INTRODUCTION GENERALE
l. Problématique
La politique monétaire constitue un des instruments de
la politique économique ; des quatre objectifs de la politique
économique générale l'objectif de la stabilité de
prix semble, dans la pratique, l'objectif propre à la politique
monétaire. Cela se justifie aussi bien que sur le plan empirique que sur
le plan théorique.
En RDC, la loi n°005/2002 du 07mai 2002 a assigné
à la Banque Centrale, la mission de définir et de mettre en
oeuvre la politique monétaire du pays dont l'objectif principal est
d'assurer la stabilité de niveau général des prix.
Sur le plan théorique, l'assignation à la
politique monétaire d'un objectif de stabilité des prix trouve
ses fondements dans le lien entre monnaie et inflation que la théorie
quantitative de la monnaie.1(*)
Les politiques monétaires de la banque centrale ont
pour objectif essentiel d'assurer la stabilité des prix et la
stabilité financière. Elles suivent également parfois des
objectifs de relance économique. Pour atteindre ces objectifs elle agit
directement sur l'évolution des taux d'intérêt à
court terme, les taux à long terme étant librement
déterminés par l'offre de la demande des fonds
prêtables.
L'impact d'une modification des taux à court terme sur
l'activité et les prix principalement par deux canaux : celui des
taux d'intérêt et du taux de change et dans une moindre mesure du
taux de crédit.
Les mécanismes de transmission des effets de la
politique monétaire représentent l'un des grands mystères
économiques.
L'étude des canaux de transmission de la politique
permet d'élucider une partie de ce mystère en représentant
les mécanismes par lesquels se transmettent les impulsions des
autorités monétaires.2(*)
Les canaux de transmission sont les voies par lesquelles une
décision de la politique monétaire en affectant les
décisions des agents économique agit sur la croissance et les
prix.3(*)
L'efficacité de cette politique dépend de la
capacité des autorités monétaires à
déterminer l'aptitude potentielle des canaux de transmission des
impulsions de la politique monétaire. 4(*)
En outre nous devons signaler que dans un PED comme la
R.D.Congo ou règne souvent l'hyperinflation, une telle politique serait
suicidaire. Il faudra ramener le taux d'inflation à un niveau
raisonnable avant l'adoption d'une politique des taux d'intérêt
réel positif. Si non cette politique risque de freiner la relance des
activités économique, d'une part, compte tenu des couts excessifs
pour les entreprises, et d'autre part des anticipations
envisagées.5(*)
Pour ce faire, la politique monétaire dans son ensemble
a eu du mal à résister aux préjudices causés par
les effets des hyper inflationnistes, qui correspondent à la
thèse de Guy SORMAN : « on connait peu de
démocraties qui aient résisté à l'hyperinflation,
et aucune économie qui se soit amélioré en temps
d'hyperinflation ».6(*)
L'hyper instabilité de l'économie congolaise
dans les décennies 1980 et 1990 a déstabilisé le tissu
économique et social du pays.7(*)Cette situation paradoxale peut être
expliquée par l'intériorisation des évolutions
défavorables passées de l'économie congolaise.
Certes, l'inflation fin période qui était de
l'ordre de 764,4% en 1989, cette situation va se détériorer
davantage par la suite dans l'engrenage hyperinflations avec une inflation de
3641,9% en 1991 et 2989,6% en 1992 pour atteindre 979,9% en 1994. En effet le
taux d'inflation ne représente plus que 370 ,3% en 1995,
752 ,9% en 1996, -0,4% en 1997,8(*) 134,8% en 1998, 483,7% en 1999, 522,2% en l'an 2000,
135,1% en 2001, 16,0 % en 2002, 14,0% en 2003, 14,0% en 2004, 14,0 % en 2005,
22,0%en 2006, 20,0%en 2007,9(*)27,6% en 2008, 53,4% en 2009.10(*)
Par ailleurs, l'année 2009 a été
caractérisée par la résurgence de l'inflation. En effets,
les tensions inflationnistes enregistrées en 2008 se sont
amplifiées en 2009, situant les taux d'inflation à 53,4% contre
27,6% une année plutôt ; ce niveau d'inflation jamais atteint
depuis 2002. 11(*)
Pour mettre à fin un cercle vicieux inflationniste,
Milton Friedman préconise l'abandon des politiques monétaires
discrétionnaires au profit des règles fixes. Il suggère de
déterminer un objectif de croissance pour la masse monétaire
compatible avec le taux de croissance moyen de la production afin de
garantir la stabilité de prix à long terme.
Dans cette logique, si la croissance excède son rythme
potentiel structurel, l'offre de monnaie devient insuffisante et les taux
d'intérêt augmentent, ce qui freine la croissance et évite
une surchauffe inflationniste. Réciproquement, une baisse des taux
viendrait soutenir l'activité si la croissance se trouvait inferieure
à son potentiel de long terme.
La crédibilité des décisions de la
politique monétaire prend une importance considérable dans la
lutte contre l'inflation, dont elle constitue l'objet unique.
C'est ainsi que la transparence et l'indépendance des
banques centrales sont des caractéristiques jugées indispensables
par l'école monétariste.
La préoccupation majeure des pays en
développement et en R.D.Congo en particulier est
l'amélioration du bien-être de la population à travers
les objectifs généraux de la politique économique. Celle
-ci nous amène à la question de savoir : comment les
décisions de la politique monétaire se transmettent -elles
à l'économie réelle?
Concernant l'analyse empirique, elle porte essentiellement sur
la R.D.Congo et tente de répondre à la préoccupation
suivante : la politique monétaire a-t-elle l'influencé sur
la croissance et les prix ?
2. Objectifs
2.1
Objectifs généraux
La politique monétaire est l'un des domaines de la
théorie économique le plus en prise avec la théorie
économique avec les applications pratiques, celle-ci apparait à
la fois capable de causer un préjudice réel à
l'économie lorsqu'elle ne convient pas et en mesure de lui apporter un
bénéfice appréciable quand elle est judicieusement
conduite. D'où, l'importance que revêtent les chocs
monétaires pour l'évolution des prix et de l'activité
économique que suscitent ainsi des discussions vives et
innombrables relatives aux stratégies des Banques centrales.
Nous allons également analyser l'objectif poursuivit
dans ce travail, qui est celui de voir si au cours d'une période
considérée si cette politique a agi sur la croissance
économique et la stabilité des prix.
2.2
Objectif Spécifiques
En ce qui concerne l'objectif spécifique, nous allons
devoir étudier comment cette politique agit sur l'économie
réelle en affectant les comportements des agents économiques.
3. Hypothèses
Pour répondre aux préoccupations
soulevées dans la partie introductive les hypothèses suivantes
sont retenues :
§ Les politiques monétaires se transmettent
à l'économie réelle à travers ces trois (3)
canaux : le canal des taux d'intérêt, des prix d'autres
actifs et du crédit.
§ La politique monétaire dans la période
sous analyse n'a pas d'influencée sur la croissance et le prix.
4. Méthodes et techniques du travail
Dans notre travail, Nous ferons recours à deux
méthodes et une technique pouvant nous aider à atteindre les
objectifs préfixées :
§ Méthode historique : elle nous a permis de
puiser dans l'histoire économique et monétaire de la RDC pour
observer comment certaines variables se sont comportées depuis 2002.
§ Méthode analytique : elle nous à
été utile dans l'examen du fonctionnement de la politique
monétaire congolaise eu égard aux différents reformes
qu'a connu la RDC à partir de 2002, elle consistera également
à l'exploitation au préalable des données trimestrielles
à partir des quelles seront tirées des observations et
inférer en les interprétant.
La technique documentaire nous sera d'une grande
utilité du fait des recherches effectuées dans des
bibliothèques, à l'internet en lisant des ouvrages, articles,
mémoires, thèses, et autres documents ayant trait à notre
étude.
5. Délimitation de l'étude
Nous avons orienté notre étude sur un horizon de
10 ans allant de 2OO2 à 2012. Une analyse annuelle historique sur
l'influence de la politique monétaire sur le prix et la croissance dans
une économie d'un pays en développement grâce au
modèle. Le choix de cette période se justifie par le fait que
pendant cette période la R.D.Congo a été frappée
par la crise financière internationale et la mauvaise application de la
réforme fiscale concernant la taxe sur la valeur ajoutée en
remplacement d'ICA.
6. Subdivision du travail
En plus de l'introduction et de la conclusion notre travail
comprend Trois (3) chapitres à savoir :
§ Chapitre l : Cadre théorique
§ Chapitre ll : Canaux de transmission de la
politique monétaire de la Banque centrale
§ Chapitre lll : Analyse empirique des effets de la
politique monétaire sur l'activité économique.
Chap. l : Les cadres conceptuelles
Il est essentiel de comprendre comment les maniements des
différents instruments de la politique monétaire agissent sur
l'économie et permettent aux autorités monétaires
d'atteindre leurs objectifs finals. C'est la question des canaux de
transmission à l'économie réelle des impulsions de la
politique monétaire. Dans ce chapitre nous allons étudier les
différents canaux de transmission, la politique monétaire et le
pays en développement ;
Section l : Les canaux de transmission
l.1
Définition
Par canaux de transmission on entend les voies par lesquelles
une décision de la politique monétaire en affectant les
comportements des agents économiques, agit sur la croissance et le
prix. 12(*)
L'identification des canaux de transmission de la politique
monétaire nous informent sur le moyen par lequel une impulsion
monétaire affecte le secteur réel.
Pour résumer ces canaux de transmission nous adoptons
dans ce qui suit la distinction de marie de la France qui le regroupe en trois
catégories : le canal traditionnel des taux d'intérêt,
les canaux de prix des autres actifs e les canaux de crédits et les
anticipations.13(*)
Le canal des taux d'intérêt et des prix d'actifs
dans le model néokeynésien ISLM, constituent le
principal mécanisme de transmission de la politique monétaire.
Selon cette conception traditionnelle, une politique monétaire
expansionniste qui amène une baisse de taux d'intérêt,
réduit le cout du capital, ce qui entraine une augmentation des
dépenses d'investissement14(*).
Il en résulte, par le mécanisme du
multiplicateur, un accroissement de la demande globale de la production dans le
modèle, le canal de transmission de la politique monétaire passe
par un effet sur le cout du capital. Cet model standard représente
plusieurs limites en particulier, il n'y a qu'un seul taux
d'intérêt dans le model ISLM : le taux
nominal déterminé sur le marché monétaire.
Or, si les autorités monétaires contrôlent
le taux d'intérêt à court terme sur le marché
monétaire ce sont surtout les taux d'intérêt à long
terme sur les marchés financiers qui affectent les décisions
d'investissement des entreprises. Il fallait donc prendre en compte la relation
entre taux court et long. De, plus la variable pertinente pour les
décisions des entreprises et les taux d'intérêt
corrigés des anticipations d'inflation, et non le taux
d'intérêt nominal coté sur le marché.15(*)
Le canal joue un rôle très important dans la
façon dont la politique monétaire affecte les économies
nationales. Ce rôle ne se limite pas à un effet sur
l'activité économique.
Il est également important sur les prix des
importations exprimées en monnaie nationale. Cet effet de prix a
été au centre de la stratégie de Franc fort et de
l'inflation compétitive menée en France depuis la fin des
années soixante-dix.
l.2
Les différentes catégories des canaux de transmission
l .2.1 : Le canal traditionnel du taux
d'intérêt
Dans la version keynésienne la plus courante, les
agents économiques réagissent à un excédent de la
liquidité en plaçant cet excédant, faisant ainsi baisser
les taux d'intérêt.
En d'autres termes, une politique monétaire
expansionniste qui aboutit à une baisse des taux d'intérêt
réels réduit le coût du capital et entraine une hausse de
l'investissement et de la production. Comme l'a si bien souligné
Frederick Mishkin, une baisse du taux d'intérêt réel
à court terme entraine une chute du taux d'intérêt
réel à long terme.
Ces réfléchissements en capital fixe des
entreprises, de l'investissement en capital fixe des entreprises, de
l'investissement en logements, des dépenses de bien de consommation
durables et des formations des stocks, le tout provoquant une augmentation de
la production globale.
La force de transmission de canal du taux
d'intérêt dépend principalement de deux
sensibilités : d'abord l'intensité de la réaction
des taux d'intérêt vont affecter la capacité
d'investissement des entreprises et de consommation des ménages et de
modifier l'arbitrage entre épargne et consommation, et entre placement
financier et investissement.
En effet, une élévation des taux se traduit par
des effets de revenu positif pour les agents économique qui disposent
de capacité de financement les premiers verrons leur revenu s'accroitre
et pourront donc accroitre leur consommation.
A l'inverse, étant globalement des ABF, les
entreprises vont investir moins et verront la charge de leur dette
s'alourdir.16(*) Aux
variations de l'offre de monnaie ; en suite l'intensité de la
réaction de la demande globale aux variations des taux
d'intérêt.17(*)
Le canal traditionnel des taux d'intérêt
était considéré comme le principal mécanisme de
transmission de la politique monétaire dans le model
ISLM enseigné en macro économie.18(*)
Dans une perspective de court terme et en supposant une baisse
anticipée des taux d'intérêt, trois effets peuvent
être mis en évidence sur les comportements des dépenses des
ménages :
1. L'effet de substitution : les modifications des taux
d'intérêt conduisent les agents à revoir l'arbitrage entre
consommation immédiate et épargne. Une baisse de taux diminue la
valeur de la consommation immédiate et épargne. une baisse de
taux diminue la valeur de la consommation future et incite à consommer
aujourd'hui puisque l'épargne devient moins intéressante et les
crédits moins chers.
2. L'effet de revenu : une baisse de taux entraine une
hausse de la valeur actualisée des dépenses de consommation
anticipées pour des périodes futures. Dès lors, la
consommation future est plus coûteuse, toutes choses égales par
ailleurs. Les ménages préfèrent par conséquent
épargner davantage et réduire leur consommation immédiate
pour faire face à cette situation.
3. L'effet de richesse : une baisse de taux
d'intérêt entraine une hausse de la valeur actualisée des
revenus futurs des ménages. Cette augmentation s'applique au capital
humain, au capital physique et au capital financier. Ainsi, pour ce dernier,
les agents peuvent décider de vendre une partie du portefeuille de
titres pour obtenir davantage de biens et services. Ils consomment plus de
biens et services .En ce qui concerne les effets sur l'investissement, une
baisse de taux entraine un coût d'usage du capital plus faible et donc
une augmentation de la profitabilité de la production et une offre
supérieure des biens : une substitution du capital au travail. Ces
deux effets impliquent une hausse de l'investissement.
l.2.2 : Le canal de prix d'autres actifs
Il s'agit essentiellement du canal du taux de change et de
cours des actions. En présence de taux de change flexibles, une baisse
des taux d'intérêt réduit l'attrait des dépôts
en monnaie nationale. La dépréciation de la monnaie nationale a
baissé des prix relatifs de cette monnaie exprimée dans les
devises étrangères. Les exportations nettes augmentent.
Augmentation de l'offre de la monnaie... baisse du taux
d'intérêt réduit...dépréciation de la monnaie
nationale... augmentations des exportations.
Y= C+I+G+N+X (économie ouverte)
NX= Exportation-importation
Cette équation montre que, dans une économie
ouverte, les dépenses effectuées sur les territoires nationaux
n'ont pas à égaliser la production des biens et services. Si la
production est supérieure à la dépense intérieure,
la différence est exportée.
Les exportations nettes sont positives ; si la production
intérieure est supérieure à la dépense
intérieure, la différence est importée : les
exportations nettes sont négatives.19(*)
Dans le model IS-LM, le canal des prix
d'autres actifs est limité du fait qu'il ne tient compte que du prix des
actifs monétaires en négligeant ceux des actifs (actions et
devises) qui sont également l'étude du canal des prix d'autres
actifs.
l.2.2.1 Le canal de cours des actions
Le canal s'exerce par l'intermédiaire de la
théorie de l'investissement de Tobin(1969) et par les effets de richesse
de consommation.
§ Le canal de l'investissement de James Tobin
décrit un canal par lequel la politique monétaire affecte les
entreprises par le biais de ses effets sur la valorisation des actions.
James Tobin invente le « coefficient q »
et le définit comme étant le rapport entre la valeur boursier
d'une entreprise et le cout du renouvèlement de son capital ancien par
le capital neuf.20(*)
Q=valeur boursier
Coûts de renouvellement du capital
Lorsque q : ==1 cela signifie que la valeur
boursière du capital excède son coût de remplacement. En
d'autres termes, les nouveaux investissements productifs deviennent moins
onéreux par rapport à la valeur boursière des
entreprises. Ces derniers peuvent alors émettre des actions et en
obtenir un prix élevé. Les dépenses d'investissements vont
augmenter par suite de la diminution du cout relatif du capital productif.
Lorsque q=1, cela signifie, que la valeur boursière
est faible par rapport au coût du capital. Il n'est pas
intéressant d'investir dans les nouveaux biens d'équipement,
d'où baisse des dépenses d'investissement des entreprises, selon
Tobin, une politique monétaire expansionniste, ayant comme effet une
baisse du taux d'intérêt, réduit l'attrait des
obligations, dont le rendement diminue par rapport à celui des actions,
ce qui suscite une hausse des cours de ces dernières. Il en
résulte une augmentation du coefficient q, ce qui stimule les
dépenses d'investissement et l'activité économique.
§ Le canal de l'effet de richesse ou patrimoine :
Les actions sont des composantes essentielles du patrimoine
financier des agents économiques. Or, les dépenses de
consommation de ces dernières sont fonction du niveau de leur richesse
ou patrimoine financier. De ce fait, une politique monétaire
expansionniste ayant pour effet la hausse de la valeur du patrimoine financier
des agents économiques entraine une augmentation de la population.
l .2.2.2 le canal du taux de change
Le taux de change est le prix de la devise. Il a une influence
sur la production d'une économie via son impact sur les exportations
nettes. Dans un contexte de mondialisation, le canal du taux de change fait
également intervenir le canal du taux d'intérêt du fait
des mouvements des capitaux.
Une baisse du taux d'intérêt national
consécutive à une politique monétaire expansionniste ne
fera que les dépôts en monnaie nationale par rapport aux
dépôts en monnaie étrangère et une sortie des
capitaux du pays.21(*)
- Dépréciation de la monnaie nationale ;
- Baisse du prix des produits nationaux par rapport aux prix
des biens étrangers ;
- Hausse des exportations nettes ; et
- Hausse de la production nationale Y.
l.2.3. Le canal de crédit
La politique monétaire se transmet sur
l'économie également par le biais de crédit à
travers les répercussions d'une décision de la politique
monétaire sur les taux d'intérêt pratiqués par les
banques commerciales lorsqu'elles accordent un crédit.
Selon la théorie du « canal de
crédit », la politique monétaire se transmet à
l'économie par la voie des actifs bancaires tout autant que par celles
de passif. Le canal de crédit fait intervenir donc deux canaux
différents :
§ Canal du crédit bancaire : les prêts
accordés par les banques dépendent de la croissance de leurs
dépôts à vue ;
§ Le canal du bilan des entreprises : les
prêts accordés par les banques dépendent de la situation
nette des emprunteurs.
l.2.3.1 Le canal du crédit bancaire
Une politique monétaire expansionniste va entrainer une
baisse du taux d'intérêt national qui contribuera à
accroitre les dépôts des réserves(les placements financiers
deviennent moins attractifs), et donc une augmentation de la quantité
des dépôts bancaires disponibles.
- Les banques augmentent leurs offres de prêts ;
- Hausse des dépenses d'investissement ;
- Hausse de la production.
Le canal du crédit a une incidence plus forte de la
politique monétaire sur les dépenses des petites entreprises qui
dépendent d'avantages des prêts bancaire que les grandes
entreprises qui ont directement accès aux marchés financier.
l.2.3.1 le canal du bilan des entreprises
L'idée générale est que les banques
accordent des crédits lorsque la probabilité de non remboursement
des préteurs est faible, c'est-à-dire lorsque la situation nette
des entreprises n'est pas dégradée.
- La politique monétaire baisse les taux
d'intérêt national
- Amélioration des bilans de l'entreprise par la
réduction des charges financières et la hausse des cours des
actions ;
- Renforcement de la situation nette des entreprises ;
- Les banques augmentent leurs offrent des
prêts ;
- La hausse des dépenses d'investissement et la hausse
de la production.
En définitive le canal du crédit s'applique
également aux dépenses de consommation (augmentations de biens de
consommation durables).
Une politique entraine une baisse des achats des biens de
consommation durable et de logement par les ménages dans la mesure
où ils n'ont pas accès à d'autres sources de
crédit.
De même, une hausse des taux d'intérêt est
à l'origine d'une dégradation de la situation patrimoniale des
ménages.
l.2.4 le canal d'anticipation et d'effets
d'annonce
Les anticipations des agents influent sur les
comportements .les banques centrales `peuvent agir sur les anticipations
en voyant des signaux agents.
Par exemple, si une Banque Centrale annonce une baisse des
taux de refinancement. Celle-ci peut être interprétée comme
une volonté de la Banque centrale à soutenir l'activité
économique. A l'inverse, si cette banque annonce une hausse de ce taux,
les agents sont susceptibles d'anticiper que cette dernière agit de la
sorte compte tenu des tensions inflationnistes.
Section II: La politique monétaire
II.1 Définitions
Il y a plusieurs manières de définir la
politique monétaire. Nous avons épinglé trois.
Pour Janine Bremond et Alain Geledan22(*), définissent la
politique monétaire comme étant « l'ensemble des moyens
mis en place pour contrôler la croissance de la masse
monétaire ».
Pour Jean Jacques-Henri David et Philippe Jaffrey23(*), la politique
monétaire est l'une des composantes ou instruments de la politique
économique générale dont tous les autres sont la politique
budgétaire et fiscale, la politique des revenus, la politique des prix,
la politique de change, la politique industrielle, la politique agricole, la
politique environnementale, la planification indicative et les autres
politiques sectorielles.
Quant à jacques et collette NEME24(*), la politique monétaire
est définie comme l'action exercée par les autorités
monétaires (Banque Centrale et trésor) ou pouvoirs publics sur la
masse monétaire et les actifs financiers en vue d'orienter
l'économie à court ou moyen terme. Elle est donc assujettie aux
objectifs généraux de la politique économique : le
plein emploi , la croissance économique , la stabilité
de prix, la satisfaction des besoins publics et la réduction des
inégalités, la contrainte extérieure ou l'ouverture de
l'économie sur l'extérieur, les conflits d'objectifs : le
dilemme inflation -chômage, qui lui assignent des priorités et des
contraintes- elle repose sur quelque mécanisme que les états ont
eu tendances à s'emprunter les uns aux autres mais dans des contextes
différentes, des mesures techniques analogues ont des effets in
égaux. Or, la diversité du cadre institutionnel des politiques
monétaire est plus grande que celle de ses instruments.
Lorsqu'on examine les trois définitions de la
politique monétaire, on constate que la définition de
NEME est plus complète. En effet, elle englobe la
première et la deuxième définition. Car la mesure met
l'accent sur le contrôle de la croissance monétaire, pendant que
la troisième insiste sur la dépendance de la politique
monétaire économique générale.
Ainsi la définition de NEME qui prend
en compte ces deux aspects, ajoute un élément
supplémentaire qui est l'orientation de l'économie à court
terme, considérée comme objectif ultime de la politique
monétaire, pour résumer les éléments essentiels de
cette définition sont :
§ Une des composantes ou instruments de la politique
monétaire ;
§ Ensemble des moyens d'action exercée par les
pouvoirs publics ou autorités monétaires ; dans le domaine
de la monnaie et du crédit ;
§ En vue d'orienter l'économie à court
terme dans le but d'atteindre les objectifs généraux de la
politique économique.
En définitive, il incombe au gouvernement de
déterminer la politique économique d'ensemble et partant les
orientations de la politique monétaire qui en est l'instrument
essentiel.25(*)
II.2 Les objectifs de la politique monétaire
II.2.1 Les objectifs finals
Pour atteindre ces objectifs finals, les autorités
monétaires définissent des variables intermédiaires,
quelles essayent de cibler, en raison de leur relation présumée
avec des objectifs finals de la politique monétaire. Il s'agit des
objectifs quantitatifs, les objectifs de la politique monétaire qui
sont : les objectifs quantitatifs, les objectifs de taux
d'intérêt et les objectifs de taux de change.
En tant que composante de la politique économique
générale, elle doit contribuer à la mise en oeuvre des
quatre objectifs de la politique économique, qui apparaissent
particulièrement importants, généralement connus sous le
nom de « carrée magique » de
l'économiste Nicholas Kaldor 26(*):
§ La croissance économique : mesurée
par le taux de chômage ;
§ Le plein emploi : évalué par le taux
de chômage ;
§ La stabilité des prix : mesuré par
le taux d'inflation ; et
§ L'équilibre extérieur :
évalué par le solde de balance des paiements courants.
II.2.2 Les objectifs intermédiaires ou
spécifiques ou cibler de la politique monétaire
Les objectifs intermédiaires sont des variables
monétaires, servant des cibles de la politique monétaire.
Les objectifs intermédiaires de la politique
monétaire sont des trois sortes ciblés sur des variables mesurant
de quantité des prix :
- Les agrégats monétaires ;
- Les taux d'intérêt ;
- Les taux de change.
La variable choisie comme objectif intermédiaire doit
remplir trois conditions :
1. Elle doit être mesurable et disponible
statistiquement ;
2. Elle doit être en relation solide et stable avec la
ou les variables retenue comme objectif final de la politique
monétaire souvent la stabilité des prix ;
3. Elle est contrôlée directement ou
indirectement par la Banque Centrale au moyen des instruments dont celle-ci
disposent.
II.2.2 Les objectifs opérationnels ou
opératoires
Les objectifs opératoires sont des variables
« indicatrices » de l'état de la politique
monétaire, qui sont sous contrôle des autorités de la
politique monétaire et qu'elles peuvent atteindre de façon
efficaces. 27(*)
Deux séries de raisons amènent les
autorités monétaires à utiliser ces objectifs :
§ Les variables retenues comme objectifs instruments ne
donnent pas une mesure assez précise et rapide du caractère plus
au moins restrictif de la politique monétaire.
Ainsi, la masse monétaire est un concept de plus en
plus difficile à mesurer et son évolution n'est pas
contrôlée avec précision par les autorités
monétaires. C'est ainsi que la base monétaire joue le mieux son
rôle de l'objectif opératoire.
§ Les autorités monétaires peuvent avoir
besoin d'envoyer des signaux rapides, clairs et précis aux
opérateurs et aux marchés sur le sens de leur politique. Ce
rôle d'objectif opératoire est joué le plus souvent Pour
les intérêts à court terme, car ceux-ci permettent en
générale de déterminer le caractère plus ou moins
restrictif de la politique monétaire.
Les objectifs opérationnels sont donc essentiellement
la base monétaire et du taux d'intérêt de marché
inter bancaire. Il y a lieu de signaler que ceux deux objectifs ne peuvent
être atteints simultanément. L'objectif de opératoire de
base monétaire peut conduire à une forte volatilité des
taux d'intérêt peut être rainé des variations
d'agrégats monétaires.
II.3 les instruments de la politique monétaire
Les différentes catégories
Pour présenter les instruments de la politique
monétaire, on peut opérer plusieurs regroupements. On oppose
habituellement :
- Les instruments à vocation interne aux instruments
à vocation externe ;
- Les instruments libéraux qui recherchent à
orienter le jeu de mécanisme de marché, aux instruments
dirigiste qui visent à limiter ce jeu ;
- Les interventions sur les prix des monnaies (taux
d'intérêt et taux de change) aux interventions sur les
quantités de monnaie (agrégats monétaires et
crédit) ;
- Les actions sur la liquidité de monnaie aux actions
sur la distribution de crédit.28(*)
Il s'avère plus pertinent de regrouper les instruments
de la politique monétaire en procédant à un regroupement
de ces différentes catégories. Pour ce faire, nous allons
distinguer deux grandes catégories d'instruments de la politique
monétaire :
- Les techniques du marché ; et
- Les techniques de contrôle administratives.
Pour atteindre ces objectifs intermédiaires, les
autorités monétaires peuvent agir sur les objectifs
opérationnels des variables qu'elles peuvent contrôler
directement.
Pour ce faire, elles disposent de certains instruments qui
vont agir sur les objectifs finals au travers de différents
canaux : on a donc la séquence suivante 29(*):
Schéma 1: Les objectifs et canaux
Instruments objectifs
objectifs objectifs
Opérationnels
intermédiaire finals
Canaux de
transmission
Section lll : les pays en développement
De nombreux termes différents servent à
distinguer les pays démunis des pays riches. Mais certains recourent
principalement aux expressions économies en développement et
économies à revenu faible et intermédiaire pour
évoquer les nations où les revenus sont notablement
inférieurs à ceux des pays industriels et post industriels les
plus riches.30(*)
lll.1 Historique du pays en développement
Le 20 janvier 1949, dans son discours sur l'Etat de l'union
des présidents des Etats Unis, Harry Truman utilise pour la
première fois le terme « sous
développées », ainsi que l'extrême
« développement », pour justifier l'aide aux
« régions sous développé » dans le
cadre dans la lutte contre le communisme et de la doctrine Truman.31(*)
Il y déclara être du devoir des pays
développés, de diffuser leurs connaissances techniques et leur
assistance aux pays en développement, pour que leurs niveaux de vie
correspondent aux niveaux occidentaux. :
« Il nous faut lancés un nouveau programme
qui, soit audacieux et qui met les avantages de notre avance scientifique et de
notre progrès industriel au service de l'amélioration et de la
croissance des régions sous-développés ».
Plus de la moitié des gens dans le mode vie dans les
conditions voisines de la misère. Ils n'ont pas assez à manger.
Ils sont victimes de maladies, leur pauvreté constitue un handicap et
une menace, tant pour eux que pour les régions les plus
prospères.
Je crois que nous devons proposer aux peuples qui
recherchent la paix les bénéfices de toutes nos connaissances
techniques pour les aider à répondre à leurs aspirations
pour une voie meilleure. Et, en coopération avec d'autres nations, nous
devons encourager les investissements en capitaux dans les régions qui
ont besoin du développement ».
Une partie de pays sous-développés ont
été des colonies, puis au cours des années 1940 à
1960, ont vécu la décolonisation.
L'objectif d'assistance aux pays les plus pauvres prend alors
le relai de la mission civilisatrice liée à la colonisation qui
était celle des pays de la vieille Europe.
Certains pays qualifiés de pays émergents sont
en train de s'extraire rapidement de leur situation de
sous-développement, avec une hausse rapide du niveau de vie moyen, par
exemple la Chine et le Brésil. Les quatre dragons d'Asie, Corée
du sud, Hongkong, Taiwan et Singapour, anciens pays en développement,
sont devenus des pays développés dès le début des
années 199O.
D'autres pays progressent grâce a des revenus
économiques comme tourisme (Kenya...).
Et cette coopération avec d'autres nations, nous avons
encouragé les investissements en capitaux dans les régions qui
ont besoin du développement.
Autres pays progressent grâce à des revenus
économiques comme le Kenya.
À Partir des années 1990(sommet de Rio de
Janeiro de 1992), l'émergence des exigences de développement
durable tend à élargir la vision purement économique du
niveau de développement à des critères environnementaux et
sociaux.
On parle aussi des pays du sud et de pays du nord, ces
derniers étant invités à recevoir leur mode de vie vers
davantage de durabilité.32(*)
lll.2 caractéristique des pays en
développement
L'appellation « pays en voie de
développement » ou encore « en
développement » est empruntée aux sciences de la nature
pour la comparaison avec un organisme. Dire d'un pays qu'il est en voie de
développement (PVD) ou en développement (PED) revient à
constater qu'il a dépassé un certain seuil critique
d'évolution et à comparer son stade de croissance avec celui
d'autres pays.
Les pays en voie de développement sont des pays qui ont
d'abord été appelés « pays du tiers
monde », puis « pays
sous-développés » et enfin « pays en voie de
développement ».33(*)
L'appellation pays du tiers monde est née à
partir des mouvements de décolonisation. Elle regroupe l'ensemble des
pays qui ne font pas partie des deux blocs. Géographiquement le tiers
monde correspond aux zones du colonialisme.
L'avènement de l'Union Soviétique qui s'est
positionné en rival à l'idéologie capitaliste
(l'idéologie dominante de l'époque) a apporté des
idées de libération qui s'imposaient de plus en plus au sein des
pays du tiers monde.
Face à cette concurrence menaçante, l'occident
se reconvertie en véhiculant les idées de développement.
C'est ainsi qu'apparaissent un certain nombre de théories de
développement qui avaient pour but de développer les anciennes
colonies. Et un vaste champ de recherche s'est développé dans les
milieux académiques : celui des études du
développement.
Les guerres d'indépendance ont éclaté
dans le monde et tous les pays indépendants se sont regroupés
pour défendre leurs intérêts.
Les tiers monde a connu du succès, parce qu'ils se
trouvaient être l'objet de convoitise des deux blocs
hégémoniques qui cherchent chacun à en contrôler la
plus grande partie.
D'ailleurs, c'est seulement après la
décolonisation que le retard en développement des PVD a
été mis en évidence.
Figure 1: Le pays en développement
Pays à revenu moyen supérieur
Pays à revenu moyen-inferieur
Pays a haut revenu
Pays à bas revenu
lll. 3 Unicités des pays en
développement34(*)
L'unicité des pays en voie de développement se
trouve dans leurs caractéristiques communes. Sans être exhaustif
nous pouvons retenir les traits principaux :
1. Un bas niveau de vie : le PIB par habitant des PVD est
très faible
2. Un niveau élevé de croissance
démographique et de population dépendante
3. Un niveau élevé de chômage ;
4. Des inégalités multiples et diverses :
revenu, genre, sociale ;
5. Un faible niveau d'infrastructure sociale et
économique ;
6. Un accaparement de pouvoir par des élites
minoritaires appauvrissant ;
7. Une dépendance significative sur le secteur primaire
dès équilibrée et à faible productivité,
8. Une dépendance et une vulnérabilité
dans les relations internationales ;
9. Un passé colonial ;
10. Une mauvaise ou absence de gestion écologique.
Ces différentes caractéristiques des PVD peuvent
être résumées en quatre traits principaux : la
pauvreté absolue et l'insatisfaction des besoins fondamentaux, le
dualisme socioéconomique, les inégalités sociales, la
transition démographique.
lll.4. diversité des pays en développement
Il est impossible de parler d'un ensemble homogène
regroupé sous la dénomination « pays en voie de
développement. Les PVD constituent, aujourd'hui, un groupe très
hétérogène et un certain nombre d'économies dites
« émergentes » sont fréquemment
singularisés. L'objectif de cette section est d'établir une
typologie des pays en développement qui permette d'appréhender la
diversité des situations.
Les expressions PED (pays en développement), PSD (pays
sous-développés), PVD (pays en voie de développement),
pays du Tiers-Monde, désignent tous les pays en quête de
développement.
On peut designer au moins trois sous-groupes de PED : les
Nouveaux Pays Industrialisés (NPI), les Pays les Moins avancés
(PMA) et les Pays Pauvres Très Endettées (PPTE).35(*)
Conclusion partielle
Dans le premier chapitre, nous avons parlé de la
politique monétaire, de canaux de transmission de la politique
monétaire et des pays en développement.
Notre souci était de faire un parcours conceptuel, en
détaillant les différents canaux de transmission
généralement utilisés dans les banques centrales. Quelques
caractéristiques des pays en développement ont été
décrites.
Chapitre ll : LES CANAUX DE TRANSMISSION DE LA BANQUE
CENTRALE DU CONGO
La politique monétaire utilise 3 canaux de transmission,
ce qui sera développé dans ce chapitre : Canal de
crédit Bancaire, taux de change et taux d'intérêt ;
nous allons étudier son comportement et son évolution.
Section l : canal de crédit bancaire
La politique monétaire se transmet à
l'économie également par les biais de crédit à
travers les répercutions d'une décision de la politique
monétaire sur les taux d'intérêt pratiqués par les
banques commerciale s lorsqu'elles accordent un crédit.
Le volume de crédit à l'économie s'est
établi à 2093,5 milliards de CDF contre une réalisation de
1.661,6 milliards enregistré en 2012, soit une hausse de 26,0 % contre
36,4%en 2012. Cette évolution est attribuable à la baisse de la
perception des risques par les banques suite à la consolidation de la
stabilité macroéconomique. 36(*)
Ce canal a une incidence plus forte de la politique
monétaire sur les dépenses des petites et moyennes entreprises
qui perdent davantage des prêts bancaires que les grandes entreprises qui
ont directement accès aux marchés.
Tableau 1: Encours de prêts bancaires
(2006-2011)
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
49,3
|
51,8
|
104,2
|
-3,8
|
43,1
|
43,1
|
Source : Banque centrale du
Congo
l.1
L'encours global des crédits
L'encours global des crédits donne les informations
sur les niveaux de crédit que les banques accordent aux entreprises a
augmenté de 73% en 2011, l'accélération du rythme de
progression de cet encours est attribuable au boom économique
observé dans les secteurs de commerce de gros et de bétail, des
productions minières et de télécommunication.
Une décélération du rythme de progression
de l'encours de crédit bancaire a enregistré une hausse de 3,7%
contre 102,9% en 2010. Cette évolution est attribuable à la
récession dans laquelle l'économie congolais e est entrée
à la suite de la crise financière et internationale.
Tableau 2: Évolution
de crédit aux entreprises et aux particuliers(En millions de
CDF)37(*)
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
A. Banques
|
19.959
|
18.546
|
11.3863
|
31.5.18
|
278.438
|
278.438
|
546.700
|
815.367
|
121.875
|
Crédit A décaissement
|
14.371
|
13.858
|
63-625
|
188.708
|
200.833
|
200.833
|
58.084
|
647.545
|
121.7875
|
Crédit a signature
|
4-688
|
4-688
|
50.237
|
18.8708
|
77.605
|
77-605
|
65-833
|
16.7819
|
254.530
|
B.inst. spécialisé
|
1-708
|
16611
|
53-610
|
36-657
|
63-481
|
89-295
|
96.498
|
1.237
|
25.151
|
Source : Banque centrale du Congo.
Crédit a décaissement
Alors qu'en 2008, il y avait une augmentation importante de
crédit à décaissement par rapport à 2007, soit
144,2% ; en 2009 par contre, l'on a observé une baisse
auprès de 2,0% par rapport à l'année
précédente. Même le poids de cette catégorie des
crédits dans le portefeuille crédit contre 81,4%.
Par rapport au terme des crédits à court terme
ona enregistré 62,0% du crédit total contre 19,1% pour les
crédits à moyen terme. Bien que ces derniers aient
enregistré une augmentation d'environ 5,5 points comparativement
à 2008, les crédits à court terme ont perdu près de
10,1 points par rapport à 2008.
§ Répartition par
terme
Par rapport au terme, les crédits à court terme
ont représenté 62,0% du crédit total contre 19,1% pour
les crédits à moyen terme. Bien que ces derniers aient
enregistré une augmentation d'environ 5,5 points comparativement
à 2008, les crédits à court terme ont perdu près de
12,1points par rapport à l'année précédente.
Cette évolution du crédit est justifiée
par le fait que les banques tendent à minimiser les risques en misant
sur les crédits de contre période Cependant, la baisse de ces
deux catégories de crédit de 490,5 milliards en 2008 à
480,9 milliards en 2009 est attribuable aux effets de la crise
financière qui ont réduit la capacité de financement des
banques.
§ Répartition par
secteur d'activités
Au cours de l'année sous analyse, les crédits
à décaissement ont plus été orientés vers
les secteurs de distribution et de transport qui étaient les plus
sollicités avec 14,0% et 6,0% chacun.
Ces secteurs agricoles et de distribution, ont absorbé
33,4% des crédits à court terme alors qu'ils ne
représentaient que 23,0% en 2008 ; répartition des
crédits suivant la monnaie de règlement.
La structure des crédits à l'économie
suivant la monnaie de règlement reste dominée par les
crédits en devise en 2009, ces crédits ont absorbé 82,0%
des crédits bancaire contre 88,4% une année auparavant.
En général, l'éviction des crédits
en monnaie nationale s'explique essentiellement par la volonté des
banques de se protéger contre les risques de change qui affectent la
sphère financière congolaise. L'apparition récurrente de
ce risque tient aux fréquents épisodes de
dépréciation monétaire.38(*)
Tableau 3: Ventilation de crédit bancaire de
décaissement par secteur d'activité (en million de
CDF)39(*)
Secteur d'activité
économique
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Agriculture, foret, élevage
et pèche
|
2129715
|
34080470
|
5727871
|
7458281
|
8458984
|
1849013
|
1241959
|
Production industriel le
|
4246879
|
5123190
|
4373574
|
7794241
|
9638500
|
26344442
|
13930572
|
Production minière
|
3877973
|
5298064
|
4340690
|
10058278
|
15185400
|
24595352
|
17504182
|
Bâtiments et Travaux Publics
|
820983
|
2339179
|
2361072
|
2136130
|
7636968
|
12099906
|
30684470
|
Énergie
|
184873
|
1405336
|
123512
|
4902816
|
3954488
|
2406611
|
7625280
|
Transport
|
1972609
|
246975
|
11632519
|
12859097
|
18687339
|
37236609
|
22115807
|
Distribution
|
4571423
|
6966120
|
12547055
|
18407978
|
23534148
|
8408032
|
91130919
|
Commerce ' import' Biens et service
de consommation
|
-
|
-
|
-
|
173303
|
202402
|
4351908
|
20165825
|
Commerce
d'importation biens
d'équipement et matière incorpore a la
production
|
-
|
-
|
-
|
69372
|
66945
|
187310
|
43678546
|
Autres
|
8265703
|
16088670
|
22519038
|
113453417
|
62537708
|
280021149
|
202105080
|
Total
|
26070176
|
43198004
|
63625335
|
126399609
|
200832964
|
490410664
|
480847063
|
Source : Rapport annuel de la BCC,
2009.
1.2. Ventilation de crédit bancaire de signature
suivant la forme des crédits .
Tableau 4 : Ventilation de crédit bancaire
de signature suivant la forme des crédits (En milliers de CDF)Forme des
crédits2003200420052006200720082009Crédit
doc.à
l'importation730578277464748641365199914733391203585975322689407Credit
doc. l'exportation862507Lettres de
garanti16619226528303319044022o70942189376114780247Cautions2321160870692277190441041214809138549024311569427881163Avals670800501728Total3051738116477611523601018931106714684763525240251565852542
|
|
|
Source : Banque Centrale Du Congo
Les poids de crédits bancaire d'engagement ou de
signature en 2010 ont enregistré une hausse, passant de 12,0% en 2009 et
20,5% en 2010. Par ailleurs, la part des crédits octroyé par la
BCC est demeurée relativement stable.
Section ll : Canal de taux de change
L'institut d'émissions recourt principalement à
l'intervention directe sur les marchés des changes. Les transactions en
devises s'effectuent par voie d'adjudication. Cette méthode consiste
à acquérir ou accéder des devises auprès des
banques commerciales et, ce au taux marginal qui épuise l'offre de la
Banque Centrale ou la demande des banques. La politique de change de la Banque
Centrale continue à poursuivre ses deux objectifs à
savoir40(*) :
§ Lisser les fluctuations du taux de change et ;
§ L'amélioration de niveaux des réserves
internationales
Comportement du canal de taux de change
Pendant près de trois ans, le marché des changes
a été caractérisé par une stabilité de taux
de change au tour de 920,0 CDF à l'indicatif et 930,0 CDF au
parallèle, soit des variations annuelles d'environ 0,5 %.
Elle a résulté notamment de l'accroissement des
besoins des banques expliqué par la demande des devises exprimées
par :
(1) Les miniers bénéficiaires de remboursement
en monnaie nationale de la TVA ;
(2) Certaines prestations des services à l'Etat ayant
bénéficié des paiements en monnaie nationale.
La Banque Centrale du Congo est intervenue sur le
marché des changes, essentiellement par la vente des devises par voie,
en vue de lisser les fluctuations de taux de change. A cet effet, les
interventions de l'institut d'émission ont porté, sur un volume
global de 139,7 millions d'USD contre une prévision de 6,0 millions
à la suite d'une opération de swap de devise de 9,0 millions et
d'une acquisition de 6.0 millions par adjudication.
Les ventes de devises ont totalisé 124,7 millions de
USD contre les prévisions de 765,4 millions, soit une ponction
supplémentaire de la monnaie nationale pour équivalent de 49,3
millions de USD.
Ces cessions des devises ont eu des effets
bénéfiques sur le taux de change, lequel avait tendance à
se déprécier fortement à la suite des excédents des
liquidités induits par les dérapages des financements publics.
Au cours des cinq dernières périodes écoulées, il
révèle que les deux dernières ont été
caractérisées par une évolution plus stable qu'avant.
Au cours de l'année 2009, la politique monétaire
a été globalement restrictive en raison de la
nécessité de contrer la tension inflationniste ayant
affecté le cadre macroéconomique. Les marchés de change a
été animé par trois catégories
d'intervenants à savoir les banques agrées, la Banque
Centrale et les bureaux de change. Leurs parts dans les transactions ont
représenté respectivement 91,9%, 7,5% et 0,6% contre 98,9% pour
les banques et 1,1% pour les bureaux de change.
Tableau 5: Évolution
des taux de change interbancaire (2002-2012)
Années
|
USD
|
DTS
|
EURO
|
2002
|
346,48
|
449,3
|
326,40
|
2003
|
405,00
|
541,22
|
--
|
2004
|
398,30
|
587,25
|
495,10s
|
2005
|
473,78
|
700,65
|
590,75
|
2006
|
468,05
|
689,23
|
588,90
|
2007
|
--
|
--
|
--
|
2008
|
561,12
|
889,83
|
824,27
|
2009
|
904,53
|
1433,51
|
1322,47
|
2010
|
915,13
|
14002,39
|
12002,05
|
2011
|
916,04
|
1417,25
|
1198,39
|
2012
|
918,98
|
1417,41
|
1213,86
|
Source : Différents rapports
annuels de la BCC.
Tableau 6 : Evolution de
taux de change et ses variations
Année
|
Evolution de taux de change
|
Variation de taux de change en dollar
|
2002
|
382,14
|
22,65
|
2003
|
372,52
|
-2,52
|
2004
|
444,09
|
19,21
|
2005
|
431,28
|
-2,88
|
2006
|
503,43
|
16 ,73
|
2007
|
502,99
|
-0,09
|
2008
|
639,32
|
27,1
|
2009
|
902 ,66
|
41,19
|
2010
|
915,13
|
1, 38
|
2011
|
910,65
|
0,49
|
2012
|
918 ,98
|
--
|
SOURCE : Différents Rapports
Annuels De La BCC
Nous avons observé une hausse variation de taux de change
en 2009 celle-ci est dû à la crise financière
internationale, s'agissant du premier trimestre, la dépréciation
de 22,4 % a été dû aux chocs endogènes et
exogènes. Les chocs exogènes tiennent notamment aux effets
décalés du déficit public, tan disques les chocs
exogènes ont concernées la crise financière
internationale.
Section lll : Canal De Taux D'intérêt
La politique monétaire de la BCC utilise en son sein
deux différents taux d'intérêt :
§ Le taux d'intérêt directeur ; et
§ Le taux d'intérêt créditeurs
lll. 1 le taux directeur de la BCC
Le taux directeur de la BCC ou taux de base est un taux
débiteur qui se calcul sur fond du principe de la positivité par
rapport au taux d'inflations en glissement annuel.41(*)
Et celui -ci se subdivise en deux grandes
catégories :
§ Le taux de réescompte ; et
§ Les facilites permanentes.
III.1.1 le taux de réescompte :
Le taux de réescompte est à la fois le taux de
refinancement officiel de la banque d'émission et le taux directeur du
crédit. En tant que taux officiel de refinancement, il garantit les
banques contre les fluctuations de la valeur des titres qu'elles
possèdent et leur assure un profit connu à l'avance.
Il leur suffit en effet de posséder en permanence un
volant de titres privés à moins de trois mois pour disposer d'une
source de refinancement à court terme. La hausse de taux d'escompte
devient alors un instrument de politique monétaire efficace. L'ensemble
du portefeuille des banques est alors dévalorisé et le
refinancement des titres anciens se fait dans des conditions
désavantageuses.
L'efficacité de l'action des taux de
réescompte dépend des circonstances et des structures
financières d'un pays. Si les pays ont besoin de crédit et s'il
n'existe pas d'autres sources de refinancement, la hausse du taux d'escompte
est dans un premier temps inefficace, l'absence d'autres sources de
financement oblige les entreprises à emprunter.
Dans un premier temps, la pression qui s'exerce sur les
comptes d'exploitation se fait sentir et on assiste à un déclin
marqué par l'activité.
Le taux de réescompte se subdivise en trois :
§ Le taux d'intérêt nominal ;
§ Le Taux d'intérêt effectif ; et
§ Le taux d'intérêt réel.
- le taux d'intérêt
nominal : est la rémunération monétaire d'un
placement en
pourcentage.42(*)
- le taux d'intérêt
effectif : représente le taux capitalisé
annuellement équivalent au taux nominal d'un emprunt ou d'un produit
financier.
- Le taux d'intérêt
réel : est définie par la quantité des biens
et services supplémentaires qui pourraient être acquise au bout
d'un an rapporté, à la quantité qui auraient acheté
qu'au moment du placement.43(*)
III.1.2 les facilites permanentes
Les facilites permanentes est un guichet d'où sont
réalisées des Opérations des prêts au jour le jour
pour faciliter un meilleur dénouement à la chambre de
compensation. Son taux se calcul sur base d'une marge positive variable par
rapport au taux directeur.
Les facilites permanentes ont remplacé les anciens
guichets de call money et d'avances en comptes courants ont été
fusionnées en un seul guichet facilite permanent à partir de
février 2008.44(*)
Les guichets de facilite permanent comprend en son sein trois
catégories :
Ø Le taux d'intérêt nominal ;
Ø Le taux d'intérêt effectif ; et
Ø Le taux d'intérêt réel.
III.2 le taux d'intérêt créditeur
Le taux d'intérêt créditeur il s'agit des
taux d'intérêt moyen pondéré offert par les banques
pour rappel, depuis le 03 avril 2008, le marché BTR procède par
adjudication, à cet effet, ce sont les intervenants (les banques) qui
détermine le taux sur le marché.
En son sein nous retrouvons le billet de
trésorerie(BTR) de 7jours, 14 jours, et 28 jours. Le taux BTR a
été remplacé à partir de 28 mars 2012 pour les Bons
de la Banque centrale du Congo(BBCC).
Les bons de BCC : est un titre de créance à
court terme utilisé fréquemment par la BCC pour réguler a
quantité sur le marché monétaire.
Tableau 7 : Les taux
d'intérêt appliqués par la BCC sur le marché
monétaire (2003-2005).
1. Taxe sur le marché monétaire
|
2003
|
2004
|
2005
|
Taux de réescompte
|
|
|
|
-Taux d'intérêt effectif
|
|
|
|
1mois
|
8,4
|
15,1
|
33 ,8
|
3mois
|
8,4
|
15,3
|
34,8
|
6mois
|
8,5
|
15,6
|
36,4
|
|
|
|
|
-taux d'intérêt réel
|
|
|
|
1mois
|
3,8
|
5,9
|
12,5
|
3mois
|
4,00
|
6,1
|
13,5
|
6mois
|
4,1
|
6,4
|
15,1
|
|
|
|
|
Taux en call money
-taux d'intérêt effectif
-taux d'intérêt réel
|
13,0
14,1
9,6
|
19,4
23,7
14,5
|
33,5
40,8
19,5
|
Taux des avances en comptes courant
-taux d'intérêt effectif
-taux d'intérêt réel
|
15,0
14,1
9,6
|
21,0
23,7
14,5
|
33,8
40,8
19,5
|
2. taux des avances au trésor
|
8,0
|
14,0
|
28,8
|
-taux d'intérêt effectif
-taux d'intérêt réel
|
8,4
4,0
|
15,2
6,0
|
33,8
12,5
|
3. taux annuel des taux BTR
|
|
|
|
BTR à
7jrs
BTR à 14jrs
BTR à 28jrs
|
4,0
6,0
8,0
--
|
11,0
13,0
14,0
--
|
24,78
26,78
28,75
---
|
Source : bulletin mensuel
des informations statistiques mensuelles, de la BCC, 2005.
Tableau 8: le taux
d'intérêt appliqués par la BCC sur le marché
monétaire (2010-2012)
1. taux d'intérêt débiteurs
|
2010
|
2011
|
2012
|
Taux de réescompte
|
|
|
|
-taux d'intérêt nominal
|
22,0
|
20,0
|
6 ,0
|
Taux d'intérêt effectif
|
24 ,9
|
22,3
|
6,20
|
Taux d'intérêt réel
|
15,0
|
4,2
|
0,49
|
|
|
|
|
Facilite permanents
|
|
|
|
Taux d'intérêt nominal
|
24,5
|
22 ,5
|
8,50
|
Taux d'intérêt effectif
|
28,2
|
25,6
|
9,00
|
Taux d'intérêt réel
|
15,0
|
4,2
|
0,49
|
2. taux d'intérêt créditeurs
|
|
|
|
BTR à 7 jrs
BTR à 14jrs
BTR à 28jrs
|
18,60
--
--
|
17,67
--
--
|
0,41
2,13
--
|
Source : Direction des
statistiques BCC, 2012.
Conclusion partielle
Dans le deuxième chapitre, nous avons parlé des
différents canaux des transmissions de la politique monétaire
utilisé en R.D. Congo, entre autres : le canal de crédit
Bancaire, le canal de taux de change et le canal de aux
d'intérêt.
Notre souci était de faire un parcours concernant,
leurs évolutions, leur comportement au sein de l'économie
congolaise.
Chapitre lll: Analyse
empirique des effets de la politique monétaire sur l'activité
économique
Comme l'ensemble des décideurs de la Banque Centrale du
Congo travaillent dans un contexte de grande incertitude quant à
l'évolution immédiate et future des variables
économiques. En effet, depuis l'accession de la République
Démocratique du Congo à la souveraineté internationale
son économie a connu une période des mutations structurelles et
des crises
L'objectif ici est de modéliser les effets de la
politique monétaire sur le niveau d'activités économiques
en République Démocratique du Congo. Pour ce faire, nous allons
utiliser la modélisation VAR pour mieux identifier cet impact.
III.1. Représentation Du Modèle Var
III.1.1. Introduction
Le modèle VAR (Vector Autorégressive) est un
modèle mis au point par SIMS en 1980 à la suite des critiques
formulées contre la modélisation économétrique
classique à plusieurs équations structurelles. Les
prévisions élaborées à l'aide de ces modèles
se sont révélées très médiocres. Les
critiques principales formulées à l'encontre de ces
modèles structurels concernent la simultanéité des
relations et la notion de variable exogène. Le modèle VAR apporte
une réponse statistique à l'ensemble de ces critiques.45(*)
Ce modèle permet d'analyser les effets de la politique
économique grâce à la simulation des chocs
aléatoires (réponses impulsionnelles) et la décomposition
de la variance de l'erreur.
En effet, la particularité de ce modèle est que
toutes les variables ont à priori le même statut, c.à.d.
toutes les variables du modèle sont endogènes et chacune d'elles
est fonction de ces propres valeurs passées et des valeurs
passées des autres variables.
III.1.2. La représentation générale du
modèle VAR
La généralisation de la représentation
VAR à k variables et p décalages [noté VAR(p)] peut
être représenté sous forme matricielle de la
manière suivante :
Avec :
On note : ,la matrice de dimension (k, k) des variances covariances des erreurs.
Cette matrice est bien entendu inconnue.
III.2. Méthodologie économétrique
III.2.1. Présentation des données
Dans le cadre de cette étude, nous avons opté
pour le modèle VAR, avec comme variables prises en compte :
§ LCRE : Crédit à l'économie en
logarithme ;
§ LTC: Taux de change en logarithme ;
§ LPIB: Produit Intérieur Brut en
logarithme ;
§ LIPC : Indice de prix à la consommation en
logarithme
Toutes les variables sont disponibles en séries
trimestrielles et les données sont tirées des différents
bulletins mensuels des informations statistiques.
III.2.2. Analyse exploratoire des données
Tableau 9 : Caractéristiques descriptives des
séries
|
LPIB
|
LCRE
|
LIPC
|
LTC
|
Mean
|
26.73792
|
11.91475
|
5.590711
|
6.351864
|
Median
|
26.74036
|
11.96201
|
5.448570
|
6.222356
|
Maximum
|
27.05965
|
13.94392
|
6.577064
|
6.826155
|
Minimum
|
26.41193
|
9.408453
|
4.674165
|
5.809553
|
Std. Dev.
|
0.194147
|
1.538087
|
0.663041
|
0.359651
|
Skewness
|
-0.115066
|
-0.217447
|
0.237648
|
0.204777
|
Kurtosis
|
1.769317
|
1.577866
|
1.566926
|
1.493155
|
Jarque-Bera
|
2.873824
|
4.054596
|
4.179280
|
4.470247
|
Probability
|
0.237661
|
0.131691
|
0.123732
|
0.106979
|
Sum
|
1176.468
|
524.2489
|
245.9913
|
279.4820
|
Sum Sq. Dev.
|
1.620802
|
101.7256
|
18.90378
|
5.561995
|
|
|
|
|
|
Observations
|
44
|
44
|
44
|
44
|
Source : calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Il est à retenir des caractéristiques des
variables sous étude qu'elles sont toutes gaussiennes (normales). A
cela s'ajoute que le crédit à l'économie est volatile
(variabilité), contrairement aux autres variables sous études, au
vu des déviations standards/écart-type (std. Dev.).
Graphique 1 : Evolution
des variables sous étude
Les représentations graphiques ci-dessus amènent
à présumer que toutes les variables prises en compte dans
l'étude sont non stationnaires. Ainsi pour confirmer ou infirmer cette
présomption, nous effectuons un test formel.
III.2.3. Processus de modélisation VAR
1.
Test de stationnarité des variables
Le processus aléatoire qui intéresse
particulièrement les analystes des séries chronologiques est le
processus stationnaire c'est-à-dire le processus dans « lequel les
données fluctuent autour de la moyenne constante indépendamment
du temps ».46(*)
Ainsi, avant le traitement d'une série chronologique,
il convient d'en étudier les caractéristiques stochastiques. Si
ces caractéristiques c'est-à-dire l'espérance
mathématique et la variance se trouvent modifier dans le temps, la
série chronologique est considérée comme non
stationnaire ; dans le cas d'un processus stochastique invariant, la
série temporelle est alors stationnaire.47(*) Pour ce faire, on effectue le test de racine
unitaire, le plus usité est celui de Dickey Fuller Augmenté, qui
permet à la fois de voir la stationnarité ou non
stationnarité des séries, mais aussi le type de non
stationnarité.
En effet, nous distinguons trois types de processus
non-stationnaires, les processus affectés d'une tendance appelés
TS (Trend Stationary) qui présentent une tendance déterministe,
les processus affectés d'une tendance aléatoire [processus DS
(Differency Stationnary)] et les processus affectés à la fois par
tendance déterministe et stochastique (mixte).48(*)
Tableau 10 :
Résultats des tests de stationnarité sur les
variables
Séries
|
Test à niveau
|
Stationnarisation
|
Ordre d'intégration
|
ADF
|
Seuil
|
VCM
|
DECISION
|
ADF
|
VCM
|
DECISION
|
LCRE
|
5 ,60
|
1%
|
-2,62
|
NS
|
-4,14
|
-2,62
|
Stationnaire en différence première (sans trend,
ni intercepte)
|
I(1)
|
5%
|
-1,95
|
-1,95
|
10%
|
-1,61
|
-1,61
|
LTC
|
2,33
|
1%
|
-2,62
|
NS
|
-5,52
|
-2,62
|
Stationnaire en différence première (sans trend,
ni intercepte)
|
I(1)
|
5%
|
-1,95
|
-1,95
|
10%
|
-1,61
|
-1,61
|
LIPC
|
6,90
|
1%
|
-2,62
|
NS
|
-1,99
|
-2,62
|
Stationnaire en différence première (sans trend,
ni intercepte)
|
I(1)
|
5%
|
-1,95
|
-1,94
|
10%
|
-1,62
|
-1,61
|
LPIB
|
-0,28
|
1%
|
-3,60
|
NS
|
-3,37
|
-3,60
|
Stationnaire en différence première (sans trend,
avec intercepte)
|
I(1)
|
5%
|
-2 ,93
|
-2,93
|
10%
|
-2,60
|
-2,60
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Pour vérifier la stationnarité de nos
séries, étape indispensable (condition) à l'étude
des séries temporelles ou à l'estimation du VAR, nous nous sommes
servi du test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF), sous l'hypothèse
selon laquelle les séries sont affectées d'une tendance
linéaire et que les erreurs sont auto corrélées (le test
portant sur des modèles autorégressifs). Il ressort de ce tableau
que les valeurs des statistiques d'ADF des variables sous étude sont
toutes supérieures aux valeurs critiques de Mackinnon au seuil de 5%
après différenciation. Elles deviennent tous stationnaires
après être une fois différenciés ou
intégrées.
2. Détermination du nombre de décalage
optimal
Nous allons utiliser les critères d'Akaike et de
Schwarz pour déterminer le retard optimal du modèle. La
procédure de sélection de l'ordre de la représentation
consiste à estimer tous les modèles VAR pour un ordre
allant de 1 à 4. Le retard qui sera retenu est celui qui minimise les
critères AIC et SC.
Tableau 11 : lag
optimal
VAR Lag Order Selection Criteria
|
|
|
|
|
Endogenous variables: DLPIB DLCRE DLIPC DLTC
|
|
|
|
Exogenous variables: C
|
|
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 19:51
|
|
|
|
|
Sample: 2002Q1 2012Q4
|
|
|
|
|
Included observations: 38
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lag
|
LogL
|
LR
|
FPE
|
AIC
|
SC
|
HQ
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
292.5869
|
NA
|
2.98e-12
|
-15.18878
|
-15.01641
|
-15.12745
|
1
|
322.5377
|
52.01983
|
1.44e-12*
|
-15.92304
|
-15.06115*
|
-15.61638*
|
2
|
333.1668
|
16.22345
|
1.97e-12
|
-15.64036
|
-14.08896
|
-15.08838
|
3
|
343.2216
|
13.23000
|
2.91e-12
|
-15.32745
|
-13.08655
|
-14.53016
|
4
|
373.0670
|
32.98695*
|
1.64e-12
|
-16.05616*
|
-13.12574
|
-15.01354
|
5
|
388.0571
|
13.41222
|
2.30e-12
|
-16.00301
|
-12.38308
|
-14.71506
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
* indicates lag order selected by the criterion
|
|
|
|
LR: sequential modified LR test statistic (each test at 5%
level)
|
|
|
FPE: Final predictionerror
|
|
|
|
|
AIC: Akaike information criterion
|
|
|
|
|
SC: Schwarz information criterion
|
|
|
|
|
HQ: Hannan-Quinn information criterion
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
L'ordre 1 de notre VAR est fixé par le principe de
parcimonie, se référant au décalage qui minimise les
critères AKAIKE (AIC), SCHWARZ (SC) et HANNAN-QUINN (HQ).
3. Test de Causalité entre variables
Au sens de Granger (1969), une variable X cause une autre
variable Y, s'il est mieux de prévoir Y par la connaissance de
l'information passée sur X plutôt que Y. Autant dire que le
passé de X améliore la prévision de Y que ne le ferai le
passé de cette dernière (Y).
Les hypothèses à tester sont :
ü H0 : X ne cause pas Y ou X doesn't cause Y
(probabilité > 5%)
ü H1 : X cause Y ou Y doesn't cause X (probabilité
< 5%)
Il ressort de l'output du test de causalité (Cfr
l'annexe) la situation suivante :
- La croissance économique cause le crédit
à l'économie au seuil de 5% et le contraire n'est pas
vrai ;
- L'indice de prix à la consommation cause la
croissance économique et le crédit à l'économie au
seuil de 10%, et le contraire n'est pas réalisable ;
- Le taux de change cause le crédit à
l'économie au seuil de 10% ;
Il se constate que dans les restes de relations la
causalité ne se vérifie pas. A partir des résultats des
tests de causalité, il ya lieu de construire le schéma
ci-dessous :
Schéma 2 : Résultat de
causalité
DLPIB
DLCRE
DLIPC
DLTC
Source : Résultats de test de
causalité
1.
Estimation Du Var
Nous allons estimer le modèle VAR(1) comme il est
défini dans la détermination du retard optimal, de la forme que
voici :
Sous forme matricielle :
Sous forme d'équation :
Dans le cadre de notre étude, c'est la première
équation ci-dessus qui nous intéresse. Le résultat de
l'estimation se présente comme suit49(*) :
Il convient de souligner que le taux de crédit à
l'économie et le taux d'indice de prix à la consommation (taux
d'inflation) tous retardés d'un trimestre sont estimés
respectivement à 0,001 et 0,467 c'est-à-dire, si ces deux taux du
trimestre passé augmentent respectivement de 1%, le taux de croissance
va diminuer respectivement de 0,001% et 0,046%. Par contre, le taux de change
du trimestre passé est estimé à 0,002, C'est-à-dire
si ce taux augmente de 1%, le taux de croissance subira une variation positive
à la hauteur de 0,002%.
2. Analyse
Dynamique
a. Etude de
réponses impulsionnelles
Considérant le schéma retraçant le lien
entre les variables sous-étude (Cfr test de Causalité entre les
variables) et conformément à notre question de recherche, nous
allons analyser comment le taux croissance économique réagit
(réponses) aux chocs ou innovations (impulsions) sur le taux de change,
le taux de crédit à l'économie et au d'inflation. Partant
des résultats, il est à constater que :
Tableau 12 : Etude de
réponses impulsionnelles
Réponse de taux de croissance du PIB(DLPIBH)
|
Période
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
1
|
-0.001376
|
-0.000941
|
0.005780
|
0.000000
|
2
|
-0.001530
|
-0.001527
|
0.002698
|
-9.88E-05
|
3
|
-0.001743
|
-0.001240
|
0.001095
|
3.99E-05
|
4
|
-0.001368
|
-0.000775
|
0.000418
|
9.44E-05
|
5
|
-0.000865
|
-0.000421
|
0.000164
|
8.15E-05
|
6
|
-0.000480
|
-0.000212
|
7.30E-05
|
5.22E-05
|
7
|
-0.000246
|
-0.000103
|
3.73E-05
|
2.87E-05
|
8
|
-0.000122
|
-4.95E-05
|
2.05E-05
|
1.45E-05
|
9
|
-5.93E-05
|
-2.43E-05
|
1.14E-05
|
7.02E-06
|
10
|
-2.91E-05
|
-1.22E-05
|
6.23E-06
|
3.38E-06
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
§ un choc sur le taux de change se traduit par un effet
négatif sur le taux de croissance du PIB de faible ampleur pendant les
quatre premiers trimestres et de très faibles ampleur pour les restes de
trimestres ;
§ un choc sur la politique monétaire, dont les
effets se répercutent sur le marché des biens et services en
termes de hausse du niveau général des prix (inflation), se
traduit également par un effet négatif sur le taux de croissance
du PIB de très faible ampleur ;
§ un choc sur la politique monétaire en termes
d'un accroissement du taux de crédit à l'économie
implique d'abord un effet nul sur le taux de croissance du PIB au
1e trimestre, ensuite un effet négatif pour le 2e
trimestre et enfin un effet positif pour les restes de trimestres ;
§ le taux de croissance du PIB est positivement
lié à son passé.
b) Décomposition de la variance
La décomposition de la variance n'est qu'une analyse
chiffrée (en %) de réponses impulsionnelles. Il sera question de
saisir le poids des chocs sur les innovations des variables DLCRE, DLIPC ET
DLTC dans la variabilité de l'erreur de prévision du taux de
croissance (LPIB).
Tableau 13 :
Décomposition de la variance
Décomposition de la variance de DLPIBH
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Partant des résultats de ce tableau, pour un horizon de
10 trimestres, 14,878% de la variance du taux de croissance est expliqué
par le choc du taux de change, 8,528 % par les innovations du taux d'indice de
prix à la consommation, 76,554% par ses propres innovations et 0,033%
par le choc du taux crédit à l'économie. Il va sans dire
que le taux de change, suivi du taux de l'indice de prix à la
consommation, sont systématiquement plus explicatifs dans la
variabilité du taux de croissance, contrairement au taux de
crédit à l'économie.50(*)
CONCLUSIONS GENERALES
Nous voici au terme de notre recherche qui pour autant sur
l'analyse des canaux de transmission de la politique monétaire dans un
pays en développement : cas de la R .D. Congo de 2002 à
2012.
Pour atteindre notre l'objectif que nous nous sommes
assigné et vérifier les hypothèses de notre étude,
nous avons pris l'optique de recourir à la modélisation
vectorielle auto régressive pour la période allant de 2002
à 2012.
En 2001, après avoir officialisé le dollar
américain en janvier 2001 et adopté le régime de change
flottant en mai de la même année, la RDC a rompu avec le cycle
infernal des dévaluations et de dépréciations. La
répétition de l'ordre de 74,% en moyenne par an entre 1990 et
2000, et de 9% entre 2002 et 2008, pour n'enregistré qu'une variation de
moins de 1% par an depuis 2009, a rappelé le gouverneur de la
BCC.51(*)
Le régime de taux de change doit être
contrôlé, avec un régime de taux flottant non
contrôlés. Les autorités se bornent à laisser les
forces du marché déterminer la valeur de la monnaie locale par
rapport aux monnaies étrangère.52(*) La valeur du taux de change peut être une
préoccupation majeure pour une Banque Centrale en raison des
répercussions de leurs variations sur l'économie. Une
appréciation de la monnaie nationale détériore la
compétitivité des secteurs exposés à la concurrence
internationale, alors que sa dépréciation est un facteur
inflationniste. Une relative stabilité du taux de change à un
autre avantage : elle facilite la programmation par les entreprises et par
les ménages de leurs achats ou de leurs ventes de bien futur dans le
reste du monde.
Par conséquent, le lissage d'un taux de change
-élimination de ses trop fortes fluctuations est considéré
comme un objectif important de la politique monétaire et cette
préoccupation est d'autant plus forte que l'économie est plus
ouverte.53(*)
En 2010, nous avons constaté une
dépréciation de 2,0% à l'indicatif et 0,8% au
parallèle du terme de deux premiers mois de l'année, faisant une
suite essentiellement du phénomène cyclique lié au besoin
de reconstruction des encaisses réelles en devise par les
opérateurs économiques après les festivités de fin
d'années .
L'un des objectifs de la politique de la Banque Centrale est
d'assurer la stabilité des prix et la stabilité
financière, et elle agit directement sur l'évolution des taux
d'intérêt à court terme étant librement
déterminé par l'offre et la demande des fonds
prêtables .
D'après les résultats obtenus de nos model
VAR(1), il est revident que le taux du premier model c'est -à -dire
à la première période est convainquant par rapport
à nos attentes. Donc c'est cette période qui a fait l'objet de
l'interprétation économique dans notre travail.
Les différents tests appliqués par exemple sur
les résultats nous ont montré que pour la période
concernée, le modèle est stable et il faut faire l'objet de la
prévision, et en fin ceux sur les résidus, nous ont aussi
montré qu'il ya absence d'auto corrélation des erreurs. Les
erreurs sont normalement distribuées et elles sont
homoscédastiques.
La première hypothèse est affirmée par le
fait que durant la période couverte par notre premier modèle le
taux de change de dollars n'est pas resté statique. Il a toujours une
tendance haussière et selon les résultats du model VAR de la
première période, il convient de souligner que le taux de
crédit à l'économie et le taux d'indice de prix à
la consommation tous retardé d'un trimestre sont estimés
respectivement à 0,001% et 0,467 par contre le taux de change du
trimestre passé est estimé à 0,002 ; c'est
-à-dire si c'est taux augmente de 1% , le taux de croissance subira une
variation positive à hauteur de 0,002%.
Partant des différents résultats, pour un
horizon de 10 trimestres, 14 ,787% de la variance du taux de croissance
est expliqué par le choc du taux de change, 8,5828% par les innovations
du taux d'indice de prix à la consommation, 76,554% par ses propres
innovations et 0,033% par le choc du taux de crédit à
l'économie.
Il va sans dire que le taux de change, suivi du taux d'indice
de prix à la consommation, sont systématiquement plus explicatifs
dans la variabilité du taux de croissance, contrairement au taux de
crédit à l'économie.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. BOURBONNAIS R., Econométrie Manuel et
exercices corrigés, 7e Edition, Dunod, Paris, 2009.
2. BREMOND J. et GELEDAN, A., Dictionnaire
économique et social, 4émeEdition
Hatier, Paris 1990.
3. J et C. NEME, politique économique
comparée (collection Thémis), Puf, Paris, 1977.
4. J.H DAVID et PH. JAFFRE, la Monnaie et la politique
monétaire, 3eme édition Economica, Paris,
1990.
5. MANKIW G., Macro Economie, 5ed Boeck,
Bruxelles,2010,
6. MARIE DE LA FRANCE, Monnaie et financement de
l'économie, Ed .Dunod, Paris 2006.
7. MISHIKIN, F., Monnaie, banque et marché
financier, 8émeEd Pearson. Paris, 2010.
8. PERKINS, D. H., RADELET S. et LINDAUER, D.L Economie du
développement, Ed. Boeck, Bruxelles 2008.
9. PLIHON et DOMINIQUE, la Monnaie et ses
mécanismes, La Découverte, Paris, 2004.
10. SIAENS, A. , Monnaie et finances,
2émeédition de Boeck, Bruxelles,
11. SORMAN G., L'économie ne ment pas, Ed.
Fayard, Paris 2008.
12. TOBIN, A general equilibrium approach to monetary
theory, journal of money. Credit and banking, Bruxelles, 1969.
II. Articles
1. Décret-loi n°005/2002 du 07mai 2002 relative
à la mission de la BCC
2. Digital Congo, article n°87784.
3. Institut des recherches économiques et sociales,
Indices de prix à la consommation, FASEG /UNIKIN
1989-1997.
4. MISHKIN, F., Les canaux de la transmission
monétaire : leçons pour la politique monétaire,
Bulletin de la banque de France n°27 mars 1996.
III. Autres
articles
1. Bulletin mensuelle d'informations statistiques de la
BCC
2. Rapport annuels de la BCC.
3. Rapport annuel de la BCC sur la politique
monétaire.
IV.
Mémoires
1. KIDIDI MAYIPANZI, Le rôle économique du
secteur agricole dans un pays en développement : cas de la RDC,
Mémoire de licence, FASE /UPC, 2013.
2. MUNGEDI MAJAMBU, Pouvoir d'achat de la monnaie
congolaise dans un contexte de libre circulation des monnaies
étrangères, FASE/UNIKIN, mémoire de licence, 2014.
3. WISSEMAWEDNI, Mutation financière et les canaux
de transmission de la politique monétaire : cas de la
Tunisie. Master, FSEG/SFAX, 2007.
V. Notes de cours
1. BOSONGA BOFEKI, Cours de Statistique III, inédit,
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de
Kinshasa, 2013.
2. KINTAMBU MAFUKU, Cours d'Introduction à
l'Econométrie, Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion, Université de Kinshasa, 2007
3. MUSARD-GES M, Cours de mécanisme monétaires
et financiers, politech Mont pelier, 2012.
4. NKOOMABANTULA M., Cours de politique
monétaire, U .R.KIM/FASEG, 2013-2014.
5. NKOOMABANTULA M., Cours de questions monétaires
des PED, FASEG/UNIKIN, 2012-2013.
Table de Matières
Epigraphe..............................................................................................................i
Dédicace...............................................................................................................ii
Remerciements.......................................................................................................iii
Listes des tableaux, graphiques, schémas et
figures...........................................................iv
Liste des abréviations et
sigles......................................................................................v
INTRODUCTION GENERALE
Erreur ! Signet non
défini.
l. Problématique
1
2. Objectifs
4
2.1 Objectifs généraux
4
2.2 Objectif Spécifiques
4
3. Hypothèses
4
4. Méthodes et techniques du travail
5
5. Délimitation de l'étude
5
6. Subdivision du travail
5
Chap. l : Les cadres conceptuelles
6
Section l : Les canaux de transmission
6
l.1 Définition
6
l.2 Les différentes catégories des
canaux de transmission
7
l .2.1 : Le canal traditionnel du taux
d'intérêt
7
l.2.2 : Le canal de prix d'autres actifs
9
l.2.3. Le canal de crédit
11
l.2.3.1 Le canal du crédit bancaire
11
l.2.3.1 le canal du bilan des entreprises
12
Section II: La politique monétaire
14
II.1 Définitions
14
II.2 Les objectifs de la politique
monétaire
15
II.2.1 Les objectifs finals
15
II.2.2 Les objectifs intermédiaires ou
spécifiques ou cibler de la politique monétaire
16
II.2.2 Les objectifs opérationnels ou
opératoires
16
II.3 les instruments de la politique
monétaire
17
Section lll : les pays en
développement
18
lll.1 Historique du pays en
développement
18
lll.2 caractéristique des pays en
développement
20
lll. 3 Unicités des pays en
développement
22
lll.4. diversité des pays en
développement
22
Conclusion partielle
23
Chapitre ll : LES CANAUX DE TRANSMISSION DE LA
BANQUE CENTRALE DU CONGO
24
Section l : canal de crédit bancaire
24
Tableau 1: Encours de prêts bancaires
(2006-2011)
24
l.1 L'encours global des crédits
24
Crédit a décaissement
25
Tableau 3: Ventilation de crédit bancaire de
décaissement par secteur d'activité (en million de CDF)
27
1.2. Ventilation de crédit bancaire de
signature suivant la forme des crédits .
28
Section ll : Canal de taux de change
28
Section lll : Canal De Taux
D'intérêt
31
lll. 1 le taux directeur de la BCC
31
III.1.1 le taux de réescompte :
31
III.1.2 les facilites permanentes
32
III.2 le taux d'intérêt
créditeur
33
Conclusion partielle
36
Chapitre lll: Analyse empirique des effets de la
politique monétaire sur l'activité économique
37
III.1. Représentation Du Modèle
Var
37
III.1.1. Introduction
37
III.1.2. La représentation
générale du modèle VAR
38
III.2. Méthodologie
économétrique
38
III.2.1. Présentation des données
38
III.2.2. Analyse exploratoire des
données
39
III.2.3. Processus de modélisation VAR
40
1. Test de stationnarité des
variables
40
1. Estimation Du Var
44
2. Analyse Dynamique
45
a. Etude de réponses
impulsionnelles
45
b) Décomposition de la variance
46
CONCLUSIONS GENERALES
47
BIBLIOGRAPHIE
49
Tables de Matières
51
ANNEXES
54
1. TEST DE STATIONNARITE SUR LES
VARIABLES
56
Tableau n° 15 : Stationarisation en
différence première du LCR
56
a. Test de stabilité du var
66
ANNEXES
Tableau 14 :
Données utilisées
Données
utilisées
Trimestre
|
LCRE
|
LTC
|
LIPC
|
LPIB
|
1ère Tr 2002
|
9.60258514191349
|
5.81296567453769
|
4.67416519907275
|
26.4119346737926
|
2ème Tr 2002
|
9.40845325356515
|
5.80955290628699
|
4.69508908379932
|
26.4237094103371
|
3ème Tr 2002
|
9.55087577133177
|
5.87633423985435
|
4.72295889739543
|
26.4361732193796
|
4ème Tr 2002
|
9.54337814614876
|
5.93330563293445
|
4.76662544776784
|
26.4492989205374
|
1ère Tr 2003
|
9.67821674020574
|
6.03094964838457
|
4.80931404086852
|
26.4630587491256
|
2ème Tr 2003
|
9.70094288005314
|
6.04063559111443
|
4.84015464261319
|
26.4774245189277
|
3ème Tr 2003
|
9.81476562247532
|
5.97873385462916
|
4.85908946700674
|
26.4923677777233
|
4ème Tr 2003
|
9.88445762662932
|
5.91179885168973
|
4.87106553081536
|
26.507859954339
|
1ère Tr 2004
|
10.3389644347123
|
5.94418948459216
|
4.88304060257573
|
26.5229265118709
|
2ème Tr 2004
|
10.3921595876607
|
5.95754575390436
|
4.89800223703385
|
26.5398188054355
|
3ème Tr 2004
|
10.584941634505
|
6.00396113843726
|
4.91495293379236
|
26.5575281780534
|
4ème Tr 2004
|
10.637152681399
|
6.08804664495423
|
4.93687233091438
|
26.5760069647274
|
1ère Tr 2005
|
10.8181569707914
|
6.20263672664097
|
5.04003086799587
|
26.6009140798806
|
2ème Tr 2005
|
10.8254223267954
|
6.11789894050416
|
5.13147120141245
|
26.6184431646022
|
3ème Tr 2005
|
10.889509549884
|
6.14154265956481
|
5.19479298262213
|
26.6344858330952
|
4ème Tr 2005
|
11.0583068767014
|
6.08009336533401
|
5.24732800414734
|
26.6491079423538
|
1ère Tr 2006
|
11.1318260867638
|
6.08105384839358
|
5.2593000997571
|
26.6574157080061
|
2ème Tr 2006
|
11.349912295709
|
6.10593097779432
|
5.28617637519986
|
26.6713824154878
|
3ème Tr 2006
|
11.5537698592396
|
6.18727801075024
|
5.31701501828977
|
26.6859611138004
|
4ème Tr 2006
|
11.6483475690728
|
6.2289842643667
|
5.3468060362856
|
26.7011225915854
|
1ère Tr 2007
|
11.8684507483024
|
6.32580952271302
|
5.39343164234562
|
26.711365353685
|
2ème Tr 2007
|
11.9062640092805
|
6.20927389683149
|
5.43612217486094
|
26.7298498812223
|
3ème Tr 2007
|
12.0177652090514
|
6.20576914975499
|
5.46101825553076
|
26.7508664165839
|
4ème Tr 2007
|
12.1868133705914
|
6.21572747169011
|
5.48393020856554
|
26.7742514560071
|
1ère Tr 2008
|
12.4383939521102
|
6.31783233385744
|
5.52267790986635
|
26.817963638696
|
2ème Tr 2008
|
12.6417435956954
|
6.32673963886572
|
5.58009996894884
|
26.8380536000864
|
3ème Tr 2008
|
12.8288188207908
|
6.32900763873069
|
5.65124573409625
|
26.8534047787422
|
4ème Tr 2008
|
13.0454477752358
|
6.40694599049163
|
5.71065361598479
|
26.8642273952003
|
1ère Tr 2009
|
13.2858265609539
|
6.67313360533548
|
5.92289820479707
|
26.859574498981
|
2ème Tr 2009
|
13.188372067314
|
6.64153458805172
|
6.07005237460101
|
26.8661765170325
|
3ème Tr 2009
|
13.276750029388
|
6.73466300106664
|
6.17229000412191
|
26.8728686386416
|
4ème Tr 2009
|
13.3910690311556
|
6.80741547178117
|
6.28513657322957
|
26.8796487762876
|
1ère Tr 2010
|
13.3822430192904
|
6.79972453476843
|
6.32624628955394
|
26.880244822532
|
2ème Tr 2010
|
13.468546878115
|
6.79482171560418
|
6.32974271046418
|
26.8897335600407
|
3ème Tr 2010
|
13.4568178654536
|
6.78861131768641
|
6.33662679142671
|
26.9017284887322
|
4ème Tr 2010
|
13.5644046793639
|
6.80959103019491
|
6.37141727253952
|
26.9161394432226
|
1ère Tr 2011
|
13.4285325062859
|
6.82115109180675
|
6.4263013240832
|
26.9378739353686
|
2ème Tr 2011
|
13.585948954947
|
6.82478662824237
|
6.49021362822033
|
26.954731052435
|
3ème Tr 2011
|
13.7228567468864
|
6.82081299051493
|
6.51647663594722
|
26.9717921535721
|
4ème Tr 2011
|
13.7155321991473
|
6.80151660007403
|
6.521572186245
|
26.989042221943
|
1ère Tr 2012
|
13.7771677793137
|
6.82615469177753
|
6.56657053308143
|
27.0064667268342
|
2ème Tr 2012
|
13.8136959124906
|
6.82610043918831
|
6.57076731665267
|
27.0240516316097
|
3ème Tr 2012
|
13.901367101724
|
6.82255680314825
|
6.57446499363108
|
27.0417833987591
|
4ème Tr 2012
|
13.9439160857615
|
6.81891313625405
|
6.57706372454894
|
27.0596489922945
|
Source : différents rapports annuels
1.
TEST DE STATIONNARITE SUR LES VARIABLES
Tableau n° 15 : Stationarisation en
différence première du LCR
Null Hypothesis: D(LCRE) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
LagLength: 0 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-4.137609
|
0.0001
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.621185
|
|
|
5% level
|
|
-1.948886
|
|
|
10% level
|
|
-1.611932
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LCRE,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 19:02
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q3 2012Q4
|
|
Included observations: 42 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LCRE(-1))
|
-0.570057
|
0.137775
|
-4.137609
|
0.0002
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Null Hypothesis: D(LIPC) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
LagLength: 0 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-1.987775
|
0.0459
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.621185
|
|
|
5% level
|
|
-1.948886
|
|
|
10% level
|
|
-1.611932
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LIPC,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 19:07
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q3 2012Q4
|
|
Included observations: 42 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LIPC(-1))
|
-0.174420
|
0.087746
|
-1.987775
|
0.0535
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n° 16 :
Stationnarisation en différence première du LIPC
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Tableau n° 17 :
Stationnarisation en différence première du LPIB
Null Hypothesis: D(LPIB) has a unit root
|
|
Exogenous: Constant
|
|
|
LagLength: 0 (Fixed)
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-3.365975
|
0.0180
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-3.596616
|
|
|
5% level
|
|
-2.933158
|
|
|
10% level
|
|
-2.604867
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LPIB,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 19:18
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q3 2012Q4
|
|
Included observations: 42 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LPIB(-1))
|
-0.440737
|
0.130939
|
-3.365975
|
0.0017
|
C
|
0.006754
|
0.002173
|
3.107908
|
0.0035
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Tableau n° 18 :
Stationnarisation en différence première du LTC
Null Hypothesis: D(LTC) has a unit root
|
|
Exogenous: None
|
|
|
Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=9)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
t-Statistic
|
Prob.*
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller test statistic
|
-5.521838
|
0.0000
|
Test critical values:
|
1% level
|
|
-2.621185
|
|
|
5% level
|
|
-1.948886
|
|
|
10% level
|
|
-1.611932
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*MacKinnon (1996) one-sided p-values.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
|
|
Dependent Variable: D(LTC,2)
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 19:21
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q3 2012Q4
|
|
Included observations: 42 afteradjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D(LTC(-1))
|
-0.853002
|
0.154478
|
-5.521838
|
0.0000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sourc
e : Calculs de l'auteur à
l'aide du logiciel E-views 7
Tableau n°19 : Test
de causalité de granger
Pairwise Granger Causality Tests
|
Date: 07/10/15 Time: 20:10
|
Sample: 2002Q1 2012Q4
|
|
Lags: 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NullHypothesis:
|
Obs
|
F-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLCRE does not Granger Cause DLPIB
|
42
|
0.07872
|
0.7805
|
DLPIB does not Granger Cause DLCRE
|
4.37488
|
0.0430
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLTC does not Granger Cause DLPIB
|
42
|
0.49641
|
0.4853
|
DLPIB does not Granger Cause DLTC
|
0.06966
|
0.7932
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLIPC does not Granger Cause DLPIB
|
42
|
3.42962
|
0.0716
|
DLPIB does not Granger Cause DLIPC
|
0.31323
|
0.5789
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLTC does not Granger Cause DLCRE
|
42
|
3.32393
|
0.0760
|
DLCRE does not Granger Cause DLTC
|
0.13255
|
0.7178
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLIPC does not Granger Cause DLCRE
|
42
|
3.40013
|
0.0728
|
DLCRE does not Granger Cause DLIPC
|
0.35800
|
0.5531
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLIPC does not Granger Cause DLTC
|
42
|
0.32426
|
0.5723
|
DLTC does not Granger Cause DLIPC
|
4.72940
|
0.0358
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau 2O : ESTIMATION
DU VAR
1.ESTIMATION DU
VAR(1)
VectorAutoregressionEstimates
|
|
|
Date: 07/10/15 Time: 20:34
|
|
|
Sample (adjusted): 2002Q3 2012Q4
|
|
|
Included observations: 42 afteradjustments
|
|
Standard errors in ( ) & t-statistics in [ ]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DLTC(-1)
|
0.107896
|
0.207482
|
0.002420
|
-0.292308
|
|
(0.20434)
|
(0.09819)
|
(0.01816)
|
(0.30418)
|
|
[ 0.52803]
|
[ 2.11313]
|
[ 0.13322]
|
[-0.96096]
|
|
|
|
|
|
DLIPC(-1)
|
-0.219457
|
0.512560
|
-0.045276
|
-0.279235
|
|
(0.30599)
|
(0.14703)
|
(0.02720)
|
(0.45550)
|
|
[-0.71721]
|
[ 3.48607]
|
[-1.66461]
|
[-0.61302]
|
|
|
|
|
|
DLPIB(-1)
|
-0.641748
|
0.503108
|
0.466517
|
3.373542
|
|
(1.61599)
|
(0.77650)
|
(0.14364)
|
(2.40563)
|
|
[-0.39712]
|
[ 0.64791]
|
[ 3.24772]
|
[ 1.40235]
|
|
|
|
|
|
DLCRE(-1)
|
-0.038597
|
-0.022361
|
-0.001112
|
-0.043746
|
|
(0.10475)
|
(0.05033)
|
(0.00931)
|
(0.15593)
|
|
[-0.36847]
|
[-0.44426]
|
[-0.11947]
|
[-0.28054]
|
|
|
|
|
|
C
|
0.044943
|
0.011375
|
0.010250
|
0.081534
|
|
(0.03286)
|
(0.01579)
|
(0.00292)
|
(0.04891)
|
|
[ 1.36786]
|
[ 0.72046]
|
[ 3.50944]
|
[ 1.66699]
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.018626
|
0.460327
|
0.369117
|
0.159525
|
Adj. R-squared
|
-0.087469
|
0.401984
|
0.300914
|
0.068663
|
Sum sq. resids
|
0.169449
|
0.039125
|
0.001339
|
0.375508
|
S.E. equation
|
0.067674
|
0.032518
|
0.006015
|
0.100742
|
F-statistic
|
0.175557
|
7.890023
|
5.411997
|
1.755684
|
Log likelihood
|
56.17491
|
86.95670
|
157.8301
|
39.46463
|
Akaike AIC
|
-2.436900
|
-3.902700
|
-7.277622
|
-1.641173
|
Schwarz SC
|
-2.230035
|
-3.695834
|
-7.070756
|
-1.434307
|
Meandependent
|
0.024032
|
0.044809
|
0.015141
|
0.107987
|
S.D. dependent
|
0.064895
|
0.042050
|
0.007195
|
0.104389
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Determinant resid covariance (dof adj.)
|
6.89E-13
|
|
|
Determinantresid covariance
|
4.15E-13
|
|
|
Log likelihood
|
360.3405
|
|
|
Akaike information criterion
|
-16.20669
|
|
|
Schwarz criterion
|
-15.37923
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
1. ANALYSE
DYNAMIQUE
Graphique 2 : Réponses
impulsionnelles
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
Tableau 21 :
Décomposition de la variance
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DLTC:
|
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0.067674
|
100.0000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
0.068052
|
98.94231
|
0.514105
|
0.289580
|
0.254000
|
3
|
0.068221
|
98.61624
|
0.574189
|
0.555151
|
0.254417
|
4
|
0.068261
|
98.54769
|
0.573745
|
0.622220
|
0.256347
|
5
|
0.068266
|
98.53385
|
0.576315
|
0.633120
|
0.256710
|
6
|
0.068268
|
98.53041
|
0.578511
|
0.634376
|
0.256699
|
7
|
0.068269
|
98.52948
|
0.579337
|
0.634485
|
0.256700
|
8
|
0.068270
|
98.52925
|
0.579556
|
0.634492
|
0.256706
|
9
|
0.068270
|
98.52919
|
0.579606
|
0.634493
|
0.256709
|
10
|
0.068270
|
98.52918
|
0.579616
|
0.634493
|
0.256710
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DLIPC:
|
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0.032518
|
46.06213
|
53.93787
|
0.000000
|
0.000000
|
2
|
0.041983
|
59.25786
|
40.02934
|
0.488799
|
0.224002
|
3
|
0.044055
|
61.70960
|
37.35262
|
0.586692
|
0.351087
|
4
|
0.044386
|
62.12957
|
36.90057
|
0.589801
|
0.380066
|
5
|
0.044426
|
62.18400
|
36.84281
|
0.588733
|
0.384461
|
6
|
0.044430
|
62.18945
|
36.83650
|
0.589134
|
0.384920
|
7
|
0.044431
|
62.18988
|
36.83571
|
0.589455
|
0.384955
|
8
|
0.044431
|
62.18992
|
36.83557
|
0.589560
|
0.384957
|
9
|
0.044431
|
62.18993
|
36.83553
|
0.589584
|
0.384958
|
10
|
0.044431
|
62.18993
|
36.83552
|
0.589589
|
0.384958
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decomposition of DLPIB:
|
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0.006015
|
5.233447
|
2.447857
|
92.31870
|
0.000000
|
2
|
0.006939
|
8.794009
|
6.684828
|
84.50087
|
0.020293
|
3
|
0.007343
|
13.48400
|
8.818370
|
77.67656
|
0.021069
|
4
|
0.007522
|
16.15959
|
9.464995
|
74.33959
|
0.035823
|
5
|
0.007585
|
17.19136
|
9.615218
|
73.14666
|
0.046757
|
6
|
0.007604
|
17.50595
|
9.645541
|
72.79727
|
0.051238
|
7
|
0.007609
|
17.58868
|
9.651480
|
72.70724
|
0.052596
|
8
|
0.007610
|
17.60876
|
9.652739
|
72.68556
|
0.052942
|
9
|
0.007610
|
17.61353
|
9.653043
|
72.68041
|
0.053024
|
10
|
0.007610
|
17.61467
|
9.653124
|
72.67916
|
0.053042
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variance Decompositionof DLCRE:
|
|
|
|
|
|
Period
|
S.E.
|
DLTC
|
DLIPC
|
DLPIB
|
DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
0.100742
|
21.79763
|
0.388271
|
0.014707
|
77.79939
|
2
|
0.108233
|
27.98171
|
1.210369
|
3.276086
|
67.53183
|
3
|
0.109303
|
28.40759
|
1.543730
|
3.816499
|
66.23218
|
4
|
0.109766
|
28.70628
|
1.708388
|
3.909788
|
65.67555
|
5
|
0.109940
|
28.84464
|
1.766857
|
3.919206
|
65.46930
|
6
|
0.109999
|
28.89676
|
1.784058
|
3.918980
|
65.40020
|
7
|
0.110016
|
28.91295
|
1.788535
|
3.918574
|
65.37994
|
8
|
0.110021
|
28.91738
|
1.789632
|
3.918450
|
65.37453
|
9
|
0.110022
|
28.91851
|
1.789897
|
3.918424
|
65.37317
|
10
|
0.110023
|
28.91879
|
1.789963
|
3.918419
|
65.37283
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cholesky Ordering: DLTC DLIPC DLPIB DLCRE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1. TEST
D'HYPOTHESE
a.
Test de stabilité du var
Graphique 3 :Test de
stabilité du var
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
b. Test d'auto corrélation
d'erreurs
Tableau 22 : Test d'auto corrélation
d'erreurs
VAR Residual Serial Correlation LM Tests
|
Null Hypothesis: no serial correlation at lag order h
|
Date: 07/10/15 Time: 20:39
|
Sample: 2002Q1 2012Q4
|
Included observations: 42
|
|
|
|
|
|
|
Lags
|
LM-Stat
|
Prob
|
|
|
|
|
|
|
1
|
14.97460
|
0.5265
|
2
|
16.57455
|
0.4136
|
3
|
15.73225
|
0.4718
|
4
|
45.14240
|
0.5341
|
5
|
6.628386
|
0.9798
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Probs from chi-square with 16 df.
|
c. Test
d'hétéroscedasticité
Tableau 23 :Test
d'hétéroscedasticité
VAR Residual Heteroskedasticity Tests: Includes Cross Terms
|
|
Date: 07/10/15 Time: 20:41
|
|
|
|
Sample: 2002Q1 2012Q4
|
|
|
|
Included observations: 42
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Joint test:
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|
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|
|
|
|
Chi-sq
|
Df
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
125.5734
|
140
|
0.8033
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
Individual components:
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dependent
|
R-squared
|
F(14,27)
|
Prob.
|
Chi-sq(14)
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
res1*res1
|
0.393438
|
1.250942
|
0.2983
|
16.52440
|
0.2824
|
res2*res2
|
0.319592
|
0.905862
|
0.5631
|
13.42286
|
0.4935
|
res3*res3
|
0.181868
|
0.428715
|
0.9505
|
7.638452
|
0.9073
|
res4*res4
|
0.262779
|
0.687431
|
0.7666
|
11.03672
|
0.6831
|
res2*res1
|
0.318392
|
0.900874
|
0.5677
|
13.37248
|
0.4974
|
res3*res1
|
0.476979
|
1.758800
|
0.1011
|
20.03313
|
0.1291
|
res3*res2
|
0.319516
|
0.905546
|
0.5634
|
13.41967
|
0.4938
|
res4*res1
|
0.252668
|
0.652036
|
0.7979
|
10.61204
|
0.7162
|
res4*res2
|
0.263308
|
0.689309
|
0.7649
|
11.05893
|
0.6814
|
res4*res3
|
0.358971
|
1.079986
|
0.4155
|
15.07680
|
0.3729
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Calculs de l'auteur
à l'aide du logiciel E-views 7
* 1NKOO
MABANTULA, Cours de politique monétaire, L1
économie monétaire, U .R.KIM/FASEG, 2013-2014, P.18
* 2WISSEM AWEDNI, Mutation
financière et les canaux de transmission de la politique
monétaire : cas de la Tunisie, Master FSEG/SFAX, 2007.
* 3NKOO MABANTULA Cours
de politique monétaire, U .R.KIM, FASEG, 2013-2014, P.81.
* 4Ibid, p.5 ;
* 5Ibid, p.34
* 6G.SORMAN,
L'économie ne ment pas, Ed. Fayard, Paris, 2008, P .50.
* 7 MUNGEDI MAJAMBU, Pouvoir
d'achat de la monnaie congolaise dans un contexte de libre circulation des
monnaies étrangères, FASEG,UNIKIN, Mémoire de
licence, 2014,P.2.
* 8 Institut des Recherches
Economiques et Sociales, Indices de prix à la consommation,
FASEG, UNIKIN, 1989-1997.
* 9NKOO MABANTULA, cours de
questions monétaires des PED, FASEG, UNIKIN, 2012-2013, P.68.
* 10Rapport de la BCC sur
la politique monétaire, 2012.
* 11Rapport annuel de la
BCC, 2009, P.5.
* 12PLIHON et DOMINIQUE, la
monnaie et ses mécanismes, 4ed La découverte, Paris, 2004,
P.14.
* 13 MARIE DE LA FRANCE,
Monnaie et financement de l'économie, Ed. Dunod Paris 2006, P,
141
* 14 F. MISHKIN, Les canaux
de la transmission monétaire : leçons pour la politique
monétaire, Bulletin mensuel de la banque de France, n°27,
mars 1996, P. 22.
* 15PLIHON et DOMINIQUE,
opcit. P.97.
* 16 MARIE DE LA FRANCE,
Monnaie et financement de l'économie, Ed. Dunod Paris 2006, P,
141
* 17NKOO MABANTULA, Cours de
politique monétaire, FASEG, URKIM, 2013-2014, P.81.
* 18 Ibib.
* 19 G. N.MAKIW, 5ed
boeck, Bruxelles 2010, P.170
* 20J.TOBIN, A general
equilibrium approach to monetary theory, journal of money. Credit and
banking, Bruxelles 1969, P.15.
* 21 MARIE MUSARD, Cours de
mécanismes monétaires et financiers, Politech, Mont Pelier,
2011- 2012, P.10
* 22J.BREMOND et A.GELEDAN,
Dictionnaire économique et social, Paris, Hatier, 1990,
P.275.
* 23 J.H DAVID et PH. JAFFRE,
La monnaie et la politique monétaire, Economica, Paris, 1990,
PP 91-92
* 24 J et C. NEME,
Politique économique comparée, PUF, Paris, 1977,
P.291.
* 25A. Siaens, Monnaie et
finances, de Boeck, Bruxelles, 1990, P.12.
* 26B. NKOO. Cours de
politique Monétaire. P .17
* 27B. NKOO. Cours de la
politique monétaire, P46.
* 28 MARIE DE LA FRANCE,
op.cit. P.127
* 29 Ibid. P.128.
* 30D. H. PERKINS, S. RADELET
et D. L. LINDAUER, Economie du développement, Ed. Boeck,
Bruxelles 2008, P.49.
* 31 KIDIDI MAYIPANZI, Le
rôle économique du secteur agricole dans un pays en
développement : cas de la RDC, Mémoire de licence FASE,
UPC, 2013, P 10.
* 32KIDIDI MAYIPANZI,
op.cit, P 10.
* 33 Ibid, P .11.
* 34 NKOO MABANTULA,
Question monétaire des PED, FASEG, URKIM 2013-2014, P.10
* 35NKOO BRIGITTE.
Op.cit. P.14.
* 36Rapport annuel de
BCC ,2013
* 37Bulletin mensuel
d'information statistique, 2012.
* 38Rapport annuel de la
BCC, 2009 p.200
* 39 Rapport
annuel de la BCC, 2009, p.227
* 40Rapport annuel de la
politique monétaire de la BCC, 2012.
* 41Rapport annuel de la
BCC sur la politique monétaire, 2012 P.35
* 42Bulletin
mensuelle d'informations statistiques de la BCC, 2010.
* 43Rapport sur la
politique monétaire de la BCC, 2012, P.36
* 44Bulletin mensuelle
d'informations statistiques de la BCC, 2011.
* 45 R. BOURBONNAIS, Cours
d'Econométrie Manuel et exercices corrigés,
7e Edition Dunod, Paris, 2009, P.256
* 46 KINTAMBU MAFUKU,
Cours d'Introduction à l'Econométrie, Faculté
des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Kinshasa, 2007,
P.117.
* 47 R. BOURBONNAIS,
Cours d'Econométrie, Opcit, P.225.
* 48 BOSONGA BOFEKI,
Cours des Statistiques III, inédit, Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion, Université de Kinshasa, 2013.
* 49 Confère annexe
tableau
* 50 Interprétation est
faite par rapport à leurs moyennes
* 51 Digital Congo, article
n°87784.
* 52 D. H.PERKINS, S. RADELET
et D. L.LINDAUER, Economie du développement, Ed. Boeck,
Bruxelles, 2008,586
* 53 F.MISHIKIN, Monnaie,
Banque et marché financier, Paris 2010, P.601
|