ANNEE ACADEMIQUE : 2013-2014 JUIN 2014
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA1.png)
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REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
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![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA3.png)
Président de jury Membres de
jury
Prof. Fulbert AMOUSSOUGA GERO Prof. Charlemagne B.IGUE
Professeur Titulaire de Science Economique Prof. Denis
ACCLASSATO Dr. Gilles SOSSOU Dr. Yves SOGLO Dr. Alastaire ALINSATO Dr.
Gilles TOBOSSI
Rapporteurs
Dr. Augustin TCHABOSSOU Dr. Venant QUENUM
Réalisé et soutenu par: Directeur du
Mémoire:
OUONOGO Souleymane Prof. Denis ACCLASSATO
Maître de Conférences Agrégé
de
SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA
MEMOIRE DE MASTER-PTCI
OPTION : ECONOMIE APPLIQUEE
1ère Promotion : 2012-2014
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA
Thème :
Science Economique
Co-directeur du Mémoire:
Dr. TOBOSSI Cossi Gilles
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC)
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
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ECOLE DOCTORALE DE SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
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ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
AVERTISSEMENT
La Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion de l'Université d'Abomey-Calavi, n'entend donner ni approbation,
ni improbation aux opinions émises dans les mémoires. Ces
opinions doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs.
Réalisé par OUONOGO Souleymane I
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
DEDICACE
Je dédie ce travail â mes parents, et â
tous ceux qui, â un moment, ou â un autre de ma vie, m'ont
apporté leur soutien.
Réalisé par OUONOGO Souleymane II
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
REMERCIEMENTS
Je ne peux entamer ce mémoire sans m'arrêter pour
exprimer mes vifs remerciements au Professeur Fulbert AMOUSSOUGA GERO,
Directeur de l'Ecole Doctorale, et le
Professeur Charlemagne IGUE, coordonateur du PTCI/Phase II
(campus de Cotonou) et Doyen de la FASEG. Ils ont contribué à ma
formation, tout au long de ce parcours universitaire ; que cet essai les comble
de satisfaction.
Je remercie mes directeurs de mémoire : le Professeur
Denis ACCLASSATO et le Docteur Gilles TOBOSSI, qui ont assuré le suivi
de ce travail.
Un collège de Professeurs, m'ont faits
bénéficier de riches expériences de la pratique et de
l'enseignement des sciences économiques. Leurs observations et
recommandations ont
contribué davantage à l'amélioration de
l'aspect théorique et empirique de l'étude. Voici ici
l'expression de ma profonde gratitude. J'ai pu toujours compter sur leur
disponibilité, leurs encouragements et surtout, sur leur maîtrise
des sujets abordés. Je leurs en remercie vivement. Je remercie
également tous les enseignants de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion de l'université d'Abomey-Calavi, ainsi que
l'administration du Programme de Troisième Cycle Interuniversitaire
(P.T.C.I).
Les Docteurs Barthélemy M.SENOU, Laurent OLOUKOI, Avoce
VIAGANOU ont contribué substantiellement, notamment à
l'amélioration qualitative aussi bien du protocole de recherche que de
la recherche elle même; à tous, un témoignage de
sincère gratitude.
Mes remerciements vont également à l'endroit des
Docteurs Alain BABATOUNDE, Moussa NJOUPOUOGNIGNI, Mathieu AVOUTOU pour leurs
conseils et suggestions pendant la réalisation de ce travail.
Aussi, que tous mes amis promotionnaires, en particulier celui
que je considère comme un frère Paul CECE veuille bien croire en
mes sincères reconnaissances.
A Monsieur Emile K.HOUEDJISSIN, Chef Service Infrastructure de
l'Université Africaine de Développement Coopérative
(UADC), veuillez recevoir mes remerciements.
Enfin, aux honorables membres du jury, qui ont accepté
discuter des résultats de cette recherche, pour la pertinence de leurs
observations, je témoigne mon entière satisfaction et
gratitude.
Réalisé par OUONOGO Souleymane III
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
SIGLES ET ACRONYMES
SIGLES
|
DEFINITIONS
|
BCE
|
Banque Centrale Européenne
|
BCEAO
|
Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
|
CEMAC
|
Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique
Centrale
|
COBAC
|
Commission Bancaire de l'Afrique Centrale
|
ETA
|
Emplois Théoriques Autorisés
|
FASEG
|
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
|
FCFA
|
Franc de la Communauté Financière d'Africaine
|
FMI
|
Fond Monétaire International
|
GMM
|
Méthode des Moments Généralisés
|
M2
|
Masse monétaire
|
PME
|
Petite et Moyenne Entreprise
|
RE
|
Réserves Excédentaires
|
TEN
|
Taux d'Escompte Normal
|
TEP
|
Taux d'Escompte Préférentiel
|
TPE
|
Taux de Prise de Pension
|
UMOA
|
Union Monétaire Ouest Africaine
|
UEMOA
|
Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
|
Réalisé par OUONOGO Souleymane IV
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
LISTE DES FIGURES
Figure 1:Evolution des Réserves Excédentaires
(RE) dans l'UEMOA de 1985 à 2012 25
Figure 2: Evolution comparée des crédits et
dépôts bancaires dans l'UEMOA 26
Figure 2. a: Evolution comparée des crédits et
dépôts bancaires (hors Etats) dans l'UEMOA 26
Figure 2. b: Evolution comparée des crédits et
dépôts bancaires (avec Etats) dans l'UEMOA 26
Figure 3: Evolution du taux de transformation dans l'UEMOA de
1985 à 2012 27
Figure 4: Evolution comparée des emplois
théoriques et effectifs du système bancaire de
l'UEMOA de 1985 à 2012 32
Figure 5: Structure par termes des dépôts dans
l'UEMOA 33
Figure 5.a: Structure par termes des dépôts (avec
publics) dans l'UEMOA 33
Figure 5.b: Structure par terme des dépôts(hors
publics) dans l'UEMOA 33
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Définition des variables et signes attendus
39
Tableau 2: Résultat de l'estimation par les Moindres
Carrés Généralisés 47
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Tests économétriques 58
Annexe 2: Base de données statistiques 66
Réalisé par OUONOGO Souleymane V
Réalisé par OUONOGO Souleymane VI
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE Erreur ! Signet non
défini.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
D'ANALYSE
DE LA SURLIQUIDITE DANS L'UEMOA Erreur ! Signet non
défini.
SECTION 1 : Problématique-Objectifs-Hypothèses et
méthodologie Erreur !
Signet non défini.
SECTION 2 : Revue de la littérature Erreur !
Signet non défini.
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS
L'UEMOA Erreur ! Signet non défini.
SECTION 1 : Dynamique du système bancaire de l'UEMOA
Erreur ! Signet
non défini.
SECTION 2 : La surliquidité dans la zone UEMOA .
Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DES DETERMINANTS DE LA
SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA ... Erreur ! Signet non
défini.
SECTION 1 : Spécification du modèle-Choix
et définition des variables-sources
de données Erreur ! Signet non
défini.
SECTION 2 : Estimation du modèle et analyse des
résultats Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Erreur ! Signet non
défini.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Erreur ! Signet non
défini.
ANNEXES Erreur ! Signet non défini.
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
TABLE DES MATIERES Erreur ! Signet non
défini.
Cette étude identifie les déterminants de la
surliquidité pour les sept(7)1 des huit(8) pays membres de
l'UEMOA entre 1985 et 2012.Bien avant elle a apprécié le
phénomène en confrontant les emplois théoriques
autorisés aux emplois effectifs compte tenu des normes prudentielles
établies par les autorités monétaires2. A
l'instar de Doumbia (2009) Il en ressort une surliquidité bancaire dans
la zone. Une analyse sur données de panel a permis de montrer que la
surliquidité dans l'UEMOA dérive à la fois du comportement
des agents économiques à travers leur préférence
pour l'un ou l'autre des dépôts, de la faible activité de
transformation des banques dans l'Union et du changement de structure en
1994.Bien que significatif notre étude montre que la surliquidité
dans la zone est moins liée aux dépôts à vue dans la
mesure où ces derniers agissent négativement sur l'excès
de liquidité.
MOTS CLÉS : surliquidité, UEMOA,
Panel, préférence, emplois théoriques autorisés,
emplois effectifs.
ABSTRACT
This study seeks to identify the determinants of excess liquidity
for seven (7) of the WAEMU members countries between 1985 and 2012.Before
addressing the phenomenon we compar the theoretical and the effective amount of
deposits transformed into lending. Like Doumbia (2009) It shows an excess
liquidity in the area. An analysis of panel data shown that the excess
liquidity in the WAEMU derives both the behavior of economic agents through
their preference for one or the other deposits, low processing activity of
banks in the Union and the structural change in 1994. Although our study shows
that significant excess liquidity in the area is less tied to deposits since it
negatively affect the excess liquidity.
KEYWORDS: excess liquidity, WAEMU, Panel, preference, authorized
theoretical jobs, efficient theoretical jobs
1Bénin, Burkina Faso, Côte-d'Ivoire,
Mali, Niger, Sénégal et Togo 2 L'Etat et la banque
centrale
Réalisé par OUONOGO Souleymane VII
Réalisé par OUONOGO Souleymane VIII
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
INTRODUCTION GENERALE
L'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
créée en janvier 1994 comprend huit (8)3 pays de
l'Afrique subsaharienne. Ce groupe de pays a pour vocation de compléter
la coopération monétaire existante par la constitution d'un
espace économique unifié, fondé sur l'harmonisation
graduelle des politiques économiques et de l'environnement juridique.
Elle se présente comme une zone monétaire dans laquelle
l'unicité de la monnaie a devancé toutes les autres étapes
de la mise en place d'un marché commun. Ainsi l'intégration
monétaire n'est pas encore effective pour compenser des handicaps
structurels majeurs : une structure d'exportation centrée sur les
matières premières, des infrastructures insuffisamment
développées, des marchés étroits et de nombreux
obstacles aux échanges. Cette Union Monétaire appartient à
la zone franc qui est caractérisée par un modèle de
coopération monétaire assez singulier4. La zone franc
a été formellement créée en 1939 dans le cadre des
mesures liées à la déclaration de guerre par un
décret instituant une législation des changes pour tous les
territoires de l'empire colonial français ( Guillaumont et Guillaumont,
2002). Le contour géographique de cette zone s'est modifié au fil
du temps, car on a assisté à des sorties et des entrées de
certains pays. La zone franc comprenait à ses débuts, la France
et la plupart de ses colonies. De nos jours, elle comprend en plus de l'UEMOA
en Afrique de l'Ouest, les pays membres de la CEMAC en Afrique Centrale et les
Comores. Au lendemain de la dévaluation des francs CFA en janvier 1994,
les pays africains de cette zone se sont engagés dans des processus
d'intégration économiques au delà de l'intégration
monétaire déjà établie. C'est ainsi que l'UEMOA
s'est substituée à l'Union Monétaire Ouest Africaine.
Dans cet espace communautaire, les banques sont les principaux
intermédiaires financiers qui sont chargés de collecter les
dépôts des agents à capacité de financement pour les
prêter aux agents à besoin de financement. Dès la
création de l'UMOA, la politique monétaire a visé à
favoriser des secteurs dits moteurs de l'économie, par des taux
d'intérêts préférentiels. Mais cette politique n'a
pas toujours eu les effets escomptés et aura comme conséquence la
crise bancaire des années 80. Au cours de cette période, ce sont
environ 27 établissements bancaires qui ont déclaré
faillite. Face à ces problèmes d'insolvabilité et de
rentabilité des banques, des mesures de restructuration et des
réformes ont été prises par
3 Bénin, Burkina-Faso, côte d'ivoire,
Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.
4 Relation de coopération monétaire
Nord-Sud unique au monde.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 1
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
l'autorité monétaire en 1989. En effet ces
réformes qui ont conduit à la libéralisation du secteur,
avaient pour but d'une part de remédier au problème
d'insolvabilité5 qui a miné les banques commerciales
et d'autre part de passer d'un contrôle direct à un contrôle
indirect6 de la liquidité monétaire.
Avec une marge de 70% d'appartenance des banques à des
groupes étrangers notamment français, l'une des principales
caractéristiques de cet espace communautaire est la forte
liquidité de son système bancaire dont les concours à
l'économie à long terme ne dépassent pourtant pas 10% du
PIB de l'Union (Cissé, 2009).Mesuré par le solde des comptes
courants et de règlement des banques ouverts dans les livres de la
Banque Centrale, la liquidité bancaire est passée d'environ 240
milliards au début des années 1990 à plus de 750 milliards
de 2007 à2011, faisant ressortir des excédents de constitution
des réserves obligatoires de 270 milliards sur la même
période (Perspectives économiques-UEMOA, 2012). Evalués
à près de 49 447,157 milliards de FCFA pour les emplois
théoriquement autorisés contre 34 467,399 milliards de FCFA en ce
qui concerne les emplois effectifs, les réserves excédentaires
dans la zone s'élèvent à 14 979,758 milliards de FCFA sur
la période 1985-20127. Cela contraste avec la contribution
des banques au financement des économies de l'Union. Cette contribution,
appréciée à travers le rapport entre les crédits
à l'économie et le PIB, est passée de 23% en 1993 à
15,8% en 2010, contre un ratio de 34% au Nigeria, 77% au Maroc et 145% en
Afrique du Sud (Perspectives économiques-UEMOA, 2012). Ainsi ces
réserves excédentaires demeurent malheureusement dans la totale
oisiveté. En termes relatifs, cela traduit une accentuation des
difficultés d'accès aux concours bancaires dans l'Union
(Perspectives Economiques-UEMOA, 2012).
Malgré la mise en place de la Bourse régionale
des valeurs mobilières et le recours des gouvernements à
l'endettement interne, les banques de la zone sont toujours
caractérisées par un excès de liquidité.
Une alternative pour gérer ce problème
d'excès de liquidité des banques a consisté à
l'introduction des réserves obligatoires. Cependant Nissanke et Aryeetey
(1998) montrent qu'en situation de surliquidité, il devient d'ailleurs
difficile de réguler l'offre de monnaie par le mécanisme des
réserves obligatoires. Cette étude reflète le cas de
l'UEMOA car la
5 L'insolvabilité et le manque de
liquidité sont liés, l'insolvabilité étant la
conséquence finale.
6 Le passage du contrôle direct au
contrôle indirect se traduit par l'avènement des adjudications
hebdomadaires qui permettent à la Banque Centrale de déterminer
le taux d'intérêt qui permet de minimiser cet écart
grâce à la confrontation des offres et les demandes de monnaie
centrale.
7 Nos calculs
Réalisé par OUONOGO Souleymane 2
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
surliquidité n'a pas été
résorbée par le mécanisme des réserves obligatoires
et ne cesse de poser des difficultés à la BCEAO.
Au-delà de ces aspects, la problématique de la
surliquidité demeure au coeur des débats dans la zone à
travers son appréciation. D'où la nécessité
d'analyser le phénomène ainsi que ses principaux
déterminants.
Cette étude s'inscrivant dans le cadre de l'obtention
du diplôme de Master PTCI en économie appliquée porte sur
« les déterminants de la surliquidité bancaire dans l'UEMOA
».
Son ossature est composée de 3 chapitres.
Le premier chapitre est consacré dans
un premier temps à la problématique, les objectifs, les
hypothèses et la méthodologie de l'étude. Ensuite, nous
exposons le cadre théorique de l'étude des causes de la
surliquidité. Il s'agit de faire un tour d'horizon sur la
littérature existante sur le thème.
Le deuxième chapitre est axé
sur l'analyse de la surliquidité dans les traits caractéristiques
de l'UEMOA. Il s'agit d'aborder la dynamique du système bancaire de
l'UEMOA, avant de confirmer l'intuition d'une probable surliquidité des
banques dans la zone.
Le troisième chapitre est
consacré à la vérification de notre seconde
hypothèse. Il s'agit pour nous d'une part de spécifier le
modèle à estimer. Et d'autre par de valider l'estimation du
modèle à travers différents tests et de ressortir les
résultats de l'investigation.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 3
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE D'ANALYSE
DE LA SURLIQUIDITE DANS L'UEMOA
Ce chapitre présente d'une part la
problématique, les objectifs, les hypothèses et la
méthodologie de l'étude (section1). D'autre part une
clarification des concepts, une revue empirique sur la surliquidité
ainsi que ses origines, en d'autres termes il s'agit de la revue de
littérature (section2).
SECTION 1 :
Problématique-Objectifs-Hypothèses et méthodologie
Dans cette section, nous abordons la problématique
ainsi que les objectifs visés par ce mémoire sans oublier les
hypothèses et la méthodologie de l'étude.
1.1 Problématique
L'environnement économique des années 80 des
pays Africains et ceux de l'UEMOA en particulier est marqué par la
récession économique. Cette récession découle de la
chute des cours des matières premières sur le marché
mondial et de la crise qui a affecté tout le système bancaire.
Cette crise qui s'est manifesté par la fermeture des banques est due au
non remboursement des prêts à certain secteurs aux taux
d'intérêts préférentiels. En 1985 on avait un nombre
de dépôt de 1 445,326 milliards de FCFA et de crédit de 1
971,320 milliards de FCFA. D'après nos calculs on a constaté que
les crédits sont supérieurs aux dépôts.
En réaction a cette situation des reformes ont
été entreprises en 1989.C'est ainsi qu'en 1994 la situation s'est
rétablie et le système bancaire est devenue liquides. A partir de
cette période jusqu'à nos jours le système bancaire a
enregistré une augmentation des dépôts au détriment
des crédits. Ce qui a conduit à l'intuition d'une
surliquidité de ce dernier. En 2012 pour un nombre de 11 526,221
milliards de FCFA, les dépôts sont restés supérieurs
aux crédits estimés à 8 745,089 milliards de FCFA. Pire
sur la période 1985-2012, les réserves excédentaires dans
l'Union s'élèvent à 14 979,758 milliards de FCFA pendant
que la contribution des banques au financement de l'économie ne cesse de
baisser. Cette contribution, appréciée à travers le
rapport entre les crédits à l'économie et le PIB, est
passée de 23% en 1993 à 15,8% en 2010, contre un ratio de 34% au
Nigeria, 77% au Maroc et 145% en Afrique du Sud (Perspectives
économiques-UEMOA, 2012). Or Selon les travaux de
Réalisé par OUONOGO Souleymane 4
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
(Saxegaard, 2006), cette situation de surliquidité que
connait la zone a des répercussions sur l'efficacité de la
politique monétaire de la BCEAO. Ce qui explique la
nécessité de trouver en dehors des facteurs existants des
justifications à cette surliquidité des banques de l'Union au vue
de la maîtriser et de soutenir la croissance économique.
1.2 Objectifs et hypothèses
1.2.1 Objectif général
L'objectif principal de ce mémoire est d'analyser les
déterminants de la surliquidité bancaire dans l'UEMOA.
1.2.2 Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif général, nous lui
associons les objectifs spécifiques suivants :
? Déterminer le niveau de surliquidité dans
l'UEMOA.
? identifier au niveau de l'Union les facteurs susceptibles
d'expliquer ce phénomène.
1.3 Hypothèses
Eu égard aux objectifs ci-dessus énoncés,
les hypothèses ci-après sont formulées :
? Le système bancaire de l'UEMOA est surliquide.
? La nature des dépôts explique la
surliquidité des banques commerciales dans l'UEMOA.
1.4 Méthodologie et sources de données
1.4.1 Méthodologie
Pour résoudre notre problème nous sommes partis
d'un cadre théorique, ensuite nous nous sommes interrogés sur
l'existence de la surliquidité dans la zone avant d'aboutir à
l'analyse empirique des déterminants de cette surliquidité.
Pour tester l'existence d'une surliquidité bancaire
dans la zone nous avons confronté les emplois théoriques
autorisés aux emplois effectifs en tenant compte des normes
prudentielles.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 5
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Dans le cadre du dispositif prudentiel, le coefficient de
couverture des emplois à moyen et long termes par les ressources stables
des banques est fixé à 75% ; par ailleurs les banques ne sont
autorisées à transformer que 25% des ressources de court terme en
emplois longs. Dans ce qui suit, nous calculons d'une part le niveau des
emplois à moyen et long terme autorisés (Emplois
Théoriques Autorisés, ETA) puis d'autre part, nous le comparons
au niveau des emplois à moyen et long termes effectifs8 pour
déduire les réserves excédentaires9.
Emplois Théoriques
Autorisés=75%Dépôt à terme+25%Dépôt
à vue
Réserves Excédentaires=Emplois
Théoriques Autorisés-Emplois effectifs
Pour l'analyse empirique des déterminants de la
surliquidité nous nous sommes inspirés du modèle
théorique de Wanda(2007). Pour cela nous avons utilisé un panel
simple, où la variable Réserves Excédentaires sur la masse
monétaire (M2) est la variable dépendante. Les variables
explicatives retenues sont : les dépôts à vue, les
dépôts à terme, le taux de transformation des banques, les
recettes d'exportation et une variable pour capter le changement de structure
en 1994 (dummy).
Les travaux liés aux traitements
économétriques ont été effectués grâce
au logiciel « Stata 12 ».
Pour estimer notre modèle, nous avons adopté
donc une démarche méthodologique qui se décompose en deux
phases :
Les tests de spécification en données de
Panel
Il s'agit de vérifier si le processus
générateur des données est homogène ou
hétérogène. Sur le plan économétrique, cela
revient à tester l'égalité des coefficients du
modèle étudié dans la dimension individuelle. Sur le plan
économique, les tests de spécification reviennent à
déterminer si l'on est en droit de supposer que le modèle
théorique étudié est parfaitement
8 Le niveau d'emplois effectifs n'est que le volume
de crédits à moyen et long terme effectivement consenti, incluant
les crédits à l'économie de moyen et long terme d'une part
puis des créances sur l'Etat, les dernières étant
supposées représenter des emplois longs en l'absence
d'information sur leur écheance, ce qui pourrait avoir un effet
réducteur des réserves excédentaires.
9 Une autre approche des réserves
excédentaires pourrait consister à calculer le niveau de
réserves théoriques autorisées et en faire une comparaison
avec le niveau effectif des réserves de liquidité bancaire. Les
deux approches doivent aboutir aux mêmes résultats. Par ailleurs,
la BCEAO publie le montant des ressources excédentaires que les banques
déposent auprès d'elle ; rapporté à la masse
monétaire(M2), le ratio permet d'apprécier l'importance de la
surliquidité des banques. Cette mesure pourrait sous-évaluer le
phénomène étant donné qu'une partie de la
liquidité des banques pourrait garder la forme d'encaisse.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 6
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
identique pour tous les pays ou au contraire, s'il existe des
spécifications propres à chaque pays. Selon la
littérature, il existe trois types de test de spécification
à savoir :
· Le Test de Fisher ou Likelihood Ratio Test pour les
modèles à effets fixes
· Le Test de Breusch et Pagan (LM-test) pour les le
modèles à effets aléatoires
· Et le Test de Hausman (1978)
Ces tests permettent de retenir ou non une méthodologie
d'estimation des données en panel.
La validation des modèles
Elle comporte deux sous étapes. La première,
relative à l'aspect économique permet de voir si les signes des
paramètres estimés sont conformes à la théorie
économique. La seconde est celle relative à la qualité
statistique et économétrique de l'estimation. Dans ce cas
plusieurs tests sont effectués notamment :
- le test de normalité des
erreurs. A cet effet on fera recours au test de Jarque-Bera.
- le test d'homoscédasticité des
erreurs - le test d'autocorrélation des
erreurs.
- le test de Ramsey pour
apprécier la qualité de la spécification ;
- le test de Student pour
apprécier la qualité individuelle des coefficients.
Si | t calculé > tThéorique | alors
le coefficient t est significativement différent de 0
- le test de Fischer pour
apprécier la qualité globale du modèle.
Si | Fcalculé >FThéori e|
alors le modèle est globalement bon. Le coefficient de
qu
détermination ajusté R2adj est
également utilisé.
Au total, l'analyse des déterminants de la
surliquidité est basée sur un modèle empirique qui inclut
essentiellement des variables explicatives internes aux économies des
différents pays de l'UEMOA. On peut donc écrire que la
surliquidité est une fonction des variables suivantes :
rem2=f (dépôts à vue, dépôts
à terme, taux de transformation, les recettes issues des exportations,
changement de structure en 1994)
Réalisé par OUONOGO Souleymane 7
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
1.4.2 Champ et sources des données
L'analyse est faite à partir d'une base de
données en panel sur la période 1985-2012 couvrant 7 des 8 pays
de l'UEMOA. Afin d'obtenir un panel cylindré, la Guinée Bissau
dont les données ne sont disponibles sur certaines variables a
été exclue. Plusieurs raisons militent pour ce choix. D'abord la
disponibilité des données ne nous permet pas de faire davantage.
Ensuite cette période permet d'englober l'avènement de la crise
du système bancaire, la libéralisation financière qui l'a
suivie, et qui a occasionné certains faits (introduction du
marché monétaire, libéralisation des taux
d'intérêt, etc.) susceptibles de marquer la liquidité
bancaire de la zone, la dévaluation du franc CFA.
Les données proviennent des notes d'information et de
statistiques de la BCEAO.
SECTION 2 : Revue de la littérature
Elle s'articule autour de la notion de surliquidité ainsi
que ses différentes origines.
2.1 Clarification des concepts
2.1.1 Le concept de liquidité bancaire
La littérature économique distingue deux
définitions de la liquidité : une définition
étroite appelée « liquidité de financement » et
une définition plus large qui renvoie beaucoup plus à la «
liquidité des marchés ».
Au sens étroit, la notion de liquidité recouvre
les espèces ou les actifs susceptibles d'être convertis rapidement
en espèces et détenus à cet effet pour satisfaire les
demandes de retraits de fonds à court terme émanant des
contreparties, ou pour couvrir leurs opérations. Dans cette approche, la
liquidité est principalement liée à l'activité de
transformation traditionnellement pratiquée par les banques.
Au sens large, la liquidité correspond à la
capacité des banques à liquider un actif non
monétaire, par exemple un titre d'investissement acquis à
l'origine pour être détenu jusqu'à
l'échéance, dans le cadre d'une opération de refinancement
en monnaie banque centrale. La liquidité des marchés est au coeur
des préoccupations de stabilité financière des banques
centrales. L'absence de liquidité des marchés peut non seulement
engendrer une inefficience des marchés, mais sa disparition soudaine sur
un marché peut aussi dégénérer en crise
systémique.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 8
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
? La liquidité de
financement10
La liquidité de financement se réfère
à la liquidité nécessaire pour honorer les demandes de
retrait à court terme des contreparties, ou pour couvrir leurs
opérations (VALLA &al, 2006). Selon cette acception, un
établissement bancaire est dit liquide s'il dispose de
disponibilités, ou de possibilités de mobilisation rapide,
permettant de couvrir ses exigibilités suivant leur
échéance durant une période donnée, souvent
inférieure à trois mois. Ce papier fait référence
à cet aspect de la liquidité au sein des banques de l'UEMOA. Il
est lié à la particularité de l'industrie bancaire. Cette
particularité s'explique par son exposition au risque de transformation.
En fait, les banques procèdent souvent à des financements de long
terme par la mobilisation des ressources de court et/ou moyen terme(s). Ce
faisant, elles prennent le risque de s'exposer aux demandes de retrait
imprévues de leur clientèle. La détention d'une certaine
quantité de liquidité par une banque est donc nécessaire
pour faire face au risque susmentionné. Le problème est que cette
détention peut se révéler, dans certaines circonstances,
contradictoire avec l'objectif de rentabilité des banques. Aussi, on
parle de « gaspillage de liquidité » quant un
établissement bancaire détient une quantité de
liquidité au-delà du nécessaire pour couvrir les
opérations de sa clientèle et sans motivation stratégique.
La gestion de la liquidité est ainsi rendue délicate puisqu'elle
conduit à une ambivalence entre nécessité de prudence et
objectif de rentabilité. Ce phénomène a très
tôt attiré l'attention du législateur car, une panique
bancaire, une ruée suite à la faillite ou à
l'illiquidité d'une banque, peut avoir des répercussions sur
l'ensemble du système financier et remettre en cause la stabilité
financière. Ainsi, la mise en place d'une réglementation
prudentielle, notamment en ce qui concerne la gestion de la liquidité
bancaire, s'est avérée nécessaire afin de sauvegarder le
système financier de la prise de risque excessive d'une banque
donnée. Néanmoins, les dispositifs prudentiels, aussi
nécessaires soient-ils, ne permettent pas de réduire le risque de
liquidité bancaire à néant. Cela résulte, d'une
part, de l'incertitude qui règne sur les marchés, incertitude qui
accentue les liens entre les deux dimensions de la liquidité et qui
révèle le caractère relatif de la liquidité d'un
actif et, d'autre part, de l'asymétrie d'information entre le
législateur et le banquier. La récurrence des crises bancaires et
financières ne peut que valider cette assertion. De ce fait, l'existence
des Banques centrales, pourvoyeuses de la liquidité ultime, est une
nécessité absolue du système. Encore faudrait-il que
celles-ci, dans leur fonction de prêteur en dernier ressort, fassent
la
10 Doumbia,2009.p.4.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 9
Réalisé par OUONOGO Souleymane 10
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
différence entre illiquidité et
insolvabilité. Par conséquent, le concept de liquidité
bancaire peut bien se référer à l'éléphant
de Joan Robinson, facile à reconnaître, mais difficile à
définir et à appréhender.
? La liquidité des marchés
Le concept de liquidité de marché était
au coeur de la crise des subprimes où certains compartiments
des marchés financiers ont été brutalement
affectés. Avant de l'aborder, il convient d'abord de définir la
liquidité d'un actif financier. Celle-ci se réfère
à la rapidité avec laquelle cet actif peut être
échangé contre la monnaie sans perte de valeur. La
liquidité de marché en est un concept proche. Elle désigne
la capacité du marché à absorber des transactions sur un
volume donné d'actifs ou de titres sans effet significatif sur leurs
cours11. Le degré de liquidité d'un marché peut
être appréhendé selon trois critères (BERVAS, 2006)
: - La largeur de l'écart (ou fourchette) entre cours acheteur et cours
vendeur qui mesure les
coûts de transaction liés à la
détention de l'actif considéré ;
- La profondeur du marché qui se réfère
au volume des transactions pouvant être immédiatement
exécuté sans décalage du prix à la meilleure limite
;
- La résilience du marché i.e. la
rapidité avec laquelle les cours retrouve leur niveau d'équilibre
à la suite d'un choc aléatoire dans le flux des transactions.
Cependant, cette définition de la liquidité de
marché n'est pas la seule dans la littérature bancaire. En fait,
le concept de liquidité de marché est de plus en plus
utilisé pour désigner la capacité d'une banque à
négocier rapidement, sans délai et ni perte en capital, un actif
non monétaire contre la liquidité ultime par excellence qui est
la monnaie Banque centrale. Cette seconde définition met plutôt
l'accent sur la capacité du détenteur de l'actif à s'en
défaire moyennant un prix décent. L'idée sous-jacente est
que la banque peut, à un moment donné, avoir besoin de monnaie
centrale pour une raison ou une autre. Or, il se trouve que tous ses actifs
n'ont pas le même degré de liquidité et que le
marché, sur lequel s'échange ces actifs, peut être plus ou
moins liquide selon les circonstances. La liquidité de marché est
donc un concept relatif car une banque pourrait être dans
l'incapacité de se procurer de la monnaie centrale compte tenu de la
nature des actifs qu'elle détient et/ou de l'état de la
liquidité du marché. Dans ce papier, le terme «
liquidité de marché » sera utilisé dans ce dernier
sens. En revanche, la liquidité de marché n'est pas l'objet de
cette
11 Revue de la stabilité
financière,op.cit.p.I
Réalisé par OUONOGO Souleymane 11
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
étude, mais on ne peut pas non plus se passer de ce
concept en raison du lien entre les deux acceptions de la liquidité
bancaire12.
2.1.2 La surliquidité bancaire
La surliquidité ou excès de liquidité
que certains auteurs qualifient d'excès de réserves est
définie comme la détention d'actifs liquides au-delà du
niveau règlementaire (Saxegaard, 2006). Le niveau règlementaire
dont il est question ici est loin de faire l'unanimité entre les
différents auteurs, car les objectifs assignés à la
politique monétaire sont multiples, le plus important étant la
stabilité des prix. Une situation de surliquidité est alors de
nature à alimenter l'inflation. Pour mieux caractériser les
facteurs à l'origine de cet excès de liquidité, nous
passerons en revue les définitions théoriques de cette notion.
2.2 Fondements théoriques de la question de
surliquidité
La surliquidité n'est pas l'apanage des seuls Etats de
l'UEMOA. Il est reconnu dans la littérature que c'est l'une des
caractéristiques de toutes les régions du monde (Wyplosz, 2005).
L'auteur avance comme raisons la faible distribution des crédits et une
prospérité économique relativement faible. La distinction
qu'il fait entre liquidité abondante et liquidité excessive
montre la complexité de la notion de surliquidité. Afin de mieux
cerner le contour de cette notion, nous examinerons les débats
théoriques autour de celle-ci.
2.2.1 Surliquidité : une approche par les
indicateurs de la liquidité bancaire
La liquidité d'une banque s'apprécie d'une
manière générale par des actifs aisément
mobilisables.
Il s'agit des actifs facilement transformables sans perte de
valeur, ni coûts de transaction. L'actif le plus liquide étant
reconnu être la monnaie, peut-on lier la surliquidité à une
abondance du stock de monnaie dans l'économie ?
Cette question ne gênerait en rien les
économistes classiques, du fait de la neutralité de la monnaie
sur l'activité réelle. Mais du côté des
monétaristes, la question serait d'une grande importance, car la monnaie
est au centre des fluctuations économiques. Outre cette
12 Revue de la Stabilité Financière de
la Banque de France,No11,2008.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 12
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
appréhension de la liquidité par les
agrégats monétaires, la liquidité d'une économie
s'apprécie également au moyen des éléments de
l'actif du bilan d'une banque.
La prise en compte de la stabilité
macroéconomique et financière dans les situations d'excès
de liquidité induit nécessairement une interdépendance
entre la liquidité du marché et celle
des banques (Valla et al, 2006). Cette
interdépendance dans les économies en développement ne
s'explique que par l'interconnexion des marchés financiers et l'intense
mouvement des capitaux.
Par définition, la liquidité d'une banque est
sa capacité à faire face à ses obligations de
trésorerie suivant leur échéance (Valla et al,
2006). La littérature bancaire propose deux
façons de définir la liquidité bancaire.
Au sens strict, la liquidité bancaire est la liquidité
nécessaire pour satisfaire les demandes de retraits de fonds à
court terme émanant des contreparties ou pour couvrir leurs
opérations. Au sens large, la liquidité bancaire est beaucoup
plus proche de la liquidité de marché.
C'est la capacité d'une banque à liquider un
actif non monétaire dans le cadre d'une action en
dernier ressort afin de lever des fonds en monnaie banque
centrale (VALLA et al, 2006). Ces auteurs proposent les indicateurs de
liquidité bancaire basée sur les actifs des bilans bancaires.
Comme principaux indicateurs, on note : la gestion de la
trésorerie et opérations interbancaires, titres acquis dans le
cadre des opérations de prise de pension, titres de transaction, titre
d'investissement auxquels on ajoute les engagements de refinancement hors
bilan. A cette définition de la liquidité bancaire basée
sur les actifs des bilans bancaires, l'on peut ajouter celle donnée par
Poole (1968) et Baltensperger (1980).
Le modèle de gestion des réserves bancaires de
Poole (1968) et Baltensperger (1980), qui a fait l'objet de nombreuses
applications aussi bien dans les économies développées
qu'en
développement, est fondé sur une définition
de la liquidité basée sur les réserves et les
dépôts
des banques. En effet, dans le cadre de leur activité
d'intermédiation, les banques sont tenues de procéder à
des ajustements de leurs portefeuilles aussi bien sur le marché
monétaire
qu'auprès de la banque centrale. Ces ajustements
s'expliquent aussi bien par d'éventuels
retraits inopinés des agents que par le respect des
normes réglementaires. La liquidité bancaire est donc une
composante des actifs des banques. Pour simplifier, certains auteurs
apprécient
cette liquidité à travers le comportement des
réserves libres des banques (réserves - réserves
obligatoires). Ces derniers sont constitués des encaisses, des
dépôts des banques en comptes courants ainsi que des placements
à la banque centrale.
Outre ces définitions purement comptables de la
liquidité bancaire, certaines études ont proposé une
définition de la liquidité fondée sur les agrégats
monétaires (Gouteron et Szpiro,
Réalisé par OUONOGO Souleymane 13
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
2005 ;Bruggeman, 2007). Gouteron et Szpiro (2005)
définissent la liquidité bancaire à partir de trois
indicateurs. Comme premier indicateur, ils proposent le ratio monnaie sur P11B
nominal qui s'explique à partir de l'équation quantitative de la
monnaie. Le deuxième indicateur est le ratio crédit sur P11B
nominal et le troisième indicateur étant l'évolution du
taux d'intérêt.
Cette dernière définition de la
liquidité basée sur les agrégats monétaires est
d'une portée beaucoup plus générale, car elle ne permet
pas directement de mesurer la capacité d'une banque ou de tout le
système bancaire à faire face à ses engagements à
très court terme. Une mesure beaucoup plus explicite permet de mettre en
évidence les indicateurs de la liquidité bancaire.
Afin de mieux cerner les éléments qui rentrent
dans la définition de la liquidité bancaire, Valla et
al. (2006) proposent un indicateur de la liquidité basé sur
les flux nominaux et idiosyncratiques.
Ces flux bruts de liquidité sont
élaborés par agrégation des variations positives et
négatives des encours des éléments d'actifs (gestion de la
trésorerie et opérations interbancaires, titres acquis dans le
cadre d'opérations de pension, titres de transaction, titres
d'investissement et les engagements de refinancement hors bilan) du bilan de
chaque banque. Les flux nominaux de la liquidité bancaire sont la somme
des taux de croissance de la liquidité de chaque banque par rapport
à zéro, pondérés par les parts de marché.
Les flux idiosyncratiques sont la somme des taux de croissance de la
liquidité de chaque banque par rapport à la tendance du secteur
(Valla et al., 2006). L'indicateur privilégié dans ce
calcul est le taux de croissance de la liquidité bancaire qui est le
rapport de la variation de la liquidité sur la moyenne entre deux
périodes.
Cette mesure de la liquidité bancaire qui porte
exclusivement sur les éléments d'actifs du bilan de la banque est
critiquable en ce sens qu'elle ne prend pas en compte les
éléments du passif de la banque. En effet, malgré
l'intensification des mouvements de capitaux, la gestion de liquidité au
sein d'une banque ne se limite pas seulement aux seules opérations
d'acquisitions et de cessions d'actifs en vue de satisfaire les exigences de
rentabilité et de financement de l'économie, mais elle consiste
également à assurer l'exigibilité des dépôts
collectés. Dans un contexte d'économie à marchés
financiers embryonnaires, comme celle de l'UEMOA, la mesure de la
liquidité bancaire basée sur les actifs des bilans bancaires ne
permettrait pas de mieux apprécier la liquidité du système
bancaire.
Pour pallier aux exigences de rentabilité et de
contraintes réglementaires, certains auteurs ont proposé une
mesure de la liquidité fondée sur la gestion des réserves
bancaires (Poole,
Réalisé par OUONOGO Souleymane 14
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
1968 ;Baltensperger, 1980). La liquidité de la banque
est appréciée par rapport au niveau des réserves
obligatoires. Les réserves bancaires sont donc la somme des
réserves non empruntées, c'est-à-dire les réserves
officielles des banques auxquelles on ajoute les dépôts nets et
les flux de placement et de refinancement sur le marché monétaire
(Poole, 1968). Pour satisfaire les exigences réglementaires de
constitution des réserves obligatoires, les réserves de la banque
devraient au moins être égales aux réserves obligatoires.
Cette mesure de la liquidité n'établissant pas une liaison
directe avec les instruments de la politique monétaire, certains auteurs
ont proposé une mesure de la liquidité fondée sur les
agrégats monétaires.
L'équation quantitative de la monnaie met en
évidence une liaison entre la quantité de monnaie en circulation
dans l'économie et le niveau générale des prix. Cette
liaison théorique fait penser à une forte corrélation
entre liquidité et inflation. Les ratios monnaie (masse monétaire
au sens large) et crédit sur PIB (Produit Intérieur Brut) sont
donc les indicateurs de la liquidité. Cette mesure de la
liquidité est vue sous l'angle macroéconomie avec prise en compte
des instruments de la politique monétaire. La question de la
liquidité n'est véritablement préoccupante que si
l'économie ou le système bancaire est en situation d'excès
de liquidité ou de déficit de liquidité. La situation
d'excès de liquidité est beaucoup plus préoccupante pour
les autorités monétaires, car elle est incompatible à long
terme avec l'objectif de stabilité des prix (Gouteron et Szpiro, 2005).
Mais la principale difficulté est la mesure de l'excès de
liquidité qui ne fait pas l'unanimité entre les auteurs qui se
sont penchés sur la question.
2.2.2 Surliquidité : excès de
liquidité systémique
La situation d'excès de liquidité dans
l'économie a longtemps préoccupé les autorités
monétaires qui s'investissent davantage dans le contrôle de la
liquidité bancaire pour garantir la stabilité des prix. Cette
situation rend difficile la mise en oeuvre de la politique monétaire et
conduit le plus souvent à une réforme de celle-ci, c'est le cas
des pays de l'Europe juste après la seconde guerre mondiale (Gurley,
1953). Plus généralement, une situation d'excès de
liquidité, que l'on appelle communément surliquidité, est
vue sous deux angles : excès de liquidité systémique ou
excès de réserves bancaires.
L'excès de liquidité est
généralement perçu dans la littérature bancaire
comme l'écart entre le total des actifs liquides et le total des actifs
liquides réglementaires. La principale interrogation qui est faite de
cette définition concerne la distinction entre actifs liquides et
Réalisé par OUONOGO Souleymane 15
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
actifs liquides réglementaires. Mais cette
interrogation est levée dès lors qu'on dispose d'une norme
réglementaire sur la liquidité des banques. La commission
bancaire établie généralement une norme de
liquidité qui est le ratio éléments d'actifs liquides sur
éléments de passif exigibles (Valla et al., 2006). Ce
ratio devant au moins être égal à 100%, il est donc
difficile de dire à partir de quel seuil cette liquidité devient
excédentaire13.
Pour pallier à cette difficulté, certains
auteurs ont proposé comme seuil de surliquidité, le niveau
minimal de la norme de liquidité. Wanda (2007) considère qu'il y
a surliquidité lorsque le ratio dépôts sur crédits
est supérieur à un. Outre le fait que le seuil minimal de
liquidité ne garantisse pas nécessairement l'objectif de
maximisation du profit de la banque et la satisfaction d'autres exigences
réglementaires, les éléments d'actifs liquides et de
passifs exigibles qui rentrent dans la définition de la
surliquidité ne sont pas suffisants.
D'autres indicateurs d'appréhension de l'excès
de liquidité proposés dans la littérature ne donnent pas
nécessairement le seuil à partir duquel une détention de
liquidité peut être caractérisée d'excessif, c'est
le cas par exemple des ratios monnaie (masse monétaire au sens large) et
crédit sur PIB. Cette approche nous conduit donc à une
définition de la notion d'excès de liquidité
systémique. L'excès de liquidité est dit systémique
s'il est relatif à un système, en l'occurrence le système
bancaire. Les mécanismes de fonctionnement du système bancaire
sont donc sources de liquidité excessive.
Cette dernière approche de la surliquidité
comme excès de liquidité, malgré le fait qu'elle tienne
compte de la norme réglementaire de liquidité, ne prend pas en
compte le niveau de réserves des banques à la banque centrale.
Cette prise en compte du niveau des réserves bancaires permettra donc
d'établir une relation directe entre surliquidité et la mise en
oeuvre de la politique monétaire.
2.2.3 Surliquidité : excès de
réserve bancaires
On appelle réserves bancaires, la partie des
dépôts constitués auprès des banques que celles-ci
ne prêtent pas. Une fraction de ces réserves se trouve dans les
coffres-forts de chaque banque, mais la majeure partie en est détenue
par la banque centrale (Mankiw, 2001). Cette définition fait
apparaître implicitement les notions de réserves libres et de
réserves obligatoires.
Les réserves libres sont considérées
comme l'écart entre l'excès de réserves statutaires
(réserves obligatoires) et les emprunts de la banque à la banque
centrale (Poole, 1968). Les
13 Nous notons que la norme de ce ratio est
fixée à 75% dans l'UEMOA
Réalisé par OUONOGO Souleymane 16
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
réserves obligatoires désignent les
réglementations par lesquelles les banques centrales obligent les
banques commerciales à respecter un coefficient de réserves
minimal (Mankiw, 2001). Les réserves obligatoires sont donc comparables
à une taxe sur une activité particulière qui est la
production des comptes de dépôts (Baltensperger, 1980).
La constitution des réserves obligatoires pour le
contrôle de la liquidité bancaire induit une distinction entre
système bancaire avec réserves intégrales et
système bancaire avec réserves fractionnaires. En effet, dans un
système bancaire avec réserves intégrales, tous les
dépôts que reçoit la banque sont constitués en
réserves obligatoires. On parle dans ce cas d'un système bancaire
avec 100% de réserves obligatoires (Baltensperger, 1980). En revanche,
dans un système bancaire avec réserves fractionnaires, la banque
ne peut conserver en réserves qu'une partie de la totalité des
dépôts (Mankiw, 2001). On note en outre qu'un système
bancaire avec réserves intégrales n'affecte pas l'offre de
monnaie, alors qu'un système avec réserves fractionnaires
crée de la monnaie.
Comme instrument de contrôle de la liquidité
bancaire, les réserves obligatoires jouent un rôle important dans
l'analyse de la surliquidité des banques. Par rapport à cette
approche, la surliquidité est donc une situation de réserves
excédentaires qui est l'écart entre les réserves bancaires
et les réserves obligatoires.
De même, Agénor et al (2004), en
s'inspirant des travaux de Baltensperger (1980) sur le modèle de gestion
des réserves bancaires, montrent que l'excès de liquidité,
qui est l'écart entre les réserves non
rémunérées des banques et les réserves
obligatoires, est une fonction croissante du taux de pénalité des
banques, décroissante du coefficient des réserves obligatoires et
décroissante de la volatilité du PIB. Ce modèle de gestion
des réserves bancaires de Baltensperger (1980), s'inspire des travaux de
Poole (1968), qui propose un modèle stochastique de gestion des
réserves bancaires. Poole justifie la prise en compte du modèle
stochastique par le caractère aléatoire du montant des
réserves de la banque à la banque centrale et des
dépôts des banques.
Vue ces définitions il est nécessaire de se
pencher sur les méthodes d'estimation de la surliquidité.
Une mesure couramment utilisée pour appréhender
l'ampleur de ce phénomène consiste à rapporter les
réserves excédentaires des banques commerciales du pays
considéré à la masse monétaire en circulation ou au
total des dépôts bancaires, les réserves
excédentaires correspondant à la différence entre les
réserves constituées auprès de la banque centrale et les
réserves obligatoires (les réserves réglementaires
imposées par l'autorité monétaire).
Réalisé par OUONOGO Souleymane 17
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
2.3 Revue de littérature sur l'origine de la
surliquidité bancaire
Dans la littérature économique, des
controverses subsistent aussi bien sur le plan théorique qu'empirique
sur le caractère involontaire ou non de l'accumulation de la
liquidité par les Banques Commerciales.
Sur le plan théorique en s'inspirant du modèle
de Baltensperger (1974) Agénor et al (2004)
postulent théoriquement qu'un accroissement du taux de
pénalité augmente le niveau de réserves détenues
par les Banques Commerciales. Selon leur analyse le phénomène de
surliquidité dérive plutôt de la contraction de l'offre de
crédit par les banques commerciales. Le débat se situe finalement
sur la volonté des banques commerciales à accorder du
crédit ou à détenir des réserves peu ou pas
rémunérés. Dans cette même logique
Berger et al(2005) montre qu'une forte tarification
est de nature à limiter les crédits et à conduire à
une surliquidité bancaire. En effet la forte tarification des services
bancaires est liée à une forte asymétrie de l'information
et à une réticence des banques à octroyer des
crédits.
Pour sa part, Vo Thi (2005) montre que le
coût du crédit est positivement lié à la
probabilité de défaut de l'emprunteur, au taux de perte en cas de
défaut de paiement et au taux de rémunération des
ressources. Par contre, l'espérance de rendement de crédit est
négativement liée à ces facteurs. Contrairement aux
études précédentes, Dollar et
Hallward-Driemeier (2000) affirment que la
surliquidité, en Asie de l'Est, résulte de la baisse de la
demande de crédit qui est due à la contraction de la demande
agrégée engendrée par la crise. En effet
l'instabilité affecte le climat des affaires et crée
l'incertitude sur les projets d'investissements futurs. Il en résulte
une baisse de demande de crédit et favorise ainsi la surliquidité
des banques. Pour ces derniers c'est plutôt la faible demande de
crédit en raison de l'instabilité qui est la source de la
surliquidité des banques dans cette région.
La relation de causalité qui existe entre la crise
économique et l'inflation montre que cette dernière peut
également représenter une cause cyclique de la
surliquidité car son l'importance est accompagnée par une
volatilité élevé des prix relatifs (et donc une
augmentation dans les risques des projets d'investissement
caractérisé par un degré élevé
d'irréversibilité). Un excès dans l'inflation peut
augmenter l'incertitude sur la valeur de la garantie des emprunteurs. En effet
les grandes banques, lorsqu'elles sont confrontées aux problèmes
de sélection adverse, soit elles fixent une prime de risque
élevée ou augmentent l'incidence du rationnement de
crédit. Ceci parce que, dans le cas formel, un taux débiteur
élevé va conduire non seulement à la sélection
adverse (Stiglitz et Weiss, 1981), mais
également à une contraction dans la
Réalisé par OUONOGO Souleymane 18
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
demande de crédit. Ce qui traduit une accumulation
involontaire d'excès de réserves (Alpha,
2010).
En Afrique Sub-saharienne la plupart des arguments
avancés sur ce thème portent sur le caractère involontaire
de l'accumulation de la liquidité par les banques commerciales.
J.Calvin.A(2008), affirme que la principale
raison de la surliquidité dans la zone CEMAC est donc la flambée
des prix des hydrocarbures sur le marché international. Ce qui a
entraîné une entrée importante de devise, un rapatriement
régulier des recettes d'exportation via le canal bancaire par les Etats,
une accumulation des réserves de change. Cette affirmation est reprise
par Mopa(2010).A la différence du premier il introduit
les variables risque, le manque de concurrence entre les banques, la faiblesse
de la demande de crédit d'un certain nombre d'emprunteurs habituels,
comme facteurs permissifs de la surliquidité bancaire dans cette zone.
Ces affirmations ont des limites dans la mesure où elles ne sont pas
formalisées. Gilmour(2005) trouve qu'en Ethiopie, la
constitution de la surliquidité est associée à un
accroissement des dépôts du secteur privé et du
gouvernement. Cette observation reflète le cas de l'UEMOA en
général et du Bénin en particulier car le comportement des
agents économiques dont la préférence pour les
dépôts à vue en lien avec une préférence pour
le présent permet d'expliquer le phénomène
(Amoussouga et Eggoh, 2010).
Doumbia(2009) par contre trouve que la
surliquidité dans l'UEMOA provient des facteurs externes aux banques
commerciales de la zone. Il donne trois principales causes, notamment les
contraintes liées à la défense de la parité du
franc CFA, l'entrée des capitaux et le niveau élevé des
taux d'intérêt. Dans son article il met l'accent sur la
surliquidité des banques dans l'UEMOA dans un contexte de
sous-financement du secteur productif et des PME. Selon lui, les banques ont
tendance à surestimer le risque associé au financement d'une
grande partie des entreprises, ce qui se traduit par l'insuffisance des
prêts vis-à-vis des dépôts et, donc, par
l'augmentation de leur liquidité au-delà du seuil
nécessaire. L'auteur souligne par ailleurs que la surliquidité
des banques a d'abord donné lieu à des dépôts oisifs
auprès de la Banque Centrale avant d'être recyclée en
partie pour financer les dettes souveraines. Ce phénomène
contribuant à réduire l'importance des réserves
excédentaires sans les absorber intégralement. Enfin, l'auteur
souligne que le problème de surliquidité n'est pas totalement
résolu et que la problématique de financement de
l'économie a simplement changé de nature. Cependant, l'auteur se
limite dans ses analyses à décrire le problème. Il ne
cherche pas à résoudre où du moins à donner des
pistes de réflexion pour résoudre le problème du
financement de l'économie à travers l'accès au
crédit. Il faut dire que théoriquement ces
Réalisé par OUONOGO Souleymane 19
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
arguments avancés semble expliqués le
phénomène de la surliquidité dans la zone mais il reste
à se poser des questions sur l'évidence empirique.
Sur le plan empirique il faut dire que très peu
d'études se sont penché sur la volonté ou non des banques
à conservé des réserves au-delà de la norme
obligatoire.
Alberto Giovannini(1994), explore de
façon empirique les fluctuations de la demande de monnaie
résultantes des marchés financiers. En étudiant les effets
des chocs de liquidité dans les marchés financiers et des devises
étrangères en Suisse avant 1988, Il finit par trouver que les
chocs de liquidité ont été un déterminant important
des retours de dépôts de devises étrangères ex ante,
aux dépôts de franc Suisse. Donc il en résulte une
surliquidité bancaire. Cette étude est soutenue par les travaux
de Wai-Ming Ho(2004).En effet ce dernier examine
l'efficacité de l'intervention des devises étrangères dans
deux pays et deux monnaies différentes dans un modèle
d'équilibre général qui admet des effets de
liquidité. Il trouve que quelque soit le mode d'intervention
(stériliser ou non stériliser), les devises
étrangères ont un impact significatif sur l'allocation de la
liquidité dans les marchés financiers internationaux. A la
différence du premier, son modèle montre qu'il existe des
circonstances où la réponse du taux de change à une
intervention est paradoxale comme l'indique la littérature empirique.
Le cadre juridique est un élément du risque
bancaire. Transparent, ce cadre peut inciter les banques à un octroi
important de crédit, c'est-à-dire à une faible
surliquidité des banques. Opaque ou inapproprié, ce cadre
constitue un frein aux crédits et un incitateur à la
surliquidité.
Jappelli et al (2005), à
l'aide des données de panel, ont étudié l'impact de
l'efficience judiciaire sur la politique d'octroi des crédits des
banques italiennes.
Selon leurs résultats, les provinces italiennes
où les sentences sont plus pendantes ou à durée de
sentence longue sont celles dans lesquelles les crédits bancaires sont
rares. Par contre, en cas d'efficience judiciaire, même les petits
emprunteurs, jadis considérés comme de véritables facteurs
de risque, ont accès aux crédits.
A l'instar des analyses théoriques les travaux
empirique sur le sujet en Afrique-Subsaharienne et particulièrement dans
l'UEMOA ne sont pas nombreux.
C'est dans ce contexte que, Wanda(2007) met
en exergue les facteurs réels qui ont engendrés la
surliquidité au Cameroun. Il s'appuie sur une enquête
auprès de 10 banques au Cameroun pour démontrer ; à
travers une régression des données de panel sur la période
2002 à 2005 ; que la surliquidité bancaire dans ce pays
s'explique par 4 facteurs que : l'importance du risque
Réalisé par OUONOGO Souleymane 20
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
de crédit, le caractère disciplinaire de la
réglementation COBAC14, la surfacturation des prestations
servies aux entreprises et l'absence de recours à l'arbitrage comme mode
alternatif de résolution des différends entre la banque et ses
débiteurs. Cette étude ne concerne qu'un seul pays de la zone et
ne permet pas d'en savoir plus sur le phénomène en ce qui
concerne les autres pays.
FOUDA(2009) aborde le problème d'une
autre manière en étendant son étude sur l'ensemble des
pays de la zone. Il procède à une vérification empirique
avec les données de panel des bilans et des comptes de résultat
bancaires agrégés portant sur la période 1993 à
2006.Les tests confirment globalement les hypothèses sur le rôle
entre plusieurs facteurs à savoir :l'incertitude liée à la
forte dégradation du climat des affaires, l'effet de mémoire des
crises bancaires antérieures et le renforcement de la frilosité
des banques ainsi que les innovations financières engendrées par
la libéralisation financières.
Beguy(2012) en utilisant la méthode
des moments généralisés(GMM) trouve que dans la zone CEMAC
sur la période 1985 à 2002, la surliquidité provient non
seulement de la volonté des banques commerciales à travers leurs
mécanismes très rigoureux de protection contre une
éventuelle crise de liquidité mais également du
renchérissement du cours du pétrole.
Diop(1998) par une régression simple
portant sur une période de 30ans aboutit au résultat selon lequel
la surliquidité des banques au Sénégal est
déterminée par l'évolution des fuites en billets vers le
public et par l'importance des dépôts bancaires. Cette analyse
n'explique pas bien le phénomène de surliquidité car elle
prend les réserves comme la variable d'appréciation de la
surliquidité.
Alors qu'une abondante littérature empirique s'est
penchée sur l'analyse approfondie des déterminants de la
surliquidité dans la plupart des régions du monde, à notre
connaissance, peu de travaux empiriques ont traité spécifiquement
des causes de ce phénomène dans la zone UEMOA. La présente
étude s'intéresse à ces différents aspects.
Ce chapitre nous a permis de parcourir la
problématique ainsi que les objectifs, les hypothèses et la
méthodologie utilisée dans le cadre de notre étude de
façon brève. La littérature économique sur la
surliquidité ainsi que ses déterminants par le biais d'une revue
de littérature non moins exhaustive.
14 Commission Bancaire de l'Afrique Centrale.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 21
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Ainsi qu'il ressort du chapitre précédent d'une
part la problématique, les objectifs, les hypothèses et la
méthodologie de notre étude. Et d'autre part, la revue de
littérature mettant en exergue une bonne appréhension de la
surliquidité. Traitant de ces différents aspects, nous nous
proposons d'analyser la surliquidité dans les traits
caractéristiques de l'UEMOA.
SECTION 1 : Dynamique du système bancaire de
l'UEMOA
Regroupant les anciennes colonies de l'Afrique de l'Ouest,
l'UEMOA représente une partie de la zone CFA. Zone dont la
deuxième partie est constituée des pays de l'Afrique Centrale
regroupés au sein de la CEMAC (Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale). Ces deux zones monétaires
figurant parmi les anciennes zones monétaires du continent Africain,
disposent chacune d'une Banque Centrale d'émission du franc CFA dont
à convertibilité à change fixe en euro est assurée
par le Trésor Français. Notons que le système bancaire de
l'UEMOA a été caractérisé par une dynamique non
régulière dans le temps avec des caractéristiques qui
varient peu d'un pays à un autre. En effet, le système bancaire
dans les pays de l'UEMOA dans les années 70 et 80 était en
situation de quasi-monopole étatique, où l'Etat était le
principal actionnaire et bénéficiaire des crédits à
l'économie. Aussi, la répression financière
est-elle mise en oeuvre à travers un système
d'administration des taux d'intérêt et d'orientation des
crédits. La dynamique du système bancaire de l'UEMOA est
décrite à travers la politique monétaire de la BCEAO et le
réseau bancaire de l'UEMOA.
1.1 La politique monétaire de la BCEAO
La politique monétaire de la BCEAO a pour principal
objectif de faire en sorte que l'économie dispose des liquidités
nécessaires à son fonctionnement et à sa croissance tout
en contrôlant l'inflation. Elle s'était fixée
essentiellement trois objectifs principaux, d'abord d'augmenter la croissance
économique, ensuite de maîtriser l'inflation et enfin de
défendre la valeur interne et externe de la monnaie. Conformément
à l'article 12 du Traité de l'UEMOA, le Comité de
Politique Monétaire « définit la politique monétaire
et de crédit afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie commune et de
pourvoir au financement de l'activité et du
Réalisé par OUONOGO Souleymane 22
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
développement économique des États de
l'Union ». Cependant depuis les réformes de 1989 on a
assisté à un recentrage de la politique monétaire sur le
seul objectif de stabilité des prix. La stabilité des prix doit
être maintenue sur le moyen terme, ce qui permet à la BCEAO de
tenir compte d'une possible forte volatilité des prix à court
terme.
Pour atteindre cet objectif final, la politique
monétaire de la BCEAO utilise principalement deux types d'instruments :
les taux d'intérêt directeurs et les réserves
obligatoires.
1.1.1 Les taux d'intérêt directeurs
De nombreux taux ont été souvent
appliqués dans le cadre de la politique monétaire menée
par la BCEAO. Par exemple, le taux d'escompte préférentiel (TEP)
instauré en 1956 aux côtés du taux d'escompte normal (TEN),
s'appliquait aux effets documentaires relatifs aux exportations. Ces deux taux
sont fixés respectivement à 3 et 3,5% jusqu'en 1973, où un
taux unique est appliqué pour le TEP et le TEN ; après 1973, ce
taux est fixé à 5,5%. A partir de 1975, jusqu'aux réformes
de 1989, deux taux (préférentiel et normal) de réescompte
seront à nouveau appliqués. Au cours de cette période, le
TEP va varier entre 5,5% et 9%, alors que le TEN est compris entre 5,5% et 10%.
Ce mécanisme de réescompte s'est transformé en un recours
systématique au refinancement de la Banque Centrale. Entre 1989 et 1993,
un taux d'escompte unique compris entre 10,5% et 12,5% a été
institué. Avant 1993, les avances consenties selon la procédure
de pension étaient facturées au taux d'escompte. Mais à
partir de 1993, un taux de prise de pension (TPE) a été
instauré et il a varié entre 11% et 4,25% (Amoussouga et Eggoh,
2010). On peut noter que, les taux directeurs de la BCEAO sont relativement
élevés durant la période d'avant les réformes
financières, tandis qu'ils ont connu une tendance à la baisse
après les réformes financières des années 90. Les
taux ont augmenté jusqu'à 14,5% en 1994, et ont connu une
tendance baissière pour atteindre 4,25% en 2011. Compte tenu de la
baisse des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) au
cours des dernières années, l'écart positif entre les taux
de la BCEAO et ceux de la zone euro s'était très
significativement élargi à partir de la fin de 2008, pour
atteindre 250 points de base fin 2009 pour le taux des pensions. Cet
écart, qui s'était stabilisé au cours de l'année
2010, s'est légèrement resserré avec la remontée
progressive des taux directeurs de la BCE à partir d'avril 2011.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 23
Réalisé par OUONOGO Souleymane 24
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
1.1.2 Les réserves obligatoires
En ce qui concerne les réserves
obligatoires15, elles ont été instituées par la
BCEAO en 1993. Le coefficient de 5% s'appliquant aux établissements
financiers depuis octobre 1993 est resté inchangé jusqu'en 1998,
année au cours de laquelle il a été modifié
à plusieurs reprises. A partir de décembre 2010, le coefficient
obligatoire applicable aux banques dans les Etats membres de l'UEMOA a
été harmonisé, pour s'établir à 5%. L'examen
de la mise en oeuvre du dispositif des réserves obligatoires au cours de
ces dernières années met en évidence une situation de
liquidité excédentaire pour les banques de l'UEMOA. Par exemple,
en décembre 2010, pour un niveau de réserves requises de 555
milliards de francs CFA, les réserves des banques effectivement
constituées ont atteint 1 092,3 milliards de francs CFA.
1.2 Le réseau bancaire de l'UEMOA
Le réseau bancaire de l'UEMOA est constitué de
banques et établissements financiers avec des structures
différentes (tant au niveau des bilans que de l'intermédiation
financière) à l'échelle de toute l'Union et à
l'intérieur d'un même pays. Au 31 décembre 1999, treize
banques présentaient chacune un bilan individuel de plus de 100
milliards de F CFA, alors que le bilan moyen des 88 établissements de
crédit en exercice était de 51,8 milliards de F CFA. Les dix plus
grandes banques de l'UEMOA assurent en moyenne plus de la moitié de
l'intermédiation financière (53% des crédits
octroyés et 54% des dépôts mobilisés en 1997) et un
peu plus du quart pour les petites et moyennes banques. Aussi, en 1999, le
nombre de banques en activité en Côte d'Ivoire représentait
le quart de toutes les banques de l'Union soit autant que ceux du
Sénégal et du Bénin (respectivement 16,7 et 8,3%), alors
que le réseau bancaire du Burkina, du Niger ou celui du Togo,
représentait chacun un peu plus de 11,5% et 15% pour celui du Mali. Les
établissements de crédit en activité en Côte
d'Ivoire ont contrôlé en moyenne plus de 50% des ressources
financières intermédiées (distribution de crédit et
mobilisation de l'épargne) dans toute l'UEMOA sur la
période1993-1997. Le système bancaire sénégalais
vient en seconde position (18,2%) contre 2% au Niger, 6% au Bénin, 7% au
Togo et 9% au Mali en 1997. Par ailleurs, l'UEMOA présente un faible
niveau de couverture bancaire. L'ouverture de guichets bancaires est
très inégale d'un pays à un autre, avec des
différences allant du simple au dixième : 1 guichet pour 54.000
habitants au Togo
15Il faut noter que la constitution de
réserves obligatoires était prévue depuis 1975, mais elle
n'avait pas été appliquée.
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
contre 572.000 habitants au Niger en 1999. En moyenne, en
1999, il y a avait un guichet pour plus de 116.000 habitants, soit
rapporté à la densité de la population, un guichet
bancaire pour la couverture d.une superficie moyenne de 5.917
km2.
Dans une étude empirique récente, Gelbard &
Leite (1999) trouvent que de 1987 à 1997, les différents
indicateurs de développement financier se sont améliorés
à l'exception de l'environnement institutionnel au Togo et de la
fourniture des services financiers au Bénin. Cette amélioration
s'explique par la mise en oeuvre des différents programmes
d'assainissement des établissements bancaires car vers la fin des
années 80 tous les systèmes financiers dans l'Union
étaient en crise (Caprio & Klingebiel, 1996).
SECTION 2 : La surliquidité dans la zone
UEMOA
Dans cette section nous allons définir la
surliquidité avant de confirmer l'intuition de son existence au sein de
l'Union.
2.1 Définition
Plusieurs définitions théoriques16
ont été données certes au thème mais nous allons
retenir celle de Saxegaard(2006).Selon ce dernier, la surliquidité peut
être définie comme étant la quantité de
réserves détenues par les banques commerciales à la Banque
Centrale en plus du niveau statutaire ou requis de réserves. Ainsi il y
a surliquidité lorsque la banque accumule des réserves
au-delà du ratio obligatoire.
16 Voire la revue de la littérature, p.8.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 25
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
2.2 Les manifestations de la surliquidité dans
l'UEMOA
Le système bancaire de l'UEMOA a connu une
évolution significative des réserves excédentaires depuis
un certain nombre d'année. La figure ci-dessous montre cette
évolution sur la période de l'étude.
Figure 1:Evolution des Réserves
Excédentaires (RE) dans l'UEMOA de 1985 à 2012
|
2000 1500 1000 500 0 -500
|
|
Chiffres en milliazrds de FCFA
|
|
|
|
|
Source : Réalisée par l'auteur à
partir des données de la BCEAO
Sur la période sous revue, deux régimes peuvent
être distingués : une situation d'absence de réserves et
une situation de réserves en excès. De 1985 à 1993,le
système bancaire de l'UEMOA est marqué par une absence de
réserve même si on assiste à des tentatives de constitution
de réserves en 1987 et 1988(5,276 et 25,242 milliards de FCFA).Cette
première situation s'explique par le comportement opportuniste de
certain emprunteurs non crédibles et au financement des projets
d'investissements non productifs. Lesquels ont exposés le système
bancaire aux crises et faillites des années 80.A partir de 1994,
l'année qui est marquée par la dévaluation du FCFA, on
assiste à une constitution des réserves excédentaires par
les banques de l'Union. Ces réserves ont connues un pic en 2004 avec un
montant de 908,213 milliards de FCFA avant de connaitre une tendance à
la baisse jusqu'en 2006(873,767 milliards de FCFA).A partir de 2007, on note
une progression constante de ces réserves excédentaires qui ont
atteint les 1595,951 et 1683,077 milliards de FCFA en 2011 et en 2012.
Il y a surliquidité lorsque la banque accumule des
réserves au-delà du ratio obligatoire, lesquelles elle peut
exploiter sous forme de prêts à la clientèle, sous forme de
dépôts auprès de
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
la banque centrale ou sous forme d'encaisse. Alors que dans
les deux dernières options, la banque est véritablement en
position de surliquidité, elle ne l'est dans la première option
que lorsque la totalité des réserves excédentaires n'est
pas recyclée en crédit. Dans la pratique, la stratégie des
banques en quête de rentabilité est de combiner les
différentes options et il peut se dégager une surliquidité
ou non. C'est pourquoi, l'analyse comparée des dynamiques des
dépôts et des crédits constitue une approche
d'appréciation de cette problématique afin d'identifier les
causes et les implications sur la politique monétaire.
Figure 2: Evolution comparée des
crédits et dépôts bancaires dans l'UEMOA
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA5.png)
12000
Chiffres en milliazrds de FCFA
10000
8000
6000
4000
2000
0
Chiffres en milliazrds de FCFA
14000
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
Figure 2. a: Evolution comparée
des crédits et dépôts bancaires (hors Etats) dans
l'UEMOA
Crédits Dépôts
1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Figure 2. b: Evolution comparée
des crédits et dépôts bancaires (avec Etats) dans
l'UEMOA
Crédits totaux Dépôts totaux
1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Source : Réalisées par l'auteur à
partir des données de la BCEAO
Deux régimes de transformation des dépôts
bancaires peuvent être distingués dans les deux cas de figures :
produits bancaires hors Etats (figure 2a) et produits bancaires avec Etats
(figure 2b). De 1985 à 1993, les crédits ont été
plus massifs que les dépôts collectés avec en 1993, un
ratio Crédits/Dépôts de 131, 7% pour les produits hors
Etats et 104,3% lorsque les dépôts et crédits
gouvernementaux sont considérés. Le faible degré de
réglementation bancaire et le financement bancaire des projets
gouvernementaux expliqueraient cette situation, laquelle a exposé le
système bancaire de la zone aux crises et faillites des années
80. A partir de 1994, c'est-à-dire l'année de la
dévaluation du FCFA et cinq ans après les réformes de
politique monétaire et financière de la BCEAO, la tendance est
inversée avec des dépôts supérieurs aux
crédits ; les crédits rapportés aux dépôts
donnent alors 88,4% sans les Etats et 70,4%, lorsque les opérations avec
les Etats sont prises en compte.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 26
Réalisé par OUONOGO Souleymane 27
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Figure 3: Evolution du taux de transformation dans
l'UEMOA de 1985 à 2012
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA6.png)
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Taux de transformation (%)
160 140 120 100
80
60
40
20
0
Source : Réalisée par l'auteur à
partir des données de la BCEAO
La figure 3 montre l'évolution du taux de
transformation des dépôts dans l'UEMOA. Demeuré
inférieur à 100%, le taux de transformation des banques a
progressé très lentement depuis 1993, induisant un excès
de liquidité en augmentation dans le temps (Figure 1). Cet excès
de liquidité du système bancaire de la zone justifie-t-elle une
surliquidité bancaire ? La réponse doit être
recherchée dans l'évolution des réserves
excédentaires en rapport avec le taux de couverture réglementaire
fixé par l'autorité monétaire, la surliquidité
étant l'excès de liquidité au-delà du seuil
obligatoire.
2.3 Mesure de la surliquidité
2.3.1 Modèle théorique de la
surliquidité
De nombreux travaux sur la surliquidité des banques
considèrent les réserves obligatoires comme une norme à
partir de laquelle on peut juger le niveau de réserves
excédentaires ou pas.
Comme instrument de contrôle de la liquidité
bancaire, ce raisonnement qui porte sur le niveau de réserves
obligatoires pour apprécier la situation d'excès de
liquidité des banques est tout à fait logique. Mais le principal
handicap à ce raisonnement est de considérer un coefficient de
réserves obligatoires qui ne respecte pas les exigences de
rentabilité et de
Réalisé par OUONOGO Souleymane 28
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
liquidité de la banque. C'est pour pallier à
ces exigences que plusieurs travaux ont été menés dans le
but de déterminer un niveau optimal des réserves obligatoires.
On peut citer les travaux de Poole (1968), Baltensperger
(1980), Baltensperger (1982), Agénor et al (2004), Saxegaard
(2006), Farhi et al (2007), qui proposent une analyse de
l'excès de liquidité des banques à partir du niveau
optimal des réserves de la banque. En prenant en compte le
fonctionnement du système bancaire de l'UEMOA, la méthodologie du
niveau optimal de réserves obligatoires serait la suivante :
considérons pour simplifier une économie où les banques
collectent un montant de dépôt D, elles
utilisent une partie pour les opérations de réserves obligatoires
et le reste est utilisé pour satisfaire les opérations de
crédit et de placement auprès du marché interbancaire. Les
banques doivent également faire face aux retraits inopinés des
agents et lorsqu'elles courent un risque d'illiquidité, elles font
recourt à la banque centrale pour lever les fonds à un taux de
pénalité qui est supposé être supérieur au
taux du marché interbancaire.
L'économie dispose également de n
déposants, chaque déposant fait un
dépôt di. La somme totale des
dépôts de l'économie est D. Il
est établit un niveau de coefficient de réserves obligatoire
r tel que 0< r < 1.
Pour les dépôts collectés, D, la
banque dépose rD sous forme de réserves
obligatoires au niveau de la banque centrale et utilise (1-r)D
pour ses opérations de crédits et de placement sur
le marché interbancaire. Soit á la part
des dépôts allouée aux crédits et
1-á la part des dépôts
réservés aux opérations de placement. Les déposants
sont rémunérés à hauteur
rD. La banque facture ses
opérations de crédit à un taux
C', qui
r est assimilé au taux
débiteur maximum de la banque centrale, et ses opérations de
placement à un taux
rI, qui est assimilé au taux du
marché interbancaire. Nous supposons que le système est sous
surveillance de la banque centrale qui apporte de la liquidité aux
banques, lorsque celles-ci deviennent illiquides. Cette liquidité est
offerte aux banques à un taux de pénalité
rP, qui est fixé par la banque
centrale.
Soit x, le taux de retrait des
agents qui est une variable aléatoire dont la fonction de distribution
est connue par la banque. Le programme de maximisation sous contrainte du
profit de la banque est le suivant :
n
i = a( 1 -- r) Drc + ( 1 -- a)( 1-- r)
Drr -- rPmax( 0,X -- r) -- rDD ( 1)
Avec R, le total des
réserves des banques. Ces réserves sont constituées du
compte courant des banques à la banque centrale, des placements des
banques auprès de la banque centrale, et la rémunération
des réserves obligatoires et des encours des réserves
obligatoires ou
Réalisé par OUONOGO Souleymane 29
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
statutaires17.
Le premier terme traduit le revenu tiré sur les
opérations de crédit, le deuxième terme traduit le revenu
tiré des opérations de placement sur le marché
interbancaire, le troisième, le coût des ressources lorsque la
banque est en situation d'illiquidité et le dernier terme traduit le
coût total des ressources de la banque. Pour ce qui est du coût des
ressources bancaires en situation de risque d'illiquidité, nous
supposons que lorsque le taux de retrait (rapport entre le montant des retraits
sur le total des dépôts) est supérieur au coefficient des
réserves obligatoires, la banque est contrainte de lever les fonds
à un taux de pénalité auprès de la banque centrale.
En réarrangeant les termes, on a :
[ ( ) ]( ) ( ) ( )
L'espérance de profit est le suivant :
( ) [ ( ) ]( ) [ ( )] ( )
Le programme de maximisation du programme final est:
( ) [ ( ) ]( ) ? ( ) ( )
( )
F est la fonction de distribution
des retraits des dépôts bancaires, c'est une fonction de
densité absolument continue et connue par la banque. L'équation
de Lagrange de ce programme de maximisation est le suivant :
( ) ( ) [ ( ) ]( )
? ( ) ( ) ( ) ( )
Où ë ? 0, est le multiplicateur
de Lagrange. Les conditions de résolution de ce programme
de maximisation impose que pour ë = 0, on a
R = rD, c'est dire que la banque détient un
niveau de réserves strictement supérieur aux réserves
obligatoires et pour ë > 0, on a R=
rD, c'est-à-
17Pour améliorer cette formule, nous
pouvons y intégrer le profit générer par les
réserves obligatoires ? En le faisant, ce qui serait un apport
intéressant par rapport à la théorie (qui garde le
principe universel que les réserves obligatoires ne sont pas
rémunérées), tous les calculs qui suivent devraient
être adaptés dans ce sens. Une autre voie d'approfondissement de
ce modèle, en l'inscrivant au contexte de l'UEMOA, est de diviser les
dépôts en trois composante (privé court terme, privé
long terme et public), en faisant l'hypothèse que les taux
d'intérêt sur ces types de dépôts sont uniformes.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 30
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
dire que la banque détient un niveau de réserve
égale aux réserves obligatoires. La condition de premier ordre de
ce programme de maximisation est le suivant :
( ) [ ( ) ] ( ( )) ( )
Où F est la fonction de
répartition de x ou la probabilité du
risque d'illiquidité Pr(x = r) de la banque.
On a alors :
( ) [( ( ) ) ] ( )
La résolution de ce problème d'optimisation
suppose la connaissance de la loi de distribution du taux de retrait des
dépôts dans la sous-région. Soit :
( )
-< X -< o0 8
0 ( )
Où è et y0 sont les paramètres de la
fonction ; è > 0, y0> 0 on a alors :
( ) ( ) ( ) ( )
En remplaçant (9) dans (7) on obtient :
( ) [( ( ) ) ] (10)
Une transformation logarithmique de l'équation (10) nous
donne :
[ (( ( ) ) )] ( )
· Pour ë > 0, la banque ne
détient pas de réserves excédentaires par rapport aux
réserves obligatoires, le niveau du coefficient des réserves
obligatoires optimal est donné comme suit :
( )
(13)
(14)
· Pour ë=0, la banque détient
des réserves excédentaires par rapport aux réserves
obligatoires, le niveau du coefficient des réserves obligatoires est
donné comme suit :
Réalisé par OUONOGO Souleymane 31
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
[ ( ( ) )] (15)
L'hypothèse qui est posée sur le
paramètre y0est que la banque anticipe des éventuels
retraits inopinés des déposants lorsque son bilan se
détériore. La condition de détérioration du bilan
de la banque repose sur le niveau de ses créances douteuses. Nous
supposons donc y0comme une fonction du ratio des créances
douteuses au total de crédits.
Soit ( ) ( )
En posant ( ) ( )
En remplaçant (17) dans (15) et après un
arrangement des termes, on obtient :
( ( ) ( )
Le niveau du coefficient des réserves obligatoires dans
ce cas sera obtenu par simple régression de l'équation (18).
L'excès de réserves, pris comme indicateur de
surliquidité, est ensuite calculé : pour le premier cas
(ë?0) lorsque la banque détient un niveau de
réserves égal aux réserves obligatoires, soit :
.
Pour le deuxième cas (ë=0),
c'est-à-dire que la banque détient un niveau de réserves
supérieur aux réserves obligatoires, l'indicateur d'excès
de liquidité ou surliquidité
où Rro est le niveau
actuel des réserves obligatoires, c'est-à-dire le niveau de
réserves au taux en vigueur.
2.3.2 Détermination de la surliquidité dans
le contexte de l'UEMOA
Le défaut de données ne nous permet pas de
calculer l'indicateur de surliquidité à partir du modèle
de Poole (1968).
Par conséquent pour confirmer l'intuition d'une
surliquidité bancaire dans la zone, nous allons confrontés les
emplois longs théoriquement autorisés aux emplois effectifs.
En effet dans le cadre du dispositif prudentiel, le
coefficient de couverture des emplois à moyen et long termes par les
ressources stables des banques est fixé à 75% ; par ailleurs les
banques ne sont autorisées à transformer que 25% des ressources
de court terme en emplois
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
longs. Dans ce qui suit, nous calculons d'une part le niveau
des emplois à moyen et long terme autorisés (Emplois
Théoriques Autorisés, ETA) puis d'autre part, nous le comparons
au niveau des emplois à moyen et long termes effectifs18 pour
déduire les réserves excédentaires19.
Emplois Théoriques
Autorisés=75%Dépôt à terme+25%Dépôt
à vue Réserves Excédentaires=Emplois Théoriques
Autorisés-Emplois effectifs
Figure 4: Evolution comparée des emplois
théoriques et effectifs du système bancaire de l'UEMOA de 1985
à 2012
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Emplois Effectifs Emplois Théoriquement
Authorisés
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA7.png)
Chiffres en milliards de FCFA
4 000
6 000
5 000
3 000
2 000
1 000
-
Source : Réalisée par l'auteur à
partir des données de la BCEAO
Cette analyse comparative des niveaux théoriques et
effectifs des emplois stables bancaires de la zone confirme l'intuition d'une
liquidité excessive que la dynamique des crédits et
dépôts bancaires indique (confère figures 2a et 2b). En
effet, le chevauchement des deux courbes de 1985 à 1993 correspond
à une quasi-égalité entre emplois théoriques et
emplois effectifs : il n'y a donc pas sur cette sous période, de larges
réserves excédentaires et en conséquence, il n'y a pas de
surliquidité du système bancaire de l'UEMOA. C'est à
partir de 1994 que le gap entre les emplois théoriques et effectifs
commence par se creuser,
18 Le niveau d'emplois effectifs n'est que le
volume de crédits à moyen et long terme effectivement consenti,
incluant les crédits à l'économie de moyen et long terme
d'une part puis des créances sur l'Etat, les dernières
étant supposées représenter des emplois longs en l'absence
d'information sur leur écheance,ce qui pourrait avoir un effet
réducteur des réserves excédentaires.
19 Une autre approche des réserves
excédentaires pourrait consister à calculer le niveau de
réserves théoriques autorisées et en faire une comparaison
avec le niveau effectif des réserves de liquidité bancaire. Les
deux approches doivent aboutir aux mêmes résultats. Par ailleurs,
la BCEAO publie le montant des ressources excédentaires que les banques
déposent auprès d'elle ; rapporté à la masse
monétaire(M2),le ratio permet d'apprécier l'importance de la
surliquidité des banques. Cette mesure pourrait sous-évaluer le
phénomène étant donné qu'une partie de la
liquidité des banques pourrait garder la forme d'encaisse.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 32
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
indiquant un tassement des réserves
excédentaires du système bancaire dans le temps comme l'indique
la figure 1, page 26.Sur la période de l'étude les
réserves excédentaires dans l'Union s'élèvent
à 14 979,758 milliards de FCFA. Rapporté aux emplois
théoriques autorisés, cela donne un ratio de 30,29%.
Ainsi donc, à l'instar de Doumbia (2009) pour
l'ensemble des pays de l'UEMOA puis de Amoussouga et Eggoh (2010) pour le
Bénin, l'approche d'analyse conduit à la conclusion d'une
surliquidité bancaire dans l'UEMOA, laquelle est devenue structurelle
depuis 1994, consécutivement à la dévaluation du FCFA et
aux réformes du système financier de la zone.
2.4 Les causes de la surliquidité dans
l'UEMOA
Les facteurs permissifs de cette surliquidité bancaire
sont à rechercher d'une part dans les comportements des agents(les
ménages d'une part à travers les préférences pour
l'une ou l'autre des échéances de dépôts, puis les
banques à travers l'effectivité de la fonction de transformation
des échéances). D'autre part le changement de structure en 1994
pourrait déterminer la préférence des ménages pour
les l'un ou l'autre des dépôts. Les figures 5.a et 5.b renseigne
sur le comportement des agents en termes de dépôts bancaires dans
l'UEMOA. Même si les dépôts bancaires ont cru à un
rythme soutenu dans le temps ; la tendance quasi-supérieure des
dépôts à vue qui sou tend cette évolution globale
confirme bien l'hypothèse d'une préférence des agents pour
les dépôts courts. Pire, depuis 1994, les dépôts
à vue totaux y compris les dépôts de l'Etat (figure5.a) et
hors Etat (figure 5.b) ont atteint un niveau supérieur à celui
des dépôts à terme dans l'économie.
Figure 5: Structure par termes des dépôts
dans l'UEMOA
Figure 5.a: Structure par termes des
dépôts (avec publics) dans l'UEMOA
A vue A terme Total
chiffres en milliards de FCFA
|
12000 10000 8000 6000 4000 2000
0
|
|
1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
Figure 5.b: Structure par terme des
dépôts(hors publics) dans l'UEMOA
12000
10000
8000
6000
4000
2000
0
chiffres en milliards de de FCFA
A vue A terme Total
1985 1988 1991 1994 1997 2000 2003 2006 2009 2012
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA9.png)
Réalisé par OUONOGO Souleymane 33
Source : Réalisées par
l'auteur à partir des données de la BCEAO
Réalisé par OUONOGO Souleymane 34
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Ces différentes observations permettent de conclure que
la surliquidité bancaire est imputable à la structure des
dépôts avec des agents à forte préférence
pour des dépôts à vue et forte aversion pour des
dépôts longs. Compte tenu de l'importante part des
dépôts à vue dans la structure des ressources,
l'instabilité des dépôts pourrait être un facteur
explicatif de la surliquidité bancaire. Les causes doivent être
aussi recherchées dans le comportement des banques dans la mise en
oeuvre de la fonction de transformation malgré la nature des ressources
dont elles disposent. Le gap structurel entre les emplois longs
théoriquement autorisés et les emplois longs effectifs constitue
une preuve irréfutable de la faible activité de transformation
des banques dans la zone. Le changement de structure en 1994 peut
également en être une cause car la dévaluation à non
seulement contribuer à l'afflux de capitaux mais a également
changé le comportement des agents économiques à travers le
choix pour les dépôts.
Les causes indirectes de la surliquidité bancaire et du
sous financement de l'économie sont alors plus liées à une
plus grande asymétrie d'information (sélection adverse et
aléa moral) entre les banques et les entreprises emprunteuses, à
une incertitude d'appréciation du risque de défaut des
demandeurs, à l'absence de normes comptables dans les entreprises
généralement informelles ou familiales, au manque de projets
d'investissement bancables puis au dysfonctionnement du système
judiciaire quant à la réalisation des
hypothèques20.
Les mesures correctives du paradoxe de la surliquidité
et du sous-financement de l'économie doivent viser alors ces
différentes causes indirectes pour améliorer sensiblement le taux
de transformation des dépôts bancaires.
Tout au long de ce chapitre, nous avons analysé le
problème de surliquidité dans un contexte de l'UEMOA. En
filigrane, ce présent chapitre a examiné dans un premier temps,
la dynamique du système bancaire de l'Union à travers sa
politique monétaire et son réseau bancaire. La deuxième
partie nous a permis de confirmer l'intuition d'une surliquidité
bancaire dans la zone ainsi que ses origines.
20Il faut cependant relativiser le sous financement
de l'économie qui découle d'une intervention
différenciée des banques suivant l'origine des capitaux.
Lefilleur (2007) montre qu'en Afrique subsaharienne, les banques à
capitaux locaux (avec moins de 30% du marché) contribuent davantage au
financement des entreprises que les banques à capitaux étrangers
(avec plus de 70% du marché dans l'UEMOA en 2004). Il y a donc une
surévaluation du risque de défaut de la part des
dernières.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 35
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DES DETERMINANTS DE LA
SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L'UEMOA
Le chapitre précédent a permis de confirmer
l'intuition d'une surliquidité bancaire ainsi que ses principaux
facteurs dans susceptibles dans l'espace UEMOA. Ces facteurs existent tant au
niveau du comportement des agents économiques qu'au changement de
structure en 1994. Mais quelle est leur contribution réelle a
l'édification de la surliquidité bancaire? Quelle est la
contribution particulière de la nature se dépôts ? Ce sont
la des préoccupations auxquelles cette étude tente de
répondre.
Ce chapitre est constitué de deux points. Le premier
point sert a spécifier le modèle et à définir les
variables. Le deuxième point permet de valider l'estimation du
modèle à travers différents tests et de ressortir les
résultats de l'investigation.
SECTION 1 : Spécification du modèle-Choix
et définition des variables-sources de données
Nous avons jugé opportun d'utiliser la
régression des données de panel dans le cadre de notre
étude. Notre choix est relatif à l'objectif principal de
l'étude qui est de déterminer les facteurs qui contribuent a la
surliquidité. Il s'agit d'une problématique nationale ou
sous-régionale. La surliquidité bancaire peut s'expliquer a
priori par des comportements permanents et propres à chaque pays ou
comportements atemporels (On parle d'effets fixes qui traduisent
l'hétérogénéité des pays).
1.1 Spécification du modèle
La modélisation consiste a choisir un modèle
adapte aux données à traiter sur la base d'un ou de plusieurs
modèles théoriques et des variables explicatives retenues.
1.1.1 Modèle théorique des
déterminants de la surliquidité
Wanda(2007) a étudié les déterminants de
la surliquidité au Cameroun. Il a pour cela constitué un
échantillon de dix 10 banques sur une période de 4 ans. La
surliquidité bancaire pouvant s'expliquer a priori à la fois par
des comportements permanents et propres à chaque banque.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 36
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Le modèle de régression suivant a été
spécifié :
i = 1, 2..., 10 et t = 1, 2, 3,
4 (2002, 2003, 2004et 2005).
est la variable endogène qui mesure la surliquidité
de la banque i à la période t,
est un vecteur de variable explicative liée au temps de la
banque i,
est un vecteur de variable caractérisant la banque i
à la date t,
représente le résidu d'explication de la banque i
à la période t,
est le coefficient permettant de mesurer la contribution du
facteur temps,
est le coefficient permettant de mesurer la contribution des
variables explicatives de la banque i à la date t.
L'objectif de cette étude menée par Wanda(2007)
est de déterminer les principaux facteurs qui sont à l'origine de
la surliquidité des banques au Cameroun. En utilisation des techniques
variées d'estimation suivant la nature des variables, l'auteur a pu
tester ce modèle et en a déduit que :la surliquidité
bancaire dans ce pays s'explique par 4 facteurs dont l'importance du risque de
crédit, le caractère disciplinaire de la réglementation
COBAC21, la surfacturation des prestations servies aux entreprises
et l'absence de recours à l'arbitrage comme mode alternatif de
résolution des différends entre la banque et ses
débiteurs. Cette étude est limitée car elle ne concerne
qu'un seul pays de la zone et ne permet pas d'en savoir plus sur le
phénomène en ce qui concerne les autres pays.
Bien que s'inscrivant dans la dynamique de facteurs permissifs
de la surliquidité, notre étude diffère de celle
précédemment décrite dans la mesure où notre
objectif est de déterminer les facteurs qui contribuent à la
surliquidité bancaire dans l'UEMOA. Il s'agit d'une problématique
sous-régionale. Il n'est donc pas possible de construire des variables
sur la base des informations propres à une banque. Les variables doivent
être définies pour le secteur bancaire national pris dans son
ensemble.
21 Commission Bancaire de l'Afrique Centrale.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 37
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
1.1.2 Modèle retenu
En nous inspirant du modèle théorique et tenant
compte de la particularité des données à traiter, nous
avons fait le choix d'un modèle de panel formulé comme suit:
i ... et t ... ( 85 ... 0 )
Où i caractérise le pays considéré et
t le o ent d ns le te ps où l'observ tion t
réalisée.
Xit la matrice des variables explicatives du pays i au
temps t, b coefficients de contribution uniformes des
variables explicatives,
erreur ou residu d'explication pour le pays i au temps t,
est une perturbation aléatoire et centrée, ( ) 0
. Les variables Xit sont indépendant de .
Les variables explicatives sont non corrélées.
1.2 Choix et définition des variables
1.2.1 La variable endogène
La variable endogène est la surliquidité. Le
défaut de données ne nous a pas permis de calculer cette variable
sur la base du modèle de gestion de réserves bancaires de
Poole.
Ainsi elle est approximée aux réserves
excédentaire rapportés à la masse monétaire
(M2).Ces réserves excédentaires sont obtenu à partir de la
différence entre les emplois théoriques autorisés et les
emplois effectifs.
1.2.2 Les variables exogènes
Selon la littérature, quatre catégories de
variables peuvent expliquer la surliquidité à savoir : les
dépôts à vue, les dépôts à terme, le
taux de transformation, les recettes issues des exportations, le changement de
structure en 1994.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 38
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Les dépôts à vue
Cette variable constitue un indicateur du comportement des
agents économiques. Ces derniers ayant une préférence pour
les dépôts à vue et une aversion pour les
dépôts à terme.
Les dépôts à terme
A l'instar des dépôts à vue, cette variable
rend compte de la préférence des agents
économiques pour les dépôts.
Le taux de transformation
C'est le rapport des crédits à l'économie
aux dépôts totaux. Cette variable rend compte du
comportement des banquiers à travers leur activité
de transformation.
Les recettes d'exportation
Cette variable est un indicateur de l'entrée de devise
dans un pays. Ces recettes sont généralement rapatriées
via le canal bancaire.
Le changement de structure en 1994
Cette variable rend compte du rôle de la
dévaluation du franc CFA dans la surliquidité des banques. Car
selon la littérature, la dévaluation du franc CFA a
contribué au rapatriement des capitaux.
Plus que l'optimisation des résultats significatifs du
modèle, le choix des variables explicatives répond
prioritairement à une préoccupation économique. Chaque
variable doit apporter une contribution positive ou négative au
phénomène observé. Le tableau ci-dessous retrace les
signes prévus.
Réalisé par OUONOGO Souleymane
39
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Tableau 1: Définition des variables et signes
attendus
Type de variable
|
Variables
|
Libellé
|
Signe attendu
|
Explication
|
Variable expliquée
|
rem2
|
Réserves Excédentaires rapportés à la
masse monétaire M2
|
|
|
Variables explicatives
|
dav
|
Volume de dépôt à vue
|
+
|
Plus il ya des dépôts à vue plus les
réserves excédentaires augmentent
|
dat
|
Volume des dépôts à terme
|
-
|
Plus les dépôts sont à terme plus il ya
octroie de
Crédit
|
Txt
|
Taux de
transformation des banques
|
-
|
Plus le degré de transformation des dépôts en
crédit longs au profit des entreprises est élevé moins
seront les réserves excédentaires
|
exp
|
Les recettes d'exportation
|
+
|
Un rapatriement régulier des recettes d'exportation via le
canal bancaire par les Etats augmente le volume des réserves
excédentaires
|
dummy
|
Changement de structure en 1994
|
+
|
Cette variable capte l'ampleur du changement de structure en
1994.On suppose qu'elle prend la valeur 0 avant l'évènement et 1
après l'évènement
|
Eu égard à ce qui précède, le
modèle à estimer est le suivant :
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
( )
Avec i=1,...,7 ; t=1,...,27 et åi,t=terme
d'erreurs
Réalisé par OUONOGO Souleymane 40
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
1.3 Sources de données
L'étude est faite à partir d'une base de
données en panel sur la période 1985-2012 couvrant 7 des 8 pays.
Afin d'obtenir un panel cylindré, la Guinée Bissau dont les
données ne sont disponibles sur certaines variables a été
exclue. Plusieurs raisons militent pour ce choix. D'abord la
disponibilité des données ne nous permet pas de faire davantage.
Ensuite cette période permet d'englober l'avènement de la crise
du système bancaire, la dévaluation du franc CFA et la
libéralisation financière qui l'a suivie, et qui a
occasionné certains faits (introduction du marché
monétaire, libéralisation des taux d'intérêt, etc.)
susceptibles de marquer la liquidité bancaire de la zone.
Les données proviennent des notes d'informations et de
statistiques de la BCEAO.
SECTION 2 : Estimation du modèle et analyse des
résultats
Cette section se propose d'estimer notre modèle afin
d'interpréter les résultats obtenus
2.1 Estimation du modèle
Dans cette partie nous allons définir le modèle
approprié à notre étude.
(rem2) ti,t = bo + b1( dav) ti,t + b2 (
dat) ti,t + b3 ( txt) ti,t + b4( exp) + b5 ( dummy) ti,t+
ti,t
Avec i=1,...,7 ; t=1,...,27 et åi,t=terme
d'erreurs
2.1.1 Tests de spécification sur données
de panel
Test 1 : Likelihood Ratio Test (Test de Fisher) : le
modèle à effets fixes
Soient les deux (2) modèles suivants :
> Modèle 1 : Absence d'effets fixes
(rem2) ti,t = bo + b1( dav) ti,t + b2 (
dat) ti,t + b3 ( txt) ti,t + b4( exp) + b5 ( dummy) ti,t+
ti,t
Avec i=1,...,7 ; t=1,...,27 et åi,t=terme
d'erreurs > Modèle 2 : Présence d'effets fixes
Réalisé par OUONOGO Souleymane 41
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
(rem2) ti,t = b0ti + bi( dav) ti,t + b2(
dat) ti,t + b3( txt) ti,t + b4( exp) + b5 ( dummy) ti,t+
ti,t
Avec i=1,...,7 ; t=1,...,27 et åi,t=terme
d'erreurs
L'on teste l'hypothèse H0 : b0i = b0 pour i = 1, 2, ...7
Le test d'hypothèse s'écrit :
H0 : Absence d'effets (Modèle 1)
H1 : Présence d'effets fixes (Modèle 2)
n = 7 = nombre de pays ; T = 27 = taille de
l'échantillon ; k = 5 (nombre des variables explicatives).
D'après les résultats du test de
spécification du modèle à effets fixes (annexe 1), le
R2 within est de 58,80%
et le R2 between est de
7,77%. Cela signifie que les parts des variabilités
intra-individuelles des variables explicatives dav, dat, txt, exp, dummy
expliquent à 58,80% la part de la variabilité intra-individuelle
de la variable dépendante rem2.
La significativité conjointe des variables explicatives
est vérifiée à l'aide de la F statistique (en haut du
tableau). Elle est de F*(5,184)= 52,52.
La significativité conjointe des effets fixes
introduits est donnée par la F statistique (en bas du tableau) qui
s'établit à de F* (6,184) = 17,09> Flue =
2,10.
L'hypothèse H0 d'absence d'effets fixes (Modèle
1) n'est pas acceptée ; par conséquent, c'est l'hypothèse
H1 de présence d'effets fixes (Modèle 2) qui est retenue. Et ceci
est confirmé par la Pvalue associée au test (en bas du tableau)
qui vaut zéro c'est-à-dire (Prob> F = 0.0000).
Testons à présent l'hypothèse d'absence
d'effets aléatoires contre l'hypothèse de présence
d'effets aléatoires (Test de Breusch-Pagan).
Test 2 : Test de Breusch et Pagan (LM-test) : le
modèle à effets aléatoires
Les modèles suivants seront testés :
? Modèle 1 : Absence d'effets aléatoires :
Réalisé par OUONOGO Souleymane 42
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
(rem2) ti,t = bo + bi ( dav) ti,t + b2 (
dat) ti,t + b3 ( txt) ti,t + b4( exp) + b5 ( dummy)
ti,t+Eti,t
Avec i = 1, . . ., 7 ; t = 1, . . ., 27 et ?i,t=
terme d'erreurs
? Modèle 3 : Présence d'effets aléatoires
:
(rem2) ti,t = bo + bi ( dav) ti,t + b2 (
dat) ti,t + b3 ( txt) ti,t + b4( exp) +b5( dummy)
ti,t+boti+Eti,t
Avec i = 1, . . ., 7 ; t = 1, . . ., 27 et ?i,t=
terme d'erreurs Le test d'hypothèse s'écrit :
H0 : Absence d'effets aléatoires (Modèle 1) H1 :
Présence d'effets aléatoires (Modèle 3)
Pour ce type de test, le R2 le plus pertinent est
le R2 between, qui mesure la part de la variabilité
inter-individuelle de la variable dépendante expliquée par celles
des variables explicatives. Le R2 within, quant à
lui, donne une idée de la contribution des effets aléatoires au
modèle.
Après l'estimation du modèle à effets
aléatoires nous donne la statistique du test de Breusch-Pagan qui teste
la significativité des effets aléatoires. Les résultats
sont synthétisés dans le deuxième tableau de l'annexe1 de
la page 59.
La P-value associée au test vaut zéro (Prob>
Chi2 = 0,0000). Par conséquent, l'hypothèse H1 de présence
d'effets aléatoires n'est pas rejetée (Modèle 3) et
l'hypothèse H0 d'absence d'effets aléatoires (Modèle 1),
quant à elle, est rejetée. Cette conclusion peut être
tirée par lecture et comparaison du Chi2(1), lu sur la table de la loi
de CHI-DEUX et associé au test (calculé). Ainsi, le
Chi2lu(1) = 3,84 à 5% est inférieur
au Chi2*(1) = 250,82.
Le test du multiplicateur de Lagrange suggère que
l'estimateur des Moindres Carrés Généralisés (MCG)
est plus performant que celui des MCO et rejette logiquement l'estimation par
les MCO dans la dimension totale.
Réalisé par OUONOGO Souleymane
43
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
La prochaine étape de la spécification consiste
à effectuer le test de la présence d'effets aléatoires
contre la présence d'effets fixes (Test de Hausman).
Test 3 : Test de Hausman (1978)
Les deux modèles à tester sont :
> Modèle 2 : Présence d'effets fixes :
(rem2) ti,t = b0ti + bi( dav) ti,t + b2(
dat) ti,t + b3( txt) ti,t + b4( exp) +
b5
( dummy) ti,t+Eti,t
Avec i = 1, . . ., 7 ; t=1,...,27 et
8i,t= terme d'erreurs > Modèle 3 :
Présence d'effets aléatoires :
(rem2) ti,t = b0 + bi ( dav) ti,t + b2 (
dat) ti,t + b3 ( txt) ti,t + b4( exp) +b5( dummy)
ti,t+b0ti+Eti,t
Avec i = 1, . . ., 7 ; t=1,...,27 et
8i,t= terme d'erreurs Les hypothèses
à tester sont :
H0 : Présence d'effets aléatoires (modèle 3)
H1 : Présence d'effets fixes (modèle 2)
Les modèles à effets fixes et à effets
aléatoires permettent de prendre en compte
l'hétérogénéité des données. Le test
de spécification de Hausman permet de tester laquelle de ces deux
hypothèses est appropriée aux données.
S'agissant de la règle de décision, selon KPODAR
(2007), lorsque la probabilité du test est inférieure à
10% alors cela implique que le modèle à effets fixes est
préférable au modèle à effets aléatoires.
Lorsque la probabilité du test est supérieure au seuil de 10%
alors le test de Hausman ne permet de différencier le modèle
à effets fixes du modèle à effets aléatoires. Dans
ce cas, le choix de l'un ou de l'autre modèle doit être
justifié rigoureusement, et il
Réalisé par OUONOGO Souleymane 44
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
dépend de la conviction de chaque auteur sur la
pertinence d'un modèle par rapport à un autre. Le logiciel donne
: Chi2*(3) = 2,20 et Prob> Chi2
=0,5324.
La p-value?10%, donc le test de Hausman ne permet pas de
différencier le modèle à effets fixes du modèle
à effets aléatoires
On peut néanmoins se référer à
quelques arguments d'ordre général qui facilitent le choix du
modèle :
-Lorsque la variation intra individuelle des variables est
plus forte que la variation inter individuelle, le modèle à effet
fixe est plus approprié que le modèle à effet
aléatoire et vis versa.
-Lorsque la dimension temporelle est très
réduite, par exemple à deux périodes, le modèle
à effet fixe donne de moins bons résultats que le modèle
à effet aléatoire.
-Lorsqu'il existe dans le modèle une variable
explicative invariante dans le temps dont on veut estimer l'impact marginal, on
utilisera le modèle à effet aléatoire, mais sous
l'hypothèse assez forte d'exogénéité des effets
spécifiques.
Dans notre modèle nous voulons estimer l'impact
marginal de la variable « changement de structure en 1994 »,
invariante dans le temps. Donc le modèle à effets
aléatoires semble être le plus adéquat pour expliquer la
surliquidité (rem2) par les variables exogènes ci-dessus sous
l'hypothèse forte d'exogénéité des effets
spécifiques.
2.1.2 Test de validation du modèle estimé
Test de normalité des résidus
L'hypothèse de normalité peut être
testée sur les variables du modèle ou sur le terme d'erreur du
modèle. Pour la présente étude c'est le terme d'erreur qui
est retenu. Le test d'hypothèse est le suivant :
H0 : le terme d'erreur suit une loi normale N(m, ó) ;
H1 : le terme d'erreur ne suit pas une loi normale N(m,
ó).
Réalisé par OUONOGO Souleymane 45
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
On accepte l'hypothèse de normalité, si la
statistique JB est inférieure à 5,99, et on rejette
l'hypothèse de normalité, si la statistique JB est
supérieure ou égale à 5,99 (DOUKOURE, 2005).
Tests de Skewness/Kurtosis pour
Normalité
Variable
|
Residu
|
Observation
|
196
|
Pr(Skewness)
|
0,0000
|
Pr(Kurtosis)
|
0,0788
|
Adj chi2(2)
|
19,96
|
Prob>chi2
|
0,0000
|
La statistique de Jarque-Bera est définie par : JB =
n[S2/6 + (K - 3)2/24].
La probabilité du test étant inférieur
à 5%, on rejette donc l'hypothèse H0 de normalité des
erreurs.
Test de Ramsey-Reset
Le test de Ramsey-Reset permet de tester l'omission de variable
explicative pertinente ou une mauvaise spécification du modèle.
Le test d'hypothèse est le suivant :
H0 : Non omission de variable explicative pertinente ou bonne
spécification du modèle ; H1 : Omission de variable explicative
pertinente ou mauvaise spécification du modèle.
Si la probabilité du F test supérieure à
10%, on ne peut donc pas rejeter l'hypothèse H0 d'une bonne
spécification du modèle. Le test de Ramsey-Reset effectué
sur le logiciel STATA donne le résultat suivant :
La probabilité associée au test Prob> F = 0,08%
(< 10%); l'hypothèse H0 de non omission de variable pertinente ou
bonne spécification du modèle est rejetée.
Test
d'hétéroscédasticité
Le test d'hypothèse est le suivant :
H0 : Présence d'homoscédasticité ; H1 :
Présence d'hétéroscédasticité.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 46
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Pour les modèles à effets fixes, le test se fait
en trois étapes à savoir : régression du modèle
à effets fixes, récupération du résidu et enfin
régression du carré du résidu sur l'ensemble des variables
explicatives. La statistique du test est nR2, qui sous
l'hypothèse d'homoscédasticité suit une loi de chi2
à K-1 degré de liberté.
Au seuil de 5%, Chi2*(5) =172,77> Chi2lu = 11,07
alors l'on rejette l'hypothèse H0 de présence
d'homoscédasticité . Par conséquent, les erreurs sont
hétéroscédastiques. Cette
hétéroscédasticité peut se corriger avec la
méthode des Moindres Carrés Généralisés (MCG
ou GLS).
Test d'autocorrélation des erreurs
Le test d'autocorrélation des erreurs permet de
détecter une autocorrélation des erreurs d'ordre un (1), selon la
forme suivante : åit = Påit-1 + pt
,åt suit un AR(1).
Le test d'hypothèse est le suivant : H0 : Erreurs non
corrélées (ñ = 0) ; H1 : Erreurs corrélées
(ñ ?0).
Deux statistiques de test proposées sont :
Bhargava et Durbin-Watson = 0,52853967 et Baltagi-Wu LBI
=0,64533895
La statistique de Bhargava et Durbin-Watson permet de ne pas
rejeter l'hypothèse HO d'erreurs non corrélées
Test d'endogénéité
Selon le manuel économétrique Kpodar(2007), le test
d'Hausman programmé sur Stata peut être utilisé comme test
d'endogénéité.
Le test d'hypothèses est le suivant :
H0 : exogénéité des variables explicatives
H1 : endogénéité des variables explicatives
Réalisé par OUONOGO Souleymane 47
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Si la probabilité du test est inférieur à
10%, on rejeté l'hypothèse H0 d'exogénéité
des variables explicatives instrumentées. Le test
d'endogénéité effectué sur le logiciel STATA donne
le résultat suivant :
La probabilité associée au test Prob> chi2 =
100% (?10%); l'hypothèse H0 d'exogénéité des
variables explicatives est accepté.
2.2 Interprétation des résultats
A l'issue des tests de spécification de Fischer et de
Hausman, le modèle à effets fixes a été retenu
comme le plus adapté pour expliquer le niveau des réserves
excédentaires par les variables exogènes citées ci-dessus.
Cette situation confirme l'existence d'une certaine spécificité
des pays notamment en ce qui concerne la structure du secteur financier, en
dépit des traits caractéristiques généraux qu'elles
présentent.
Les résultats des estimations par la méthode des
moindres carrés généralisés se présentent
comme suit :
Tableau 2: Résultat de l'estimation par les
Moindres Carrés Généralisés
Variables
|
Coefficients
|
z-statistiques
|
Prob> |z|
|
Prob> Chi2
|
dav
|
-2,0000044***
|
-2,82
|
0,005
|
|
dat
|
2,0000048***
|
2,78
|
0,005
|
|
txt
|
-0,2030084***
|
-8,08
|
0,000
|
|
exp
|
6,000038***
|
0,97
|
0,331
|
|
dummy
|
0,0473158***
|
2,88
|
0,004
|
|
cons
|
0,2159936***
|
7,52
|
0,000
|
|
|
|
|
|
0,0000
|
Source : Traitement
économétrique (Stata)
En remplaçant les paramètres estimés par
leurs valeurs, on obtient le modèle suivant :
(rem2) i,t = 0, 2159936 - 2, 0000044( dav)
i,t
+ 2, 0000048( dat) i,t-0, 2030084( txt)
i,t + 6, 000038( exp) + 0, 0473158( dummy) i,t+ 0i+
i,t
|
2.2.1 Significativité statistique
Au regard des résultats de l'estimation corrigée de
l'hétéroscédasticité, seuls les dépôts
à vue,
les dépôts à termes et le changement de
structure en 1994 contribuent statistiquement à expliquer le niveau des
réserves excédentaires dans les pays de l'UEMOA.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 48
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
La non-significativité de la variable recettes
d'exportation amène à conclure que cette variable ne
détermine pas le niveau actuel des réserves excédentaires
conformément à la théorie économique.
2.2.2 Significativité économique
Globalement, les résultats du modèle estimé
montrent que la surliquidité dépend : - négativement des
dépôts à vue et du taux de transformation bancaire.
- positivement des dépôts à terme, des
recettes d'exportation et du changement de structure en 1994.
Dans l'ensemble, toutes les variables de mesure de la
surliquidité sont statistiquement significatives outre la variable
recette d'exportation. La situation pour chaque variable se résume comme
suit :
Les dépôts à vue dont le signe
négatif(-) est contraire à celui attendu, est statistiquement
significative. Sur le plan économique son signe négatif(-) laisse
croire qu'une hausse des dépôts à vue entraine une
diminution des réserves excédentaires. Cela s'explique par le
faite que la duré entre le dépôt et le retrait est
tellement courte qu'elle ne permet pas de traiter les dépôts
à vue comme stock pouvant alimenter la surliquidité. Au cours
d'une période (année), les retraits sur les dépôts
à vue sont plus importants que les dépôts effectués
(flux).Ce qui réduit l'excès de liquidité.
Les dépôts à terme dont le
paramètre est de signe positif(+) évolue dans le même sens
que les réserves excédentaires alors que théoriquement
l'on devrait s'attendre à l'inverse. La significativité du
paramètre amène à conclure à la sensibilité
de la surliquidité aux dépôts à termes. Cela veut
dire que les dépôts à terme qui sont censés
être transformés en emplois longs ne le sont pas.
Au vue de ces deux résultats, nous disons que le
problème de la surliquidité dans l'UEMOA n'est pas la nature des
dépôts mais plutôt la transformation de ces
dépôts en emplois.
Le taux de transformation qui est le rapport des
crédits aux dépôts est statistiquement significatif. Le
signe négatif(-) obtenu signifie que le taux de transformation
évolue en sens inverse des réserves excédentaires. Ce
signe est compatible avec la théorie. En effet plus le taux de
transformation des dépôts est important moins seront surliquides
les banques.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 49
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Les recettes d'exportation dont le paramètre est de
signe positif (+) évolue dans le même sens que le niveau des
réserve excédentaires. Cette variable est donc
économiquement significative mais statistiquement non significative au
regard des données disponibles. Les recettes d'exportation n'expliquent
donc pas la surliquidité dans les pays de l'UEMOA.
Le changement de structure en 1994 dont le signe est
positif(+) a accru le niveau des réserves excédentaires. Cette
situation vient confirmer le faite que la dévaluation du franc CFA de
1994 a entrainé un rapatriement des capitaux via le canal bancaire.
Contribuant ainsi à la surliquidité des banques dans l'Union.
Cette situation corrobore avec les travaux de Doumbia(2009).En
explorant la surliquidité des banques de l'UEMOA dans un contexte de
sous-financement du secteur productif et des PME, ce dernier trouve que la
surliquidité bancaire a commencé après la
dévaluation du franc CFA en 1994.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 50
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Au terme de cette étude, nous avons confirmé
l'intuition d'une surliquidité bancaire dans l'UEMOA ; outre les
analyses statistiques, un modèle économétrique simpliste a
permis d'expliquer le phénomène. Au regard des normes
prudentielles définies par l'autorité monétaire, les
emplois longs théoriquement autorisés ont été
confrontés aux emplois effectifs. Dans l'UEMOA, la surliquidité
est moins imputable au comportement d'épargne des agents, car
contrairement à la théorie les dépôts à vue
contribuent plutôt à l'absorption de l'excès de
liquidité. Ainsi ressort de nos investigations que c'est le faible taux
de transformation des dépôts en emplois long qui est la
véritable cause. Si le développement récent des placements
financiers et des achats de titres publics permet de réduit la
liquidité, il s'opère au détriment du secteur privé
avec un sous-financement de l'économie nationale. En dehors de ce
facteur, le changement de structure en 1994 explique la surliquidité
dans la sous-région. En effet la dévaluation du franc CFA de
1994, en entrainant l'amélioration des recettes d'exportations (ce qui
induit l'entrée des devises) et le rapatriement des capitaux, a
contribué, elle aussi, à la surliquidité du système
bancaire de la zone. Au nombre des causes indirectes du
phénomène, il y a l'asymétrie informationnelle,
l'incertitude d'appréciation de risque, l'environnement
économique et judiciaire pour lesquelles des mesures correctives doivent
être mises en oeuvre.
La surliquidité est économiquement couteuse pour
les économies de la zone, car elle empêche à la banque
centrale de lutter efficacement contre les tensions inflationnistes.
Il serait alors judicieux de mettre en oeuvre des
mécanismes permettant aux banques de se couvrir contre le risque, afin
qu'elles puissent financer davantage le développement et détenir
moins de réserves excédentaires.
Au niveau de la banque centrale, on sait que dans une
situation de surliquidité, le mécanisme des réserves
obligatoires et le taux directeur ne permettent pas de peser sur la
création monétaire. Cependant, un effort doit être fait
pour l'introduction effective des opérations d'open-market, en
présence de titres publics dans la région. Les banques
préféreront détenir des actifs rémunérateurs
plutôt que des réserves excédentaires au rendement nul.
L'idée est de développer l'émission de titres publics
négociables, de diminuer puis de supprimer les avances de la banque
centrale aux trésors nationaux et de les substituer par
l'émission des bons et d'obligations du trésor, dès que la
crédibilité des Etats sera rétablie.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 51
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Le développement des marchés financiers est
fondamental pour le financement de la dette publique, et surtout pour la
transmission de la politique monétaire.
Les Etats peuvent encourager les banques à octroyer les
crédits par la mise en oeuvre d'un bonus fiscal
bénéficiant à celles qui s'engageront le plus dans le
financement du secteur privé. Les Etats peuvent également
renforcer la stabilité de l'environnement macroéconomique, en
mettant en oeuvre des politiques visant à maîtriser le niveau des
prix, afin de motiver les ménages à constituer non pas des
épargnes de précaution ou de spéculation, mais
plutôt à privilégier les investissements de portefeuilles.
Les gouvernements peuvent contribuer à la recapitalisation des banques
afin d'augmenter leurs fonds propres, où procéder à des
dépôts de long terme pour une sécurisation contre le risque
de liquidité. Les Etat peuvent envisager aussi la mise en place d'un
fonds de garantie pour que les banques puissent récupérer une
part des créances en cas de défaut de paiement. Selon A. Joseph
(1998), l'asymétrie d'information peut être réduite par la
production de documents comptables fiables et le développement de la
relation de clientèle. Car la proximité et la confiance sont les
deux aspects qui expliquent l'essor des marchés financiers informels.
Par conséquent il serait important de chercher des solutions innovantes
afin d'organiser une complémentarité entre les secteurs
financiers informels et formels.
Réalisé par OUONOGO Souleymane 52
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
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Réalisé par OUONOGO Souleymane 57
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
ANNEXES
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Annexe 1: Tests économétriques
Test de Fischer
. xtreg rem2 dav dat txt exp dummy,fe
Fixed-effects (within) regression Number of obs =
196
Group variable: code Number of groups =
7
R-sq: within = 0.5880 Obs per group: min =
28
between = 0.0777 avg = 28.0
overall = 0.4223 max = 28
F(5,184) = 52.52
corr(u_i, Xb) = -0.2447 Prob >
F = 0.0000
Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]
rem2
dav dat txt exp
.0425635 .0146717 2.90 0.004 .013617 .07151
.2799292 .0305356 9.17 0.000 .2196843 .3401742
dummy
_cons
.06672601
.06841039
.48753764 (fraction of variance due to u_i)
sigma_u
sigma_e
rho
F test that all u_i=0: F(6, 184) = 17.09
Prob > F = 0.0000
Réalisé par OUONOGO Souleymane
58
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Test de Breusch et Pagan (LM-test) : le modèle
à effets aléatoires
. xtreg rem2 dav dat txt exp dummy,re
Random-effects GLS regression Number of obs =
196
Group variable: code Number of groups =
7
R-sq: within = 0.5868 Obs per group: min =
28
between = 0.1098 avg = 28.0
overall = 0.4639 max = 28
Wald chi2(5) = 262.74
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob >
chi2 = 0.0000
![](Analyse-des-determinants-de-la-sur-liquidite-bancaire-dans-l-UEMOA10.png)
Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-1.23e-07 9.59e-08 -1.28 0.199 -3.11e-07 6.48e-08
1.63e-07 9.94e-08 1.64 0.101 -3.17e-08 3.58e-07
-.2410555 .0229031 -10.52 0.000 -.2859448 -.1961662
-.0000162 .000013 -1.25 0.211 -.0000417 9.21e-06
.0412391 .014601 2.82 0.005 .0126218 .0698565
.2678552 .0371942 7.20 0.000 .1949559 .3407545
dav
sigma_u
dat
sigma_e
.06292411
.06841039
.45829941 (fraction of variance due to u_i)
txt
exp
dummy
rem2
_cons
Breusch and Pagan Lagrangianmultiplier test for randomeffects
rem2[code,t] = Xb + u[code] + e[code,t]
rho
Estimated results:
| Varsd = sqrt(Var)
+ rem2 | 0, 0138854 0, 1178363
e | 0,00468 0,0684104
u | 0,0039594 0,0629241
Test: Var(u) = 0 chibar2(01) = 250,82 Prob> chibar2 =
0,0000
Réalisé par OUONOGO Souleymane
59
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Test d'Hausman
Coefficients
(b) (B) (b-B) sqrt(diag(V_b-V_B))
eq1 .
Difference S.E.
dav
dat
txt
exp
dummy
-1.07e-07 -1.23e-07 1.67e-08 1.51e-08
1.57e-07 1.63e-07 -6.41e-09 1.30e-08
-.2455846 -.2410555 -.004529 .0047355
-.0000271 -.0000162 -.0000108 8.54e-06
.0425635 .0412391 .0013244 .0014394
b = consistent under Ho and Ha; obtained from
xtreg B = inconsistent under Ha, efficient under Ho;
obtained from xtreg
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
chi2(3) = (b-B)'[(V_b-V_B)A(-1)](b-B)
= 2.20
Prob>chi2 = 0.5324
Réalisé par OUONOGO Souleymane 60
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Test
d'hétéroscédasticité
. xtgls rem2 dav dat txt exp dummy,panel
(hetero)
Cross-sectional time-series FGLS regression
Coefficients: generalized least squares
Panels: heteroskedastic
Correlation: no autocorrelation
Estimated covariances =
Estimated autocorrelations =
|
7
0
6
|
Number of obs
Number of groups
Wald chi2(5)
Prob > chi2
|
=
=
|
|
|
|
|
z
|
|
=
|
|
-2.44e-07
|
8.63e-08
|
-2.82
|
0.005
|
-4.13e-07
|
|
rem2
|
Coef.
2.48e-07
|
Std. Err.
8.94e-08
|
2.78
|
P>|z|
0.005
|
7.31e-08
|
|
|
-.2030084
|
.0251287
|
-8.08
|
0.000
|
-.2522596
|
|
dav
|
6.38e-06
|
6.56e-06
|
0.97
|
0.331
|
-6.48e-06
|
|
dat
|
.0473158
|
.0164051
|
2.88
|
0.004
|
.0151623
|
|
txt
exp
|
.2159936
|
.0287288
|
7.52
|
0.000
|
.1596863
|
|
172.77
0.0000
[95% Conf. Interval]
-7.46e-08
4.23e-07
-.1537571
.0000192
.0794693
.272301
Réalisé par OUONOGO Souleymane
61
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Test de RAMSEY des erreurs
. quietly reg rem2 dav dat txt exp dummy,robust
. ovtest
Ramsey RESET test using powers of the fitted values of
rem2
Ho: model has no omitted variables
F(3, 187) = 5.84
Prob > F = 0.0008
Réalisé par OUONOGO Souleymane 62
Réalisé par OUONOGO Souleymane
63
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Test d'autocorrélation des erreurs
. xtregar rem2 dav dat txt exp dummy,fe lbi
FE (within) regression with AR(1) disturbances Number of
obs = 189
Group variable: code Number of groups =
7
|
|
R-sq: within = 0.3153
between = 0.3498
|
|
overall = 0.4269
|
|
corr(u_i, Xb) = 0.0554
|
|
|
|
-9.98e-08
|
|
rem2
|
Coef.
1.32e-07
|
|
|
-.1511343
|
|
dav
|
3.65e-07
|
|
dat
|
.0825436
|
|
txt
|
.1467485
|
|
exp
dummy
|
|
|
_cons
|
|
|
|
|
|
rho_ar
|
.62140122
|
|
Obs per group: min = 27
avg = 27.0
max = 27
F(5,177) = 16.30
Prob > F = 0.0000
Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]
7.20e-08 -1.39 0.168 -2.42e-07 4.24e-08
8.07e-08 1.64 0.103 -2.68e-08 2.92e-07
.0272805 -5.54 0.000 -.2049712 -.0972973
.0000246 0.01 0.988 -.0000483 .000049
.0189599 4.35 0.000 .0451271 .1199601
.0093105 15.76 0.000 .1283745 .1651224
.77584666
sigma_u
.05690094
sigma_e
.04441432
(fraction of variance because of u_i)
F test that all u_i=0: F(6,177) = 2.65 Prob
> F = 0.0174
rho_fov
modified Bhargava et al. Durbin-Watson =
.52853967
.
Baltagi-Wu LBI = .64533895
Réalisé par OUONOGO Souleymane
64
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS L'UEMOA
Test d'endogénéité :
|
(b)
eq1
|
(B)
|
(b-B)
Difference
|
|
|
-2.41e-07
|
-2.41e-07
|
-5.88e-21
|
|
|
2.32e-07
|
2.32e-07
|
6.75e-21
|
|
|
-.2541704
|
-.2541704
|
1.11e-16
|
|
|
7.21e-06
|
7.21e-06
|
|
|
|
.0382232
|
Coefficients
.0382232
|
2.29e-16
|
|
.
sqrt(diag(V_b-V_B))
S.E.
1.45e-14
1.40e-14
6.59e-10
.
0
b = consistent under Ho and Ha; obtained from
ivreg
dav
dat
txt
exp
dummy
B = inconsistent under Ha, efficient under Ho;
obtained from regress
Test: Ho: difference in coefficients not systematic
-1.56e-19
chi2(3) = (b-B)'[(V_b-V_B)A(-1)](b-B)
0.00
Prob>chi2 = 1.0000
(V_b-V_B is not positive definite)
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Estimation du Modèle par les Moindre Carrés
Généralisés
Cross-sectional time-series FGLS regression
Coefficients: generalized least squares
Panels: heteroskedastic
Correlation: no autocorrelation
Estimated covariances = 7
Estimated autocorrelations = 0
Estimated coefficients = 6
Number of obs
|
|
Number of groups
|
|
|
=
|
Wald chi2(5)
|
=
|
Time periods
Prob > chi2
|
=
|
196
7
28
172.77
0.0000
=
rem2 Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf.
Interval]
dav
dat
txt
exp
-2.44e-07 8.63e-08 -2.82 0.005 -4.13e-07
-7.46e-08
2.48e-07 8.94e-08 2.78 0.005 7.31e-08 4.23e-07
-.2030084 .0251287 -8.08 0.000 -.2522596
-.1537571
6.38e-06 6.56e-06 0.97 0.331 -6.48e-06 .0000192
dummy
_cons
.0473158 .0164051 2.88 0.004 .0151623 .0794693
.2159936 .0287288 7.52 0.000 .1596863 .272301
Réalisé par OUONOGO Souleymane 65
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Annexe 2: Base de données statistiques
Code
|
Années
|
rem2
|
dav
|
dat
|
txt
|
exp
|
dummy
|
1
|
1985
|
-0,188808188
|
63922,4
|
24532,8
|
1,47748451
|
244,73
|
0
|
1
|
1986
|
-0,102942066
|
50021,3
|
30216,2
|
1,45702027
|
202,51
|
0
|
1
|
1987
|
-0,040414043
|
39239,4
|
34969,3
|
1,46288996
|
201,26
|
0
|
1
|
1988
|
-0,106366395
|
44856,6
|
25907,1
|
1,52379478
|
146,05
|
0
|
1
|
1989
|
-0,078279537
|
44505,7
|
19821,1
|
1,13269187
|
136,99
|
0
|
1
|
1990
|
0,048409878
|
61882,4
|
29473,6
|
0,88795602
|
160,13
|
0
|
1
|
1991
|
0,208529865
|
67716,2
|
35565,1
|
0,65298486
|
216,4
|
0
|
1
|
1992
|
0,290101709
|
74540,3
|
47867,7
|
0,49405622
|
261,9
|
0
|
1
|
1993
|
0,402389803
|
85183,5
|
59278,9
|
0,39959357
|
297,09
|
0
|
1
|
1994
|
0,333380854
|
106842,5
|
66128,5
|
0,36641406
|
304,43
|
1
|
1
|
1995
|
0,374764446
|
108239,3
|
85983,6
|
0,35758877
|
299,12
|
1
|
1
|
1996
|
0,345892815
|
115567,5
|
90469,8
|
0,42422391
|
290,73
|
1
|
1
|
1997
|
0,332252665
|
108706,9
|
99617
|
0,28644772
|
318,19
|
1
|
1
|
1998
|
0,337791659
|
109402,3
|
98345
|
0,38061823
|
353,53
|
1
|
1
|
1999
|
0,234044653
|
106870,2
|
110223
|
0,55643712
|
402,32
|
1
|
1
|
2000
|
0,186536619
|
148083,7
|
114591
|
0,56909138
|
431,47
|
1
|
1
|
2001
|
0,222849087
|
169983,9
|
136770
|
0,49620711
|
444,53
|
1
|
1
|
2002
|
0,261438315
|
192625,2
|
133270
|
0,52917602
|
462,36
|
1
|
1
|
2003
|
0,23495029
|
210011,2
|
146924
|
0,67128354
|
471,12
|
1
|
1
|
2004
|
0,257897042
|
199339,3
|
165414
|
0,67668661
|
464,08
|
1
|
1
|
2005
|
0,204952011
|
226758,2
|
185262
|
0,72249905
|
526,26
|
1
|
1
|
2006
|
0,215182358
|
240263,9
|
223606
|
0,74441849
|
499,94
|
1
|
1
|
2007
|
0,22310179
|
337745
|
279472
|
0,64943815
|
710,86
|
1
|
1
|
2008
|
0,146703849
|
352258
|
242568
|
0,65367775
|
730,03
|
1
|
1
|
2009
|
0,165373959
|
449778
|
295704
|
0,69270743
|
749,81
|
1
|
1
|
2010
|
0,189949611
|
452733,2
|
466744
|
0,64945623
|
615,03
|
1
|
1
|
2011
|
0,181917538
|
485012,1
|
507543
|
0,67699595
|
617,37
|
1
|
1
|
2012
|
0,15395537
|
468944,1
|
590633
|
0,67818395
|
653,62
|
1
|
2
|
1985
|
-0,193702981
|
24737,2
|
19151,4
|
0,96860717
|
107,622
|
0
|
2
|
1986
|
-0,035075092
|
39858,3
|
28766,2
|
1,11173103
|
113,069
|
0
|
2
|
1987
|
0,014130029
|
44716,4
|
36331,9
|
1,23679531
|
141,684
|
0
|
2
|
1988
|
0,021756039
|
49810,1
|
47827,4
|
1,31461095
|
137,171
|
0
|
2
|
1989
|
-0,027896366
|
49785,9
|
48892
|
1,53837982
|
112,283
|
0
|
2
|
1990
|
0,032123821
|
42674,3
|
49866,8
|
1,26292905
|
135,143
|
0
|
2
|
1991
|
0,015446115
|
46502,1
|
51012,5
|
0,8600625
|
144,111
|
0
|
2
|
1992
|
0,076799571
|
42434,3
|
56796,6
|
0,70662983
|
119,793
|
0
|
2
|
1993
|
0,079430276
|
42513,5
|
57371,6
|
0,52981967
|
130,026
|
0
|
2
|
1994
|
0,174205848
|
73050,3
|
62550,5
|
0,35928305
|
179,769
|
1
|
2
|
1995
|
0,167822355
|
87533,9
|
70999,8
|
0,3570584
|
179,564
|
1
|
2
|
1996
|
0,158354142
|
92393
|
77554,2
|
0,48060196
|
197,281
|
1
|
2
|
1997
|
0,122922421
|
96680,8
|
83666
|
0,66231731
|
210,765
|
1
|
2
|
1998
|
0,104961786
|
94641,8
|
94261
|
0,69719544
|
228,615
|
1
|
2
|
1999
|
0,160481681
|
112052,5
|
108456
|
0,64959142
|
237,18
|
1
|
Réalisé par OUONOGO Souleymane 66
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Code
|
Années
|
rem2
|
dav
|
dat
|
txt
|
exp
|
dummy
|
2
|
2001
|
0,153242697
|
139468,2
|
131694
|
0,64224105
|
208,63
|
1
|
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Réalisé par OUONOGO Souleymane 67
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L'UEMOA
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2004
|
0,120925796
|
82139,9
|
50328
|
0,69145661
|
282,83
|
1
|
5
|
2005
|
0,097770207
|
81730,4
|
56205
|
0,7721914
|
304,37
|
1
|
5
|
2006
|
0,065146306
|
94358,4
|
59998
|
0,87940723
|
400
|
1
|
Réalisé par OUONOGO Souleymane 68
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Code
|
Années
|
rem2
|
dav
|
dat
|
txt
|
exp
|
dummy
|
5
|
2008
|
-0,003455349
|
143088,4
|
106894
|
0,89418683
|
467,12
|
1
|
5
|
2009
|
-0,043516516
|
167343,6
|
116182
|
0,95802621
|
476,71
|
1
|
5
|
2010
|
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215558,4
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124196
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517,06
|
1
|
5
|
2011
|
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207224
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132630
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0,97396044
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560,34
|
1
|
5
|
2012
|
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|
292082
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161964
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0,91602894
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676,01
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1
|
6
|
1985
|
-0,260683702
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103437,5
|
106622,4
|
1,74959459
|
970,526
|
0
|
6
|
1986
|
-0,189488739
|
117045,8
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106679,1
|
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|
1117,679
|
0
|
6
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1987
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|
0
|
6
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1988
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119584,7
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1176,955
|
0
|
6
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1989
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|
0
|
6
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1990
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146977,5
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1291,407
|
0
|
6
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1991
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112671,8
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158392,9
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|
0
|
6
|
1992
|
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167563,2
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1308,095
|
0
|
6
|
1993
|
-0,285232035
|
101751,8
|
138776,7
|
1,18878728
|
1516,709
|
0
|
6
|
1994
|
-0,007556245
|
154530,9
|
159579,5
|
0,77441977
|
1682,239
|
1
|
6
|
1995
|
-0,002162019
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160378,9
|
184610,9
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|
1844,279
|
1
|
6
|
1996
|
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|
198879,8
|
216371,9
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|
1707,936
|
1
|
6
|
1997
|
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|
196955,2
|
237684
|
0,72231481
|
1543,554
|
1
|
6
|
1998
|
0,090104655
|
234393,5
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233193
|
0,7684796
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1314,717
|
1
|
6
|
1999
|
0,108141281
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256505,1
|
273697
|
0,77015017
|
1235,915
|
1
|
6
|
2000
|
0,10721469
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288481,4
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325522
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0,82631667
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1310,07
|
1
|
6
|
2001
|
0,090951105
|
316880,5
|
363947
|
0,79167517
|
1329,78
|
1
|
6
|
2002
|
0,123318818
|
367344,6
|
408883
|
0,74207255
|
1377,45
|
1
|
6
|
2003
|
0,147274336
|
486962,7
|
447681
|
0,69859274
|
1465,88
|
1
|
6
|
2004
|
0,162990773
|
550328,6
|
538316
|
0,68122448
|
1558,89
|
1
|
6
|
2005
|
0,114031445
|
586762,2
|
582362
|
0,78216328
|
1580,45
|
1
|
6
|
2006
|
0,077038735
|
635372,6
|
645660
|
0,75150231
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1547,29
|
1
|
6
|
2007
|
0,066180773
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761194,3
|
704530
|
0,72996289
|
1546,01
|
1
|
6
|
2008
|
0,046645053
|
764991,8
|
753459
|
0,84460902
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1566,25
|
1
|
6
|
2009
|
0,053568906
|
857682,6
|
867491,7
|
0,74397925
|
1655,69
|
1
|
6
|
2010
|
0,067347313
|
981754,7
|
991160,5
|
0,7244504
|
1697,94
|
1
|
6
|
2011
|
0,038518408
|
1052740
|
1062657
|
0,81974213
|
1624,93
|
1
|
6
|
2012
|
0,031197913
|
1183789
|
1118402
|
0,84067134
|
1670,3
|
1
|
7
|
1985
|
0,219687077
|
42259
|
60464
|
0,70793298
|
303,49
|
0
|
7
|
1986
|
0,251573095
|
42834,2
|
75815
|
0,78513129
|
333,839
|
0
|
7
|
1987
|
0,198170361
|
41777,1
|
72772
|
0,86111021
|
394,161
|
0
|
7
|
1988
|
0,238056143
|
40287,7
|
79929,2
|
0,84527467
|
397,919
|
0
|
7
|
1989
|
0,198091072
|
40828,3
|
82769,9
|
0,80962587
|
414,29
|
0
|
7
|
1990
|
0,188471956
|
42157,8
|
84582,1
|
0,8170513
|
439,147
|
0
|
7
|
1991
|
0,165686967
|
41192
|
86373,9
|
0,89925286
|
447,93
|
0
|
7
|
1992
|
0,123161667
|
34142,9
|
78063,7
|
1,01960402
|
356,08
|
0
|
7
|
1993
|
0,112678729
|
32520,5
|
70597,8
|
1,00806355
|
261,15
|
0
|
7
|
1994
|
0,113326239
|
50244,3
|
68836,5
|
0,86701299
|
384,51
|
1
|
7
|
1995
|
0,005484816
|
56450,3
|
68685,9
|
1,05078626
|
371,9
|
1
|
7
|
1996
|
0,027848489
|
53386,8
|
67818
|
1,13558869
|
460,04
|
1
|
Réalisé par OUONOGO Souleymane 69
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
Code
|
Années
|
rem2
|
dav
|
dat
|
txt
|
exp
|
dummy
|
7
|
1998
|
-0,034365792
|
64234,5
|
66490
|
1,24642435
|
389,38
|
1
|
7
|
1999
|
-0,025490127
|
62343,2
|
70004
|
1,11261137
|
370,49
|
1
|
7
|
2000
|
-0,03024052
|
79704,3
|
69382
|
0,99369761
|
426,44
|
1
|
7
|
2001
|
0,039847898
|
74703,8
|
78263
|
0,90148974
|
380,08
|
1
|
7
|
2002
|
0,104335284
|
83385,9
|
86146
|
0,75668178
|
409,59
|
1
|
7
|
2003
|
0,158139745
|
105005,5
|
105259
|
0,79432715
|
526,34
|
1
|
7
|
2004
|
0,155331964
|
118863,4
|
114134
|
0,74851222
|
502,06
|
1
|
7
|
2005
|
0,184419999
|
122331,7
|
127217
|
0,78270614
|
624,48
|
1
|
7
|
2006
|
0,153362869
|
148426,5
|
134770
|
0,69321761
|
636,87
|
1
|
7
|
2007
|
0,133287942
|
160145
|
163578,2
|
0,7879114
|
521
|
1
|
7
|
2008
|
0,202034897
|
196698,3
|
200463,1
|
0,61250464
|
508,63
|
1
|
7
|
2009
|
0,174227387
|
230052,4
|
239322,8
|
0,6285168
|
540,37
|
1
|
7
|
2010
|
0,172596955
|
228269,4
|
297660
|
0,68213928
|
582,09
|
1
|
7
|
2011
|
0,137892145
|
295137
|
333472
|
0,80499532
|
625,38
|
1
|
7
|
2012
|
0,12757555
|
353535,8
|
379952
|
0,82046382
|
694,76
|
1
|
Source : BCEAO
Réalisé par OUONOGO Souleymane 70
Réalisé par OUONOGO Souleymane 71
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
TABLE DES MATIERES
AVERTISSEMENT I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ACRONYMES IV
LISTE DES FIGURES V
LISTE DES TABLEAUX V
LISTE DES ANNEXES V
SOMMAIRE VI
RESUME VII
ABSTRACT VII
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE
D'ANALYSE
DE LA SURLIQUIDITE DANS L'UEMOA 4
SECTION 1 : Problématique-Objectifs-Hypothèses et
méthodologie 4
1.1 Problématique 4
1.2 Objectifs et hypothèses 5
1.2.1 Objectif général 5
1.2.2 Objectifs spécifiques 5
1.3 Hypothèses 5
1.4 Méthodologie et sources de données 5
1.4.1 Méthodologie 5
1.4.2 Champ et sources des données 8
SECTION 2 : Revue de la littérature 8
2.1 Clarification des concepts 8
2.1.1 Le concept de liquidité bancaire 8
2.1.2 La surliquidité bancaire 11
2.2 Fondements théoriques de la question de
surliquidité 11
2.2.1 Surliquidité : une approche par les indicateurs de
la liquidité bancaire 11
2.2.2 Surliquidité : excès de liquidité
systémique 14
Réalisé par OUONOGO Souleymane 72
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
2.2.3 Surliquidité : excès de réserve
bancaires 15
2.3 Revue de littérature sur l'origine de la
surliquidité bancaire 17
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE
DANS
L?UEMOA 21
SECTION 1 : Dynamique du système bancaire de l?UEMOA 21
1.1 La politique monétaire de la BCEAO 21
1.1.1 Les taux d'intérêt directeurs 22
1.1.2 Les réserves obligatoires 23
1.2 Le réseau bancaire de l'UEMOA 23
SECTION 2 : La surliquidité dans la zone UEMOA 24
2.1 Définition 24
2.2 Les manifestations de la surliquidité dans l'UEMOA
25
2.3 Mesure de la surliquidité 27
2.3.1 Modèle théorique de la surliquidité
27
2.3.2 Détermination de la surliquidité dans le
contexte de l'UEMOA 31
2.4 Les causes de la surliquidité dans l'UEMOA 33
CHAPITRE III : ANALYSE EMPIRIQUE DES DETERMINANTS DE
LA
SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS L?UEMOA 35
SECTION 1 : Spécification du modèle-Choix
et définition des variables-sources
de données 35
1.1 Spécification du modèle 35
1.1.1 Modèle théorique des déterminants de
la surliquidité 35
1.1.2 Modèle retenu 37
1.2 Choix et définition des variables 37
1.2.1 La variable endogène 37
1.2.2 Les variables exogènes 37
1.3 Sources de données 40
SECTION 2 : Estimation du modèle et analyse des
résultats 40
2.1 Estimation du modèle 40
2.1.1 Tests de spécification sur données de panel
40
2.1.2 Test de validation du modèle estimé 44
2.2 Interprétation des résultats 47
Réalisé par OUONOGO Souleymane 73
ANALYSE DES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE BANCAIRE DANS
L'UEMOA
2.2.1 Significativité statistique 47
2.2.2 Significativité économique 48
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 50
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 52
ANNEXES 57
TABLE DES MATIERES 71
|
|