REPUBLIQUE DU CAMEROUN *********** PAIX TRAVAIL
PATRIE ********* MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ********** UNIVERSITE DE MAROUA *********** INSTITUT
SUPERIEUR DU SAHEL
|
|
REPUBLIC OF
CAMEROON ********* PEACE-WORK-FATHERLAND ********* MINISTRY OF
HIGHER EDUCATION ********** THE UNIVERSITY OF
MAROUA ********** HIGHER INSTITUTE OF THE SAHEL
|
************ ************
DEPARTEMENT D'AGRICULTURE, ELEVAGE DEPARTMENT OF
AGRICULTURE,
ET DES PRODUITS DERIVES B.P./P.O. Box : 46
Maroua ANIMAL HUSBANDRY AND BY-
Tel : +237 22620376/22620890 PRODUCTS
Fax : +237 22291541/22293112
Email :
institutsupsahel.uma@gmail.com
Site :
http://www.uni-maroua.citi.cm
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE PRESENTE
EN VUE DE L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR
AGRONOME
Option : Productions
Végétales
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station2.png)
Présenté par:
BETDOGO Séraphin
Ingénieur des travaux
agricoles Matricule : 09K066S
Encadreurs professionnels : Directeur de
Mémoire:
Dr. SALI BOUROU Dr. Philippe KOSMA
Chargé de Recherche, CRRI-Nord Chargé de Cours,
M. ADAMOU Issa ISS/Université de
Maroua Ingénieur Agronome, l'IRAD de Garoua
Année académique 2013/2014
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
***********
REPUBLIC OF CAMEROON
*********
PAIX TRAVAIL PATRIE
PEACE-WORK-FATHERLAND
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station3.png)
********* MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ********** UNIVERSITE DE MAROUA ***********
INSTITUT SUPERIEUR DU SAHEL
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DEPARTEMENT D'AGRICULTURE, D'ELEVAGE ET DES PRODUITS
DERIVES
********* MINISTRY OF HIGHER
EDUCATION ********** THE UNIVERSITY OF MAROUA ********** HIGHER
INSTITUTE OF THE SAHEL ************ DEPARTMENT OF AGRICULTURE,
ANIMAL HUSBANDRY AND BY-PRODUCTS
Année académique 2013/2014
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE PRESENTE EN VUE DE
L'OBTENTION DU DIPLOME D'INGENIEUR AGRONOME Option : Productions
Végétales
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station4.png)
Evaluation agronomique de cinq nouvelles
variétés d'arachide (Arachis hypogeae L.) à la
station de Kismatari dans le département de la
Bénoué (Région du Nord Cameroun).
Par
BETDOGO Séraphin Ingénieur des travaux
agricoles
Matricule : 09K066S Soutenue le 29 Septembre
2014
Date Date
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
Je soussigné, BETDOGO Séraphin,
étudiant à l'Institut Supérieur du Sahel au
Département d'Agriculture, d'Elevage et des Produits
Dérivés, atteste que l'étude portant sur « Evaluation
agronomique de cinq nouvelles variétés d'arachide (Arachis
hypogeae L.) à la station de Kismatari dans le département
de la Bénoué (Région du Nord Cameroun) » est le fruit
de mes propres travaux effectués au Centre Régional de Recherche
et de l'Innovation du Nord, sous l'encadrement scientifique du Dr. Sali BOUROU
et M. ADAMOU Issa et la supervision du Dr. Philippe KOSMA.
Ce mémoire est authentique et n'a pas été
antérieurement présenté pour l'acquisition de quelque
grade universitaire que ce soit.
NOM ET SIGNATURE DE L'AUTEUR
BETDOGO Séraphin
Date
VISA DU SUPERVISEUR VISA DU Chef de département AGEPD
Date
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS
APRES SOUTENANCE
Le présent mémoire a été revu et
corrigé conformément aux observations du jury.
NOM ET SIGNATURE DE L'AUTEUR
BETDOGO Séraphin
Date
VISA DE L'EXAMINATEUR VISA DU SUPERVISEUR
Date Date
VISA DU PRESIDENT DU JURY
Date
VISA DU CHEF DE DEPARTEMENT
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station5.png)
DEDICACE
A la famille MKAMPO
A mon neveu SEIBE MADI Carlos A mes oncles et tantes
A tous mes frères et soeurs.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station6.png)
REMERCIEMENTS
Ce document est le fruit d'un stage de fin d'étude
effectué au Centre Régional de Recherche et de l'Innovation
(CRRI) du Nord. Au terme de sa réalisation, il est un devoir pour moi de
témoigner ma gratitude à toutes les personnes qui m'ont
apporté leur concours. J'aimerais à cet effet adresser mes
sincères remerciements à :
Dr Philippe KOSMA, Directeur Adjoint de l'Institut
Supérieur du Sahel (ISS) de l'Université de Maroua, Chargé
de Cours au Département d'Agriculture, Elevage et Produits
Dérivés de la même institution, pour avoir accepté
de diriger ce mémoire et pour sa disponibilité, ses conseils et
ses corrections lors de la rédaction de ce mémoire;
Dr Sali BOUROU, Chef du Centre Régional de Recherche et
de l'Innovation (CRRI) du Nord, de m'avoir accueilli au sein de cette structure
et de m'avoir fourni un appui constant;
M. ADAMOU Issa, chercheur à la station de l'IRAD de
Garoua; mon encadreur professionnel. Mes sincères remerciements pour son
suivi de bout en bout durant le stage dans le souci d'un meilleur
apprentissage;
M. YOURI, Chercheur à la station de l'IRAD de Garoua pour
son assistance.
Je remercie tous les enseignants de l'ISS en particulier ceux
du Département d'Agriculture, Elevage et Produits Dérivés
de l'Université de Maroua pour les sacrifices consentis durant toutes
ces années d'études à l'ISS ;
Mes remerciements vont aussi à l'endroit de
l'équipe de la Station du vergé de Kismatari et du personnel du
CRRI-Nord, particulièrement M. Pierre KOSGA, ABAKAR, Jean Noel
MDJEKOUTOU pour leur assistance et le climat favorable qu'ils ont su maintenir
durant la période d'étude.
Je ne saurai oublier tous mes promotionnaires, ainsi que tous
les élèves ingénieurs de l'ISS pour les années
passées ensemble. Qu'ils soient tous en remerciés.
Enfin aux membres de jury qui ont volontairement
accepté d'évaluer ce travail. Je leur exprime toute ma gratitude
pour les remarques et suggestion apportées pour l'amélioration de
la qualité scientifique de ce travail.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station7.png)
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
TABLE DES MATIERES iii
LISTE DES TABLEAUX viii
LISTE DES FIGURES ix
LISTE DES ABREVIATIONS/ACRONYMES x
RESUME xi
ABSTRACT xii
INTRODUCTION GENERALE 1
1.1. Contexte 2
1.2. Questions de recherche 6
1.3. Objectif de l'étude 6
1.3.1. Objectif général 6
1.3.2. Objectifs spécifiques 6
1.4. Hypothèses 7
1.4.1. Hypothèse 1 7
1.4.2. Hypothèse 2 7
1.5. Importance de l'étude 7
1.6. Plan du mémoire 8
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL, CADRE
CONCEPTUEL 9
I.1. Présentation de la structure d'accueil 10
I.1.1.Historique du CRRI 10
I.1.2. Mission du CRRI 10
I.1.3. Organisation administrative du CRRI 10
I.2. Cadre conceptuel 11
I.2.1. Performance 11
I.2.1.1. Définition du concept 11
iv
I.2.1.2. Performance agronomique 12
I.2.1.3. Performance économique 12
I.2.2. Variété 13
I.2.3. Semences sélectionnées 13
I.2.4. Dérive génétique 13
I.2.5. Carte variétale 13
I.2.6. Projet GGP 14
CHAPITRE II. REVUE DE LA LITTERATURE 15
II.1. Généralité sur l'arachide 16
II.1.1. Origine et distribution 16
II.1.2. Systématique de l'espèce 18
II.1.3. Morphologie de l'arachide 20
II.1.3.1. Port, tige et ramifications 20
II.1.3.2.Feuilles 20
II.1.3.3. Racines 20
II.1.3.4. Inflorescences et fleurs 21
II.1.3.5. Fruit 22
II.1.4. Croissance et développement de l'arachide 24
II.1.4.1. Germination 24
II.1.4.2. Croissance 24
II.1.4.3. Mode de reproduction 25
II.1.5. Ecologie de l'arachide 25
II.1.5.1. Températures, éclairement et pH 25
II.1.5.2. Besoin en eau 26
II.1.5.3. Nutrition 26
II.1.6. Arachide au Cameroun 26
II.1.6.1. Historique de la culture arachidière 26
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station8.png)
II.1.6.2. Présentation des zones de production
d'arachide au Cameroun 27
II.1.6.3. Superficies et production de l'arachide au Cameroun
28
II.1.6.4. Variétés cultivées au Cameroun
29
II.1.6.5. Importance de l'arachide 32
II.2. Production de semences 33
II.2.1. Classes de semences 33
II.2.1.1. Semences de souche 33
II.2.1.2. Semences de pré-base 33
II.2.1.3. Semences de base 34
II.2.1.4. Semences certifiées 34
II.2.2. Techniques agricoles de production de semences
d'arachide 34
II.2.2.1. Choix du terrain 34
II.2.2.2. Rotation 35
II.2.2.3. Isolement du champ 35
II.2.2.4. Préparation du sol 35
II.2.2.5. Semis 36
II.2.2.6. Fertilisation 36
II.2.2.7. Entretien de la culture 37
II.2.2.8. Epuration 37
II.2.2.9. Récolte et séchage 37
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES 39
III.1. Présentation du site d'étude 40
III.1.1. Historique de la station fruitière de
Kismatari 40
III.1.2. Caractéristiques du milieu 40
III.1.2.1. Situation géographique 40
III.1.2.2. Climat 40
III.1.2.3. Topographie 41
vi
III.1.2.4. Sol 41
III.2. Matériels 43
III.2.1. Matériel végétal 43
III.2.2. Matériel technique 43
III.2.3. Intrants 44
III.3. Méthodes 44
III.3.1. Dispositif expérimental et conduite de l'essai
44
III.3.2. Collecte et évaluation des paramètres
agronomiques. 48
III.3.2.1. Détermination du pourcentage de levée
48
III.3.2.2. Détermination du taux de plants hors types
48
III.3.2.3. Détermination de la durée
d'apparition de la première fleur après semis 48
III.3.2.4. Détermination de la durée
d'apparition de 50% et 75% de floraison des plants après
semis 48
III.3.2.5. Détermination du nombre de fleurs en
début de la phase de floraison aérienne par
plant 49
III.3.2.6. Détermination de la densité de
peuplement à l'hectare 49
III.3.2.7. Détermination de la densité de
peuplement à la récolte 49
III.3.2.8. Détermination du nombre de gousses moyen par
plante 49
III.3.2.9. Détermination du rendement en biomasse
aérienne et souterraine humide de chaque
variété 50
III.3.3. Analyse des données 51
CHAPITRE IV. RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS 52
IV.1. Résultats et analyses 53
IV.1.1. Pluviométrie 53
IV.1.2. Evaluation des paramètres agronomiques 53
IV.1.2.1. Qualités semencières 53
IV.1.2.2. Phénologie des nouvelles
variétés d'arachide 54
IV.1.2.3. Production 56
vii
IV.1.2.3.1. Densité de peuplement à l'hectare
56
IV.1.2.3.2. Nombre de fleurs en début de la phase de
floraison aérienne par plant 57
IV.1.3.1. Nombre de gousses par plante 58
IV.1.3.2. Poids moyen de la biomasse aérienne d'une
plante 59
IV.1.3.3. Poids moyenne de la biomasse souterraine d'une
plante 60
IV.3. Discussions 65
IV.3.1. Qualités semencières des
variétés 65
IV.3.2. Phénologie des nouvelles variétés
d'arachide 65
IV.3.3. Production 67
IV.3.4. Composantes du rendement 68
IV.3.5. Rendements 68
CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS 70
Perspectives et recommandations 72
Perspectives 72
Recommandations 72
BIBLIOGRAPHIE 74
ANNEXES 80
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station9.png)
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Classification et principales
caractéristiques des arachides cultivées 19
Tableau 2: Besoin en eau d'une variété
d'arachide de 90 jours 26
Tableau 3: Superficie et production de l'arachide dans les dix
régions du Cameroun en 2009
et 2010. 29
Tableau 4: Les variétés d'arachide
diffusées en milieu paysan depuis 1965. 30
Tableau 5: Les variétés les plus
cultivées actuellement dans la région du Nord et
l'Extrême-
Nord Cameroun. 31
Tableau 6: Liste de variétés mises en test et
leurs caractères 43
Tableau 7: Qualités semencières des
variétés (PL et THT) 54
Tableau 8: Stades de phénologie florale des
variétés d'arachide testées 55
ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte du monde indiquant les zones de culture
d'arachide 17
Figure 2: Types de ramification chez l'arachide. 19
Figure 3: Partie externe et partie interne d'une gousse
d'arachide. 23
Figure 4: Plant d'arachide 23
Figure 5: Zones de culture de l'arachide dans le Nord-Cameroun
28
Figure 6: Carte de localisation de la station fruitière
de Kismatari 42
Figure 7 : Plan d'une parcelle élémentaire 45
Figure 8 : Plan du dispositif expérimental. 46
Figure 9 : Technique adoptée pour le piquetage de la
parcelle. 46
Figure 10 : Pluviométrie décadaire
enregistrée à Kismatari 53
Figure 11 : Densité de peuplement des
variétés 56
Figure 12: Nombre de fleurs en début de la phase de
floraison aérienne 57
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station10.png)
LISTE DES ABREVIATIONS/ACRONYMES
ANOVA : Analyse de la variance
CFA : Franc des Communautés Financières
d'Afrique
CFC : Common Fund For Commodities
CILSS : Comité Permanent Inter-Etat de Lutte contre la
Sécheresse dans le Sahel
CIRAD : Centre International de Recherche Agricole et de
Développement.
CNRA : Centre National de Recherche Agronomique
CORAF : Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et
le Développement Agricoles
CRRI : Centre Régional de Recherche et de
l'Innovation
FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture.
GGP : Projet Germplasm Groundnut
ICRISAT : Instituts de Recherche Sur les Cultures des Zones
Tropicales Semi-arides
IRA: Institut de Recherche Agricole
IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le
Développement
ISRA : Institut Sénégalais de Recherche
Agricole
ISS : Institut Supérieur du Sahel.
MINADER : Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural
MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de
l'Innovation.
SODECOTON : Société de Développement du
Coton du Cameroun.
xi
RESUME
La place de l'arachide comme culture d'exportation a
déclinée dans le Nord Cameroun depuis l'introduction du coton en
1951. Malgré cela, l'implication de cette spéculation dans les
habitudes alimentaires de la population n'a cessé d'accroître sa
production à cause de l'extension des surfaces culturales. Les
variétés adaptées actuellement vulgarisées ont
perdu leur potentiel génétique et ne remplissent
généralement pas les critères exigés par les
consommateurs. Elles ne sont donc pas compétitives. A cet effet,
l'objectif de cet essai est d'étudier la performance agronomique de cinq
nouvelles variétés d'arachide (ICG 3312, ICG 1471, ICG 3365, ICG
3260 et ICG 3750) provenant de l'ICRISAT (Niger). Pour ce faire, un dispositif
expérimental en blocs complètement randomisés de Fisher
avec quatre répétitions a été adopté. Chaque
bloc comptait 5 unités expérimentales. Après la mise en
place de l'essai, le pourcentage de levée, le taux de plants hors types,
la durée de début de floraison, la durée à la
floraison de 50% et 75% des plants après le semis, le nombre de fleurs
en début de la phase de floraison aérienne par plant et la
densité de peuplement à l'hectare ont été
récoltés. Après analyses statistiques, les
résultats obtenus montrent une différence significative entre les
valeurs obtenues chez les différentes variétés
évaluées pour l'ensemble des paramètres ci-dessus
excepté le taux de plants hors types. Le plus grand pourcentage de
levée est obtenu chez la variété ICG 1471 (91,33%). Les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont eu leurs premières
fleurs après une courte durée (22,5 jours après le semis
(JAS)). Les mêmes variétés (ICG 1471 et ICG 3750) ont
atteint le niveau de floraison de 50% à 24,74 et 25,75 JAS
respectivement. La variété ICG 1471 a atteint le niveau de
floraison de 75% des plants après une courte durée (26,5 JAS). La
densité de peuplement la plus élevée a été
obtenu chez la variété ICG 1471 (114 166,7 plants/ha). Celle-ci a
générée un nombre élevé de fleurs/plant en
début de la phase de floraison aérienne (60 fleurs/plant). Les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont eu les rendements en gousses et
biomasses les plus élevés. Ces premiers résultats
permettent de dire que les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont les
plus performantes.
Mots clés : Arachis hypogeae ;
variété; évaluation ; agronomique ; performance ; Nord
Cameroun.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station11.png)
ABSTRACT
The introduction of cotton since 1951 has led to the decline
of groundnut as culture exportation in North Cameroon. Despite this, the
implication of this speculation in the eating habits of the population has
continued to increase its production due to the extension of cultivation areas.
The adapted varieties currently popularized has lost their genetic potentials
and usually do not meet the criteria demanded by consumers. Hence these
varieties are not competitive. For this purpose, the objective of this trial is
to study the agronomic performance of five new peanut varieties (ICG 3312, ICG
1471, ICG 3365, ICG 3260 and ICG 3750) that are from ICRISAT Institute (Niger).
A completely randomize experimental disposition of Fisher with 4 repetition was
adopted. Each block has five experimental Units. After the trial level put
forward, the emergence percentage rate of off-types plants, the duration of
start of flowering, the length of flowering in 50% and 75% of the plants after
planting, the number of flowers early phase of air flowering per plant and
plant density per hectare were harvested. After statistical analysis, the
result shows a significant difference between the values obtained in different
varieties evaluated for all the above parameters except the rate of off-type
plants. The largest percentage of emergence was obtained from the ICG 1471
variety (91.33%). The ICG 1471 and ICG 3750 varieties showed their first
flowers after a very short duration of (22, 5 days after sowing). The same
variety (ICG 1471 and ICG 3750) reached the level of 50% flowering 24.74 and
25.75 days after sowing respectively. The ICG 1471 variety has reached the
level of 75% of flowering plants after a short time (26.5 days after sowing).
The highest density of the population was obtained in variety ICG 1471 (114
166, 7 plants/ha). This has generated a high number of flowers / plant in the
early phase of air flowering (60 flowers / plant). These initial findings
suggest that the ICG 1471 and ICG 3750 varieties perform the best of their
production on a large number of flowers / plant at the time of useful flowering
that occurred fastly among them.
Keywords: Arachis hypogeae; variety;
evaluation; agronomic; performance; North Cameroon.
INTRODUCTION GENERALE
2
1.1. Contexte
L'arachide (Arachis hypogaea L.) est une
légumineuse annuelle cultivée dans la zone intertropicale;
surtout dans les régions arides et semis arides (Doikh, 2001). Elle est
essentiellement cultivée pour ses graines; riche en lipides et en
protéines. Celles-ci sont transformées en produits
dérivées variées (beurre, pâte, tourteau, huile
etc.). Ce produit est en grande partie consommé sur place (dans ses
zones de productions) sous formes diverses ce qui réduit à 13%
environ la part faisant l'objet d'échanges internationaux sous forme
d'huile, de fruits (gousses ou graines) et de tourteaux (Schilling, 1996).
L'arachide est un aliment de grignotage consommé en
dehors des repas. Ses graines sont souvent consommées en amuse-gueule,
grillées et salées. La cacahuète qui est consommée
après torréfaction contient des protéines et est riche en
acides gras non saturés représentés par 60% d'acide
oléique et en magnésium. Elle est également bien pourvue
en potassium, en fer, en phosphore et en vitamines (B, BZ, PP, E). L'huile
extraite après trituration des graines présente une saveur douce
et une odeur neutre donnant un bon goût au repas. Contrairement à
de nombreuses huiles de consommation courante, l'huile d'arachide est
particulièrement résistante à l'oxydation et aux
températures élevées; adaptée aux bains de friture
profonde (Novela et Santamaria, 2005). Elle possède une
répartition très équilibrée de ses acides gras
puisqu'ils sont représentés par 80% d'insaturés et 20% de
saturés, et, comme toutes les huiles, elle contient 9 calories par
gramme. L'extraction de l'huile à partir des graines permet de
préparer des concentrés protéiniques qui sont
utilisés pour l'alimentation humaine et aussi celle des animaux. Les
tourteaux d'arachide peuvent être utilisés comme engrais
azotés. Une proportion élevée de la récolte
d'arachide mondiale, estimée à 70 % de la production est
destinée à la production d'huile (Novela et Santamaria, 2005). Le
marché de l'huile et du tourteau est largement dominé par 5 pays
à savoir le Sénégal, la Chine, le Soudan, l'Argentine et
l'Inde (Doikh, 2001).
Apres avoir connu une assez longue période de
stabilité autour de 19 millions de tonnes, la production d'arachide a
connu une nette augmentation depuis 1980 sur le plan mondial (Dimanche, 1995).
D'après le FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture) (2001), la production mondiale d'arachide (gousse), était
environ 34,1 million de tonnes, répartie dans 109 pays sur une
superficie d'environ 25,6 millions d'hectares. La superficie emblavée
est passée à 26,4 millions d'hectares avec une production totale
de 37,1 millions de tonnes et une productivité moyenne de 1,4 tonnes
à
3
l'hectare en 2003 (Ntare et al., 2008). Toutefois, la
production mondiale d'arachide en coque avoisine les 31 millions de tonnes par
an. Les pays producteurs les plus importants sont : la Chine (14,6 million de
tonnes), l'Inde (6,2 million de tonnes), le Nigeria (2,9 million de tonnes),
les Etats-Unis (1,9 million de tonnes), le Soudan (1,9 million de tonnes), le
Sénégal (1,1 million de tonnes) et l'Indonésie (1,0
million de tonnes). Le rendement moyen par hectare est de 1,37 de tonnes et
varie entre 4,9 t et 0,4 t par hectare selon les pays producteurs (Novela et
Santamaria, 2005). La Chine a su tirer parti des réformes du
marché, et elle a augmenté la production de
variétés à haut rendement en investissant dans les
intrants agricoles (fertilisants, pesticides, insecticides, mécanisation
et irrigation), ce qui lui a permit de dépasser l'Inde, qui était
le plus grand producteur (Novela et Santamaria, 2005). Dans ce pays leader,
plus de 3,6 millions d'hectares sont dédiés à la culture
de l'arachide. L'Inde suit, avec une surface cultivée dépassant
les 8 millions d'hectares.
Il y a de cela deux décennies que l'Afrique contribuait
à hauteur de 20% de la production mondiale soit 4,7 millions de tonnes
d'arachide coque (Doikh, 2001). Mais depuis lors, la production a connu une
croissance de 5%. Cette évolution est le résultat de
l'accroissement des superficies de cultures. Ceci place ce continent au second
rang en termes d'occupation de superficie (40%) derrière l'Asie (56%).
Malgré cette grande conquête de superficie, les productions des
pays producteurs de ce continent connaissent toujours une fluctuation de leur
production. Le rendement moyen reste encore bas (855 Kg/ha) (Centre
Agro-Entreprise, 2001). L'arachide est produite en grande partie dans la zone
de savane du Sud du Sahara. Le Nigeria, le Soudan, le Sénégal et
le Niger sont les pays les plus grands producteurs et les principaux
exportateurs (Mauboussin, 1970). Sur ce continent, le Sénégal est
le plus gros producteur d'arachide coque avec plus de 500 mille tonnes,
immédiatement suivi du Tchad qui a dépassé en 1998 les 450
mille tonnes. A part le Benin qui enregistre la plus faible production (environ
100 mille tonnes), les productions des autres pays se situent dans la moyenne
de 150 mille tonnes par an (Centre Agro-Entreprise, 2001). On peut distinguer
deux grands bassins de production partant de l'Afrique de l'Ouest à
l'Afrique centrale (Bricas et al., 2009) :
§ le bassin arachidier sénégalais;
§ le Nord Nigeria et le Nord Cameroun, où
l'importance de cette culture est équivalente à celle du bassin
sénégalais.
L'Afrique de l'Ouest intervient pour environ 57% dans la
production africaine, soit environ 11% de la production mondiale en 1992.
L'arachide graine est principalement utilisée
4
sur ce continent dans les préparations de sauces
à base de pâte d'arachide. L'arachide qui constituait une culture
industrielle orientée vers l'exportation (en huile et en graine) tend
à perdre cette vocation dans nombre de pays producteurs africains comme
c'est le cas au Cameroun.
Dans le cas du Cameroun, l'arachide est utilisée comme
ingrédient principal rentrant dans beaucoup de préparations sous
forme de pâte ou graines moulues dans bon nombre de ménages. Elle
est un aliment de base pour la population. L'arachide présente comme
avantage sur le plan économique, l'amélioration des revenus des
producteurs. En moyenne, les revenus de l'arachide sont de 115 000 Fcfa par
exploitation, dont 90 000 Fcfa de ventes. Ils se situent entre ceux du coton
(100 000 Fcfa) et du maïs (138 000 Fcfa). Sur le plan national, cette
culture sert à la fois comme culture de rente et culture alimentaire ou
de subsistance. Elle occupe le second rang après le coton du point de
vue monétaire dans la partie septentrionale. L'arachide est produite
dans toutes les régions du Cameroun. Les statistiques d'Essang (2000)
montrent que cette culture est produite sur 222 141 hectares par 665 690
exploitations agricoles pour une production de 210 503 tonnes (1998/1999). Le
Nord Cameroun représente 43% des superficies cultivées, 39% de la
production et occuperait 41% des exploitants. Les rendements à l'hectare
sont de 1169 kg/ha dans la région du Nord, 1000 kg/ha dans l'Adamaoua et
565 kg/ha dans l'Extrême-Nord. La zone de culture par excellence
d'arachide est cependant la zone soudano sahélienne du pays. Avant 1951,
le Nord Cameroun avait pour seule culture de rente, la culture de l'arachide
(Magrin, 2003). Aujourd'hui, elle est principalement qu'une culture
vivrière.
L'amélioration variétale consiste à
combiner, chez un ensemble d'individus appelé variété, les
caractéristiques souhaitées. Au sens strictement
génétique, elle consiste à regrouper dans un groupe de
plantes des gènes ou combinaisons de gènes à effets
favorables. Son but est d'améliorer les caractéristiques des
plantes, afin qu'elles soient plus importantes sur le plan agronomique et
économique. Les objectifs spécifiques peuvent
considérablement varier selon la culture considérée. Les
plantes peuvent être améliorées pour un rendement
supérieur, pour la qualité gustative, la résistance
abiotique (la sécheresse, les sols salins), la résistance au
stress biotique (maladies et parasites), la précocité, la
dormance etc. Le matériel génétique issu de
l'amélioration est nommé variétés
améliorées. Une plante peut être améliorée
par la méthode classique (sélection reposant sur l'exploitation
de la variabilité naturelle existant au sein d'une espèce.) ou
par la méthode biomoléculaire (transgénèse).
5
Diverses plantes ont fait l'objet d'amélioration afin
de répondre aux exigences des producteurs et/ou de l'environnement.
C'est le cas de l'arachide.
Suite aux bas rendements observés dans les zones
tropicales semi-arides plus précisément dans les principales
zones de production d'Afrique à l'instar du Nord Cameroun, l'arachide
est impliqué depuis quelques années dans un programme
d'amélioration de l'ICRISAT concentré sur la sélection
pour la résistance aux principaux facteurs qui réduisent les
rendements. Dans le Nord Cameroun par exemple les principales contraintes sont
les parasites (les chenilles defoliatrices, les mille-pattes etc.), les
maladies (la cercosporiose, le Virus de la rosette) et
l'irrégularité des régimes de pluies (le changement
climatique). Ces contraintes associées aux non respect des pratiques
culturales et à l'état veillant des variétés
améliorées actuellement vulgarisées ont entrainés
l'érosion génétique (dérive
génétique) de celles-ci. Depuis la fin du Projet Germplam
Arachide (GGP) en 2001, seules deux variétés hâtives, ICG
86003 et JL24, sélectionnées en 2002, sont actuellement
multipliées et diffusées dans la zone nord depuis 2003
(Hamasselbé, 2006).
Plusieurs plantes améliorées pour des
caractères bien précis ont fait leur preuve en milieu de
production; c'est le cas du maïs. Il fait partie des trois
céréales les plus cultivées dans le monde, avec le
blé et le riz. Son rendement plafonne à une tonne par hectare
dans beaucoup de régions tropicales peu intensifiées, notamment
une grande partie de l'Afrique sub-saharienne. Dans les pays de cette partie du
continent, la sécheresse est une des contraintes environnementales les
plus importantes auxquelles se heurtent les producteurs de maïs (pour
mémoire, un maïs irrigué produit plus de 20 tonnes par
hectare). L'amélioration de cette culture par sélection
génétique classique a fourni des hybrides plus tolérants
à la sécheresse. Ceci a permis d'améliorer les rendements
du maïs en conditions d'irrigation normales, mais également en
conditions de déficit hydrique. Des essais multifocaux
réalisés sur des hybrides développés par la
compagnie semencière Pioneer, entre 1953 et 2001, ont montré une
augmentation constante des rendements de 189 kilogrammes par hectare et par an
pour le maïs irrigué, et de 146 kilogrammes par hectare et par an
lorsque les plantes sont cultivées en conditions de sécheresse
modérée (Campos et al., 2004).
En Afrique, la consommation de riz est de plus en plus
importante. Cependant, le continent est encore loin de l'autosuffisance
même si la riziculture s'intensifie. C'est au vu de cela que le centre de
recherche Africa Rice, développe, depuis des années
déjà, de nouvelles variétés de riz adaptées
aux conditions africaines de culture. Un continent marqué par une
6
sécheresse régulière. Oryza
glaberrima est l'espèce majoritairement cultivée en Afrique.
Cette espèce pluviale constitue, pour les chercheurs d'Africa Rice, un
réservoir de gènes conférant une bonne résistance
aux stress environnementaux auxquels est soumise la riziculture en Afrique
à l'instar de la sécheresse, la salinité des sols et les
hautes températures. Grâce à des croisements judicieux
entre Oryza glaberrima et Oryza sativa, espèce
à plus fort rendement, Africa Rice a pu développer des
variétés de riz effectuant leur cycle de développement
plus rapidement (30 à 50 jours de moins que les variétés
améliorées), donc évitant les périodes critiques de
sécheresse. Ces nouvelles variété crées par Africa
Rice sont appelées Nerica (New Rice for Africa). Celles-ci connaissent
un succès grandissant auprès des agriculteurs africains. Les
variétés Nerica permettent à ceux-ci des augmentations de
rendements de près de 50% lorsque les plantes sont cultivées sans
engrais, et de plus de 200% lorsqu'elles sont avec apports d'intrants. (
http://www.warda.org/nerica
flyer/technology-fr.htm).
C'est au vu de l'absence de couverture variétale dans
le Nord Cameroun grenier arachidier du pays et le fort enjeu de
sécurité alimentaire et de l'importance économique qu'a
l'arachide; qu'ont été introduites par le CRRI-Nord (Centre
Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord) de nouvelles
variétés sélectionnées.
1.2. Questions de recherche
De ce qui précède, le questionnement qu'on se
pose dans cette étude est le suivant: les nouvelles
variétés évaluées présentent t'elles des
performances agronomiques intéressantes ? Leurs semences
reflètent-elles les caractères de semences de bonnes
qualités?
1.3. Objectif de l'étude
1.3.1. Objectif général
L'objectif général est d'étudier le
comportement de cinq nouvelles variétés d'arachide provenant de
l'ICRISAT (Niger) à la station du verger de Kismatari pour pouvoir
déceler leurs performances agronomiques.
1.3.2. Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, cette étude vise à
évaluer les paramètres agronomiques de chacune de ces
variétés à savoir:
7
- le pourcentage de levée;
- le taux de plants hors types;
- la durée de début de floraison après
semis;
- la durée à la floraison de 50% des plants
après semis;
- la durée à la floraison de 75% des plants
après semis;
- le nombre de fleurs en début de la phase de floraison
aérienne par plant;
- la densité de peuplement à l'hectare;
- la densité de peuplement à la récolte;
- le nombre de gousses moyen par plante;
- le rendement en biomasse fraiche souterraine et
aérienne;
- le rendement en biomasse sèche souterraine et
aérienne;
- le rendement en gousse à l'hectare;
- le poids de 100 gousses;
- le poids de 100 graines-semences.
1.4. Hypothèses 1.4.1. Hypothèse
1
Les semences des cinq nouvelles variétés
d'arachide évaluées sont de bonnes qualités; elles ont une
bonne faculté germinative et un faible taux de plants hors types.
1.4.2. Hypothèse 2
Les cinq nouvelles variétés d'arachide expriment
une bonne performance agronomique. 1.5. Importance de
l'étude
A terme, cette étude constituera une importante
stratégie et un préalable indispensable à toute action de
revalorisation de la filière arachide. Pratiquement, le présent
travail a permis de connaître les performances agronomiques des cinq
nouvelles variétés en cours d'évaluation au Centre
Régional de Recherche et de l'Innovation du Nord. Elle ouvrira de
nouvelles perspectives de recherche sur la culture. Cette étude viendra
en outre améliorer le stock semencier du Nord Cameroun et le revenu du
paysan à travers les bénéfices
générés par la vente des excédents de
récoltes. L'arachide pourra devenir la deuxième culture de rente
du Nord Cameroun après le coton.
8
1.6. Plan du mémoire
Le présent mémoire se subdivise en quatre
chapitres.
D'abord l'introduction générale, qui passe en
revue le contexte et l'actualité de notre sujet, définit la
problématique et la question de cherche, définit les objectifs,
les hypothèses et l'importance de l'étude tout en
présentant en appendice le plan du mémoire. Ensuite:
Le chapitre premier constitue le cadre conceptuel. Il
présente la structure d'accueil où le stage à
été effectué et définit les concepts clés du
sujet.
Le second chapitre est consacré à la revue de
littérature. Il passe en revue l'ensemble des travaux relatifs au
thème abordé.
Le troisième chapitre porte sur la méthodologie.
Il décrit la zone où l'étude a été
menée, ainsi que la méthodologie utilisée pour collecter
et analyser les données.
Le quatrième chapitre est la partie «
résultats, analyses et discussions»; il présente, analyse et
discute les résultats de l'étude.
Enfin, la conclusion générale qui fait une
synthèse des résultats obtenus et propose quelques perspectives
et des recommandations.
CHAPITRE I. PRESENTATION DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL, CADRE CONCEPTUEL
10
I.1. Présentation de la structure d'accueil
Dans le cadre d'obtention du diplôme d'ingénieur
agronome, option Productions Végétales, il a été
effectué un stage de fin d'études au Centre Régional de
Recherche et de l'Innovation (CRRI) du Nord.
I.1.1.Historique du CRRI
Le Centre Régional de Recherche et de l'Innovation
(CRRI), est créé par décret présidentiel
N°2005/091 du 29 mars 2005 portant organisation du Ministère de la
Recherche Scientifique et de l'Innovation (MINRESI). Il est un service
déconcentré du MINRESI qui contribue à l'accomplissement
des missions de celui-ci. Ce ministère compte 10 Centres
Régionaux de Recherche repartit sur l'ensemble du territoire
national.
I.1.2. Mission du CRRI
Le CRRI est chargé:
- du suivi des activités du Ministère et des
organismes placés sous tutelle dans la région;
- de la coordination des activités de recherche au
niveau de la région, et du partenariat entre les institutions de
recherche, les entreprises et les acteurs sociaux ;
- de la promotion de l'esprit scientifique, de la valorisation
et de la vulgarisation des résultats de la recherche au niveau de la
région;
- de la gestion des ressources humaines, matérielles et
financières relevant du centre.
I.1.3. Organisation administrative du CRRI
Placé sous l'autorité d'un chef de Centre, le
Centre Régional de Recherche et de l'Innovation comprend;
§ Le service de la recherche
Scientifique
Ce service est placé sous l'autorité d'un chef
de service. Il est chargé; du suivi de la mise en oeuvre au niveau de la
région des stratégies de développement de la recherche
scientifique et technique; du suivi des activités de recherche
scientifique au niveau régional; de la rédaction du rapport
régional sur l'état de la recherche et de la collecte et du
traitement des statistiques scientifiques et techniques.
11
Le service de la recherche scientifique comprend:
- le bureau de la coordination;
- le bureau de la planification et des statistiques.
§ Le service de l'innovation
Il est placé sous l'autorité d'un Chef de service.
Le service de l'innovation est chargé:
- du suivi de la mise en oeuvre au niveau régional de
la politique du gouvernement en matière d'innovation;
- de la coordination et de la mise en cohérence des
réseaux et des structures d'innovation de la région;
- du suivi de la valorisation et de la vulgarisation au niveau
régional des résultats de l'innovation;
- du suivi et de la mise en oeuvre des stratégies et
mesures incitatives à l'innovation; - du suivi et du contrôle de
l'exécution des programmes d'innovation.
Le service de l'innovation comprend le bureau de la
valorisation et de la vulgarisation et le bureau du partenariat.
§ Le bureau des affaires
générales
Le Centre Régional de Recherche et de l'Innovation
(CRRI) du Nord dans le cadre du projet d'amélioration du stock semencier
sur budget d'investissement public du MINRESI, signe un partenariat avec
l'IRAD.
I.2. Cadre conceptuel
I.2.1. Performance
I.2.1.1. Définition du concept
La performance est une notion relative qui consiste à
atteindre des objectifs donnés, en disposant de ressources forcement
limitées et dans un environnement soumis à des changements. Il
est distingué deux types de performances ; la performance
opérationnelle qui s'intéresse à mesurer à tout
moment si les objectifs sont atteints, pour répondre à la
question: « est-ce que je fais les choses bien? Et la performance
stratégique, ou « performance de fonctionnement» qui
évalue, à plus long terme, si les ressources disponibles sont
utilisées
12
pour atteindre efficacement les objectifs, pour
répondre à la question: « est-ce que je fais les bonnes
choses ? » (Murray-Rust et Snellen 1993).
La performance est exprimée par différents types
d'indicateurs. Ces indicateurs traduisent les objectifs spécifiques d'un
système. Leur élaboration est un moyen de communiquer la mission
et la stratégie de ce système pour canaliser les ressources vers
la réalisation de ces objectifs. Un indicateur est
considéré comme étant approprié s'il correspond au
critère de performance pertinent, qui peut être quantitatif ou
qualitatif. La performance peut être exprimée en termes
d'efficience et d'efficacité (Hanafi, 2011). L'efficience met en
relation les résultats obtenus et les moyens utilisés (ou les
coûts engendrés). L'efficacité met en relation les
résultats obtenus et les objectifs fixés.
I.2.1.2. Performance agronomique
En Agronomie, le rendement est l'un des indicateurs de
performance agronomique. Il doit être calculé sur trois à
quatre ans pour tenir compte des variabilités interannuelles. Les
performances individuelles pourraient être grandement
améliorées, sans augmentation des coûts de production. La
qualité du suivi de la parcelle, la composition des intrants et leur
mode d'application approprié, le respect du calendrier cultural, le
contrôle efficace des adventices et la maîtrise de l'eau à
la parcelle sont autant de principes d'amélioration des rendements
(Projet GCP/RAF/355/FRA, 2004).
I.2.1.3. Performance économique
La productivité est un indicateur de la performance
économique. La croissance économique dans les pays à
vocation agricole exige une révolution au niveau de la
productivité des exploitations agricoles (World Bank, 2008). La
productivité est généralement définie comme le
rapport entre une production quelconque et l'ensemble des intrants
nécessaires pour la produire. Cet indicateur représente donc le
degré d'efficacité avec laquelle une entreprise met à
profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer un produit (Gamache,
2005). L'augmentation de la productivité implique une plus grande
quantité de produits en utilisant les mêmes intrants.
En agriculture, deux considérations ont donné
naissance à la productivité à savoir le rendement et
l'efficience. Au sens strict du terme, le rendement est la production par
unité de terre. Il mesure donc le rapport entre la quantité de
produit agricole récoltée et la superficie de
13
la terre qui a produit cette récolte (Beitone et
al., 2008). Dans ce sens, le rendement concerne la terre, alors que la
productivité concerne le travail et le capital.
I.2.2. Variété
Au sein d'une espèce, une variété
est définie comme un ensemble de plantes pouvant être
clairement identifié par des caractères morphologiques,
physiologiques et génétiques communs qui les distinguent des
autres plantes de la même espèce (Grain de sel, 2011). Apres
multiplication, ces caractères sont conservés s'il n'y a pas eu
fécondation par une plante d'une autre variété.
I.2.3. Semences sélectionnées
La semence est la matière première de
l'agriculture. Elle influence fortement le rendement d'une culture. Qu'elle
provient d'une variété paysanne ou de sélectionneur,
l'emploi de semences de mauvaise qualité peut entraîner une
réduction qualitative et quantitative des récoltes.
Le terme générique de semences
sélectionnées désigne des organes
végétaux (grains, boutures, bulbes...etc.) de haut potentiel
génétique servant à la reproduction de la plante
mère (Adamu et al., 1999). Celles-ci sont
généralement issues des variétés
améliorées qui ont fait leur preuve en station de recherche et en
milieu paysan (Schilling, 2002).
L'utilisation de semences sélectionnées
d'arachide de qualité en quantité suffisante à temps utile
et au prix de revient raisonnable permet d'augmenter la productivité de
la culture en milieu paysan (Mayeux et al., 1999). L'emploi de
semences non sélectionnées se traduit immédiatement par
une réduction qualitative et quantitative de la récolte
(Forestier, 1976).
I.2.4. Dérive génétique
La dérive génétique est le
risque qu'un gène ou groupe de gènes disparaît d'une
population, du fait que le groupe d'individus ne les contient pas par hasard
(Van Den Burg, 2004).
I.2.5. Carte variétale
La carte variétale est un outil
élaboré par la recherche afin de permettre le choix des
variétés à cultiver en fonction de la région
ciblée. Cette carte représente une synthèse des
14
connaissances, actualisée régulièrement
en fonction des changements agro-climatiques, des pratiques paysannes et des
résultats de recherche (Clavel et N'Doye, 1997).
Au Sénégal, au coeur du bassin arachidier, les
nouvelles conditions pluviométriques ont conduit les paysans à
abandonner les anciennes variétés d'arachides
semi-précoces. Parallèlement, les chercheurs de l'ISRA (Institut
Sénégalais de Recherche Agricole) et du CIRAD (Centre
International de Recherche Agricole et de Développement) ont mis en
place un programme d'amélioration variétale de l'arachide pour
l'adaptation à la sécheresse. Ce programme a permis de
développer deux nouvelles variétés, fleur 11 et GC
8-35.
I.2.6. Projet GGP
Le Projet Germplasm Arachide (GGP) a pour objectifs
de réunir, caractériser et diffuser le matériel
végétal adapté aux conditions ouest et centre africaines
et d'aider les utilisateurs à le valoriser. Ce projet a
été défini puis mis en oeuvre dans le cadre du Programme
oléagineux de la FAO et du réseau arachide du CORAF, avec la
contribution financière du Fonds commun pour les produits de base (CFC).
La maitrise d'oeuvre de la première phase 1996-2002 a été
assurée par l'ICRISAT (Institut International de Recherche sur les
Cultures des Zones Tropicales Semi-arides) en collaboration avec l'ISRA et le
CIRAD, chef de projet (Schilling et al., 2007).
Le terme germoplasme est souvent le synonyme de
« matériel génétique ». Il désigne la
semence ou tout autre matériel à partir duquel les plantes se
multiplient.
CHAPITRE II. REVUE DE LA LITTERATURE
16
II.1. Généralité sur
l'arachide
II.1.1. Origine et distribution
L'arachide est originaire des régions tropicales
d'Amérique du Sud (Doucouré, 1999). Le genre Arachis
représente environ 17 espèces vivaces qui possèdent
un développement géotropique positif pour leurs fruits. Le centre
de diversité botanique du genre Arachis est situé dans
la région équatoriale délimitée par une zone
comprenant le centre-sud du Brésil et le Nord du Paraguay. Le centre
primaire se situe à l'ouest de cette zone, dans les contreforts de la
cordillère des Andes dans la région limitrophe entre le
Nord-Ouest de l'Argentine et le Sud de la Bolivie. Ce centre primaire contient
l'espèce spontanée annuelle A. monticola (2n = 40)
laquelle, d'après les récentes analyses de
génétique et d'ADN, est maintenant reconnue comme l'ancêtre
de l'arachide. A. monticola aurait évolué à la
suite de croisements entre certains taxons inclus dans le complexe de formes
annuelles associées à A. villosa (2n = 20). Suite
à ces croisements, il y aurait eu polyploïdisation. L'arachide
aurait été domestiquée à partir de A. monticola
dans la région des Yungas boliviennes, sur le versant de la
Cordillère des Andes, une région placée plus au Nord que
celle où est présentement distribuée A. monticola
(Novela et Santamaria, 2005).
Les preuves archéologiques les plus anciennes de la
domestication de l'arachide, remontent à 3800 années. Elles ont
été découvertes sur la côte pacifique du
Pérou. Etant donné que cette région est très
éloignée de la région du centre d'origine botanique de
l'arachide, il est logique de penser que la date de sa première
domestication est certainement antérieure. La culture de l'arachide fut
exportée et diffusée en Amérique.
Les Portugais exportèrent la culture de l'arachide en
Afrique de l'Ouest vers la fin du XVIème siècle tandis que les
Espagnols l'introduisirent aux Philippines à partir du Pérou vers
1730. Des Philippines, elle fut exportée, au cours du XVIIème
siècle, vers la Malaisie, la Chine, l'Inde, le Japon et l'île de
Madagascar. L'arachide fut introduite aux Etats-Unis vers la fin du
XVIIème siècle de façon indirecte par les esclaves venant
d'Afrique de l'Ouest. Actuellement, l'arachide est cultivée dans toutes
les régions tropicales et subtropicales du monde.
C'est des exportations portugaises vers l'Afrique de l'Ouest
que cette culture se rependit au Cameroun. Avant 1928 l'arachide était
cultivée dans les champs de case (Hamasselbé, 2008).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station12.png)
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Principale vane de culture · Origine de l arachide
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Figure 1: Carte du monde indiquant les zones de culture
d'arachide (
https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm)
d
17
18
II.1.2. Systématique de l'espèce
L'arachide cultivée est une papilionacée,
légumineuse appartenant au groupe des Aeschynomeneae,
sous-groupe des stylosanthine, au genre Arachis et à
l'espèce hypogaea (Singh, 2001). Le genre Arachis
comporte plusieurs espèces dont la seule cultivée est
Arachis hypogaea, décrite par Linné en 1763 et dont la
classification systématique est la suivante:
Règne : plantae
Sous-règne : tracheobionta Division :
Magnoliophyta Classe : Magnoliopsida Sous-classe : Rosidae
Ordre : Fabales
Famille : Fabaceae
Sous-famille : Faboideae Genre : Arachis
Espèce : hypogaea
La ramification chez l'arachide constitue le critère le
plus important de sa classification (Tableau 1). Cet aspect particulier de la
morphologie distingue les arachides en une série à ramifications
alternées et une série à ramifications
séquentielles correspondant au type Virginia pour la première
série et aux types Spanish et Valencia pour la seconde (Doucouré,
1999).
Dans le type séquentiel, les inflorescences
apparaissent à plusieurs noeuds successifs des ramifications et, en
général, les rameaux végétatifs ne se forment plus
lorsqu'apparaissent les rameaux reproducteurs. Aussi, les arachides de ce type
présentent-elles un axe central, quatre à six ramifications
d'ordre n+1, rarement plus, et très peu de rameaux d'ordre
supérieur. Ces arachides toujours érigées sont
généralement peu ramifiées et de cycle court (80 à
100 jours). C'est le groupe des Valencia et Spanish.
Dans le type alterné, les ramifications d'ordre n+1
sont également au nombre de quatre à six, mais quelque fois en
nombre plus important. Elles donnent successivement deux rameaux
végétatifs et deux rameaux reproducteurs. Les rameaux suivants
atteignent un ordre élevé et reproduisent tous la même
alternance. Les arachides de ce type peuvent être rampantes ou
érigées; dans ce dernier cas, leur port est différent de
celui du type séquentiel
19
du fait d'une ramification plus abondante qui leur donne une
allure buissonnante. C'est le groupe des Virginia, caractérisé
par un cycle plus long (120 à 150 jours) (Gillier et Silvestre,
1969).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station13.png)
Ramification alternée Ramification séquentielle
Figure 2: Types de ramification chez l'arachide (Doucouré,
1999).
Tableau 1: Classification et principales caractéristiques
des arachides cultivées (Doikh, 2001)
Genre
|
Arachis
|
Espèce
|
Hypogaea
|
Sous-espèces
|
Hypogaea
|
Fastigiata
|
Variétés
|
Hypogaea
|
Vulgaris
|
Fastigiata
|
Types
|
Virginia
|
Spanish
|
Valencia
|
Port
|
Erigé/Rampant
|
Erigé
|
Erigé
|
Ramification
|
Alterne
|
Séquentielle
|
Séquentielle
|
Fleurs sur tige principale
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Couleur feuillage
|
Vert foncé
|
Vert clair
|
Vert clair
|
Cycle jr
|
120-150 j
|
90j
|
90j
|
Dormance
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Gousses (cavités)
|
2 c.
|
2 c.
|
3-4 c.
|
20
II.1.3. Morphologie de l'arachide
L'arachide cultivée est une plante annuelle
herbacée à fructification souterraine. Le plant d'arachide
présente une morphologie variable selon la variété, le
milieu et les conditions environnementales ou de culture. Il est
constitué comme la grande majorité des végétaux;
d'une partie aérienne (tige, feuille, fleur) et d'une partie souterraine
(racines, fruits) (Figure 4).
II.1.3.1. Port, tige et ramifications
L'arachide cultivée présente pour certaines
variétés un port érigé ou un port rampant pour
d'autres. La tige principale et les ramifications primaires peuvent avoir 0,20
à 0,70 m de long, selon les variétés et les conditions du
milieu. Les ramifications sont toujours herbacées de couleur verte
claire, verte sombre ou plus ou moins pourpre (Gillier, 1969).
II.1.3.2.Feuilles
Les feuilles de l'arachide sont pincées avec deux
paires de folioles portées par un pétale de 4 à 9 cm de
long environ. Les folioles sont subsessiles ou opposées de forme plus ou
moins elliptique, de couleur verte plus ou moins foncée plus ou moins
jaune selon les variétés. Les pétioles sont
insérés à leur base par deux stipules larges, longues et
lancéolées, les variations de l'organisation foliaire donnent
occasionnellement des feuilles à cinq, trois, deux ou une foliole
(Gillier, 1969). Les feuilles se forment à chaque noeud de la tige.
Elles jouent un rôle de première importance dans la
photosynthèse et s'étiolent lorsqu'elles sont placées dans
une obscurité prolongée.
II.1.3.3. Racines
Le système radiculaire est formé d'un pivot
central qui peut s'enfoncer à plus de 1,30 m dans le sol et de racines
latérales qui prennent naissance au niveau de ce pivot. Le pivot
présente des formations ligneuses contrairement à la partie
aérienne. Les ramifications aériennes, au contact du sol, donnent
naissance à des racines adventives. Les nodules apparaissent une
quinzaine de jours après la levée à l'aisselle des racines
latérales (Abdoul Habou, 2003). Elles sont à croissance
indéterminée (Bradyrhizobium) et se rencontre surtout
dans les 15 premiers centimètres du sol. Les racines de l'arachide n'ont
pas d'épiderme ni de poils absorbants. L'absorption des
éléments nutritifs et de l'eau se fait directement par le
parenchyme cortical.
21
II.1.3.4. Inflorescences et fleurs
Les inflorescences prennent naissance sur les rameaux
végétatifs, à l'aisselle d'une feuille complète ou
rudimentaire. Sur les tiges de l'arachide, on trouve une série de noeuds
qui peuvent être:
- soit végétatifs, ils donnent naissance
qu'à des feuilles;
- soit reproducteurs, ils donnent naissance à une
inflorescence;
- soit stériles, ils devaient donner naissance à
une inflorescence qui n'est pas développée.
L'inflorescence apparaît donc à l'aisselle d'une
feuille d'un noeud reproducteur. Elle se présente sous forme
d'épis de trois à cinq fleurs. La fleur comprend:
- le calice: constituée de 5 sépales vert clair
dont 4 sont soudés et un libre. Les sépales se prolongent
à leur base en un pédoncule floral;
- la corolle: qui est composée d'un étendard
jaune citron et deux ailes en coquilles jaune citron;
- l'androcée : constituée de 8 étamines
dont 4 ont une anthère sphérique et 4 une anthère
allongée à déhiscence longitudinale;
- le gynécée: comprend un ovaire à un
seul carpelle, un style fin et très long et des stigmates plumeux (Ibra,
1988).
L'arachide possède deux catégories de fleurs toutes
du type papilionacé et fertile à savoir:
- les fleurs aériennes: ce sont les fleurs qui
apparaissent sur le reste de la plante exclu les rameaux cotylédonaires.
elles sont en général de couleur jaune d'or avec souvent des
stries rosées à la base de l'étendard. La
fécondation est en général autogame. Après
fécondation, la base de l'ovaire s'allonge pour donner naissance
à un organe appelé gynophore, à l'extrémité
duquel le fruit va se développer après sa
pénétration dans le sol.
- les fleurs souterraines : elles se trouvent à la base
des rameaux cotylédonaires enterrés. Ces fleurs apparaissent au
début de la floraison aérienne. Elles sont cleistogammes,
c'est-à-dire qu'elles ne s'ouvrent pas et que l'autofécondation
est par conséquent rigoureusement assurée. Les fleurs,
très petites et de couleurs jaune, sont distribuées sur les
rameaux latéraux chez le type Virginia; tandis que chez les types
Valencia et
22
Spanish les fleurs se trouvent à la base et au milieu
du plant. Après la fécondation,
l'ovaire est enfoncé dans le sol par le
développement du pédoncule (gynophore).
La date d'apparition des premières fleurs varie selon
les variétés et les conditions agro-climatiques de culture. Dans
les régions tropicales, les variétés hâtives qui
appartiennent généralement aux groupes Spanish et Virginia
peuvent fleurir dès le 20e jour après le semis; alors que les
variétés tardives du groupe Virginia ne fleurissent qu'à
partir du 25e jour. Dans les régions tempérées ou
d'altitude, la période du semis à la floraison s'allonge pour
atteindre une cinquantaine de jours. En conditions favorables, comme en Afrique
de l'Ouest, le nombre de fleurs émises est maximal entre le 40e et le
60e jour après semis, puis il décroit lentement sans s'annuler
(Doikh, 2001).
II.1.3.5. Fruit
Après fécondation, la fleur se fane et la base
de l'ovaire s'allonge pour former un long pédoncule appelé
gynophore qui s'enfonce dans le sol où se forme un fruit appelé
coque composé d'une gousse qui contient une à cinq graines selon
les types botaniques. Leurs caractéristiques ainsi que celles des
graines : réseau, forme, taille, couleur, constituent des
critères importants de classification variétale (Ramanatha Rao et
Murty, 1994). La coque ou péricarpe comprend un exocarpe, un
mésocarpe sclérenchymateux et un endocarpe parenchymateux (Figure
3). Les graines sont de dimensions, de formes et de couleurs variées
selon les variétés; leurs poids peuvent varier entre 0,2 et 2 g.
La forme peut être sphérique, elliptique ou plus ou moins
allongée avec une partie souvent aplatie dans la zone de contact avec la
graine voisine. Les graines dormantes (Virginia) ou non (Spanish, Valencia)
sont recouvertes d'un tégument séminal ou cuticule, de couleur
rose, saumon ou rouge foncée, rarement blanche, marbrée ou
violette, prenant une teinte plus foncée en vieillissant. Elles se
composent de deux cotylédons et d'un embryon dont l'axe est droit. Cet
embryon est une proplantule avec un épicotyle à 3 bourgeons
contenant les ébauches des 6 à 8 premières feuilles et une
radicule robuste.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station14.png)
23
Figure 3: Partie externe et partie interne d'une gousse
d'arachide. Source :
https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm
La production des gousses se repartit
préférentiellement sur les rameaux d'ordre 1. Elles sont
portées principalement par les rameaux cotylédonaires de 50
à 60%, puis par les rameaux prenant naissance aux deux premiers noeuds
de la tige principale (30 à 40%) et enfin par la tige principale (10
à 15%) dans le cas d'une variété de type Spanish (Doikh,
2001).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station15.png)
A
B
Figure 4: Plant d'arachide
Source (A) : (Abdoul Habou, 2003)
Source (B) : (c) S. -
Betdogo/CRRI-Nord
24
II.1.4. Croissance et développement de
l'arachide
II.1.4.1. Germination
La semence mature d'arachide est un embryon composé de
deux cotylédons, une courte hypocotyle et d'une gemmule le tout
entouré par le testa. La germination se déroule en plusieurs
étapes :
- absorption d'eau;
- activation des enzymes;
- croissance du bourgeon;
- rupture de la testa;
- allongement et émergence de la radicule;
- croissance du bourgeon terminal et l'axe embryonnaire.
La germination est épigée chez l'arachide. La
dormance chez cette plante est causée par des barrières
endogènes métaboliques de nature enzymatique qui bloque
l'hydrolyse des réserves nutritives et leur transport vert l'embryon
empêchant ainsi la synthèse de nouveau matériel (Mayeux,
2001). La graine en contact avec l'humidité du sol gonfle 24 à 48
heures après sa mise dans le sol et la radicule apparait. En suite, elle
remonte au niveau de la surface du sol et suit donc l'ouverture des
cotylédons 5 à 6 jours après le semis.
II.1.4.2. Croissance
La croissance est continue chez l'arachide. La rapidité
de la croissance étant fonction de la température, on exprimera
les diverses étapes de développement, non pas en temps absolu,
mais en phase correspondant aux diverses stades de la vie de la plante. Les
courbes de croissance présentent deux points intéressants
où elles changent de pente. Un premier point correspondant à
l'apparition des premières fleurs et un second se situe au moment
où les plantes portent de nombreux gynophores (Gillier et Silvestre
1969).
La tige principale commence par croitre lentement. Lorsqu'elle
atteint 2 à 3 cm de long, les deux rameaux cotylédonaires
apparaissent à la base. Un peu plus tard, deux autres rameaux
apparaissent en croix par rapport aux précédents.
25
II.1.4.3. Mode de reproduction
L'autogamie est le mode normal de reproduction de cette plante
à fleurs cléistogames. Mais le taux d'allogamie de l'arachide
n'est pas pour autant nul et peut varier entre 0,2 et 6,6% selon les types
botaniques, les variétés, les localités et les insectes
pollinisateurs présents. Après fécondation, la base de
l'ovaire s'allonge à travers les pièces florales pour donner
naissance à un prolongement à structure de tige, le gynophore,
qui pointe vers le sol et contient les ovules fécondées à
son extrémité. Le gynophore s'enterre verticalement tandis que la
gousse en formation prend une position horizontale entre 2 et 7
centimètres sous la surface du sol. La quantité de fleurs donnant
naissance à des gynophores et à des fruits est variable dans le
temps; ce sont en général les fleurs formées durant les
deux ou trois premières semaines de floraison qui sont les plus
utilisées pour former les gynophores. Une forte humidité permet
la pénétration du gynophore dans le sol et stimule la
fructification (Gillier et Silvestre 1969).
Une plante émet entre 400 et 1000 fleurs (Spanish: 600
à 700 fleurs ; Virginia jusqu'à 1000 fleurs) dont 10 à 20
% donneront des gousses qui, cependant, ne parviendront pas toutes à
maturité; seules les premières gousses formées,
correspondant à la floraison « utile », pourront s'enterrer et
mûrir (Schilling, 1996). Les variétés qui donnent les
rendements les plus élevés, sont celles qui produisent le plus de
fleurs durant les premières phases de la floraison.
II.1.5. Ecologie de l'arachide
Les facteurs physiques des sols interviennent dans
l'adaptation à un environnement de l'arachide, surtout par leur
rôle dans l'alimentation hydrique et minérale et leur effet sur la
pénétration et le développement des racines. L'arachide
est une plante adaptée au climat tropicale.
II.1.5.1. Températures, éclairement et
pH
A l'inverse de nombreuses autres plantes, l'arachide semble
préférer les températures plus ou moins constantes. Les
températures optimales se situent entre 25 et 35°C. Il s'agit d'une
espèce mégatherme (Doikh, 2001). Les limites minimales et
maximales se situent respectivement à 15 et 45°C. L'arachide est
une plante peu sensible au photopériodisme et très
tolérante au pH. Elle est en effet cultivée sur des sols à
pH allant de 4 à 5 (Gillier et Silvestre 1969). L'arachide est une
plante rustique, notamment vis-à-vis de la sécheresse et des
qualités physiques et même chimique du sol.
26
II.1.5.2. Besoin en eau
L'arachide est une plante relativement résistante à
la sécheresse comme mentionné ci-dessus. Pour un cycle de 90
jours, les besoins en eau sont évalués comme le rapporte le
tableau 2 ci-dessous.
Tableau 2: Besoin en eau d'une variété d'arachide
de 90 jours (Mayeux 2001)
Phases du cycle
|
Besoins en eau
|
Semis-levée (0 à 20 jours)
|
3,5 mm/Jour
|
Floraison (21-40 jours)
|
5,2 mm/jour
|
Formation et remplissage de gousses (41-70 jours)
|
4,4 mm/jour
|
Maturation (71-90 jours)
|
3,9 mm/jour
|
On estime en moyenne 950 mm d'eau le besoin total par cycle de
variété de 90 jours.
II.1.5.3. Nutrition
L'arachide a besoin d'un sol léger poreux permettant
une bonne aération. C'est une légumineuse fixatrice d'azote. Mais
des nombreux travaux montrent que l'application d'azote a un effet important
surtout avant la formation des nodosités.
Le phosphore est le principal élément
nécessaire à l'arachide; il est actif au développement et
à la maturité. Les carences sont décelables par un port
rabougri, les folioles petites et une défoliation
prématurée (ISRA, 2003). La potasse est absorbée en grande
quantité surtout en début de la croissance. Ses carences se
manifestent par une chlorose périphérique et parfois
inter-veineuse de folioles qui prend une forme incurvée
caractéristique. Le calcium est indispensable à la croissance des
coques et des graines. Le soufre contribue à la résistance aux
maladies cryptogamiques (Shilling, 1996). Le molybdène quant à
lui agit sur le développement de la plante, la coloration des feuilles
et augmente le nombre et le poids des nodosités (Gillier et Silvestre
1969).
II.1.6. Arachide au Cameroun
II.1.6.1. Historique de la culture
arachidière
La culture de l'arachide d'origine sud-américaine a
été introduite par des explorateurs portugais au 16e
siècle en Afrique de l'Ouest d'où elle se répandit
jusqu'au Cameroun. Avant
27
1928 l'arachide était cultivée dans les champs
de case (Hamasselbé, 2008). Le développement de cette culture au
Nord Cameroun résulte des initiatives prises par l'administration
française pour obtenir une production commercialisable et favoriser des
échanges monétaires. C'est ainsi que de 1928 à 1929, les
premiers effets de la culture de l'arachide se font sentir par l'exportation de
334 tonnes de graines par le port de Garoua. De 1934 à 1940 ;
l'administration coloniale relance la culture de l'arachide par l'encadrement
des producteurs. La production arachidière augmente et atteint 10 000 t
de graines à l'exportation. Suite à la 2e guerre mondiale,
à l'échec de l'expérimentation de la motorisation de la
culture de 1948 à 1951 et l'introduction du coton en 1951, l'exportation
de l'arachide decline (Hamasselbé, 2008).
Apres l'indépendance, la relève de l'Etat
améliore le niveau de production de la culture de l'arachide grâce
à la réussite de la sélection variétale conduite
vers les années 1972 dans la station de Guetalé. Une
sélection qui a mis sur pied la variété 28-206, une
variété d'arachide améliorée a un rendement en
graine de 2500 kg/ha qui remplace à 80% les variétés
traditionnelles. L'augmentation brusque des cours mondiaux de l'arachide
entraine un accroissement des exportations. Celles-ci passent de 15 000 t en
1973 à 23 000 t en 1974. De 1977 à 1980, les exportations qui se
faisaient par le port de Douala cessent à cause de l'évolution
des prix courants dans les zones productrices (100 à 150 F/kg). Les
producteurs préfèrent donc vendre leurs excédents de
production sur les marchés libres ou les exporter clandestinement vers
le Nigeria. De 1981 à 1986, l'encadrement des cultures vivrières
par la Société de Développement de la culture du Coton
(Sodecoton) relance la culture arachidière dans les zones de plaine
où l'arachide trouve une place de premier choix dans la rotation
coton-légumineuses-céréales.
II.1.6.2. Présentation des zones de production
d'arachide au Cameroun
Au Cameroun l'arachide est produite dans toutes les
régions (Tableau 3) autrement dit; dans les cinq zones
agro-écologiques du pays. Ceci s'explique par les conditions
écologiques et climatiques favorables à cette culture et du fait
de l'expérience qu'ont les producteurs sur cette culture. Une
expérience qui remonte depuis le temps colonial. En 2006, cette culture
couvrait une superficie de plus de 236 951 hectares (MINADER, 2009),
essentiellement concentrée dans les départements de la
Bénoué, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Louti. La zone de culture par
excellence de l'arachide est la zone soudano-sahélienne du Nord du pays
(Figure 5). Cette zone de production arachidière est divisée en
trois grandes
28
zones de culture en fonction de la pluviométrie
annuelle et de la longueur de la saison de pluie (Hamasselbé,
2008):
- la zone nord qui s'étend de Kousseri à
Maroua. Elle reçoit en moyenne 400-800 mm de pluie sur une
période de 3 à 4 mois;
- la zone centre qui s'étire de Maroua à
Garoua avec une pluviométrie moyenne de 900-1000 mm repartie sur 4
à 5 mois de pluie;
- la zone sud qui va de Garoua à la limite Nord
de l'arrondissement de Ngaoundéré avec 1000-1500 mm de pluie
pendant 5 à 6 mois.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station16.png)
Figure 5: les zones de culture de l'arachide dans le Nord
Cameroun (Hamasselbé, 2008)
II.1.6.3. Superficies et production de l'arachide au
Cameroun
En 2006, l'arachide couvrait une superficie de plus de
236 951 hectares pour une production annuelle de 414 046 tonnes (MINADER,
2009). La production annuelle y est
29
estimée à 400 000 tonnes d'arachides non
décortiqués. La partie septentrionale représente la
moitié de la production nationale (IRAD, 2013). L'arachide couvre
environ 140 000 ha de superficies dans cette partie du pays essentiellement
concentrés dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Louti
avec un rendement moyen de 1,16 tonne par hectare (Hamasselbé, 2008). En
2010, la superficie emblavée est passée à 377 496 hectares
pour une production de 536 187 tonnes. Cependant, les rendements restent
faibles (1747 kg/ha) comparés à 3500 kg/ha obtenus dans des
conditions de sol et de climat similaires au Congo en culture pure utilisant
les variétés améliorées et une fertilisation
phosphatée et potassique (IRAD, 2013).
Tableau 3: Superficie et production de l'arachide dans les dix
régions du Cameroun en 2009 et 2010 (MINADER, 2012).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station17.png)
II.1.6.4. Variétés cultivées au
Cameroun
De multitudes de variétés d'arachide sont
diffusées depuis 1965 en milieu paysan partout dans les zones de
productions du Cameroun (Tableau 4). Mais depuis la fin du Projet Germplasm
Arachide (GGP) en 2001, seules deux variétés hâtives, ICGV
86003 et JL24 sélectionnées en 2002, sont actuellement
multipliées et diffusées dans la partie Nord du pays depuis 2003
(Hamasselbé, 2008). Les recherches antérieures menées par
l'IRAD et ses partenaires avaient abouti dans la zone septentrionale du
Cameroun au développement de nombreuses variétés
d'arachide de bouche à haut rendement. Des variétés
à valeurs industrielles; à forte teneur en huile pour booster la
production d'huile de table d'arachide encore embryonnaire. Mais ces
variétés, adoptées, se sont confrontées à
nombreuses contraintes (mauvaise pratique culturale, changements climatiques,
menaces des ravageurs). Ce qui a conduit à la baisse de potentielle de
production de certaines et la disparition d'autres. Dans la zone
agro-écologique à régime pluviométrique bimodale,
la variété A26 est la seule variété
améliorée à rendement de plus de 1000 kg/ha adaptée
à cette zone.
30
Tableau 4: Les variétés d'arachide
diffusées en milieu paysan depuis 1965 (Hamasselbé, 2008).
Zones de culture
|
Variété
|
Année de diffusion
|
Caractéristiques
|
NORD
|
55-437
|
1960
|
Type Spanish à graines de petites tailles, port
érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose,
résistante à la sécheresse, cycle de 90 jours.
|
IB 66
|
1980
|
Type Virginia hâtif, graines de tailles moyennes, port
érigé, dormance partielle, tolérante à la
sécheresse, cycle de 105 jours
|
K32 37-80
|
1980
|
Type Virginia hâtif, graines de petites tailles, port
érigé, dormance partielle, pellicule rouge, tolérante
à la sécheresse, cycle de 90 jours.
|
GGS 269
|
1990
|
Type intermédiaire, graines de tailles moyennes
à grosses, port érigé, dormance partielle,
tolérance à la sécheresse, cycle de 90 à 100
jours.
|
GGS 1272
|
1990
|
Type intermédiaire, graines de tailles moyennes
à grosses, port érigé, dormance partielle,
tolérante à la sécheresse, cycle de 100 à 110
jours.
|
ICGV
86003
|
2003
|
Type Spanish, graines de tailles moyennes à grosses,
port érigé, non dormantes, tolérante
à la cercosporiose, cycle de 90 jours.
|
JL 24
|
2003
|
Type Spanish, graine de taille moyenne, port
érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose,
tolérante à la sécheresse, cycle de 90 jours.
|
CENTRE
|
28-206
|
1950
|
Type Virginia, graines de tailles petites à moyennes,
port érigé, dormance totale, résistance à la
rosette, sensible à la sécheresse, cycle de 120 jours.
|
IB 66
|
1980
|
Type Virginia hâtif, graines de tailles moyennes, port
érigé, dormance partielle, tolérante à la
sécheresse, cycle de 105 jours
|
M 513 77-1
|
1980
|
Type Virginia moyen, graines de tailles moyennes, port
érigé, dormance totale, résistante à la rosette,
|
31
|
|
|
cycle de 120 jours.
|
K13 32-78
|
1980
|
Type Virginia moyen, graines de tailles petites à
moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à
la rosette, cycle de 120 jours.
|
GH119-20
|
1960
|
Type Virginia jumbo à grosses graines, port
érigé, dormance partielle, sensible à la cercosporiose,
cycle de 110 jours.
|
55-437
|
1960
|
Type Spanish à graines de petites tailles, port
érigé, non dormante, sensible à la cercosporiose,
résistante à la sécheresse, cycle de 90 jours.
|
SUD
|
RMP 91
|
1990
|
Type Virginia tardif, graines de tailles moyennes, port
érigé, résistante à la rosette, cycle de 135-145
jours.
|
K13 32-78
|
1980
|
Type Virginia moyen, graines de tailles petites à
moyennes, port érigé, dormance totale, résistante à
la rosette, cycle de 120 jours.
|
M 513 77-1
|
1980
|
Type Virginia moyen, graines de tailles moyennes, port
érigé, dormance totale, résistante à la rosette,
cycle de 120 jours.
|
Tableau 5: Les variétés les plus
cultivées actuellement dans la région du Nord et
l'Extrême-Nord Cameroun (IRAD, 2013).
Variétés
|
Cycle (jours)
|
Rendement potentiel
kg grain/ha
|
Rendement en milieu de culture kg grain/ha
|
Années de
diffusion
|
28206
|
120
|
2500
|
1500
|
1950
|
JL24
|
85-90
|
3000
|
700
|
2003
|
ICGV 86003
|
90
|
2500
|
900
|
2003
|
Fleur « 11 »
|
90
|
3000
|
900
|
1985
|
Manipenta
|
100
|
3000
|
1000
|
1985
|
32
II.1.6.5. Importance de l'arachide
Le succès de la culture de l'arachide tient
principalement à sa capacité de fixation de l'azote
atmosphérique. Celui-ci lui permet d'assurer un rendement même
modéré sur des sols pauvres et avec un minimum d'interventions.
Sa rusticité lui permet de s'adapter à des climats relativement
secs et le développement souterrain de ses fruits le rend moins
vulnérable que les céréales aux attaques
extérieures (Annerose, 1990). L'arachide tient une place de choix dans
les systèmes agraires africains, notamment en zone de savane, en
rotation ou en association avec les vivriers de base.
Du point de vu alimentaire, l'arachide est un
protéagineux possédant une valeur énergétique et
nutritionnelle importante qui lui permet de jouer un rôle essentiel dans
l'alimentation des populations productrices. Au Cameroun en
général et dans la zone soudano-sahélienne en particulier,
l'arachide présente un intérêt nutritionnel lié
à son rôle de complément lipoprotéique (25% de
protéine, 50% de lipide et de vitamine B) d'une alimentation très
exclusivement céréalière ou à base de
féculents (Freeman et al., 1999). Elle peut jouer
également un rôle industriel, donc économique majeur, par
son débouché sur le marché agro-alimentaire international.
Au Cameroun, l'arachide est un aliment de base consommé frais ou sec
partout sur le territoire. Ses graines sont utilisées comme
ingrédient principal qui rentre dans beaucoup de préparations
sous forme de pâte ou graines moulues. Les fanes constituent par ailleurs
un excellent aliment pour le bétail en saison sèche. Comme autres
importances; sur le plan agronomique, cette légumineuse améliore
la fertilité du sol dans des rotations et associations culturales
à dominance céréalière. Sur le plan
économique, elle participe à l'amélioration des revenus
des producteurs. Par exemple, dans le septentrion, les tiers de la production
sont commercialisés dans les grands marchés arachidiers de
Maroua, Figuil, Pitoa et Ngong sous forme de gousses ou de graines par les
producteurs aux collecteurs ou acheteurs pour le compte des grossistes. Dans
cette partie du pays, l'arachide occupe le second rang après le coton du
point de vue économique. Sur le plan médicinale, l'arachide aide
à prévenir la constipation, à diminuer les risques de
cancer du côlon et peut contribuer à la prévention des
maladies cardio vasculaires ainsi qu'au contrôle du diabète de
type 2. Elle est naturellement source de fibres. Il s'avère qu'une
alimentation riche en fibre présente ces vertus.
33
II.2. Production de semences
II.2.1. Classes de semences
Dans le cadre de l'harmonisation des générations
de semences et la catégorisation de toutes les espèces
végétales dans un système formel de production des
semences; le CILSS (Comité Permanent Inter-Etat de Lutte contre la
Sécheresse dans le Sahel) a retenu les appellations G0, G1, G2, G3, G4,
R1 et R2 pour chaque génération de semences. Celles-ci sont
classées en quatre catégories de semences dans les pays membres
de cette organisation (Mali, Sénégal, Niger) (Ntare et al.,
2008).
II.2.1.1. Semences de souche
Les semences de souche ou pieds de cuve (G0) sont des semences
obtenues après l'obtention d'une nouvelle variété
(semences mères ou lignées-mères) détenues et sous
le contrôle du sélectionneur. La semence de souche
représente le degré de pureté le plus élevé
et des normes rigoureuses (voir annexe 2).
Les plantes sont sélectionnées individuellement
à partir des parcelles de semences de souche. Le nombre de plantes
sélectionnées dépendra de la quantité de semences
de souche à produire tenant compte du taux de multiplication. Ces
plantes sélectionnées sont étudiées au champ pour
leurs caractéristiques pendant la période
végétative et pour les caractéristiques des gousses et des
graines après la récolte. Seules les plantes qui ont les
caractéristiques identiques à la variété à
multiplier sont retenues individuellement. La saison suivante, les semences de
ces plantes sont ressemées en lignes de progéniture et chaque
progéniture est encore sérieusement étudiée avant
et après la récolte pour examiner les caractéristiques de
la variété. Toute progéniture n'ayant pas ces
caractéristiques est rejetée. Les progénitures
sélectionnées sont ainsi mises en vrac pour former le stock de
semences de souches (Ntare et al., 2008).
II.2.1.2. Semences de pré-base
La semence de pré-base d'une manière
générale renferme trois générations.
- G1 : première génération de
pré-bases, elle est produite à partir de la récolte des
lignées G0 ;
- G2 : deuxième génération de
pré-bases, celle-ci est obtenue à partir des semences G1 ;
- G3 : troisième génération de
pré-bases issue de la deuxième génération G2.
34
La disponibilité des semences de pré-base en
quantités est nécessaire pour promouvoir et soutenir la
filière et disséminer les nouvelles variétés
homologuées. La production de semences de pré-base est
généralement effectuée par la recherche dans des
conditions strictes où chaque ligne est régulièrement
inspectée afin d'éliminer toutes les impuretés. Cette
catégorie de semences est prévue pour fournir des semences pures
aux producteurs. Elles ne nécessitent pas de certification. Tout au
moins, selon les normes minima de certification de semences, la semence de
pré-base devrait être généralement aussi pure que
les semences de souche pour garantir la semence de la germination suivante.
II.2.1.3. Semences de base
La semence de base (G4) est la quatrième
génération qui provient de la troisième (G3). Elle est
produite par les Opérateurs privés (Op), les ONGs, les
sociétés ou entreprises semencières agrées par
l'Etat. Les semences de base sont souvent produites par les producteurs
contractuels.
II.2.1.4. Semences certifiées
Les semences certifiées (R1, R2) représentent la
dernière étape d'un programme de production de semences. Les
semences certifiées ou semences commerciales, sont vendues aux paysans
qui les cultivent pour la production de graines de consommation. Les semences
certifiées sont produites par les Operateurs privés, les ONGs,
les sociétés ou entreprises semencière agrées par
l'Etat. Elles sont également produites par les producteurs contractuels
sous la supervision des services de vulgarisation, des ONGs et parfois des
privées.
II.2.2. Techniques agricoles de production de semences
d'arachide
Une bonne culture productrice de semences nécessite les
mêmes soins qu'une culture normale. Cependant, il y a certains aspects
qui nécessitent plus de soins lorsqu'on produit des semences. Ces
aspects sont abordés dans les paragraphes qui suivent.
II.2.2.1. Choix du terrain
L'aspect le plus important à considérer
lorsqu'il faut choisir un terrain pour la production des semences est
l'uniformité. Un terrain uniforme doit être le plus égal
possible (les endroits plus bas tendent à être plus humides, les
endroits plus élevés seront plus secs), ne se trouve pas sur une
pente, le même type de sol partout et n'a pas de grands arbres à
proximité. Le labour doit aussi s'effectué le plus
uniformément possible, pour permettre aux
35
plantes de pousser facilement et dans les mêmes
conditions (Van Den Burg, 2004). L'arachide préfère les sols
légers plus propices à la pénétration des
gynophores après fécondation et à l'arrachage des pieds
sans pertes de gousses. Elle a besoin des sols bien drainés de type
sablo-limoneux. Il faut éviter de semer l'arachide dans des sols peu
profonds et exposés à l'érosion. L'arachide est sensible
à la salinité, peu sensible aux sols alcalins ; mais elle
préfère les sols avec un pH voisin de la neutralité
(Ntare. et al., 2008).
II.2.2.2. Rotation
La production d'une culture dans le même champ tous les
ans ne constitue pas une bonne pratique agricole. L'arachide est très
sensible au précédent cultural. Une rotation bien adaptée
pourra améliorer l'efficacité des engrais utilisés,
réduire la pression parasitaire et améliorer le contrôle
des adventices (Van Den Burg, 2004).
II.2.2.3. Isolement du champ
Les espèces autogames présentent une
complication complémentaire. Du fait que le vent et les insectes peuvent
transporter le pollen sur des distances considérables, la culture
productrice de semences risque d'être fécondée par une
culture voisine. Pour éviter cela, il est important de s'assurer que le
champ est isolé des autres champs ayant les mêmes cultures. Ceci
s'effectue par la distance ou par une différence de période de
semis (isolation dans le temps). Pour une production de semences d'arachide,
une plante quasi autogame, 3 à 10 mètres d'espace sont
recommandés pour éviter les mélanges entre pieds (Ntare.
et al., 2008). Cet intervalle de distance n'est pas absolu et de
nombreux facteurs de terrain peuvent nécessiter des distances plus
grandes.
II.2.2.4. Préparation du sol
La préparation du sol en zone semi-aride consiste en
priorité à éliminer les résidus de culture
susceptible de propager des maladies et de servir de refuge à certains
déprédateurs. Dans les sols légers, ce nettoyage suivi
d'un scarifiage superficiel est souvent effectué après la
première petite pluie; ce qui permet d'éliminer les premiers
adventices et d'ameublir la couche superficielle du sol où seront
semées les graines dès la première pluie utile. En zone
plus humide ou dans des sols plus lourds, un labour de début de cycle
est recommandé pour supprimer les premières adventices et
ameublir le sol qui sera ensuite affiné par hersage. Dans ce type de
sols le billonnage est souvent pratiqué pour éviter le
ruissellement ou l'asphyxie des plantes par des eaux stagnantes (Ntare et
al., 2008). Comme souligné plus haut, le labour
36
du sol doit être plus uniformément possible, pour
permettre aux plantes de pousser facilement et dans les mêmes
conditions.
II.2.2.5. Semis
La base d'une bonne culture est créée par un
semis correct. De plus, la plupart des erreurs commises au moment du semis ne
peuvent pas être corrigées. Il est donc très important de
l'effectuer correctement. Des semences saines et vigoureuses doivent être
utilisées. Elles doivent être au moins certifiées par le
gouvernement ou vendues par une entreprise ou un producteur de bonne
réputation. Le semis doit s'effectuer à une profondeur et
à une distance uniforme pour s'assurer que toute plante dispose de la
même superficie ou espace vitale (Van Den Burg, 2004).
Le semis à une densité inferieure à la
densité normale peut aider à réduire la
dissémination des maladies. Il peut aussi donner des graines plus
grandes et vigoureuses, bien que le rendement total risque d'être
inferieur. A moins que le problème soit sérieux, il est
déconseillé de remplir les interstices en cas de mauvaise
germination. Avoir des plantes de différents âges est une chose
à éviter. De toute façon, les plantes placées dans
les interstices sont souvent à l'ombre et dominées par les
voisines plus âgées et il est rare qu'elles atteignent leur
potentiel. En cas de production sur grandes superficies avec beaucoup d'espaces
vides à remplir, on peut marquer les plantes semées à
nouveau par des bâtons. Cela permet d'attirer l'attention au moment de la
sélection (Van Den Burg, 2004).
II.2.2.6. Fertilisation
Les cultures productrices de semences demandent en gros les
mêmes quantités d'engrais que les cultures productrices de grains.
Il convient donc d'appliquer les taux de fertilisation recommandés
normalement dans les conditions du milieu de culture, s'ils existent (Van Den
Burg, 2004). La fertilisation phosphorées est très importante
pour l'arachide tout comme les autres légumineuses à graines
puisque l'élément phosphore (P) aide cette culture à fixer
l'azote de l'air. L'application du calcium est recommandée dans les sols
légèrement acides pour corriger le pH et améliorer la
qualité technologique des semences. Une carence en calcium se manifeste
par un pourcentage élevé de graines avortées (gousses
vides) et de petites graines remplissant mal les gousses. Une application
à proximité de la zone de fructification au début de la
période de fructification doit être faite afin que
l'élément calcium puisse être directement absorbé
par les gynophores et les jeunes gousses.
37
II.2.2.7. Entretien de la culture
Les mauvaises herbes prennent de l'eau et des nutriments
à la culture, poussent plus vite, créent de l'ombre et risquent
d'étouffer complètement une culture. En cas de production des
semences, les mauvaises herbes jouent un rôle encore plus
dévastateur. La culture productrice de semences peut être
affaiblie par les mauvaises herbes ce qui entraine la production des graines
plus faibles (Van Den Burg, 2004). Pour contrecarrer ces menaces, des
méthodes courantes de lutte contre les mauvaises herbes peuvent
être pratiquées à l'exemple du binage et du sarclage. Le
binage est cette opération qui vise à ameublir le sol avec un
instrument aratoire (houe) entre les rangs d'une culture. Un binage
précoce est déterminant sur le comportement futur de la culture
en permettant une meilleure infiltration des eaux de pluies, un contrôle
des jeunes adventices et par delà, en évitant une
compétition vis-à-vis de ressource en eau souvent limitée
en zone sahélienne et déterminant à ce stade
végétatif de la culture. Ce premier binage est
généralement suivi de un ou deux binages suivant la demande,
couplés à un désherbage manuel sur le rang (Ntare et
al., 2008).
L'arachide est exposée aux attaques de maladies et de
ravageurs qui peuvent occasionné des pertes importantes et une
détérioration de la qualité de la production. Les
méthodes de lutte recommandées contre les maladies et les
insectes doivent être suivies pendant la saison culturale.
II.2.2.8. Epuration
L'épuration consiste à éliminer
manuellement les pieds d'une autre variété pouvant être
présents dans le champ. En fonction de son degré de
contamination, un champ pourra ou non être retenu comme champ semencier.
En général, on ne doit pas trouver plus de 1 pied sur 1000 pour
les semences de base et 1/200 pour les semences certifiées. Des passages
réguliers dans le champ permettent d'éliminer les pieds
étrangers sur la base des caractères phénotypiques de la
variété cultivée (Ntare. et al., 2008).
II.2.2.9. Récolte et séchage
La notion clé qui s'applique à la récolte
de semences est « au bon moment ». Il ne faut pas récolter
trop tôt, lorsque la teneur en humidité élevée rend
impossible la sécurité du stockage des semences, ni trop tard, ce
qui entrainerait des pertes dues aux insectes, aux maladies, aux oiseaux,
à la brisance, à la pluie et à la fragilité accrue
des semences. Du fait de la valeur plus importante d'une culture productrice de
semences, cela vaut probablement la
38
peine d'effectuer une récolte précoce et un
séchage artificiel des semences. Cette procédure éliminera
la plupart des dangers mentionnés ci-dessus. Pour les
légumineuses à grains, les températures de séchage
de semences ne devraient jamais dépasser 35°C. Une chaleur trop
élevée constitue la manière la plus sûre de tuer les
semences. De plus, les semences ne doivent pas être séchées
au soleil. Un endroit bien aéré et légèrement
ombragé convient le mieux et il faut retourner
régulièrement les semences (Van Den Burg, 2004).
Pour la plupart des cultures, les semences sont mûres
quelque temps avant la période normale de la récolte. Les grains
sont remplis, le germe est complet et la seule chose qui se passe à
partir de ce moment est la baisse de la teneur en humidité. On peut dire
ainsi que les semences sont physiologiquement mûres.
Théoriquement, elles peuvent être récoltées
n'importe quand à partir de ce moment-là. Pour la plupart des
légumineuses à grains, la maturité physiologique est
atteinte au moment où les gousses changent de couleur. Les plantes
peuvent alors être arrachées et mises au séchage. Pour
l'arachide qui ne permet pas un examen simple des gousses, la seule chose
à faire est de déterrer quelques plantes quand il est
estimé que le bon moment approche. Et de contrôler si les grains
se détachent de la gousse et si la peau des semences a changé de
couleur.
La floraison est indéterminée chez l'arachide;
il y a donc une proportion variable de maturité. La récolte
prématurée entraine des pertes quantitatives dans la production,
et une incidence sur la teneur en huile, en protéines et sur la
viabilité de la semence. Si le sol est humide, le maintien des
variétés non dormantes au champ au delà de la durée
moyenne du cycle occasionne un niveau élevé de la germination des
graines. Ce retard de récolte expose les gousses aux attaques des
parasites et augment l'acidité des graines et leur teneur en aflatoxine
ayant comme conséquences directes la détérioration de la
qualité des semences. L'autre test le plus pertinent pour
contrôler la maturité de l'arachide est de vérifier le
parenchyme interne de la gousse qui, de duveteux et turgescent, devient lisse
et sec, et la couleur qui passe du blanc au brun foncé. Les gousses
mûres sont reconnues par la présence de taches brunes. Les champs
doivent être échantillonnés à partir de la date
théorique de la maturité des gousses (cycle variétal) en
mettant plusieurs plantes ensemble et en analysant la maturité des
gousses. La récolte peut être effectuée dès que 70
à 80% des gousses sont mûres. Chez les variétés
non-dormantes, la variété est considérée comme
mûre quand 2% des plantes ont des graines germées.
CHAPITRE III. MATERIEL ET METHODES
40
III.1. Présentation du site d'étude
III.1.1. Historique de la station fruitière de
Kismatari
La station fruitière de Kismatari à
été crée par Alain Sizaret en 1985. Cette station de 50
hectares est partagée en deux parties de superficies voisines, par la
piste conduisant au village de Kismatari. La zone située au Sud-est de
cette piste a été étudiée
précédemment (novembre 1984) par les pédologues de l'IRA.
Cette zone est, actuellement, en grande partie plantée d'arbres
fruitiers ou construite (bureau, hangar, magasin, maison gardien) (Godefroy et
Maysonnave, 1990).
III.1.2. Caractéristiques du milieu
III.1.2.1. Situation géographique
La station est située à 12 km de l'Est de
Garoua, prés du village de Kismatari. La voie d'accès est une
route secondaire longeant, en grande partie, la vallée de la
Bénoué. Les coordonnées géographiques sont les
suivantes:
- latitude: 9°19'N
- longitude: 13°28'E - altitude: 180 mètres
III.1.2.2. Climat
Le climat est de type soudanien, caractérisé par
une saison sèche et une saison des pluies de durées sensiblement
égales. La pluviosité annuelle moyenne est de l'ordre de 1000 mm
mais les variations interannuelles sont importantes. Les valeurs extrêmes
observées sur 45 ans sont de 537 et 1427 mm, avec sept années
inferieures à 800 mm et 12 supérieurs à 1100 mm. Compte
tenu de l'évapotranspiration potentielle, le déficit hydrique
théorique (ETP >Pluies) s'étend sur une période de 8
mois (octobre à mai) (Godefroy et Maysonnave, 1990).
Les températures moyennes minimales varient entre 13,5
(décembre) et 26,0°C et les maximums de 31,4 à 40,8° C
(avril); les mois les plus chauds sont: mars, avril et mai avec des
températures moyennes supérieures à 30°C.
L'insolation moyenne annuelle est de 2 017 heures; les mois les plus
ensoleillés correspondent, évidemment, à la saison
sèche (Godefroy et Maysonnave, 1990).
41
III.1.2.3. Topographie
Depuis la piste de Kismatari (portail d'entrée), le
terrain s'incline faiblement (3 à 4%) vers le fleuve sur 200
mètres, jusqu'au bas du versant du bourrelet de berge d'une hauteur de 5
à 6 mètres (pentes: 3% et 14% côté fleuve). Entre le
bourrelet et le fleuve, le terrain monte faiblement (pente = 3,5%) ; cette zone
est inondée chaque année pendant dix à quinze jours
(Godefroy et Maysonnave, 1990).
III.1.2.4. Sol
Caractéristiques morphologiques et
physiques
Suite à des observations des profils
pédologiques et des analyses granulométriques entreprises par
Godefroy et Maysonnave en 1990, il est révélé que le
terrain de 27 hectares de la station compte 2 classes de sols très
distincts ; les sols ferrugineux tropical dans la partie la plus haute,
parallèle à la piste de Kismatari, les sols hydromorphes à
pseudogley dans la partie aval jusqu'au fleuve. Au niveau de la piste qui
mène à la station de pompage, la limite du sol ferrugineux est
à 75 mètres de la piste de Kismatari.
Le sol ferrugineux se caractérise par une couleur brune
rougeâtre en surface, rouge jaunâtre de 25 et 65 cm et rouge
à plus de 65 cm de profondeur. La texture est sableuse jusqu'à 65
cm et argilo-sableuse de 65 à 120 cm. Dans les 2 cas, les fractions
sableuses sont à forte dominance de sables grossiers: 4 à 5 fois
plus que des sables fins. Les drainages externes et internes sont excellents.
C'est un très bon sol pour les cultures fruitières arbustives. Ce
type de sol occupe toute la zone située au sud-est de la piste de
Kismatari (23 ha), la première plantée.
Les sols hydromorphes à pseudogley sont par
définition des sols à drainages externe et/ou interne
déficients. Ils se caractérisent par la présence de taches
d'oxydoréduction du fer (rouille) et du manganèse (noires).
Caractéristiques chimiques du sol ferrugineux
tropical
Les sols ferrugineux tropical se caractérisent par de
très faibles teneurs en matière organique: 0,6 p. cent en
surface, 0,1 p. cent dans l'horizon sous-jacent (25 - 60 cm).
Corrélativement l'azote total est très faible : 0,3 et 0,1 p.
mille. Il est aussi identifié; des faibles teneurs en calcium: 1,9 et
0,9 mé/100g, des très faibles teneurs en magnésium: 0,3
mé/100 g de 0 à 60 cm, des traces de potassium. Les
capacités d'échanges cationiques très
42
faibles, ce qui est logique puisque le sol est sableux et
pauvre en matière organique: CEC = 2,4 mé/100 g de 0 à 25
cm et 1,4 mé. De 25 à 60 cm. Les pH sont moyennement acides (5,6
et 5,8). Il n'y a ni sodium, ni aluminium, ni manganèse, ce qui est une
caractéristique favorable (absence de toxicité). Le sol est
très pauvre en phosphore assimilable (12 et 11 ppm) et en phosphores
total (124 et 107 ppm).
L'essai réalisé à la station Kismatari
s'est fait sur une parcelle restée en jachère durant une dizaine
d'années.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station18.png)
Figure 6: Carte de localisation de la station fruitière de
Kismatari (Godefroy et Maysonnave, 1990) Echelle : 1/200 000.
43
III.2. Matériels
III.2.1. Matériel végétal
L'essai porte sur l'étude de cinq nouvelles
variétés d'arachide provenant de l'ICRISAT. Ces
variétés sont des semences de souche issues des programmes
d'amélioration variétale de cette institution menés au
Niger. La liste des variétés ainsi que leurs
caractéristiques est indiquée dans le tableau 6.
Tableau 6: Liste de variétés mises en test et
leurs caractères. Source : fiche de caractérisation des nouvelles
variétés provenant de l'ICRISAT.
Variété
|
Statut
biologique
|
Taxonomie
|
Cycle jours
|
%Huile
|
%Protéine
|
Poids de
100 graines (g)
|
ICG 3312
|
Landrace
|
Hypogaea Virginia bunch
|
95
|
49,4
|
21,4
|
39
|
ICG 1471
ou ICG 3647
|
Breeding line
|
Fastigiata
Valencia fastigiata
|
90
|
52
|
20,4
|
37
|
ICG 3365
|
Breeding line
|
Fastigiata Spanish vulgaris
|
90
|
51,6
|
17,3
|
36
|
ICG 3260
|
Breeding line
|
Fastigiata Spanish vulgaris
|
90
|
51
|
18,9
|
63
|
ICG 3750
|
Breeding line
|
Fastigiata Spanish vulgaris
|
90
|
52,2
|
16,8
|
41
|
Chaque variété avait 60 graines-semences. Vu
cette faible disponibilité en semences, il a été
installé un essai à la station de Kismatari pour la
multiplication de celles-ci. Le semis a été réalisé
le 08 Mars 2014. L'essai a été irrigué pendant 68 jours
avant et après l'installation des pluies d'hivernage fin Mai.
III.2.2. Matériel technique
Le matériel technique qui a été mis en
oeuvre dans cette étude comporte:
· un pair de boeuf pour le labour;
·
44
des machettes pour couper et tailler les piquets et dessoucher
;
· une pioche pour déraciner les arbustes;
· des cordes de semis et des piquets pour le piquetage;
· un décamètre pour le dimensionnement de la
parcelle;
· les étiquettes (20 en boit et 4 en plastique)
portant les numéros des blocs et les codes de chaque
variété testée, pour le marquage des parcelles
élémentaires et blocs;
· des houes pour le sarclage;
· des crochets pour le ramassage des mauvaises herbes
arrachées sur la parcelle;
· un pulvérisateur, pour pulvériser les
produits chimiques (herbicides et insecticides);
· des dosettes de 15 g pour l'épandage
d'engrais;
· une boite de peinture à huile;
· une balance de précision;
· un grillage à mailles fines de 110
mètres environ pour la clôture de la parcelle et un meilleur
isolement de celle-ci.
III.2.3. Intrants
Les intrants ou facteurs de production utilisés pour
mener à bien l'étude sont les suivants:
· le superphosphate simple, fertilisant chimique;
· le ROUND UP BIOSEC (Glyphosate), herbicide organique
de synthèse; désherbant total;
· le MOMTAZ 45 WZ (Thiram 200 g/kg + Imidaclopride 250
g/kg), insecticide-fongicide ; pour le traitement des semences;
· l'OPTIMAL 20 SP (Acetamiprid 200 g/kg) insecticide
pyrethrinoïde ;
· le GIGOGNE 360 EC (Cypermethrine 360 g/l) insecticide
contre les piqueurs-suceurs.
III.3. Méthodes
III.3.1. Dispositif expérimental et conduite de
l'essai § Dispositif
expérimental
L'essai a été mené selon le dispositif en
blocs complets randomisés de Fisher à quatre
répétitions avec comme facteur étudié la
variété. Le facteur est constitué exactement de cinq
variantes, modalités ou traitements qui font références
aux différentes variétés: V1= ICG3312; V2= ICG1471 ; V3=
ICG3365; V4= ICG3260 ; V5= ICG3750. Le dispositif à
quatre blocs a été randomisé
aléatoirement comme indiqué à la figure 8. La surface de
l'essai est de 750 m2 ; la surface utile est constituée de 20
micro-parcelles (parcelles élémentaires) de (3 x 2) m2
(Figure 7). Les parcelles élémentaires sont constituées de
5 lignes de 3 m de long, avec 15 poquets par ligne. Les écartements sont
de 50 cm entre les lignes et de 20 cm entre poquets sur la ligne. L'espacement
entre parcelles élémentaires est de 3 m et 4,5 m entre les
blocs.
3 m
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station19.png)
2 m
45
Figure 7 : Plan d'une parcelle élémentaire
Légende: Pieds choisis pour le comptage de fleurs
Parcelle utile
Les observations sur le nombre de fleurs utiles se portent sur
les 3 lignes centrales appelées parcelle utile.
§ Préparation du terrain
Cette opération a débuté le 5 Juillet
2014. Elle s'est faite bien après le choix de la parcelle qui devrait
abriter l'essai. La préparation du terrain a consisté en
réalité au nettoyage de la parcelle par la coupe des arbustes et
fauchage des adventices suivi d'un traitement à l'herbicide Roundup des
adventices de premières générations. Après ces
travaux, un labour a été effectué par traction animale le
12 Juillet 2014 pour ameublir le sol. Un hersage a été
effectué pour la préparation d'un bon lit de semence le 15
Juillet 2014. La préparation de la parcelle est une opération
nécessaire dans le processus de mise en place d'une culture. Puisqu'elle
procure un milieu favorable à la levée et croissance de la
culture.
§ Piquetage
Le piquetage a consisté, à partir des piquets en
bois, d'un décamètre et des ficelles, à délimiter
la parcelle expérimentale et à dimensionner les distances entre
blocs, unités
46
expérimentales en implantant des piquets en bois
à des dimensions précises. Le piquetage à
été fait le 15 Juillet 2014.
Le dispositif était de forme rectangulaire. La
technique utilisée pour délimiter la parcelle a été
l'application de la propriété de Pythagore. Cette
propriété qui stipule que le carré de l'hypoténuse
d'un triangle rectangle est égal à la somme des carrés des
deux autres côtés. Ce principe a donc été
appliqué pour la mise en place du dispositif. Elle s'est
déroulée comme l'indique la figure 9.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station20.png)
Figure 8 : Plan du dispositif expérimental.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station21.png)
Figure 9 : Technique adoptée pour le piquetage de la
parcelle.
47
§ Semis
Le semis a été fait le jour suivant celui du
piquetage (16 Juillet 2014) après une pluie matinale de 25 mm de
hauteur. En référence à leur précocité de
production ces cinq nouvelles variétés ont été les
semences choisies pour cet essai variétal parmi les 22. Les semences
préalablement traitées par un mélange au MOMTAZ,
insecticide poudreux, ont été semées à raison d'une
graine par poquet. La profondeur d'ensemencement est de 3 à 5 cm. Pour
cette parcelle de 120 m2 de surface utile, la densité
était de 1 500 plants soit 125 000 plants/ha.
§ Entretien
Un sarclage manuel (à la houe) de la parcelle
expérimentale a été fait du 01 au 04 Août 2014 afin
d'éviter toute concurrence des adventices ou toute attaque pouvant
influencer la bonne croissance et développement de la culture.
§ Epandage d'engrais
L'épandage d'engrais a eu lieu le 08 Août 2014,
soit 17 jours après la levée. Nous avons préparé le
fertilisant, de l'engrais superphosphate simple. L'épandage de ce
fertilisant a été effectué à la dose de 150 kg/ha
soit 1,5 g de dose par plant; à environ 5 cm de chaque ligne. Il a fallu
22,5 g de cet engrais pour une ligne de 15 pieds d'arachide. Pour la superficie
réelle du dispositif (120 m2), il a été
épandu 2,25 kg de superphosphate.
§ Traitements phytosanitaires
Trois semaines après la levée;
précisément le 12 Août 2014 (S + 27 jours), une
pulvérisation des plants d'arachide est effectuée à
l'Optimal 20 SP associé à la Cigogne 360 EC à l'aide d'un
pulvérisateur à disque. Ce traitement se justifie par le fait
qu'une attaque aux criquets était notée. Ceux-ci
dévoraient les fleurs des premières phases de floraison.
§ Récolte
La récolte s'est faite en deux dates. La
première a eu lieu le 13 Octobre 2014 (84 JAS) et a concerné la
variété ICG 1471. Quant à la seconde, elle s'est
effectué le 15 Octobre 2014 ; soit 86 JAS. Les variétés
qui ont été récoltées à cette date sont les
variétés ICG 3312, ICG 3365, ICG 3260 et ICG 3750. Cette
opération s'est faite par arrachage des plantes à la main.
48
III.3.2. Collecte et évaluation des
paramètres agronomiques.
Les observations menées pendant la phase de
développement végétatif et de floraison des plants
concernent la levée ainsi que la floraison.
III.3.2.1. Détermination du pourcentage de
levée
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station22.png)
Le pourcentage de levée permet d'apprécier la
faculté germinative d'une semence en champ. L'évaluation à
la levée des plants a consisté à compter le nombre de
plantules levées en champ pour chaque variété. Cette
collecte a été réalisée le 05 Août 2014 (S +
20 J), soit deux semaines après la levée.
é
é (%) = (300) × 100
lié
III.3.2.2. Détermination du taux de plants hors
types
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station23.png)
Le taux de plants hors types (les plants n'appartenant pas
à la variété semée) a été
déterminé par comptage dans chaque parcelle
élémentaire. Il représente un critère
d'appréciations des semences.
(%) = × 100
é
III.3.2.3. Détermination de la durée
d'apparition de la première fleur après semis
La première fleur caractérise en effet la
précocité de maturation d'une variété (Abdoul
Habou, 2003). La durée d'apparition de celle-ci après semis est
déterminée après des observations quotidiennes sur la
parcelle expérimentale; jusqu'à l'apparition de la toute
première fleur dans les parcelles élémentaires de chaque
variété. Le nombre de jours à laquelle cette
première fleur est apparue est ainsi noté comme période de
début de floraison de la variété.
III.3.2.4. Détermination de la durée
d'apparition de 50% et 75% de floraison des plants après semis
La durée à la floraison de 50% des plants est
notée; ce paramètre caractérise le début de la
floraison utile d'une variété. La durée à la
floraison de 75% des plants est aussi notée. Celle-ci permet
d'apprécier la durée de la floraison utile (Abdoul Habou, 2003).
L'obtention de ces informations s'est faite par comptage quotidien, à
partir de la période d'apparition de la
49
première fleur, les plants fleuris sur les parcelles.
Lorsque 50% et 75% des plants présentes sur les parcelles ont fleuri, le
nombre de jours auquel ces pourcentages de floraison sont atteints, il est
noté comme période de début de floraison utile pour la
floraison à 50% des plants et période limite de floraison utile
pour la floraison à 75%.
III.3.2.5. Détermination du nombre de fleurs en
début de la phase de floraison aérienne par plant
La floraison utile est celle qui donne naissance aux gousses
mûres à la récolte. Elle représente une petite
fraction, en temps et en nombre de fleurs de l'ensemble de la floraison. La
limite de la phase de floraison utile est généralement
située à la période de sortie de moins de 3 fleurs par
jour et par pied (Khalfaoui, 1990). Toutes les fleurs formées pendant la
période de floraison utile, en absence de tout facteur limitant bien
évidemment, sont destinées à la formation des gousses
mûres. La détermination du nombre de fleurs en début de la
phase de floraison aérienne a été effectuée par
comptage quotidien des fleurs sur les pieds choisis jusqu'à l'apparition
de la toute première fleur aérienne (fleur du second noeud de la
plante) (voir annexe 4). La détermination du nombre de fleurs à
ce niveau de floraison permet donc d'apprécier le rendement des
variétés. Ce paramètre a été
prélevée le 20 Août 2014 pour toutes les
variétés qui ont manifesté l'atteinte de cette phase
à la même période ; soit 35 jours après le semis.
III.3.2.6. Détermination de la densité de
peuplement à l'hectare
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station24.png)
La densité de peuplement a été
déterminée par comptage des plants levés sur les parcelles
de chaque variété. Elle a été
réalisée le 05 Août 2014 (S + 20 J).
é
é ( / ) = (6 2) x 10000
é é
III.3.2.7. Détermination de la densité de
peuplement à la récolte
La densité de peuplement à la récolte a
été déterminée après comptage des plantes
arrivées en maturité sur les parcelles de chaque
variété.
III.3.2.8. Détermination du nombre de gousses
moyen par plante
Le nombre de gousses par plante est l'un des paramètres
qui intègre les composants qui permettent d'évaluer le rendement.
Sa détermination a été effectuée par comptage des
fruits mûrs sur les pieds choisis de chaque variété
après avoir égousser ceux-ci et fait la
50
moyenne. Les quatre plants choisis précédemment
pour l'évaluation du nombre de fleurs ont été les
même retenus pour l'évaluation de ce paramètre.
III.3.2.9. Détermination du rendement en
biomasse aérienne et souterraine humide de chaque
variété
Le rendement en biomasse aérienne et souterraine humide
permet d'apprécier la qualité productive de chaque
variété en ces éléments. La détermination de
ces paramètres s'est effectuée après pesage à
l'aide d'une balance sensible KERN PCB de précision au 0,01g de la
biomasse aérienne et souterraine humide des quatre pieds choisis par
parcelle élémentaire de chaque variété. Le poids
moyen en biomasse humide (aérienne et souterraine) d'un plant
évalué, le rendement est défini comme suit:
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station25.png)
( ~ ) =
é ~ × h ( )
1000
III.3.2.10. Détermination du rendement en
biomasse aérienne et souterraine sèche de chaque
variété
Le rendement en biomasse aérienne et souterraine
sèche permet d'apprécier la qualité productive en
matière sèche des variétés. Il est obtenu
après pesée de la biomasse aérienne et souterraine humide
des quatre pieds choisis par parcelle élémentaire de chaque
variété. Le pesage s'est effectué à l'aide d'une
balance sensible KERN PCB de précision au 0,01g. Le poids moyen en
biomasse sèche (aérienne et souterraine) d'un plant
évalué, le rendement est défini comme suit:
( ~ ) =
|
é ~ × è h ( )
|
1000
|
III.3.2.11. Détermination du poids de 100
gousses et de 100 graine-semences par variété
Ces deux observations sont des composantes de rendement et des
caractères spécifiques des variétés. Les gousses et
graines ont été d'abord séchées. Le poids de 100
gousses et de 100 graines-semences ont été
déterminés par comptage et pesage à l'aide d'une balance
sensible KERN PCB de précision au 0,01g. Les cents gousses ont
été choisies au hasard.
51
III.3.2.12. Détermination du rendement en gousse
de chaque variété
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station26.png)
Le rendement en gousse a été
déterminé à partir des composantes du rendement à
savoir; la densité de peuplement, le nombre de gousses moyens par plante
et le poids moyen d'une gousse.
L é x x ]
( - ) = 1000
III.3.3. Analyse des données
Les données sont saisies sur Excel, puis
analysées avec le logiciel STATBOX. Les histogrammes sont construits
avec le tableur Excel. L'ensemble des données synthétisées
et enregistrées a été soumis à l'analyse de la
variance (ANOVA) à partir du logiciel STATBOX. Les moyennes ont
été comparées à l'aide du test de Newman-Keuls au
seuil de 5%. L'étude corrélative entre les paramètres est
faite à base du logiciel R 2.13.
CHAPITRE IV. RESULTATS, ANALYSES ET DISCUSSIONS
53
IV.1. Résultats et analyses
IV.1.1. Pluviométrie
La figure 10 ci-dessous présente les variations des
pluies tombées à Kismatari de Mars à Octobre 2014. Sur le
site d'étude, les pluies ont été
irrégulières jusqu'au mois de Mai. Elles ont commencées
à être régulières au mois de Juin pour enfin rester
constante et intense à partir de la seconde décade du mois
d'Août. Le cumul record de 117,5 mm a été enregistré
à la dernière décade du mois d'Août. A la phase de
levée et de développement, nous avons observé cinq jours
d'absence de pluies. Cependant les hauteurs de pluies tombées au mois
d'Août et Septembre ont permis des conditions favorables de floraison et
de maturation des gousses pour une bonne production.
Pluviométrie décadaire de
Kismatari
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station27.png)
Mois
140
120
100
80
60
40
20
0
Hauteur des pluies (mm)
Décade 1 Décade 2 Décade 3
Figure 10 : Pluviométrie décadaire
enregistrée à Kismatari
IV.1.2. Evaluation des paramètres agronomiques
IV.1.2.1. Qualités semencières
Les estimations des qualités semencières sur la
base du pourcentage de levée (PL) et le taux de plants hors types (THT)
sont exprimées dans le tableau 7. L'analyse de variance
réalisée sur les valeurs moyennes du pourcentage de levée
montre une différence significative entre les variétés
évaluées 20 jours après le semis. Ainsi le meilleur
pourcentage a été obtenu chez la variété ICG 1471
(91,33%) qui est statistiquement différent des autres
variétés. Le plus faible pourcentage a été
observé chez la variété ICG 3260 (8%) (Tableau 7).
54
Tableau 7: Qualités semencières des
variétés (PL et THT)
Variétés
|
PL
|
THT
|
ICG3312
|
52,33 c
|
0
|
ICG1471
|
91,33 a
|
0,5
|
ICG3365
|
43,67 d
|
0,25
|
ICG3260
|
8 e
|
0
|
ICG3750
|
70,33 b
|
0,25
|
Moyenne
|
53,13
|
0,2
|
Ecart type
|
5,354
|
0,524
|
CV %
|
10,08
|
262,20
|
P
|
0
|
0,64835
|
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées
de la même lettre ne sont pas significativement différentes au
test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05. PL :
pourcentage de levée (%) ; THT : taux des plants hors types (%). CV :
Coefficient de variation.
L'analyse statistique réalisée sur ces
résultats montre que la variété a un effet significatif
(P=0) sur la levée des plants d'arachide. En effet, on observe que la
variété ICG 1471 a significativement plus levée (91,33%)
comparée à la variété ICG 3750 qui a levée
à 70,33%. Néanmoins, les deux variétés ont des
pourcentages de levée supérieur à la moyenne (53,13%). Les
autres variétés (ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260) ont des
pourcentages de levée inferieurs à la moyenne (53,13%). Parmi ces
variétés, nous observons que la variété ICG 3260
est celle qui a la plus faible levée (8%).
Concernant le taux des plants hors types (THT), l'analyse de
variance n'a montré aucune différence significative (P=0,64)
entre les valeurs moyennes obtenues. Toutefois, nous observons que les
variétés ICG 3312 et ICG 3260 ne présentent aucun plant
hors type (0%). Par contre au moins deux plants hors-type ont été
enregistrés chez les variétés ICG 3365, ICG 3750 et ICG
1471 avec des taux respectivement de 0,25%, 0,25% et 0,5%.
IV.1.2.2. Phénologie des nouvelles
variétés d'arachide
Le tableau 8 ci-dessous, présente les résultats
relatifs à la phénologie des variétés d'arachides
testées. Le début de floraison pour l'ensemble des
variétés est intervenu dans un délai inferieur ou
égal à 24 JAS avec une moyenne générale de 23,55
JAS. Quant à la durée à
55
la floraison de 50% des plants (DF50%), la durée est
inferieure ou égale à 29 JAS avec une moyenne de 26,85 JAS. Par
rapport à la floraison de 75% des plants (DF75%), la durée limite
inferieure est à 34 JAS avec une moyenne de 30,1 JAS (Tableau 8).
Tableau 8: Stades de phénologie florale des
variétés d'arachide testées
Variétés
|
DF
|
DF50%
|
DF75%
|
ICG3312
|
24 ab
|
27,25 b
|
30,75 b
|
ICG1471
|
22,5 b
|
24,74 c
|
26,5 d
|
ICG3365
|
23,75 ab
|
29 a
|
34 a
|
ICG3260
|
25 a
|
27,5 b
|
31 b
|
ICG3750
|
22,5 b
|
25,75 c
|
28,25 c
|
Moyenne
|
23,55
|
26,85
|
30,1
|
Ecart type
|
0,847
|
0,832
|
1,029
|
CV %
|
3,59
|
3,10
|
3,42
|
P
|
0,0057
|
0,00013
|
0,00001
|
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées
de la même lettre ne sont pas significativement différentes au
test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05. DF :
durée de début de floraison (JAS) ; DF50% : durée à
la floraison de 50% des plantes (JAS) ; DF75% : durée à la
floraison de 75% des plantes (JAS).
La durée d'apparition de la première fleur
présente une différence significative (P=0,0057) entre les
variétés (Tableau 8). En effet, les variétés ICG
1471 et ICG 3750 dont les durées de début de floraison sont les
plus faibles apparaissent comme les plus précoces (22,5 JAS). Les
variétés ICG 3312 et ICG 3365 dont l'analyse de variance montre
une absence de différence significative entre leur valeur
mesurée, apparaissent comme étant les moins précoces (24
JAS et 23,75JAS) par rapport aux premières. La variété ICG
3260 se présente comme étant la plus tardive (25 JAS) de toutes
les variétés évaluées (Tableau 8).
En ce qui concerne la durée à la floraison de
50% des plants, l'analyse de variance a montré une différence
significative (P=0,00013) entre les valeurs obtenues. Nous observons que les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont mis une courte durée
(24,74 et 25,75 JAS respectivement) à la floraison de 50% des plants;
une durée inferieure à la moyenne (26,85 JAS). Elles se
présentent d'après les résultats, comme étant les
variétés qui entament précocement leur floraison utile.
Les variétés ICG 3312 et ICG 3260 apparaissent les moins rapides
à débuter leur floraison utile (27,25 et 27,5 JAS
respectivement). Par contre, la variété ICG 3365 commence
tardivement sa floraison utile (29 JAS).
56
De même, l'analyse de variance a montré une
différence significative (P=0,00001) entre les variétés
quant à la durée à la floraison de 75% des plants (DF75%).
Elle est un paramètre associé à la floraison utile. La
moyenne générale étant de 30,1 JAS, nous observons que les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 présentent une DF75%
inferieure à la moyenne (26,5 et 28,25 JAS respectivement). Toutefois,
le test présente une différence significative entre ces deux
variétés. Les autres variétés (ICG 3312, ICG 3260
et ICG 3365) ont une DF75% supérieure à la moyenne
générale (30,75, 31 et 34 JAS respectivement). La
variété ICG 3365 apparaît significativement
différente des deux autres (ICG 3312 et ICG 3260) qui, cependant restent
équivalentes d'après l'analyse (Tableau 8).
IV.1.2.3. Production
IV.1.2.3.1. Densité de peuplement à
l'hectare
L'analyse des résultats de la densité de
peuplement (DP) 20 JAS indique que les valeurs moyennes obtenues varient en
fonction de la variété. Elle révèle une
différence significative (P=0) pour ce paramètre entre les
variétés évaluées. La variété ICG
1471 est celle qui présente la densité de peuplement la plus
élevée parmi toutes (114 166,7 plants/ha). La plus faible
densité est obtenue chez la variété ICG 3260 qui a
généré 10 000 plants/ha (figure 11).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station28.png)
140000
Densité de peuplement (ha)
120000
100000
80000
60000
40000
20000
0
ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750
Variétés
a
b
c
d
e
Figure 11 : Densité de peuplement des
variétés
57
La densité de peuplement moyenne la plus forte est
observée chez la variété ICG 1471, avec 114 166,7
plants/ha. La variété ICG 3750 est celle qui suit, avec 87916,66
plants/ha. Par contre, les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG
3260 se présentent comme les variétés les moins denses.
Leurs densités de peuplement moyennes (65416,67, 54583,33 et 10000
plants/ha respectivement) se trouvent en dessous de la moyenne
générale (66416,67 plants/ha). La densité de peuplement de
la variété ICG 3260 est médiocre.
IV.1.2.3.2. Nombre de fleurs en début de la phase
de floraison aérienne par plant
La figure 12 ci-dessous présente le nombre de fleurs en
début de la phase de floraison arienne par plant. A l'issue de ce
travail, il ressort que les variétés présentent entre
elles, une différence significative (P=0,00017) par rapport à
cette variable (figure 12).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station29.png)
d
80
Moyenne fleurs (fleurs/plant)
70
60
50
40
30
20
10
0
ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750
ab
a
bc
c
Figure 12: Nombre de fleurs en début de la phase de
floraison aérienne
L'analyse de variance réalisée montre que la
variété ICG 1471 est celle qui reflète un rendement
supérieur à la récolte. Elle enregistre un fort nombre de
fleurs (60 fleurs/plant) au stade de floraison utile. Celle-ci diffère
significativement de la variété ICG 3750 qui vient en second rang
avec 54,68 fleurs/plant. Les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG
3260 présentent un faible nombre de fleurs (43,375 ; 36,688 et 23,625
fleurs/plant respectivement) avec des valeurs respectives inferieures à
la moyenne générale (43,475 fleurs/plant). Parmi toutes ces
variétés évaluées, la variété ICG
3260 apparait la moins productive.
58
IV.1.3. Composantes du rendement
IV.1.3.1. Nombre de gousses par plante
Le résultat de l'analyse de variance ne montre aucune
différence significative entre les variétés sur le nombre
moyen de gousses par plante (Figure 13).
|
50 45 40 35 30
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre moyen de gousses/plante
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
20 15 10 5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750
Variétés
Figure 13: Nombre de gousses produit par plante
Néanmoins, numériquement la production du nombre
de gousses par plante la plus élevée est donné par la
variété ICG 3312 (37 gousses/plante). Le plus petit nombre de
gousses par plante (28,25) est fourni par la variété ICG 1471. La
variété ICG 3312 produit au maximum 52 gousses/plante et au
minimum 21,25 gousses (Tableau 9).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station34.png)
Nombre Maximum et Minimum de gousse
par plante
Variétés
ICG 3312
ICG 1471
ICG 3365
ICG 3260
ICG 3750
52 #177; 21,25
41,5 #177; 19
46,25 #177; 23,25
40,75 #177; 18
38 #177; 22,75
Tableau 9 : Nombre moyen de gousses par plante des cinq
variétés d'arachide
59
IV.1.3.2. Poids moyen de la biomasse aérienne
d'une plante
Le tableau 10 ci-dessous, présente les résultats
relatifs au poids moyen de la biomasse aérienne (fraiche et
sèche) des variétés. Le résumé de l'analyse
de variance montre qu'il y a une différence significative entre les
variétés sur le poids de la biomasse aérienne fraiche ou
sèche.
Tableau 10 : Comparaison des poids moyens de la biomasse
aérienne d'une plante des cinq variétés d'arachide.
Variétés
|
Poids de la biomasse aérienne fraiche
|
Poids de la biomasse aérienne sèche
|
ICG3312
|
145,31a
|
39,95ab
|
ICG1471
|
136,56a
|
32,64b
|
ICG3365
|
218,64a
|
59,85a
|
ICG3260
|
223,12a
|
58,15a
|
ICG3750
|
219,06a
|
52,84ab
|
Moyenne
|
188,54
|
48,69
|
Ecart type
|
39,78
|
11,65
|
CV %
|
21,10
|
23,94
|
P
|
0,01529
|
0,02438
|
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées
de la même lettre ne sont pas significativement différentes au
test de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.
Une similarité de poids en biomasse aérienne
fraiche est observée chez les cinq variétés. Pour ce qui
est du poids de la biomasse aérienne sèche, les
variétés ICG 3365 et ICG 3260 sont celles qui ont obtenu le
meilleur poids (59,85 et 58,15 g/plante respectivement). Les résultats
montrent une absence de différence de poids en biomasse aérienne
sèche entre ces deux variétés. Le plus faible poids a
été observé chez la variété ICG 1471 (32,64
g/plante). Cette dernière présente des plantes qui peuvent peser
au maximum 36,20 g et au minimum 28,22 g. Par contre chez la
variété ICG 3365, une plante pèse au maximum 74,69 g et au
minimum 34,09 g (Figure 11).
60
Tableau 11 : Poids moyen maximum et minimum de la biomasse
aérienne d'une plante des cinq variétés.
Variétés
|
Poids Maximum et Minimum de la biomasse aérienne
fraiche par plante (g)
|
Poids Maximum et Minimum de la biomasse aérienne
sèche par plante (g)
|
ICG 3312
|
193,75 #177; 103,75
|
48,47 #177; 33,41
|
ICG 1471
|
147,5 #177; 120
|
36,20 #177; 28,22
|
ICG 3365
|
303,75 #177; 153,75
|
74,69 #177; 34,09
|
ICG 3260
|
290 #177; 117,5
|
74,06 #177; 26,59
|
ICG 3750
|
285 #177; 168,75
|
61,55 #177; 43,68
|
IV.1.3.3. Poids moyenne de la biomasse souterraine
d'une plante
Le tableau 12 présente la comparaison des moyennes du
poids de la biomasse souterraine fraiche et sèche par plante. Le
résultat de l'analyse de variance ne montre aucune différence
significative entre les variétés sur le poids de la biomasse
souterraine fraiche et sèche.
Tableau 12 : Comparaison des poids moyens de la biomasse
souterraine d'une plante des cinq variétés d'arachide.
Variétés
|
Poids de la biomasse souterraine fraiche.
|
Poids de la biomasse souterraine sèche.
|
ICG3312
|
61,87
|
24,49
|
ICG1471
|
41,87
|
16,67
|
ICG3365
|
55,93
|
22,81
|
ICG3260
|
51,87
|
18,49
|
ICG3750
|
58,75
|
18,24
|
Moyenne
|
54,06
|
20,14
|
Ecart type
|
14,28
|
5,73
|
CV %
|
26,43
|
28,49
|
P
|
0,37046
|
0,30834
|
61
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de
la même lettre ne sont pas significativement différentes au test
de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.
Numériquement, il montre que la variété ICG
3312 produit plus de biomasse souterraine fraiche comme sèche (61,87 g
et 24,49 respectivement) alors que la variété ICG 1471 en produit
les plus faibles (41,87 g de PBSF et 16,67 g de PBSS).
Tableau 13 : Poids moyen maximum et minimum de la biomasse
souterraine d'une plante des cinq variétés.
Variétés
|
Poids Maximum et Minimum de la biomasse
souterraine fraiche par plante (g)
|
Poids Maximum et Minimum de la biomasse souterraine
sèche par plante (g)
|
ICG 3312
|
83,75 #177; 37,5
|
31,25 #177; 18,78
|
ICG 1471
|
58,75 #177; 26,25
|
27,17 #177; 11,84
|
ICG 3365
|
70 #177; 38,75
|
26,12 #177; 20,53
|
ICG 3260
|
62,5 #177; 27,5
|
25,41 #177; 8,53
|
ICG 3750
|
75 #177; 47,5
|
19,47 #177; 16,74
|
IV.1.3.4. Poids moyen de 100 gousses et 100
graines-semences
Le tableau 14 présente les poids moyen de 100 gousses
et 100 graines-semences des cinq variétés d'arachide. La
variété ICG 3750 produit des gousses et des graines qui
pèsent (111,26 g et 45,47 g respectivement) plus que celles des quatre
autres variétés d'arachide testées en station.
Tableau 14 : Poids moyen de 100 gousses et 100
graines-semences des cinq variétés d'arachide
Variétés
|
Poids moyen de 100 gousses
(g)
|
Poids moyen de 100 graines (g)
|
ICG 3312 64,2 30,09
ICG 1471 83,63 34,11
ICG 3365 71,59 33,98
ICG 3260 ICG 3750
26,48
45,47
54,68
111,26
IV.1.4. Rendement
IV.1.4.1. Rendement en gousse
Les cinq variétés d'arachide
étudiées sont différentes pour le paramètre
rendement en gousse (Figure 14).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station35.png)
4
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station36.png)
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
bc
c
b
-0,5 ICG3312 ICG1471 ICG3365 ICG3260 ICG3750
Figure 14 : rendement moyen en gousse par
variété.
Les variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont
donné un rendement en gousse (2,65 t/ha et 2,71 t/ha respectivement)
supérieur aux autres. Celles-ci ont des rendements équivalents
entre elles mais différents significativement des autres
variétés. Les variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG
3260 ont donné un faible rendement en gousse (1,48 t/ha, 1,14 t/ha et
0,15 t/ha respectivement).
IV.1.4.2. Rendement biomasse aérienne
Le test de comparaison des moyennes du rendement en biomasse
aérienne (fraiche ou sèche) montre une différence
significative entre les variétés (Tableau 5).
Tableau 15 : Comparaison des rendements moyens de la biomasse
aérienne des cinq variétés d'arachide.
Variétés Rendement en biomasse
62
Rendement en biomasse
63
|
aérienne fraiche
|
aérienne sèche
|
ICG3312
|
9,14c
|
2,52b
|
ICG1471
|
15,43b
|
3,68a
|
ICG3365
|
9,32c
|
2,60b
|
ICG3260
|
2d
|
0,51c
|
ICG3750
|
18,75a
|
4,51a
|
Moyenne
|
10,93
|
2,77
|
Ecart type
|
2,14
|
0,55
|
CV %
|
19,65
|
19,84
|
P
|
0
|
0,00001
|
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de
la même lettre ne sont pas significativement différentes au test
de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.
La variété ICG 3750 a donné un rendement
(18,75 t/ha) supérieur en biomasse aérienne fraiche parmi celles
testées. Quant au rendement en biomasse aérienne sèche la
variété ICG 3750 et ICG 1471 sont celles qui ont produit un
rendement supérieur (4,41 t/ha et 3,68 t/ha respectivement). Le plus
faible rendement en biomasse aérienne sèche (0,51 t/ha) est
obtenu par la variété ICG 3260.
IV.1.4.2. Rendement biomasse souterraine
L'analyse des résultats du rendement en biomasse
souterraine indique que les valeurs moyennes obtenues varient en fonction de la
variété. Le tableau 15 présente la comparaison des
moyennes du rendement en biomasse souterraine par plante. Il montre une
différence significative pour ce paramètre entre les
variétés.
Tableau 16: Comparaison des rendements moyens de la biomasse
souterraine des cinq variétés d'arachide.
Variétés
|
Rendement en biomasse souterraine fraiche
|
Rendement en biomasse souterraine sèche
|
ICG3312
|
3,87ab
|
1,54a
|
ICG1471
|
4,69ab
|
1,87a
|
ICG3365
|
2,59b
|
1,05a
|
ICG3260
|
0,46c
|
0,16b
|
ICG3750
|
5,02a
|
1,54a
|
64
Moyenne
|
3,33
|
1,23
|
Ecart type
|
1,14
|
0,41
|
CV %
|
34,33
|
33,38
|
P
|
0,00075
|
0,00077
|
Dans les mêmes colonnes, les moyennes affectées de
la même lettre ne sont pas significativement différentes au test
de classement Newman-Keuls au seuil de probabilité de 0,05.
La variété ICG 3750 a produit plus de biomasse
souterraine fraiche (5,02 t/ha) que les quatre autres variétés
d'arachide. Quant au rendement en biomasse souterraine sèche, le tableau
16 montre une différence significative entre la variété
ICG 3260 et les quatre autres étudiées. La variété
ICG 3260 a produit moins de biomasse souterraine sèche (0,16 t/ha) que
les quatre autres variétés.
IV.2. Corrélations entre les rendements et le
nombre de fleurs à la phase de floraison utile.
Les coefficients de corrélation entre le nombre moyen
de fleurs à la phase de floraison utile (NFDPFA), le rendement en
gousses (RG), le rendement en biomasse souterraine sèche ou fraiche
(RBSS ou RBSF) et le rendement en biomasse aérienne sèche ou
fraiche (RBAS ou RBAF) sont indiqués dans le tableau 17.
Tableau 17 : Corrélations entre les divers
paramètres
NFDPFA
|
NFDPFA 1.00
|
RBAF
|
RBAS
|
RBSF
|
RBSS
|
RG
|
RBAF
|
0.80****
|
1.00
|
|
|
|
|
RBAS
|
0.78****
|
0.97****
|
1.00
|
|
|
|
RBSF
|
0.75****
|
0.83****
|
0.82****
|
1.00
|
|
|
RBSS
|
0.63****
|
0.65****
|
0.68****
|
0.89****
|
1.00
|
|
RG
|
0.75****
|
0.87****
|
0.83 ****
|
0.95****
|
0.87****
|
1.00
|
****Significatif au Seuil de 0,01%
Il ressort de l'analyse que les corrélations entre
(NFDPFA) et le reste des paramètres (RBAF, RBAS, RBSF, RGSS et RG) sont
très hautement significatives. La corrélation entre
65
(RBAF) et (RBSF) est très hautement significative. La
corrélation entre (RG) et (NFDPFA) de même aussi (0,75). Celle
entre (RG) et (RBSF) (0,95) se révèle hautement significative.
IV.3. Discussions
IV.3.1. Qualités semencières des
variétés
De toutes les variétés testées, les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont celles qui présentent
une meilleure qualité de semences. La faculté germinative de leur
semence en champ est supérieure à celle fixée par le CLISS
(70% minimum). Quant au taux de plants hors types, il ne peut être
mêlé à cette appréciation car aucune
différence significative n'a été observée entre les
variétés évaluées pour ce paramètre. Nous
rappelons que les semences de ces nouvelles variétés ont
été multipliées d'abord en contre-saison du fait de leurs
faibles disponibilités. Les pourcentages de levée des semences de
ces nouvelles variétés (91,33 à 8%) sont moins bons que
ceux obtenus à Bambey par la CNRA en 1998 (95 à 12%) ; dans un
essai dont les semences ont été obtenues dans les mêmes
conditions. Les résultats de cet essai de Bambey ont
présenté trois variétés dont la levée
était tardive et très faible. Le CNRA (1998) a attribué
cela à un problème de dormance. Doikh (2001) lui, a
attribué cette mauvaise levée à un problème
d'hivernage qui se caractérise par une mauvaise germination des graines
en terre. Il affirme que ces causes peuvent être aussi liées
à la qualité des graines ou au sol. Parlant de qualité des
graines, ce problème de levée peut être expliqué par
un mauvais état de séchage des graines multipliées en
contre saison ou aux caractéristique physico-chimique du sol.
Rouzière et al., (1997) mentionne qu'une bonne aptitude
à la germination d'une graine d'arachide est liée à son
état sec. Il explique que pour un bon séchage des
graines-semences d'arachide, son humidité doit être ramenée
de 40% à la récolte à moins de 9%. Ceci permet non
seulement d'avoir une bonne germination mais aussi un bon rendement en arachide
de bonne qualité, y compris sur le plan sanitaire. Ces états de
levées peuvent aussi être attribués à un manque de
bonne maturité physiologique suite à leur multiplication en
conditions très chaudes. Ils peuvent être tout de même
imputés à la menace des écureuils survenue le premier jour
des semis.
IV.3.2. Phénologie des nouvelles
variétés d'arachide
A première vue, l'état de verdure des plantes
exprime une adaptabilité des variétés au milieu. Cela se
justifie de plus par la bonne phénologie florale que manifeste
l'ensemble des variétés. Par rapport à la durée
d'apparition des premières fleurs et la durée à la
floraison de
66
50% des plants, les génotypes ICG 1471 et ICG 3750 se
présentent meilleures parmi ceux testés. La variété
ICG 3260 est la moins précoce à l'initiation florale. Par contre,
la variété ICG 3365 elle, tarde à débuter sa phase
de floraison utile. Ce génotype est le dernier à boucler sa phase
de floraison utile (floraison de 75% des plants) (34 JAS). Ces
variétés étant toutes précoces, devaient exprimer
naturellement les mêmes valeurs phénotypiques. L'observation de
différentes valeurs phénotypiques chez ces génotypes peut
s'expliquer par la différence de potentiel génétique
existant entre ceux-ci (du potentiel génératrice ou productif
hérité des parents). Elles peuvent être imputées
à l'effet du micro-milieu ou facteurs non contrôlés
à l'instar de la disponibilité de l'eau, de la température
de l'air. Gaufichon et al. (2010) mentionne que l'expression des
gènes peut être modifiée en fonction des conditions
environnementales.
La durée d'apparition des premières fleurs de
chacune des variétés survient légèrement tard par
rapport à celles présentées par Khalfaoui en 1990. Les
variétés qui manifestent les délais les plus courts de
début de floraison parmi celles testées (ICG 1471 et ICG 3750) et
qui; ont pour cycle théorique de 90 jours, ont sorties leurs
premières fleurs 22,5 jours après les semis. Par contre celles de
même cycle présentées par Khalfaoui (1990) ont un
délai de 21 jours. Toutefois, Abdoul Habou (2003) nous rassure que les
semences de ces deux nouvelles variétés ont mis moins de temps
pour faire apparaitre leur première fleur par rapport aux semences des
variétés Fleur 11 et 55-437 de 90 jours provenant du
marché (24,5 et 23,25 JAS respectivement). Ketring et al.
(1982) rapportent que la durée du cycle ne dépend pas seulement
du déroulement de la floraison mais aussi de celui de la fructification.
Ces deux phases se présentent comme essentielles pour la
détermination du cycle chez l'arachide. Ils mentionnent que celles-ci
peuvent par contre être influencées par le
photothermopériodisme.
En ce qui concerne la durée à la floraison de
50% des plantes, les nouvelles variétés testées sont plus
meilleures comparées aux variétés étudiées
par Khalfaoui (1990). Elles présentent une durée plus courte
à la floraison de 50% des plantes (29 à 24,74 JAS). Les
variétés étudiées par Khalfaoui (1990) ont une
durée à la floraison de 50% des plantes qui va de 42 à 45
JAS. Le CNRA (1998) lors de l'évaluation de 25 nouvelles
variétés en station, révèle que le délai
à la floraison de 50% des plantes oscille entre 27 et 41 JAS. La
variété ICG 3365 qui dans ce test est la plus tardive à la
floraison de 50% présente tout au moins une durée
équivalente (29 JAS) à la variété précoce
A26 (80 jrs) étudiée par Perem Abouba (2012). Pour ce qui est de
la durée à la floraison de 75% des plantes, les études
montrent que les variétés présentées meilleurs plus
haut le sont encore dans ce cas. Nous rappelons que
67
l'arachide est une plante à floraison
indéterminée. Alors, seules quelques fleurs parviennent à
la formation des gousses mûres à la récolte. La
période à la floraison de 50% des plantes marque ainsi le
début de formation des fleurs qui parviendront à des gousses
mûres. Ce moment indique la période de début de floraison
utile chez la variété. Abdoul Habou (2003) considère que
la période de floraison de 75% des plantes marque la fin de la phase de
floraison utile.
IV.3.3. Production
Les variétés ICG 1471 et ICG 3750
présentent une bonne densité à la levée. Elles ont
une meilleure densité de peuplement comparativement aux
variétés ICG 3312, ICG 3365 et ICG 3260 qui ont une
densité de peuplement médiocre. Concernant le nombre de fleurs
sorties au début de la phase de floraison aérienne, les
mêmes variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont
générées plus de fleurs par plants que les autres
variétés testées. Schilling (1996) mentionne que les
variétés qui donnent les rendements les plus élevés
sont celles qui produisent le plus de fleurs durant la phase de floraison
utile. Au vu de leur nombre élevé de fleurs, nous dirons que les
variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont les plus productives.
Toutefois, il est important de rappeler qu'il peut exister des contraintes
à l'expression du potentiel de rendement. Chennafi et al.
(2008) révèlent qu'un déficit hydrique qui survient
à un stade donné réduit une des trois principales
composantes et se répercute sur le rendement grain. Le rendement grain
est la résultante des composantes qui se matérialisent à
différentes périodes du cycle de la plante. Prevost (1999)
mentionne également que le rendement grain est la résultante du
produit des trois principales composantes : le nombre
d'épis/m2, le nombre de grains/épi et le poids d'un
grain moyen. Cette dernière composante est le plus souvent
exprimée sous la forme de poids de 1000 grains. Fischer et Turner (1970)
puis Stone et Nicolas (1994) révèlent au stade d'épiaison
de blé que le déficit hydrique provoque la
stérilité des fleurs et la réduction de la
viabilité de pollen diminuant ainsi le nombre de grain par épi.
Celui-ci survenu au cours de la phase de remplissage du grain, affecte la
durée et la vitesse de remplissage du grain. Lors des stress thermiques,
en ce qui concerne le blé, Zahidi et Jenner (2003) déclarent que
pour des températures au-delà de 30°C, le poids du grain est
systématiquement réduit. L'attaque des chenilles et iules sur les
fleurs au stade de floraison utile est aussi une contrainte à une bonne
production.
68
IV.3.4. Composantes du rendement
La production du nombre de gousses par les différentes
variétés d'arachide expérimentées n'est pas
fonction de la variété. Il en est de même pour la
production en biomasse souterraine (fraiche ou sèche). Par contre, la
production en biomasse aérienne (fraiche et sèche) par les
différentes variétés d'arachide est fonction de la
variété. Les cinq variétés ont la même
productivité en biomasse aérienne fraiche. Mais pour ce qui est
de la biomasse aérienne sèche, les variétés ICG
3365 et ICG 3260 sont les plus productive. Ce sont ces mêmes
variétés qui ont présenté une faible densité
de peuplement à la levée comme à la récolte. C'est
dire que les plantes produisent plus de biomasse arienne quant elles sont
à faible densité. Ce qui est logique car plus la densité
est moindre et moins il y a de compétition entre les plantes sur les
facteurs essentiels (la température et l'intensité
d'éclairement) essentiels à leur développement et
croissance.
Le poids de 100 graines est une caractéristique
variétale. Ce composant a été inferieur à la
référence pour les variétés ICG 3312, ICG 1471, ICG
3365 et ICG 3260. Seule la variété ICG 3750 a
présenté un poids de 100 graines supérieur au poids de
référence qui est de 45,47g avec un écart de 4,47 g. Cela
témoigne de mauvaises conditions de culture ou de maturation,
édaphique ou climatique; ou d'une dégénérescence de
la taille des graines comme mentionne Doikh (2001).
IV.3.5. Rendements
Le rendement moyen en gousse de l'essai a été de
1,63 t/ha. Les meilleures variétés pour cette variable sont les
variétés ICG 1471 (2,65 t/ha) et ICG 3750 (2,71 t/ha). La
variété ICG 3750 a également donné la meilleure
production en biomasse souterraine et aérienne fraiche (5,02 t/ha et
18,75 t/ha respectueusement). Quant au rendement en biomasse souterraine
sèche, toutes les variétés ont présenté une
production équivalente dont la moyenne est de 1,23 t/ha excepté
la variété ICG 3260. Les variétés ICG 3750 et ICG
1471 se présentent une fois de plus les meilleures en termes de
production de biomasse aérienne sèche. Le rendement moyen en
gousse d'arachide dans le Nord est de 1,16 t/ha. Les variétés
Fleur 11 et Manipenta, qui sont actuellement les plus cultivées dans la
zone produisent respectivement 900 kg/ha et 1000 kg/ha de gousses (IRAD, 2013).
Les rendements en gousses obtenus lors de l'expérimentation par les
variétés ICG 3750, ICG 1471 et ICG 3312 sont ainsi
supérieurs à ceux obtenus dans le Nord. Les
variétés qui présentent un meilleur rendement en gousses
sont les mêmes qui ont produit un grand nombre de fleurs à la
phase de début de floraison
69
aérienne. Il existe une forte relation entre la
biomasse aérienne fraiche et la biomasse souterraine fraiche.
CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES ET
RECOMMANDATIONS
71
Conclusion générale
Malgré son appartenance au bassin arachidier d'Afrique
par sa partie Nord, le Cameroun éprouve des difficultés à
intégrer les pays à forte production d'arachide du continent. La
culture d'arachide est passée au fil des ans du statut de la principale
culture de rente (Magrin, 2003) à une culture vivrière. Aliment
à fort enjeu de sécurité alimentaire, l'arachide peine
à satisfaire la demande des consommateurs. Cette culture souffre d'un
sérieux problème lié au manque de semences en
quantité et de qualité considéré comme l'un des
véritables goulots d'étranglement de sa bonne production en
milieux locale. A cause de cette contrainte semencière, la diffusion des
variétés adaptées performantes en milieu paysan
paraît importante. Ces variétés pourraient redorer le
blason de cette culture et revaloriser la filière arachide et surtout le
maillon produits dérivés (huile) véritable source
d'entrée de devises.
La présente étude avait pour objectif
d'évaluer la performance agronomique de cinq nouvelles
variétés d'arachide à la station de Kismatari, dans le
département de la Bénoué (région du Nord Cameroun).
A l'issue, les résultats indiquent que les variétés ICG
1471 et ICG 3750 ont une bonne qualité de semences de pré-base ;
car leur faculté germinative est supérieure à 70% en
champ. Sur la base de la phénologie précisément à
la période de début floraison, ces même
variétés (ICG 1471 et ICG 3750) se présentent
précoces comparativement aux autres variétés (ICG 3312,
ICG 3365 et ICG 3260) testées. Quant à la qualité
productive des variétés en gousses, les variétés
ICG 1471 et ICG 3750 se sont montré les meilleures. Elles ont un
rendement qui va au-delà de 2 t/ha de gousses. Un rendement
supérieur au rendement moyen de production des variétés
vulgarisé dans le Nord (1,16 t/ha). Les mêmes
variétés (ICG 1471 et ICG 3750) ont produits plus de biomasse que
les autres. Ainsi, sur l'ensemble des paramètres étudiés,
les variétés ICG 1471 et ICG 3750 sont celles potentiellement
meilleurs. En conclusion, nous pouvons dire après évaluation que
les deux variétés ICG 1471 et ICG 3750 ont été les
plus performantes tandis que les trois variétés ICG 3312, ICG
3365 et ICG 3260 ont été les moins performantes.
72
Perspectives et recommandations Perspectives
La présente investigation ouvre de réelles
perspectives dans l'effort d'évaluation des performances agronomiques
des nouvelles variétés, véritable stratégie
d'amélioration du stock semencier d'arachide en chute de qualité
en milieu locale. Cette étude se veut d'être poursuivie pour mieux
suivre l'évolution des qualités des variétés. Pour
éviter le retard constaté cette année dans la mise en
place de l'essai, il conviendrait de mettre en place, au moment opportun, les
moyens nécessaires à la conduite de cette activité. Ainsi
pour les recherches futures, il est nécessaire de mettre en place des
essais sur les variétés ICG 1471 et ICG 3750 dans d'autres
conditions environnementales pour évaluer la stabilité de leurs
performances. Aussi une étude sur le taux de contamination de ces
variétés à Aspergillus flavus doit être
faite pour apprécier leurs niveaux de tolérance. Surtout que ce
paramètre est une composante essentielle à la stratégie de
la prévention contre la pollution des produits arachidiers. Il
apparaît en outre important d'évaluer les qualités
technologiques des graines de ces nouvelles variétés.
Procéder à une évaluation multi-locale du matériel
végétal et effectué une évaluation participative
des variétés retenues performantes en milieu paysan.
Recommandations Aux paysans:
- utiliser les semences sélectionnées;
- circonscrire le plutôt toute attaque de ravageur lors
de la phase de floraison utile et de fructification de la culture.
- respecter les itinéraires techniques de production.
Aux chercheurs:
- mener des études phytopathologiques sur les
variétés retenues performantes;
- élaborer une carte variétale indicative de la
culture d'arachide dans le Nord Cameroun et périodiquement
réajustée en fonction des obtentions de la recherche.
Aux producteurs de semences:
- renouveler périodiquement et de façon
régulière le capital semencier paysan; - respecter les
règles de production des semences.
73
A l'Etat du Cameroun:
- mettre à la disposition des chercheurs tous les moyens
nécessaires;
- faciliter la production et le stockage des semences en milieu
paysan;
- avoir un stock de sécurité pour faire face aux
accidents climatiques et autres, auxquels l'arachide particulièrement
est sensible.
BIBLIOGRAPHIE
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qualité de semences sur la production de l'arachide au
Sénégal. Mémoire de fin d'études, Ecole Nationale
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https://www.google.cm/searh?q=arachide&source=lnms&tbm
consulté le 14/08/2014 à 19h30
ANNEXES
81
ANNEXES
Annexe 1 : Plan parcellaire de la station de Kismatari
(Surface totale 50 hectares). Etabli par Frédéric NORMAND. (J.
Godefroy et V. Maysonnave, 1990).
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station37.png)
82
Annexe 2 : Tableau des normes harmonisées par le CILSS au
champ et au laboratoire (Ntare. B R.,).
|
Catégories de semences
|
Critères
|
Pré-base
|
Base
|
Certifiées
|
Isolement minimum en mètres
|
3
|
3
|
3
|
Pourcentage minimum hors types (%)
|
0,10
|
0,1
|
0,5
|
Nombre de plants malades/500 m2
|
0/500 m2
|
3/500 m2
|
3/500 m2
|
Pureté variétale minimum (%)
|
99,9
|
99,5
|
98/95
|
Pureté spécifique minimum (%)
|
96
|
96
|
96
|
Matières inertes maximum (%)
|
4
|
4
|
4
|
Graines autres espèces cultivées maximum (kg)
|
0
|
0
|
0
|
Graines mauvaises herbes maximum
|
0
|
0
|
0
|
Faculté germinative minimum (%)
|
70
|
70
|
70
|
Humidité des semences maximum (%)
|
9
|
9
|
9
|
Buchage maximum (%)
|
2
|
2
|
2
|
Aspergillus (attaque) maximum (%)
|
5
|
5
|
5
|
Attaques Fusarium maximum (%)
|
5
|
5
|
5
|
Annexe 3 : Tableaux des différentes analyses de variances
des paramètres agronomiques. (STATBOX)
Tableau 1 : Analyse de variance de la variable PL
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
15940,55
|
19
|
838,976
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
15529,44
|
4
|
3882,359
|
135,432
|
0
|
|
|
VAR.BLOCS
|
67,116
|
3
|
22,372
|
0,78
|
0,52966
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
343,998
|
12
|
28,667
|
|
|
5,354
|
10,08%
|
Tableau 2 : Analyse de variance de la variable THT
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
5,2
|
19
|
0,274
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
0,7
|
4
|
0,175
|
0,636
|
0,64835
|
|
|
VAR.BLOCS
|
1,2
|
3
|
0,4
|
1,455
|
0,27592
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
3,3
|
12
|
0,275
|
|
|
0,524
|
262,20%
|
83
Tableau 3 : Analyse de variance de la variable DF
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
32,95
|
19
|
1,734
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
18,2
|
4
|
4,55
|
6,349
|
0,0057
|
|
|
VAR.BLOCS
|
6,15
|
3
|
2,05
|
2,86
|
0,08073
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
8,6
|
12
|
0,717
|
|
|
0,847
|
3,59%
|
Tableau 4 : Analyse de variance de la variable DF50%
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
54,55
|
19
|
2,871
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
43,3
|
4
|
10,825
|
15,651
|
0,00013
|
|
|
VAR.BLOCS
|
2,95
|
3
|
0,983
|
1,422
|
0,28465
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
8,3
|
12
|
0,692
|
|
|
0,832
|
3,10%
|
Tableau 5 : Analyse de variance de la variable DF75%
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
163,8
|
19
|
8,621
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
131,3
|
4
|
32,825
|
31,016
|
0,00001
|
|
|
VAR.BLOCS
|
19,8
|
3
|
6,6
|
6,236
|
0,00864
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
12,7
|
12
|
1,058
|
|
|
1,029
|
3,42%
|
Tableau 6 : Analyse de variance de la variable NFPFA
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
4563,112
|
19
|
240,164
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
3269,894
|
4
|
817,473
|
14,707
|
0,00017
|
|
|
VAR.BLOCS
|
626,212
|
3
|
208,737
|
3,755
|
0,04096
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
667,007
|
12
|
55,584
|
|
|
7,455
|
17,15%
|
Tableau 7 : Analyse de variance de la variable DP
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
2,4907E+10
|
19
|
1310899000
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2,4265E+10
|
4
|
6066180000
|
135,431
|
0
|
|
|
VAR.BLOCS
|
104859600
|
3
|
34953220
|
0,78
|
0,5297
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
537501700
|
12
|
44791810
|
|
|
6692,668
|
10,08%
|
84
Tableau 8 : Analyse de variance de la variable PBAF
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
76644,63
|
19
|
4033,928
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
30417,54
|
4
|
7604,386
|
4,804
|
0,01529
|
|
|
VAR.BLOCS
|
27230,95
|
3
|
9076,981
|
5,734
|
0,01146
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
18996,14
|
12
|
1583,011
|
|
|
39,787
|
21,10%
|
Tableau 9 : Analyse de variance de la variable PBAS
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
5122,437
|
19
|
269,602
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2260,261
|
4
|
565,065
|
4,158
|
0,02438
|
|
|
VAR.BLOCS
|
1231,473
|
3
|
410,491
|
3,021
|
0,0711
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
1630,703
|
12
|
135,892
|
|
|
11,657
|
23,94%
|
Tableau 10 : Analyse de variance de la variable PBSF
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
4399,61
|
19
|
231,558
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
959,376
|
4
|
239,844
|
1,175
|
0,37046
|
|
|
VAR.BLOCS
|
990,86
|
3
|
330,287
|
1,618
|
0,23662
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
2449,375
|
12
|
204,115
|
|
|
14,287
|
26,43%
|
Tableau 11 : Analyse de variance de la variable PBSS
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
583,798
|
19
|
30,726
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
177,663
|
4
|
44,416
|
1,349
|
0,30834
|
|
|
VAR.BLOCS
|
10,939
|
3
|
3,646
|
0,111
|
0,95132
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
395,196
|
12
|
32,933
|
|
|
5,739
|
28,49%
|
Tableau 12 : Analyse de variance de la variable NG
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
1726,909
|
19
|
90,89
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
239,987
|
4
|
59,997
|
0,576
|
0,68769
|
|
|
VAR.BLOCS
|
236,409
|
3
|
78,803
|
0,756
|
0,54226
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
1250,513
|
12
|
104,209
|
|
|
10,208
|
32,19%
|
85
Tableau 13 : Analyse de variance de la variable RBAF
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
775,38
|
19
|
40,809
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
667,621
|
4
|
166,905
|
36,173
|
0
|
|
|
VAR.BLOCS
|
52,39
|
3
|
17,463
|
3,785
|
0,04011
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
55,369
|
12
|
4,614
|
|
|
2,148
|
19,65%
|
Tableau 14 : Analyse de variance de la variable RBAS
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
40,926
|
19
|
2,154
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
36,225
|
4
|
9,056
|
29,974
|
0,00001
|
|
|
VAR.BLOCS
|
1,076
|
3
|
0,359
|
1,187
|
0,35658
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
3,626
|
12
|
0,302
|
|
|
0,55
|
19,84%
|
Tableau 15 : Analyse de variance de la variable RBSF
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
74,129
|
19
|
3,902
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
55,133
|
4
|
13,783
|
10,543
|
0,00075
|
|
|
VAR.BLOCS
|
3,309
|
3
|
1,103
|
0,844
|
0,49802
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
15,687
|
12
|
1,307
|
|
|
1,143
|
34,33%
|
Tableau 16 : Analyse de variance de la variable RBSS
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
9,537
|
19
|
0,502
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
7,118
|
4
|
1,78
|
10,464
|
0,00077
|
|
|
VAR.BLOCS
|
0,378
|
3
|
0,126
|
0,741
|
0,55016
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
2,041
|
12
|
0,17
|
|
|
0,412
|
33,38%
|
Tableau 17 : Analyse de variance de la variable RG
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
23,943
|
19
|
1,26
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
18,601
|
4
|
4,65
|
11,151
|
0,00059
|
|
|
VAR.BLOCS
|
0,338
|
3
|
0,113
|
0,27
|
0,84673
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
5,004
|
12
|
0,417
|
|
|
0,646
|
39,62%
|
86
Tableau 18 : P-values de la corrélation entre
paramètres.
|
NFSPFA
|
RBAF
|
RBAS
|
RBSF
|
RBSS
|
RG
|
NFSPFA
|
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0002
|
0.0027
|
0.0001
|
RBAF
|
0.0000
|
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0018
|
0.0000
|
RBAS
|
0.0000
|
0.0000
|
|
0.0000
|
0.0009
|
0.0000
|
RBSF
|
0.0002
|
0.0000
|
0.0000
|
|
0.0000
|
0.0000
|
RBSS
|
0.0027
|
0.0018
|
0.0009
|
0.0000
|
|
0.0000
|
Annexe 4: Photos des plants d'arachide en phase de
floraison souterraine et floraison aérienne.
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station38.png)
Photo1 : Plant d'arachide en phase de floraison
souterraine : (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station39.png)
87
Photo 2 : Plant d'arachide en phase de floraison aérienne
: (c) S. Betdogo/ CRRI-Nord
Annexe 5 : Photos des graines-semences des cinq
variétés
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station40.png)
Photo 1 : graines-semences ICG 3750 : (c) S. Betdogo/
CRRI-Nord
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station41.png)
88
Photo 2 : Graines-semences ICG 3312 : (c) S. Betdogo/
CRRI-Nord
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station42.png)
Photo 3 : Graines-semences ICG 1471 : (c) S. Betdogo/
CRRI-Nord
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station43.png)
89
Photo 4 : Graines-semences ICG 3260 : (c) S. Betdogo/
CRRI-Nord
![](valuation-agronomique-de-cinq-nouvelles-varietes-d-arachide-arachis-hypogeaz-l--la-station44.png)
Photo 5 : Graines-semences ICG 3365 : (c) S. Betdogo/
CRRI-Nord
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