II LES MOYENS MIS EN PLACE PAR LES PROMOTEURS DE
CONSERVATION
La mise en place des projets de conservation de l'interzone
est l'oeuvre du gouvernement du Cameroun à travers le MINFOF et de ses
partenaires que sont l'UE, le
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Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) de la Banque
Mondiale et les ONG de conservation internationales (WWF, WCS, ...). Ce sont
donc des projets de grande ampleur auquel participent les donateurs et les
organismes de conservation internationaux et qui aura des impacts sur les
populations locales et leur utilisation de la forêt. Pour atteindre ces
objectifs de conservation, plusieurs moyens (sensibilisation,
répression, financement des projets...) ont été
développés par les promoteurs de la conservation.
Source : Cliché Tatuebu, décembre 2011.
Photo 17: Siège du projet de conservation
à Ngoyla. Ce bâtiment abrite également les
services du MINFOF de cet arrondissement et les bureaux du WWF de Ngoyla. Tous
ces acteurs travaillent en partenariat pour la gestion durable de ce massif
forestier.
II.1. La sensibilisation.
La sensibilisation est le moyen approprié qui permet
d'informer les populations locales, de leur montrer l'importance d'une gestion
durable des ressources qui les entourent et aussi de leur faire connaitre les
bénéfices qu'elles peuvent tirer de l'initiative de la
conservation des forêts. Dans notre zone d'étude, la
sensibilisation est effective dans toutes les localités. Depuis que le
MINFOF a lancé officiellement la sensibilisation en Août 2011
à Ngoyla, des comités de sensibilisations ont été
installés dans les villages par le WWF. Dans chaque localité de
la zone en conservation, il existe un comité de sensibilisation. Toutes
les personnes qui habitent dans la zone sont impliquées dans la
sensibilisation et connaissent le statut de leur zone. Les photos ci-dessous
montrent les séances de sensibilisation dans l'interzone Réserve
du Dja-PNN.
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Source : Cliché Tatuebu, 2011.
Planche photo 18: Séances de sensibilisation des
autorités à Djadom et des villageois à
Etékessang.
Source : Cliché Tatuebu, décembre 2011.
Planche photo 19: Séances de sensibilisation des
élèves de l'école publique et du Lycée de Ngoyla.
Ces photos nous montrent la sensibilisation des différentes
couches sociales de cette zone. Des enfants aux autorités
traditionnelles, tous sont sensibilisés.
II.2. La répression.
La répression est la méthode utilisée
par le personnel du MINFOF pour punir ceux qui se mettent en marge de la loi et
pour essayer de stopper leurs activités dans la zone. La richesse
faunique et floristique de la zone attire de nombreux exploitants
illégaux du bois et des braconniers. Ils parcourent la région
à la recherche des essences précieuses, de l'ivoire et d'autres
animaux intégralement protégés par la loi. Les
équipes du MINFOF de chaque localité enquêtée
s'efforcent de stopper leurs activités à travers des saisies et
les poursuites judiciaires. Dans les villages, certains hommes deviennent des
braconniers ou sont des
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complices de ces derniers lorsqu'on leur fournit des armes ou
des munitions. Dans l'interzone, les écogardes, appuyés par le
personnel du WWF saisissent des armes de chasse et les produits de cette
exploitation illégale. Par exemple, plusieurs saisies ont
été faites par les services du MINFOF du Dja et Lobo et du
Haut-Nyong depuis l'initiation du projet de conservation: 93 pointes d'ivoires
ont été saisies à Sangmelima en novembre 2005 en
provenance de Lélé, 19 pointes en décembre 2006 à
Djoum et 20 pointes d'ivoire à bord d'un camion le 28 février
2011 à Ntam (Quotidien Mutations du Mercredi, 09 Mars 2011). Les photos
ci-après nous montrent le bois et le gibier saisis par les services du
MINFOF.
Source : Cliché Tatuebu, septembre 2011
Planche photo N°20: Saisies effectuées
par les services du MINFOF. Le bois que nous observons ici a
été saisi par la délégation départementale
du Dja et Lobo et le gibier par le poste forestier de Ngoyla.
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