INTRODUCTION
Depuis quatre décennies environ, la subdivision
territoriale fait l'objet de débat de l'opinion publique congolaise
comme bien entendu dans sa considération comme une meilleure
procédure de gestion du pays.
Plusieurs pays moins vastes que la République
Démocratique du Congo ont recouru à cette technique pour la
gestion meilleure de leur territoire. La constitution de la troisième
République promulguée le 18 février 2006 semble apporter
une suite palliative à cette crise d'aménagement en son article
2, en décidant de l'élévation de certains districts
actuels au niveau des anciennes provinces parmi lesquels nous trouvons le
district du LUALABA.
Les raisons politiques avancées pour justifier cette
nouvelle réorganisation territoriale autrement appelée
« découpage territorial » évoquent la
nécessité et le souci de la meilleure gestion de la territoriale.
Il va de soi que le découpage est une cause noble et objective
indiscutable mais qu'il convient d'admettre que celui-ci, aura des
retombées quant à son applicabilité. Nous avons
intitulé notre sujet « Etude de l'opinion publique sur la
réorganisation territoriale des districts en République
Démocratique du Congo. (Cas de la future province du LUALABA).
I. ETAT
DE LA QUESTION
L'esprit humain ne ressent jamais la curiosité mais
éprouve aussi les besoins de bien appréhender
l'événement, la soif de synthèse, aussi, cherche t-il un
recul en vue de situer l'information, de lui donner ou de lui trouver un cadre
de référence, de l'insérer correctement dans la vision
globale permettant d'en apercevoir la situation, la signification et la
portée.
Ainsi, nous nous sommes servis de quelques travaux produits
par nos prédécesseurs parmi lesquels nous citerons : BANZA
KALAMA, « Découpage territorial en République
Démocratique du Congo comme facteur de la bonne gouvernance ».
En cherchant à comprendre le pourquoi de mise en place du processus du
découpage en RDC pour la recherche de la bonne gouvernance alors que
celui-ci ne respecte pas les facteurs inhérents à la mise en
place, l'auteur constate que, le découpage n'est pas mauvais en lui
même, mais il n'est pas opportun de procéder de manière
précoce à celui-ci la meilleure façon d'agir serait de
respecter les critères démographiques et économiques.
KAMB YAV, a centré ses investigations sur
« le nouveau découpage territorial : attentes et
défis à relever par l'administration publique et avis de
l'opinion publique». Il cherche à conscientiser les politiciens,
la population, les gestionnaires des services publics et à les pousser
à l'esprit de travail s'ils veulent la réussite de la technique
de décentralisation. Pour lui, le problème de
développement dépend non seulement du découpage
territorial ou des nouveaux modes de gestion, mais de la gestion consciencieuse
et de la bonne gouvernance de nouvelles provinces. Que les nouvelles provinces
soient suffisamment gérées par des hommes consciencieux.
Notre démarcation par rapport à ces deux auteurs
consiste en ce que nous lançons une analyse de projection sur la
réorganisation territoriale en cherchant à comprendre si la
population du Lualaba accueille avec joie cette réorganisation
territoriale et à recueillir ainsi les opinions émises par les
citoyens de cette nouvelle province.
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