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Contribution du tourisme à  l'amélioration des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso.

( Télécharger le fichier original )
par Sy Abdel Aziz OUATTARA
Ecole Nationale dà¢â‚¬â„¢Administration et de Magistrature (ENAM) - Administrateur des services touristiques 2012
  

Disponible en mode multipage

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ouattarabdel@yahoo.fr Page 1

ECOLE NATIONALE D'ADMINISTRATION

ET DE MAGISTRATURE

 

BURKINA FASO

Unité-Progrès-Justice

 
 
 

DEPARTEMENT ADMINISTRATION GENERALE

 
 
 

Mémoire de fin de cycle

CONTRIBUTION DU TOURISME A
L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES
ACTEURS DU SECTEUR TOURISTIQUE : CAS DES
GUIDES DE TOURISME DE LA VILLE DE BOBO-

DIOULASSO

Présenté et soutenu publiquement par :
Sy Abdel Aziz OUATTARA

pour l'obtention du diplôme de :

Administrateur des services touristiques

Sous la direction de :

Monsieur Denis ZOUNGRANA, Conseiller des affaires économiques Enseignant à l'ISTIC, IUT/UK

Promotion 2010-2012

ENAM 03 BP 7024 Ouagadougou 03 E-mail : enam@cenatrin.bf
Téléphone : (226) 50.31.42.64/65 Télécopie : (226 ) 5030 66 1

AVERTISSEMENT

L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) n'entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les mémoires qui doivent être considérées comme propres à leurs auteurs.

ouattarabdel@yahoo.fr Page 2

ouattarabdel@yahoo.fr Page 3

> A ma mère, feue TRAORE Feinfo Téné, qui nous a quitté lorsque nous étions à notre 1ère année d'Economie et de Gestion à l'Université de Ouagadougou, UFR-SEG, en avril 2006 ;

> A ma grand-mère, feue TRAORE Gayogo Bintou, qui nous a également quitté lorsque nous étions en année de Maîtrise à l'Université de Ouagadougou, UFR-SEG, EGEO, 2009.

ouattarabdel@yahoo.fr Page 4

REMERCIEMENTS

L'élaboration de ce mémoire a été possible grâce au concours de plusieurs personnes qui n'ont ménagé aucun effort pour cela. Nous tenons à remercier en premier lieu, notre directeur de mémoire, Monsieur Denis ZOUNGRANA, pour sa constante disponibilité et ses précieux conseils. En deuxième lieu, nous remercions Monsieur Clément Roger YAMEOGO de Conseils Etudes Recherches et Réalisations (CERYA), Madame Patricia TAMINI de l'ONTB, Monsieur Christophe KADIOGO, Conseiller d'Intendance Scolaire et Universitaire pour leurs énormes contributions à la réalisation du mémoire. Enfin, nous remercions toutes les personnes qui de loin ou de près ont contribué à la réussite de ce travail, en particulier :

- Monsieur Aziz HEMA, Monsieur Jules ITINI et Monsieur Boukari TAO à la DGT

;

- Monsieur Malick BA de l'ONTB Ouest ;

- Les guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso pour leur collaboration ;

- Tous les enseignants de l'ENAM en général et à ceux qui sont intervenus dans

la section Administrateurs des services touristiques (AST) en particulier ;

- Tous nos camarades de classe, AST Promotion 2010-2012 ;

- Notre petite amie Orokiatou BARO ;

- Nos cousins Dramane TRAORE et Lacina TRAORE ;

- Nos amis et promotionnaires de l'UFR-SEG, Adama FAYAMA, Emile

KADIOGO, Issouf COULIBALY et Mamounata TIENDREBEOGO ;

- Tous nos amis et parents qui nous ont soutenus durant tous nos cycles de

formation.

ouattarabdel@yahoo.fr Page 5

AGNT/BF : Association des Guides Nationaux du Tourisme du Burkina Faso

AGTB : Association des Guides Touristiques de Bobo-Dioulasso
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

DGT : Direction Générale du Tourisme

Fest'Arc : Festival des Archers

FESTIMA : Festival des Masques et des Arts de Dédougou

FITD : Festival International du Théâtre pour le Développement

FITMO : Festival International du Théâtre et des Marionnettes de

Ouagadougou

NAK : Nuits Atypiques de Koudougou

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

ONEA : Office National de l'Eau et de l'Assainissement

PNT : Politique Nationale du Tourisme

SCADD : Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti

SONABEL : Société Nationale d'Electricité du Burkina

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

ouattarabdel@yahoo.fr Page 6

Tableaux/Graphique

 
 

Titres

Pages

Tableau n°1

:

Arrivées par motifs de voyage 2010

10

Tableau n°2

:

Saisonnalité des arrivées touristiques en 2010

11

Tableau n°3

:

Aperçu de quelques manifestations culturelles privées

13

Tableau n°4

:

Estimation du revenu minimum annuel du guide d'agence de voyages

36

Tableau n°5

:

Répartition des guides de tourisme par type de logements

39

Graphique n°1

:

Répartition des guides de tourisme suivant leurs moyens de déplacement

40

ouattarabdel@yahoo.fr Page 7

Sommaire

Sommaire 7

INTRODUCTION GENERALE 8

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE,
STRUCTURATION DE LA PROFESSION DE GUIDE DE TOURISME ET

REGROUPEMENTS DE GUDES DE TOURISME 11

CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologique de la recherche 12

Section I : Cadre théorique de la recherche 12

Section II : Cadre méthodologique de la recherche 22

CHAPITRE 2 : Structuration de la profession de guide de tourisme et regroupements de

guides de tourisme 26

Section I : Structuration de la profession de guide de tourisme 27

Section II : Regroupements de guides de tourisme 32

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES CONDITIONS DE VIE

DES GUIDES DE TOURISME DE LA VILLE DE BOBO-DIOULASSO ET
PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE PROFESSIONALISATION

DU SOUS SECTEUR GUIDE DE TOURISME 35

CHAPITRE I : Analyse des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-

Dioulasso 37

Section I : Détermination des retombées économiques liées à l'activité de guidage 37

Section II : Appréciation du niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-

Dioulasso 43

CHAPITRE II : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage et propositions pour une meilleure professionnalisation du sous secteur guide de tourisme . 48

Section I : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage 48

Section II : Recommandations pour une meilleure professionnalisation du métier de guide

de tourisme et pour le développement de l'activité touristique dans le pays 55

CONCLUSION 61

BIBLIOGRAPHIE 63

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INTRODUCTION GENERALE

L'histoire de l'humanité nous renseigne que l'homme voyage depuis des millénaires, mais le concept de tourisme n'a été inventé qu'à la fin du 18ème siècle en Angleterre avec la révolution industrielle.

Par la suite, l'activité du tourisme a connu plusieurs définitions. Mais nous retenons celle qui fût adoptée lors de la Conférence internationale d'Ottawa, tenue du 24 au 28 juin 1991 et approuvée, en 1993 par la Commission de Statistique des Nations Unies lors de sa vingt-septième session. Selon celle-ci, « le tourisme comprend l'ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l'exercice d'une activité rémunérée dans le lieu visité ». Cette définition marque l'élargissement des domaines de définition antécédents du tourisme. Le tourisme ne se limitant plus au marché des vacances, il couvre désormais l'ensemble des marchés des voyages à l'échelle mondiale dans le cadre plus général de la mobilité des populations.

Tous les voyageurs intéressant le tourisme sont appelés visiteurs. On distingue deux (2) types de visiteurs, selon la durée du séjour : l'excursionniste et le touriste. L'excursionniste est le visiteur de la journée tandis que le touriste est le visiteur qui passe la nuit.

Le tourisme peut être également défini à partir du visiteur par l'ensemble des fonctions économiques exercées en vue de satisfaire les besoins de ce dernier. Les activités touristiques sont celles qui satisfont les besoins des touristes en hébergement et restauration, ou pour certaines activités spécifiques telles que les agences de voyages et les offices du tourisme. De plus, les activités de transport, les activités culturelles ainsi que les activités sportives et de loisirs sont considérées comme des activités caractéristiques du tourisme.

De ce fait, le tourisme est considéré comme une activité économique car constitué d'un ensemble d'actes coordonnés et de travaux qui visent à répondre au besoin de temps libre et de voyages.

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Le tourisme est une industrie car il s'agit de l'ensemble des activités qui ont pour objet l'exploitation des richesses touristiques, ainsi que la transformation des ressources humaines, de capital et de matières premières en services et produits1.

Cependant, il est difficile de définir économiquement le secteur touristique car lorsque l'on définit un secteur, on a affaire à des produits homogènes. Or, le tourisme est composé de produits très hétérogènes car la demande touristique est une demande agrégée de biens et de services, qui est satisfaite par une offre hétérogène.

De nos jours le tourisme est considéré comme une activité économique et sociale majeure de par le monde. En effet, les arrivées de touristes internationaux ont plus que quadruplé depuis 1975. Elles sont passées de 222 millions d'arrivées en 1975 à 935 millions en 2010 et l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) prévoit une augmentation de ce nombre à plus de 1,6 milliards d'ici à 2020. Quant aux recettes, celles-ci sont passées d'un montant de 40 milliards de dollars U.S. en 1975 à 919 milliards de dollars U.S. en 2010 et représentent désormais une part importante du commerce international en termes de services. La contribution de l'activité touristique au PIB mondial est estimée à 12%.

D'après l'O.M.T. les voyages internationaux se situent à la troisième place dans le classement des "grands" secteurs du commerce mondial. Le chiffre d'affaires du tourisme n'est précédé que par ceux des industries de pétrole et de l'automobile. Mais aujourd'hui le tourisme représente la première industrie de service dans le monde2.

Dans de nombreux pays développés comme dans ceux en voie de développement, le tourisme se présente comme une principale source de création d'emplois. En effet, de par sa nature diversifiée, il crée des emplois de divers ordres et dans divers domaines. Smaoui3 a fait une classification de ces emplois. Il en distingue trois (3) types : emploi direct dans les commerces qui vendent directement des biens et services aux touristes tels que les hôtels, restaurants, services de transport et magasins ; emploi indirect stimulé par les dépenses des touristes dans des activités telles que fabriques et maisons de gros qui fournissent des biens et services aux entreprises pour touristes ; emploi en rapport avec l'investissement dans le bâtiment et d'autres industries de biens d'équipement. De ce fait, toutes les catégories de

1 L'économie du tourisme, Robert LANQUAR, QUE SAIS-JE ? 4ème édition 1994, page 12

2 Tourisme et développement durable: quelles conjugaisons? Cas du Maroc par Seloua GOURIJA ; mémoire online 2007. Chapitre 3, page 36

3 Tourisme, passeport pour le développement ? Publiée conjointement par l'UNESCO et la Banque Mondiale

en 1979. Page 36.

personnes, hommes, femmes, jeunes, diplômés, non-diplômés, etc. peuvent trouver leurs comptes dans le secteur du tourisme. Le nombre d'emplois créés par l'activité touristique dans le monde est estimé à plus de 250 millions de nos jours.

Mais la rentabilité des métiers du tourisme est fonction du niveau de développement du secteur dans le pays concerné. Or la région Afrique et plus particulièrement le Burkina Faso ne représente qu'une part infime dans le tourisme mondial aussi bien en termes de flux que de recettes. En 2010, il est revenu à la région Afrique, un total de 49 millions de touristes internationaux, ce qui ne représente que 5% de la part de marché du tourisme international. Au Burkina Faso, les arrivées de touristes se sont élevées en 2010 à 427 026 et ont généré des recettes d'environ 54 950 124 732 FCFA.

Dans un tel contexte, on est à même de s'interroger sur l'apport du secteur pour les acteurs des pays en voie de développement comme le Burkina Faso. Autrement dit les acteurs du secteur touristique gagnent-ils leur vie au Burkina Faso ? Ou encore, le tourisme nourrit-il son homme au Burkina Faso ? C'est la question principale que couvre notre sujet de recherche intitulé : « Contribution du tourisme à l'amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur touristique : cas des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso ».

Par acteurs du secteur touristique au Burkina Faso, nous pensons aux personnes physiques et morales qui sont directement impliquées dans l'activité touristique. Il s'agit essentiellement des quatre (4) acteurs suivants :

- L'Etat et les collectivités territoriales ;

- Les opérateurs privés ou entrepreneurs à savoir les concessionnaires et guides des zones de chasse, les hôteliers et restaurateurs, les tours opérateurs, les agences de voyages et les guides de tourisme ;

- Les populations bénéficiaires ou populations locales ;

- Et les visiteurs.

Pour répondre à notre question principale, nous allons orienter nos travaux sur le cas des guides du tourisme et plus précisément ceux de la ville de Bobo-Dioulasso.

Nous voudrons montrer que le secteur du tourisme est porteur pour ses acteurs à travers le cas des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso.

Le thème est traité en deux (2) parties :

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- Dans la première partie, nous allons présenter le cadre théorique et méthodologique, la structuration de la profession de guide de tourisme et les regroupements de guides de tourisme ;

- Dans la seconde partie, nous allons analyser les conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso et faire des propositions pour une meilleure professionnalisation du sous secteur guide de tourisme.

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE, STRUCTURATION DE LA PROFESSION DE GUIDE DE TOURISME ET REGROUPEMENTS DE GUDES DE TOURISME

L'étude des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso nécessite un préalable qui est la caractérisation de l'activité de guidage, la connaissance du milieu d'étude, l'étude des politiques et stratégies engagées pour la structuration de la profession. Dans cette partie, nous nous sommes attelé à cela en abordant dans le premier chapitre le cadre théorique et méthodologique de la recherche et dans le second chapitre la structuration de la profession de guide de tourisme et les regroupements de guides de tourisme.

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CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologique de la recherche

Pour réaliser cette étude, nous avons procédé à un diagnostic du secteur de guidage qui nous a permis de fixer des objectifs tout en adoptant une méthode de travail afférente. Ainsi, la section I sera consacrée à la présentation du cadre théorique de la recherche et la section II au cadre méthodologique.

Section I : Cadre théorique de la recherche

Dans cette section, nous allons aborder la problématique, la revue de littérature, les objectifs et les hypothèses de la recherche au paragraphe I. Quant au paragraphe II, il concernera la justification du choix du sujet et de la localité.

Paragraphe I : La problématique, la revue de la littérature, les
objectifs et les hypothèses.

Ces différents éléments théoriques sont d'une importance capitale car ils nous ont permis d'identifier la voie à suivre pour mener à bien notre étude.

A. La problématique

Pour un pays pauvre comme le Burkina Faso où 43,9% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté estimé à 108.454 FCFA par adulte et par an4, le tourisme se présente aujourd'hui comme un secteur porteur, tant pour les

4 Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD), 2011-2015, page 10

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communautés de base que les structures qui en ont la charge. En témoigne l'engouement des opérateurs engagés dans ce secteur ces dernières années.

En effet, la vision de développement à long terme du Burkina Faso définie par l'Etude Nationale Prospective (ENP) Burkina 2025 adopté par le gouvernement en 2003 conçoit le tourisme comme un secteur de services important dans le dispositif économique de percée vers le progrès. Aussi, dans l'optique d'accroître le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant et de réduire l'incidence de la pauvreté dans la perspective de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), le tourisme est fortement mis à contribution. Cela a abouti à l'adoption de la Politique Nationale du Tourisme (PNT) en novembre 2008 et sa mise en oeuvre éventuelle à travers des plans d'actions triennaux glissant dont le premier est prévu pour la période 2010-2012. De plus, le secteur du tourisme est désormais placé en axe1 des actions prioritaires du Burkina Faso dans la SCADD.

En outre, l'importance des instruments juridiques nationaux (textes législatifs et réglementaires) et internationaux qui permettent d'encadrer le secteur est révélateur de cette prise en compte dans les politiques de développement. On compte six (6) textes législatifs qui interviennent dans l'organisation et la gestion du tourisme, les textes d'application des différentes lois et les textes spécifiques réglementant les activités et l'administration touristique sont au nombre de quatre (4). Quant aux conventions et accords internationaux relatifs au tourisme, le Burkina Faso en a ratifié 11 (onze)5.

Par ailleurs, l'évolution des statistiques sur le tourisme national burkinabè constitue également un fait important. Ainsi, selon les données de la Direction de la Réglementation et des Statistiques Touristiques (DRST) du ministère en charge du tourisme publiées dans les tableaux de bord des statistiques touristiques, les arrivées globales des touristes enregistrées auprès des établissements hôteliers sont passées de 184 289 en 2001 à 427 026 en 2010 soit une augmentation de plus du double c'est-à-dire multiplié par le coefficient 2,31 sur dix (10) ans. Les recettes liées à ces arrivées passent de 26,563 milliards de FCFA en 2001 à environ 55 milliards en 2010 soit une augmentation de plus de 100% sur les dix (10) ans.

Parallèlement à l'augmentation des arrivées globales durant la dernière décennie, il a été constaté un engouement pour les métiers du tourisme et plus précisément pour le métier de guide de tourisme. En effet, pour différentes raisons, bon nombre de jeunes

5 Politique Nationale du Tourisme (PNT), novembre 2008

ouattarabdel@yahoo.fr Page 14

s'intéressent de plus en plus au métier de guidage. Selon monsieur Gustave DIASSO, Directeur national du patrimoine touristique à l'époque, Chargé du tourisme auprès de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) de nos jours, le Burkina Faso comptait en 2007 environ 15.000 guides de tourisme6. Mais on peut dire que ces guides de tourisme évoluaient à l'époque dans l'informelle car n'ayant pas la reconnaissance du Ministère en charge du tourisme. Ce chiffre prend en compte des guides de tourisme de circonstance c'est-à-dire ceux qui ne sont pas professionnels et les guides de tourisme professionnels. Toutefois, on peut se poser la question de savoir si l'engouement de ces jeunes pour le métier de guidage est lié à sa rentabilité ?

Dans la suite du travail, nous allons nous intéresser aux guides de tourisme qui exercent l'activité de guidage à titre principal. A ce sujet, nous nous posons la question principale suivante : les retombées de l'activité de guidage permettent-ils aux guides de tourisme de couvrir leurs besoins essentiels ou de base ? Cette question principale se décline en trois autres qui sont :

- Quel est le revenu minimum du guide de tourisme ?

- Quelle appréciation pouvons-nous faire du niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso ?

- Quels sont les facteurs qui entravent le bon exercice du métier ?

C'est la réponse à ces questions qui constituera l'essentiel de notre étude.

B. La revue de la littérature

Cette partie a le mérite d'avoir orienté nos recherches.

Hormis l'arrêté n°2005-190 / MCAT/ MFB du 23 mars 2 005 portant réglementation de la profession de guide de tourisme, on note une absence criante des écrits traitant spécifiquement des guides de tourisme. Néanmoins, une analyse de données statistiques relatives au tourisme burkinabè peut nous permettre de se faire une idée sur la taille de la demande qui peut être adressée aux guides de tourisme.

A ce sujet, la répartition des arrivées globales des visiteurs par motifs de visite permet de connaitre le volume des visites qui peuvent nécessiter le service des guides de tourisme. Nous prenons l'exemple de la répartition des arrivées par motifs de visite en 2010 pour illustrer cela.

6 Terre/AnVert-RencontreMinistèreCultureEtTourime-BurkinaFaso.pdf

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Tableau n°1 : Arrivées par motifs de voyage 2010

Motifs de voyage

Arrivées globales

Taux (%)

Affaires et motifs professionnels

262589

61

Vacances loisirs

76956

18

Visite à des parents et amis

40701

10

Safari-chasse

8127

2

Traitement médical

5049

1

Religion-pèlerinage

3892

1

Autres

29712

7

Total

427026

100

Source : Tableau de bord des statistiques touristiques 2010, DGT

Il faut dire que les motifs de visite qui nécessitent l'activité de guidage par excellence sont les motifs pour vacances et loisirs (18%) et le safari-chasse (2%). Donc les motifs pour lesquels nous pensons que l'activité de guidage est incontestablement sollicitée représentent 20% des arrivées globales. De plus, s'il est vrai que toutes les arrivées pour motifs affaires et professionnels ne sollicitent pas toujours les services des guides de tourisme, on peut affirmer sans risque de se tromper qu'une grande partie le font dans le but de découvrir le pays après avoir exécuté leur motif premier. Lorsque nous augmentons le chiffre de départ avec celui de la visite pour motif affaires et professionnels, nous obtenons environ 80% représentant les visiteurs du pays susceptible de solliciter le service des guides de tourisme.

En outre, des données relatives aux circuits touristiques permettent de se faire une idée sur le volume des activités des guides de tourisme. En effet, même si elles ne représentent que l'activité d'une catégorie de guides de tourisme (guides des agences de voyages) et sont partielles (toutes les agences de voyages n'ont pas transmis leurs rapports d'activités), les données du tableau de bord des statistiques touristiques 2010 indiquent que 92 circuits inter-Etats, 96 circuits internes et 22 excursions ont été organisés.

De plus, l'analyse des arrivées globales par saisonnalité des arrivées permet de se rendre compte que l'activité touristique dans le pays se déroule pendant tous les douze (12) mois de l'année. Vérifions cela à travers le tableau de saisonnalité des arrivées touristiques de 2010.

Tableau n°2 : Saisonnalité des arrivées touristiques en 2010.

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Mois

 

Arrivées

Part en %

1er trimestre

115 609

27,1

Janvier

40 251

9,4

Février

36 684

8,6

Mars

38 674

9,1

2ème trimestre

111082

26,0

Avril

37 492

8,8

Mai

35 647

8,3

Juin

37 943

8,9

3ème trimestre

98110

23,0

Juillet

37 498

8,8

Août

30 067

7,0

Septembre

30 545

7,2

4ème trimestre

102225

23,9

Octobre

35 684

8,4

Novembre

35 860

8,4

Décembre

30 681

7,2

Total année

427 026

100,0

Source : Tableau de bord des statistiques touristiques 2010, DGT

Selon les données fournies par le tableau n°2, nous pouvons dans un premier temps remarquer que le mouvement touristique s'enregistre sur toute l'année, dans un second temps remarquer que ce sont le premier trimestre et le deuxième qui ont constitué les périodes intenses d'arrivées et de déplacements des visiteurs pour l'année 2010 avec un pic observé pour le mois de janvier. Ces résultats ne coïncident pas avec la saison touristique du pays qui couvre les périodes de premier et de quatrième trimestre. C'est une situation atypique qui trouverait peut être son explication dans l'entrée en vigueur à partir de juillet 2010 des nouveaux tarifs du visa d'entrée au Burkina.

Par ailleurs l'activité de guidage bénéficie d'un large potentiel au Burkina Faso à l'image de son vaste potentiel culturel et touristique. En effet, le pays compte environ

ouattarabdel@yahoo.fr Page 17

311 sites touristiques7 repartis dans quatre (4) zones touristiques aussi riches les unes que les autres. Ce sont :

- La zone du Centre : avec pour point central Ouagadougou, elle est un terrain privilégié de tourisme d'affaires et de congrès. On y trouve les principaux sites touristiques suivants : Musée national, Musée de la musique, Village artisanal, Monuments et architectures traditionnels, Centre national d'artisanat d'art, Quartier des artistes bronziers, Sculpture sur granite de Laongo, Mare aux crocodiles sacrés de Sabou et de Bazoulé, Palais royal de Kokologo, Parc Bangr-Wéogo, Ranch du gibier de Nazinga, Musée de Manéga et le Parc animalier de Ziniaré.

- La zone de l'Ouest : elle a la particularité de regrouper de nombreux sites naturels et fascinants, les traditions séculaires et également des sites historiques. C'est la zone par excellence du tourisme de découverte et de villégiature. Les sites principaux de cette zone sont : Musée communal Sogossira Sanou de Bobo-Dioulasso, Habitats Bobo, Marchés de poterie, Gare ferroviaire, Guinguette, Mare aux hippopotames de Bala, Villages troglodytes de Koro, de Pala et de Koumi, Ruines de Loropéni, Musée de Gaoua, Mont Ténakourou, les pics de Sindou, les cascades de Karfiguela et le lac de Tingrela.

- La zone de l'Est : véritable paradis du tourisme cynégétique, elle permet aux amateurs et initiés de s'adonner aux plaisirs du safari vision, de la chasse et de la villégiature. On y trouve les principaux sites suivant : Collines de Nalambou, Grottes de Pama, Rochers portant les traces de Diaba Lompo, Falaises de Gobnangou, Chutes d'eau de Kombougou, Parc nationaux d'Arly et de W, Barrage Hydroélectrique de Kompianga, Campements de pêche de Kompianga et de Tounga et Marchés de Fada, Nagré, Diapaga.

- La zone du Sahel : c'est une zone mystérieuse, étrange et superbe. Elle se prête bien au tourisme d'aventure et de raids. On y trouve dans cette zone les principaux sites suivants : Mosquée de Bani, Sites d'orpaillages à Essakane, Bouda, Dunes d'Oursi, Village de Tin-akof, Peintures rupestres de Pobé Mengao, Marchés multicolores de Gorom et de Markoye, Tombe mystérieuse de Falagountou, Oasis de Djomga, Mausolée de Naaba Yadéga et Lac Dem.

Ce qui laisse envisager l'émergence des guides locaux spécialistes de chaque site.

7 Etude relative à l'élaboration de la politique commune du tourisme dans l'UEMOA, rapport de diagnostic du tourisme dans les 8 pays, octobre 2007 citée par Issa OUEDRAOGO dans son mémoire intitulé « tourisme burkinabé : caractéristiques, impact économiques et socioculturels » ENAREF, mars 2008, page 12.

ouattarabdel@yahoo.fr Page 18

De plus, les occasions de pratiques de l'activité de guidage sont énormes lorsqu'on prend en compte la tenue des manifestations culturelles publiques et privées partout et à tout moment dans le pays. Les principaux manifestations publiques sont : le Festival du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui se tient chaque deux (2) ans et met en compétition des films réalisés par des auteurs africains ; le Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO) qui a lieu en octobre de chaque année paire et a pour vocation de promouvoir l'artisanat ; le Salon International de Tourisme et de l'Hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) qui se tient chaque année et constitue une activité de promotion du tourisme et une tribune d'expression des acteurs du secteur ; la Semaine Nationale de la Culture (SNC) qui se tient chaque deux (2) ans à Bobo-Dioulasso. Un aperçu de quelques manifestations culturelles privées est donné par le tableau suivant :

Tableau n°3 : Aperçu de quelques manifestations culturelles privées8

Manifestations

Périodicité

Lieu

Théâtre

FITD

Biennal (février-mars)

Ouagadougou

FITMO

Biennal (fin octobre)

Ouagadougou

Tir à l'arc

Fest'Arc

Biennal (mars-avril)

Gaoua

Musique/danse

N.A.K

Annuel (fin novembre)

Koudougou

Festival Warba de Zorgho

Biennal (novembre-décembre)

Zorgho

Masques

Festival des masques de Pouni

Biennal (fin mars)

Pouni (Sanguié)

FESTIMA

Biennal (février)

Dédougou

L'ensemble de ces manifestations constitue des occasions d'exercice de l'activité de guidage au Burkina Faso.

L'inexistence d'étude préalable sur le métier de guide de tourisme tend à rendre un peu plus difficile notre recherche, mais l'importance de la question nous réconforte dans nos investigations d'où l'intérêt de la présente étude.

8 Extrait du mémoire de fin de cycle de Bazongo Bodjon sur le thème « valorisation des manifestations culturelles au Burkina Faso : cas de la Semaine Nationale de la Culture », ENAM, juin 2009, p18

ouattarabdel@yahoo.fr Page 19

C. Les objectifs

Pour la réalisation de notre étude, il nous semble indispensable de nous fixer des objectifs. Ces objectifs constitueront pour nous des fils conducteurs, des guides précieux indispensables pour la bonne conduite du travail.

1. Objectif général

Nous avons évoqué dans le point précédent que l'activité de guidage bénéficiait d'un large potentiel au regard des énormes sites touristiques dont regorge le pays et de la tenue des manifestations publiques et privées à tout moment et partout sur le territoire national.

L'objectif général de notre étude consiste donc à montrer que les retombés économiques de l'activité de guidage permettent aux guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso de couvrir leurs besoins de base. De cet objectif découlent les objectifs spécifiques.

2. Objectifs spécifiques

Il s'agit essentiellement de :

- Estimer le revenu minimum annuel du guide de tourisme ;

- Apprécier le niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso ;

- Identifier les facteurs qui entravent le bon exercice du métier ;

- Faire des recommandations pour une meilleure professionnalisation du sous-secteur guide de tourisme.

Dans le souci de donner une orientation à nos investigations sur le terrain, nous avons prévu de formuler des hypothèses de recherche.

D. Les hypothèses

Notre travail consiste à vérifier l'hypothèse principale selon laquelle le salaire et autres rémunérations reçus de l'activité de guidage suffisent à couvrir les besoins de base des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso. Cela passe par la vérification des hypothèses secondaires suivantes :

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- Le revenu minimum mensuel des guides de tourisme est acceptable comparée au SMIG9 ;

- Le niveau de vie des guides de tourisme est moyen grâce au fait qu'ils arrivent à couvrir un certain nombre de besoins essentiels.

Paragraphe II : Justification du choix du sujet et de la localité.

Il nous incombe dans cette partie de donner les raisons personnelles qui nous ont amené à choisir le thème qui fait l'objet de notre étude.

A. Justification du choix du sujet

Notre choix porté sur les guides du tourisme se justifie par le rôle que jouent les guides de tourisme dans la durée de séjour des visiteurs, dans la chaine des acteurs du secteur et de celui qu'ils peuvent jouer dans les politiques de développement touristique.

1. Rôle des guides de tourisme dans la durée de séjour des visiteurs et dans la

chaine des acteurs

Pour comprendre cela, disons que les guides de tourisme ont comme activités principales d'organiser les visites et les itinéraires selon les intérêts des visiteurs, collecter et organiser les informations concernant le lieu de visite, accueillir et accompagner les visiteurs, fournir des informations justes aux visiteurs, gérer le temps, les contenus de la visite et les exigences du groupe avec d'autres sujets (restaurants, hôtels, moyens de transport). Le guide de tourisme peut être indépendant, faire partie d'une association ou employé d'agences de voyages ou des tour-opérateurs. De ce fait, le guide de tourisme se situe au coeur de l'activité touristique quant on sait que le développement des activités des autres acteurs du secteur dépend plus ou moins de son activité. En amont de son activité, nous avons les acteurs qui sollicitent ses services pour l'accomplissement de certaines de leurs missions. Ce sont les agences de voyages, les tour-opérateurs, les associations de tourisme, etc. En aval, nous avons les restaurateurs, les hôteliers, les compagnies de transports. Ce sont des acteurs dont les services peuvent être demandés par le guide de tourisme lors de sa tournée en compagnie des visiteurs. Ainsi le bon exercice de son métier d'une part procure la pleine satisfaction aux visiteurs amenant ces derniers

9 Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG)

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à prolonger leur durée de visite ou à renouveler leurs visites, d'autre part entraine des effets positifs sur l'activité des acteurs situés sur la chaine.

2. Rôle des guides de tourisme dans les politiques de développement touristique

Parcourant à tout moment le territoire national, les guides de tourisme font partie des acteurs aptes sinon les mieux placés pour connaitre les réalités du secteur touristique burkinabè. De ce fait, ils peuvent jouer le rôle de personnes ressources capables de fournir des informations nécessaires à l'Administration Nationale du Tourisme (ANT) pour formuler des politiques de promotion et de développement de l'activité touristique.

Pour assurer ces rôles de façon efficace, ils doivent posséder de compétences adéquates. Or la plupart des guides du tourisme du pays ont appris leur activité sur le tas toute chose qui nous amène à nous interroger sur leur niveau de compétences qui est un indicateur permettant aux guides de tourisme de décrocher des marchés afin de rentabiliser leur activité.

B. Justification du choix de la localité

Nous avons orienté notre étude sur les guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso car la ville est en elle même au centre d'une zone touristique du Burkina : la zone touristique de l'Ouest ou le grand Ouest, la zone par excellence du tourisme de découverte et de villégiature. Cette zone a la particularité de regrouper de nombreux sites naturels et fascinants, les traditions séculaires et également des sites historiques. L'engouement autour de ces différents sites requiert les services des guides de tourisme.

Quant à la ville de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, capitale économique, ville commerciale et artisanale, elle est aussi une ville culturelle et touristique. C'est une ville culturelle et touristique car d'une part elle est le siège de plusieurs manifestations culturelles et d'autre part on dénombre dans la ville et dans ses environs de nombreux sites naturels, hydriques, historiques dotés d'une valeur touristique incontestable.

Concernant les manifestations culturelles, les principales sont :

- La Semaine Nationale de la Culture (SNC) : elle se déroule durant la dernière semaine du mois de mars des années paires. Pendant huit (8) jours, on assiste à des

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spectacles de danse, chant, artisanat, cuisine et compétitions de musique. La dernière édition s'est tenue du 24 au 31 mars 2012.

- Festival Yeleen : elle se tient au moment des fêtes de noël chaque année. C'est un festival de contes et de concerts au cours duquel se produisent des artistes du monde entier dans différents endroits de la ville : centre culturel français, chapelle Saint-Michel à Bolomakoté, centre Djeliya.

- La fête des masques : il s'agit de cérémonies réservées aux grandes funérailles et aux fêtes préhivernales, qui se déroulent essentiellement à Bobo-Dioulasso et dans ses environs, plusieurs fois dans l'année. Elles se tiennent surtout à la fin des travaux agricoles et à cette période, on peut voir des hommes, le visage recouvert d'un masque et portant de beaux habits de cérémonies, se balader séparément avec une petite suite bruyante. C'est un mélange de fascination, de joie et de peur que le masque et la petite foule produisent au cours de leur passage dans la ville et ses environs.

Concernant les sites touristiques, à l'intérieur de la ville de Bobo-Dioulasso, les principaux à découvrir sont : l'ancienne mosquée appelée mosquée de Dioulassoba, les vieux quartiers de Kibidoué et de Sya, le Musée communal Sogossira Sanou, le Musée de la musique d'hier et d'aujourd'hui et le centre culturel Sénoufo. Dans les environs de la ville, nous pouvons visiter le village de Koumi (situé à 16 km sur la route d'Orodara), le village de Koro (situé à 14 km sur la route de Ouagadougou), la mare aux poissons sacrés de Dafra (situé à 10 km coté Sud-Est, un lieu de sacrifice où la compagnie d'un guide de tourisme est indispensable pour la visite) et la Guinguette (situé à 21 km au Nord-Ouest après le village de Dindéresso).

A l'image de ces sites, nous pouvons penser que la ville regorge autant de guides locaux de tourisme, même si ces derniers ne sont pas forcement reconnus par le Ministère en charge du tourisme.

Par ailleurs, l'activité de guidage semble être organisée dans la ville de Bobo-Dioulasso à l'image de l'association qui regroupe les guides de tourisme de la ville.

Section II : Cadre méthodologique de la recherche

Pour conduire notre étude, une méthodologie a été suivie. Cette méthodologie comprend certaines étapes suivant une certaine logique. Il s'agit notamment de la recherche documentaire et les entretiens exploratoires, le choix des outils et les

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méthodes de collecte de données, l'exploitation des données et enfin la description des difficultés rencontrées au cours de l'étude.

Paragraphe I : Recherche documentaire et entretiens exploratoires,
choix des outils et méthodes de collecte de données.

A. Recherche documentaire et entretiens exploratoires

Ce travail s'inscrit dans le cadre de la réflexion sur la contribution du tourisme à l'amélioration des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso. Pour comprendre ce sujet de recherche, nous avons trouvé indispensable l'étude d'un certain nombre de concepts à savoir "le tourisme" avec l'accent mis sur ses acteurs et particulièrement les guides de tourisme et le concept "conditions de vie". Les informations sur le tourisme mondial et burkinabè ont été recueillies à partir des ouvrages de l'OMT (2010), la PNT, les textes et lois relatifs au tourisme burkinabè, les tableaux de bord sur les statistiques touristiques et bien d'autres documents dont la liste est présentée dans la bibliographie. Quand au concept "conditions de vie", les lectures croisées dans les documents comme le lexique d'économie (juin 2004), l'ouvrage générale de Jean Luc DUBOIS, des définitions de conditions de vie proposées par certains étudiants dans leur mémoire de fin de cycle, nous ont permis de mieux cerner les contours de ce concept.

Nous avons aussi fait des recherches documentaires relatives aux activités touristiques et culturelles de la ville de Bobo-Dioulasso. Ainsi, les documents de références sont le Plan de Développement Communal (PDC), le guide touristique "le Routard" (2007).

Suite au constat d'insuffisance de documents traitant spécifiquement du cas des guides de tourisme dans les bibliothèques de l'ENAM, de l'Université de Ouagadougou, des salles de documentations de la Direction Générale du Tourisme (DGT) et de l'Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB) et dans les archives de la Mairie centrale de Bobo-Dioulasso, nous avons eu recours à l'internet.

Par ailleurs, nous avons contacté des personnes ressources de l'ONTB et de la DGT afin d'avoir des informations sur les guides de tourisme. A défaut d'avoir des informations écrites, nous nous sommes contenté des déclarations et commentaires de ces personnes sur la question. Nous avons aussi rencontré des guides de tourisme notamment ceux de l'Association des Guides Nationaux de Tourisme du Burkina Faso (AGNT/BF) pour des informations sur leurs réalités de travail.

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L'ensemble des informations reçues à travers ces recherches documentaires et entretiens nous ont permis d'identifier les catégories de guides de tourisme qu'on peut rencontrer dans la ville de Bobo-Dioulasso ce qui nous a orienté sur le choix des outils et méthodes de collecte de données.

B. Outils et méthodes de collecte des données

Pour la collecte des données, nous avons utilisé principalement deux (2) outils : le questionnaire et le guide d'entretien. Chaque personne enquêtée devrait être soumise à ces deux (2) outils. Nous avons conçu ces outils de sorte que les informations fournies par le guide d'entretien complètent celles fournies à travers le questionnaire. Mais, il faut souligner que le questionnaire seul nous permet déjà de faire une analyse sur la question jusqu'à un niveau donné. Il a consisté en des questions fermées avec propositions de réponses. Quant au guide d'entretien, il offrait aux interviewés la liberté d'expression nous fournissant une masse d'informations, d'idées ou d'éléments intéressants d'analyse.

C'est ainsi que le questionnaire et le guide d'entretien furent élaborés à l'endroit des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso. Le questionnaire a été unique. Mais le guide d'entretien a évolué en fonction de l'interviewé avec une différence de deux (2) à trois (3) questions. Cette différence est liée d'une part au statut du guide de tourisme (guide indépendant ou guide d'agence de voyages) et d'autre part à son adhésion ou non à l'Association des Guides Touristiques de Bobo (AGTB).

Concernant la méthode de collecte de données, nous avons collaboré avec la Direction Régionale de l'ONTB Ouest et l'AGTB. Ces structures nous ont fourni une liste des guides de tourisme de la ville avec leurs numéros de téléphone. C'est ainsi que nous les avons contactés individuellement afin d'avoir des rendez-vous d'échange avec eux. Nous demandions également à chaque personne enquêtée de nous fournir si possible des nouveaux contacts téléphoniques des guides de tourisme.

Nous avons séjourné à Bobo-Dioulasso pendant huit (8) jours pour ce travail (du 23 au 31 mars 2012). Durant cette période, nous avons pu administrer 17 questionnaires et tenir 14 entretiens. Nous nous sommes limité à 14 entretiens compte tenu de la répétition des informations que nous constations lors des entretiens. N'étant pas sûr d'avoir touché le maximum de guides de tourisme de la ville avec le questionnaire, nous avons sollicité les services du responsable du test des guides locaux de tourisme de la zone touristique de l'Ouest qui a eu lieu le 03 avril 2012 à Bobo-

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Dioulasso. Celui-ci devrait administrer le questionnaire aux guides de tourisme que nous n'avons pas pu toucher lors de notre séjour à Bobo-Dioulasso. Il a pu administrer 07 questionnaires ce qui porte le nombre de guides de tourisme touchés à 24. Nous estimons que ce nombre représente le maximum de guides de tourisme qui exercent le guidage à titre principale dans la ville de Bobo-Dioulasso.

C. Exploitation des données recueillies

Nous avons principalement utilisé le logiciel Excel pour le dépouillement de notre questionnaire et notre guide d'entretien. Nous avons saisi les données dans les tableaux qui nous ont facilité l'analyse. A cela, s'ajoute le logiciel Word avec lequel nous avons fait la saisie et l'arrangement de tout le document.

D. Difficultés rencontrées au cours de la recherche

Comme dans toute recherche, nous avons rencontré des difficultés dans l'élaboration du présent mémoire. Il s'agit notamment de :

- Insuffisance ou absence de données bibliographiques traitant spécifiquement des activités des guides de tourisme au Burkina Faso ce qui nous a fait tourner en rond pendant un temps assez long ;

- Le coût élevé du séjour a constitué un frein à la multiplication de nos visites à Bobo-Dioulasso ;

- L'instabilité des guides de tourisme pendant la période de collecte : beaucoup de rendez-vous reportés mais les rencontres tenues quand même ;

- Réticence de quelques guides sur certains points comme les questions relatives à leur rémunération lors de l'entretien : ils estiment que comme les guides de tourisme s'en sortent de plus en plus grâce au fruit de leur activité, donc le gouvernement veut connaitre ce qu'ils gagnent afin de pouvoir les taxer.

Mais ces difficultés ne nous ont pas empêchés de collecter l'essentiel des informations nécessaires pour produire ce document.

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CHAPITRE 2 : Structuration de la profession de guide de tourisme et regroupements de guides de tourisme

Le guidage touristique est une activité ancienne au Burkina Faso. Il s'est développé avec l'évolution du tourisme. L'augmentation continue des arrivées globales au cours de la dernière décennie a eu pour corollaire un développement de cette activité. On a pu constater une pratique de cette activité par toutes les catégories de personnes : les artistes musiciens, les vendeurs d'objets d'arts, les vendeurs de cartes postales, bref généralement des personnes qui pour des raisons quelconques ont des contacts avec les touristes. Par la suite, certaines en feront leur activité principale et d'autres la pratiqueront de façon événementielle ou occasionnelle. Pour ces dernières le guidage est juste une activité complémentaire pour laquelle elles n'ont souvent pas de

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considérations, donc ne cherchent pas à connaitre les fondamentaux nécessaires pour offrir des prestations de qualité aux touristes ce qui n'est pas de nature à valoriser la destination "Burkina Faso". C'est certainement la raison qui a amené le Ministère en charge du tourisme à procéder à la structuration de cette activité afin qu'elle soit considérée comme un métier plein au même titre que les autres.

Section I : Structuration de la profession de guide de tourisme

Au regard du rôle d'ambassadeur du pays que joue le guide de tourisme et face au développement des soi-disant guides de tourisme qui n'honorent pas l'image du pays, le Ministère en charge du tourisme a pris des textes pour réglementer l'exercice de cette activité.

Paragraphe I : Présentation du cadre juridique de l'activité des
guides de tourisme

Le statut des guides de tourisme au Burkina Faso est régi par l'arrêté n°2005-190 / MCAT/ MFB du 23 mars 2005 portant réglementation de la profession de Guide de Tourisme.

A. Définition et classification de guide de tourisme

Selon l'article premier de l'arrêté n°2005-190, est considérée comme guide de tourisme, toute personne qui, à titre principal, exerce la profession de conduire ou d'accompagner les touristes pour effectuer des visites commentées sur la voie publique, dans les véhicules de transport touristique, dans les sites touristiques, les musées, les monuments historiques.

Le même article précise que le guide peut être indépendant ou employé dans une agence de voyages et de tourisme.

Au Burkina Faso, on peut distinguer deux (2) catégories de guides de tourisme selon l'article n°2 du même arrêté: les guides nationaux et les guides locaux. Les guides nationaux exercent leurs fonctions à titre permanent et ont compétence sur l'ensemble du territoire tandis que les guides locaux exercent leurs fonctions de façon permanente dans une localité ou sur un site bien précis.

B. Conditions de l'exercice de la profession de guide de tourisme 1. Conditions pour obtenir l'agrément pour l'exercice de la profession

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Selon l'article n°3 de l'arrêté n°2005-190, nul ne peut exercer la profession de guide de tourisme s'il n'est titulaire d'une carte professionnelle délivrée par le Ministère chargé du tourisme.

Pour obtenir cette carte professionnelle, le postulant doit remplir des conditions de fond et de forme.

L'article n°4 de l'arrêté n°2005-190 précise les co nditions de fond c'est-à-dire les conditions de base. Ce sont :

- Etre de nationalité burkinabè ;

- Etre légalement majeur ;

- Présenter de garanties de bonne moralité ;

- Subir avec succès un test d'aptitude professionnelle.

Une fois les conditions de fond remplies, interviennent les conditions de forme. Il s'agit pour le postulant de s'acquitter de certains frais notamment les frais de timbre et la redevance. Ces conditions sont éclaircies à l'article n°5 du même arrêté. Cet article dispose que la carte professionnelle de guide de tourisme est revêtue d'un timbre fiscal de mille francs (1000 FCFA) et sa délivrance est subordonnée au paiement d'une redevance de vingt cinq mille francs (25 000 FCFA) pour les guides nationaux et de dix mille francs (10 000 FCFA) pour les guides locaux.

Il faut noter que c'est après avoir rempli l'ensemble des conditions ci-dessus citées que la carte professionnelle de guide de tourisme est délivrée et ce n'est que la détention de cette carte qui donne la qualité de guide de tourisme.

2. Les conditions liées à l'exercice

La possession de la carte confère des avantages à son titulaire. C'est ainsi que l'article n°9 de l'arrêté n°2005-190 dispose que le s guides de tourisme sont admis gratuitement sur présentation de leur carte professionnelle dans les musées et monuments de l'Etat. Ils sont autorisés à y diriger des visites dans les limites fixées par les règlements intérieurs propres à chaque établissement.

Par contre, il n'est pas permis aux guides de tourisme de prêter ou de vendre leur carte. La carte est personnelle et non cessible.

Par ailleurs, il faut souligner que les membres du corps enseignant justifiant de leur qualité sont dispensés de l'obligation de détenir la carte de guide lorsqu'ils conduisent

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leurs élèves ou étudiants ; de même que les chercheurs à des fins culturels, historiques ou scientifiques.

3. Régime disciplinaire de la profession

Le guide de tourisme peut se voir retirer sa carte professionnelle provisoirement ou définitivement s'il commet des fautes professionnelles ou s'il est frappé d'incapacité ou de condamnation pour crime ou délit. Ces dispositions sont contenues dans les articles n°6 et n°7 de l'arrêté n°2005-190.

Selon l'article n°6, tout fait susceptible de constituer une faute professionnelle notamment l'attitude incorrecte à l'égard des touristes et portée à la connaissance du Ministère chargé du tourisme, peut entraîner le retrait provisoire de la carte de guide. Le retrait provisoire ne peut excéder une durée de six (6) mois. En cas de récidive, le retrait définitif est prononcé par décision du Ministre chargé du tourisme.

Selon l'article n°7, toute faute professionnelle grave, notamment le détournement des clients au profit d'un hôtel ou d'un établissement commercial, le prêt ou la cession de la carte professionnelle à un tiers, les cas d'escroquerie ou de harcèlement sexuel avérés, peut entraîner le retrait définitif de la carte de guide par décision du Ministre chargé du tourisme. Il en est de même dans les cas d'incapacité ou de condamnation pour crime ou délit.

A titre transitoire, l'article n°10 ordonne à toute personne exerçant la profession de guide de tourisme telle que définie à l'article n°1 de se conformer aux dispositions du présent arrêté dans un délai maximum d'un (01) an pour compter de la date de signature.

Après avoir édité les textes, il faut penser à leur application. Les activités engagées par le Ministère en charge du tourisme pour l'application de ces textes seront abordées dans le paragraphe suivant.

Paragraphe II : Organisation de tests d'aptitude professionnelle de
guides de tourisme

En application de l'arrêté n°2005-190 et dans le cadre de la structuration des guides de tourisme, des tests d'aptitude professionnelle de guides nationaux et locaux de tourisme ont été organisés par le Ministère en charge du tourisme.

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A. Premier test : test d'aptitude professionnelle de guides nationaux de tourisme

Le premier test d'aptitude professionnelle que le Ministère en charge du tourisme a organisé fût celui des guides nationaux du tourisme. Il s'est tenu à Ouagadougou le 21 septembre 2009 et a connu la participation du grand public composé de guides de tourisme c'est-à-dire les personnes qui exerçaient déjà le métier mais qui n'étaient pas reconnues par le Ministère en charge du tourisme, des étudiants et de toute personne intéressée par le métier. Au bout du compte, le test a connu l'admission de 100 candidats. Ces candidats admis devraient bénéficier de la carte professionnelle de guide de tourisme délivrée par le Ministère en charge du tourisme, carte qui devait d'une part servir à renforcer leur crédibilité auprès des touristes et de leurs employeurs d'autre part les obligeait à bien se comporter avec les touristes car l'Administration ayant maintenant un droit de regard sur leur activité. Aussi ces cartes donnent aux guides nationaux de tourisme la possibilité de diriger des tournées sur l'ensemble du territoire national. Mais, il n'a été enregistré qu'environ 47 retraits de carte professionnelle de guides nationaux car parmi les candidats admis bon nombre pensaient que l'admission au test était synonyme de leur recrutement dans le rang de personnel de l'Etat.

Aucun des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso n'a participé à ce test. Certains évoquent le fait qu'ils étaient en tournée pendant la période du test car n'ayant coïncidée avec la période morte tandis que d'autres avancent le fait qu'ils n'ont pas eu l'information.

Après le test, une session de formation a eu lieu du 23 au 26 septembre 2009 à l'endroit des 100 guides nationaux de tourisme admis. Cette formation visait à apprendre aux guides nationaux de tourisme les techniques d'accueil, de communication et de guidage. Ainsi, les guides nationaux ont été sensibilisés sur l'environnement réglementaire auquel ils sont dorénavant soumis d'une part, mais aussi et surtout, de leur fournir des connaissances nécessaires pour élever leur niveau de professionnalisme. Cette formation a été assurée par l'ONTB en collaboration avec la DGT.

C'est le seul test d'aptitude professionnelle de guides nationaux de tourisme que le Ministère en charge du tourisme a organisé pour le moment. Il s'en est suivi des tests

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d'aptitude professionnelle des guides locaux de tourisme. Ces tests se sont faits suivant la répartition des guides de tourisme par région administrative.

B. Deuxième test : test d'aptitude professionnelle des guides locaux de tourisme des régions du Plateau central et de l'Est

Le deuxième test a eu lieu en janvier 2011 et s'est déroulé dans deux (2) localités : le Plateau central et l'Est.

Concernant les guides locaux de tourisme de la région du Plateau central, le test a connu l'admission de douze (12) guides locaux de tourisme. Ces guides locaux de tourisme sont autorisés à diriger les visites dans la région administrative du plateau central.

Concernant les guides locaux de tourisme de la région de l'Est, il faut souligner le fait que le test n'a concerné que la partie de Diapaga donc pas toute la région administrative de l'Est. Ce test a connu l'admission de quatre (4) guides locaux de tourisme. Ces derniers ont compétences de diriger des visites dans la zone de Diapaga concernée.

C. Troisième test : test d'aptitude professionnelle des guides locaux des régions de l'Ouest, du Centre et du Sahel

C'est le test le plus récent. Il s'est tenu en avril 2012 et a concerné les zones touristiques de l'Ouest, du Centre et du Sahel.

Le test de la zone de l'Ouest s'est tenu le 03 avril 2012 à Bobo-Dioulasso. Il a connu la participation des guides de tourisme des régions administratives des Hauts-Bassins, des Cascades, de la Boucle du Mouhoun et de la région du Sud Ouest. Chaque guide local du tourisme devrait avoir l'autorisation de l'Administration de diriger des visites dans sa région administrative. Ce test a connu l'admission de vingt cinq (25) guides locaux de tourisme pour toute la zone touristique de l'Ouest dont vingt (20) guides locaux pour la région des Hauts Bassins, trois (3) guides locaux pour la région de la Boucle du Mouhoun, un (1) guide local pour la région des Cascades et un (1) guide local pour la région du Sud Ouest.

Le test de la zone du Centre s'est tenu le 04 avril 2012 à Ouagadougou. Il s'intéressait aux guides de tourisme des régions administratives du Centre, du Plateau central, du

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Centre Ouest et du Sud Ouest. A l'issue du test onze (11) candidats ont été déclaré admis.

Le test concernant la zone touristique du Sahel s'est intéressé aux guides de tourisme des régions administratives du Nord, du Centre Nord et du Sahel. Il s'est tenu les 25 et 26 avril 2012 respectivement à Kaya et à Dori. Celui de Kaya a connu l'admission de 4 guides locaux de tourisme et celui de Dori a connu l'admission de 3 guides locaux de tourisme. Ouahigouya était prévu pour être un centre, finalement les guides qui étaient convoqués ne se sont pas présentés le jour indiqué. Invite a été faite à ces derniers à faire le déplacement sur Ouagadougou pour faire le test.

Deux sessions de formations ont été organisées à l'endroit des guides de tourisme à la suite de ces tests d'aptitude professionnelle. La première s'est tenue du 09 au 22 avril à Bobo-Dioulasso et a connu la participation de 25 guides de tourisme. Quant à la seconde, elle a eu lieu à Ouagadougou du 24 avril au 05 mai et a connu la participation de 19 guides de tourisme. Ce sont des formations qui s'intéressaient aux guides locaux de tourisme admis récemment au test et à ceux qui possédaient déjà les cartes professionnelles de guide de tourisme. Les formations ont porté sur les modules suivants : accompagnement du groupe, connaissance du milieu local, cartographie et orientation, prévention, hygiène, premiers secours et perfectionnement de la langue française. Le développement des différents modules a été suivi des sorties de terrain. Ces formations ont été assurées par les formateurs de l'Association française EUGUEDI en collaboration avec la DGT.

Mais avant les tests d'aptitude professionnelle, des formations de renforcement des capacités étaient déjà assurées principalement par l'ONTB. Ainsi, nous avons appris avec les guides de tourisme et avec l'ONTB que des sessions de formations eurent lieu avant l'an 2000, en 2000, en 2003, en 2006, en 2007 et en 2011.

Section II : Regroupements de guides de tourisme

Comme nous l'avions déjà dit plus haut, l'augmentation des arrivées globales de touristes aux Burkina Faso a entrainé une prolifération des guides de tourisme. On rencontre des guides marchands, des guides qui font du proxénétisme et des vrais guides de tourisme. Nous pouvons nous poser la question de savoir comment distinguer les vrais guides de tourisme des autres. C'est une question à laquelle il ne sera pas facile d'apporter une réponse satisfaisante. Mais nous pouvons dire que les vrais guides de tourisme se reconnaissent. Certains se sont regroupés en association.

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Nous allons nous limiter dans cette section à la présentation de l'association de notre espace d'étude et celle reconnue au plan national.

Paragraphe I : Association des Guides Touristiques de Bobo-
Dioulasso (AGTB)

Selon le président de l'AGTB monsieur SERE Seydou dit Luc, l'association a été créée à la demande des autorités (le Haut-commissaire à l'époque). Un touriste s'était fait arnaqué par un faut guide de tourisme. En fait, c'est le groupe de touristes dans lequel le touriste arnaqué fait parti qui a fait parvenir l'information au Haut-commissaire. Le touriste arnaqué était porté disparu. Il a fallu l'intervention des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso c'est-à-dire les vrais guides de tourisme, ceux qui se reconnaissent, pour retrouver le disparu. Il s'est avéré que c'était l'oeuvre d'une personne étrangère au milieu de guidage à Bobo-Dioulasso. C'est dans ce contexte que l'idée de l'association est née et formulée par le Haut-commissaire à l'époque lors de la rencontre de remerciements et de félicitations des guides de tourisme pour leur collaboration.

Cette recommandation et la réalité de plus en plus complexe de l'environnement de guidage dans la ville de Bobo-Dioulasso entraineront très vite la création d'une association porte parole des guides de tourisme auprès de l'Administration et des autres partenaires. Les statuts et règlement intérieur de l'association dénommée Association des Guides Touristiques de Bobo-Dioulasso (AGTB) furent agréés le 26/09/2006. Les objectifs de l'AGTB sont :

- Offrir un statut meilleur aux guides de tourisme ;

- Donner une formation à savoir une meilleure connaissance des sites touristiques et culturels et leurs histoires ;

- Créer de meilleures relations sociales et culturelles entre les guides et les populations des sites touristiques ;

- Améliorer la représentativité des guides touristiques auprès des hôteliers ;

- Améliorer la qualité du guidage par l'acquisition de moyens de transports adéquats (car, minicar, véhicule 4X4, motos et bicyclettes) ;

- Etre l'interlocuteur privilégié des autorités de tutelle (ONTB et autres structures administratives).

Lors de nos entretiens, les guides de tourisme disent adhérer à l'AGTB pour les divers avantages liés à cela. En effet, pour les membres de l'association, c'est un lieu où les

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guides de tourisme se retrouvent, ils font connaissances et envisagent des relations de collaboration. C'est aussi un lieu où ils échangent sur les tarifs de guidage à proposer aux touristes dans le sens d'aller vers leur harmonisation. En outre l'AGTB est un lieu de partage d'expériences et de sensibilisation sur la pratique du métier. Quant aux non adhérents, ils reconnaissent que l'AGTB poursuit des objectifs qui sont nobles, mais ils ne veulent pas adhérer pour des raisons personnelles. Ainsi, ils souhaitent bon vent à l'AGTB.

De nos jours, l'AGTB compte une quinzaine de membres permanents.

Paragraphe II : Association des Guides Nationaux de Tourisme du
Burkina Faso (AGNT/BF)

Comme nous l'avions déjà évoqué plus haut, le premier test d'aptitude professionnelle des guides de tourisme organisé par le Ministère en charge du tourisme fut celui des guides nationaux de tourisme et il a eu lieu à Ouagadougou le 21 septembre 2009. Une année plus tard, les représentants des guides de tourisme qui se sont vus délivrer la carte professionnelle de guide national de tourisme ont créé une association au nom de l'ensemble des guides nationaux de tourisme du Burkina Faso.

L'Association dénommée l'Association des Guides Nationaux de Tourisme du Burkina Faso (AGNT/BF) a vu le jour le 26 août 2010 à Ouagadougou sous le récépissé n°2010-580/MATD/SG/DGLPAP/DOASOC. Elle est constitu ée de 102 membres dont 92 hommes et 10 femmes, non tous titulaires de cartes professionnelles délivrées par le Ministère en charge du tourisme burkinabé. Mais son organe exécutif est composé

de 14 membres tous titulaires de cartes professionnelles dont 3 femmes.
L'association dispose des personnes compétentes capables de s'exprimer dans les langues étrangères suivantes : français, anglais, espagnol, italien, etc.

Face à une prolifération des guides de tourisme sans qualification réelle qui arnaquent et harcèlent les voyageurs, l'AGNT/BF se veut sérieuse et vise l'atteinte des objectifs nobles suivants :

- Faire découvrir et mieux connaitre le Burkina Faso en protégeant ses valeurs culturelles, ses coutumes et traditions ancestrales à travers des circuits ou séjours adaptés à la demande du voyageur ;

- Encourager un tourisme responsable de l'Autre et de la Nature en valorisant les structures d'accueil ;

- Soutenir la formation des jeunes guides de tourisme ;

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- Sensibiliser la population locale aux enjeux de sauvegarde et de transmission de son patrimoine culturel et identitaire.

L'AGNT/BF a créé un site officiel de l'association où nous pouvons trouver un grand nombre d'informations. Ces informations peuvent être regroupées en deux parties : les articles et les photos. Concernant les articles, ils portent sur "préparer son voyage", "connaitre le Burkina Faso", "voyager au Burkina Faso", "contacts" et "tarifs". Quant aux photos, nous pouvons découvrir des photos de Ouagadougou, l'Est et les réserves animalières, le Nord aux portes du Sahel, habitat traditionnel, Tiébélé, artisanat et traditions.

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES CONDITIONS DE VIE
DES GUIDES DE TOURISME DE LA VILLE DE BOBO-DIOULASSO ET
PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE PROFESSIONALISATION
DU SOUS SECTEUR GUIDE DE TOURISME

A ce niveau, il convient de définir le concept « conditions de vie », définition qui nous semble nécessaire pour la compréhension de la suite du travail.

Pour définir les conditions de vie, nous commençons par définir le terme condition. En effet, selon le dictionnaire « le petit Larousse illustré 2008 » la condition est premièrement définie par situation d'un être vivant, de l'homme dans le monde. Elle est définie deuxièmement par situation sociale, rang dans la société. Ainsi, le terme condition possède une dimension planétaire relative à la réalité de l'homme dans le monde entier. C'est donc la situation, la manière d'être et d'évoluer des hommes à un moment donné dans le monde. Aussi, il permet de déterminer la place qu'occupe une personne dans une société hiérarchisée suivant des critères qui peuvent être économiques, culturels, etc. c'est-à-dire la classe à laquelle appartient une personne compte tenu de sa fortune, de sa profession, etc.

Une notion voisine à celle de conditions de vie est `'conditions d'existence». Par conditions d'existence, le sociologue allemand Max WEBER visait la possibilité par les individus d'atteindre au cours de leur vie une série d'objectifs (longévité, santé, emploi

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agréable, considération par l'entourage) et de bénéficier d'une gamme d'avantages et de ressources (revenu, instruction des enfants, logement, sécurité sociale)10.

Demba DIOUF dans son mémoire intitulé « Etude des conditions de vie des femmes demandeuses d'asile à Dakar » a défini les conditions de vie comme la manière dont un être humain parvient à satisfaire les besoins vitaux à savoir la nourriture, la santé, le logement, l'habillement, les conditions de travail et l'éducation de ses enfants11.

Selon le lexique d'économie (juin 2004) le terme conditions de vie peut être défini comme l'ensemble des facteurs économiques (niveau de vie) et sociaux (genre de vie) qui caractérisent la vie sociale d'un groupe social. Ainsi, pour comprendre le concept de conditions de vie, il est nécessaire de comprendre les concepts de niveau de vie d'une part et de genre ou mode de vie d'autre part. Le premier est strictement économique et peut être défini comme l'ensemble des biens et services qu'un individu peut se procurer avec son revenu annuel et qui détermine le degré de satisfaction des besoins. Quant au concept mode de vie qui est non strictement économique, il renvoie à la manière d'être, de vivre d'un groupe. Il est constitué d'un ensemble de comportements, d'habitudes (alimentaire, vestimentaire, loisirs, etc.) liés au niveau de vie.

Fort de cette conceptualisation nous nous sommes intéressé aux retombées économiques de l'activité de guidage pour en faire une analyse afin de savoir si ces retombées permettent aux guides de tourisme de couvrir leurs besoins de base et de faire des propositions pour une meilleure professionnalisation du sous-secteur guide de tourisme.

10 Tourisme, passeport pour le développement ? Publiée conjointement par l'UNESCO et la Banque Mondiale en 1979. Page 34

11 Mémoire Online - Etude des conditions de vie des femmes définitions de conditions de vie demandeuses d'asile à Dakar - Demba DIOUF, Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés(ENTSS) - Diplôme d'Etat en Travail Social (D.E.T.S.) 2002

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CHAPITRE I : Analyse des conditions de vie des guides de tourisme
de la ville de Bobo-Dioulasso

Nous envisageons dans ce chapitre de faire dans un premier temps un inventaire des retombées économiques liées à l'activité de guidage et dans un second temps de faire une appréciation du niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso.

Section I : Détermination des retombées économiques liées à
l'activité de guidage

Dans cette section, nous voudrons exposer les déterminants de la rémunération des guides de tourisme et les autres formes de retombées de l'activité de guidage profitables aux guides de tourisme et aux populations locales.

Paragraphe I : Le salaire et autres rémunérations des guides de

tourisme

Pour cette partie, nous nous sommes fixé l'objectif de déterminer le salaire minimum annuel du guide de tourisme. Sachant que la plupart des guides de tourisme sont

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payés à la tâche, nous leur avons posé des questions visant à connaitre le nombre de sorties qu'ils pouvaient enregistrer soit dans la semaine, soit dans le mois ou bien durant la saison touristique. En plus, la question visant à connaitre leur rémunération par jour de sortie a été posée. La précision apportée à ces questions devrait en principe nous permettre d'atteindre notre objectif.

A. Détermination du volume d'affaires des guides de tourisme

Pour ce point, nous pouvons dire après analyse des données recueillies de nos entretiens que le volume d'affaires est fonction des possibilités de gain de marchés propres à chaque guide de tourisme.

Pour un guide d'agence de voyages, le volume d'activités dépend des éléments suivants : le nombre de guides de tourisme affiliés à l'agence de voyages, les possibilités de gain de marchés de l'agence de voyages et les échos que les touristes peuvent témoigner de leur niveau de satisfaction des services du guide de tourisme auprès de l'agence de voyages. Mais la plupart de ces derniers trouvent que travailler avec une agence de voyages constitue un plus pour leur activité dans la mesure où ils ont débuté l'activité de guidage de façon indépendante. Toutefois, même étant guide d'agence de voyages, il arrive qu'ils fassent des tournées sur leur propre compte avec des touristes pendant les périodes au cours desquelles ils n'ont pas d'engagement avec l'agence de voyages. Les guides de tourisme de Bobo travaillent avec les agences de voyages du Burkina Faso et du Mali.

Pour les guides indépendants, le travail est plus ardu car ceux-ci ne peuvent que compter sur leurs propres relations pour gagner des marchés. A Bobo-Dioulasso, on rencontre ces guides de tourisme dans les hôtels, les maisons d'hôtes, les auberges et les autres lieux de fréquentation des touristes. Plus le guide de tourisme arrive à tisser et à entretenir les relations avec les propriétaires ou les gérants de ces lieux de fréquentation des touristes, plus il peut bénéficier des marchés.

B. Détermination de la rémunération journalière

Pour ce point, on peut remarquer qu'un préalable a déjà été fait par les guides touristiques comme "le Routard" et "le Petit Futé". Dans ces guides touristiques, les prix de visite des différents sites touristiques sont présentés à l'endroit des touristes. Aussi, ces guides touristiques présentent la rémunération du guide de tourisme pour son activité de guidage sur certains sites précis. L'ensemble de ces informations

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permettent aux touristes de se faire une idée première sur le coût du séjour mais ne sont pas suffisant pour déterminer la rémunération journalière du guide de tourisme.

Pour les guides d'agence de voyages, le prix du service rendu par le guide de tourisme aux touristes se discute entre celui-ci et l'agence de voyages et non entre le guide de tourisme et les touristes. Ce prix est connu et est généralement le même pour l'ensemble des guides de tourisme affiliés à une agence de voyages donnée. Si pour certains guides de tourisme le prix de guidage journalier est fixé à 10.000 FCFA ; pour d'autres, ce prix n'est pas fixe, il consiste en une sorte de forfait qui est fonction du nombre de jours que peut compter la sortie. Ce forfait varie selon que nous avons en face une sortie d'une semaine, de deux (2) semaines, de douze (12) jours, de vingt-un (21) jours et de vingt neuf (29) jours. Les forfaits sont 80.000 FCFA par semaine, 110.000 FCFA pour 12 jours, 150.000 FCFA pour 2 semaines, 300.000 FCFA pour 21 jours et 400.000 FCFA pour 29 jours. En plus de cette rémunération, il faut ajouter les frais de missions ce que les guides de tourisme qualifient de prise en charge. Ce sont des sommes qu'ils utilisent pour gérer les imprévues et parfois pour se nourrir. La prise en charge ne couvre pas le logement.

Pour les guides indépendants, le prix du guidage se discute entre les touristes et le guide de tourisme. C'est à ce niveau que nous pouvons constater une disparité dans la tarification. Le prix varie en fonction de la capacité du guide de tourisme à négocier avec les touristes, de la taille du groupe de touristes et de la longueur du circuit. Il appartient au guide de tourisme de fixer un prix et de chercher à réunir les justificatifs pour ce prix. Si certains guides de tourisme fixent le prix de guidage journalier par touriste, d'autres le fixent par groupe de touriste. Pour ces derniers, le tarif est le même pour une sortie avec un touriste ou un groupe de un à neuf (9) touristes, pareillement pour un groupe de onze (11) à dix-neuf (19) touristes et un forfait à partir de vingt (20) touristes. Exemple : 42.500 FCFA par jour pour un groupe de 26 personnes. Les frais de guidage peuvent être estimés à 5.000 FCFA pour la découverte des sites se trouvant à l'intérieur de la ville de Bobo-Dioulasso, 10.000 FCFA pour les sites se trouvant dans les environs de la ville et 15.000 FCFA lorsque le déplacement va vers Banfora. Le coût du service du guide de tourisme indépendant comprend les frais ci-dessus cités et la prise en charge composée de nourriture et de logement lorsque la sortie dépasse un jour.

Par ailleurs, cette rémunération peut être augmentée pour les guides-chauffeurs et les guides-cuisiniers, chacun bénéficiant de prime liée à son activité supplémentaire.

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Comme nous avons une connaissance sur les sources de provenance des activités des guides de tourisme et une idée sur leur rémunération journalière, nous pouvons à présent procéder à l'estimation du revenu minimum annuel du guide de tourisme. Pour cela, nous choisissons le cas du guide d'agence de voyages car la tarification des services de ce dernier parait plus aisée à comprendre.

C. Estimation du revenu minimum annuel du guide d'agence de voyages

Supposons un guide d'agence de voyages qui obtient de son agence de voyages au cours de la saison touristique (période allant du 1er octobre au 1er mars) un volume d'activités composé comme suit : trois (3) voyages de deux (2) semaines pour un forfait de 150.000 FCFA par voyage ; 5 voyages d'une semaine pour un forfait de 80.000 FCFA par voyage ; 7 sorties de trois (3) jours chacun pour 10.000 FCFA par jour.

Le calcul du revenu minimum annuel que peut avoir ce guide de tourisme est fait dans le tableau suivant :

Tableau n°4 : Estimation du revenu minimum annuel du guide d'agence de voyages

Désignations

Quantités

Prix Unitaire

Montants

Voyages de 2 semaines

3

150.000

450.000

Voyages d'une semaine

5

80.000

400.000

Voyages de 3 jours

21

10.000

210.000

Total

 
 

1.060.000

Le tableau n°4 indique que le revenu minimum annuel du guide d'agence de voyages de notre exemple est de 1.060.000FCFA par an. Lorsque nous rapportons ce montant sur les douze mois de l'année, nous trouvons 88.333,33FCFA comme son revenu minimum mensuel. Ce montant dépasse le SMIG12 de plus de 2 fois, estimé à 30.684 FCFA. Nous pouvons donc dire que le revenu minimum mensuel du guide de tourisme est acceptable comparé au SMIG d'où la première hypothèse de notre étude est confirmée.

D. Autres rémunérations : pourboire

12 Décret n°2006-655/PRES/PM/MTSS/MFB du 29 décembre 2006 fixant les salaires minima interprofessionnels garantis.

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Le pourboire c'est la somme que les touristes donnent généralement au guide de tourisme qu'il soit indépendant ou d'une agence de voyages différemment des possibilités de rémunération déjà évoquées plus haut. Selon les guides de tourisme rencontrés lors des entretiens, les touristes donnent toujours le pourboire à la fin du circuit. Mais le montant du pourboire dépend des moyens des touristes et de la qualité des prestations du guide de tourisme. Pour certains guides, il arrive souvent que le pourboire dépasse la paie.

Paragraphe II : Les autres formes de retombées de l'activité de

guidage

Pour cette partie, nous allons présenter non seulement les autres types d'avantages qui existent dans l'exercice du métier de guidage, mais aussi les retombées de l'activité de guidage auprès des populations locales.

A. Retombées non financières de l'exercice de l'activité de guidage

Pour les guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso, le bon exercice du métier de guidage permet d'avoir de la reconnaissance. Une reconnaissance qui peut se matérialiser par l'inscription de leurs noms et contacts dans les guides touristiques tels que « le Routard » et « le Petit Futé ». Ainsi, ils peuvent bénéficier d'une reconnaissance au delà des frontières nationales ce qui peut contribuer à leur donner des marchés. Aussi, le métier de guidage permet d'être considéré par son entourage. Le fait d'exercer un métier permettant d'avoir des revenus grâce auxquels ils ne dépendent plus de leurs parents et amis est à la base de cette marque de considération que témoigne l'entourage du guide de tourisme à son égard.

Par ailleurs, le métier permet d'avoir des contacts et des amis. Lors de l'exécution des circuits touristiques, des relations d'amitié peuvent naitre entre le guide de tourisme et les touristes. Si cette condition première est remplie, ces relations d'amitié peuvent se solder par une connaissance réciproque des familles profitable à la famille du guide de tourisme qui se voit octroyer des cadeaux de toute sorte. Grâce à ces relations d'amitiés, des guides de tourisme ont eu l'occasion de voyager en France, accueillis, logés et nourris pendant tout le long de leurs séjours par des touristes qui furent leurs clients et avec qui ils ont pu garder de bons rapports. Ces relations d'amitié ont pu permettre à des guides de tourisme d'avoir du financement pour des projets personnels. Enfin ces relations d'amitié profitent aux guides de tourisme grâce au fait que leurs amis les recommandent à d'autres touristes.

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B. Retombées de l'activité de guidage profitable aux populations locales

Prenant conscience que les circuits touristiques traditionnels consistant à faire des visites éclairs sur les sites touristiques ne comblent souvent pas les besoins des touristes qui sont le plus intéressé par les contacts humains, la connaissance des modes de vie des burkinabè dans les villages, les guides de tourisme ont intégrés dans les circuits la découverte des villages se situant sur la route menant aux sites touristiques. Le passage des touristes dans ces villages a des retombées pour leurs populations.

En effet, les populations de ces villages bénéficient de multiples formes d'aide de la part des touristes en fonction de leur centre d'intérêt. Un guide de tourisme nous a confié que des touristes ont apporté des soutiens financiers à deux (2) unités industrielles dans la zone de Banfora pour le décollage rapide de leurs activités et pour l'écoulement de leur production : une unité de fabrique de beurre de karité et une unité de séchage de mangues. Un autre guide de tourisme nous a confié que grâce à une touriste infirmière un Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) a bénéficié d'une dotation en équipement médical. Dans le village de Taga situé à 7 km du village de Péni sur la route Bobo-Dioulasso-Banfora, les touristes ont aidé à faire la toiture de l'école primaire, la construction d'un bâtiment additionnel et des soutiens scolaires. Selon un guide de tourisme, des touristes qu'il a conduits ont financé la construction de forages dans trois (3) villages. On peut remarquer que les soutiens que les touristes apportent contribuent à réduire la pauvreté dans ces villages. Nous avons à ce niveau un aspect du tourisme qui mérite d'être encouragé car on est sûr que les aides octroyées atteignent les populations cibles différemment des énormes quantités d'aides à destination des populations des villages qui sont souvent détournées par des ONG et autres structures de la place.

Si nous nous référons à l'analyse des retombées économiques de l'activité de guidage, alors nous pouvons dire que les guides de tourisme devraient s'en sortir dans leur vie grâce à ces retombées. Mais au regard de la cherté de la vie, il ne serait pas juste de trancher sur la question à partir de ces seules retombées. D'où la nécessité de faire une appréciation du niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso dans une nouvelle section.

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Section II : Appréciation du niveau de vie des guides de tourisme de
la ville de Bobo-Dioulasso

Dans cette section, nous allons examiner le niveau de couverture des besoins de base des guides de tourisme et les réalisations faites par les guides de tourisme grâce aux retombées de l'activité de guidage.

Paragraphe I : Des guides qui arrivent à couvrir leurs besoins de

base

Cette partie a pour fondement l'analyse des données du questionnaire. En effet, une partie du questionnaire a porté sur l'aspect couverture des besoins de base. Il s'agit des questions relatives aux logements, aux moyens de déplacement, aux centres de santé fréquentés par le guide de tourisme, aux branchements à domicile de courant (SONABEL) et l'eau courante (ONEA), aux nombres d'enfants scolarisés.

A. Logements

En ce qui concerne les questions relatives aux logements des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso, le tableau suivant donne la synthèse des réponses obtenues :

Tableau n°5 : Répartition des guides de tourisme par type de logements (loyer en FCFA)

Propriétaires

15 (62.5%)

Locataires

9

(37.5%)

Loyer
de

10.000

Loyer de

12.500

Loyer de

17.500

Loyer de

20.000

Loyer de

22.500

5

1

1

1

1

Total

24

Le tableau n°5 indique que quinze (15) guides de to urisme enquêtés sont propriétaires de leur maison et neuf (9) sont en location dont cinq (5) paient un loyer de 10.000 FCFA et les quatre (4) autres paient chacun respectivement 12.500 FCFA, 17.500 FCFA, 20.000 FCFA et 22.500 FCFA.

A ce niveau, on peut déjà dire que tous les guides habitent une zone lotie, 62.5% sont propriétaires de leur maison et 37.5% sont en location. Parmi les locataires des

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maisons, les cinq (5) qui paient le loyer de 10.000FCFA sont tous célibataires dont trois (3) ont une ancienneté de moins de cinq (5) ans dans le métier de guidage.

B. Moyens de déplacement

A la question " quel est votre moyen de déplacement ?" , le graphique ci -dessous représente le tableau qui synthétise les réponses obtenues :

Graphique n°1 : Répartition des guides de tourisme suivant leurs moyens de déplacement

Voiture Moto

Vélo Pas du tout

Nombre de guides de tourisme

14

12

10

8

Nombre de guides de tourisme

6

4

2

0

Le graphique indique que cinq (5) guides de tourisme se déplacent en voiture, douze (12) se déplacent à moto, deux (2) sont à vélo et cinq (5) ne disposent pas de moyens de déplacement pour le moment. Lorsque nous faisons le rapprochement avec l'ancienneté dans le métier, nous n'arrivons pas à voir le lien de causalité. Ainsi, sur les cinq (5) guides de tourisme qui se déplacent en voiture un (1) a une ancienneté de plus de quinze (15) ans, deux (2) ont une ancienneté comprise entre 11-15 ans et les deux (2) autres ont une ancienneté comprise entre 6- 10 ans. Comparativement au cinq (5) qui n'ont pas de moyens de déplacement pour le moment, il y a deux (2) qui ont une ancienneté comprise entre 11- 15 ans, deux (2) ayant une ancienneté comprise entre 6- 10 ans et un (1) a une ancienneté de moins de 5 ans.

Sur ce point, on peut déjà remarquer que 5/24 guides de tourisme (soit 20.83%) se déplacent en voiture ce qui veut dire que les retombées issues de l'activité de guidage peuvent leur permettre de s'acheter des véhicules ; ceci témoigne d'un certain rang dans la société. 12/24 guides de tourisme (soit 50%) disposent au moins d'une moto

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comme moyens de déplacement ; moyens de déplacement acceptable dans une ville comme Bobo-Dioulasso. Cependant, le cas des guides qui n'ont pas de moyens de déplacement peut être expliqué par le fait qu'ils ne sont pas assez organisés dans leur activité ou qu'ils préfèrent n'avoir pas de moyens de déplacent sinon il n'y a de raisons qui puissent expliquer le fait qu'un guide de tourisme ayant une ancienneté de moins de dix (10) ans puisse s'acheter un véhicule tandis que celui qui a plus de 10 ans d'ancienneté n'arrive même pas à s'acheter un vélo. S'agissant des deux (2) qui se déplacent à vélo, ils ont tous une ancienneté de moins de cinq (5) ans.

C. Centres de santé fréquentés, branchements SONABEL et ONEA à domicile et nombre d'enfants scolarisés

En ce qui concerne le point "centres de santé fréquentés par les guides de tourisme", nous avons dix-neuf (19) guides de tourisme qui fréquentent les hôpitaux publiques tandis que cinq (5) fréquentent les cliniques. Ces chiffres sont révélateurs de la condition matérielle plus où moins bonne de ces guides de tourisme surtout ceux qui fréquentent les cliniques. On peut dire que ces cinq (5) guides de tourisme se démarquent de la catégorie sociale du burkinabè moyen.

En ce qui concerne le point "branchements SONABEL et ONEA", nous avons enregistré vingt deux (22) réponses positives pour l'électricité et quatorze (14) réponses positives pour l'eau. Mais le fait déjà de ne pas vivre dans une zone non aménagée fait que d'une façon ou d'une autre même si ils n'ont pas de branchement d'eau courante ONEA à domicile, ils ne consomment rien d'autre que l'eau courante grâce à des fontaines publics.

S'agissant du dernier point "nombre d'enfants scolarisés", on a pu remarquer que le nombre d'enfants dépassait quelque fois le nombre d'enfants scolarisés. Mais sans même demander les raisons, les enquêtés évoquaient le fait que les enfants n'avaient pas l'âge d'aller à l'école. Il faut également noter qu'il y avait des réponses aux questionnaires où le nombre d'enfants scolarisés dépassait le nombre d'enfants. Les raisons sont simples : en plus de ses enfants, le guide de tourisme paie la scolarité de ses frères ou soeurs, ses neveux ou nièces, ses proches d'une façon générale.

Au regard des résultats précédents, on peut dire de façon globale que les guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso arrivent à couvrir leurs besoins de base quand on sait que tous les douze (12) guides de tourisme mariés déclarent que leurs conjointes n'ont pas d'occupation ce qui signifie que toutes les charges familiales leur

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incombent. De ce fait, la deuxième hypothèse de notre étude se trouve vérifiée. Mais pris individuellement, quelques uns des guides de tourisme sont arrivés à faire des réalisations en termes d'investissements et d'atteinte d'objectifs dans leur vie. Ce sont ces réalisations qui seront traitées dans le paragraphe suivant.

Paragraphe II : Les réalisations faites par les guides de tourisme
grâce aux retombés de l'activité de guidage

Pour cette partie, les informations nous ont été fournies par les guides de tourisme eux-mêmes lors de nos séances d'entretien. Nous avons posé aux guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso la question visant à savoir si à leur niveau on peut dire que les retombées de l'activité de guidage leurs ont permis d'atteindre un certain nombre d'objectifs qu'ils s'étaient fixé dans leur vie en termes d'investissements ou autres.

Sur la question, pratiquement tous les guides de tourisme ont intervenu sans hésitation. Parmi eux, quelques uns ont répondu positivement. Si l'on s'en tient à ses derniers, on peut retenir les réalisations suivantes :

- Construction d'une maison : avoir sa propre maison d'habitation, un rêve qu'ils formulaient en objectif et qui s'est concrétisé grâce aux retombées du métier de guidage ;

- Mariage : un autre objectif important évoqué. Les guides de tourisme disent que c'est grâce aux retombées de leur activité qu'ils sont arrivés à avoir une stabilité afin de fonder leur foyer. De nos jours, ils sont mariés, ont des enfants dont ils arrivent à payer leur scolarité sans difficulté vu que eux-mêmes ont dû arrêter les études faute de moyens ce qui fait qu'ils sont satisfaits de ce que le guidage a pu les rapporter ;

- Achat de véhicules : on l'a déjà vu plus haut, certains sont arrivés à s'acheter au moins un véhicule qu'ils utilisent comme moyens de déplacement ; d'autres ont acheté des véhicules de types 4X4, minibus, etc. qu'ils louent aux touristes générant du coup pour ces derniers d'autres sources de revenus.

Nous voudrons terminer cette partie en racontant l'histoire d'un exemple de réussite dans le métier de guidage. Il s'agit de monsieur SERE Seydou dit Luc. D'après ce dernier, il a commencé l'activité de guidage vers 1985 à Bobo-Dioulasso. Auparavant, il était vendeur de journaux et c'est dans cette activité qu'il a eu des contacts avec des touristes. En effet, le lieu de vente de journaux était un lieu de passage des touristes et de temps en temps quelques uns s'arrêtaient pour en acheter ou lire sur place. Un

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jour, des amis touristes sont venus lui raconter leur histoire d'arnaque. En fait, ils ont loués des motos qui ne devraient pas être en bon état. Ces motos les ont créés trop de problèmes. Monsieur SERE n'a pas voulu rester indifférent aux difficultés que ces amis touristes rencontraient et dans le souci de vouloir rendre agréable leurs séjours il s'est intéressé à l'activité de guidage. Ainsi, il a cherché à savoir où les touristes louaient les motos, ce qu'ils venaient chercher à Bobo-Dioulasso, etc. C'est dans cette situation qu'il a commencé à rendre service aux touristes. Sa première sortie s'est faite suite à une invitation des amis touristes d'où le point de départ d'une aventure qui fera désormais sa vie. Il faut souligner le fait qu'il est non-diplômé. De nos jours, il est propriétaire d'une agence de voyages en occurrence `'Hirondelles Voyages» une des premières agences de voyages du pays en termes de nombre de circuits touristiques exécutés. Hirondelles Voyages est le principal employeur des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso. A entendre monsieur SERE, il a pu réaliser tout ce qu'il avait comme rêve dans ce monde grâce aux retombées du guidage. Il possède aujourd'hui 11 véhicules.

Monsieur SERE est un des premiers guides de tourisme du Burkina Faso. Ces promotionnaires sont monsieur NITIEMA Gabriel (consultant de tourisme, ECO-guide touristique spécialiste de Safari Photos dans l'Espace UEMOA basé à Ouagadougou) et monsieur KAM Urbain (propriétaire du Musée de la musique d'hier et d'aujourd'hui basé à Bobo-Dioulasso).

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CHAPITRE II : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage et propositions pour une meilleure professionnalisation du sous secteur guide de tourisme

Nous avons envisagé dans ce chapitre faire dans un premier temps une analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage et dans un second temps des propositions pour une meilleure professionnalisation du métier de guide de tourisme au Burkina Faso et pour le développement de l'activité touristique dans le pays.

Section I : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de
l'activité de guidage

Dans cette section, nous allons analyser les facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage. Le bon exercice de l'activité de guidage nécessite un minimum de connaissances notamment du métier, des zones touristiques, des langues étrangères, sur la gestion des conflits de groupe. Ce sont des éléments liés à la personne du guide de tourisme que nous allons aborder dans le paragraphe I. Quant au paragraphe II, il sera consacré aux facteurs non dépendants de la personne du guide de tourisme tels que les éléments qui freinent l'arrivée massive des touristes au Burkina Faso (exemple du coût du visa), la faiblesse de la réglementation de la profession, les crises économiques et politiques, etc.

Paragraphe I : Facteurs dépendants du guide de tourisme lui-même

Dans ce paragraphe, les informations qui seront fournies, sont issues du questionnaire et des entretiens.

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A. Connaissances du métier de guidage

Dans le questionnaire, il a été demandé aux guides de tourisme s'ils avaient déjà suivi des formations dans le domaine de guidage des touristes et si possible le nombre de formations. Les réponses à ces questions nous ont permis de savoir que sur les 24 guides de tourisme enquêtés, 17 ont reçu au moins une formation dans le métier. Si nous répartissons les 17 suivant le nombre de formations reçues alors nous obtenons ce qui suit : 5 guides de tourisme ont reçu 3 formations, 4 guides de tourisme ont reçu 2 formations et 8 guides de tourisme ont reçu une seule formation.

Lors des entretiens, nous avons posé des questions visant à savoir la nature l

des formations suivies par les guides de tourisme, ce que les guides de tourisme ont appris de ces formations et les difficultés éventuelles.

La question relative aux formations suivies visait à obtenir des détails sur l'interrogation du questionnaire. Ainsi, nous avons pu découvrir que les formations ont été principalement assurées par l'ONTB.

La question relative à ce que les guides de tourisme ont appris lors des formations visait à savoir l'importance de la formation pour l'exercice du métier. A ce sujet, les réponses des guides de tourisme sont beaucoup révélatrices. Ainsi, les guides de tourisme estiment que les formations leurs ont permis de savoir accueillir les touristes, posséder des techniques qui permettent d'avoir une attitude correcte envers les touristes, apprendre à ne pas raconter n'importe quoi sur les sites touristiques, apprendre à présenter le site touristique de sorte à ce que les touristes le respectent et ne pas enfreindre les interdits, aussi avoir des connaissances techniques telles que le montage des tentes et la conception des circuits touristiques. Par contre, avec ceux qui n'ont pour le moment suivi aucune formation, nous avons appris que bon nombre exerçaient l'activité de guidage avec d'énormes lacunes souvent allant jusqu'à la méconnaissance des fondamentaux pour l'exercice de l'activité (exemple : aborder le touriste dans la rue).

En ce qui concerne la question relative aux insuffisances éventuelles des formations reçues, si quelques uns évoquent la courte durée des formations, la majorité exprime leurs satisfactions vis-à-vis de ces formations. En effet, ces sessions de formations ont été sans conteste des occasions de sensibilisation et d'enrichissement sur le plan professionnel.

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Nous pouvons constater à ce niveau que plus le nombre de formations reçues par les guides de tourisme est élevé, plus ils ont une aisance pour parler de leur activité ce qui témoigne d'une certaine maitrise du métier. Les formations reçues par les guides de tourisme élèvent leur professionnalisme ce qui ne peut que contribuer à rentabiliser leur activité. Mais, il reste que nombreux sont les guides de tourisme qui exercent ce métier sans avoir reçu ne serait-ce qu'une seule formation dans un cadre formel.

B. Connaissances des zones touristiques

La connaissance des zones touristiques est importante dans la mesure où elle détermine la marge de manoeuvre du guide de tourisme. En effet, le volume d'affaires des guides de tourisme semble positivement lié au niveau de connaissances sur les zones touristiques. Donc, plus le guide de tourisme possède des connaissances sur un grand nombre de zones touristiques plus il dispose d'arguments pouvant lui permettre d'avoir des marchés.

En ce qui concerne les réponses aux questions relatives à la connaissance des zones touristiques du questionnaire, nous pouvons faire une classification suivante : 6 guides de tourisme ont des connaissances sur l'ensemble du territoire national et au moins un pays limitrophe, 4 guides de tourisme ont des connaissances sur deux (2) ou trois (3) zones touristiques du pays et un (1) ou deux (2) pays limitrophes, 3 guides de tourisme connaissent les régions touristiques de l'Ouest, du Centre et du Sahel (la région touristique de l'Est n'est pas connue) et 11 guides de tourisme ne connaissent que la région touristique de l'Ouest. On peut dire que les guides de tourisme qui ont des connaissances sur l'ensemble du territoire national possèdent plus d'opportunités de gain de marchés que ceux ne possédant des connaissances que sur la zone touristique de l'Ouest.

C. Connaissances des langues étrangères et sur la gestion des conflits

La connaissance des langues étrangères est aussi un élément de compétitivité entre les guides de tourisme. Plus que tout autre facteur, la connaissance de la langue du touriste est plus que nécessaire pour le guide de tourisme de se familiariser avec celui-ci afin de le mettre en confiance.

Sur les 24 guides de tourisme enquêtés, 7 guides de tourisme s'expriment en français et en anglais, 1 guide de tourisme s'exprime en français et en espagnol, 1 guide de

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tourisme s'exprime en français en anglais et en italien et les 15 autres ne s'expriment qu'en français. Il est ainsi évident que si des possibilités de choix entre les guides de tourisme qui ont fait l'objet de notre enquête, étaient offertes à des touristes italiens, ils préfèreront solliciter les services du seul guide de tourisme qui s'exprime en italien.

Concernant la connaissance sur la gestion des conflits, il s'agit pour nous de faire savoir que le guide de tourisme doit posséder de grandes qualités humaines nécessaires pour gérer des conflits qui peuvent naitre du contact entre les touristes et les populations locales. Même s'il est vrai que le touriste n'est pas en mesure de lire ces qualités humaines sur le visage du guide de tourisme, les guides de tourisme pourront bénéficier des retombées de ces qualités grâce aux recommandations que feront les touristes satisfaits de leurs services à leur endroit.

Paragraphe II : Facteurs non dépendants du guide de tourisme

C'est le lieu de faire cas des difficultés que rencontrent les guides de tourisme qui ne sont pas dépendants d'eux-mêmes pour avoir les marchés nécessaires pour élever la rentabilité de leur activité. Ce sont des éléments essentiellement liés à la fréquentation touristique de la "destination Burkina Faso" par les touristes et aux réalités du secteur du tourisme burkinabè de façon générale.

A. Difficultés d'entrée au Burkina Faso depuis juillet 2010

Une des difficultés entravant l'activité de guidage que les guides de tourisme ont dénoncé lors de nos entretiens est le coût actuel élevé des visas d'entrée au pays. En effet, selon les guides de tourisme, l'augmentation du prix des visas qu'a connu le pays à partir de juillet 2010 a contribué à détourner beaucoup de touristes du pays. Pour l'exemple, prenons le témoignage d'un guide de tourisme qui travaille avec une agence de voyages dont le promoteur est un espagnol. Selon ce dernier, avant l'entrée en vigueur des nouveaux tarifs du visa, chaque week-end l'agence enregistrait des arrivées de près de 150 touristes en vol charter en provenance de l'Espagne ce qui est quasi impensable de nos jours. Même si le tout ne repose pas sur cette augmentation, c'est un élément important qui mérite d'être relevé. On peut se poser la question de connaitre les nouveaux tarifs du visa d'entrée au Burkina Faso ?

Pour les ressortissants des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la carte d'identité nationale est suffisante pour circuler au Burkina Faso. Mais pour les ressortissants des pays non-membres, il est

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exigé d'avoir un passeport en cours de validité et d'un visa. Cependant à partir de juillet 2010 le Burkina Faso a augmenté le prix de ses visas d'entrée au pays. Le visa qui intéresse le plus les touristes c'est-à-dire le visa de durée trois (3) mois avec entrée unique est passé de 20€ (environ 15.000 FCFA) à 70€ (environ 47.000 FCFA) soit multiplié par plus de 3 fois. Désormais, le visa de trois (3) mois avec entrées multiples coûtera 90€, celui de six (6) mois avec entrée unique coûtera 100€, celui de six (6) mois avec entrées multiples coûtera 120€ et des visas long séjour d'un an à partir de 130€. Les prix ci-dessus sont ceux appliqués dans les ambassades et consulats du Burkina Faso à l'étranger. Lorsqu'un ressortissant d'un pays non-membre de la CEDEAO souhaite venir au Burkina Faso pour faire du tourisme et qu'il n'a pas pu obtenir le visa d'entrée dans les ambassades et consulats du pays à l'étranger, il doit payer le prix double à l'aéroport de Ouagadougou ou dans les postes frontières du pays. Donc, au lieu de payer 47.000 FCFA pour un visa de trois (3) mois avec entrée unique, il devra payer 94.000 FCFA. Pire, il n'est pas possible d'obtenir le visa sur place. Il semblerait qu'il faut au moins 48h.

Voilà une décision qui contribue à renchérir la destination "Burkina Faso". C'est une difficulté qui s'additionne à d'autres déjà énumérées dans la PNT et qualifiées de contraintes ne permettant pas au secteur du tourisme de contribuer fortement au développement socio-économique du Burkina Faso. Nous pouvons citer entre autres la faiblesse de la desserte et le coût prohibitif du transport aérien, la faible visibilité des produits touristiques sur les marchés des pays émetteurs de touristes et la faiblesse du budget alloué au secteur du tourisme. Nous pensons que cette nouvelle décision réduit le niveau de compétitivité du tourisme burkinabè dans un environnement marqué par la concurrence avec les Etats membres de l'UEMOA et autres pays Ouest-africains. Cette décision tend à anéantir les efforts que l'Etat fait pour booster ce secteur. Le pays gagnerait à réviser ces tarifs.

B. Les facteurs de risques : instabilité, insécurité et épidémies

Ce sont des éléments incompatibles avec l'activité touristique. Lorsqu'un pays connait un de ces fléaux, il est immédiatement mis au rouge c'est-à-dire étiquetée comme une destination déconseillée dans les guides touristiques et dans les ambassades. Nous débouchons sur une situation où aucun touriste ne veut courir le risque de venir dans le pays concerné. Ainsi, s'il n'y a pas de touristes alors nous ne pouvons pas parler de l'activité de guidage.

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Nous voudrons dire dans cette partie que l'instabilité, l'insécurité et les épidémies une fois déclarés dans un pays ont des effets indirects négatifs sur l'activité de guidage. Mais on peut également aller au delà de cette vision en disant qu'il n'y a pas que l'activité de guidage qui sera touchée, mais c'est l'ensemble de l'activité touristique qui s'écroule voire l'économie nationale de façon globale.

En effet, pour démontrer cela, commençons par le témoignage d'un guide de tourisme en rapport avec les dommages qu'il a subi à l'occasion de la crise sociopolitique qu'a connue le pays en 2011. Selon ce dernier, durant la période mars-novembre 2011, il n'a eu aucune activité. Or, sa seule activité, c'est le guidage des touristes. Tout ce qu'il avait comme économie, il l'a totalement consommée. Il était obligé de s'endetter à la rentrée pour pouvoir inscrire ses enfants à l'école. C'est sûr qu'il n'est pas le seul acteur du secteur du tourisme à subir des dommages similaires. Les guides pris de façon individuelle, ont subi les dommages de la crise. Les hôteliers ont perdu beaucoup de nuitées pendant la période de la crise. Les restaurateurs eux aussi n'ont pas été en reste. Le volume d'affaires des vendeurs d'objets d'art a dû baisser pour faute de la baisse de la demande liée à la rareté des clients qui sont le plus souvent les touristes et bien d'autres acteurs n'ont pas été épargné. C'est l'agrégation de l'ensemble des pertes que les acteurs directs et indirects du tourisme subissent qui peut nous permettre de se faire une idée sur les effets de ces fléaux sur l'activité touristique et sur l'économie nationale. D'où l'importance de la venue des touristes dans notre pays.

Mais le guide de tourisme qui a accepté faire témoignage rend grâce à Dieu que les choses soient rentrées dans l'ordre et il souhaite que Dieu protège le Burina Faso pour que nous ne connaissions plus de pareil moment d'instabilité.

Malheureusement qu'un pays peut ne pas être le nid de ces fléaux et subir les effets de ces fléaux. Ceci peut arriver lorsque les fléaux sont vécus par le pays voisin ou ces fléaux se produisent dans les lieux qui ne favorisent pas les circuits inter-Etats qui passent dans le pays concerné. C'est le cas que le Burkina Faso vit de nos jours à cause des crises sociopolitiques vécues dans la bande sahélo-saharienne. C'est une situation déplorable.

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C. Difficultés liées à l'absence de structuration de la profession de guide de tourisme à Bobo-Dioulasso et au développement des familles d'accueil de touristes dans la ville.

Notre période d'enquête de terrain ayant été la période allant du 23 au 31 mars 2012 à Bobo-Dioulasso, nous pouvons noter une absence de structuration de la profession de guide de tourisme pendant cette période. La véritable difficulté à laquelle les guides de tourisme sont confrontés, c'est la tarification des prestations des guides de tourisme. Nous avons déjà évoqué au premier chapitre les différents tarifs de guidage, mais la situation est plus complexe que cela. En effet, deux types de guide de tourisme se font la concurrence sur le marché : ceux qui exercent le métier comme activité principale et ceux qui l'exercent de façon occasionnelle. La difficulté ici réside dans le fait qu'ils n'ont pas la même base de fixation des tarifs de guidage avec les touristes car n'ayant pas le même intérêt ou n'accordant pas la même importance à l'activité. C'est la raison pour laquelle lors de nos entretiens avec certains guides indépendants, ils formulaient un prix et ils avançaient le fait que ce prix est discutable. Nous avons appris au cours de nos entretiens qu'il arrive que parmi les guides de tourisme qui exercent l'activité de façon occasionnelle, certains demandent aux touristes de donner ce qu'ils ont, l'essentiel pour eux étant d'avoir le marché. Dans cette situation, les guides professionnels de tourisme sont obligés de développer beaucoup plus d'initiatives afin d'avoir des marchés et sont souvent contraints de proposer des tarifs qui réduisent considérablement leur marge bénéficiaire.

Une autre difficulté qui ne permet pas le développement de l'activité de guidage dans la ville de Bobo-Dioulasso s'explique par le fait que la ville compte de plus en plus de familles d'accueil de touristes. Les touristes qui sont logés dans les familles d'accueil ne sollicitent presque pas les services des guides professionnels de tourisme car préférant se faire guider par les membres de la famille d'accueil. Ceci réduit le volume d'affaires qui est offert aux guides professionnels de tourisme de la ville.

D. Autres difficultés

Nous voulons évoquer dans ce point certaines difficultés pratiques que les guides de tourisme rencontrent sur le terrain. Il s'agit de l'absence d'historiques authentiques pour certains sites touristiques. De pareille situation peut amener des guides de tourisme à raconter n'importe quoi aux touristes et il peut arriver que le guide de tourisme n'arrive pas à satisfaire à la curiosité du touriste qui se trouve souvent dans un flot d'informations sur un même site sans arriver à retenir l'essentiel. C'est une

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situation qui ne permet pas aux guides de tourisme d'être efficaces dans l'exercice de leur activité ce qui peut les décrédibiliser auprès des touristes. C'est un aspect qui mérite qu'on s'y penche afin de trouver des solutions.

Au regard de l'ensemble des difficultés qu'elles soient dépendantes de la personne du guide de tourisme ou liées au niveau de développement du tourisme burkinabè de façon générale, nous ferons des propositions dans la section suivante.

Section II : Recommandations pour une meilleure professionnalisation du métier de guide de tourisme et pour le développement de l'activité touristique dans le pays

La profession de guide de tourisme est une profession libérale. De ce fait, il appartient aux guides de tourisme de se former pour avoir un ensemble de connaissances nécessaires pour mieux exercer le métier. Par contre, il appartient à l'Etat de mettre en place des conditions de structuration de la profession et de développement de l'activité touristique dans le pays.

Paragraphe I : Formations des guides de tourisme et renforcement
des regroupements

A. Stratégie de formations

Un plan de formations et de recyclages personnel ou collectif peut être envisagé par les guides de tourisme.

Chaque guide de tourisme doit mettre en place une politique personnelle de formations et de recyclages. Cette condition est nécessaire pour faire face à la concurrence avec les autres guides de tourisme et elle lui permettra d'être efficace dans l'exercice de son activité, ce qui va lui permettre d'avoir plus de marchés et élever la rentabilité de son activité. En matière de formations des guides de tourisme, nous pouvons évoquer l'Ecole Supérieure de Tourisme et de l'Hôtellerie (ESTH) qui offre une formation de deux (2) ans en guide de tourisme et couronnée par un BEP Guide de tourisme. Le BEPC est le diplôme requis pour l'inscription. En outre, de nombreux centres de formations dans les langues étrangères sont beaucoup développés dans les centres de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.

Les guides de tourisme peuvent aussi à travers leur association développer des partenariats leur permettant d'obtenir des formations. La prise en compte du secteur

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du tourisme dans les priorités dans la SCADD, constitue une opportunité pour les guides de tourisme d'être soutenus par les partenaires.

On peut se demander ce que les guides de tourisme peuvent apprendre grâce à ces formations ?

B. Modules de formations

En référence aux formations dispensées par l'Association française EUGUEDI, les modules qui peuvent être enseignés aux guides de tourisme sont les suivants :

1. Accompagnement du groupe

Ce module vise à apprendre aux guides de tourisme les rudiments nécessaires pour conduire convenablement un groupe. Ainsi, le guide de tourisme pourra apprendre à repérer toutes les situations qui peuvent générées des conflits ou un dysfonctionnement au sein de son groupe. En général, les situations qui peuvent engendrer ces conflits sont : la division du groupe, les retards, le désintéressement aux questions des autres, le racisme, l'égoïsme, l'arrogance, etc. Pour prévenir ces conflits et instaurer une ambiance conviviale, le guide de tourisme doit être capable de fournir des consignes claires et précises et être attentif, vigilant, humoriste, jovial, patient, créatif, ferme, impartial, intransigeant et diplomate.

Aussi, ce module aborde outre le respect de l'environnement et la gestion de conflits qui peuvent naitre de la rencontre entre les touristes et les populations locales, la notion de logistique c'est-à-dire l'ensemble du matériel nécessaire au guide de tourisme pour assurer le confort et la sécurité du groupe.

2. Connaissance du milieu local

Dans ce module, le guide est sensibilisé sur la nécessité de connaitre son milieu biophysique (climat, végétation, flore, faune, relief, géographie etc.), économique (agriculture, élevage, ressources du sous-sol), et culturel (coutumes, traditions, religion, rites, peuples, etc.). Ainsi, les guides de tourisme doivent réunir les informations susceptibles d'intéresser les touristes à travers des fiches. Ces informations peuvent porter sur l'ethnie (nom, langue, situation géographique, pourcentage, origines et histoires, organisations sociales, coutumes et traditions, art et techniques et activités), la végétation (nom, origine, description, différentes

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productions et les usages des arbres) et la faune (origine, milieu et mode de vie, alimentation, reproduction).

3. Connaissances des langues étrangères

Comme nous l'avions déjà abordée plus haut, la connaissance de la langue du touriste est indispensable pour se familiariser avec ce dernier. Ce module aborde l'apprentissage et le perfectionnement dans les langues étrangères. Aussi, les techniques de communication peuvent être évoquées dans ce point à savoir avoir une articulation fluide, parler sur un ton irréprochable avec un rythme clair et compréhensif et accompagner les propos de gestes.

4. Prévention, hygiène et premiers secours

Dans ce module, les guides de tourisme sont sensibilisés sur la prévention. A ce sujet, le guide doit prévenir son groupe contre les risques liés au climat, à la faune, à l'eau, à l'alimentation, etc.

En outre, le guide de tourisme est tenu de respecter les règles d'hygiène liées à l'activité de guidage. Elles concernent surtout l'eau et l'alimentation.

Enfin, des techniques pratiques sur les premiers secours sont enseignées aux guides de tourisme. Elles visent à faire face aux accidents qui peuvent survenir et mettre en péril la vie d'un membre du groupe de touristes.

5. Cartographie et orientation

Dans ce module, les guides de tourisme apprennent à lire les cartes et à convertir les distances qui sont sur ces cartes en distances réelles. L'importance d'une carte y est également démontrée en termes d'outil d'orientation.

L'acquisition des modules ci-dessus évoqués peut permettre aux guides de tourisme d'exercer le métier de guide de tourisme avec un niveau élevé de professionnalisme, ce qui leur permettra d'exercer au mieux ce métier.

Le bon exercice de l'activité de guidage qui permet d'élever sa rentabilité, passe incontestablement par des formations en la matière. Mais, les guides de tourisme doivent s'organiser davantage pour dénoncer la pratique de cette activité par des personnes étrangères au domaine et celles qui ne respectent pas les règles en la matière.

C. Renforcement des regroupements de guides de tourisme

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Pour des raisons qui sont déjà connues, les guides de tourisme doivent davantage s'organiser autour des associations. elles seront pour eux, des lieux de sensibilisation sur le métier notamment les formes de tourisme encouragées dans le pays et celles prohibées. Pour ces derniers aspects, les guides peuvent penser à mettre en place une commission d'éthique qui aura pour mission principale de ramener les guides de tourisme qui ne donnent pas le bon exemple à venir à la raison.

L'ensemble de ces éléments contribuera à une meilleure professionnalisation du sous secteur guide de tourisme.

Paragraphe II : Conditions de structuration de la profession de guide de tourisme et contributions pour le développement de l'activité touristique au Burkina Faso

Dans ce paragraphe, nous voudrons évoquer les conditions que l'Etat pourrait mettre en place pour mieux structurer la profession de guide de tourisme dans un premier temps et notre contribution pour le développement de l'activité touristique au Burkina Faso dans un second temps.

A. Conditions de structuration de la profession de guide de tourisme

La structuration de la profession de guide de tourisme consiste à organiser l'environnement de guidage de sorte à mettre en place des conditions visant à écarter du domaine ceux qui n'aspirent pas faire carrière dans le métier. Cela s'opère pour le moment par l'organisation des tests aptitude professionnelle à l'issue desquels les guides de tourisme admis se voient délivrer des cartes professionnelles. Mais, l'organisation de ces tests se passe souvent dans des conditions un peu difficiles dues à l'insuffisance de ressources financières nécessaires pour cela. Pour l'exemple, le test de la zone touristique du Sahel devrait se passer en 2011, mais il a été reporté pour avril 2012. Donc, il y a nécessité d'accorder un peu plus d'importance à ces tests d'aptitude professionnelle en leur allouant plus de moyens.

La structuration de la profession pour une meilleure professionnalisation pourrait également passer par l'ouverture dans les lycées professionnels ou dans les universités publiques des filières de formations en guide de tourisme. Si ce sont des instituts privés qui développent plus d'initiatives également, le rôle de l'Etat sera l'accompagnement de ces instituts et la reconnaissance des diplômes qu'ils délivrent.

Mais étant donné que le développement du métier de guide de tourisme est lié à celui du tourisme, nous pensons qu'il est essentiel d'apporter notre contribution à la

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réflexion pour le développement de l'activité touristique au Burkina Faso dans la section suivante.

B. Contributions pour le développement de l'activité touristique au Burkina Faso

Le tourisme burkinabè rencontre d'énormes difficultés qui empêchent son développement. Nous l'avions déjà évoqué plus haut, ces difficultés sont connues et consignées dans la PNT. On peut citer entre autres en nous référent aux avis des guides de tourisme lors de nos entretiens les suivants :

- Les difficultés d'accès à certains sites touristiques ;

- Le faible niveau d'aménagement des sites ;

- L'absence de réceptifs à proximité de certains sites touristiques ;

- L'insuffisance organisationnelle des populations des différentes localités pour

prendre efficacement le relais de l'action touristique.

Ce sont autant d'aspects du secteur du tourisme qui nécessitent des financements. Au regard du caractère très hétérogène du secteur du tourisme, la résolution de ces obstacles profitera positivement à l'économie nationale. C'est la raison pour laquelle nous pensons que l'Etat burkinabè doit effectuer un arbitrage en faveur du secteur du tourisme en opérant le choix d'allouer suffisamment de ressources financières au Ministère en charge du tourisme afin de pouvoir mettre en valeur l'offre touristique nationale.

Par ailleurs, nous pensons que l'Etat doit réviser le coût des visas d'entrée au pays. Il est vrai que les pays de la sous-région n'ont pas les mêmes réalités, mais si nous voulons que l'activité touristique se développe au Burkina Faso, nous avons intérêt à réviser les prix actuels des visas d'entrée au pays en les amenant à la baisse. Si l'on arrive à instaurer un visa unique CEDEAO à un coût moyen accessible aux touristes, alors nos pays seront de plus en plus préférés sur les marchés des pays émetteurs ce qui ne fera que développer l'activité touristique dans nos pays. Dans le cas contraire, le Burkina Faso doit appliquer les prix de ses visas en considération des prix des visas de ces pays voisins. Sinon, si les prix des visas des pays voisins sont plus compétitifs que le notre toute chose égale par ailleurs c'est-à-dire qu'on considère qu'aucun pays ne connaisse les facteurs de risques tels que l'instabilité, l'insécurité, les épidémies et que les pays de la sous-région ont plus ou moins les mêmes caractéristiques

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touristiques, le Burkina Faso verra sa clientèle touristique détournée au profit des pays voisins.

Enfin, soutenir la mise en oeuvre de la Politique Commune de Tourisme (PCT) de l'UEMOA. En effet, considérant que le tourisme constitue une opportunité dans l'espace UEMOA pour la valorisation des ressources naturelles et culturelles, la dynamisation de l'activité économique, la création d'emplois et la lutte contre la pauvreté, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union, qui lors de leur conférence tenue le 20 février 2010 à Bamako (République du Mali) ont adopté l'acte additionnel instituant la PCT. Les données chiffrées sont également évoquées pour exprimer l'apport du tourisme dans l'espace UEMOA. Ainsi, le secteur contribue pour 2% au PIB de l'Union. En 2008, l'espace de l'Union a enregistré 1 622 000 touristes qui ont généré des recettes touristiques évaluées à 475 milliards de F CFA, avec un nombre total d'emplois estimé à 255 000 dans le secteur13.

La mise en oeuvre de cette politique est prévue par le Programme Régional de Développement du Tourisme au sein de l'UEMOA (PRDTOUR) qui se décline en trois (3) composantes : développement de l'offre touristique communautaire, amélioration de la visibilité et de la compétitivité des destinations de l'UEMOA et renforcement des capacités des acteurs du secteur. Comme ce sont des objectifs qui répondent au besoin du tourisme burkinabè, donc nous devons soutenir la mise en oeuvre de la PCT.

13 PCT

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CONCLUSION

Le tourisme est une activité économique et sociale majeure dans le monde de par sa nature diversifiée et ses nombreuses retombées socio-économiques. Mais, la région Afrique et plus précisément le Burkina Faso sont considérés comme les lieux qui bénéficient le moins de ces retombées du tourisme international. Vue de cette façon, la contribution véritable de ce secteur à l'économie des pays comme le Burkina Faso est beaucoup sous-estimée.

S'il n'est pas aisé de mesurer l'impact économique du tourisme de façon efficace au Burkina Faso pour diverses raisons inhérentes au niveau de développement de l'activité touristique dans le pays, nous pouvons tenter tout de même de connaître l'apport économique du tourisme pour ses acteurs. Nous nous sommes intéressé au cas des guides de tourisme et plus précisément ceux de la ville de Bobo-Dioulasso.

A ce sujet, nous nous étions posé la question de savoir si le salaire et autres rémunérations permettaient aux guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso de couvrir leurs besoins de base?

L'analyse des données de terrain nous ont permis de savoir que non seulement les guides de tourisme arrivent à couvrir leurs besoins essentiels, mais aussi certains arrivent à faire des réalisations en termes d'investissements. De plus, les informations du terrain nous ont également permis de savoir que le bon exercice de l'activité de guidage a des effets positifs sur la chaine des acteurs et plus précisément sur les populations locales grâce à des exemples concrets.

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Mais le bon exercice de ce métier condition nécessaire pour élever le niveau de professionnalisme et rentabiliser au mieux l'activité, nécessite un minimum qui est l'apprentissage et la formation. C'est la raison pour laquelle, nous avons fait des propositions dans ce sens. Ainsi, nous invitons chaque guide de tourisme à bâtir un plan de formations et de recyclages, mais aussi à ne pas rester isoler c'est-à-dire à aller en association qui est un lieu de sensibilisation sur le métier et un lieu où il peut bénéficier de formations.

Pour nous, les qualités d'un bon guide sont celles qu'il peut acquérir après avoir suivi des modules de formations tels que l'accompagnement d'un groupe, connaissance du milieu local, connaissance des langues étrangères, prévention, hygiène et premiers secours, cartographie et orientation.

Par ailleurs, nous ne pouvons pas parler de développement de l'activité de guidage sans parler de celui du tourisme de façon générale. Ainsi, nous avons suggérer à ce que l'Etat révise les tarifs du visa d'entrée au pays, alloue plus de moyens au Ministère en charge du tourisme afin qu'il puisse mettre en valeur l'offre touristique nationale et de soutenir la mise en oeuvre de la Politique Commune de Tourisme de l'UEMOA.

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BIBLIOGRAPHIE

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y' DUBOIS Jean Luc, Connaitre les conditions de vie des ménages dans les pays en

développement : concevoir l'enquête, méthodologie, 1999, 165p y' Emanuel de Kadt, TOURISME Passeport pour le développement ? Une publication

conjointe de la Banque Mondiale et de l'UNESCO, 1979, 345p y' LANQUAR Robert, L'économie du tourisme, Que sais-je ? 1994, 127p

.. Thèses, mémoires, articles et divers

y' GOURIJA Seloua, Tourisme et développement durable, quelles conjugaisons ? Cas du Maroc. Thèse DOCTEUR Es Sciences Economiques, Université du Littoral Cote d'Opale, 2007, 303p

y' DIOUF Demba, Etude des conditions de vie des femmes demandeuses d'asile à Dakar, Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés(ENTSS) - Diplôme d'Etat en Travail Social (D.E.T.S.) 2002

y' OUEDRAOGO Issa, Tourisme burkinabè : caractéristiques, impacts économiques et socioculturels, ENAREF, mars 2008, 82p

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y' BAZONGO Bodjon, Valorisation des manifestations culturelles au Burkina Faso : cas de la Semaine Nationale de la Culture, ENAM 2009, 60p

y' Ministère de la Culture et du Tourisme, Politique Nationale du Tourisme (PNT), novembre 2008, 41p

y' Commission de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, Programme

régional de développement du tourisme au sein de l'UEMOA (PRDTOUR), 2011 y' Ministère de la Culture des Arts et du Tourisme, Arrêté n°2005-190/MCAT/MFB du 23

mars 2005 portant réglementation de la profession de guide de tourisme y' Direction de la Réglementation et des Statistiques Touristiques, Tableaux de bord des

statistiques touristiques, 2008, 2009, 2010

y' Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Annuaire statistiques 2009

y' Commune de Bobo-Dioulasso, Plan de Développement Communal (PDC), Décembre 2007

y' Guide touristique, Le Routard, 2007

y' Organisation Mondiale du Tourisme, Rapport du Secrétaire Général aux membres de la Commission de l'OMT pour l'Afrique sur le tourisme international et ses perspectives, Juin 2011

Sommaire 7

INTRODUCTION GENERALE 8

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE,
STRUCTURATION DE LA PROFESSION DE GUIDE DE TOURISME ET

REGROUPEMENTS DE GUDES DE TOURISME 11

CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologique de la recherche 12

Section I : Cadre théorique de la recherche 12

Paragraphe I : La problématique, la revue de la littérature, les objectifs et les

hypothèses. 12

A. La problématique 12

B. La revue de la littérature 14

C. Les objectifs 19

1. Objectif général 19

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2. Objectifs spécifiques 19

D. Les hypothèses 19

Paragraphe II : Justification du choix du sujet et de la localité. 20

A. Justification du choix du sujet 20

1. Rôle des guides de tourisme dans la durée de séjour des visiteurs et

dans la chaine des acteurs 20

2. Rôle des guides de tourisme dans les politiques de développement

touristique 21

B. Justification du choix de la localité 21

Section II : Cadre méthodologique de la recherche 22

Paragraphe I : Recherche documentaire et entretiens exploratoires, choix des outils et

méthodes de collecte de données. 23

A. Recherche documentaire et entretiens exploratoires 23

B. Outils et méthodes de collecte des données 24

C. Exploitation des données recueillies 25

D. Difficultés rencontrées au cours de la recherche 25

CHAPITRE 2 : Structuration de la profession de guide de tourisme et regroupements de

guides de tourisme 26

Section I : Structuration de la profession de guide de tourisme 27

Paragraphe I : Présentation du cadre juridique de l'activité des guides de tourisme 27

A. Définition et classification de guide de tourisme 27

B. Conditions de l'exercice de la profession de guide de tourisme 27

1. Conditions pour obtenir l'agrément pour l'exercice de la profession 27

2. Les conditions liées à l'exercice 28

3. Régime disciplinaire de la profession 29
Paragraphe II : Organisation de tests d'aptitude professionnelle de guides de tourisme

29

A. Premier test : test d'aptitude professionnelle de guides nationaux de

tourisme 30

B. Deuxième test : test d'aptitude professionnelle des guides locaux de

tourisme des régions du Plateau central et de l'Est 31

C. Troisième test : test d'aptitude professionnelle des guides locaux des

régions de l'Ouest, du Centre et du Sahel 31

Section II : Regroupements de guides de tourisme 32

Paragraphe I : Association des Guides Touristiques de Bobo-Dioulasso (AGTB) 33

Paragraphe II : Association des Guides Nationaux de Tourisme du Burkina Faso

(AGNT/BF) 34

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DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES CONDITIONS DE VIE

DES GUIDES DE TOURISME DE LA VILLE DE BOBO-DIOULASSO ET
PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE PROFESSIONALISATION

DU SOUS SECTEUR GUIDE DE TOURISME 35

CHAPITRE I : Analyse des conditions de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-

Dioulasso 37

Section I : Détermination des retombées économiques liées à l'activité de guidage 37

Paragraphe I : Le salaire et autres rémunérations des guides de tourisme 37

A. Détermination du volume d'affaires des guides de tourisme 38

B. Détermination de la rémunération journalière 38

C. Estimation du revenu minimum annuel du guide d'agence de voyages40

D. Autres rémunérations : pourboire 40

Paragraphe II : Les autres formes de retombées de l'activité de guidage 41

A. Retombées non financières de l'exercice de l'activité de guidage 41

B. Retombées de l'activité de guidage profitable aux populations locales 42

Section II : Appréciation du niveau de vie des guides de tourisme de la ville de Bobo-

Dioulasso 43

Paragraphe I : Des guides qui arrivent à couvrir leurs besoins de base 43

A. Logements 43

B. Moyens de déplacement 44

C. Centres de santé fréquentés, branchements SONABEL et ONEA à

domicile et nombre d'enfants scolarisés 45

Paragraphe II : Les réalisations faites par les guides de tourisme grâce aux retombés

de l'activité de guidage 46

CHAPITRE II : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage et propositions pour une meilleure professionnalisation du sous secteur guide de tourisme . 48

Section I : Analyse des facteurs qui entravent le bon exercice de l'activité de guidage . 48

Paragraphe I : Facteurs dépendants du guide de tourisme lui-même 48

A. Connaissances du métier de guidage 49

B. Connaissances des zones touristiques 50

C. Connaissances des langues étrangères et sur la gestion des conflits 50

Paragraphe II : Facteurs non dépendants du guide de tourisme 51

A. Difficultés d'entrée au Burkina Faso depuis juillet 2010 51

B. Les facteurs de risques : instabilité, insécurité et épidémies 52

Section II : Recommandations pour une meilleure professionnalisation du métier de guide

de tourisme et pour le développement de l'activité touristique dans le pays 55

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Paragraphe I : Formations des guides de tourisme et renforcement des regroupements

 
 

55

A.

Stratégie de formations

55

B.

Modules de formations

56

1.

Accompagnement du groupe

56

2.

Connaissance du milieu local

56

3.

Connaissances des langues étrangères

57

4.

Prévention, hygiène et premiers secours

57

5.

Cartographie et orientation

57

C.

Renforcement des regroupements de guides de tourisme

57

Paragraphe II : Conditions de structuration de la profession de guide de tourisme et

contributions pour le développement de l'activité touristique au Burkina Faso 58

A. Conditions de structuration de la profession de guide de tourisme 58

B. Contributions pour le développement de l'activité touristique au Burkina
Faso
59

CONCLUSION 61

BIBLIOGRAPHIE 63

ouattarabdel@yahoo.fr Page 68

ANNEXE 1

Questionnaire à l'intention des guides de tourisme de Bobo-Dioulasso

Dans le cadre de l'élaboration de notre mémoire de fin de formation à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), nous avons décidé de faire une étude visant à connaitre les conditions de vie et de travail des guides de tourisme de la ville de Bobo-Dioulasso. Toute en vous rassurant que l'analyse des données sera faite dans l'anonymat total, nous vous prions de donner en toute objectivité des réponses aux questions suivantes.

1.

2.

I. Identification

De quel genre êtes-vous ?

 
 
 

3.

Quelle est votre situation matrimoniale ?

 
 

Marié Célibataire

 

4.

Quel est votre statut professionnel ?

 
 

Guide indépendant Guide d'agence de voyage

Autres à préciser

5.

Quelle est votre ancienneté dans le métier ?

 
 

- de 5 ans 5-10 ans 10-15 ans

+ de 15 ans

6.

Quel est votre niveau d'étude ?

 
 
 

Sans diplôme CEP BEPC BAC

BAC+2 et plus

II. Conditions de vie et de travail

7. Nombre d'enfants

0-1

2-3

4-5

Autres

8. Nombre d'enfants scolarisés

Autres

0-1

 

2-3

4-5

9. Zone d'habitation

Lotie Non aménagé

ouattarabdel@yahoo.fr Page 69

10. Etes-vous en location ?

Oui

Non

11. Si oui, quel est le montant de la location de votre maison ?

12. Quel est votre moyen de déplacement ?

Voiture

Moto

Vélo

Pas du tout

 

13. Avez-vous un branchement de courant à domicile (SONABEL)?

Oui

Non

 

14. Avez-vous un branchement d'eau à domicile (ONEA)?

Oui

Non

 

15. Quel centre de santé fréquentez-vous ?

Hôpitaux publics Cliniques Autres

16. Votre conjoint ou conjointe a-t-il une occupation ?

Oui

Non

 

17. Avez-vous des activités parallèles ?

Oui

Non

 

18. Si oui, lesquelles ?

19. Le guidage est-il votre activité principale?

Oui

Non

 

20. Avez-vous la carte professionnelle de guide de tourisme ?

Oui

Non

 

21. Quelles sont les langues étrangères parlées ?

ouattarabdel@yahoo.fr Page 70

Français Anglais Espagnol Allemand Autres

22. Quelles sont vos zones touristiques de compétences ?

L'Ouest

Le Centre

L'Est

Le Sahel

Pays voisins

 

23. Avez-vous déjà suivi des formations dans le guidage ?

Oui

Non

 

24. Si oui, combien ?

Merci pour votre disponibilité

ANNEXE 2

Guide d'entretien à l'endroit du président de l'AGTB

1. Historique de l'activité de guidage

> Ancienneté et raisons pour s'engager dans le métier de guidage

2. Présentation de l'Association

> Membre de l'AGTB

> Motivations liées à l'adhésion ou pas à l'AGTB

3. Organisation de l'activité de guidage dans la ville > Types de guides de tourisme rencontrés > Lieux de rencontre

4. Rémunérations

> Nombre de jours de sortie par semaine, mois ou saison touristique > Les périodes d'activités ou nombre de mois d'activité dans l'année > Moyenne de la paie journalière

> Hormis cette paie, existence d'autres retombées

5. Atteinte d'objectifs dans la vie > Investissements et autres

6. Formations

> Formations reçues

ouattarabdel@yahoo.fr Page 71

> Retenues des formations

> Insuffisances des formations

7. Difficultés

> Rencontrées dans l'exercice du métier

> Liées au développement du métier de guide de tourisme de façon globale

8. Suggestions, recommandations et attentes de l'Administration Nationale du Tourisme en matière d'encadrement de la profession






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe