3.4 Le problème de disponibilité d'eau
potable dans la ville de Zinder
La production d'eau potable évolue en dents de scie au
fil des années dans la ville de Zinder (figure
n°9). De 1956 à 1974, la ville est alimentée par la
station de Gogo qui traite l'eau des forages de Gogo. Cette station avait une
capacité maximale de 1 000 mètres cubes par jour. Mais la
croissance de la ville a créé très vite un
déséquilibre entre la production et la demande en eau de la
ville. C'est ainsi qu'en 1974 la création du barrage de Machaya a
été effectuée dans le cadre du projet de renforcement
d'alimentation en eau de Zinder phase II. Ce barrage a été mis en
place pour renforcer la nappe de Gogo. Des forages ont été
installés pour exploiter cette nappe, et en même temps certains
ouvrages ont été rénovés et dimensionné pour
répondre à la demande de la ville, la production est alors
passée de 1 000 mètres cubes à 7 000 voire 7 500
mètres cubes les années de bonnes pluviométries. Cette
station est au maximum de son
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exploitation. Malgré tout la ville a continué de
s'accroitre de façon rapide, les besoins en eau aussi. A partir de 2005,
avec la mise en service de la station d'Aroungouza, la production a atteint les
11 500 mètres cubes par jour. La courbe ci-dessous montre que la
production n'a évolué que lentement en 18 ans. Les raisons de
cette évolution sont entre les faibles capacités des nappes
exploitées et leur dépendance à la pluviométrie. A
tout cela, il faut ajouter un manque d'investissement conséquent de la
part de l'Etat pour exploiter des nappes découvertes au nord
d'Aroungouza (continental Intercalaire).
Figure°9 : évolution de la production d'eau
potable de Zinder
4000000
2500000
2000000
3500000
3000000
1500000
1000000
500000
Evolution de la production d'eau potable de
la
ville de Zinder
0
productions
Années
Source : SEEN Zinder
En 2010, la SEEN a évalué à 15 000
mètres cubes les besoins de la ville. La quantité d'eau mise
à la disposition des citadins tourne au tour de 11 500 mètres
cubes ; dans lesquels il faut enlever près de 2 000 mètres cubes
pour les villages qui jalonnent depuis Gogo et Aroungouza. Ceci montre qu'il y
a un déficit d'à peu près 5 000 mètres cubes
à combler. La situation de disponibilité en eau est
inquiétante surtout quand on sait que les besoins de la ville augmentent
toujours. Pendant la période chaude, la SEEN est obligée de faire
une distribution tournante pour satisfaire le besoins minimaux des citadins.
Malgré cet effort, le problème de disponibilité se pose
avec acuité dans certains quartiers, c'est le cas du quartier Garin
Malam.
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