CONCLUSION
L'étude de la
relation « Dépenses Publiques En Education Sur La Croissance
Economique » en République Démocratique du Congo, tel est le
thème qui a servi de fil conducteur à l'élaboration du
présent travail.
En effet, plusieurs pays sont confrontés à la
difficulté de pouvoir définir une bonne politique
socio-économique à cause de la mauvaise appréhension des
problèmes qui les préoccupent. C'est ainsi que nous avons voulu
étudier cette relation afin d'examiner la nature et la structure de
ladite interdépendance en RDC.
Notre jugement de départ s'est
basé sur les hypothèses selon lesquelles :
v Les dépenses publiques d'éducation
n'influencent pas la croissance économique en RDC à cause de leur
faible part dans le budget de l'Etat ;
v La nature de corrélation qui existe entre les
dépenses publiques d'éducation et la croissance serait positive
car les variables évoluent dans le même sens.
Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes
servis des techniques et méthodes appropriées afin de bien saisir
le problème. A cet effet, une étude économétrique a
été envisagée en vue de déterminer la robustesse de
la relation qui existe entre Dépenses Publiques en Education Sur La
Croissance Economique en RDC.
Eu égard à nos résultats de recherche,
nous pouvons affirmer et infirmer certaines hypothèses et cela de
la manière suivante :
· Pendant la période sous étude, c'est au
contraire le taux de scolarité primaire, secondaire et dépenses
publiques d'investissement en éducation qui ont causé la
croissance économique ;
· Leur relation est réellement de long
terme ;
· L'impact de taux de scolarité primaire,
secondaire et dépenses publiques d'investissement en éducation
sur la croissance est négatif en RDC suite à l'absence des effets
significatifs de productivité factorielle relative au capital humain et
physique de l'effet significativement négatif du revenu par
habitant ;
· Le lien entre les quatre variables est fragile car, en
absence de croissance économique, les ressources servant à
investir dans le secteur éducatif font défaut, et le niveau
faible de la santé, et de nutrition limite les possibilités de
croissance économique rapide.
Cette étude met en exergue la contribution très
significative de l'investissement humain et physique à la croissance
économique en RDC.
Etant donné que la croissance économique
constitue une condition nécessaire et suffisante pour accéder
à une bonne éducation, la RDC a tout intérêt de
renforcer le secteur éducatif en mettant en oeuvre la série des
mesures notamment l'équité dans la répartition de la
croissance, les dépenses éducatives prioritaires,
opportunités de gains, accès aux moyens de production, bonne
gestion des affaires publiques et les actions collectives ; car les
bénéfices apportés par le capital humain à la
croissance économique ne diminuent pas rapidement, à mesure que
le niveau de l'Education du pays s'élève
sensiblement faible.
A l'issu de cette étude, il est important de rappeler
que la plupart des données ne sont que des approximations
grossières. C'est l'une des raisons pour laquelle les signes attendus
des paramètres ne sont pas apparus comme le dit la théorie
économique.
De tout ce qui précède, l'actualisation des
enquêtes sur la scolarité et dépenses en éducation
de la RDC s'avère indispensable. Une telle enquête est
justifiée par la nécessité de procéder à la
sélection et à l'analyse des indicateurs dans le secteur
éducatif, condition impérieuse pour mieux appréhender la
structure et les relations entre ces différentes variables.
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