3.6. Les chenilles
Elles mesurent environ 23 à 30 millimètres. Leur
coloration est variable et dépend du type de phase : solitaire ou
grégaire, de l'insecte ce qui n'exclut pas plusieurs formes
intermédiaires.
En phase grégaire, la face ventrale est vert clair, la
face dorsale brun clair, toutes deux striées de fines bandes brunes. En
phase solitaire, le vert remplace le brun dans l'ornement de larve. Jeunes, les
larves sont vert pâle et la tête est noire.
La femelle est apte à pondre un jour après son
émergence. Les oeufs sont déposés en amas de plusieurs
dizaines sur les feuilles des herbes. En plusieurs strates, recouvertes de
poils et d'écailles provenant de l'abdomen de la femelle.
Dès l'éclosion, les larves rongent le limbe des
feuilles en respectant l'épiderme opposé. Au fur et à
mesure de leur croissance, les dommages s'aggravent et la feuille
entière, à l'exception de la nervure centrale est
consommée. Des champs entiers peuvent se trouver défoliés.
A l'extrême, les fleurs et les fruits peuvent, aussi, être
atteints.
Ces chenilles, que leur instinct grégaire conduit
à se déplacer en bandes à la recherche de nourriture,
peuvent être responsables de dommages localement tés importants.
Leur action est surtout défoliatrice mais leur importance est surtout
fonction du stade végétatif de la plante au
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moment de l'attaque. Si le végétal est encore
très jeune, les chenilles peuvent pénétrer dans le bouquet
foliaire et de tuer. Non seulement elles décapent les feuilles, mais
elles détruisent également les fructifications, en particuliers
les tiges des pastèques.
La lutte contre les phytophages par les procédés
culturaux offre une grande diversité et ne revêt pas un
caractère statique : elle peut s'appliquer à des cas bien
précis, à la condition d'être pratique et rentable ; le
plus souvent il s'agit d'artifices englobant toutes les pratiques culturales du
sol ne faisant appel qu'au travail de l'homme.
Les paysans peuvent utiliser certains produits phytosanitaires
comme le malathion, le quinalphos, le trichlorfon qui sont doué d'une
excellente action par ingestion et d'une excellente action de contact.
Doué d'un large spectre d'activité, ils possèdent une
bonne action en profondeur, ce qui les rendent particulièrement activent
active contre les chenilles.
Photo 23: L'effet d'une chenille sur les feuilles des
anacardiers.
Source : APPERT J. et DEUSE J. 2002.
Cette photo montre que les insectes ravageurs attaquent
les anacardiers et les empêchent de grandir. Signalons que la chute des
rendements est due en partie à ses attaques qui neutralisent le mode de
production des plantes.
D'autres maladies attaquent les anacardiers et sont nuisibles
à leurs croissances.
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