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Rapport de stage effectué dans la réserve de biosphère de Luki dans le bas-Congo.

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par Djo ADIANASI
Université de Kinshasa - Ingénieur agronome forestier 2014
  

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UNIVERSITE DE KINSHASA

Faculté des Sciences Agronomiques
Département de Gestion des Ressources Naturelles
B.P. 117 Kinshasa XI

Rapport de stage effectué dans la Réserve de Biosphère de Luki dans le Bas-Congo/Mayombé

Du 08 Septembre au 08 Décembre 2014

ADIANASI YOBA -YOBA Djo

Rapport de stage présenté en vue de l'obtention du diplôme d'ingénieure en sciences agronomiques.

Option : Eaux et Forêts

ADIANASI YOBA-YOBA Djo Rapport de stage effectué dans la Réserve de Biosphère de Luki.

i

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES i

REMERCIEMENT iv

ACRONYMES ET SIGLES v

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX vi

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : BREF APERÇU SUR LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI 2

CHAPITRE II : DEROULEMENT DES ACTIVITES 4

2.1. VISITE DE L'HERBARIUM DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI 4

2.1.1. Description 4

2.1.2. Méthodologie 4

2.1.3. Résultats 4

2.2 MODULE DE FORMATION SUR LA COLLETE, LE MONTAGE ET LE SECHAGE

D'HERBIERS FORESTIERS 6

2.2.1. Description 6

2.2.2. Matériel 6

2.2.3. Méthodes 6

2.3. QUELQUES METHODES D'ANALYSE DES DONNEES DE L'INVENTAIRE

FLORISTIQUE DANS UNE AIRE PROTEGEE 8

2.3.1. Description 8

2.3.2. Méthodes 8

2.3.3. Résultats 10

2.4. RECHERCHE PARTICIPATIVE : ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE DANS

L'ENCLAVE DE KIOBO 12

2.4.1. Description 12

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ii

2.4.2. Méthodes 12

2.4.3. Résultats 13

2.5. PARTICIPATION A L'ACTUALISATION DE L'ETUDE PHENOLOGIQUE DANS

LE PARC DE LA N'KULA (ZONE CENTRALE B) 15

2.5.1. Description 15

2.5.2. Matériels 16

2.5.3. Méthodes 16

2.6. INVENTAIRE FAUNIQUE : MONITORING ET PISTAGE DES ANIMAUX DANS

LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI 17

2.6.1. Description 17

2.6.2. Méthodes 17

2.6.3. Résultats 18

2.7. INVENTAIRE FLORISTIQUE : INSTALLATION DE DISPOSITIF PERMANENT

POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITE 19

2.7.1. Description 19

2.7.2. Matériels 19

2.7.3. Méthodes 19

2.7.4. Résultats 20

2.8. DENDROCLIMATOLOGIE : PRELEVEMENT DE DONNEES DENDROMETRIQUES, CLIMATOLOGIQUE ET L'ECHANTILLONNAGE CAMBIAL

21

2.8.1. Description 21

2.8.2. Matériels 22

2.8.3. Méthodes 22

2.9. INVENTAIRE DE LA REGENERATION DANS LA SAVANE MISE EN DEFENS

AUTOUR DE LA RBL 23

2.9.1. Description 23

2.9.2. Matériels 23

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iii

2.9.3. Méthodes 24

2.9.4. Résultats 24

2.10. INVENTAIRE CARBONE : INSTALLATION DE PARCELLE CIRCULAIRE

POUR ESTIMATION DE LA BIOMASSE AERIENNE 24

2.10.1. Description 24

2.10.2. Matériels 25

II.10.3. Méthodes 25

2.10.4. Résultats 26

2.11. MODULE FORMATION : PAIEMENT POUR SERVICES

ENVIRONNEMENTAUX (PSE) 27

2.11.1. Cadre conceptuel 27

2.11.2. PSE : Notion 27

2.11.3. PSE : Principes 27

2.11.4. PSE : Une distinction critique à faire 28

2.11.5. PSE : Fonctionnement 28

2.12 MODULE FORMATION : PROJET PILOTE REDD+/LUKI 28

2.12.1.Contexte 28

2.12.2.Objectif du projet 29

2.12.3. Activités du projet 29

CONCLUSION ET SUGGESTION 30

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 31

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iv

REMERCIEMENT

C'est pour nous une obligation d'exprimer notre gratitude aux différentes personnes qui se sont impliquées dans l'élaboration de ce rapport qui marque le couronnement de notre formation pratique en foresterie.

De prime abord nous tenons à glorifier notre Dieu, le garant de tout l'univers, dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit pour le souffle vital qui nous a accordé gratuitement jusqu'à ce jour.

Nos vifs remerciements s'adressent à monsieur l'ADG de l'INERA, le professeur MAFUKA MBEMPI ; au chef de station de l'INERA Luki et Président du Comité Local de Pilotage de la Réserve de Biosphère de Luki, Ir Jean Baptiste NDUNGA LOLY ; au chef d'antenne CRP et GCRN, Ir Bhely ANGOBOY ILONDEA ; au cartographe Lidjo MPANZU NLANDU, au corps administratif de l'INERA Luki ; au botaniste, Léonard MBAMBI NGOMA et Mr Fils MBUNGU qui se sont tous investis pour nous permettre d'atteindre les objectifs de notre stage.

Nous confirmons également notre gratitude aux autorités académiques et administratives de la FASA ainsi qu'au staff dirigeant du projet FOGRN BC avec ses partenaires dont particulièrement la GIZ pour leur assistance en vue de la réussite de notre stage.

Que nos compagnons de lutte notamment TSHISALU KENA Flora, MBO MOBIA Fortunat, NGUANGU GAHANGA Daniel et MBUNGU SENGA Felix puissent trouver ici l'expression de notre gratitude pour toutes circonstances vécues et surmontées ensemble.

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v

LISTE DES ACRONYMES ET SIGLES

1. CINB : Code International de Nomenclature Botanique

2. CLD : Comité Local de Développement ;

3. CLP : Comité Local de Pilotage ;

4. DHP : Diamètre à Hauteur de Poitrine ;

5. FASA : Faculté des Sciences Agronomiques ;

6. FMSO : Forest Mixte à sous-bois ouvert

7. FOGRN-BC : Projet d'appui à la Formation en Gestion des Ressources Naturelles

dans le Bassin du Congo ;

8. GCD : Groupement de Commercialisation et Développement ;

9. GCRN : Gestion et Conservation des Ressources Naturelles ;

10. GIZ : Coopération Technique Allemande ;

11. GPS : Global Positioning System (Système de Positionnement Global) ;

12. GRAED : Groupe de Recherche d'Action et d'Etudes pour l'Ecodéveloppement;

13. INEAC : Institut National pour les Etudes Agronomiques au Congo ;

14. INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique ;

15. MAB : Man and Biosphere ;

16. MRAC : Musée Royal d'Afrique Centrale ;

17. ONGD : Organisation non gouvernemental du développement ;

18. REDD+ : Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation

19. RBL : Réserve de Biosphère de Luki ;

20. RDC : République Démocratique du Congo ;

21. UNESCO : Organisation de Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture;

22. UNIKIN : Université de Kinshasa ;

23. WWF : Fond Mondial pour la Nature.

24. WP : Waypoint

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vi

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1.1 : Localisation de la réserve de biosphère de Luki sur la carte de la RDC ;

Figure 2.1 : Localisation de la réserve de biosphère de Luki au Mayombe ;

Figure 3.1 : Diagramme ombrothermique de Luki ;

Figure 1.2 : Les différentes collections qu'on retrouve dans l'Herbarium de Luki. (A)
collection plante, (B) collection graine, (C) collection serpent et (D) collection planchette ;

Figure 2.2 : Montage d'herbier (A), un herbier bien séchés et bien monté à Luki (B) ;

Figure 3.2 : Distribution des tiges par classe de diamètre dans la savane mise en défens ;

Figure 4.2 : Scannage d'un arbre(A), Détecteur métallique (B), Plaquette retrouvée au

sol (C) et Plaquette retrouvée sur un arbre (D) ; Figure 5.2 : Nids des chimpanzés ;

Figure 6.2 : fréquence de quelques espèces animales recensées ;

Figure7.2 : Marquage et numérotation d'un arbre (A), Ouverture et Délimitation de la
parcelle (B) et Orientation de la parcelle (C) ;

Figure 8.2 : Aiguilles enfoncées dans l'arbre (A), le dendromètre électrique fixe sur

l'arbre (B) et le capteur des paramètres climatiques (C) ;

Figure 9.2 : Prélèvement des carottes sur un pied de Prioria oxyphilla ;

Figure10.2 : Abondance relative des espèces de la sous parcelle 5 layon 2 ;

Figure.11.2 : Installation de la parcelle circulaire.

Tableau 1.2 : Matériels utilisés pour la récolte, mise sous presse, séchage et montage d'herbier

Tableau 2.2 : Importance relative de dix espèces les mieux représentées dans la parcelle

Tableau 3.2 : Richesse et la diversité floristique de la végétation dans la savane mise en défens

Tableau 4.2 : Perception de l'importance de chaque type d'activité (ressource) Tableau 5.2 : Poste de dépense chez un habitant de Kiobo

Tableau 6.2 : la richesse floristique de la parcelle échantillon

Tableau 7.2 : La quantité de la biomasse et de carbone séquestré de 10 premières espèces.

1

INTRODUCTION

Au terme de notre formation d'ingénieure à la Faculté des Sciences Agronomiques de l'Université de Kinshasa, un stage académique d'une durée de trois mois est spécialement recommandé en foresterie en vue d'assurer une formation complète des futurs chercheurs en matière forestière. L'objectif principal du dit stage est de confronter les notions spéculatives acquises durant toute la formation universitaire des étudiants à leurs pratiques trouvées sur terrain.

C'est dans cette optique que nous avons expérimenté la filière forestière de la Réserve de Biosphère de Luki au sein de la station de recherche de l'INERA/Luki dans la province du Bas Congo durant la période allant du 08 Septembre au 08 Décembre 2014.

Le choix étant porté sur cette entité parce qu'elle est l'organe pilote de recherche forestière de l'INERA et constitue le dernier rempart forestier de la province du Bas-Congo considérant les enjeux environnementaux actuels d'une part et le développement socio-économique de la population vivant autour et/ou dans la réserve d'autre part ensuite son accessibilité et sa permanence disponibilité à former les chercheurs tant nationaux qu'expatriés. En fin, son emplacement dans un milieu paysan nous a intéressés de sorte qu'il nous permettra aussi de comprendre directement les attitudes des paysans vis-à-vis des ressources forestières dont nous sommes appelés à gérer.

Ainsi, le présent document est produit pour décrire et justifier de manière succincte toutes les activités entreprises durant notre séjour à Luki.

Nonobstant son introduction, sa conclusion et quelques suggestions, le présent document s'articule autour de deux chapitres. Le premier présente la Réserve de Biosphère de Luki et Le second dévoile les différentes activités réalisées.

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2

CHAPITRE I : BREF APERÇU SUR LA
RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI

D'une superficie de 33.000 ha, la réserve de biosphère de Luki, notre milieu de stage est situé dans la Province du Bas-Congo, à l'Ouest de la République Démocratique du Congo, à 120km de la côte Atlantique.

Figure 1.1 : Localisation de la réserve de biosphère de Luki sur la carte de la RDC (Angoboy, 2010)

Elle constitue la pointe extrême méridionale du massif guinéo-congolais (Figure 2.1.). Elle est située à 13°10' et 13°15' de longitude Est et 5°35' et 5°43'de latitude Sud. L'altitude varie entre 150 et plus de 500 m rarement 600 m (Lubini, 1997).

Figure 2.1 : Localisation de la réserve de biosphère de Luki au Mayombe. (Lubini, 1997).

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3

Le climat de la réserve de biosphère de Luki est tributaire de l'Océan Atlantique. Il appartient au climat tropical humide du type AW4 selon la classification de Köppen (Peel, Finlayson et McMaho, 2007). Il est influencé par le courant marin froid de Bengwela et les alizés du Sud-Est qui rencontrent au-dessus de la réserve un écran de végétation peu humide empêchant ainsi des précipitations abondantes.

Quoiqu'il en soit, le phénomène de compensation par les brouillards épais (ou brumes) y est pour beaucoup dans la correction du déficit des précipitations (Angoboy, 2010). Il existe deux grandes saisons, l'une pluvieuse s'étalant entre la deuxième moitié d'octobre et la première moitié de mai, l'autre sèche couvrant la période entre la seconde moitié de mai et la première moitié d'octobre (Figure 3.1.).

La saison des pluies est entrecoupée par une courte période de sécheresse relative, d'ailleurs peu marquée, entre décembre et janvier. La saison sèche dure quatre mois et se caractérise par une baisse légère de température et de fréquents brouillards matinaux ou brumes qui compensent le déficit en eau du sol (Angoboy, 2006).

Figure 3.1 : Diagramme ombrothermique de Luki. (Lubini, 1997)

La végétation de la réserve de biosphère de Luki est très hétérogène et diversifiée. Elle est constituée de formations herbeuses, des forêts denses humides de type semi-sempervirent et des formations édaphiques sur sols hydromorphes. Sa richesse spécifique varie entre 205 et 373 espèces par hectare (Lubini, 1997).

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CHAPITRE II : DEROULEMENT DES

ACTIVITES

Dans ce chapitre, nous décrivons toutes les activités réalisées pendant notre séjour à Luki. En premier lieu, une séance a eu lieu avec le coordonnateur de recherche de l'INERA/Luki qui était basée sur la présentation de la réserve de biosphère de Luki, faisant le premier chapitre décrit précédemment.

Il est important de signaler que, l'ossature pour la plupart des activités décrites dans ce chapitre se présente comme suit : une description dans laquelle une motivation et/ou une problématique est faite pour justifier la réalisation de cette activité pendant le stage. Ensuite vient le matériel et méthodes, c'est-à-dire ce que nous avons réellement fait sur terrain, et en fin nous présentons un échantillon des résultats pour quelques activités. Et aussi il y a certaines activités faites sous forme des modules de formation (le cas des paiements pour services environnementaux...).

2.1. VISITE DE L'HERBARIUM DE LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI 2.1.1. Description

L'Herbarium étant à la fois un musée et une banque de données. Mais c'est avant tout un lieu de stockage d'information sous forme d'échantillons botaniques. Ce dernier abrite une collection d'échantillons des plantes destinées à une étude scientifique. Nous avons jugé opportun de visiter les différentes collections qui y sont.

2.1.2. Méthodologie

A l'Herbarium, il était question de nous expliquer premièrement l'historique de l'Herbarium de la RBL et deuxièmement nous montrer la composition, c'est-à-dire les différentes collections qu'on retrouve dans ce même Herbarium.

2.1.3. Résultats

? Bref historique

L'herbarium de la RBL a été créé le 14 janvier 1940 par Mr Camille DONIS. La récolte de son premier échantillon à la même date, était l'espèce Carapa procera de la famille de Meliaceae. Au-delà de sa présentation, nous étions initiés dans les pratiques de préparation, de séchage, de montage des échantillons d'herbiers et d'encodage de certaines espèces types

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5

dans l'objectif d'identifier les espèces floristiques, conserver le matériel végétal sous forme de collection morte et de faire l'examen de la composition floristique.

? Composition de l'Herbarium

L'herbarium de la RBL est constitué de 6 collections mortes dont la collection d'herbier, la collection planchette, la collection liane, la collection reptile, la collection roche et la collection fruit et graine. La collection d'herbier contient 13 000 échantillons qui ressortent de 1 530 espèces regroupées en 146 familles dont la première famille est celle d'Acanthaceae et la dernière famille est celle de Zygophyllaceae. La collection liane regorge 53 espèces appartenant à plusieurs genres.

La collection roche possède 230 échantillons récoltés surtout en 1940 par les belges qui conservaient toutes ressources retrouvées dans la réserve. La collection reptile est composée de 19 espèces identifiées parmi lesquelles le python royal et la vipère (Bitis gabonica). La collection fruit et graine est constituée de plusieurs centaines d'échantillons. La collection planchette est composée de 64 échantillons d'espèces partagées, pièces de bois d'une dimension de plus au moins 15 cm de long, 10 cm de large et 3 cm d'épaisseur, marquées par leur nom scientifique, nom vernaculaire et le numéro d'ordre de 1 à 64.

A B

D

C

Figure 1.2. Les différentes collections qu'on retrouve dans l'Herbarium de Luki. (A)
collection plante, (B) collection graine, (C) collection serpent et (D) collection planchette.

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2.2 MODULE DE FORMATION SUR LA COLLETE, LE MONTAGE ET LE SECHAGE D'HERBIERS FORESTIERS

2.2.1. Description

Une planification soigneuse de la récolte, du montage et de séchage de matériel végétal destiné à confectionner un herbier permet non seulement de préserver l'environnement en évitant d'y soustraire des plantes sans distinction, mais elle évite également la préparation et l'entreposage de matériel non indispensable dans l'Herbier et aussi de permettre à ce dernier de rester plus longtemps possible sans perdre son principal objectif.

2.2.2. Matériel

Tableau 1.2: Matériels utilisés pour la récolte, mise sous presse, séchage et montage d'herbier.

 

Récolte

Mise sous presse

Séchage

Montage

Sécateur ;

Sécateur ;

Des planches

Papier carton ;

Petit couteau ;

Petit couteau ;

pouvant servir de

Fiche de récolte ;

Sacs en plastique ;

Papier absorbant

presse ;

Code barre ;

Presse de terrain;

pour protéger les

Séchoir ;

Papier collant ;

Papier journaux ;

fleurs ;

Etc.

Enveloppe ;

Carnet de terrain ;

Presse à herbier ;

 

Etc.

Crayon, Loupe, GPS et Carte.

Etc.

 
 

2.2.3. Méthodes

? Méthode de récolte

C'est pour des objectifs taxonomiques que la récolte d'herbier est faite dans la majorité des cas, c'est-à-dire la récolte en vue des études floristiques et la récolte dans un but d'identification. Lors de la récolte il est important de s'est poser la question de savoir quel matériel végétal qu'il faut récolter et comment le récolter? Sur terrain nous avons récolté le spécimen avec tous les organes, c'est à dire les parties souterraines, les tiges, les feuilles, les fleurs et les fruits. Pour le cas des arbres ou arbustes et de plantes herbacées de grande taille, seules les parties représentatives de la plante ont été récoltées.

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? Méthode de séchage d'herbier

La mise sous presse constitue un préalable très important et indispensable avant de sécher nos herbiers ; car une fois un échantillon pressé et séché, sa forme générale ne pourra plus être modifiée. Les matériels végétaux récoltés ont été soumis dans un séchoir qui a été alimenté par une source de chaleur (feu de bois), nous avions veillé à ce que la source de chaleur ne soit pas trop chaude (au-delà de 45°C) de manière à éviter que les échantillons ne deviennent cassants.

? Méthode de Montage d'herbier

L'approche a consisté à disposer et/ou fixer sur un papier carton, le matériel végétal issu du séchoir ; Nous avions également disposé des étiquettes sur lesquelles on retrouve les informations supplémentaires sur l'herbier notamment le nom du récolteur, le lieu de la récolte, la date, etc. et de façon claire et à limiter les dégradations de l'échantillon et le préserver grâce à une fixation ferme sur un carton ; Faciliter la manipulation de l'échantillon, rendre son étude plus accessible et permettre son utilisation comme échantillon de référence.

A

B

Figure 2.2. Montage d'herbier (A), un herbier bien séchés et bien monté à Luki (B).

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2.3. QUELQUES METHODES D'ANALYSE DES DONNEES DE L'INVENTAIRE FLORISTIQUE DANS UNE AIRE PROTEGEE

2.3.1. Description

L'inventaire floristique nécessite une bonne analyse des données et interprétation des résultats, afin d'aider les gestionnaires dans la prise de décision en vue d'une gestion durable des ressources forestières. Dans la plupart de cas ces analyses sont réalisées selon les objectifs fixés par les gestionnaires. Pour le cas de la RBL, elles sont généralement orientées vers la structure (horizontale et verticale), la productivité et la composition floristique de la végétation. L'inventaire de la biodiversité étant une nécessité pour les futurs gestionnaires, sa bonne analyse est synonyme d'une bonne décision dans la gestion de cette même biodiversité ; il a été jugé propice d'intégrer les méthodes d'analyse des données d'inventaire dans le cadre de ce stage.

2.3.2. Méthodes

L'activité a été réalisée sous forme d'un séminaire. Les principales méthodes apprises sont : méthode d'analyse des paramètres dendrométriques, les méthodes d'analyse des indices de caractérisation botanique et les méthodes d'analyse des indices de diversité.

> Méthodes d'analyse des paramètres dendrométriques

En basant sur les données dendrométriques issues de l'inventaire, quatre paramètres sont calculés, à savoir : la densité absolue, la surface terrière moyenne, le volume et la biomasse y' Densité de ligneux (D) = N/S. N est le nombre de ligneux de Dhp = 10cm et S est la superficie exprimée en hectare. D s'exprime en nombre de tiges/ha.

y' Surface terrière (G) = . dhp est le diamètre à hauteur de poitrine (ou à 1,30m du

sol.

y' Volume (V) : Le calcul du volume de bois sera donné par la formule : V = G x H x f ; avec G : surface terrière en m2, H : hauteur en m et f : coefficient de forme.

y' Biomasse: dans la plupart de cas on utilise les équations allométriques.

> Méthodes d'analyses des indices de caractérisation botanique

Pour mieux réaliser l'analyse de la composition des communautés végétales, son importance relative est calculée. L'importance relative (IR) d'une espèce est la somme de sa densité relative (DeR), de sa fréquence relative (FR) et de sa dominance relative (DoR), alors que celle d'une famille est la somme de la densité relative, dominance relative et diversité relative (DiR) de cette famille.

9

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Sachant que : a. DeR (%)=

b. DoR (%)=SLu 1d G 6G111G1G LL LUIV GSyGGG

surface terrière totale dela parcelle

c. FR (%) =Fréquenced'unee

d. DoR(%)= JUI1Q(;G LGIIIGIG LL UL1G 1Qi111llG

surface terrière totale dela parcelle x100

e. DiR(%)= Nombre d'espècesau sem d'une famille x100 Nombre total d'espèces dans la parcelle

Cet indice met en évidence l'importance relative des grandes familles et espèces qui caractérisent les nombreux types forestiers. Il est compris entre 0 et 300.

? Méthodes d'analyse des indices de diversité

a) L'indice de diversité de Shannon (H): H' = --E

H' : indice de biodiversité de Shannon, i : une espèce du milieu d'étude, pi: proportion d'une espèce i par rapport au nombre total d'espèces dans le milieu d'étude (ou richesse

spécifique du milieu), qui se calcule de la façon suivante : p (i) = niN I

ni est le nombre d'individus pour l'espèce i et N est l'effectif total (les individus de toutes

les espèces). Un indice de diversité de Shannon élevé correspond à des conditions du milieu favorables à l'installation de nombreuses espèces. C'est le signe d'une grande stabilité du milieu.

b) Indice de diversité de Simpson

Cet indice mesure la probabilité que deux individus sélectionnés au hasard appartiennent à la même espèce. Cet indice aura une valeur de 0 pour indiquer le maximum de diversité, et

une valeur de 1 pour indiquer le minimum de diversité. D = S 1 z

Ei_i pi

p (i) = ni I , ni la densité relative de l'espèce i dans l'échantillon, ni=nombre

d'individus de l'espèce i, N=nombre total d'individus pour l'ensemble des espèces et S=nombre d'espèces.

c) Indice d'équitabilité de Piélou

L'indice de Shannon est souvent accompagné de l'indice d'équitabilité de Piélou qui se calcule par la formule suivante :

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10

, Avec H'max = log S (S= nombre total d'espèces), H'= indice de Shannon.

L'indice d'équitable permet de mesurer la répartition des individus au sein des espèces, indépendamment de la richesse spécifique.

d) Indice de similarité de Morisita-Horn

Ce coefficient permet de quantifier le degré d'association entre les espèces, ou le niveau de similitude entre deux sites. Deux sites sont similaires lorsque la valeur trouvée est supérieure ou égale à 50%. Ce coefficient a été automatiquement avec le logiciel BiodivR 1.0 (Hardy O., 2005) et le « clurster analysis » a permis de décrire les dendrogrammes des différentes communautés. Cela été facilité grâce à l'utilisation du logiciel MVSP.

? Méthode d'analyse de la structure diamétrique

Les diamètres des arbres inventoriés nous ont permis de décrire au moyen des histogrammes, la distribution des tiges en classes de diamètre de 10 cm d'amplitude. La première classe étant de 10 cm (inclus) à 20 cm (exclus), la seconde classe de 20 cm (inclus) à 30 cm (exclus), ainsi de suite.

2.3.3. Résultats

Pour illustré le résultat dans le cadre de cette activité, nous avions choisi les données qui existent dans la base de donnée des inventaires de la RBL. Le choix était porté sur l'inventaire réalisé dans la parcelle de la savane mise en défens. Les tableaux 2.2 et 3.2 ainsi que la figure 3.2 ci-dessous illustrent respectivement l'importance relative des dix espèces les mieux représentées dans la savane mise en défens, la richesse et la diversité floristique de la végétation dans la savane mise en défens et enfin la distribution des tiges par classe de diamètre dans la savane mise en défens

Tableau 2.2 : Importance relative de dix espèces les mieux représentées dans la parcelle

Espèces

DeR(%)

DoR(%)

FR(%)

IMR

IMR(%)

Maprounea africana Müll. Arg.

17.86

11.2

4.76

33.82

11,27

Macaranga spinosa Müll. Arg.

15.75

11.33

5.95

33.04

11,01

Hymenocardia acida Tul.

14.06

12.96

4.76

31.79

10,60

Anthocleista vogelii Planch

6.47

16.44

5.95

28.87

9,62

Albizia lebbeck (L.) Benth.

11.67

8.75

5.95

26.38

8,79

Xylopia aethiopica (Dunal) A. Rich

4.21

8.21

2.38

14.81

4,94

Macaranga monandra Müll. Arg.

4.21

5.06

4.76

14.05

4,68

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11

Lannea welwitschii (Hiern) Engl.

3.65

3.04

3.57

10.26

3,42

Oncoba welwitschii Oliv.

3.93

3.22

2.38

9.54

3,18

Albizia gummifera (J.F. Gmel)

3.09

2.3

3.57

8.96

2,99

Autre (31 Espèces) Total

15.04

100

13.43

100

55.94

100

88.42

300

29,47

100

De ce tableau, il ressort l'importance relative de chaque espèce au sein de la savane mise

défens. Les espèces sont classées par ordre décroissante suivant leurs importances. Maprounea africana (11,27%) domine suivi de Macaranga spinosa (11,01%).

Tableau 3.2. Richesse et la diversité floristique de la végétation dans la savane mise en défens

Parcelles

Famille/parcelle

S

H

E

1

14

25

2.74

0.92

2

6

10

1.3

0.62

3

10

20

2.17

0.84

4

10

16

2.16

0.84

5

7

13

1.74

0.75

Légende : S= Richesse spécifique, H= Indice de Shannon et E= Indice de Simpson

Il ressort de ce tableau que la parcelle 1 est la plus diversifiée (25 espèces) les indice de

Shannon et Simpson le montre bien respectivement 2.74 et 0.92 suivi de la parcelle 3 en raison de 20 espèce avec 2.17 et 0.84 pour Shannon et Simpson respectivement

Densité (N/S)

400

250

200

350

300

150

100

50

0

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Classe de DHP

MED2014

Figure 3.2. Distribution des tiges par classe de diamètre dans la savane mise en défens

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12

La figure montre que la structure diamétrique est une décroissante exponentielle, c'est-à-dire avec un nombre élevé des arbres de petit diamètre et un nombre faible des arbres de grand diamètre.

2.4. RECHERCHE PARTICIPATIVE : ANALYSE SOCIO-ECONOMIQUE DANS L'ENCLAVE DE KIOBO

2.4.1. Description

Les peuples vivants dans et autour de la RBL ont une certaine attitude face à la ressource de la réserve, c'est-à-dire elle a un regard sur cette même ressource étant donné, d'une part, qu'elle est une alternative pour leur survie quotidienne et d'autre part parce que cette ressource évolue dans le temps et dans l'espace. Pour arriver à comprendre comment ces mécanismes (relations population riveraine/ressources forestières) fonctionnent, il est opportun de faire une recherche participative en se basant sur l'analyse socio-économique.

2.4.2. Méthodes

Pour arriver à réaliser cette activité, nous avions utilisé la technique d' interviews et le focus groupe, qui intègres quelques exercices pour arriver à obtenir les informations chez la population locale dans le cadre de la recherche participative. Pendant le focus groupe, plusieurs questions principales ont été posées à la population de l'enclave de Kiobo. Pour chaque question principale il y a des questions secondaires. Les questions posées étaient orientées sur le plan historique, environnemental et socio-économique dans l'enclave de Kiobo à savoir :

y' Quelle est l'historique de l'enclave de Kiobo?

y' Comment se fait la gestion des ressources et de l'écosystème forestier de Kiobo (les parties prenantes, évaluation de la disponibilité des ressources, estimation de la proportion et utilisation des écosystèmes, Perception de l'évolution des écosystèmes)?

y' Quelle est l'importance des activités de la population de Kiobo, commercialisation des produits et utilisation des revenus monétaires?

Il est important de signaler que, pour arriver à obtenir les proportions par exemple de l'utilisation des revenus monétaires ; un exercice de jeu de cailloux été réalisé pour cette fin. Cet exercice consiste dans un premier temps à identifier les différentes rubriques de dépenses d'un ménage, en suite chaque chef du ménage fait la répartition des cailloux suivant l'importance de dépenses qu'il accorde à chaque activité.

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13

2.4.3. Résultats

Les résultats repris ici sont issus des interviews et du focus groupe que nous avions réalisés auprès de la population vivant dans l'enclave forestière de Kiobo.

? Historique de Kiobo

Kiobo est l'une de 4 enclaves de la RBL dont la création remonte dans les années 1930 ; suite à des problèmes vitaux, la population a régressée depuis les années 1975 et elle est estimée actuellement à moins d'une centaine de personnes.

? Gestion des ressources forestière de l'enclave de Kiobo

a) Parties prenantes

La gestion des ressources est intégralement confiée aux peuples autochtones qui régulent aussi la distribution et la coopération avec les allochtones.

b) Evaluation de la disponibilité des ressources

La réduction de la richesse faunique et des ressources forestières est très remarquable ; jadis, on faisait la chasse et la récolte des certains produits forestiers non-ligneux aux environs et actuellement il faut parcourir des longues distances. Cela s'explique par les activités frauduleuses des envahisseurs dans la réserve comme dans l'enclave. Les produits tels le Gnetum africanum (M'fumbwa) et les feuilles de Chikwange sont permanents sur toute la période de l'année, par contre les produits saisonniers (à importance secondaire) regroupent les chenilles et les champignons.

? Les écosystèmes forestiers de l'enclave de Kiobo

a) Estimation de la proportion et utilisation des écosystèmes

L'enclave de kiobo a une superficie de près de 335 ha, la savane occupe une faible portion des surface forestière et est restée abandonnée, en conséquence de quoi il y a une reconstitution de la forêt qui s'y observe. Suivant leur utilisation, les écosystèmes de Kiobo sont repartis de la manière suivante : les surfaces non exploitées valent 60%, les surfaces exploitées sont 40% dont la savane couvre moins de 10%.

b) Perception de l'évolution des écosystèmes

En référence de l'intensification des activités agricoles et de la carbonisation pour laquelle les essences exploitées sont presque disparu, les étendues forestières diminuent de plus en plus alors que les jachères augmentent de plus en plus comparativement aux décennies antérieures.

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14

? Importance des activités de la population de Kiobo, commercialisation des produits et utilisation des revenus monétaires

a) Nature et importance des activités

L'importance de chaque activité dépend de son intensification ainsi que de sa demande sur le marché. Le tableau 4.2 ci-dessous illustre la perception sur l'importance (nature) de chaque type de ressource.

Tableau 4.2: Perception de l'importance de chaque type d'activité (ressource)

Produits
d'élevages

Produits
vivriers

Produits de
chasses

Produits de
pèches

PFNL

Chèvres,

Riz,

Antilope,

Poisson,

Chenilles,

Porcs,

Bananes,

Porc épic,

Crabs,

Lianes,

Moutons,
Apiculture,
Volailles.

Mais,
Manioc.

Ecureuil,
Rat de
Gambie.

Etc.

Mfumbwa,
Champignons,
Etc.

b) Commercialisation des produits

Les produits commercialisés sont vendus soit au marché du village Mangala, soit au camp des travailleurs de l'INERA/Luki ; soit à la cite de Lemba ou à tshela (un cas très rare). Nous illustrons ici en guise d'exemple le prix du bassin de manioc (Bimpuka) :

- 1100Fc le petit bassin sur place

- 1200Fc le petit bassin à Mangala

c) Mode d'évacuation des produits

L'infrastructure routière aménagée et régulièrement entretenue par l'INERA/Luki rend l'évacuation des produits facile. Le déplacement est essentiellement fait soit par des véhicules ou alors des vélos. D'autres produits sont carrément transportés sur la tête ; mais ce dernier temps il y a un peu des difficultés pour évacuer les produits parce que l'état de pont de la rivière Ntosi qui relie la station de l'INERA avec l'enclave n'est plus en bon état.

d) Utilisation des revenus monétaires

Ici nous avions voulus voir d'une façon générale la répartition des revenus monétaires à Kiobo, quoiqu'ils varient d'un ménage à l'autre et selon les circonstances d'un mois à l'autre.

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15

Tableau 5.2 : Poste de dépense chez un habitant de Kiobo

Rubrique des
dépenses

Proportion en
fréquences

Proportion en
pourcentage

01

Soins médicaux

35

34,3

02

Epargne

28

27,45

03

Alimentation

14

13,72

04

Scolarisation

11

10,78

05

Autres

14

13,72

Total

 

102

100

Il ressort de ce tableau que la priorité est accordée à la santé et à l'épargne. En effet, il apparait clairement que plus d'un tiers (1/3) de revenu soit 35% sont affectés aux soins médicaux alors plus d'un quart (1/4) soit 27% de revenu sont épargnés ; parce qu'il y a un lien entre l'épargne et soins médicaux donc, on épargne pour l'assurance maladie.

A l'issu de cette étude il a été constaté que ;

y' Les ressources forestières à Kiobo ont régressé au cours des années depuis 1975 et sont intégralement gérées par les autochtones.

y' Les principales activités de la population de Kiobo sont essentiellement l'agriculture et l'élevage, les quelles activités génèrent les devises dans l'ordre croissant.

2.5. PARTICIPATION A L'ACTUALISATION DE L'ETUDE PHENOLOGIQUE DANS LE PARC DE LA N'KULA (ZONE CENTRALE B)

2.5.1. Description

Depuis 1947, il a été installé dans le parc de la Nkula (zone centrale B) des sentiers permanents pour le suivi de la phénologie, c'est-à-dire les sentiers qui relient un certain nombre d'arbres qui ont été identifiés, marquées et numérotés avec des étiquettes métalliques pour le suivi de leur phénologie (figure 4.2.). Cette étude a été faite pendant 10ans ; de 1947-1957. En 2014, avec l'aide du MRAC l'INERA/Luki va procéder à l'actualisation de cette étude menée à l'époque coloniale. C'est avec cette motivation et/ou problématique que nous avions participé à cette étude qui entre en ligne pour le compte de notre stage.

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16

2.5.2. Matériels

Pour réaliser cette activité les matériels suivants ont été utilisés : le détecteur métallique, la peinture, la boussole, le GPS, le ruban diamétrique, les fiches de terrain, le crayon forestier et le carnet.

2.5.3. Méthodes

Les étiquettes métalliques placées sur les arbres depuis 1947 peuvent ou ne pas être visibles. Pour les arbres qui ont la croissance rapide, leurs clous sont souvent absorbés par l'arbre et l'étiquette est projetée au sol. Mais les arbres qui ont une croissance lente, parfois ils gardent leurs étiquettes s'ils sont encore vivants.

Sur terrain, la technique adoptée pour retrouver les maximums d'arbres ; c'était l'utilisation d'un détecteur métallique afin de scanner tous les arbres présentant les bosses, excroissances, et entre-écorces à la surface du DHP. Une fois que le détecteur sonne, ce que cet arbre porte un clou. Nous sommes allé plus loin jusqu'à scanner le sol tout autour de l'arbre pour retrouver la plaquette métallique, si elle était projetée au sol par l'arbre.

Pour tous les arbres retrouvés (gardant encore leurs étiquettes et ceux dont les étiquettes n'y sont plus), ils ont été positionnés géographiquement, mesurés au Dhp, marqués, identifiés, numérotés selon le numéro de sa plaquette et/ou étiquette retrouvé au sol, qu'on retrouve également dans une base des données qui étais à notre possession. Et aussi tous les arbres retrouvés ont été décrit sur le plan phénologique, c'est-à-dire savoir s'ils étaient en hivernages, fructifications et floraisons.

17

A

C D

B

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Figure 4.2 : Scannage d'un arbre(A), Détecteur métallique (B), Plaquette retrouvée au sol
(C) et Plaquette retrouvée sur un arbre (D)

2.6. INVENTAIRE FAUNIQUE : MONITORING ET PISTAGE DES ANIMAUX DANS LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LUKI

2.6.1. Description

Les animaux jouent plusieurs rôles dans divers domaines notamment la contribution dans la dissémination des semences de plusieurs essences ; ceci est un rôle vital important dans le maintien et la régénération naturelle des forêts. Cependant dans la Réserve de Biosphère de Luki, ce rôle est de plus en plus remis en cause suite à la pression sans précédente de la présence humaine. C'est ainsi, l'inventaire faunique est fait dans le cadre de ce stage pour identifier toutes les espèces animales rares et/ou menacées afin de déterminer les zones de protection et élaborer une bonne stratégie pour la survie et le suivi des populations animales restantes dans la réserve.

2.6.2. Méthodes

L'approche utilisée ici est la marche de reconnaissance (RECCES) dans la zone centrale B de la réserve, qui essentiellement a consisté à suivre les pistes déjà existantes et si nécessaire ouvrir un chemin étroit là où la végétation est moins dense. Sur chaque piste emprunter, nous avons enregistré tout indice et/ou trace de présence humaine et animale, même temporaires.

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18

Parmi les traces humaines, il y a lieu de citer les campements permanents ou temporaires, les douilles de cartouche, les traces de feu, les pièges, les pistes, la coupe de la végétation et autres. Parmi les traces animales il y a lieu de citer si c'est une observation directe on mentionne espèce + vue + nombre et espèce +entendue. On enregistre espèce + crotte et/ou traces + classe d'âge lorsque c'est une observation indirecte.

A B

Figure 5.2 : Nids des chimpanzés

Il sied de signaler que pour chaque indice rencontré, nous avons également pris les coordonnées géographiques et le type des végétations.

2.6.3. Résultats

Nous signalons toujours que le résultat présenté dans ce point n'est qu'un échantillon de tout un ensemble de données récoltées sur terrain pendant plusieurs jours réservés pour cette activité. La figure ci-après illustre la fréquence de quelques espèces recensées.

Frequence

4

2

0

6

Fréquence

Espèce animale

Figure 6.2 : fréquence de quelques espèces animales recensées

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19

L'analyse faunique nous montre que le Céphalophe et le Porc-pic sont des espèces les plus visibles pendant notre marche de reconnaissance en raison de la fréquence élevée de leurs indices et/ou traces. Cette analyse nous a permis également de confirmer la présence des chimpanzés au travers de leur nid (fig.5.2.).

2.7. INVENTAIRE FLORISTIQUE : INSTALLATION DE DISPOSITIF PERMANENT POUR LE SUIVI DE LA BIODIVERSITE

2.7.1. Description

La recherche et la gestion forestière, sont deux concepts qui interagissent dans le cadre d'aménagement forestier ; c'est-à-dire, « on ne peut mieux gérer que ce que l'on connait mieux », et pour connaitre il faut absolument passer par la recherche. C'est dans cette perspective qu'ensemble avec les gestionnaires et les chercheurs de la réserve, nous avons jugé opportun d'installer les parcelles permanentes pour le suivi notamment de la dynamique de la végétation dans son ensemble.

2.7.2. Matériels

Les matériels utilisés pour la réalisation de cette activité sont les suivants : GPS, la boussole, les Jalons, la peinture, les machettes, un ruban diamétrique, le décamètre, un carnet de terrain et stylo.

2.7.3. Méthodes

Pour matérialiser les parcelles permanentes sur terrain comme de coutume, nous avions constitué deux équipes de travail à savoir : l'équipe de layonnage et l'équipe d'inventaire. L'équipe de layonnage était chargée de la délimitation de la parcelle d'une superficie de 50 m x 50 m. A partir d'un repère, on prélève les coordonnées GPS et on définit l'orientation de la parcelle avec la boussole. Tout au long du travail de layonnage, l'équipe s'est chargée également à la mesure et à la correction de la pente.

L'équipe d'inventaire quant à elle, elle s'est occupée de l'inventaire exhaustif de toutes les espèces végétales dont le Dhp est supérieur ou égal à 10 cm dans la parcelle délimitée. Tous ces arbres ont été mesurés et marqués simultanément. Les mesures étaient faites à 1,30 m de hauteur. A ce point de mesure, le passage du ruban était marqué par la peinture pour faciliter la remesure et pour qu'elle se fasse au même endroit l'année suivante.

R

A C

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Figure7.2 : Marquage et numérotation d'un arbre (A), Ouverture et Délimitation de la
parcelle (B) et Orientation de la parcelle (C)

NB : Sur terrain, toutes les tiges ne sont pas de forme régulière pour que la mesure soit aisée. Nous avions rencontré les arbres inclinés, les arbres sur terrain en pente, les arbres à contreforts au- dessous de 1,30 m, Les arbres ayant les racines échasses au-dessus de DHP et les arbres bosselés. Pour contourner ces irrégularités nous avions fait appel à toutes les règles de mesure des arbres de forme irrégulière.

2.7.4. Résultats

Les résultats présentés ici ne sont qu'un échantillon des plusieurs parcelles installées dans le cadre de cette activité.

Tableau 6.2 : la richesse floristique de la parcelle échantillon

Famille

Espèces

Densité

ST (m2/S)

Annonaceae

Greenwayodendron suaveolens

10

0.177

Isolona dewevrei

2

0.022

Xylopia wilwerthii

26

0.531

Monodora angolense

2

0.057

Monodora myristica

1

0.030

Burseraceae

Dacryodes buettneri

2

0.058

Combretaceae

Pteleopsis hylodendron

1

0.030

Ebenaceae

Diospyros sp

2

0.039

Fabaceae/Caesalpinioideae

Hylodendron gabunense

8

0.110

Prioria balsamifera

8

0.131

Fabaceae/Mimosoideae

Pentaclethra eetveldeana

2

0.056

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21

Guttiferaceae

Allamblackia floribunda

2

0.019

Meliaceae

Guarea cedrata

1

0.010

Moraceae

Antiaris toxicaria

2

0.045

Myristicaceae

Staudtia stipitata

1

0.016

Rubiaceae

Aidia ochroleuca

18

0.300

Corynanthe paniculata

11

0.147

Pausinystalia pynaertii

2

0.062

Zanthoxylum gilletii

2

0.043

Sapindaceae

Blighia welwitschii

2

0.019

Deinbollia acuminata

2

0.025

Ganophyllum giganteum

2

0.016

Simaroubaceae

Hannoa klaineana

2

0.017

Sterculicaeae

Cola bruneelii

2

0.037

Totale

113

1.994

Il ressort de ce tableau qu'il y a une prédominance des familles d'Annoncaeae, Rubiaceae et Sapindanceae avec respectivement 5, 4 et 3 espèces. En terme de la densité, on dénombre une densité plus élevée de 26, 18, 11 et 10 individus par unité de surface respectivement pour Xylopia wilwerthii, Aidia ochroleuca, Corynanthe paniculata et Greenwayodendron suaveolens. Avec une surface terrière total de 1.99 m2/S, Xylopia wilwerthii et Aidia ochroleuca, occupent respectivement 0.55 et 0.33 m2/S de surface terrière.

2.8. DENDROCLIMATOLOGIE : PRELEVEMENT DE DONNEES DENDROMETRIQUES, CLIMATOLOGIQUE ET L'ECHANTILLONNAGE CAMBIAL

2.8.1. Description

Le marquage cambial, l'installation de dendromètre et le capteur climatique ont été fait 2 ans avant notre arrivé à Luki sur un certain nombre d'espèce notamment le Terminalia superba dans la RBL envie d'évaluer la relation qui existe entre l'activité cambiale et les conditions climatiques de son milieu. C'est dans cette perspective et dans le cadre de la recherche qu'il était indispensable en tant que futures chercheurs forestiers que cette activité a été prise en compte dans notre programme.

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22

2.8.2. Matériels

Les matériels utilisés dans le cadre de cette activité sont : la tarière de presler, la perceuse électrique, le GPS, le ruban diamétrique, les portes carotte, le marteau, les ciseaux, les fiches de terrain, le crayon forestier et le carnet.

2.8.3. Méthodes

L'approche méthodologique adoptée ici a consisté avant tout à prélever un échantillon du bois tout autour de l'aiguille enfoncé dans l'arbre (figure 8.2. A) à l'aide d'une perceuse électrique. Nous avions également à l'aide d'un logiciel HOBOWere téléchargé les données enregistré par le dendromètre électrique fixé sur l'arbre (figure 8.2.B) et celles enregistrés par le capteur climatique (figure 8.2. C).

A B

C

Figure 8.2 : Aiguilles enfoncées dans l'arbre (A), le dendromètre électrique fixe sur l'arbre (B) et le capteur des paramètres climatiques (C).

Il sied de notifier que le dendromètre enregistre toute variation de la croissance de l'arbre toutes les 30 minutes, alors que le capteur climatique enregistre après 30 minutes l'humidité relative, la température et l'énergie que l'arbre utilise pour réaliser la photosynthèse.

Pour chaque arbre échantillonné, nous avions également prélevé les carottes à l'aide d'un tarière de presler. Tout cela, dans la finalité de la détermination de l'âge de l'arbre par l'étude des cernes de croissance. Il est important de signaler que pour le prélèvement des carottes, nous avions tenu compte du fait que l'arbre peut croitre plus dans un sens que dans l'autre. C'est-à-dire prélever les carottes tout en considérant les trois sens tout autour de l'arbre donc, en forme de Y.

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23

Figure 9.2 : Prélèvement des carottes sur un pied de Prioria oxyphilla

2.9. INVENTAIRE DE LA REGENERATION DANS LA SAVANE MISE EN DEFENS AUTOUR DE LA RBL

2.9.1. Description

Une savane a été mise en défens autour de la réserve de biosphère de Luki dans l'objectif d'augmenter la superficie forestière et/ou favoriser le retour de la biodiversité dans la RBL, de fournir du bois énergie et de restaurer la fertilité du sol. Quatre ans après, un dispositif permanent de 10 layons a été installé. Sur chaque layon, les parcelles de 50m x 80m ont été installées de manière systématique de part et d'autre du layon pour suivre l'évolution de la biodiversité.

Pour arriver à tirer des conclusions disant que la mise en défens est une activité qui favorise le retour de la biodiversité, il est toujours important de faire quelques études entre autres l'évaluation de la régénération naturelle des espèces. C'est dans cette optique que nous avions jugé avantageux de participer à cette étude d'inventaire de la régénération organiser sous la houlette des gestionnaires de la RBL pour le compte de notre stage.

2.9.2. Matériels

Les matériels suivant ont été utilisés dans le cadre de cette activité : le décamètre, le GPS, la boussole, le ruban circonférentiel, les jalons, carnet et crayon de terrain et la machette.

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24

2.9.3. Méthodes

Dans chacune des parcelles de 50 m x 80 m, nous avions installé les sous parcelles de 10 m x 10 m. Dans chaque sous parcelle, tous les sujets ayants une circonférence inférieur à 20cm de circonférence ont été identifié et mesuré. Il sied de signaler que tous les jeunes sujets (individus) ayants une hauteur inférieur à 30 cm ont été comptés et identifiés seulement.

2.9.4. Résultats

Nous signalons toujours que ce résultat n'est qu'un échantillon, il y avait plusieurs parcelles mais nous avions fait un choix de façon hasardeuse pour illustré le résultat de l'activité.

Oxanthus giorgii

16%

Peucedanum fraxinifolium

3%

Xylopia
hypolampra

8%

Macaranga spinosa

50%

Albizia
adianthifolia

10%

Anthoclesta schuwenforti

2%

Bridelia micrantha

2%

Canthium oddonii

3%

Chrysophyllum africanum

3%

Lannea welwitschii

3%

Figure10.2 : Abondance relative des espèces de la sous parcelle 5 layon 2

De cette figure, on remarque qu'il y a la prédominance des espèces pionnières notamment Macaranga spinosa, ce qui montre que la savane est en évolution en absence du feu de brousse.

2.10. INVENTAIRE CARBONE : INSTALLATION DE PARCELLE CIRCULAIRE POUR ESTIMATION DE LA BIOMASSE AERIENNE

2.10.1. Description

La Réserve de Biosphère de Luki est l'un des sites du projet pilote REDD+ du Bas-congo, l'estimation de la biomasse et du carbone est un aspect non négligeable dans la mise en place du mécanisme REDD+. Ainsi, dans le but de fournir des méthodes d'estimation des réserves

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25

de carbone notamment les parcelles circulaires, et les changements intervenus dans ces réserves suite aux effets d'un projet que nous avions participé activement à cette activité.

2.10.2. Matériels

Cette activité a nécessité l'emploie des matériels ci-après : Un fil de 100 m, un décamètre, un ruban diamétrique, un GPS, un carnet et un stylo.

2.10.3. Méthodes

? Mise en place des parcelles circulaires

L'installation des parcelles circulaires commence par faire une prospection du site. A cet effet, nous avions choisi installé notre parcelle dans la régénération naturelle de Prioria balsamifera. Après la prospection du site, l'opération suivante a consisté à l'installation proprement dite de la parcelle qui s'est déroulée de la manière suivante :

- Détermination de la position du centre ;

- Installation d'une perche (jalon) à la position du centre ;

-Etablissement d'un cercle dont le rayon était de 28.2 m, par la formule suivante : S= /r2, sachant que la parcelle doit avoir une superficie de 0.5 ha ;

-Mise d'une marque à la position de 28.2 m depuis le centre vers la direction Nord ; -Vérification de la distance horizontale à l'aide du décamètre ;

-De la même façon, on fait ensuite le marquage de la distance de 28.2 m sur les positions du cercle dans les directions Nord, Nord-Est, Est, Est-Sud, Sud, Sud-Ouest, Ouest et Ouest-Nord ( huit directions sur la circonférence) dans le sens des aiguilles d'une montre.

W-N

N-E

1

W

4

13

E

S-W

E-S

N

15 16

2 3

14

10

5

12

7

6

11

8

9

S

Figure.11.2 : Installation de la parcelle circulaire

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26

? Calcul de la biomasse et du carbone

Sur base de l'équation allométriques de Chave et al., (2005) qui intègres le DHP et la densité du bois de l'espèce, nous avion pus calcuer La biomasse. A noter que la densité de chaque espèce est reprise dans le site www.metafro.be/xylarium du Musée Royal pour l'Afrique Centrale (MRAC).

AGB = ñ*exp (-1,499 + 2.148*ln(dhp) + 0.207*(ln(dhp))2 -0.0281*(ln(dhp))3) dont, AGB

est la biomasse aérienne individuelle en kg, D est le dhp en cm, ñ :la densité spécifique du bois (en g/cm3).

Sachant que près de 50% de la biomasse totale sèche de l'arbre est constituée du carbone. Sur base de cette relation, le taux de carbone a été calculé : Tcarbone(kg) = Bsèche(kg) 0.5 et Sur base du rapport des masses moléculaire et atomique CO2/C de 3.67, la quantité d'équivalent dioxyde de carbone a été déduite de la valeur totale du stock de carbone.

.

2.10.4. Résultats

L'échantillon des résultats pour l'activité est repris dans le tableau suivant

Tableau 7.2 : La quantité de la biomasse et de carbone séquestré de 10 premières espèces

Espèces

Biomasse en
Kg

Biomasse
en Kg/ha

Carbone
en Kg/ha

C en

TéqCO2/ha

Prioria balsamifera

78322

313287.3

156644

574882

Hylodendron gabunense

11470

45882.0

22941

84193

Dacryodes buettneri

7520

30079.5

15040

55196

Albizzia gummifera

3245

12981.3

6491

23821

Deinbollia acuminata

2594

10375.1

5188

19038

Corynanthe paniculata

2008

8033.1

4017

14741

Nesogordonia kabingaensis

1747

6989.5

3495

12826

Newtonia glandulifera

1597

6387.4

3194

11721

Aidia ochroleuca

1274

5094.0

2547

9348

Autres (6 espèces)

2657

10627.7

5314

19502

Total

112434

449737.0

224868

825267

Le tableau ci-dessus montre que la quantité totale des carbones séquestrés dans notre parcelle échantillon est de 825267 TéqCo2/ha, dont le Prioria balsamifera séquestre près de 70% de carbone dans la parcelle échantillon soit 574882 TéqCO2/ha. Suivi de Hylodendrone gabunense 10% soit 84193 TéqCO2/ha.

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2.11. MODULE FORMATION : PAIEMENT POUR SERVICES ENVIRONNEMENTAUX (PSE)

2.11.1. Cadre conceptuel

Le PSE représente un type particulier d'échange entre agents : celui qui investit ou modifie ses pratiques pour entretenir la ressource est rémunéré par d'autres agents économiques, et éventuellement par ceux qui bénéficient de ses efforts. Ou encore, un outil économique grâce auquel un producteur de service environnemental, non contraint, est rémunéré pour mettre en oeuvre des pratiques qui assurent le maintien de ce service environnemental.

2.11.2. PSE : Notion

La notion de SE renvoie aux usages qui sont faits de la nature et des ressources naturelles :

y' Ceux associés à la gestion des cycles de l'eau

y' Ceux qui sont associés à la présence de forêts

y' Ceux dérivés de la biodiversité

y' et enfin ceux procurés par les paysages

Il s'agit également de reconnaître le fait que:

y' les écosystèmes sont utiles à la société, et notamment aux activités économiques.

y' Il y a un coût pour restaurer, entretenir, préserver, et ne pas dégrader les écosystèmes

pour qu'ils soient fonctionnels.

y' Il est donc nécessaire de rémunérer ceux qui, par leurs pratiques préservent les SE.

2.11.3. PSE : Principes

PSE combinent trois principes d'action innovateurs dans la politique environnementale: y' les « bénéficiaires » des SE sont mis à contribution ;

y' les relations sont organisées directement entre les agents économiques ; y' l'instrument repose entièrement sur une incitation et sur le volontariat des producteurs.

Deux notions clés différencient les PSE des autres instruments de politique environnementale: y' l'agent qui fournit le service n'y est pas contraint. Ce n'est pas une compensation des

effets résiduels de ses activités par un dispositif obligatoire imposé par les textes. y' la modification de ses pratiques est obtenue par un paiement incitatif.

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2.11.4. PSE : Une distinction critique à faire

y' Services ecosystémiques: sont les avantages que les gens obtiennent à partir des écosystèmes dites par exemple forestiers, c'est-à-dire les services rendus par la nature aux gens.

y' Services environnementaux: sont les services fournis par des personnes à d'autres suite à l'entretien et/ou amélioration des services ecosystémiques.

2.11.5. PSE : Fonctionnement

Le fonctionnement du PSE peut être synthétisé de la manière suivante :

Services Pratiques

environnementaux

BENEFICIAIRES

PAYEURS

Financiers Gestion

INTERMEDIAIRES

Paiement

Service

PRODUCTEURS

2.12 MODULE FORMATION : PROJET PILOTE REDD+/LUKI 2.12.1. Contexte

Actif depuis 2004 dans le Bas-congo, le WWF travaille avec les communautés locales afin de promouvoir une meilleure gestion de la Reserve de Biosphère de Luki, tout en renforçant la sécurité alimentaire à travers une production agricole plus efficace et durable dans les zones périphériques.

En 2013, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a reçu un financement du Fonds des Forêts du Bassin du Congo pour mettre en place un projet pilote REDD+ autour de ces activités dans trois territoires situes en périphérie de la réserve : Lukula, Seke Banza et Muanda.

Il s'agit avant tout de continuer à mettre en oeuvre des activités de reduction de la déforestation mais également de mettre en place les éléments nécessaires afin de valoriser ces

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activités sur le marché du carbone REDD+, et notamment le renforcement des capacités des autorités locales et à la sensibilisation des communautés aux opportunités et défis de REDD+.

Le nom complet du projet est le projet pilote REDD+ intégré autour de la Reserve de Biosphère de Luki dans la foret de Mayombe dans ; la province du Bas-congo pour une durée de trois ans avec un budget de 2.339.105 euros dont les bénéficiaires sont les communautés locales de la réserve (environ 100.000 habitants).

2.12.2. Objectif du projet

L'objectif global du projet est de contribuer à la reduction de la déforestation et de la dégradation des forêts naturelles et à la reduction de la pauvreté ; spécifiquement il vise : (i) Augmenter la couverture forestière, favoriser la régénération forestière des savanes (mise en défens) et réduire la déforestation ; (ii) Améliorer les conditions de vie des populations et mettre en place un système de gouvernance locale ; (iii) contribuer au développement de la stratégie nationale REDD+ pour permettre à la RDC d'être éligible aux marches carbones et au paiement des services ecosystémiques.

2.12.3. Activités du projet

Le projet a prévu de mettre en place les activités ci-après :

? La création de 1000 ha de boisement avec les communautés pour augmenter l'offre en bois énergie durable, et ainsi réduire la pression sur les forêts due aux besoins en énergie ;

? Mise en défens de 5000 ha de savanes pour restaurer la fertilité des sols, fournir du bois énergie et du gibier ;

? Gestion participative et protection de la forêt naturelle de la RBL, via l'appui aux brigades d'éco-gardes ;

? Développement de 30 nouvelles fermes modèles pilotes comme sources de démonstration d'une agriculture diversifiée capable d'offrir des ressources alimentaires et financières alternatives à l'exploitation des ressources de la forêt;

? Développement d'une méthodologie REDD+, mise en place des outils et des mécanismes financiers et institutionnels nécessaires pour la certification REDD+ pour la pérennisation du projet en faveur des communautés et autorités locales.

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CONCLUSION ET SUGGESTION

A l'issus de notre stage effectué dans la Réserve de Biosphère de Luki, station de recherche de l'INERA dans le Bas-Congo, qui a porté sur les inventaires floristiques, les inventaires des gaz à effet de serre, les inventaires fauniques, la dendroclimatologie etc. ; nous avions appris comment analyser et interpréter les données issues des inventaires en tenant compte des paramètres dendrométriques, des indices de diversité et de similarité floristique afin d'être à mesure de décider sur le niveau de la diversité et de similitude des différents types de forêt pour leur aménagement, comment installer une parcelle permanente pour le suivi de la biodiversité, comment installer une parcelle circulaire pour l'inventaire des gaz à effet de serre et comment mener une étude socio-économique car c'est un aspect indispensable dans la gestion des ressources forestières.

Grande est notre joie, d'avoir également appris certaines notions pratiques sur l'utilisation de quelques logiciels d'analyse des données d'inventaire, sur le paiement des services environnementaux et sur quelques instruments importants pour un chercheur forestier (GPS, Boussole,...).

Ainsi, nous suggérons à la Réserve de Biosphère de Luki de pouvoir :

? Renforcer le site de recherche avec du courant électrique, qui est juste à 7 km de la réserve, précisément à Mangala ;

? Mettre à la disposition des stagiaires et d'autres agents de la réserve de biosphère de luki sur terrain, des moyens logistique avec connexion internet, pour faciliter la recherche ;

? Adduction d'eau de la source jusqu'aux habitations ;

? Mettre en vigueur l'horaire quotidien du stage.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Angoboy, B., 2006. Etat de lieu des arboreta de la Reserve de Biosphère de Luki au Mayombe, Fac Agro, UNIKIN, RDCongo 25p.

Donis, C., 1948. Essais d'économie forestière au Mayumbe. INEAC, série scientifique 37, 92p.

Donis, C., 1951. Sur l'uniformisation par le haut : Une méthode de conversion des forêts sauvages. INEAC, série scientifique 51, 75p..

Lubini, A., 1984. Réserve de la Biosphère de Luki (Bas-Zaire). MAB et Département de l'environnement, conservation de la nature et tourisme, Kinshasa, 52p.

Lubini, A., 1997. La végétation de la Réserve de biosphère de Luki au Mayumbe (Zaïre). OperabotanicaBelgica, Meise, 151 p

Mankoto, S. et Maldague, M., 2004. Stratégie systématique appliquée à la gestion de la biodiversité. Cas de le Réserve de Biosphère de Luki (RDC). International Symposium Tropical Forests in a Changing Global Context, Royal Academy of Overseas Sciences, United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, Brussels, Pp 115-125.

Wagemans, J. et Maudoux, E., 1961. Contribution à l'étude des problèmes du reboisement et de la conservation du sol : Aménagement des forêts denses par la méthode sylvo-agricole à base de plantations de bananiers (expérience de Luki et du Mayumbe).INEAC, Bruxelles, 35p.






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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo