Connaissance, attitudes et pratiques des femmes du quartier Katindo face à la gestion des latrines.( Télécharger le fichier original )par Justin MUNFANO LUKONGE Université Libre des Pays des Grands Lacs - ULPGL - Graduat 2012 |
Chapitre II. REVUE DE LA LITTERATUREDans ce chapitre ; nous allons partir des études de nos prédécesseurs scientifiques et des théories ayant la même circonscription que la nôtre. Etant donné que la population du quartier KATINDO ne prend pas avec une grande importance la gestion des latrines; en particulier le groupe des femmes ; nous allons prendre en compte toutes les littératures qui concernent la gestion des latrines par les femmes. Les questions posées et les objectifs de cette étude dicterons les types d'informations à rechercher ; notamment : v Le Les connaissances des femmes sur les latrines comme source d'infections et les mesures hygiéniques adéquates. v Les attitudes des femmes face à l'hygiène des latrines. v Les pratiques des femmes pour rendre les latrines salubres. II.1. Connaissances des femmes sur les latrines comme source d'infections et les mesures hygiéniques adéquates
Selon les études menées par la BCC, le PNUD (1999) et Christian Aid (2001) cité dans « Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté » en République Démocratique du Congo, l'accès à la sanitation est inférieur à 50% soit de 46%16(*). Alors que les Nations Unies se sont fixées, dans le cadre des objectifs du millénaire, de réduire d'ici 2015 de moitié le nombre de personnes des pays en développement n'ayant pas d'accès à l'assainissement. Les Nations unies estimaient ainsi qu'en 1990, 35 % (respectivement 49 % pour le monde entier) avait accès à un système d'assainissement amélioré, en 2004 la proportion a atteint 50 % (respectivement 59 %)17(*). Dans le rapport final de stage du Ludovic Alves, portant sur la gestion des latrines, Il a été tout d'abord demandé aux usagers de donner une note globale aux services qui leur sont proposés. La note moyenne donnée est de 4,4 sur 10 ce qui montre que globalement qu'ils ne sont pas satisfaits. Les femmes notent plus sévèrement que les hommes ce qui peut éventuellement être expliqué par le fait qu'elles soient plus sensibles au manque de propreté. Les nuisances semblent plus affecter les femmes que les hommes pour qui il est plus facile de se soulager en plein air18(*). II.2. Attitudes des femmes face à l'hygiène des latrinesIl a été demandé aux usagers de donner leur opinion sur chacun des facteurs Précédemment cités. Ils avaient le choix entre les réponses suivantes : pas satisfait du tout, plutôt pas satisfait, plutôt satisfait, très satisfait. Tout d'abord, la moitié des usagers ne sont pas du tout satisfait avec la propreté alors qu'il s'agit pour eux du critère le plus important. Les services proposés ne répondent donc pas à la principale préoccupation des clients. Aucune personne n'a affirmé être très satisfaite avec la propreté des lieux. 77% des personnes ne sont pas satisfaits du tout avec ce qui leur est proposé en matière de lavage des mains. Ils se plaignent principalement de l'absence de savon. De même, 46% d'entre eux trouvent que les latrines ne sont pas confortables du tout. Le manque de lumière revient souvent au cours des discussions. La différence entre les hommes et les femmes est que ces dernières se plaignent vigoureusement du manque d'intimité et sont plus sévères que les hommes concernant la propreté, le confort et le lavage des mains19(*).
* 16 Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, Kinshasa, 2005. * 17 Rapport des Nations unies, 2006 * 18 Ludovic Alves Miranda, Rapport final du stage, Gestion des latrines au Burkina Faso, 2008, p. 26. * 19 Ludovic Alves Miranda, Gestion des latrines au Burkina Faso, p. 27, Op. Cit. 20 Francisca KAYIRA VYAKWAVUSA, évaluation du niveau de participation de la population dans la lutte contre le paludisme, cas de l'aire de santé MURARA, TFC, inédit, ULPGL/Goma,2009. |
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