1.3 ELEMENTS PARACLINIQUES :
1.3.1 Radiographie pulmonaire :
Elle peut montrer des signes de distension au cours de la
crise, permet de déceler une complication pleuro parenchymateuse et
permet aussi d'éliminer une composante organique (obstacle
trachéal ou bronchique).
1.3.2 Analyse des gaz du sang artériel :
Elle peut monter une hypoxie et une hypo- ou normo- ou
hypercapnie lors des crises.
55
1.3.3 Epreuves fonctionnelles respiratoires :
Elles doivent être entreprises chez tout asthmatique,
quelque soit la sévérité :
- elles permettent d'affirmer le trouble ventilatoire
obstructif réversible et/ou variable dans le temps (diminution du
rapport de Tiffeneau, volume expiratoire maximal par seconde (VEMS)/
capacité vitale (CV), augmentation du volume résiduel (VR));
- elles permettent de guider la prise ne charge
thérapeutique ;
- en dehors des crises, la fonction respiratoire peut
être normale dans le cas d'asthmes intermittents ;
- dans l'asthme vieilli, le syndrome obstructif est seulement
partiellement réversible, les stigmates de distension toujours
présents avec augmentation du volume résiduel et du rapport
volume résiduel/capacité pulmonaire totale (CPT).
1.3.4 Mesure régulière du débit de
pointe :
Une diminution de plus de 20 % par rapport à la valeur
théorique signe une obstruction bronchique. Cependant, la
sensibilité du débit expiratoire de pointe pour apprécier
un syndrome obstructif est plus faible que celle du volume respiratoire maximal
par seconde.
56
1.3.5 Tests cutanés :
Ils recherchent la présence d'anticorps
spécifiques d'un allergène au niveau des mastocytes
cutanés. La fixation de l'allergène sur les IgE correspondantes
induit une dégranulation mastocytaire et une libération
d'histamine responsables, localement d'une induration et d'un
érythème. Le résultat d'un test cutané
dépend de trois facteurs : la sensibilisation des mastocytes par des IgE
spécifiques, les caractéristiques des mastocytes cutanés
et la réponse de la peau aux médiateurs libérés par
l'activation cellulaire.
1.3.6 Dosage des IgE et recherche de l'hyper
éosinophilie
1.3.7 Tests de bronchodilatation : recherche
de la réversibilité de l'obstruction bronchique
Après inhalation de bêtamimétiques
(salbutamol ou terbutaline, administrés par aérosols doseurs), la
mise en évidence d'une amélioration du VEMS supérieur
à 15%, apparaissant après 5 à 10 min indique un test
positif.
Après inhalation de dérivés atropiniques
de synthèse, la bronchodilatation est moins rapide (elle ne survient que
après 30 min).
Après mise en oeuvre d'un traitement par
corticoïdes par voie générale à raison de 0,5
à 1 mg/kg/j équivalant de prednisone
57
pendant 7 à 15 jours, les épreuves
fonctionnelles respiratoires avant et après traitement peuvent montrer
une amélioration du VEMS, qui peut être un élément
de diagnostic différentiel avec la bronchopneumepathie chronique
obstructive (BPCO) si normalisation du VEMS.
|