Conclusion partielle
En somme, on peut dire que la deuxième partie nous a
permis de savoir le mode d'écoulement des denrées des producteurs
mais aussi les contraintes auxquelles sont confrontées les paysans
durant la culture de l'anacarde. Pour pallier à ces attaques, les
paysans font recours aux gardiennages à la clôture des champs et
aux produits phytosanitaires en vue d'augmenter la production des
anacardiers.
Malgré les services considérables rendus par les
insecticides et les succès spectaculaires de diverses opérations
de lutte biologique, il est certain que ces méthodes ont leurs limites.
Aussi, les recherches en matière de protection phytosanitaire se
sont-elles orientées vers l'élaboration de substances
susceptibles de combattre les ravageurs autrement qu'en les intoxicant purement
et simplement en même temps que les autres espèces sont
présentes.
C'est ainsi qu'on a retenu deux catégories de
composés chimiques, les uns tendant à interférer sur les
processus physiologiques de l'insecte, les autres à perturber leur
comportement de telle sorte que leur survie s'en trouve compromise.
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TROISIEME PARTIE : LES AVANTAGES DE LA CULTURE DE L'ANACARDE
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Dans cette partie nous allons montrer comment les paysans
parviennent-ils, à partir des revenus qui sont tirés de la
commercialisation des noix d'anacardes, à revitaliser d'autres secteurs
comme celui du commerce. En outre, il sera aussi question d'expliquer les
relations entre culture de l'anacarde, l'achat de Jakarta et embauche bovine.
C'est-à-dire d'analyser les moteurs du développement de cette
embauche bovine qui a comme issu ou point de départ la culture de
l'anacarde. En marge de cela, nous allons montrer son rôle dans la
formation des jeunes de même que son influence sur l'intensification
agricole. En d'autres termes, il est question de noter aussi, dans cette
partie, les signes de l'amélioration des conditions de vie des
populations qui prouvent qu'effectivement, la culture de l'anacarde demeure
déterminante pour les paysans dans la Commune de Diossong. Elle reste
une stratégie adaptative face à la dégradation des
conditions climatiques.
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Chapitre 1 : La stimulation / Revitalisation du secteur
commercial
La culture de l'anacarde est capitale dans la revitalisation
du commerce. C'est un secteur qui était un peu bloqué. Quand bien
même, il s'est très vite redressé pour devenir,
aujourd'hui, plus dynamique. Cela se justifie, sans conteste, par les revenus
tirés de ces dernières années, de ce secteur. Dès
lors, nous allons expliquer tout le processus de décollage de ce
secteur.
I. Passage de la culture de l'anacarde au secteur
commercial
Les revenus tirés des noix d'anacardes jouent un grand
rôle pour la bonne marche du commerce. Aussi permettent-ils aux paysans,
durant la saison sèche, de réaliser beaucoup de
bénéfices qui vont les préparer pour la saison pluvieuse.
En tout état de cause, notons au passage que ce commerce permet aux
paysans d'acheter des semences et des intrants en vue de préparer la
culture de l'anacarde.
1. La création des revenus
Après avoir vendu les noix d'anacardes, les paysans se
retrouvent avec des bénéfices assez énormes qu'ils vont
essayer de gérer, durant toute la saison sèche. Pour ce faire,
ils ne manquent pas de changer de boutiques, au niveau de la Commune. Celles-ci
auront pour objectif principal d'alimenter les populations en ravitaillement
mais aussi et surtout de permettre aux producteurs de garder de l'argent. Ils
pourront, à coup sûr, ne pas succomber dans les séries de
gaspillages. Toutefois, l'argent issu de cette vente est en quelque sorte
échangé sous forme de marchandise qui débute de petites
ventes, exposées dans les tables, disposées devant les maisons ou
encore dans les loumas ou marchés. L'ultime destination du circuit
commercial demeure les boutiques. C'est dire donc qu'on évolue tout
doucement jusqu'à pouvoir gérer et alimenter de grosses boutiques
(com. orale, 2015)
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