5.3. L'état
nutritionnel des consommateurs des aliments sauvages traditionnels
Dans cette étude, il a été
observé 35% des consommateurs des AST de la tribu Lega de la zone de
Mwenga sont en surpoids (IMC : 25 à 29.5 kg/m²) même si
28% des enquêtés se retrouvaient en bon état nutritionnel
(IMC : 18.5 à 24.5 kg/m²). La malnutrition par excès de
ces consommateurs se justifierait par une habitude alimentaire d'une haute
valeur énergétique (lipidique, glucidique et protidique). La
simple des raisons est qu'après investigation il a été
observé que les AST consommés par cette communauté rurale
sont surtout des insectes est d'une grande valeur nutritionnelle.
Ces résultats sont semblables avec ceux obtenus
par Raphaël et al. (2009) et FAO (2013) qui avaient
révélés que les personnes les plus consommateurs
d'insectes, ont un état de santé altruiste et même parfois
caractérisé par un excès de poids si ces dernières
sont sédentaires, suite à leur régime riche en calories.
L'état nutritionnel de 58% de consommateurs des
AST du Bushi (c.-à-d., du territoire de Walungu, Kabare et Kalehe) est
trouvé dans cette enquête normal (IMC : 18,5 à 24,5
kg/m²). Cet état se justifierait par le fait que la majorité
des AST consommés par cette communauté est riche en
protéines et en glucides. Et de plus de leur profession (agriculture)
ne les permet pas de conserver des réserves énergétiques.
Aussi PAM & INS (2008) qui indiquaient que l'état nutritionnel d'une
population dépend de son habitude alimentaire et que les besoins
énergétiques d'une personne varient en fonction de son
activité physique, l'âge, le sexe, l'état physiologique,
etc.
De ces résultats, il ressort que la grande
partie des consommateurs des AST du territoire d'Uvira se retrouve dans un
mauvais état nutritionnel (IMC 18.5 kg/m²) et de cela car leur habitude alimentaire
journalière et saisonnière est caractérisée par une
consommation d'aliments pauvres en énergie, mais riche en vitamines et
sels minéraux.
Ces aboutissements différents avec ceux obtenus
par Rubaihayo (2002) dans son étude sur la contribution des
légumes indigènes à la sécurité alimentaire
des ménages en Ouganda. Ses résultats indiquent qu'une grande
proportion de la population Ougandaise ne consomme pas en quantité
suffisante des légumes et champignons traditionnels pour satisfaire
à leurs besoins journaliers en vitamines, sels minéraux et
protéines. Quant à lui, cette cause est la base de la plupart de
cas de la malnutrition car les aliments les plus consommés perdent une
grande proportion de ces nutriments pendant la préparation et la cuisson
alors qu'il y a une efficacité réduite à assurer la
sécurité alimentaire qualitative des ménages toute
l'année en raison du fait que très peu des légumes et
champignons traditionnels sont cultivés, la majorité étant
cueillie dans la brousse ou les champs et les plantations.
Vu les résultats obtenus, il est raisonnable de
conclure que les AST d'origine animale font partie d'une importante source des
substances nutritives pour les communautés rurales et les personnes qui
en consomment sont en bon état sanito-nutritionnel.
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