REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Ministère DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
CENTRE UNIVERSITAIRE DE PAIX
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LES ENTREPRISES PUBLIQUES ET L'APPLICATION DU CODE
DE TRAVAIL EN MATIERE D'ALLOCATIONS FAMILIALLES. Cas de la
SNEL/DSK
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du titre de gradué en Sciences Economiques et de
Gestion
Encadreur : Assistant Pascal MUSHAGALUSA KAZIGE
LUHANJA
Par Christian TOTCHI KAZIGE
EPIGRAPHE
Ceux qui sèment avec alarmes moissonneront avec
chants d'allégresse. Celui qui marche en pleurant quand il porte la
semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes.
Psaume 126 :5-6
C'est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous
demandez en priant, croyez-vous que vous l'avez reçu et vous
l'aurez.
IN MEMORIAM
A vous regrettés Gand Parents ABELI MUBAKE et TAMASHA
NGALYA et KAZIGE LAZARD que la mort sans pitié vous a ravis. Nos regrets
de vous voir guère participer à la récolte de bons grains
que vous avez pu semer.
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et que
vos âmes reposent en paix dans le Royaume de notre Père
céleste le Dieu Tout Puissant.
TOTCHI KAZIGE Christian
DEDICACE
A nos très chers Parents KAZIGE MWITABA Jean
Pierre et TAMASHA NGALYA Henriette pour l'effort tant moral
que matériel et votre affection que vous avez consenti à notre
égard ;
A tous nos Frères et Soeurs ainsi qu'à
tous nos Amis pour leur soutient tant matériel que moral tout au long
de notre parcours.
Aux membres de l'Eglise de la Foi par le Messie
Jésus Christ pour leurs efforts spirituels ;
A notre très chère Grand-mère
KAHINDO THERESE pour votre assistance morale ;
Aux uns et aux autres nous dédions ce
travail
TOTCHI KAZIGE Christian
REMERCIEMENTS
Ce travail n'a pas été le fruit du hasard
mais plutôt des efforts conjugués de plusieurs personnes.
Nous exprimons notre profonde gratitude aux personnes
qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce travail.
Nous remercions en première position
l'Assistant PASCAL LUHANJA qui, en dépit de ses lourdes tâches, a
accepté la direction de ce travail avec patience, dévouement et
dynamisme ;
Nous exprimons notre profonde gratitude et
reconnaissance envers tout le corps professoral du C.U.P/Bukavu en
général et celui de la Faculté des Sciences Economiques et
Gestion en particulier pour le sacrifice consenti afin de nous donner une
formation de qualité ;
Notre gratitude s'adresse à nos Parents KAZIGE
MWITABA Jean Pierre et TAMASHA NGALYA pour votre affection à notre
égard ;
Nos remerciements : aux Frères, Soeur et
Amis ;
A nos compagnons de lutte : CIKURU NYAMWIZA Romain,
SEBASTIEN MULUMEODHERWA, BENEDICTE FAHARI, FREDDY MAGOHI, BIZIMANA ALEXI,
JEANNOT MAKALIKALI, TWALI RUBENGA Trésor. Que les expériences
vécues ensemble sculptent en nos coeurs des souvenirs
inoubliables ;
Que tous ceux qui ont apporté toute forme de
contribution dont leurs noms ne sont pas cités faute d'espace se sentent
citer et nous resterons reconnaissant à eux.
TOTCHI KAZIGE Christian
SIGLES, SYMBOLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
£ : Euro
BT : Basse Tension
CC : Convention collective
C.U.P : Centre Universitaire de Paix
DSK : Direction Provinciale du Sud-Kivu
FC : Franc Congolais
HT : Haute Tension
IGRH : Instruction Générale des
Ressources Humaines
INSS : Institut National de Sécurité
Sociale
KM : Kilomètre
KV : Kilovolt
MT : Moyenne Tension
N0 : Numéro
OIT : Organisation Internationale du Travail
PCA : Président du Conseil
d'Administration
RDC : République Démocratique du
Congo
SARL : Société par action à
Responsabilité Limité
SMIG : Salaire Minimum interprofessionnel
garanti
SNEL : Société Nationale
d'Electricité
TFC : Travail de Fin de Cycle
0 .INTRODUCTION
0.1.
PROBLEMETIQUE
Pour Raymond Quivy et Luc COMPRENHOUDT, la
problématique est l'approche ou la perceptive théorique qu'on
décide d'analyser pour traiter le problème posé par la
question de départ ; elle est une manière d'interroger les
phénomènes étudiés (R. Quivy et Luc C, 1995).
Compte tenu des divers problèmes que les
travailleurs ont connus dans la période dite de libéralisme ou
l'Etat n'intervenait pas dans leur vie professionnelle et sociale pour mettant
ainsi à l'écart la promotion du bien être social,
l'employeur se considérait comme le chef qui faisait travailler son
personnel selon sa volonté caractérisée par le non respect
des heures de travail, paiement d'un salaire dérisoire qui ne
répondait pas aux besoins primaires de travailleurs et qui ne comprenait
pas les différents avantages sociaux (indemnité de transport et
de logement, les allocations familiales, de naissance et d'orphelin,...) que
ces derniers devraient impérativement recevoir auprès des
employeurs. Cette façon pour les employés de gérer les
travailleurs à cette période était aussi
caractérisée par le non respect des obligations et droits entre
travailleurs et employeurs dans l'accomplissement d'une telle ou une telle
autre tâche.
Vue la réglementation de tout ce qui
précède par la naissance de la législation sociale qui
mise en place un code du travail dont l'objet est d'apporter les solutions aux
problèmes qui peuvent exister entre employeur et employé dans une
organisation ou une Entreprise bien définie. Ce qui est un peu
étonnant dans les pays sous développés, beaucoup
d'employeurs n'appliquent pas convenablement ce code du travail qui, fortiori,
est considéré comme clef de la bonne conduite des affaires dans
une Entreprise.
A cet effet, il reste alors la question de savoir
comment les Entreprises Publiques particulièrement la
Société Nationale d'Electricité (SNEL/DSK) traite ces
travailleurs en matière de la rétribution économique ou
la rémunération.
Pour être plus précis, il est question
de savoir comment cette Entreprise Publique procède pour payer les
allocations familiales au bénéfice de son personnel selon les
modalités prévues dans le code de travail en vigueur en
République Démocratique du Congo.
Nous remarquons dans certaines Entreprises Publiques
qu'il y à de ces travailleurs qui se lamentent plus sur les conditions
salariales surtout en matière des allocations familiales. Cela
s'explicite par la naïveté de certains travailleurs qui connaissent
rien de code du travail et la malignité des certains employeurs qui en
profitent.
Voulant en savoir plus, nous nous sommes
posés deux questions pour constituer notre problématique :
1. La Société Nationale d'Electricité
« SNEL/DSK » applique t - elle le code travail en
matière d'allocations familiales tel que le prévoit le code du
travail et la convention collective ?
2. L'application d'allocation familiale ne donne pas moins de
chance au travailleur marié qu'au célibataire en cas de
recrutement ?
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Les hypothèses sont des réponses aux
questions de la problématique, ces réponses permettent au
chercheur de descendre sur terrain pour tester l'hypothèse, une fois
testées, les hypothèses sont soit affirmées,
infirmées ou nuancées (BAKENGA S, 2008).
Selon Benoît GAUTHIER, une
hypothèse est une proposition portant sur un support entre les concepts
particuliers dont on ne sait pas encore si elle vraie ou fausse, mais aussi
un sujet auquel nous croyons que les faits pourront établir la
vraisemblable ou la fausseté (Benoît GAUTHIER, 1999).
Ainsi pour mener à bon port
la présente étude, nous partirons des hypothèses
suivantes :
0. Le code du travail en matière d'allocations
familiales serait appliqué si l'employeur le considère comme un
droit et non une faveur.
1. L'application des mesures portant sur le paiement
d'allocations familiales serait dévantageuse pour les travailleurs
mariés qui seront une charge supplémentaire pour l'employeur et
qui sera obligé d'engager plus des célibataires que des
mariés s'il n'existe pas la mesure d'application de la caisse
compensatoire.
0.3. CHOIX, OBJECTIF ET INTERET DU SUJET
Ce travail porte sur l'application de code du
travail en matière des allocations familiales dans une Entreprise
Publique opérant à l`Est de la République
Démocratique du Congo. Cette Entreprise a pour but de produire et
distribuer le courant électrique dans cette partie du pays et ses
environs.
Etant donné que c'est une Entreprise
étatique et qui a à son sein un nombre considérable de
salaire, le code du travail doit obligatoirement être appliqué en
fin de régler toutes les lamentations des certains membres du personnel
de cette Entreprise de l'Etat.
C'est dans cette optique que nous avons jugé
utile de travailler sur le code du travail pour pouvoir se rendre compte de la
manière dont cette Entreprise traite ses employés en
matière d'allocation familiale selon le code du travail et la convention
collective.
Notre travail a pour objectif d'aider les
travailleurs et les employeurs à initier la stratégie pouvant
leurs permettre de renforcer d'avantage la politique d'applicabilité du
code du travail dans son article portant sur les allocations familiales
dûes aux travailleurs par l'employeur.
Par ailleurs, notre travail vise un triple
intérêt à savoir : l'intérêt personnel,
scientifique et social.
v Intérêt
personnel : c'est celui de contribuer à notre
formation intellectuelle ;
v Intérêt
scientifique : étant donné que ce travail
s'oriente dans le domaine de la législation sociale et gestion des
ressources humaines, il servira de base de données à toute autre
personne ou tout chercheur qui désirerait approfondir ce sujet ou
l'orienter dans un autre domaine de recherche ;
v Intérêt social :
nous espérons que ce travail sera intéressant car il pourra
éclairer à toute personne intellectuelle ou non de la
manière dont la SNEL/DSK procède pour payer les allocations
familiales à son personnel.
0.4. DELIMATION SPATIALE, TEMPORELLE ET TYPOLOGIQUE
· Dans l'espace
Nos recherches en matière
d'applicabilité d'allocation familiales ont été
centrées au sein de la Société Nationale
d'Electricité particulièrement à la Direction Provinciale
du Sud-Kivu.
· Dans le temps
Nous avons considéré la
période de 2009 jusqu'en Avril 2011, période à laquelle
ont été observé le non respect de code du travail dans
certains Entreprises Publiques dans la ville de Bukavu.
· Sur le plan typologique
Cette étude se situe dans le domaine de la
législation sociale et de la gestion des ressources humaines.
0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
0.5.1. Méthodes
La méthode est un chemin intellectuel qui
nous permet de relier l'objet d'étude aux objectifs tout en
démontrant les fondements de cette liaison. Elle est une démarche
à la fois théorique et appliquée au moyen de laquelle
l'esprit se déploie par le biais des outils de collecte et de
sélection pour atteindre de manière approchée un ou
plusieurs objectifs qu'on s'est assigné au départ de la recherche
(MASCOTCH NDAY WA MANDE, 2006).
Au cours de notre investigation, nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
v La méthode historique
Cette méthode nous a été d'une
importance capitale dans la mesure ou elle nous permis à fortiori de
comprendre en profondeur la genèse ou l'origine de la
Société Nationale d'Electricité et aussi l'origine et
historique des allocation familiales au niveau mondial et au niveau de la
République Démocratique du Congo.
v La méthode comparative
Cette méthode nous a permis de comparer le
mode d'applicabilité des allocations familiales au niveau de la
République Démocratique du Congo et au niveau de certains pays
Européens.
0.5.2. Les Techniques utilisées
Signalons que nous avons utilisé les
techniques ci-dessous pour la récolte des données :
v La technique documentaire
Cette technique nous a permis de consulter les
ouvrages, les rapports de stage, les notes de cours, les travaux scientifiques
ainsi que les sites internet.
v La technique d'entretien
Elle nous a permis d'entrer en contact avec
quelques gents de la SNEL pour mieux cibler l'orientation du présent
travail.
v La technique de questionnaire
Par cette technique, nous avons établit un
questionnaire écrit destiné aux Agents de la SNEL et qui se sont
personnellement exprimés.
0.6. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre
travail se subdivise en trois chapitres :
v Le premier chapitre porte sur le cadre théorique et
conceptuel ;
v Le deuxième chapitre est axé sur la
présentation de la Société Nationale
d'Electricité ;
v Le troisième chapitre essaie de présenter le
résultat d'enquête ;
CHAPITRE PREMIER :
REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre, nous allons parler de la
notion liée aux allocations familiales, des différents avantages
sociaux applicables à la SNEL, de la notion sur l'Entreprise, sur le
code du travail et en fin nous allons parler de la convention collective.
I.1. NOTION SUR LES ALLOCATIONS FAMILIALES
I.1.1. Origine et historique
Selon le site internet wikipedia.org (2011),
l'origine et l'historique des allocations familiales se présentent comme
suit :
En 1916, Emile Romanet décide d'accorder au personnel
de l'usine JOYA (Grenoble) les premières allocations familiales. Juste
après cette année, donc en Janvier 1918, ému par la
condition des femmes, souvent mères de famille, qui trient des charbons
pendant la première guerre mondiale, Emile Romanet parvient à
convaincre le patron Morbihanais de créer une caisse d'allocation
familiale de France. Au mois d'Avril de cette même date, le syndicat
patronal des constructeurs, mécaniciens, cordonniers crée une
caisse d'allocation familiale appelée caisse de compensation. Ce
système se développera dans d'autres régions de la France
et dans la majeure partie du monde. En date du 27 Octobre 1918, Emile Romanet,
l'initiateur du système d'allocation familiale déclare devant une
ensemblée de l'union fraternelle du commerce et de l'industrie de Lyon
que « pour éviter que, dans une industrie de France, le patron
ne soit pas influencé dans le choix de ses ouvriers par perspective de
ses charges de famille jugées excessives pour lui, le syndicat des
constructeurs de Grenoble devra prendre en charge le paiement de la
totalité des allocations familiales ». Une caisse
spéciale a été établit, elle est alimentée
par les industries au prorata du nombre d'ouvrier qu'ils occupent. Elle porte
le non de caisse de compensation des indemnités et allocations
familiales.
En Mai 1932, la loi landry généralise
les allocations familiales pour tous les salariés de l'industrie et du
commerce ayant au moins deux enfants. L'adhésion des employeurs à
une caisse de compensation devient obligatoire.
En analysant tout ce qui précède, le
constat en est que l'octroi des allocations familiales aux salariés
avait commencé en Europe plus précisément en France. C'est
l'ingénieur Emile Romanet qui fut le premier, vers les années
1916, à concevoir l'idée d'octroyer les premières
allocations familiales au personnel de l'usine JOYA avant que ce système
s'applique dans toutes les industries Européennes et dans d'autres
régions du monde..
I.1.2. Définition
Une allocation familiale c'est un montant mensuel
que l'employeur donne à son employé selon le nombre d'enfants de
ce dernier. Cette allocation ne fait pas partie directement du calcul de la
rémunération mais fait partie des avantages sociaux selon les
modalités fixées par le code du travail et la convention
collective.
Nous pouvons aussi ajouter la définition qui
a été donnée par GH Jageneau (2000) selon laquelle une
allocation familiale constitue une somme d'argent versée uniquement pour
les enfants issus d'un mariage monogamique en cours ou précédent
ou pour les enfants sous tutelle (sur production d'un jugement constatant la
tutelle et d'un acte de décès des parents).
I.1.3. Mode de recevabilité et conditions
En France, les allocations familiales sont
distribuées par la caisse d'allocation familiale aux personnes physiques
qui assument la charge effective et permanente d'au moins deux enfants de moins
de vingt ans. Ce montant se calcul en fonction de la base mensuelle de calcul
des prestations familiales. Pour l'année 2011 celui-ci est de
395,04£ (wikipedia.org, 2011).
Par ailleurs en Belgique, les allocations
familiales font parties des prestations familiales notamment l'allocation de
naissance, la prime d'adoption).
Tout enfant résident en Belgique peut
bénéficier inconditionnellement d'allocation familiale jusqu'au
trente et un Août de l'année de ces dix huit ans, jusqu'à
vingt et un ans s'il est l'incapacité permanente partielle au moins
à 66%, jusqu'à vingt cinq ans s'il est encore étudiant
apprenti ou en stage d'attente des indemnités de chômage
(wikipedia.org, 2011).
En République Démocratique du
Congo, tout travailleur a droit aux allocations familiales de façon
mensuelle en faveur de sa famille.
I.1.4. Règles Générales
En République
Démocratique du Congo, pour bénéficier de ces allocations
familiales, le travailleur intéressé doit impérativement
remplir les conditions ci-dessous :
v Travailler en RDC sous contrat de travail au moins vingt six
jours par mois et huit heures par jour ouvrable du travail ;
v Entre travailleur (attributaire) et enfant
(bénéficiaire), doit exister un lien de rapport de
parenté, d'alliance et de dépendance sociale. Dans ce cas,
l'attributaire a droit de percevoir ces allocations pour :
Ø Ses propres enfants légitimes ;
Ø Les enfants adoptés par le travailleur ou par
son conjoint ;
Ø Les enfants naturels extra conjugaux reconnus par le
travailleur à condition que dans l'acte de naissance, figure le nom de
la mère ;
Ø Les enfants qui restent à charge effective du
travailleur, certifié par le certificat de résidence ;
Ø Le travailleur doit aussi présenter le
certificat ou l'attestation de la composition familiale délivré
par l'Officier de l'Etat civil ;
Ø Le travailleur qui est en droit de toucher les
allocations familiales pour les enfants âgés de plus de seize ans
et qui fréquentent les études supérieures, doit
présenter le certificat scolaire de l'établissement
fréquenté par les enfants. Tous les documents doivent être
en principe déposés chez l'employeur.
Quant aux enfants bénéficiaires de ces
allocations, ils doivent remplir, à leur tour, les conditions
ci-dessous :
v Etre célibataire ;
v Fréquenter l'Ecole Primaire ou ne pas dépasser
l'âge de seize ans si l'enfant a terminé cette Ecole plutôt
ou s'il ne l'a pas fréquenté. L'enfant qui a
dépassé l'âge de seize ans, bénéficie des
allocations familiales dans les cas suivant :
Ø Jusqu'à 25 ans s'il est élève ou
étudiant dans un établissement spécial compte tenu de son
état de santé ;
Ø Sans limite d'âge si l'enfant est incapable
d'exercer une activité lucrative en raison de son état physique
suite à l'infirmité. (Rapport annuel, 2011).
Les allocations familiales ont été
instaurées pour remédier à la situation fatale qui avait
caractérisée le monde du travail et ceci selon la convection 102
du 28 Juin 1952 concernant la norme minimum de la sécurité
sociale internationale qu'a ratifiée la RDC.
D'où ces allocations ou prestations
répondent a deux questions dont l'une de justice sociale qui permet
à ceux qui ont des charges de famille de vivre sans pouvoir diminuer
sensiblement leur niveau de vie et autre de politique sociale en assurant une
main d'oeuvre future ; ce qui fait que les allocations familiales soient
considérées comme un sursalaire familial dans le onde du travail,
par conséquent, le taux mensuel des allocations familiales doit
être considérable de part le législateur pour un entretien
complet de l'enfant.
Les buts de l'instauration des allocations
familiales en Congo Belge en faveur des indigènes par les
colonisateurs étaient :
1. De servir un puissant vecteur de secours pour la
stabilité et la prospérité des familles de
salariés ;
2. D'éviter que les travailleurs Père des
familles ne restent pas l'objet de discrimination dans l'embauche à
cause de leur charge nombreuse de famille.
Notons que c'est en 1945 que fut crée à Bukavu
la première caisse de compensation pour les allocations familiales
dûes aux travailleurs indigènes (wikipedia.org).
I.1.5. Institut National de Sécurité Sociale
L'expression « sécurité
sociale » a été pour la première fois
utilisée officiellement en 1935 dans un titre d'une loi
promulguée aux Etats-Unis d'Amérique. Elle a par la suite
été largement employée dans diverses conventions et
recommandations adoptées par l'OIT à partir de 1952 (
www.inss.cd).
La sécurité sociale est la
protection qu'une Entreprise ou Société accorde à ses
agents grâce à une série de mesure publique contre le
dénuement économique et social. Cette protection se repartit en
trois catégories essentielles :
v Les régimes d'assurances ;
v Les régimes de protection contributive (assistance
sociale) ;
v Le fonds de prévoyance.
I.1.5.1. Evolution de la sécurité
sociale en RDC
L'histoire de la sécurité sociale en
RDC est marquée par deux périodes (
www.inss.cd) notamment la
période coloniale et postcoloniale.
v Période coloniale
Durant cette période, il existait deux
régimes de sécurité sociale applicable aux employés
(expatriés Européens et Asiatiques) et l'autre aux travailleurs
autochtones du Congo ou des colonies voisines.
v Période postcoloniale
Celle-ci est dominée par la promulgation de
décret loi qui a crée l'Institut National de
Sécurité Sociale par la fusion de trois caisses :
v La caisse de pension des travailleurs ;
v La caisse centrale des compensations pour allocation
familiale ;
v Le fonds des invalidités des travailleurs.
L'INSS ayant comme objectif l'organisation et la
gestion du régime général Congolais de
sécurité sociale, elle a été créée en
RDC par le décret loi organique du 29 Juin 1961. C'est une institution
dotée de la personnalité civile et jouissante d'une autonomie
financière et placée sous la tutelle du Ministère ayant le
travail et la prévoyance sociale dans ses attributions selon sa gestion
technique et administrative et sous la tutelle du Ministère du
portefeuille.
Disons que les services couverts par cet organe sont
constitués par les pensions, les risques professionnels, les allocations
familiales et les autres prestations.
L'élément qui va attirer notre attention, ce
sont les allocations familiales qui constituent même l'objet de cette
étude.
Comme les allocations familiales sont à la
charge de l'employeur et sont payées mensuellement au même moment
que le salaire, certains employeurs, lors de l'engagement du personnel, ont
tendance à donner plus de chance aux travailleurs célibataires et
à ceux qui ont naturellement peu d'enfant d'être engager. Dans ce
cas, les travailleurs de familles nombreuses sont désavantageux et ont
par conséquent difficile à trouver un emploi car pour
l'Entreprise c'est une charge.
Pour palier à ce problème, il a
été institué au sein de l'INSS un système de
compensation d'allocation familiale. En quoi consiste ce système ?
Ce sont les employeurs qui paient les allocations aux travailleurs suivant le
nombre d'enfants de chacun, en suite joue la compensation entre les employeurs
qui ont payés peu d'allocations familiales car leurs travailleurs ont
peu d'enfants, versent le supplément à la caisse de compensation
de l'INSS. Ce supplément est en suite reparti entre les employeurs qui
ont payés plus d'allocations familiales. (PASCAL M, 2011)
I.1.6. Les avantages sociaux au sein de la SNEL
Selon la convention collective
(2007) de la SNEL, les avantages énumérés ci-dessous sont
reconnus au sein de cette Entreprise Publique :
1. Allocations familiales
extra-légales
La Société verse pour le conjoint et
les enfants du travailleur une indemnité mensuelle dont le taux est
fixé dans le barème de rémunération de sa
convention collective.
2. Allocation de congé
Pendant la durée de congé, le
travailleur a droit a une allocation égale au revenu dont il jouit au
moment du départ en congé calculée conformément
à l'article 142 du code du travail.
3. Pécule de congé
Lors de son départ en congé annuel,
il est alloué au travailleur, en plus de l'allocation de congé,
un pécule de congé dont le taux est de 100% du revenu mensuel de
l'agent.
4. Gratification au mérite
La gratification au mérite est
accordée annuellement aux agents. Elle est aussi accordée
à l'agent retraité sur base de l'appréciation de
l'année qui précède la retraite.
5. Treizième mois
Un treizième mois comprend
l'intégrité du revenu mensuel et est accordé aux
travailleurs licenciés avec préavis avant la fin de
l'année pourvue qu'ils justifient d'une ancienneté au moins
égale à six mois.
6. Fonds social
Il existe une dotation mensuelle appelée
fonds social destinée aux interventions financières sous forme de
prêts accordés aux travailleurs à l'occasion des certains
événements prévisibles sociaux.
7. Soins de santé
La SNEL fournit les soins de santé au
travailleur et à sa famille jusqu'à la fin du contrat.
8. Décès du
travailleur
Au cas ou le contrat prend fin par suite e
décès dû à une cause autre qu'un accident de travail
ou une maladie professionnelle, il est alloué aux ayants droits une
indemnité dont le montant est fixé par la convention collective
de la SNEL.
9. Indemnité de logement, eau et
électricité
La SNEL accorde à ses agents non
logés une indemnité de logement. Elle accepte d'effectuer
gratuitement le branchement au réseau électrique du domicile d'un
travailleur qui en fournit les preuves de propriété à
condition d'avoir au moins cinq ans d'ancienneté, elle intervient aussi
à 100% dans les frais exposés par les travailleurs dans la
consommation d'eau et électricité.
10. Indemnité de
transport
A défaut de fournir les moyens de
transport de travailleurs entre leurs lieux de travail et vice versa, la SNEL
alloue une indemnité de transport compensatoire pour ses agents oeuvrant
dans les centres éloignés.
I.2. ENTREPRISE
I.2.1. Définition
Selon Gh. Jageneau (2000), l'Entreprise est une
organisation économique de forme juridique déterminée
(propriété individuelle ou collective), constituée par une
production des biens destinés à la vente ou à la
fourniture de services rémunérés et pouvant comprendre un
ou plusieurs établissement.
Pour Jean Barreau et Ginette Bidard (1978),
l'Entreprise est une dénomination sociale, un domicile et il est
toujours difficile d'en donner une définition satisfaisante.
Pour palier à cette difficulté, il faut partir
selon eux du réel c'est-à-dire les éléments de base
d'une Entreprise :
v Le Bâtiment et machine ;
v Un groupe des personnes qui y travail ;
v Production des biens et services ;
v Organisation structurelle.
Les Bâtiments et les machines sont là les moyens
de production, ils constituent donc le capital technique ; (K)
Le personnel qui travail, représente le facteur travail
(L)
D'où selon eux, l'Entreprise est
représentée par la fonction de production suivante :
Y = f (K, L)
La fonction Y décrit la relation qui existe entre les
quantités utilisées de différents facteurs K et L et la
quantité maximale des biens qu'on peut en tirer.
Quant à Alain Charles et Ahmed Silem (2003),
l'Entreprise est une unité autonome combinant les facteurs de production
pour la vente des biens et services et distribuant des revenus en contre partie
de l'utilisation des facteurs. En ce sens, les organisations à
activité marchande telles que : Société anonyme,
Banque, exploitation agricole, coopérative de production,...
En revanche, les unités à
caractère non marchand tel qu'un Ministère, ne peuvent au grand
jamais être des Entreprises. Il s'agit dans le cas d'espèce d'une
Administration Publique.
I.2.2. Classification
I.2.2.1. Typologie des Entreprises
Bien que les Entreprises constituent chacune une
entité originale, on peut les classer en catégorie
homogène en fonction d'un ou plusieurs critères d'analyse
(dimension, domaine d'activité, forme juridique,...). Cette
classification permet de mieux comprendre le monde des Entreprises (LAURANT
MAMBO, 2011) :
a. Classification en comptabilité
nationale
Suivant les principes de la comptabilité
nationale, les Entreprises se regroupent dans quatre institutions :
v Les Sociétés et quasi-sociétés
non financières dont la fonction principale est la production de biens
et services marchands non financiers ;
v Les Institutions de crédit qui ont pour rôle le
financement de l'Economie par la collecte, la transformation et la
répartition des disponibilités financières et
monétaires ;
v Les Entreprises d'assurance qui assurent les agents
économiques par la garantie d'un paiement en cas de réalisation
d'un risque ;
v Les Entreprises individuels assimilées au secteur des
ménages qui produisent également de biens et services marchands
non financiers mais ne possédant pas de personnalité juridique
distincte de celle de leurs exploitants.
b. Classification suivant le type
d'activité
- Selon les secteurs
La division des activités économiques
proposées par l'économiste Colin Clark conduit à la
ventilation des Entreprises en trois secteurs :
· Le secteur primaire, qui correspond aux
activités agricoles et aux industries extractives ;
· Le secteur secondaire, regroupe les activités de
production et de transformation ;
· Le secteur tertiaire, qui est celui des
activités productrices de services (administration, transformation,
tourisme, restauration, assurance, ...)
Au sein du domaine des services, on isole parfois un secteur
« quaternaire » rassemblant les Entreprises qui offrent des
services aux autres Entreprises (informatique, sécurité,
conseil,...).
- Selon les secteurs d'activité, les
branches et les filiales
Un secteur d'activité rassemble les
Entreprises qui ont la même activité principale.
Une Entreprise n'ayant, par définition, qu'une seule
activité principale ne peut donc appartenir qu'à un seul
secteur.
Plus opérationnel peut être, un autre mode de
regroupement est celui des branches d'activité. Une branche englobe des
unités de production qui fournissent un même produit de la
nomenclature des biens et services que ce soit à titre principal ou
accessoire.
La notion de filière de production peut
représenter aussi une référence pertinente pour une
classification économique des Entreprises. Une filiale intègre
toutes les Entreprises qui participent aux étapes du processus de
production d'une famille de produits. Elle regroupe donc diverses branches dont
la complémentarité des produits permet de fabriquer un produit
final, industriel ou de consommation.
c. Classification suivant la structure
juridique
D'un point de vue formel, les Entreprises peuvent
être classées d'après le critère juridique de la
propriété des moyens de production.
- Les Entreprises du secteur
public
Les Entreprises à caractère public
sont organisées selon des modalités très variées.
Parfois constituées en Société anonyme dont l'Etat est le
seul actionnaire (Entreprise nationale), elles ont souvent des structures
spécifiques (établissement public industriel ou commercial,
office, concession, régie, Société d'économie
mixte,...)
- Les Entreprises du secteur
privé
Au sein du secteur privé coexistent des
Entreprises industrielles, agricoles, artisanales commerciales qui
appartiennent à une seule personne physique et des Entreprises
sociétaires. Ces dernières revêtent des formes juridiques
diverses : Société des personnes (société en
non collectif, société en commandite simple) ou
Société de capitaux (société anonyme,
société en commandite par action), avec une large gamme de
structures à caractère intermédiaires
(société coopérative de production ou de consommation,
société mutualiste).
La classification juridique permet d'analyser la
répartition des pouvoirs au sein de l'Entreprise et les rapports avec le
tiers.
d. Classification suivant la dimension
La dimension est sans nul doute le critère
le plus pertinent pour expliquer les différences et les ressemblances
entre Entreprises. Les indicateurs quantitatifs sont nombreux et
dépendent de l'angle sous lequel on appréhende les
Entreprises : puissance commerciale (chiffre d'affaire), puissance
financière (importance du capital social, capitaux propres,
bénéfice net, marge commerciale nette), force de travail
(effectif employé, qualification, rémunération).
La classification selon la dimension conduit
à distinguer :
- Les très petites Entreprises (TPE)
- Les petites et moyennes Entreprises (PME)
- Les grandes Entreprises
I.2.3. Les finalités de l'Entreprise
Les finalités ou missions de l'Entreprise
désignent les raisons pour les quelles elle est acceptée par son
environnement (RACHID Z, 2012).
Comme l'indique Le Professeur RACHID Zammar (2012), il y
à trois types de finalités :
a. Les finalités économiques
Elles sont au nombre de trois :
- Produire et distribuer des biens et services ;
- Assure la survie de l'Entreprise et sa croissance,
excepté certaines Entreprises qui sont créées pour une
mission précise ou temporaire ;
- Réaliser un profit
b. Les finalités humaines
Elles concernent aussi les ambitions des dirigeants
d'épanouir son personnel (bonne condition de travail, bien être
des salariés, participation au pouvoir,...)
c. Les finalités sociales
Elles peuvent coexister avec les autres
finalités dans la plupart des Entreprises mais pour certaines, elles
constituent des finalités principales des Entreprises publiques.
I.3. LE CODE DU TRAVAIL
Selon le dictionnaire la rousse tome 3 (1982), le
code du travail est l'ensemble des lois et règlements qui
régissent le rapport entre travailleur et employeur.
Quant à GH Jageneau, le code du travail est
défini comme étant un outil à la fois juridique et social
de grande valeur. Son but est de nous éclairer sur nos devoirs et droits
et de respecter dans les relations du travail (GH Jageneau, 2000).
Nous pouvons dire aussi que le code du travail
est un regroupement en un seul ouvrage de l'ensemble de la principale
règlementation résultant des lois, des écrits
régissant les relations du travail. A cet effet, le code du travail
constitue donc un ensemble des règles ou des normes qui organisent le
travail dans une organisation tant publique que privée.
En R.D.C, le code du travail est applicable
à tous les travailleurs et employeurs exerçant leur
activités professionnelles sur toute l'étendue du territoire
national quelque soient la race, le sexe, la nationalité, et la nature
de prestation (Journal officiel, 2002).
Toute fois, le code du travail ne s'applique pas
comme tel aux catégories des personnes ci-dessous (MUSHAGALUSA P,
2011) :
· Aux Magistrats de l'ordre judiciaire ;
But : garantir l'indépendance des magistrats.
Exemple : en matière de préavis, le code du travail ne
s'applique pas aux Magistrats qui sont inamovibles
· Aux Fonctionnaires des cadres de l'Etat régis
par des statuts particuliers ;
· Aux personnels de l'Armée et de la gendarmerie
régie par des textes particuliers.
Selon la loi n° 015/2002 du 16 Octobre 2002,
portant code du travail en R.D.C, ce dernier été
promulgué dans notre Pays par l'ordonnance loi n° 67/310 du 9
Août 1967 et contient 344 articles (Journal officiel, 2002).
I.4. LA CONVENTION COLLECTIVE
Nous pouvons définir la convention collective
comme étant l'ensemble des accords conclus entre les organisations
syndicales des employés et les associations représentatives des
employeurs. Elle porte sur les conditions et les relations du travail et ont
pour but d'octroyer aux travailleurs des avantages plus grands que ceux qui
sont prévus par le code du travail.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE D'ELECTRICITE
II.1. CADRE JURIDIQUE DE LA SNEL
Vu l'ordonnance n°78-196 du 5 Mai 1976
portant organisation et création d'une Entreprise Publique
dénommée Société Nationale d'Electricité
« SNEL » spécialement à son article 21.
La Société Nationale
d'Electricité crée par l'ordonnance loi n° 73-033 du 16 Mai
1970, est une Entreprise Publique à caractère commercial et
industriel, dotée d'une personnalité juridique
spécialement à son article 1èr. Cette
Entreprise a son siège à Kinshasa. Des sièges
d'exploitation, des agences et des Bureaux peuvent être établis en
tous lieux à travers le Pays moyennant l'autorisation de
l'autorité de la tutelle.
Etant une Société d'Etat dotée
d'une personnalité juridique, elle est soumise au droit commun en
matière fiscale. L'Etat Congolais est donc le patron de cette
Société d'Etat quant à la règlementation et son
objet d'être.
II.2. VISION DE L'ENTREPRISE
Faire de la SNEL, dans vingt ans à venir
une grande Société d'Electricité capable d'assurer une
large desserte du territoire national et d'autres Pays en une énergie
fiable, sûre, de moindre coût à la satisfaction de sa
clientèle.
II.3. HISTORIQUE DE LA SNEL
Avant 1966, la production du courant
électrique a commencé l'initiative de plusieurs
Sociétés ayant pour but à la fois de produire le courant
électrique, d'assurer le transport de cette énergie et la
distribution pour en fin aboutir à la commercialisation du courant
électrique.
Ces Sociétés sont les suivantes :
· COMMETRICK à Kinshasa ;
· Force de l'Est à Bukavu et à
Bendera ;
· Société générale Africaine
d'Electricité (SOGELAC) au Shaba ;
· Société générale des forces
hydroélectriques (SOGEFOR) à Zongo ;
· Société générale Congolaise
de force du Bas-Congo à Sangha ;
Chacune de ces Sociétés avaient une structure
propre, lui permettant de produire de l'énergie électrique et de
le transporter vers sa clientèle et en fin aboutir à la
commercialisation.
C'est ainsi que le 25 Août 1966, le
Gouvernement, soucié de mieux répondre aux besoins
énergétiques du Pays, il va transformer ses
Sociétés en régie d'eau et d'électricité de
la République du Zaïre « REGIDESO » en
sigle.
Cette Société
« REGIDESO », vers les années 1966 jusqu'en 1970,
elle s'occupait à la fois de l'exploitation, de la distribution d'eau et
des installations annexes du captage, d'adduction et de traitement des eaux
mais également elle s'occupait de l'exploitation de l'énergie
électrique.
C'est ainsi qu'en 1970 par l'ordonnance loi n°
70-033 du 18 Mai 1970, il fût créer la Société
Nationale d'Electricité « SNEL » qui va reprendre
les attributions de la REGIDESO en matière du courant électrique.
Cependant, en ce qui concerne la REGIDESO, la
reprise totale de ses activités électriques y compris ces
centrales par la SNEL, n'interviendra qu'en 1979. Depuis lors, la SNEL
contrôle les grandes centrales hydro-électriques et thermiques du
Pays.
II.4. OBJECTIFS ET MISSION
La SNEL a pour objectif de capter et d'utiliser
les eaux du Fleuve Congo et ses voisins en énergie électrique.
C'est donc un outil de développement dont le plan directeur comprend
quatre objectifs essentiels :
· L'amélioration de la qualité de service
par l'assainissement des installations de production des
réseaux ;
· La consolidation et la réduction du
déficit du secteur énergétique ;
· L'électrification des nouvelles zones de
consommation ;
· transformer la SNEL à une grande
Société d'électricité à échelon
mondial.
II.5. ORGANISATION
STRUCTURELLE
II.5.1. Organigramme de la
SNEL
Directeur Provincial
Service juridique
Secrétariat de Direction
Inspection Commerciale
Service Médical
Div. Distribution Est
Div. Financière Est
Div. Administrative et Services généraux
Div. Commerciale Est
Centrale Ruzizi
Service Informatique
Service Dessin
Pool Gestion Technique
Serv. Analyse de gestion technique
Service Contrôle de Gestion
Service Trésorerie
Service Comptabilité
Bureau de Coordination Contrôle Manoeuvre
Services Généraux
Service Administratif
Service Protocole
Gestion Clientèle Kindu
Gestion Clientèle d'Uvira
CVS KADUTU
CVS IBANDA
Service Portefeuille
Service Etudes commerciales
Exploitation MT/BT
Serv. Maintenance et Travaux neufs
Service Etude Générale et visa technique
Secrétariat Technique
Service Financier
Service Transport Est
Div. Production et Transport
Service Approvisionnement
II.5.2. Rôle organique
1. Directeur Provincial
Est le coordonateur de la SNEL au niveau Provincial
et de fait, le gestionnaire principal de la dite Société.
2. Service médical
Ce service s'occupe des soins de santé de
tous les agents ainsi que leurs familles respectives.
3. Service approvisionnement
Ce service est chargé de
sélectionner les fournisseurs et achète différents
matériels pour le bon fonctionnement de l'Entreprise. Il est aussi
chargé de réception des matériels achetés, du
contrôle de la qualité ainsi que de la quantité tout en
vérifiant l'entrée et sortie des matériels en stock.
4. Division Production et Transport Est
(PTE)
- Production
Le courant électrique de la SNEL provient
de deux centrales (RUZIZI I et II). La centrale RUZIZI II est
gérée par la Société internationale
d'électricité des Pays de Grands Lacs (SINELAC). C'est une
Entreprise commune aux trois Etats de la CEPGL (RDC, BURUNDI et RWANDA)
- Le Transport
La SNEL produit le courant électrique
à partir de la centrale RUZIZI I et II. La Société
transporte d'abord le courant aux stations de transformation par les files
électriques de 70 KV suspendus sur des pylônes. Après avoir
subi une transformation de 6,6KV à 15KV, le courant est
transporté aux cabines MT/BT par des feeders qui sont des câbles
souterrains ou des files aériens sur des poteaux métalliques et
qui alimentent les cabines depuis la centrale.
5. Division Administrative
Cette division a comme attribution de (d'):
- Coordonner les activités des services qui lui sont
rattachées ;
- S'assurer de l'application par d'autres services des
dispositions légales ;
- Contrôler l'application des règles et
procédure juridiques :
- Etablir sur base des propositions des entités
opérationnelles le planning de congé des agents ;
- Elaborer les prévisions budgétaires de
secrétaire administratif et contrôle celles relatives au domaine
administratif émanant des entités
opérationnelles ;
- Assurer la transmission des fiches d'évaluation du
personnel ;
- Vérifier l'organigramme et signale les erreurs
éventuelles à la hiérarchie
- Etc.
6. Le Service de la
Trésorerie
Il se charge des flux financiers en rapport avec le
contrôle et l'affectation des dépenses conformément aux
prévisions budgétaires, contrôle aussi la
réalisation des budgets des recettes et engage les écarts.
7. Le Service de la
Comptabilité
Il supervise les travaux comptables et financiers,
planifie la production des états financiers de la Province,
procède au contrôle inopiné de caisse et d'ordonnancement
des paiements des tiers.
Il a sous sa responsabilité cinq sous
services :
v Ressources financières internes (RFI) ;
v Comptabilité Client et Vente (CCV) ;
v Comptabilité des tiers ;
v Comptabilités des immobilisations ;
v Centralisateur.
8. Division Distribution Est (EDI)
Cette Division :
v Définit les orientations du développement u
réseau en conformité avec la plan directeur ;
v Réalise le cahier de charge et le programme des
travaux d'extension et de réhabilitation des réseaux
MT/BT ;
v Analyse et détermine les moyens nécessaires
à l'exécution des nouveaux travaux de répartition et
maintenance ;
v Tient à jour le plan des installations BT et
HT ;
v Exécute les travaux de raccordement MT ;
v Installe la cellule de comptage MT et les
compteurs ;
v Etudie l'amélioration des réseaux MT et BT
à partir des stations, sous stations et câbles d'alimentation
BT.
9. Division Gestion Commerciale Est
(GCE)
Cette Division est chargée de
contrôler la vente du courant électrique ainsi que toutes les
activités y rattachées. Elle gère les catégories
d'abonnés suivants :
v Les clients Basse Tension (BT) ;
v Les clients Moyenne Tension (MT) ;
v Les clients Haute Tension (HT)
10. Service informatique
Le gestionnaire de ce Service s'occupe de
tous les problèmes y afférents notamment la gestion de base des
données, la sécurité des machines et des données,
les logiciels et actuellement l'information de tous les Services.
CHAPITRE TROISIEME :
DISCUTION ET RESULTAT D'ENQUETE
III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE
Notre enquête a touchée seulement les
agents de la SNEL oeuvrant dans la ville de Bukavu. Elle a porté sur
l'application du code de travail en matière d'allocation familiale.
Cette étude veut avoir une lumière sur
la façon dont la SNEL/DSK gère son personnel en matière
d`allocation familiale conformément à la législation
sociale en vigueur en République Démocratique du Congo.
En effet, les enquêtes étaient
généralement fondées sur les interviews. L'instrument
d'enquête (questionnaire d'enquête) était constitué
en grande partie par des questions du type fermé et ouvert qui
s'articulaient autour des thèmes présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau n° 1 : Répartition des questions
selon les canevas d'enquête
Thèmes
|
Nombre des questions
|
Pourcentage (%)
|
1. Identification des enquêtés
|
6 renseignements
|
37,50%
|
2. Avis sur le mode de recevabilités des allocations
familiales
|
4 renseignements
|
25%
|
3. Avis sue les conditions d'être ayant droit des
allocations familiales
|
1 renseignement
|
6,25%
|
4. Avis sur les agents concernés par les allocations
familiales au sein de la Société Nationale
d'Electricité
|
1 renseignement
|
6,25%
|
5. Avis des enquêtés sur la position salariale de
la Société Nationale d'Electricité
|
1 renseignement
|
6,25%
|
6. L'influence des allocations familiales sur le recrutement
des célibataires et des candidats mariés au sein de la
Société Nationale d'Electricité
|
2 renseignements
|
12,50%
|
7. Avis sur l'apport de l'Institut Nationale de
Sécurité Sociale en matière d'allocation familiale
à la SNEL/DSK
|
1 renseignement
|
6,25%
|
TOTAL
|
16 renseignements
|
100%
|
Le mode d'application de question était
individuel. Nous avons cendé le question en deux parties dont une partie
comportée des questions était destinée aux agents
subalternes et l'autre partie était réservée au
gestionnaire du personnel.
Concernant les questions réservées
aux agents, signalons d'emblée que certains des enquêtés
répondaient oralement et nous remplissons directement le questionnaire,
il y avait d'autres qui préféraient qu'on leur remette le
questionnaire en vue de le lire attentivement et rependre par écrit.
Il donc rare qu'on puisse étudier
exhaustivement une population c'est-à-dire en interrogeant tous les
membres, ce serait si long et si coûteux, mais aussi c'est sans
importance si on interroge un nombre restreint des personnes.
Pour bien appréhender les données
sur terrain, nous avons intérêt d'analyser ce
phénomène sur base des données statistiques qui nous
permettent de prendre une décision ou une conclusion se rapprochant
à la réalité des choses.
Ainsi, nous avons procédé par
l'échantillonnage simple ou aléatoire. Sa propriété
stipule que « tous les échantillons possibles de même
taille ont la probabilité d'être choisis et tous les
éléments de la population ont une chance égale de faire
partie de l'échantillon » (David R. Anderson et Cie, 2008).
Cochran propose les hypothèses suivantes pour calculer
la taille de l'échantillon
Ø La distribution est normale de la population
Ø Le degré de précision est de 95
Ø Le seuil de signification (a) est de 5
Ø La marge d'erreur (E) est de 10
Ø La proportion de répondant (P) est de 50
Ø La proportion de non répondant (Q) est de 50
Avec ces hypothèses Cochran calcule la taille de
l'échantillon de la manière suivante :
Avec no = la taille calculée a partir de
ces hypothèses et N= la population totale.
Or no= (Za/2)2 ×
P×Q/ E2
no= (1, 96)2 × 0, 5 × 0,
5/ (0, 1)2
no= 96
Alors la taille de notre échantillon sera :
Fort de ce qui précède, notre
échantillon est de 70,1 soit 70 enquêtés sur un total sur
un total de 261 agents de la ville de Bukavu, ayant des contrats à
durée indéterminés à la Société
Nationale d'Electricité.
Cet échantillon cité ci haut est
représenté dans le tableau ci dessous :
Tableau n° 2 : Effectif des
enquêtés par rapport au nombre total des agents de la
SNEL/DSK
N°
|
Désignation
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01.
02.
|
Nombre d'agents enquêtés
Nombre total des agents de la SNEL/DSK
|
70
261
|
26,81
100
|
Source : Rapport annuel des activités 2011 du
bureau de gestionnaire du personnel
Commentaire :
Notre échantillon représente 26,81%
soit 70 enquêtés sur un total de 261 agents engagés au sein
de la SNEL/DSK soit 100%.
Signalons que nous avons pris en considération que les
agents engagés pour constituer notre échantillon.
III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
III.2.1. IDENTIFICATION DES ENQUÊTÉS
Tableau n° 3 : Répartition des
enquêtés selon leur sexe
N°
|
Sexe
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Masculin
|
54
|
77,1
|
02
|
Féminin
|
16
|
22,9
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Il ressort de ce tableau ci-dessus que nous avons
54 travailleurs de sexe masculin soit 77,1% et 18 travailleurs de sexe
féminin soit 22,9%.
Ce tableau montre que l'accès de la femme à
l'emploi est très réduit par rapport aux hommes. Ceci fait voir
qu'à la SNEL, les femmes sont moins nombreuses que les hommes.
Tableau n° 4 : Répartition des
enquêtés selon leur âge
N°
|
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
26 - 30 ans
|
15
|
21,43
|
02
|
31 - 35 ans
|
20
|
28,57
|
03
|
36 - 40 ans
|
15
|
21,43
|
04
|
41 - 45 ans
|
10
|
14,26
|
05
|
46 - 50 ans
|
5
|
14,26
|
06
|
51 ans et plus
|
5
|
14,26
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Ce tableau relève une fréquence de
21,43% d'agents qui ont l'âge compris entre 26 et 30 ans, 28,57% d'agents
dont l'âge compris entre 31 et 35 ans, 21,43% d'agents dont l'âge
est compris entre 36 et 40 ans, 14,26% d'agents qui ont l'âge compris
entre 41 et 45 ans, 14,26% d'agents repartis entre 46 et 50 ans et enfin 14,26%
d'agent dont l'âge est supérieur ou égal à 51 ans.
Eu égard à ce qui précède, nous
constatons qu'à la SNEL, le personnel est constitué en grande
partie des jeunes qui ont encore la force de faire arriver l'Entreprise
à pouvoir produire d'avantage de façon efficace et efficiente.
Tableau n° 5 : Répartition des
enquêtés selon leur ancienneté
N°
|
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
1 - 3 ans
|
1
|
1,43
|
02
|
4 - 6 ans
|
3
|
4,25
|
03
|
7 - 9 ans
|
9
|
12,9
|
04
|
10 - 12 ans
|
10
|
14,29
|
05
|
13 - 15 ans
|
12
|
17,14
|
06
|
16 - 18 ans
|
20
|
28,57
|
07
|
19 ans et plus
|
15
|
21,43
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Partant de ce tableau ci haut, nos enquêtes
ont monté que 1 agent soit 1,25% a une ancienneté allant de 1
à 3ans, 3 agents soit 3,75% ont une ancienneté allant de 4
à 6 ans, 9 agents soit 11,25% ont une ancienneté allant de 7
à 9 ans, 10 agents soit 12,5% ont une ancienneté de 10 à
12 ans, 17 agents soit 21,25% ont une ancienneté de 13 à 15 ans,
21 agents soit 26,25% ont une ancienneté allant de 16 à 18 ans et
en fin 19 agents soit 23,75% ont une ancienneté qui varie entre 19 ans
et plus.
Il découle de ce qui précède que les
agents de la SNEL ayant une ancienneté de 10 ans et plus sont plus
nombreux que ceux qui ont une ancienneté de 1 à 9 ans de service
dans la même Entreprise. Ceci nous amène à dire que la
SNEL/DSK n'engage pas habituellement du personnel, par conséquent, elle
conserve en grande partie sa stabilité.
Tableau n° 6 : L'état civil des
enquêtes
N°
|
Etat civil
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Marié
|
62
|
88,57
|
02
|
Célibataire
|
5
|
7,14
|
03
|
Divorcé
|
3
|
4,29
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Ce tableau montre que 72 agents soit 90% sont
mariés, 5 agents soit 6,25% sont encore célibataires et en fin 3
agents soit 3,75% sont divorcés.
La majorité d'agents est mariée, les
divorcés étaient constitués des agents âgés
de plus de 40ans et les célibataires étaient constitués
des jeunes ayant moins de 30ans.
Tableau n° 7 : Identification des
enquêtés selon le nombre d'enfants à leur charge
N°
|
Nombre d'enfants
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
0
|
5
|
7,14
|
02
|
1 - 3
|
2
|
2,86
|
03
|
4 - 6
|
20
|
28,57
|
04
|
7 - 10
|
41
|
58,57
|
05
|
11 et plus
|
2
|
2,86
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Partant de ce tableau, nous pouvons
dire que la plupart des enquêtés ont plus de 4 enfants reconnus
par la Société. Selon toujours nos enquêtes, chaque enfant
a droit à une allocation familiale que la SNEL doit payer par le canal
de son Père (agent de la SNEL).
III.2.2. MODE DE RECEVABILITE DES ALLOCATIONS FAMILIALES
Tableau n° 8 : Octroie d'allocation familiale
aux agents de la SNEL
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
52
|
72,29
|
02
|
Non
|
18
|
25,71
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire
Ce tableau ci haut nous fait voir que 62 personnes
enquêtées soit 77,5% ont accepté qu'elles
bénéficient régulièrement des allocations
familiales et 18 personnes enquêtées soit 22,5% ont refusé
qu'elles ne bénéficient pas des allocations familiales. Il est
donc question de savoir les causes qui seraient à la base de non
recevabilité des allocations familiales par certains agents.
Contacté certains d'entre eux, ils nous ont dit que se
sont les nouveaux agents d'exécution qui ne reçoivent plus ces
frais depuis que la Direction Centrale de Kinshasa avait pris le
contrôle de gestion de toutes les Directions Provinciales.
Tableau n° 9 : Montant alloué aux
allocations familiales
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
21
|
30
|
02
|
Non
|
49
|
70
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
La réalité de nos enquêtes nous
montre que bon nombre d'agents ne connaissent pas le montant exact
alloué aux allocations familiales. Cela a été
témoigné par 59 agents interrogés sur cette question soit
73,75% et seulement 21 agents ont affirmé qu'ils connaissent ce montant
sans pour autant l'indiquer sur le questionnaire d'enquête.
Fixation du montant d'allocation familiale
Contacté à ce sujet le gestionnaire du
personnel de l SNEL/DSK, il nous a affirmé que le montant d'allocation
familiale est hybride c'est-à-dire il est fixé selon le code du
travail en vigueur en République Démocratique du Congo qui
prévoit à titre illustratif que les manoeuvres ordinaires ont
droit à 1/10 du montant de salaire minimum interprofessionnel garanti.
C'est ce qu'on appelle les allocations familiales. Le montant alloué aux
allocations familiales est fixé aussi selon la convention collective de
l'Entreprise complétant ainsi celui fixé par le code du travail
dans le seul but d'octroyer aux agents des avantages plus grands que ceux
prévus par le code du travail. C'est ce qu'on appel les allocations
extralégales.
Tableau n° 10 les allocations familiales au
bénéfice du conjoint du travail
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
52
|
72,29
|
02
|
Non
|
18
|
25,71
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
De ce tableau ci haut, nous trouvons que 62
personnes soit 77,5% affirment que leurs femmes bénéficient les
allocations familiales octroyées par la SNL et 18 personnes
enquêtées soit 22,5% disent que leurs femmes ne les
bénéficient pas car sur leurs bulletins de paie, il n'y à
pas la rubrique « allocation familiale ».
A la lumière de ce tableau, nous pouvons affirmer que
les allocations familiales ne concernent pas seulement les enfants
légitimes de l'agent mais aussi sa femme.
III.2.3. AVIS SUR LES CONDITIONS POUR ETRE AYANT DROIT DE CES
ALLOCATIONS FAMILIALES
Tableau n° 11 : Condition pour être ayant
droit des allocations familiales
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
69
|
99
|
02
|
Non
|
1
|
1
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Nos enquêtes affirment que 79 personnes
enquêtes soit 98,75% acceptent qu'il des conditions pou être ayant
droit de ces allocations familiales et seulement une personne enquêtes,
soit 1,25% dit qu'il n'existe pas des conditions pour être
bénéficiaire de ces allocations. A la SNEL, pour être
bénéficiaire des allocations familiales, il faut que l'agent ait
des enfants et une femme à sa charge tout en présentant leurs
attestations de naissance, l'attestation de mariage, etc.
III.2.4. AVIS SUR LES AGENTS CONCERNES PAR LES ALLOCATIONS
FAMILIALES AU SEIN DE LA SNEL
Tableau n° 12 : Agents concernés par les
allocations familiales
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Les agents matriculés
|
70
|
100
|
02
|
Les agents journaliers
|
0
|
0
|
03
|
Tous les agents
|
0
|
0
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
Au regard des données chiffrées
contenues dans ce tableau, nous trouvons que tous les enquêtes soit 100%
affirment que l'octroi d'allocation familiale concerne seulement le
travailleurs titulaires des numéros matricules et aucun des
enquêtés n'a accepté que les journaliers
bénéficient ces allocations familiales quelque soit
l'ancienneté, le nombre d'enfant, son état civil, son
âge,...
III.2.5. AVIS DES ENQUETES SUR LEUR APPRECIATION AU
SUJET DE LA POSITION SALARIALE
Tableau n° 13 : Appréciation des
enquêtés au sujet de la position salariale
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
29
|
41,43
|
02
|
Non
|
41
|
58,57
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire :
A la lumière de ce tableau
ci-dessous, nous trouvons que 39 enquêtés soit 48,75% affirment
que la SNEL est en bonne position salariale par rapport à d'autres
Entreprises Publiques de la ville de Bukavu et 41 personnes
enquêtés disent que la SNEL n'est pas en bonne position salariale.
Certains des enquêtés nous ont dit que le salaire donné par
la SNEL à ses agents ne leur permet pas de répondre à
leurs certains besoins d'ordre social car il y à certains avantages
sociaux qui ne sont pas pris en compte lors de paiement de
rémunération mais qui sont signalés dans la convention
collective de l'Entreprise. Nous pouvons citer à titre illustratif les
allocations familiales pour certains agents, prime de risque pour les agents
affectés aux travaux de distribution du courant électrique,...
Tableau n° 14 : Satisfaction des
enquêtés vis-à-vis des frais alloués aux allocations
familiales
N°
|
Réponses
|
Effectif
|
Fréquence en %
|
01
|
Oui
|
26
|
37,14
|
02
|
Non
|
44
|
62,86
|
TOTAL
|
70
|
100
|
Source : Nos enquêtes à la SNEL
Commentaire
En nous référent aux données du
tableau, nous trouvons 33 enquêtés soit 41,25% qui expriment leur
degré de satisfaction par rapport aux frais alloués aux
allocations familiales contrairement à 44 enquêtés soit
58,75% qui manifestent leur mécontentement.
III.2.6. L'OCTROI D'ALLOCATION FAMILIALE ET SON INFLUENCE SUR
L'ENGAGEMENT DU PERSONNEL MARIE ET CELIBATAIRE
Avant de parler de l'octroi d'allocation familiale
et son influence sur l'engagement du personnel marié et
célibataire, nous allons d'abord donner les conditions d'engagement du
personnel au sein de la SNEL.
III.2.6.1. Conditions d'engagement du personnel
Selon nos enquêtes à la SNEL, tout
candidat à un emploi prévu dans l'organigramme de la
Société, doit satisfaire aux conditions suivantes :
v Jouir de ses droits civique ;
v Etre âgé de 16 ans accomplis et de 40 ans au
plus quelque soit le nombre d'enfants ;
v Etre apte pour la fonction ou l'emploi à
pourvoir ;
v Subir avec succès à l'épreuve
d'admission relative aux connaissances et aptitudes requises pour exercer la
fonction prévue ;
v Etre titulaire d'un diplôme universitaire
III.2.6.2. L'influence des allocations familiales sur
l'engagement du personnel
Nos enquêtes ont confirmé que
l'octroi d'allocation familiale par la SNEL a ses agents concernés ne
conduit pas forcement à la Société de recruter plus des
candidats célibataires et que des mariés ayant des enfants
à leur charge. La raison en est qu'une allocation est un droit acquit
pout tout travailleur de la SNEL.
Bref, à la SNEL, tout le monde a la même chance
d'être embauché, quelque soit l'état civil du candidat.
III.2.7. SOUTIENT DE L'INSS A LA SNEL EN MATIERE
D'ALLOCATION FAMILIALE
Nos enquêtes ont confirmé que la
SNEL ne bénéficie d'aucun soutient de l'INSS en matière
d'allocation familiale. C'est la Société seule qui supporte les
frais alloués aux allocations familiales.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail qui
avait comme sujet « les Entreprises Publiques et l'application du
code de travail en matière d'allocation familiale. Cas de la
SNEL/DSK »
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail
est subdivisé en trois chapitres :
Le premier chapitre a porté sur la revue de la
littérature. Il a été question de montrer au lecteur les
circonstances dans lesquelles le mot « allocation
familiale » a pu naître et évoluer à travers le
monde entier, en suite il a été question d'éclairer le
lecteur au sujet la vie d'une Entreprise de façon
générale, le code du travail et la convention
collective ;
Le chapitre deuxième nous a permis de présenter
le cadre d'étude de façon brève ;
Et en fin, le chapitre troisième a essayé
d'aborder des questions liées à la présentation et
l'analyse des résultats d'enquête.
Grace aux méthodes comparative et
historique, appuyées par les techniques qui ont été
utilisées, nous avons réussi à récolter les
données qualitativement et quantitativement.
L'objectif poursuivi par cette étude
était de savoir si la SNEL applique le code du travail en matière
d'allocation familiale et si celle-ci ne pousse pas à la
Société `engager plus des célibataires que les
mariés qui sont considérés comme une charge pour
l'Entreprise en terme de rémunération.
Ainsi, nous avons contribué à une
meilleure connaissance sur l'application du code de travail et nous avons
montré aux lecteurs la manière dont les Entreprises Publiques
gèrent ses ressources humaines en matière d'allocation
familiale.
A partir des constats empiriques, nous nous
sommes posés quelques questions en vue de la constitution de notre
problématique et qui nous ont poussées à formuler des
hypothèses que nous avons testées sur terrain.
Après analyse et interprétation,
nous avons constaté que la SNEL paie les allocations familiales à
certains agents régulièrement au détriment des autres qui
restent jusqu'est là victime du non application de code du travail en
cette matière.
Ceci nous amène à dire que
l'application du code de travail en matière d'allocation familiale
n'est pas effective totalement à la SNEL conformément au
résultat du tableau n° 7 qui nous a montré qu'il y a des
agents qui ne sont pas bénéficiaires de ces allocations
familiales.
Quant au recrutement du personnel, nos
enquêtes nous ont montré que la SNEL seule supporte ces frais et
qui fait qu'elle engage du personnel sans tenir compte de l'état civil
du candidat.
En somme, nous ne pourrions pas prétendre
à une exhaustivité de cette recherche car nous sommes conscients
de faiblesse que peut contenir ce travail. Ainsi, le travail est laissé
à la porté de la génération future et à nos
lecteurs et les prions de pouvoir y apporter des éventuelles corrections
et améliorations pour aboutir dans son enrichissement dans l'avenir.
C'est pourquoi nous proposons quelques sujets de recherche pour
l'approfondissement de ce travail :
v L'augmentation du taux d'allocation familiale et
l'amélioration des conditions socio-économiques de la vie des
gents de l'Eta ;
v Les effets du non applicabilité de code du travail
sur l'intégration sociale des salariés.
SUGGESTIONS
A l'issue de tout ce qui précède, nous
suggérons à la SNEL ce qui suit :
v Mettre en application les prescrits du code de travail
à tous les agents sur tout en matière d'allocation
familiale ;
v Augmenter le montant minimum de cette allocation ;
v Faire pression à l'INSS pour qu'il contribue aussi
à la gestion du personnel en cette matière à travers sa
chambre de compensation.
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
1. OUVRAGES
BARREAU J et BIBARD D, Economie et organisation de
l'entreprise, éd sirey, Paris, 1978
B. GAUTHIER, Problématique à la
récolte des données, éd de la presse, Paris, 1998
CHARLES A et AHMED S, Lexique de gestion, éd Dalloz,
Paris, 2003
DAVID R. ANDERSON ET CIE, statistique pour
l'économie et la gestion 2ème éd de Boeck
université, Bruxelles 2008
JAGENEAU GH , Bref aperçu du droit congolais du
travail, éd shalom, Likasi, 2000
LIERD VAN, Economie politique, Kinshasa
LIERD VAN, Législation sociale et fiscale,
Kinshasa
NDAY WA MANDI MASCOTCH, Momento des méthodes de
recherche en sciences sociales et humaines, 1ère partie,
éd de la CRESA/ISES collection livre, Lubumbashi, 2006
QUIVY et COMPENHOUDT, Manuel de recherche en sciences
sociale, 2ème éd, Paris, 1995
2. DICTIONNAIRE ET SOURCES INTERNET
Anonyme, la rousse 2006, France
Anonyme, Grand dictionnaire encyclopédique tome 3, Mont
presse, Paris, 1982
http// : www.infotravail.com
http// :
www.africatime.com/rdc/nouvelle
http// :
www.inss.cd
http// :
www.wikipedia.org
Microsoft encarta 2005
3. TRAVAUX SCIENTIFIQUES ET NOTES DES
COURS
BAKENGA SHAFALI, Cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 Eco, UOB, 2007- 2008, inédit
LOSSO JACK, Cours d'économie politique I, G1
Eco, 2007-2008, UOB, inédit
PASCAL MUSHAGALUSA, Cours de la législation
sociale, G3Eco, 2010-2011, CUP, inédit
FAUSTIN MUSHOBEKWA, La problématique des factures
de consommation électrique à la SNEL/DRK, TFC, UOB, 2007
LIBAKU CHIRENGE, L'entreprise privée DATCO et
l'application du code de travail, mémoire de licence, UOB,
2009-2010
RACHID ZAMMAR, Cours d'entreprenariat, Faculté des
sciences, Université Mohammed V- Rabat, 2011
4. REVUES ET AUTRES DOCUMENTS LEGAUX
Journal officiel portant code du travail n° 015/2002 du
16 Octobre 2002
La convention collective de l'entreprise SNEL
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
II
IN MEMORIAM
III
DEDICACE
IV
REMERCIEMENTS
V
SIGLES, SYMBOLES ET
ABREVIATIONS
VI
0 .INTRODUCTION
7
0.1.
PROBLEMETIQUE
7
0.2. HYPOTHESE DU
TRAVAIL
8
0.3. CHOIX, OBJECTIF ET INTERET DU
SUJET
8
0.4. DELIMATION
SPATIALE, TEMPORELLE ET TYPOLOGIQUE
9
0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
10
0.5.1. Méthodes
10
0.5.2. Les Techniques utilisées
10
0.6. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
11
CHAPITRE PREMIER :
12
REVUE DE LA LITTERATURE
12
I.1. NOTION SUR LES ALLOCATIONS
FAMILIALES
12
I.1.1. Origine et historique
12
I.1.2. Définition
13
I.1.3. Mode de recevabilité et
conditions
13
I.1.4. Règles Générales
14
I.1.5. Institut National de Sécurité
Sociale
15
I.1.5.1. Evolution de la sécurité
sociale en RDC
16
I.1.6. Les avantages sociaux au sein de la SNEL
17
I.2. ENTREPRISE
18
I.2.1. Définition
18
I.2.2. Classification
19
I.2.2.1. Typologie des Entreprises
19
I.2.3. Les finalités de l'Entreprise
21
I.3. LE CODE DU TRAVAIL
22
I.4. LA CONVENTION
COLLECTIVE
23
CHAPITRE DEUXIEME :
24
PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE
D'ELECTRICITE
24
II.1. CADRE JURIDIQUE DE LA
SNEL
24
II.2. VISION DE L'ENTREPRISE
24
II.3. HISTORIQUE DE LA SNEL
24
II.4. OBJECTIFS ET MISSION
25
II.5. ORGANISATION
STRUCTURELLE
25
II.5.1. Organigramme de la SNEL
25
II.5.2. Rôle organique
27
CHAPITRE TROISIEME :
30
DISCUTION ET RESULTAT
D'ENQUETE
30
III.1. PRESENTATION DE
L'ENQUETE
30
III.2. ANALYSE ET INTERPRETATION DES
DONNEES
33
III.2.1. IDENTIFICATION DES
ENQUÊTÉS
33
III.2.2. MODE DE RECEVABILITE DES ALLOCATIONS
FAMILIALES
36
III.2.3. AVIS SUR LES CONDITIONS POUR ETRE AYANT
DROIT DE CES ALLOCATIONS FAMILIALES
38
III.2.4. AVIS SUR LES AGENTS CONCERNES PAR LES
ALLOCATIONS FAMILIALES AU SEIN DE LA SNEL
38
III.2.5. AVIS DES ENQUETES SUR LEUR APPRECIATION AU
SUJET DE LA POSITION SALARIALE
39
III.2.6. L'OCTROI D'ALLOCATION FAMILIALE ET SON
INFLUENCE SUR L'ENGAGEMENT DU PERSONNEL MARIE ET CELIBATAIRE
40
III.2.7. SOUTIENT DE L'INSS A LA SNEL EN MATIERE
D'ALLOCATION FAMILIALE
40
CONCLUSION GENERALE
41
SUGGESTIONS
42
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
43
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