2.1.2- Facteurs humains
L'homme, de par ses actions (type d'aménagement,
densité, concentration des habitations, imperméabilisations du
sol urbain), accroît et entretient le phénomène de
l'érosion pluviale dans la ville de Kétou.
32
2.1.2.1- Evolution démographique
La population de la commune de Kétou est passée
de 6173 habitants en 1979 à 15651 habitants en 1992 soit un taux
d'accroissement de 1,4 %. Cette population a augmenté entre 1992 et
2002, de 4,83 % passant de 15651 habitants à 25102 habitants (INSAE,
1979, 1992 et 2002) comme le montre la figure 5. La densité de la
population dans cette ville est de 354 habitants/km2 en 2002. Cette
population est estimée à 36398 habitants en 2010 ce qui entraine
une nette augmentation de la densité (513 habitants par kilomètre
carré).
40000
35000
30000
25000
Effectif
20000
15000
10000
5000
0
1979 1992 2002 2010
Années
Figure 6 : Evolution démographique de
la ville de Kétou de 1979 à 2010 Source :
INSAE, 2012
L'analyse de la figure 5 montre que la ville de Kétou a
connu un accroissement rapide entre 1979 et 2010. Cette augmentation s'explique
par les mouvements d'immigration assez perceptibles à savoir :
l'arrivée des autres ethnies essentiellement des Mahis venus de Ouinhi,
Covè, Zagnannando; des Guns venus de Porto-Novo et banlieue ; des Adja
venus du Mono-Couffo et des Ibos venus du Nigéria. Cela confère
à la ville son caractère cosmopolite. Cette population est
estimée à 36398 habitants en 2010 ce qui entraine une nette
33
augmentation de la densité (513 habitants par
kilomètre carré). La conséquence de cet accroissement est
que la population reste concentrée et réduit la surface
perméable, donnant lieu à des densités très
élevées. Le tableau III présente la densité de
chaque quartier.
Tableau III : Densité par quartier
Quartiers
|
Population
|
Densité
|
Atchoubi
|
4642
|
1160.5
|
Dagbandji
|
1041
|
115.66
|
Idadjè
|
1375
|
458.33
|
Idénan
|
5133
|
855.5
|
Idjabo
|
1299
|
185.57
|
Iguiollou
|
2444
|
305.5
|
Irandigban
|
1320
|
132
|
Massafè
|
6957
|
1159.5
|
Odiaro
|
706
|
78.44
|
Oguidigbo
|
185
|
20.55
|
Source : Résultat
enquête de terrain, juin 2012
L'analyse de ce tableau montre que la dégradation
très poussée de certains quartiers comme Atchoubi,
Massafè, Idénan... s'explique par leur densité très
élevée. Cette densité entraine l'installation anarchique
des populations et une concentration très poussée des habitats ce
qui du coup réduit la surface perméable.
2.1.2.2- Activités économiques
Les principales activités des populations sont
l'agriculture, le petit élevage, l'artisanat, l'exploitation du bois
pour la vente et le feu et le commerce. Il s'agit
34
d'une agriculture de subsistance itinérante sur
brûlis, le commerce du bois et le besoin croissant de la population en
bois de chauffe constituent les facteurs essentiels de la destruction de la
flore. Donc pour satisfaire leurs besoins la population détruit
énormément le couvert végétal. Ceci favorise dans
certaines mesures la vitesse de l'érosion pluviale.
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