CHAPITRE III. ASPECTS
TECHNIQUES DE L'INTERNET DES OBJETS
Introduction
La manière dont l'Internet des Objets est
appréhendé aujourd'hui est largement structurée par les
infrastructures disponibles (réseaux et protocoles Internet), les
processus de suivi déjà existants (en particulier les
codes-barres) ainsi que les acteurs en place (développeurs, tiers de
confiance). Mais son développement ne saurait se limiter aux seules
questions techniques de la RFID. Il soulève des enjeux
économiques ; et sociaux, mais aussi politiques, philosophiques,
cognitifs, juridiques et éthiques dont la perception par le grand public
comme par les autorités, n'est pas exempte d'ignorance et d'amalgames.
III.1. L'Internet des
Objets comme système des systèmes
L'Internet des Objets ne se résume certainement pas
à une technologie spécifique. Il désigne plutôt
diverses solutions techniques (RFID, TCP/IP, technologies mobiles etc.) qui
permettent d'identifier des objets, de capter, stocker, traiter, et
transférer des données dans les environnements physique mais
aussi entre des contextes physiques et des univers virtuels. Actuellement
l'enjeu majeur n'est pas tant d'inventer de nouvelles technologies que de
perfectionner celles qui existent déjà, de les connecter, et de
les intégrer.
Nous listons ci-après les principales classes des
solutions nécessaires au fonctionnement de l'Internet des Objets.
Plutôt que d'en décrire tous les éléments, nous
focaliserons l'analyse sur trois considérées comme
critiques : les solutions RFID, les solutions logicielles
« Middlewares » et le réseau EPCglogal.
III.1.1. Les Solutions RFID
Les solutions RFID font partie de la classe des technologies
d'identification automatique. Elles sont en général
utilisées pour fournir une identité électronique à
un objet inanimé ou animé. Le sigle RFID recouvre un ensemble de
technologie et d'application très variées qui dépendent de
paramètres tels que la portée, la bande de fréquence
utilisée, le prix, l'encombrement, ou encore la consommation
d'énergie. Par ailleurs, au-delà des seules étiquettes
(tags ou puces), le système RFID est constitué de
marqueurs/capteurs, de lecteurs, et de logiciels pour traiter les informations
collectées.
Si le principe de fonctionnement est toujours le même,
quels que soient les contextes et la complexité d'utilisation des
systèmes, il faut néanmoins différencier les types de
système en place fermé ou ouvert et les types de puces
implémentées passives, actives ou semi-passives.
Le système RFID (Radio Frequency Identification) est
une technologie très attractive pour les entreprises qui offre la
possibilité d'une gestion automatique, du nombre conséquent
d'informations qu'elle doit traiter. Les équipements adaptés
à ce système permettent de synchroniser les flux physiques avec
les flux d'informations.
Le terme RFID englobe toutes les technologies qui utilisent
les ondes radio pour identifier automatiquement des objets ou des personnes.
Les systèmes RFID autrement dit l'Identification par
radio-fréquence est une technologie qui permet de mémoriser et de
récupérer des informations à distance grâce à
une étiquette qui émet des ondes radio. Le système RFID
fonctionne de la manière suivant :
- L'étiquette (ou transporteur ou tag) est
elle-même équipée d'une puce reliée à une
antenne, l'antenne permet à la puce de transmettre les informations qui
peuvent être lues grâces à un lecteur
émetteur-récepteur.
- Une fois les informations transmises au lecteur RFID
équipée d'une antenne intégrée ou externe, celui-ci
n'a plus qu'à convertir les ondes radios en données et celles-ci
pourront être lues par un logiciel RFID.
Pour s'équiper d'un système de
traçabilité RFID, il est exigé donc de mettre en place un
équipement de base spécifique composé de :
- Un support : étiquette, carte RFID ou badge RFID
composé d'une puce et d'une antenne RFID,
- Un lecteur avec antenne intégrée ou
externe,
- Une infrastructure informatique qui sert à collecter
et à exploiter les données,
- Une imprimante RFID.
Pour différencier les solutions RFID, il faut
également distinguer les fréquences. En résumé, il
existe quatre types de fréquence : base (125 KHz), haute (13,56
MHz), ultra-haute (800-930MHz) et hyper (2,45 et 5,8 GHz). Les puces passives
ne sont jamais utilisées avec les hyperfréquences. Par ailleurs,
il faut savoir que le débit de données a tendance à
augmenter avec l'augmentation des fréquences et qu'à l'inverse,
plus la fréquence est élevée, plus il est difficile de
traverser un milieu.
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