2
Sommaire Page
Dédicace 3
Sigles et Acronymes 4
Remerciements 5
Résumé/Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I : FONDEMENTS THEORIQUES ET
DEMARCHE METHODOLOGIQUE 10
1.1. Etat des connaissances 10
1.2. Clarification des concepts 12
1.3. Problématique 13
1.4. Démarche méthodologique 15
CHAPITRE II : FACTEURS DETERMINANTS ET PROCESSUS DE
L'EROSION PLUVIALE DANS LA VILLE
DE KETOU 25
2.1. Facteurs naturels et humains 25
2.2. Processus de l'érosion pluviale dans la ville de
Kétou 36
CHAPITRE III : IMPACTS DE L'EROSION PLUVIALE
41
42
51
DANS LA VILLE DE KETOU 41 3.1. Typologie des
effets de l'érosion pluviale dans la ville de Kétou 3.2. Effets
de l'érosion pluviale sur les infrastructures dans la ville de
Kétou
3.3. Impacts socio-économique de l'érosion pluviale
dans la ville de Kétou
CHAPITRE IV : STRATEGIES D'ADAPATION AUX EFFETS DE
L'EROSION PLUVIALE DANS LA VILLE DE
KETOU 54
4.1. Stratégies endogènes de lutte
anti-érosive 54
60
62
66
67
71
71
72
73
80
4.2. Dispositifs modernes de lutte contre les effets de
l'érosion pluviale
dans la ville de Kétou
4.3. Proposition de stratégies d'atténuation
de l'érosion pluviale
Conclusion
Bibliographie
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Annexe
Table des matières
3
Dédicace
A mon feu grand père M. Ganvi DOUGNON, qui m'a
montré le chemin de l'école, que ton âme repose en paix.
A mon père DOUGNON Fadédji et ma mère
TOHAOUE Dédji, pour qu'ils y voient la consécration de tous les
efforts consentis à mon égard.
4
Sigles et Acronymes
ABE : Agence Béninoise pour
l'Environnement
ASECNA : Agence pour la Sécurité
de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar
CeCPA : Centre Communal pour la Promotion
Agricole
CENATEL : Centre National de
Télédétection et de surveillance du Couvert
Végétal
CIEH : Comité Interafricain d'Etude
Hydraulique
DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies
DGAT : Département de Géographie
et Aménagement du Territoire
FLASH : Faculté des Lettres, Arts et
Sciences Humaines
IGN : Institut Géographique National
INSAE : Institut National de la Statistique et
de l'Analyse Economique
LSSEE : Laboratoire des Sciences, des Sols, Eaux
et Environnement
MEHU : Ministère de l'Environnement de
l'Habitat et de l'Urbanisme
PAE : Programme d'Action Environnementale
PDC : Plan de Développement Communal
RGPH : Recensement Général de la
Population et de l'Habitation
SADE : Service Affaire Domaniale et
Environnemental
SDLP : Service de Développement Local et
de la Prospective
SERHAU-SA : Société d'Etudes
Régionales d'Habitat et d'Aménagement Urbain
UAC : Université d'Abomey-Calavi
5
Remerciements
Au terme de cette recherche, je voudrais témoigner ma
gratitude à tous ceux qui de près ou de loin ont participé
à l'élaboration de ce document.
A mon Maître de mémoire, Professeur Euloge
OGOUWALE, Maître de Conférences au Département de
Géographie et Aménagement du Territoire, qui a bien voulu diriger
ce travail malgré ses multiples occupations. Votre rigueur scientifique
et votre ouverture d'esprit font de vous un modèle à suivre.
Recevez un hommage mérité.
Au Docteur Ernest AMOUSSOU, enseignant au Département
de Géographie, qui m'a beaucoup aidé dans ce travail,
sincères remerciements pour sa disponibilité.
A tous nos aînés du Département de
Géographie, pour leur disponibilité.
A tous les professeurs du Département de
Géographie et Aménagement du Territoire, sincères
gratitudes.
A mon oncle Docteur Jacques T. DOUGNON et son épouse
Sika HOUNGNIHIN, pour tout le soutien quotidien et le suivi. Recevez nos
sincères remerciements.
A mon oncle Philibert DOUGNON et ma tante Eléonore
TOTON, merci pour l'aide précieuse et les conseils.
A tous mes frères, soeurs, cousins et cousines,
Victorien, Ferdinand, Dénise, Gilbert, Immaculée pour votre
soutien et amour fraternel.
A ma chérie et bien-aimée Gwladys
Monssèdé GOVI, pour tout ce que tu es et ta présence
à mes cotés !
A Monsieur Ernest E. DEGNINOU, comptable FSA, merci pour la
sollicitude.
Aux membres de jury, par vos observations, nous
espérons améliorer la qualité scientifique de ce travail.
Hommage respectueux à vous.
6
Résumé
Dans la ville de Kétou, aujourd'hui, les effets de
l'érosion pluviale se font sentir avec
acuité. C'est pourquoi la présente
recherche vise à étudier les causes et les impacts de
l'érosion pluviale dans la ville de
Kétou.
A cet effet, la démarche méthodologique
adoptée est axée sur la recherche
documentaire, la collecte des données sur le
terrain, ainsi que le traitement et l'analyse
des résultats. Les données ont
été collectées grâce aux entretiens avec les
populations
et aux observations faites sur le terrain. L'analyse des
résultats est faite à l'aide du
modèle PEIR.
L'analyse des résultats montre que
l'érosion pluviale est favorisé par les facteurs
naturels (géologie, topographie, pluviométrie, etc.) et
anthropiques (implantation anarchique des habitations, ramassage du
sable sur les voies, etc.). Le sapement ou le déchaussement
des fondations des maisons et poteaux électriques et la
dégradation des voies témoignent les effets
néfastes de l'érosion dans la ville de Kétou. Les
mesures faites sur le terrain ont permis d'estimer la vitesse de
sapement d'un poteau électrique à 8,6 cm/an. Dans les
secteurs fortement érodés la vitesse de sapement des
fondations est estimée à 3,1 cm/an et 0,15 cm/an dans
les secteurs faiblement érodés. Pour faire face
à ces dégâts, les stratégies
développées par les populations sont : le
comblement des ravins avec de la terre de barre, la construction de
terrasse autour des fondations, la construction d'ouvrages de
franchissement. Ses stratégies se révèlent peu efficaces.
Il urge de mettre en place un schéma directeur durable de
lutte contre l'érosion pluviale.
Mots-clés :
Kétou, érosion pluviale, cause, manifestation,
impact.
Abstract
In Kétou, the effects of rain erosion are acutely
felt. That is why this research aims to
study the causes and impacts of rainfall erosion in
Kétou.
For this purpose, the methodology adopted is based on
desk research, data collection in the field, as well as the
processing and analysis of results. Data were collected through
interviews with people and observations in the field. Analysis of the results
is done using the model PEIR.
Analysis of the results shows that the rainfall erosion
is favored by natural factors (geology, topography, rainfall, etc)
And anthropogenic (implantation chaotic homes, collection of sand on
the tracks, etc.). Or loosening the undermining of the foundations
of houses and power poles and degradation pathways show the adverse
effects of erosion in the city Kétou. Measurements made on
the ground were used to estimate the speed of an electric pole
undermining to 8.6 cm per year. In areas heavily eroded speed
undermining foundations is estimated at 3.1 cm / year and 0.15 in
the low areas eroded. To cope with this damage, the strategies
developed by people are filling ravines with earth bar, terrace
around the building foundations, and construction of crossings. His
strategies are ineffective. It is urgent to establish a sustainable
blueprint fight against erosion.
Keywords: Kétou, rain erosion,
cause, event impact.
7
Introduction
L'eau avait joué un rôle fondamental dans
l'évolution des civilisations passées et continue de jouer un
rôle crucial dans nos sociétés (Fox et al.,
2008).
Elle est une denrée extrêmement importante dans
l'accomplissement des besoins vitaux, sociaux et économiques de l'homme
(Akpo, 2010). Mais les événements pluvieux extrêmes
représentent un grand danger pour la société
entière et, particulièrement pour les agglomérations
urbaines (Houndakinnou, 2006 et Bokonon-Ganta, 1987). Ces
événements se manifestent par les eaux de ruissellement qui
créent beaucoup de dégât sur l'environnement (Yolou,
2004).
La dégradation de l'environnement a
évolué au gré des conditions naturelles et de l'action
anthropique. Mais la pression démographique accroit l'emprise de l'homme
sur la nature et la protection de l'environnement devient une
préoccupation importante (Gbèssè et Bonnaud, 1996
cité par Alagba, 2010).
Les dégâts causés par ce
phénomène sont visibles à travers le déchaussement
des habitations, le dénuement des racines des arbres, les rigoles et les
ravins creusés par le ruissellement (Akan, 2007).
Pour mieux appréhender les causes, manifestations et
impacts de l'érosion pluviale dans cette ville, il a été
choisi dans le cadre de la réalisation d'un mémoire de
maîtrise le sujet : « Erosion pluviale : causes,
manifestations et impacts dans la ville de Kétou
».
La ville de Kétou, est située entre
7o16'53» et 7o26'7» de latitude nord et entre
2o34'59» et 2o38'15» de longitude est. Elle est
limitée au nord-ouest et au nord-est respectivement par les
arrondissements d'Akplamè et de Idigny et au sud-ouest et sud-est par
les arrondissements d'Odometa et de Vèdji. Elle couvre une superficie de
71 km2, soit 4 % du territoire communal (figure 1).
8
Figure 1 : Localisation géographique et
administrative de la ville de Kétou
9
Ce mémoire est structuré en quatre chapitres.
Le premier chapitre est consacré à la
problématique, à l'état des connaissances et à la
démarche méthodologique.
Le deuxième chapitre présente les facteurs
déterminants et le processus de l'érosion pluviale.
Le troisième chapitre traite les impacts environnementaux
et socio-économiques de l'érosion pluviale.
Le quatrième chapitre analyse les différentes
stratégies développées par les populations aux impacts de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou.
10
CHAPITRE I
ETAT DES CONNAISSANCES, PROBLEMATIQUE ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
Les populations de Kétou sont victimes de
l'érosion et le phénomène ne cesse de s'amplifier d'une
année à une autre avec des conséquences amères.
L'état des connaissances, la problématique et la démarche
méthodologique adopté pour collecter les données sur le
terrain constituent les éléments de ce chapitre.
1.1- Etat de connaissances
Plusieurs travaux scientifiques ont porté sur la
problématique de l'érosion pluviale en milieu urbain. Les aspects
les plus abordés se résument aux causes, aux manifestations et
aux impacts de ce phénomène.
Kèkè (2002), a montré que c'est la
combinaison des conditions naturelles avec les actions anthropiques qui
favorise le processus d'érosion, cause principale de la
détérioration et de la dégradation des habitations et
infrastructures urbaines.
Selon le même auteur, pour mieux apprécier le
phénomène de l'érosion, il faut cerner les facteurs de
ruissellement, leurs implications dans le processus de l'érosion et
l'ampleur de celle-ci. Le ruissellement est aussi conditionné par
l'interférence d'un certains nombre de facteurs dont les plus importants
sont les précipitations et la topographie (Kèkè, 2002).
Mais, l'homme apparait comme un élément catalyseur. Au terme de
sa réflexion, l'auteur réalise que l'intensification du processus
et sa vitesse de progression suscitent des inquiétudes à propos
du devenir de la ville. Les populations cibles s'acharnent fréquemment
à trouver des solutions pour palier ce mal qui dégrade les
infrastructures et leurs habitations.
Morel (1996), quand à lui, a montré que les
politiques d'assainissement et de la maîtrise du ruissellement pluvial
dans les villes africaines devraient s'appuyer sur l'approche alternative
c'est-à-dire cette technique d'assainissement qui consiste à
déconcentrer les flux pluviaux en redonnant aux surfaces sur lesquelles
se produit le ruissellement un rôle régulateur fondé sur la
rétention et
11
l'infiltration. Il estime également que cette approche
alternative est bénéfique et elle est bien adaptée aux
conditions naturelles de l'Afrique. Cette technique devrait être prise en
compte et intégrée aux systèmes d'aménagement et
d'assainissement des petites et moyennes agglomérations en Afrique.
Gbèssè et Bonnaud (1996), pour leur part
dénoncent que l'érosion hydrique est l'un des principaux
phénomènes de dégradation qui affectent les versants qui
constituent les unités de relief inclinées facilitant
l'écoulement des eaux du sommet du plateau vers les secteurs de basses
latitudes.
Par ailleurs, pour les auteurs, l'ensemble des marques
créées par les eaux de ruissellement montre que les versants
dénudés sont atteints. La nature du relief change au fur et
à mesure que la situation s'amplifie. Et, la plupart des bâtiments
présentent des déchaussements dont l'ampleur varie en fonction de
la position topographique des maisons sur le versant et leur situation par
rapport à la trajectoire et à la direction des eaux de
ruissellement.
Ils ajoutent que la profondeur du déchaussage est due
à l'âge des édifices mais aussi aux caractéristiques
topographiques du site d'installation et à l'érodibilité
du sol. Ils signalent aussi que le déchaussement n'affecte pas seulement
les maisons construites en `'terre de barre». Les bâtiments en
`'dur» sont aussi atteints.
S'agissant de la dégradation des voies de communication
terrestres, les auteurs concluent qu'il existe une différence dans
l'intensité des dissections causées sur elles par les
phénomènes d'ablation. En effet, les routes en terre sont plus
dégradées. Les routes bitumées en sont moins. En
conséquence, les routes sérieusement dégradées par
le ruissellement des eaux pluviales posent dans la Commune d'Abomey-Calavi des
problèmes de communication.
Pour Alagba (2010), plusieurs facteurs notamment les
précipitations et la topographie conditionnent le ruissellement qui est
soit concentré soit diffus et joue un rôle capital dans le
mécanisme de l'érosion. Par ailleurs, l'homme joue
12
un rôle indéniable à travers le type
d'organisation de l'espace et des techniques de mise en valeur. S'agissant des
impacts, le ravinement et la dégradation de la voie dans la commune de
Nikki ainsi que le sapement des fondations des bâtiments
témoignent de l'ampleur de l'érosion pluviale. En réponse,
les populations font des efforts remarquables pour lutter contre le
phénomène.
Ces ouvrages, pour l'essentiel ont permis d'une part à
la connaissance du cadre physique dans la ville de Kétou. D'autre part,
ils nous ont permis de cerner la combinaison des conditions naturelles avec des
actions anthropiques qui interagissent dans le processus de
l'érosion.
Pour l'essentiel, les différents ouvrages ont
abordé de façon générale la question de
l'érosion pluviale, ses facteurs et ses incidences. Ils ont permis
également de cerner la combinaison des conditions naturelles avec les
actions humaines qui interagissent dans le processus de l'érosion.
Mais aucune étude spécifique portant sur
l'érosion pluviale, localement élaborée, n'a
été faite sur la ville de Kétou. D'où
l'intérêt de l'étude.
Pour mener cette étude une clarification de certains
concepts est faite. 1.2- Clarification des
concepts
Erosion Pluviale : Selon Agossou et Odoulami
(1994), c'est un processus hydro géomorphologique très important
qui affecte les habitations et infrastructures socio-économiques surtout
en milieu urbain. Pour la présente étude, l'érosion
pluviale est considérée comme l'ensemble de menaces sur
l'environnement engendrées par l'eau de pluie.
Ruissellement : Selon Azontondé
(1988), c'est un phénomène hydraulique qui induit
l'érosion hydrique. L'eau ruisselant après une pluie est plus ou
moins teintée. Elle charrie des éléments terreux. Ses
manifestations, si facilement observables sont la matérialisation du
phénomène naturel visible qu'est l'érosion. Plus
simplement, c'est l'usure de la partie superficielle de l'écorce
terrestre
13
charrié par les eaux pluviales. Selon Dupriez et de
Leener, le ruissellement débute lorsqu'une lame d'eau
déposée par la pluie n'est pas immédiatement
absorbée par le sol et elle commence à s'écouler dans le
sens de la pente. Dans le cadre de la présente étude, le
ruissellement est l'écoulement de surface exerçant une force de
cisaillement sur les particules à la surface de la terre
1.3- Problématique
Cette partie présente la justification du sujet, les
hypothèses et les objectifs 1.3.1- Justification du
sujet
Depuis le début de l'histoire humaine, la
dégradation de l'environnement évolue au gré des
conditions bioclimatiques et de l'action anthropique (Gbessè et Bonnaud,
1996).
Au Bénin, la dégradation de l'environnement a
atteint un niveau préoccupant. Au centre de ce phénomène
se trouve l'homme dont les mauvaises pratiques restent les causes fondamentales
de l'état actuel de notre environnement (PAE, 1991).
Ainsi depuis quelques décennies certaines
localités de notre pays sont soumises à l'érosion hydrique
de plus en plus marquée et une simple observation révèle
l'ampleur de ces manifestations (Alagba, 2010). En effet, la plupart des
localités béninoises sont marquées par une
dégradation tant du couvert végétal et partant du
substratum du fait de leur vulnérabilité aux agressivités
climatiques et anthropiques. Un peu partout des phénomènes de
nivellement et principalement le décapement des terres sont devenus
réalité (Yolou, 2003). Cela s'explique par l'insuffisance, le
dysfonctionnement et parfois l'inexistence des ouvrages de drainage des eaux
pluviales (Dansou, 2011).
Le climat et les modes de gestion des centres urbains seraient
les principaux agents de l'érosion pluviale et ses corollaires dans les
centres urbains (Biaou, 2007). Lorsqu'il pleut, il donne lieu à trois
types de mouvement en relation avec
14
la topographie et la structure du sol : ruissellement,
infiltration ou stagnation, avec pour conséquences l'érosion, le
colmatage ou le lessivage du sol (Azonnahin, 2009). Ainsi lors du dégel
ou de pluies violentes, l'eau ruisselle en surface relativement rapidement dans
les zones urbaines, car la rétention et l'infiltration
(caractéristiques des sols naturels et des régions couvertes de
végétations) ont été grandement réduites
(Lazaro, 1979).
Les eaux de pluie agissent sur le milieu de vie des
populations à travers le ruissellement (Akan, 2007). Les eaux de
ruissellement menacent les cadres de vie, et surtout les
agglomérations.
A l'heure actuelle, la protection de l'environnement devient
une préoccupation importante (Kèkè, 2002).
Située sur une cuvette versante, la ville de
Kétou avec son système de topographie plus en plus
élevée, favorise le drainage des eaux pluviales. Ces eaux
s'écoulent rapidement causant des dommages parfois sur les
bâtiments, érodant le sol tout en créant des ravins et
rendant les rues impraticables du fait de manque de caniveaux indispensables
pour le drainage des eaux pluviales. Tous ces facteurs réunis
amènent à poser les questions suivantes :
- Quelles sont les causes de l'érosion pluviale dans la
ville de Kétou ?
- Quels sont les impacts de l'érosion pluviale dans la
ville de Kétou ?
- Quelles sont les mesures à prendre pour atténuer
les effets de ce phénomène ?
Pour répondre à ces questions des hypothèses
ont été émises. 1.3.2- Hypothèses de
travail
Ce sont :
- les précipitations, la topographie et les actions
++anthropiques favorisent l'érosion pluviale dans la ville de
Kétou ;
- l'érosion pluviale affecte les habitations et les
infrastructures socio-économiques dans la ville de Kétou;
15
- les populations développent des stratégies
endogènes pour atténuer les effets de l'érosion dans la
ville de Kétou.
Pour vérifier ces différentes hypothèses,
des objectifs ont été fixés
1.3.3- Objectifs de recherche
L'objectif global de cette étude est de contribuer
à une meilleure connaissance des causes, des manifestations et des
effets de l'érosion pluviale dans la ville de Kétou.
De façon spécifique, il s'agit de :
- déterminer les causes de l'érosion pluviale
dans la ville de Kétou ;
- évaluer les effets environnemental et
socio-économique de l'érosion pluviales à Kétou
;
- identifier les stratégies d'atténuation de
l'érosion pluviale développées par les populations
à Kétou.
Pour atteindre ces objectifs, une démarche
méthodologique a été adoptée. 1.4-
Démarche méthodologique
Pour mener cette étude, il est adopté une
démarche méthodologique qui s'articule autour des axes suivants :
les données utilisées, la collecte des données, le
traitement des données et l'analyse des résultats.
1.4.1- Données utilisées
Dans le cadre de la réalisation de la présente
étude, les données collectées sont à la fois
qualitatives et quantitatives :
- données relatives à l'évolution de la
population et le niveau de pauvreté des ménages de chaque village
obtenues à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique (INSAE) ;
16
- données climatologiques (hauteur de pluies,
températures moyennes sur la période 1951 à 2009) de
Agence de Sécurité pour la Navigation Aérienne en Afrique
et à Madagascar (ASECNA) ;
- données et informations de terrain relatives aux
impacts de l'érosion pluviale sur les infrastructures et les
stratégies endogènes mises en oeuvre par ces derniers ;
- données planimétriques constituées des
photographies aériennes et les images satellites obtenues à
l'Institut Géographique National (IGN) et au Centre National de
Télédétection et de la Cartographie de l'Environnement
(CENATEL).
1.4.2- Collecte des données
Ces données ont été collectées
à travers la recherche documentaire et l'enquête
de terrain.
1.4.2.1- Recherche documentaire
Elle a consisté à rechercher les documents
existants sur la question de l'érosion pluviale dans les centres de
documentation et institutions. Dans ce cadre, plusieurs centres de
documentation des structures et institutions ont été
visités. Le tableau I présente les différents centres de
documentation visités, la nature des documents et le type d'informations
recueillies.
17
Tableau I : Centres de documentation, nature des
documents et types d'informations recueillies
Institutions et centre de documentation
|
Nature des documents
|
Types d'informations recueillies
|
Bibliothèque de la
FLASH et ABE
|
Memoires et theses
|
Informations relatives à l'érosion pluviale
|
Centre de documentation de l'INSAE et ASECNA
|
Catalogues, livres,
données démographiques et climatiques
|
Statistiques
climatologiques et démographiques
|
Centre de documentation d'IGN et CENATEL
|
Cartes et rapports
|
Situation
géographique, données
topographiques et pédologiques
|
Internet, mairie et
CeCPA Kétou
|
PDC, Documents,
articles, forums et rapports des séminaires
|
Informations d'ordre
général sur l'érosion pluviale et gestion
des eaux pluviales
|
Source : Enquête de terrain,
mars 2012
L'analyse du tableau I montre que plusieurs centres sont
visités pour recueillir les informations nécessaires pour cette
étude. Ces informations sont complétées par celles
recueillies sur le terrain.
1.4.2.2- Travaux de terrain
Il s'agit des investigations sur le terrain pour recueillir
des informations au près des populations.
Pour une bonne observation du phénomène
d'érosion pluviale le mois de juin a été choisi pour les
enquêtes car il est le mois le plus pluvieux de l'année dans la
ville de Kétou. Pendant ce mois compte tenu de la quantité de
pluie enrégistrée, les manifestations de l'érosion sont
plus visibles.
18
1.4.2.2.1- Echantillonnage
Pour la présente étude, les 06 quartiers les
plus affectés par le phénomène de l'érosion
pluviale sur les 10 quartiers qui constituent la ville de Kétou sont
retenus. Les ménages ont été choisis de façon
aléatoire selon leur état de vulnérabilité au
phénomène de l'érosion. Les ménages dans lesquels
le chef est âgé de plus que quarante ans ont été
privilégiés car celui-ci a eu la chance d'observer le
phénomène au moins sur trente bonnes années. Au sein des
ménages, le chef de la famille a été enquêté
et ensuite pour raison d'assurance des informations, le focus group a
été organisé dans certains ménages entre le chef et
les membres de sa famille.
Afin d'estimer la population de ces quartiers en 2010, les
données statistiques des années 1992 et 2002 de cette
localité sont exploitées. D'après les enquêtes de
l'INSAE, la population de ville de Kétou est de 15651 habitants en 1992
et 25102 habitants en 2002. Ceci donne un taux d'accroissement humain de 4,77 %
(INSAE).
L'estimation de la population en 2010 est faite de
façon géométrique à partir de la formule suivante
:
Pt = P0 (1 + r)t avec
Pt : population en année future ;
P0 : population en année initiale ; r :
taux d'accroissement ; t : différence entre
les deux années.
La population des six quartiers en 2010 est estimée
à 31198 habitants répartis dans 6566 ménages. Les
résultats sont consignés dans le tableau II.
Pour le nombre de ménages enquêtés la
formule de Le Maux (2003) est utilisée :
??????
Avec n, l'échantillon et
N, la population mère.
19
Le nombre de ménages enquêtés dans chaque
quartier de ville se trouve consigné dans le tableau II.
Tableau II : Répartition spatiale des
ménages enquêtés
Quartiers
|
Ménage en 2002
|
Populations en 2002
|
Ménage en 2010
|
Populations en 2010
|
Nbres de ménages enquêtés
|
Poids de
l'échantillon (%)
|
Massafè
|
1459
|
6957
|
2116
|
10087
|
118
|
1.80
|
Idènan
|
966
|
5133
|
1401
|
7443
|
78
|
1.19
|
Atchoubi
|
929
|
4642
|
1347
|
6731
|
75
|
1.14
|
Iguiollou
|
518
|
2444
|
751
|
3544
|
42
|
0.64
|
Idjabo
|
380
|
1299
|
551
|
1884
|
31
|
0.47
|
Dagbandji
|
276
|
1041
|
400
|
1509
|
22
|
0.33
|
Total
|
4528
|
21516
|
6566
|
31198
|
366
|
5.57
|
Source : enquête de terrain,
Juin 2012
La taille de l'échantillon choisi est de 366
ménages (personnes) soit 5,57 % de l'ensemble des ménages de ces
six (06) quartiers. Pour répartir les 366 ménages entre les 06
quartiers, il a été procédé à une
règle de trois (tableau II). Avec cette formule de Le Maux la marge
d'erreur est inférieure à 5 % avec une confiance de 95 %.
D'une manière globale, l'échantillon
enquêté est composé des adultes (plus de 20 ans), de toutes
catégories professionnelles (ménagères, artisans,
commerçants, agriculteurs, fonctionnaires, etc.). Cet échantillon
a aidé à obtenir les informations sur les perceptions que les
populations ont du phénomène d'érosion pluviale et
d'apprécier les différentes stratégies de
résistance qu'elles ont développée.
20
1.4.2.2.2- Techniques et outils de collecte des
données
Dans le souci de recueillir un maximum de données
fiables, plusieurs techniques et outils ont été utilisés.
Il s'agit de :
- l'observation directe et des entretiens semi-directifs qui
ont permis d'identifier les quartiers frappés par l'érosion
pluviale, les caractéristiques des infrastructures et les
stratégies d'adaptation développées par les habitants ;
- la méthode du choix raisonné qui a permis
d'identifier les ménages vulnérables aux phénomènes
et des personnes cibles pouvant fournir des informations relatives à la
présente recherche ;
- les focus-group ont été organisés dans
certains ménages entre le chef du ménage et les membres de la
famille. Cela a permis de croiser les informations recueillies par les
questionnaires individuels. Ces discussions de groupes ont permis de
compléter les informations collectées à l'aide des
questionnaires.
La collecte de ces différentes informations s'est faite
grâce à des questionnaires. Un appareil photographique
numérique a été utilisé pour prendre des vues
instantanées des manifestations et impacts de l'érosion pluviale
ainsi que celles des stratégies d'adaptation endogènes
développées par les populations. Une carte administrative a
été utilisée pour la situation géographique de la
présente zone d'étude. Un décamètre a
été utilisé pour la mesure du niveau de
déchaussement des fondations. Un GPS a été utilisé
pour la détermination des coordonnées géographique des
points et de prise de pente. Un clinomètre a été
utilisé pour la détermination des pentes de terrain.
Toutes les informations collectées ont
été traitées et analysées.
1.4.3- Traitement des données
Après dépouillement, les données
collectées ont été analysées et
interprétées.
21
1.4.3.1- Traitement statistique
Il a permis de réaliser des tableaux
récapitulatifs et de dégager les tendances qui s'observent.
1.4.3.1.1- Etude de la variabilité
pluviométrique
La variabilité pluviométrique est
analysée à travers la répartition mensuelle
saisonnière et annuelle des hauteurs de pluie afin de déterminer
les périodes de forte activité de ruissellement à
Kétou. A cet effet, la moyenne arithmétique est utilisée
pour le régime pluviométrique. Cette moyenne est calculée
sur la période de 1951 à 2009 suivant la formule :
?? = ??? ????
??
??=??
??
Avec n, l'effectif total des variables ;
xi de la série considéré à la
station de
Kétou et X, la moyenne
arithmétique de la série considérée. Cette moyenne
dans cette étude a permis de caractériser les hauteurs de pluie
pouvant entrainer le ruissellement.
L'écart type associé à cette moyenne de
la même série, a permis de calculer les indices
pluviométriques. L'indice pluviométrique (Ip) se
calcule par la formule :
(??i-X)
a
Ip =
Ces indices permettent de déterminer les années
pluvieuses excédentaires et déficitaires. Quant à
l'étude du régime pluviométrique, elle a servi à
déterminer les mois de forte et de faible activité
d'érosion pluviale.
1.4.3.1.2- Détermination de la vitesse de sapement
des fondations et de volume de terre perdue
Cette méthode est spécifiquement
appliquée à la quantification des pertes de terres autour des
fondations des maisons, des poteaux électriques ou de toutes
infrastructures socioéconomiques montrant des indices d'érosion
pluviale. La vitesse de sapement Vs (en cm/an) est déterminée par
la formule :
22
Vs = h/a
Avec h, profondeur de la rigole et a
l'âge de l'infrastructure.
En ce qui concerne les rigoles, le volume de terre perdue Q
(en m3) est donné à partir de la longueur L, de la
largeur l et de la profondeur de la rigole h par la formule :
Q = L x l x h
Cette formule est déjà utilisée dans le
contexte béninois par Agossou et Odoulami (1994) dans la ville de
Ouidah, Eténé (2005) sur le plateau d'Allada et Dansou (2011) sur
le plateau de Pobè.
D'autres effets non quantifiables de l'érosion ou
difficile à quantifier sont directement observés sur le terrain
et illustrés par des photos instantanées.
La combinaison des résultats obtenus par traitements
statistiques et les informations qualitatives recueillies sur le terrain a
permis d'alimenter le modèle PEIR utilisé pour analyser les
phénomènes étudiés.
1.4.3.2- Traitement graphique et cartographique
Le traitement graphique et cartographique a permis de
présenter et d'illustrer les données par les graphes, diagrammes
et cartes. Les données pluviométriques et celles liées aux
systèmes de pente ont été traitées.
1.4.4- Présentation et analyse des résultats
du terrain
Pour l'analyse des résultats, le modèle PEIR
(Pression, Etat, Impact, Réponses) a été utilisé.
Il est mieux adapté à cette étude puisqu'il s'agit de
déterminer les facteurs naturels et humains, évaluer les impacts
socio-économique et environnemental de l'érosion pluviale et
identifier les stratégies d'atténuation développées
par les populations. La figure 2 représente le modèle PEIR
appliqué
à la présente étude.
PRESSION
ETAT
IMPACTS
REPONSES
MANIFESTATIONS DE LA PRESSION (Dynamique des
pentes, eau de ruissellement, forte pression sur le sol)
FACTEURS DE PRESSION
(Topographie, précipitation, défaut de canalisation
et actions
DEGRADATION DE LA LOCALITE DE
KETOU (Ravinement du site ; dégradation des pistes, des
infrastructures et de l'environnement ; déchaussement et effondrement
des maisons)
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX Dégradation
du site et des infrastructures socioéconomiques, déchaussement
des rues
STRATEGIES D'ATTENUATION ET DE MITIGATION DES EFFETS
EROSIFS (Connaissances endogènes : remblai avec le sable et
poubelle ; sac de sable ; barrage de piquets ; ceinturage de brique et bloc
de pierre
23
Figure 2 : Modèle PEIR appliqué
à l'analyse des impacts de l'érosion pluviale dans la ville de
Kétou Source : Enquête de terrain,
juin 2012
24
Le modèle PEIR met en évidence toutes les
composantes impliquées par le processus de l'érosion depuis les
facteurs de pression jusqu'aux stratégies d'adaptation
développées par les populations. L'impact de l'érosion sur
les infrastructures dans la ville de Kétou est ainsi fonction des
conditions naturelles anthropiques. Par conséquent, à chaque type
d'effets correspond une stratégie spécifique.
Cette démarche méthodologique nous a permis
d'obtenir les résultats suivants.
25
CHAPITRE II
FACTEURS DETERMINANTS ET PROCESSUS DE L'EROSION
PLUVIALE DANS LA VILLE DE KETOU
Les facteurs déterminants des effets de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou sont tant naturels
qu'anthropiques.
2.1- Facteurs naturels et humains
Les facteurs qui conditionnent l'érosion pluviale et
favorisent ses impacts sur l'environnement et les infrastructures sont les
éléments physiques et les actions anthropiques du milieu.
2.1.1- Facteurs naturels
Les facteurs naturels d'érosion se résument au
climat (précipitation), aux caractéristiques intrinsèques
du sol, à la topographie et au taux de couverture
végétale. Ces facteurs agissent donc sur les processus qui
conduisent à des formes d'érosion spécifiques.
La lame d'eau précipitée est
l'élément principal qui agit sur la topographie et les sols de la
ville.
2.1.1.1- Précipitation
La pluie constitue le facteur déterminant de
l'érosion. Elle est l'élément de départ du
ruissellement. Le ruissellement est la différence entre
l'intensité de la pluie et le taux d'infiltration d'eau dans le sol
(R=P-I, en mm h-1) (Fox et al ; 2008).
Il s'agit, selon Beauchamp (2006), de l'intensité, du
volume, de la fréquence des pluies et de leur répartition au
cours de l'année.
L'intensité, d'une part, joue sur le débit du
ruissellement, et donc sur le détachement et sur la capacité de
transport de l'écoulement ; d'autre part, elle influence directement le
détachement du sol par le splash. Puisque les gouttes de pluie à
forte intensité ont tendance à être plus grosses que les
gouttes de pluie à
26
faible intensité, la relation entre détachement
de sédiments et intensité de pluie n'est pas linéaire : le
détachement augmente approximativement avec le carré de
l'intensité de la pluie (Fox et al ; 2008). L'énergie
cinétique des pluies provoquent le creusement et la
déstabilisation du sol le long des tôles ou tuiles.
Plus l'intensité est importante, plus la quantité
de terre exportée est importante.
L'étude de l'évolution du régime des
précipitations moyenne dans la ville de Kétou sur la
période de 1951 à 2009 a permis de déterminer les mois les
plus pluvieux.
La moyenne pluviométrique annuelle sur cette
période est de 1.061 mm et Les deux maxima sont centrés sur les
mois de juin et septembre (figure 3).
180
Mois
Précipitation en (mm)
160
140
120
100
40
80
60
20
0
Figure 3 : Régime moyen mensuel de
(1951-2009) Source : ASECNA station
Kétou, avril 2010
L'analyse de la figure 3 montre que les mois les plus pluvieux
sont ceux qui enregistrent des précipitations supérieures ou
égales à 90 mm. La ville reçoit donc six mois (avril, mai,
juin, juillet, septembre, octobre) de pluie bien tranchée. Pendant ces
périodes, le ruissellement et l'activité érosive sont
beaucoup plus observés que pendant les mois de janvier, février,
août, novembre
27
et décembre qui sont des mois de la grande et petite
saison sèche où le ruissellement est quasi nul.
La population à 94,8 % (enquête de terrain, 2012)
reconnait que le ruissellement est observé dans ces mois pluvieux. Donc
l'érosion bat son plein au cours de la saison pluvieuse.
La figure 8 montre à travers les anomalies
pluviométriques, les années d'excès et de déficit
d'eau pluviale.
0,6
0,4
0,2
0
-0,2
-0,4
-0,6
Ecart centré réduit
-0,8
Figure 4: Indice pluviométrique
à la station de Kétou de 1979 à 2009 Source
: ASECNA station de Kétou, avril 2010
La figure 4 montre à travers les anomalies
pluviométriques les années déficitaires et
excédentaires d'eau pluviale. De 1979à 2009 la ville de
Kétou a enregistrée 43,33 % d'années excédentaires.
Ce sont des années de ruissellement intense et d'accroissement des
processus érosifs dans la ville. C'est ce qu'a confirmé les 57 %
des enquêtés qui ont reconnu que au cours de ces dix
dernières années, les années 2006, 2007 et 2008 sont
marqués par une forte activité érosive.
La sensibilité du sol à ces hauteurs de pluie
dans cette ville es accentuée par une topographie en forte pente.
28
2.1.1.2- Topographie
Trois aspects de la topographie sont à prendre en
compte l'inclinaison de la pente, la longueur de pente, et la présence
de concavités (et talweg) et convexités (Fox et al.,
2008).
L'inclinaison de la pente est sûrement l'aspect
topographique le plus important. Elle joue moins sur de très courtes
pentes (quelques mètres) que sur des pentes plus longues puisque le
ruissellement a besoin d'une certaine distance pour atteindre sa vitesse
d'écoulement maximale.
Au-delà d'une centaine de mètres, la longueur a
peu d'influence puisque la vitesse d'écoulement maximale a
été atteinte depuis longtemps et il y a un certain
équilibre entre les apports d'eau venant de l'amont et les
départs d'eau en aval. De plus, il a souvent été
remarqué que le ruissellement diminue le long d'un versant de l'amont
vers l'aval, peut-être dû à des zones d'infiltration plus
élevées le long de la trajectoire de l'écoulement de
surface (Fox et al., 2008).
La valeur des pentes conditionne la vitesse
d'écoulement de l'eau en surface ; sa longueur favorisent des
débits importants et la concentration des filets d'eau (Beauchamp,
2006). Dans la ville de Kétou, les enquêtes de terrain ont permis
d'identifier trois catégories de pentes (figure 4). Les pentes faibles
(0-5 %), les pentes moyennes (5-10 %) et les pentes fortes (10 % et +).
Chef lieu d'Arrondissement Limite d'Arrondissement
o Quartier de ville ----- Limite de quartier de ville
· Point coté Cours d'eau temporaire
Pente forte (10 % et plus Courbe de niveau
§ Pente moyenne (5 à 10 %)
§ Pente faible (0 à 5 %)
2°34'59.3" 456000 458000 2°38'15.4" 462000
0G
8
8
Massafè \,
0
O
.78
't
ô
J
J
+
+
r-.
A
R
R
O N
D
1 I
S
S
E
M E
N
T
D
E
K
P
A N K
O
U
+ +
ARRONDISSEMENT DE ADAKPLAME
\
Iddériàn\ o TOU + Oguid
gf
I.
houbi" I
Iran
;Idadjè `e" ~+
\C ~:-~ 205
\\ +
Dagbandj i
\ o
N
AA
R
R
O
D
s
S
E
M
E +
N
T
D
1:
O K
P
O
M
E
:1
2 a 2 Km
2°34'59.3"
|
456000
|
458000
LEGENDE
|
2°38'15.4"
|
462000
|
29
Source: Fond topographique ION, 1992 et travaux de terrain
2012
Figure 5 : Système de pentes de la
ville de Kétou
30
L'analyse de la figure 4 permet de dire que les quartiers
Iguiollou, Massafè et Atchoubi sont caractérisés par une
faible pente (0-5 %), ce qui induit un faible ruissellement. Les quartiers
Idénan, Odiaro, Idjabo et Idadjè sont caractérisés
par des pentes moyennes variant entre 5 et 10 %. L'intensité de
l'érosion dans ces secteurs est moindre, réduisant ainsi la
vitesse de transport des particules. La valeur de la pente est par contre
supérieure à 10 % dans les quartiers Oguidigbo, Irandigban et
Dagbandji. Dans ce secteur, les eaux pluviales s'écoulent rapidement
avec violence endommageant parfois bâtiments, érodant le sol en y
creusant des ravines et rendant les rues impraticables.
2.1.1.3- Sols et végétations
Dans la ville de Kétou se sont développés
des sols appauvris (ferralitiques faiblement dénaturés),
indurés, associés à de vastes nappes de cuirasses
ferrugineuses portant une végétation rase.
Les sols ferralitiques sont des sols sur sédiment
meuble argilo - sableux du continental terminal dont les teneurs en argile
s'élèvent avec la profondeur. La capacité de
rétention en eau est faible et le drainage est parfait.
Les sols ferrugineux tropicaux sont plus ou moins
concrétionnés. La ferruginosité se caractérise par
une individualisation et une oxydation du fer qui peut migrer par lessivage,
s'accumuler et s'indurer. Ces sols sont moins profonds que les sols
ferralitiques mais ont des horizons très différenciés sur
plus de 2 m d'épaisseur. Les horizons superficiels ont une texture
habituellement sableuse ou sablo-argileuse. On note aussi une nette
prédominance de la kaolinite dans la fraction argileuse de ces sols. Ils
sont pour la plupart fortement dégradés. C'est ce qui fait que
les quartiers comme Idénan, Massafè, Atchoubi et Dagbandji sont
les plus vulnérables.
Sur les différents types de sols, se développent
plusieurs formations végétales dont les forêts.
31
La végétation caractéristique de la
Commune de Kétou était autrefois la forêt dense. Cette
dernière a peu à peu disparu sous l'effet de la pression des
pratiques agricoles, de la poussée démographique et de
l'exploitation des ressources naturelles forestières.
Le couvert végétal est aujourd'hui
constitué d'îlots forestiers, de formations de savanes, de
plantations de palmier à huile (Elaeis guineensis) et des
essences forestières à croissance rapide, des mosaïques de
cultures et jachères,...
Les formations végétales sont également
constituées de savane arborée/arbustive à dominance
Danida oliveri. Les espèces telles que Parkia biglobossa
et Lophira lanceolata sont également présentes.
Aussi, retrouve-t-on une savane dense à Parinari
polyandra, Cussonia djalonensis, Vitex diversifolia,
Hymenocardia acida et un tapis herbacé d'Andropogon
cypercées et canna indica. En dehors de ces
espèces, on note la présence d'arbres tels que : Chlorophora
excelsa, Antiaris africana, Triplochiton
scleroxylon, Ceiba pentandra et les espèces de bambous
(mairie de Kétou).
Par ailleurs les mosaïques de cultures et jachères
sont constituées par de nombreuses productions végétales
telles que : l'arachide, le coton, le maïs.
Le défrichement des formations végétales
et l'abattage des espèces végétales à des fins
agricoles ne sont pas sans conséquence sur le site de Kétou.
L'absence du couvert végétal rend surtout les sols de la ville de
Kétou peu résistant en général
(Akindélé, 2000), vulnérables au phénomène
d'érosion pluviale.
2.1.2- Facteurs humains
L'homme, de par ses actions (type d'aménagement,
densité, concentration des habitations, imperméabilisations du
sol urbain), accroît et entretient le phénomène de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou.
32
2.1.2.1- Evolution démographique
La population de la commune de Kétou est passée
de 6173 habitants en 1979 à 15651 habitants en 1992 soit un taux
d'accroissement de 1,4 %. Cette population a augmenté entre 1992 et
2002, de 4,83 % passant de 15651 habitants à 25102 habitants (INSAE,
1979, 1992 et 2002) comme le montre la figure 5. La densité de la
population dans cette ville est de 354 habitants/km2 en 2002. Cette
population est estimée à 36398 habitants en 2010 ce qui entraine
une nette augmentation de la densité (513 habitants par kilomètre
carré).
40000
35000
30000
25000
Effectif
20000
15000
10000
5000
0
1979 1992 2002 2010
Années
Figure 6 : Evolution démographique de
la ville de Kétou de 1979 à 2010 Source :
INSAE, 2012
L'analyse de la figure 5 montre que la ville de Kétou a
connu un accroissement rapide entre 1979 et 2010. Cette augmentation s'explique
par les mouvements d'immigration assez perceptibles à savoir :
l'arrivée des autres ethnies essentiellement des Mahis venus de Ouinhi,
Covè, Zagnannando; des Guns venus de Porto-Novo et banlieue ; des Adja
venus du Mono-Couffo et des Ibos venus du Nigéria. Cela confère
à la ville son caractère cosmopolite. Cette population est
estimée à 36398 habitants en 2010 ce qui entraine une nette
33
augmentation de la densité (513 habitants par
kilomètre carré). La conséquence de cet accroissement est
que la population reste concentrée et réduit la surface
perméable, donnant lieu à des densités très
élevées. Le tableau III présente la densité de
chaque quartier.
Tableau III : Densité par quartier
Quartiers
|
Population
|
Densité
|
Atchoubi
|
4642
|
1160.5
|
Dagbandji
|
1041
|
115.66
|
Idadjè
|
1375
|
458.33
|
Idénan
|
5133
|
855.5
|
Idjabo
|
1299
|
185.57
|
Iguiollou
|
2444
|
305.5
|
Irandigban
|
1320
|
132
|
Massafè
|
6957
|
1159.5
|
Odiaro
|
706
|
78.44
|
Oguidigbo
|
185
|
20.55
|
Source : Résultat
enquête de terrain, juin 2012
L'analyse de ce tableau montre que la dégradation
très poussée de certains quartiers comme Atchoubi,
Massafè, Idénan... s'explique par leur densité très
élevée. Cette densité entraine l'installation anarchique
des populations et une concentration très poussée des habitats ce
qui du coup réduit la surface perméable.
2.1.2.2- Activités économiques
Les principales activités des populations sont
l'agriculture, le petit élevage, l'artisanat, l'exploitation du bois
pour la vente et le feu et le commerce. Il s'agit
34
d'une agriculture de subsistance itinérante sur
brûlis, le commerce du bois et le besoin croissant de la population en
bois de chauffe constituent les facteurs essentiels de la destruction de la
flore. Donc pour satisfaire leurs besoins la population détruit
énormément le couvert végétal. Ceci favorise dans
certaines mesures la vitesse de l'érosion pluviale.
2.1.2.3- Organisation de l'espace urbain
La poulation de la ville de Kétou est répartie
en 10 quartiers : Atchoubi, Dagbandji, Idadjè, Idénan, Idjabo,
Iguiollou, Irandigban, Massafè, Odiaro, Oguidigbo.
La figure 6 présente la répartition de la
population de la ville de Kétou en 2002 dans les dix quartiers. La
population est inégalement répartir dans ces quartiers. Ce qui
fait que la densité dépend d'un quartier à un autre.
10%
5%
5%
5%
19%
4% 3%
1%
20%
28%
Massafè Idénan Atchoubi Iguiollou Idjabo
Idadjè Irandigban Dagbandji Odiaro Oguidigbo
Figure 7: Répartition de la population
de la ville de Kétou Source :
Résultat d'enquête, Juin 2012 (tableau annexe)
L'analyse de la figure 6 montre que la population est
inégalement répartie sur l'espace. En effet, pendant que le
quartier Massafè abritait 28 % de la population
35
totale de la ville estimée à 25102 habitants
(INSAE, 2004.), celui de Oguidigbo comptait seulement 1 %.
La figure 7 montre comment le sol est occupé dans la ville
de Kétou.
Agglomération
Champ et jachère sous palmier Mosaïque de champ et
jachère Savane arborée et arbustive
O Chef lieu d'Arrondissement Limite d'Arrondissement
o Quartier de ville -- -- Limite de quartier de ville
Cours d'eau temporaire
Savane à emprise humaine
2°34'59.3"
456000
458000
2°38'15.4"
462000
2
o
2 Km
456000
462000
2°34'59-3"
2°38'15A"
458000
LEGENDE
N
zt
+ +
ARRONDISSEMENT
DE ADAKPLAME /'
AAR
+ R +
O
N
D
I
S
S
E
·
·
oc-
D
E
Odi+aro 1 \.
\ i
Da bandj
\
Ira digban
f ~
M
;+ E
N
T
o
8
M E
N
T
·
~1-it'1140b70
' Oguidigbo
houbi ·
.
j \
NIa fè
--r
lou
~oxz~bx
D
E +
+
r
+ +
36
Source: Image LandSat, 2006
Figure 8 : Occupation du sol dans
la ville de Kétou
37
L'analyse de la figure 8 montre que la végétation
est presque inexistante à part quelques savanes à emprise humaine
dans ville de Kétou. L'agglomération est concentrée dan
les quartiers comme : Idénan, Atchoubi, Idadjè et Iguiollou. Cet
état de chose montre que le sol est nu et exposé directement
à l'érosion pluviale.
La ville de Kétou est constituée de deux noyaux
urbains : la vielle ville et la nouvelle en construction. La vielle ville se
trouve au Nord et n'a jamais fait l'objet d'un aménagement même
foncier. L'habitat est à 90 % de type traditionnel (groupés, sans
clôture, construits en terre, couvert en tôle). La photo 1 montre
une vue partielle de ce quartier.
La nouvelle ville a connu des opérations de
structuration urbaine dont le lotissement qui, pour le moment ne couvre que 3 %
de l'espace urbain (mairie de Kétou). Ceci en raison de fortes
pesanteurs sociologiques (inhumation à domicile dans le noyau ancien)
qui entravent les tentatives visant à conférer à cet
espace, un véritable paysage urbain.
Photo 1 : Habitats traditionnels à
Iguiollou Prise de vue : Dougnon, juin
2012.
La photo 1 présente une vue partielle des habitats dans
le quartier Iguiollou. Le réseau de voirie est insuffisant. Dans le
cadre de sa coopération avec Grand
38
Chalon, un projet de plan directeur d'urbanisme de la ville de
Kétou serait envisagé.
De nos jours, la ville de Kétou connaît un
développement spatial orienté le long des deux principaux axes
routiers (Pobè-Kétou et Kpédékpo - Kétou -
Illara). En effet, c'est autour de ces deux axes que se structure la ville avec
des extensions vers le sud. D'ailleurs pour y accroître la
mobilité, certaines voies y ont été assainies et en cours
d'aménagement. Le réseau routier de la ville de Kétou est
majoritairement constitué de voies en terre et de quelques
linéaires de voies bitumées. Ces voies sont souvent
dégradées surtout en saison pluvieuse et ne facilitent pas la
mobilité dans la ville.
La ville a quelques linéaires de caniveaux pour drainer
les eaux de pluies. Ces ouvrages sont insuffisants pour assainir toute la
ville. L'assainissement de la ville de Kétou, c'est aussi la gestion des
ordures ménagères produites par les habitants. Avec l'appui de la
Danida, la gestion des ordures ménagères serait en cours de
réorganisation : une étude a été
réalisée, quatre (4) points de regroupements ont
été aménagés et un site pour abriter la
décharge finale a été acquis. Malgré ces
dispositions, les habitants continuent de jeter les ordures et eaux
ménagères sur les voies et dans les caniveaux ce qui pose un
véritable problème de ruissellement de l'eau pluviale.
2.1.2.4- Ramassage du sable sur les voies publiques
La population s'attèle énergiquement à
ramasser le sable environnant apporté par les eaux de ruissellement
à des fin d'usage de construction ou de lutte anti-érosive dans
les concessions. En l'absence de sable, aux prochaines pluies, l'eau arrivant
au sol n'est plus absorbée et elle forme un film continu à la
surface de la portion mouillée et s'écoule en utilisant la
moindre pente. Lors du ruissellement, l'eau se charge de matières
limoneuses, puis arrache les particules solides provoquant ainsi une
déformation mécanique du sol. La terre devient rugueuse car les
éléments fins ont été emportés ravinant tout
dans le périmètre de chute
39
des pluies. La photo montre un tas de sable montrant le
ramassage du sable sur une voie à Idjabo.
Photo 2 : Tas de sable ramassé sur une
voie à Idjabo Prise de vue : Dougnon,
juin 2012
2.2- Processus de l'érosion pluviale dans la
ville de Kétou
La pluie et le ruissellement superficiel sont à
l'origine de l'arrachage, du transport et du dépôt de la terre
enlevé.
L'arrachage est due à la fois aux gouttes d'eau (par
rejaillissement) et aux eaux de ruissellement et le transport est assuré
par ces eaux.
Les sols subissent un martèlement considérable
causé par les goutes de pluies. Les premières goutes s'infiltrent
dans le sol d'autant plus aisément qu'il est meuble et sa
porosité est élevée. Cette première phase
s'accompagne d'un déplacement et d'un tassement du sol. Lorsque la
couche superficielle s'humidifie, trois processus se développent
simultanément : la dégradation de la structure, la formation
d'une pellicule de battance et l'érosion par splash.
Comme les précipitations, le ruissellement agit sur le
sol par des actions de détachement et de transport.
40
Selon la nature du sol, la rugosité superficielle et la
pente de terrain, l'une ou l'autre de ces actions est
prépondérante. D'une manière globale, la vitesse de l'eau
est le paramètre prépondérant de l'action érosive
du ruissellement superficiel.
La sédimentation des particules arrachées se
fait en fonction de leur dimension, de leur densité et la
capacité de transport du ruissellement.
41
CHAPITRE III
TYPOLOGIE ET EFFETS DE L'EROSION PLUVIALE DANS LA
VILLE DE KETOU
L'érosion pluviale est un phénomène dont
les impacts sur la ville de Kétou sont nombreux et sont
différents d'un secteur à un autre. Ainsi, on peut distinguer les
secteurs fortement érodés, les secteurs moyennement
érodés et les secteurs faiblement érodés.
3.1- Typologie de l'érosion pluviale dans la
ville de Kétou
L'érosion pluviale à Kétou n'agit pas de
la même manière dans les différents quartiers. Ceci
s'explique par la topographie qui diffère d'un quartier à un
autre, l'occupation du sol par les habitants, l'absence ou la présence
de végétation et la densité. Ainsi les secteurs
dégradés par le phénomène sont variables et peuvent
être distinguées en trois parties à savoir : les secteurs
fortement, moyennement et faiblement érodés.
3.1.1- Secteurs fortement érodés
Ces secteurs sont caractérisés par la
présence de rigoles et de ravines sur les différentes voies et
rues de l'arrondissement de Kétou et aussi par le déchaussement
des fondations voire effondrement des maisons.
Les quartiers concernés sont Dagbandji, Massafè,
Idénan, Atchoubi, et Idadjè. La puissance de l'érosion
dans ces quartiers s'explique par l'action conjuguée de la topographie
élevée, la densité de l'occupation de l'espace et les
actions anthropiques. Dans ces secteurs les voies et rues sont
complètement dégradées. On y rencontre des ravines
profondes et des rigoles. Les maisons sont déchaussées et
effondrées.
3.1.2- Secteurs moyennement érodés
Ils concernent les quartiers comme Irandigban, Iguiollou et
Idjabo. Ici les pentes sont moyennes avec une pression humaine moins forte. Ils
sont caractérisés par des petites rigoles et des
déchaussements non prononcés.
42
3.1.3- Secteurs faiblement érodés
Ils correspondent aux milieux où les
dégâts se font à peine sentir sur les constructions et on
rencontre quelques incisions sur les voies et rues. Ces secteurs sont moins
vulnérables à l'érosion grâce à la douceur
des pentes et la faible densité de l'occupation de l'espace.
3.2- Effets de l'érosion pluviale sur les
infrastructures dans la ville de Kétou
L'érosion pluviale se manifeste en fonction de la pente
topographique dans la ville de Kétou. Mais elle est accentuée par
les différents aménagements faits dans la ville. Les impacts de
ruissellement en milieu urbain à Kétou sont illustrés par
la dégradation des habitations, de la voirie, des édifices de
services.
3.2.1- Dégradation des habitations
La dégradation des habitations dans la ville de
Kétou par l'érosion pluviale est liée au type
d'aménagement.
L'érosion en nappe générée par les
eaux de ruissellement induit un phénomène de sapement qui demeure
continu dans le temps en cas de manque de mesures antiérosives. Ce
phénomène affecte à 75,9 % les maisons et clôtures
exposées dans la ville de Kétou.
Le processus de déchaussement survient après
l'arrachement des horizons de terre qui protège la fondation des maisons
par sapement ou ravinement. La forme la plus grave des effets de ruissellement
sur les habitations est leur destruction partielle ou complète (maison
en terre battue) comme l'illustre la photo 3.
3.1
3.2
43
Photo 3 : Déchaussement des habitations
dans la ville de Kétou
Prise de vue : Dougnon, juin
2012
L'eau pluviale ruisselle la cour des maisons et dégrade
les habitats. La plupart des fondations des murs sont mis à nu. Les
habitats subissent des déchaussements (photo 3.1) ce qui les
déstabilisent et contribue à ce que les murs soient
fissurés ou lézardés mettant ainsi ceux-ci en position de
chute et qui s'écroulent finalement (photo 3.2). Les mesures directes
effectuées sur le terrain ont permis d'estimer la vitesse de sapement
dans la ville de Kétou. En effet, la vitesse de sapement des
soubassements des maisons est de 3,1 cm/an dans les secteurs fortement
érodés tels que Massafè, Idénan, Dagbandji et
Atchoubi en haut de la pente et 0,15 cm/an dans les secteurs moins
érodés (Idjabo, Irandigban, etc.).
Les différentes mesures de déchaussement des
fondations des maisons et des infrastructures faites sur le terrain ont permis
de réaliser le tableau IV.
44
Tableau IV : Etat de dégradation des
habitats à Kétou
Quartiers
|
Total
|
Habitats
|
En bon état
|
cisaillés
|
déchaussés
|
Effondrés
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Effectifs
|
%
|
Atchoubi
|
67
|
20
|
29.85%
|
25
|
37.31%
|
17
|
25.37%
|
5
|
7.46%
|
Dagbandji
|
18
|
9
|
50%
|
4
|
22.22%
|
5
|
1.67%
|
0
|
0%
|
Idénan
|
68
|
17
|
25%
|
21
|
30.88%
|
24
|
35.29%
|
6
|
8.82%
|
Idjabo
|
35
|
14
|
40%
|
14
|
40%
|
5
|
24.28%
|
2
|
5.71%
|
Iguiollou
|
22
|
8
|
36.36%
|
9
|
40.91%
|
4
|
18.19%
|
1
|
4.55%
|
Massafè
|
90
|
25
|
27.78%
|
30
|
33.33%
|
29
|
32.22%
|
6
|
6.67
|
Total
|
300
|
93
|
31%
|
103
|
34.33%
|
84
|
28%
|
20
|
6.67%
|
Source : Enquête de terrain,
Juin 2012
L'analyse du tableau III montre que seulement 31 % des
habitats sont encore en bon état tandis que 34,33 % présente
déjà des incisions, 28 % sont déjà
déchaussés et 6,67 % sont effondrés. Cela traduit
l'ampleur de l'érosion dans cette ville et la ruine des habitations. Les
quartiers les plus affectés par l'érosion sont : Atchoubi,
Idénan et Massafè. Le cas de Idénan s'explique par le fait
que les habitats sont tellement groupés qu'aucun itinéraire n'est
laissé à l'eau de ruissellement.
3.2.2- Dégradation des voies
L'ampleur de l'érosion du réseau viaire dans le
centre urbain de Kétou est appréciée à
l'intérieur de cette ville sur les voies mairie-marché ;
calvaire- église catholique d'une part et les rues et ruelles reliant
les quartiers et maisons. Les pistes reliant à Ofia, Adakplamè,
Idigny, etc. sont également dégradadés. Le réseau
viaire est formé dans l'ensemble par des voies, des rues et des pistes
rechargées en terre latéritique.
45
La dégradation de la voirie est l'un des facteurs qui
rend compte de l'impact de l'érosion pluviale sur le sol de
Kétou. Cette dégradation apparaît sous diverses formes
compte tenu de l'importance du ruissellement. Il s'agit d'incisions, de
rigoles, et de ravines.
La figure 7 montre la proportion qu'occupent les
différents types de dégradation des voies.
18%
53%
29%
Incision Rigole Ravine
Figure 9 : Proportion de chaque type de
dégradation dans la ville de Kétou Source
: Enquête de terrain, 2012
Cette figure 7 montre que la ville de Kétou connaisse
plus de rigole (53 %). Elle est rencontrée pratiquement dans tous les
quartiers de la ville. L'érosion en rigoles apparaît lorsque le
ruissellement se concentre et acquiert un pouvoir d'arrachement suffisant pour
mobiliser localement l'ensemble des particules. Il se forme d'abord de simples
griffures, puis des rigoles décimétriques qui peuvent
évolué en ravines métriques d'où les 18 % de
ravine. Son faible pourcentage s'explique par son long processus.
46
3.2.2.1- Incisions
Les eaux descendant des toits dessinent des tracés
rectilignes correspondant aux lignes d'impact des gouttes d'eau au sol. Ce
phénomène cisaille aussi bien le soubassement des habitations que
celui des clôtures exposées dans la ville de Kétou (photo
4).
4.1
4.2
Photo 4 : Dégradation d'une rue et
maison à Assènan Prise de vue :
Dougnon, juin 2012
La photo 4.1 montre une voie cisaillée à
Assènan par l'érosion pluviale sur les voies dans la ville de
Kétou tandis que la seconde photo 4.2 montre la devanture d'une maison
qui présent des incisions. Ces incisions sont observées sur
presque toutes les voies de la ville et sont parfois prolongées par de
petites rigoles.
3.2.2.2 Rigoles
Elles résultent de l'élargissement progressif
des incisions laissées par les traces du ruissellement sur le sol nu
(photo 5). Elles dessinent des tracés plus ou moins sinueux avec des
profils transversaux très irréguliers. Ces profils transversaux
ont une profondeur qui varie entre 10 et 30 cm.
47
Photo 5 : Rigole creusée par l'eau de
ruissellement à massafè Prise de vue
: Dougnon, Juin 2012
Cette photo 5 présente l'état d'une voie dans le
quartier Massafè. Cette voie est actuellement dans un état
très dégradé jusqu'au point où le trafic sur cette
voie à moto est impossible et même à pied pendant la saison
pluvieuse.
3.2.2.3 Ravines
A la faveur de la pente, de l'accumulation d'eau
ruisselée et des pertes de sol, les petites rigoles s'élargissent
et deviennent de profondes rigoles : ce sont les ravines. Elles ont une
profondeur qui varie de 50 cm à plus d'un mètre et occupent
pratiquement certaines rues (photo 6).
Les quartiers qui sont les plus atteint sont : Massafè,
Idénan, Odiaro, Atchoubi, etc. Presque toutes les rues de ces
différents quartiers sont jonchées de ravines, ce qui rend
difficile la circulation surtout lorsqu'il fait nuit sans éclairage
public.
48
Photo 6 : Une ravine mise en place par
l'érosion pluviale à Idénan
Prise de vue : Dougnon, juin
2012
Cette photo 6 montre une portion de la voie
mairie-marché sur laquelle une rigole est creusée malgré
la présence du caniveau. Ce caniveau ne joue plus son rôle car il
est rempli de sable. Cette rigole divise la rue en deux et on note une
stagnation de L'eau dans cette rigole ce qui rend les maisons qui sont aux
alentours difficilement accessibles. Les mesures faites sur la ravine de cette
photo ont permis d'estimer le volume de terre perdue à 3.1
cm3/an.
A cette liste d'impact sur le milieu physique dans la ville de
Kétou s'ajoute le déchaussement de certaines infrastructures
publiques.
3.2.3- Dégradation des infrastructures publiques
Les observations directes sur le terrain ont également
aidé à apprécier la vulnérabilité des
édifices de services publics à l'érosion pluviale (photo
6). Les infrastructures affectées par les effets de l'érosion
sont les poteaux électriques, les réseaux d'adduction d'eau, les
caniveaux, etc.
7.1 7.2
49
Photo 7 : Etat de dégradation des
infrastructures
Prise de vue : Dougnon, juin
2012
La Photo 7.1 montre le tuyau de la SONEB qui est mis à
nu dans une rigole créée par l'érosion pluviale à
Idénan. Ce tuyau était enfouillé dans le sol, mais suite
à la dégradation prononcée de cette voie, ce tuyau est
actuellement exposé à toute attaque. Il était à 1 m
de la surface selon le témoignage des populations.
La photo 7.2 présente un poteau de distribution
électrique installé en 2000 dont le soubassement a
été sapé par l'érosion. La vitesse de sapement ce
poteau électrique dans le quartier Massafè est de 8,6 cm/an. Elle
a été l'objet de cette forte érosion car elle est
installée sur un versant à forte pente.
Certains bâtiments publics tels que les salles de classe
dans le collège d'enseignement général et dans les
écoles primaires publiques sont aussi touchés par le
phénomène de l'érosion pluviale : C'est le cas de cette
salle de classe (photo 8).
50
Photo 8 : Effondrement d'une salle de classe
à l'EPP Atchoubi
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
Cette photo 8 montre une salle de classe construite en terre
battue effondré à Atchoubi. Cela traduit l'incapacité des
infrastructures construites en matériaux précaire à
résisté aux effets néfastes de l'érosion
pluviale.
Outre la dégradation des infrastructures et les voies
par l'érosion pluviale, les espèces végétales sont
également déchaussées.
3.2.4- Déchaussement des espèces
végétales
Le couvert végétal semble le moyen le plus
efficace pour lutter contre les phénomènes d'ablation. A cet
effet, pour la nudité des sols et les préserver contre l'action
offensive des pluies, la population plante dans les cours de maison quelques
espèces végétales. Mais, malheureusement sur certains
versants, ces espèces végétales sont sérieusement
menacées de déchaussement (photo 9).
51
Photo 9 : Erosion d'un pied d'arbre à
Dagbandji
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
La photo 9 montre le système radiculaire de
Azadirachta indica (Nîme) qui est mis à nu par le
ruissellement des eaux pluviales. Cela pose d'énormes problèmes
relatifs à la conservation de terre sur les versants et l'entretien des
espèces végétales.
3.3- Impacts socioéconomiques de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou
A coté de la destruction du milieu physique,
l'érosion affecte aussi la vie sociale des habitants. Au nombre des
difficultés rencontrées figurent les différents malaises
psychologiques, les difficultés de circulation dans la ville, les
contraintes matérielles et financières.
3.3.1- Malaises psychologiques
Les populations de la ville de Kétou et surtout celles
des quartiers les plus affectés (Massafè, Atchoubi, Idénan
Dagbandji, etc.) sont sensibles à la forte dégradation que
connaît leur milieu de vie. Des enquêtes faites sur le terrain, il
ressort que ces populations ne maîtrisent pas totalement le
mécanisme de l'érosion. Pour elles, le facteur humain n'accentue
par le processus. Face aux multiples dommages provoqués par
l'érosion et aux méthodes précaires et inadaptées
dont elles disposent, les populations se sentent désarmées,
52
démoralisées et affolées. A cela s'ajoute
le regard impuissant des autorités dont les rares tentatives à
l'égard de ce phénomène se révèlent vaines.
Les populations vivent donc dans une crainte renouvelée de voir un jour
s'effondré leur mur ou leur maison. Elles souhaitent que les pouvoirs
publics aménagent des réseaux de drainage des eaux et les rues
dégradées sans toutefois se préoccupées de
l'organisation et de la gestion de l'espace.
Le problème de l'érosion n'est pas sans impacts
sur la circulation des personnes et des biens dans la ville de Kétou.
3.3.2- Difficultés de circulation
La dégradation des infrastructures notamment le
réseau viaire entraine des difficultés de circulation pour la
population. La présence des griffes, ravines ou rigoles sur des abords
des voies perturbent la circulation des personnes et biens à travers la
ville de Kétou. Même les piétons éprouvent des
difficultés de circulation sur certaines voies de peur de tomber dans
des rigoles ou ravines. La conséquence de toutes ces difficultés
est que les activités économiques sont ralenties ou parfois
bloquées à cause de l'impraticabilité des voies
créant ainsi une diminution de leurs revenus déjà
modestes.
3.3.3- Contraintes matérielles et
financières
La lutte contre l'érosion pluviale nécessite des
moyens financiers. En effet, les dispositions que prennent les populations dans
le but de résoudre le problème de dégradation de leur
milieu ont des incidences financières considérables. Or le revenu
moyen mensuel estimé à 30.000 F CFA (SERHAU, 1988) reste assez
faible. A cela s'ajoute l'achat, le transport des matériaux de
construction comme le sable, le ciment, les caillasses,
etc. et la main d'oeuvre des ouvriers.
Toutes ces dépenses expliquent la précarité des
différents aménagements.
L'érosion pluviale dans la ville de Kétou se
manifeste à divers degrés et ne cesse de prendre de l'ampleur.
Elle se traduit par le ravinement, la dégradation
53
considérable de la voirie et le sapement des
bâtiments. L'évolution progressive que connaît ce
phénomène freine le développement de la ville et suscite
des inquiétudes pour son avenir. Face à cette situation, il
importe de rechercher des solutions efficaces pour renforcer les
stratégies endogènes de lutte.
54
CHAPITRE IV
STRATEGIES D'ADAPTATION AUX EFFETS DE L'EROSION
PLUVIALE DANS LA VILLE DE KETOU
L'ampleur du phénomène d'érosion dans la
ville de Kétou a poussé les populations et les autorités
locales à mettre en place des dispositifs de lutte.
L'inefficacité de ces moyens de lutte anti-érosifs suscite la
mise en place d'un plan adéquat d'aménagement de la ville. Ce
chapitre analyse les différentes stratégies de mitigation
utilisées.
4.1- Stratégies endogènes de lutte
anti-érosive
Toute une multitude de stratégies sont utilisées
dans la ville de Kétou pour atténuer les impacts de
l'érosion. Les populations s'organisent soit au niveau de la concession
soit au niveau du quartier pour protéger les infrastructures contre
l'érosion pluviale. Ainsi, chaque famille ou maison se contente de
protéger sa devanture, ou la rue qui avoisine son environnement
immédiat sans pour autant penser aux infrastructures communautaires.
Mais, ces différentes mesures n'ont pas freiné le
phénomène qui prend de l'ampleur.
4.1.1- Protection des fondations
Pour protéger les fondations les populations
développent les techniques comme : la construction des terrasses ; le
comblement ou terrassement ; les ouvrages de franchissement.
4.1.1.1- Techniques de renforcement du soubassement des
habitations
Ces techniques visent la conservation de
l'intégrité des fondations, au comblement et à
l'érection des épis ou ouvrages de soutènement autour des
murs des clôtures et des habitations (photo 10)
10.1
10.3
10.2
55
Photo 10 : Moyens de protection des maisons
dans la ville de Kétou Prise de vue :
Dougnon, Juin 2012
La photo 10.1 montre une maison dont le soubassement est
ceinturé par une terrasse de 40 cm de largeur et 50 cm de hauteur. Cette
technique est réalisée le long des murs des concessions qu'ils
protègent. Elle est très appréciée par les
populations (64,66 % de la population enquêtée) mais par
insuffisance de moyens financiers, elles l'abandonnent au profit d'autres
dispositions. Cette méthode permet de réduire le surcreusement du
sous bassement des maisons
La photo 10.2 présente un épi mise en place dans
l'enceinte d'une maison pour protéger les fondations de la maison contre
l'érosion pluviale. Il est disposé de façon
perpendiculaire au sens du ruissellement. Ces épis en murettes sont
généralement longs de 2 m à 10 m et hauts de 40 à
60 cm permettent de dévier le
56
sens de l'écoulement des eaux ruisselées et de
réduire l'angle de sapement des fondations.
La photo 10.3 montre le mur d'une maison qui a
été renforcé à l'aide du ciment. Cette technique
permet de compenser les parties enlevées par l'érosion pluviale
et rend les murs plus résistants.
Pour protéger toujours les soubassements des maisons,
les populations confectionnent des gouttières. Certaines personnes, pour
contrer l'offensive des gouttes des pluies, plantent dans les cours de maisons
quelques espèces végétales comme Manguifera indica,
Azadirachta indica etc. ou au pied des mûrs des bâtiments des
fleurs comme "bonjours-bonsoirs".
Outre les techniques de protection des habitations, des
aménagements sont également faits pour limiter la
dégradation des voies.
4.1.2- Aménagement spontané des allées
inter-maisons et des voies
Les ouvrages endogènes de protection des allées
inter-maisons sont des diguettes en terre, en bois ou en pierre. Ils sont en
matériau végétal précaires (troncs de palmiers,
piquets, etc.) disposées dans les secteurs de ravinement. Les
populations utilisent aussi des morceaux de pierre ou de briques
disposés en tas, des pneus. Ces différentes stratégies
consistent à limiter l'action érosive tout en stabilisant les
particules arrachées en amont.
4.1.2.1- Barrage de sacs de sable
Les populations disposent des sacs remplis de sable dans les
couloirs d'écoulement des eaux pluviales pour stabiliser les particules
solides arrachées en amont (photo 11). Selon les populations cette
technique a des limites en ce sens que sous l'effet de l'ensoleillement et de
la pluie ses sacs se détériorent assez facilement au plus en 1
an. Cette technique est très utilisée (65 % des personnes
enquêtées).
57
Photo 11: Sacs remplis de sable
disposés devant une maison à Assènan
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
Cette photo 11 montre des sacs remplis de sable alignés
à la devanture d'une maison dans le but d'arrêter le processus de
l'érosion qui a commencé par cisailler les murs de la maison.
Les limites de cette stratégie est qu'il faut
renouveler à chaque saison de pluie car les sacs se
détériore vite.
4.1.2.2- Barrage fait à l'aide de pneus
Cette technique consiste à aligner des pneus dans les
ravins. Ses pneus sont renforcés par des touffes d'herbes
anti-érosives et des pierres pour piéger les sédiments
transportés par l'eau de ruissellement (photo 12). Elle
est utilisée par près de 60 % de la population
enquêtée. Cette technique est plus facile et moins couteux.
58
Photo 12: Pneus disposés avec quelques
herbes anti-érosifs à Iguiollou
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
Cette photo 12 montre des pneus disposés sur le
tronçon mairie- marché de Kétou fortement
érodé pour stabiliser les particules arrachées en amont.
Cette voie, tout en bénéficiant des caniveaux à ses
bordures, elle fait partir des voies les plus dégradées de la
ville à cause de l'incivisme des populations qui bouchent ses caniveaux
des ordures ménagères.
4.1.2.3- Barrage fait à l'aide de bois
Cette pratique consiste à planter simplement des
piquets ou piquets entrecroisés avec des bois. Elle permet de laisser
ruisseler l'eau pluviale mais le dispositif retient le sable et les
débris drainés par cette eau (photo 13). Les
limites de ce dispositif est facilement détruire par l'action
combiné de l'eau et des termites. Cette technique est très peu
connue, 12 % seulement des populations utilisent ce moyen.
59
Photo 13 : Barrage de bois renforcé par
des touffes d'herbes sise à Idénan
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
Cette photo 13 présente un système
constitué par des touffes d'herbes et de bois. Ce dispositif permet non
seulement de diminuer la vitesse de l'eau mais aussi de piéger les
sédiments drainés par cette dernière.
4.1.2.4. Comblement
C'est méthode qui consiste à déverser les
ordures ménagères ou du sable dans les rigoles, les ravins ou
dans les différents trous creusés par l'eau de ruissellement.
Elle est utilisée par plus de 80 % des populations (enquête de
terrain 2012) car elle est moins coûteuse. Toutefois, elle engendre de
très graves conséquences sur la santé. Elle favorise la
multiplication des immondices des zones humides, la prolifération des
agents pathogènes et pire, la pollution de l'environnement.
4.1.2.5- Diguettes en assemblage de tonneaux
A force de s'éroder, le niveau de certaines rues est
rabaissé par rapport au sol de la cour des habitations. Dans d'autres
cas ce sont les ravins qui rendent pénible l'accès des
concessions (surtout à Idénan, Massafè et Iguiollou). A
cet effet, des dispositifs sont mis en place pour faciliter l'accès aux
habitations. Notons qu'il est parfois prévu sous ces ouvrages des
canalisations pour rendre aisé le
60
ruissellement (photo 14). C'est une nouvelle technique, elle
est encore en phase d'expérimentation à Kétou.
Photo 14 : Ponceau servant lieu de passage
à Idjabo
Prise de vue : Dougnon, Juin
2012
La photo 14 est un ponceau qui à une double fonction.
Il permet d'accumuler du sable pour combler les ravins et sert en même
temps de canal pour l'eau de ruissellement. La limite de cette stratégie
est qu'il faut régulièrement curé sinon les tonneaux se
remplissent rapidement et ils n'arrivent plus à canaliser l'eau.
Ces techniques rendent compte des différents
aménagements réalisés par les populations dans quelques
quartiers de la ville de Kétou. Leurs caractères endogènes
résident dans le fait qu'ils sont faits avec des matériaux
précaires (pneus, sacs remplis de sable, morceaux bois, tonneaux,
etc.).
L'inefficacité des stratégies endogènes
et la persistance de l'érosion, ont incité le pouvoir public
à réaliser quelques ouvrages modernes.
4.2- Dispositifs modernes de lutte contre les effets de
l'érosion
Les dispositifs modernes sont ceux réalisés par
les autorités. Ils se limitent au pavage des voies, à
l'amélioration des systèmes d'évacuation des eaux
pluviales, et au revêtement périodique des voies.
61
4.2.1- Réseau de canalisation des eaux de
ruissellement
Le réseau de drainage des eaux pluviales dans la ville
de Kétou se limite à quelques caniveaux et canaux de
traversée des voies. Les caniveaux sont construis le long des
tronçons calvaire-église catholique, mairie- marché
central de Kétou. Les quartiers qui ont bénéficié
de ses caniveaux sont entre autres : Massafè, Idénan, Atchoubi,
Dagbandji, etc. Ces caniveaux drainent les eaux de ruissellement dans les
galeries tracées par les anciens parents pour contrer les attaques des
guerriers d'Abomey. Les canaux servent quant à eux à drainer les
eaux de ruissellement qui coupaient les voies en deux. Mais ces infrastructures
de protection du site urbain de Kétou sont mal entretenues par les
populations et après chaque saison des pluies il faut que la mairie
procède au curage et désherbage des caniveaux et fossés
latéraux divergents.
4.2.2- Entretien des voies latéritiques
La protection des voies est une préoccupation majeure
des populations en général et des services techniques de la
mairie de Kétou en particulier. Ainsi, selon l'ampleur de la
dégradation des rues, les populations s'organisent spontanément
pour contribuer à leur entretien. Elles procèdent au remblayage
des ravines et au nivellement des sections dégradées : c'est le
cas de l'Association des Usagers de Piste (AUPA) qui est parrainé par la
Danida. A cette fin, des caillasses, des planches usées, des branchages,
etc. sont arrangées en couche inférieure et la terre de barre est
déposée en couche supérieure.
Par contre les grands travaux sont assurés par la
mairie de Kétou. Ils se font avec des engins lourds (niveleuse, dameur,
etc.). Ces gros engins sont mis à contribution pour refaire les voies
dégradées. La périodicité de ces travaux
d'aménagement varie en fonction du niveau de dégradation. Mais
ils sont fréquents avant, pendant et juste après la saison
pluvieuse compte tenu de l'impact de l'érosion sur la voirie dans la
ville.
62
Le problème de l'érosion pluviale dans la ville
de Kétou interpelle aussi bien les autorités locales que les
populations. Mais, on constate que les différentes stratégies de
mitigation se sont révélées inefficaces pour
protéger la ville. Pour cela, la conception d'un plan global
d'aménagement de la ville s'avère urgente.
4.3- Proposition de stratégies
d'atténuation de l'érosion pluviale
L'état de dégradation de la ville de
Kétou devient de plus en plus inquiétant au fil des
années. Face à cette situation, seul un schéma directeur
s'impose. Pour cela, il faut une action conjuguée des autorités
locales, des collectivités et des techniciens des travaux publics. Mais,
il est à noter que pour réussir l'aménagement du site
urbain de Kétou, il faut avant tout régler les problèmes
de lotissement ce qui revient à poursuivre et achever le lotissement qui
est à 3 % depuis des années.
Le schéma directeur d'aménagement
anti-érosif dans la ville de Kétou doit tenir compte des
différentes facettes topographiques.
4.3.1- Au sommet des pentes
Il faut encourager la création des espaces verts dans
les quartiers qui se situent au sommet.
4.3.1.1- Création des espaces verts
Les villes africaines en général et les villes
béninoises en particulier sont réputées pour leur
pauvreté en espaces verts. La lutte efficace contre la
dégradation de la ville de Kétou passe également par le
reboisement des espaces non bâtis. Il consiste à planter des
arbres et à recouvrir le sol par du gazon ou par d'autres plantes
herbacées comme Panicum lycopodioides qui forme des touffes
plaquées au sol. Cela permet de réduire considérablement
les processus érosifs du ruissellement. Pour cela, les secteurs à
forte pente devraient être aménagés en espaces verts. Les
espaces verts sont également utiles dans le cadre de
63
l'assainissement de la ville car ils procurent de
l'oxygène à la population et lutte également contre
l'érosion (Kèkè, 2002).
4.3.2- Sur les versants
Sur les versants les techniques de pavage des voies et de
drainage des eaux pluviales doivent être privilégiées
4.3.2.1- Pavage des voies principales
L'urbanisation à Kétou est encore à ses
débuts. A cet effet, à part la Route Inter-état RNIE 4
traversant la ville, le réseau viaire demeure non goudronné et
non pavé. Le pavage des voies est une stratégie de protection des
infrastructures viaires contre les effets néfastes de l'érosion
pluviale. Au regard de la topographie et du fait que cette ville est
installée sur le versant d'une cuvette, cette stratégie de
limitation des risques d'érosion pluviale par ruissellement est à
privilégier. A défaut d'élargir cette stratégie sur
toute la ville, il est nécéssaire de couvrir les quartiers qui se
situent sur le versant.
Mais, cette stratégie doit être
complétée ou renforcée par le système de
canalisation et d'évacuation des eaux de ruissellement vers les secteurs
dépressionnaires.
4.3.2.2- Maîtrise des eaux pluviales
Pour mieux maîtriser les eaux de ruissellement, la
réalisation des puits de drainage, des fossés d'infiltration et
l'équipement des toits des maisons de gouttières s'avère
nécessaire.
Les gouttières serviront à collecter directement
les eaux pluviales des toits des maisons afin de réduire le sapement des
fondations des maisons. Les eaux collectées seront soit stockées
dans des citernes pour usages domestiques ou agricoles soit canalisées
vers les puits de drainage et les fossés d'infiltration. Ces ouvrages
sont des excavations remplies de pierres (de la grosseur d'une balle de golf),
où les eaux pluviales se ramassent avant de s'infiltrer dans le sol
(Eténé,
64
2005). Les fossés d'infiltration des eaux de
ruissellement provenant de plusieurs terrains situés en haut de pente,
diffèrent des puits de drainage, qui reçoivent les eaux d'un seul
terrain.
Dans l'optique d'une utilisation pour la recharge des nappes
d'eau souterraine, un dispositif filtrant serait aménagée
à la base du fossé afin d'épurer les eaux drainées
(Biaou, 2007).
En raison de l'étroitesse des rues, il serait plus
pratique de concevoir des caniveaux en béton armé avec une
largeur moyenne de 35 cm qui sera compensée par une profondeur de 50
à 60 cm ; réparer les sections dégradées des
caniveaux existants et y prendre soin (Dansou, 2011).
A part ces dispositions spécifiques, d'autres doivent
être de façon générale pour toute la ville.
4.3.3- Gestion des ordures ménagères
Pour une bonne gestion des ordures ménagères
dans la ville de Kétou, il faut aménager les 4 points de
dépôt et mettre en service le site de décharge finale de 2
hectares acquérir par la mairie. A cet effet, il faut que la mairie de
Kétou s'unisse avec les autres mairies environnantes comme
Adja-Ouèrè et Pobè pour créer un site de
dépotoir final où les ordures ménagères seront
recyclées et traitées.
4.3.5- Sensibilisation des acteurs
La sensibilisation des populations sur les causes et les
impacts de l'érosion fait partir des moyens de lutte contre ce
phénomène. La radio communautaire de Kétou peut être
mise à contribution à travers des émissions inter active
en langues locales. Ainsi, les stratégies de protection des
infrastructures contre les effets érosifs seront définies de
concert avec les populations, les techniciens des travaux publics, les
décideurs, etc.
65
Dans la recherche de solutions à la dégradation
la ville de Kétou et des infrastructures, chaque acteur a un rôle
à jouer.
Les autorités locales doivent s'appuyer sur les
techniciens en aménagement urbain et en gestion de l'environnement pour
renforcer les changements de comportements des populations en matière
d'implantation des habitations. Ses autorités doivent aussi doter chaque
quartier d'un code d'aménagement et d'un comité
d'aménagement, le curage du réseau de canalisation existant, la
mise en place du service de la voirie et sa dotation en moyens matériels
et financiers pour le suivi et l'aménagement des pistes
dégradées au niveau de la mairie sont autant d'actions
susceptibles de réduire considérablement les effets de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou.
Quant à la population, leur respect du bien public doit
être le gage de leur contribution efficace à la bonne gestion de
l'espace urbain de Kétou. Ainsi les pratiques de détournement des
fonctions du réseau de canalisation en dépôt de
déchets ménagés et de défécation et de
déversement des eaux usées sur les voies sont à
décourager.
Si toutes ces propositions sont prises en compte, elles
pourraient contribuer à une maitrise de l'eau de ruissellement et
à réduire ses effets sur l'environnement urbain de la ville de
Kétou.
66
Conclusion
La ville de Kétou située sur un versant d'une
cuvette est affectée par le phénomène de l'érosion
pluviale. Ce phénomène est favorisé par la combinaison des
conditions naturels et des actions anthropiques.
La pluviométrie et la topographie en forte pente sont
entre autre les facteurs naturels déterminants de l'érosion
pluviale. A ceux-là s'ajoute l'occupation anarchique de l'espace et des
actions négatives (occupation anarchique de l'espace, ramassage d sable
sur les voies ...) de la population sur le milieu.
L'érosion pluviale se manifeste par la
dégradation de la voirie (griffes, rigoles, ravins, etc.) du ravinement,
du sapement des fondations des habitations et infrastructures, du
décapage des sols et du ralentissement des activités
économiques des populations.
La vitesse moyenne de sapement des soubassements des maisons
est de 3.1cm/an dans les secteurs fortement érodés et de 0,15
cm/an dans les secteurs faiblement érodés. Pour les poteaux
électriques elle est de l'ordre de 8,6 cm/an.
Face à cette situation les populations et
autorités ne sont pas restés impulsives mais leurs
stratégies d'atténuations (renforcement des fondations,
construction des ouvrages de franchissement) s'avèrent temporaires.
Par ailleurs, le pavage des voies, l'entretien des voies en
terre latéritique et leur rechargement, la réalisation d'ouvrage
de canalisation moins dense des eaux de ruissellement sont les mesures prises
par les autorités locales de la ville de Kétou. La lutte efficace
contre ce phénomène passe donc par la participation effective des
populations et des autorités à l'élaboration d'un
schéma directeur de lutte contre l'érosion pluviale.
67
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32-
70
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géographie, FLASH/UNB, 83 p.
33- Koukponou A. B. (1994) : Gestion des
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produire et préparer les variables, 21 p.
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39- Neuvy G. (1991) : L'homme et l'eau dans le
domaine tropical, Masson, Paris, 227 p
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42- Yolou I. (2003) : Hydrologie urbaine
à Kilibo et Ouèssè Mémoire de maitrise de
géographie DGAT /FLASH/UAC 79 p.
Liste des figures Page
8
23
26
27
29
32
34
45
71
Figure 1 : Localisation géographique et administrative de
la ville de Kétou
Figure 2 : Modèle PEIR appliqué à l'analyse
des impacts de l'érosion pluviale dans la ville de Kétou
Figure 3 : Régime moyen mensuel de (1951 à 2009) de
Kétou Figure 4 : Indice pluvimétrique à la station de
Kétou de 1979 à 2009
Figure 5 : Système de pentes dans la ville de Kétou
Figure 6 : Evolution démographique de la ville de Kétou
Figure 7 : Répartition de la population de la ville de
Kétou Figure 8 : Occupation du sol dans la ville de Kétou
Figure 9 : Proportion de chaque type d'érosion de
dégradation dans la ville de Kétou
Liste des photos
Photo 1 : Photo 2 :
|
Habitats traditionnels à Iguiollou Tas de sable sur une
voie à Idjabo
|
37
39
|
Photo 3 : Déchaussement des habitats dans la ville de
Kétou 43
Photo 4 : Dégradation d'une rue et maison à
Assènan 44
Photo 5 : Rigole creusée par l'eau de ruissellement
à Massafè 47
Photo 6 : Une ravine mise en place par l'érosion pluviale
à Idénan 48
Photo 7 : Etat de dégradation des infrastructures
publiques à Idénan 49
Photo 8 : Effondrement d'une salle de classe à l'EPP
Atchoubi 50
55
57
58
Photo 9 : Erosion d'un pied d'arbre à Dagbandji 51
Photo 10 : Moyens de protection des habitations dans la ville de
Kétou
Photo 11: Sacs remplis de sable disposés devant une maison
à Assènan
Photo 12 : Pneus disposé avec quelques herbes
anti-érosifs à Dagbandji
Photo 13 : Barrage de bois renforcé par des touffes
d'herbe sise à 59
72
Idénan
Photo 14 : Ponceau servant lieu de passage à Idjabo
60
Liste des tableaux
Tableau I Carte de documentation et types d'informations
recueillies 17
Tableau II Répartition spatiale des ménages
enquêtés 19
Tableau III Tableau IV
|
Densité par quartier dans la ville de Kétou Etat de
dégradation des habitats à Kétou
|
33
40
|
73
Annexe 1
Questionnaire
Questionnaire adressé aux populations
Objectif 1 : Identifier les différentes
causes de l'érosion pluviale
1- Avez-vous entendu parler une fois des problèmes
environnementaux que voici ?
Pollution
|
érosion
|
déforestation
|
inondation
|
2-
non
Connaissez-vous ce que signifie érosion ? Oui
3- Savez-vous que l'érosion existe sous plusieurs formes
? oui on
Laquelle des formes affectent votre milieu de vie ?
Erosion pluviale
|
érosion anthropique
|
érosion éolienne
|
|
4- Quels sont les facteurs qui favorisent l'érosion dans
votre localité ?
Ruissellement des eaux pluviales nature du sol autres
Actions anthropiques aspects physiques
(topographie) Objectif 2 : Identifier et évaluer les
impacts de l'érosion
5-
non
L'érosion pluviale impose des difficultés ? Oui
6- Quels sont les problèmes engendrés par
l'érosion pluviale ?
Ralentissement des activités agricoles
inondation Déchaussement et effondrement des habitats
Dégradation des voies autres
Objectif 3 : proposer des mesures
atténuantes aux impacts d l'érosion
7- Avez-vous tenté de résoudre ces
problèmes ? Oui
|
on
|
|
8- Si oui comment ? Actions individuelles
|
actions collectives
|
74
9- Ces moyens sont-ils efficaces ? oui
|
non
|
Identité de l'enquêté
Nom et Prénom de l'enquêté :
Arrondissement
Village/quartier
Age : Sexe
Fonction de l'enquêté :
75
Questionnaire adressé aux
autorités
1- Aviez-vous des problèmes d'érosion dans votre
localité, Oui
|
non
|
|
2- Quelles sont les causes probables de l'érosion dans
votre localité ?
3- Que faites vous pour faire face à l'érosion
pluviale dans votre localité ?
4- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
5- Les populations jettent-elles aux coins des rues, dans les
fosses ou rigoles des ordures ? Oui (a) non (b)
Si oui quelle appréciation faites-vous?
6- Et quelles sont les mesures prises par votre
administration à l'encontre de ces pratiques ?
7- Quelles sont les différents systèmes de
canalisation des eaux de pluie qui existe dans votre localité ?
8- Que préconiser vous faire pour lutter contre ce
phénomène ?
Identification
Nom et Prénoms :
Village et arrondissement :
Age : Sexe : Fonction :
76
Guide d'entretien
Nom et prénom : Fiche n° Quartier :
Arrondissement
Profession :
1. Connaissez-vous des excès de pluies dans votre
localité ?
2. Existent-ils des systèmes de canalisation des eaux de
pluie dans la localité ?
3. Contrariez-vous au phénomène de
l'érosion dans votre localité ?
4. A quelle période de l'année ce
phénomène est il ressenti ?
5. Comment ce phénomène se manifeste ? a t-il
d'impacts ? lesquels ?
6. Quelles sont les actions que vous menez pour réduire
ce phénomène ?
7. Avez-vous d'autres informations à nous fournir sur ce
phénomène ?
77
Annexe II
Tableau I : Données pluviométrique
de la station de Kétou de 1951 à 2009
ANNEES
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aout
|
Septembre
|
Octobre
|
Novembre
|
Décembre
|
1951
|
7,3
|
12,5
|
53,4
|
198,6
|
157
|
104,7
|
91
|
147,4
|
117,7
|
240,1
|
9
|
0
|
1952
|
4,6
|
15,6
|
138,6
|
128,9
|
57,8
|
88,7
|
81,4
|
12,6
|
250,6
|
168,1
|
12
|
17
|
1953
|
0
|
73,5
|
26,9
|
89,6
|
196,5
|
170,1
|
143,2
|
17,1
|
156,1
|
197,9
|
45,3
|
1,5
|
1954
|
1,6
|
3,9
|
84,7
|
181,6
|
237,1
|
197,7
|
22,1
|
47,2
|
131,9
|
194,2
|
37,1
|
9,5
|
1955
|
62,5
|
7,8
|
97,8
|
178
|
203,7
|
115,8
|
147,5
|
14,9
|
120,8
|
225,3
|
6,1
|
2
|
1956
|
13,2
|
10,5
|
87
|
85,3
|
211,6
|
159,4
|
38,8
|
0
|
134,4
|
197,7
|
15,5
|
92,2
|
1957
|
0
|
0
|
142,3
|
99,1
|
170,4
|
188,7
|
119,8
|
123,5
|
139,2
|
189,1
|
46,5
|
8
|
1958
|
96
|
51,4
|
53,3
|
139,7
|
159,7
|
196,5
|
0
|
17,5
|
133,6
|
92,2
|
43,5
|
61,5
|
1959
|
16,6
|
20
|
65
|
91,3
|
67
|
181,9
|
345,3
|
41,1
|
54,3
|
122,2
|
23,8
|
4,4
|
1960
|
30,4
|
11,4
|
110,2
|
183,6
|
87,5
|
291,1
|
76,9
|
33,1
|
247,8
|
190,5
|
26,9
|
27,5
|
1961
|
14,8
|
0
|
35,2
|
87
|
196,9
|
141,7
|
127,8
|
13,8
|
196,6
|
203,4
|
16,3
|
0
|
1962
|
14,7
|
0
|
113,8
|
233,2
|
199
|
269,9
|
288,1
|
218,7
|
67
|
257,6
|
57,8
|
13,2
|
1963
|
16,8
|
95,5
|
78,6
|
76
|
132
|
363,8
|
289,5
|
226,1
|
317,7
|
243,3
|
10
|
3,6
|
1964
|
0
|
5,6
|
3,9
|
167,2
|
210,3
|
110,5
|
142
|
66,3
|
119,2
|
54,3
|
1,5
|
1,8
|
1965
|
0
|
12,2
|
69,5
|
88,8
|
94,3
|
234,8
|
135,2
|
126,1
|
165,9
|
69,6
|
3,5
|
0
|
1966
|
0
|
2,4
|
70,2
|
115,1
|
235,6
|
212,5
|
73,2
|
126,5
|
54,1
|
88,4
|
11,4
|
21,9
|
1967
|
0
|
46,7
|
84,6
|
112,6
|
119,4
|
226,3
|
91,5
|
126,8
|
40,3
|
108,7
|
23,4
|
38,3
|
1968
|
0
|
67,9
|
66,6
|
69,8
|
74,4
|
252,7
|
272,4
|
181,3
|
280,7
|
196,4
|
16,7
|
0
|
1969
|
0
|
79,1
|
79,8
|
157,2
|
157,3
|
120,7
|
88,5
|
90,5
|
55,8
|
109,4
|
26,2
|
0
|
1970
|
8,3
|
93,3
|
64,4
|
95
|
283,3
|
125,7
|
116,3
|
137
|
123,8
|
118,7
|
15,5
|
0
|
1971
|
12,2
|
18,5
|
33,9
|
41,5
|
95
|
82,3
|
180,2
|
84,7
|
155,8
|
49,3
|
29,6
|
0
|
1972
|
0,5
|
97,1
|
139,9
|
185,8
|
199
|
137,7
|
48,2
|
28,4
|
60,9
|
99
|
0
|
0
|
1973
|
21,5
|
0
|
61,8
|
84,3
|
139,8
|
158,2
|
35,4
|
122,4
|
97,8
|
114,6
|
0
|
0
|
1974
|
12
|
5
|
70,3
|
92,5
|
84,7
|
111
|
322,4
|
77,5
|
194,3
|
37,4
|
42
|
0
|
1975
|
4
|
28,1
|
26,1
|
244,8
|
114,7
|
88,5
|
151
|
35,6
|
39,5
|
186
|
0
|
30,4
|
1976
|
1,3
|
33,2
|
102,8
|
177,2
|
88,2
|
67,4
|
46,2
|
22,3
|
8,5
|
131,2
|
49,6
|
1,6
|
1977
|
124,2
|
5,6
|
9,1
|
118,3
|
214,3
|
197,7
|
76,8
|
25
|
172,3
|
55,2
|
0
|
0
|
1978
|
0
|
8,9
|
82,5
|
211,9
|
280,7
|
307,4
|
214,9
|
64,5
|
151,2
|
68,5
|
24,2
|
0
|
1979
|
18,3
|
37,5
|
66,2
|
118,8
|
231,2
|
244,3
|
122
|
188
|
153,5
|
223,5
|
25,3
|
0
|
1980
|
0
|
34,1
|
1,2
|
124,3
|
151,8
|
103,2
|
68,7
|
200,1
|
180,2
|
135,5
|
28,9
|
0
|
1981
|
0
|
39,1
|
96,1
|
104,2
|
144,8
|
254
|
127,8
|
72,9
|
93,7
|
137,9
|
6,2
|
0
|
1982
|
1,7
|
21,8
|
14,8
|
215
|
79,7
|
64,6
|
173,5
|
27,4
|
183
|
137,8
|
20,6
|
22
|
1983
|
0
|
0
|
22,5
|
109,3
|
137,4
|
83,6
|
9,4
|
0
|
159,3
|
16,1
|
0
|
49,4
|
1984
|
2,5
|
0
|
40,9
|
82,3
|
162,6
|
230,2
|
85,7
|
167,8
|
307
|
73,9
|
0
|
0
|
1985
|
0
|
0
|
14,6
|
120,7
|
160,9
|
140,9
|
227,4
|
186,6
|
196,1
|
77,7
|
1,5
|
0
|
1986
|
0
|
47,2
|
35,6
|
85,8
|
105,6
|
156,6
|
158,1
|
23,8
|
118,6
|
131,4
|
6,5
|
0
|
1987
|
0
|
25,6
|
104,7
|
72,1
|
106,8
|
82,6
|
47,3
|
325,7
|
357,5
|
117,3
|
0
|
51,5
|
1988
|
4,5
|
84,7
|
147,3
|
168,1
|
75,7
|
180,6
|
195,1
|
114,9
|
234,1
|
164,8
|
36,3
|
40
|
1989
|
0
|
17
|
134,9
|
60,6
|
138,4
|
216,7
|
148,1
|
185,2
|
121
|
133,5
|
2,2
|
0
|
1990
|
0
|
6,2
|
0
|
103,6
|
87,5
|
71,2
|
242,2
|
39,2
|
167,5
|
81
|
6,1
|
118,8
|
1991
|
1,5
|
90,8
|
50,4
|
146,1
|
206,1
|
118,9
|
130,5
|
79,5
|
154,8
|
94,3
|
0
|
0
|
1992
|
0
|
0
|
0
|
112,6
|
174,3
|
144,6
|
54
|
11,5
|
234
|
65,5
|
24
|
0
|
1993
|
0
|
29
|
91
|
112,5
|
125
|
218,5
|
79
|
60
|
247
|
58
|
0
|
75
|
1994
|
5,5
|
0
|
42
|
121
|
117
|
46,5
|
111,3
|
91,6
|
157
|
153,3
|
76.6
|
0
|
1995
|
0
|
8,6
|
81,2
|
122,7
|
99
|
175,6
|
80
|
156.3
|
232,6
|
104,5
|
18,5
|
36,5
|
1996
|
0
|
4
|
70.25
|
136,5
|
95,5
|
252,7
|
232,7
|
181,4
|
182,6
|
75,7
|
0
|
0
|
1997
|
28
|
0
|
71
|
142
|
37
|
80.5
|
124,1
|
91,2
|
92,5
|
146,9
|
73.4
|
50.7
|
1998
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
51
|
98,8
|
97,9
|
136,2
|
174,7
|
37,5
|
41
|
1999
|
86,3
|
0
|
0
|
87,7
|
76,3
|
233,6
|
285,7
|
284,5
|
72,5
|
152,2
|
20,1
|
0
|
2000
|
0
|
0
|
58,8
|
85,2
|
107,4
|
75,7
|
324,5
|
105,2
|
123,4
|
61.7
|
0
|
0
|
2001
|
0
|
0
|
45,8
|
126
|
42,1
|
183,5
|
25,7
|
16,7
|
179,7
|
130,8
|
26,9
|
0
|
2002
|
0
|
13,8
|
76,5
|
138,7
|
123,8
|
171,2
|
172,9
|
63,4
|
53,2
|
171,9
|
9,2
|
0
|
2003
|
19,1
|
6,5
|
28,9
|
96,1
|
86,7
|
217,8
|
51,4
|
153,3
|
218,9
|
99,2
|
11
|
9,4
|
2004
|
119,2
|
9,7
|
36,1
|
88,6
|
159,9
|
110,7
|
33,9
|
63,4
|
154
|
84,5
|
15,5
|
0
|
2005
|
0
|
13,2
|
156,8
|
110,9
|
165,8
|
136,3
|
73,5
|
42,3
|
155,5
|
82,6
|
6,2
|
3,1
|
2006
|
41,8
|
9,2
|
165,2
|
80,7
|
251,6
|
158,1
|
77,8
|
39,3
|
107,2
|
185,8
|
5,3
|
0
|
2007
|
0
|
9,5
|
11,8
|
89,7
|
131,7
|
102,5
|
276,4
|
177,3
|
138,1
|
130,2
|
15
|
31,9
|
2008
|
0
|
0
|
20,7
|
76,3
|
50,2
|
340,9
|
234
|
83,5
|
244,1
|
164,5
|
0
|
4,5
|
2009
|
0
|
0
|
22,3
|
66,4
|
80,9
|
45
|
238
|
76,7
|
99
|
88,5
|
62,9
|
73,9
|
Source : Donnée ASECNA
78
Tableau II : Evolution démographique de
la ville de Kétou de 1979 à 2010
Année
|
1979
|
1992
|
2002
|
2010
|
Population
|
6173
|
15651
|
25102
|
36398
|
Source : enquête de terrain Juin 2012
Tableau III : Répartition de la
population
Quartier
|
Population
|
Atchoubi
|
4642
|
Dagbandji
|
1041
|
Idadjè
|
1375
|
Idénan
|
5133
|
Idjabo
|
1299
|
Iguiollou
|
2444
|
Irandigban
|
1320
|
Massafè
|
6957
|
Odiaro
|
706
|
Oguidigbo
|
185
|
COÛT DE REALISATION MEMOIRE
Qtité
|
Désignation
|
Prix unitaire
|
Montant
|
Observation
|
|
Documentation
|
18000
|
18000
|
Photocopie +Net
|
|
Rapport de
|
11000
|
11000
|
Saisie Tirage+ reluire
|
|
Photocopie outils de travail
|
12000
|
12000
|
|
02
|
Voyage aller retour
|
7000
|
14000
|
Sur Kétou
|
|
Déplacement interne
|
18000
|
18000
|
Carburation Vidange
|
|
Hébergement mangé
|
15000
|
15000
|
|
|
Recrutement de jeunes de la ville
|
16000
|
16000
|
Ses sont des
traducteurs
|
|
Autres dépenses sur le terrain
|
11000
|
11000
|
Manger des jeunes et autres
|
01
|
Achat d'un micro ordinateur
|
150000
|
150000
|
Un pc occasionnel
|
|
Achat clé USB et gravage sur CD
|
14000
|
14000
|
|
|
Appareil photo numérique
|
Forfait
|
Forfait
|
|
|
Appareil GPS
|
Forfait
|
Forfait
|
|
02
|
Piles pour les appareils
|
4000
|
8000
|
|
|
Réalisation cartographique
|
30000
|
30000
|
|
|
Tirage reluire mémoire
|
30000
|
30000
|
Toutes les versions
|
TOTAL
|
347000
|
79
COÛT REALISATION MEMOIRE : 347000 F CFA
80
Table des matières Page
Sommaire 2
Dédicace 3
Sigles et acronymes 4
Remerciements 5
Résumé 6
Abstract 6
Introduction 7
CHAPITRE I
FONDEMENTS TEORIQUES ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE 10
1.1. Etat des connaissances 10
1.2. Clarification des concepts 12
1.3. Problématique 13
1.3.1 Justification du sujet 13
1.3.2. Hypothèses de travail 14
1.3.3. Objectifs de recherche 15
1.4. Démarche méthodologique 15
1.4.1. Données utilisées 15
1.4.2. Collecte des données 16
1.4.2.1. Recherche documentaire 16
1.4.2.2. Travaux de terrain 17
1.4.2.2.1. Echantillonnage 18
1.4.2.2.2. Techniques et outils de collecte des données
20
1.4.3. Traitement des donnnées 20
1.4.3.1. Traitement statistique 21
1.4.3.1.1. Etude de la variabilité pluviométrique
21
21
1.4.3.1.2. Détermination de la vitesse de sapement des
fondations et de volume de terre perdue
1.4.3.2. Traitement graphique et cartographique 22
25
1.4.4. Présentation et analyse des résultats du
terrain 22
CHAPITRE II
FONDEMENTS THEORIQUES ET PROCESSUS DE L'EROSION PLUVIALE
DANS LA VILLE DE KETOU
2.1. Facteurs naturels et humain 25
2.1.1. Facteurs naturels 25
2.1.1.1 Précipitation 25
2.1.1.2. Topographie 27
2.1.1.3. Sols et végétation 30
2.1.2. Facteurs humains 31
2.1.2.1. Evolution démographique 32
2.1.2.2. Activités économiques 33
81
2.1.2.3.
|
Organisation de l'espace urbain
|
33
|
2.1.2.5
|
Ramassage du sable sur les voies publiques
|
38
|
2.2.
|
Processus de l'érosion pluviale
|
39
|
|
CHAPITRE III
|
|
|
EFFETS DE L'EROSION PLUVIALE DANS LA
|
|
|
VILLE DE KETOU
|
42
|
3.1.
|
Typologie des effets de l'érosion pluviale dans la ville
de
|
41
|
|
Kétou
|
|
3.1.1
|
Secteurs fortement érodés
|
41
|
3.1.2.
|
Secteurs moyennement érodés
|
41
|
3.1.3.
|
Secteurs faiblement érodés
|
42
|
3.2.
|
Impacts de l'érosion pluviale sur les infrastructures
dans
|
|
|
la ville de Kétou
|
42
|
3.2.1.
|
Dégradation des habitations
|
42
|
3.2.2.
|
Dégradation des voies
|
44
|
3.2.2.1.
|
Incisions
|
46
|
3.2.2.2.
|
Rigoles
|
46
|
3.2.2.3.
|
Ravines
|
47
|
3.2.3.
|
Dégradation des infrastructures publiques
|
48
|
3.2.4.
|
Déchaussements des espèces
végétales
|
50
|
3.3.
|
Impacts socio-économique de l'érosion pluviale dans
la ville de Kétou
|
51
|
3.3.1.
|
Malaises psychologiques
|
51
|
3.3.2.
|
Difficultés de circulation
|
52
|
3.3.3.
|
Contraintes matérielles et financières
|
52
|
|
CHAPITRE IV
|
|
|
STRATEGIES D'ADAPTATION AUX
|
|
|
IMPACTS DE L'EROSION PLUVIALE DANS
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54
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LA VILLE DE KETOU
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4.1.
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Stratégies endogènes de lutte
anti-érosive
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54
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4.1.1.
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Protection des fondations
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54
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4.1.1.1.
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Technique de renforcement des soubassements des habitations
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54
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4.1.2.
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Aménagement spontané des allées
inter-maisons et des voies
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56
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4.1.2.1.
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Barrage de sacs de sable
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56
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4.1.2.2.
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Barrage fait à l'aide de pneus
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57
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4.1.2.3.
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Barrage fait à l'aide de bois
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58
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82
4.1.2.4. Comblement 59
4.1.2.5. Diguettes en assemblage de tonneaux 59
4.2. Dispositifs modernes de lutte les effets de
l'érosion 60
4.2.1. Réseau de canalisation des eaux de ruissellement
61
4.2.2. Entretien des voies latéritiques 61
62
4.3. Proposition de stratégies d'atténuation
de l'érosion
pluviale
4.3.1. Au sommet des pentes 62
4.3.1.1. Création d'espace vert 62
4.3.2. Sur les versants 63
4.3.2.1. Pavage des voies principales 63
4.3.2.2. Maîtrise des eaux pluviales 63
4.3.3. Gestion des ordures ménagères 64
64
66
67
4.3.4 Sensibilisation des acteurs
Conclusion Bibliographie
Liste des figures 67
Liste des photos 67
Liste des tableaux 68
Annexe 69
Table des matières 76
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