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Déterminants de la politique industrielle en matière d'énergie électrique en RDC. Une analyse contextuelle de 1990 à  2010.

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par Girèse LAZUKWA
Université de Kinshasa - Licence 2012
  

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Section IV. Cadre opérationnel

2.4.1. Production de l'énergie électrique en RDC

Parlant de l'énergie électrique dans le volet production, notre attention sera portée aux énergies qui sont produites d'une manière permanente ; en l'occurrence l'énergie hydroélectrique et l'énergie thermique, pour pouvoir déceler la quantité de l'énergie électrique que l'une ou l'autre est capable de produire.

2.4.1.1. Les centrales et leurs capacités de production

Le potentiel exploitable de la RDC est évalué à 774 000GWh, soit 66% du potentiel de l'Afrique centrale, 35% du potentiel global du continent africain et 8% du potentiel annuel mondial. Ce potentiel se traduit par une puissance exploitable connue de 88.400 MW minimum. La puissance installée

32

totale est évaluée à 2 516 MW en 2000, soit 2,5 pour cent du potentiel total35. Le productible possible des installations existantes en service avoisine 14 500 GWh, alors que la production effective n'est que de 6 000 à 7 000 GWh.

Le système est organisé autour de 3 pôles principaux, situés respectivement dans l'Ouest, le Sud et l'Est du pays, ainsi qu'autour d'un nombre limité de centrales dispersées à travers le territoire (qui alimentent les grands centres urbains tels que Kisangani, Kananga, Mbuji-Mayi, etc.). 96 pour cent de la capacité de production installée est hydroélectrique ; le reste étant essentiellement fourni par des centrales thermiques pour la plupart alimentées au fuel (de faible puissance), dont le fonctionnement est plus coûteux.

Le principal site de production d'énergie électrique en RDC est le site d'Inga. Celui-ci a une topographie qui se prête en effet à un développement progressif. Les études techniques réalisées entre 1957 et 1960 ont recommandé un aménagement de quatre centrales hydroélectriques en deux étapes. La première étape concerne l'aménagement de trois centrales dans la vallée de Nkokolo dont Inga 1 avec six groupes d'une capacité totale de 351 MW (mise en service en 1972), Inga 2 avec huit groupes d'une capacité totale de 1.424 MW (mise en service en 1982) et Inga 3 avec une capacité totale de 3.500MW (en projet). Et la deuxième concerne l'aménagement du Grand Inga avec une capacité totale de 39.000 MW, à équiper progressivement en 52 groupes de 750 MW chacun (en projet).

35. Programme Minimum de Partenariat pour la Transition et la Relance (PMPTR)/RDC, Energie, Novembre 2004, P.2

33

Tableau 2 : caractéristiques techniques des projets actuels et prévus sur le

site d'Inga

Centrale

Nombre de groupes

Puissance
installée

Hauteur
(m)

Débit (m3/s)

Productible (GWh/an)

 
 

PU(MW)

PT(MW)

 
 
 

Inga 1

6

58,5

351

50

780

2.400

Inga 2

8

178

1.424

58

2.800

10.400

Inga 3 (1)

16

219

3.500

60

6.300

23.500

Grand Inga (2)

52

750

39.000

150

26.400

288.000

1 et (2) : projets en perspective

Source : Document sur La réforme du secteur de l'Energie

Inga n'est pas le seul barrage fournissant de l'électricité aux congolais. Dans le Bas-Congo, le barrage de ZONGO sur la rivière INKISI, toujours en activité, fournit également de l'électricité au pays. Au nord du pays, il existe le barrage de MobayI Mbongo qui alimente le Congo et une partie de la Centrafrique. Il existe aussi d'autres barrages dans différentes provinces du pays. C'est le cas de Nseke sur Lualaba (248000KW), NZILO sur Lualaba (108000KW), Mwadingusha sur Lufira (69000KW), Koni sur Lufira (42120KW), PIana Mwanga sur la Luvua (29000KW), Ruzizi sur Ruzizi (28200KW). Pour accroitre le potentiel énergétique du pays, il existe d'autres sites sur lesquels d'autres barrages moins puissants pourraient être érigés. Il s'agit de Katende au Kasaï et Kakobola dans le Bandundu.

C'est ainsi qu'il est important pour nous de faire l'inventaire des centrales électriques de l'ensemble du pays. Cet inventaire nous permettra de voir la capacité de production de l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire. Mais il est important pour nous, de séparer les centrales des réseaux interconnectées à celles des réseaux autonomes en vue d'obtenir la contribution de chacun d'entre eux.

34

A) Les centrales des réseaux interconnectées

En ce qui concerne les centrales des réseaux interconnectés sont tous hydroélectriques à qui nous verrons le nombre de groupes installées, la puissance installée, la puissance en service et hors service.

Tableau 3. Les centrales hydroélectriques des réseaux interconnectés

 

En service

Hors service

CENTRALES

NOMBRE DE GROUPES INSTALLÉS

PUISSANCE INSTALLÉE (MW)

Nombre de

groupes

Désignation

Puissance disponible (MW)

Nombre de

groupes

Puissance Indisponible (MW)

OUEST

INGA I

6

351

3

1-3-5-

234

3

186

INGA II

8

1422

5

1-2-4-5-7

808

3

616

ZONGO (1)

5

75

2

-

29

3

46

SANGA 6

6

11,5

3

3-4-6

5,75

3

5,75

MPOZO

2

2,21

0

-

-

2

2,21

SUD

NSEKE

4

248,4

3

1-2-4

186,3

1

62,1

NZILO

4

108

3

-

75

1

33

MWADINGUSHA

6

68,04

3

4-5-6

35,64

3

32,4

KONI

3

42,12

3

1-2-3

42,12

0

0

EST

RUZIZI (1)

4

29,8

-

-

-

-

-

TOTAL

48

2.360

23

-

1145,81

21

1184,46

Sources : Etat des lieux énergétiques actualisé de la RDC, CNE 2008

Note : (1) Données d'exploitation non disponibles depuis 1998 suite aux troubles provoqués par différents conflits.

Comme nous pouvons le lire sur ce tableau 3 ; sur le total de 2.360 MW de puissance installé des centrales interconnectés, seul 1.145 MW est disponible soit 48.55 pourcent en raison de non fonctionnement des certains groupes dans les centrales.

35

B) Les centrales des réseaux autonomes

En ce qui concerne les réseaux autonomes, ils sont subdivisés en deux : il y a les centrales hydroélectriques d'une part et d'autre part les centrales thermiques.

Tableau 4. Données des centrales hydroélectriques des réseaux

autonomes

CENTRALES

Nombre de groupes installés

Nombre de

groupes disponibles

Puissance installée (MW)

Puissance disponible (MW)

Taux

d'exploitation en (%)

TSHOPO (Pr. Or)

3

2

18,8

8

43

KIYIMBI (Pr. Or)

2

1

17,2

8

47

MOBAYI (Pr. Eq)

3

1

11,3

3,78

33

LUNGUDI (Pr. K.oc)

2

1

1,5

0,68

44

TOTAL

10

5

49,8

20,46

42

Source : Rapport annuel SIE-RDC 2011

Comme nous le constatons sur la totalité des centrales hydroélectriques des réseaux autonomes ; le taux d'exploitation est de 42 pourcent.

En ce qui concerne les centrales thermiques ; leur puissance installée est évaluée à 37 MW dont vous trouverez en annexe les données y afférent.

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