REPUBLIQUE DE TUNISIE UNIVERSITE DE TUNIS
ISG
INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION DE TUNIS
DEPARTEMENT COMPTABILITE ET FINANCE
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina1.png)
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
COMPTABILITE CONTRÔLE AUDIT
TITRE :
« IAS/IFRS ET SYSCOA, QUELLES CONVERGENCES ? QUELLES
DIVERGENCES ? PRESENTATION DE L'INFORMATION FINANCIERE »
Préparé par : Lucien Pascal Goudiaby
Encadré par : Abdessatar Mabkhout
Wissem Naouar
DEDICACES
Franklin Delano Roosevelt a dit : « il est dur
d'échouer mais il est pire de n'avoir jamais tenté de
réussir »
Je rends grâce à Dieu et dédie ce modeste
travail :
A mon oncle, mon père adoptif, mon tuteur, celui à
qui je dois tout, celui qui a pris soin de moi depuis mes premiers pas.
Ses actes et conseils m'ont toujours guidé dans le culte
de l'excellence et de la vertu : Vital Sagna, haut cadre de la Banque
Centrale des Etat de l'Afrique de l'Ouest.
A sa femme Agnès et ses deux enfants
Rosalie et Basile A toute ma famille, mes
amis qui sont de près ou de loin
Mention spéciale à notre chère
Abdessatar Mabkhout, PWC PARTNER
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer nos sincères remerciements
à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, de par
leurs conseils et actes, à la réalisation de notre premier
mémoire.
Et ceci particulièrement :
> Notre éminent encadreur, une référence
de taille en la matière, reconnue au niveau national et international,
pour sa générosité, sa disponibilité pour les
jeunes, ses conseils avisés et sa rigueur : Mr Abdessatar Mabkhout.
> Mr Wissem Naouar associé gérant au cabinet
GAS (Global Audit Services),
pour assistance.
> Mr Karim Derwiche Gérant du Cabinet FINOR, GROUPE
NEXIA INTERNATIONAL
> A la promotion CCA 2013, principalement à la
communauté estudiantine Tunisienne qui dans un cadre chaleureux nous a
permis une intégration et un séjour riche en
expérience.
> A tous les étudiants de l'ISG, à l'ensemble du
corps professoral, et aux personnels administratifs pour leur assistance
à notre égard.
> Au peuple Tunisien dans sa quête de
liberté, car il leur serait important de savoir que la
valeur de leur effort fournie en ce sens ne se mesurera pas
à leur peine prise mais à la qualité du
résultat de cette lutte acharnée.
Nous vous réitérons notre profonde gratitude.
SOMMAIRE
Ce mémoire s'inscrit dans la dynamique d'une
éventuelle perspective de convergence des normes à plan comptable
vers les standards internationaux pour un alignement dans une économie
globale. De plus nous savons que l'un des défis majeurs de la
globalisation est de doter le monde d'une structure économique
unique.
Ce défi se heurte à plusieurs obstacles tels que
le caractère culturel et la souveraineté des Etats. Par
conséquent il en surgit un marché global dont l'une des
composantes clé est l'information, et sa qualité
procure à son détenteur un pouvoir et une prise de position
essentiel.
Le but de ce travail est de faire une étude comparative
entre les normes de références internationales à savoir
les IFRS et le SYSCOA sur la présentation de l'information
financière publiée par les entités.
Cette oeuvre trouve son point culminant dans le positionnement
du SYSCOA par rapport aux IFRS, et d'une analyse critique. Avant cela nous
avons effectués un rappel des différents concepts. Il s'en suit
un cheminement pour ne pas dire une ouverture ou un pas vers l'alignement dans
une économie globalement résolue.
Nous avons donc mis l'accent sur le rappel des
différentes théories et méthodes de divulgation de
l'information financière.
De ces deux axes qui composent notre étude nous avons mis
en exergue :
- Les modèles comptables et leur évolution lors de
ces dernières décennies.
- Leurs similitudes et leurs principaux points de divergences
et principalement. l'impact décisionnel sur le (les) destinataire(s) de
l'information.
- Les moyens ou éléments de présentation de
l'information financière.
Au terme de ce zoom nous aurons à proposer un passage
du SYSCOA vers l'alignement à l'international.
TABLES DE MATIERES
INTRODUCTION 1
Partie 1 : 3
CADRE THEORIQUE 3
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL DES IFRS 4
1.1 PRESENTATION GENERALE : 4
1.2 OBJECTIFS ET STRUCTURE DU CADRE CONCEPTUEL 5
1.3 OBJECTIFS DES ETATS FINANCIERS : 6
1.4 LES HYPOTHESES DE BASES : 7
1.4.1 COMPTABILITE D'ENGAGEMENT : 7
1.4.2 CONTINUITE D'EXPLOITATION : 8
1.5 LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS FINANCIERS : 8
1.5.1 Intelligibilité : 8
1.5.2 Pertinence : 8
1.5.3 Fiabilité : 9
1.5.4 Comparabilité : 10
1.5.5 Contraintes à respecter : 10
1.6 EVALUATION DES ELEMENTS DES ETATS FINANCIERS : 11
1.6.1 Cout historique : 12
1.6.2 Cout actuel : 12
1.6.3 Valeur de réalisation (de règlement) :
13
1.6.4 Valeur actualisée : 13
CHAPITRE 2 : LE MODELE DU SYSCOA 14
2.1 PRESENTATION GENERALE DU SYSCOA : 14
2.2 DES PLANS DE 1957 ET OCAM, AU SYSCOA : 16
2.2.1 LE MAINTIENT D'UNE DESTINATION PLURALE DE L'INFORMATION :
NOTION
DE « PERTINENCE PARTAGEE » : 17
2.2.2 LE MAINTIENT DU MODEL GENERAL DE L'ANALYSE : 18
2.2.3 LE MAINTIENT D'UN CADRE COMPTABLE VOISIN DES PRECEDENTS
18
2.2.4 MAINTIEN DE L'ANALYSE PAR NATURE (juridique) DES CHARGES
18
2.3 DROIT ET CADRE CONCEPTUEL : 19
2.3.1 EXPOSE DU MODEL : 19
2.3.2 LE CONTENU DU REGLEMENT : 20
2.4 L'INTRODUCTION D'UNE ANALYSE ECONOMIQUE : 20
2.4.1 CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE : 22
2.4.2 INTERET POUR L'ANALYSE ET POUR LA GESTION DE LA VALEUR
AJOUTEE :
23
2.4.3 L'EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION : 24
2.4.4 INCIDENCES SUR LES SOLDES DE TRAITEMENT : 25
2.5 L'INTRODUCTION D'UNE ANALYSE FINANCIERE : 26
2.5.1 LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT : 26
2.5.2 LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET EMPLOI (TAFIRE) :
27
2.6 L'INFLUENCE ANGLO-SAXON : 28
2.6.1 ELARGISSEMENT DU PERIMETRE DU BILAN : 28
2.6.2 DISTINCTION, DANS LE RESULTAT, DES ACTIVITES ORDINAIRES ET
DES
ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (dits « hors activités
ordinaires » dans le SYSCOA) 29
2.6.3 EXPOSE D'UN CADRE CONCEPTUEL : 29
2.6.4 CREATION D'UN ETAT ANNEXE : 30
2.6.5 OBLIGATION DE COMPTES CONSOLIDES : 30
2.7 PRINCIPES COMPTABLES ET REGLES D'EVALUATIONS
31
2.7.1 LES PRINCIPES COMTABLES FONDAMENTAUX : 31
2.7.2 L'OBJECTIF DE L'IMAGE FIDELE : 33
2.7.3 LES REGLES D'EVALUATIONS : 36
PARTIE 2 : 39
PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS 39
CHAPITRE 1 : LES ETATS FINANCIERS SELON LES IFRS
40
1.1 ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE A LA FIN DE LA PERIODE :
41
1.1.1 DISTINCTION ENTRE ELEMENTS COURANT ET NON COURANT : 41
1.1.2 INFORMATION A PRESENTER, SOIT DANS L'ESF SOIT DANS LES
NOTES
AUX EF : 42
1.2 ETAT DE RESULTAT GLOBAL : 45
1.2.1 RESULTAT DE LA PERIODE : 45
1.2.2 INFORMATION APRESENTER SOIT DANS L'ERG, SOIT DANS LES NOTES
AUX
EF : 46
1.3 ETAT DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES : 47
1.3.1 LE CONTENU : 47
1.3.2 MODEL D'EXEMPLE 48
1.4 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE : 49
1.5 NOTE AUX ETATS FINANCIERS : 51
1.5.1 ORDRE DE PRESENTATION DANS LES NOTES : 51
1.5.2 INFORMATIONS A FOURNIR : 52
CHAPITRE 2 : LES ETATS FINANCIERS DU SYSCOA 52
2.1 LE BILAN 53
2.2 LE COMPTE DE RESULTAT : 59
2.3 LE TABLEAU FINANCIER DES RESOURCES ET DES EMPLOIS : 65
2.4 L'état annexé : 67
PARTIE 3 : 69
PRESENTATION DES ELEMENTS DE COMPARAISON 69
Chapitre 1 : Les points de convergences : 70
Chapitre 2 : Les points de divergences : 72
Conclusion et recommandations : 75
Bibliographie : 78
Liste des abbreviations
IFRS : International Financial Reporting
Standard
IAS : International Accounting Standard
IASC : International Accounting Standard
Commettee
FASB : Financial Accounting Standard Board
SYSCOA : Système Comptable Ouest
Africain
OCAM : Organisation Comptable Africaine et
Malgache
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en
Afrique du Droit des Affaires
UEMOA : Union Economique Monétaire
Ouest Africain
EF : Etats Financiers
EFT : Etat des Flux de Trésorerie
ERG : Etat de Résultat Global
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
INTRODUCTION
A l'orée des indépendances les pays d'Afrique
francophones, principalement ceux du sud du Sahara ont vu leur économie
empiétées par des goulots d'étranglements
endémique. Tel que leur faible participation à l'économie
mondiale, l'échange inéquitable, les déficits des balances
commerciales et l'endettement croissant de ces pays.
L'étroitesse de ces tissus économiques est
caractérisée par la faiblesse des sources de financement et
d'appel de capitaux, la vétusté des codes d'investissements
promulgués, et l'intervention inefficace de l'Etat à travers la
fiscalité. Cette insécurité juridique et judiciaire se
traduit par l'obsolescence des textes juridiques en vigueur qui ne
correspondent manifestement pas à la réalité
économique et aux rapports internationaux actuels.
De plus chaque Etat légiférant sans tenir compte de
la législation des pays de la zone franc.
En conséquence la balkanisation juridique et
l'insécurité judiciaire constituent une entrave au
développement économique d'où la nécessité
d'harmoniser le droit des affaires pour restaurer un climat de confiance des
investisseurs, et faciliter les échanges entre pays. De part cet
initiative, il a été créée à l'occasion du
traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique
le 17 Octobre 1993 à Port-Louis l' « OHADA » : organisation
pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique. Et qui fut
révisé en 2008 au Québec. Les travaux
réalisés à la suite du traité de l'OHADA comportent
un volet important de droit comptable, ce qui a servi de
référence à l'élaboration du SYSCOA (système
comptable ouest africain) objet de notre étude comparative avec les
IAS/IFRS (International Financial Reporting Standard).
De l'autre côté de l'atlantique les firmes
multinationales, les grandes institutions financières et instances de
normalisation sont confrontées à la divergence des informations
publiées au sein de leurs activités. Ils ont jugés
primordiale de pouvoir comparer les résultats des sociétés
car de nos jours les divergences comptables entre pays sont à l'origine
des désaccords sur l'interprétation de l'information
financière.
Ces normes IAS/IFRS ont été mis en place par
l'IASB destinées principalement aux entreprises cotées et faisant
appel à des investisseurs. L'objectif des normes IFRS est d'harmoniser
la présentation et la clarté de leurs états financiers. A
cela s'ajoute les scandales financiers du début des années 2000
en Europe et aux USA (Enron, World com....) qui ont poussés les pouvoirs
publics à renforcer la qualité de la communication
financière afin de rétablir un climat de confiance au public, aux
épargnants, et aux investisseurs.
Nous ne manquerons pas de rappeler que ces normes existaient
depuis 1973 destinées à toutes entreprises faisant appel public
à l'épargne et dénommées jusqu'en 2001 normes IAS
(International Accountant Standard).
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Le présent mémoire s'intéresse à
l'étude comparative entre le SYSCOA et les IAS/IFRS et cherche à
dégager leurs convergences et divergences sur la présentation de
l'information financière.
Toutefois des études dans ce contexte ont
été menées précédemment par :
? Kossi : ses travaux nous ont été parvenus de
la part du cabinet PWC et ont porté sur une étude de façon
globale des différents concepts de normalisation internationale,
marocaine, tunisienne et subsaharienne dont le SYSCOA.
Ainsi cette uniformisation des lois qui a donné
naissance au SYSCOA implique pour les Etats ayant ratifié ce
traité, à une plus grande transparence de la publication
d'information financière et cela conformément au droit comptable
qui est l'OHADA. L'avantage principal qui en découle serait
l'unicité des normes qui s'appliquent dans tous les pays membres.
Cependant après identification du problème posée nous
pouvons formuler ceci de cette façon :
? Le SYSCOA et les IAS/IFRS présentent-ils des points
de convergences et de divergences ?
? L'adoption des normes IAS/IFRS de par le monde poussera-t-il
nos Etats membre du SYSCOA et ceux ratifiant le traité de droit
comptable à accepter favorablement l'application des normes afin de
pouvoir s'aligner sur la course de la mondialisation ?
De plus l'élaboration de ce travail nous permettra de
voir dans quelle mesure le SYSCOA pourrait converger vers ces normes
internationales d'informations financières et à quel niveau !
Pour cela nous avons eu recours à la technique de
documentation qui nous a permis de consulter des ouvrages qui ont trait
à l'étude de ce mémoire (SYSCOA guide d'application,
édition FOUCHER, UEMOA et le mémento des normes IFRS
édition 2010).
Excepté la partie introductive et celle de la conclusion
notre travail comporte trois parties :
? première partie : rappel des cadres théoriques et
conceptuel ;
? deuxième partie : présentation des
états financiers selon les deux modèles. A cela nous ajouterons
les différents principes comptables et règles
d'évaluations ;
? une troisième partie qui est de nature comparative
est mise en exergue afin de révéler les points saillants de
l'étude.
De plus l'ouverture d'une perspective jugée utile pour la
migration du SYSCOA vers l'international.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Partie 1 :
CADRE THEORIQUE
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Avant toute théorie conceptuelle ou doctrine comptable
il serait indispensable de rappeler que les normes comptables adoptées
par quelconque pays ou groupe communautaire, disposent d'un environnement
particulier et sont plus tôt influencé par différents
facteurs.
Parmi ces facteurs qui ont pu agir dans la configuration du
référentiel comptable des pays. Nous pouvons citer les facteurs
économiques portant sur le niveau de développement à
savoir sa taille, sa croissance, son marché de capitaux,
l'évolution de l'innovation. Nous avons aussi des facteurs sociaux qui
comprennent les principales orientations du système éducatif et
son ensemble, la nature de la détention des titres de
propriété (capital et entreprises), sans oublier la
notoriété de la profession comptable. A cela s'ajoute les
facteurs liés à la base du système juridique
retraçant les lois commerciales, fiscales et autres
réglementations qui constituent l'essence du cadre institutionnel. Enfin
les facteurs culturels regroupant les attitudes se rapportant au monde des
affaires, l'importance accordée à l'information
particulièrement financière et le degré de
conservatisme
CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL DES IFRS
1.1 PRESENTATION GENERALE :
Crée le 29 Juin 1973 à Londres à
l'initiative de Henry Benson, la charte de normalisation comptable
internationale a été signée par une dizaine de pays dont
le nom fut l'IASC (International Accounting Standard Committee).
Ils ont ensuite contribué à la publication des
normes comptables dénommées IAS/IFRS. En 2010 une nouvelle
structure portant le nom de l'IASB est mise en place.
Ainsi le FASB (Financial Accounting Standard Board) organisme
de normalisation américaine définit le « cadre conceptuel
» comme étant une constitution, c'est-à-dire un ensemble
structuré d'objectifs et de principes fondamentaux inter-reliés
grâces auxquels il serait possible de mettre au point des normes
cohérentes.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina2.png)
Constitution
Objectifs
Buts et fins de la comptabilité Concepts ou conventions
comptables (choix et moyens de présentation de
communiquer les infos à qui de droit)
Cette définition trouve sa source aux Etats Unis, car
l'idée d'établir un cadre conceptuel est née des travaux
de recherche du FASB organisme de normalisation Américaine
composé de concepts appelés SFAC (Statement of Financial
Accounting Concepts).
Cependant depuis 1989, à l'échelle
internationale le cadre conceptuel est appelé « Cadre de
Préparation et de Présentation des Etats Financiers »
(CPPEF). De plus des projets de recherche pour la convergence des normes
IFRS/US GAAP ont été entrepris. Rappelons en plus de cela que ce
modèle est actuellement utilisé aux Etats Unis, au Canada, au
Nouvelle Zélande, à Hong Kong, en Indonésie et presque
dans tous les pays du Commonwealth. Ce qui fait un total de 43 pays
En définitive l'option retenue dans ce concept est la
primauté de la réalité économique sur la situation
juridique et dans une large mesure leurs normes comptables sont définies
par la profession.
1.2 OBJECTIFS ET STRUCTURE DU CADRE CONCEPTUEL
Comme l'indique la définition selon le IASC / FASB le
cadre conceptuel n'est pas une norme figé, mais plus tôt un
document synthétique dont l'objectif énoncé est de
définir les concepts qui sont à la base de la préparation
et de la présentation des états financiers à l'usage des
utilisateurs externes.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Ainsi l'objectif de ce cadre est de :
> d'aider le conseil de l'IASC / FASB a développer
les futures normes comptables internationales et à réviser les
normes comptables internationales existantes ;
> d'aider le Conseil de l'IASC / IASB à promouvoir
l'harmonisation des réglementations des normes comptables et des
procédures liées à la présentation des états
financiers, et ce en fournissant la base permettant de réduire le nombre
de traitement comptable autorisés par les Normes comptables
Internationales ;
> d'aider les organismes de normalisation nationaux
développer des normes nationales ; > d'aider les préparateurs
des états financiers à appliquer les normes comptables
internationale et à traiter de sujets qui doivent
encore faire l'objet d'une norme
comptable internationale ;
> d'aider les auditeurs à formuler une opinion sur
la conformité des états financiers aux normes internationales
;
> d'aider les utilisateurs des états financiers
à interpréter l'information contenue dans les états
financiers préparés selon les normes comptables internationales ;
et
> de fournir aux intéressés des informations
sur l'approche IASC / IASB d'élaboration des normes comptables
internationales.
Cependant la composition ou l'ossature du cadre conceptuel de
l'IASB traite l'objectif de l'information financière, les
caractéristiques qualitatives et de la prise en compte, de
l'évaluation de ces éléments sans oublier les
systèmes de mesures.
1.3 OBJECTIFS DES ETATS FINANCIERS :
Le cadre de préparation et de présentation des
états financiers a pour objectif de fournir une information sur la
situation financière, la performance et les variations de la situation
financière.
Avant d'entamer les principaux points de cette partie, il
convient de rappeler que l'information, qu'elle soit financière ou non
financière reste un atout pour l'intervenant économique qui la
détient. De plus les opérateurs économiques ou les
investisseurs à risque recherchent l'information qui leur sera utile
dans la prise de décision.
Dans ce sens le FASB publiait en 1978 dans le Statement of
Financial Concept N°1 que « l'information financière a pour
objectif de fournir une information utile à la prise de décision
économiques et commerciales »
Par conséquent un jeu d'états financiers
comprend normalement un bilan, un état de résultat, un tableau de
variation de la situation financière, des notes, d'autres états
et textes explicatifs qui font partie intégrantes des états
financiers.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Pour conclure un tableau récapitulatif est
présenté et dans lequel apparaissent aussi bien les utilisateurs
de l'information ainsi que leurs besoins en information.
Utilisateurs
|
Besoins en informations
|
Investisseurs actuels et potentiels et leurs conseillers
|
Déterminer la capacité de l'entité à
distribuer
des dividendes. Décider quand acheter, conserver ou
vendre leurs investissements
|
Membres du personnel
|
S'informer sur la stabilité et la rentabilité de
l'entité qui les emploie. Estimer la capacité de l'entité
à les rémunérer et à leur procurer des avantages en
matière de retraite et des opportunités en matière
d'emploi
|
Préteurs
|
Déterminer si leurs et intérêts qui y sont
liés seront payés à l'échéance.
|
Fournisseurs et autres créditeurs
|
Déterminer si les montants qui leurs sont dus seront
payés à l'échéance.
|
Clients
|
S'informer sur la continuité de
l'échéance.
|
Etat et organismes publics
|
Réglementer les activités des entités,
déterminer les politiques fiscales.
|
Public
|
S'informer sur les tendances et les évolutions
récentes de la prospérité de l'entité et sur de ses
activités.
|
1.4 LES HYPOTHESES DE BASES :
En admettant que tout postulat revient à une
supposition à partir de laquelle on construit un raisonnement, alors le
cadre de préparation et de présentation des états
financiers précise qu'afin de répondre à leurs objectifs,
les états financiers sont préparés sur la base d'une
comptabilité d'engagement. De plus il a
été précisé que ces états financiers sont
préparés selon l'hypothèse suivant laquelle
l'entité est en situation de continuité d'exploitation
et qu'elle poursuivra ses activités dans un avenir
prévisible.
1.4.1 COMPTABILITE D'ENGAGEMENT :
Comme son nom l'indique l'engagement est un acte par lequel on
s'engage à accomplir quelques choses et ceci en gage d'un
élément matériel qui en fait foi. Ainsi les états
financiers sont préparés sur la base d'une comptabilité
d'engagement (sauf pour les informations relatives aux flux de
trésorerie). Selon cette base, les effets des transactions et autres
événements se produisent (et non pas lorsque intervient le
versement ou la réception de trésorerie ou équivalents de
trésorerie) et ils sont enregistrés dans les livres comptables et
présentés dans les états financiers des exercices auxquels
ils se rattachent.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
1.4.2 CONTINUITE D'EXPLOITATION :
On entend par continuité d'exploitation lorsque les
états financiers sont normalement préparés selon
l'hypothèse qu'une entité est en situation de continuité
d'exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir
prévisible. Ainsi, il est supposé qu'une entité n'a ni
l'intention, ni la nécessité de mettre fin à ses
activités, ni de réduire de façon importante la taille de
ses activités. Et s'il existe une telle intention ou une telle
nécessité, les états financiers peuvent devoir être
préparés sur une base différente, et, s'il en est ainsi,
la base utilisée doit être indiquée.
1.5 LES CARACTERISTIQUES QUALITATIVES DES ETATS
FINANCIERS :
La demande croissante d'information financière a
été soutenue par le développement de ses moyens de
transmission. Aussi l'information joue-t-elle un rôle important dans la
mesure où elle est destinée à un public de plus en plus
large.
Tout compte fait l'information financière
publiée est sensée fournir à l'investisseur une image
fidèle et assez révélatrice de la situation réelle
de l'entreprise ainsi que de servir à une éventuelle
décision de la part de l'investisseur à risque.
Cependant les caractéristiques qualitatives sont en
d'autres termes les attributs qui rendent utile la prise de décision
pour les utilisateurs. Nous pouvons en citer quatre :
1.5.1 Intelligibilité :
Le caractère intelligible des états financiers
nous rappelle qu'une information fournie dans les états financiers doit
être compréhensible immédiatement par les utilisateurs. De
là les utilisateurs sont supposés avoir une connaissance
raisonnable des affaires et des activités économiques et de la
comptabilité. Et une volonté d'étudier l'information d'une
façon raisonnablement diligente. De même lorsqu`une information
est relativement complexe doit être incluse dans les états
financiers en raison de sa pertinence pour la prise de décision.
1.5.2 Pertinence :
La pertinence quant à elle nous renvoie à la
prise de décision des utilisateurs tout en évaluation les
événements passés, présents ou futurs. De plus la
pertinence de l'information nous permet de corriger ou de confirmer les
évaluations passées.
Ainsi la pertinence de l'information est influencée par
deux caractères à savoir :
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
? Sa nature : dans certains cas, la nature de
l'information de l'information est suffisante pour la rendre pertinente ;
Par exemple, le fait de présenter u nouveau secteur
peut affecter l'appréciation des risques et des opportunités
auxquelles est confronté l'entité, quelle que soit l'importance
relative des résultats réalisés par le nouveau secteur au
cours de la période de reporting.
? Son importance relative : dans d'autres cas,
c'est à la fois sa nature et son importance relative qui sont
importantes ;
A titre d'exemple illustratif nous avons le montant des stocks
détenus dans chacune des principales catégories qui sont
appropriées à l'activité.
En d'autres termes l'importance relative est significative
dans la mesure ou son omission ou son inexactitude peut influencer les
décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base
des états financiers. Il en revient de rappeler que ceci dépend
aussi de la taille de l'élément ou de l'erreur.
1.5.3 Fiabilité :
Pour être utile à la prise de décision
l'information doit aussi être de nature fiable. Ainsi une information est
jugée être fiable lorsqu`elle est exempt d'erreur et de billais
significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour
présenter une image fidèle de ce qu'elle est censée
représenter ou ce qu'on pourrait raisonnablement s'attendre à la
voir représenter.
Pour cela la fiabilité d'une information relève
de certaines caractéristiques à savoir :
L'image fidèle : qui est la résultante de la
bonne application des normes comptables (définition d'Abdessatar
Mabkhout) ;
La prééminence de la substance sur la forme :
lorsqu'une information doit présenter une image fidèle des
transactions et autres événements il est nécessaire que
ces éléments soient comptabilisés et
présentés conformément à leur substance et leur
réalité économique et non seulement selon leur forme
juridique ;
Neutralité : pour être fiable l'information
financière présentée dans les états financiers doit
être neutre, c'est-à-dire sans partis pris. Elle perd toute sa
neutralité dans la mesure où elle influence les prises de
décisions ou le jugement de l'utilisateur ;
Prudence : une information s'avère prudente lorsqu'elle
prend en compte un certain nombre de précaution dans l'exercice des
jugements nécessaire pour préparer les estimations dans des
conditions d'incertitude. Et ceci dans le but que les actifs ou les produits ne
soient pas surévalués et que les passifs et les charges ne soient
pas sous-évalués ; et
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
L'exhaustivité : toujours dans sa fiabilité,
toute information contenue dans les états financiers doit être
exhaustive. Cependant une quelconque omission peut rendre l'information fausse
ou trompeuse et, en conséquence non fiable et insuffisamment
pertinente.
1.5.4 Comparabilité :
Toute information publiée a besoin d'être
comparée dans le temps et dans l'espace. Ainsi les utilisateurs doivent
être à mesure de comparer les états financiers d'une
entité dans le temps afin d'identifier les tendances de sa situation
financière et de sa performance. La comparabilité permet aussi
une évaluation de façon relative les situations
financières. Néanmoins ceci implique que les utilisateurs soient
informés des méthodes comptables utilisées dans la
préparation des états financiers et de tous changements
apportés à ces méthodes.
1.5.5 Contraintes à respecter :
1.5.5.1 La célérité :
L'information peut perdre sa pertinence si elle est fournie
avec un retard indu. Ainsi pour fournir une information à bonne date il
peut souvent être nécessaire de la présenter avant que ne
soient connus tous les aspects d'une transaction, ce qui nuit à la
fiabilité. Cependant l'appellation Tunisienne en tant que
caractéristique dérivée de la pertinence semble être
l'idéale : « rapidité de divulgation ».
1.5.5.2 Le rapport cout / avantage :
L'évaluation des avantages et des coûts est plus
tôt un processus de jugement. Elle ressemble beaucoup plus à une
contrainte qu'une qualité. Car les avantages obtenus de l'information
doivent être supérieur au coût qu'il a fallu consentir pour
la produire.
1.5.5.3 L'équilibre entre les
caractéristiques qualitatives :
A ce niveau il importe de rappeler d'abord que l'importance
relative des caractéristiques dans divers cas est une question de
jugement professionnel. Ensuite la recherche d'équilibre entre
caractéristiques qualitative est souvent nécessaire d'autant plus
le but est de satisfaire aux objectifs des états financiers.
Exemple d'illustration :
Une société distribue des biens
d'équipements : lave-linge, lave-vaisselle, et
réfrigérateurs. Ces biens sont garantis deux ans. Statistiquement
5% des produits sont vendus tombent en panne pendant la période de
garantie et font l'objet d'un retour ou de réparation sous garantie.
Dans ses états financiers arrêtés conformément aux
normes IFRS, la société a comptabilisé
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 11
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
une provision pour garantie de 5% sur l'ensemble de ses ventes
de l'exercice conformément aux normes IAS 37, Provision pour Passifs
Eventuels et Actifs Eventuels et IAS 18 Produit des Activités
ordinaires.
Identifier les principes prédominants
justifiant le traitement comptable de l'opération dans les états
financiers arrêtes selon les normes IFRS.
L'importance relative : sur la base de
l'expérience passée, les coûts de garantie
s'élève à environ 5% des ventes. Ce pourcentage doit
être considéré comme significatif. Ainsi, il est
nécessaire de constituer cette provision pour présenter une image
fidèle.
La fiabilité : le pourcentage de
provision étant déterminé sur la base de
l'expérience passée, l'évaluation peut être
considérée comme fiable.
La prudence : la société fait
preuve d'un certain degré de précaution dans l'exercice de son
jugement pour évaluer la nécessité de constituer une
provision pour garantie.
Le rattachement des charges aux produits : la
société constate les couts de garantie sur la même
période que les ventes auxquelles ils sont liées.
1.6 EVALUATION DES ELEMENTS DES ETATS FINANCIERS :
Avant d'aborder les notions d'évaluation des
éléments des états financiers il serait nécessaire
au préalable de rappeler les éléments rattachés aux
états financiers. A ce titre nous avons :
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina3.png)
passifs: obligation actuelle de
l'entité résultant
d'événements passés et dont
l'exinction devrait se traduire par une sortie de
ressources représentatives
d'avantages économiques
capitaux propres: sont
l'intérèt résiduel dans les actifs
de l'entité après déduction de tous ses
passifs
actifs: ressource économiques
controlée par l'entté du fait
des événements passés et dont les avantages
économiques futurs sont attendus par l'entité.
Les éléments liés directement à
l'évaluation de la situation financière tels que les actifs, les
passifs, et les capitaux propres.
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Les éléments liés à
l'évaluation de la performance qui sont les produits et les charges.
produits : ce sont les
accroissements
économiques au cours de la période comptable sous
formes d'entrées ou d'accroissements d'actifs, ou de dimunition du
passif
|
les produits des activités ordinaires
les profits
|
charges: ce sont
des diminutions d'avantage économiques au cours de la
période comptable sous forme de sorties ou de diminution d'actifs
|
les charges résultant des activités
ordinaires
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 12
A cela s'ajoute la réserve de
réévaluation ou la ré estimation des actifs et des passifs
qui donnent naissance à des augmentations ou à des diminutions
des capitaux propres.
Comme l'indique sa définition l'évaluation est
le processus consistant à déterminer les montants
monétaires nécessaires auxquels les éléments des
états financiers vont être comptabilisés et inscrits au
bilan et au compte de résultat. Le CPPEF retient les conventions
suivantes :
1.6.1 Cout historique :
? Les actifs sont comptabilisés pour
le montant de trésorerie ou d'équivalents de trésorerie
payé ou par la juste valeur de la contrepartie donnée pour les
acquérir au moment de leur acquisition.
? Les passifs sont comptabilisés pour
le montant des produits reçus en échange de l'obligation, ou dans
certaine circonstance (par exemple les impôts sur le résultat),
pour le montant de la trésorerie ou d'équivalences de
trésorerie que l'on s'attend à verser pour éteindre le
passif dans le cours normal de l'activité.
1.6.2 Cout actuel :
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 13
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
· Les actifs sont comptabilisés pour le montant
de trésorerie ou d'équivalent de trésorerie qu'il faudrait
payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis
actuellement.
· Les passifs sont comptabilisés pour le montant
non actualisé de trésorerie ou d'équivalent de
trésorerie qui serait nécessaire pour éteindre
l'obligation actuellement.
1.6.3 Valeur de réalisation (de règlement)
:
· Les actifs sont comptabilisés pour le montant
de trésorerie ou équivalents de trésorerie qui pourrait
être obtenu actuellement en vendant l'actif lors d'une sortie
volontaire.
· Les passifs sont comptabilisés pour leur valeur
de règlement, c'est-à-dire pour les montants non
actualisés de trésorerie ou d'équivalents de
trésorerie que l'on s'attendrait à payer pour éteindre des
passifs dans le cours normal de l'activité.
1.6.4 Valeur actualisée :
· Les actifs sont comptabilisés pour leur valeur
actualisée des entrées nettes futures de trésorerie que
l'élément devrait générer dans le cours normal de
l'activité.
· Les passifs sont comptabilisés à la
valeur actualisée de trésoreries nettes futures que l'on s'attend
à devoir convertir pour éteindre les passifs dans le cours normal
de l'activité.
Au total le cadre conceptuel des IFRS n'a prévu, ni
pris de position particulière quant à la mesure
d'évaluation à adopter. Mais il revient à dire que le plus
communément adoptés par les différentes entités est
la méthode du coût historique.
Toutefois depuis les années 1995 les
normes IAS 32 et IAS 39 relative aux instruments financiers, dans les
sections présentation, comptabilisation et évaluation ont
introduit la notion de juste valeur. Cette dernière
définit « la juste valeur comme étant le montant pour
lequel un actif pourrait être échangé ou un passif
éteint, entre deux parties bien informées et consentantes dans le
cadre d'une transaction effectuée dans des conditions de concurrence
normale »
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 14
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
CHAPITRE 2 : LE MODELE DU SYSCOA
2.1 PRESENTATION GENERALE DU SYSCOA :
Le modèle du SYSCOA est un ensemble de texte relatif au
droit comptable avec un tracé des états financiers et une liste
de comptes.
Dans le SYSCOA on parle de comptabilité
générale dont la finalité est avant tout
externe et ceci dans le cadre d'une « pertinence
partagée » au service des différents partenaires
économiques de l'entreprise :
> Investisseurs (associés, actionnaires)
> Préteurs à long terme et moyens termes,
banquiers
> Fournisseurs
> Clients
> Salariés, et
> Etat
Cette information a aussi pour finalité
également interne dans la mesure où il est
indispensable à la prise de décision. De plus le support vecteur
de l'information comptable externe est constitué par
les états financiers qui représentent l'image
fidèle de l'entreprise. Et de là on en
déduit :
> Le patrimoine, qui représente la situation
financière de l'entreprise à la date considérée
> Le résultat de l'exercice, et
> De l'évolution de la situation financière
durant l'exercice
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina4.png)
Entreprise :
Situation / activité
Valeurs
Dans ce modèle la comptabilité apparait comme la
projection de l'entreprise sur le plan des valeurs.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Le modèle comptable est ainsi une combinaison du
système descriptif de l'entreprise et du système de projection
utilisé.
Ce modèle présente tout de même des
caractéristiques telles que la nette séparation de la
comptabilité générale et de la comptabilité
analytique de gestion. De plus ce modèle vise la représentation
intégrale de l'entreprise, c'est-à-dire la représentation
de son activité et sa situation au plan externe (relation avec les
partenaires) de même que sur le plan interne (transformation des valeurs
dans le cycle de production).
D'ailleurs le modèle de comptabilité
générale laisse apparaitre trois types d'optiques qui sont les
suivantes :
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina5.png)
optique économique
optique financière
optique juridique
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina6.png)
optique juridique
· le périmetre des biens
décrit dans le modèle est définit en termes de droit de
propriété (on aura pas dans le model des biens loués ou en
crédit bail)
optique
économique
· cet optique s'attache aux relations de domination et de
pouvoir observées entre les entités.
· dans cet approche le périmetre
des biens décrits sera économique et incluera tous les
biens dont l'entreprise a la maitrise, qu'elle soit ou non
propriétaire mais l'utilise comme elle était
optique financière
· elle privilégie l'analyse de biens, de
créances, de dettes ou de capitaux en fonction du temps,
selon leur liquidité ou leur exigibilité, aussi selon la
fontion financière
· cette dernière comprend : le financement de
l'exploitation à caractère cyclique et le financement de
la structure de l'entreprise regroupant l'investissemnt et le BFR
Comptabilité générale à trois
optiques
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 16
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Au total les options fondamentales retenues traduisent quatre
influences déterminant sur le fond. :
> L'appartenance à l'école continentale, en
continuité avec les plans 1957 et OCAM
> L'introduction d'une analyse économique à
travers la valeur ajoutée, l'excédent brut d'exploitation, et
l'élargissement du périmètre du bilan.
> L'introduction d'une analyse financière à
travers la capacité d'autofinancement (CAF) et le tableau financier des
ressources et emplois (TAFIRE)
> L'influence anglo-saxonne avec la participation des IAS
Sur la forme nous constatons un enrichissement de la
continuité des plans de 1957 et OCAM avec l'existence de 3
systèmes.
2.2 DES PLANS DE 1957 ET OCAM, AU SYSCOA :
Une certaine continuité a été
notifiée sur le fond des plans comptable qui ont
précédés le SYSCOA en passant par les plans
dérivés à savoir le plan ivoirien,
sénégalais et béninois. Cela demeure sans nul doute que le
SYSCOA affirme son appartenance à l'école continentale.
Rappelons aussi que cette continuité technique de
travail est influencée par d'autres éléments de nature
culturelle et psychosociologique que nous énumérerons dans les
paragraphes qui suivent. Parmi eux la colonisation.
Ainsi partant du vide juridique observée dans les pays
de l'UEMOA, ceci a entrainé une certaine
hétérogénéité des référentiels
comptables. Ce qui signifie donc une pluralité états financiers
dans certains pays dans une certaine mesure.
D'autres parts nous relevons aussi l'insuffisance des
référentiels comptables dans d'autres pays, au pire leur
caractère obsolète par apport aux normes comptables
internationales. Sans compter l'absence de l'autonomie de la
comptabilité par rapport à la fiscalité. Nous pouvons
également noter la coexistence de cinq référentiels
comptables dans l'union, à savoir :
> Les deux plans français de 1957 et 1982
> Les trois adoptions du plan OCAM à savoir
l'application du plan OCAM au Bénin, au Burkina Faso, et au Niger ; le
Plan Comptable Ivoirien (PCI) qui était adopté à
l'environnement économique ivoirien ; et enfin le Plan Comptable
Sénégalais (PCS) avec quelques particularité du plan OCAM
dont il est issu.
A titre d'exemples illustratif certaines entreprises du Togo,
du Mali, et du Burkina Faso utilisaient les plans français de 1957
tandis que d'autres entreprises exerçant dans le même pays
utilisaient le plan comptable de 1982 sans pour autant les adapter à
l'environnement.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 17
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Cependant après avoir fait un bref rappel de
l'historique comptable ouest africain nous allons dénombrer dans les
lignes qui suivent les différents éléments de
continuité qui sont :
2.2.1 LE MAINTIENT D'UNE DESTINATION PLURALE DE
L'INFORMATION : NOTION DE « PERTINENCE PARTAGEE » :
La pertinence partagée n'est rien d'autres qu'une
publication des états financiers (comme ceux du plan de 1957)
destinées non seulement aux investisseurs mais aussi à tous les
partenaires économiques et sociaux de l'entreprise : préteurs,
banquiers fournisseurs, clients, personnel et Etat (aspect fiscal,
économique et statistique). Et ceci d'autant plus que nous sommes dans
des pays en voie de développement. Car c'est à partir de ces
états financiers qu'ils trouvent l'information fiscale et statistique
dont ils ont besoin.
Cette finalité fiscale facilite les entreprises
à élaborer leur déclaration fiscales d'une part, et au
fisc le contrôle (les charges selon leur nature juridique) d'autre
part.
Est dite pertinente une information
parfaitement adaptée à la prise de décision ou au
critère d'analyse d'une personne intéressée.
Un tableau illustratif résume parfaitement concept du
modèle à plan comptable.
L'information comptable pour qui ? Ou les utilisateurs
visés
|
L'information comptable pour quoi ? Comptabilité
et prise de décision
|
Entreprises
|
Prise de décisions de gestion à court terme,
prise de décision stratégique à plus longe
porté et modificatrices de la
structure économique et financière.
|
Partenaires commerciaux directs de
l'entreprise
|
Décisions d'ouverture et de maintien des relations
commerciales clients & fournisseurs (décisions tarifaire, et
crédits) ; choix des clients et/ou fournisseurs.
|
Partenaires financiers
|
Choix de contracter une entité en fonction de des
performances prévisionnelles. Décisions de crédit de
trésorerie et de prêt.
|
Partenaires sociaux : le personnel
|
Connaissance de la situation économique et
financière de l'entreprise, le nombre de cadres, et
les risques encourus.
|
Etat
|
Décisions rationnelles de politique
économique et budgétaire, regroupées en
branches ou secteurs.
|
Centrale des bilans
|
Fourniture d'informations globales et
sectorielles.
|
Partenaires de l'entreprise situés dans ou à
l'extérieur de l'UEMOA
|
Information financière présentant toute
garantie de conformité aux normes internationales,
assurant leur fiabilité
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 18
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.2.2 LE MAINTIENT DU MODEL GENERAL DE L'ANALYSE :
Conformément aux plans 1957 et surtout le plan OCAM, le
SYSCOA préserve toujours une nette séparation de la
comptabilité générale et celle de la comptabilité
analytique. Nous avons aussi le maintien des principes traditionnel tel que
:
? La conservation du principe de prudence ;
? Le maintien du coût historique c'est-à-dire que
les biens qui sont dans le bilan sont évalués au coût
d'entrée historique, donc ne sont réellement
réévalués en hausse. Cependant ils peuvent être
corrigés à la baisse en application du principe de prudence ou
bien en cas de provision pour dépréciation ou amortissement.
Toutefois le maintien du coût historique parait
incompatible avec la conception d'une image fidèle de la situation et
des résultats d'une entreprise. L'IASC retient tout de même dans
ses conventions la comptabilisation du coût historique. De plus il
n'existe pas de solution simple et unanimement acceptable de la
comptabilisation des éléments des états financiers en
raison des effets de l'inflation. A cela s'ajoute la diversité des
méthodes qui conduit à une divergence des résultats, ce
qui un obstacle à la normalisation en ce domaine.
Néanmoins des traitements peuvent être
effectués mais doivent faire l'objet de notes aux états
financiers ou états annexés. Dans le SYSCOA ceci est
recadré par une technique de réévaluation des bilans d'une
part, et soumis à des contraintes légales d'autres part.
2.2.3 LE MAINTIENT D'UN CADRE COMPTABLE VOISIN DES
PRECEDENTS
Selon la typologie des plans 1957 et OCAM, les comptes
relèvent toujours de huit (8) classes à savoir :
Cinq (5) classes pour les comptes de bilan englobant des
comptes de capitaux ou de ressources durables à la trésorerie.
Trois (3) classes pour les comptes de gestion, où nous
constatons naturellement l'ensemble des comptes de produit et de charges.
2.2.4 MAINTIEN DE L'ANALYSE PAR NATURE (juridique) DES
CHARGES
Voilà un point de divergence entre le modèle
anglo-saxon et celui continental. Dans le model continental qui relève
du formalisme, l'analyse par nature se borne à classer les charges par
nature juridique et ceci à vocation fiscale et
sociale.
A titre d'exemple illustratif :
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 19
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
? Les prestations reçues d'une entreprise qui facture
le service fournis est un service extérieur
consommé,
? La prestation reçue d'un salarié avec
l'existence d'un contrat de travail est une charge de
personnel
Quant à l'analyse par fonction elle conduit à
présenter les charges, dans le compte de résultat par grande
catégories fonctionnelles à savoir : les charges commerciales,
les
charges de production, les charges administratives, les charges
financières, etc.
Toutefois l'analyse par nature présente des avantages
tel que la simplicité des imputations, la déconnexion
comptabilité générale - comptabilité analytique
d'exploitation, la facilité de contrôle interne et externe
(fiscal), et la neutralité de l'information (car elle devient objective
et utilisable directement par les statistiques et agrégation
régionales ou nationales contrairement à l'analyse par fonction
dont les fonctions ne sont pas normalisées
2.3 DROIT ET CADRE CONCEPTUEL :
2.3.1 EXPOSE DU MODEL :
Le dispositif juridique du SYSCOA tire son inspiration du
projet d'Acte Uniforme de Droit comptable de l'OHADA. Il s'agit d'un
référentiel formalisé en 113 articles dont le contenu est
subdivisé en douze autres parties de caractères plus technique et
plus didactique. Ainsi le règlement relatif au droit comptable des
états de l'U.E.M.O.A est né de la prise de conscience des
autorités du rôle important que peut jouer la comptabilité
dans le développement et l'intégration économique de
l'union.
Les principales raisons qui ont motivés cet acte sont
l'hétérogénéité des
référentiels comptables d'où la quasi inexistence des
moyens de comparaison ; la pluralité des bilans et états
financiers ; l'obsolescence desdits normes par rapport à l'international
; l'insuffisance appréhension du secteur productif ; les perspectives
ouverte par l'O.H.A.D.A en matière de droit comptable avec la
nécessité d'harmoniser droit des affaires pour renforcer la
coopération entre Etats de l'Union.
Par ailleurs le SYSCOA contribue à assurer une plus
grande efficacité du contrôle des comptes et à donner aux
associés et autres utilisateurs de l'information comptable toute la
régularité et la sincérité, et bien entendu en
toute transparence. En plus le modèle incite les opérateurs
économiques du secteur informel à tenir une comptabilité
avec des outils à leur portée. Enfin le règlement
énonce à l'image des normes internationales huit principes
généralement reconnu qui sont le principe de prudence, la
transparence, l'importance significative, l'intangibilité du bilan, le
cout historique, la continuité d'exploitation, la permanence des
méthodes, et la spécialisation des exercices.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Ceci est accompagné d'un environnement comptable,
économique et juridique pour veiller à la bonne application.
Nous citerons :
y' L'ordre des experts comptables et comptables
agréés
y' Le conseil national de la comptabilité
y' Le conseil comptable ouest africain
y' Les centres de gestion agréés
y' Le guichet spécialisés pour les
dépôts des états financiers, et
y' Un organe communautaire de coordination de l'activité
des experts
comptables.
2.3.2 LE CONTENU DU REGLEMENT :
Le cadre réglementaire comprend trois parties. D'abord
le Premier Titre traite des comptes personnels de l'entreprise où sont
abordées les dispositions générales, l'organisation
comptable, les états financiers annuels, les règles
d'évaluation et de détermination du résultat, et enfin la
valeur probante des documents, des contrôles des comptes, des collectes
et publicité des informations comptables.
Le Titre 2 traite uniquement des comptes combinés et
des comptes consolidés. Et enfin la dernière des sanctions et des
dispositions et date d'entrée en vigueur.
2.4 L'INTRODUCTION D'UNE ANALYSE ECONOMIQUE :
Il s'agit à ce niveau d'une mise en évidence
dont le processus peut être schématisé de la façon
suivante :
|
|
|
|
la valeur ajoutée produite
|
|
|
dans la formation du resultat
|
|
|
|
|
l'excedent brut d'exploitation
|
analyse économique
|
|
|
|
|
dans le bilan
|
|
élargissement du périmettre du bilan, des
biens et des capitaux
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 21
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Considérée comme concept clé de l'analyse
économique et dans la comptabilité nationale, la valeur
ajoutée est une notion qui s'efforce de mesurer la valeur
économique ajoutée par l'activité d'une entreprise. De
plus l'INSEE la définit comme le solde du compte de production
c'est-à-dire la différence entre la valeur finale de production
qui est valorisée par le chiffre d'affaire et la valeur des biens qui
ont été consommés par le processus de production tel que
la consommation intermédiaire ou les matières
premières.
En d'autres termes c'est l'unité de mesure de la
richesse crée par une entreprise, un secteur d'activité ou un
agent économique au cours d'une période donnée.
Ainsi elle revêt deux approches :
? L'une soustractive : qui revient à la
définition ci-dessus à savoir la différence entre une
production et une consommation de biens et de services ;
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina9.png)
Biens et services produits
Valeur ajoutée
ENTREPRISE
Biens et services consommés
EN AVAL AMONT
(Clients) (Frs b & s)
? L'autre additive : qui repose sur l'adjonction de valeur
réussie par l'entreprise lui permettant de ramener les facteurs de
production ayant contribué au processus. Par exemple nous pouvons citer
le personnel (salaires, charges sociales, participation) ; l'Etat (services
public, impôts et taxes) ; le capital étranger (préteurs
divers) ; le capital technique (investissement et amortissement) et les
capitaux propres (associés, exploitants), enfin les profits ou pertes
selon la performance.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 22
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.4.1 CALCUL DE LA VALEUR AJOUTEE :
L'approche soustractive présentée ci-dessus a
été peu simplifiée. Ainsi les deux termes de comparaison
peuvent se résumer comme suit :
? D'une part la production de biens et services au sens
économique du terme qui se détermine grâce à la
combinaison de :
PRODUCTION de biens et services = Production Vendue
+ Production Stockée
+ Production Immobilisée (+ou -)
Mais dans un autre contexte tel que la branche de
négoce (ou la revente en l'état, on considère dans le
SYSCOA que la production est égale à la marge brute sur
marchandise.
D'où :
Marges brute sur marchandises = Ventes de marchandises
- Achats de marchandises -Variation de stock (#177;)
? D'autre part nous avons la consommation de biens et services
au sens large de la gestion qui à son revêt deux méthodes :
d'abord au niveau des entreprises commerciales où la consommation exclut
les achats de marchandises qui sont déjà déduite de la
marge brute. Nous ne retiendrons que les autres consommations telles que les
fournitures administratives, la consommation d'énergie et d'autres
services extérieurs.
Ensuite dans le contexte d'entreprise industrielle cette
consommation est composée d'achats de matières et
approvisionnement réellement consommés. Elle est donc
corrigée des variations de stocks et de divers achats de services.
Ex : les comptes de production 70 à 75
Les comptes de consommation 60 à 65
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.4.2 INTERET POUR L'ANALYSE ET POUR LA GESTION DE LA
VALEUR
AJOUTEE :
Dans cette partie nous nous limiterons à
démontrer comment la valeur ajoutée peut être un indice de
performance.
Ceci se traduit par combinaison de la valeur ajoutée et
structure productive pour ensuite montrer comment la valeur
ajoutée peut un instrument de gestion. Ainsi dans sa structure
productive la valeur ajoutée nous renseigne sur la dimension de
l'entreprise puisqu'elle représente la véritable production
économique de l'entreprise.
Exemple illustratif:
Deux entreprises réalisant le même chiffre
d'affaires, 80 millions, la plus « importante » est celle dont la
valeur ajoutée est plus forte, par exemple 40 millions pour A et 15
millions pour B (à ces VA correspondent, en « emplois », des
salaires, des impôts, des amortissements,... c'est-à-dire des
revenus repartis entre facteurs de production.
De plus elle nous renseigne sur le degré
d'intégration de l'entreprise tel que le rapport de la VA sur le CA ou
bien la production. Elle s'avérera intégrée lorsque ce
ratio converge d'avantage vers 1 ou 100%. Ce ratio fut l'un des premiers calcul
de diagnostic d'une entreprise.
Ratios = VA / CA ou mieux Ratios = VA / PRODUCTION Exemple
illustratif: le degré d'intégration de l'entreprise
Ratios = VA / PRODUCTION
Firme A
|
Firme B
|
Moyenne de Secteur
|
0,54
|
0,45
|
0,47
|
L'entreprise A est nettement plus intégrée que la
firme B (ou le secteur)
|
Firme A
|
Firme B
|
Secteur
|
Pour des ventes de100 UM...
|
100
|
100
|
100
|
Les achats de biens et services
sont...
|
46
|
55
|
53
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Un tel écart se traduit par une
différence de structure, car il est évident que,
à structure identique A ne paie pas surement 46, au même titre que
ses concurrents 55 ou 53. On doit cependant vérifier si :
? La firme A assurait elle-même des phases de production
que la firme B sous-traite
? Ou bien A s'approvisionne à un niveau de
matière et de produit moins élaborés que celui auquel
s'approvisionne ses concurrents.
Cependant la considération de la valeur ajoutée
comme instrument de gestion se traduit par une interprétation difficile.
Nous retenons à ce sujet qu'un accroissement de la valeur ajouté
ne traduit en effet un progrès de gestion que si la structure
de l'entreprise reste inchangée. En d'autres
termes pas de modification de l'investissement. Et il faudrait que cet
accroissement ne s'accompagne pas d'une chute de la
rentabilité.
Exemple illustratif :
Une entreprise réussit à gagner 2% de VA, la
portant de 39 à 41% (de la production) sans modification de la
structure. Toutefois, cette performance n'a été obtenue
qu'à la suite d'une hausse de 3,5% (de la production) des charges de
personnel, les autres coûts restant (en %) inchangés. La
rentabilité a donc chuté de 1,5%.
2.4.3 L'EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION :
Dans le SYSCOA l'excédent brut d'exploitation est le solde
obtenu après soustraction des charges de personnel de la valeur
ajoutée.
EBE = VA - CHARGES DE PERSONNEL
Cette méthode de calcul relève d'une importance
capitale car elle tient compte du poids des charges personnel qui varie de 50%
à 75% de la VA selon les entreprises et leurs secteurs. A cet effet nous
distinguons deux caractéristiques de l'EBE.
? L'EBE indicateur de performance économique :
Cet indicateur est similaire ou encore mieux le plus proche de
l'indicateur de résultat. Il reflète un résultat
d'exploitation observé avant toute incidence de structure ou de
politique financière. En d'autres termes il apparait sans
déduction des charges financières, des dotations (et reprises) et
impôt sur le bénéfice. Ce qui lui donne son
caractère économique pur car permettant la comparaison entre
établissement ou société de même branche.
? L'EBE première approche de la CAF :
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 25
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
A ce niveau notons uniquement l'utilisation de l'EBE dans le
SYCOA, dans la détermination du TAFIRE, de la CAFG.
Dans les lignes à venir nous aurons revenir sur ce
point lors de l'étude des éléments des états
financiers.
2.4.4 INCIDENCES SUR LES SOLDES DE TRAITEMENT :
Tandis que l'EBE et la VA relève de mise en
évidence dans la formation du résultat, en revanche le bilan
l'élargissement du périmètre des biens et
des capitaux. A ce niveau nous notons une critique faite à la VA et une
solution apportée par le SYSCOA.
? Critiques : les plans de 1982 et celui d'OCAM 1970 ont
retranché de la valeur ajoutée les redevances de
crédit-bail versées par l'entreprise puisque inclus dans la
consommation. En revanche les redevances recouvrent en fait d'un point de vue
de la gestion les intérêts des capitaux ayant financé
l'acquisition ; les amortissements économiques de ces biens.
? Solution : le SYSCOA remédie à ces
défauts de l'analyse classique en prévoyant un
retraitement systématique du « crédit-bail
» et du « personnel extérieur »
Exemple illustratif :
Les redevances de la firme A s'élève à 100
UM et sont décomposés comme
suit :
? 60 UM d'amortissements
? 40 UM d'intérêts,
Donc en incluant les 100 UM dans les consommations, on
déduit de 100 UM la valeur
ajoutée, alors que ces 100 représentent :
Des charges financières pour 40 et
Des amortissements pour 60
Alors au lieu d'avoir VA - 100, on doit opérer ainsi :
Valeur Ajoutée (VA) inchangée
Excédent Brut d'Exploitation (EBE) .inchangé
Résultat d'exploitation (RE) .. - 60 (amortissements)
Résultat financier (RF) - 40 (intérêts)
Résultat courant (activités ordinaires) .- 100
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 26
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.5 L'INTRODUCTION D'UNE ANALYSE FINANCIERE :
Historiquement les plans OCAM et pire ceux de 1957
présentaient de graves carences au niveau de l'analyse
financière. Il a donc fallu le plan de 1995 pour obtenir de façon
comptable c'est-à-dire à travers un jeu des
comptes « la capacité d'autofinancement de l'exercice, les
éléments du besoin en fonds de roulement ».
Ainsi donc la comptabilité manifeste d'autres but que
celles classiques à savoir la tenue de comptes clients, fournisseurs, et
créances mais de fournir le support de l'information et de l'analyse
financière. De là nous abordons le concept de capacité
d'autofinancement et l'autofinancement, pour ensuite passer au TAFIRE :
2.5.1 LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT :
Le concept d'autofinancement constitue une des formes du
cash-flow anglo-saxon et qui se situe au niveau de l'exploitation. Nous
constatons que le cash-flow produit une sédimentation
financière ou surplus monétaire qui
sera illustré par le schéma suivant :
Page 27 SYSCOA
Au total ce surplus monétaire se résume à
la variation des rentrées de trésorerie et de sorties de
trésorerie. Ce qui nous a ramenés à deux approches de
calcul :
? Celle soustractive : CAF = RECETTES -
DEPENSES°
? Celle additive : CAF = AMORTISSEMENTS +
RESULTATS
De plus cette « capacité » va être en
partie amputée par la fraction du profit distribuée, laissant
alors un « autofinancement » susceptible de financer l'investissement
ou l'accroissement du fond de roulement. Celle-ci sera directement
employée à l'acquisition d'équipement et investissement,
soit utilisée pour remplacer des emprunts, lesquels avaient permis
d'acquérir des investissements productifs.
° engendrées par l'exploitation de l'exercice
Ainsi donc l'autofinancement se calcul de la façon
suivante : AUTOFINANCEMENT = CAF - DIVIDENDES Schéma
page 28...
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.5.2 LE TABLEAU FINANCIER DES RESSOURCES ET EMPLOI
(TAFIRE) :
La conception du TAFIRE a été prévue dans
la conception du modèle de comptable du SYSCOA qui aménage en
conséquence :
? Une comptabilisation des flux et des ressources stables.
C'est ainsi que les cessions d'immobilisation donnent lieu à des
enregistrements dans les comptes distinct des prix de cession et de leur valeur
comptable nette, de façon à permettre l'élaboration du
TAFIRE ;
? Une obtention comptable de la CAFG et ;
? L'analyse des éléments du besoin en fond de
roulement qui comprend d'une part les éléments d'exploitations
tel que les stocks, les créances et dettes d'exploitation correspondant
au besoin de financement d'exploitation. D'ailleurs les éléments
hors activités ordinaires à savoir les créances et dettes
correspondent à un besoin de financement hors activité
ordinaires.
Il en résulte du modèle du SYCOA la relation
fonds de roulement-besoin de financement-trésorerie, qui se traduit par
:
FR = BF + T ou FR - BF = T
Actifs Passifs
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina10.png)
FR
Haut du
Bilan
Emplois Stables
|
Ressources de financement Stables
|
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Page 27
Bas du Bilan
|
|
|
STOCKS
CREANCES
|
BF
|
|
DETTES
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 28
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Au total la nouvelle analyse économique et
financière opérée par le SYSCOA, tout en gardant la
continuité des plans 1957 et OCAM a abouti à un enrichissement
dont la résultante serait : la modification dans la
présentation du bilan (élargissement du bilan,
crédit-bail, crédits d'escompte, mises en évidence de la
trésorerie), l'affinement de la valeur ajoutée et des soldes
financières (CAFG) ; et de la conception nouvelle du Tableau financier
(TAFIRE).
2.6 L'INFLUENCE ANGLO-SAXON :
Les trois précédentes sections ont montré
que le SYSCOA s'inscrit incontestablement dans la ligne continentale de
normalisation comptable avec ses fortes avancées sur le plan de
l'analyse économique et financières.
L'influence internationale est marquée par l'adoption
de certaines normes de l'IASC et de la 4è directive Européenne
qui traite des comptes annuels des sociétés de capitaux.
L'ouverture à l'internationale se caractérise par
l'élargissement du périmètre du bilan, la distinction dans
le résultat des activités ordinaires et des
éléments extraordinaire, l'exposé d'un cadre conceptuel,
la création d'un état annexé et enfin l'obligation
d'établissement de comptes consolidés.
2.6.1 ELARGISSEMENT DU PERIMETRE DU BILAN :
Ceci s'illustre par le passage d'un périmètre
juridique du bilan qui était celui des plans de 1957,
de 1982, des plans OCAM et des plans ivoiriens, sénégalais et
béninois, et ceci à un périmètre
élargi qui serai beaucoup plus économique.
Cela concerne :
? Les biens détenus en réserve de
propriété, ? Les biens détenus dans le cadre
d'une concession ? Les biens détenus dans le cadre d'un
crédit-bail, ? Les effets remis à
l'escompte
En conséquence l'expansion du périmètre
du bilan revêt d'autres caractères d'abord au niveau de l'analyse
financière du bilan avec une augmentation des actifs et,
systématiquement des dettes de l'entreprise). Ensuite au niveau de
l'analyse de la formation du résultat avec des modifications des soldes
de gestion et soldes financiers.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 29
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.6.2 DISTINCTION, DANS LE RESULTAT, DES ACTIVITES
ORDINAIRES ET DES ELEMENTS EXTRAORDINAIRES (dits « hors activités
ordinaires » dans le SYSCOA)
La norme JAS 8 classe en activités ordinaires les
activités de l'entreprise relevant directement du cadre de ses affaires.
A cela s'ajoutent les activités connexes qu'assume à titre
accessoire, ou dans le dans le prolongement de ses activités
ordinaires.
En contrepartie sont classées en éléments
en extraordinaire, les événements extrêmement rares tel que
les catastrophes naturelles (tremblement de terre) ou expropriation
d'actifs.
Il est dit de façon synthétique dans le
modèle du SYSCOA les produits et charges hors activités
ordinaires sont essentiellement liés à des changements de
structures ou de stratégie de l'entreprise. Ou bien des changements par
nature peu fréquents et non récurrents.
Au total les activités ordinaire se résume aux
produits et charges de caractère courant, récurent (amendes et
pénalités fiscales ou sociales, dons..) ; des produits et charges
liés à des cessions courantes d'immobilisations.
D'autres part on classe dans les éléments hors
activités ordinaires des charges et produits, les abandons de
créances consentis ou obtenu, les dons et libéralités
obtenus ou accordés et ceci à caractère exceptionnel. Tel
lors d'une catastrophe naturelle ; les dotations ou provision
réglementées d'origine fiscale ou légale.
2.6.3 EXPOSE D'UN CADRE CONCEPTUEL :
C'est en étant sous l'influence anglo-saxonne que
l'JASC a fait précéder ses normes d'un exposé
dénommé le Cadre conceptuel dont l'objet est de «
définir et d'harmoniser les concepts sous-jacents à la
préparation et à la présentation des états
financiers ».
Ainsi le cadre conceptuel n'est pas considéré
comme une norme comptable et ne définit aucun standard mais traite plus
tôt des objectifs des états financiers, des
caractéristiques qualitatives des états financiers donnant une
image fidèle, et enfin des éléments constitutifs des
états financiers, ainsi que leur prise en compte et leur
évaluation.
C'est dans cette ligne de mire que le SYSCOA s'est fixé un
cadre composé :
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
objectifs de la norme comptable
information multiple dans le cadre
d'une pertinence partagée
information sure et fiable, grace à un dispositif
de fond et de forme précis
principe comtables et image fidèle
8 principes fondamentales pour obtenir une
image fidèle dans le respect de la règle de prudence
présentation de l'information à travers le
patrimoine, la situation financière et le résultat
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 30
2.6.4 CREATION D'UN ETAT ANNEXE :
Dans le nouveau modèle du SYSCOA les documents de
synthèse comportent un bilan, un compte de résultat et un tableau
de financement mais aussi un état annexé dont le rôle
explicatif est capital.
Ainsi « l'Etat Annexé » complète et
précise pour autant que de besoin, l'information donnée par les
autres documents de synthèse. De plus il est
complémentaire du bilan et du compte de
résultat.
Au total ont inscrit dans les états annexés
« tous les éléments de caractère significatif qui ne
sont mis en évidence dans les autres états financiers et sont
susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des documents
peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l'entreprise » Article 33 du Règlement.
2.6.5 OBLIGATION DE COMPTES CONSOLIDES :
Concernant le modèle du SYSCOA nous distinguons les
comptes consolidés et les comptes combinés. En effet c'est dans
un souci de respect aux normes internationales et de besoin d'information des
utilisateurs que le SYSCOA a rendu obligatoire l'établissement de
comptes consolidés dès lors que l'ensemble formé par les
entités consolidés dépasse une taille minimale (seuil CA,
et effectif des travailleurs).
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 31
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
En outre l'obligation de domination pèse sur toute
entreprise dominante ayant son siège ou son
activité principale dans l'état de l'Union. Les états
financiers consolidés comprennent aussi le bilan, le compte de
résultat, le TAFIRE, et l'Etat annexé. Ils sont également
présentés conformément aux modèles d'état
financiers du système normal et complété
par les postes et rubriques spécifique à la consolidation.
Pareillement en ce qui concerne les comptes combinés,
ils ont été mis en place afin de répondre aux besoins
d'informations spécifiques aux pays en développement qui ne
disposent pas de pluralités des sources de documentation existant dans
les pays industrialisés.
A défaut de ces manquements le SYSCOA a rendu
obligatoire l'établissement de comptes combinés pour l'ensemble
des entités dépassant le seuil de taille fixé par les
comptes consolidés.
En somme la particularité offert par le SYSCOA à
ce niveau, ainsi que les normes de l'I.A.S.C (mais non obligatoire) est de
permettre l'obtention des états financiers combinés
représentatifs de l'ensemble des sociétés et des
entreprises sises dans l'UEMOA et sans lier de domination entre elles
mais soumises à un même centre stratégique
de décision situé hors UEMOA (ex : Sté mère,
Holding sise à l'étranger). A défaut la
société dominante aurait l'obligation de consolider.
2.7 PRINCIPES COMPTABLES ET REGLES D'EVALUATIONS
Le SYSCOA distingue des plans 1957 et OCAM notamment par
l'affirmation explicite de principes comptables fondamentaux qui
faisaient gravement défaut dans les autres plans.
2.7.1 LES PRINCIPES COMTABLES FONDAMENTAUX :
C'est sur la base de principe généralement
reconnue que le SYSCOA a énoncé le cadre d'une finalité
explicite. Cette finalité est l'obtention d'une « image
fidèle » de la situation et des opérations de l'entreprise.
L'image fidèle n'est donc pas un principe supplémentaire, elle
est la convergence de ces principes que nous aurons à
énumérer dans les lignes qui suivent :
La prudence :
Elle dispose d'un caractère international dont le
fondement est d'origine jurisprudentielle. Et ceci dans le souci de protection
des épargnants (qui sont les actionnaires, les obligataires et les
préteurs). Selon l'article 3 du règlement la règle de
prudence doit être observée (et ceci d'après l'article 6 du
même règlement) « à partir d'une appréciation
raisonnable des événements et des opérations à
enregistrer au titre de l'exercice ». En somme il s'agit d'éviter
de transférer sur l'avenir, donc sur les
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 32
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
exercices futurs, des risques mesurables nés de
l'activité ou des événements de l'exercice.
La permanence des méthodes :
La finalité de l'information interne et externe de
l'exercice suppose la comparabilité des états financiers
annuels donc une stabilité, une permanence des méthodes de
présentation et d'évaluation. Au cours d'une activité
l'entité peut être amenée à changer de
méthode en raison de restructuration de modification économique
profonde, d'intervention drastique d'un texte réglementaire (pour la
plus part fiscal) ou bien même de réorganisation technique
justifiant une nouvelle méthode. Cependant le principe n'interdit pas
différents changements nécessaires mais dois signaler,
justifier et expliquer leurs conséquences dans les états
annexes. Et ceci dans la mesure où ils ont bien sur une incidence
significative sur le jugement du destinataire.
La correspondance bilan d'ouverture
(n-1) / bilan d'ouverture (n) :
Il a été notifié au niveau de l'article
34 du Règlement que les états financiers doivent respecter
certaines dispositions telles que : « le bilan d'ouverture d'un
exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice
précédente »
La spécialisation des exercices :
Ce principe est aussi appelée indépendance des
exercices. Il a donc été stipulé que les produite et
charges engendrés par l'activité ou les événements
d'un exercice doivent être rattaché au même exercice. Elle
soulève souvent des difficultés d'application en raison du hiatus
existant entre le rattachement juridique et le rattachement
économique.
De plus dans le SYSCOA cette séparation des exercices
utilise des procédures tel que la comptabilité d'engagement, les
comptes de régularisation, les provisions, les amortissements et
mentionner dans l'état annexé les charges et produits sur les
exercices antérieurs.
Le coût historique :
Plus qu'un principe, il s'agit d'une convention de la
projection comptable. Le SYSCOA a retenu le principe de coût historique
malgré les aléas de la conjoncture monétaire et les fortes
tensions inflationniste. Ceci demeure conforme à l'I.A.S.C qui
préconise l'abandon de cette méthode que dans le cas
d'hyperinflation (c'est-à-dire à l'ordre de 100% en trois ans).
Le coût historique consiste à conserver au bilan les valeurs
d'entrées pour le montant courant à la date d'entrée
(coût d'achat, coût de production...). Son avantage est la
simplicité, l'universalité et sa fiabilité. En
contrepartie cette méthode enregistre une insuffisance de signification
économique en cas d'inflation à deux chiffres (ex : 15%) et de
variation importante des prix. Ceci en raison de nombreuses distorsion de
valeur résultant des changements de prix générale ou
relatives. Plus loin et sans entrer dans les détails il a
été notifié des conséquences au niveau du bilan et
compte de résultat. Pour y remédier le SYSCOA a prévu le
recours à la réévaluation en raison des
déformations dues à la l'inflation trop forte
(réévaluation libre ou légale à travers la
méthode indiciaire ou la méthode des couts partiels).
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 33
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
La continuité d'exploitation :
Le principe de continuité d'exploitation résulte
principalement du caractère artificiel du découpage de
l'activité en exercices annuels. Ainsi selon le règlement «
les états financiers sont normalement préparés selon
l'hypothèse que l'entreprise est en situation de continuité et
poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. Ainsi, il est
supposé que l'entreprise n'a ni l'intention, ni la
nécessité de mettre fin à ses activités, ni de
réduire de façon importante la taille de son exploitation.
La transparence :
Le SYSCOA range sous ce principe deux des concepts
appelés parfois de façon différente selon les normes, tel
que « clarté », « bonne information, ouverture »,
« régularité ». De ces appellations on inclut dans le
principe d'abord la traditionnelle «régularité » au
demeurant indiqué dans l'article 3 du règlement. Ensuite la
présentation et la communication régulière et loyale mais
aussi de bonne foi des informations. Et ceci sans intention de dissimuler la
réalité derrière l'apparence comme l'indique l'article 6
du même règlement. Enfin la règle de non compensation qui
s'impose aux comptables (et ceci sauf compensation légale ou
contractuelle). L'importance significative :
Ce principe est énoncé dans le règlement
qu'au niveau de l'article 33 relatif aux états annexés. Et selon
cet article, sont significatifs « tous les éléments
susceptibles d'influencer le jugement que les destinataires des états
financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et
le résultat de l'entreprise.
2.7.2 L'OBJECTIF DE L'IMAGE FIDELE :
Comme il a été précédemment
défini au-dessus l'objectif de l'image fidèle relève d'une
caractéristique internationale, dispose d'une force de contrainte, d'un
rôle particulier au niveau de l'état de résultat, tout en
admettant des limites.
Le caractère international de cette finalité
nous renvoie sous l'influence anglo-saxonne des normes comptables
internationales qui assignent aux états financiers l'objectif de donner
une image fidèle du patrimoine (selon l'appellation du SYSCOA) ou de la
situation financière (pour l'I.A.S.C) ; du résultat ou
performance et de l'évolution de la situation financière. Nous
retenons à ce niveau des différences d'expressions mineures quand
bien même que le dispositif est similaire et comporte les quatre
états.
D'autres part l'image fidèle dépasse de loin la
notion de sincérité et dispose d'une force qui contraint les
responsables des comptes à fournir des explications et
des compléments d'informations dans les états
financiers. Et ceci même dans des cas exceptionnels relatifs
à des dérogations aux dispositions normales du SYSCOA.
De ces dérogations nous pouvons citer les modifications de la
présentation des états financiers (exemple : regroupement de
postes), ou bien une modification des enregistrements comptables (exemples :
les comptes utilisés, les valeurs), tout en indiquant les incidences sur
les différents états financiers.
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
De plus cette même image fidèle joue un
rôle particulier dans l'état annexé à travers les
explications qu'il comporte dans ses diverses rubriques afin d'éclairer
les informations chiffrés sur le bilan. Et aussi les compléments
apportés aux états financiers.
En dernier lieu l'image fidèle présente souvent
des contradictions à l'encontre des principes comptables fondamentaux.
C'est le cas notamment de l'interprétation du coût historique dans
une conjoncture d'inflation avoisinant les 10 ou 15%. Entre autres le principe
de prudence comme l'affirme l'article 3 du règlement, le concept d'image
fidèle peut toutefois faire abandonner par dérogation quelques
règles particulières sans pour autant porter atteinte à
une prudence globale.
Exemple illustratif : évaluation des stocks
(changement de méthode)
Les stocks de matières d'une entreprise, importants au
bilan, sont évalués, dans les bilans précédents
selon la méthode du coût moyen pondéré
calculé sur la période de stockage (en l'occurrence deux mois est
la durée d'écoulement moyen de ces stocks). Le coût moyen
des deux derniers mois : 10.000 F CFA l'unité. Toutefois, le stock final
n'est en fait composé que de matières entrées dans la
dernière quinzaine, au coût de 15.000 F CFA. Cette augmentation
des coûts parait irréversible.
En conséquence, par dérogation, on pourrait
évaluer le stock final à 15.000 (et non 10.000), de façon
à donner une image fidèle, trahie par une évaluation
à 10.000
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Page 34
Image
Fin
Fidèle ?
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina11.png)
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Test de l'image fidèle
DOCUMENT DE BASE
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina12.png)
Enregistrements Comptables (application du SYSCOA)
Comptes
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina13.png)
Bilan
TAFIRE
Etat annexé
Etats financiers
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Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.7.3 LES REGLES D'EVALUATIONS :
Reposant principalement sur la convention du coût
historique et les principes aussi bien de prudence que celle de la
continuité d'exploitation, les méthodes d'évaluation du
SYSCOA étaient sensées poser moins de difficultés aux
praticiens. Le plan comptable général distingue la valeur
d'entrée, la valeur actuelle et la valeur nette au bilan.
2.7.3.1 LA VALEUR D'ENTREE :
Ce terme désigne les montants pour lesquels les biens,
les créances ou les dettes sont entrés dans le compte.
Pour les biens il s'agit du coût d'achat ou coût
d'acquisition concernant tous les biens achetés, qu'ils constituent des
stocks ou des immobilisations. y sont donc inclus le prix d'achats en F CFA ou
en monnaie étrangère (dans ce cas sur la base du cours du change
à la date d'acquisition) et en hors taxes ; on y ajoute également
les charges accessoires rattachables directement à l'achat tel que les
commissions, courtages, assurances, droit de douane, frais de transit et autres
frais de transport facturés par les tiers ; de plus nous avons les
charges accessoires internes (coût de transport par les véhicules
et coût de réception, manutention et mis en stock) et les charges
financières quant à eux doivent présenter un
caractère direct comme prévu par l'article 37 du
Règlement. Toutefois il convient d'appliquer cette solution dans le
cadre du principe d'importance relative.
Exemple illustratif : prenons le cas d'achat de
matières premières après commande passée quatre
mois auparavant ajoutée d'une avance de 40% du prix. Dans un tel cas les
intérêts versés par l'entreprise à sa banque au
titre de cette avance sont à inclure dans le coût d'acquisition
(cette solution est identique pour le coût de production)
Néanmoins selon la clause de révision
des prix la variation est à inclure dans le prix d'achat
en plus ou en moins conformément à l'article 37
du Règlement qui indique la notion du « prix d'achat
définitif ». Cette formule concerne en
général les cas d'acquisition d'immobilisation avec
exécution pluri-exercice.
Pour les créances et dettes il s'agit, en vertu de la
convention du coût historique et de la règle juridique de «
nominalisme monétaire » en d'autres termes du «
montant nominal ».
En cas d'existence de clause de révision des prix, ce
montant peut être modifié ultérieurement par le jeu de la
clause. De même les créances et dettes libellées en monnaie
étrangère voient leur montant entré en francs CFA,
recalculé à l'inventaire sur la base du dernier cours des
changes.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 37
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2.7.3.2 LA VALEUR ACTUELLE :
Selon l'article 42 Règlement « à la
clôture de chaque exercice l'entreprise doit procéder au
recensement et à l'évaluation de ses biens, créances et
dettes à leur valeur effective du moment dite valeur actuelle
».
La valeur actuelle du SYSCOA est très proche de la
valeur vénale du Plan français qui est le prix
présumé qu'accepterait de donner un éventuel
acquéreur de l'entreprise, dans le lieu où se trouve le bien. Et
très proche aussi de la juste valeur proposée par l'I.A.S.C, le
prix auquel un actif pourrait être échangé, ou un passif
réglé entre deux parties averties n'ayant aucun lien de
dépendance et agissant en toute liberté.
En somme il faut arbitrer entre l'influence du marché
et celle de l'utilité pour l'entreprise dans le cadre de la
continuité d'exploitation ou de l'utilisation du bien.
2.7.3.4 LA VALEUR AU BILAN :
Les principes de prudence et du coût historique
permettent aux entreprises et aux praticiens de déterminer la valeur
nette au bilan.
Valeur Nette au Bilan = la plus faible des deux valeurs :
Valeur d'entrée/ Valeur actuelle Pour les
éléments d'actifs la valeur du bilan est fonction des
règles suivantes :
Si la valeur actuelle = valeur d'entrée, on
conserve la valeur d'entrée et les plus-values constatées ne sont
pas comptabilisées. Cas particuliers pour les biens amortissables dont
la comparaison de la valeur actuelle se fait non avec la valeur d'entrée
mais avec la valeur nette comptable (ou valeur d'entrée diminuée
des amortissements.
Mis à part de ce qui précède nous
constatons des exceptions près telles que les liquidités en
monnaie étrangère ou devises détenues, qui sont convertis
en francs CFA sur la base du cours du change à la date d'inventaire,
donc avec constatation de la plus-value en cas de hausse. L'écart de
conversion est ainsi déterminé (en hausse ou en baisse) figurera
dans au compte de résultat en gain ou perte de change. Pour les
créances libellées en monnaie étrangères elles
figurent au bilan pour leur valeur actuelle mais leur plus-value n'est prise
dans le résultat par principe de prudence. Cette plus-value est
notée au passif dans le bas du bilan dans un compte
dénommé : Ecart de conversion.
Si la valeur actuelle < valeur d'entrée nous
constatons une dépréciation, ou exceptionnellement d'un
amortissement. A ce niveau le mécanisme de dépréciation
pour les immobilisations est habituel, à savoir une provision pour
dépréciation constatée par le débit du compte de
Dotation. En ce qui concernant l'actif et la trésorerie, la
dépréciation est constatée par le débit d'une
charge que le SYSCOA ne
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
place pas en dotations mais plus tôt parmi les
charges décaissables de l'exercice qu'il désigne
par le terme de charges provisionnées.
Exemple illustratif : cas d'une dépréciation
d'une immobilisation amortissable
Nous tenons compte d'abord du caractère
prévisionnel et estimatif des amortissements, et également du
principe de prudence.
Valeur d'entrée d'une immobilisation 10.000.000 F CFA
Amortissement cumulés à la fin de l'exercice
4.000.000 F CFA
Valeur Nette 6.000.000 F CFA
Valeur estimée : 5.500.000 F CFA. On s'attendra en
générale à une provision de 500.000 (à moins que
les 500.000 aient une influence notable sur le niveau du résultat ; par
exemple si le résultat est de + 800.000 hors cette dotation, alors il y
a lieu de comptabiliser la dépréciation.
Cependant la valeur au bilan des dettes dispose de la
règle générale qui est la suivante :
VALEUR AU BILAN = VALEUR NORMALE
Exception faite pour les dettes en devises avec conversion au
cours du jour. En cas d'augmentation de la dette ou hausse du cours de change,
la perte probable sera prise dans le résultat en dotations pour les
dettes financières et en charges provisionnées pour le passif
circulant. Mais en cas de diminution de la dette ou baisse du taux de change,
le gain probable n'est pas pris dans le résultat, mais noté au
bilan en écart de conversion (bas du passif).
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina16.png)
Dettes en
devises
Val. Bilan > Va
Val. Bilan < Va
Perte probable = résultat
Gain probable = bilan
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina17.png)
Valeurs des dettes au bilan
Valeur au nominale
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PARTIE 2 :
PRESENTATION DES
ETATS FINANCIERS
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
CHAPITRE 1 : LES ETATS FINANCIERS SELON LES IFRS
Dans le cadre du projet de sa révision, la norme JAS 1
avait comme objectif l'amélioration (et la réorganisation de la
section à travers un jeu complet d'états financiers) de la
qualité de l'information financière et la recherche d'une
convergence internationale en matière de préparation et de
présentation des états financiers.
A cela s'ajoute la modification de certains intitulés
de ces états afin qu'ils reflètent plus précisément
leurs fonctions, et l'introduction d'un état de résultat global
remplaçant l'ancien compte de résultat. Enfin une nette
séparation au niveau de l'état des variations des capitaux
propres.
L'essentiel de la norme IAS 1 révisée se
résumerait à la composition des états financiers qui sont
:
L'état de la situation financière
L'état de résultat global
L'état de variation des capitaux propres
Le tableau des flux de trésorerie
Un état de la situation financière au début
de la première période de comparaison
Les méthodes comptables et notes explicatives
Avant de procéder à l'étude de la
composition des états financiers il serait primordial de rappeler les
principes de préparation des états financiers. Tout d'abord nous
avons l'image fidèle et la conformité aux IFRS.
Ainsi l'image fidèle ne saurait être que l'image aussi objective
que possible de la réalité de l'entreprise donnée par la
comptabilité financière afin qu'une personne de
l'extérieur puisse en avoir une perception exacte.
C'est aussi un test permettant de juger à travers l'application
des principes comptables, du degré de signification des documents
annuels vis-à-vis du lecteur. En d'autres termes il s'agit de la
sélection et de l'application des normes conformément aux IFRS,
de la présentation des informations de sorte qu'elle puisse fournir une
information pertinente, fiable, comparable et compréhensible.
Ensuite il est à noter l'existence des
hypothèses de bases telles que la continuité d'exploitation et la
comptabilité d'engagement. De surcroit nous avons aussi l'importance
relative où chaque catégorie significative
d'élément doit faire l'objet d'une présentation
séparée dans les états financiers, et le regroupement qui
consiste à présenter de manière séparée les
éléments de nature ou de fonction différente. Et ceci
à moins qu'ils soient significatifs. De plus nous avons les principes de
non compensation, la fréquence de l'information financière, sans
oublier les informations comparatives et la cohérence de la
présentation.
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
1.1 ETAT DE LA SITUATION FINANCIERE A LA FIN DE LA
PERIODE :
Nous rappelons tout d'abord que dans la structure des
états financiers il y'a un bon nombre de principe d'identification
à savoir :
Le nom ou tout autre mode d'identification à savoir
La date de fin de la période de reporting ou la
période couverte La monnaie de présentation, et
Le niveau d'arrondi
Cependant les informations à présenter au niveau de
la situation financière sont :
> Les immobilisations corporelles ;
> Les immeubles de placements ;
> Les immobilisations incorporelles ;
> Actifs financiers ;
> Participation comptabilisée selon la méthode
de mise en équivalence ;
> Actifs biologiques ;
> Stocks ;
> Clients et autres débiteurs ;
> Trésorerie et équivalent de trésorerie
;
> Le total des actifs classés comme étant
détenus en vue de la vente et les actifs inclus
dans des groupes destinés à être
cédés et qui sont classé comme détenu en vue de
la
vente selon IFRS 5 actifs non courants détenus en vue
de la revente et activités
abandonnées , ·
> Fournisseurs et autres créditeurs ;
> Provision ;
> Passifs financiers ;
> Actifs et passifs d'impôt exigibles, tel que
définis par la norme IAS 12 impôt sur le
résultat , ·
> Actifs et passifs d'impôt différés, tel
que définis par la norme IAS 12 impôt sur le
résultat , ·
> Passifs inclus dans des groupes destinés à
être cédés, classés comme détenus en vue
de
la vente selon l'IFRS 5 ;
> Participation ne donnant pas le contrôle,
présentées dans les capitaux propres ; et
> Capital émis et réserves attribuables aux
porteurs de capitaux propres de la société
mère.
1.1.1 DISTINCTION ENTRE ELEMENTS COURANT ET NON COURANT
:
Il est primordial pour l'entreprise de faire la nette
distinction entre les actifs courants et non courants d'une part et, entre les
passifs courants et non courants d'autres parts. Toutefois une
présentation selon le critère de liquidité dans la mesure
où elle fournit une information plus fiable.
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
A titre d'exemple illustratif les institutions
financières donnent une présentation d'actifs et de passifs dans
un ordre de liquidité croissant ou décroissant afin de fournir
une information fiable et plus pertinente qu'une présentation
d'éléments courants ou non courants par ce que l'entité
n'est pas en train de fournir des biens ou des services dans le cadre d'un
cycle d'exploitation clairement identifiable.
Un actif est classé courant
lorsque l'un des critères suivants est satisfait :
> L'entité s'attend à pouvoir réaliser
l'actif, le vendre ou le consommer dans le cadre du cycle d'exploitation normal
de l'entité ; ou
> L'actif est détenu essentiellement à des fins
de transactions ; ou
> L'entité s'attend à le réaliser dans
les douze mois suivant le reporting ; ou
> L'actif constitue de la trésorerie ou un
équivalent de trésorerie, à moins qu'il ne fasse l'objet
de restrictions quant à son échange ou son utilisation pour
régler un passif pendant au moins douze mois à compter de la date
de reporting.
A défaut tous les autres actifs doivent être
classés comme des actifs non courants. La norme JAS 1 regroupe sous le
terme d'actifs non courants, les immobilisations corporelles, les
immobilisations incorporelles, les actifs financiers qui sont par nature
détenus pour une longue durée tels que les stocks, et
créances clients).
En contrepartie un passif est
considéré comme courant lorsqu'au moins un des
critères est retenu :
> Il est attendu que le passif soit réglé
dans le cadre du cycle normal d'exploitation de l'entité ; ou
> Le passif est détenu à des fin de transactions
; ou
> Le passif doit être réglé dans les douze
mois qui suivent la période de reporting ; ou
> L'entité n'a pas un droit inconditionnel de
différer le règlement du passif au moins douze mois après
la période de reporting.
Outre ce qui précède tout le reste doit être
classé en tant que passifs non courant.
1.1.2 INFORMATION A PRESENTER, SOIT DANS L'ESF SOIT DANS
LES NOTES AUX EF :
Toute entité dispose de la possibilité
d'indiquer, soit dans l'état de la situation financière soit dans
les notes aux états financiers, des subdivisions complémentaires
aux postes présentés, classées d'une manière
adaptée à l'activité de l'entité. Ainsi les
informations à fournir varient en fonction de chaque
élément des états financiers. A titre d'exemple nous
pouvons citer :
> Les immobilisations corporelles qui sont classées par
catégorie ;
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Présentation de l'information financière
> Les stocks sont subdivisés en clients, en
créances à recevoir d'autres membres du groupe, des parties
liées, en paiement d'avance et autres montants ;
> Les stocks sont subdivisés, conformément
à la norme JAS 2, Stocks, en catégorie telles que
marchandises, fournitures de production, matières premières,
travaux en cours et produit finis ;
> Les provisions sont analysés de sorte à
distinguer les provisions relatives aux avantages du personnel de tous les
autres éléments classées d'une manière
adaptée à l'activité de l'entité ; et
> Le capital social et les réserves sont
analysés de manière à faire apparaitre
séparément les différentes catégories de capital
émis, des primes d'émission et des réserves.
Egalement d'autres informations doivent être
présentées soit dans l'état de la situation
financière, soit dans les notes aux états financiers ou encore
dans l'état de variation des capitaux propres. Nous pouvons citer :
> Pour chaque catégorie de capital : le nombre
d'action autorisées ; le nombre d'actions émis et
entièrement libérées et le nombre d'actions émises
et non entièrement libérées ; la valeur nominale des
actions ou le fait que les actions n'ont pas de valeur nominale ; un
rapprochement entre le nombre d'actions en circulation au début et en
fin de période ; les droits privilégiés et restriction
attachés à cette catégorie d'actions, y compris les
restriction relatives à la distribution de dividendes et au
remboursement du capital ; les actions de l'entité détenues par
elle-même ou par ses filiales ou entreprise associées, et les
actions réservées pour une émission dans le cadre
d'options et de contrats de vente d'actions, y compris les modalités et
les montants ;
> Une description de la nature et de l'objet de chacune des
réserves figurant dans les capitaux propres.
Et même entité sans capital doit fournir des
informations équivalentes à celles imposées ci-dessus.
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Présentation de l'information financière
Exemple de présentation de l'état de la
situation financière
|
Mt en N
|
Mt en N-1
|
ACTIFS
Actifs non courants
Immobilisations corporelles
Goodwill
Autres immobilisations incorporelles
Participations dans les entreprises associées
Actifs destinés à la cession
Actifs courants
Stocks
Clients
Autres actifs courants
Trésoreries et équivalents de trésoreries
|
|
|
Total Actifs
|
|
|
CAPITAUX PROPRES ET PASSIFS
Capitaux propres attribuables au groupe
capital social
Résultats reportés
Autres réserves
Participation ne donnant pas le
contrôle
|
|
|
Total capitaux propres
|
|
|
Passifs non courants Emprunts à long
terme Impôt différé
provision à long terme
|
|
|
Total des passifs non courants
|
|
|
Passifs courants
Fournisseurs et autres débiteurs
Emprunts à court terme
Partie courante des emprunts à long terme
Impôt courant exigible
Provisions à court terme
Total des passifs courants
Total des passifs
|
|
|
Total des capitaux propres et passifs
|
|
|
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Présentation de l'information financière
1.2 ETAT DE RESULTAT GLOBAL :
1.2.1 RESULTAT DE LA PERIODE :
Une entité doit présenter tous les postes de
produits et de charges encourues dans une période et ceci :
? Dans un état unique de résultat global, ou
? Dans deux états, l'un détaillant les
composantes du résultat (compte résultat séparé) et
l'autre état commençant par le résultat et
détaillant les composantes des autres éléments du
résultat global.
Ainsi donc doivent être présentés au
minimum sur l'état de résultats les informations suivantes :
> Les produits des activités ordinaires ;
> Les charges financières ;
> La quote-part dans le résultat des entreprises et
des co-entreprises comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence ;
> La charge d'impôt sur le résultat ;
> Le résultat après impôt attribuable
à des abandons d'activités et les plus ou moins-values nettes
d'impôt provenant de l'évaluation à la juste valeur nette
des frais de vente ou de la sortie des actifs ou le règlement des
passifs constituant les activités abandonnées ;
> Le résultat ;
> Chaque composante des autres éléments du
résultat global classés par nature ; > La quote-part des
autres éléments du résultat global des entreprises
associés et
des co-entreprises comptabilisée selon la
méthode de mise en équivalence ; et > Le résultat
global total.
Il existe néanmoins d'autres éléments du
résultat global de la période comme les ajustements de
reclassement. De ce fait l'entité peut présenter les composantes
des autres éléments du résultat global soit :
> En net d'impôt ; ou
> Le montant avant impôt, en présentant par
ailleurs le montant total d'impôt relatif à ces
éléments.
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Présentation de l'information financière
1.2.2 INFORMATION APRESENTER SOIT DANS L'ERG, SOIT DANS LES
NOTES AUX EF :
Selon la norme IAS 1 lorsque les éléments de
produits ou de charges sont significatifs, leur nature et leur montant doivent
être présentés de manière séparée. De
ce fait les circonstances qui peuvent donner lieu à une
présentation séparés des produits et charges nous pouvons
citer :
> La dépréciation des stocks à la valeur
de réalisation nette, ou des
immobilisations corporelles à leur valeur recouvrable,
ainsi que les reprises de
telles dépréciations ;
> Les restructurations des activités des
activités d'une entité ainsi que les reprises
des provisions pour coûts de restructuration ;
> Les sorties d'immobilisations corporelles ;
> Les sorties de placements ;
> Les abandons d'activités ;
> Les règlements de litiges ; et
> Les autres reprises de provisions.
Exemple illustratif :
Etats de résultats global présenté
selon la méthodes des
|
Mt en N
|
Mt en N-1
|
charges par natures ( en deux états )
|
|
|
|
Produits des activités ordinaires
|
|
|
Autres produits
Variations des stocks de produits finis et des travaux en
cours
Production immobilisée
Matières premières et consommables
utilisées
Couts des avantages du personnel
Dotations aux amortissements
Dépréciation des immobilisations corporelles
Autres charges
Charges financières
Quote-part de l'entreprise associée dans le
résultat
|
|
|
Résultat avant impôts
|
impôt sur le résultat
|
résultat des activités
courantes
|
Pertes sur activités abandonnées
|
résultat global de l'exercice
|
Attribuables aux :
Actionnaires de l'entité mère Intérêts
de nos contrôles
|
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Présentation de l'information financière
Résultats par action (en unité monétaire) De
base et dilués
2ème état présentant les autres
éléments du résultats global
résultat global de l'exercice
Autres éléments du résultats
Global
Différence de change sur opérations en monnaie
étrangère Actifs financiers disponibles à la vente
couvertures par les flux de trésoreries
Gains sur réévaluation des immobilisations
Gains (pertes) actuarielles relatifs à des régimes
de prestations définies
Quote-part de l'entreprise associée dans les autres
éléments du résultat global
Impôts sur le résultat relatif aux composantes des
autres éléments du résultat global
Autres éléments du Résultats Global
de l'exercice net d'impôt
|
résultat Global Total de l'exercice
résultat Global Total Attribuable aux : Actionnaires de
l'entité mère Intérêts de non contrôle
|
1.3 ETAT DE VARIATION DES CAPITAUX PROPRES :
1.3.1 LE CONTENU :
Toute entité doit présenter un état des
variations des capitaux propres indiquant :
? Le résultat global de la période,
présentant séparément les montants totaux attribuables aux
propriétaires de la société mère et aux
participants ne donnant pas le contrôle ;
? Pour chaque composante des capitaux propres, l'effet d'une
application rétrospective ou d'un retraitement rétrospectif
comptabilisé selon JAS 8 ;
? Pour chaque composante de capitaux propres, un rapprochement
entre la valeur comptable en début et en fin de période, en
indiquant séparément chaque élément de variation
trouvant son origine dans le résultat, dans chaque élément
du résultat globale et des transactions avec les propriétaires
agissant en cette qualité
De plus l'entité doit indiquer soit dans l'état
de variation des capitaux propres, soit dans les notes aux états
financiers, le montant des dividendes comptabilisés au titre des
distributions aux propriétaires au cours de la période, ainsi que
le montant correspondant par action. Enfin les composantes des capitaux propres
comprennent, par exemple, chaque catégorie de capital apporté, le
solde cumulé de chaque composante des autres éléments du
résultat global et les résultats non distribués.
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
1.3.2 MODEL D'EXEMPLE
Exemple de présentation de l'état
des variations des capitaux propres
|
capital
|
bénéfice non distribué
|
Ecart de conversion en monnaie étrangère
|
Actifs financiers disponibles à la vente
|
couvertures des flux de trésorerie
|
Augmentation liée à la
réévaluation
|
Total
|
Intérêts de non contrôle
|
Total des capitaux propres
|
Solde au 1er janvier 2006
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Changement des méthodes comptables
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Soldes retraités
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variation des capitaux propres pour 2006
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dividendes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant total des produits et charges comptabilisés pour
la période
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Solde reporté au 31 décembre
2006
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variations des capitaux propres pour 2007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmentation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Capital
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dividendes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Montant total des produits et charges comptabilisés pour
la période transfert en résultat non réparti
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Solde au 31 décembre 2007
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
1.4 TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE :
L'état des flux de trésorerie constitue une
partie importante des états financiers d'une entité. Ces
même flux sont classés en trois parties qui sont les flux
liés aux activités de opérationnelles, les flux
liés aux activités d'investissement, et enfin les flux
liés au financement.
La décomposition de ces trois niveaux de flux nous
donnera les différentes méthodes de déterminations :
Les flux liés aux activités
opérationnelles se déterminent soit par la méthode directe
(à travers la détermination d'entrées et de sorties de
trésorerie), soit par la méthode indirecte dont la
détermination se fait en ajustant pour tenir compte de l'effet des
transactions sans incidence sur la trésorerie, tout report ou
régularisation d'encaissements ou de décaissement
opérationnel et des éléments de produits ou de charges
associées aux flux de trésorerie concernant l'investissement ou
le financement ;
Les flux liés aux activités d'investissement et
de financement, avec distinction des principales catégories de
trésoreries brutes ;
Les flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles d'investissement ou de financement suivantes peuvent
être présentés pour leur montant net ; et Les flux
monétaires d'investissement et de financement concernant les
opérations d'investissements et financements qui ne requièrent
pas de trésorerie ou d'équivalents.
Etat de flux de trésorerie (Méthode
indirecte)
|
N
|
N - 1
|
Flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles
|
X1
|
|
Résultat avant impôt
Ajustement pour:
Amortissements
Perte de change
des placements
Charges financières
des créances et autres débiteurs
Diminution des stocks
(X)Produits
(X)Augmentation
|
X
X X
X X
|
|
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
des fournisseurs
Intérêts payés
sur le résultat payés
(X)Diminution
(X)Impôts
|
(X)
|
|
Flux de trésorerie provenant des activités
d'investissement
|
X2
|
|
de la filiale X nette de la trésorerie acquise
d'immobilisations corporelles
Produit résultant de la cession d'immobilisations
Intérêts encaissés
Dividendes reçus
(X)Acquisition
(X)Acquisition
|
X
X
X
|
|
Flux de trésorerie provenant des activités
de financement
|
X3
|
|
Produits de l'émission d'actions
Produits d'emprunts à long terme
Remboursement de dettes résultant des contrats de location
financement versés
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à l'ouverture de l'exercice Trésorerie et équivalents de
trésorerie à la clôture de l'exercice Augmentation nette de
trésorerie et équivalents de trésorerie
X1 + X2 + X3 = X5 - X4 = X6
(X)Dividendes
|
X
X
(X)
X4
X5
X6
|
|
Etat de flux de trésorerie (Méthode
directe)
|
N
|
N - 1
|
Flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles
|
X1
|
|
Encaissements reçus des clients
Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
Intérêts payés
Impôts sur le résultat payés
|
X (X) (X) (X)
|
|
Flux de trésorerie provenant des activités
d'investissement
|
X2
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Acquisition de la filiale X nette de la trésorerie
acquise
|
(X)
|
|
Acquisition d'immobilisations corporelles
|
(X)
|
|
Produit résultant de la cession d'immobilisations
|
X
|
|
Intérêts encaissés
|
X
|
|
Dividendes reçus
|
X
|
|
Flux de trésorerie provenant des activités
de financement
|
X3
|
|
Produits de l'émission d'actions
|
X
|
|
Produits d'emprunts à long terme
|
X
|
|
Remboursement de dettes résultant des contrats de location
financement
|
(X)
|
|
Dividendes versés
|
(X)
|
|
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à l'ouverture de l'exercice
|
X4
|
|
Trésorerie et équivalents de trésorerie
à la clôture de l'exercice
|
X5
|
|
Augmentation nette de trésorerie et équivalents de
trésorerie
|
X6
|
|
X1 + X2 + X3 = X5 - X4 = X6
|
|
|
1.5 NOTE AUX ETATS FINANCIERS :
La particularité de cette partie des états
financiers est de fournir des explications narratives des informations contenue
dans l'état de situation financière, l'état de
résultat global, l'état de flux de trésorerie, et
l'état de variation des capitaux propres et des informations concernant
les éléments qui ne satisfont pas aux critères de
comptabilisation dans ces états.
Toutefois rappelons que les notes aux états financiers
doivent faire l'objet d'une présentation organisé et de
façon systématique. Et ceci poste par poste et de façon
séparée.
1.5.1 ORDRE DE PRESENTATION DANS LES NOTES :
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Pour aider les utilisateurs des états financiers
à comprendre et à comparer les à ceux d'autres
entités, les notes aux états financiers sont normalement
présentés selon l'ordre suivant :
? Une déclaration de conformité aux IFRS ;
? Un résumé des méthodes comptables
importantes appliquées ;
? Des informations supplémentaires pour les
éléments présentés dans l'état de la
situation financière, dans l'état de résultat global, le
compte de résultat séparé, dans l'état de variation
des flux de trésorerie en respectant l'ordre dans lequel apparaissent
chacun des postes et chacun des états financiers ; et
? D'autres informations, dont les éventualités
et les engagements contractuels non comptabilisés, et des informations
non financières.
1.5.2 INFORMATIONS A FOURNIR :
En somme et à la fin des travaux relatif à la
préparation et la présentation des états financiers, et
aussi bien des normes qui suivent, une liste exhaustive des informations
à fournir est dressées afin de pouvoir répondre à
la fidélité et à la pertinence des informations
financières divulguées.
Dans notre cas d'espèces les informations à
fournir par l'IAS 1 sont relatives à la structure, à la
présentation des méthodes comptables, les différents
jugements exercé par le management, les hypothèses clefs
relatives aux évolutions futures, les informations sur le capital, les
informations sur les dividendes non distribués et les informations
générales sur l'entité
CHAPITRE 2 : LES ETATS FINANCIERS DU SYSCOA
Le SYSCOA a été élaboré et
façonné par les experts de la BCEAO et divers Etats de l'Union
Economique Monétaire Ouest Africain. Il comporte un bon nombre
d'adaptation aux réalités africaines et concerne principalement
en tête les entreprises, les comptes combinés qui sont
l'innovation majeure au service de l'information économique des pays en
voie de développement. Et au bas de l'échelle la
comptabilité de trésorerie qui représente une main tendue
au secteur informel et aussi une première rationalisation de la gestion
des entreprises de très petite taille.
Tout ceci combinant l'émergence et l'intégration
progressive vers le circuit formel de l'économie clef de voute du
développement.
Ainsi la comptabilité générale
normalisé est conçue, organisée et contrôlée
pour permettre l'obtention et la diffusion d'états financiers annuels
pertinents et fiables.
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Nous disposons dans le nouveau model le « système
normalisé » qui comporte le Bilan, le Compte de Résultat, le
TAFIRE et, l'Etat annexé. A cela s'ajoute le « système
allégé » qui est une simplification du système
normal. Elle dispose entre autres des trois premiers éléments des
états financiers et une réduction des nombre de rubriques et des
postes des états financiers retenus qui sont le bilan, l'état de
résultat et l'état annexé.
2.1 LE BILAN
Le bilan comporte dans sa masse et ses interrelations les
actifs immobilisés, les actifs circulants, la trésorerie-actif,
et les écarts de conversion-actif. De l'autre côté des
passifs nous avons les capitaux propres et résultats, les dettes
financières, les passifs circulants, la trésorerie-passif et les
écarts de conversion-passif.
Le bilan comporte entre autre les charges immobilisées,
les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles, les
immobilisations financières, les actifs circulants H.A.O, les en-cours,
les clients, les autres créances, la trésorerie-actif, les
actionnaires, capital non appelé, les écarts de
réévaluations, les réserves, le résultat net de
l'exercice, les autres capitaux propres, les dettes financières et
ressources assimilées, le passif circulant, et enfin la
trésorerie-passif.
Système normal
BILAN-ACTIF
Désignation de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
l'entreprise Adresse
Numéro d'Identification Exercice clos le 31
12-
|
|
|
|
|
|
|
|
Durée (en mois)
|
|
|
|
|
|
|
Réf.
|
ACTIF
|
Exercice N
|
Ex. N - 1
|
Brut
|
Amort. /Prov.
|
Net
|
Net
|
AA
|
ACTIF IMMOBILISÉ (1)
Charges immobilisées
|
|
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
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![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina18.png)
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Frais d'établissement
Charges à répartir
Primes de remboursement des obligations
Immobilisations incorporelles
Frais de recherche et de développement
Brevets, licences, logiciels
Fonds commercial
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains
Bâtiments
Installations et agencements
Matériel
Matériel de transport
AX
AV
AC
AD
AE
AF
AG
AH
AI
AJ
AK
AL
AM
AN
Avances et acomptes versés sur
immobilisations
Immobilisations financières
Titres de participation
Autres immobilisations financières
AP
AQ
AR
AS
AW (1) dont H.A.O. : Brut /
Net /
AZ
TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ (I)
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 54
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Réf.
|
ACTIF
|
|
|
Exercice N
|
Ex. N - 1
|
Brut
|
Provisions
|
Net
|
Net
|
AZ
BA
BB BC BD
BE BF
BG BH BI BJ
|
Report total Actif immobilisé
ACTIF CIRCULANT
Actif circulant H.A.O.
Stocks
Marchandises
Matières premières
approvisionnements En-cours
Produits fabriqués
Créances et emplois assimilés
Fournisseurs, avances versées Clients
Autres créances
|
et
|
|
autres
|
|
|
|
BK
|
TOTAL ACTIF CIRCULANT (II)
|
|
|
|
|
|
|
|
TRÉSORERIE-ACTIF
|
|
|
|
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 55
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
BQ BR BS
|
Titres de placement
Valeurs à encaisser
Banques, chèques postaux, caisse
|
|
|
|
|
BT
|
TOTAL TRÉSORERIE-ACTIF (III)
|
|
|
|
|
BU
|
Écarts de conversion-Actif (IV) (perte
probable de change)
|
|
|
|
|
BZ
|
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III +
IV)
|
|
|
|
|
BILAN-PASSIF
Réf.
|
PASSIF
(avant répartition)
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
|
CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES
ASSIMILÉES
|
|
|
CA
|
Capital
|
|
|
CB
|
Actionnaires capital non appelé -
|
|
|
CC
|
Primes et Réserves
|
|
|
CD
|
Primes d'apport, d'émission, de fusion
|
|
|
CE
|
Écarts de réévaluation
|
|
|
CF
|
Réserves indisponibles
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 56
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
CG CH CI
CK CL CM
|
Réserves libres
Report à nouveau + ou - Résultat net de
l'exercice (bénéfice + ou perte -)
Autres capitaux propres
Subventions d'investissement
Provisions réglementées et fonds
assimilés
|
|
|
CP
|
TOTAL CAPITAUX PROPRES (I)
|
|
|
DA DB DC DD
DE
|
DETTES FINANCIÈRES ET RESSOURCES ASSIMILÉES
(1)
Emprunts
Dettes de crédit-bail et contrats assimilés Dettes
financières diverses
Provisions financières pour risques et charges
(1) dont H.A.O. : /
|
|
|
DF
|
TOTAL DETTES FINANCIÈRES (II)
|
|
|
DG
|
TOTAL RESSOURCES STABLES (I + II)
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 57
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Réf.
|
PASSIF
(avant répartition)
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
DG
|
Report Total Ressources stables
|
|
|
DH DI DJ DK DL DM DN
|
PASSIF CIRCULANT
Dettes circulantes H.A.O.et ressources assimilées
Clients, avances reçues
Fournisseurs d'exploitation
Dettes fiscales
Dettes sociales
Autres dettes
Risques provisionnés
|
|
|
DP
|
TOTAL PASSIF CIRCULANT (III)
|
|
|
DQ DR DS
|
TRÉSORERIE-PASSIF
Banques, crédits d'escompte Banques, crédits de
trésorerie Banques, découverts
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 58
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
DT
|
TOTAL TRÉSORERIE-PASSIF (IV)
|
|
|
DU
|
Écarts de conversion-Passif (V) (gain
probable de change)
|
|
|
DZ
|
TOTAL GÉNÉRAL (I + II + III + IV +
V)
|
|
|
2.2 LE COMPTE DE RESULTAT :
La structure générale des grandes masses de
l'état de résultat comprend quatre niveaux à savoir :
?
|
Niveau d'exploitation
|
Résultat d'exploitation
|
?
|
|
|
Niveau financier
|
Résultat financier
|
?
|
Niveau H.A.O
|
Résultat H.A.O
|
?
|
Niveau global
|
Impôt sur le Résultat
|
|
|
Le découpage des soldes de gestion laisse apparaitre les
soldes successifs de gestion qui sont la marge brute sur marchandises, la marge
brute sur matières, la valeur ajoutée et l'excédent brut
d'exploitation.
Nous citerons aussi les soldes financiers qui sont obtenus
à partir de l'analyse opérée par le SYSCOA qui sont la
capacité d'autofinancement global de l'exercice (C.A.F.G),
l'autofinancement (A.F), l'excédent de trésorerie d'exploitation
(E.T.E).
Ses postes se composent des charges, des services
extérieurs, des autres charges, des productions stockée ou
déstockée, des autres produits et transfert de charges.
COMPTE DE RÉSULTAT-CHARGES
Réf.
|
CHARGES (1ère partie)
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
|
ACTIVITÉ D'EXPLOITATION
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 59
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
RA
Achats de marchandises
RB
- Variation de stocks (- ou +)
(Marge brute sur marchandises voir TB)
RC
Achats de matières premières et fournitures
liées
RD
- Variation de stocks (- ou +)
(Marge brute sur matières voir TG)
RE
Autres achats
RH
- Variation de stocks (- ou +)
RI
Transports
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 60
RJ RK RL
|
Services extérieurs Impôts et taxes Autres charges
(Valeur ajoutée voir TN)
|
|
|
|
RP Charges de personnel(1)
|
|
|
|
|
(1) dont personnel extérieur
|
/
|
|
|
|
|
|
RQ
|
(Excédent brut d'exploitation voir TQ)
|
|
RS
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
|
|
|
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina19.png)
RW Total des charges d'exploitation
(Résultat d'exploitation voir TX)
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
COMPTE DE RÉSULTAT-PRODUITS
Réf.
|
PRODUITS (1ère partie)
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
TA TB
TC TD TE TF TG
TH
|
ACTIVITÉ D'EXPLOITATION
Ventes de marchandises
MARGE BRUTE SUR MARCHANDISES
Ventes de produits fabriqués Travaux, services vendus
Production stockée (ou déstockage) Production immobilisée
MARGE BRUTE SUR MATIÈRES
Produits accessoires
|
|
|
|
|
|
(+ ou -)
|
|
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 61
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
TI
CHIFFRE D'AFFAIRES(1) (TA + TC + TD + TH) /
TJ
TN
TQ
TK TL
TS TT
(1) dont à l'exportation /
Subventions d'exploitation Autres produits
VALEUR AJOUTÉE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
EXCÉDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Reprises de provisions
Transferts de charges
Total des produits d'exploitation
Bénéfice (+) ; Perte (-)
TW
TX
COMPTE DE RÉSULTAT - SYSTÈME
NORMAL
Réf.
|
CHARGES (2e partie)
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
RW
|
Report Total des charges d'exploitation
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 62
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
SA SC SD
|
ACTIVITÉ FINANCIÈRE Frais
financiers
Pertes de change
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
SF
|
Total des charges financières
|
|
|
|
(Résultat financier voir UG)
|
|
|
SH
|
Total des charges des activités
ordinaires
|
|
|
SK SL SM
|
(Résultat des activités ordinaires voir
UI)
HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES (H.A.O.)
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
Charges H.A.O. Dotations H.A.O.
|
|
|
SO
|
Total des charges H.A.O.
|
|
|
SQ SR
|
(Résultat H.A.O. voir UP) Participation des
travailleurs
Impôts sur le résultat
|
|
|
SS
|
Total participation et impôts
|
|
|
ST
|
TOTAL GÉNÉRAL DES CHARGES
|
|
|
|
(Résultat net voir UZ)
|
|
|
COMPTE DE RÉSULTAT - SYSTÈME
NORMAL
Réf.
|
PRODUITS (2e partie)
|
Exercice
|
Exercice
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 63
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
|
|
N
|
N - 1
|
TW
|
Report Total des produits d'exploitation
|
|
|
UA UC UD UE
|
ACTIVITÉ FINANCIERE Revenus financiers
Gains de change Reprises de provisions Transferts de charges
|
|
|
UF
|
Total des produits financiers
|
|
|
UG
|
RÉSULTAT FINANCIER (+ ou
--)
|
|
|
|
|
|
|
UH
|
Total des produits des activités
ordinaires
|
|
|
UI
UJ
UK UL
|
RÉSULTAT DES ACTIVITÉS ORDINAIRES
(+ ou --)
(1) dont impôt correspondant /
HORS ACTIVITÉS ORDINAIRES (H.A.O.)
Produits des cessions d'immobilisations
Produits H.A.O.
|
(1)
|
|
|
|
.
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 64
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
UM UN
|
Reprises H.A.O.
Transferts de charges
|
|
|
UO
|
Total des produits H.A.O.
|
|
|
UP
|
RÉSULTAT H.A.O. (+ ou -)
|
|
|
|
.
|
.
|
|
UT
|
TOTAL GÉNÉRAL DES PRODUITS
|
|
|
UZ
|
RÉSULTAT NET
Bénéfice (+) ; Perte (-)
|
|
|
|
.
|
.
|
|
2.3 LE TABLEAU FINANCIER DES RESOURCES ET DES EMPLOIS
:
La conception générale de ce tableau
présente les soldes financiers de l'exercice qui sont la capacité
d'autofinancement globale, l'autofinancement, la variation du besoin de
financement d'exploitation et enfin l'excédent de trésorerie
d'exploitation.
Ceci peut être représenté ainsi :
Réf.
|
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
Emplois
|
Ressources
|
(E - ; R +)
|
FA
|
I. INVESTISSEMENTS ET
DÉSINVESTISSEMENTS
Charges immobilisées
(augmentations dans l'exercice)
Croissance interne
|
|
//////////////////
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 65
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
FB
FC
FD
|
Acquisitions/Cessions d'immobilisations incorporelles
Acquisitions/Cessions d'immobilisations corporelles
Croissance externe
Acquisitions/Cessions d'immobilisations financières
|
|
|
|
FF
|
INVESTISSEMENT TOTAL
|
|
|
|
FG
|
II. VARIATION DU BESOIN DE
FINANCEMENT
D'EXPLOITATION (cf. Supra : Var. B.F.E.)
|
ou
|
|
|
FH
|
A - EMPLOIS ÉCONOMIQUES À
FINANCER (FF + FG)
|
|
|
|
FI
FJ
|
III. EMPLOIS/RESSOURCES (B.F., H.A.O.)
IV. EMPLOIS FINANCIERS
CONTRAINTS(1)
Remboursements (selon échéancier) des
emprunts
et dettes financières
(1) À l'exclusion des remboursements anticipés
portés en VII
|
ou
|
//////////////////
|
|
FK
|
B -- EMPLOIS TOTAUX À FINANCER
|
|
|
|
|
Réf.
|
|
Exercice N
|
Exercice N - 1
|
|
Ressources
|
(E - ; R +)
|
FL
|
V. FINANCEMENT INTERNE
Dividendes (emplois) / C.A.F.G. (Ressources)
VI. FINANCEMENT PAR LES CAPITAUX PROPRES
|
|
|
|
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 66
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
FM
FN FP
FQ FR
|
Augmentations de capital par apports
nouveaux
Subventions d'investissement Prélèvements sur le
Capital
(y compris retraits de l'exploitant)
VII. FINANCEMENT PAR DE NOUVEAUX
EMPRUNTS
Emprunts(2)
Autres dettes financières(2)
(2) Remboursements anticipés inscrits
séparément en emplois
|
//////////////////
//////////////////
|
//////////////////
|
|
FS
|
C - RESSOURCES NETTES DE FINANCEMENT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FT
|
D - EXCÉDENT OU INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE
FINANCEMENT (C - B)
|
ou
|
|
|
FU FV
|
VIII. VARIATION DE LA TRÉSORERIE
Trésorerie nette
à la clôture de l'exercice + ou
--
à l'ouverture de l'exercice + ou
--
|
|
|
|
FW
|
Variation Trésorerie :
(+ si Emploi ; -- si Ressources)
|
ou
|
|
|
|
Contrôle : D = VIII avec signe opposé
|
|
|
|
2.4 L'état annexé :
Contrairement aux autres Plans, le SYSCOA est plus tôt
novateur et se borne à rappeler et respecter les principes d'image
fidèle du patrimoine, du résultat et de la situation
financière de l'entreprise. L'état annexé est aussi un
document complémentaire dans la mesure où elle fournit des
informations sur les règles optionnelles retenues et les
dérogations exceptionnelle pratiquées (exemple : changement de
méthode). C'est aussi un document ouvert qui explique et comment
certaines informations, selon la base d'une liste type et de tableaux.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 67
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 68
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Néanmoins il consacre pour partie le principe
d'importance significative et du système utilisé. Cependant les
états annexés présentent une gamme
d'éléments constitutifs qui sont :
Les informations obligatoires : à ce niveau il s'agit
d'abord des règles et méthodes comptables utilisées
relative à l'évaluation et à la présentation dans
le but de s'enquérir des différentes dérogations faites et
modification d'un exercice à un autre. Ensuite nous avons les
informations complémentaires relatives au bilan et au compte de
résultat, qui englobe les différents tableaux d'actifs,
d'amortissements, de provisions et plus-values, des circonstances
exceptionnelles et cas de réévaluation, des engagements et
autres...
Les informations d'importance significative : ces informations
par contre ne doivent être fournies que si elles apportent une
contribution notable à l'obtention d'une image fidèle. De
surcroit l'omission d'une de ces mentions risque de fausser la
fidélité de l'image du patrimoine, de la situation
financière et du résultat global.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 69
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
PARTIE 3 :
PRESENTATION DES
ELEMENTS
DE COMPARAISON
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 70
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Chapitre 1 : Les points de convergences :
Comme son nom l'indique le tableau comparatif est une mise en
équivalence destinée à déterminer les ressemblances
et dissemblances des deux modèles de comptabilité. Dans un
premiers temps nous aborderons les points de similitudes et ensuite dans les
points dissemblances dans le second chapitre.
Et pour une meilleure analyse critique nous nous permettrons
de les énumérer de façon suivante :
Comme les normes comptables internationales, le SYSCOA a eu
recours à l'harmonisation des normes dans le sens
général puisque la libéralisation accrue des
économies a accentuée le besoin crucial de l'unicité de
l'information financière afin de remédier à
l'hétérogénéité des sources
d'informations.
Les IAS/IFRS ont eu recours à l'harmonisation
internationale inspiré du modèle anglo-saxon, et le SYSCOA de
l'autre côté a procédé à l'harmonisation
à travers celle de l'OHADA, d'un nouveau cadre de comptabilité
influencé par le modèle anglo-saxon à travers le cadre
conceptuel.
De façon similaire le SYSCOA dispose également
comme objectif de normalisation l'adoption de langage commun
et le souci de convergence des pratiques
comptables.
Renforcement des convergences dues à l'influence de la
4è Directive Européenne de 1978 qui stipulait
l'obligation de publication des comptes annuels et rapport de gestion par
toutes les sociétés de capitaux. Cette directive a
contribué au caractère novateur du SYSCOA et l'intégration
des principales normes de l'I.A.S.C
Tout autant que les normes internationales
le modèle se caractérise de l'élargissement du
périmètre du bilan et la distinction dans le résultat des
activités ordinaires et des éléments
extraordinaires (dit hors activités ordinaires) dans le
SYSCOA.
Exemple illustratif : une perte d'un niveau
anormalement élevé sur une créance client reste
classée en « Exploitation » mais fera l'objet d'une indication
spécifique dans l'Etat annexé.
Le 10/08 nous recevons la facture de Dakar Industrie pour
réparation des immeubles inondés HT 3.500.000, TVA 20%
déductible que nous réglons par chèque bancaire.
Le 15/08 nous constatons que le débiteur Mohamed
à qui nous avions cédé un véhicule d'occasion est
insolvable.
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Solution :
NUMERO DE
L'ÉCRITURE
|
N° DE
COMPTE
|
N° DE
COMPTE
|
LIBELLE DU COMPTE
|
COMPTE DE BILAN/ DE RESULTAT
|
DÉBIT
|
CRÉDIT
|
5
|
831
|
|
Charges HAO constatées
|
3 500 000,000
|
|
445
|
|
TVA récupérable
|
700 000,000
|
|
|
521
|
Banque
|
|
4 200 000,000
|
![](IASIFRS-et-SYSCOA-quelles-convergences--quelles-divergences--Presentation-de-l-information-fina20.png)
6
834
485
Créances sur cession d'immobilisation
Pertes sur créances HAO
3 000 000,000
3 000 000,000
z Adoption du mot « cadre conceptuel
» dans le modèle africain qui englobe les
objectifs de la norme comptable, les principes de
bases et image fidèle.
Adoption des huit principes de bases
retenus par les normes internationales afin d'assurer la
qualité de l'information et l'image fidèle.
z Mise en place ou adoption des quatre
éléments des états financiers et la
création d'un état annexé.
z L'établissement de comptes consolidés
avec les principes de domination
Les deux modèles présentent
dans leurs états financiers un rappel systématique des
montants des postes de l'exercice N-1 et les montants
des produit, charges, immobilisation et stocks en Net
ou HT.
Le maintien de la destination plurale de
l'information ou la notion de pertinence partagée dans
le SYSCOA et dans les normes IFRS traduit par les utilisateurs
des états financiers et leurs besoins en
informations.
z Les deux modèles disposent également de la
notion de Concept du capital avec le concept de
capital financier et celui du capital physique
(dénommé capital opérationnel
dans le SYSCOA). Il en de même que le maintien du capital et
résultat, et ceci avec les mêmes unités de mesure.
z De même que les IFRS le SYSCOA admet les
hypothèses de base qui sont la continuité d'exploitation, la
comptabilité d'engament, fréquence de l'information
financière.
z En application aux normes de l'IASC et de l'article 37 du
règlement de droit comptable les charges financières doivent
être intégrées au coût dans la mesure où elle
présente un caractère direct.
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 71
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 72
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Exemple illustratif : achats de matières
premières après commande passée 4 lois avant, avec un
versement à la date de la commande d'une avance de 30% du prix. Dans un
tel cas les intérêts versés par l'entreprise à sa
banque au titre de cette avance sont à inclure dans le coût
d'acquisition.
Chapitre 2 : Les points de divergences :
Comme dans le premier tableau comparatif de notre premier
chapitre nous allons dans les mêmes principes élaborer tout
dispositif pour énumérer les différents points de
divergences des deux modèles de présentation.
? La toute première divergence résulte de
l'influence continentale avec une finalité
d'information des PME, à vocation économique,
statistique et fiscale. On constate également une analyse des
charges par nature juridique.
? Contrairement aux normes internationales le modèle
à plan comptable est le fruit d'une double prise de
conscience, à savoir l'objectif d'intégration
économique à un vaste marché intérieur et
l'objectif de sécurité juridique et judiciaire
levier de l'intégration économique.
? L'école continentale concerne les pays de
droit écrit, la réglementation
influence énormément et il y'a une
prééminence juridique sur le fond
économique.
? A l'opposée l'école anglo-saxon est issus de
pays de droit coutumier, alors le consensus
conduit à une plus grande flexibilité
dans la confection et la mise en oeuvre de normes comptables.
? Pour des raisons de besoins d'informations spécifique
aux pays en développement le SYSCOA a ajouté les comptes
combinés avec des seuils et critère bien
déterminé.
? A l' opposé des quatre éléments des
états financiers, le SYSCOA dispose de deux autres système de
présentation qui sont le Système allégé
(réduction à trois nombres des états financiers
et des rubriques et postes du bilan, compte de résultat, et du nombre
demandé dans l'état annexé). Et aussi le
Système minimal de trésorerie (conçu en
termes de flux de trésorerie et non pas en comptabilité
d'engagement) qui pourrait être comparé aux IFRS pour les Small
business.
? Conservation de la classification
générale des comptes, ainsi que leur
codification décimale.
? Malgré le partage et la
pluralité de destination de l'information, les deux normes s'opposent
sur la prérogative de la finalité. Les normes
IFRS privilégie l'information à
destination boursière et dans lesquels les états
financiers sont conçus comme un instrument de transparence d'un
capitalisme boursier. Tandis que le SYSCOA entend répondre au mieux
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
aux besoins d'informations de tous les agents d'une
économie marchande dont le centre est la libre entreprise.
? Mis à part les principes de prudence,
de permanence des méthodes, de
spécialisation des exercices, le coût
historique...etc. le principe de la prééminence de la
réalité sur l'apparence qui est très anglo-saxon
n'a pas été retenue par nombre de pays adeptes de l'école
continentales et du SYSCOA. Ceci en raison des difficultés des
responsables de l'analyse des contrats car la réalité
économique prime sur le juridique.
Exemple illustratif :
Nous avons au niveau de l'actif du bilan les biens
détenues avec réserve de
propriété, les biens à la disposition du
concessionnaire, les biens de
crédit-bail, les effets remis à
l'escompte et charges de personnels extérieurs
à l'entreprise non liés à l'entreprise par un
contrat de travail.
Pour y remédier le SYSCOA a prévu les solutions
suivantes :
v L'inscription au passif, des comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail, réserve de
propriété), d'autres fonds propres tel que les concessions, de
dettes de trésorerie (crédits d'escomptes) en contre partie des
valeurs d'actif.
v L'inscription dans les charges et les produits des
éléments correspondants : dotations aux amortissements, charges
financières (crédit-bail), les charges de personnel (personnel
intérimaire).
1) La société Dakar Transports achète
un véhicule à 16.000.000 F CFA, en crédit-bail pour une
durée de 4 ans. Nous remettons un chèque bancaire de 975.000 F au
titre de dépôt de garantie le 01/03/N.
Le 30/04/N nous réglons le premier loyer mensuel
par chèque bancaire pour un montant de 450.000 F, hors tva 20%
Le 31/03/N nous réglons la facture concernant le
personnel intérimaire pour 360.000 F dont tva 20%
déductible.
SOLUTION :
NUMERO DE
L'ÉCRITURE
|
N° DE
COMPTE
|
N° DE
COMPTE
|
LIBELLE DU COMPTE
|
COMPTE DE BILAN/ DE
RESULTAT
|
DÉBIT
|
CRÉDIT
|
1
|
275
|
|
Dépôt et cautionnement
|
975 000,000
|
|
|
521
|
Banque
|
|
975 000,000
|
Mastère Comptabilité, Control et Audit
Page 73
IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
2
|
245
|
|
matériel de transport
|
16
|
000
|
000,000
|
|
|
173
|
emprunt crédit-bail
|
|
|
|
16 000 000,000
|
3
|
623
|
|
Dépôt et cautionnement
|
450 000,000
|
|
445
|
|
TVA récupérable
|
90 000,000
|
|
|
521
|
Banque
|
|
540 000,000
|
4
|
627
|
|
Dépôt et cautionnement
|
300 000,000
|
|
445
|
|
TVA récupérable
|
60 000,000
|
|
|
521
|
Banque
|
|
360 000,000
|
? Les divergences au niveau du
concept du capital financier reposent au niveau des
écarts de réévaluations. Le SYSCOA applique le concept de
maintien du capital en francs CFA courants, avec exclusion des gains de
détention selon l'article 62 qui stipule que l'écart de
réévaluation est inscrit distinctement au passif du bilan dans
les capitaux propres. L'article 65 dit « l'écart de
réévaluation ne peut être incorporé au
résultat de l'exercice de réévaluation, car il n'est pas
distribuable ; mais peut être incorporé en tout ou partie au
capital. » ce jugement résulte du principe de prudence.
? Les réévaluations concernent les biens
amortissables et les créances et dettes en monnaies
étrangères conformément à l'article 54. Art 54
« lorsque les créances et les dettes libellé en monnaie
étrangères subsiste au bilan à la clôture de
l'exercice, leur enregistrement initial est corrigé sur la base de la
dernière cour de change à cette date.
Les différences entre les valeurs initialement
inscrites dans les comptes (coût historique) et celle résultant de
la conversion à la date de l'inventaire majorent et diminuent les
montants initiaux et constituent :
? Des pertes probables, dans le cas de majoration des
dettes ou de minoration des créances,
? Des gains latents dans le cas de la majoration des
créances et de la minoration des dettes.
Ces différences sont inscrites directement au bilan
dans des comptes d'écarts de
conversion à l'actif (pertes probables) ou des passifs
(gains probables).
? En ce qui concerne les évaluations le SYSCOA n'admet pas
la notion de juste
valeur telle que les IFRS. Il admet
uniquement la notion de coût historique et de valeur actuelle.
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Mastère Comptabilité, Control et Audit
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
? Au niveau des amortissements le
SYSCOA dispose d'une méthode autre que celle linéaire simple, qui
est le système dégressif avec un objectif purement juridique et
fiscal.
? De surcroit les modèles d'état financiers du
SYSCOA sont présentés par
rubriques et par postes et disposent d'un plan de compte
normalisés et codifiés.
Conclusion et recommandations :
La mondialisation se traduit par le décloisonnement des
marchés économiques et financiers, sans compter la libre
circulation des capitaux, des biens, des services et particulièrement
celle de l'information.
Cette dernière impose la cohérence des
systèmes comptables d'où la nécessité, dans un
pareil environnement d'harmoniser les normes comptables, dans le but de faire
bénéficier à tous les acteurs économiques et
financiers, une information cohérente et crédible. Cette
harmonisation sera appuyée par un fort besoin de langage
commun. Ce besoin s'est manifesté avec la création de
l'OMC et les accords du GATT, l'élargissement de l'UE, la
création et le développement accrue des marchés de
capitaux.
De là, il en résulte un compromis qui serai la
base de notre parallélisme, qui a débuté à la fin
du 20è siècle avec la séparation d'un groupe de pays
à un autre sur les modèles économiques, sur les
systèmes sociopolitiques, sans oublier les mécanismes de
communication. Partant de ces goulots d'étranglement endémiques,
il n'y aura rien de surprenant que certaine disparités soient
perceptibles même au sein de l'union européenne où il
plusieurs pays partageaient un même espace économique,
géographique et politique.
L'illustration la plus flagrante fut celle de la 4è
Directive Européenne qui avait laissé le choix aux Etats membres
soit la présentation par nature de charge ou de produit (modèle
continentale, français et allemand), soit la présentation d'un
modèle de compte de résultat par fonction (modèle
anglais). En conséquence les choix de développement comptable de
certains pays furent fortement influencés par les facteurs
économiques, sociaux, légaux, culturels et politiques. A cela
s'ajoutent les conséquences de la colonisation d'où la plus part
des pays francophone ont hérité des modèles de
fonctionnement français.
L'héritage issu de ces modèles se résume aux
points suivants :
? Le gouvernement joue un rôle important dans
l'administration des ressources économiques du pays ;
? Les entreprises agissent dans le cadre de politiques
conçues par le gouvernement ;
? L'information financière est orientée
essentiellement, vers les décisions du gouvernement pour des raisons
fiscales et statistique ;
? La mise en oeuvre de plans et de règles comptables
précises et restrictives vise à aider le gouvernement dans
l'exercice de son contrôle sur les agents économiques et
particulièrement sur les entreprises ; et
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
? La comptabilité nationale est d'une première
importance pour le gouvernement.
Dans le cadre de notre travail qui a consisté à
l'étude comparative entre le modèle du SYSCOA et les normes
IAS/IFRS, dans la présentation de l'information financière,
à travers la publication des états financiers, nous avons
tenté tant soit peu de déterminer les grandes lignes de
démarcations. Ceci a été précédé par
une comparaison d'ordre purement conceptuel et normatif. Du point de vue
théorique nous avons soulevé l'appartenance à
l'école continentale du modèle du SYSCOA principalement
caractérisé par une règle de droit dénommé
« Règlement relatif au droit comptable dans les
états de l'UEMOA » qui en ai son référentiel
juridique formalisé par 113 articles. Dans la forme du SYSCOA nous avons
noté un enrichissement en nombre et en contenu des états
financiers qui sont le bilan, le compte de résultat, le tableau
financier des ressources et emplois ainsi que l'état annexé. A
cela s'ajoute une exception de la présentation à travers un
assouplissement du modèle par trois systèmes d'états
financiers qui sont le système normal, le système
allégé et le système minimal de trésorerie. En
outre il y'a une nette séparation de comptabilité
générale et celle de la comptabilité analytique.
Ce modèle se caractérise aussi par la
conservation et le perfectionnement de la codification décimale des
comptes. Rappelons que le caractère spécifique du model à
plan comptable est l'utilisation du résultat comptable comme base de
détermination du résultat fiscal. De plus l'accord qui valide ces
normes suit un processus législatif d'où elle tient toute sa
rigueur et sa force de contrainte. En somme le règlement relatif au
droit comptable symbolise l'ossature du Système Comptable Ouest
Africain.
D'un autre coté les normes de l'IASC sont
conçues sur la base de modèle à cadre conceptuel
caractérisé par la primauté des principes comptables et
des méthodes d'évaluation, de la finalité boursière
de l'information ; de l'analyse de l'activité par fonctions :
quasi-intégration de la comptabilité analytique d'exploitation
dans la comptabilité générale ; le périmètre
économique du bilan ; l'absence de plan comptable formelle ; et
l'importance d'un document explicatif des états financiers.
En un mot nous constatons de fortes exigences de fond, dans le
cadre d'une conception très libérale de l'économie.
Dans le cadre de notre parallélisme nous avons
constaté, hormis les diverses particularités citées
ci-dessus, l'influence anglo-saxonne et internationale dans la conception du
SYSCOA. Cette convergence s'est manifestée par l'élargissement du
périmètre du bilan, la distinction dans le résultat, des
activités ordinaires et des éléments extraordinaires dont
l'appellation hors activités ordinaires dans le modèle du SYSCOA.
Mais encore l'exposé d'un cadre conceptuel ou « Framework »
qui a adopté les objectifs des états financiers, les
caractéristiques qualitatives des états financiers à
travers la notion d'image fidèle et enfin les éléments
constitutifs des états financiers. De plus il y'a la création
d'un état annexé et l'obligation de comptes consolidés.
Dans le bilan des divergences nous avons relevé pas mal
de points dont les plus saillants la prééminence du fond sur la
forme qui n'est pas pris en compte dans le SYSCOA en raison de
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
la suprématie juridique du modèle. Puis
l'élargissement du périmètre du bilan avec les biens
détenus en réserves de propriété, de
crédit-bail, et les effets escomptés qui sont
comptabilisés en passif. Néanmoins un autre élément
a été mis en exergue, il s'agit de la constatation des variations
en monnaies étrangères dont les gains ne sont pas pris en compte
lors de la réévaluation à la clôture de l'exercice.
Son interdiction formalisée est illustrée par l'article 54 du
règlement de droit comptable.
Plusieurs exemples d'absence de cohérence abondent dans
les normes comptables actuelles. En particulier dans les normes IASC et ceux du
Plan français, le compte de résultat distingue et sépare
nettement l'activité d'exploitation des activités hors
exploitations ou extraordinaires. Une telle analyse n'est pas
opérée au niveau du bilan.
Pour sa part, dans la cohérence conceptuelle des
états financiers, le SYSCOA établi une harmonie maximale entre
analyse du bilan, du compte de résultat et du tableau financier par la
masse de flux liées aussi bien aux activités ordinaires, que
celles liées aux activités extraordinaires. En définitive
il faut partir de la conception du résultat pour aborder celle du bilan
et du tableau financier d'où la place du compte de résultat au
coeur de l'analyse.
Dans l'attente d'une solution vers l'adoption et/ou
l'adaptation des normes commune à l'échelle mondiale, nous
pensons qu'il serait difficile pour voir même brutal pour le model
à plan comptable de migrer directement vers les IAS/IFRS. La solution la
plus plausible serait le fameux modèle hybride Tunisien
(système comptable des entreprises) qui
était auparavant issus du Plan français. La particularité
de la solution Tunisienne est un modèle à cadre
conceptuel avec des normes comptables bien définis
(normes comptables Tunisiennes). Toutefois elle a gardé
une partie continentale qui est la codification et l'existence de plans
comptables pour plus de maitrise du système. En somme le modèle
Tunisien à cheval entre les IAS/IFRS pourrait être un chemin vers
la convergence des normes internationales.
Nous savons tout de même que le SYSCOA est
adaptée aux pays en voie de développement (exemple de comptes
combinés et états financiers à système
allégé et à système minimal de trésorerie
pour les petites structures). Tandis que les normes de l'I.A.S.C ont
été préparées pour des structures à grande
échelles et évoluant en fonction de la globalisation.
Au-delà de la simple volonté de migrer vers les
modèles à caractère transparent l'adoption de ces normes
nécessite néanmoins une certaine volonté politique, une
certaine maturité démocratique pour instaurer un minimum de
transparence et de bonne gouvernance puisqu'on parle d'image fidèle et
d'information destiné au petit porteur ou l'investir à risque,
qui n'a d'autre information que celle financière.
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IAS / IFRS quelles convergences ? Quelles divergences ?
Présentation de l'information financière
Bibliographie :
Mémento des Normes Internationales d'Informations
Financières (IFRS) Ed. 2010 SYSCOA (Système Comptable Ouest
Africain) Plan comptable général des entreprises. SYSCOA
(Système Comptable Ouest Africain) Guide d'application.
UEMOA, Edition Foucher
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