IV -1-2- 2 du T.N.O.
Le T.N.O. (T.N.O., 1992) propose trois équations de
probit se référant respectivement aux brûlures du premier
et second degré, ainsi qu'à la létalité.
Les fonctions probit proposées par le T.N.O. sont
dérivées de l'étude des effets sur l'homme des tirs
nucléaires et sont corrigées pour être appliquées
à des feux d'hydrocarbures.
En effet, lors d'une explosion nucléaire, les longueurs
d'onde des radiations thermiques sont décalées, par rapport au
spectre visible, vers l'ultraviolet, alors que celle dues à un feu
d'hydrocarbures sont décalées vers l'infrarouge. Or, plus la
longueur d'onde augmente, plus Les radiations sont pénétrantes,
provoquant ainsi des brûlures plus profondes.
Ainsi, pour un feu d'hydrocarbures, la dose de radiation
thermique correspondant à un effet donné est inférieure
à celle issue d'une explosion nucléaire.
Les équations de probit correspondant à un effet
donné ainsi que les expressions qui en découlent sont
synthétisées dans le tableau 18 suivant qui présente, pour
chaque effet, l'équation de probit proposée par le T.N.O. et la
charge thermique correspondante pour l'apparition de l'effet à 1 % sur
la population exposée (où ö est en W/m2 et t en
s)
? Brûlures du premier degré Pr = -39,83 +3,0186
ln(ö 4/3.t)
? Brûlures du deuxième degré Pr = -43,14
+3,0186 ln(ö 4/3.t)
? Brûlures entraînant la mort Pr = -36,38 +2,56
ln(ö 4/3.t)
Il convient de préciser que ces équations ne
tiennent pas compte de la protection apportée par des vêtements,
ni d'éventuelles possibilités de fuites ou de mise à
l'abri
IV-1 -2- 3 synthèse de HYMES
En 1983, Hymes (Hymes, 1983) a effectué une
synthèse de travaux visant à caractériser les effets d'un
flux thermique sur l'homme. On notera en premier lieu que Hymes retient
également un effet en ö4/3.t.
Charge
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Effets
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Commentaires
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thermique(kW/m2)4/3.s
|
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81
10 à 700
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Apparition de cloques sur la peau nue
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Effets constants sur cette plage de valeur
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1060
Ou 5 kw/m2
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Létalité pour 1 % de la population exposée
d'après Eisenberg
|
Valeur dérivée de statistiques établies
consécutivement aux bombardements atomiques
américains
|
1200
|
Seuil des brûlures
sévères du second
degré (profondes de plus de 0,1 mm)
|
Ce seuil correspond approximativement au seuil de la
létalité pour 1 % d'une
population exposée, supposée normalement
habillée
|
2300
|
Létalité pour 50 % de la population exposée
d'après Eisen berg
|
Valeur dérivée de statistiques établies
consécutivement aux bombardements atomiques
américains
|
2600
|
Seuil des brûlures sévères du
troisième degré (profondes de plus de 2 mm soit l'ensemble du
derme)
|
Ce seuil correspond approximativement au seuil de la
létalité pour 50 % d'une
population exposée, supposée normalement
habillée
|
Tableau 18 : Seuils d'effets retenus par Hymes (Hymes,
1983)
Il est à noter que (Lees, 1994) rapporte la profondeur des
brûlures correspondant, selon
Hymes, l'apparition des brûlures du deuxième et
troisième degré, se trouve respectivement à la profondeur
de 0,1 et 2 mm.
Hymes a corrélé, d'après les travaux de
Hinshaw (Hymes, 1983), la profondeur des brûlures ä à la
charge thermique ö4/3.t par l'expression : o (mm) =
8,85.10-4 (p 4/3.t - 920) avec ö en
kW/m2 et t en secondes.
Ce qui conduirait ainsi à retenir, pour les brûlures
du second degré, une charge thermique en ö4/3.t
égale à 1033 (kW/m2)4/3.s.
Pour les effets létaux, Hymes retient la valeur de 1200
(kW/m2)4/3.s pour le seuil de létalité
à 1
82
%, relativement à une population habillée
normalement. Il note par ailleurs que ce seuil correspond à celui des
brûlures sévères du second degré, d'une profondeur
supérieure à 0,1 mm
|