Analyse des canaux de transmission de la politique monétaire dans un pays en développement. Cas de la R.D. Congo.( Télécharger le fichier original )par Ange MBALA Université Reverend Kim - Licence 2015 |
Section ll : Canal de taux de changeL'institut d'émissions recourt principalement à l'intervention directe sur les marchés des changes. Les transactions en devises s'effectuent par voie d'adjudication. Cette méthode consiste à acquérir ou accéder des devises auprès des banques commerciales et, ce au taux marginal qui épuise l'offre de la Banque Centrale ou la demande des banques. La politique de change de la Banque Centrale continue à poursuivre ses deux objectifs à savoir40(*) : § Lisser les fluctuations du taux de change et ; § L'amélioration de niveaux des réserves internationales Comportement du canal de taux de change Pendant près de trois ans, le marché des changes a été caractérisé par une stabilité de taux de change au tour de 920,0 CDF à l'indicatif et 930,0 CDF au parallèle, soit des variations annuelles d'environ 0,5 %. Elle a résulté notamment de l'accroissement des besoins des banques expliqué par la demande des devises exprimées par : (1) Les miniers bénéficiaires de remboursement en monnaie nationale de la TVA ; (2) Certaines prestations des services à l'Etat ayant bénéficié des paiements en monnaie nationale. La Banque Centrale du Congo est intervenue sur le marché des changes, essentiellement par la vente des devises par voie, en vue de lisser les fluctuations de taux de change. A cet effet, les interventions de l'institut d'émission ont porté, sur un volume global de 139,7 millions d'USD contre une prévision de 6,0 millions à la suite d'une opération de swap de devise de 9,0 millions et d'une acquisition de 6.0 millions par adjudication. Les ventes de devises ont totalisé 124,7 millions de USD contre les prévisions de 765,4 millions, soit une ponction supplémentaire de la monnaie nationale pour équivalent de 49,3 millions de USD. Ces cessions des devises ont eu des effets bénéfiques sur le taux de change, lequel avait tendance à se déprécier fortement à la suite des excédents des liquidités induits par les dérapages des financements publics. Au cours des cinq dernières périodes écoulées, il révèle que les deux dernières ont été caractérisées par une évolution plus stable qu'avant. Au cours de l'année 2009, la politique monétaire a été globalement restrictive en raison de la nécessité de contrer la tension inflationniste ayant affecté le cadre macroéconomique. Les marchés de change a été animé par trois catégories d'intervenants à savoir les banques agrées, la Banque Centrale et les bureaux de change. Leurs parts dans les transactions ont représenté respectivement 91,9%, 7,5% et 0,6% contre 98,9% pour les banques et 1,1% pour les bureaux de change. Tableau 5: Évolution des taux de change interbancaire (2002-2012)
Source : Différents rapports annuels de la BCC. Tableau 6 : Evolution de taux de change et ses variations
SOURCE : Différents Rapports Annuels De La BCC Nous avons observé une hausse variation de taux de change en 2009 celle-ci est dû à la crise financière internationale, s'agissant du premier trimestre, la dépréciation de 22,4 % a été dû aux chocs endogènes et exogènes. Les chocs exogènes tiennent notamment aux effets décalés du déficit public, tan disques les chocs exogènes ont concernées la crise financière internationale. * 40Rapport annuel de la politique monétaire de la BCC, 2012. |
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