EPIGRAPHE
« Une démocratie ne peut gagner une guerre si
elle n'a pas le soutien de son opinion, même quand elle le pourrait
techniquement sur le terrain »
Jean-François Revel
DEDICACE
A la mémoire de mes très chers et estimés
parents, MUNUNG MBWAMB François et KAMIN KANUND Rosalie qui ont
consenti d'énorme sacrifice et soutien tant moral, matériel,
financier que spirituel mais surtout pour leur abnégation pour baliser
ce parcours académique.
LEPPERS MBWAMB
IN
MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous l'aurions
traquée sans relâche pour l'anéantir afin qu'elle ne puisse
plus emporter les personnes qui nous sont chères.
Mais hélas, elle est cette force invisible,
imprévisible et même irrésistible qui atteint sans
distinction, enfants, jeunes et vieux comme le soleil éclaire les bons
et les mauvais, les justes et les injustes, tous elle les frappe sans
pitié ni sans tenir compte des positions sociales, la mort est
également ce passage obligé et fatal pour tous ceux qui vivent
sur cette terre des humains.
Cher Oncle Michel MWAMBU KANUND, en ce jour où nous
arrivons à la fin du premier cycle de graduat, je me remémore
encore du tout dernier conseil que vous m'aviez prodigué, je cite
« dans la plupart des réussites tant scolaires
qu'académiques il y a plus de courage que d'intelligence et même
de savoir faire » personnellement j'aurai souhaité que vous
soyez présent pour voir s'accomplir vos voeux, mais dommage le destin en
a décidé autrement et la mort s'en est vite suivie.
Que la terre de nos ancêtres te soit douce et
légère et que ton âme repose éternellement en paix.
Ton absence est désormais remplie par les pages de mon Travail de Fin
de Cycle et je donne raison à Henry JAMAIS qui pense comme moi
que » c'est lorsque la mort a encadré la vie, que le portrait
du défunt est vivement accroché au mur. »
REMERCIEMENTS
Nous venons de loin. Nous voici au terme de notre premier
cycle universitaire qui, sous de sombre perspectives d'incertitude,
d'inquiétude et de douleur, pour lesquelles la détermination a
été notre refuge et notre courage, le travail pour
réussir.
Cependant, ces craintes sont à classer au registre du
passé ; car, nous avons fait du chemin grâce à notre
Dieu Tout-Puissant et grâce aussi à des personnes qui nous ont
encouragés, critiqué, ce qui a contribué à notre
motivation pour la réussite. Qu'ils veuillent bien trouver ici toute de
notre gratitude! Sans leurs apports (conseil, intervention et aide ce
travail ne serait jamais réalisé). C'est pourquoi nous tenons en
toute sincérité à nous acquitté d'un
agréable devoir, celui de remercier les uns et les autres. Nos
très sincères remerciements vont en premier lieu à
l'eternel Dieu Tout Puissant de qui nous tenons la vie.
Au Chef de Travaux Paul César BANZA MABENDE le
Directeur du présent travail qui, en dépit de ses nombreuses
occupations a pu non seulement accepter de nous diriger mais il a
été très disponible et n'a à aucun instant
cessé de nous prodiguer de sages conseils.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les enseignants de l'Université de Kolwezi et d'ailleurs, une marque
particulière revient aux professeurs ; Georges KASONGO NGWELE,
ISAIE MBUYA MUKOMBO, Edouard NAWEJ MUKUNG, et NAWEJ KATAJ, aux Chefs de
Travaux ; Alain KALENDA KET, Paul César BANZA MABENDE, Cedar BUMBA
KANTENGA, Agnès MAKONGA MWANABUTE, FANA MUSANGU SAIZA Sammy NSANY,
FIDEL MUSHID KAPEND, Jeannine TSHIELA et John MUFUNGENU, aux assistants ;
Charles ILUNGA NGOVE, Guillaume NDIANDA, Marcelin KOJI, Deo TSHIKALI, Rudolph
BONDO MECKY, Thaddée LWAKOMA BADIKUFA et à tous les enseignants
dont les noms ne sont pas repris.
Nous n'oublions pas les membres du comité de gestion de
l'Université de Kolwezi dirigé de main de maitre par le Recteur,
le Professeur Charles IPANGA TSHIBWILA. Nous avons également une
pensée pieuse pour les membres du Bureau facultaire notamment le Doyen
de la Faculté, le Chef de Travaux Vicky MUHUNGA pour la planification
rationnelle des enseignements et le respect strict des échéances
du calendrier académique.
A tous mes Frères, Soeurs, Cousins et Cousines pour vos
incessantes prières ! je pense à Nadine KABWIZ
MBWAMB ,Papy TSHIBWETE, Sandra MBAYO, Mireille KALOMB MBWAMB, Yves KANTENG
MBWAMB, TSHJIJIK MBWAMB, Chatty KAJ MBWAMB, Othbert NGOIE TSHIKALA, Dorcas KAD
MBWAMB, John Mitterrand MUTOMBO, Rhyssse MUSUL, Serges NAWEJ, Chanel KAFAT
MUTOMB , Maprio MUTOMB MUSUL , Horlane KAUZ NGWEJ, Hanse KANUND, Gaétan
IRUNG, Chris MULAND, Ariella MASHIK, Niclette KALOMB, Patient TSHOT KALAU,
Pelord KAMBWANDJ, Olivier KANDAL NAWEJ, Rosy KAMIN ,Sarah KASHAK, Sandra
MUJING MBANG, Guelord KABWITA et Garry MBUNDJ. Une marque particulière
de grande gratitude bien estampillée à la Radio Communautaire
Libre qui a su nous tirer du néant et de l'anonymat et a fait
notre grandeur d'esprit.
Au Directeur de la Radio Communautaire Libre RCL, le Docteur
Jean de la Paix MBANGU YAV, au Rédacteur en chef Léon MWENZE
ZACKY au Chef de programmes Addolin TSHIBANG au Marketer Honorable Youssouf
Pacque KALEND, au comptable MANDADJI DJENK, KABULU Jean à tous les
collègues journalistes Nono KISANDJI NTAMBO, Charles KUMBA , Serges
KALEND, Berger Steve Charles , Sabin MORISHO, Bijou KIRONGOZI, Barly AMISI,
Marcel KAZANGA TSHAMBA, Simplice KASONGO Salomée KABAMBA et Stella
MATUTINA
Nous disons sincèrement merci à tous nos
compagnons de lutte et amis pour leur amour, sympathie et attachement
indéfectible qu'ils n'ont à aucun instant cessé de nous
manifester, nous citons : Olivier KAVUND KAPEND, Damers NAWEJ KAWEL,
Chancelle NDONGO CIWISHA, Dodiane, Olga KAIND KASHAL, Melissa KAWANG MUJING,
Joe MUTUND, Splendide TSHOT KALAO, Nick KAMB, Prince MUKWIZA MIJI, Bijou MBAYO,
Déograce DIUR KAIJ, Naomie TSHIBANDA, Sion MBANG, Gaël NDUWA
KAUMBA, Noella AMISI BINTI, Nancy ILUNGA Louise MUHOYA, Soeur MUYAME NGOIE .
Que tous ceux dont nous n'avons pas cité les noms ne s'en prennent pas
à nous, qu'ils se sentent remercier dans ces lignes. Nous pensons
également à tous les membres de la délégation
générale des étudiants de l'Université de Kolwezi.
LEPPERS MBWAMB
INTRODUCTION
Depuis quatre décennies environ, la subdivision
territoriale fait l'objet de débat de l'opinion publique congolaise
comme bien entendu dans sa considération comme une meilleure
procédure de gestion du pays.
Plusieurs pays moins vastes que la République
Démocratique du Congo ont recouru à cette technique pour la
gestion meilleure de leur territoire. La constitution de la troisième
République promulguée le 18 février 2006 semble apporter
une suite palliative à cette crise d'aménagement en son article
2, en décidant de l'élévation de certains districts
actuels au niveau des anciennes provinces parmi lesquels nous trouvons le
district du LUALABA.
Les raisons politiques avancées pour justifier cette
nouvelle réorganisation territoriale autrement appelée
« découpage territorial » évoquent la
nécessité et le souci de la meilleure gestion de la territoriale.
Il va de soi que le découpage est une cause noble et objective
indiscutable mais qu'il convient d'admettre que celui-ci, aura des
retombées quant à son applicabilité. Nous avons
intitulé notre sujet « Etude de l'opinion publique sur la
réorganisation territoriale des districts en République
Démocratique du Congo. (Cas de la future province du LUALABA).
I. ETAT
DE LA QUESTION
L'esprit humain ne ressent jamais la curiosité mais
éprouve aussi les besoins de bien appréhender
l'événement, la soif de synthèse, aussi, cherche t-il un
recul en vue de situer l'information, de lui donner ou de lui trouver un cadre
de référence, de l'insérer correctement dans la vision
globale permettant d'en apercevoir la situation, la signification et la
portée.
Ainsi, nous nous sommes servis de quelques travaux produits
par nos prédécesseurs parmi lesquels nous citerons : BANZA
KALAMA, « Découpage territorial en République
Démocratique du Congo comme facteur de la bonne gouvernance ».
En cherchant à comprendre le pourquoi de mise en place du processus du
découpage en RDC pour la recherche de la bonne gouvernance alors que
celui-ci ne respecte pas les facteurs inhérents à la mise en
place, l'auteur constate que, le découpage n'est pas mauvais en lui
même, mais il n'est pas opportun de procéder de manière
précoce à celui-ci la meilleure façon d'agir serait de
respecter les critères démographiques et économiques.
KAMB YAV, a centré ses investigations sur
« le nouveau découpage territorial : attentes et
défis à relever par l'administration publique et avis de
l'opinion publique». Il cherche à conscientiser les politiciens,
la population, les gestionnaires des services publics et à les pousser
à l'esprit de travail s'ils veulent la réussite de la technique
de décentralisation. Pour lui, le problème de
développement dépend non seulement du découpage
territorial ou des nouveaux modes de gestion, mais de la gestion consciencieuse
et de la bonne gouvernance de nouvelles provinces. Que les nouvelles provinces
soient suffisamment gérées par des hommes consciencieux.
Notre démarcation par rapport à ces deux auteurs
consiste en ce que nous lançons une analyse de projection sur la
réorganisation territoriale en cherchant à comprendre si la
population du Lualaba accueille avec joie cette réorganisation
territoriale et à recueillir ainsi les opinions émises par les
citoyens de cette nouvelle province.
II. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
III.1.
PROBLEMATIQUE
La problématique constitue dans tout travail
scientifique une étape importante et incontournable dans la
rédaction d'un travail scientifique. Elle est définie comme l'art
d'élaborer et de poser clairement le problème et aussi de le
résoudre en suivant leur transformation dans la réflexion
philosophique et scientifique1(*).
De notre part, elle est une interrogation ou un
enchevêtrement des questions que le chercheur se pose au sujet qui le
préoccupe. De ce fait, la réorganisation territoriale n'est pas
un phénomène récent dans l'histoire de la RDC, dès
l'époque coloniale de nombreux textes montrent comment la
décision se prenait au profit des entités urbaines. C'est le cas
de la réforme du 29 juin 1933 portant organisation des provinces, aussi
le décret du 05 décembre 1933 portant sur les circonscriptions
indigènes outre que les centres extra-coutumiers régis à
cette époque par le décret du 23 novembre 1931.
Quelques années plus tard avec la constitution de
Luluabourg, celle-ci prévoyait une subdivision territoriale des
provinces qui passaient désormais de 6 à 21, alors qu'elle ne
pourrait aboutir à des résultats escomptés du fait de
l'impréparation de certains facteurs accompagnateurs. En analysant une
telle réforme, nous nous sommes posés comme interrogation: Quels
sont les indices qui montrent que les populations locales se réjouissent
de cette réorganisation territoriale?
III.2.
HYPOTHESE
A toute question correspond une réponse. Pour mieux
avancer dans son étude, le chercheur se propose des réponses
provisoires aux questions qu'il se pose.
A la lumière de notre problématique, la
réorganisation territoriale en elle-même étant un processus
assez compliqué, nécessite un réaménagement
légal important, cela est d'autant plus vrai que lorsqu'on ne tient pas
compte des facteurs objectifs (les infrastructures, le rassemblement des
données démographiques, la consolidation de sentiment du vouloir
vivre collectif, la formation des experts et animateurs de la territoriale, le
processus risquerait de poser des problèmes irrésolubles qui
mettraient en mal la variabilité de nouvelles entités, alors que
si nous sommes à la quête de viabilité de nouvelles
entités.
Tout ce qui se fait contre le temps est souvent destiné
à échouer, rien donc n'est impossible avec le temps. Comme
hypothèse nous disons que les populations locales se réjouiraient
de cette réorganisation territoriale au regard de l'appropriation de
cette démarche et même les déclarations faites à ce
sujet ainsi que le comportement manifesté.
IV.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Les conférences, les débats organisés au
sujet du découpage territorial à travers les médias tant
au niveau national, qu'au niveau des provinces, les articles publics dans des
différents sites internet ont milité pour cette cause. De ce
fait, notre travail a un triple intérêt à savoir :
IV.1. L'INTERET PERSONNEL
Son intérêt tient au fait que chercheur que nous
sommes, puissions mettre en pratique nos théories apprises tout au long
de nos études universitaires et y apporter ainsi notre modeste
contribution à l'édification de la science en ouvrant une
brèche à tous les chercheurs.
IV.2. SUR LE PLAN THEORIQUE OU
SCIENTIFIQUE
Notre population en grande majorité est loin de
connaître le contenue de la constitution du 18 février 2006. Nous
nous sommes préoccupés, certes, à étudier si cette
disposition de fractionner le pays est bien accueillie ne peut causer
préjudice à de nouvelles provinces au cas où une bonne
étude de conditions viables ne serait pas effectuée, nous en
spécifions ensuite que ce sujet cadre bien avec notre formation en
Sciences de l'Information et de la Communication, nous sommes appelé
à dire tout haut ce que les autres disent tout bas.
IV.3. SUR LE PLAN PRATIQUE ET
SOCIETAL
Nous avons voulu interpeller la conscience de la population,
les dirigeants politiques, les différents élus du peuple en
disant que décréter le découpage sans une étude
préalable, c'est aller droit au chaos et aller dans le mur. Nos
dirigeants doivent arriver à tirer des leçons de nos
propositions.
V. METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
V.1.
METHODES
Tout travail scientifique intellectuel ne peut
prétendre être scientifique s'il n'a pas été
conçu dans un creuset méthodologique bien défini et
adéquat. Le terme méthode signifie un ensemble des
procédés utilisés pour découvrir la
vérité et la prouver dans le cadre de notre
travail nous avons utilisé les méthodes suivants.
V.1.1. METHODE STATISTIQUE
La méthode statistique est un procédé
d'investigation qui requiert l'ensemble des données numériques
relatives à une catégorie des faits. Si sept sur neuf de ces
biographies possèdent en commun un ensemble de propriétés,
la probabilité qu'il y ait corrélation entre ce caractère
et ces propriétés est très forte. La méthode
statistique permet ensuite de la mesurer2(*).
V.2.
TECHNIQUES
Au fond, les techniques sont des moyens utilisés pour
la collecte des données. Etant un travail
scientifique, nous avons fait également recours à des techniques
suivantes :
V.2.1.TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
Cet outil de recherche a été une importance
primordiale dans l'enrichissement de notre travail. Nous avons ainsi
consulté des ouvrages, des mémoires, des travaux de fin de cycle,
des articles, des recueils, et les sites Internet relatifs au
découpage3(*).
V.2.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW
Elle nous a permis de nous entretenir avec notre population
cible au sujet de la réorganisation territoriale4(*).
V.2.3. TECHNIQUE D'OBSERVATION
L'observation est l'action de suivi attentif des
phénomènes, sans volonté de les modifier, à l'aide
de moyens d'enquête et d'étude appropriés. Elle se
distingue de la méthode expérimentale, qui passe par une
purification des phénomènes, souvent à l'intérieur
d'un laboratoire.
V.2.4. TECHNIQUE D'ENQUETE
Un
outil méthodologique composé d'une série de questions
s'enchaînant de manière structurée permettant de faire la
collecte méthodique d'informations dans le cadre d'une enquête, de
façon directe ou par l'intermédiaire d'un
enquêteur.5(*)
VI. DELIMITATION DU SUJET
L'orthodoxie scientifique oblige, certes, de conférer
à ce travail une limite spatio-temporelle.
VI.1.
SUR LE PLAN SPATIAL
Nous avons opéré notre choix d'investigation sur
la province du Lualaba mais en nous interrogeant sur les opinions publiques
qui prévalent au sujet de l'élévation de celle-ci au
niveau de province au même titre que les anciennes, la province du
Lualaba étant vaste je limite mes recherches à la ville de
Kolwezi.
VI.2.
DANS LE TEMPS
Chronologiquement, étant donné l'envergure de
notre travail, nous avons opté pour l'année 2014, année au
cours de laquelle des agitations que cette réorganisation a
suscités dans la ville de Kolwezi.
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail
comprend quatre chapitres :
1er Chapitre :
Généralités ;
2ème Chapitre Réorganisation
territoriale des provinces en R.D.C depuis 1885 ;
3ème Chapitre Présentation de la
province du Lualaba ;
4ème Chapitre Collecte et traitement des
données de l'opinion publique sur la réorganisation territoriale
des districts en RDC.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
GENERALES
Ce chapitre est subdivisé en deux sections dont la
première est consacrée à la définition des concepts
de base (Etude de l'opinion publique Congolaise sur la réorganisation
territoriale des districts en République Démocratique du Congo et
le deuxième à l'opportunité et avantages de la
réorganisation territoriale.
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS
DE BASE
v ETUDE : Effort intellectuel
orienté vers l'observation et la compréhension des êtres,
des choses, des événements, etc. : L'étude du milieu,
de la nature ou encore Travail de l'esprit qui s'applique à
connaître, à approfondir quelque chose6(*).
v PUBLIC : Relatif
à une collectivité, par opposition à
privé :
Intérêt public.
v L'OPINION PUBLIQUE : L'opinion
publique est une force sociale résultant de la similitude
des jugements portés sur certains sujets par une pluralité
d'individus et qui s'extériorise dans la mesure où elle prend
conscience d'elle-même ou un ensemble des
convictions et
des
valeurs plus
ou moins partagées, des
jugements,
des
préjugés et
des
croyances de la
population d'une société donnée. On évoque
l'« opinion publique » en général au niveau
d'un pays, mais on parle aussi d'« opinion publique
locale » pour désigner des sensibilités identifiables
au niveau régional.
v LA REORGANISATION : C'est l'action
d'organiser à niveau.
v TERRITOIRE : C'est simplement une
étendue de terre dépendant d'un Etat, d'une ville, d'une
juridiction. Ayant rendu compréhensible ces deux vocables nous pouvons
dire de la réorganisation Territoriale comme étant la
subdivision d'un territoire, d'un Etat en des entités
décentralisées en vue d'une politique de proximité. Ce
découpage est une disposition constitutionnelle qui vient renforcer la
décentralisation comme 7(*)technique de développement et en rendant ainsi
efficace la gestion décentralisée de la nouvelle
République.8(*)
v DISTRICT : Subdivision administrative
territoriale, d'étendue variable suivant les États où elle
est adoptée.
SECTION II. GENERALITES SUR LES AUTRES NOTIONS CONNEXES
v REPUBLIQUE : Forme d'organisation
politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l'exercent en vertu
d'un mandat conféré par le corps social. (En ce sens
« république » s'oppose à
« monarchie », mais ne se confond pas avec
« démocratie », dans l'hypothèse, par
exemple, d'une restriction du suffrage9(*).
v LA CONSTITUTION : Ensemble des lois
fondamentales qui définissent les droits civiques d'une nation.
v DECENTRALISATION : La
décentralisation est un procédé d'organisation
administrative qui consiste, pour une autorité
déterminée,- en général le législatif-
à confier la gestion de certains intérêts à des
agents qui sont les organes et les représentants non pas du pouvoir
central mais d'une personne publique autre que l'Etat. La notion de la
décentralisation est très souvent définie ou
caractérisée par rapport à celles de la
«Centralisation», ou de la Une telle organisation, centralisée
et concentrée, est à l'évidence une vue d'esprit. C'est
ainsi qu'apparaît la notion de déconcentration. Celle- ci consiste
à transférer des attributions, des pouvoirs de décision,
à des agents du pouvoir central placés à la tête des
diverses circonscriptions administratives ou divers services10(*).
v DECOUPAGE : au sens politique, le
découpage est une démarche qui consiste à élever
les anciens districts en nouvelles provinces suivant la capacité
contributive et démographique11(*).
v CONCENTRATION : Action de concentrer,
fait de se rassembler, de se réunir ; état de ce qui est
ainsi réuni
v DECONCENTRATION : Action de donner
davantage de pouvoirs de décision aux agents du pouvoir central
répartis sur le territoire.
v TRANSITION : État, degré
intermédiaire, passage progressif entre deux états, deux
situations, passage d'un régime politique à un autre12(*).
L'OPINION
v PRÉSENTATION
Une opinion est un sondage d'investigation sociologique
destiné à recueillir des informations au sujet d'un groupe
d'individus représentatifs d'une population quantifiée, dont les
résultats sont extrapolés ensuite à l'ensemble de la
population en vue d'estimer quelles sont les caractéristiques, attitudes
et préférences de cette population face aux
événements et aux questions d'intérêt
général. L'opinion publique est
une force sociale résultant de la similitude des
jugements portés sur certains sujets par une pluralité
d'individus et qui s'extériorise dans la mesure où elle prend
conscience d'elle-même13(*).
v LA FORMATION DE L'OPINION PUBLIQUE
La constitution d'une opinion publique
procède de la formation d'un groupe, certes restreint par rapport
à la société globale, mais beaucoup plus large que le
cercle dirigeant, et dont les membres ont conquis leur autonomie morale et
intellectuelle. Ils pensent par eux-mêmes en s'affranchissant des bornes
que posent les autorités traditionnelles. Au lieu de demeurer
isolés face à ces dernières, ils sont en contact les uns
avec les autres, échangeant des informations et des idées
(journaux, débats).
Loin de tenir les affaires publiques pour le monopole des
dirigeants, ceux-ci s'intéressent aux affaires publiques, constituant
les problèmes politiques un domaine privilégié de
l'opinion publique, qui entend juger elle-même et par elle-même.
Dès lors, le pouvoir politique est examiné, jugé,
évalué. Les dirigeants sont, selon les cas, soutenus ou
censurés par l'opinion publique. La fin du
XVIIIe siècle marque en Europe le moment où cette
évolution s'est manifestée. L'opinion publique réagit
à la fois à des tendances lourdes de la société et
à des prises de position des leaders d'opinion. Dans la première
catégorie pourrait figurer l'ensemble des idées et des opinions
qui caractérisent les mentalités d'une population à une
époque donnée (par exemple, l'attitude face à la drogue,
à la peine de mort ou au chômage).
D'autres déterminants, comme l'origine ethnique, la
religion, l'emplacement géographique, le statut économique ou le
niveau d'éducation, peuvent façonner également les
opinions d'un individu ou d'un groupe particulier sur quantité de
sujets. L'opinion publique, assez versatile par définition, est en somme
influencée par des événements majeurs, mais aussi par des
facteurs conjoncturels, comme l'impact des événements, l'opinion
de personnes influentes et l'effet des médias et des campagnes de
publicité ou de communication.
v HISTOIRE DES SONDAGES
Ø George Horace Gallup
George Horace Gallup est le pionnier du sondage d'opinion. Ses
méthodes statistiques ont révolutionné le monde des
affaires et du marketing. La méthode mise au point par Gallup pour
observer et étudier l'opinion publique a permis en effet aux entreprises
de connaître les tendances des consommateurs sur les nouveaux produits
à lancer sur le marché. Les techniques du statisticien
américain, qui a réussi à prévoir la victoire de
Franklin D. Roosevelt contre Alfred M. Landon à
l'élection présidentielle de 1936, se sont également
révélées fondamentales dans le champ politique, où
elles ont permis d'évaluer les opinions de l'électorat sur des
thèmes donnés et d'orienter ainsi les campagnes
électorales.
La mesure des attitudes publiques s'est
développée après les années 1930. Auparavant, les
sondages d'opinion, qui étaient menés épisodiquement,
n'avaient rien de systématique ou de scientifique. Ils traitaient des
échantillons non représentatifs et utilisaient des questions trop
ouvertes, ne permettant pas de faire ressortir clairement l'opinion de la
population sur un sujet donné. Dans certains sondages, comme les
« sondages de paille », les seules personnes
comptées étaient celles qui s'étaient
déclarées volontaires pour y participer.
Les techniques de sondage de l'opinion publique
se sont considérablement améliorées dans les années
1930, quand des entreprises spécialisées comme Gallup (qui porte
le nom du pionnier des sondages George Horace Gallup) commencèrent
à développer des méthodes permettant une sélection
relativement impartiale des sondés et un recueil systématique de
l'information auprès d'un large échantillon de la population.
Comparés aux critères actuels, ces sondages étaient
moyennement fiables, mais leurs résultats n'étaient pas
dénués de représentativité.14(*)
Aux États-Unis, deux événements
incitèrent les agences de sondage à affiner leurs
méthodes : en 1936, un sondage mené par le Literary Digest
annonça à tort que le candidat républicain Alf Landon
gagnerait l'élection présidentielle face à Franklin
Roosevelt. L'erreur provenait d'un manque de représentativité de
l'échantillon, au sein duquel les gens fortunés étaient
trop fortement représentés. Lors de l'élection de 1948, la
plupart des sondages prédirent à tort une victoire du candidat
républicain Thomas Dewey sur le démocrate Harry Truman, à
nouveau en raison de la sous-représentassions des couches modestes, mais
également parce que les instituts négligeaient les changements
d'attitude de dernière minute, fréquents dans une élection
de ce type. Depuis lors, les techniques d'enquête d'opinion et de sondage
se sont considérablement affinées : l'accent est
désormais placé sur la sélection impartiale des
sondés, sur l'amélioration de la qualité des
questionnaires et sur la formation d'enquêteurs compétents et
efficaces.
v UTILISATIONS DES SONDAGES
Les principaux acteurs de la vie économique,
sociale et politique (les milieux économiques, les partis politiques,
les gouvernements, les services de marketing ou de publicité, etc.)
considèrent les sondages d'opinion comme une source très
précieuse de renseignements ; c'est pourquoi il existe de
très nombreux instituts de sondage à travers le monde, dont la
plupart sont concentrés dans les pays développés. Les plus
importants d'entre eux sont AC Nielsen (États-Unis, numéro
un mondial), IMS International (États-Unis et Grande-Bretagne) et la
Sofres et Ipsos pour la France. Les méthodes des instituts de sondage
reposent dans une large mesure sur les enquêtes confidentielles.
Les entreprises ont recours aux sondages pour tester les
préférences d'achat des consommateurs et découvrir ce qui
fait l'attrait d'un produit spécifique. Les résultats de ces
sondages permettent de définir des stratégies commerciales et
publicitaires.
En politique, les sondages servent à
obtenir des informations sur les intentions de vote des électeurs (que
l'on interroge sur certains thèmes et divers candidats), à
estimer la cote de popularité d'une personnalité, à
analyser l'image d'un homme politique et à connaître les
réactions de l'opinion face à la politique suivie. Les instituts
de sondage réussissent jusqu'à un certain point à
prédire le résultat des élections, mais peuvent encore se
tromper, comme en témoigne le décalage que l'on a pu observer
entre les prévisions et la réalité des chiffres lors du
premier tour de l'élection présidentielle de 1995 en France.
Les sondages effectués auprès des
électeurs à la « sortie des urnes »
permettent toutefois la plupart du temps de connaître le nom du vainqueur
avant la fermeture des bureaux de vote. Très gros consommateurs de
sondages, les hommes politiques connaissent aujourd'hui d'une manière
très précise les opinions de leurs électeurs, dont ils
peuvent suivre en direct ou presque l'évolution. De nombreux
observateurs s'alarment ainsi de cette dérive de la vie politique,
reprochant aux gouvernants et aux responsables des partis d'évoluer
désormais dans une sorte de « démocratie
virtuelle » où les contacts réels avec les
électeurs n'existent plus.
Les grands médias (les quotidiens, les
magazines, les radios généralistes et les chaînes de
télévision) commandent de nombreux sondages qui les aident
à émettre des prévisions et à faire des analyses
sur les élections ou à évaluer la popularité des
membres d'un gouvernement. Le jugement du public sur des questions sociales,
économiques et internationales est ainsi considéré comme
une information en soi, digne d'être publiée ou
diffusée.
De surcroît, les organismes publics font aujourd'hui
appel à la méthodologie des sondages pour établir les taux
de chômage et d'autres indicateurs socio-économiques. Les sondages
sont employés de façon massive dans la recherche universitaire,
tout particulièrement dans les sciences sociales (en sociologie
notamment), où ils se sont révélé de
précieux outils pour l'étude de phénomènes comme la
délinquance, l'exclusion ou la formation des opinions politiques.
v MÉTHODES ET TECHNIQUES DE SONDAGE
Les sondages d'opinion impliquent l'utilisation de
certaines méthodes dans la construction d'un échantillon
représentatif de la population étudiée. Si l'on
étudie, par exemple, l'attitude face à la maladie de tous les
adultes d'un pays, on déterminera un échantillon grâce
à la méthode des quotas. On s'efforce ainsi de reconstituer une
microsociété composée d'adultes ayant la même
répartition par âge, par sexe, par catégorie
socioprofessionnelle, par taille d'agglomération, etc. que la population
adulte totale.
Ces techniques, appliquées à un
échantillon assez large de 1 000 à
15 000 personnes, permettent ainsi d'obtenir des résultats
très proches de ceux que l'on obtiendrait en interrogeant toute la
population (marge d'erreur de 3 p. 100 avec la méthode
aléatoire). Le critère d'excellence d'un échantillon reste
cependant la représentativité et non la taille : pour
corriger les « sous-déclarations » (par exemple, au
sujet de l'adultère) ou les
« sur-déclarations » (par exemple, concernant les
vols à l'étalage), on effectue généralement un
« lissage » empirique des résultats, fondé
sur des enquêtes précédentes ou sur des résultats
électoraux.
L'élaboration du questionnaire, ou du plan
d'enquête, exige le plus grand soin, aussi est-il toujours
préférable de procéder à un test des questions
avant de les poser sur le terrain. Idéalement, celles-ci devraient
être concises, claires, directes et facilement
compréhensibles ; mais le cadrage d'une question pose de nombreux
problèmes de détails. Un mot ou une expression donnée
peuvent revêtir différentes significations selon la population
interrogée. Une question formulée de façon assez simple
pour être accessible à tout le monde peut être trop
simplifiée pour garder encore un sens aux yeux d'une personne plus
cultivée.
Parfois, l'ordre dans lequel sont posées les questions
peut influencer les réponses. Les questions
« fermées » peuvent être trop restrictives, et
les questions « ouvertes » trop floues. Une étude a
ainsi montré que le pourcentage de personnes en faveur de
« l'interdiction » des discours dirigés contre la
démocratie était de 16 points inférieur à
celui des personnes qui approuvaient le fait de « ne pas
autoriser » de tels discours. Pour faire apparaître les
opinions majoritaires, les questionnaires sont rédigés par de
véritables spécialistes des comportements et du langage comme les
sémiologues, les psychologues ou les linguistes.
Une fois les données recueillies,
l'analyste doit interpréter les résultats en gardant à
l'esprit les problèmes de variabilité des échantillons,
des biais qui résultent de la formulation des questions et des effets
imputables à l'enquêteur. Les résultats sont
classifiés et analysés selon différentes techniques
statistiques pour établir des tendances. Pour accroître
l'efficacité de l'analyse, le spécialiste fera appel à la
comparaison : comparaison des réactions de sous-groupes de la
population face à une même question, comparaison des
résultats d'enquêtes menées à différentes
époques pour mettre en lumière les tendances de l'opinion et
comparaison des réponses à différentes questions.
L'analyse comparative implique une division de la population en sous-groupes de
petite taille, par exemple les femmes cadres supérieurs cultivées
et politiquement actives, comparées aux hommes cadres supérieurs
cultivés et politiquement actifs.
v CRITIQUES DES TECHNIQUES DE SONDAGE
Les enquêtes d'opinion publique ont fait
l'objet de critiques diverses et de plus en plus nombreuses, malgré leur
amélioration constante en terme de fiabilité statistique. Ces
critiques portent d'abord sur les échantillons : certains
spécialistes se refusent à croire que les opinions d'un petit
échantillon de population représentent véritablement
l'opinion publique dans son ensemble. Sur ce point, les instituts de sondage
ont pu démontrer que la même question, posée dans deux
échantillons différents au même moment, engendrera presque
toujours des résultats similaires. Les techniques
d'échantillonnage sont également critiquées lorsque, pour
des raisons d'économie ou d'opportunité, elles utilisent des
données périmées quant à la répartition des
variables (par exemple, le nombre d'agriculteurs qui ne correspond plus
à la population active agricole d'aujourd'hui).
Même si l'on suppose valides les
données de base du sondage, l'analyse de ces données peut
être menée de façon non rigoureuse, superficielle, voire
erronée. Il arrive même que des données brutes soient
purement et simplement présentées comme émanant de
l'« opinion publique » sans qu'une analyse approfondie et
soignée donne les garanties nécessaires de scientificité
et d'authenticité. De même ne tient-on souvent aucun compte de
l'influence des diverses formulations d'une question sur les réponses
données.
Dans le domaine politique, les critiques
portent davantage sur le bien-fondé des sondages d'opinion que sur leur
validité. On fait valoir que les élus peuvent être plus
enclins à aligner leur conduite sur le résultat des sondages
menés auprès de leurs électeurs qu'à trancher les
questions en toute objectivité. Certains spécialistes pensent que
les sondages peuvent inciter les électeurs à favoriser les
candidats politiques qui semblent jouir d'une popularité
particulière à un moment donné. Une information
plaçant un candidat largement en tête dans les sondages peut
décourager les gens de voter ou les inciter à voter pour ce
candidat et influencer ainsi le résultat des élections.
L'activité de publication des sondages
politiques en période électorale est strictement encadrée.
En 1977, une commission des sondages est créée afin de veiller
aux conditions dans lesquelles sont réalisées les enquêtes
électorales, tandis que la diffusion des sondages est interdite une
semaine avant tout scrutin ; cette interdiction est ramenée
à quarante-huit heures en 2002.15(*)
CHAPITRE II. HISTOIRE DES
REORGANISATIONS TERRITORIALES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DEPUIS 1885,
OPPORTUNITES ET AVANTAGES.
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA
REORGANISATION TERRITORIALE DE 1885-1907
1.1. ETAT INDEPENDANT DU
CONGO
En 1885, l'E.I.C. comprenait plusieurs stations ou postes
d'Etat, jusque là créés et présidés par les
résidents Européens. La première organisation
proprement-dite remonte au 01 avril 1888 par le décret royal qui divisa
le pays en 11 districts à savoir : Banana, Boma, Matadi,
Cataractes, Stanley pool (actuel Kinshasa), Stanleyfalls (actuel Kisangani),
Kasaï, Oubangui, Uélé (actuel nord province oriental),
Lualaba (actuel Katanga) et Kwango.
Ces districts étaient divisés à leur tour
en postes ou stations. Le décret du 07 juillet 1895 apporte une
modification en divisant l'E.I.C. en 15 districts qu'on appelle « les
districts de l'E.I.C. » lesquels sont : Boma, Banana, Matadi,
Cataractes, Stanley pool, Kwango, Equateur, Lac Léopold II, Oubangui,
Gangula, Uélé, Aruwimi, Stanleyfalls, Kasaï et Lualaba.
Certains districts furent subdivisés en zones et en secteurs.
1.2.
LE CONGO-BELGE (1908-1960)
Pendant cette période de la colonisation belge, le
Congo a connu trois subdivisions territoriales majeures en 1914, en 1924 et en
1933.
1.2.1. LA REFORME DE 1914.
Lorsque l'E.I.C. est cédé à l'Etat belge,
les nouveaux maitres ne tardèrent pas à réaliser
l'importance de retracer la carte administrative du Congo-belge. C'est ainsi
qu'une réforme est initiée en juillet 1914 qui divisa le
Congo-belge en 22 districts dont le gouvernement siégeait à Boma
et deux vice-gouvernements siégeaient à Stanley ville et à
Elisabethville.16(*)
Ces districts furent : Aruwimi (capitale : Basoko),
Bangala (capitale : Lisala), Bas-Congo (capitale : Boma),
Bas-Uélé (capitale : Buta), Equateur (capitale :
Coquilhatville), Haut-Luapula (capitale : Kambove),
Haut-Uélé (capitale : Bambili), Ituri (sans capitale),
Kasaï (capitale : Luebo), Kivu (sans capitale), Kwango
(capitale : Bandundu), Lac Léopold II (capitale : Inongo),
Lomami (capitale : Kabinda), Lowa (sans capitale), Lulonga
(capitale : Basankusu), Lulua (capitale : Kafukumbu), Maniema (sans
capitale), Moyen-Congo (capitale : Léopoldville), Sankuru
(capitale : Lusambo), Stanley ville (capitale : Stanley ville),
Tanganyika-Moero (capitale : Kongolo) et Oubangui (capitale :
Libenge).
1.2.2. LA REFORME DE
1924.
La réforme administrative de 1924 regroupa les
districts en 4 provinces qui sont le Congo-Kasaï, l'Equateur, le Katanga
et la Province orientale. Les provinces étaient subdivisées en
districts et les districts en territoires. Il y avait à la tête du
Congo un gouverneur général, assisté d'un vice-gouverneur
général au siège et quatre vice-gouverneurs
généraux à la tête de chaque province.
1.2.3. LA REFORME DE
1933.
C'est la grande réforme sous le Congo-belge. Cette
réforme créa six provinces au lieu de quatre et supprima le
statut spécial du vice-gouvernement général du Katanga.
Les six provinces créées sont : l'Equateur, le Kasaï,
le Katanga, le Kivu, la Léopoldville et la Province orientale.
Les provinces étaient subdivisées en districts
et les districts en territoires. La province était dirigée par un
commissaire de province qui deviendra gouverneur de province en 1951.
Toutefois, il faudra signaler que pendant cette
période, le Congo-belge n'a pas connu que ces trois réformes
administrative et territoriale. Il y en a eu d'autres qui ont
précédé et suivi ces trois réformes majeures
à savoir celles de 1910, de 1957 et de 1959.
1.3.
LE CONGO POSTCOLONIAL (DE 1960 A CE JOUR)
Pendant cette période, notre attention a
été focalisée sur les réformes administratives
durant la première République, la deuxième
République, la transition et enfin la troisième
République.
1.3.1. SOUS LA PREMIERE
REPUBLIQUE (1960-1965).
La première république qui a fonctionné
sous le régime constitutionnel de la Loi fondamentale et celui de la
constitution de Luluabourg du 1er Août 1964 a hérité les
six provinces de la colonisation.
Au regard de la très large autonomie politique leur
conférée par la constitution, les provinces furent pratiquement
élevées au statut des Etats fédérés. En
1963, on passa de 6 à 21 provinces (dites provincettes) et
Léopoldville qui connaissaient chacune une évolution
désordonnée, sans coordination d'ensemble au niveau national.
Ces provinces (provincettes) et leurs capitales furent :
Congo-central (Matadi), Cuvette-centrale (Coquilhatville, aujourd'hui
Mbandaka), Haut-Congo (Stanley ville, aujourd'hui Kisangani), Katanga-oriental
(Elisabethville, aujourd'hui Lubumbashi),Kivu-central (Bukavu), Kwango (Kenge),
Kwilu (Kikwit), Léopoldville (Léopoldville ou Kinshasa), Lomami
(Kabinda), Lualaba (Kolwezi), Kibali-Ituri (Bunia), Mai-Ndombe (Inongo),
Maniema (Port Empain, aujourd'hui Kindu), Moyen Congo (Lisala), Nord-Katanga
(Albertville, aujourd'hui Kalemie), Nord-Kivu (Luofu), Sankuru (Lodja),
Sud-Kasaï (Bakwanga), Oubangui (Gemena), Uélé (Paulis,
aujourd'hui Isiro) et Unité-Kasaïenne (Tshikapa).
1.3.2. SOUS LA DEUXIEME
REPUBLIQUE (1965-24 AVRIL 1990).
Cette république a connu plusieurs réformes
administratives et territoriales.
A. LA REFORME DE 1966.
Celle-ci ramena le nombre de provinces de 21 à 8 plus
la ville de Kinshasa qui avait également le statut d'une province. Ces
provinces sont : Bandundu, Congo-central, Equateur, Kasaï-Occidental,
Kasaï-Oriental, Kinshasa, Kivu, Katanga et Province Orientale. Plus tard
en 1971, la province du Katanga devient le Shaba, celle du Congo-central
devient le Bas-Zaïre, la Province Orientale devient le Haut-Zaïre.
Dans le souci d'uniformiser l'administration, la loi n°
015 du 05 janvier 1973 instaura une administration centralisée et
hiérarchisée. Elle introduit une nouvelle nomenclature
administrative : la province devient la région ; le district,
la sous-région ; le territoire, zone rurale ; la commune, zone
urbaine ; etc.
B. LA REFORME DE 1988
Celle-ci, sur base de l'ordonnance-loi n° 031 du 20
juillet 1988, érigea les anciennes sous-régions du Kivu en trois
nouvelles régions distinctes. Le nombre de provinces passa alors de 8
à 10 plus la ville de Kinshasa. Les nouvelles provinces
créées furent le Maniema, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
1. SOUS LA TRANSITION (1990-2006).
Il faudra noter ici que la loi n° 006 du 25
février 1982 a continué à régir l'organisation
administrative et territoriale jusqu'à la révolution de
l'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo
(AFDL) le 17 mai 1997.
Il y a eu la réforme de juillet 1998 qui actualisa la
dénomination de certaines entités territoriales. Ainsi la
région redevient la province ; la sous-région, le
district ; la zone urbaine, la commune ; la zone rurale, le
territoire ; etc.
2. SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE (2006 A CE
JOUR).
Aux termes de l'article 2 de la constitution du 18
février 2006, la RDC est composée de la ville de Kinshasa et de
25 provinces toutes dotées de la personnalité juridique. Ces
provinces sont : Bas-Uélé, Equateur, Haut-Lomami,
Haut-Katanga, Haut-Uélé, Ituri,
Kasaï, Kasaï central, Kasaï oriental,
Kongo-central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Maï-Ndombe, Maniema,
Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangui, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-ubangui, Tanganyika,
Tshopo et Tshuapa. Il faudra noter que cette disposition constitutionnelle a
élevé au rang de provinces plusieurs districts qui constituent
les actuelles provinces.
Ainsi, la loi sur la décentralisation territoriale et
administrative actuellement en étude au Parlement va prévoir,
outre l'Etat, les entités décentralisées ainsi que les
modalités de fonctionnement et de l'organisation de ces entités.
Les raisons politiques avancées pour justifier ce
morcellement du territoire évoquent, comme nous l'avons dit ci-haut, la
nécessité, mais également le souci confusément
partagé dans le pays, de faire bénéficier à chaque
habitant des conditions de vie améliorées. Non sans raison,
l'accès à de telles conditions est présenté comme
inimaginable dans la situation actuelle de sous-administration.
Une grande partie de notre pays est privée de toute
administration (plus au moins 65% de l'étendue du pays) et de toute
infrastructure. Certains congolais continuent à vivre dans des
conditions très précaires caractérisées par
l'absence de toute forme d'Etat.
Le découpage se défend d'être, avant tout,
une réforme administrative. Mais une province est bien davantage qu'un
rouage administratif. Elle est un cadre de vie collective confusément
accepté, un creuset de valeurs partagées, une entité
soudée par un minimum de vouloir vivre ensemble. Le souci
légitime de « rapprocher l'administré de son
administration » qui est évoqué à titre de
justification, ne peut donc à lui-seul fonder et orienter la
création des provinces.
Pour notre part, nous trouvons que cette cause (le
rapprochement de l'administré de son administration) est noble et
l'objectif moralement indiscutable. Mais le choix de passer par un nouveau
redécoupage territorial en ces circonstances précises, n'en est
pas moins contestable.17(*)
En effet, le découpage du pays en petites
entités provinciales aura sans aucun doute ses avantages et ses
inconvénients.18(*)
SECTION 2. OPPORTUNITES, FAIBLESSES ET AVANTAGES DE LA
REORGANISATION TERRITORIALE.
1.
OPPORTUNITES
D'entrée de jeu, nous sommes tentés de dire que
le découpage territorial de la RDC est une opportunité et offre
des avantages si l'on prend en compte les dimensions continentales de notre
pays qui se situent à 2 345 409 Km2. Plusieurs pays,
moins vastes que le nôtre, ont recours à cette technique pour une
meilleure gestion de leur espace territorial ou national. A titre d'exemple,
citons la France qui, avec 550 000 Km2, environ quatre fois moins
étendue que notre pays, est découpée en 100
départements ou provinces, en 341 arrondissements ou territoires, en 4
039 cantons ou secteurs/chefferies et en 36 782 communes ou groupements.
Vu sous cet angle, la réorganisation territoriale a
l'avantage de rapprocher l'administration de l'administré, d'associer
les communautés de base dans la gestion de la cité à
travers des organes élus, dotés des pouvoirs spécifiques
propres dans des matières telles que définies dans la
constitution. Toutefois, cette opportunité présente aussi des
faiblesses ou inconvénients.
2.
LES FAIBLESSES OU INCONVENIENTS DE LA REORGANISATION TERRITORIALE
Les faiblesses de la réorganisation territoriale tel
que prôné par la constitution du 18 février 2006 se
présentent dans la mesure où celui-ci a pour socle la
transformation des anciens districts en provinces, excepté le Bas-Congo.
Il n'a pas vraiment été tenu compte de la viabilité de
nouvelles provinces à créer, des infrastructures administratives,
du redéploiement des fonctionnaires, des moyens financiers à
mobiliser pour appliquer la décentralisation. Cela a pour
conséquence que certaines provinces à créer manqueront de
tout.
Ainsi, concernant la province du Katanga qui est
subdivisée en quatre nouvelles provinces, nous constatons par exemple
que la nouvelle province du Lualaba à créer aura une superficie
de 121 308 Km2 et cette subdivision repose sur des
critères purement ethniques.
CHAPITRE III. ETUDE DU TERRAIN D'INVESTIGATION DE LA PROVINCE
DU LUALABA
III.1.
PRESENTATION DE LA PROVINCE DU LUALABA
III.1.1. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
A. COORDONNEES SPHERIQUES
- La latitude : 10° 11 ;
- La longitude : 26° 27.
B. ALTITUDE
Le Lualaba est juché sur le plateau de MANIKA à
plus ou moins 1.460 mètres d'altitude.
C. SUPERFICIE
· 121.308 km Km2 répartie comme
suit :
- Territoire de SANDOA ;
- Territoire de Lubudi : 17.861 Km2 ;
- Territoire de DILOLO
- Territoire de KAPANGA ;
- Territoire de Mutshatsha : 18.859 Km2.
D. TYPE DE CLIMAT
Le climat est de type tropical avec alternance de deux
saisons : la saison sèche qui va du moins d'avril au moins
d'octobre et la saison des pluies du mois de novembre au moins de mars. La
variation de la température est entre 18 et 20° C.
E. NATURE DU SOL ET DU
SOUS-SOL
Le sol est argilo-sablonneux. Le sous-sol est riche en
gisements miniers (cuivre, cobalt, or, uranium et radium).
II.1.2. HYDROGRAPHIE
La Province du Lualaba est baignée par le fleuve
LUALABA et les lacs de retenue de KANDO, de NZILO et de DIKOLONGO. Les
principales rivières sont : PANDE, DIKULWE, DIPETA, KALULE- Nord,
KALULE-Sud, MUKULESHI, LUFUPA, LUDI et MUSONOIE.
1. APERCU HISTORIQUE DE LA
VILLE DE KOLWEZI CHEF LIEU DE LA PROVINCE DU LUALABA
Située dans l'un des riches bassins miniers du
Haut-Katanga, la ville de Kolwezi doit son existence à l'exploitation du
cuivre et du cobalt par la Générale des Carrières et des
Mines, GECAMINES en sigle.
Tout a commencé en 1900 quand le Comité
Spécial du Katanga « CSK » avait confié
la concession au Directeur de la TANGANIKA CONCESSION LIMITED (TCL), monsieur
Robert WILLIAM qui avait à cette époque-là des
prospections dans l'actuelle Zambie près de la frontière
congolaise. Dès 1901, Monsieur Robert WILLIAM envoya au Katanga une
mission de prospecteurs conduite par Messieurs GREEY et HOLLAND.
En août 1903, cette équipe de prospecteurs
découvrit une gîte aurifère à Ruwe, aujourd'hui
Mutoshi. Cet or fut exploité ainsi que l'étain de Busanga.
19(*)
En 1906, expira le délai de prospection accordé
par la CSK à la TCL. Ainsi, le Roi Léopold II signa un
décret en octobre 1906 créant l'UMHK pour mettre en exploitation
les gisements miniers découverts par TCL. A partir de 1919, la
prospection prit à Kolwezi un véritable envol, Mutoshi et
Musonoie connurent jusqu'en 1929 un développement spectaculaire.
Lorsqu'on fait foi au contenu du Dictionnaire de Monsieur BERVEL, on
découvre à la 113éme page que la naissance de cette ville
minière de Kolwezi remonte vers les années 1938.
En 1938, le Territoire de Kolwezi fut crée. Ce
Territoire dépendait du District de Jadotville (l'actuel Likasi) et
était dirigé par un administrateur du Territoire dont le premier
Administrateur de Territoire fut VIKINOCK (Bwana MAFUTA). Le Bureau du
Territoire de KOLWEZI était implanté dans le bâtiment de
l'actuelle Police (ex-BSRS). Ce Territoire s'étendait jusqu'à
DILOLO. Le procès verbal de la réunion du 31/12/1938 nous donne
plus de précisions sur l'emplacement et la naissance de cette
agglomération.
Le Comité Spécial du KATANGA (CSK), l'Union
minière du Haut-Katanga et la Compagnie Foncière du Katanga
intéressés à la création d'un centre
européen à Kolwezi fixèrent leur choix sur le plateau de
Kolwezi qu'ils estimèrent le plus proche du camp indigène de
l'Union Minière (aujourd'hui cité Kolwezi) ainsi que de la mine
de Musonoie et du concentrateur de Kolwezi.
Kolwezi n'a obtenu son statut de ville qu'en date du 23
juillet 1971 par ordonnance N°71-177. Et en 1976 par ordonnance
N°76-299 du 6 octobre 1976 les deux Territoires de Lubudi et de
Mutshatsha, qui jadis appartenaient au District de Lualaba ont
été rattachés à cette ville. Au départ la
ville de Kolwezi était composée de deux communes de Dilala et de
Manika. Le nom de KOLWEZI serait venue du nom d'une rivière qui tire sa
source au niveau de l'actuel aéroport de Kolwezi, une autre version
contredit la première et renseigne
Que l'origine de ce nom remonte une banale scène de
recrutement des travailleurs indigènes auxquels on demandait
d'où ils venaient avant de les embaucher. A cette question, ils
répondaient : « Kol a Ruwej », ce qui veut dire : « je
viens de chez Ruwej ». Par mauvaise audition, le blanc entendait : Kol
Wej. Et c'est de-là que serait venu le nom de Kolwezi. Selon les tenants
de la deuxième thèse, Kolwezi tirerait son nom d'une
rivière dont la source se trouvait du côté de l'actuel
aéroport de la ville. C'est la thèse la plus répandue et
la plus officielle. Malheureusement, au jour d'aujourd'hui, cette
rivière n'existe plus.20(*)
III.1.3. POTENTIALITES HUMAINES DE LA PROVINCE DE LUALABA
La province du Lualaba a pour chef lieu la Ville de Kolwezi,
la langue nationale parlée dans cette province est le Swahili elle a une
superficie de 121.308 km la province se trouve entièrement
localisée dans l'hémisphère australe où elle est
bornée avec la république Angolaise, la province du haut Katanga
et celle du haut Lomami
Tous les observateurs avisés savent que la province du
Lualaba est l'une des provinces congolaises qui est considérée
à ces jours comme la pépinière des grands acteurs
politiques parmi les meilleurs que compte le pays, elle est parmi les
provinces les mieux nanties du pays en terme des intellectuels. C'est important
de faire cette mention même de manière brève et sommaire.
La province du Lualaba a déjà fourni au pays un Grand nombre de
ministres d'état et ministres à la présidence et autres
grandes personnalités importantes de la République
Démocratique du Congo, voici la liste des hautes personnalités
que la province du Lualaba a fournies au pays,
PREMIERS MINISTRES
|
MINISTRES
|
RECTEURS
|
Moise KAPEND TSHOMBE
|
TSHIKEZ DIEMU
|
KAKOMA SAKATOLO
|
NGUZ A KARL IBOND
|
MUYEJ MWANGEZ
|
KAUMBA LUKUNDA
|
PROFESSEURS
|
YAV MULAND Henry
|
IPANGA TSHIBWILA
|
MUHONA PAUL
|
JOURNALISTES
|
KADIAT MANGAND
|
DIGNITAIRES
|
MALONGA KAJI
|
ANGEL KANAM
|
jean - PAUL KATOND MBAY
|
ASTRID TSHIKUNG
|
MUKALENG MAKAL
|
SAMPASA KAWETA
|
Bijou KAT
|
NGWEJ KATOT
|
NAWEJ MUKUNG Edouard
|
Charles NAWEJ
|
MBAL KAYIJ OSCAR
|
Gustave MBAK NAWEJ
|
DIUR DOMINIQUE
|
MBUYAL MWANGAL
|
N'DUA SOLOL KANAMPUM
|
IRUNG A WAN
|
KANYINBU CHANTAL
|
NAWEJ KATAJ
|
KOT A YOMB
|
NGAL A MPANG
|
Jean- Christophe KASHALA
|
MAKWENGE KAPUTA
|
|
Didier TSHIKUNG KAMBOL
|
MATSHIK TSHOMBE
|
|
GHISLAIN DONDJI
|
MBAKA KAWAYA
|
|
Alphonse KADIMA TSHIYAMA
|
MOVA SAKANYI Henry
|
|
KATUTA KABWESE
|
MUTOMBO TSHIBAL
|
|
MALHINDA KAYEMBE SIMON
|
MUZANGISA MUTALENU
|
|
Joseph YAV KATCHUNG
|
SAMPASA KAWETA MI
|
|
KATSHONGO MBAVU
|
YAV A MUYET
|
|
TSHIBOJ Donat
|
|
|
WIKA TSHIBINDA
|
|
|
v AUTRES FILS DU LUALABA
SERAPHIN NGWEJ, KAKWATA WA KAKWATA, MBENGA SANDONGA, KAPUNGWE
YAV, EDDY KAPEND, SUMBUL FUMBWASH, KALEJ KAND URBAIN RUBUZ DIFAND, KAKWATA
NGUNZA, Jean ZING, TSHISOLA KANGOWA, YAV TSHIBAL, Prof KABET, Agnès
NAWEJ KATANG TSHIYUKA Jeannot, Fifi MASUKA, MUSUL MUKENG, Alain KALENDA KET,
MUSHID KAPEND, MUFUNGENU John, FANA MUSANGU SIMON, Vicky MUHUNGA BUMBA
KANTENGA, André MUTENTU, SAMMY NSANI KALAMB, MUTUNDA Fridolin, Jeannine
TSHIELA, Joseph TSHIMWANGA, KANTENGA KAPENDA, Dieudonné MUZANG MASOL
ABLO NGWEJ, Paul MUHONA, KAWEMBE MUSONDA, FLUNGU MUSENDU, SANGUZA MUTUNDA,
KAPUMBA Gabriel, TSHINAWEJ Patrick, BOTUL, BANZA MABENDE, NGONGO LUMBU,
KAMB KUT, TSHIKALI SAKAUMBA, NDIANDA Guillaume, MWANDA Noel, MUKENDI MUTEBA
Jean Henry CHANSA. MUNGOLE BERYL, CLAUDEL TSHITAMBA, KATUTA Olivier, LUKANO
Rose, MULANDA TSHIKUWA, MBAZ A MBANG, TSHISAINGA Jean Marie, Deo WAKAFUTSHI
v ACTEURS POLITIQUES
KAKWATA NGUNZA, KAPENDA WA KAPENDA, KASEYA TSHINGAMBO, CIME
JINGA, KIBOKO KALEMBO, KARUMB NGUNZ Maguy, KAPEND A KAPEND, SAIZA Simon, MUSOLE
MASAMBO, Barthélemy Ange TSHIYAZ, Fabien MUTOMB, TSHIPUND MBAKO, RUMEJ
Jean-Luc, TSHINAT MUFUNDJI, FLUNDU MUSENDU, NAWEJ A TSHIKWANG, NAWEJI Addy,
MAHULA KAFIOTO
v PERSONNELS ADMINISTRATIFS
Nicole KARAJ, Cleat KAPEND KABEY, MUKAZ A BUMB, MUJING YAV,
MWIZ KAPEND DIL MOM, MBUNDJI DITEND, ILUNGA NUMBI, MUSENGA Guy, TAMBWE
MUSHIDI.
v JOURNALISTES DE KOLWEZI
DIPANG Gommer, Léon MWEZE, Touré YAV,
Audérick NGUZA MUYEYE, KALAU Pascal, KATSHELEWA KUNGWA, LEPPERS MBWAMB,
Splendide TSHOT, Gaston MUSHID MUTUND, Yousouf KALEND, KAYUMBA Olivier, NDUWA
MAVOKA Sylvain, KAZADI KAFUNKO François, NGOMBE Car-l'eau, Pamella
MPAOTO. KISANDI NTAMBO, Chriss Octave KATOBIO Pour ne cité que ceux-ci.
Ce détail enjoint à tout observateur d'apprendre
ce que rapporte à l'histoire des idées politiques de notre pays
le talent des enfants du Lualaba. Cela n'implique pas que les politiciens et
les intellectuels des zones voisines leur obéissent
nécessairement, mais qu'ils sachent au moins que le Lualaba est ainsi
fait : la nature a voulu qu'il soit la pépinière des
cerceaux parmi les meilleurs du pays. J'insiste, il ne s'agit pas d'exiger aux
cerveaux de zones voisines d'être respectueux des enfants du Lualaba,
mais qu'ils reconnaissent les mérites de ces derniers. Ils ne risquent
rien à connaitre cette réalité naturelle, puisque les
enfants du Lualaba sont naturellement naïfs et incapables de nuire aux
intérêts des zones voisines.
III.1.4. POTENTIALITES GEO ECONOMIQUES DU LUALABA
v LES CLIMATS DU LUALABA
Au Lualaba, les températures moyennes sont
respectivement de 24°C dans la partie nord ou zone base altitude et de
20°C dans la partie sud ou zone de haute altitude. Dans la région
du nord minimum de température est noté en juin juillet,
période aux deux mois les plus froids de la saison sèche.
Le climat tropical humide qui domine la quasi-totalité
de la province du Lualaba se caractérise essentiellement par une saison
sèche variant entre 4 et 5 mois et par la hauteur mensuelle des pluies
du mois le plus sec qui descente en dessous de 60mm. Ce type de climat couvre
la majeure partie de la province.
v LES SOLS
Il convient de signaler, d'entrée de jeu, que le
Lualaba ne possède pas de sols aussi riches qu'on le croit assez souvent
en rapport avec sa superficie, en plus de la déforestation intensive en
a détruit l'humus au point où celui-ci n'a plus la
possibilité de se reconstituer. A Cela s'ajoute l'alternance des saisons
des pluies et des saisons sèches qui accentue les
phénomènes en favorisant le durcissement des argiles
latéritiques jusqu'à former de véritables carapaces
totalement inculte.
Toute fois le Lualaba regorge de grandes vallées
alluviales de très grande valeur culturale. On trouve, par exemple, des
sols très fertiles qui couvrent les 1 /5 du territoire national.
C'est ce type de sol qu'on trouve généralement dans les coins
à vocation agricole comme Dilolo, Sandoa, Lubudi, Mushima et bien
d'autres, Le Lualaba regorge également d'areno-ferrals sur le sables du
kalahari qui constituent une large bande qui part de Kolwezi jusqu'à
Kasaji, noter aussi que le Lualaba a une diversité de culture de base
dont les plus importantes sont les maniocs, les mais suivis de très
près par le riz.
v LA GEOLOGIE DU LUALABA
D'une prodigieuse richesse minière : Or, argent,
cadmium, Plomb, charbon, cobalt, cuivre, manganèse, uranium, Zinc et
tant d'autres métaux précieux ou rares, le Lualaba est
constitué de 3 types de systèmes géologiques.
v LA PLUVIOMETRIE DU LUALABA
Le Lualaba est l'une des régions la plus pluvieuses du
pays. La plus pluvieuse en tout cas d'Afrique australe. Sa pluviométrie
annuelle est de 1.546,8 mm pour le nord-ouest et le nombre total de pluie par
ans est de 141. Il faut noter que la plus faible valeur de précipitation
annuelle moyenne est de 145,8mm, et le nombre total des jours des pluies est de
104,1. Le mois le plus pluvieux dans la province du Lualaba est celui de
janvier et le plus sec celui de juillet.
v L'HYDROGRAPHIE DU LUALABA
Ici, Une remarque préliminaire s'impose :
L'hydrographie de la province du Lualaba est parmi les plus riches du pays.
Elle est formée principalement par trois types de cours d'eaux
très diversifiés : une vingtaine des rivières
très poissonneuses. Les lignes qui suivent vont donner les
détails nécessaires sur la richesse de notre hydrographie
régionale.21(*)
v LE FLEUVE LUALABA
Le célèbre fleuve qu'on appelle ici le Lualaba,
ce don de Dieu considéré à juste titre comme le symbole le
plus naturel de notre unité nationale prend sa source dans cette
très riche province appelée Lualaba, il faut aussi signaler que
le fleuve Lualaba constitue l'Axe principal du système hydrographique de
l'ancienne province du Katanga.
III.1.5. POTENTIALITES
CULTURELLES
Le Lualaba regorge dans sa gibecière culturelle
d'important masques et ballet dont le plus connu reste le masque Tshokwe. Chez
les Tchokwe, les critères de beauté d'une sculpture reposent sur
des éléments non figuratifs ; l'accent est mis sur la
ressemblance générale plutôt que sur une
représentation exacte du sujet. Tchokwe, peuple d'Afrique de moins d'un
million d'individus habitant aux confins du Congo-Kinshasa, sur une vaste
superficie, en forêt sèche ou en zone de savane.
Les Tchokwe sont connus pour leurs masques pleins de
sensibilité et leurs nombreux objets usuels. Agriculteurs, ils
aménagent des champs de manioc et de maïs par brûlis,
cultivent aussi le chanvre et le tabac et pratiquent la chasse et la
cueillette. De filiation matrilinéaire, la société tchokwe
n'est pas centralisée. Le système des chefferies leur a
été apporté par les Lunda aux XVe et
XVIe siècles, ainsi que la pratique de la chasse.
La littérature orale lunda est très riche, en
contes, proverbes et autres maximes, qui traduisent, le mode de pensée,
les rites et traditions lundas. La musique occupe également une place
importante, avec des chansons et des rythmes adaptés à toutes les
circonstances de la vie: la mort, la naissance, le mariage ou encore les
grandes cérémonies, les parades où sont présents
l'empereur Mwant Yav et ses principaux dignitaires. La cérémonie
de la circoncision, le Mukand, est un autre moment de la vie de la
communauté, en tant que rite de passage de l'enfance à
l'adolescence. Tout comme le mariage, qui engage deux familles et
entraîne l'observance de divers rituels pour sceller l'alliance entre les
deux familles.
Sur le plan religieux, les Lundas croyaient en un dieu unique,
NZAMB KATANG, le créateur de toute chose sur terre. Mais c'était
un dieu qui n'intervenait pas directement dans la vie des croyants. Pour le
solliciter, les Lundas imploraient les Ancêtres, qu'ils priaient autour
de l'arbre sacré MULEMB, au pied duquel étaient
déposés tous les jours des offrandes de nourriture, et à
qui l'on s'adressait pour le remercier ou lui demande assistance selon les
circonstances de la vie.
D'un point de vue culturel et linguistique, ils sont proches
de leurs voisins
Luba, avec lesquels ils ont
des liens historiques, depuis le mariage du prince luba TSHIBIND IRUNG avec la
mythique reine lunda RUWEJ, considérée comme la "Mère de
la Nation" lunda.
CHAPITRE IV. COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES DE L'OPINION
PUBLIQUE SUR LA REORGANISATION DES DISTRICTS EN RDC.
La question ou la nouvelle de la réorganisation
territoriale en République Démocratique du Congo secoue chaque
jour davantage la tête des habitants de l'ancien Katanga, c'est à
dessein, en effet que nous soutenions dans l'introduction que le message du
découpage territorial constitutionnel était une pilule
amère pour les uns et un ouf des soulagements pour les autres, nous
estimons en effet qu'il a encore parmi les habitants de l'ancien Katanga, ceux
qui peuvent se retrouver et reconnaitre que le nerf de la nouvelle
réorganisation territoriale se nourrit de l'esprit qui a triomphé
dans le génie politique de nos pères.
En observant ces derniers temps les humeurs et les
événements constatés dans le comportement de nos
frères, on en vient à conclure que la nouvelle du
découpage territorial partage le village, d'un coté, on peut
savoir que la nouvelle constitutionnelle incite les partisans à
prophétiser sur la province du Lualaba, Tandis que de l'autre
coté, on constate que les opposants poussent des cris de
désespoirs, c'est pour cette raison que nous nous sommes permis de
partager la douleur des opposants tout en encourageant la joie et la liesse des
sympathisants. Aux uns et aux autres, nous avons essayé de dire que nous
devons à notre tour faire des progrès dans l'histoire de notre
pays, tout en reconnaissant que la chose n'est pas du tout simple!
En effet, si l'enthousiasme des sympathisants se passe de tout
commentaire, le pessimisme des opposants attire cependant l'attention de tous.
Aux yeux des opposants, en tout cas, le découpage territorial
entrainerait la perte du Katanga dans sa dimension initiale, voici comment en
quelques mots ils expliquent leur entendement de la réorganisation
territoriale :
IV.1.
OPPOSITION A CETTE DEMARCHE CONSTITUTIONNELLE
Alors que nous avons toujours veillé à conserver
jalousement l'héritage ancestral que nous possédons en
commun « notre terre natale est une et indivisible». Selon
eux la nouvelle loi tente de nous ôter le fromage de la bouche. N'avions
nous pas dit clairement non à Moise KAPENDA TSHOMBE, qui de son vivant,
était populaire en cette matière et quand bien même mort,
séduit encore chacun de ses nombreux admirateurs séparatistes
actuel du Katanga ? N'avions nous pas crier haut et fort contre SENDWE et
DIUR qui tentaient eux aussi de créer des provincettes au Nord et
à l'Ouest de la province toujours une et indivisible ? En tout cas,
on en entant trop depuis l'annonce de la réorganisation territoriale
ce qui laisse croire que la destinée de notre terre natale fait
tableau.
Une autre frange de la classe politique de l'opposition parle
d'une manoeuvre pouvant conduire le pays entier vers une balkanisation.
IV.2.
CARACTERISTIQUES DE LA DECENTRALISATION.
La décentralisation se caractérise par
l'existence d'autorités autres que celles de l'Etat qui, non seulement
détiennent certains pouvoirs de décisions administratives, mais
encore jouissent d'une autonomie personnelle à l'égard du pouvoir
central.
La décentralisation territoriale fait que les
entités qu'elle concerne ne soient plus des simples circonscriptions ou
simples fonctions géographiques de l'Etat, sans personnalité
juridique, mais plutôt des personnes morales de droit public avec tous
les attributs de la personnalité juridique, c'est - à - dire les
droits de posséder un patrimoine propre distinct de celui du pouvoir
central : d'établir et d'avoir un budget propre, d'exercer des
prérogatives de Puissance publique, d'ester en justice, de prendre des
décisions rapides, adaptées aux circonstances et en pleine
connaissance des besoins des administrés dont elle se trouve
rapprochée.
Tout ceci se résume par les dispositions des articles 3
de la constitution et 5 de la Loi organique relative aux entités
territoriales décentralisées, en ces
termes : « ... les entités territoriales
décentralisées de la RDC sont dotées de la
personnalité juridique et sont gérées par les organes
locaux (...) La ville, la commune, le Secteur et la Chefferie( ...)
jouissent de la libre administration et de l'autonomie de gestion de leurs
ressources humaines, économiques, financières et
techniques ».22(*)
Il découle de ces dispositions que la
décentralisation territoriale comporte trois caractéristiques qui
sont notamment : l'octroi de la personnalité juridique, la
communauté d'intérêts, l'existence des organes propres.
IV.3.
L'OCTROI DE LA PERSONNALITE JURIDIQUE.
Pour qu'une entité territoriale
décentralisée existe, il faut qu'elle ait une personnalité
juridique octroyée par l'Etat qui la crée. A ce titre, l'art.3 de
la Constitution dispose : « ... les entités
territoriales décentralisées de la République
Démocratique du Congo sont dotées de la personnalité
juridique (...) ». L'Octroi de la personnalité juridique
permet à l'entité décentralisée d'exister
juridiquement et de prendre effectivement en charge, de manière
autonome, les affaires locales.
Le droit positif congolais reconnaît à des
groupements une existence juridique propre distincte de la personne physique.
En principe le législateur attribue la personnalité juridique
à une association ou à un groupement dès qu'il s'en
dégage une unité de but et de moyens, un intérêt
collectif distinct de l'intérêt individuel. La personnalité
juridique « est une aptitude conférée par la loi
à un être physique ou moral d'avoir des droits et des
obligations.
Au sens Strict, la personnalité juridique vise
l'aptitude reconnue aux êtres normaux ».
En définitive, la personnalité juridique est une fiction
légale qui n'existe qu'en droit.
Cependant , aux termes de l'art.5 al 1 de la loi
organique no08/016du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et
fonctionnement des Entités Territoriales Décentralisées et
leurs rapports avec l'Etat et les provinces, les entités administratives
comme « le territoire, le quartier, le groupement et le village sont
des entités territoriales déconcentrées dépourvues
de la personnalité juridique ». Ces entités qui n'ont
pas la personnalité juridique ont le droit d'appeler en garantie
l'autorité hiérarchique où elles sont dépendantes.
Ceci parce qu'elles ne jouissent pas de l'autonomie de la gestion de leurs
affaires locales.23(*)
Par contre, la province, la ville, la commune, le secteur et
la chefferie sont des entités décentralisées et disposent
ipso facto de personnalité juridique qui leur permet d'avoir une
autonomie financière et d'action pour réaliser leur
développement sans trop attendre du Pouvoir Central. Il est de bon sens
que les entités décentralisées n'échappent pas au
contrôle de tutelle. Ainsi donc, l'unité de commandement reste
sauvegarder et cela en dépit de la personnalité juridique dont
ces entités sont dotées.
De ce fait, lorsqu'une entité territoriale est
décentralisée, elle se voit reconnaître pour certaines
affaires qui lui sont propres, le droit de s'administrer elle - même en
disposant d'une certaine autonomie tout en restant soumise au contrôle du
pouvoir central (Cfr. Art 95, loi organique sur les Entités
Territoriales Décentralisées). En d'autres termes, on
reconnaît au profit de l'entité décentralisée un
certain nombre d'affaires qu'elle gère elle - même par ses propres
organes(le conseil et le collège exécutif), le pouvoir central
disposant toutefois sur elle d'un pouvoir de contrôle.
L'attribution de la personnalité juridique a pour
conséquence de reconnaître à la collectivité
décentralisée la plénitude de la capacité
juridique. Grâce à cette capacité,
l'entité décentralisée peut recruter ses agents,
révoqués, ester en justice, contracté...
IV.4.
LA COMMUNAUTE D'INTERETS
L'entité décentralisée doit avoir des
intérêts propres distincts de ceux de l'Etat. Ces
intérêts correspondent aux besoins locaux qui se distinguent ainsi
des besoins généraux de l'Etat. Ces besoins peuvent fortement
varier. Les compétences habituelles des entités territoriales
décentralisées sont : l'entretien des routes, le
développement de l'agriculture, le contrôle des marchés
locaux et des petits commerces, l'urbanisation locale, la distribution et
l'utilisation d'eau... Ces intérêts expriment « une
solidarité d'intérêts propres aux habitants de
circonscription locale ». Lorsque le droit
reconnaît ces intérêts locaux, il les qualifie des
« compétences » et érige leur gestion en
services publics locaux. Ainsi les articles 203 et 204 de la Constitution du 18
février 2006 dressent la liste des compétences des
Provinces.24(*)
Quant à celles des Entités territoriales
Décentralisées, elles sont données par la loi organique no
08/016 du 07 octobre 2008 portant Composition, organisation et fonctionnement
des Entités territoriales décentralisées et leurs rapports
avec l'Etat et les Provinces. Précisément à ses articles
11 (pour la ville), 50 (pour la commune) et 73 (pour le secteur ou la
chefferie).
Il se dégage que l'intérêt local est
déterminé par le pouvoir central. L'Etat est, en effet seul
compétent pour déterminer quelles sont les compétences ou
les affaires qui, présentant un intérêt national doivent
être laissées à la gestion des collectivités
locales.
Les Entités locales n'ont aucun droit de se donner plus
des compétences que celles prévues par la loi à leur
égard. Ces intérêts sont gérés par les
organes propres.
IV.5.
EXISTENCE DES ORGANES PROPRES.
Les intérêts propres sont pris en charge par des
organes propres autonomes par rapport au pouvoir central. Les décisions
sont prises par des représentants de la population locale. Ainsi,
l'élection est le mode normal, de principe de désignation des
membres de ces organes qui sont des autorités locales ; cette
opération est une garantie de l'autonomie, des autorités
décentralisées. C'est en effet que le conseil Urbain élu,
élit à son sein ou en dehors un maire (art 199 de la Loi
électorale du 09 Mars 2006).
Le conseil Communal est également élu et
même les conseils de chefferie et de secteur. Toutefois, il y a des
membres des organes délibérants qui sont cooptés .Tel
est le cas des chefs coutumiers dans la constitution des assemblées
provinciales. Ils représentent 10% des membres de cet organe (art.152
loi électorale).
Malgré tout, l'élection demeure la meilleure
façon de faire fonctionner la décentralisation
territoriale ; car, l'élection des représentants
chargés d'administrer les affaires locales par la population de la
collectivité locale constitue le meilleur moyen d'assurer l'autonomie.25(*)
L'autonomie est la situation de collectivité ou des
établissements n'ayant pas acquis une pleine indépendance vis -
à - vis de l'Etat dont elles font parties, mais dotées d'une
certaine liberté interne de se gouverner ou de s'administrer eux -
mêmes. La notion d'autonomie de l'Entité
Territoriale Décentralisée suppose l'acquisition et la
maîtrise de moyens financiers suffisants pour assurer ses fonctions.
L'autonomie fiscale doit être le corollaire de l'autonomie politique.
En conséquence, tout processus de
décentralisation doit nécessairement mettre en concordance le
transfert des compétences avec le transfert des ressources. Cette autonomie a une limite, un droit de regard que
l'Etat possède sur les entités décentralisées. Ce
droit de regard est la « Tutelle » ; car la
décentralisation territoriale serait à condamner si elle devait
priver l'Etat de tout droit de regard sur les entités
décentralisées. La Tutelle est donc « l'ensemble
des pouvoirs limités accordés par la loi en vertu de celle - ci
à une autorité aux fins d'assurer le respect du droit et la
sauvegarde de l'intérêt général contre l'inertie
préjudiciable, les excès et les empiètements des agents
décentralisées.
Il est à signaler que l'autonomie d'une entité
décentralisée se remarque non seulement dans l'élection
des dirigeants des organes locaux et dans la capacité du corps des
fonctionnaires mais aussi par l'acquisition et la maîtrise de moyens
financiers suffisants. L'autonomie financière permet à
l'entité décentralisée de disposer d'un budget propre,
distinct de ceux du pouvoir central et de la province. Ce budget est toutefois
intégré en dépenses et en recettes au budget de la
province qui est présenté en même temps que le budget du
pouvoir central pour former le budget de l'Etat arrêté chaque
année par une loi. Selon l'art.104 de la loi organique sur les
entités territoriales décentralisées, « les
finances d'une entité territoriale décentralisée sont
distinctes de celles de la province. »
Quant à la provenance de ces ressources, l'art.105 de
la même loi dispose « les ressources financières
d'une entité territoriale décentralisée comprennent les
ressources propres, les ressources provenant des recettes à
caractère national allouées aux provinces, les ressources de la
caisse nationale de péréquation ainsi que les ressources
exceptionnelles. « Signalons à ce sujet que les comptes
d'une entité territoriale décentralisée sont soumis au
contrôle de l'inspection générale des finances et de la
cour des comptes qui sont toutes de la
compétence du pouvoir central.26(*)
En RDC, l'autonomie est consacrée à
l'alinéa 3 de l'article 3 de la Constitution du 18 février 2006
en ces termes : « les entités territoriales
décentralisées jouissent de la libre administration et de
l'autonomie de gestion de leurs ressources 27(*)économiques, humaines, financières et
techniques ». Même si les entités territoriales
décentralisées sont autonomes, elles ont l'obligation de
respecter les limites de cette autonomie et de garantir l'intérêt
général. Ceci évitera que l'actuelle
décentralisation ne soit pas comme celle prévue dans les deux
premières constitutions : la loi fondamentale du 19 mai 1960 et la
Constitution de Luluabourg du 1er Août 1964. En effet, au Congo, le cadre
d'une autonomie provinciale a largement débordé le cadre d'une
simple indépendance des entités décentralisées vis
- vis du pouvoir créateur.
Ceci s'explique par le fait que, le pays venait brusquement
d'être indépendant et les dirigeants de ce temps ne comprenaient
pas bien le fonctionnement de la réorganisation.28(*)
IV.6.
LES OPINIONS DES FORCES POLITIQUES ET DE LA SOCIETE CIVILE DE LA PROVINCE DU
LUALABA
Avant de parler des enquêtes menées sur terrain,
nous avons d'abord parlé des structures qui composent les partis
politiques et les mouvements de la société civile dans la
province du Lualaba et particulièrement dans la ville de Kolwezi.
IV.6.1 LES PARTIS
POLITIQUES
D'après les responsables de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI) de Kolwezi on a enregistré pour
les élections à la députation provinciale 213 partis
politiques et regroupements politiques. Au regard de la tendance, des
affinités, la macrostructure politique affiche trois tendances. Il ya
les partis de la majorité présidentielle, de l'opposition et les
partis indépendants.
Dans nos enquêtes sur terrain, compte tenu des
difficultés auxquelles nous avons été confrontés,
nous avons pris en considération deux grands partis de ces trois
tendances politiques à raison de deux personnes interrogées par
formation politique.
IV.6.2 LA SOCIETE CIVILE
La société civile est
l'ensemble des acteurs et des rapports entre ces acteurs qui
constituent la trame de la vie sociale (la sphère privée) et
économique (le marché) d'un pays. La société civile
s'oppose à l'État, et par extension à tout ce qui
relève des activités spécialisées de la vie
politique.
La société civile est
traversée par de multiples clivages (groupes d'âge, strates
sociales, classes sociales) qui établissent des distinctions
socio-économiques entre les hommes et qui les hiérarchisent. Les
sous-cultures, comme les différences religieuses, construisent d'autres
divisions possibles dans la société civile.28(*)
La coordination de la société civile de Kolwezi
se présente comme suit :
- Coordinatrice urbaine : Sophie MUKEMBE
KABAYO
- Coordinateur urbain adjoint : Alphonse MAKULA
- Secrétaire Général
: Iréné MWENGWE
Les organisations qui font partie de la société
civile de Kolwezi sont les suivantes :
- La société savante :
elle est constituée des Institutions Universitaires, des enseignants, de
l'Ordre des médecins, de l'Ordre des avocats et des chercheurs
indépendants ;
- Les confessions religieuses, ce sont les
églises et autres mouvements religieux.
- Les ONG des droits de l'homme : c'est
toute organisation qui milite pour le respect des droits de l'homme ;
- Les médias, tout organe de presse
évoluant légalement dans la ville de Kolwezi est d'office membre
de la société civile ;
- Les mouvements de la jeunesse : tout
mouvement d'encadrement de la jeunesse (les scouts, les kiros...) ;
- Les mouvements associatifs : Il y a
des associations des femmes, des parents, des associations socioculturelles,
des coopératives.
Parmi toutes ces organisations de la société
civile nos enquêtes ont concerné principalement, pour des raisons
évidentes 10 membres de la société savante, 10 membres des
ONG des droits de l'homme, 10 membres des mouvements des jeunes, 10 membres des
mouvements associatifs socioculturels.
IV.6.4. FONCTIONS DE PARTIS POLITIQUES
Les partis politiques accomplissent trois
fonctions : ils clarifient les choix électoraux,
sélectionnent les candidats aux fonctions électives et sont
facteurs d'intégration sociale.
L'affiliation du candidat à un parti apporte
aux électeurs des garanties certes relatives, mais supérieures
à celles qu'offrent de simples promesses. Les partis peuvent d'ailleurs
franchir un pas supplémentaire dans la clarification des choix en
élaborant de véritables programmes politiques.
Le parti a un rôle de
sélection et de pression sur les élus. Il choisit parmi ses
militants ceux qui lui paraissent les plus aptes à le représenter
et à parler en son nom. Il choisit aussi ceux qu'il veut investir pour
chaque élection. Autour de son programme, un parti doit
aussi chercher à mobiliser les citoyens, c'est-à-dire à
faire adhérer le plus grand nombre au projet politique qu'il
défend, et inviter à voter pour les candidats qui incarnent ce
programme dans les batailles électorales.
1. LA
POPULATION D'ENQUETE ET L'ECHANTILLON
Ce sont les membres des partis politiques de la
majorité et de l'opposition, les composantes de la société
civile, intellectuels et chefs coutumiers de la nouvelle province du Lualaba
qui ont constitués la population cible de cette étude. Nous
n'avons opté pour aucun critère particulier pour administrer le
questionnaire, à l'exception d'être une personne majeure et
capable de répondre aux questions posées. Nous avons retenu 10
personnes sur chacune de catégories. Soit un total de 40 personnes.
1. 2.
TABLEAU N°1 : ENQUETE SUR LES MEMBRES DE LA SOCIETE CIVILE DE
KOLWEZI
|
SOCIETE SAVANTE
|
CONFESSIONS REGISSEUSES
|
ONG DROITS DE L'HOMME
|
MOUVEMENTS JEUNESSES
|
MOUVEMENTS ASSOCIATIFS
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AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AD
|
AD
|
AD
|
AD
|
AF
|
AF
|
AF
|
AD
|
92 AF
|
8 AD
|
3. TABLEAU N°2 : ENQUETE SUR LES PARTIS
POLITIQUES
|
MAJORITE PRESIDENTIELLE
|
OPPOSITION POLITIQUE
|
INDEPENDANTS
|
%
|
%
|
|
PPRD
|
UNADEF
|
UNC
|
UDPS
|
UPTCR
|
DT
|
|
R1
|
R2
|
R1
|
R2
|
R1
|
R2
|
R1
|
R2
|
R1
|
R2
|
R1
|
R2
|
Q1
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
P
|
100 P
|
0 C
|
Q2
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
100 O
|
0 C
|
Q3
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
O
|
100 O
|
0 C
|
Q4
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
I
|
100 I
|
0 NI
|
|
F
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
100 AF
|
0 D
|
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
C
|
100 C
|
0 NC
|
Q5
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
AF
|
100 AF
|
0 AD
|
v Légende :
C = Contre ;
I = Informé ;
F = Favorable ;
D = Défavorable ;
A = Avantage ;
D = Désavantage ;
AF = Avis Favorable ;
N = Non ;
O = Oui ;
P = Pour ;
AD = Avis de Défavorable ;
PP = Pas de précision
v COMMENTAIRE TABLEAU 1.
Selon les résultats obtenus à l'issue de notre
enquête menée sur la société civile de Kolwezi 86%
des citoyens congolais interrogés sont pour la réorganisation
territoriale de districts en République Démocratique du Congo et
de l'élévation du district du Lualaba en nouvelle province, 14 %
sont contre cette démarche constitutionnelle. Sur 100% de personnes
interrogées 86% se réjouissent de cette démarche, 98% de
personnes interviewées connaissent parfaitement l'article de la
constitution qui prévoit l'érection des anciens districts en
nouvelles provinces.
v COMMENTAIRE TABLEAU 2.
Après l'enquête que nous avons menée sur
quelques partis politiques et regroupements politiques de Kolwezi (PPRD,
UNAFEC, UDPS, UNC, UPTR, DT) par rapport à la réorganisation
territoriale, 100% des responsables partis politiques sont pour et Zéro
% est contre. Cette réorganisation réjouit à 100% les
responsables des partis politiques interrogés. Il s'avère que
100% des responsables des partis connaissent parfaitement l'article de la
constitution qui parle de la réorganisation territoriale des districts
en RDC.
v COMMENTAIRE SYNTHESE DE DEUX TABLEAUX
D'après les enquêtes que nous avons
menées, il convient de signaler qu'au regard de l'appropriation du
processus de la réorganisation territoriale par la population de la
nouvelle province du Lualaba, il y a lieu de souligner que 86% des populations
souhaitent que le Lualaba devienne une province au même titre que les
autres provinces ; 10% des personnes interrogées fustigent que
Kolwezi comme district soit fusionné à celui du Lualaba pour en
faire une même province. Les 4 autres pourcents des personnes
interrogées sont restées perplexes
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre Travail de Fin de Cycle
intitulé l'Etude de l'opinion publique sur la
réorganisation territoriale des districts en République
Démocratique du Congo, cas de la province du Lualaba.
Tout au long de nos recherches, notre préoccupation
majeure a été celle d'administrer un questionnaire à un
échantillon tiré d'une population de Kolwezi composée des
forces politiques et des membres actifs de la société civile.
Nous avons cherché à vérifier si la démarche
constitutionnelle liée à la réorganisation territoriale
en RDC était bien accueillie par le souverain primaire de la nouvelle
province du Lualaba précisément de la ville de Kolwezi. Quelques
questions ont constitué l'objet de notre étude et ont
été posées aux habitants de la nouvelle province du
Lualaba. C'est entre autres les questions suivantes : Quels sont les
indicateurs qui montrent que la réorganisation territoriale
réjouit les populations locales ?
Pour répondre à cette question nous avons
utilisé la méthode statistique et la technique d'observation,
l'analyse documentaire et le questionnaire. Notre échantillon a
été composé, pour des raisons évidentes, des de 12
personnes appartenant aux partis et regroupements politiques enregistrés
par la Commission Electorale Nationale Indépendante(CENI) pour les
candidats à la députation provinciale. Et ce, à raison de
deux acteurs politiques par formation politique notamment PPRD, UNAFEC
(majorité présidentielle), UNC, UDPS ( opposition politique)
UPTR, DT (Indépendants).
Pour ce qui est de la société civile nous avons
interrogé dix personnes par organisation, selon cinq regroupements
suivants : la société savante, les ONG des droits de
l'homme, les mouvements associatifs, les mouvements de la jeunesse et les
confessions religieuses. L'effectif global de notre échantillon a
été estimé à 62 personnes.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre TFC comprend 4
chapitres :
1er Chapitre :
Généralités ;
2ème Chapitre Réorganisation
territoriale des provinces en R.D.C depuis 1885 ;
3ème Chapitre Présentation de la
province du Lualaba ;
4ème Chapitre Collecte et traitement des
données de l'opinion publique sur la réorganisation territoriale
des districts en RDC.
En définitive nous affirmons que toutes nos
hypothèses ont été confirmées. Toutes les forces
vives tant politiques que de la société civile ont
déclaré et ont affiché des comportements montrant leur
adhésion à la réorganisation territoriale des districts
en RDC malgré quelques résistances et quelque indifférence
singulière affichée par certains
« Lualabais ».
Nous terminons notre propos en disant que cette étude
n'est pas exhaustive et loin d'être parfaite. Pour ce faire nous
souhaitons que d'autres chercheurs applaudissent cette étude pour le
progrès de la Science dans notre société.
SUGGESTIONS
Ø Aux futures animateurs de la province du Lualaba nous
recommandons pour la bonne marche de cette province de prendre en compte toute
les communautés du Lualaba pour favoriser son envol ;
Ø A la population du Lualaba nous suggérons
l'acceptation des autres communautés ayant choisi cette province comme
leur seconde province ;
Ø Aux associations socioculturelles, demandons de ne
jouer que leur rôle, selon de promouvoir et de conserver les moeurs et
coutumes et non d'inciter à la haine raciale et aux divisions de
communautés
Ø Aux confessions religieuses de prêcher l'amour
du prochain et la cohabitation pacifique des communautés.
SOURCES
I. SOURCES ORALES
NOM
|
QUALITE
|
LIEU
|
DATE
|
OCCASION
|
SAKUNDUNDU
|
Chef SANDOA
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
KANDALA
|
Chef DILOLO
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
TSHISANGAMA
|
Chef NDEMBO
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
MAKONGA KISANDA
|
Chef KAZEMBE
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
TSHALA
|
Chef MWILU
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
MWANFWE
|
Chef MWANFWE
|
Kolwezi
|
25 Avril 15
|
rencontre chefs coutumiers et ministre décentralisation et
affaires coutumières
|
MWANT YAV
|
Chef LUNDA
|
Mess P2
|
28 Mai 15
|
Forum sur le développement du Lualaba
|
MUSEDI KALENGA
|
Chef MUSOKATANDA
|
Lufupa
|
03 Mai 15
|
présentation plan de développement du secteur
LUFUPA à MUSOKATANDA
|
MWANDWE Henri
|
Chef Groupement MSHIMA
|
Lufupa
|
03 Mai 15
|
Présentation plan de développement du secteur
LUFUPA à MUSOKATANDA
|
FANA MUSANGU Simon
|
Chef de travaux
|
|
|
|
MUTUNDA Fridolin
|
Chef de travaux
|
|
|
|
KAPEND Fidel
|
Chef de Travaux
|
|
|
|
MWENZE Léon
|
Journaliste
|
|
|
|
KAPENDA Déodat
|
Politicien
|
|
|
|
SAMBUMBA Paulin
|
Analyste
|
|
|
|
TSHIMBOJ Donat
|
Professeur
|
|
|
|
KAMULETE KICHINDJA
|
Analyste
|
|
|
|
IKOS Emmanuel
|
Ecrivain
|
|
|
|
MUKAND NAWEJ
|
Analyste
|
|
|
|
TSHIKANDJI Pierre ;
|
Analyste
|
|
|
|
KABAYO MUKYEMBE ;
|
Coor. Société civile
|
|
|
|
KATUTA NDJUNGU ;
|
Politicien
|
|
|
|
MULONGOY Gustave ;
|
Analyste
|
|
|
|
MBANGU YAV Jean
|
Médecin
|
|
|
|
MUHUNGA Vicky ;
|
Chef de travaux
|
|
|
|
KANIK TESH ;
|
Analyste
|
|
|
|
MUZANGA MUKUTA ;
|
Administratif
|
|
|
|
MIJI Boanerges ;
|
Analyste
|
|
|
|
II. SOURCES ECRITES
II.1. BIBLIOGRAPHIE
II.1.1. OUVRAGES
1. BOUVIER Aldo, F-X.B, Lexique des medias, internet et
Multimédia, Kinshasa, médias Paul, 2009
2. FRASER Colin et Sonia RESTREPO E., Les divergences des
opinions, Edition la source, Paris 2007
3. HAWKING, « Une brève histoire du
temps», Édition j'ai lu, 1989
4. LACROIX Marcel, Initiation à la recherche
Scientifique, Paris, 1996
5. LEBOULET Jean-Marie, Les leaders d'opinion
Bruxelles, IEP, 1998.
6. LEISH R. Mc, Pratique de la réorganisation des
territoires, 2006.
7. LOHISSE Jean, la communication. De la transmission
à la relation, éd. de Boeck, 2007
8. MPALA MBABULA Louis, pour vous chercheur. Directives
pour rédiger un travail scientifique, 2ème Ed. MPALA,
LUBUMBASHI / RDC 2011
9. NGOYI MUKENA, 2006 Année Miracle,
Média Saint-Paul, LUBUMBASHI 2006
10. NGOYI MUKENA, Ma vision du Katanga, Edition LAJINO,
LUBUMBASHI R.D.C, 2004
11. NGOYI MUKENA, première épitre aux enfants
du Katanga, Média saint Paul, LUBUMBASHI
12. REEVES, H., « Malicorne : réflexions d'un
observateur de la nature, édition du seuil, 1990.
II.1.2. DICTIONNAIRES
1. BALLE Francis, Dictionnaire des médias,
éd. Larousse, Paris 1998 ;
2. Le Larousse Illustré, Paris, 2009.
II.1.3. TFC ET MEMOIRES
1. BANZA KALAMA, Découpage territorial en
République Démocratique du Congo comme facteur de bonne
gouvernance, UNILU 2009 ;
2. KAMB YAV, nouveau découpage territorial :
attentes et défis a relevé par l'administration publique et avis
de l'opinion publique, UNILU, 2012.
II.1.4. NOTES DE COURS
1. ILUNGA NGOVE, Cours des sciences de l'opinion,
inédit, UNIKOL G3 SIC, 2015
2. KASONGO NGWELE, Cours de critique historique,
Inédit, G1 SIC, UNIKOL, 2012
3. MALEMBA N'SAKILA, Cours des méthodes de recherche en
sciences sociales, inédit, UNIKAL, G2 Economie, 2012. P.9
4. MBUYA MUKOMBO, Cours d'Initiation à la recherche
scientifique, inédit, UNIKOL G2 SIC, 2013
5. NAWEJ KATAJ, Cours d'histoire des institutions politiques
du Congo, inédit, UNIKOL G2 SIC, 2014
6. NSANY KALAMB, Cours de Science Politique, inédit,
UNIKOL G2 SIC, 2014
II.1.5. WEBOGRAPHIE
1. http://www. wikipedia encyclopédie
libre ;
2. http://www. Mémoire online ;
3. http://www. Google.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
IN MEMORIAM
III
REMERCIEMENTS
IV
I. INTRODUCTION
1
II. ETAT DE LA QUESTION
1
III. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
2
III.1. PROBLEMATIQUE
2
III.2. HYPOTHESE
3
IV. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
IV.1. L'INTERET PERSONNEL
4
IV.2. SUR LE PLAN THEORIQUE OU SCIENTIFIQUE
4
IV.3. SUR LE PLAN PRATIQUE ET SOCIETAL
4
V. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
4
V.1. METHODES
4
V.1.1. METHODE STATISTIQUE
5
V.2. TECHNIQUES
5
V.2.1.TECHNIQUE DOCUMENTAIRE
5
V.2.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW
5
V.2.3. TECHNIQUE D'OBSERVATION
5
V.2.4. TECHNIQUE D'ENQUETE
6
VI. DELIMITATION DU SUJET
6
VI.1. SUR LE PLAN SPATIAL
6
VI.2. DANS LE TEMPS
6
VII. SUBDIVISION DU TRAVAIL
6
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES
7
SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
7
SECTION II. GENERALITES SUR LES AUTRES NOTIONS
CONNEXES
8
CHAPITRE II. HISTOIRE DES REORGANISATIONS
TERRITORIALES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DEPUIS 1885, OPPORTUNITES ET
AVANTAGES.
16
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA REORGANISATION
TERRITORIALE DE 1885-1907
16
1.1. ETAT INDEPENDANT DU CONGO
16
1.2. LE CONGO-BELGE (1908-1960)
16
1.2.1. LA REFORME DE 1914.
16
1.2.2. LA REFORME DE 1924.
17
1.2.3. LA REFORME DE 1933.
17
1.3. LE CONGO POSTCOLONIAL (DE 1960 A CE JOUR)
18
1.3.1. SOUS LA PREMIERE REPUBLIQUE (1960-1965).
18
1.3.2. SOUS LA DEUXIEME REPUBLIQUE (1965-24 AVRIL
1990).
18
SECTION 2. OPPORTUNITES, FAIBLESSES ET AVANTAGES DE
LA REORGANISATION TERRITORIALE.
21
CHAPITRE III. ETUDE DU TERRAIN D'INVESTIGATION DE
LA PROVINCE DU LUALABA
22
III.1. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU LUALABA
22
III.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
22
II.1.2. HYDROGRAPHIE
22
III.1.3. POTENTIALITES HUMAINES DE LA PROVINCE DE
LUALABA
24
III.1.4. POTENTIALITES GEO ECONOMIQUES DU
LUALABA
27
III.1.5. POTENTIALITES CULTURELLES
28
CHAPITRE IV. COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES DE
L'OPINION PUBLIQUE SUR LA REORGANISATION DES DISTRICTS EN RDC.
30
IV.1. OPPOSITION A CETTE DEMARCHE
CONSTITUTIONNELLE
30
IV.2. CARACTERISTIQUES DE LA DECENTRALISATION.
31
IV.3. L'OCTROI DE LA PERSONNALITE JURIDIQUE.
32
IV.4. LA COMMUNAUTE D'INTERETS
33
IV.5. EXISTENCE DES ORGANES PROPRES.
34
IV.6. LES OPINIONS DES FORCES POLITIQUES ET DE LA
SOCIETE CIVILE DE LA PROVINCE DU LUALABA
36
IV.6.1 LES PARTIS POLITIQUES
36
IV.6.2 LA SOCIETE CIVILE
37
IV.6.4. FONCTIONS DE PARTIS POLITIQUES
38
CONCLUSION GENERALE
44
SUGGESTIONS
45
SOURCES
46
TABLE DES MATIERES
49
ANNEXE DU TRAVAIL
50
ANNEXE DU TRAVAIL
FICHE D'ENQUETE
Dans le souci de recueillir les opinions des congolais vivant
à Kolwezi sur la réorganisation territoriale des districts en
République Démocratique du Congo, nous entreprenons un sondage
d'opinion sur un thème de recherche que
voici : « Etude de l'opinion publique sur la
réorganisation territoriale des districts en République
Démocratique du Congo, Cas de la province du Lualaba « Pour
la réussite de ce sondage nous vous supplions d'y mettre toute votre
attention dans un élan de considération et d'abnégation,
toute fois l'anonymat vous est garanti
I. IDENTITE
Age :............
Sexe : M F
Etat civil
Célibataire : Marié
Divorcé
Etudiant : G1 G2 G3
Profession :
II. QUESTIONS
1. Vous êtes pour ou contre la réorganisation
territoriale ?
a. Pour
b. Contre
2. Cette réorganisation territoriale vous
réjouis ?
a. Oui
b. Nom
3. Connaissez-vous l'article de la constitution qui parle de la
réorganisation territoriale ?
a) Oui
b) Nom
4. Pour vous qu'est-ce que la réorganisation
territoriale ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Pour
vous La réorganisation territoriale présente-t-elle des
avantages ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Pour
vous quels sont les inconvénients de la réorganisation
territoriale ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5. Il vous arrive de discuter sur la réorganisation
territoriale des districts, si non pourquoi si oui quel votre avis ?
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
* 1 MPALA MBABULA, Pour vous
les chercheurs, édition MPALA-2001, Lubumbashi, page 18
* 2 Le Larousse Illustré,
Paris, 2009
* 3 Idem
* 4 Dictionnaire de
Médias
* 5 Annelise MOGULTAY,
technique d'enquête par intermédiaire, inédit,
décembre 2006
* 6 Dictionnaire, éd.
Larousse, Paris 2005
* 7 Idem
* 8 LEBOULET Jean-Marie, les
leaders d'opinion Bruxelles, IEP, 1998, p.37
* 9 Dictionnaire, éd.
Larousse, Paris 2005
* 10 Idem
* 11 LEISH R. MC,
Pratique de la réorganisation de territoires, édition
Laconique, Bruxelles 2006, p. 18.
* 12 Ibidem
* 13 FRASER Colin et Sonia
RESTREPO E., Les divergences des opinions, Edition la source, Paris
2007, p. 57
* 14 FRASER Colin et Sonia
RESTREPO E., Les divergences des opinions, Edition la source, Paris
2007, p.59
* 15 FRASER Colin et Sonia
RESTREPO E., Les divergences des opinions, Edition la source, Paris
2007, p.16
* 16 NAWEJ KATAJ, Cours
d'histoire des institutions politiques du Congo, inédit, UNIKOL G2 SIC,
2014, p.46
* 17 NAWEJ KATAJ, Notes de
cours Histoire Politique du Congo, G2 SIC UNIKOL 2014
* 18 Idem
* 19 NGOYI MUKENA, Ma vision
du Katanga, Edition LAJINO, LUBUMBASHI R.D.C, 2004, p.56
* 20 www.google.com, le 26
Mars, 2015, 15H 30 Min
* 21NGOYI MUKENA, Ma
vision du Katanga, Edition LAJINO, LUBUMBASHI, 2004, Page 31
* 22 LEISH R. Mc, Pratique
de la réorganisation des territoires, 2006, Edition laconique,
Bruxelles, p.48
* 23 LEISH R. Mc,
op.cit, p.91
* 24 LEISH R. Mc,
Op.cit, p.45
* 25 LEISH R. Mc,
op.cit, p.30
* 26 LEISH R. Mc,
op.cit, p.52
* 27 LEISH R. Mc,
op.cit, p.73
* 28
Www.memoireonline.com, le 18
Juillet 2015, 16 Heures 22 Minutes.
|