1
UNIVERSITE D'ORAN ES-SENIA
Institut de Maintenance et Sécurité
Industrielle Département de Sécurité Industrielle et
Environnement
MEMOIRE DE FIN D'ETUDES POUR L'OBTENTION DU
DIPLOME MASTER PROFESSIONNEL EN SECURITE INDUSTRIELLE
OPTION : SECURITE INDUSTRIELLE PREVENTION /
INTERVENTION
ETUDE ET MODELISATION DES EFFETS THERMIQUES DE BLEVE SUR LA
SPHERE DE STOCKAGE DE GPL AU NIVEAU DE GP2/Z
THEME :
Présenté : Le 03 Juillet 2011
Par : BENYAMINA NOURREDINE encadré par
PR LOUNIS ZOUBIDA Devant le jury :
Mr A. HAMOU Professeur, U. D'Oran Es Senia Président
Pr Z. LOUNIS Maitre de conférences A, U. D'Oran Es Senia
Rapporteur
Mr B. BOUHADIBA Maitre Assistant A, U. D'Oran Es Senia
Examinateur
Mr N.BENATIA Maitre Assistant B, U. D'Oran Es Senia
Examinateur
2
Sommaire
Introduction générale 1
La partie théorique
Chapitre I: La description du phénomène de
BLEVE
I -1-introduction 4
I-2 Définition d'un BLEVE 4
I-3 la théorie de BLEVE ..5
I-4 la chronologie deBLEVE 7
I -5- les Produits susceptibles de générer un
BLEVE 9
I-6- les différents types de BLEVE
1-7- chronologie de BLEVE (retours des
expériences)
Chapitre II : les caractéristiques
Physico-chimiques des GPL
|
10
13
|
II-1Origines de GPL
|
.15
|
II-2 les caractéristiques physico-chimique de GPL
|
16
|
II-2-1 Liquéfaction par compression
|
.16
|
II-2-2 Liquéfaction par refroidissement
|
17
|
II-3Masse Volumique
|
.17
|
II-4 Températures caractéristiques
|
19
|
II-5 Tension de vapeur
|
.19
|
II-6 Combustion des GPL
|
20
|
II-7 Pouvoir calorifique
|
...20
|
II-8 Explosivité
|
21
|
II-9 Autres caractéristiques
|
..21
|
Chapitre III : les causes et les conséquences de
BLEVE
|
|
III -1-Les causes de bleve
|
.23.
|
III -1-1 Les paramètres génèrent un BLEVE
23
III -1-2 Les autres causes 24
3
III -2 les Conséquences d'un BLEVE ..25
III -2 -1 L'onde de Choc 26
III-2 -2 Projection de débris .26
III -2 -3 le flux thermique 27
La partie expérimentale
Chapitre IV : analyse de risque de BLEVE par la
méthode "arbe de defaillance " et "Hazop "
ÉV -1 la méthode arbe de défaillance
...29
ÉV -2 la méthode HAZOP 31
ÉV - 2-1 origines de la méthode .31
ÉV -2-2 Historique et domaine d'application 31
ÉV - 2-3 Objectif ..32
ÉV - 2-4 Application de la méthode HAZOP sur la
sphère de stockage GPL 32
ÉV -2-5 Déroulement de la méthode .34
ÉV -2-6 étude HAZOP de la sphère 420
/6105A/G (sphère de stockage de GPL) 35
Chapitre V- modélisation des effets thermiques
d'un BLEVE sur La sphere de stockage de GPL
V -1-effet thermique 40
V -1-1 Caractéristiques de la boule de feu ..40
V-1 -2- Démarche de détermination des effets d'un
flux thermique sur l'homme par les
différentes approches 41
V -1-2- 1 approche d'eisenberg 43
V-1-2- 2 approches du T.N.O ..45
V-1 -2- 3 synthèse de HYMES 47
V-1-3 Les modèles de calcule de BLEVE 48
V-1-4 approche de simulation de l'effet thermique de bléve
sur la sphère de GPL par les
différentes modèles ..53
4
V-1 -4-1 approche de simulation de l'effet thermique par le
modèle TNO
|
54
|
|
la boule de feu
|
54
|
+
|
Calcul du diamétre de la boule de feu
|
55
|
+
|
Calcul de la durée de la vie de la boule de feu
|
.56
|
+
|
Calcule de la hauteur de la boule de feu
|
57
|
+
|
vitesse de propagation
|
57
|
+
|
Puissnce de la boule de feu
|
59
|
+
|
Intensité de la boule de feu
|
60
|
les Effet de reyonnement
...................................................................................61
+ Distance correspondante au seuil de létalité
: (5 Km /m2) (mortalité de 1% par
brûlure) 61
+ le flux thermique 62
La Zone létale ..63
la zone de danger .64
V-1-4-2 approche de simulation de l'effet thermique par le
modèle C.C.P.S 67
V-1-4-3 approche de simulation de l'effet thermique
modèle duT.R.C 72
V -1-4-4 Le flux thermique global en cas de BLEVE (complexe
GP2/z) 77
V-1-4 -5 Résumée sur la modélisation des
effets thermiques 79
V-2 Effets de surpression 80
> Distance d'isolement relatif au seuil de
létalité (140 mb) .81.
> Distance d'isolement relatif au seuil de blessure
significatives (50 mb) .82
V -3 -Effets missiles
|
83
|
V -4 Synthese sur le calcule de BLEVE (GP2/z)
|
84
|
Chapitre VÉ : prévention -
précaution contre le BLEVE
|
|
VI-1-prévention du BLEVE
|
86
|
VÉ -2- Protection technologique
|
..88
|
5
Conclusion générale
|
92
|
Recherche bibliographique
|
..94
|
Liste des tableaux mentionnés
|
|
Tableau 1 : les produits susceptible de générer le
BLEVE
|
10
|
Tableau 2 : comparaison entre BLEE "chaud" et BLEVE "froid"
|
.13
|
Tableau 3 : chronologie de BLEE
|
14
|
Tableau 4 : Températures caractéristiques
|
...20
|
Tableau 5: le Pouvoir calorifique
|
21
|
Tableau 6 : Le temps de survenance de BLEVE en fonction de la
masse de la sphère
|
25
|
Tableau 7: effets de surpression
|
27
|
Tableau 8 : le rayon d'évacuation en fonction de la
dimension des réservoirs
|
28
|
Tableau 9 : étude HAZOP de la sphère 420 /6105A/G
(sphère de stockage de GPL)
|
37
|
Tableau 10 : Valeurs de référence relatives aux
seuils d'effets de surpression et thermiques sur
l'homme 44
Tableau 11 : valeurs de référence relatives aux
seuils d'effets thermiques sur les structures
(constructions) 44
Tableau 12 : Approche d'Eisenberg pour le calcul
expérimental de la grandeur ö4/3t 45
Tableau 13 : Calcul du PROBIT en fonction des valeurs
expérimentales données .44
Tableau 14: Calcul du PROBIT par la méthode TNO, par
des valeurs expérimentales
d'Einsberg 45
Tableau 15: Seuils d'effets retenus par Hymes 50
Tableau n°16 : La masse de la sphere de GPL en fonction
de taux de remplissage .56
Tableau 17:Le diametre de la boule de feu par le modéle
de TNO ...57
Tableau 18 :Le temps de combustion de la boule de feu (
durée de vie de la boule
de feu ) .58
Tableau 19 :La hauteur de la boule de feu par la
méthode TNO 59
Tableau 20 :la vitesse de propagation de la boule de feu par
la méthode TNO 60
Tableau 21 :Calcul l'energie theorique libérée
en fonction de la masse par la méthode
6
TNO .61
Tableau 22:Calcul de la puissance de la boule de feu par la
méthode TNO 62
Tableau 23 :Calcul de l'intensite de la boule de feu par la
méthode TNO .63
Tableau 24 :Les distances correspands au seuils de
létalité avec un flux thermique de
5KW/m2 64
Tableau 25:Le flux thermique en fonction des distances de
seuils de létalité .65
Tableau26: La zone de forte probabilité de brulures
mortelle en m 66
Tableau 27: Le rayon de Zone de danger 67
Tableau28: Récapitulatif des modélisations des
effets thermiques du BLEVE par le modèle
de TNO 68
Tableau29: Le diamètre de la boule de feu
d'après le modèle C.C.P.S .69
Tableau30: Le temps de combustion de la boule de feu
d'après le modèle C.C.P.S 70
Tableau 31: Le rayon de la boule de feu d'après C.C.P.S
71
Tableau 32: La hauteur de la boule de feu d'après
C.C.P.S 71
Tableau 33 : récapitulatif des résultats
calculés par la méthode CCPS ......73
Tableau34: Le rayon de la boule de feu d'après T.R.C
.74
Tableau35: le diamètre de la boule de feu
d'après T.R.C ... 75
Tableau 36: Le temps de combustion de la boule de feu (
durée de vie de la boule de feu
d'après T.R.C
|
75
|
Tableau37: Les distances correspondantes au seuil de
létalité d'après T.R.C
|
... 76
|
Tableau 38: le flux thermique de la boule de feu d'après
T.R.C
|
77
|
Tableau 39 : Récapitulatif des résultats obtenus
pour le bléve par la méthode
|
|
de TRC
|
.78
|
Tableau 40: Effet de suppression sur les structures
|
83
|
7
Tableau 41: Les distances relatives au seuil de
létalité (surpression de 140 mbars) 83
Tableau42: distances relative au seuil de blessures
significatives (50 mb) 84
Liste des Figures
Figure 1 : BLEVE d'un réservoir de GPL 5
Figure 2: Courbe de tension de vapeur saturante et de droite
limite de surchauffe 7
Figure 3 : Courbes de vapeur saturante et de température
limite de surchauffe du propane et du butane (données issues de la base
de données publiques DIPPR) 7
Figure 4 : citerne transportant un gaz liquéfie 8
Figure 5 : la chronologie d'un BLEE 9
Figure 6 : Diagramme résumant les différents types
de BLEVE possible ...12
Figure : raffinage de pétrole .13
Figure 8 : la température d'ébullition de GPL
.19
Figure 9 : Le GPL est lourd par apport à l'air .19
Figure 10 : Le GPL liquide est pus léger par apport
à l'eau 20
Figure 11: la courbe de Tension de vapeur .20
Figure 12 : page d'inflammabilité de GPL ..22
Figure 13 : les causes de BLEE 26
Figure 14 : Arbre des causes et des séquences
accidentelles menant au BLEE 32
Figure 15 : la sphère de stockage de GPL ...34
Figure 16 : PID de la sphère de stockage de GPL (420
/6105A/G) ...35
Figure 17 : le déroulement de la méthode HAZOP
36
Figure 18 : la relation entre la charge thermique et la
probabilité de décès 46
Figure 19 :la masse de la sphere en fonction de taux de
remplissage .56
Figure20 :le diametre de la boule de feu ..57
Figure 21 : le temps de combustion de la boule de feu
(durée de vie de la boule de
feu) 58
Figure 22 : les distances correspondent aux seuils de
létalités 63
Figure23 :le diametre de la boule de feu d'apres le modele
C.C.P.S 68
8
Figure 24 : le temps de combustion de la boule de feu
d'après C.C.P.S 69
Figure25 : le rayon de la boule de feu d'après le
modèle T.R.C 73
Figure 26 : les distances correspands au seuil de
létalité 75
Figure 27 : les sphères de stockage de GPL 78
Figure 28 :distance correspands au seuils de letalites (140 m
bar ) 83
Figure 29 :destance correspands au seuils de blessures
signeficatifs (50m bar ) 84
Figure 30: BLEVE de FEYZIN (1966) dépôt de GPL
(Localisation des plus gros
missiles projetés) 85
Figure31 : Vue extérieure d'une sphère et de ses
équipements de sécurité .92
Figure32 ;les équipements de sécurité sur
une sphère de GPL 92
Figure33 :Rampe d'arrosage sur sphère 94
REMERCIEMENTS
A travers cette étude nous tenons à remercier tous
ce qui contribue de loin ou de prêt à la réalisation de ce
projet de fin d'étude en master sécurité industrielle :
prévention /intervention notamment l'ensemble des enseignants de
l'institut de maintenance et sécurité industrielle et
surtout les enseignants de département de sécurité
industriel et l'environnement
Comme n'oublie pas l'enseignant l'encadreur Melle
LOUNIS ZOUBIDA pour l'aide à la réalisation de ce travail et son
collaboration qu'elle aboutit un travail complet.
9
MR : Ben yamina Noureddine
10
INTRODUCTION GENERALE
Le concept de sécurité n'a pas été
découvert pendant l'avènement de l'ère industrielle. Il
était inscrit dans le caractère de l'homme dès l'origine
de l'humanité. Ainsi, l'homo sapiens avait le réflexe de
s'éloigner du feu car l'expérience lui avait appris que celui-ci
était dangereux pour lui. Il avait donc un réflexe de
sécurité. Mais qu'est-ce que la sécurité ?
Selon le « Petit Larousse », sécurité
se dit d'une situation où l'on n'a aucun danger à craindre. Cette
définition générale, reposant sur le principe du risque
zéro, n'est pas adaptée aux activités humaines
(alimentation, transport, vie quotidienne, loisirs, etc.) où l'on parle
de risque acceptable. Se référant à l'industrie et, plus
particulièrement, au fonctionnement des procédés, la
sécurité peut être définie comme l'aptitude d'un
système à fonctionner en maîtrisant, à un niveau
acceptable, les risques pour les personnes, les biens et l'environnement.
La sécurité est devenue un problème
d'éthique dans les pays industrialisés.
Les résultats en matière de
sécurité reflètent la qualité de l'organisation
générale de l'entreprise.
De bons résultats engendrent la confiance
auprès des clients, des actionnaires, des analystes financiers
et des riverains des installations de production, catégories de
personnes appelées « stakeholders » par les Anglo-Saxons.
À l'inverse, il n'est pas besoin de rappeler les conséquences des
catastrophes telles que Seveso, Bhopal, Three Miles Island, Flixborough, Amoco
Cadiz. À côté de pertes considérables en vies
humaines, en argent, en image, certains de ces événements ont
entraîné la disparition de la société
concernée. Les statistiques des
sociétés d'assurance montrent que plus de 70 %
des PME qui ont un sinistre important disparaissent dans les trois
années qui suivent.
De bons résultats ne sont jamais dus au hasard mais
sont le fruit d'une politique volontariste mise en place par
la direction de l'entreprise. Cette politique nécessite des ressources
humaines, financières, techniques et l'implication des employés
à tous les niveaux de la hiérarchie. Mais ce n'est
qu'après plusieurs années d'effort que des résultats
concrets deviennent visibles.
11
Toute activité humaine comporte une part
de risque et d'incertitude. L'industrie qui, par définition, met en
oeuvre des outils de production complexes dans un monde incertain, de plus en
plus compétitif et où tout s'accélère,
n'échappe pas à cette problématique. Ces outils sont
souvent un potentiel de danger et une source de
risques.
Le développement industriel a pour conséquence,
l'accroissement des capacités de production et de stockage des produits
dangereux dans l'enceinte des usines.
Ainsi, parallèlement au développement
économique, depuis d'un siècle, dans les industries, il existe
des installations servant à stocker, transformer, traiter,
véhiculer ou utiliser de quelque manière que ce soit une
quantité de plus en plus important des produits dangereux, le nombre
important de sites industriels, combiné à la quantité et
à la nature des matières stockées forment un contexte
particulièrement exposé aux accidents majeurs.
En effet, les accidents liés à l'endommagement
d'un réservoir peuvent engendrer des phénomènes
accidentels tel que BLEVE, UVCE,
dispersion atmosphérique complexes et variés et
donne lieu à des évènements non désirés
comme incendie, explosion, pollution.
Lorsqu'on les évoque, on ne peut s'empêcher de
penser aux conséquences dramatiques qu'ils peuvent engendrer sur les
biens, les personnes et l'environnement.
Au milieu industriel plusieurs accidents majeurs ont
été enregistrés depuis l'ère industrielle, la
majorité de ces accidents entraine une perte de vie importante,
destruction et dégâts matériels énorme et pollution
pour l'environnement.
12
PROBLEMATIQUE
Le monde industriel a connu plusieurs accidents majeurs de
type BLEVE sur des sphères de stockage de GPL sous pression comme
l'accident de MEXICO, Feyzin en France qui ont conduit à des
dégâts énormes sur les personnes ,les biens et sur
l'environnement à cause de non respect de la réglementation
concernant la sécurité des installations, manque des
études de danger réelles sur les effets des risques
technologiques .
Le but de ce travail est de faire une étude réelle
de danger sur les effets de bléve sur les sphéres de stockage de
GP2/Z en se basant sur des modèles connus dans la littérature
afin de dresser un tableau détaillé sur les anomalies existantes
en matière d'exploitation et danger de cette zone de stockage. Ceci dans
le but d'attirer l'attention des responsables de cette unité sur les
dangers qu'ils peuvent encourrer en cas ou un bléve peut survenir par
inadvertance ou intentionnellement. Des mesures de protection des personnes,
des biens et de l'environnement s'imposent d'une façon accrue au niveau
de cette usine à cause du non respect des mesures de
sécurité.
Notre travail est composé de deux parties : partie
théorique et partie expérimentale
1-la partie theorique : consiste à identifier le
phénomène de BLEVE spécifique sur une sphère de GPL
et voir les causes et les conséquences de ce phénomène.
Chapitre I : Description du phénomène de BLEVE
Chapitre II : les Caractéristiques des G.P.L
Chapitre III: les causes et les conséquences de BLEVE
2-la partie expérimentale Objectifs de la
2emeparie :
analyser le risque de BLEVE par la méthode HAZOP sur la
sphère de stockage de GPL et faire des modélisations des effets
thermiques d'un BLEVE en utilisant des formules empériques des trois
modèles le plus connue (TNO, CCPS, TRC,...)
Les chapitres concernant la 2 eme partie :
Chapitre I V : analyse de risque de BLEVE par la méthode
HAZOP
Chapitre VI : calcul des effets de BLEVE Chapitre VII : la
prévention du BLEVE
13
ChapitreI: LA DESCRIPTION DU
PhéNOMèNE DE BLEVE
14
Chapitre I: La description du phénomène
de BLEVE I -1-Introduction
Le stockage de GPL est soumis à plusieurs risques
potentiels comme le BLEVE, UVCE, fuite
de gaz toxique,
Tous les stockages de gaz liquéfiés sous
pression sont susceptibles d'être le siège d'un BLEVE [1].
L'occurrence d'un BLEVE est liée à la rupture
brutale d'un réservoir de gaz liquéfié, survenant lorsque
le réservoir est soumis à une agression thermique ou
mécanique. Le phénomène de BLEVE est donc l'effet domino
d'un événement précurseur tel que l'impact d'un
projectile, l'échauffement par un feu de torche impactant, sur
Surremplissage, ... .
I-2 Définition d'un BLEVE
B.L.E.V.E. est l'abréviation anglaise
de « Boiling Liquid Vapor Explosion» qui pourrait être traduit
en français par « Explosion de vapeur en expansion d'un liquide en
ébullition ».
Désigne un type d'explosion pouvant survenir:
- sur des réservoirs contenant des liquides (aussi bien de
l'eau que du propane ou autre), -sous pression
- à une température supérieure à une
limite de surchauffe.
LE BLEVE peut-être défini [2] comme la
"vaporisation violente à caractère explosif
consécutive à la rupture d'un Réservoir contenant un
liquide à une température significativement supérieure
à sa température d'ébullition à la pression
atmosphérique".
Figure n°1 : BLEVE d'un réservoir de
GPL
15
Tous les stockages de gaz liquéfiés sous
pression sont susceptibles d'être le siège d'un BLEVE. En effet,
le BLEVE est associé avant tout à un changement d'état
à caractère explosif, et non à une réaction de
combustion. Aussi, il n'est pas nécessaire que le produit
concerné soit inflammable pour parler de BLEVE.
Les effets d'un BLEVE sur l'environnement se manifestent
généralement de trois manières : - Effets de
pression : propagation d'une onde de surpression,
- Effets missiles : projection de fragments
à des distances parfois très importantes,
- Effets thermiques : dans le cas d'un BLEVE
de gaz liquéfié inflammable, rayonnement de la boule de feu.
C'est le boiling liquid expanding vapor explosion. [3]C'est un
phénomène très rapide ou un hydrocarbure monte en brulant
et génère une boule de feu qui grille tout sur quelque centaines
de mètre. Les expériences malheureusement connue avec des bleve
sont celle de mexico et une autre en Espagne .cela peut arriver au GPL, mais
pas avec le GNL
Le GNL à pression atmosphérique ne peut pas
générer un bleve. Ce n'est physiquement pas possible .le bleve
n'existe pas sur le GNL à pression atmosphérique. Pour être
en condition d'avoir un bleve ; il faudrait atteindre une pression
supérieur à 19 bars, ce qui n'est le cas dans
l'atmosphère, ni dans les réservoirs. On est à 250
millibars moins de 1 bar.
I-3 La théorie de BLEVE
La théorie du BLEVE fait appel à la notion de
température limite de surchauffe (TLS).
Lorsqu'on transfère, à pression
donnée, de la chaleur à un liquide, celui-ci subit une
augmentation de température, jusqu'à atteindre son point
d'ébullition et à former des bulles de vapeur qui se
développent sur les sites actifs que sont les impuretés et les
interfaces avec les parois. Lorsqu'il n'y a pas suffisamment de sites de
nucléation dans le liquide, le point d'ébullition peut être
dépassé sans qu'il n'y ait d'ébullition. Dans ce cas, le
liquide est dit surchauffé.
Il existe cependant une limite de température, à
une pression donnée, au-delà de laquelle se développent
des bulles de vapeur dans tout le liquide, même en l'absence de sites de
nucléation. Cette limite est la température limite de
surchauffe.
Considérons, un gaz liquéfié pur à
l'équilibre thermodynamique dont l'état est
présenté par le point A. Si on lui fournit de la chaleur, le
point représentatif de son état se déplace sur la courbe
de vapeur saturante jusqu'à rejoindre le point B. Le gaz peut alors
passer, par dépressurisation brutale, à l'état
représenté par le point E en restant, au moins
momentanément, surchauffé, à l'état liquide avant
de se vaporiser plus ou moins rapidement. En revanche, un gaz dont
l'état est représenté par le point C de la courbe de
tension de vapeur, qui est dépressurisé brutalement à la
pression atmosphérique (c'est à dire supérieure à
la température pour laquelle, à la pression atmosphérique,
le liquide ne peut pas rester en état de surchauffe)(point D)
.subit une vaporisation homogène, rapide et totale à
caractère explosif, car il ne peut subsister à l'état
liquide à une température supérieure à sa
température limite de surchauffe.
16
Lorsque l'on transfère de la chaleur à un
liquide, la température de celui-ci augmente sa jusqu'au point
d'ébullition pour former des bulles de vapeurs se développant sur
les impuretés et les interfaces avec les solides.
Lorsqu'il n'y a pas suffisamment de sites de nucléation
dans le liquide, le point d'ébullition peut être
dépassé sans qu'il y ait d'ébullition. C'est ce qu'on
appelle un liquide surchauffé.
Figure n°2: Courbe de tension de vapeur saturante et
de droite limite de surchauffe
La notion de BLEVE se réfère uniquement à la
température limite de surchauffe (TLS) du produit :
- la transformation B-E, qui se produit en dessous de la
température limite de surchauffe à pression atmosphérique,
est généralement appelée « BLEVE froid
»
- la transformation C-D, qui se produit au-dessus de la
température limite de surchauffe à pression
atmosphérique, est généralement
appelée «BLEVE chaud».
Figure n°3 : Courbes de vapeur saturante et de
température limite de surchauffe du propane et du butane (données
issues de la base de données publiques DIPPR).
La zone dite de « fonctionnement normal
» correspond aux conditions de température et de pression
usuellement rencontrées en exploitations. La température de
stockage impose la pression dans le réservoir : par exemple pour le
propane stocke à 20 c° la pression est de 8.4 bars absolus.
17
Pour qu'un BLEVE chaud se produise, il faut donc que la
pression d'éclate du réservoir soit bars pour du propane et 17
bars pour du butane. Pour des pressions inférieures la rupture conduit
à un BLEVE « froid ».
La distinction entre BLEVE « froid » et BLEVE «
chaud » decrire ci-dessus est théorique. En pratique, la transition
entre les deux s'effectue de manière continue.
L'analyse du retour d'expérience montre qu'il est
difficile de distinguer, a posteriori, un BLEVE « froid » d'un BLEVE
« chaud » car leurs effets sont très semblables.
Aussi, dans la suite de la fiche, il sera fait
référence au phénomène de BLEVE comme la
vaporisation explosive d'un liquide porté brutalement à une
température significativement supérieure à sa
température d'ébullition à la pression
atmosphérique, sans distinction entre BLEVE froid et BLEVE chaud.
I-4 Le développement et la chronologie de
BLEVE
I-4-1 Le développement de BLEVE
Johnson et Pritchard [4] ont effectué sept essais de
BLEVE de réservoirs remplis d'une ou de deux tonnes de G.P.L. Six
expériences ont été réalisées à
partir de butane, pour différents niveaux de remplissage et de pression.
Dans quatre de ces six essais, le produit rejeté a été
enflammé et a donné matière à une boule de feu. Une
septième expérience, avec du propane, a également
donné matière à l'apparition d'une boule de feu.
Suite à l'observation des résultats de Johnson
et Pritchard, (Shield, 1995a) [5] distingue cinq étapes du
développement d'un BLEVE.
Etape 1 : Le réservoir se rompt, des fragments
sont éjectés et une onde de surpression est engendrée par
la détente de la phase gazeuse. Cette onde est suivie d'une onde de
dépression .
Etape 2 : Un nuage de gouttelettes, qui se vaporisent
adiabatiquement alors que la pression dans le nuage diminue, est
éjecté. La quantité de vapeur produite à partir des
gouttelettes est largement supérieure à la quantité de
vapeur libérée à l'étape 1
précédente.
Au cours de cette étape, il y a peu de mélange
avec l'air ambiant alors que le nuage s'étend. La vaporisation continue
jusqu'à ce que la pression du nuage soit égale à la
pression ambiante, le volume du nuage étant alors égal au volume
de vapeur flashée à la pression ambiante et à la
température de saturation correspondante (plus une légère
correction du fait de la présence de gouttelettes).
Si la vitesse radiale d'expansion du nuage excède la
vitesse locale du son dans la zone de dépression suivant l'onde de
surpression engendrée par l'expansion de la phase vapeur (étape
1), une onde de choc due à l'évaporation instantanée du
liquide peut se former et engendrer un état turbulent au sein du
nuage.
Cette seconde onde de choc n'est observée que lors
d'expérimentations pour lesquelles le niveau de remplissage est assez
important. Pour des taux de remplissage trop faibles, l'onde de
dépression suivant l'onde de surpression revient plus lentement à
la pression ambiante et il est probable, dans ce cas de figure, que l'onde de
choc formée par la vaporisation instantanée du liquide soit d'une
magnitude moindre que l'onde de dépression. Néanmoins, même
dans ce dernier cas, le nuage formé est turbulent.
Etape 3 : Les deux ondes de surpression successives ont
quitté le nuage. Ce dernier continue à s'étendre du fait
de sa quantité de mouvement radial, mais à une vitesse qui
diminue alors que le mélange turbulent entraîne de plus en plus
d'air.
18
Lorsque la vitesse d'expansion radiale du nuage est du
même ordre que la vitesse aléatoire des tourbillons turbulents,
l'expansion du nuage n'est plus alors due qu'aux effets de turbulence.
Etape 4 : L'inflammation se produit à
proximité du centre du nuage et une boule de feu se développe.
L'expansion de la boule de feu s'arrête lorsque tout le nuage est
enflammé. C'est alors que la boule de feu est la plus brillante.
Puisque le nuage contient de l'air, Shield suppose que durant
cette étape seule la vapeur est consumée et que les gouttelettes
n'ont pas le temps d'être vaporisées.
L'expansion du nuage en boule de feu engendre une onde de
surpression suivie d'une onde de dépression due à l'arrêt
brutal de cette expansion.
La vitesse d'expansion de la boule de feu est égale
à la vitesse de propagation de la flamme dans le nuage turbulent.
Bien évidemment, dans la réalité, le
nuage de vapeur peut s'enflammer durant chacune des quatre étapes
précédentes, mais, puisque de l'air doit être
mélangé au nuage, il est probable que la combustion se produise
principalement dans la périphérie du nuage et les
mécanismes d'expansion sont ainsi similaires, même si certaines
étapes peuvent se chevaucher.
Etape 5 : La boule de feu hémisphérique
s'élève pour prendre la forme d'une sphère. Sa combustion
continue mais la boule de feu ne s'étend plus, indiquant ainsi que l'air
requis pour la combustion est déjà mélangé au nuage
. Le combustible est alors pourvu par les gouttelettes liquides. La boule de
feu s'élève alors approximativement à vitesse et volume
constant, pour prendre la forme caractéristique d'un champignon.
Ensuite, du fait de l'apparition de poches de produits de
combustion, l'aire de la flamme visible diminue . Le flux thermique
rayonné décroît alors sans cesse. Lorsque la combustion est
presque complète, la fumée constituée des produits de
combustion s'élève et se dissipe.
I-4-2 la Chronologie d'un BLEVE
Phase gazeuse en partie supérieure
Phase liquide en partie inférieure
Concernant un réservoir contenant du G.P.L. et
exposé à une forte augmentation de température, le
phénomène de B.L.E.V.E peut se décrire ainsi : Prenons
l'exemple d'un wagon citerne transportant un gaz liquéfié. Dans
cette citerne se trouve 2 phases
19
a. Etape 1
|
b. Etape 2
|
|
|
|
|
|
|
|
Jl faut être en présence d'une citerne
transportant un gaz liquéfié. Code Danger22.
|
Le réservoir est soumis à un rayonnement
produit, par exemple, par un incendie ce qui aura pour conséquence de
fragiliser sa paroi.
|
c. Etape 3
|
d. Etape 4
|
|
|
|
|
|
L'élévation de la température du liquide
entraîne un phénomène de vaporisation donc
une augmentation de pression de la partie gazeuse.
Augmentation de la T°C paroi =>
fragilisation augmentation de la T°C du gaz =>
augmentation de la pression
|
La pression élevée à l'intérieur de
la
citerne et la fragilisation de la paroi va
entraîner la rupture de celle-ci et
par conséquent évaporation instantanée de tout le
produit contenu dans la citerne.
|
e. Etape 5
|
Etape 6 (facultative)
|
Cette évaporation instantanée provoque une onde
de choc qui projette des « missiles »
|
|
Si le produit est inflammable et sous
certaines conditions, il s'enflammera en formant une boule
de feu.
|
I-5 les Produits susceptibles de générer
un BLEVE
Nature
|
Température d'ébullition en c°
|
TLS(température limite de surchauffe) en c°
|
Pression à TLS en
bars
|
Ammoniac
|
-33
|
83
|
43,5
|
Dioxyde de carbone
|
-79
|
-6
|
25,5
|
Eau
|
100
|
280
|
62,6
|
20
Propane
|
-42
|
53
|
18,4
|
Butane
|
-1
|
105
|
16,7
|
Ethylène
|
-104
|
-24
|
22,4
|
Propylène
|
-48
|
52
|
21,4
|
Isobutane
|
|
95
|
17
|
Butadiène
|
-4
|
104
|
18,7
|
Cyclohexane
|
81
|
220
|
18,0
|
Diméthyle éther
|
-24
|
78
|
21,1
|
Acide chlorhydrique
|
-85
|
11
|
34,7
|
Chlorure de méthyle
|
-29
|
95
|
30
|
Chlorure de vinyle
|
|
105
|
25
|
Tableau n°1 : quelque produit génère
le BLEVE I-6 les differents types de BLEVE
Birck, Maillette, Ye et Cunningham [6] ont effectué une
série de tests qui ont consisté à exposer des
réservoirs de propane de 300 et 380 litres à des flux thermiques
importants.
Dans ce contexte, en réduisant localement
l'épaisseur et par conséquent la résistance d'un
réservoir, ils ont obtenu un phénomène qui, par ses effets
de pression, par l'apparition d'une boule de feu, et bien que la
température moyenne du liquide soit inférieure à la
température limite de surchauffe, s'apparente à un BLEVE.
Cependant les effets de surpression sont moindres que ceux
obtenus consécutivement à la perte de confinement d'un
réservoir contenant un liquide dont la température est
supérieure à la température limite de surchauffe.
Les auteurs ont choisi d'appeler ce phénomène
BLEVE froid car la température moyenne du liquide était
très inférieure à la température limite de
surchauffe à la pression atmosphérique.
Certains auteurs (Londiche, 1996) [7] suggèrent que des
BLEVE qui se sont produits alors que la température moyenne de la phase
liquide était inférieure à la température limite de
surchauffe du produit concerné, pourraient être expliqués
par des phénomènes de stratification de la phase liquide lors de
l'échauffement du réservoir soumis à un flux thermique
extérieur. C'est ainsi que le liquide aurait bien dépassé,
localement, sa température limite de surchauffe.
Birck, Maillette, Ye et Cunningham [4] ont également
observé des BLEVE à partir de la
rupture de réservoirs contenant du propane à une
température de 54°C, c'est-à-dire supérieure à
la température limite de surchauffe à la pression
atmosphérique de ce produit.
Ce type de BLEVE se développerait en deux étapes
: une brèche apparaîtrait sur le réservoir (sur la partie
la moins résistante, le plus couramment en contact avec le ciel gazeux),
le liquide se vaporiserait de manière explosive dans le réservoir
ce qui repressuriserait violemment ce dernier, et entraînerait sa ruine
totale.
21
Ce mode de rupture est vraisemblablement celui décrit
par Venart (Venart, Rutledge et al, 1993 ; Venart et Yu, 1996) [8] qui propose
une théorie qu'il nomme Boiling Liquid Compressed Bubble Explosion
(BLCBE) et qui suppose :
- la rupture du réservoir,
- la formation et le développement de bulles dans la
masse du liquide contenant des
sites de nucléation,
- le gonflement de la masse diphasique, repressurisation, et
compression des bulles formées,
- une remise sous pression de la rupture initiale du fait du
choc engendré par la compression des bulles formées,
- une violente distribution de la masse diphasique en un fin
aérosol et formation d'une onde de choc,
- et l'inflammation éventuelle si le produit mis en jeu
est inflammable, avec détonation potentielle.
Les auteurs [4] proposent un diagramme résumant les
différents types de BLEVE possibles.
Le diagramme, présenté sur la figure 8 suivante,
reste qualitatif dans la mesure où les influences du niveau de
remplissage du réservoir et de la taille de la rupture initiale sont
encore mal connues et non quantifiées.
22
Corrosion
Impact Mécanique
Fatigue Mécanique
Exposition à un incendie
Construction Défectueuse
Rupture initiale
Perte de
Confinement
La fissure S'arrête
Oui
BLEVE "froid" O
Chute rapide de Pression
Oui
T > TLS
Oui
Vaporisation explosive
Oui
Ebullition violente
Non
Pression > Résistance du réservoir
Pression > résistance du réservoir
Oui oui
Non
Le réservoir Résiste
BLEVE « chaud »
BLEVE
«intermédiaire»
Figure 4 : Diagramme résumant les
différents types de BLEVE possibles
BLEVE recensés par [4] ont une cause commune : une
perte de confinement amenant à la dépressurisation du contenu du
réservoir. Cette perte de confinement peut être notamment due :
Rejet
Diphasique
23
- à l'impact d'un projectile,
- à l'exposition du réservoir à un
incendie,
- à la fatigue du réservoir,
- à de la corrosion,
- à une construction ou à des équipements
défectueux.
Lorsqu'un réservoir est exposé au flux thermique
d'un incendie, sa pression interne augmente alors que sa résistance
mécanique diminue. Ainsi, la rupture initiale se produit
généralement sur la partie du réservoir en contact avec le
ciel gazeux. En effet, cette partie est susceptible de s'échauffer plus
rapidement que la partie du réservoir en contact avec le liquide (les
transferts de chaleur s'effectuant moins bien avec la phase gaz) et les
propriétés mécaniques de l'enveloppe s'y dégradent
donc d'autant plus vite.
Birck, Maillette, Ye et Cunningham (Birck et Cunnignham, 1994)
[9] ont également travaillé sur le déclenchement des
BLEVE. Ils ont ainsi exposé la partie en contact avec le ciel gazeux des
réservoirs de propane à des incendies et à des torches.
Ils ont observé que le processus de ruine du réservoir
commençait toujours par l'apparition d'une fissure ou d'une
brèche, et qu'une fois cette dernière formée, de la vapeur
s'échappait. Ils ont alors noté trois possibilités :
- la fissure s'arrête,
- la fissure se développe conduisant ainsi à une
perte totale de confinement et à un BLEVE froid,
- la fissure s'arrête provisoirement, puis repart pour
conduire à une perte totale de confinement et à un BLEVE chaud ou
intermédiaire.
Il apparaît que la résistance des parois de
réservoir et l'évolution de la pression dans ce dernier sont des
facteurs déterminants pour ce type de phénomènes.
L'évolution de la pression est fonction de la géométrie de
la brèche.
Si la brèche est suffisamment petite, le liquide se
vaporise pour maintenir la pression dans le réservoir. En l'absence
d'incendie externe, l'énergie de vaporisation provient du liquide, ce
qui conduit sa pression d'équilibre et sa température à
baisser, et ce jusqu'à la pression atmosphérique. C'est le
principe de la soupape de sécurité, il y a
auto-réfrigération du réservoir.
L'énergie nécessaire pour conduire à la
perte totale de confinement provient du contenu du réservoir.
L'énergie de la phase vapeur est disponible immédiatement, alors
que celle du liquide n'est disponible qu'après un délai
correspondant à la durée du changement de phase.
En revanche, pour des réservoirs plus
résistants, une dépressurisation peut conduire à une
ébullition plus ou moins violente, voire explosive, susceptible de mener
à la ruine totale du réservoir.
BLEVE "chauds "
On peut introduire ici les résultats des
modélisations de Birck et Cunningham[9] relatives à des BLEVE
chauds. Le modèle qu'ils ont développé table sur les
hypothèses suivantes :
- la pression de réservoir chute jusqu'à la
vaporisation, - la fraction flashée est calculée
adiabatiquement,
24
- le flash est instantané,
- la compression de toute la vapeur dans le volume disponible du
réservoir est isentropique. BLEVE "froids"
SHIELD[5] note, d'après des modélisations, que lors
de BLEVE dits "froids", la moindre surchauffe du liquide à deux
principaux effets :
- il n'y a pas assez d'air entraîné pour permettre
la combustion complète de toutes les gouttelettes d'aérosol
formées,
- des gouttelettes non brûlées sont susceptibles de
retomber au sol et d'engendrer ainsi un feu de flaque.
Le tableau 16 ci-dessous propose une comparaison
synthétique entre les BLEVE "froids" et "chauds" d'après [10]
|
BLEVE "chaud"
|
BLEVE "froid"
|
Instants initiaux
|
1-Température du liquide
initialement au-dessus de la température limite de
surchauffe
2- Le réservoir se rompt localement
3- Formation d'un jet
4- Dépressurisation
5- Remontée en pression du réservoir du fait de
l'ébullition
6- Ruine du réservoir
|
1-Liquide en dessous de la limite de surchauffe
2-Ruine du réservoir due à des Effets
essentiellement mécaniques
|
Durée entre
la rupture initiale et le
rejet à caractère explosif
|
Quelques dixièmes de secondes
après la formation d'une fissure de 20 cm
|
Quelques centièmes de secondes
|
Géométrie du réservoir
après le BLEVE
|
Le réservoir est aplati au sol avec émission
possible de missiles
|
Le réservoir est aplati au sol avec émission
possible de missiles
|
Mode de
rejet
|
Boule de feu classique ascendante
|
Nuage d'aérosol en feu au niveau du sol avec une boule de
feu ascendante
|
Boule de
feu
|
Boule de feu classique ascendante
|
Nuage d'aérosol en feu au niveau du sol avec une boule de
feu ascendante
|
Effets de
surpression
|
Le bruit de l'onde de choc suggère d'importantes
surpressions
|
Apparaissent relativement réduits d'après le niveau
sonore de ce type de BLEVE
|
25
Projectiles
|
De grandes pressions de rupture ont le potentiel d'envoyer des
projectiles sur d'importantes distances
|
Les faibles pressions de rupture limitent probablement la
distance parcourue par les projectiles
|
Conditions nécessaires
|
Liquide chaud et rupture locale afin
de déclencher une explosion par surchauffe
|
Réservoir peu résistant conduisant à sa
ruine totale
|
Tableau n°2 : comparaison entre BLEVE
"chaud" et BLEVE "froid"
1-7-Sélection de BLEVE
Depuis la révolution industrielle, le monde à
connu divers accidents ayant conduit à des BLEVE. Dans un second temps,
sont exposés de cas ayant impliqué des liquides inflammables et
donné matières à l'apparition de boules de feu
[12].
Date
|
Lieu
|
Cause
|
Substances
|
Quantité (tonnes)
|
Pertes de vie
(p), blessés(b)
|
1957
|
Montréal
|
Incendie
|
Butane
|
5 100
|
1 (p)
|
1958
|
Michigan, USA
|
Débordement
|
Butane
|
55
|
1 (p)
|
1966/01/04
|
Feyzin, France
|
Incendie
|
Propane
|
1000
|
18 (p), 83 (b)
|
1972/02/09
|
Tewkesbu, USA
|
Collision
|
Propane
|
28
|
NA
|
1972/03/30
|
Rio do
Janeiro
|
Incendie
|
Propane
|
1000
|
37 (p)
|
1972
|
Lynchburg ; USA
|
Accident routier, citerne routière
|
Propane
|
9
|
2 (p), 5 (i)
|
1972
|
Rio de
Janeiro, Brazil
|
Sphères (5 sur
place) et cylindres
|
GPL
|
ND
|
37 (p), 53 (i)
|
1973/07/05
|
Kingman, Arizona, USA
|
Incendie
|
Propane
|
100
|
13 (p), 95 (i)
|
1974/01/11
|
USA
|
Incendie
|
Propane
|
27
|
6 (p)
|
1974/02/12
|
Oneonta, USA
|
Incendie (déraillement)
|
Propane (4)
|
288
|
25 (b)
|
1974/07/29
|
Pueblo, Co, USA
|
Incendie
|
Propane
|
80
|
-
|
1975
|
Des Moines , IA, USA
|
Wagon citerne
|
GPL
|
ND
|
3 (b)
|
1976
|
USA
|
Wagon citerne
|
GPL
|
80
|
22 (b)
|
26
1978/02/22
|
Waverly, TX, USA
|
Dommage (déraillement)
|
Propane
|
45
|
16 (p), 43 (b)
|
1978/05/30
|
Texas City,
TX, USA
|
Incendie
|
Butane (6)
|
1500
|
7 (p), 10 (b)
|
1979/08/30
|
Good Hope, LA, USA
|
Collision de
navire
|
Butane
|
120
|
12 (p)
|
1984/11/19
|
Mexico City, Mexico
|
Incendie
|
Propane
|
3 000
|
650 (p) 6 400(b)
|
1984
|
Romeoville, IL, USA
|
ND
|
Propane
|
ND
|
15 (p), 22 (b)
|
1990/04/01
|
Cairns Gas
Terminal, Australie
|
Incendie
|
GPL
|
ND
|
1 (p)
|
1993/06/27
|
Québec, Canada
|
Incendie
|
Propane
|
2.3
|
4 (p), 7 (b)
|
1996/03/18
|
Palerme, Italie
|
Collision dans untunnel routier
|
Propane
|
ND
|
5 (p), 25 (b)
|
1999/09/23
|
Toronto, ON, Canada
|
Déraillement
|
GPL
|
>60
|
-
|
2000/07/19
|
Ohio, USA
|
Débordement
|
Propane
|
66
|
3 (b)
|
2000/09/20
|
Downey, CA, USA
|
Fuite
|
Propane
|
2
|
2 (p)
|
2001/10/22
|
Texas, USA
|
Dépotage mal exécuté
|
Propane
|
17
|
2 (p)
|
2001/01/07
|
Kanpur, Inde
|
Accident routier
|
GPL
|
ND
|
12 (p), 6 (b)
|
2001/07/01
|
Jamnagar, Inde
|
Dommages è l'équipement
|
GPL
|
ND
|
12 (p)
|
2004/01/13
|
Baltimore,
Washington USA
|
Accident routier
|
Propane
|
ND
|
10 (p)
|
2004
|
Bowmansvil le, Canada
|
Dépôt de
propane
|
Propane
|
ND
|
ND
|
27
2008/10/06
|
Tacoma, USA
|
Bris de boyau de chargement /
déchargement
|
Propane
|
ND
|
1 (p)
|
2008/08/10
|
Toronto, Canada
|
Transfert entre camion sur le site
|
Propane
|
ND
|
2 (p), 12 000 .évacués
|
Tableau n°3 : chronologie de BLEVE
Conclusions sur le retour d'expérience
L'analyse du retour d'expérience permet de tirer
quelques traits essentiels quant aux accidents ayant donné
matière à des BLEVE :
- Il existe des produits non inflammables, tels par exemple le
dioxyde de carbone et l'oxygène liquide qui ont entraîné
des BLEVE. C'est notamment le cas de l'accident qui s'est produit à
Repcelak (Hongrie) en 1969, au cours duquel un réservoir de stockage de
dioxyde de carbone a explosé, ainsi que celui de New York (Etats Unis)
en 1970, lors de la ruine d'un camion citerne contenant de l'oxygène
liquide. Les caractéristiques essentielles du BLEVE sont alors
l'explosion physique et l'onde de choc qui lui est associée. Cette onde
de choc peut s'accompagner de l'émission de fragments.
- Lorsque le produit mis en oeuvre est inflammable (butane,
propane, propylène ...), le BLEVE peut donner matière à
une boule de feu. C'est le cas du déraillement de wagons de G.P.L.
à Crescent City (Etats Unis) en 1970, de l'accident de Los Alfaques
(Espagne) en 1978, au cours duquel un camion citerne contenant du
propylène donne matière à un BLEVE en entraînant la
mort de plus de plus de 200 campeurs. Il faut, bien sûr, citer l'accident
de Mexico (Mexique) qui, en 1984, entraîna le décès de plus
de 500 personnes au voisinage d'un dépôt de G.P.L. C'est ce type
de BLEVE qui s'avère le plus meurtrier.
28
CHAPITRE II : LES CARACTéRISTIQUES
PHYSICO-CHIMIQUES DES GPL.
Chapitre II : les caractéristiques
Physico-chimiques des GPL. II-1Origines de GPL
II-1-1 Raffinage du pétrole.
Figure n°5 : raffinage de
pétrole
II-1-2 Extraction du gaz naturel
Les gisements de gaz naturel produisent également des
G.P.L.
II-1-3 Les alcanes
Le Propane et le Butane appelés couramment G.P.L. sont des
Gaz de Pétrole Liquéfiés.
Ils font partie de la chaîne organique des alcanes
(hydrocarbures saturés).
Les G.P.L. sont des hydrocarbures composés d'un assemblage
d'atomes d'hydrogène et de carbone.
Formule globale : CnH 2(n+1)
29
30
A chaque atome de carbone est associé 2 atomes
d'hydrogène et il y a à chaque bout de la chaîne un atome
d'hydrogène.
Propane : C3H8 de formule chimique
développée CH3 - CH2 - CH3
Butane :C4H10 quant à lui, a
pour formule chimique développée CH3 - CH2 - CH2 - CH3
II-1-3-1 Propane commercial
Mélange d'hydrocarbures devant contenir au moins 90% de
propane et propène. Le reste se composant d'éthane,
éthylène, butane et butène.
On ajoute au propane, en hiver, du méthanol dans la
proportion de 1/1000. Le méthanol agit comme antigel pour l'eau qui
existe toujours à l'état de trace dans le G.P.L.
II-1-3-2 Butane commercial
Mélange d'hydrocarbures composé principalement de
butane et de butène et contenant moins de 19% en volume de propane et de
propène.
II-1-3-3 Mélange spécial carburant
G.P.L.C.
Utilisé comme carburant pour les moteurs de
véhicules, il est composé d'un mélange de 50% de butane et
de 50% de propane.
Cette proportion peut varier en fonction des régions et
des saisons. II-1-4 Liquéfaction des G.P.L.
Avantage du stockage et transport des G.P.L. sous forme liquide :
Un gain de place considérable.
1 litre de propane liquide = environ 280 litres de propane
gazeux. II-2 les caractéristiques physico-chimique de
GPL
II-2-1 Liquéfaction par compression Tension de
vapeur
C'est la pression pour laquelle il y a équilibre entre la
phase gazeuse et la phase liquide du produit.
Exprimée en bar, elle varie de façon importante
avec la température. Plus la température augmente plus la
pression augmente.
A 15°C
31
- Le propane à une pression d'environ 7 bar. - Le butane
à une pression d'environ 1,5 bar.
Pression maximum de service
Elle correspond à une température maximum
d'échauffement naturel d'un réservoir qui a été
fixé en Europe à 50°C.
II-2-2 Liquéfaction par refroidissement
II-2-2-1 Température d'ébullition
Passage de l'état liquide à l'état
gazeux.
PROPANE -40°C
BUTANE 0°C
Les G.P.L. en phase liquide entrent en ébullition à
des températures très basses, notamment le propane. Pour pouvoir
se transformer ils ont besoin d'énergie qu'ils empruntent à leur
environnement. Ils font descendre la température de l'air ou des objets
en contact.
32
II-2-3 Masse Volumique
II-2-3-1e GPL à l'état gazeux
Air = 1,2 g/l
Propane = 1,8 g/l
Butane = 2,4 g/l
Les G.P.L en phase gazeuse sont deux fois plus lourds que
l'air.
Accumulation dans les points bas.
Recherche des nappes au ras du sol.
II-2-4 le GPL à l'état liquide
Eau = 1 kg/l
Propane = 0, 51 kg/l
Butane = 0, 58 kg/l
Les G.P.L. en phase liquide sont deux fois plus légers
que l'eau.
33
Introduction d'eau dans les réservoirs.
Transformer une fuite G.P.L. liquide en fuite d'eau
II-2-5 Températures caractéristiques
Températures
|
Définitions
|
Propane
|
Butane
|
Auto
inflammation
|
Température à laquelle il faut porter le
mélange inflammable air gaz pour que la combustion puisse se
propager.
|
535°C
|
525°C
|
Flamme
|
Température maximale théorique que peut atteindre
la flamme
|
1970°C
|
1960°C
|
Point d'éclair
|
Température à laquelle un liquide
commence à produire des vapeurs susceptibles de
s'enflammer.
|
-105°C
|
-80°C
|
Critique
|
Température de changement d'état. Le liquide
prend son volume gazeux
|
97°C
|
152°C
|
II-2-6 Tension de vapeur
34
Fig n°6: la courbe de Tension de vapeur
Courbes de tension de vapeur saturante des GPL (pression relative
en bar en fonction de la
température en °C)
II-2-7 Combustion des GPL
Elle se fait avec l'oxygène de l'air. Elle dégage
:
- Du gaz carbonique CO2
- De la vapeur d'eau H2O
- Une importante quantité de chaleur Q
BUTANE C4H10 + 13/2 O2 4CO2 + 5H2O + Q
PROPANE C3H8 + 5O2 3CO2 + 4H2O + Q
Attention au manque d'air entraînant la formation de
monoxyde de carbone très toxique.
C3H8 + 4, 5 O2 2CO2 + 1CO + 4H2O + Q
II-2-8 Pouvoir calorifique
PCI
Pouvoir Calorifique Inférieur
|
PCS
Pouvoir Calorifique Supérieur
|
La vapeur d'eau dégagée par la combustion reste
à l'état de vapeur.
|
La vapeur d'eau dégagée par la combustion est
recondensée (en eau liquide) et libère sa chaleur latente de
liquéfaction.
|
1 kg de butane
|
1 kg de butane
|
35
Q1 = 12,7 kWh
|
Q1 = 13,7 kWh
|
1 kg de propane Q1 = 12,8 kWh
|
1 kg de propane Q = 13,8 kWh
|
Chiffres retenus pour la plupart des appareils d'utilisation.
|
A prendre en compte pour les chaudières à
condensation.
|
Tableau n°6:le Pouvoir calorifique
II-2-9 Explosivité
II-2-9-1 Plage d'inflammabilité
Pour pouvoir brûler les G.P.L. doivent être
mélangés à l'air dans des proportions bien
précises.
L.I.E. Limite Inférieure
d'Explosivité.
L.S.E. Limite Supérieure
d'Explosivité.
Cette plage d'inflammabilité très courte est un
avantage en matière de sécurité.
II-2-10 Autres caractéristiques
II-2-10-1 Couleur
Aucune. A l'état liquide, les G.P.L. ressemblent à
de l'eau. A l'état gazeux, ils sont invisibles.
Lorsque l'on est en présence d'une fuite en liquide, on
voit un nuage blanc qui est surtout dû à la condensation de
l'humidité de l'atmosphère.
36
Il est d'autant plus important que l'atmosphère a un fort
taux d'humidité et est aussi proportionnel à l'importance de la
fuite.
II-2-10-2 Odeur
Aucune à l'état naturel. On ajoute un produit
à l'odeur particulièrement désagréable.
Ce produit dont le nom d'usage est mercaptan est un liquide. Bien
qu'ajouté en quantité infime dans les G.P.L., il finit par se
déposer en fond de réservoir ou de bouteille et il est possible
que l'on perçoive sont odeur quand le récipient est vide ou
presque vide sans qu'il n'y ait de fuite.
II-2-10-3 Toxicité
Aucune.
Mais risque d'asphyxie par manque d'oxygène.
II-2-10-4 Corrosion Aucune.
Les G.P.L. gonflent le caoutchouc naturel ; les joints devront
être en caoutchouc synthétique. Ils dissolvent la graisse et
l'huile.
II-2-10-5 Fluidité
Les G.P.L. sont très fluides tant à
l'état liquide qu'à l'état gazeux. Une épreuve
à l'eau d'un réservoir permet de vérifier la non
déformation de l'enveloppe mais ne garantit pas de son
étanchéité quand il sera rempli avec du G.P.L.
Une épreuve à l'air comprimé ou à
l'azote ne garantie pas de l'étanchéité quand ce sera du
G.P.L. qui circulera dans les canalisations.
II-3 Caractéristiques physico-chimiques moyennes
Les caractéristiques physico-chimiques moyennes du
butane et propane correspondent aux caractéristiques des produits
commerciaux « classiques », et non aux produits purs comme on peut
les trouver dans les boîtiers d'aérosols. Toutefois, les
caractéristiques sont très voisines, voire identiques. Elles sont
présentées dans le Tableau 3 ci-après.
Caractéristiques
|
Butane commercial
|
Propane commercial
|
Formule chimique
|
C4H10
|
C3H8
|
Masse volumique - A l'état liquide - A l'état
gazeux
|
0,585 kg/dm3 2,44 kg/m3
|
0,515 kg/dm3 1,87 kg/ m3
|
Densité par rapport à l'air
|
2
|
1,6
|
Température d'ébullition
|
0°C
|
-44°C
|
37
Points critiques - Température - Pression
|
152°C 37 bar
|
|
97°C 41,5 bar
|
|
Pression de vapeur relative - A 15°C
- A 50°C
|
1,5 bar 4,7 bar
|
|
7 bar 17 bar
|
|
Limite d'inflammabilité
|
1,8 à 9
|
%
|
2,2 à
|
10%
|
Point d'éclair
|
-80°C
|
|
-105°C
|
|
Température d'auto
inflammation
|
525°C
|
|
535°C
|
|
Température de flamme
|
1960°C
|
|
1970°C
|
|
Vitesse de propagation de la flamme
|
34 cm/s
|
|
34 cm/s
|
|
Tableau n°7: Caractéristiques
physico-chimiques de GPL
II-4 Fiches de données de
sécurité
Les fiches de données de sécurité des G.P.L.
sont présentées ci-dessous :
gaz de pétrole liquefies
|
Fiche de données de Sécurité risques
spécifiques
|
|
-Explosible - Toxique - Facilement inflammable
-Comburant - Nocif - Inflammable -Corrosif - Irritant -
Extrêmement inflammable
|
1. Identification
|
- PROPANE - G.P.L. CARBURANT RTMD)
|
. Désignation commerciale : BUTANE . Classe 2 - Selon
règlement (RID, ADR, . Fournisseur (voir cachet ci-dessus) - Service
à contacter :
|
. Types d'utilisation : Combustible - Carburant - Gaz
propulseur - Intermédiaire pétrochimique.
2. composition
. Composants apportant un danger :
mélanges d'hydrocarbures composés principalement de
:Butanes/Butènes et/ou Propanes/Propènes
4. propriétés physiques
Propane commercial
Butane commercial
État physique :
Température d'ébullition à 1013 mbar
Solubilité :
Pression de vapeur relative à 15°C
G.P.L. Carburant
Liquéfié/pressurisé
3,4 bar
Liquéfié/pressurisé < - 40° C
Liquéfié/pressurisé < 0° C
1,7 bar
7,5 bar
Masse volumique (état liquide à 15°C) (selon
Arrêté du 3 septembre 1979)
Autres : Densité par rapport à l'air (val
moyennes)
0,530 kg/dm3
0,502 kg/dm3
0,559 kg/dm3
2,07
1,80
1,54
6. stockage et manipulation
? Précautions spéciales en cours de stockage et de
manipulation :
- Conserver le récipient dans un endroit bien
ventilé
- Tenir à l'écart de toute source d'ignition
- Ne pas fumer
- Éviter l'accumulation de charges
électrostatiques.
? Matériaux d'emballage :
- bouteilles et réservoirs conformes à la
réglementation.
? Mesures individuelles de prévention et de protection
:
- En cas de risque de contact avec la phase liquide : port de
gants et de lunettes recommandé.
? Mesures après fuite ou déversement accidentel
:
- Fermer les robinets, évacuer les personnes, interdire
toute source d'ignition notamment en
évitant toute manoeuvre d'interruption électrique
sur le site, aérer largement. ? Autres recommandations :
38
39
5. Inflammation et explosion
|
> Point d'éclair : < - 50°C
> Température d'auto-inflammation : > 400°C
> Moyens d'extinction recommandés : extincteur
à poudre
> Mesures particulières de protection dans la lutte
contre l'incendie :
- dès le début de l'incendie :
-éloigner du feu les récipients mobiles
- refroidir par eau pulvérisée les
réservoirs fixes, sans entraîner de risque d'exposition du
personnel.
> Autres recommandations :
- Il est dangereux d'éteindre une flamme si on n'est pas
en mesure d'arrêter rapidement la fuite.
- Appeler les Services de Sécurité
compétents.
|
6. Renseignements toxicologiques
|
L'inhalation de vapeur de G.P.L. à concentration
élevée peut entraîner des phénomènes de
somnolence, ébriété, narcose, et dans les cas
extrêmes, le coma (par manque d'oxygène).
|
7. Mesures de premiers secours
|
> Appeler un médecin, transporter le patient à
l'air libre et le maintenir au repos.
> En cas d'inflammation des vêtements, arroser la
victime à l'aide d'eau.
|
8. Indications particulières
|
|
> Les transvasements de G.P.L. hors de leur récipient
sont interdits.
> Toute opération de purge ou d'échantillonnage
ne peut être réalisée que par un personnel
spécialement formé.
> Le contact cutané avec du G.P.L. en phase liquide
entraîne une gelure par le froid. > La détection des fuites se
fait avec de l'eau savonneuse ou des matériels appropriés
|
Tableau n°8: FDS de GPL
40
CHAPITRE III : LES CAUSES ET LES
CONSéQUENCES DE BLEVE
41
Chapitre III : les causes et les conséquences de
BLEVE
III -1-Les causes de BLEVE
Sur un dépôt de GPL, un BLEVE peut être
observé pour 5 types de réservoirs :
- BLEVE d'une sphère,
- BLEVE d'un wagon citerne,
- BLEVE d'un camion citerne,
- BLEVE d'un petit réservoir vrac (réservoir
cylindrique),
- BLEVE d'une bouteille.
III -1-1 Les paramètres génèrent un
BLEVE
Un BLEVE survient lorsqu'il y a rupture des parois d'un contenant
sous pression.
Mais quel phénomène physique se produit pour en
arriver là ? Pour bien comprendre
Le principe, nous étudierons les modifications des 4
facteurs suivants:
1. La pression intérieure:
Lorsqu'un réservoir est chauffé de quelque
manière que ce soit, il se produit une augmentation
de la pression intérieure de ce réservoir.
2. Quantité de liquide à
l'intérieur:
Plus le réservoir est chauffé, plus la substance
à l'intérieur se transforme de l'état
Liquide à l'état gazeux. Il en résulte donc
une diminution de la quantité de liquide à l'intérieur.
3. Surface exposée du contenant:
Le liquide à l'intérieur peut absorber une partie
de la chaleur des parois du contenant et en ralentir sa vitesse
d'affaiblissement. Lorsque la quantité de liquide diminue, la surface du
contenant exposé sans défense à la chaleur augmente.
4. Résistance du contenant:
La surface du contenant étant plus soumise à la
chaleur, la résistance du contenant
diminue donc de plus en plus. à 400 degrés Celsius,
l'acier perd 30% de sa résistance. À 700
42
degrés Celsius, elle perd 90% de sa résistance.
Lorsque la pression intérieure est supérieure
à ce que peut supporter maintenant le réservoir, le contenant se
rompt et le BLEVE survient.
Il faut également retenir que plus le réservoir est
petit, plus un BLEVE surviendra rapidement. Pourquoi ? Parce que plus le
réservoir est petit, plus il est facile à
chauffer, plus la pression augmentera rapidement à
l'intérieur, et que, puisqu'il y au moins de liquide à
l'intérieur, plus les parois s'affaibliront rapidement.
Un BLEVE peut survenir en aussi peu que:
Dimension du réservoir
|
Temps possible avant qu'un BLEVE ne survienne
|
400 litres
|
3-4 minutes
|
4000 litres
|
5-7 minutes
|
Sphère de 40m3
|
8-12 minutes
|
III -1-2 Les autres causes
Trois principales causes du BLEVE ont été
identifiées, dont deux sont liées à des agression externes
:
- un impact mécanique : ne peut conduire qu'à la
formation d'un BLEVE « froid », car il n'y a pas
d'échauffement du réservoir qui pourrait augmenter la
température du GPL contenu au-delà de la TLS.
- une agression thermique (feu torche ou feu de nappe) peut
engendrer les deux types de BLEVE, selon que la rupture se produit à une
température inférieure ou supérieure à la TLS. Les
conditions à la rupture dépendent en particulier de la
présence ou non de soupapes. En théorie, les réservoirs
sans soupape ne peuvent conduire qu'à un BLEE « chaud », car
à la pression d'éclatement du réservoir (de l'ordre de 20
à 30 bar) la température est supérieure à la TLS.
En pratique, le type de BLEVE dépend également de la
mécanique de la rupture, qui est un paramètre totalement inconnu
a priori.
- le surremplissage du réservoir ; une montée en
température entraîne la dilatation du liquide à
l'intérieur, qui peut aller jusqu'à la disparition
complète de la phase gazeuse : c'est le phénomène de
plein hydraulique. La pression monte alors extrêmement
rapidement dans le
43
réservoir et entraîne sa rupture, mais la
température peut être encore bien plus basse que la TLS à
pression atmosphérique. Dans ce cas, le phénomène est un
BLEVE « froid ».
Fig n°7 : les causes de BLEVE
III -2 les Conséquences d'un BLEVE
Les effets du BLEVE sont de trois types : thermiques, surpression
et missile. D'une manière
générale, les distances aux seuils d'effets de
surpression (50 et 140 mbar) sont moindres que
les distances aux seuils d'effets thermiques (600 et 1000
(kW/m2)4/3.s)
En théorie, le BLEVE « froid » engendre des
effets moindres que le BLEVE « chaud » car
la pression et la température de rupture sont plus basses.
De ce fait, le flash du liquide en
gaz n'est pas total : une flaque de liquide peut se former au sol
et engendrer un feu de
nappe. Les niveaux de surpression dans l'environnement sont
également plus faibles lors
d'un BLEVE « froid », et les fragments sont
projetés à des distances assez courtes.
Le BLEVE produit les conséquences suivantes:
-L'onde de choc
-Projection de débris
-Le flux thermique
-Les Missiles
III -2 -1 L'onde de Choc ou surpression
II -2 -1-1 Définition
L'onde de choc en due à une brusque variation de la
pression par déplacement centrifuge
d'une mince couche d'air à partir du point d'explosion. On
distingue 3 phases :
-L'onde de surpression correspond à la première
phase de l'onde de choc durant
44
laquelle on observe une augmentation brutale de la pression.
-L'onde de dépression ou onde de détente suit
l'onde de surpression. Elle est plus Longue qu'elle et engendre une faible
différence de pression. Son incidence physiopathologique est moins
importante.
- Projection de débris : La plus dangereuse des
conséquences d'un BLEVE est la projection des débris. Ces
derniers sont propulsés majoritairement vers les
extrémités du réservoir. Cette projection est donc
imprévisible et peu parfois atteindre des proportions énormes,
à quelquefois plus d'un kilomètre. Même si des distances
d'approches sont définies, le personnel qui intervient sur le sinistre
n'est pas à l'abri des projections. La meilleure solution est donc de
procéder à l'évacuation d'une zone qui a été
établie, pour être sécuritaire, à 22 fois le rayon
de la boule de feu.
III -2 -1-2 Equivalent TNT
Toutes les matières explosives sont comparées au
TNT. Il est possible de connaître les conséquences de l'explosion
de masse de produit M, avec la masse de TNT ayant engendré les
mêmes effets aux même distances (les effets du TNT étant
connus grâce au étude de l'armée).
Des abaques donnant la surpression due à l'explosion en
fonction de la distance ont été établis.
Pour les calculs, on fait généralement
référence à la notion d'équivalent T.N.T. En
première approximation, on considère alors qu'un 1 kg
d'hydrocarbure " 1 kg de TNT, compte tenu des limites d'explosivité qui
font qu'une partie seulement d'un gaz explose. Sinon, l'enthalpie de combustion
d'un kg d'hydrocarbure est voisine de celle de 10 kg de TNT.
:
On utilise également la notion de distance
réduite
Où Q est la masse d'équivalent TNT et R la distance
réelle.
Les principaux seuils (de létalité et des effets
irréversibles) qui font référence, correspondent alors aux
valeurs suivantes :
170 mbar = 22
50 mbar = 8
45
III -2 -1-3 Effet sur les structures [36]
Surpression en Bar
|
Effets
|
0.01
|
Bris de vitres
|
0.07
|
Destruction totale des vitres
|
0.14
|
Effondrement partiel des tuiles et des murs de maisons
|
0.25
|
Rupture des réservoirs de stockage
|
0.50
|
Retournement des wagons de chemin de fer, destruction totale
des
|
Tableau n°9: effets de
maisons surpression
III -2 -1-4 Effet sur l'homme
La valeur de 0.140 bars correspond aux premiers effets de
mortalité consécutive à une onde de choc.
La valeur de surpression de 0.05 bars correspondant aux premiers
dégâts et blessures notables dus à l'onde de choc.
Exemple : pour un réservoir de 30 m3 de butane
les premières blessures provoquées pour l'onde de choc se
trouveront à 600 m de l'explosion.
Le blast est la principale conséquence d'une onde de choc
sur l'homme
III -2 -1-5 Le blast
On distingue :
- blast d'apparence bénin :
Après la phase de sidération initiale, une phase de
latence s'installe.
- blast grave d'emblée : Il
associe des troubles neurologiques allant de l'obnubilation au coma, une
détresse respiratoire aiguë et un collapsus.
- blast avec lésions associées :
La forme la plus fréquemment rencontrée est le
Blessé-Brûlé-Blasté
III-2 -2 Projection de débris
La Projection de débris : La plus dangereuse des
conséquences d'un BLEVE est la projection des débris. Ces
derniers sont propulsés majoritairement vers les
extrémités du réservoir.
Cette projection est donc imprévisible et peu parfois
atteindre des proportions énormes, à quelquefois plus d'un
kilomètre. Même si des distances d'approches sont définies,
le
personnel qui intervient sur le sinistre n'est pas à
l'abri des projections. La meilleure solution est donc de procéder
à l'évacuation d'une zone qui a été établie,
pour être sécuritaire, à 22 fois le rayon de la boule de
feu.
Dimension du réservoir
|
Rayon d'évacuation
|
400 litres
|
400 mètres
|
4000 litres
|
800 mètres
|
40000 litres
|
1800 mètres
|
III -2 -3 le flux thermique
III -2 -3-1 Définition
Les effets thermiques sont liés au rayonnement
thermique de la boule de feu et, le cas échéant, de la combustion
de la flaque au sol. La durée d'exposition au rayonnement, qui
dépend de la composition, de la quantité et de la
température du produit présent, est de courte durée
(d'environ quelques secondes pour un petit camion citerne à environ
quelques dizaines de secondes pour une sphère de 1.000
m3).
Le rayonnement suit la cinétique du
phénomène. Pendant la phase d'inflammation du nuage et de
croissance de la boule de feu, le flux thermique atteint rapidement le maximum
de son intensité, pour décroître (au niveau du sol)
à mesure que la boule de feu s'élève dans le ciel, avant
de chuter rapidement quand la boule de feu se résorbe.
Le flux thermique est exprimé en kW/m2 et le
temps d'exposition en seconde. (noté F) L'énergie est
exprimé en kJ/m2
On a: 1kW.h = 3600 kJ
1kW.s = 1KJ
Exemple : Un flux thermique de 8 kW/m2 pendant 1
minute aboutie à une énergie reçue de
1 minute = 60 secondes
Donc 8 x 60 = 480 kJ/m2
Parce que le rayonnement thermique n'est pas constant et que le
phénomène est de courte
durée, de l'ordre de la dizaine de seconde, les seuils
thermiques utilisés pour la définition des effets létaux
et irréversibles sont ceux de faible durée, de la
cinétique, de l'intensité des effets et de la gravité des
conséquences des accidents potentiels dans les études de dangers
des installations classées soumises à autorisation:
- seuil des effets irréversibles correspondant à
la zone des dangers significatifs pour la vie humaine : 600
(kW/m2)4/3.s
46
47
- seuil des premiers effets létaux correspondant
à la zone des dangers graves pour la vie humaine : 1000
(kW/m2)4/3.s
- seuil des effets létaux significatifs correspondant
à la zone des dangers très graves pour la vie humaine : 1800
(kW/m2)4/3.s
En effet dans le cas où la durée du
phénomène est inférieure à 2 minutes, le calcul des
distances se fait en terme de doses thermiques reçues
exprimés en [(kW/m2) 4/3]. s, et non en terme de
flux exprimés en [kW/m2].
La figure suivante représente l'allure des courbes de
distances d'effet en fonction du taux de remplissage. La position relative des
courbes peut varier en fonction de la nature du produit et de la pression
d'éclatement, mais de manière générale, les
tendances suivantes se dégagent :
- les distances d'effet enveloppes sont données par les
effets thermiques calculés pour un réservoir plein. Les distances
au seuil des effets irréversibles de surpression (50 mbar) sont
inférieures aux distances au seuil des effets irréversibles
thermiques (600 (kW/m2)4/3.s ). - en dessous d'un certain
taux de remplissage (de l'ordre de 15 à 30% selon les conditions de
rupture et la nature du produit), les effets de pression peuvent devenir
majorants par rapport aux effets thermiques.
Le seuil de 1800 (kW/m2)4/3.s peut ne
pas être atteint dans le cas de BLEVE de petits réservoirs (de
l'ordre de quelques mètres cubes). Dans ce cas, la distance d'effet
associée peut être prise égale au rayon de la boule de
feu.
Dans le cas d'un BLEVE « froid » [1], les effets
thermiques sont produits à la fois :
- par le rayonnement de la boule de feu (de taille plus
réduite qu'en cas de BLEVE « chaud »),
- par le rayonnement d'un feu de nappe si une flaque se forme au
sol.
Le pouvoir émissif du feu de nappe étant deux
à trois fois inférieur à celui de la boule de feu, on
admet que les effets thermiques produit par un BLEVE « froid » sont
inférieurs à ceux produits par un BLEVE « chaud ». Ce
point est vérifié lors des essais expérimentaux.
III -2 -3-2 Limites supportables
Intensité de rayonnement qu'un récepteur est
à même de supporter
Personne non protégée en rayonnement continu
|
1.5 kW/m2
|
Formation de cloques après 30s, soit 150
kJ/m2
|
5 kW/m2
|
Personne non protégée en intervention rapide
|
8 kW/m2
|
Bois, peinture, combustion spontanée à partir de
|
8 kW/m2
|
48
II I-2 -3- 3-La boule de uef
Dans le cas du BLEVE, on peut être en présence d'une
boule de feu si le produit est inflammable.
Pour un hydrocarbure le rayon R peu être calculé par
la
formule :
R = 6.48 M 0.325
Où :
M est la masse d'hydrocarbure mise en jeu en kg
Des essais effectués sur des réservoirs contenant
du propane ont créé des boules de feu de dimension suivante :
Dimension du réservoir
|
Rayon de la boule de feu
|
400 litres
|
18 mètres
|
4000 litres
|
38 mètres
|
40000 litres
|
81 mètres
|
Il est également possible que la substance ne s'enflamme
pas lors du BLEVE mais se disperse sous forme de nuages, dans le sens du vent.
Elle peut alors s'enflammer soudainement à n'importe quel moment avec
des conséquences catastrophiques.
Diamètre de la boule de feu
Le volume de la boule de feu est approximativement proportionnel
à la masse de produit en feu.
masse(t)
|
0,1
|
1
|
10
|
100 1000
|
diam (m)
|
30
|
60
|
130
|
280 600
|
On calcul ainsi que 50 litres de butane donneraient une boule de
feu d'environ 20m de rayon. (50 litres de butane pèsent environ 30
Kg).
III -2 -3-4 Flux thermique de la boule de feu
Si une boule de feu est générée par le
BLEVE, un important rayonnement thermique en découlera. Les intervenants
devront donc respecter une certaine distance
minimale face au réservoir afin d'être
épargnés par la radiation. Cette distance a été
établie à 4 fois le rayon de la boule de feu
49
Dimension du réservoir
|
Distance minimale d'approche
|
400 litres et moins
|
90 mètres
|
4000 litres
|
150 mètres
|
40000 litres
|
320 mètres
|
On peut calculer le flux thermique émis par la boule de
feu en fonction de la distance. Le flux est calculé par la formule :
F = F0(R/X) 2
Où :
F0 : est le flux à la surface de la boule de feu (200
kW/m2 étant la valeur couramment
admise)
R : est le rayon de la boule de feu en mètre
X : est la distance par rapport au centre de la boule en
mètre
On peut ainsi simuler le flux thermique en fonction de la
distance et du rayon de la
boule de feu :
III -2 -3-5 Temps de combustion
Le flux thermique est important mais nous avons vu que le temps
d'exposition et donc « L'énergie thermique » (énergie
reçue) l'était également.
Il est ainsi possible de calculer le temps de combustion de la
boule de feu composé d'hydrocarbures, par la formule :
t = 0.852.M 0.26
Où :
M : est la masse de la boule de feu en kg
t : la durée de la boule de feu en
secondes Durée de la boule de feu
Masse(t)
|
0,1
|
1
|
10
|
100
|
1000
|
Durée (sec)
|
3
|
5
|
10
|
15
|
30
|
50
Exemple
Volume du réservoir (en litres)
|
Temps possible de survenance du BLEVE (en minutes)
|
Rayon de la
boule de feu (en mètres)
|
Distance minimale d'approche (en mètres)
|
Rayon
d'évacuation (en mètres)
|
400
|
3 - 4
|
18
|
90
|
400
|
4000
|
5 - 7
|
38
|
150
|
800
|
40 000
|
8 - 12
|
81
|
320
|
1800
|
Tableau n° 10: Résultats d'essais
effectués sur des réservoirs de propane
Durée de combustion en secondes
On peut, simuler le temps de combustion en fonction de la masse
de la boule de feu
5
4
3
2
1
0
45 95 145 195 245 295 345 395 445 495
Masse de la boule de feu en kg
Fig n07 : duree de combustion de la boule de
feu en fonction de la masse des hydrocarbures
II -2 -3-6 La Zone Létale
On peut définir une zone de « forte
probabilité de brûlures mortelles » causé par une
boule de feu composé d'hydrocarbures par la formule :
51
DG = 1.26 DBF
Où : DG est la zone de forte probabilité de
brûlures mortelle. DBF est le diamètre de la boule de feu
II -2 -3-7 La Zone de danger
Quelle est le rayon de la « Zone de Danger » ?
On le définie comme étant le rayon double de la
boule de feu.
RD = 2 RBF
Pour les 50 litres de butane la zone de danger à un rayon
de 40m.
Le graphique ci-dessous résume les rayons trouvés
pour différente valeur de masse de GPL :
0 200 400 600 800 1000
Masse de GPL en Tonne
1200
1000
800
600
400
200
Rayon de la boule de feu
Limite de la zone létale
Limite de la zone
de danger
Fig n07 : le flux thermique en fonction de la
masse des hydrocarbures
52
II -2 -4 Les Missiles
II -2 -4-1- Définition
L'énergie d'expansion engendre une surpression qui peut
conduire à l'éclatement du réservoir. Des fragments sont
alors projetés à plusieurs centaines de mètres
II -2 -4 -2- Distance de projection
Des études ont montré que tous types de
réservoir confondus :
-80% des fragments sont projetés à moins de 250m
- 90% des fragments sont projetés à moins de
400m
- La distance maximale de projection observée est
d'environ 1200m
En raison de l'énergie libérée lors d'un
BLEVE, il est possible de voir des fragments de grosses tailles
propulsées à partir du réservoir à des distances
importantes : Dans l'accident de Mexico, un fragment de 9.5 tonnes a
été propulsé à 1200m)
Il a été observé que dans le cas de
réservoirs :
-de type de cigares, que des sections complètes avec fonds
sont propulsées en fusée. -cylindriques, 50 % des fragments
émis soient éjectés dans l'axe ou sous une ouverture de
30° par rapport à l'axe longitudinal
Calculer, sans traînée, le rayon d'impact d'un
corps mis en mouvement par l'explosion considérée en 2). Le corps
est initialement solidaire du réservoir. Sa masse est de 34 kg. Il part
tangentiellement à la coupole du réservoir.
On sait que la vitesse d'éjection est donnée par
v (m / s) = 0,97 (P *V )1/2
M
Où : P (Pa) est la pression de
Service ; V (m3) est le volume du bac ; M (kg) est la
masse du bac.
En conclusion, les conséquences d'un BLEVE sont
très importantes et le meilleur moyen de se protéger de ces
effets est de se tenir le plus loin possible du réservoir.
53
II -2 : exemple de calcul des effets d'un BLEVE
A titre d'exemple, les modèles décrits dans cette
fiche sont appliqués au BLEVE d'une sphère de propane de 3000
m3. Les hypothèses de calcul sont les suivantes :
Paramètre
|
Valeur
|
Nature du produit
|
Propane
|
Volume du réservoir
|
3000 m3
|
Pression d'éclatement
|
17 bar abs
|
Le taux de remplissage initial du réservoir varie entre 0
et 85%.
Les effets thermiques sont calculés à l'aide du
modèle TRC. Les effets de pression sont basés uniquement sur la
détente de la phase vapeur, et déterminés à l'aide
du modèle d'éclatement PROJEX de l'INERIS (Heudier
, 2004).
Les distances affichées sont valables uniquement
pour le jeu d'hypothèses considérées caractérisant
un phénomène accidentel. Elles ne sont pas extrapolables à
d'autres situations.
Tableau n°11 : exemple de calcule
|
Seuil
|
Taux de remplissage (%)
|
0
|
20
|
40
|
60
|
85
|
Effets
thermiques
|
600
(kW/m2)4/3.s
|
-
|
490
|
750
|
925
|
1085
|
1000
(kW/m2)4/3.s
|
-
|
390
|
610
|
750
|
890
|
1800
(kW/m2)4/3.s
|
-
|
300
|
470
|
585
|
700
|
Effets de pression
|
20 mbar
|
920
|
860
|
780
|
680
|
490
|
50 mbar
|
460
|
430
|
390
|
340
|
245
|
140 mbar
|
200
|
180
|
170
|
150
|
105
|
200 mbar
|
150
|
140
|
130
|
110
|
80
|
300 mbar
|
120
|
110
|
100
|
90
|
65
|
54
La partie expérimentale
Chapitre IV : la représentation du
complexe GP2/Z
55
La partie expérimentale
Chapitre IV : la représentation du complexe
GP2/Z
Le complexe GP2/Z relève de la société
SONATRACH, laquelle a été crée le 31 Décembre 1963.
Son organisation est basée sur les activités d'approvisionnement
énergétique nationales, du développement et de
l'exploitation des gisements d'hydrocarbures.
Ce complexe est situé au nord-ouest du pays à 42 Km
d'est d'Oran et 4 Km de la ville d'Arzew. L'usine est conçue pour
séparer le GPL en propane et butane commercial.
IV -1- Fiche technique du complexe
Localisation : ARZEW
Superficie : 13.5 hectares.
Effectifs : 478 agents.
Objectif : 1.8Millions t/an de GPL.
Produits : - Propane commercial.
- Butane commercial. Procédé Utilisé
: Distillation sous pression. Nombre de Trains : 2
trains (semi-modulaires) Date de mise en production :
19/03/1973
Source d'Approvisionnement : Gaz en provenance
des champs gaziers et pétroliers de Hassi
R'Mel et Hassi Messaoud.
Capacité de production totale : 1.400.000
tonnes par an.
Capacité totale de stockage : - Un bac de
70.000 m3 pour le butane
réfrigéré ;
- Un bac de 70.000 m3 pour le propane
réfrigéré ;
- Deux sphères de 1220 m3
chacune, pour le butane ambiant.
- Deux sphères de 1220 m3
chacune, pour le GPL
IV -2- Principales installations du complexe :
- Un bac de stockage de propane
réfrigéré de 70.000 m3 ;
- Un bac de stockage de butane
réfrigéré de 70.000 m3 ;
56
- Un bac de stockage de l'eau incendie de 54
000 m3 ;
- Quatre sphères : deux
sphères, pour le stockage Tampon du GPL et deux autres pour le butane
ambiant de 1220 m3 chacune;
- Une bâche d'eau incendie de 35.000
m3 avec pompes ;
- Deux sections de déshydratation du
GPL ;
- Deux colonnes de séparation de GPL
;
- Deux trains de séparation en marche;
et un train en arrêt.
- Deux fours d'huile ;
- Une section de réfrigération
;
- Six compresseurs Boil-off gaz (BOG) ;
- Une salle de contrôle DCS ;
IV -3- Historique du Complexe
Le complexe GP2/Z à presque trente ans d'existence Le
projet de Construction a été lancé en mille neuf cent
soixante dix par la compagnie anglaise CJB (CONSTRUCTORS JOHN BROWN). Les dates
les plus importantes à retenir sont :
? 1973 : le complexe GP2Z est mis sur rail,
sa première mission était celle de séparer les produits
GPL/condensât acheminé des gisements du sud.
? 1984 : l'exploitation du
GPL/condensât a été arrête suite au démarrage
du nouveau complexe GP1/Z (jumbo) et à la mise en service des
unités de stabilisation du condensât au niveau des champs de Hassi
R'mel et Hassi Messaoud.
? 1990 : le complexe GP2/Z a
redémarré ses unités.
? 1996 : des travaux de modification ont
permis l'extension du complexe afin de traiter 1.2 millions de tonnes de GPL
par an.
? 1999 : d'autres travaux de modification
réalisés "extension du complexe pour traiter une capacité
de 1.8 millions de tonnes par an.
IV -4 Généralités sur le GPL
IV -4 -1 Définition
57
Le terme GPL abréviation gaz du pétrole
liquéfié signifie un mélange en proportion de propane et
du butane.
Le gaz aux conditions ambiantes de température et de
pression est gazeux mais il a la propriété de devenir
immédiatement liquide sous :
V' Pression à température ambiante.
V' Pression atmosphérique et température basse.
V' Pression modérée et température
partiellement basse.
IV -4 -2 -Origine du GPL:
Les GPL sont extraits à partir de diverses sources qui
peuvent être :
V' Du pétrole brut après raffinage comme sous
produit ;
V' De la récupération à partir des champs
gazières ;
V' De la récupération à partir de la
liquéfaction des gaz associes (champs pétroliers) ;
V' Comme sous produit à partir des unités de
liquéfaction du gaz naturel (GNL).
IV -4 -3 - La demande mondiale du GPL :
La demande globale mondiale des GPL enregistre un taux de
croissance de l'ordre de 10 % soit un doublement en 7 ans.
De 27 millions de tonnes en 1993, la demande passera à
plus de 49 millions de tonnes en l'an 2002.
Les GPL sont en majorité utilisés dans le
vapocraquage pour l'obtention des bases oléfiniques et aromatiques.
Il existe cependant d'autres usages des GPL :
Propane : Le propane est essentiellement
utilisé comme combustible domestique, cependant l'industrie consomme 18
% comme charge.
Pour l'obtention de différents composés à
savoir :
V' Acétaldéhyde, Formaldéhyde, Acide
acétique par oxydation ; V' Ethylène, Propylène par
pyrolyse ;
V' Nitroéthane
ü 58
Nitropropane par nitration.
Butane : L'usage principal du butane est
la fabrication d'essences.
L'isobutane est utilisé pour la production d'alkylats et
le n-butane est mélangé directement dans le pool essence pour
l'obtention :
ü Butadiène par déshydrogénation du
n-butane.
ü Anhydride maléique par
oxydation.
ü L'iso butylène formé lors de
déshydrogénation de L'isobutane sert de matière
première dans la préparation du caoutchouc butyle.
IV -4 -4 Propriétés et
caractéristiques du GPL : Propriétés physiques :
|
Densité Stand.
|
Masse Molaire.
|
LIE (%vol)
|
LSE
(% vol)
|
Tauto-
inflammation (°C)
|
Méthane
|
|
16,043
|
5,0
|
15,0
|
540
|
Ethane
|
0,3560
|
30,070
|
3,0
|
12,5
|
515
|
Propane
|
0,5070
|
44,097
|
2,2
|
9,5
|
450
|
Iso-Butane
|
0,5629
|
58,123
|
1,8
|
8,4
|
460
|
n-Butane
|
0,5840
|
58,123
|
1,9
|
8,5
|
405
|
|
TABLEAU N°12 : propriétés physique de
GPL Caractéristiques du GPL :
ü Le GPL aux conditions normales de pression et de
température est un gaz plus lourd que l'air ;
ü Le butane commercial C4 est environ deux fois et demi
plus lourd que l'air ;
ü Une petite quantité de GPL vapeur dans l'air peut
former un mélange inflammable ;
ü Le GPL est immédiatement liquéfié
sous pression, la densité du GPL liquide est approximativement la
moitié de celle de l'eau ;
59
y' Une petite quantité de liquide peut
générer une grande quantité de vapeur ; ont constatera
l'importance de la ventilation si l'on considère que un litre de liquide
donne environ 200 litres de gaz avec une concentration de 5% par volume avec
l'air, ceci donnera 4 cm3 de mélange inflammable gaz/air ;
y' Le GPL n'est pas corrosif vis-à-vis des aciers,
généralement les précautions contre la corrosion sont
nécessaires en cas d'utilisation d'aluminium ou d'alliages d'aluminium
;
y' Le GPL n'a pas de propriétés lubrificatrices
et ceci doit être pris en compte lors du dimensionnement des compresseurs
et pompes qui véhiculent le GPL ;
y' Le GPL est incolore soit en phase liquide ou en phase
vapeur, l'évaporation du GPL liquide refroidi l'air environnant ce qui
cause la condensation ou la congélation de l'humidité de l'air ce
qui donne la couleur blanchâtre à la vapeur du GPL ;
y' Toxicité : le GPL n'est pas toxique mais
possède des propriétés anesthésiques dans les puits
ou endroit clos où le gaz plus lourd que l'air peut s'accumuler, ce qui
donne un mélange asphyxiant et inflammable ;
y' Précaution contre la formation d'hydrate : quand les
conditions de travail favorise la formation des hydrates ou la
déposition de l'eau solide, on injecte des additifs tel que le
propylène - glycol ou le méthanol ;
y' Le GPL est pratiquement inodore à l'état
naturel, mais pour des raisons de sécurité un odorant est ajoute
aux produits commerciaux, l'odorant peut être du éthyle mercaptan
ou le diméthyl sulfite.
Spécifications des produits finis :
PRODUITS
|
GPL
|
BUTANE
|
PROPANE
|
C1 et C2 (% mole)
|
< 3
|
Traces
|
5,1 max.
|
C3 (% mole)
|
|
22,1 +/- 9
|
94,5 min.
|
C4 (% mole)
|
76,4 +/- 9
|
0,4 max.
|
C5 (% mole)
|
< 0,4
|
1,5 max.
|
-
|
Tableau N°13 : specifications des produits
finis
60
IV -4 -5-Les différentes utilisations du GPL :
y' Utilisations pétrochimiques (production
d'oléines) ;
y' Utilisations domestiques (cuisine, chauffage) ;
y' Utilisation industrielle;
y' Climatisation et refroidissement à l'échelle
industrielle ;
y' Production de carburants ;
y' Centrale électrique : combustible pour le
générateur électrique ;
y' Utilisations agroalimentaires: culture (insecticide
après traitement), élevage (chauffage conteuses)
IV -5-organigramme du complexe
DIRECTION
ASI
T
SECRETARIA
I
ORG/INF
F
W
D*E
D*S
RT
P
A
G
R
MOG
ADM
Fig n°07 : le diagramme de GP2/Z
IV -6-Département de sécurité
Ce département est attaché directement à
la direction générale. C'est une structure de contrôle, il
traite les risques liés aux produis, équipements, engins et
activités au sein du complexe, il a pour mission la réalisation
des objectifs suivant :
61
? Préserver la santé et la sécurité
des personnes, des équipements et de l'environnement ? Assurer la
formation, les consignes et conseils nécessaires à la
sécurité d'exploitation
? Assister les compétences chargées de la
médecine du travail et l'organisation dans l'observation des postes de
travail et les nuisances.
? En cas de danger, elle peut faire suspendre des travaux,
dispenser des consignes complémentaires, demander un complément
d'information, faire exécuter une tâche spécifique par une
personne habilitée ou prendre la direction des opérations
d'urgence
Elle est subdivisée en trois services
spécialisés placés chacun sous l'autorité d'un chef
de service :
IV -6-1- Service prévention :
Ce service autorise et assure le suivi des travaux de
maintenance, d'inspection et de construction dans des conditions optimales de
sécurité doit être constamment à l'affût des
risques :
- Analyser des incidents, accidents et des
nuisances.
- Détermine les causes et propose les solutions
d'élimination ou de réduction.
- Propose des substitutions quand le risque est ressenti.
- Choisir des moyens de protections individuelles et
collectives.
- A l'écoute de tous et de tout.
- Assurer avec sa hiérarchie et le département
formation (DRH) la recherche documentaire le choix des formateurs, le choix des
moyens et méthodes pédagogiques en vue de la réalisation
de son plan de formation.
IV -6-2- Service intervention :
La fonction intervention est l'une des trois fonctions de la
structure de sécurité. Elle a pour mission d'intervenir avec les
moyens appropriés en cas de sinistre ou d'accident. Elle a
62
la charge du contrôle et de l'entretien organisé
et planifié des matériels et installations spécifiques
(travail de quart), et a pour missions principales.
- Prépare et dispose en permanence des hommes
entraînés et des matériels adaptés.
- Planifie et prépare les moyens matériels
nécessaires aux exercices en prenant en considération les
remarques et les retours d'expériences
- Assure avec la collaboration de la prévention, des
moyens généraux et des approvisionnements la disponibilité
des moyens de protection individuelle et collectifs nécessaires à
une intervention dans les cas d'urgences envisagés
- Préparer les plans d'intervention, soit des
opérations organisées et systématisées ainsi que
des exercices de simulation à intervenir, sauver et protéger.
- Charger de formation au feu et au secours tant pour agents
de la sécurité que pour les agents et encadrements des autres
départements.
- Il a la responsabilité du maintien constant d'une
disponibilité des stocks nécessaires dans le cas le plus
défavorable de produits d'extinction de matériel de lutte et
sauvetage et des équipements de protections nécessaires aux
agents auxiliaires d'intervention.
Ce service possède des moyens matériels fixes et
mobiles contre incendie (schéma du réseau incendie en annexe)
:
-89 détecteurs de gaz
-227 détecteurs de fumée
-39 détecteurs de flamme
-27 brises glace
-04 pompes diesel, 03 électriques et 02 pompes de
pressurisation
-01 Motopompes tractable
-45 poteaux (02 sorties de diamètre 70? et 01 de
100?)
-11 lances monitors
-RIA (réseau d'incendie armé) dans les
département et locaux confinés
-20 vannes de sectionnements
-02 camions de lutte contre incendie trivalents (eau, poudre,
mousse)
63
-02 camions à poudre
-02 ambulances
Un système déluge connecté au réseau
d'incendie au niveau des bacs et des sphères
Des réseaux de rideaux d'eau au niveau des turbines
02 générateurs à mousse
Ce service est divisé en deux sections :
> Section équipement : elle a la
charge d'inspecter, de vérifier, d'entretenir et de réparer le
matériel spécifique de sécurité. Les
réparations et entretiens conventionnels restent à la charge du
département maintenance.
> Section intervention : à la
profession intervention facilite le commandement lors d'opération. Elle
se constitue de 04 quarts. A chaque prise de service, le personnel du quart est
affecté par petites équipes à des fonctions internes.
IV -6-3 - Service surveillance
Ce département est attaché directement à
la direction générale. C'est une structure de contrôle, il
traite les risques liés aux produis, équipements, engins et
activités au sein du complexe, il a pour mission la réalisation
des objectifs suivant :
· Préserver la santé et la
sécurité des personnes, des équipements et de
l'environnement
· Assurer la formation, les consignes et conseils
nécessaires à la sécurité d'exploitation
· Assister les compétences chargées de la
médecine du travail et l'organisation dans l'observation des postes de
travail et les nuisances.
· En cas de danger, elle peut faire suspendre des
travaux, dispenser des consignes complémentaires, demander un
complément d'information, faire exécuter une tâche
spécifique par une personne habilitée ou prendre la direction des
opérations d'urgence
64
CHAPITRE V : ANALYSE DE RISQUE DE BLEVE
PAR LA MéTHODE "ARBE DE DEFAILLANCE" ET
"HAZOP "
65
Chapitre V : analyse de risque de BLEVE par la
méthode "arbe de defaillance" et "Hazop "
V -1 la méthode arbe de défaillance
La représentation suivante permet, également de
visualiser où interviennent certains événements
initiateurs, à savoir :
- le surremplissage,
- une fuite de gaz à proximité de la sphère
qui s'enflamme, - un incendie dans le voisinage immédiat de la
sphère.
Analyse séquentielle
66
Flux thermique
Arrosage inefficace
Feu dans L'environ
nement
Mauvais arrosage
Fuite
enflammée
Surremplissage
Température de la paroi augmente
Rupture de l'enveloppe du réservoir
Temp du liquide surchauffé >> Temp du liquide
en fonctionnement normal
Flux Therm
ique
Dilatation du GPL liquide
Soupape bloquée
Absence de
soupapes
Figure 08 : Arbre des causes d'autres séquences
accidentelles menant au BLEVE
V -2 la méthode HAZOP
V- 2-1 origines de la méthode
Un mot dérivé du «HAZard
and Operability studies » [13]
Pression >> Pression de résistance
Pas de
dépressurisation
Affaiblissement du matériau en contact avec la phase
gazeuse
Flux thermique
Faible débit des soupapes
Incendie sur un élément proche
Délai d'application de l'arrosage trop long
BLEVE du Sphère de GPL
67
? Hazard: n'importe quelle opération pouvant causer une
catastrophe par dégagement des produits chimiques toxiques,
inflammables, ou explosifs, ou bien n'importe quelle action pouvant engendrer
des dommages au personnel
? Opérabilité: n'importe quelle opération
au sein de l'enveloppe du design qui pourrait causer un arrêt menant
à une violation des règlements de l'environnement, santé
ou sécurité « HSE », ou un impact négatif sur le
profit
HAZOP est une technique Structurée et systématique
appliquée à l'examen d'un système défini en vue
de:
? l'identification des dangers potentiels dans le système.
Le danger peut se limiter à la
Proximité immédiate du système ou
étendre ses effets bien au-delà, comme dans le cas des dangers
environnementaux;
? l'identification des problèmes potentiels
d'exploitabilité posés par le système et, en Particulier,
l'identification des causes des perturbations du fonctionnement et des
Déviations dans la production susceptibles d'entraîner la
fabrication de produits non Conforme.
V -2-2 Historique et domaine d'application
La méthode HAZOP, pour HAZard OPerability, a
été développée par la société
Imperial Chemical Industries (ICI) [14] au début des
années 1970. Elle a depuis été adaptée dans
différents secteurs d'activité. L'Union des Industries Chimiques
(UIC) à
publié en 1980 une version française de cette
méthode dans son cahier de sécurité n°2
intitulé « Etude de sécurité sur schéma de
circulation des fluides ».
Considérant de manière systématique les
dérives des paramètres d'une installation en vue D'en identifier
les causes et les conséquences, cette méthode est
particulièrement utile pour
l'examen de systèmes thermo-hydrauliques,
pour lesquels des paramètres comme le débit, la
température, la pression, le niveau, la concentration... sont
particulièrement importants pour la sécurité de
l'installation.
De par sa nature, cette méthode requiert notamment
l'examen de schémas et plans de circulation des fluides ou
schémas P&ID (Piping and Instrumentation Diagram).
68
V- 2-3 Objectif
-Recherche systématique des causes possibles de
dérive de tous les paramètres de
Fonctionnement d'une installation.
-mise en évidence des principaux problèmes
d'exploitation et d'entretien.
-Etude des conséquences et risques éventuels
liés à ces dérives.
-proposition des mesures correctives appropriées.
V- 2-4 Application de la méthode HAZOP sur la
sphère de stockage GPL
L'application de la méthode HAZOP sur la zone de
stockage de la charge GPL est réalisée
en considérant les paramètres d'exploitation
suivant:
? Niveau
? Pression
? Température
? Débit
Voir le PID (Piping and Instrumentation Diagram).
En applique la méthode HAZOP sur la sphère de
stockage de GPL
Fig n°09 : la sphère de stockage de
GPL
69
FIG n°10 : PID du sphère de stockage de GPL
(420 /6105A/G)
70
V -2-5 Déroulement de la méthode
Sphère de stockage de GPL
La pression
Plus de
La vérification si pas de risque nouveau.
Rechercher d'autre modification ou accepter le risque.
Non
Vaporisation de GPL
Le risque justifier la dépense
PV-6101 et RV6104A/B
Détectable par l'operateur
Dangereux pour le bon fonctionnement
La dérive est-elle possible ?
Oui
Oui
Oui
OUI
Non
Non
Non
LA-6105
Désignation d'un responsable pour la mise en oeuvre, le
suivi, la vérification de la modification
Fig n°11 : le déroulement de la
méthode HAZOP
71
V -2-6 étude HAZOP de la sphère 420 /6105A/G
(sphère de stockage de GPL)
PID numéro : D0206-0221.02
description : section de stockage de GPL
|
PART N : 420 /6105A/G (sphère de stockage de
GPL)
|
numéro
|
Paramètre
|
Les causes
possibles
|
Les conséquences
|
Equipements de secours
|
Recommanda tions
|
1
|
Pas de débit
|
Non probable
|
|
|
|
2
|
Retour de
débit
|
Non probable
|
|
|
|
3
|
Manque de
débit
|
Non probable
|
|
|
|
4
|
Excès de
température
|
Agression externe /Choc
thermique, Choc mécanique,
|
Surpression à l'intérieur de la sphère un
risque de rupture brutale de sphère (risque de BLEVE )
|
|
|
5
|
basse
température
|
Non Probable
|
|
|
|
6
|
Excès de
pression
|
PV-6101 B en
panne
|
élévation de pression veut endommager la
sphère 420/6105A/G (risque de BLEVE)
|
RV-6104A/B RV-6110A/B
|
|
7
|
basse pression
|
non probable
|
|
|
|
8
|
changement de
composition
|
Basse pression cause la vaporisation des changements de
composition
|
Pas de danger
|
|
|
72
9
|
blocage de
sortie de la sphère 420/6105A/ G
|
élévation de niveau de la sphère 420 /6105
A, le GPL liquide monte au haut vers le réseau torchaire qui peut avoir
un déversement de GPL liquide ou éteindre de la flamme
|
-LIC 6101 ferme HV-6102
-LIC 6108 ferme HV-6180
|
|
|
10
|
soupape de
sécurité
|
haut pression de
RV-6104A/B ou RV-6110A/B
|
Crachement des
soupape de securite
|
connecter aux réseaux torchaire
|
|
11
|
instrumentati on
|
LA-6105en panne (LL )
|
Vaporisation du continu liquide dans les 10n-D1Z-9014,
qui peut endommager les pompes 425/6205B /C/G
|
LI-6101
|
mettre
l'alarme en
liaison avec
LI-6101
|
12
|
Instrumentati on
|
LI-6101 en panne (HH)
|
Elévation de niveau de la sphère 420/6105, le GPL
liquide monte en haut qui va éteindre la flamme de la torche ou
déversement de produit liquide
|
LA-6105 (l'alarme haute)
|
|
13
|
Instrumentati on
|
PV-6101 en panne
|
élévation de pression
de PV-6101BQUI VA endommager les équipements
|
RV-6104A/B RV-6110A/B
|
|
14
|
réseau d'air
|
Arrêt de service pour les équipements ou les
instruments qui fonctionnent avec l'énergie
|
Elévation de pression de la sphère
420 /6105A/G, qui va
endommager la
sphère (risque de
|
RV-6104A/B RV-6110A/B
|
|
|
|
|
BLEVE)
|
|
|
15
|
maintenance
|
commencer avant de fermer la vanne
|
perte de produits
|
|
mettre une
opération manuelle
|
16
|
fuite
|
oublier de fermer la vanne de drainage
|
perte de produits
|
|
mettre une
opération manuelle
|
Tableau n°14 : étude HAZOP de la
sphère 420 /6105A/G (sphère de stockage de GPL)
73
74
CHAPITRE VI- MODéLISATION DES EFFETS
THErMIQUES D'UN BLEVE SUr LA SPHERE DE
STOCKAGE DE GPL
75
Chapitre IV- modélisation des effets
thermiques d'un BLEVE sur La sphere de stockage de GPL
IV -1-effet thermique
Les effets de BLEVE sont principalement des effets thermiques
(boule de feu), des effets de pression et des projections. Les zones
étudiées seront celles qui correspondent :
- au rayon de la boule de feu,
- à une mortalité de 1% par brûlures,
- à des brûlures significatives,
- aux premiers dégâts et blessures notables dus
à l'onde de choc (50 mbar), - aux premiers effets de mortalité
consécutifs à l'onde de choc (140 mbar), - à la projection
de fragments du réservoir.
C'est l'impact de la boule de feu qui est le plus important
vis-à-vis de l'environnement. Celle-ci, alimentée par la
totalité du GPL initialement stocké, rayonne à une
très haute intensité. Néanmoins l'effet de souffle et la
projection de fragments de réservoir (peu nombreux et de grande taille)
ont également un impact sur une zone de grand périmètre
tout autour du lieu de l'accident.
IV -1-1 Caractéristiques de la boule de feu
Dans le cas d'un BLEVE mettant en jeu un produit inflammable,
la boule de feu peut être le phénomène ayant les
conséquences les plus importantes, notamment du fait de ses effets
radiatifs.
Plusieurs théories ont été
développées pour déterminer les effets des boules de feu.
Elles procèdent toutes selon une démarche similaire et
s'articulent autours des étapes suivantes :
- détermination du diamètre de la boule,
- détermination de la durée de combustion de la
boule, - estimation de l'élévation de la boule de feu,
76
- calcul de la densité de flux thermique radiatif
reçu par une personne exposée au rayonnement,
- détermination des effets sur l'homme.
IV -1-2- Démarche de détermination des effets
d'un flux thermique sur l'homme par les différentes approches [15]
Les effets thermiques radiatifs d'une boule de feu sur une
population donnée dépendent de l'intensité des radiations
ainsi que de la durée d'exposition à ces radiations.
Il est clair que L'estimation des effets sur l'homme en cas
d'une exposition à un flux thermique est complexe car dépendant
de très nombreux facteurs, dont notamment :
- La nature
- L'importance des surfaces brûlées
- L'âge des personnes exposées
- Les obstacles au rayonnement pouvant constituer autant
d'abris
- Et évidemment, la rapidité d'accès
à des soins est également d'importance.
- Les effets thermiques radiatifs d'une boule de feu
formée lors d'un BLEVE.
Lorsqu'une personne est exposée à une
densité de flux thermique, les effets sont définis comme
étant l'apparition (à faible probabilité) de la
létalité, des brûlures significatives, de la douleur
Ces effets sont directement fonction de la densité de
flux thermique p et du temps t pendant lequel
le sujet est exposé à cette densité de flux thermique. Les
effets varient bien évidemment selon l'âge de la personne, ainsi
qu'en fonction de son état de santé ou de ses facultés
d'accoutumance.
Ainsi, pour des expositions qui perdurent, les seuils
d'effets, en termes de flux thermique, ne dépendent pratiquement plus du
temps.
Effets sur l'homme
|
Onde de
surpression (mbar)
|
Flux
thermique
|
Seuils des effets irréversibles correspondant à
la zone des effets indirects par bris de vitre sur l'homme.
|
20
|
|
77
Seuils des effets irréversibles correspondant la
zone des dangers significatifs pour la vie humaine.
|
50
|
3 kW/m2 ou
600 [(kW/m2)4/3].s
|
Seuil des premiers effets létaux correspondant à
la zone des dangers graves pour la vie humaine.
|
140
|
5 kW/m2 ou
1 000 [(kW/m2) 4/3].s
|
Seuil des effets létaux significatifs correspondant
à la zone des dangers très graves pour la vie humaine.
|
200
|
8 kW/m2 ou
1 800 [(kW/m2) 4/3].s
|
Tableau 15 : Valeurs de référence relatives
aux seuils d'effets de surpression et thermiques sur l'homme
? effets sur les structures
Effets sur les structures
|
Flux thermique (kW/m2)
|
Seuil des destructions significatives de vitres
|
5
|
Seuil des effets dominos et correspondant au seuil de
dégâts graves sur les structures
|
8
|
Seuil d'exposition prolongée des structures et
correspondant au seuil des dégâts très graves sur les
structures, hors structures béton
|
16
|
Seuil de tenue du béton pendant plusieurs heures et
correspondant au seuil des dégâts très graves sur les
structures béton
|
20
|
Seuil de ruine du béton en quelques dizaines de minutes
|
200
|
Tableau 16 : valeurs de référence relatives
aux seuils d'effets thermiques sur les structures (constructions)
IV 1-2- 1 approche d'eisenberg[15]
Eisenberg (Eisenberg, 1975) a développé une
estimation des effets létaux associés aux flux thermiques
radiatifs à partir d'observations consécutives à des
explosions nucléaires. La probabilité de décès est
reliée à la grandeur ö4/3.t.
Elle présente la probabilité de décès
(en %) en fonction des couples (ö, t)
Probabilité de décès
|
Durée d'exposition
|
Intensité de flux thermique
|
ö4/3.t[s (kW/m2)4/3]
|
(%)
|
(s)
|
(kW/m2)
|
|
78
1
|
1.43
|
146.0
|
1099
|
1
|
10.1
|
33.1
|
1073
|
1
|
45.2
|
10.2
|
1000
|
50
|
1.43
|
263.6
|
2417
|
50
|
10.1
|
57.9
|
2264
|
50
|
45.2
|
18.5
|
2210
|
99
|
1.43
|
586.0
|
7008
|
99
|
10.1
|
128.0
|
6546
|
99
|
45.2
|
39.8
|
6149
|
Tableau 17 : approche d'eisenberg
Eisenberg propose une équation de probit permettant
d'évaluer statistiquement les effets d'une charge thermique
donnée sur une population exposée à une densité de
flux thermique.
D'après l'équation de probit d'Eisenberg, qui se
réfère aux effets létaux, le décès de 1 % de
la population exposée correspond à une valeur de la fonction
probit de 2,67.
On vérifie que ces données correspondent, en ordre
de grandeur, à l'équation de probit
d'eisenberg reportée par (Lees, 1994 ; Hymes, 1983) :
Le probit d'Eisenberg :
Pr = -14,9 + 2,56 ln (q 4/3.t)
Avec ö, flux thermique radiatif en kW/m2,
t, temps d'exposition en secondes.
Probabilité de
|
Durée
|
Intensité de flux
|
ö4/3.t[s
|
Pr (probit
|
décès (%)
|
d'exposition (s)
|
thermique
|
(kW/m2)4/3]
|
d'Eisenberg)
|
79
|
|
(kW/m2)
|
|
|
1
|
1.43
|
146.0
|
1099
|
3.02
|
1
|
10.1
|
33.1
|
1073
|
2.96
|
1
|
45.2
|
10.2
|
1000
|
2.78
|
50
|
1.43
|
263.6
|
2417
|
5.04
|
50
|
10.1
|
57.9
|
2264
|
4.87
|
50
|
45.2
|
18.5
|
2210
|
4.81
|
99
|
1.43
|
586.0
|
7008
|
7.76
|
99
|
10.1
|
128.0
|
6546
|
7.59
|
99
|
45.2
|
39.8
|
6149
|
7.43
|
la charge thermique
|
|
|
|
La probabilité de décès
|
|
|
Fig12 : la relation entre la charge thermique et la
probabilité de décès
L'équation précédente conduit en effet
à calculer une « charge thermique » ö4/3.t au
seuil de létalité à 1 % de 956
(kW/m2)4/3.s, soit une valeur inférieure à
la valeur minimale rapportée pour le même seuil dans le tableau
précédent. C'est donc qu'elle conduit, aux faibles
probabilités, à des calculs majorants (en termes de distances
d'effets) par rapport aux données
80
IV -1-2- 2 du T.N.O.
Le T.N.O. (T.N.O., 1992) propose trois équations de
probit se référant respectivement aux brûlures du premier
et second degré, ainsi qu'à la létalité.
Les fonctions probit proposées par le T.N.O. sont
dérivées de l'étude des effets sur l'homme des tirs
nucléaires et sont corrigées pour être appliquées
à des feux d'hydrocarbures.
En effet, lors d'une explosion nucléaire, les longueurs
d'onde des radiations thermiques sont décalées, par rapport au
spectre visible, vers l'ultraviolet, alors que celle dues à un feu
d'hydrocarbures sont décalées vers l'infrarouge. Or, plus la
longueur d'onde augmente, plus Les radiations sont pénétrantes,
provoquant ainsi des brûlures plus profondes.
Ainsi, pour un feu d'hydrocarbures, la dose de radiation
thermique correspondant à un effet donné est inférieure
à celle issue d'une explosion nucléaire.
Les équations de probit correspondant à un effet
donné ainsi que les expressions qui en découlent sont
synthétisées dans le tableau 18 suivant qui présente, pour
chaque effet, l'équation de probit proposée par le T.N.O. et la
charge thermique correspondante pour l'apparition de l'effet à 1 % sur
la population exposée (où ö est en W/m2 et t en
s)
? Brûlures du premier degré Pr = -39,83 +3,0186
ln(ö 4/3.t)
? Brûlures du deuxième degré Pr = -43,14
+3,0186 ln(ö 4/3.t)
? Brûlures entraînant la mort Pr = -36,38 +2,56
ln(ö 4/3.t)
Il convient de préciser que ces équations ne
tiennent pas compte de la protection apportée par des vêtements,
ni d'éventuelles possibilités de fuites ou de mise à
l'abri
IV-1 -2- 3 synthèse de HYMES
En 1983, Hymes (Hymes, 1983) a effectué une
synthèse de travaux visant à caractériser les effets d'un
flux thermique sur l'homme. On notera en premier lieu que Hymes retient
également un effet en ö4/3.t.
Charge
|
Effets
|
Commentaires
|
thermique(kW/m2)4/3.s
|
|
|
81
10 à 700
|
Apparition de cloques sur la peau nue
|
Effets constants sur cette plage de valeur
|
1060
Ou 5 kw/m2
|
Létalité pour 1 % de la population exposée
d'après Eisenberg
|
Valeur dérivée de statistiques établies
consécutivement aux bombardements atomiques
américains
|
1200
|
Seuil des brûlures
sévères du second
degré (profondes de plus de 0,1 mm)
|
Ce seuil correspond approximativement au seuil de la
létalité pour 1 % d'une
population exposée, supposée normalement
habillée
|
2300
|
Létalité pour 50 % de la population exposée
d'après Eisen berg
|
Valeur dérivée de statistiques établies
consécutivement aux bombardements atomiques
américains
|
2600
|
Seuil des brûlures sévères du
troisième degré (profondes de plus de 2 mm soit l'ensemble du
derme)
|
Ce seuil correspond approximativement au seuil de la
létalité pour 50 % d'une
population exposée, supposée normalement
habillée
|
Tableau 18 : Seuils d'effets retenus par Hymes (Hymes,
1983)
Il est à noter que (Lees, 1994) rapporte la profondeur des
brûlures correspondant, selon
Hymes, l'apparition des brûlures du deuxième et
troisième degré, se trouve respectivement à la profondeur
de 0,1 et 2 mm.
Hymes a corrélé, d'après les travaux de
Hinshaw (Hymes, 1983), la profondeur des brûlures ä à la
charge thermique ö4/3.t par l'expression : o (mm) =
8,85.10-4 (p 4/3.t - 920) avec ö en
kW/m2 et t en secondes.
Ce qui conduirait ainsi à retenir, pour les brûlures
du second degré, une charge thermique en ö4/3.t
égale à 1033 (kW/m2)4/3.s.
Pour les effets létaux, Hymes retient la valeur de 1200
(kW/m2)4/3.s pour le seuil de létalité
à 1
82
%, relativement à une population habillée
normalement. Il note par ailleurs que ce seuil correspond à celui des
brûlures sévères du second degré, d'une profondeur
supérieure à 0,1 mm
IV-1 -2- 4 approche de LEES[16]
Lees (Lees, 1994) a proposé une équation de
probit relative aux effets létaux de la forme
Pr = - 10,7 + 1,99 ln (ö 4/3.t) avec ö en
kW/m2 et t en secondes.
Pour le seuil de 1 % de létalité, cette
équation conduit à calculer une charge thermique de 828
(kW/m2)4/3.s.
L'approche de Lees vise à prendre en compte :
- la réaction humaine face au danger,
- le flux thermique effectif reçu,
- la protection apportée par les vêtements,
- l'éventuelle inflammation des vêtements,
- la sévérité des brûlures,
- le traitement médical des brûlures.
Il est noté-que :
- Le temps de réaction d'un individu est de l'ordre de
5 secondes avant de tenter de se protéger ou de s'enfuir.
Le degré de protection offert par les vêtements
dépend de la fraction de corps protégée.
Par ailleurs, les vêtements peuvent prendre feu. A ce
sujet, Lees note que, dans le cas d'un BLEVE la probabilité
d'inflammation de vêtements est assez élevée.
Dans son article, il rapporte que Hymes remarque
l'inflammation spontanée de la plupart des vêtements qui se
trouvent exposés plus de cinq secondes à des densités de
flux thermiques supérieurs à 75 kW/m2.
Le T.N.O. (T.N.O., 1992) propose, pour l'inflammation des
vêtements la relation :Ö2.t = 2,5 104 à
4,5.104 (kW/m2)2.s
83
L'inflammation des vêtements peut entraîner des
brûlures, mais aussi paniquer la personne qui peut arrêter de
s'enfuir pour tenter d'éteindre ses vêtements
Dans une première étape, Lees s'attache à
calculer la charge thermique qui conduit à l'inflammation des
vêtements. Pour ce faire, il retient la moyenne des valeurs citées
par le T.N.O. pour cet effet, soit t.ö2 = 3,5
104 s (kW/m2)2.
Il considère ensuite arbitrairement un temps
d'inflammation égal à 5 secondes, moyennant quoi
le flux nécessaire à produire cet effet est donc calculé
égal à (35000/5)1/2 84 kW/m2.
A partir de ce flux, Lees considère alors une «
charge thermique équivalente » en ö 4/3.t et
calcule, en considérant toujours un même temps de 5 secondes, une
valeur de 844/3 x5 = 1800 (kW/m2)4/3.s.
Ainsi, pour calculer un temps d'inflammation de 9,97 s
à 135 m du centre de la boule de feu, nous supposons que Lees effectue
le calcul suivant :
t = 1800 / (0,5 x 83 4/3) = 9,94 s.
Nous comprenons ainsi que le coefficient 0,5 au
dénominateur vise à prendre en compte que seule la moitié
de la surface nue de la personne est exposée au rayonnement.
Dans le tableau ci-dessus, la charge thermique avant
inflammation est donc toujours égale à 1800
(kW/m2)4/3.s puisque c'est sur cette base que sont faits
les calculs relatifs au temps d'inflammation des vêtements.
IV-1-3 Les modèles de calcule de BLEVE
il existe plusieurs modèles relatives au calcul des
éffets thermiques du BLEVE. La plupart sont des modèles purement
empériques et très simples, qui permettent de determiner,
à partir de la seul conaissance de la masse de produit contenue dans le
reservoir, les principales caracteristiques du BLEVE ( taille et durée
de vie de la boule de feu). Ils permettent à partir d'un modéle
classique de rayonnement thérmique, de calculer l'effet thermique du
BLEVE.
On distingue trois modéles largement utilisés dans
l'industrie : ? CCPS (Centre for Chemical Process Safety)
? TNO ( The Nether
? lands Organisation of applied Scientific Research)
84
? TRC (Thornton Research Center, shell)
Il est à noter que ces trois modèles ont
été établis pour des BLEVE d'hydrocarbures uniquement.
Concernant la détermination des dimensions et de la durée de vie
de la boule de feu, de nombreux auteurs ont proposé des formules
empiriques basées sur le retour d'expérience. Une compilation de
ces différentes corrélations est présentée dans
(C.C.P.S., 1994). Pour ce qui est de la détermination des effets
thermiques, les modèles disponibles sont beaucoup moins nombreux. Ils
sont généralement basés sur le modèle de flamme
solide, qui est également à la base des approches du C.C.P.S. et
du T.N.O. Les modèles C.C.P.S. et T.N.O. ont été choisis
car ils sont parmi les plus largement utilisés. Le modèle T.R.C.,
quant à lui, a été retenu à cause de
l'originalité de son approche.
IV-1 -3-1 modèle du T.N.O.
Le modèle développé par le T.N.O. est
décrit dans le Yellow Book 1997 (T.N.O., 1997). Il est à noter
que ce modèle a subi quelques évolutions depuis sa description
dans les précédentes éditions du Yellow Book (1979 et
1992), en particulier dans le choix de certaines hypothèses. Dans toute
la suite, les deux modèles seront utilisés pour les simulations
et seront désignés par « modèle T.N.O. 1992 » et
« modèle T.N.O. 1997 ».
Comme le modèle du C.C.P.S., le modèle du T.N.O.
est basé sur des corrélations empiriques.
Le diamètre maximal et la durée de vie de la
boule de feu sont évalués à partir de la masse
d'hydrocarbures libérée par la rupture du réservoir,
à partir des formules suivantes :
dc = 6,48.mf 0,325[17]
tc = 0,852.mf 0,26[17]
dc : est le diamètre maximal de la boule
de feu (m),
tc : est la durée de vie de la boule de
feu (s),
mf : est la masse d'hydrocarbure contenue dans
la boule de feu (kg).
Les effets radiatifs sont également évalués
par un modèle de flamme solide, pour lequel le
T.N.O. émet les hypothèses suivantes
La version T.N.O. 1992 suppose que la boule
de feu reste au sol ; autrement dit, la hauteur du centre de la boule de feu
est égale à son rayon
85
La version T.N.O. 1997 considère pour sa
part que la boule de feu s'élève de telle sorte que la hauteur de
son centre est égale à deux fois le rayon.
L'émissivité moyenne de la boule de feu est
calculée de manière différente par les modèles de
1992 et de 1997pour le
-Propane 196(kW/m2)
-Butane 172(kW/m2)
IV-1-3-2 modèles du C.C.P.S.
Le modèle développé par le C.C.P.S. est
décrit dans (C.C.P.S., 1994). Il est basé sur des
corrélations empiriques établies par Roberts (Roberts, 1982) et
Pape (Pape et al., 1988).
Le modèle permet, en connaissant la masse d'hydrocarbures
contenue dans la boule de feu, de calculer aisément le diamètre
maximal et la durée de vie de la boule de feu à partir des trois
formules suivantes.
dc = 5,8.mf 1/3[18]
tc = 0,45.mf 1/3 lorsque mf < 30 000 kg
[18]
tc = 2,6.mf 1/6 lorsque mf > 30 000
kg
Où : dc : est le
diamètre maximal de la boule de feu (m),
tc : est la durée de vie de la boule de
feu (s),
mf : est la masse d'hydrocarbure
contenue dans la boule de feu en (kg).
Les effets radiatifs de la boule de feu sont
évalués à l'aide d'un modèle de flamme solide,
où
Le flux rayonné à une certaine distance de la boule
de feu est donné par la formule :
q = E.F? [18]
avec :
q = flux reçu (kW/m2),
E = émissivité de la boule de feu
(kW/m2),
86
F = facteur de forme,
?= atténuation atmosphérique du
rayonnement
Le C.C.P.S. prend pour le pouvoir émissif de la boule
de feu une valeur constante de 350 kW/m2.
IV -1-3-3-modèle du T.R.C.
Le T.R.C. a développé une approche
phénoménologique, notamment à partir des résultats
expérimentaux .L'approche du T.R.C. vise à prendre en compte la
modélisation de la boule de feu par l'approche du T.R.C., qui reste
semi-empirique, prend en compte les trois principales étapes
suivantes
1) La phase d'inflammation du nuage et de
développement de la boule de feu jusqu'à son diamètre
maximal, ou phase d'expansion.
Dans cette phase, le rayon et l'émittance de la boule
de feu sont supposés croître linéairement avec le temps
jusqu'à leur valeur maximale.
2) La phase de combustion de la boule de
feu.
La durée de vie de la boule de feu, de son
inflammation au début de son extinction est considérée
égale à la durée de combustion des gouttelettes
formées lors de l'éjection du produit à
l'atmosphère. En effet, les gouttelettes qui se sont enflammées
dès le début du phénomène sont alors
consumées.
La température finale est supposée ne pas
pouvoir être inférieure à 0,88 fois la température
maximale de la boule de feu (cette hypothèse provient de l'observation
des résultats expérimentaux
3) Phase d'extinction.
L'extinction de la boule de feu est supposée
complète lorsque les dernières gouttes qui se sont
enflammées, alors que la boule de feu était à sa
température maximale (fin de la phase d'expansion), sont
consumées. Lors de cette dernière phase, le diamètre de la
boule de feu est supposé décroître linéairement avec
le temps alors que l'émittance de la boule de feu est
considérée, de manière prudente, constante. De même,
lors de cette phase, la boule de feu ne s'élève plus.
87
De ce qui suit nous pouvons retenir les démarches
suivantes pour le seuil de danger relative au BLEVE,
Les distances d'effets
thermiques:
Au seuil des effets létaux : dEL = 3,12.m
0,425 [19]
Au seuil des brûlures significatives : dBS = 4,71.m
0,405 [19]
Il y a ici lieu de rappeler ici les principales hypothèses
à partir desquelles ces dernières formules ont été
établies :
- rayon et durée de vie de la boule de feu, respectivement
notés rbf et tbf, sont estimés par application des
corrélations proposées par le T.N.O., soit, dans le
système métrique international :
. rbf = 3,24.m 0,325 . tbf = 0,852.m 0,26
Où m : est la masse de produit contenue
dans le réservoir (indépendamment de la nature du produit
considéré),
- la boule de feu est supposée rester au sol pendant toute
la durée de vie du phénomène,
- l'atténuation atmosphérique du rayonnement est
négligée,
-l'émittance de la boule de feu est supposée
constante et égale à 200 kW/m2
Les valeurs d'effets des flux thermiques
En considérant une émittance constante :
? Au seuil des effets létaux : öEL = 191.tbf
-0,771
IV-1 -4 Calcule de l'effet thermique de BLEVE sur la
sphère de GPL par les déférentes modèles
Capacité : 1220m3
Etat du fluide : liquide
Densité moyenne : 560Kg/m3
Poids estimatif
Construction: 168.000Kg
Produit stocké: 683.200Kg
Test hydrostatique: 1.220.000Kg
Dimensionnement
Diamètre intérieur : 13260mm
Pression
De calcule : 16 Kg/cm2
Test hydrostatique : 20 Kg/cm2
De service minimum : 8 Kg/cm2
De service maximum : 12.5 Kg/cm2
Température :
De calcule : 38°C
Tôle
Type : SA 516 Gr. 70
Charge de rupture : 49.21 Kg/cm2
Charge limite d'élasticité : 26.72
Kg/cm2
IV -1-4-1 par le modèle T.N.O
la boule de feu
? Calcul du diamétre de la boule de
feu
A-calcule de la masse
M=c x b x n
ou :
88
89
M :la masse totale de l'hydrocarbure dans le reservoir c
:capacite de reservoir b :la masse liquide ou la densite moyenne n :niveau de
remplissage
Le Taux de remplissage du sphère
|
20
|
30
|
40
|
50
|
60
|
70
|
75
|
80
|
85
|
90
|
(%)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lamasse de la sphère (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
tableau n°19 : la masse de la sphere en fonction de
taux de remplissage
la masse de la sphere
le taux de remplissage (% )
B-donc le diametre de la boule de feu :
D max = 6.48 x M 0.325
D max : la duree maximale de la boule de feu
Lamasse
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
90
de la
sphère (kg)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le diametre maximale de la boule de feu (m )
TNO
|
302.43
|
345.03
|
378.85
|
407.35
|
432.21
|
454.42
|
464.72
|
474.57
|
484.02
|
493.1
|
M :la masse d'hydrocarbure
tableau n°20 :le diametre de la boule de
feu
la masse de la sphere(kg
? Calcul de la durée de la vie de la boule de
feu
tBF = 0.852 M 0.26
tBF : le temps de combustioon de la boule de
feu
91
Lamasse de la sphère (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
le temps de combustioon de la boule de feu (s)
|
18.43
|
20.48
|
22.07
|
23.39
|
24.53
|
25.53
|
25.99
|
26.43
|
26.79
|
27.25
|
tableau n°21 :le temps de combustion de la boule de
feu
la masse de la sphere(kg )
? Calcule de la hauteur de la boule de feu
:
H = 0, 5 x D max
Avec H : hauteur max de la boule de feu D : diamètre de la
boule de feu (m)
92
Le diametre maximale de la boule de feu (m )
|
302.43
|
345.03
|
378.85
|
407.35
|
432.21
|
454.42
|
464.72
|
474.57
|
484.02
|
493.1
|
La hauteur de la boul de feu (m)
|
151.21
|
172.51
|
189.42
|
203.67
|
216.11
|
227.22
|
232.36
|
237.28
|
242.01
|
246.55
|
tableau n°22 :la hauteur de la boule de feu ?
vitesse de propagation
V = Dmax / tBF
V : vitesse de propagation de la boule de feu
Le diametre max de la boule de feu (m )
|
302.43
|
345.03
|
378.85
|
407.35
|
432.21
|
454.42
|
464.72
|
474.57
|
484.02
|
493.1
|
le temps de combustioon de la boule de feu (m)
|
18.43
|
20.48
|
22.07
|
23.39
|
24.53
|
25.53
|
25.99
|
26.43
|
26.79
|
27.25
|
vitesse de
propagation de la
boule de feu (m/sec)
|
16.40
|
16.84
|
17.16
|
17.41
|
17.62
|
17.80
|
17.88
|
17.95
|
18.06
|
18.10
|
tableau n°23 :la vitesse de probagation de la boule
de feu
93
Puissnce de la boule de feu :
La puissance de la boule de feu est donnée par la formule
:
P=
avec : Q : énergie théorique
libérée
t : Temps de la boule de feu
le temps de combustioon de la boule de feu (m)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
La
puissance de la boule de feu (w)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
? Intensité de la boule de feu :
I =
Avec P : puissance de la boule de feu
R : rayon de la sphère: R = 12,5 m
La puissance de la boule de feu (w)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
Intensité de la boule de feu (w/m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
les Effet de reyonnement
Le seuil de 5 kW/m2 ou 1000
[(kW/m2)4/3].s [20] correspondant aux premiers
effets létaux sur les bâtiments et seuil létal chez l'homme
(quelques secondes). Il permet donc de déterminer une zone dans laquelle
il convient impérativement de limiter l'implantation de constructions ou
d'ouvrages concernant notamment des tiers.
Le seuil de 3 kW/m2 ou 600
[(kW/m2)4/3].s [21] correspondant au flux
thermique pouvant encore générer des effets graves sur l'homme
(brûlure du premier degré au bout d'environ 1 minute et douleur en
une vingtaine de seconde, seuil minimum létal pour une exposition de 2
minutes).
Dans le cas ou la durée de la boule de feu est
inférieure à 2 minute le calcule des distances se fait en terme
de dose thermique reçue exprimes en
((Kw/m2)4/3).s et non en terme de flux thermique.
? Distance correspondante au seuil de
létalité : (5 Km /m2)
(mortalité de 1% par brûlure)
dL= 3,12 xM0.425
DL : distance correspondante au seuil de
létalité (m) Avec dL en m, et M en
Kg
tableau n°24 :les distances correspands au seuils de
letalite
Lamasse de la sphère (kg)
|
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
Distance correspondante
au seuil de létalité dl (m)
|
|
475.09
|
564.43
|
637.84
|
701.30
|
757.80
|
809.10
|
833.18
|
856.35
|
878.7
|
900.30
|
La masse de la sphère (kg)
94
La sphère
d L de mortalité d
bs brûleurs significatifs
(5 kW/m2) (3
kW/m2)
95
? le flux thermique
? le flux thermique correspond aux effets létaux
= C .M0.771 / dL2
Où :
C : constantes de flux thermique (82800)
q : flux max en W /m2
M : masse de produit en Kg
L : distance de la cible par rapport au centre de la boule de feu
en (m)
On remplace les valeurs de distance des effets létaux
DL calculées précédemment
Correspondantes au seuil de létalité et de brulures
significatifs pour les effets radiatifs
maximales :
|
= 828. 102 .M0.771 / dL2
|
Distance corresponda nte au seuil de létalité dl
(m)
|
475.09
|
564.43
|
637.84
|
701.30
|
757.80
|
809.10
|
833.18
|
856.35
|
878.7
|
900.30
|
Le lux
thermique ( )(kw/m2)
|
3.34
|
3.23
|
3.16
|
3.10
|
3.0641
|
3.02
|
3.01
|
2.995
|
2.981
|
2.964
|
tableau n°25 :le flux thermique
synthese sur le tableau
? plus que la distance correspands au suils de letalite augmente
,le flux thermique diminue
? en remarque que tout les valeurs de est <5
kw/m2(seuil de letalite )
? en cas d'accidents de BLEVE toute les personnes qui existes
dans les distances calculer pouvant avoir un risque de brulures de
différents degres.
? et peut êtres un risque de mortalités si le sujet
exposes à un temps grands.
96
97
résumé des modélisations des effets
thermique par T.N.O
|
calcul des
effets
thermique
le taux de remplissage de la sphère
(%)
|
la mase
de la sphère (kg)
|
Le diamètr e de la boule
de feu (m)
|
Le temps de combus tion de la boule de feu
(m)
|
La hauteur de la boule de feu (m)
|
La vitesse de propagation de la boule
de feu (m/s)
|
les distance s corresp ondante s au seuil des
effets létaux : dEL
|
Le flux thermique correspond aux distances des seuils de
mortalités
|
|
20
|
136640
|
302.43
|
18.43
|
151.22
|
16.40
|
475.09
|
3342
|
30
|
204960
|
345.03
|
20.48
|
172.
|
16.84
|
564.43
|
3236.7
|
40
|
273280
|
378.85
|
22.07
|
189.42
|
17.16
|
634.84
|
3163.9
|
50
|
341600
|
407.35
|
23.39
|
203.55
|
17.41
|
701.30
|
3108.6
|
60
|
409920
|
432.21
|
24.53
|
216.11
|
17.62
|
757.80
|
3064.1
|
70
|
478240
|
454.42
|
25.53
|
227.22
|
17.80
|
809.10
|
3027.4
|
75
|
512400
|
464.72
|
25.99
|
232.36
|
17.88
|
833.18
|
3010.6
|
80
|
546560
|
474.57
|
26.43
|
237.27
|
17.95
|
856.35
|
2981
|
85
|
580720
|
484.02
|
26.79
|
242.01
|
18.06
|
878.7
|
2981
|
90
|
614880
|
493.1
|
27.25
|
246.55
|
18.10
|
900.30
|
2964.6
|
98
IV -1-4-2 -modèle du C.C.P.S.
la boule de feu
? le diamètre maximal de la boule de feu.
dc = 5,8.mf 1/3
dc : diamètre de la boule de feu
mf : la mase d'hydrocarbure de la
sphère
La masse
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
de la
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
sphère (kg)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
le diamètre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
maximal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
de la boule
|
287.19
|
328.30
|
361.73
|
388.58
|
412.68
|
434.33
|
444.22
|
453.78
|
462.95
|
471.76
|
de feu
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
dc(m )
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
tableau n°26 : le diamètre de la boule de feu
d'après le modèle C.C.P.S. La masse de la sphère
(kg)
le diametre (m)
? calcul de temps de combustion tc = 2,6.mf
1/6 lorsque mf > 30 000 kg
99
tc : temps de combustion
Lamasse de
la sphère (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
le temps de combustion de la boule de feu (s)
|
18.51
|
19.80
|
20.77
|
21.55
|
22.21
|
22.79
|
23.05
|
23.30
|
23.53
|
23.76
|
tableau n°27 : le temps de combustion de la boule de
feu d'après C.C.P.S. La masse de la sphère (kg)
? le rayon de la boule de feu RBF =
dc/2
RBF : rayon de la boule de feu
100
le
|
287.19
|
328.30
|
361.73
|
388.58
|
412.68
|
434.33
|
444.22
|
453.78
|
462.95
|
471.76
|
diamètre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
maximal
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
de la
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
boule de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
feu dc
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(m )
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
le rayon
|
143.60
|
164.15
|
180.6
|
194.3
|
206.34
|
217.16
|
222.11
|
226.8
|
232.47
|
235.8
|
de la
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
boule de
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
feu
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
tableau n°28 : le rayon de la boule de feu
d'après C.C.P.S. ? la hauteur de la boule de feu
HBF = RBF
HBF : hauteur de la boule de feu (m)
la durée maximale de la boule de feu (m )
|
143.60
|
164.15
|
180.6
|
194.3
|
206.34
|
217.16
|
222.11
|
226.8
|
232.47
|
235.8
|
La hauteur de la boul de feu (m)
|
143.60
|
164.15
|
180.6
|
194.3
|
206.34
|
217.16
|
222.11
|
226.8
|
232.47
|
235.8
|
tableau n° 29 : la hauteur de la boule de feu
d'après C.C.P.S.
? calcule de flux thermique
Les effets radiatifs de la boule de feu sont
évalués à l'aide d'un modèle de flamme solide,
où
Le flux rayonné à une certaine distance de la boule
de feu est donné par la formule :
Q = E.F?
Avec :
q = flux reçu (kW/m2),
E = émissivité de la boule de feu
(kW/m2),
F = facteur de forme,
? = atténuation atmosphérique du
rayonnement
Le C.C.P.S. prend pour le pouvoir émissif de la boule de
feu une valeur constante de 350 kW/m2.
IV-1 -4-3 modèle du T.R.C. ? le rayon de la
boule de feu rbf = 3,24.m 0,325
rbf : rayon de la boule de feu
Lamasse de la sphère (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
le rayon de la boule de feu (m)
|
151.21
|
172.51
|
189.42
|
203.67
|
216.10
|
227.21
|
232.36
|
237.28
|
242.01
|
246.54
|
rbf(m)
101
tableau n°30 : le rayon de la boule de feu
d'après T.R.C. La masse de la sphère (kg)
102
? le diamètre de la boule de feu
dc = 2* rbf
dc : diamètre de la boule de feu rbf :
rayon de boule de feu
Le rayon de la boule de feu
|
151.21
|
172.51
|
189.42
|
203.67
|
216.10
|
227.21
|
232.36
|
237.28
|
242.01
|
246.54
|
Le diamètre de la boule de feu (m)
|
302.42
|
344.26
|
378.82
|
407.34
|
432.20
|
454.42
|
464.7
|
474.56
|
484.02
|
493
|
tableau n°30 : le diamètre de la boule de feu
d'après T.R.C.
? temps de combustion tbf = 0,852.m
0,26
tbf : temps de combustion de boule de feu (s)
La masse de la sphère (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
le temps de combustioon de la boule
de feu (s)
|
18.43
|
20.48
|
22.07
|
23.39
|
24.53
|
25.53
|
25.99
|
26.43
|
26.79
|
27.25
|
tableau n°31 : le temps de combustion de la boule de
feu d'après T.R.C.
Où m : est la masse de produit contenue
dans le réservoir (indépendamment de la nature du produit
considéré),
- la boule de feu est supposée rester au sol pendant toute
la durée de vie du phénomène, - l'atténuation
atmosphérique du rayonnement est négligée,
-l'émittance de la boule de feu est supposée
constante et égale à 200 kW/m2
? Les distances d'effets
thermiques:
? les distances correspondantes
au seuil des effets létaux : dEL = 3,12.m
0,425
dEL : seuil des effets létaux
m : la masse des hydrocarbures dans la
sphère
Lamasse de
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
58072
|
614880
|
la sphère (kg)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
Distance
|
475.09
|
564.43
|
637.84
|
701.30
|
757.80
|
809.10
|
833.18
|
856.35
|
878.7
|
900.
|
corresponda nte au seuil de létalité dl (m)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
30
|
distance (m)
103
tableau n°32 : les distances correspondent au seuils
de létalités d'après T.R.C. La masse de la sphère
(kg)
? Le flux thermique
En considérant une émittance constante :
? le lux thermique correspondant au seuil des effets
létaux : öEL=191.tbf -0,771 öEL : seuil des effets
létaux de flux thermique
Le temps de combustion de la boule de feu (s)
|
18.43
|
20.48
|
22.07
|
23.39
|
24.53
|
25.53
|
25.99
|
26.43
|
26.79
|
27.25
|
Le flux thermique
|
1806.14
|
1959.5
|
2075.41
|
2170.47
|
2251.60
|
2322.49
|
2354.23
|
2384.
|
2409.90
|
2441.47
|
tableau n°33: le flux thermique d'après
T.R.C. Synthèse
Plus que le temps de combustion de la boule de feu augmente, plus
que le flux thermique augmente
104
105
IV -1-4-4 Le flux thermique global en cas de
BLEVE(complexe GP2/z) Problématiques
Le calcul flux thermique en cas d'accidents de BLEVE par les
modeles TNO, TRC, CCPS permet de définir les distances qui doit
êtres applique en fonction de la masse des spheres.
Si on applique les formule sur la réalité on trouve
que le complexe hors normes donc les distances correspands au seuil de
létalité entre les spheres et les infrastructures n'est pas
respecte.
Le flux thermique global en cas de
BLEVE
La zone de stockage de GPL comprend 2 sphères de GPL et 2
sphères de butane, les 4 sphères à un stockage suppression
et 2 bacs de stockage à une pression atmosphérique.
? Les distances entre les sphères
? En supposant la sphère à été
remplis à 85% donc la masse de notre sphère 580720 kg
Fig. n°15 : les sphères de stockage de
GPL
4 2
L'effet domino en cas boule de feu = ? le flux thermique des
sphères + ? le flux thermique
du bac 1 1
Le flux thermique des sphères
? Puisque les quatre sphères la même masse donc
le flux thermique des sphères = le flux
thermique des deux sphères de GPL + le flux thermique
des du deux sphères de butane
? La distance corresponds au seuil de létalité
est presque 100m
? en supposant que la sphère a été
remplie à 85 %
Le flux thermique de la sphère :
q1=C. M0.771 / dl2
q1= 82800. (580720)0.771 /
(100)2
Le flux thermique du sphère
=q1=230kw/m2
Le flux thermique globale des quatres sphères=
4. 230=920 kw/m2
> le flux thermique du bac
La masse de chaqu'un des bacs est égale 30247000 kg
· Les distances correspondent au seuil de
létalités du bac 1 : dl=200 m
· le flux thermique du bac 1 :
du bac 1 = 828. 102 .M0.771 / dL2
q1 du bac 1 = 1212 kw/m2
· le flux thermique du bac 2 :
q2 du bac 1 = 1212 k w /m2
> Le flux thermique des deux bacs =2424
kW/m2
L'effet domino en cas boule de feu= Le flux thermique des deux
bacs + le flux thermique des quatres sphères
L'effet domino en cas boule de feu=2424 kW/m2
+920 kw/m2= > L'effet domino en cas boule de
feu=3344 kw
L'effet domino en cas boule de feu est beaucoup plus grand d'un
seuil de mortalités
L'effet domino en cas boule de feu= n fois * le seuil de
mortalités
106
107
Résultats
D'après le flux thermique calculer dans le complexe GP2/z
et d'après la probabilité de décès d'einsberg
mentionne dans le tableau N° 17 telle qu'en cas
d'accident de BLEVE le flux thermique tue 99% de la population exposes ,si les
quatres sphères et les 2 bacs de stockage touche par flux thermique.
La Zone Létale
On peut définir une zone de « forte
probabilité de brûlures mortelles » causé par une
boule de feu composé d'hydrocarbures par la formule :
DG = 1.26 DBF
Où : DG est la zone de forte probabilité de
brûlures mortelle. DBF est le diamètre de la boule de feu
Le diametre maximale de la boule de feu (m )
|
302.43
|
345.03
|
378.85
|
407.35
|
432.21
|
454.42
|
464.72
|
474.57
|
484.02
|
493.1
|
TNO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La zone de forte probabilites mortalitites
DG (m )
|
381.06
|
434.73
|
477.35
|
513.26
|
544.58
|
572.56
|
585.54
|
597.95
|
609.34
|
621.30
|
|
tableau n°34: la zone de forte probabilité
de brulures mortelle en m
108
Synthèse sur le tableau
? la zone de forte probabilité de brulure mortelle est
augmente en fonction du diamètre de la boule de feu
la Zone de Danger
Quelle est le rayon de la « Zone de Danger » ?
On le définie comme étant le rayon double de la
boule de feu.
RD = 2 DBF
RD : rayon de Zone de danger
DBF : est le diamètre de la boule de
feu
Le diametre maximale de la boule de feu (m )
|
302.43
|
345.03
|
378.85
|
407.35
|
432.21
|
454.42
|
464.72
|
474.57
|
484.02
|
493.1
|
TNO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
rayon de
|
604.86
|
690.06
|
757.7
|
814.70
|
864.42
|
908.84
|
929.42
|
949.14
|
968.04
|
986.2
|
Zone de danger en m
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
tableau n°35: le rayon de Zone de danger en
m
Synthèse sur le tableau
? la zone de danger augmente en fonction de la diametre de la
boule de feu
? Le danger peut aller jusqu'à une distance de 986.2 m
et donc n'importe quelle infrastructure (département, atelier,
restaurant,.....), des personnes de cite ,dans ces distances en danger .
109
? Le danger est nulle si la distance entre la sphère de
stockage de GPL et les endroits de travail dépasse la zone de danger
(RD= 986.2m)
IV-1-4 -5 Résumée sur la
modélisation des effets thermiques
Le calcul des effets thermiques résultant d'un BLEVE
sur la sphère de stockage de GPL par les modèles T.N.O, TRC,
C.C.P.S permet d'estimer et valoriser l'effet le plus dangereuse d'un BLEVE
(caractéristique de la boule de feu, les distances des seuils
létaux et de brulures significatifs, le flux thermique,
.....).
En remarque d'après le calcul, les résultats
suivants :
> le diamètre maximal de la boule de feu : les
valeurs obtenues sont un peut presque le même entre les 2 modèles
TNO et C.C.P.S mais les valeurs de TRC presque loin par apport les autres
modèles
> le temps de combustion de la boule de feu : les valeurs
obtenus après le calcul est presque le même entre les trois
modèles par différents méthode de calcul
> le rayon de la boule de feu est calculer presque par les
trois modèles sur la même méthode est considérer que
le rayon de la boule de feu est la moitie du diamètre de la boule de
feu
> la hauteur de la boule de feu lors de la BLEVE est
considérer par les trois modèles que la hauteur de la boule est
égale à son rayon.
> les distances correspondent aux seuils des effets
létaux : calculer par la même méthode entre le
modèle TNO et TRC et trouver presque les mêmes
résultats.
> les distances corresponds aux seuils de brulures
significatifs : les résultats sont presque les mêmes entre les 2
modèles.
> le flux thermique correspond aux seuils de
létalité calculer entre les deux modèles
(TNO et TRC) par des différences méthodes est
obtenus des résultats complètement différences (a peut
prés en moyenne 500 w comme différences) mais l'essentielle que
ces résultats est inferieures aux seuils de létalités (5
kw/m2 )
> le flux thermique calculé par le modèle
TNO en fonction de la distance corresponds au seuil létale, par contre
le modèle TRC calculé le flux thermique en fonction du temps de
combustion de la boule de feu .
Conclusions sur l'effet thermique
110
Pour plus de sécurité pour les personnes et les
infrastructures et moins de dégâts en cas de BLEVE, il faut prend
en considération la distance le plus loin c.a.d 900 m considère
la distance de la mortalité et 1041 m considère la distances de
brulures significatifs, en plus de sécurité il faut construire
dans la distance de 1200 m par exemple pour éviter tout risque probable
sur la sante humaine en cas d'un accident de BLEVE
IV -2 Effets de surpression :
Les effets dus à l'onde de choc sont inférieurs
aux effets thermiques.
il existe trois phenomenes independants suceptibles
d'engendrer les effets de surpression lors du BLEVE
- la detente de la phase vapeur constituant le ciel gazeux du
reservoir
- lavaporisation de la phase liquide
- la combustion du produit rejete ( si ce dernier est
inflammable)
Parmi les effets d'une surpression :
- blessures (réversibles) aux tympans -
hémorragies pulmonaires (létalité)
Effets sur les structures
|
Onde de surpression
(mbar)
|
Seuil des destructions significatives de vitres
|
20
|
Seuil des dégâts légers sur les
structures
|
50
|
Seuil des dégâts graves sur les structures
|
140
|
Seuil des effets dominos
|
200
|
Seuil des dégâts très graves sur les
structures
|
300
|
|
tableau n°36 : effet de suppression sur les
structures
? 140mbars seuil de létalité
? 50 mbars seuils de blessures significaves
Ces zones correspont à des critéres d'atteintes
par effet indirectes (dommages majeurs aux structures des batiments, projection
d'objet et de personnes)
? Distance d'isolement relatif au seuil de
létalité (140 mb)
d el = 2.4 M 0. 33
d el : distance relatif au seuil de
létalité (m)
La masse de la
sphere (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
Distance d'isolement relatif au seuil de
létalité
|
118.83
|
135.85
|
149.37
|
160.79
|
170.76
|
179.76
|
183.81
|
187.77
|
191.97
|
195.21
|
(140 mbar )
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
tableau n°37 : distances relatifs au seuil de
létalité.
synthese sur le tableau
? en remarque que les destances correspands au seuils
litalites augmentes en fonction de la masse de la sphere .
? en prend par exemple : la masse de la sphere 580720 kg donc
la distances de letalite est egales 191.97 m
111
112
la masse de la sphere (kg)
? Distance d'isolement relatif au seuil de blessure
significatives (50 mb)
d bs = 5.07 M 0.33
d bs : Distance relatif au seuil de blessure
significatives (m )
La masse de la sphere (kg)
|
136640
|
204960
|
273280
|
341600
|
409920
|
478240
|
512400
|
546560
|
580720
|
614880
|
Distance d'isolement relatif au seuil de blessure
significatives (50 mb)
|
251.04
|
286.89
|
315.56
|
339.67
|
360.74
|
379.56
|
388.31
|
396.66
|
404.68
|
412.39
|
|
tableau n°38 : distances relatif au seuil de
blessure significatives (50 mb).
synthese sur le tableau
? en remarque que les destances correspands au seuils de
blessures signeficatifs augmentes en fonction de la masse de la sphere .
·
113
les distances correspands au seuils de blessures signeficatifs
est egale presque le double des destances correspands au seuils de letalites
· notre exemple precedantes : la destances
correspandantes au blessures signeficatifs d'une masse de sphere de 580720 kg
est egale 404.68m
la masse de la sphere (kg)
resumee sur l'effet de surpression
· les destances correspandants au effet de surpression de
blée augemente en fonction des masses de la sphere
· le remplissage habitudes spheres des sphere est 85% donc
la masse est 580720kg
· 191.97 m distance correspandants au seuils de letalites
et 404.68 m la destances correspandantes au blessures signeficatifs.
· l'effet de surpressioin est moins dangereux parapport au
effet thermique
· en plus de securite il faut laisse une demarche de
securite pour eviter tout risque de surpression en cas de BLEVE
IV -3 -Effets missiles
114
Les BLEVE produisent des effets de projection. Le retour
d'expérience montre que lors d'un BLEVE, la rupture du réservoir
produit un nombre limité de fragments, en général moins de
quatre ou cinq.
Des fragments peuvent être projetés à des
distances très élevées (plusieurs centaines de
mètres), car leur impulsion initiale, communiquée par la
vaporisation quasi instantanée du liquide, est très grande. Au
moins deux BLEVE survenus sur des citernes mobiles (Kamena Vourla,
Grèce, 1999 et Belleville, Canada, 2002) ont projeté le
réservoir presque entier à environ 800 m. Toutefois, le retour
d'expérience sur les BLEVE de citernes mobiles montre qu'environ 85 %
des fragments sont projetés dans un rayon de 300 m autour du
réservoir.
Il est à noter que qu'un projectile peut avoir un
rayon de 17 m (Avril 1970, raffenerie de CANADA) à 1200m ( 19/11/1984,
Mexique).
Il faut alors se rappeler que, même si en tant
qu'intervenant nous respectons les distances minimales d'approchent, des
débris peuvent nous atteindrent. La meilleure solution est donc de
procéder à l'évacuation d'une zone qui a été
établi, pour être sécuritaire, à 22 fois le rayon de
la boule de feu.
Fig n°16: BLEVE de FEYZIN (1966)
dépôt de GPL (Localisation des plus gros missiles
projetés)
IV -4 Synthese sur le calcule de BLEVE (GP2/z)
115
a)Les Impacts sur les bâtiments
En cas de Bleve de de la sphére GPL , tout les
batiments à savoir la pomperie eau incendie, le poste de veille, le bac
de stockage d'eau, les modules de production , le BOG, la salle de
contrôle,les batiments du DRH, technique, sécurité,
maintenance, laboratoire, les ateliers, la direction et travaux neufs seront
inivitablement affecté par l'effet thermique à différent
degrés.
b) Les Impacts sur les installations
Les installations, la sphere butane ,le bac de stockage de
propane, station BOG, la pomperie et le réseau anti- incendie seront
touchée par divers effets et par une combinaison des effets (effets
thermique et effets du souffle).
Les réservoirs : les sphères adjacentes et le
bac cryogéniques, rampe de chargement camion, seront touchée par
une combinaison des effets thermique, effets du souffle et effet missile ces
derniers qui peuvent causer des effets dominos (succession du BLEVE).
c)Les Impacts sur la population
L'impact sur l'homme est représenté par les
opérateurs de la zone de stockage du complexe GP2Zpar l'effet toxiques
résultant de la dispersion du nuage de vapeurs, et les travailleurs qui
peuvent être présent au niveau du complexe.
d) Les Impacts sur l'environnement
Le produit GPL est intrinsèquement non polluant, les
impacts potentiels sur l'environnement sont une pollution atmosphérique
en cas d'incendie (produits ou matières combustibles) et les
déchets solides résultant d'un accident majeur (destruction des
équipements (en cas d'un BLEVE).
e)Les Impacts Economiques et Financiers
Prévisibles:
Les coûts des dommages en cas d'accident sont
représentés par les montants des investissements
réalisés et le chiffre d'affaire quotidien en cas d'arrêt
de l'activité.
Le complexe GP2Z dispose d'un plan d'opération interne
POI opérationnel et régulièrement testé il doit
permettre de gérer les situations pour lesquelles les effets liés
à certains phénomènes dangereux ne sortent pas des limites
de complexe.
116
Chapitre IIV : prévention -
précaution
contre le BLEVE
117
Chapitre IIV : prévention - précaution
contre le BLEVE IIV -1-prévention du BLEVE
Il consiste un ensemble de fonctions de sécurité
à mettre en oeuvre et qui dépasse d'ailleurs le cas particulier
de la prévention du BLEVE. C'est ainsi qu'il convient :
> de développer une culture sécurité
dans l'entreprise, notamment :
- en affichant clairement la priorité à la
sécurité sur la production,
- en décentralisant, autant que faire se peut, les
responsabilités,
- en s'assurant que les risques sont identifiés et connus
des personnels,
- en mettant en oeuvre une politique d'analyse
systématique des incidents qui se produisent
> de développer et maintenir la compétence des
équipes, par exemple par des actions de formation, et en consignant les
procédures dont l'Industriel s'assurera qu'elles sont claires et connues
des opérateurs,
> de simplifier au maximum les mesures d'urgence à
appliquer le cas échéant,
> de coordonner la liaison entre les services de secours
internes et externes,
> d'effectuer des audits périodiques de tout ce qui
concerne la sécurité,
> d'effectuer, autant que faire se peut, une gestion
préventive de la maintenance des
installations.
D'une manière générale, en ce qui
concerne la prévention, visant à éviter l'occurrence d'une
situation dégradée susceptible de conduire à un BLEVE, il
convient notamment :
> de prévenir et limiter les fuites des produits
inflammables stockés,
> de prévenir l'inflammation d'une
éventuelle atmosphère explosive susceptible d'être
formée.
Afin de prévenir et limiter les fuites des produits
inflammables stockés, il y a lieu : > de protéger les
équipements susceptibles de contenir de tels produit contre : -les
agressions mécaniques,
118
- la corrosion, - le gel.
> de mettre en oeuvre des équipements
surdimensionnés par rapport aux contraintes d'utilisation, de
prévenir les sur-remplissages par la mise en oeuvre de procédures
et de détections de niveau haut et très haut redondées de
manière indépendante entraînant automatiquement, le cas
échéant, la mise en sécurité des installations
(fermeture des vannes, arrêt des pompes et compresseurs, ...),
> de prévenir les surpressions par des dispositifs
limiteurs de pression correctement dimensionnés et des détecteurs
de pression haute, entraînant automatiquement la mise en
sécurité des installations.
> disposer des détecteurs d'atmosphère
explosive. Ici encore, en cas de détection, il convient de mettre
l'installation en sécurité,...
Par ailleurs l'Industriel s'assurera, par des moyens à
définir (tels, par exemple, des essais périodiques, des
études a priori de la fiabilité des composants et de
l'architecture,...) de la fiabilité et de la disponibilité de
tous les équipements associés à la
sécurité.
Pour prévenir l'inflammation d'une éventuelle
atmosphère explosive, il y a bien sûr lieu, notamment :
> d'employer des matériels adaptés aux
atmosphères explosives,
> de soumettre les travaux par point chaud à la
délivrance d'un permis de feu et à la mise en oeuvre de toutes
les précautions nécessaires,
> bien évidemment d'interdire de fumer dans les zones
susceptibles d'être explosives
et même, sauf nécessité justifiée,
d'interdire le port et la mise en oeuvre de toute source d'inflammation
potentielle (briquet, allumettes, ...).
Il convient alors de donner l'alarme au plus tôt. On
conçoit que la mise en place de détecteurs de fumées ou de
flammes judicieusement disposés contribuent à permettre
L'activation rapide d'une alarme.
Afin de pourvoir au cas, qu'il n'est pas possible d'exclure a
priori, où l'incendie ne serait pas maîtrisé dans les
délais les plus brefs, il y a lieu de prendre des mesures visant
à limiter
119
la température et la pression à l'intérieur
du réservoir.
Il s'agit donc de protéger thermiquement le
réservoir, de retarder l'échauffement du produit qu'il contient
et ainsi de laisser du temps pour lutter contre l'incendie ou, si cela est
Possible, faire évacuer les environs.
IIV -2- Protection technologique
A-Description des sphères de GPL :
Dans la section de stockage du GPL au niveau de GP2/Z, il
existe 4 sphères de GPL qui sont constituées essentiellement de
l'enveloppe de forme sphérique, des poteaux de fonctions.
B - Accessoires d'une sphère de GPL :
B-1 Accessoires d'accès :
Escalier : équipé d'un grand corps permet
l'accès aux points hauts du réservoir, pour la
vérification et la lecture des différentes valeurs
indiquées par les accessoires de contrôle
Trous d'homme : chaque sphère doit contenu deux
l'homme l'un en haut et l'autre en bas du réservoir, permettant
l'accès a l'intérieur de réservoir en cas de nettoyage ou
de vérification de l'état du métal.
Une échelle intérieure : lie les deux trous
l'homme, et permet la visite de toute la sphère et de toute la surface
intérieure.
B-2 Accessoires de contrôle :
Indicateur de pression : situé en haut de la
sphère et permet de la pression de la partie gazeuse de produit
stocker.
Indicateur de température : chaque sphère est
équipée de deux indicateur de température du liquide
stocker.
Indicateur de niveau : il existe trois indicateur de niveau
dans chaque sphère (indicateur de niveau bas et indicateur de niveau
haut, indicateur de niveau alarme), ces indicateurs de niveau nous donnent les
niveaux de remplissage et -de vidage de la sphère pour éviter les
surpressions et les dépressions dans cette dernière pendant ces
deux opération.
B-3- Accessoires de la sécurité :
120
Ce sont les organes et les équipements qui assurent La
protection de la sphère contre les surpressions, les fuites, les
explosions et les indicateurs Parmi ces accessoires on cite les soupapes de
sécurité (déchargement vers l'atmosphère), les
couronnes de refroidissements et les détecteurs de gaz
Fig17 : Vue extérieure d'une sphère et de
ses équipements de sécurité
Le Schéma et la photo ci-dessous représentent les
équipements de sécurité types d'une sphère
Équipements de sécurité types sur
une sphère ? Vanne contrôle de pression :
Le circuit de maintien de la pression dans la sphère a
8 bars à l'aide de la PV0604A qui est sur la ligne 6"D1Z 9606 FG
En cas d'augmentation de pression dans la sphère la PV
0604B s'ouvre vers torche via le ballon fuel gaz
? Soupape de sécurité :
En cas ou la PV 0604B ne peut évacuer la surpression
dans la sphère, la soupape crachera Deux soupapes RV6104A/B pour la
sphère tarée à 9 bars et à 16bars Alarmes :
· Alarme de niveau :
Trois alarmes de niveaux configurer au niveau du système
comme suit :
> Niveau haut 8500mm
> Niveau très haut 9500mm
> Niveau bas2000mm
· Alarme de pression :
Deux alarmes de pression qui peuvent indiquer des valeurs hautes
ou basses
> Pression haute 14.5 bars > Pression basse 2.5bars
· Alarme de température :
Des thermocouples pour suivre l'évolution de la
température qui ne doit pas fluctuer excessivement et se maintient a la
température ambiante.
Les barrières de protection
· Cuvette de rétention :
La sphère est entoure d'une cuvette de rétention a
paroi de béton arme Volume
cuvette de rétention GPL : 1388m3
· L'isolation par l'ignifugeant : (THERMOLAG)
· Détecteur de gaz
· Détecteur de flamme
· Installation de refroidissement piquée depuis le
réseau d'incendie d'un débit de 3 l/min/m2
· Deux extincteurs de 9kg poudre
· Une lance tractable mixte
c - Principe de construction des équipements
- Respect des règlements et codes de
construction (calculs, matériaux, épreuves, distances de
121
122
sécurité, ...).
- Réduction de la pression de début
d'ouverture des soupapes (si le process le permet) et
vanne de dépressurisation pour diminuer
la pression, se décaler de la droite limite de surchauffe et
éviter le «BLEVE chaud».
- Limitation du nombre de piquages en phase
liquide.
- Instrumentation suffisante et adaptée
(contacteurs de niveaux, de pression, de débit, ...). - Ligne de
purge d'eau en pente, calorifugée et tracée avec
robinetterie adéquate.
d - Protection contre l'incendie
- Rampe de pulvérisation d'eau permettant
le refroidissement des parois (en particulier celles situées au-dessus
du niveau liquide).
Rampe d'arrosage sur sphère
Si le réservoir est en contact avec une flamme sur une
zone localisée, il se peut que ce débit soit insuffisant. De plus
une soudure mal ébarbée au sommet peut laisser à
l'équateur un secteur de plusieurs mètres carrés sans
arrosage.
- Ruissellement d'eau (système déluge
zénithal)
L'eau ruisselle du sommet du réservoir (sphère en
particulier) puis le long des zones d'attache des supports.
Système déluge Essai d'arrosage d'une
sphère
- Pulvérisation d'un brouillard
d'eau.
- Arrosage complémentaire
localisé par lances monitor sur feux de dard.
- Rideaux d'eau pour réaliser un
barrage à une nappe de gaz, la diluer et la disperser.
- Détecteurs de gaz et d'incendie.
- Protection thermique : calorifuge,
ignifuge, peinture intumescente, mur écran (contre flux
thermique d'un feu voisin), talutage (terre, "Texto").
Talutage d'un réservoir cylindrique de gaz
liquéfiés
e - Protection contre les fuites
- Cuvette de rétention en pente avec
réceptacle déporté, pour éviter
l'accumulation sous la
Capacité de stockage, avec générateur de
mousse (moyen foisonnement) pour tenter de limiter L'évaporation des gaz
liquéfiés, non vaporisés après la fuite.
123
CONCLUSION
124
125
CONCLUSION GENERALE
Le calcul des effets thermiques résultant d'un BLEVE
sur la sphère de stockage de GPL par les modèles T.N.O, TRC,
C.C.P.S permet d'estimer et valoriser les effets les plus dangereux d'un BLEVE
(caractéristique de la boule de feu, les distances des seuils
létaux et de brulures significatifs, le flux thermique,
.....).
En remarque d'après le calcul, les résultats
suivants :
> le diamètre maximal de la boule de feu : les
valeurs obtenues se rapprochent entre les 2 modèles TNO et C.C.P.S, par
contre les valeurs de TRC sont presque loin des 2 autres modèles
> le temps de combustion de la boule de feu ou la
durée de vie de la boule de feu : les valeurs obtenues sont presque de
même ordre de grandeur pour les trois modèles.
> la hauteur de la boule de feu lors du BLEVE est
considérée par les trois modèles égale à son
rayon.
> les distances correspondant aux seuils des effets
létaux : calculées par les modèles TNO et TRC donnent
presque les mêmes résultats.
> les distances corresponds aux seuils de brulures
significatives : les résultats sont presque les mêmes pour les 2
modèles TNO et TRC. .
> le flux thermique correspondant aux seuils de
létalité calculé par les deux modèles
(TNO et TRC) par différentes méthodes donnent
des résultats complètement différents (a peut prés
en moyenne 500 w de différence). Cependant ces résultats restent
inférieurs aux seuils de létalité qui est de (5
kw/m2)
Pour plus de sécurité pour les personnes et les
infrastructures et moins de dégâts en cas de BLEVE, il faut prend
en considération la distance la plus loin c.a.d 900 m
qui est considérée comme étant la distance de la
mortalité et 1041 m considérée comme
distance de brûlures significatifs, pour plus de sécurité
les infrastructures administratifs de l'usine doivent être situées
à une distance de 1200 m de la zone de stockage , pour
éviter tout risque probable sur la santé humaine en cas d'un
accident de BLEVE
126
D'après le flux thermique calculé dans le
complexe GP2/z en cas de bléve sur la sphère A et en supposant un
effet de domino sur le reste des sphères et les bacs de stockage
avoisinants et d'après la probabilité de décès
d'einsberg mentionné dans le tableau 14 , en cas d'accident de BLEVE, le
flux thermique peut provoquer la mortalité de 99% de la population
exposée ,si les quatres sphères et les 2 bacs de stockage sont
touchés par l'incendie.
Les distances correspandantes à l'effet de surpression
augemente en fonction des masses de la sphére.
Distance de 191.97 m correspandant au seuils de
létalités pour une onde de surpréssion de 140 mbars est
404.68 m et la distance correspandant aux blessures signeficatives pour une
onde de surpréssion de 50 mbars.
Les effets de surpression sont moins dangereux par rapport aux
effets thermiques
Pour plus de sécurite il faut laisser une marge de
sécurité pour éviter tout risque de surpression en cas de
BLEVE
Les BLEVE produisent des effets de projection. Le retour
d'expérience montre que lors d'un BLEVE, la rupture du réservoir
produit un nombre limité de fragments, en général moins de
quatre à cinq.
Des fragments peuvent être projetés à des
distances très élevées (plusieurs centaines de
mètres),
Le meilleur moyen de prévenir un BLEVE est
d'empêcher qu'une situation potentielle ne survienne. Le territoire
devrait être étudié et les endroits identifiés afin
de procéder à une planification stratégique. Les
ressources disponibles sur les lieux, un point d'observation
préétabli, un plan d'évacuation ainsi que les sources
d'alimentation en eau devraient être identifiées. Toutes
irrégularités autour des réservoirs devraient être
signalées et les propriétaires en être avisés.
Et si une situation de BLEVE devait quand même se
produire, rappelez-vous la règle d'or. Plus vous êtes loin, moins
le danger est grand.
RéFéRENCES BIBIoGRAPHIQUES
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