Facteurs biophysiques et humains de la production de banane plantain dans la commune de Zè.( Télécharger le fichier original )par Coffi Zachari AKODE Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2016 |
0 1971 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 Années Figure 4: Variations thermiques Source de données : ASECNA, 2012 La figure 4 présente les variations thermiques de la Commune. Les valeurs comprises entre 20°C et 30°C observées confirment les travaux de Tezenas (2001), la température favorable à la production de banane plantain est celle supérieur à 16°C et inférieur à 30°C. Cette situation est très favorable à la régénérescence naturelle du couvert végétale et donc à la production de la banane plantain. Ces saisons gouvernent le calendrier agricole de la Commune et donnent aux paysans la possibilité d'une campagne agricole marquée par deux saisons de cultures. 2.2.2 Facteurs pédologiquesLes facteurs pédologiques concernent la structure pédologique du sol. La figure 5 présente les différentes unités du sol de la Commune. 27 Figure 5: Composantes pédologiques de la Commune de Zè L'analyse de la figure 5 montre que le territoire de la Commune est dominé par les sols ferralitiques bien drainant. Cela confirme les travaux de la FAO (2004), le bananier exige un sol profond, léger peu caillouteux et bien drainant. 28 2.2.3 Réseau hydrographiqueLa Commune de Zè est marquée par un réseau hydrographique modeste. Les rivières dont disposes la Commune constituent un potentiel pour la culture irriguée. La mise en valeur de ses points d'eau constitue donc un potentiel non négligeable pour le développement de la production de banane plantain dans la Commune. Ce réseau est constitué des affluents du fleuve Ouémé comme la SÔ. Ces affluents offrent l'opportunité d'un troisième cycle cultural; culture de décrue de Novembre à Mars de chaque année. Il joue un rôle important dans le maintien des écosystèmes (Allomasso, 2001). 2 .2 .4 Ecologie de la banane plantainLe bananier plantain est adapté aux conditions des régions tropicales humides. Il a besoin suffisamment d'eau pour sa survie. Le tableau III présente les exigences du bananier plantain. Tableau III : Exigences du bananier plantain
Source : Travaux de terrain, 2014 ; Tézenas, 2001 La lecture du tableau III montre les conditions optimales de production de la banane plantain. En effet, le bananier plantain a besoin du soleil et un rayonnement modéré. Sa productivité est optimale sous des conditions de températures comprises entre 26 et 32°C. La brusque variation de la température en sa défaveur fait qu'il a tendance à faner et à mourir. Sa croissance se réalise de façon ralentie à plus de 40°C. Mais à moins de 12°C, les fruits subissent des 29 dommages en présentant des stries noires. A des températures plus basses comme à 11°C, il se déforme et se nécrose ou elle s'arrête complètement (Julie, 2008). 2.3 Fondements humainsLes facteurs évoqués ici sont les données démographiques, le foncier rural et les équipements. ? Données démographiques Démographiquement, la population de la Commune de Zè a évoluée à un rythme exponentiel. Elle est de 106 962hts (INSAE, 2013). soit 9,08 % de la population du département de l'Atlantique avec un taux d'accroissement de 3,48 % (figure 6). 120 000 100 000 80 000 Effectifs 60 000 40 000 20 000 0 1979 1992 2002 2013 Années Figure 6: Dynamique de la population de Zè entre 1979 et 2013 Source de données: INSAE, Mai, 2013 La tendance de l'évolution de l'effectif de la population présentée par la figure 6 montre que la population de la Commune est en pleine évolution. La densité actuelle de la population est de 112 hts/km2. Elle est composée de 51592 hommes et de 55370 femmes (INSAE, 2013) et est en majorité rurale (84,92 %). Cette population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. 30 Cette explosion démographique augmente les besoins alimentaires. Puisque la banane plantain est un aliment énergétique par excellence, sa production est nécessaire pour combler les bésoins nutritionnels de la population. 2.3.2 ÉquipementsLes moyens couramment utilisés par les producteurs sont consignés dans le tableau IV. Tableau IV: moyens de production de la banane plantain
Source de données : Enquêtes du terrain, août, 2014 Ce tableau montre les différents instruments utilisés pour la production de banane plantain. La disponibilité de ces équipements représente en partie les forces de la production. ? Mode d'accès aux terres agricoles La terre est le principal facteur de production. Les différents modes d'acquisition de terre à Zè sont l'héritage, l'achat, la location, l'emprunt et le métayage. La figure 7 montre la proportion de chaque mode d'accès. 60 50 40 30 20 10 Pourcentage des modes (%) 0 Héritage Achat Location Emprunt Métayage Modes d'accès aux terres agricoles 31 Figure 7 : Mode d'accès des terres Source de données : Travaux de terrain, septembre 2014 La figure 7 présente les différents modes d'accès des terres dans la Commune de Zè. Sa lecture révèle que dans la Commune, le mode d'accès le plus remarqué est l'héritage (50 %). C'est le partage des domaines paternels aux fils, après le décès de leur père. Ce partage se fait en fonction de l'âge, par les oncles paternels en présence des membres influents de la famille. Dans la Commune de Zè, les femmes n'ont pas accès aux terres par héritage. L'achat ne représente que 25 %. C'est un mode d'acquisition par lequel l'acquéreur accède à la terre contre une masse monétaire. Dans ce cas, le propriétaire cède définitivement son droit de propriété au nouvel acquéreur. A cet effet, la convention de vente est écrite et signée par le Maire. Ces deux modes d'accès constituent un facteur potentiel pour la production de banane plantain en ce sens que sans la terre la production est impossible. Mais, le mode le plus utilisé par les producteurs de banane plantain est l'héritage. L'achat se fait à des prix variés. Le tableau V récapitule les prix des terres en fonction de leurs valeurs ou des adventices qui s'y propagent. 32 Tableau V : Le prix de vente des terres -
Source de données : enquêtes du terrain ; Août 2014 Ce tableau montre que dans la Commune, le prix d'achat des terres dépend de leur accessibilité. 1 500 000FCFA pour une zone plus ou moins accessible et 1 125 000FCFA l'hectare lorsque la zone est enclavée. Ce prix est fixé par les producteurs eux-mêmes. Ainsi, plus la zone est accessible plus le prix devient intéressant. De tout ce qui précède, le climat, la structure pédologique, l'évolution de la population et l'existence de marchés d'écoulement constituent des facteurs favorables au développement de la filière. Les grossistes locales qui s'approvisionnent soit directement dans les champs s'occupent ainsi de la collecte primaire, soit entre les mains des femmes et enfants des producteurs dans les marchés locaux ; des grossistes urbaines s`approvisionnant au niveau des marchés des zones de production ou sur les champs et revendent au niveau des différents marchés de gros et de détails des centres urbains tels que Dantokpa et les détaillants en masse sur les marchés, assurent la distribution finale du produit. Ces derniers facilitent le bon écoulement du fruit et réduit les pertes post-récoltes aux producteurs. L'acquisition de terre cultivable par héritage permet de se passer du coût élevé de l'achat de terre. 33 CHAPITRE III système de commercialisation, et la rentabilité financière de la production de banane plantain dans la Commune de Zè. 3.1 Système de productionLe système de production de la banane plantain prend en compte les principaux acteurs intervenants dans l'organisation de la filière, les techniques culturales et les techniques de multiplication rapide des rejets. 3.1.1 Principaux acteurs intervenants dans l'organisation générale de la filière banane plantainLes principaux acteurs de l'organisation de la filière sont INRAB, les producteurs et les commerçants.
d'approvisionnement. Elles sont constituées des grossistes locales qui s'approvisionnent soit directement dans les champs et s'occupent ainsi de la collecte primaire, soit entre les mains des femmes et enfants des producteurs dans les marchés locaux. Elles sont constituées principalement des femmes résidant dans les zones de production. Certaines vendent en gros dans les 34 marchés locaux, les grossistes urbaines qui s`approvisionnent au niveau des marchés des zones de production ou sur les champs et revendent au niveau des différents marchés de gros et de détails des centres urbains tels que Dantokpa et les détaillants qui sont très nombreux sur les marchés et assurent la distribution finale du produit. On les retrouve dans les grands marchés urbains, les marchés de quartier et les voies publiques. Généralement les détaillants associent la banane et la vente des légumes et d'autres fruits. D`une manière générale, les commerçants sont en activité tout au long de l`année. Elles font généralement en moyenne un marché par semaine. Sauf en période de rareté où elles effectuent deux marchés par semaine pour tenter de satisfaire une demande en hausse. ? différentes variétés de bananier plantain Dans la Commune de Zè, les producteurs produisent des variétés locales et améliorées. Les différentes variétés de bananiers produites sont consignées dans les Tableau VI et VII. Tableau VI: Les variétés de plantain locales et leurs caractéristiques
Source de données : Enquête de terrain, Août, 2014 35 Le tableau VI présente les variétés de bananes locales et leurs caractéristiques. Aloga est la variété de plantain la plus demandée car elle est mieux appréciée par les consommateurs vue son goût et sa richesse nutritionnelle. 36 Tableau VII: Les variétés de plantains sélectionnées et quelques caractéristiques
Source : CRA -Sud Niaouli (INRAB), Décembre, 2011 37 La lecture de ce tableau révèle que plusieurs nouvelles variétés de banane plantain ont été introduites dans la production. Au nombre de celles-ci figurent des variétés plus rentables et plus résistantes aux ennemies. Elles sont généralement de cycle court et permettent aux producteurs de vite récolter. 3.1.2 Techniques culturalesLa production du bananier suit les étapes suivantes : - Plantation : Au moment de la plantation, la fiente de volaille est mélangée à la terre arable avant la mise en terre du rejet. Les écartements utilisés sont 3 m (entre lignes) et 2 m (sur lignes). Puis le trou est refermé en cuvette ; cela favorise la rétention de l'eau (planche 1). 1.3 oeilletonnage 1.1 Trouaison 1.4 Rebouchage 1.2 Compostage Planche 1 : Processus de plantation de plantain Prise de vue, Akode, Septembre 2014 La planche 1 illustre les étapes de la plantation de banane plantain de la trouaison jusqu'au rebouchage. Après le labour à plat et le piquetage, des trous 38 de dimensions 40 cm x 40 cm x 40 cm sont creusés. La trouaison se fait au moins deux semaines avant la plantation. Cette méthode permet de désinfecter naturellement le trou. L'oeilleton est arraché soigneusement du plan mère et déposé dans le trou préalablement préparé au compost. - entretien : Un mois après la plantation, 100g de NPK (10 20 20), soit une petite boîte de tomate bien remplie, sont apportés par plant. Le 2ème apport de NPK c'est-à-dire 200g! plant soient 2 petites boites de tomate, intervient trois mois après. Le sarclage se fait au besoin. Six(6) mois après la plantation, 200g ! plant de KCl sont apportés. - l'effeuillage : Il consiste à couper les vieilles feuilles et leurs gaines qui pendent le long du pseudo tronc ; ainsi que les feuilles vertes attaquées, tout en conservant 6 à 8 feuilles fonctionnelles sur le plant. La coupe des feuilles infectées est une technique de lutte culturale utilisée pour baisser la pression parasitaire dans la bananeraie. Cette opération se pratique uniquement en période de pluie. - le Paillage : il se réalise en saison sèche, il consiste à apporter des débris végétaux au pied du bananier. Cette technique permet de réduire l'évaporation, de protéger le sol contre les intempéries, l'érosion du sol, de limiter l'enherbement et d'apporter de la matière organique. Dès le début de la saison des pluies, le paillis est retiré; afin d'éviter le développement des microorganismes nuisibles aux plants. 3.1.3 Différentes techniques de multiplication rapide de bananiersLes pépiniéristes de bananier formés par le projet GERME pratiquent trois techniques de multiplication des rejets: 1) La Décapitation Totale (DT) : Elle consiste à couper le pseudo tronc d'un plant ayant déjà fleuri à 10 cm du sol, puis à creuser légèrement la tige foliaire. Cette technique permet selon les techniciens, d'accélérer la production des rejets dans les conditions naturelles de champ et d'obtenir 3 à 4 rejets en 6 mois;
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- collecter les rejets ou drageons ; - faire le parage à blanc (peler le bulbe de ses racines et de ses parties nécrosées avec un couteau inoxydable) ; - procéder à la décapitation du pseudo tronc à environ 20 à 25 cm du haut ; - faire le décorticage (enlever les gaines foliaires tout en prenant soins de laisser 3 à 4 gaines autour de la tige foliaire) ; - le pralinage : Il consiste à tremper la partie parée dans une solution aqueuse de vieille cendre. Cette solution est préparée à raison de 2 mesures de togolo, soit (2 kg) pour 1l d'eau ; - le séchage : l'explant est exposé à un endroit sec, ombragé, aéré et protégé contre les intempéries et les ravageurs pendant 48 à 72h ; tout en évitant de mettre les explants au sol au risque de les souiller ; - la préparation du germoir : Elle consiste à remplir le germoir de sciure de bois à l'arroser jusqu'à atteindre sa capacité maximale de rétention en eau. Puis le germoir est mis en condition de serre 24heures avant l'ensemencement ; - le rajeunissement de l'explant : Le jour de l'ensemencement, on diminue la hauteur du pseudo tronc, jusqu'à ce que le méristème apical soit bien visible. - la Scarification : C'est la destruction du méristème apical. Elle a consisté à faire 2 traits perpendiculaires sur le méristème apical à l'aide d'un couteau. Le premier trait passe au milieu des 2 points, et le second perpendiculaire au premier passe par les 2 points ; - l'ensemencement : L'explant scarifié est mis sur un support propre pendant 40 30 minutes à 1heure pour lui permettre de se stabiliser avant de l'ensemencer dans le germoir. - le repiquage : Après un (1) mois et demi de séjour dans le germoir, les plantules sont sevrées ; repiquées dans des pots. Puis elles sont acclimatées pendant au moins 1 mois. La planche 2 illustre la pépinière de banane plantain obtenue à l'aide de la technique PIF. 2.1 Poussée de bananiers au germoir 2.3 Pépinière de banane plantain 2.2 Plantules prêts pour la mise en pots Planche 2 : Pépinière de plantain Prise de vue : Akode, Mai 2014 La planche 2 présente plants de pépinière à partir du germoir. Suit aux arrosages fréquents de l'explant scarifié, les bourgeons se mettent à sortir. Après leur séjour dans le germoir, ils sont repiqués dans des pots où ils sont préparés pour la plantation. 41 3.2 Contraintes de production de la banane plantain dans la Commune deZèLes contraintes de production concernent les facteurs qui minent la production que sont les incidences pédoclimatiques et socio humanitaires. 3.2.1 Contraintes pédoclimatiquesIl s'agit ici des contraintes liées au climat, au sol et à la disponibilité en eau. ? Contraintes climatiques Les périodes propices à la bananiculture dans la Commune de Zè sont présentées dans le Tableau VII. Tableau VII: Calendrier cultural de la production de banane plantain
Source de données : Travaux de terrain, août, 2014 Le tableau VII est le calendrier cultural de la production de plantain dans la Commune. L'analyse de ce tableau montre que la meilleur période d'implantation d'une bananeraie s'étend de mars à juin. Ces mois sont les plus arrosés. Par contre, les mois de novembre à février n'enregistrent pas de production. Ce sont des mois secs. Quant à la période intermédiaire, juillet à octobre, la plantation est moyenne. Ce sont des mois les moins arrosés. Cela constitue une contrainte pour la production car les producteurs sont obligés de se conformer scrupuleusement à ce calendrier. Selon 80 % des enquêtés, le déficit 42 hydrique provoque le jaunissement des plants déja enracinés voire leur mort et la mort systématique des plants non enracinés. ? Tendances pluviométriques La variabilité interannuelle des hauteurs de plus dans la Commune de 1971à 2010 est illustrée par la figure 8. La moyenne des précipitations de chaque année a permis de déterminer les années excédentaires, moyennes et celles déficitaires. 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 Années Hauteurs pluviométriques ( mm ) 1600 1400 1200 1000 (1971-2010) Hauteurs de pluies Linéaire ((1971-2010)) 400 200 0 800 600 Figure 8: Variabilité interannuelle des hauteurs de pluie sur la période (1971-2010) Source de données : ASECNA, 2012 L'analyse de la figure 9 montre deux grandes périodes à savoir :
La deuxième période marque une période de transition entre les années déficitaires et les années excédentaires. Selon 80 % des enquêtées, les années comme : 2003, 2007, 2010, etc. ont été des années de fortes pluies. Cela 43 confirme les travaux de Tezenas (2001), comme tous les êtres vivants, le bananier plantain a besoin suffisamment d'eau pour sa survie. Les hauteurs de pluie annuelle nécessaires pour le bananier plantain sont celles comprises entre 1200 et 1600 mm. Le tableau VIII présente la synthèse des risques pluviométriques et leus impacts sur la production dans la Commune. Tableau VIII: Synthèse sur les risques pluviométriques dans la Commune
Source de données : Enquête de terrain, Septembre 2014 La lecture de ce tableau, permet de dire que les pluies sont inégalement réparties sur l'ensemble de la Commune. Cette mauvaise répartition est couplée par une rupture brutale en pleine saison. Cela est la cause du retard du démarrage de la saison et de la baisse du rendement. ? Tendances thermométriques La variabilité thermométrique était remarquable dans la Commune ces dernières décennies. La figures 9 présente la variation interannuelle températures tout au long de l'année sur la période 1971-2010. 25,5 25 24,5 24 23,5 23 22,5 Température minimale en °C Linéaire (Temp min) Temp min 26 1970 1980 1990 2000 2010 Années 22 9-1 9-2 Années Température maximale( °c ) 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 R2 = 0,1492 34 y = 0,0122x + 32,532 33,5 33 32,5 T Maxi Tendance ( T Maxi ) 32 31,5 31 44 Figure 9: Variation interannuelle des
températures minimales et maximales La figure 9 montre une tendance à la hausse des températures minimales et maximales sur la série (1971-2010). L'examen de la figure 9-1 montre que la température minimale des années 1981 a une valeur significativement inférieure (23,19 °C) à celle des années 2010 (24,15 °C). Soit une différence de 0,96 °C. La figure 9-2 montre aussi un écart de 0,52 °C entre les températures maximales des années 1981 et 2010 de la période d'étude. Cela confirme justement les travaux de Tézenas (2001) et Julie (2008), le bananier plantain a besoin du 45 soleil, d'un rayonnement modéré, car le bananier est une plante tropicale humide qui évolue bien à des températures moyennes ou modérées. Lorsque la température varie, brusquement en sa défaveur, le bananier à tendance à faner et à mourir. Les fluctuations qui se rencontrent entre le changement du jour et de la nuit contrôlent régulièrement ou régulent sa viabilité, car la température moyenne adéquate se situe autour de 28°C. La croissance du bananier plantain se réalise de façon ralentie à plus de 40°C. Mais lorsqu'elle s'affaiblit déjà et à moins de 12°C, les fruits subissent des dommages en présentant des stries noires. A des températures plus basses comme à 11°C, il se déforme et se nécrose ou elle s'arrête complètement. La planche 3 illustre l'effet de la rupture des pluies en pleine saison et du fort déficit hydrique. 3.1 Début de la rupture des 3.3 Trois mois après 3.2 un mois plus tard 3.4 Trois mois après Planche 3 : Effet du déficit hydrique et du fort réchauffement Prise de vue : Akode, décembre 2014, janvier et mars 2015 46 La planche 3 montre un champ de banane plantain en culture normale ayant des régimes maigres et la croissance ralentie des plants. Les feuilles sont jaunes voire inexistantes. C'est une bananeraie qui a souffert du déficit hydrique. Malgré les fertilisants utilisés et la fertilité du sol abritant la plantation, les bananiers poussent des fleurs à régimes maigres. Ainsi, au fur et à mesure que le déficit hydrique ou rupture précoce et longue des pluies s'intensifie, les plants produisent des régimes maigres, d'autres n'en produisent pas. Ceci augmente les risques de baisse du rendement et par ricochet réduit les revenus au producteur. ? vent et humidité La Commune de Zè présente un vent dont l'altitude est de 10 m. Elle tourne autour 4,2 m/s. Cela exige un tuteurage pour les bananiers surtouts pendant la floraison (INRAB, 2005). La photo 2 suivante montre un dégât causé par le vent. 2 Photo 2: Dégât causé par le vent Prise de vue, Akode, Septembre, 2014 L'analyse de la photo 2 révèle que lorsque le bananier n'est pas soutenu par une tige, il court le risque d'être abattu par le vent. Ceci traduit les travaux de Julie (2008) et Tézenas (2001), le vent est un élément de l'air qui est très important pour la croissance du bananier plantain. Il lui faut entre 60 % à 90% d'humidité. 47 En cas de diminution, on palie cela en irrigant ou déclenchant la nébulisation sous serre. L'eau étant important pourra la survie de la plante, il constitue un facteur qui joue dans l'action d'utilisation de l'humidité par la plante, car la lumière solaire compense son accumulation de manière élevée dans la plante. ? Contraintes pédologiques Les contraintes pédologiques concernent la disponibilité de terres cultivables, la structure du sol favorable et la dégradation du sol. En effet, selon 80 % des enquêtés, les terres cultivables de la Commune sont insuffisantes et deviennent de plus en plus pauvres. C'est la conséquence de l'arrivée de SONADER subdivisée en des CAR aujourd'hui en déclin. L'appauvrissement quant à lui provient de la non pratique de la jachère, l'utilisation abusive des engrais chimiques, la culture de l'ananas ou la plantation du palmier à huile qui empêche un temps soi peu l'association culturale. Le bananier exige un sol profond, léger aéré, peu caillouteux, bien drainant riche en matières organiques. La figure 11 présente les causes de l'insuffisance et de la dégradation des terres dans la Commune de Zè. 40 5 0 SONADER Non pratique de jachère Engrais Ananas chimique Palmier à huile 35 30 25 20 15 10 Pourcentage (%) Causes de l'insuffisance et de dégradation des terres agricoles Figure 10 : causes de l'insuffisance et de dégradation des terres Source de données : Travaux de terrain, septembre 2014 48 L'analyse de cette figure révèle que selon 80 % des enquêtés, les principales causes de l'insuffisance et de la dégradation des terres dans la Commune sont le SONADER (40 %), la non pratique de la jachère (25 %), culture d'ananas (15 %), culture du palmier à huile (12 %) et l'abus des produits chimiques (8 %). Ceci fait perdre au sol des substances nutritives favorables à sa fertilité alors que le sol où le plantain est cultivé exige un pH variant entre 3,5 et 9,5 avec un optimum de 5,5 à 7,5. C'est dans les endroits où le sol parait entrer en profondeur qu'il pousse mieux. (Au moins 60 cm de profondeur), car il draine bien l'eau et ne présente aucune texture lourde, une faible perméabilité. En ce qui concerne les éléments minéraux, le bananier exige trop la présence d'azote, du potassium, le phosphore et le magnésium. Pour la régulation de la croissance, les matières organiques sont aussi importantes voir très importantes. Tézénas (2001). 3.2.2 Contraintes socioéconomiquesLes contraintes socioéconomiques regroupent le capital financier, la main d'oeuvre, les moyens techniques de production et les ennemies du bananier. ? capital financier Les moyens financiers des producteurs proviennent essentiellement du profit issu de la vente des produits agricoles. La Commune ne dispose pas de structures d'octroi de crédits pour la bananiculture. Les quelques structures interviennent uniquement pour les cultures non pérennes comme les céréales et les cultures maraîchères. L'inexistence du crédit aux producteurs est donc un facteur bloquant pour le développement de la filière. ? Inefficacité de la main d'oeuvre Les producteurs font recours à la main d'oeuvre salariée occasionnelle et familiale pour exécuter leurs activités. La main d'oeuvre occasionnelle est recrutée au besoin, si elle est disponible. Les ouvriers sont rémunérés à la tâche. 49 Selon 80 % des enquêtés, ce sont les ouvriers même qui fixent le prix de leur labeur. Les coûts des opérations culturales sont consignés dans le Tableau IX. Tableau IX: Coûts des opérations culturales
Source de données : Enquêtes de terrain, Septembre 2014 La lecture du tableau IX montre que le coût des opérations culturales varie en fonction de la tâche. La tâche sans repas pour le défrichement est à 1000FCFA alors que celle avec repas s'élève à 800 F CFA. Selon 80 % des enquêtés, la tâche avec repas est plus coûteux que celle sans repas du fait des dépenses liées l'alimentation de l'ouvrier. ? Moyens techniques et intrants de production Les producteurs ne disposent d'aucun moyen technique de production. Ils n'utilisent aucun moyen mécanique de production. Les producteurs n'utilisent pas de semences, d'engrais minéraux et pesticides qualifiés. L'accès aux rejets est difficile du fait de l'inexistence de pépiniéristes qualifiés et de la cherté des rejets introduits par INRAB. Le prix du rejet de la variété «Aloga'' laquelle donne deux à trois régimes varie entre 700F et 800F. Celui de la variété «Aloga''qui donne un seul régime varie entre 300F et 500F. Pour les engrais minéraux, les paysans utilisent l'engrais coton vendu par l'Etat Béninois. Aussi, des engrais organiques sont utilisés. Ils permettent la conservation de l'eau utile dans le sol, de fournir aux plantes, les éléments nutritifs après la minéralisation ; 50 ils favorisent la bonne aération du sol, le bon développement racinaire des plants et la protection du sol contre l'érosion. Les engrais organiques sont difficiles à obtenir du fait du non développement de l'élevage. De même, ils n'utilisent pas de pesticides. Mais ils utilisent seulement des méthodes traditionnelles de lutte phytosanitaires comme la solution de la vieille cendre. ? Ennemies du bananier Plusieurs bactéries entravent le suivie du bananier. En effet, la maladie la plus rencontrée dans certaines plantations est celle de Moko. C'est une bactériose dont l'agent responsable est Pseudomonas solanocearum. Elle est caractérisée par le jaunissement et la chute des feuilles au moment où le régime commence par se développer. Après une coupe transversale du pseudo-tronc, on observe une nécrose des faisceaux vasculaires. L'agent pénètre le bananier par des racines, colonise tout le système vasculaire du plant en bloquant ainsi la circulation de la sève et entraine son flétrissement. Quant aux nématodes, le plant présente des racines de couleur noire. Il est rabougri, jaunit, porte moins de feuilles qui sont de petites tailles. Il porte aussi un petit régime. En cas d'attaque sévère on assiste au déracinement ou à la chute du plant. L'agent responsable de cette infection est un ver microscopique, parasite du bananier appelé Rodopholus similis. (Lokossou et Rachidatou, 2005). Une autre maladie plus grave est la cercosporiose noire. C'est une maladie foliaire. Le plant attaqué présente des nécroses sur les feuilles. On observe un jaunissement et un flétrissement prématuré des feuilles. L'agent vecteur est un champignon Mycosphaerella fijiensis. Pour limiter l'incidence de cette maladie sur le rendement, les producteurs font systématiquement l'effeuillage. Il existe également d'autres ennemies dont les ravageurs comme les chiroptères, les chauves- souris, les oiseaux, les écureuils...etc. La figure 11 fait la synthèse des contraintes de production de banane plantain dans la Commune. 1 Pédoclimatiques 2 Main d'oeuvre 3 Crédits 4 Intrants 5 Transport 6 Maladies 2 23 18 26 16 15 51 Figure 11 : Synthèse des contraintes de production de banane plantain dans la Commune de Zè. Source de données : Travaux de terrain, septembre, 2014 La lecture de cette figure montre que les facteurs qui minent la production de banane plantain dans la Commune de Zè sont essentiellement des crédits, les intrants, le transport, les facteurs pédoclimatiques et l'inefficacité de la main d'oeuvre. Les maladies ne sont pas aussi plus répandues. En conclusion de cette partie, plusieurs contraintes entravent la production de banane plantain dans la Commune. Les contraintes climatiques sont la pluie (le régime pluviométrique idéal est de 120 à 160 mm de pluie par mois), la température (l'idéale se situe 18° C-28°C), le vent peut être à l'origine de dégâts considérables (Robinson, 1996). Dans les régions comme le Bénin, qui possèdent un hiver marquée, la date de plantation est choisie de sorte que la différenciation florale ait lieu en été et la maturation en hiver. Le matériel de plantation doit être choisi au préalable afin de faire coïncider la floraison avec la saison favorable pour obtenir de hauts rendements. La température prévalant en hiver a un effet sur la période de récolte et la maturité du fruit: plus les hivers sont froids, plus la récolte est retardée et la maturation ralentie. Ceci se répercute sur l'apparition des rejets du cycle suivant et par suite sur la floraison (IICA, 2012). La croissance est ralentie durant la période de basses températures. La sélection des rejets doit se faire selon les périodes appropriées à chaque stade de 52 développement. Quant aux contraintes socioéconomiques, l'existence de ces différents facteurs bloquants constituent un frein pour le développement de la filière car les engrais minéraux qualifiés favorisent la croissance, le développement, la fructification rapide et augmentent le rendement des cultures. L'utilisation des rejets sains réduit les risques d'attaque de ravageurs. Les engrais organiques permettent la conservation de l'eau utile dans le sol, de fournir aux plantes, les éléments nutritifs après la minéralisation. Aussi, ils favorisent une bonne aération du sol, un bon développement racinaire des plantes et une protection du sol contre l'érosion. Toutefois, la production parcours certaines étapes bien définies avant de parvenir au niveau des consommateurs finaux. 3.3 Système de commercialisation de la banane plantain dans la Commune de ZèLorsque le fruit est mature, les producteurs font appel aux commerçantes. Les bananes sont vendues aux grossistes, semi-grossistes et les détaillants. Les grossistes les acheminent vers le marché de Dantokpa. Les semi-grossistes et détaillants les revendent dans les marchés locaux comme ceux de Zè, de Houègbo, de Sékou et de Golo-Djigbé. Ces derniers ne disposent d'aucune technique de conservation et ne sont pas organisés. La figure 12 est la schématisation de la destination finale de la filière. Autoconsommation ruraux Consommateurs Producteurs Marchés de proximités/urbains Grossistes Consommateurs urbains Semi-grossistes Détaillants Marchandes ambulantes 53 Figure 12: Carte de la filière banane dans la Commune de Zè Source de données : Freguin,2005, revue par Akode, 2014 La lecture de cette figure révèle que le régime parcous un circuit important avant d'arriver au niveau des consommateurs finaux que sont les populations rurales et celles urbaines. En effet, la consommation peut être directe (producteur-consommateur) ou par des intermédiaires comme les commercants. Dans ce mode, 99 % des acteurs de commercialisation sont des femmes selon 89 % des enquêtés. Le Tableau X présente les prix de vente des régimes de bananes plantain en fonction du poids moyen du régime. Tableau X: Coût des variétés de plantain locales de la Commune de Zè
Source de données : Enquête sur le terrain. Septembre 2014 54 Ce tableau montre la variation du prix de vente de plantain dans le secteur d'étude. Ce prix est observé en fonction du poids du régime prit manuellement par l'acheteur. Les revenus issus de la vente de banane plantain sont considérables. 3.4 Rentabilité financière de la production de banane plantainLes investissements initiaux que sont les coûts fixes et les coûts variés, le rendement à l'hectare et la rentabilité de la production sont abordés. En effet, pour avoir une idée plus précise de la rentabilité de plantain dans la Commune de Zè, il a été établi sur la base des données collectées, des comptes d'exploitation, pour la PCR. Les calculs sont faits pour un hectare. Le tableau XI présente l'étude de la rentabilité de la filière banane plantain, cas du PCR. 55 Tableau XI: Compte d'exploitation d'un hectare de banane dans la PCR en F CFA
Source de données : Travaux de terrain, août, 2014 L'étude de ce tableau révèle que le coût global de production, culture irriguée s'élève à 3.148.421 FCFA à l'hectare. Ce chiffre traduit la réalité lorsque le terrain se trouve dans une zone plus ou moins accessible. L'eau utilisée ici est issue des rivières. La rente foncière occupe 39,70 %. Ce qui fait augmenter les coûts d'exploitation. Les coûts de production comprennent les coûts variables (CV) que sont les semences, engrais, pesticides et main d'oeuvre et les coûts fixes (CF) que sont le fermage et la redevance d'irrigation. Pour le calcul du bénéfice, autoconsommation et les pertes éventuelles ne sont pas prises en comptes. La vente est faite en tenant compte du prix de vente moyen du produit 56 sur le marché pendant la récolte. Le bénéfice 651 579 FCFA observé illustre la rentabilité de la filière pour un planteur exploitant la terre en fermage. Ce chiffre est le résultat du premier cycle de la mise en terre. La figure 13 présente les densités à l'hectare de la production de banane plantain selon les zones de production. 20 15 10 5 0 Rendement à l' h ecta re en tonnes (T) maximale moyenne Zones de production Zones irriguées Zones sèches Figure 13 : Rendement à l'hectare selon les zones de production Source de données : Travaux de terrain, septembre, 2014 La lecture de la figure 13 montre que les rendements obtenus pour le plantain varient d'une zone de production à une autre. La densité maximale en culture pure irriguée est 18 tonnes alors qu'en zone sèche, elle est 16 tonnes. Le rendement est important par rapport à celui des zones sèches. La baisse du rendement dans les zones sèches est la conséquence de l'intensification de la saison sèche ou de la rupture brutale des pluies en pleine saison ont exprimé 80 % des enquêtés. Cela confirme les travaux de (Tézenas, 2001) : le premier cycle d'un hectare de production de banane plantain en culture pluviale nécessite un investissement de 1. 787.000 FCFA avec un bénéfice moyen de 450. 000FCFA. A partir du 2èm cycle, les dépenses s'amenuisent jusqu'en dessous de 50 % alors que le bénéfice quant à lui, augmente de plus de 4 fois 57 Du coup, pour mieux produire le bananier plantain il faut de l'eau en permanence. En conclusion de cette partie, la production de plantain est rentable. selon 70 % des enquêtés, le rendement augmente de plus de quatre fois à partie du deusième cycle de production. Malheureusement, très peu de paysans s'interessent à la production. Il convient donc de proposer des solutions en vue de diminuer le coût des contraintes et d'amener les paysans à se spécialiser dans la production de la filière. 3. 5 Analyse des résultatsLes résultats obtenus ont été analysés à l'aide du modèle SWOT. Il a permis d'identifier les facteurs influençant la production de plantain, de définir une stratégie efficace pouvant maximiser les forces et les opportunités, de minimiser l'impact des faiblesses et menaces ou de les transformer en forces ou opportunités. La figure 14 illustre l'application de ce modèle. FORCES FAIBLESSES FACTEURS INTERNES Fondements naturels: Composantes pédologiques ; Paramètres climatiques
Disponibilité du marché d'écoulement des régimes, projet GERME. Pertes liées aux aléas climatiques, manque de compétitivité de la banane locale par rapport à la banane importée. OPPORTUNITES MENACES FACTEURS EXTERNES 58 Figure 14 : analyse des facteurs et contraintes de la production plantain à l'aide de SWOT Source de données : Travaux de terrain, août, 2014 L'analyse de la figure 14 montre que les forces de la production de plantain sont essentiellement des facteurs climatiques, pédologiques et humains. Les faiblesses concernent le mode d'organisation de la production et absence de projet de promotion de la filière. Les opportunités regroupent la forte demande et le projet GERME. Les menaces sont surtout les impacts négatifs des aléas climatiques. 59 3.6 Approches de solutionsLes outils de collecte (questionnaire, guide d'entretien), les techniques utilisées (observation, entretien, focus group et MARP) et l'analyse de données ont permis d'identifier les facteurs biophysiques et humains de la production de plantain, d'analyser les contraintes et d'évaluer la rentabilité. Cependant, on note que les conditions pédoclimatiques et les actifs agricoles constituent des atouts pour la promotion de la production de plantain. Les unités pédologiques, les hauteurs de pluie et la température de la Commune sont donc favorables. Cela confirme les travaux de Pedro et de Lokossou, les hauteurs de pluie nécessaire oscillent entre 1200 et 1600 mm et la température inférieure à 28°C constituent la condition sine qua non d'implantation d'une bananeraie. L'insuffisance du dispositif résulte de manque de données concernant l'insuffisance de stations de recherches qui analysent le sol, l'eau d'irrigation et de drainage afin de pouvoir par exemple diagnostiquer la pollution nitrique des eaux souterraines. Des statistiques précises sur les superficies des plantations et leur ancienneté, non-disponibles actuellement, pourraient indiquer la situation d'expansion de la culture de banane et surtout plantain et son importance. Ainsi, la présente étude sur les facteurs biophysiques et humains de production de plantain dans la Commune de Zè, a été très instructive. En effet, pour une production durable dans la zone d'étude, nous suggérons : ? élaboration d'un projet d'insertion professionnel ; ? création et le suivi d'un réseau qualifié de producteurs de banane et banane plantain ; ? création d'un centre de recherche agronomique qualifié ou le renforcement des capacités des centres existants ; ? intégration de la production de bananier à l'élevage afin de valoriser les déjections animales pour la production ; 60 ? formation et l'encadrement des producteurs sur les itinéraires techniques et la gestion des ravageurs soient beaucoup plus renforcés. ? Il faut également que les structures en charge de l'aménagement des voies pensent à réparer les pistes pour faciliter le transport des produits agricoles. 3.7 Projet d'insertion professionnelLe projet d'insertion professionnel a permis de remédier au chômage. Il s'agit de la « PRODUCTION ET COMMERCIALISATION DE BANANE PLANTAIN DANS LA COMMUNE DE ZE » à court et à moyen terme et le volet transformation à long terme. ? Résumé Le présent projet naît de la vocation à évoluer dans l'agropastorale depuis naissance et de la participation à la réduction de l'insécurité alimentaire. L'option de la banane plantain vient de son rôle socioéconomique. Sa production est négligée au Bénin. Ainsi, le secteur d'activité choisi est la production végétale. Il est question au départ de produire des bananes plantains de qualité et de passer à moyen et à long terme à la transformation industrielle. Le coût de production s'élève à 7.360.000FCFA dont l'apport personnel est à 3244 000FCFA en nature. Le concours sollicité est donc 3 116 000 FCFA. ? Objectifs du projet Notre objectif global est de combattre l'insécurité alimentaire, la mortalité due à la carence en vitamines, en calcium et en fer surtout chez les femmes enceintes et les nourrissons. Nous serons les plus grands producteurs de banane et surtout banane plantain en Afrique à l'horizon 2020. Nous voudrions qu'à cet horizon, nous ayons notre propre usine de transformation. Nous comptons fabriquer des jus, des arômes, des biscuits, des fibres,...etc produire de vivres (végétal et animal) ; construire de laboratoire de recherche agronomique(LARA) ; créer un 61 réseau de producteurs de banane ; assurer l'encadrement technique du réseau installer des usines de transformation de banane et ; assurer la pérennité des usines. 3.7.1 Présentation de la fermeDans notre ferme, la production existe actuellement mais insuffisante. Nous ne nous limitons pas seulement sur la production mais aussi à la transformation. 3.7.2 Présentation du projetLe présent projet a pour secteur d'activité l'agriculture et couvrira deux (02) hectares 3.7.3 Résultats attendusAu terme de ce projet, le chômage et l'insécurité alimentaire sont combattus car bon nombres d'individus ont trouvé d'emploi et le fruit est en quantité suffisante. La population mange correctement. 3.7.4 Etudes commerciales et marketingCette rubrique aborde la demande, l'offre et le plan marketing. ? La demande Au Bénin, la banane est l'un des fruits les plus consommés du fait de ses richesses nutritives en fer, en vitamine,... etc. Elle est aussi utilisée dans l'industrie agro-alimentaire pour la fabrication de produits comme les biscuits, les jus, les arômes, les yaourts, ... etc. Paradoxalement, il devient la culture la plus pratiquement abandonnée par les agricultures. Les quelques pieds plantés à proximité des domiciles ne sont que pour les besoins ponctuels et parfois insatisfaits des propriétaires. Les quelques usines de transformation sont obligées d'importer cette matière première des pays comme le Burkina-Faso, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, voire l'Amérique du Sud (Antilles, Cuba, Haïti, ... etc.). Même les conseils en consommation de la bonne prodiguée par les 62 nutritionnistes diététistes sont toujours non appliqués ou appliqués à moitié par les patients du fait de l'indisponibilité du fruit. Autant d'éléments qui caractérisent la forte demande de la banane dans notre pays. ? L'offre La banane « Made in Bénin » à l'étape actuelle existe mais très peu. C'est pourquoi, s'appuyant sur les caractéristiques de la demande, nous comptons atteindre une couverture assez vaste des besoins tant de consommation que de transformation existants. Nous offrirons spécialement la variété plantain. La variété la plus demandée vu sa taille et sa richesse nutritive. ? Marketing Compte tenu de la densité de la récolte attendue, les bananes seront traitées et conditionnées dans des cartons avant leur expédition vers le marché. Le conditionnement se fera dans les mêmes conditions que le produit importé de façon à concurrencer les importations. Des magasins d'entreposage seront loués dans les marchés de Houègbo, de Glo-Missèbo, de Dantokpa voire le Nigéria, le Niger, le Burkina, le Mali...etc. La promotion de la banane « Made in Bénin » se fera à travers des spots publicitaires en bande défilée et des interviews radiodiffusées et télévisées. Ce qui permettra d'intéresser la plus grande masse de consommateurs (Supermarchés, Restaurant, usine de transformation, voire vers le grand marché nigérian). Le service de notre clientèle se fera selon notre devise : « Banane, made in Bénin : Toujours disponible ». Ce qui veut dire que la culture sera telle que nous ne parlerons pas de saison, donc pas de période où le fruit sera indisponible. Le rapport qualité/prix est irréprochable puisque nos produits ne seront pas traités à l'indigène, surtout du fait que nous accordons un prix à la sécurité alimentaire de nos citoyens. Nous sommes en partenariat avec les institutions de recherches agricoles de la place pour le maintien de la qualité. 63 Notre stratégie nous permettra d'écouler 30t/ha la première saison avec une croissance en volume de 5t /ha pour les autres saisons. 3.7.5 Etudes techniquesL'étude technique aborde les moyens techniques et humains de production. ? Moyens techniques de production La structure procédera au recrutement de gardien pour sécuriser le site. Elle emploiera deux catégories de personnel que sont le personnel interne qui prend en compte les ouvriers et les experts ou encadreurs techniques. Les ouvriers sont des personnes physiques, dynamiques et morales recrutées suivant les critères de recrutement. Ils seront engagés à travailler conformément aux règlements en vigueur. Le mode de payement est celui par chèque bancaire. Ainsi, chaque ouvrier aura son compte bancaire dans lequel il lui sera versé tous les 25 de chaque mois son salaire contre un reçu de la tâche accomplie. Les encadreurs sont des ingénieurs agronomes, personnel INRAB et CARDER et tout entrepreneur exerçant le métier. Ils se payeront également par chèque. Le personnel externe concerne les acheteurs (entreprises, grossistes ou semi-grossistes). Un partenariat se signera avec eux de telle enseigne qu'on ne parlera pas de pourriture de fruits. ? Moyens humains Les moyens humains dont a besoin l'entreprise sont constitués des personne physique de bonne moralité capable d'exécuter les travaux durs personne du CARDER, FSA, INRAB, FAO ou toutes autres structures connexes ; les partenaires techniques et financiers et les usines de transformation existante comme COPROAMA d'Allada. 64 3.7.6 Etudes économiques et financièresLe projet nécessite des investissements de renforcement d'une valeur de sept millions trois cent quatre-vingts mille (7. 380. 000F) Francs CFA dont le détail se présente dans le tableau XII. Tableau XII : Besoins initiaux d'exploitation
Source de données : Akode, septembre, 2014 Le Coût global du projet (Investissement initial) est 7 360 000 FCFA. Ce coût sera couvert à hauteur de 20% sur fonds propres en nature. 65 ConclusionAu terme de cette étude, il faut noter que les fondements naturels et humains constituent un potentiel pour la production bananière dans la Commune de Zè. Cependant, les paysans de la Commune sont confrontés à d'énormes difficultés. Parmi celles-ci, on note : les problèmes induits par le retard du démarrage des pluies, leur coupure brutale en pleine saison et les ressources pédologiques (dégradation, surexploitation et appauvrissement des terres cultivables). Par ailleurs, la pression engendrée par l'explosion démographique est à la base des modifications des pratiques culturales. Les ménages agricoles dans leur ensemble ne pratiquent pas la jachère. Cette technique accélère la dégradation et la perte en éléments fertilisant des sols. De plus, l'exode rural et l'inexistence de crédits agricoles entravent la production. En réponse à cela, l'élaboration, l'exécution et le suivi du projet de production, de transformation et de commercialisation, l'encadrement technique et financier, création d'un réseau de bananiculteurs qualifiés et le renforcement des centres de recherches agronomiques ont été proposées. La mise en pratique rigoureuse de ces stratégies proposées pourrait véritablement contribuer à la promotion de la filière et donc à la sécurité alimentaire. Le sol et l'eau, constituent des ressources clés pour le développement de la production bananière. La culture de banane est flexible, elle peut être remplacée par une autre facilement. Cette culture présente des points forts tels la disponibilité de marché d' non exigeant en qualité et l'abondance d'eau d'irrigation. En contrepartie, restent à améliorer l'accès à l'information et aux crédits agricoles. De même, il est nécessaire d'améliorer la qualité du fruit, sa commercialisation, son conditionnement et son exportation. Donc les producteurs doivent recevoir des aides structurelles, afin d'améliorer leurs stratégies de production, leur compétitivité et leur manière de produire en respectant l'environnement. Il est nécessaire de poursuivre des recherches sur les interactions entre pratiques culturales, alimentation hydrique, 66 fertilisation afin de mettre au point des modèles permettant par des analyses régulières d'évaluer le risque agricole lié à l'utilisation d'intrants impliquant la mise au point de plan de fertilisation adéquat. 67 BibliographieAho N. Kossou K. D. (1997) : Précis d'Agriculture Tropicale. Bases et Eléments d'applications. Edition Flamboyant, Bénin, 464 p. Adam K. Boko M. (1983) : Le Bénin, édicef, Paris, 95 p. Afouda F. 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Consulté le 30/04/2014 à 19h30mn.
72 Liste des figures
Figure 9: Variabilité interannuelle des températures minimales et maximales de 1971-2010 ;; 43 Figure 10 : Causes de l'insuffisance et de dégradation des terres .47 Figure 11 : Synthèse des contraintes . 51 Figure 12 : Carte de la filière banane plantain .53 Figure 13 : Rendement à l'hectare selon les zones de production 56 Figure 14 : Modèle d'analyse SWOT . .58 Liste des tableaux Tableau I : Synthèse bibliographique ...19 Tableau II : Structuration de l'échantillon . .21 Tableau III: Exigences du bananier plantain 29 Tableau IV : Les moyens de production de plantain 30 Tableau V : Prix de vente des terres . ...32 Tableau VI : Variétés de
plantains locales et leurs caractéristiques .34 caractéristiques . 35 Tableau VIII: Calendrier culturale ...40 Tableau IX : Synthèse sur les risques pluviométriques 42 Tableau X : Coût des opérations culturales . .49 73 Tableau XI: La mercuriale des variétés 54 Tableau XII : Compte d'exploitation d'un ha dans la PCR 55 Tableau XIII : Besoins initiaux d'exploitation 64 Liste des photos et planches Photo1 : Focus group 22 Photo 2 : Dégât causé par le vent ...56 Planche 1 : Processus de plantation du plantain .36 Planche 2 : Pépinière de banane plantain 38 Planche 3 : Effet du déficit hydrique et du réchauffement climatique 45 74 Annexes74 Annexe1 : Questionnaire pour les producteurs Dans le but de renforcer les capacités académiques, nous souhaitons votre soutien. Prière donc de bien accueillir ce questionnaire ! Fiche n° Commune de ZE Arrondissement Village Nom et Prénoms Nom du groupement d'appartenance Sexe : 1=féminin 2=masculin
Années de résidence dans la commune 1-Quels sont selon vous les fondements biophysiques et humains de la production de la banane plantain ? Hauteurs de pluies 1 ; structure des sols2 ; Pratiques culturales 3 ; Température 4 ; Accès à la main d'oeuvre 5 Marché d'écoulement 6 ; Autres7. 2-Combien de saisons pluvieuses disposez-vous dans le village ? Une 8 ; Deux 9 ; Autres10 3-Le déficit hydrique devient-il de plus en plus important ? Oui 11 ; Non12 Si oui, quels inconvénients cela donne sur la plantation ? Jaunissement 13 ; faible rendement 14 ; mort des plants 15. Autres 16 75 4-Comment appréciez-vous le niveau du sol de votre plantation ? Pauvre ++ très pauvre+ fertile ++ très fertile+++ Si pauvre ou très pauvre, quel système utilisez-vous ? Jachère 17 ; fertilisants 18 Si jachère, combien d'années ? Deux ans 19 ; trois ans 20 ; cinq ans 21 ; autres 22 Si non, pourquoi ? Manque de terre 23 ; autres 24 Si fertilisants, lesquels ?
Quels sont les produits utilisés et quelles sont les raisons du choix ? Produits utilisés pour la fertilisation Raisons du choix Engrais minéral Engrais organique 6-Si vous ne pratiquez ni jachère, ni fertilisants, pourquoi ? 7-Quels sont les principaux facteurs de production du plantain ? Pluie 25 ; composantes du sol 26;insolation 27 ; température 28 ; foncier rural 29 ; autres 30 10-Quelles superficies emblavez-vous actuellement ? 1ha 4a; 2ha 5a; 3ha 6a; autres 7a. 11-Quelles sont les différentes variétés de plantain que vous produisez et leurs caractéristiques ? 12-Pourquoi ce choix ? Fort rendement 8a ; résistance à la sécheresse 9a ; résistance aux ravageurs 10a ; très délicieux 11a Autres 12a 13-Quelles sont les autres caractéristiques des variétés que vous connaissez ? Cycle : 12 mois 13a ; 14mois 14a ; 18mois 15a; autres 16a 76 Texture : pulpe dure 17a 14-Avez-vous augmenté 31 ou réduit 32votre plantation ? Oui 18a ; non 19a Si oui, Pourquoi ? Existence d'encadrement technique et financier 20a ; bon revenu 21a ; Autres 22a Si non pourquoi ? Manque d'encadrement technique et financier 23a ; inexistence de main d'oeuvre 24a ; Autres 25a 15-Quel type de main d'oeuvre utilisez-vous ? Archaïque 26a Moderne 27a 16-Quel est le mode de rémunération par ouvrier? main d'oeuvre
17-La main d'oeuvre est-elle temporaire ou permanent ? Oui 26a ; non 27a 18-Quelles sont les meilleures périodes culturales ? Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec 77 19-Quels systèmes de production utilisez-vous ? 78 Culture de case 33 ; culture pure 34 ; culture associée 35 ; culture paysanne encadrée avec intrants 36 ; Irrigation 37 ; Autres 38 Pourquoi ce système ? Si oui, quel type d'encadrement ? Si oui, lesquelles ? Et comment vous en êtes parvenu ? Si oui, lesquelles ? 24-Quelles sont les contraintes liées à la production ? Pédologiques 47 : Sol léger profond47aLourd 47b sablo-limoneux peu caillouteux 47c argilo-limoneux 47d hydromophe47e bas-fonds 47f Écoulement 48 ; eau 49 ; main d'oeuvre 50 26-Quelles sont vos techniques de maintien de la structure du sol ? Labour 51 Binage 52 ; paillage 53 28-Quelles sont les contraintes d'accès au marché ? Zone de production enclavée 54 ; plantation proche de la ville 55 ; existence de voies d'accès 56 ; Vente sur le champ 57 29-Quelles sont les autres contraintes de production ? Pratiques culturales58 ; culture semi-intensif 59 ; culture associée 60 ; pression parasitaire 61 ; main d'oeuvre 62 ; charançon 63 ; nématodes 64 ; cercosporiose noire 65 30-Quels sont les autres ennemis du bananier plantain que vous connaissez ? 31-Quelles luttes menez-vous pour les réduire ? Lutte biologique 66 ; lutte chimique 67 ; piégeage 68 32-Quelles sont les autres conditions à réunir avant l'implantation d'une bananeraie que vous connaissez ? 33-Quelles sont les étapes de préparation du matériel de production ? 79 34-Comment se fait la plantation en mode pure ? 35-Comment choisir les rejets ? 36-Quel est le mode de plantation des rejets ? 37-Si vous utilisez des intrants, quelles variétés utilisez-vous et comment procédez-vous ? 38-Comment vous en approvisionnez ? Annexe 2 Guide d'entretien Groupes cibles : sages, agents du CARDER, du MAEP, INRAB ou toute autre personne connexe. Nom .Prénoms Age Profession .Village/quartier . 1-Quelles sont vos appréciations sur l'évolution de la production de la banane plantain ? 2-Quels sont selon vous les facteurs favorables à la production de la banane plantain ? 3-Quelles sont selon vous les contraintes de la production de la banane plantain ? 4-Quelles sont les actions menées par les structures étatiques ou privées pour la production de la banane plantain ? 5-Quelles sont les pratiques culturales utilisées par les populations ? 6-Quelles sont selon vous les principales cultures de spéculation ?
11-Quels sont les grands avantages de cette activité ? 80 12-Quelles sont les opportunités ? 13-La demande pour ce produit existe-elle ?
18 Quel serait l'appui le plus souhaité pour améliorer cette activité et particulièrement pour votre corps de métier ? 81 Table des matièresSommaire 2 Dédicace 3 Sigles et acronymes 4 Remerciements 5 Résumé 6 Abstract 6 Introduction 7 CHAPITRE IREVUE DE LITTERATURE, PROBLEMATIQUE ET
DEMARCHE 1-1-Revue de littérature 9 1-2-Clarification de concepts 11 1-3-Problématique 12 1-3-1-Justification du sujet 12 1-3-2- Hypothèses de travail 15 1-3-3- Objectifs de recherche 15 1-4-Démarche méthodologique 16 1-4-1-Données utilisées 16 1-4-2-Collecte de données 16 1-4-3- Traitement de données 22 1-3-4- Analyse des résultats 24 CHAPITRE IIFACTEURS BIOPHYSIQUES ET HUMAINS DE PRODUCTION DE
BANANE 2.1 Situations géographique et administrative 24 2.2. Fondements biophysiques de la production de banane plantain dans la 25 2.2.1 Facteurs climatiques 25 2.2.2 Facteurs pédologiques 26 2.2.3 Réseau hydrographique 28 2 .2 .4 Ecologie de banane plantain 28 2.3 Fondements humains 29 2.3.2 Équipements 30 CHAPITRE IIISYSTEMES DE PRODUCTION, DE COMMERCIALISATION ET
RENTABILITE 3.1 Système de production 33 3.1.1 Principaux acteurs intervenants dans l'organisation générale de la 33 82 3.1.2 Techniques culturales 37 3.1.3 Différentes techniques de multiplication rapide de bananiers 38 3.2 Contraintes de production de la banane plantain dans la Commune de Zè 41 3.2.1 Contraintes pédoclimatiques 41 3.2.2 Contraintes socioéconomiques 48 3.3 Système de commercialisation de la banane plantain dans la Commune de Zè 52 3.4 Rentabilité financière de la production de banane plantain 54 3. 5 Analyse des résultats 57 3.7 Projet d'insertion professionnel 60 3.7.1 Présentation de la ferme 61 3.7.2 Présentation du projet 61 3.7.3 Résultats attendus 61 3.7.4 Etudes commerciales et marketing 61 3.7.5 Etudes techniques 63 3.7.6 Etudes économiques et financières 64 Conclusion 65 Bibliographie 67 Liste des figures 72 Liste des tableaux 72 Liste des photos et planche 73 Annexes 74 Table des matières 81
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