CHAPITRE V DISCUSSION DES RESULTATS
Cette étude descriptive transversale a
été menée dans les deux échelons du système
de santé de kamina : centre de santé KATUBA III et à
l'hôpital général de référence dans le grand
souci d'évaluer dans le financement direct des soins, la politique
nationale d'équité verticale du janvier 2010 au septembre 2011
afin de contribuer à l'accessibilité des ménages au
service de santé et permettre par ce fait à l'Etat d'investir en
capital humain.
Pour une technique de sondage à quatre degrés,
la récolte des données s'est réalisée par l'analyse
documentaire et les entretiens directs avec les 384 responsables des
ménages.
Au terme des résultats enregistrés, il s'est
observé des inégalités sociales à l'absence d'une
politique d'équité verticale des soins dans la consommation des
biens et des services par les ménages et les dépenses
catastrophiques à la structure de deuxième échelon.
Au cours de l'étude, une tarification
prédéfinie des actes médicaux et un mode de paiement des
soins réalisé par acte au détriment de mode de financement
par épisode maladie et par prépaiement à la fois à
l'hôpital général de référence de kamina et
au centre de santé KATUBA III a été remarqué
(Tableau n° I , II, V et VI).
Le seuil de pauvreté a été proportionnel
à la taille de ménage. Moins est la taille de ménage plus
est le seuil de pauvreté absolue ménage; et plus grand est la
taille de ménage moins est le seuil de pauvreté absolue
ménage : les ménages composés des deux individus vivent au
seuil de pauvreté de 1.81$ par contre ceux dont la taille moyenne se
situant à 17 membres vivent au seuil de pauvreté absolue de 0.42$
(Hôpital Général Référence) et les
ménages ayant deux membres vivent au seuil de pauvreté absolue de
1.43$ par jour et par individu
[49]
et de 5 membres pour un seuil de pauvreté absolue de
0.64$ par jour et par individu (centre de santé KATUBA III)(Tableau
n° III et VII).
Il s'est enregistré au cours d'étude au centre
de santé KATUBA III, onze ménages vivant au même seuil de
pauvreté absolue de 0.51$ par jour et par individu, ont cependant
contribué différemment dans la consommation des biens et services
médicaux : le minimum donné a été de 1.22$ et le
maximum de contributions financières par épisode maladie s'est
situé à 7.78$ (Figure 1).
Les inégalités dans la consommation des soins
des ménages à l'hôpital général de
référence ont été notées. Une série
des ménages vivant au même seuil de pauvreté ont
contribué différemment.
Au regard des résultats, 6 les ménages vivant au
seuil de pauvreté absolue de 0.48$ par jour et par individu ont
payés différemment avec un écart type du coût
financier par épisode maladie de 15.86$ ; 6 ménages vivant
à 0.62$ par jour et par individu ont contribué avec un
écart type de 20.38$, 6 autres ménages vivant à 0.72$ par
jour et par individu ont contribué avec un écart type de 30.07$
et enfin 6 derniers autres ménages au seuil de pauvreté absolue
de 0.79$ ont participé avec un écart type de 11.46$ (Figure 4,5,6
et 7).
Par rapport à la participation hospitalière, il
s'est observé que les ménages vivant au seuil de pauvreté
absolue de 1.43$ par jour et par individu ont contribué moins aux soins
avec 4.15$ alors que ceux vivant au même seuil de pauvreté de
0.43$ par jour et par individu, ont plus contribué par rapport à
ceux mieux vivant. Même les ménages vivant au même seuil de
pauvreté de 0.43$ ont contribué différemment : les uns ont
assistés avec 6.22$ et les autres ont donné 10.76$ (Figure
n° 2).
Il s'est fait noter par ailleurs que plus les ménages
ont de pauvreté moyenne absolue élevé moins ils
dépensent pour les soins : ceux 1,81$ par jour et par individu en ont
contribué avec 6.33$, ceux vivant à 0.67$ par jour et par
individu ont fait un coût financier épisode maladie de 40,33$. Et
d'autres
[50]
ménages vivant au même seuil de pauvreté
de 0.42$ ont déboursé 66.67$ (Figure n° 8).
Aussi BLAISE a repris d'une étude
réalisée par la CRDI dit que la question de
l'équité d'accès aux soins de santé n'est pas
toujours résolue. Et les inégalités de santé et
d'accès aux soins demeurent considérables dans la région.
(1).
Aussi au Burundi, les MSF, ont trouvé le
problème de réconcilier aux soins de santé
l'équité dans le système de santé(7).
Cependant les dépenses catastrophiques n'ont pas
été observée pour peu que le coût financier moyen
par épisode maladie de ménage n'a pas été
égal ou supérieur à 40% de la consommation non
substantielle : pour une capacité financière ménage
évaluée à 40% de 19.6$ a donné 6.22$, pour le
ménage de capacité financière ménage de 17.90$, il
lui a été demandé 5.17$, et de 0.34$ de coût
financier moyen par épisode maladie a été exigé au
ménage de la capacité financière de 10.30$ (Figure 3).
À cet hôpital général de
référence de kamina les inégalités dans le
financement direct des soins médicaux ont été
notifiées. Pour un niveau de 10.93$ de 40% de la capacité
financière ménage, il a contribué 6 fois aux soins par
épisode maladie soit 66.67$ ; de 4 fois d'un niveau de 11.31$ de 40.33$
; de 3 fois d'un niveau de 12.76$ de 40% de la capacité
financière de ménage pour un coût financier par
épisode maladie ménage de 34.59$ (Figure 9).
Le financement direct dans toutes les institutions
s'avère non calculé ni par rapport au seuil de pauvreté
absolue ni par rapport à la capacité financière de
ménages. ainsi donc les résultats obtenus font voir qu'il se
dessine une courbe régressive expliquant les inégalités de
traitement des malades dans les centres sanitaires où la classe
aisée paye moins que la classe pauvre. Ainsi moins est la
capacité financière des ménages plus a été
la part à contribuer.
[51]
les résultats corroborent avec ceux de Ridde et all qui
ont aussi constaté dans leur étude sur le ciblage de politique
publique et accès financier aux soins de santé dans le pays
à faible revenu, que le paiement direct n'est jamais calculé
selon la capacité financière des populations. Il peut être
également différent d'un centre de santé à l'autre
dans un même District. Ainsi pour une même capacité à
payer certains payeront plus que d'autres. (6)
Aux infirmiers titulaires et médecins
directeurs de l'hôpital général de référence
de :
[52]
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