REPUBLIQUE DU TCHAD Unité-Travail-Progrès
Ministère de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des
Sports
Ministère Délégué chargé de
l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la
Formation Professionnelle
Faculté des Sciences de la Santé
Année académique 2004-2005 N°
THESE
POUR L'OBTENTION DU GRADE DE DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D'ETAT)
Titre : CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'ASTHME
BRONCHIQUE EN MILIEU HOSPITALIER A N'DJAMENA (à propos de 87
cas).
|
Présentée et soutenue publiquement le 07
Décembre 2005 Par
DJEDOUBOUM KARBET
Né le 11 mai 1976 à Koumra (TCHAD)
JURY : Directeur de thèse :
Président : Pr MOUANODJI Mbaissoroum Dr DJIME HYBI
LANGTAR
Membres : Pr NOUHOU Hassane Pr YAO Kassakogno
REPUBLIQUE DU TCHAD Unité-Travail-Progrès
Ministère de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des
Sports
Ministère Délégué chargé de
l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la
Formation Professionnelle
Université de N'Djaména
Faculté des Sciences de la Santé
THESE DE DOCTORAT EN MEDECINE
(DIPLOME
D'ETAT)
Titre : CONTRIBUTION A L'ETUDE DE L'ASTHME
BRONCHIQUE EN MILIEU HOSPITALIER
A N'DJAMENA (à propos de 87 cas).
Candidat : DJEDOUBOUM KARBET
Vu bon pour soutenir Vu bon pour impression
provisoire limitée
2
Le Directeur de thèse Le Doyen
3
LISTE DU PERSONNEL DE LA FACSS
4
DIRECTION DE LA FACULTE DES SCIENCES
DE LA SANTE
Doyen : Dr DJADA DJIBRINE ATIM
Secrétaire Académique : Dr Barou
Djouater
Doyen Honoraire : Dr Ivoulsou
Douphangphang
Dr Djimé Hybi Langtar
Dr Baptiste Jean-Pierre
Chef de Service administratif et de la
Scolarité : Mr Djimodal Tedebaye
Gestionnaire : Mr Bassane Vaba
Bibliothécaires : Mr Djarma
Massara
Secrétariat : Mme Ballah
née Naradoum Ngaradoumbaye
Mme Timta Jeanne
? Chef de Département de Médecine : Dr Djemadji
oudjel Noël
? Chef de Département de
Gynéco-Obstétrique et Pédiatrie : Dr Chéné
Adoum
? Chef de Département des Sciences Biomédicales
: Dr Adoum Mahamat Charles
? Chef de Département de Santé Publique : Dr
Gagdé Hinn Dandjé
? Chef de Département d'Anatomie-Chirurgie : Dr Djonga
Ouangbi
5
Enseignants Permanents
I/ Professeur Titulaire
Pr. Mouanodji Mbaissouroum Cardiologie
II/ Professeur Agrégé
Pr. Avocksouma Djona Santé Publique
III/ Maître-Assistant, chef des travaux
Dr Brahim Boy Otchom Biochimie
IV/ Assistants de
Faculté chef clinique des Hôpitaux
1- Dr. Saleh Abid Abdallah Gynéco-Obstétrique
2 - Dr. Adoum Mahamat Physiologie
3 - Dr. Dézoumbé Djoré Ophtalmologie
4 - Dr. Djada Djibrine Atim Ophtalmologie
5 - Dr. Djonga Ouangbi O R L
6 - Dr. Idriss Ndélé Moussa
Odontologie/stomatologie
7 - Dr. Mahamat Nour Abderahim Chirurgie
8 - Dr. Mahamat Tahir Tidjani Parasitologie
9 - Dr. Mahamat Zenabdine Radiologie
10 - Dr. Mariam Roumane Alhabo Pédiatrie
11 - Dr. Ahmat Adoum Ahmat Urologie
12 - Dr. Djemadji Oudjiel Noel Dermatologie
13 - Dr. Mignagnal Kaboro Anesthésie/
Réanimation
14 - Dr. Anour Mahamat Abedl - Aziz Urgences Médicales
15 - Dr. Dr. Djasra Dackoy Issaya Pharmacologie
16 - Dr. Dionadji Mbaiguinam Endocrinologie
17 - Dr. Guemé Moustapha Abba Anatomie - Chirurgie
18 - Dr. Bolsané Egip Psychiatrie
19 - Dr. Ivoulsou Douphangphang Chirurgie Anatomie
20 - Dr Chene Adoum Gynéco-Obstétrique
21 - Dr Mahamat Koyalta Gynéco-Obstétrique
22 - Dr Gagdé Hinn Dandjé Santé Publique
6
Assistants Associés - Laboratoires
Mr Ramadane Karifène Biologie
Mr Abdelsalam Tidjani Biologie
Mr Hasbarassoul Mahamat Santé publique
Enseignants Vacataires
1 - Mme - Balbangui Lydie Soins Infirmiers
2 - Dr. Mbanga Djimadoum Hématologie et immunologi
3 - Mr. Pallai Geba Physique et Biophysique
4 - Mr . Mahamout Yaya Chimie Organique
5 - Mr. Nodjigoto Enoch Déontologie
6 - Mr. Mahamat Seid Chimie Générale
7 - Mr Ndjimteingar Mandeal Anglais
8 - Mr. Nanga Marcel Maths et Statistique
9 - Mr. Alphonse Ngaryasse
Psychologie-Socio-Médicale
10 - Mr Soloum Adoum Administration Sanitaire
11 - Mr Altebaye Nadjangar Informatique
12_Dr Patalé Tezeré Mady
|
Pédiatrie et sémiologie médicale
|
13_Dr Ndeita Kondji Gastroentérologie
14 Dr zozabe issaya chimie Organique
15 Dr Naiwala Nangoto Anatomie et sémiologie
16 Dr Rimadjita Ngariera Traumatologie
17 Dr Mahamat Malloum Histologie embryologie
18 Dr Ngombaye Djaibé Cancérologie et
Urologie
19 Dr Souam Nguelé Silé Pédiatrie
20 Dr Mbainadji Lodoum Biochimie
21 Dr Tchombou Bertin Maladies infectieuses
22 Dr Tshinbangui Jean Microbiologie
23 Mr Nodjinan Batom Hygiène assainissement et IEC
7
Enseignants Missionnaires
1 - Dr. Abeye J.(Bangui) Pharmacologie
2 - Dr Assounga Alain (Brazzaville) Néphrologie
3 - Dr. Batchi (congo Brazzaville) Pharmacologie
4 - Pr. Ben Latreche (Constantine) Biochimie
5 - Pr. Abou Safsaf (constantine) Anatomie
6 - Pr. Diatwa M. (Brazzaville) Biochimie clinique
7 - Pr. Dongmon Louis (Yaoundé) Neurologie
8 - Dr. Dozzo Emmanuel (Nantes) Psychiatrie
9 - Pr. Itoua Ngaporo (Brazza) Pharmacologie
Spéciale
10-Pr. Kanouté Gaoussou (Brazza) Pharmacologie
Spéciale
11-Dr. Khaloulé T (O.I.T. Abidjan) Médecine de
travail
12 - Pr. Mansour K. (Constantine) Biophysique
13- Pr. Ag. Mbadinga Mupangu (Brazza)Endocrinologie
14 -Dr. Médoui (Algérie) Physiologie
15- Dr. Mouanga Yidika (Brazza) Neurologie
16- Pr. Nkam maurice (Yaoundé) Pharmacologie
17- Dr.Nouedoui C. (Yaoundé) Endocrinologie
18 -Pr. ODI Assamoi (Abidjan) Cardiologie
19- Pr. Papa Touré (Dakar) Cancérologie
20- Dr. Padja (Abidjan) Hématologie
21- Pr. Richelme henri (Nice) Thérapeutique
Chirurgicale
22- Pr Segresta J.M. (Paris) Thérapeutique
Médicale
23 -Pr. Soudre R. (Ouagadougou) Médecine
Légale
24- Pr.Sow Mamadou Lamine (Dakar) Médecine de
travail
25- Pr. Tchangai Wala (Lomé) Dermatologie
26 -Pr. Traoré Issa (Bamako) Radiologie
27- Pr. Vohito M. D. (Bangui) Gastro-entérologie
28 -Pr. Yonkeu Ngogang (Yaoundé) Biochimie clinique
29- Dr. Pina Kilgué Ngarmali (Allemagne)
Endocrinologie
30- Pr.Beugré kouassi (Abidjan) Neurologie
31- Dr. Sidibé Aïcha (Bamako) Rhumatologie
32 - Dr. Assambo Kieli Claire (Brazza) Néphrologie
33 - Pr. Kodjo Nicolas (Cotonou) Gastroentérologie
34 - Pr. Hubert Yodomo (Cotonou) Dermatologie
35 - Pr. Gueye Serigne Magueye (Dakar) Urologie
36 - Pr. Abolo Louis (Yaoundé) Thérapeutique
Chirurgicale
37 - Pr. Fidèle Binam (Yaoundé)
Thérapeutique Médicale
8
38 - Pr. Ngolet Arthur (Congo Brazza) Anatomie Pathologie
39 Pr Pathé Diallo ( Guinée) Pédiatrie
40 - Pr NOUHOU Hassane (Niger)
9
DEDICACES
ET
REMERCIEMENTS
« Si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui
la bâtissent travaillent en vain; si l'Eternel ne garde la ville, celui
qui la garde veille en vain ».
10
Psaumes 127:1.
11
Je dédie cette thèse :
A Dieu le Tout-Puissant
A mon père, KARBET SAINRO Félix
Tu m'as éduqué dans la modestie à
l'humilité et au travail soigneux.
Aujourd'hui Dieu a exhaussé ta prière.
Toute mon affection.
Que Dieu t'accorde santé et longévité !
A ma mère, KOUTOU GUIRYENGAR Pierrette
Femme de coeur et de valeur, ce travail est le fruit de tes
énormes sacrifices consentis.
Qu'il puisse servir à toutes tes attentes et que Dieu te
bénisse !
A mon âme soeur ECHA NGARALBAYE
Merci pour tes appuis et sacrifices. Ce travail est aussi le
témoin de mon amour pour toi. Que tu puisses t'en réjouir.
A madame BEOSSOUM née NERADENE Bernadette
Vous m'avez toujours traité comme votre fils tout en
oeuvrant sans relâche pour mon éducation et ma réussite.
Tous les mots ne peuvent exprimer notre amour et notre profonde
gratitude pour les encouragements et les sacrifices consentis.
Que ce travail, témoin de mon attachement, vous apporte
satisfaction. Que Dieu vous comble de ses riches bénédictions
!
12
A mes frères et soeurs :
MAKINGABEYE, MARABEYE, DJERASSEM, REMADJI, NDIGUIMTA, BAOURO,
LENAIBEYE, DJASRABEYE, MILAMEM, NAIBE, Mireille, MADJINGAYE, Emmanuel,
MAMADJIBEYE, RIMHOUDEL, Crépine et Germaine.
Voici le fruit de mes longs moments d'absence.
Que ce travail, témoin de mon affection, vous procure
plaisir et joie, vous serve d'exemple.
Restons unis.
Au Docteur MEKONYO KOLMIAN Gédéon et sa famille
Vous m'avez montré le chemin tout en m'entourant
quotidiennement de vos conseils. Vos riches expériences ont
constitué un atout non négligeable pour cette destination. Vos
voeux de me voir finir cette année sont devenus ce jour une
réalité.
Tenons donc haut le flambeau d'honneur de la famille.
A mes neveux et nièces
MBAINAISSEM Martin, DOGONAL Jean Claude, DIONDOUMDE Alain,
ASSANE DOUMDE Jules, YOMBADOUM Florence, DJERABE, Désiré,
Lucienne, Valérie, Christian, Grâce, MAINTAR, DENEMBAYE, NEMERCI,
KAKA Clarisse, MBAIHONDOUM, Cédric, Jospin, Divine,
Frédéric, Hermann, Modeste.
Toute ma reconnaissance.
Que Dieu guide vos pas et que ce travail vous inspire et vous
serve d'exemple.
A mon grand père Pierre GUIRYENGAR
Tu m'a toujours conseillé la rigueur et le résultat
en est ce travail.
Que cette thèse vienne combler à travers toi les
aspirations de toute ta famille.
A mes oncles et tantes
MBAYO Esrom, KOLMIAN Samuel, LAOUMBOR KOILO, LOMADJI
NANGOMYEM, ALLAMBATNA, MOYALBAYE, RIMBARBAYE, NARAYEM, GOURSSOU SECKADOUMNGAR,
Brigitte SECKADOUMNGAR, SECKA, Dorkas SECKADOUMNGAR, LAOUHIGAMAYE GOLMAI,
DJIMBAIDE, KEIDOM, BOUBA, NADJIYEM, Odette NAIBBER, Abbé DOBADE, ALLASRA
NADJALTA, DEKSAIN, GOUAL NANASSOUM, NANMIAN, GUELNDI Claire, DJEMBETE LE
SOROMIAN, SINGAMONG Gabriel.
Vos conseils encourageants et vos soutiens ont
été déterminants dans l'aboutissement de ce travail.
Que celui-ci puisse être à la hauteur de vos
attentes.
A monsieur NDIWAKEUR GUELNDI ISSA et sa famille
Vos voeux de voir aboutir mes études sont
désormais une réalité. Soyez rassurés de ma
reconnaissance.
13
A mes cousins et cousines
14
DJERABE Clison, GUELNDOH Michel, MBAYAM Esaie, DANDE Germaine,
NELEMGOTO Berthe, DJENOM Marie, Rachel, Déborah, Hubert, Josias,
Zachée, Honoré, NINGATOLOUM Vincent,
LAOUNDODJI MBAINGONE, GUESSEMBAYE Michel,
DJESSANGUE
Jairus, MBAINGONE Roger, MONODJI Jean Baptiste, NEKOUANODJI Célestine,
Agnès, DJEKOUADE Benoît, DJERABE, Raphel, MBAIHOROUM
Désiré, LAOUPIDI Yvonne, LAOUKOGO, GANGNON, MADJITOLOUM
Benoît, DIREDMADJI Gustave, HISSEIN, Amédée, DJIMBAYE
Osée, GUELNDI Léon, GUELNDI Suzanne, Alain SOROMIAN, DEMBETE
SOROMIAN, NDONODJI DJERAMBETE, DJERAMBETE Gisèle, LAOUMAYE Valentin,
DANDE KARYOM, Philomène KARYOM, Irma KARYOM, Adèle KARYOM,
Alphonse NANMIAN, NAMARDE NANMIAN,
Les propos encourageants des uns et des attitudes
réconfortantes des autres m'ont conduit jusqu'à ce niveau.
A toute ma famille élargie non citée
nommément ici
Soit rassurée de ma reconnaissance et de ma
disponibilité.
A la mémoire de mon tuteur
BEOSSOUM KOLMIAN Jean,
Tout mon parcours était ta semence et tu t'en
glorifiais. Le destin t'a retiré à la veille de la récolte
alors je que ne comptais que sur toi pour la grande fête que tu
préparait pour ma soutenance.
Le baobab de la famille est tombé. Ton image ne nous a
jamais quitté. Que ton âme repose en paix.
15
A la mémoire de
LERANGUEL Norma,
MBAILASSEM KARBET Florent,
LEDOUMDE KARBET Florence,
MATELBEYE KARBET Philomène
Votre disparition brutale a été un coup dur pour la
famille. Avec larmes
aux yeux, grande est ma douleur quand je me rappelle de vos
attitudes encourageantes pour mes études sans toutefois
que vous ne
gouttiez au fruit.
Que vos âmes reposent en paix.
A mes amis et camarades
DJIMASNGAR MADJIDE, YEMINGAYE, NODJIMONGOUM Armand,
Hervé, Julien, KADOFA Lucienne, PANDJE Stéphanie, KOULARAMBAYE
TOMANDE, KOULARAMBAYE BEMBAYE, BETEL MIANROM, DJIKOLOUM NAMARDE, DJERASSEM,
KOSSADOUM, TAO, ABLAO.
En souvenir de ce lien si fort qui nous unit : l'amitié
Ce travail est aussi le vôtre.
Soyez en fiers.
A tous mes condisciples de la FACSS
BAHOU IRE Prosper, BAROUA HAROUN, KOLDIMADJI MINGUE, DJERABE
MOULNANG, NAIBE MAIKOLYANG, GNONWA Toussaint,
16
IGNABOBE PASSALET, FATA VOUNKY MAWOULI, TOUDJINGAR GOUMANTAR
Félicien, MANDAH BESSO EMILE, SAYAMBAYE
ALLADOUMDJIM, MADJADOUMNGUE NGARMBATNA,
BEASSEMDA JATIBY,
HISSINGTO PABAME, MOUNONE CHELZOUBE, HOUCHINNE LEMONE, DAMTHEOU SADJOLI, DOKA
TITUS Olivier, LAGMET BADEMANA Michelot, DJENET TCHOUIN Emile, BENADJI
Emmanuel, MBAIATELBEYE Néhémie, BOMBA Justin, YINDA LOKGUE, ADOUM
OFFI, ALLATAN ASSIO Michel, ADOUM TCHARI, KARGUE Edouard, DIABONDA MADOUDA.
Pour les moments de joie et de peine passés
ensemble.
A la mémoire de notre condisciple
NODJIMBATEM Augustine
Compagnon de lutte qui nous a quitté à la veille de
notre soutenance. Paix à ton âme.
Mes remerciements vont :
- aux bibliothécaires de la FACSS Djarma Massara et
Naodjidé Elise
Pour leur disponibilité et leur service.
- à tout le personnel de l'hôpital
général de référence nationale, de l'hôpital
de la Liberté, de l'hôpital de Bongor et de l'hôpital de
Pala dont l'encadrement et la collaboration ne nous a pas fait
défaut.
- à Dr GUILAVOGUI, Dr SLAVA, NATACHA, Dr DJIMTE, Dr
FOKSIA, Dominique, Eva, Jacques, GADANA, Rosalie, HAISSET,
17
GARANDI, Haroun, DJOLIA, Job, TCHANG, Appollinia, etc pour
leur proche collaboration.
18
A NOS MAÎTRES ET JUGES
19
A notre Directeur de thèse Dr DJIME HYBI
LANGTAR
Spécialiste en pneumologie.
Vos qualités humaines et pédagogiques ont
suscité en nous le choix de votre personne pour diriger ce travail,
choix accepté volontiers malgré vos multiples occupations.
Vous voudrez bien trouver ici l'expression de nos très
sincères remerciements et notre profonde et respectueuse gratitude.
A notre maître, le Professeur MOUANODJI
MBAISSOROUM
Cher maître, nous avons été très
sensible à l'encadrement dont nous avons bénéficié
tant pendant nos moments de cours théoriques que pendant nos moments de
stages dans votre service.
Veuillez trouver, cher maître, le témoignage d'un
honneur mérité.
A notre maître, le Professeur Agrégé
AVOKSOUMA DJONA Cher maître, la qualité de vos
enseignements et l'immense richesse de votre savoir nous ont marqué.
Trouvez ici, cher maître, notre reconnaissance et notre
profond respect.
A notre maître, Docteur PATALET TEZERE
MADY
Vos qualités humaines et votre grande culture
médicale nous ont marqué.
Que ce modeste travail soit le témoignage de notre
reconnaissance.
20
A nos maîtres et Doyens honoraires
- Dr IVOULSOU DOUPHANGPHANG
- Dr DJIME HYBI LANGTAR
- Dr Baptiste Jean-Pierre
Hommages à ces pionniers et merci pour tout ce
sacrifice.
Au Doyen Dr DJADA DJIBRINE ATIM
Courage et persévérance pour maintenir le flambeau.
Nos remerciements.
A tous les Enseignants et Chercheurs de la FACSS
Merci pour avoir usé de toute votre potentialité
malgré nos conditions pour nous montrer les premiers pas de la
Médecine. Recevez le témoignage d'un honneur
mérité.
21
A notre maître et Président du
Jury
Respectueux hommages de reconnaissance pour le grand honneur que
vous nous faites en acceptant la présidence de ce jury. Veuillez trouver
ici le témoignage de notre gratitude.
A nos Juges,
Nous sommes très sensibles à l'honneur que vous
nous faites de compter parmi nos juges.
Veuillez recevoir nos sincères remerciements.
22
SOMMAIRE
23
SOMMAIRE
RESUME / SUMMARY 25 - 26
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET 28 - 30
ABREVIATIONS
INTRODUCTION 32 - 33
I. GENERALITES 35 - 72
II. METERIEL ET METHODES 74 - 79
2.1 Matériel
2.1.1 Cadre de l'étude 2.1.2 Population
étudiée
2.2 Méthodes
2.2.1 Type et période de l'étude 2.2.2 Variables
retenues 2.2.3 Problèmes éthiques 2.2.4 Recueil des
données 2.2.5 Analyse des données 2.2.6 Limites de
l'étude
III. RESULTATS 81 - 100
3.1 Aspects
épidémiologiques
3.2 Aspects cliniques
3.3 Aspects thérapeutiques
IV. DISCUSSION 102 - 114
CONLUSION - RECOMMANDATIONS 116 - 117
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES 119 - 133
ANNEXES 135 - 137
24
RESUME
-
SUMMARY
RESUME
L'asthme est un problème mondial de santé
publique sur lequel au Tchad aucune étude n'a été
réalisée et les moyens humains et matériels pour sa
gestion font défaut. C'est ainsi que nous nous sommes proposés de
mener cette étude qui a pour objectif de contribuer à
améliorer la qualité de la prise en charge de l'asthmatique au
Tchad.
Il s'agit d'une étude descriptive prospective
portée sur 87 patients âgés de plus de 15 ans et admis au
service des urgences de l'hôpital général de
référence nationale de N'djaména de janvier 2003 à
décembre 2003.
La fréquence de l'asthme dans notre étude est de
2,15%, la tranche d'âge 25-34 ans représente 32,18% et les hommes
sont les plus atteints avec un sex ratio de 2,1. 58,62% des patients avaient
des antécédents d'asthme et la poussière a
été le facteur déclenchant le plus incriminé
(90,80%). Le tableau clinique est le classique et les médicaments les
plus utilisés sont l'aminophylline (43,68%), le salbutamol (37,93%) et
les corticoïdes (81,60%).
Cette étude montre des difficultés dans
l'exploration de l'asthme et la prise en charge qui n'est pas toujours bien
assurée. L'élaboration d'un protocole national, le renforcement
du niveau des équipements hospitaliers et la formation continue du
personnel médical pourrait améliorer cette prise en charge.
25
Mots clés : Asthme, Adultes, Urgence,
N'djaména.
SUMMARY
Asthma is a global public health problem of which there was no
data in Chad and a shortage of human and material resources for it management.
It is as well as we proposed to carry out this study which the objective is to
contribute to the improvement of management of asthma in Chad.
We carried out a descriptive and prospective study of 87
patients aged more than 15years old attending in urgency ward of national
general reference hospital of N'djamena between January 2003 and
December 2003.
The frequency of asthma is 2.15%, age bracket 25-35 years old
represented 32.18% and men are a lot of touched with 2.1 sex ratio. The family
previous histories of asthma or equivalents found on 58.62% and dusk is the
major factor (90.80%).
This study pointed out difficulties of asthma exploration and
its bad management. In order to improve asthma management in countries with
limited financial resources there is a need to have elaborated national
protocol, reinforcement of hospitals' equipment and a continuous
training of medical personal.
26
Key words: Asthma, Adults, Urgency,
N'djamena
27
LISTE DES TABLEAUX,
FIGURES ET DES
ABREVIATIONS
28
TABLEAUX :
Tableau n°I : Répartition des patients selon le
niveau d'instruction Tableau n°II : Répartition des patients selon
l'âge de début de l'asthme Tableau n°III : Répartition
des patients selon les antécédents familiaux d'asthme ou
d'équivalents allergiques
Tableau n°IV: Répartition des patients selon le
terrain
Tableau n°V: Répartition des patients selon la
profession exposante Tableau n°VI: Répartition des patients selon
le mois de l'année Tableau n°VII: Les différents facteurs
déclenchant et leur fréquence Tableau n°VIII:
Fréquence des signes annonciateurs
Tableau n°IX: Répartition des signes cliniques
Tableau n°X: Répartition des malades selon
l'existence ou non d'intervalles libres intercritiques
Tableau n°XI: Répartition des patients selon la
possibilité de maintenir une activité physique normale
Tableau n°XII : Répartition des patients selon les
horaires habituelles des crises.
29
FIGURES :
Figure 1 : Répartition des patients selon le sexe
Figure 2 : Répartition des patients selon la tranche
d'âge
ABREVIATIONS :
ABPA : aspergillose bronchopulmonaire allergique
BPCO : bronchopulmonaire chronique obstructive
CPT : capacité pulmonaire totale
CV : capacité vitale
DEP : débit expiratoire de pointe
FC : fréquence cardiaque
FR : fréquence respiratoire
g/l : gramme par litre
HGRN : hôpital général de
référence nationale
ID : inhalateur doseur
Ig : immunoglobuline
IL : interleukine
IM : intramusculaire
IV : intraveineuse
kg : kilogramme
mg/ml : milligramme par millilitre
mg/h : milligramme par heure
min : minute
NANC : non adrénergique non cholinergique
OMS : organisation mondiale de la santé
30
PAF : platelet activating factor
TNF : tumor necrosis factor
VEMS : volume expiratoire maximum par seconde
VIP : vaso-intestinal peptide
VR : volume résiduel
?g/kg/min : microgramme par kilogramme de poids corporel
par
minute
31
INTRODUCTION
32
INTRODUCTION :
L'asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies
aériennes. Il atteint les sujets de tout âge et est présent
dans tous les pays du monde. La plupart des études
épidémiologiques récentes montre une augmentation de la
prévalence et de la mortalité de l'asthme au point que, dans
certains pays, l'asthme est devenu un problème majeur de santé
publique en même temps qu'un lourd fardeau socio-économique
(1). Les mêmes données révèlent que
pour des raisons de développement (urbanisation, industrialisation)
cette prévalence ira croissante.
En effet, la prévalence moyenne dans les
différents pays du globe est estimée de 4 à 8%
(2). Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS),
l'asthme est l'une des affections chroniques dont la fréquence est en
constante augmentation depuis 30 ou 40 ans, il y aurait 200 millions
d'asthmatiques dans le monde et 180.000 de ces malades sont
décédés en 1997. Les données
épidémiologiques de dix pays africains ont montré une
prévalence variant entre 2 et 10% (3). En France, au
moins 3 à 4% de la population est touchée et la mortalité
y afférente est d'environ 4 pour 100.000 habitants (1).
Dans les pays à faibles revenus, le manque d'information ne
permet pas de bien connaître le taux de mortalité pour asthme mais
des fréquences de 14,9% et 8,2% ont été respectivement
rapportées au Mali et au Sénégal (4, 5).
Au Tchad, on ne dispose pas de statistiques en relation avec
l'affection. Dans notre contexte où il y a un manque de personnel
33
médical spécialisé dans la prise en
charge de l'asthme et une difficulté d'accès aux soins, il semble
donc exister une place de choix pour les études de terrain visant
à connaître l'ampleur de cette maladie afin de renforcer la
qualité de sa prise en charge pour diminuer ses répercussions.
L'objectif général de ce travail est de
contribuer à une amélioration de la qualité de la prise en
charge de l'asthme au Tchad.
Pour atteindre cet objectif, il nous faut :
- déterminer la prévalence des crises d'asthme
chez les adultes consultant au service des urgences ;
- relever les facteurs favorisant la crise d'asthme chez les
adultes à N'Djaména ;
- montrer le profil clinique des asthmatiques à
N'Djamena; - inventorier les différents schémas
thérapeutiques utilisés lors des crises chez les asthmatiques.
34
I. GENERALITES
35
I. GENERALITES
1.1 L'ASTHME :
1.1.1 Définitions :
L'asthme est défini comme « une atteinte
inflammatoire des voies aériennes impliquant de multiples cellules
notamment les mastocytes, les éosinophiles et les lymphocytes T. Chez
les sujets prédisposés, cette inflammation provoque des
épisodes récidivants de sifflements, de dyspnée, de
gêne respiratoire, de toux particulièrement la nuit et/ou au petit
matin. Ces symptômes sont habituellement associés à une
obstruction étendue mais d'intensité variable qui est au moins en
partie réversible, soit spontanément soit sous l'effet d'un
traitement. Cette inflammation provoque aussi une aggravation de la
réactivité bronchique à une variété de
stimuli » (6).
Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS),
l'asthme se traduit par des symptômes de brève durée
survenant par accès avec des sibilants, plus souvent nocturnes,
résolutifs spontanément ou avec un traitement. Ces
symptômes sont variables et récidivants (7).
Dans tous les cas il n'a pas été possible de
dépasser la définition physiologique assez large de l'asthme
proposée en 1958 qui est l'obstruction bronchique variable
spontanément ou sous l'effet de traitement (8).
36
1.1.2 Epidémiologie :
L'asthme est un problème mondial de santé sur
lequel les connaissances ont beaucoup évolué depuis quelques
années grâce à une recherche intense qui a porté
aussi bien sur les causes et les mécanismes, que sur sa
prévalence ou son traitement (9). Selon l'OMS, l'asthme
est l'une des affections chroniques les plus fréquentes au monde et il y
aurait 200 millions d'asthmatiques dans le monde et la fréquence de
cette maladie est en constante augmentation.
Plusieurs études indiquent une prévalence
moyenne de 4 à 8 %, et ont permis d'identifier des différences
importantes de prévalence de l'asthme et de l'allergie entre les
différents pays du globe. C'est en Australie et en
Nouvelle-Zélande que l'asthme est le plus fréquent (20 à
25 % des adolescents). En Europe il existe un gradient Est-Ouest, la Grande
Bretagne ayant la plus forte prévalence, les autres pays d'Europe
occidentale étant relativement groupés et les pays de l'Europe
centrale ayant la plus faible prévalence (2).
En France, le taux de mortalité pour asthme a
été de 4 / 100 000 habitants en 1990 (1).
Aux Etats-Unis, le taux de mortalité par asthme est
passé de 0,8 / 100 000 habitants en 1977 à 2 / 100 000 habitants
en 1989-1991 et à 2,1 / 100 000 habitants en 1995
(2).
L'asthme est une affection fréquente en Afrique mais
très peu d'études lui sont consacrées. Les données
épidémiologiques de
37
10 pays africains rapportées par KOFFI et coll.
(3) et portant en majorité sur des sujets
âgés de 6 à 20 ans, ont montré une prévalence
variant de 2 à 10 %. A Dakar, les asthmatiques constituent 8,2 % des
consultations annuelles en pneumologie (5). En Côte
d'Ivoire, l'asthme touche 10 % de la population en âge scolaire et en
milieu hospitalier les asthmatiques constituent 3 % des malades
hospitalisés et 15 % des consultants annuels (3). A
Bamako, la fréquence de l'asthme en milieu hospitalier a connu une
augmentation passant de 8 % en 1975 et 12 % en 1981 à 14,09 % en 1998
(4). A Bobo-Dioulasso, la prévalence de l'asthme est de 9,6%
(10). A Casablanca, la prévalence de l'asthme est de 7
% chez les boulangers (11).
Parmi les facteurs de risque dans l'asthme, on distingue des
facteurs génétiques et des facteurs environnementaux. Des
facteurs raciaux ne sont pas mis en évidence (2).
1.1.3 Rappel immunologique :
L'asthme est une réaction de type I de la
classification des réactions d'hypersensibilités de GELL et
COMBS. Si les mécanismes immunologiques (Ig E et autres) qui
sous-tendent l'allergie respiratoire sont demeurés longtemps
mystérieux, leur connaissance est actuellement mieux établie.
Quelle que soit l'expression clinique de l'allergie respiratoire, ont
été démontrées une synthèse accrue d'Ig E
spécifique et une réaction locale, liée à
l'accumulation dans la muqueuse respiratoire de lymphocytes T,
38
d'éosinophiles surtout, mais de mastocytes et de
cellules monomacrophagiques. L'activation de ces cellules et les
molécules qu'elles synthétisent explique à la fois les
lésions histologiques observées et l'entretien de cette
inflammation. Le rôle d'anticorps non Ig E n'est plus d'actualité
(12, 13).
1.1.4 Rappel histologique des voies aériennes :
1.1.4.1 L'épithélium :
Quatre types cellulaires entrent dans la constitution de
l'épithélium trachéal et des grosses bronches. Ce sont
:
- les cellules ciliées;
- les cellules caliciformes;
- les cellules basales;
- les cellules de KULTCHITZKY.
Les cellules de KULTCHITZKY forment des corps
neuro-épithéliaux pouvant jouer le rôle de
récepteurs nerveux. Des terminaisons nerveuses ont été
mises en évidence dans des zones proches de la lumière
bronchique. Ces terminaisons sont protégées par des jonctions
intercellulaires épithéliales serrées qui ne permettent
pas le passage de substances de gros poids moléculaire telles que les
allergènes. La perméabilité de ces jonctions peut
être modifiée par une réaction inflammatoire aigue, une
exposition à l'ozone, divers polluants, etc. Les conséquences de
cette altération seront la disparition de la protection sensitive et
39
une augmentation de la perméabilité à des
substances de poids moléculaire élevé. Dans ce cas, des
allergènes pourront atteindre les cellules en profondeur dans la
muqueuse et des glandes qui s'ouvriront dans les voies aériennes de gros
calibre.
1.1.4.2 La musculature lisse péri bronchique
:
Il n'y a pas de différence dans les cellules
musculaires aux différents étages de l'arbre
trachéobronchique mais leur orientation et leur nombre varient en
fonction de l'étage considéré. C'est au niveau des
bronchioles terminales que le rapport épaisseur des muscles lisses sur
épaisseur de la paroi est le plus important. Dès l'instant
où l'armature des bronches disparaît, cette bronche ne
dépend pour son soutien que de l'élément musculaire lisse
et de l'élément élastique. On peut donc observer dans la
crise d'asthme que certaines bronches sont complètement
obstruées, d'autres complètement ouvertes et d'autres plus ou
moins fermées.
1.1.5 Rappel anatomopathologique :
Les études autopsiques anciennes avaient
déjà décrit ce que les études biopsiques ont
confirmé et précisé ces dernières années.
L'asthme est une affection chronique qui dure de nombreuses années. Il
ne faut donc pas seulement le considérer comme une inflammation
chronique en un moment donné, mais bien plus
40
comme l'évolution d'une inflammation accompagnée
d'un remodelage des voies aériennes qui peut être normal ou
entraîner une cicatrice fibreuse. Ce remodelage bronchique est
associé à une hypertrophie et à une hyperplasie du muscle
lisse bronchique et des glandes à mucus, et d'une fibrose sous
épithéliale quasi constante. Ce remodelage est très
hétérogène d'un sujet à un autre et il est
vraisemblable qu'il précède l'apparition de l'asthme, comme l'ont
démontré des biopsies chez de jeunes enfants qui
développent ultérieurement de l'asthme (14).
1.1.6 Physiopathologie :
Le calibre bronchique est contrôlé par trois
systèmes de régulation (15).
1.1.6.1 Le système cellulaire
locorégional :
Ce système est constitué de cellules de
l'inflammation dont l'on distingue :
- les mastocytes : c'est le maillon le plus connu, les
mastocytes sont situés à proximité immédiate de la
lumière bronchique et activés par l'allergène, ils
libèrent un éventail de médiateurs préformés
(histamine) et néoformés (médiateurs lipidiques tel que la
prostaglandine D2) qui exercent un effet bronchoconstricteur ;
- les polynucléaires éosinophiles : ils ont un
rôle néfaste. Ils libèrent des molécules
bronchoconstrictrices (leucotriène, platelet
41
activating factor ou PAF) ou pro inflammatoires et des
protéines basiques cytotoxiques pour les cellules
épithéliales et l'activité muco-cilière bronchique
(16);
- les macrophages alvéolaires : ils libèrent
plus facilement des quantités importantes de médiateurs qui ont
des effets similaires et qui s'expriment à la phase retardée (PAF
acéther, dérivés de l'acide arachidonique, tumor necrosis
factor ou TNF, interleukine 6 ou IL-6);
- les lymphocytes T : ils modulent la réaction
inflammatoire. Il s'agit essentiellement de lymphocytes T auxiliaires de type
Th2. Certains s'accumulent dans la muqueuse bronchique et ne sont
retrouvés que dans les asthmes allergiques. Ils synthétisent des
cytokines qui interviennent dans la régulation de la formation
d'immunoglobulines E (Ig E), l'activation des mastocytes, des
éosinophiles et des plaquettes et la migration cellulaire
(14).
1.1.6.2 Le système humoral :
C'est un système général, d'origine
surrénalienne qui libère dans la circulation
générale une hormone, l'adrénaline, qui exerce une action
bronchoconstrictrice.
1.1.6.3 Le système nerveux autonome :
Ce système agit ici par trois mécanismes :
42
- le mécanisme cholinergique : le système
nerveux parasympathique est le support du principal mécanisme nerveux de
la bronchoconstriction. Son rôle est important dans le contrôle du
tonus bronchomoteur et des sécrétions bronchiques. La stimulation
cholinergique efférente agit par la libération de
l'acétylcholine par la terminaison nerveuse. Le médiateur
libéré qui est l'acétylcholine diffuse rapidement et se
fixe sur des récepteurs muscariniques des cellules cibles (muscle lisse,
glandes, mastocytes, polynucléaires, etc.);
- le mécanisme adrénergique : le contrôle
adrénergique s'opère de plusieurs manières sur les voies
aériennes :
. les nerfs sympathiques libèrent la
noradrénaline localement au niveau des terminaisons nerveuses;
. la médullosurrénale libère
l'adrénaline.
Ces catécholamines agissent sur les récepteurs
adrénergiques des voies aériennes pour entraîner la
bronchodilatation ;
- le mécanisme non adrénergique non
cholinergique (NANC): de connaissance plus récente, le système
NANC est un système complexe, médié par des neuropeptides
capables d'induire alternativement bronchodilatation et bronchoconstriction,
vasodilatation et vasoconstriction. Le NANC-inhibiteur agit par le biais du
vaso-intestinal peptide (VIP) et du monoxyde d'azote qui sont
bronchodilatateurs tandis que le NANC-excitateur est médié par
les tachykinines à puissante activité bronchoconstrictrice.
Le point d'impact final des mécanismes
physiopathologiques en cause dans l'asthme est la bronche. En présence
d'un stimulus, la
43
bronche réagit selon trois processus à
traduction anatomopathologique qui sont :
. le spasme des muscles lisses péri bronchiques;
. l'oedème du chorion et de la sous-muqueuse;
. l'hypersécrétion des cellules à mucus
du revêtement épithélial bronchique et des glandes
séro-muqueuses du chorion.
Il apparaît ainsi une forte diminution du calibre
bronchique et un important gène au passage du flux aérien.
1.1.7 Facteurs de risque :
L'asthme est une maladie multifactorielle où
interviennent à des degrés divers une prédisposition
génétique et des facteurs environnementaux (polluants).
1.1.7.1 Facteurs génétiques :
L'expression familiale de l'asthme et de l'atopie indique
l'existence d'une forte composante génétique. Les études
épidémiologiques montrant l'augmentation de fréquence des
allergies respiratoires ces dernières années, ont stimulé
la recherche fondamentale en matière génétique. Plus de
dix régions géniques ont été récemment
considérées à partir de plusieurs approches (14,
17, 18).
44
Une première approche, logique, de recherche des
gènes candidats a permis de localiser cinq régions
géniques : 5q31.1-q33.1, 6p21.3, 11q13, 12q15-q24.1, 14q11.1.
Une seconde approche, complémentaire, de criblage de
l'ensemble du génome humain par des marqueurs, a considérablement
étendu le nombre de ces régions, dites de susceptibilité,
avec des nouvelles possibilités sur les chromosomes 4, 5p, 7, 11p, 13,
16.
Une troisième approche enfin, recherche des mutations
sur des gènes candidats.
1.1.7.2 Rôle de l'environnement :
L'environnement peut intervenir de façon
spécifique par ses allergènes, ou non spécifique par ses
co-facteurs.
a) Exposition allergénique :
Les allergènes interviennent lors de la
sensibilisation, lors du développement de l'asthme ou dans la
sévérité de l'asthme. On note les acariens, les
phanères d'animaux, les pollens, les moisissures, les spores des
champignons, les allergènes alimentaires (19), les
allergènes professionnels (20), etc.
45
b) Facteurs non spécifiques ou co-facteurs
:
Il s'agit des facteurs irritatifs représentés
par le tabagisme actif et passif, la pollution atmosphérique, la
poussière, l'air froid, les odeurs fortes, l'exercice physique,
l'humidité, la plénitude gastrique, le syndrome
prémenstruel, les perturbations émotionnelles, les
médicaments, les infections virales, etc (2, 21, 22, 23, 24, 25,
26, 27). On peut envisager le rôle de certains de ces facteurs
à de degrés variables dans la sensibilisation, le
développement et la sévérité de l'asthme. Le
passage systémique de certains parasites peut être aussi à
l'origine de la décompensation de l'asthme (28).
1.1.7.3 L'asthme intrinsèque :
L'asthme non allergique ou « intrinsèque »
n'est pas rare. Il apparaît souvent à un âge plus
avancé que l'asthme allergique ou « extrinsèque ». Une
prédominance féminine est classique, ainsi que l'association
à une polypose naso sinusienne, une intolérance à
l'aspirine et une moindre corticosensibilité imposant le plus souvent le
recours à une corticothérapie orale. Par définition ces
patients n'ont pas d'antécédents personnels d'allergie, les tests
cutanés sont négatifs pour les aéroallergènes
testés et les concentrations d'Ig E sériques totales et
spécifiques sont basses. Selon les séries, 10 à 40 % des
asthmes sont « intrinsèques ».
46
En pratique clinique, il est intéressant
d'individualiser les variantes allergiques et non allergiques de la maladie
afin de proposer des mesures d'éviction adéquates chez les
allergiques. L'absence d'allergie chez un asthmatique imposera les mesures
habituelles d'éviction des irritants non spécifiques au premier
rang desquels le tabac, et, en cas d'intolérance, la contre indication
à la prise d'aspirine et d'anti-inflammatoires non
stéroïdiens (29).
1.2 ASPECTS CLINIQUES :
1.2.1 Type de description : asthme à dyspnée
paroxystique
C'est la forme la plus fréquente. La crise est
précédée par des signes annonciateurs.
1.2.1.1 Prodromes :
Ils sont propres à chaque malade. Les manifestations
suivantes
peuvent s'associer diversement :
- céphalée;
- larmoiement;
- éternuement;
- pesanteur digestive;
- prurit cutané local;
- rhinite;
- conjonctivite.
47
1.2.1.2 La crise :
L'asthme à dyspnée paroxystique est
caractérisé par la survenue d'épisodes de sifflements, de
toux et de gène respiratoire à prédominance nocturne, de
durée et de sévérité variées.
a) Phase sèche : après
quelques quintes de toux, la respiration devient sifflante, le malade est
pâle, couvert de sueur devient anxieux, assis sur son lit ou debout, les
bras appuyés sur un meuble ou sur ses cuisses, les muscles respiratoires
tendus avec tirage sus sternal et intercostal. La dyspnée est surtout
expiratoire : inspiration brève et expiration difficile, bruyante et
sifflante. On note une bradypnée qui peut être remplacée
par une polypnée lors d'une crise sévère.
L'examen du thorax révèle la mise en jeu des
muscles respiratoires accessoires, une distension, une faible amplitude des
mouvements respiratoires, une hyper sonorité à la percussion. Les
signes auscultatoires sont des sibilants fins et diffus réveillés
par la toux, les râles bronchiques et la diminution des murmures
vésiculaires.
b) Phase catarrhale : la crise atteint son
paroxysme en 30 à 60 min; l'hypersécrétion et le
bronchospasme font obstacle au passage du flux aérien et donnent
naissance aux sifflements expiratoires, perçus spontanément par
le malade, par son
48
entourage, et par le médecin qui l'ausculte.
Après une durée variable, on assiste à l'apaisement
progressif de la crise et l'apparition de l'expectoration : tantôt
caractéristique (peu abondante, muqueuse épaisse, moulée
en petits fragments denses ressemblant à des perles grises ou des «
grains de tapioca », classique crachat perlé de Laennec),
tantôt séromuqueuse et abondante, tantôt muco-purulente,
s'il y a surinfection.
Dans cette crise typique non compliquée, les signes
négatifs suivants sont importants à noter : absence de
fièvre, état général normal, pas de douleur
thoracique, pas de modification tensionnelle.
L'espace inter critique généralement libre peut
être émaillé de symptômes brefs, résolutifs
lorsque la maladie est bénigne ou modérée. Une
dyspnée permanente peut apparaître dans les formes les plus
sévères de la maladie par l'évolution de l'obstruction
réversible vers une obstruction irréversible. Cette
évolution sévère de la maladie est rare; elle est
liée à la constitution de lésions anatomopathologiques
irréversibles. La constitution de cette forme sévère
d'asthme est plus fréquemment liée à un traitement
insuffisant et/ou inadéquat.
49
1.2.2 Formes cliniques d'asthme (30) :
1.2.2.1 Selon l'âge :
a) Asthme de l'enfant : chez le jeune
enfant, la définition de l'asthme peut rester sifflements à
rechute et/ou toux persistante dans un ensemble où l'asthme est probable
et où d'autres situations plus rares ont été
éliminées. Avec l'âge progressant, particulièrement
à partir de trois ans, le diagnostic de l'asthme devient peu à
peu définitif et à partir de l'âge de six ans le concept
d'asthme est défini comme étant une maladie inflammatoire des
voies aériennes dans laquelle les cellules éosinophiles et les
mastocytes sont prédominants, responsables d'épisodes
récidivants de toux et de sifflements souvent associés à
une augmentation de l'hyperréactivité bronchique et à une
limitation réversible du flux aérien. Il importe de ne pas
méconnaître un obstacle sur les voies aériennes ou une
mucoviscidose car chez l'enfant et surtout le nourrisson l'asthme reste un
diagnostic d'élimination. La morbidité et la mortalité
sont élevées dans cette forme d'asthme (31,
32).
b) Asthme de l'adulte : il s'agit d'un
asthme de l'enfant qui se poursuit ou d'un asthme qui apparaît à
l'âge adulte. La fréquence des asthmes non allergiques est plus
grande.
50
c) Asthme du sujet âgé :
l'apparition d'un asthme vrai est relativement rare. Le diagnostic
d'asthme de novo après 65 ans ne doit être posé
qu'après avoir écarté les différents diagnostics
différentiels.
1.2.2.2 Formes symptomatiques :
a) Asthme à dyspnée continue :
Sur un fond de dyspnée permanente, des crises surviennent soit
à l'effort soit au repos et ces crises se répètent,
pouvant engager le pronostic vital du malade.
b) Asthme instable : Il est
caractérisé par la variabilité de l'obstruction
bronchique, soit rapidité des variations au cours de la journée,
soit dégradation rapide en quelques jours. La mesure biquotidienne du
débit de pointe a permis de mieux connaître ce type d'asthme (la
variation du débit de pointe normal est de 20 % entre le matin et le
soir).
c) Asthme nocturne : Il se
caractérise le plus souvent par des crises de fin de nuit, avec une
diminution importante du débit de pointe matinal.
d) Asthme sécrétant :
l'hypersécrétion est quasi constante dans cette forme
d'asthme. L'endoscopie permettra de mieux apprécier la qualité de
cette hypersécrétion et l'état des bronches.
e)
51
Asthme d'effort : la crise de dyspnée
sibilante se déclenche à l'arrêt de l'effort (5 à 10
min plus tard). Elle peut aussi être déclenchée quelquefois
lors de l'effort, principalement lorsque celui-ci est effectué dans
l'air froid et sec (à distinguer d'une dyspnée d'effort).
L'asthme d'effort est fréquent chez l'enfant.
f) Asthme s'accompagnant d'un état
fébrile : il conduit à évoquer un asthme avec
infection bronchique ou pulmonaire ou une alvéolite allergique
extrinsèque.
1.2.2.3 Formes selon la gravité :
a) Crise d'asthme à dyspnée
paroxystique : (voir forme de description).
b) Attaque d'asthme : c'est la
répétition des crises une ou plusieurs fois par jour pendant
plusieurs jours, voire des semaines. La surinfection bronchique y est
fréquente. Non traitée ou mal traitée, l'attaque d'asthme
peut aboutir à l'asthme aigu grave.
c) Asthme aigu grave : c'est une urgence
médicale qui met en jeu le pronostic vital. On peut définir
l'asthme aigu grave comme une crise inhabituelle, d'installation aigue ou
progressive, ne réagissant pas au traitement habituellement efficace et
pouvant
52
évoluer vers un tableau d'insuffisance respiratoire
aigue. Devant un tel tableau, les signes de gravité suivants doivent
être recherchés systématiquement :
- dyspnée avec orthopnée;
- difficulté à parler ou à tousser;
- fréquence respiratoire (FR) supérieur à 30
mouvements/minute; - fréquence cardiaque (FC) supérieur à
120 mouvements/minute; - débit expiratoire de pointe (DEP)
inférieur à 200 litres/minute; - contraction en permanence des
muscles sterno-cléido-mastoidiens;
- silence auscultatoire;
- cyanose, agitation, sueur, trouble de conscience.
L'état de mal asthmatique, prenant en compte dans sa
définition des données gazométriques (hypoxie et normo- ou
hypercapnie) n'est autre qu'un élément de l'asthme aigu grave
(30, 33, 34, 35).
1.2.2.4 Quelques formes cliniques particulières
:
a) Asthme et aspirine : la plupart des gens
tolèrent bien l'aspirine, mais certains asthmatiques constituent une
exception. Dès son introduction dans la thérapeutique, l'aspirine
est devenu la cause de réactions bronchospastiques violentes. Ces
réactions sont liées à l'interférence de l'aspirine
avec le métabolisme de l'acide arachidonique chez les malades sensibles
à l'aspirine : l'inhibition de la cyclo-oxygénase par l'aspirine
est accompagnée par une surproduction des cystéinyl
leucotriènes, puissants
53
broncho-constricteurs in vitro et in vivo (32).
L'association d'un asthme, d'une hypersensibilité à
l'aspirine et d'une polypose nasale a été décrite par
Fernand WIDAL et coll. en 1922. Cette entité clinique est appelée
en conséquence « la triade à l'aspirine » ou maladie de
WIDAL (21).
b) Asthme professionnel : il est
caractérisé par:
- la cause : exposition à des substances d'origine
biologique ou exposition à des agents chimiques ;
- la clinique : épisode de dyspnée sibilante
aggravée pendant le travail, disparition des troubles à
l'arrêt du travail (mais parfois seulement après un arrêt
prolongé de l'exposition) ; pérennisation de l'asthme possible,
surtout en l'absence d'éviction ;
- le diagnostic : enquête environnementale
professionnelle, investigations immunologiques, mesures fonctionnelles pendant
le travail et en période de congés, tests de provocation
spécifiques ; - la profession et le milieu de travail les plus souvent
impliqués : boulangers, industries utilisant des isocyanates, milieu de
la coiffure, du bois, des personnels de santé (latex), etc.
c) Asthmes avec infiltrats pulmonaires à
éosinophiles :
- le syndrome de CHURG et STRAUSS : encore
appelé angéite granulomateuse allergique, c'est une vascularite
caractérisée par un asthme, une hyper éosinophilie
sanguine et une atteinte de plusieurs organes extra pulmonaires ;
54
- l'aspergillose broncho-pulmonaire allergique
(A.B.P.A.) :c'est une des nombreuses manifestations bronchopulmonaires
due au champignon ubiquitaire du genre Aspergillus, caractérisée
par un asthme, une hyperéosinophilie sanguine, une positivité des
tests cutanés à Aspergillus, des Ig E totales
élevées, des Ig E spécifiques d'Aspergillus positives; par
la présence d'Aspergillus dans l'expectoration, des infiltrats
pulmonaires labiles et des bronchectasies proximales. Son évolution est
émaillée d'exacerbations (37, 38) ;
- la pneumopathie chronique idiopathique à
éosinophiles ou syndrome de Carrington.
1.3 ELEMENTS PARACLINIQUES :
1.3.1 Radiographie pulmonaire :
Elle peut montrer des signes de distension au cours de la
crise, permet de déceler une complication pleuro parenchymateuse et
permet aussi d'éliminer une composante organique (obstacle
trachéal ou bronchique).
1.3.2 Analyse des gaz du sang artériel :
Elle peut monter une hypoxie et une hypo- ou normo- ou
hypercapnie lors des crises.
55
1.3.3 Epreuves fonctionnelles respiratoires :
Elles doivent être entreprises chez tout asthmatique,
quelque soit la sévérité :
- elles permettent d'affirmer le trouble ventilatoire
obstructif réversible et/ou variable dans le temps (diminution du
rapport de Tiffeneau, volume expiratoire maximal par seconde (VEMS)/
capacité vitale (CV), augmentation du volume résiduel (VR));
- elles permettent de guider la prise ne charge
thérapeutique ;
- en dehors des crises, la fonction respiratoire peut
être normale dans le cas d'asthmes intermittents ;
- dans l'asthme vieilli, le syndrome obstructif est seulement
partiellement réversible, les stigmates de distension toujours
présents avec augmentation du volume résiduel et du rapport
volume résiduel/capacité pulmonaire totale (CPT).
1.3.4 Mesure régulière du débit de
pointe :
Une diminution de plus de 20 % par rapport à la valeur
théorique signe une obstruction bronchique. Cependant, la
sensibilité du débit expiratoire de pointe pour apprécier
un syndrome obstructif est plus faible que celle du volume respiratoire maximal
par seconde.
56
1.3.5 Tests cutanés :
Ils recherchent la présence d'anticorps
spécifiques d'un allergène au niveau des mastocytes
cutanés. La fixation de l'allergène sur les IgE correspondantes
induit une dégranulation mastocytaire et une libération
d'histamine responsables, localement d'une induration et d'un
érythème. Le résultat d'un test cutané
dépend de trois facteurs : la sensibilisation des mastocytes par des IgE
spécifiques, les caractéristiques des mastocytes cutanés
et la réponse de la peau aux médiateurs libérés par
l'activation cellulaire.
1.3.6 Dosage des IgE et recherche de l'hyper
éosinophilie
1.3.7 Tests de bronchodilatation : recherche
de la réversibilité de l'obstruction bronchique
Après inhalation de bêtamimétiques
(salbutamol ou terbutaline, administrés par aérosols doseurs), la
mise en évidence d'une amélioration du VEMS supérieur
à 15%, apparaissant après 5 à 10 min indique un test
positif.
Après inhalation de dérivés atropiniques
de synthèse, la bronchodilatation est moins rapide (elle ne survient que
après 30 min).
Après mise en oeuvre d'un traitement par
corticoïdes par voie générale à raison de 0,5
à 1 mg/kg/j équivalant de prednisone
57
pendant 7 à 15 jours, les épreuves
fonctionnelles respiratoires avant et après traitement peuvent montrer
une amélioration du VEMS, qui peut être un élément
de diagnostic différentiel avec la bronchopneumepathie chronique
obstructive (BPCO) si normalisation du VEMS.
1.3.8 Tests de bronchoconstriction
1.3.9 Tests de provocation nasale
1.3.10 Tests de provocation conjonctivale
1.4 LE TRAITEMENT :
1.4.1 Les objectifs du traitement :
La prise en charge de l'asthme consiste à :
- soulager le malade par la prescription
de
bronchodilatateurs et/ou d'anti-inflammatoires destinés à
juguler
et à prévenir les crises. Il s'agit d'une
démarche ordonnée qui
s'appuie sur des recommandations
internationales (1, 33, 34) et qui s'efforce de proposer des
schémas thérapeutiques appropriés aux différentes
formes d'asthmes ;
- réduire la morbidité liée à
l'asthme qui peut être cause de
multiples handicaps ;
58
- contrôler la fonction pulmonaire par des mesures
répétées de la fonction respiratoire pour apprécier
la gravité de l'obstruction bronchique et adapter le traitement
(35) ;
- éduquer le malade et/ou de son entourage sur
l'autogestion de la maladie (1, 39, 40).
1.4.2 Les moyens :
1.4.2.1 Les bronchodilatateurs :
a) Les bêta-2 mimétiques ou agonistes
adrénergiques :
Ils relâchent les muscles lisses des voies
aériennes et augmentent la clairance mucociliaire, diminuent la
perméabilité vasculaire et peuvent moduler la libération
des médiateurs des mastocytes et des basophiles.
La plupart des bêta-2-mimétiques disponibles
actuellement ont une durée d'action limitée à 4 à 6
heures. De nombreux bêta-2 mimétiques inhalés à
longue durée d'action ( formotérol et salmétérol)
ont une durée d'action de plus de 12 heures.
L'effet bronchodilatateur des bêta-2 mimétiques
administrés par aérosol ou en inhalation est supérieur
à celui du traitement oral. Les effets indésirables
systémiques tels que la stimulation cardiaque, les tremblements et
l'hypokaliémie sont moins gênants par administration locale que
par voie orale. Les bêta-2 mimétiques de courte durée
d'action représentent les
59
médicaments de choix du traitement des crises et de la
prévention de l'asthme induit par l'exercice.
Les produits de ce groupe les plus utilisés sont le
salbutamol et la terbutaline. L'adrénaline est utilisée en
réanimation par certains dans les formes les plus graves, mais sa
supériorité par rapport aux bêta-2 mimétiques n'est
pas démontrée (34, 41).
b) Les bases xanthiques ou méthylxanthines
:
Ils agissent par inhibition de la phosphodiestérase
(relaxation des muscles lisses bronchiques et du diaphragme). Ils ont des
effets anti-inflammatoires dans l'asthme à des doses inférieures
aux doses bronchodilatatrices, avec une action analeptique respiratoire
centrale et psycho stimulante (et des effets convulsivants à forte dose)
et de faibles effets diurétiques, inotropes positifs et chronotropes
positifs.
La théophylline est la principale méthylxanthine
utilisée dans le traitement de l'asthme. Administrée sous forme
à libération prolongée, elle a une longue durée
d'action et peut ainsi être utilisée pour le contrôle des
symptômes nocturnes. Elle a un potentiel important d'effets
indésirables mais ceux-ci peuvent généralement être
évités par une administration et une surveillance
appropriées. Ces effets secondaires sont doses dépendantes. Bien
que les besoins varient selon les patients, on cherche en général
à atteindre une concentration sérique stable entre 5 et 15 mg/l
pendant le traitement au long cours même si
des effets indésirables peuvent apparaître
à des doses faibles. On doit surveiller les concentrations
sériques au début du traitement et ensuite à intervalles
réguliers. Une mise au point est également nécessaire
quand un patient a une réaction indésirable à la dose
habituelle, quand les effets thérapeutiques désirés ne
sont pas atteints et quand surviennent des conditions connues pour modifier le
métabolisme de la théophylline (maladies fébriles,
grossesse, maladies hépatiques, insuffisance cardiaque et l'utilisation
de certains médicaments inducteurs enzymatiques tels que la
cimétidine, les quinolones ou les macrolides).
Les symptômes de l'intoxication par la
théophylline peuvent impliquer différents organes. Les
symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements) sont les
signes précoces les plus communs. Cependant, on peut noter des
convulsions et même la mort; ces phénomènes peuvent
être précédés de signes d'intoxication du
système nerveux central. Les effets cardio-pulmonaires comprennent la
tachycardie, l'arythmie et parfois la stimulation du centre respiratoire.
En raison de la surveillance difficile du traitement et des
effets indésirables, la théophylline est considérée
dans certains pays comme un traitement à utiliser seulement quand les
corticoïdes et les bêta-2 mimétiques inhalés n'ont pas
réussi à contrôler l'asthme (41).
60
c) Les anticholinergiques :
61
Les anticholinergiques bloquent le passage post-ganglionaire
des efférents vagaux. Les agents induisent une bronchodilatation en
réduisant le tonus vagal intrinsèque. Ils bloquent
également la bronchoconstriction réflexe causée par les
irritants inhalés. Ils ne diminuent pas la réaction allergique
précoce ni l'asthme d'effort. L'action bronchodilatatrice concerne
surtout les grosses bronches proximales et elle est retardée (30
à 90 minutes) mais plus prolongée (4 à 10 heures) que
celle des bêta-2 mimétiques qui peuvent être utilement
associés (41).
Le produit le plus souvent utilisé dans ce groupe est
le bromure d'ipratropium.
1.4.2.2 Les anti-inflammatoires :
a) Les corticoïdes :
Les corticoïdes sont actuellement des anti-inflammatoires
les plus efficaces dans le traitement de l'asthme. Plusieurs modes d'action
sont proposés. Les mécanismes les plus importants sont
l'interférence avec l'acide arachidonique et la synthèse des
leucotriènes et des prostaglandines, la diminution de
l'épanchement microvasculaire, l'inhibition de la production des
cytokines, la prévention de la migration et de l'activation des cellules
inflammatoires et l'augmentation de la sensibilité des récepteurs
bêta de la musculature lisse des voies aériennes
(41).
62
Les corticoïdes peuvent être administrés par
voie parentérale, orale ou par aérosols. Le traitement
précoce des crises aigues sévères par les corticoïdes
oraux ou par voie générale prévient la progression de la
crise, diminue la fréquence des consultations et des hospitalisations
réduisant ainsi la morbidité de la maladie.
Les corticoïdes inhalés sont bien
tolérés et efficaces dans le traitement au long cours de
l'asthme, lorsque administrés à dose modérée
pendant de longues périodes ou à forte dose pendant de courtes
périodes. Des doses élevées de corticoïdes
inhalés peuvent entraîner une augmentation de l'absorption
systémique. On observe des effets biologiques systémiques
à des doses plus faibles chez les enfants, les femmes
ménopausées, chez les sujets porteurs de la maladie d'ADDISON et
chez certains sujets ayant un métabolisme particulier. Néanmoins,
les corticoïdes inhalés, administrés à long terme,
diminuent d'une manière dose dépendante le besoin de l'usage
permanent de corticoïdes oraux et ont moins d'effets indésirables
généraux.
Parmi les effets indésirables locaux des
corticoïdes inhalés, on observe la candidose oro-pharyngée,
la dysphonie et/ou toux occasionnelle due à une irritation des voies
aériennes supérieures. Mais on peut prévenir ces effets en
utilisant des chambres d'inhalation. On peut également empêcher la
candidose buccale en se rinçant la bouche après chaque
inhalation.
On réserve la corticothérapie orale
prolongée aux patients chez qui les autres traitements y compris les
fortes doses de
63
corticoïdes inhalés ont échoué pour
contrôler l'asthme. La thérapeutique de l'asthme
sévère par l'administration orale à long terme de
corticoïdes est limitée par le risque d'effets secondaires
indésirables significatifs. Bien qu'elle soit rare, une insuffisance
surrénalienne peut se traduire après arrêt de traitement
à long terme par des doses inhalantes de corticoïdes.
On doit surveiller le sevrage afin de détecter les
signes cliniques d'insuffisance surrénalienne.
b) Les cromones :
Les cromones sont les dérivés de la khelline.
Ils exercent une action locale au niveau de la muqueuse bronchique (inhibition
de la synthèse et de la libération par les cellules de
l'inflammation des médiateurs bronchoconstricteurs, pro inflammatoires
et chimiotactiques) et ont un effet préventif dans les asthmes
allergiques ou déclenchés par des agents non spécifiques
(effort, air froid, irritant type anhydre sulfureux).
Leur résorption est très faible, ils n'ont pas
de métabolisme et l'élimination de la minime fraction
résorbée se fait par la bile et les urines.
Les cromones sont plus indiqués dans le traitement
préventif de l'asthme allergique et de l'asthme d'effort et dans le
traitement anti-inflammatoire continu des asthmes légers et
modérés nécessitant un traitement symptomatique
quotidien.
64
Les produits les plus utilisés sont le cromoglycate
disodique et le nédocromil.
c) Les anti-leucotriènes :
Les anti-leucotriènes sont des antagonistes
sélectifs des récepteurs aux cystéinyl-leucotriènes
(médiateurs pro-asthmatiques produits par les mastocytes et les
éosinophiles) induisant un effet bronchoconstricteur, une augmentation
de la sécrétion du mucus, de l'oedème de la paroi des
voies respiratoires et du recrutement des éosinophiles. Ils bloquent
partiellement la bronchoconstriction induite par le PAF. Leur
résorption est digestive et rapide. Ils sont
liés à plus de 99 %
aux protéines plasmatiques et sont
métabolisés dans le foie en dérivés inactifs. Leur
élimination est essentiellement bilio-fécale (86 % en 5 jours).
Les anti-leucotriènes ont un passage transplacentaire et dans le lait
maternel.
Un des avantages de cette classe thérapeutique est leur
utilisation par voie orale, leur efficacité n'est donc pas
dépendante d'une technique d'inhalation correcte. Cette forme orale
pourrait avoir des conséquences favorables sur l'observance.
Les anti-leucotriènes sont indiqués dans le
traitement additif chez les patients présentant un asthme persistant
léger à modéré insuffisamment contrôlé
par les corticoïdes inhalés et bêta-2 stimulants à
courte durée d'action administrés à la demande. Ils
sont aussi indiqués dans le traitement préventif
de l'asthme d'effort.
Le montelukast, le zafirlukast et le pranlukast sont des
molécules qui ont fait l'objet d'une étude
développée et qui ont une large application thérapeutique
actuellement (42).
1.4.2.3 Les antihistaminiques :
Si l'implication de l'histamine dans la pathogenèse de
l'asthme bronchique ne fait aucun doute, la complexité du
mécanisme pathologique de cette affection, ainsi que la
multiplicité des interactions entre les médiateurs les plus
variés, s'opposent à ce qu'un antagoniste unique réussisse
à exercer une action décisive. C'est ce qui explique que
l'intérêt thérapeutique des antihistaminiques classiques
soit longtemps resté discuté. Il a fallu attendre la mise au
point de nouvelles substances au spectre d'action élargi pour que leur
rôle dans l'arsenal thérapeutique antihistaminique puisse
être considéré (43).
Les antihistaminiques bloquent par compétition les
récepteurs à l'histamine et inhibent la libération des
médiateurs inflammatoires. Ils sont indiqués dans le traitement
prophylactique de l'asthme bronchique allergique ou à composante
allergique.
65
1.4.2.4 Autres mesures thérapeutiques :
a) 66
L'oxygénothérapie :
L'oxygène nasal est toujours indiqué en cas
d'asthme aigu grave quel que soit le niveau de la capnie. Un débit de 3
à 4 l/min est habituellement suffisant.
b) L'apport hydroélectrolytique :
Une hypovolémie doit être corrigée, ce
qui permet une fluidification des sécrétions bronchiques mais
l'hyperhydratation n'a pas d'intérêt. L'hypokaliémie
constitue un risque important dans l'asthme aigu grave. Elle est
favorisée par les corticoïdes et les bêta-2 agonistes. Elle
doit être prévenue par l'administration de 4 à 6 g de
chlorure de potassium pendant les 24 premières heures
(34).
c) Les antibiotiques :
Leur emploi n'est pas systématique, en raison de la
diversité des facteurs déclenchants. Ils sont indiqués en
cas d'infection bactérienne oto-rhino-laryngologique (sinusite), de
foyer radiologique ou de surinfection bronchique évidente (expectoration
muco-purulente). Les bêtalactamines, en l'absence d'allergie, ou les
macrolides sont généralement utilisés.
d) L'éviction allergénique :
67
Des essais indiquent actuellement que l'éviction de
l'allergène, selon diverses stratégies, peut avoir pour
résultat une réduction de l'exposition à
l'allergène avec de réductions consécutives de
l'hyperréactivité bronchique, des symptômes de l'asthme et
des besoins en médicaments antiasthmatiques (31, 44).
Le facteur déclenchant doit être systématiquement
recherché au prix d'un interrogatoire minutieux. Il peut s'agir d'une
exposition à des allergènes ou à des vapeurs toxiques, de
la prise de médicaments contre-indiqués ou d'une infection
à traiter. Cette éviction préventive parait possible quand
il y a un seul facteur déclenchant mais quasi difficile voire impossible
en cas de facteurs intriqués.
e) L'immunothérapie spécifique
:
La place de la désensibilisation dans les traitements
de l'asthme allergique a été discutée. On ne doit y avoir
recours que rarement avant l'âge de 5 ans. De plus, ses indications sont
limitées chez l'enfant plus grand. Elle est plus efficace lorsqu'on
utilise des traitements à doses élevées d'un
allergène unique et elle devrait seulement être pratiquée
lorsqu'un allergène peut être identifié comme ayant une
responsabilité majeure dans l'asthme. Elle semble être plus
efficace chez l'enfant que chez l'adulte et ne peut pas se substituer au
contrôle approprié de l'environnement ou à la
pharmacothérapie (31, 45). Les voies sublinguale et
nasale sont conseillées. L'efficacité des voies bronchique et
orale
68
n'a pu être prouvée (46, 47).
Certains points nécessitent encore une recherche, en
particulier la durée optimale du traitement, l'efficacité
résiduelle après arrêt, l'effet préventif
éventuel de l'apparition d'un asthme chez les patients souffrant de
rhinite, etc. L'application récente des méthodes du génie
génétique à l'étude des allergènes et la
production d'allergènes recombinants représentent une
avancée décisive en immuno-allergologie et une note d'espoir dans
la thérapeutique antiasthmatique (48).
f) L'éducation du patient et de son entourage
:
L'éducation du patient est un processus par
étapes, intégré dans la démarche de soins,
comprenant un ensemble d'activités organisées de sensibilisation,
d'information, d'apprentissage et d'aide psychologique et sociale, concernant
la maladie, les traitements, les soins, l'organisation et les procédures
hospitalières, les comportements de santé et ceux liés
à la maladie, et destinées à aider le patient (et/ou sa
famille) à comprendre la maladie et les traitements, à collaborer
aux soins, à prendre en charge son état de santé, et
à favoriser un retour aux activités « normales »
(43). Ces dernières années, de nombreuses
études ont démontré le bénéfice de
méthodes d'éducation de patients asthmatiques au sujet de leur
maladie. Cette amélioration se démontre tant en terme de
qualité de vie, qu'en terme de coût de santé.
L'éducation est donc l'une des pierres angulaires du traitement de
l'asthme (49, 50, 51).
g)
69
La kinésithérapie.
h) La psychothérapie.
i) Les anxiolytiques à petites doses. 1.4.3 Les
voies d'administration :
L'asthme est une affection des voies aériennes. En
dehors des situations exceptionnelles (crises) nécessitant un traitement
par voie générale, la préférence est pour le
traitement par voie locale (inhalation).
1.4.3.1 La voie locale :
Les médicaments en aérosols utilisés pour
le traitement de l'asthme sont disponibles en inhalateurs doseurs (ID) et/ou
inhalateurs à poudre sèche.
L'introduction directe des médicaments dans la bronche
a l'avantage d'administrer de fortes concentrations de produits actifs aux prix
d'effets secondaires systémiques réduits.
Cependant, ce mode d'administration nécessite un
apprentissage pour coordonner la délivrance du produit et la manoeuvre
d'inhalation.
70
On doit apprendre aux patients à se servir d'un
inhalateur doseur (il y a une mauvaise coordination main-poumon chez l'enfant
de moins de 6 ans ou enfant âgé au cours des crises), une chambre
d'inhalation ou des dispositifs spéciaux pour poudres permettent
d'améliorer l'administration du médicament grâce à
l'envoi du produit de l'inhalateur doseur dans une chambre dans laquelle les
particules de médicaments sont maintenues en suspension pendant 3
à 5 secondes. Pendant ce temps, le patient peut inhaler le produit.
Les chambres d'inhalation diminuent la vitesse initiale des
particules atténuant ainsi les propriétés irritants des
aérosols et la tendance à tousser. Ils diminuent également
le dépôt dans la bouche et l'oropharynx. Ce qui élimine la
toux aussi bien que la survenue de candidose buccale quand on les utilise pour
l'administration de corticoïdes. De plus, on a montré que
l'utilisation de chambres d'inhalation pour l'administration de
corticoïdes inhalés diminue la biodisponibilité
générale des corticoïdes, donc la possibilité
d'effets secondaires systémiques.
1.4.3.2 La voie générale :
Par voie générale, on utilise les formes orales,
les formes rectales et les formes injectables. Les formes orales et rectales
sont le plus souvent utilisées dans le traitement de fond, dans le
traitement de l'asthme avec crises fréquentes et/ou nocturnes ou
à dyspnée continue. La forme injectable est
utilisée dans la crise d'asthme moyenne ou sévère et dans
l'état de mal asthmatique. La voie générale expose
à des effets secondaires systémiques.
1.4.4 Les indications :
1.4.4.1 Traitement de la crise :
Les médicaments qui soulagent la crise sont
représentés par les béta-2 mimétiques d'action
rapide et brève. Ces médicaments sont utilisés en cas de
crise à la dose minimale requise. On peut utiliser les formes
injectables de Terbutaline ( à la dose de 0,5 mg en sous-cutané
chez l'adulte à répéter toutes les 4 à 8 heures) ou
de Salbutamol ( à la dose de 0,5 mg en sous-cutané chez l'adulte
à répéter toutes les 4 à 6 heures ou 0,1 à
0,2 ?g/kg/min jusqu'à cessation de la crise, puis 0,25 à 1,5 mg/
h en perfusion IV;5 mg étant dilué dans 500 ml de soluté
glucosé isotonique ).
Le salbutamol en nébulisation a prouvé son
efficacité ces dernières années. La solution à
nébuliser est composée de 1 ml de salbutamol (Ventoline 5 mg/ml)
dilué dans 4 ml de sérum physiologique introduits dans le
nébulisateur qui est muni d'un embout à masque.
71
1.4.4.2 Traitement de fond :
72
La base du traitement de fond de l'asthme consiste à
utiliser les glucocorticoïdes inhalés en association ou non aux
bêta2 mimétiques de longue durée d'action et les
antileucotriènes. Ce traitement consiste également à :
- l'éviction de l'allergène,
- l'immunothérapie désensibilisante,
- l'utilisation des cromones, des antihistaminiques, des
anticholinergiques et des bases xanthiques.
1.4.4.3 Traitement des exacerbations :
Les exacerbations sont définies par la
répétition de symptômes respiratoires sur une longue
durée. Elles peuvent survenir au cours de l'évolution d'un asthme
et évoluer vers un asthme aigu grave. Ce sont des crises qui durent
plusieurs heures, ne cèdent que partiellement et se
répètent plusieurs jours de suite.
Le traitement des exacerbations associe des bêta-2
mimétiques d'action rapide et brève, des corticoïdes par
voie générale et de l'oxygène si le patient est
hypoxémique.
Les anticholinergiques inhalés peuvent être
utilisés en complément des bêta2 mimétiques.
La théophylline n'est pas recommandée en
complément des bêta2 mimétiques, mais uniquement en cas
d'indisponibilité de ces derniers. L'adrénaline est
réservée en cas de choc anaphylactique ou d'oedème de
Quincke.
73
II. MATERIEL ET METHODES
74
II. MATERIEL ET METHODE :
2.1 Matériel :
2.1.1 Cadre de l'étude :
Notre étude s'est déroulée au service des
urgences de l'Hôpital Général de Référence
Nationale de N'Djamena (HGRN).
N'Djamena, capitale de la République du Tchad (Afrique
centrale) et ville de notre étude a un climat de type soudanien,
caractérisé par l'alternance d'une saison sèche de
novembre à mai et d'une saison des pluies qui va de juin à
octobre.
2.1.1.1 Carte sanitaire de N'Djamena :
Les principales structures sanitaires de la capitale sont :
- Hôpital Général de Référence
Nationale ;
- Hôpital de la liberté ;
- Les trois hôpitaux de district ;
- L'hôpital militaire d'instruction ;
- L'hôpital militaire de la base Adji Kossei ;
- Structures privées (cliniques et cabinets
médicaux).
Il n'existe pas de structures de prise en charge pré
hospitalière
des malades à N'Djamena.
75
2.1.1.2 Hôpital Général de
Référence Nationale :
La plus grande structure hospitalière du pays, HGRN est
situé au centre de la ville de N'Djamena au quartier Gardolé. Il
est limité au Nord par le ministère des affaires
étrangères et de l'intégration africaine, à l'Ouest
par l'hôtel de ville, à l'Est par l'école du centre et au
Sud par le ministère de la santé publique.
Créé en 1958, l'hôpital central de
N'djamena fut renommé hôpital général de
référence nationale en 1994. Avec une capacité de 465
lits, il comprend 9 services de médecine et de chirurgie dont celui des
urgences, cadre de notre étude.
C'est un hôpital doté d'une autonomie de gestion
avec une triple mission : la prestation des soins, la formation du personnel
médical et paramédical et enfin la recherche médicale. Il
abrite en son sein la faculté de médecine de N'djamena.
2.1.1.3 Le service des urgences :
Le service des urgences compte 14 lits avec un taux
d'occupation
moyen de 100%.
Une trentaine de personnes travaille dans ce service. Ce sont
:
- deux médecin(s) ;
- quatre infirmiers diplômés d'état ;
- onze agents techniques de santé ;
- douze garçons et filles de salle ;
- huit brancardiers ;
76
- quatre chauffeurs d'ambulance.
Le service des urgences accueille en plus des urgences
médicales et chirurgicales les consultations externes 24 heures sur 24
du lundi au dimanche. Les urgences gynéco obstétricales sont
reçues à la maternité. Le personnel des urgences
renforcé des chirurgiens et étudiants de 7ième
année de médecine est organisé en équipes pour
travailler en relais. Chaque équipe est composée d'un chirurgien,
de deux étudiants de 7ième année, de quatre infirmiers, de
deux aides-soignants (garçons et filles de salle), de deux brancardiers
et d'un chauffeur d'ambulance.
2.1.2 Population étudiée :
Notre étude a concerné les adultes
présentant une dyspnée expiratoire, une respiration sifflante,
des sibilants à l'auscultation pulmonaire et des
antécédents de réversibilité de ces
symptômes, soit spontanément, soit sous bronchodilatateurs. Afin
d'éviter toute confusion avec les consultations externes qui se
déroulaient de 7 heures à 13 heures, seuls sont pris en compte
les patients ayant consultés dans l'intervalle 13 heures-7 heures.
Ont été exclus de cette étude les
patients avec dyspnée non asthmatique, patients âgés de
moins de 15 ans et patients ayant consultés le service des urgences
entre 7 heures et 13 heures.
77
2.2 Méthode :
2.2.1 Type et période de l'étude :
Il s'agit d'une étude descriptive prospective qui s'est
déroulée du 1er janvier au 31 décembre 2003.
2.2.2 Variables retenues :
Les variables sont de type qualitatif et quantitatif. Elles sont
classées en groupes suivants :
Variables sociodémographiques :
- l'âge,
- le sexe,
- le niveau d'instruction.
Antécédents du malade :
- l'âge de début de l'asthme,
- les antécédents familiaux d'asthme ou
d'équivalents allergiques,
- le terrain,
- la profession,
- les facteurs déclenchant.
Variables cliniques :
- les prodromes,
- le tableau présenté,
78
- sévérité de l'asthme il y a un an.
Variable thérapeutique :
- le traitement actuel
2.2.3 Les problèmes éthiques et
déontologiques :
Nous avons considéré l'avis du Directeur de
l'hôpital pour permettre la réalisation de cette étude.
Pour chaque patient consultant pour crise d'asthme, le praticien a fourni
après amélioration de la crise une explication préalable
de l'étude et ensuite il recueille le consentement de celui-ci. Des
conseils sur l'autogestion de la maladie sont aussi prodigués aux
patients. Les fiches remplies sont tenues en secret puis transmises au
chercheur.
2.2.4 Recueil des données :
Notre canevas de travail est constitué d'une fiche
d'observation de l'asthmatique comportant l'identité du patient,
l'âge du début
de la maladie, les antécédents familiaux
d'asthme ou
d'équivalents allergiques, les facteurs
déclenchants, l'horaire des crises, les prodromes habituels, la clinique
présentée, le degré de sévérité de la
maladie sur les douze derniers mois précédant cette crise (nombre
de crises dans le temps, nombre de jours d'absence à l'école ou
au travail, nombre d'hospitalisations ou de recours à l'urgence,
possibilité ou non d'avoir une activité
79
physique normale entre les crises) et la prise en charge
actuelle (voir fiche d'observation de l'asthmatique en annexe). Pour remplir
cette fiche, nous avons procédé à l'interrogatoire puis
à l'examen clinique des malades.
2.2.5 Analyse des données :
Les données ont été saisies sous
environnement Windows XP et
l'analyse faite sous Epi info.
2.2.6 Limites de l'étude :
Durant certaines heures d'affluence, certaines fiches ont pu
être négligées, mais de façon aléatoire. La
limitation de l'intervalle de recherche à 13 heures-7 heures n'a pas
permis le recensement des patients consultant dans la matinée qui
auraient sans doute une particularité liée aux horaires. Le
manque de bilan paraclinique n'a pas permis la classification des crises selon
le degré de sévérité. La prescription des
médicaments en urgence a été généralement
guidée par la disponibilité de certains comme consommables
hospitaliers gratuits. Le non suivi des patients n'a pas permis de
déceler les complications éventuelles.
80
III. RESULTATS
81
III. RESULTATS :
Notre collecte des données nous a permis d'obtenir les
résultats ci-après :
3.1 Aspects épidémiologiques :
3.1.1 Fréquence générale :
Durant notre période d'étude le service des
urgences a enregistré dans les horaires 13heures-7heures 6074 adultes en
consultation d'urgences médicales dont 131 asthmatiques, soit une
fréquence de 2,15%. Notre étude a porté sur 87
patients.
Féminin
Masculin
82
3.1.2 Le sexe
32%
68%
Figure 1 : Répartition des patients selon le sexe
Nous avons noté une prédominance masculine avec
un sex ratio de 2,1.
3.1.3 L'âge :
30
25
20
10
5
0
15
Effectif
83
15-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55 ans et +
Tranche d'âge
Figure 2 : Répartition des patients selon la tranche
d'âge
La tranche d'âge la plus représentée a
été celle de 25-34 ans avec28 malades suivie de celles de 35-44
ans et 15-24 ans.
84
L'âge des patients a varié entre 15 ans et 69 ans
avec une
moyenne de 37,12 ans.
3.1.4 Le niveau d'instruction :
Tableau N°I : Répartition des
patients selon le niveau d'instruction
Niveau
d'instruction
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Analphabète
|
24
|
27,58
|
Primaire
|
16
|
18,40
|
Secondaire
|
32
|
36,78
|
Supérieur
|
15
|
17,24
|
Total
|
87
|
100,00
|
La majorité de nos patients est élève du
niveau secondaire suivie des analphabètes.
3.1.5 L'âge de début de l'asthme :
Tableau N°II : Répartition
des patients selon l'âge de début de l'asthme
Age de début
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
0-14 ans
|
69
|
79,31
|
15-29 ans
|
12
|
13,79
|
30-44 ans
|
4
|
4,60
|
85
45 ans et plus
|
2
|
2,30
|
Total
|
87
|
100,00
|
La maladie a débuté dans l'enfance dans 79,31 % des
cas.
3.1.6 Les antécédents familiaux d'asthme ou
d'équivalents allergiques :
Tableau N°III : Répartition
des patients selon les antécédents familiaux d'asthme ou
d'équivalents allergiques
Antécédents
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Asthme ou
équivalents
|
51
|
58,62
|
Pas asthme ou
équivalents
|
36
|
41,38
|
Total
|
87
|
100,00
|
58,62 % des patients ont eu des antécédents
familiaux d'asthme ou d'équivalents allergiques.
86
3.1.7 Le terrain :
Tableau N°IV: Répartition des
patients selon le terrain
Terrain
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Alcoolisme
|
Oui
|
16
|
18,40
|
Non
|
71
|
81,60
|
Tabagisme actif
|
Oui
|
9
|
10,35
|
Non
|
78
|
89,65
|
Exposition
professionnelle
|
Oui
|
8
|
9,20
|
Non
|
79
|
90,80
|
Atopie
|
Oui
|
23
|
26,43
|
Non
|
64
|
73,57
|
La majorité de nos patients n'a été ni
alcoolique ni tabagique, 9,20 % des patients sont professionnellement
exposés et l'atopie a été retrouvée chez 26,43 % de
nos patients.
87
3.1.8 La profession exposante:
Tableau N° V : Répartition
des patients selon la profession exposante
Profession
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Maçonnerie
|
3
|
37,5
|
Menuiserie
|
2
|
25
|
Boulangerie
|
2
|
25
|
Peinture
|
1
|
12,5
|
Total
|
8
|
100
|
L'exposition professionnelle a été
retrouvé dans 37,5 % des cas chez les maçons suivie de
menuisiers, boulangers et peintre avec respectivement 25 %, 25 % et 12,5 %.
88
3.1.9 Le mois de l'année :
Les patients reçus sont repartis dans l'année selon
le tableau qui suit :
Tableau N°VI: Répartition des
patients selon le mois de l'année
Mois
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Janvier
|
11
|
12,64
|
Février
|
9
|
10,34
|
Mars
|
7
|
8,04
|
Avril
|
8
|
9,20
|
Mai
|
7
|
8,04
|
Juin
|
5
|
5,75
|
Juillet
|
5
|
5,75
|
Août
|
8
|
9,20
|
Septembre
|
4
|
4,60
|
Octobre
|
7
|
8,04
|
Novembre
|
6
|
6,90
|
Décembre
|
10
|
11,50
|
Total
|
87
|
100,00
|
89
La majorité de nos patients a consulté en saison
sèche avec des pics respectifs en janvier, février et
décembre de 12, 64 %, 10,34 % et 11,50 %.
3.1.10 Les facteurs déclenchants :
A l'interrogatoire, plusieurs facteurs déclenchant ont
été identifiés et sont regroupés dans le tableau
suivant :
Tableau N°VII: Les différents
facteurs déclenchants et leur Fréquence
Facteurs
|
Nombre de cas
|
Fréquence (%)
|
Poussière
|
79
|
90,80
|
Fumée
|
36
|
41,38
|
Exposition au froid
|
33
|
37,93
|
Odeur forte
|
15
|
17,24
|
Insecticide
|
15
|
17,24
|
Fibre de
coton/kapok
|
11
|
12,64
|
Poils d'animaux
|
9
|
10,34
|
Infections respiratoires
|
8
|
9,20
|
Humidité
|
8
|
9,20
|
Chaleur
|
7
|
8,04
|
Allergènes alimentaires
|
6
|
6,90
|
Médicaments
|
4
|
4,60
|
90
Exercice physique
|
4
|
4,60
|
Ménopause/synd. prémenstruel
|
3
|
3,45
|
La poussière, la fumée, le froid et les odeurs
fortes ont été les facteurs les plus incriminés avec
respectivement 90,80 %, 41,38 %, 37,93 % et 17,24 %.
Cependant, dans la majorité des cas, plusieurs facteurs
déclenchant intriqués sont intervenus dans le
déclenchement des crises d'asthme
Nous avons retrouvé la réunion de :
- 2 facteurs déclenchant chez 3 patients ;
- 3 facteurs déclenchant chez 17 patients ;
- 4 facteurs déclenchant chez 14 patients ;
- 5 facteurs déclenchant chez 24 patients ;
- 6 facteurs déclenchant ou plus chez 29 patients.
91
3.2 ASPECTS CLINIQUES :
3.2.1 Les prodromes :
Les crises d'asthme sont précédées par des
signes avant-coureurs qui sont présentés dans le tableau
ci-après :
Tableau N°VIII : Fréquence
des signes annonciateurs
Prodromes
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Eternuement
|
81
|
93,10
|
Larmoiement
|
78
|
89,65
|
Rhinorrhée
|
62
|
71,26
|
Prurit cutané
|
26
|
29,88
|
Conjonctivite
|
9
|
10,34
|
Plénitude gastrique
|
7
|
8,04
|
Autres
|
2
|
2,30
|
L'éternuement, le larmoiement et la rhinorrhée ont
précédé le plus la crise avec respectivement 93,10 %,
89,65 % et 71,26 %.
92
3.2.2 Le tableau clinique présenté :
On a distingué par ordre de fréquence
élevée, les signes cliniques suivants résumés dans
le tableau N°IX :
Tableau N°IX : Répartition
des signes cliniques
Signes
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Dyspnée
|
87
|
100,00
|
Hypersonorité
|
85
|
97,70
|
Distension thoracique
|
83
|
95,40
|
Râles sibilants
|
83
|
95,40
|
Diminution murmure
vésiculaire
|
79
|
90,80
|
Pâleur conjonctivale
|
51
|
58,62
|
Sueur
|
30
|
34,48
|
Toux
|
21
|
24,13
|
Tirage
|
18
|
28,69
|
Trouble de conscience
|
12
|
13,79
|
Battement ailes du nez
|
9
|
10,34
|
Angoisse
|
7
|
8,04
|
Tachycardie
|
6
|
6,90
|
Cyanose
|
4
|
4,60
|
93
Fièvre
|
4
|
4,60
|
Autres
|
8
|
9,20
|
La dyspnée, l'hypersonorité, la distension
thoracique et les râles sibilants ont été les signes
cliniques les plus retrouvés avec respectivement 100 %, 97,70 %, 95,40 %
et 95,40 %.
3.2.3 La sévérité de l'asthme sur les
douze mois précédant la consultation actuelle :
Sur la base de l'interrogatoire, les informations suivantes ont
été recueillies :
3.2.3.1 Fréquence des crises :
La fréquence des crises a été
déterminée chez les patients au
cours d'une semaine, par mois et par an. Ainsi :
- 6 patients ont 1 crise par semaine, soit 6,90%
- 15 patients ont 2 crises par mois, soit 17,24%
- 19 patients ont 1 crise par mois, soit 21,84%
- 21 patients ont 4 crises par an, soit 24,13%
- 23 patients ont 2 crises par an, soit 26,43%
- 3 patients n'ont pas déterminé la
fréquence de leur crise, soit
3,45%.
94
3.2.3.2 Période inter critique :
Selon que le patient ait présenté des
symptômes de la maladie ou non, les informations suivantes ont
été recueillies :
Tableau N°X : Répartition de
la qualité des intervalles intercritiques
Intervalles
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Libres
|
64
|
73,56%
|
Non libres
|
23
|
26,44%
|
Total
|
87
|
100
|
73,56 % des patients ont eu des intervalles libres entre les
crises.
3.2.3.3 Absentéisme professionnel ou scolaire
:
Le cumul des journées perdues imputables à
l'asthme sur les douze mois précédant est de 246 jours soit une
moyenne de 2,82 jours par malade et par an.
3.2.3.4 Nombre d'hospitalisation ou de recours à
l'urgence :
L'hospitalisation ou le recours à l'urgence est
noté 129 fois soit une moyenne de 1,48 par malade.
95
3.2.3.5 Possibilité de maintenir une
activité physique normale :
Tableau N°XI : Répartition
des patients selon la possibilité de maintenir une activité
physique normale
Possibilité
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Oui
|
73
|
83,9
|
Non
|
14
|
16,1
|
Total
|
87
|
100
|
83,9 % des patients ont pu maintenir une activité physique
normale.
3.2.3.6 Horaires des crises :
Tableau N°XII : Répartition
des patients selon les horaires habituelles des crises
Horaires
|
Effectif (n)
|
Pourcentage (%)
|
Journée
|
16
|
18,40
|
1e partie de la nuit
|
28
|
32,18
|
2e partie de la nuit
|
34
|
39,08
|
Indéterminées
|
9
|
10,34
|
Total
|
87
|
100,00
|
96
La majorité des crises se sont déroulées la
nuit (71,26 %)
97
3.3 ASPECTS THERAPEUTIQUES :
Au cours de notre étude, nous avons recensé les
différents schémas thérapeutiques utilisés en
urgence et prescrits pour le traitement d'entretien en ambulatoire. C'est ainsi
que nous distinguons en dehors de l'hospitalisation les bronchodilatateurs, les
glucocorticoïdes, les antihistaminiques, l'oxygénothérapie,
etc
3.3.1 L'hospitalisation :
Cinq patients qui présentaient un asthme
sévère ont été hospitalisés, soit 5,75% des
patients. Ces hospitalisations ont eu lieu soit en service de
réanimation soit en service de pneumologie.
3.3.2 Les bronchodilatateurs :
Ils sont globalement utilisés chez 71 patients, soit
81,61% des cas.
- Les bases xanthiques : Seul l'aminophylline a
été utilisée. Elle a été largement
utilisée chez 38 patients soit 43,68%. La voie parentérale
utilisée en urgence a été majoritaire avec 85,17%.
98
- Les bêta2-mimétiques : Seul le salbutamol a
été utilisé. Généralement disponible en
urgence, 33 patients ont bénéficié de ce
médicament, soit 37,93%. La voie parentérale a été
utilisée dans 93,36% des cas.
- Les anticholinergiques : Ils n'ont pas été
utilisés.
3.3.3 Les anti-inflammatoires :
- Les glucocorticoides : Les glucocorticoïdes sont
surtout utilisés par voie parentérale en urgence. Cette
utilisation a été dominée par le dexaméthasone et
l'hydrocortisone. En ambulatoire les formes orale et inhalée ont
été prescrites. L'utilisation des glucocorticoïdes a
été notée chez 71 patients soit 81,6%.
- Les cromones : Ils n'ont pas été prescrits.
- Les antileucotriènes : Ils n'ont pas été
prescrits.
3.3.4 Les antihistaminiques :
Ils sont prescrits chez 36 patients, soit 41,38%.
3.3.5 Les antibiotiques :
Ils sont utilisés chez 9 patients, soit 10,34%.
99
3.3.6 Autres thérapeutiques :
100
- Les anxiolytiques ont été
utilisés chez 4 patients, soit 27,58%.
- Les apports hydroélectrolytiques ont
consisté en solutés de véhicule des bronchodilatateurs
chez 58 patients, soit 66,66%. Le ringer lactate, le sérum
glucosé 5% et le chlorure de sodium 0,9% ont été
utilisés.
- L'oxygénothérapie a
été utilisée chez 9 patients, soit 10,34%.
101
IV. DISCUSSION
102
IV. DISCUSSION :
4.1 Aspects épidémiologiques :
a) Profil socio-démographique :
Notre étude a relevé une fréquence
générale de 2,15%. La tranche d'âge de 25 à 34 ans
est la plus représentée avec 32,18%, l'âge moyen des
patients est de 37,12 ans avec des extrêmes de 15 ans et 69 ans et une
prédominance masculine avec un sex ratio de 2,1. KAYANTAO et
coll. (4) au Mali en 1998 ont observé que l'asthme
représente 14,09% des consultations de pneumologie et BÂ et
coll. (5) au Sénégal en 1998 ont trouvé
que l'asthme représente 8,2% des consultations de pneumologie. Ces taux
sont supérieurs au nôtre. Ceci s'explique par le fait que notre
étude a concerné les consultations d'urgence des adultes et que
ces dernières ne sont pas sollicitées uniquement par les malades
pulmonaires.
Quant à la tranche d'âge dominante, KAYANTAO et
coll. (4) au Mali et DJIBO (24) au Niger ont
observé des pics respectifs entre 19-28 ans et entre 25-34 ans qui sont
superposables au nôtre.
L'âge moyen dans notre série est similaire
à celui de deux études faites à Abidjan par KOFFI et
coll. (3, 52) qui est de 32 ans et 27 ans. A Bamako, TOLOBA
(53) a rapporté que la maladie asthmatique touche tous
les âges mais elle apparaît prédominante chez les sujets
adultes jeunes (18 ans-28 ans).
103
La prédominance masculine (67,81%) retrouvée
dans notre étude n'est partagée par tous. CAMARA et coll.
(54) en Guinée en 1998 ont fait la même observation avec
59,22% et un sex ratio de 1,44, FADIGA (55) et BOA
(56) en Côte d'Ivoire ont aussi fait la même
observation. Tandisque KAYANTAO et coll. (4) et DJIBO
(24) ont observé une prédominance
féminine avec respectivement des sex ratio de 0,79 et 0,84. Les
mêmes observations ont été faites par DUCUC et coll.
(57), AIT KHALED et coll. (58), SANGARE
(59), TOURE (60) et M'BOUSSA et coll.
(61). Au Sénégal, LY a observé une
répartition équitable entre les deux sexes
(62).
b) L'âge de début de l'asthme
Notre étude a relevé que 79,31% des patients ont
vu leur maladie débuter avant 15 ans. DJIBO (24) au
Niger en 1998 a trouvé que 56,63% des patients ont vu leur maladie
débuter avant la puberté. KOFFI et coll. (52) en
Côte d'Ivoire ont trouvé en 2000 que la première crise
apparaît dans 55,91% avant l'âge adulte. M'BOUSSA et coll. Au Congo
ont trouvé que l'âge moyen de début de la maladie est de 26
ans (61). Ces résultats sont superposables au
nôtre.
c) Les antécédents familiaux d'asthme ou
d'équivalents allergiques
Le résultat de notre étude a montré que
la majorité des patients (58,62%) avait des antécédents
familiaux d'asthme ou d'équivalents allergiques. Les résultats
similaires ont été observés par d'autres auteurs. DJIBO
(24) au Niger en 1998 a trouvé que 51,8% des patients
ont eu des antécédents familiaux d'asthme. M'BOUSSA et
104
coll. (61) au Congo en 1990 ont
observé un facteur héréditaire dans 65% des cas. Ces
différents résultats témoignent du caractère
héréditaire de cette maladie.
d) Le terrain
Nous avons observé que 10,35% des crises sont survenues
sur un terrain tabagique actif. Ce résultat est semblable à ceux
observés par d'autres auteurs. BÂ et coll. (5) en
1998 au Sénégal ont trouvé une fréquence de 10,3%
et CAMARA et coll. (54) au Guinée en 1998 ont
trouvé un taux de 7%.
e) La profession
L'exposition professionnelle a été
retrouvée chez 9,20% de nos patients. Les professions incriminées
ont été la maçonnerie (37,5%), la menuiserie (25%), la
boulangerie (25%) et la peinture (12,5%). Ces professions ont été
décrites aussi par d'autres auteurs (11, 19, 20, 27, 61)
mais dans notre étude un certain nombre
d'ambiguïtés persiste quant aux critères permettant de les
définir et le manque des outils objectifs du diagnostic
immunologique.
f) Le mois de l'année
Dans notre série, 66,66% des patients sont
recrutés en saison sèche. KAYANTAO et coll. (4)
ont observé en 1998 au Mali une prédominance des crises
durant la saison pêche de 65,5%. Par contre CAMARA et coll. (54)
en 1998 au Guinée ont observé une prédominance
pendant la saison des pluies. La raison de cette
105
prédominance en saison sèche peut être
liée au fait que cette saison correspond à la floraison de
nombreuses espèces végétales incriminées dans le
déclenchement des crises d'asthme. C'est aussi la période ou
l'harmattan soulève beaucoup de poussière. Cette
prédominance permet d'évoquer une origine allergique de la
maladie dans notre série.
g) les facteurs déclenchant
La poussière
La poussière comme facteur déclenchant de
l'asthme a été retrouvée chez 79 patients soit 90,80%.
Cette fréquence de grande pollution rejoint certaines données de
la littérature. En effet, KEITA et coll. (63) ont
retrouvé à Bamako la poussière comme premier facteur
déclenchant avec une fréquence de 66,90%.
La même observation a été faite par
KAYANTAO et coll.(4) en 1998 au Mali qui ont trouvé que
la poussière a déclenché la crise chez l'ensemble des
patients étudiés et DJIBO (24) en 1998 au Niger
qui a trouvé que la poussière de maison représente 73,49%
des facteurs déclenchant.
Pour PAULI G. et BESSOT J.C. (64), cette
grande fréquence de la poussière comme facteur déclenchant
pourrait s'expliquer par le fait qu'au cours de sa vie, un citadin passe en
moyenne plus de 75% de son temps à l'intérieur des locaux.
Cette prédominance de la poussière a
été signalée par divers auteurs africains qui ont
montré que la poussière semble être le
pneumallergène le plus sensibilisant (4, 56, 64, 65, 66, 67, 68,
69).
La fumée
La fumée déclenche la crise d'asthme chez 36
patients, soit 41,38% de notre échantillon. Ce constat a
été fait par KEITA et coll. à Bamako (63)
où la fumée représente un facteur
déclenchant chez 56,33% d'un échantillon de 142 asthmatiques.
DJIBO, en 1998 au Niger (24) a trouvé
que l'encens, les gaz polluants et la cigarette déclenchaient la crise
d'asthme dans 65,04% des cas. Tandis que KOFFI et coll. (52)
ont trouvé en 2000 en Côte d'Ivoire que la fumée
déclenchait la crise d'asthme que dans 3,62%. Dans cette dernière
étude, 36,2% des facteurs n'ont pas été
déterminés.
L'influence du froid
Dans notre série, l'exposition au froid a
déclenché la crise chez 37,93% des patients. Ce résultat
est en deçà de celui trouvé par DJIBO en 1998 au Niger
(24) qui est de 66,26% mais il est supérieur à
celui trouvé par KOFFI et coll. en 2000 (52) en
Côte d'Ivoire qui est de 7,24%. Ces écarts pourraient s'expliquer
par les différences climatiques.
106
L'odeur forte
107
La fréquence des crises d'asthme liées à
l'odeur forte est de 17,24% dans notre série, ce qui est
inférieure à celles trouvées par DJIBO en 1998 au Niger
(24) et KOFFI et coll. en 2000 (52) en
Côte d'Ivoire qui sont respectivement de 4,81% et 4,07%.
L'insecticide
L'insecticide est incriminé dans le
déclenchement de la crise d'asthme chez 15 de nos patients, soit une
fréquence de 17,24%. Notre résultat dépasse largement
celui des autres auteurs. En effet, DJIBO en 1998 au Niger (24)
a observé que les produits phytosanitaires déclenchaient
la crise dans 4,81% des cas. Quant à KOFFI et coll. en 2000 (52)
en Côte d'Ivoire, ils ont observé que l'insecticide a
été incriminée dans 1,81% des cas. Il faut noter que dans
cette dernière étude, dans 36,2% des cas les facteurs
déclenchant n'ont pas été signalés par les
patients.
L'humidité
L'humidité a été évoquée
comme facteur déclenchant la crise d'asthme dans 9,20% des cas. CAMARA
et coll. ont trouvé en 1998 à Conakry (54) que
les facteurs déclenchant sont multiples et sont dominés par
l'humidité qui représente 79%. Quant à KOFFI et coll. en
2000 (52) en Côte d'Ivoire, ils ont observé que
l'humidité est signalée dans 1,81% des cas.
108
La chaleur
Dans notre série, la chaleur a été
évoquée dans 8,04% des cas comme pourvoyeur de crise d'asthme.
Dans l'étude réalisée par KOFFI et coll. en 2000
(52) en Côte d'Ivoire, ils ont trouvé que la
chaleur représentait 1,81% des facteurs déclenchant la crise
d'asthme.
Les médicaments
Au cours de notre étude, nous avons trouvé 3
patients de l'échantillon qui ont fait une crise d'asthme suite à
la prise d'aspirine et 1 patient qui a fait des crises suite à la prise
des dérivés de sels de quinine.
Pour WINTER et coll. (69), la
prévalence de l'intolérance aux antiinflammatoires non
stéroïdiens (AINS) et surtout à l'acide
acétylsalicylique est estimée entre 10 à 30%. Chez ces
patients, selon ces auteurs, on suspecte une modification du métabolisme
de l'acide arachidonique en faveur d'une augmentation de production de
leucotriènes.
KOFFI et coll. en 2000 (52) en Côte
d'Ivoire ont observé que les médicaments déclenchant la
crise d'asthme sont essentiellement les antiinflammatoires non
stéroïdiens.
En 1998, sur une étude de 83 asthmatiques à
Niamey, DJIBO (24) a observé que 2 patients
déclenchaient une crise sévère suite à la prise
d'aspirine.
Quant aux sels de quinine, BAKONDE et
coll. et d'autres auteurs ont montré
leur incrimination dans le déclenchement de la crise d'asthme. Cette
allergie, quoique rare, constitue une difficulté supplémentaire
en zone d'endémie palustre, dans la prise en charge du paludisme chez
l'asthmatique (26, 70, 71).
L'influence des facteurs hormonaux
La fréquence des crises d'asthme liées aux
menstruations et à la grossesse est de 3,45% dans notre étude.
Les résultats retrouvés par KEITA et coll. à Bamako
(63) et DJIBO à Niamey (24) qui sont
respectivement de 6,33% et de 9,63% sont supérieurs au nôtre.
Cette différence pourrait s'expliquer par la forte représentation
masculine de notre échantillon.
Selon AIT KHALED et
coll. et d'autres auteurs (72, 73),
la grossesse apparaît à la fois comme facteur
déclenchant et aggravant de l'asthme; ce qui souligne le rôle
probable des facteurs hormonaux dans le déclenchement des crises
d'asthme chez ces sujets, sans preuves objectives, et pose en même temps
un problème des conséquences éventuelles d'un asthme mal
contrôlé en cas de grossesse sur le foetus
(prématurité, faible poids de naissance, ...).
109
Les aliments
110
L'incrimination des facteurs alimentaires dans le
déclenchement de la crise d'asthme a représenté 6,90% dans
notre série. Les aliments les plus incriminés sont les criquets
(83,44%), l'arachide (50%) et les produits laitiers (16,66%).
Ce résultat corrobore ceux de la littérature
(74) mais l'implication de ces facteurs dans notre
série est très fortuite et a tout le mérite d'être
élargie au diagnostic immunologique de l'allergène.
4.2 Aspects cliniques
a) Les prodromes
La détermination des prodromes chez un asthmatique lui
permet d'adopter une attitude préventive pour éviter
l'installation de la crise. Dans notre série, sont retrouvés
l'éternuement, le larmoiement, la rhinite, le prurit, etc. Les
mêmes signes ont été décrits dans la
littérature (52, 54).
b) La clinique
Dans notre série les patients ont
présenté le tableau clinique classique d'asthme. Nous avons
noté une prédominance par ordre décroissante de
dyspnée, d'hypersonorité, de distension thoracique, de
râles sibilants, etc. L'apparition de tachycardie, de fièvre, de
cyanose, de battements des ailes du nez, de trouble de conscience et de toux
quoique rare constitue des éléments de gravité et
témoigne des complications de la maladie. Ce tableau se rapproche de
celui de DJIBO au Niger et d'autres auteurs (24, 29, 32,
33).
111
c) Sévérité de l'asthme sur les douze
mois
La détermination des éléments de
sévérité et du degré de contrôle chez un
asthmatique est indispensable pour instaurer un traitement en cas de crise afin
de réduire le risque vital.
Au cours de notre étude, la
sévérité a été évaluée sur la
dernière année par l'interrogatoire du malade et
éventuellement de son entourage. Cet historique a porté sur
l'ensemble de l'évolution de la maladie surtout le nombre de crises dans
le temps, les horaires habituelles des crises, la dyspnée intercritique
et les hospitalisations surtout celles en soins intensifs ou le recours
à l'urgence. Aussi, le contrôle de l'asthme a été
apprécié sur l'absentéisme professionnel ou scolaire et le
retentissement sur les activités physiques quotidiennes.
Nous avons observé que nos patients avaient une
fréquence des crises variant entre une crise par semaine et deux crises
par an et la majorité des patients (73,56%) ne présentaient aucun
symptôme entre les crises. Nous avons noté une moyenne de 2,82
jours par malade et par an d'absentéisme et une moyenne de 1,48 pour le
nombre d'hospitalisation ou de recours à l'urgence pour raison d'asthme.
Quant à la possibilité de maintenir une activité physique,
73 patients soit 83,9% ont affirmé une normalité. Enfin, 71,26%
des crises sont survenues la nuit dont 54,85% d'entre elles dans la
deuxième moitié de la nuit.
Les éléments de gravité et de
contrôle répertoriés dans notre étude ont
été bien décrits dans la littérature (24,
33, 75). Mais ces
112
éléments prennent de la valeur plus par leur
regroupement que par leur présence isolée. Bien que ces
éléments traduisent la sévérité de la crise,
ils ne préjugent en rien de son évolution finale sans
traitement.
4.3 Aspects thérapeutiques
4.3.1 Schémas thérapeutiques au cours de
notre étude
Au cours de notre étude, nous avons recensé les
différents médicaments utilisés sur le patient en urgence
et ceux prescrits pour un traitement de fond en ambulatoire. Le plus souvent,
la démarche thérapeutique n'a pas toujours de base
physiopathologique et se limite à juguler une crise isolée sans
aucune prise en charge postcritique. Ainsi, cinq patients ont été
hospitalisés. Dans la majorité des cas, c'est l'obstruction
bronchique qui est prise en charge par la prescription de bronchdilatateurs,
parmi lesquels nous retrouvons en première place les
dérivés de la xanthine (43,68%) par voies orale et
parentérale. Ensuite, nous avons les bêta 2-mimétiques
(37,93%) largement utilisés par voie parentérale. En urgence, les
bronchodilatateurs disponibles sont l'aminophylline injectable et le salbutamol
injectable.
Concernant les corticoïdes, ils sont largement
utilisés (81,6%). Peuvent être trouvés en urgence le
méthylprednisolone injectable et le dexaméthasone injectable.
Les antihistaminiques sont prescrits dans 41,31% des cas. Un
traitement adjuvant a été associé selon les cas et se
composait
113
d'antibiotiques (10,34%), d'oxygènothérapie
(10,34%),
d'anxiolytiques (27,58%) et d'apports
hydroélectrolytiques.
Nos résultats se rapprochent de ceux de DJIBO au Niger
et portant sur 83 patients et où les dérivés de la
xanthine sont les bronchodilatateurs les plus utilisés (53,01%) et les
corticoïdes utilisés dans 86,74% des cas, les antihistaminiques
dans 75,9% des cas et un adjuvant a été utilisé dans
52,21% des cas (24). Mais ils s'éloignent
légèrement des données de la littérature qui
privilégient l'utilisation des bêta 2-agonistes en première
intention comme bronchodilatateurs, préconisent toujours l'usage des
corticoïdes sans toutefois négliger l'usage des
antileucotriènes, des anti-COX et la cure de désensibilisation
qui ont révolutionné le traitement antiasthmatique (29,
33, 52, 72). L'étude de DJIBO et la notre se sont
déroulées dans un contexte où la prise en charge de
l'asthmatique n'est pas bien codifiée.
La voie utilisée en urgence pour l'administration des
antiasthmatiques est la voie intraveineuse. Bien que cette voie ait permis de
juguler les crises, elle est source d'effets systémiques non
souhaitables. La nébulisation du salbutamol qui a suscité un
engouement ces dernières années grâce à sa
réalisation facile, à la rapidité d'action et à la
tolérance de la molécule (76, 77, 78, 79, 80, 81, 82,
83,) n'a pas été expérimentée lors de
notre étude. Les raisons sont le manque d'appareils appropriés
(nébulisateurs) et/ou la méconnaissance de sa manipulation par
les patients et les praticiens. En urgence le patient étant reçu
par les non spécialistes.
114
Le constat qui s'impose est qu'il n'existe pas de prise en
charge rationnelle des asthmatiques. Nous estimons qu'en raison de la grande
fréquence de cette maladie et du coût de son traitement (environ
100 dollars US/an/patient dans les pays à faibles revenus (84)
soit 60.000 Francs CFA) une proposition pour la mise en place d'un
schéma de prise en charge standardisée de l'asthme de l'adulte en
urgence est plus que nécessaire.
115
CONCLUSION
ET
RECOMMANDATIONS
116
CONCLUSION
Il apparaît à la lumière de cette
étude qui s'est déroulée en milieu hospitalier à
N'djamena, que l'asthme est fréquent (2,15%) en consultations d'urgences
médicales de l'adulte. La prédominance de l'atteinte est
masculine et la composante héréditaire de l'affection a
été établie. La plupart de nos patients ont
présenté des troubles en saison sèche faisant
évoquer une participation allergique. Cette étude montre des
difficultés dans l'exploration du patient asthmatique et la prise en
charge qui est mal assurée par l'absence de critères objectifs
(débimétrie, spirométrie) permettant l'appréciation
de la sévérité de l'affection d'une part et par les
prescriptions souvent inadéquates ou faites par contraintes aux patients
peu éduqués. Un effort doit être fait pour rendre
disponible les moyens pouvant concourir à une bonne prise en charge dans
notre contexte de pays à faibles revenus.
117
RECOMMANDATIONS
Au terme de notre étude, nous formulons les
recommandations suivantes :
? Au ministère de la santé publique
:
- assurer la formation continue du personnel médical
sur la prise en charge de l'asthme,
- doter des centres de référence en matériel
spécialisé
- élaborer un protocole standard de prise en charge de
l'asthme.
? Aux autorités municipales :
- renforcer les mesures de lutte contre la pollution des
villes.
? Aux asthmatiques :
- mettre en place une association d'asthmatiques pour
l'éducation et l'entraide mutuelle afin de réduire les
coûts de la maladie,
? A l'endroit de la population :
- savoir que l'asthme n'est pas une maladie contagieuse, -
secourir les asthmatiques en crise.
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ANNEXES
FICHE D'OBSERVATION DE L'ASTHMATIQUE N°
I. IDENTITE
Nom et Prénoms : Sexe :
Age : Date :
Profession : Adresse :
Niveau d'instruction : __ Analphabète
Primaire
__
__Secondaire __Supérieur
II. AGE DE DEBUT DE L'ASTHME
__0-14 ans
__15-29 ans
__30-44 ans
__45 ans et plus
III. ANTECEDENTS FAMILIAUX D'ASTHME OU D'EQUIVALENTS
ALLERGIQUES
Asthme __
__Eczéma
Urticaire
__
Coryza spasmodique
IV. TERRAIN
Tabagisme
__Exposition professionnelle
V. FACTEURS DECLENCHANTS
|
Prurigo
|
Poussière __
Facteur psychosocial __
__Fibre de coton/Kapok
__Exercice musculaire
Poils d'animaux __
__Froid
Moisissures __
Humidité __
Médicaments __
__Ménopause ou syndrome
__Fumée ("doukane") prémenstruel
__Insecticide
__Allergènes digestifs
__Odeur forte
__Infections respiratoires (préciser)
__Autres (préciser)
VI. HORAIRE Journée
__2e partie de la nuit (24 h-6 h)
135
1ere partie de la nuit (18 h-6 h) __Indéterminée
136
VII. PRODROME
__Céphalée __Eternuement
__Larmoiement
|
Prurit local __
|
Rhinite __
Plénitude gastrique
__
|
Conjonctives injectées __Autres (préciser)
|
VIII. CLINIQUE
Toux __Distension thoracique
Expectoration __Battement des ailes du nez
__
__Angoisse __Tachycardie
__Cyanose __Diminution des vibrations vocales
__Sueur __Râles sibilants
Pâleur conjonctivale __Trouble de conscience
__
Fièvre __
__Tirage
__Dyspnée __Autres (préciser)
IX. PRISE EN CHARGE ACTUELLE
Hospitalisation
__Bêta 2-mimétiques
__Anticholinergiques
__Corticoïdes
__Aminophylline et dérivés
__Antibiotiques
__Antihistaminiques
Antileucotriène __
__Anxiolytiques __Psychothérapie
Eviction du facteur déclenchant __
__Mesures de réanimation (oxygène, apport
hydroélectrolytiques) __Autres (préciser)
X. SEVERITE DE L'ASTHME SUR LES DOUZE MOIS
PRECEDANT LA CONSULTATION ACTUELLE
Nombre de crises par semaine_____
Nombre de crise par mois_____
Présence d'intervalles totalement libres entre les crises
: Oui__! Non__
Nombre de jours d'absence au travail ou à
l'école en raison d'asthme : jours
Nombre d'hospitalisations ou de
recours à l'urgence :___
Possibilité de maintenir une activité physique
normale : Oui__! Non__
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LE SERMENT D'HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette
école et de mes chers condisciples, je promets et je jure au nom de
l'être suprême, d'être fidèle aux lois de l'honneur et
de la probité dans l'exercice de la médecine. Je donnerai mes
soins gratuits à l'indigent et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de
mon travail.
Admis à l'intérieur des maisons, mes
yeux ne verront pas ce qui s'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront
confiés et mon état ne servira pas à corrompre les moeurs
ni à favoriser les crimes.
Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres,
je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leur
part.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis
resté fidèle à mes promesses, que je sois couvert
d'opprobre et méprisé de mes confrères si j'y
manque.