Les informations portent essentiellement sur les
mammifères, les oiseaux et les poissons. De façon globale, les
prospections de reconnaissance effectuées dans ce massif font
état de la présence de 37 espèces de grands et moyens
mammifères (Nzooh, 2003) et de 228 espèces de poissons (Ulrich,
2007). Usongo &al (2007) a estimé que le massif renferme environ 228
espèces de poisson et 37 espèces de mammifères de taille
moyenne et grande dont 3 000 éléphants, 4 000 gorilles, 1 500
chimpanzés. Dans le cas des autres groupes zoologiques (oiseaux,
reptiles, amphibiens et lépidoptères), l'évaluation
effectuée dans les aires protégées adjacentes (Parcs
Nationaux de Boumba-Bek, de Nki et de Minkébé, et Réserve
de Faune du Dja) démontre qu'ils sont également assez
représentés.
II.2.3.1. Les mammifères
Selon leur niveau de protection, les mammifères les
plus gros et les plus caractéristiques de notre zone d'étude sont
les suivants :
· Classe A (Protection absolue) : la Panthère
(Panthera pardus), le Gorille (Gorilla gorilla), le
Chimpanzé (Pan troglotydes), le Magistrat (Colobus
guereza).
· Classe B (protection partielle) : l'Eléphant
(Loxodonta africana cyclotis), le Buffle (Syncerus caffer
narrus), le Sitatunga (Tragelaphus spekei), le Pangolin
géant (Manis gigantea), le Potamochère
(Potamochoerus porcus), le Céphalophe à bande dorsale
noire (C. dorsalis), le Bongo (Boocerus sp)...
· Classe C (Protection réglementée) : le
Hocheur (Cercopithecus nictitans), le Moustac (Cercopithus
cephus), le Cercocèbe à joues blanches (Cercocebus
albigena), le Cercocèbe agile (Cercocebus galeritus), le
Mone (Cercopithecus pogonias), le singe de brazza (Cercopithecus
neglectus), le Cephalophe bleu (Cephaloplus sp) ...
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Les études de Williamson et Usongo,
(1995)14 portant sur l'abondance de ces mammifères indiquent
que la densité des éléphants est de 0.56 individus/km2,
1.71 individu/km2 pour le Gorille, 0.79 individu/km2 pour le Chimpanzé.
Les grands animaux sont menacés à cause de l'intensité de
la chasse et du braconnage. On note la présence de
l'éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis),
du gorille et du chimpanzé (Pan troglodytes). La forte pression
exercée sur ces mammifères, notamment sur
l'éléphant, provient de la demande en viande de brousse pour
approvisionner le centre de la municipalité et les centres urbains, la
viande d'éléphant étant couramment consommée.
II.2.3.2. Les oiseaux.
Parmi les espèces identifiées dans notre zone
d'étude, on retrouve : le perroquet gris à queue rouge,
Psitthacus erithacus, le grand Calao à casque noir
Ceratogymna atrata, le Calao à joues brunes, Ceratogymna
cylindricus, le Calao à joues grises Ceratogymna subcylindricus
sont les plus remarquables. Les calaos, toutes espèces confondues
atteindraient une densité de
13 individus par km2. La zone abrite l'une des plus
importantes colonies au monde de Picatharte chauve Picathartes oreas.
Du fait des difficultés d'observation dans notre zone, et aussi parce
que les résultats des inventaires fauniques faits par le WWF du mois
d'Août à Octobre 2011 ne sont pas encore publiés, il est
difficile de conclure sur la richesse faunique de notre zone d'étude.
II.2.3.3. Poissons, reptiles et
amphibiens.
Les espèces de poissons identifiées dans
l'interzone Dja-parc national de Nki sont communément celles
rencontrées dans le bassin congolais. Comme partout ailleurs dans la
forêt congolaise, les reptiles et les amphibiens sont largement
représentés. La pression de la pêche non durable et de la
chasse exercée sur certaines espèces protégées
(crocodiles en particulier) nécessite leur inventaire.