BURKINA FASO
Unité-Progrès-Justice
Ministère des Enseignements Secondaires et
Supérieurs Université Polytechnique de Bobo (U.P.B)
Institut du Développement Rural (I.D.R)
(Master 1)
THEME :
«Analyse des performances techniques et
économiques des exploitations de coton en fonction du niveau
d'équipement
:
Cas de l'union provinciale du
Tuy»
Auteur : Abdoul Kader NAMA
Encadreur : M. Issouf SONDE
Octobre 2014
II
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES ii
AVANT PROPOS iv
REMERCIEMENTS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES GRAPHIQUES vi
LISTE DES ANNEXES vi
SIGLES ET ACRONYMES vii
RESUME viii
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE 3
I.1. Problématique de recherche 3
I.2. Objectifs de l'étude 4
I.2.1. Objectif global 4
I.2.2. Objectifs spécifiques 4
I.3. Hypothèses de l'étude 4
I.4. Revue de littérature 5
I.4.1. Généralités sur le cotonnier 5
I.4.2. La production cotonnière au Burkina Faso 5
I.4.3. Possibilités de mécanisation 6
I.4.4. Equipements et itinéraires 7
I.4.5. Les facteurs déterminants le développement
de la mécanisation 8
I.4.6. Les facteurs et les conditions de choix
d'équipements motorisés 9
I.4.7.Mécanisation agricole et foncier 9
I.4.8. Impacts de la mécanisation 9
III
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE ET INSTITUTIONNELLE 11
II.1. Méthodologie de recherche 11
II.1.1. La revue documentaire 11
II.1.2. Elaboration des questionnaires et échantillonnage
11
II.1.3. La collecte des données 11
II.1.4. L'analyse des données 12
II.2. Cadre institutionnelle 13
II.2.1. Présentation de la structure d'accueil 13
II.2.2. Présentation de la zone d'étude 15
II.2.3. Déroulement du stage 16
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 17
III.1. Résultats 17
III.1.1. Caractérisation générale des
exploitations 17
III.1.2. Principaux résultats économiques 19
III.2. Discussion 20
III.2.1. Caractéristiques générales des
exploitations 20
III.2.2. Analyse des résultats économiques 22
III.3. Les difficultés liées au niveau
d'équipement 23
III.4. Les avantages liés au niveau d'équipement
24
III.3. Les limites de l'étude 24
CONCLUSION GENERALE 25
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 26
ANNEXE I
iv
AVANT PROPOS
L'Université Polytechnique de Bobo (UPB) est une
université publique de l'Afrique de l'ouest. Elle est située dans
le village de Nasso à une quinzaine de kilomètres de
Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins au Burkina Faso. L'UPB
est composé de cinq instituts, d'une école et de trois centres de
recherche. Au titre des instituts et école, nous avons :
> l'Institut Universitaire de Technologie (I.U.T) ;
> l'Institut du Développement Rural (I.D.R)
;
> l'Institut des Sciences de la Nature et de la Vie (I.S.N.V)
; > l'Institut des Sciences Exactes et Appliquées (I.S.E.A) ; >
l'Institut Supérieur des Sciences de la Santé (I.S.N.V) ; >
l'Ecole Supérieure d'Informatique (E.S.I).
En vue de résoudre les différents
problèmes liés au monde rural, l'I.D.R s'est lancée dans
la formation d'ingénieurs de conception du développement rural.
Dans le souci de joindre la pratique à la théorie, l'I.D.R exige
dans le cursus de formation professionnelle qu'il offre à ses
étudiants, des stages dès l'année de leur licence. Ces
différents stages s'inscrivent dans l'optique du renforcement des
capacités intellectuelles des étudiants, en vue d'assurer ainsi
leur efficacité d'ici la fin de la formation. Au titre de ces stages, on
note un stage de fin de licence d'une durée de 45 jours et un stage de
fin de cycle d'une durée de 10 mois. Soucieux d'acquérir plus
d'expérience, nous avons jugé judicieux d'effectuer un stage
intermédiaire. C'est dans ce sens que l'Union Nationale des Producteurs
de Coton du Burkina, basée à Bobo-Dioulasso, nous a accueillis
pour une durée de deux mois. Ce stage nous a non seulement permis de
parfaire plus nos connaissances mais il nous a également permis de nous
imprégner du fonctionnement du monde professionnel. Le présent
document fait l'économie des connaissances acquises pendant ce laps de
temps.
V
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce document a connu le soutien de bon
nombre de personnalités dont il serait égoïste de taire les
noms. Sur ce, nous adressons nos sincères remerciements à :
~ M. Karim TRAORE et Me ZOUNGRANA Delphine, respectivement
président du
conseil de gestion et coordonatrice des services techniques de
l'UNPCB pour nous avoir
donné l'opportunité d'approfondir nos connaissances
;
~ M. Issouf SONDE, notre encadreur, pour sa totale
disponibilité ainsi que les valeurs et
connaissances qu'il a su nous enseigner ;
~ El hadj Seydou OUEDRAOGO, inspecteur en gestion de l'UDPC de
Houndé, pour toutes
les facilités qu'il nous aura permis lors de notre
collecte de données ;
~ Me Djènèba TAPSOBA, coordonatrice de l'antenne
régionale du PAFASP, pour son
soutien inconditionnel et incommensurable ainsi que ses valeurs
humaines;
~ M. Amadou NAMA, pour la foi qu'il a toujours eut en nos
initiatives ;
~ M. Micailou NAMA, pour nous son continuel accompagnement;
~ M. Abdoulazize ZOURE, pour avoir été le grand
frère que nous n'avons jamais eu;
~ Toute la famille, pour l'attention continue qu'elle nous a
toujours accordée ;
~ L'ensemble du personnel de l'UNPCB, pour nous avoir si
facilement adoptés ;
~ Tous les producteurs enquêtés, eux qui n'ont
ménagé aucun effort pour nous aider dans
cette étude ;
~ L'ensemble du corps enseignant de l'IDR, pour nous avoir permis
d'acquérir un niveau
de connaissance assez consistant ;
~ Tous les amis, pour les bons instants passés ensemble
;
~ Tous ceux que nous aurons omis de nommer ;
~ Que tous trouvent en ces lignes l'expression de notre profonde
gratitude.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Calendrier de déroulement du stage
Tableau 2: Caractéristiques générales des
exploitations en fonction du niveau d'équipement Tableau 3 :
Synthèse des résultats économiques
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Carte administrative de la province du Tuy
Graphique 2 : Comparaison des résultats économiques
des exploitations par hectare
LISTE DES ANNEXES
vi
Annexe 1 : Fiche de collecte de données
vii
SIGLES ET ACRONYMES
AC : Antenne de Coordination
AG : Assemblée
Générale
AIC : Association Interprofessionnelle du
Coton
ASA : Annuaire des statistiques agricoles
CC : Comité de Contrôle
CG : Conseil de Gestion
CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherches Agronomiques pour le
Développement
CS : Commission Spécialisée
CTA : Centre Technique de Coopération
Agricole et rurale
CTC : Cellule Technique de Coordination
GPC : Groupement de Producteurs de Coton
GPCB : Groupements de Producteurs de Coton
Biologique
ICAC : International Advisory Committe
(Comité Consultatif International du Coton)
MAHRH : Ministère de l'agriculture de
l'hydraulique et des ressources halieutiques
RGPH : Recensement général de
la population et de l'habitation
SECAAR : Service Chrétien d'Appui
à l'Animation Rurale
SOCOMA : Société
Cotonnière du Gourma
SOFITEX : Société
Burkinabè des Fibres Textiles
UDPC : Union Départementale des
Producteurs de Coton
UNPCB : Union Nationale des Producteurs de
Coton du Burkina
UPPC : Union Provinciale des Producteurs de
Coton
USA : United State of America (Etats Unis
d'Amérique)
RESUME
Face aux contraintes climatiques et à la pression
démographique, le secteur agricole s'est aujourd'hui inscrit dans une
nouvelle dynamique : la mécanisation des exploitations agricoles. Il
s'agit d'un souhait légitime des agriculteurs qui espèrent, par
ce moyen, alléger leurs peines et augmenter leurs revenus. Cependant, de
par son cout élevé et le niveau de technicité qu'elle
requiert, la mécanisation ne s'improvise pas. Une étude sur
l'adéquation du matériel et de la rentabilité des
exploitations doit donc être conduite avant toute conduite. Ainsi, la
présente étude a pour objectif général
l'étude des performances techniques et économiques des
exploitations en fonction du niveau d'équipement. Pour parvenir à
de bons résultats, nous avons élaboré une fiche de
collecte de donnée que nous avons administrée à un
échantillon de trente producteurs de l'Unité
Départementale du Tuy. Cette fiche a été conçue de
sorte à capter aussi bien les aspects de rentabilité
économiques que les aspects qualitatifs des différentes
exploitations. Ainsi, les données économiques collectées
ont été traitées à l'aide du logiciel MS Excel
2010, nous permettant d'évaluer la rentabilité des
différents types d'exploitation. Une synthèse des informations
qualitatives nous a par la suite permis de capter l'efficacité technique
de ces exploitations. A l'issue du traitement des données, nous sommes
parvenus à la conclusion que les exploitations motorisées sont de
loin économiquement et techniquement plus performantes que les
exploitations attelées. En effet, les superficies moyennes, le nombre
moyen d'actifs de même que les charges d'exploitations sont plus
élevés dans les exploitations motorisées que dans celles
attelées. Aussi, la marge brute moyenne qui est notre indicateur de
rentabilité est meilleure dans les exploitations motorisées que
dans celles utilisant l'attelage. Cependant, il a été
constaté que dans notre échantillon qui a été
aléatoirement constitué, aucune exploitation pratiquant encore le
mode de culture manuel n'a été rencontré. Preuve que les
exploitations évoluent et tentent tant bien que mal de s'approprier des
moyens de culture plus performants.
VIII
Mots clés : performances,
techniques, économiques, exploitations, coton, équipement,
Tuy.
1
INTRODUCTION GENERALE
Dans de nombreux pays ; le coton est l'une des cultures les
plus importantes. La culture du coton fournit non seulement des fibres pour
l'industrie textile, mais joue également un rôle dans
l'alimentation, grâce à ses graines riches en huile et en
protéines.
En Afrique et principalement dans les pays francophones
d'Afrique de l'ouest et du centre, les superficies cotonnières
représentent environ 3% des surfaces cultivées. Le coton
représente en moyenne dans ces pays 15 à 20% des surfaces des
exploitations pratiquant cette culture (Lacape et al, 1998). D'après les
statistiques de l'International Advisory Committe (ICAC, 2005), cet ensemble de
pays avec plus de 2,5 millions de tonnes de coton graine et plus d'un million
de tonnes de fibres produites au cours de la saison 2004/2005 se place au
6ème rang mondial pour la production (Cité par Estur,
2006). Cette production est exportée à 95% et ce groupe de pays
représente environ 12% des exportations mondiales, se plaçant
ainsi au second rang des exportateurs après les USA (ICAC, 2005). Dans
ces pays, le coton est à la base du développement rural et
contribue considérablement à l'emploi et aux revenus des
populations rurales (Matthès et al., 2005).
Premier producteur de coton d'Afrique de l'ouest, le Burkina
Faso a fait le choix d'asseoir son développement économique sur
la production et la commercialisation de cette culture de rente. Bien que le
coton-fibre soit exporté à l'état brut faute de moyens
pour le valoriser, et bien qu'il soit cédé face à des
concurrents occidentaux qui subventionnent leurs producteurs et influent sur
les stocks, les résultats sont concrets : le coton entraine des effets
positifs au plan socioéconomique qui sont indispensables pour un pays en
développement comme le Burkina. L'amélioration des indicateurs
socio-économiques et les recettes d'exportation incitent le pays
à produire toujours plus. En effet, la filière cotonnière
est la seule filière agricole qui a pu favoriser véritablement
l'insertion du pays dans le commerce international. D'après le rapport
final de SBA-ECOSYS-CEDRE (2011), l'activité cotonnière
représente en moyenne 65% des revenus monétaires des
ménages et constitue du même coup un secteur capital de lutte
contre la pauvreté.
Compte tenu de son importance dans le tissu économique
de notre pays, les producteurs de coton et les autorités administratives
tiennent à intensifier la production cotonnière à travers
l'utilisation de la mécanisation. Il s'agit d'un souhait légitime
des agriculteurs qui espèrent, par ce moyen, alléger leurs peines
et augmenter leurs revenus. Cependant, de par son coût
élevé, la mécanisation agricole ne s'improvise pas. Une
étude sérieuse sur le matériel à utiliser et sur
sa
2
rentabilité doit de ce fait être effectuée
avant toute acquisition, au risque d'essuyer de graves
échecs.
Afin d'accompagner non seulement les exploitations mais aussi de
construire des politiques publiques visant à renforcer la place de la
mécanisation dans les systèmes de production, il est important
d'analyser les performances techniques et économiques de ces
exploitations en fonction de leurs niveaux de mécanisation.
3
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
I.1. Problématique de recherche
Dans un contexte marqué par le changement climatique,
la surpression démographique et la baisse de la fertilité des
sols, la nécessité d'adopter de nouvelles technologies pour
l'augmentation des rendements agricoles s'impose. Ainsi, l'augmentation de la
productivité par unité de surface en agriculture s'est
appuyée sur plusieurs facteurs techniques : l'amélioration
variétale et les progrès de la génétique, les
fertilisants, les pesticides pour protéger les plantes, l'irrigation, le
drainage et la mécanisation (Délos et
Weissenberger, 2012).
La mécanisation agricole, processus de
développement et de généralisation des machines dans le
milieu agricole apparait comme une véritable révolution dans le
domaine de l'Agriculture en générale et dans celui du coton en
particulier. Il convient de noter que la mécanisation regroupe en son
sein la traction animale et la traction motorisée. Ce progrès
s'est en fait basé sur la formidable augmentation de la production
cotonnière ces dernières années. Au vu des 300 tracteurs
d'un montant de plus de 1,9 milliards de F CFA qui ont été
commandés par l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina
(UNPC/B) en mars 2014 au profit de ses membres, nous pouvons affirmer que la
mécanisation est en marche chez les producteurs de coton du Burkina
Faso. Face à ce besoin sans cesse croissant de mécanisation des
exploitations cotonnières, il apparait judicieux de mûrir une
réflexion sur l'impact réel de cette technologie dans la
filière coton.
La mécanisation permettrait-elle de booster la
production de coton ? Serait-elle un facteur d'intensification de la production
cotonnière ou plutôt un facteur d'extension des superficies
emblavées ? Serait-elle en réalité sujette de
rémunération ou du moins d'endettement des producteurs ? Quelle
est son taux d'adoption dans les zones cotonnières ?
Voici autant de questions qui nous ont motivé à
mener la présente étude suivant le thème «
Analyse des performances techniques et économiques des exploitations en
fonction du niveau d'équipement : cas de l'union provinciale du Tuy
»
4
I.2. Objectifs de l'étude
I.2.1. Objectif global
L'objectif global de cette étude est d'analyser les
performances techniques et économiques des exploitations de coton en
fonction du niveau d'équipement.
I.2.2. Objectifs spécifiques
De manière spécifique, il s'agit pour nous de:
> Evaluer les rendements moyens de coton pour chaque type
d'exploitation ; > Déterminer la rentabilité de chacun des
types d'exploitations existant; et
> Identifier les aisances et les difficultés
liées au niveau d'équipement dont dispose chaque type
d'exploitation.
I.3. Hypothèses de l'étude
Il convient pour tout travail de recherche de formuler un
certain nombre d'hypothèses qui serviront de socle pour le bon
déroulement de l'étude. Pour la présente étude, en
harmonie avec les objectifs ci-dessus cités, nous sommes partis sur la
base des hypothèses suivantes :
y' les rendements de coton sont liés au type
d'équipement utilisé dans l'exploitation; y' la
rentabilité de l'exploitation dépend du mode de culture
utilisé;
y' les atouts et les difficultés rencontrés par
les producteurs sont fonction de leur niveau d'équipement.
5
I.4. Revue de littérature
Plusieurs auteurs nous ont précédés dans
l'intérêt que nous portons au secteur cotonnier. Ils ont de ce
fait menés plusieurs études concernant le coton et
l'évolution de sa culture au fil des ans.
I.4.1. Généralités sur le
cotonnier
Le cotonnier est une plante arbustive pluriannuelle. Sa racine
pivotante et ramifiée peut atteindre jusqu'à 3 m dans le sol.
Formes, pilosité, couleur et grandeur du feuillage sont très
variables suivant l'espèce et le cultivar. Il en est de même pour
la forme et la grosseur des capsules. Celles-ci ont de 3 à 5 loges. Les
graines sont dites vêtues ou nues selon qu'elles sont ou non recouvertes
de poils courts non enlevés par l'égrenage.
Le cotonnier est cependant cultivé en plante annuelle,
en particulier pour limiter les dégâts des parasites. Il exige
beaucoup d'eau et de chaleur dans la phase végétative
précédant la floraison. Il est souvent placé en tête
d'assolement pour des raisons pratiques telles que la rémanence des
engrais (fiche technique du cotonnier).
I.4.2. La production cotonnière au Burkina Faso
Le coton est la principale culture d'exportation du pays avec
plus de 680 000 tonnes produites en 2012-2013 (AICB, 2013) et la principale
source de revenus de 65 % de la population. La production de coton qui a
recours à la mécanisation agricole induit également un
effet positif sur la production des cultures vivrières telles que le
maïs, le sorgho et le mil à travers l'arrière effet positif
de l'engrais du coton sur ces productions vivrières (SBA-ECOSYS-CEDRES,
2011). Entre 1985 et 2006, l'augmentation importante de la production de coton
(+519 %) au Burkina Faso est étroitement liée à
l'accroissement des superficies cultivées (+617 %) avec des rendements
moyens erratiques et globalement en baisse (-14 %) (Ton P., 2006 et CPSA,
2007).
La libéralisation de la filière coton au Burkina
Faso initiée en 1999 s'est achevée en 2005 par la mise en place
de l'Association Interprofessionnelle du Coton (AIC). Ainsi, depuis 2004, trois
entreprises cotonnières existent au Burkina Faso. Ce sont :
+ la SOFITEX, à l'ouest avec plus de 80 % de la production
;
+ Faso Coton, au centre, avec 6% de la production totale et
+ la SOCOMA, en zone est, avec environ 12 % de la production
totale.
6
L'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso
joue également un rôle important dans la filière coton
puisqu'elle détient respectivement 30 %, 20 % et 10 % des parts dans le
capital de la SOFITEX, de Faso Coton et de la SOCOMA. La culture du coton est
pratiquée par 319 487 exploitations agricoles soit 22,4% des
exploitations (ASA, 2010), avec les taux de pratique les plus
élevés par les exploitations agricoles dans les régions
des Hauts bassins (52 %), des Cascades (46,2 %), de la boucle du Mouhoun (42,3
%) et du Sud-Ouest (30 %). La majeure partie de la production de coton provient
ainsi de l'ouest. Le système de culture est caractérisé
par un lien étroit entre le coton et les cultures vivrières tel
que le maïs principalement, le sorgho et le mil. Le recours à la
mécanisation, qu'elle soit attelée ou motorisée, concerne
essentiellement les opérations de labour, de semis, de sarclage, de
buttage et de transport des récoltes pour le coton avec en plus
l'égrenage pour le maïs. Les opérations effectuées
à l'aide de la traction animale de façon plus ou moins courante
sont le labour, le semis, le sarclage, le buttage et le transport des
productions agricoles ainsi que de la fumure organique.
La mécanisation de la production de coton qui a
constitué un vecteur du développement de la mécanisation
agricole au Burkina Faso est aujourd'hui confronté à des
contraintes. D'une manière générale, conformément
aux résultats de Side (2013), nous pouvons observer notamment :
~ un faible niveau de motorisation qui représente moins de
1% ;
~ une part réduite d'opérations agricoles ayant
recours à la traction animale et ~ un pourcentage encore
élevé d'agriculteurs manuels, plus de 50%.
I.4.3. Possibilités de mécanisation
Conformément aux résultats du SECAAR,
l'exploitant a trois possibilités pour introduire la mécanisation
:
~ Un possesseur de matériel agricole vient faire les
travaux de labour, de hersage et éventuellement de semis contre paiement
d'un prix fixé à l'unité de surface ou à l'heure de
travail.
~ Deux, trois exploitants ou plus s'associent pour acheter le
matériel agricole nécessaire pour cultiver l'ensemble de leurs
champs.
~ Un exploitant seul achète le matériel agricole
nécessaire pour cultiver ses champs.
7
Le choix de l'une de ces trois formules dépendra de la
grandeur de l'exploitation. Toujours selon les résultats du SECAAR, pour
une exploitation assez grande, de 10 ha et plus, le paysan peut envisager
l'achat de son propre matériel d'exploitation. Pour une ferme moyenne de
5 à 10 ha, il sera préférable d'envisager un achat en
association avec d'autres cultivateurs. Selon la même source, pour une
exploitation inférieure à 5 ha, il faut prévoir la
mécanisation grâce à la culture attelée ou faire
effectuer le travail par un possesseur de matériel agricole.
I.4.4. Equipements et itinéraires
Le niveau d'équipement des agriculteurs dépend
du produit cultivé et de la santé des filières
commerciales liées à ce produit. Par exemple les
équipements spécifiques au coton (pulvérisateurs) et
à l'arachide (souleveuses, égousseuses et décortiqueurs)
sont plus répandus que ceux propres aux céréales pour des
opérations analogues (CTA, 1997). La même source nous fait
ressortir que :
o La culture manuelle, malgré sa
pénibilité, reste le fait de la grande majorité des
populations. L'importation représente une faible part des outils manuels
car la diversité des fabrications locales répond au mieux
à la demande des utilisateurs.
o En culture attelée, les outils les
plus utilisés sont par ordre décroissant : les multiculteurs, les
charrues, les charrettes et les semoirs mono graines de précision
(Havard, 1996), tous fabriqués localement. La charrue constitue l'outil
de base pour les systèmes bénéficiant d'une bonne
pluviométrie (plus de 800 mm par an) car la durée du cycle permet
le labour et la lutte contre l'enherbement l'exige. Les semoirs et les
multiculteurs sont la base de l'équipement en zone à
déficit pluviométrique (moins de 800 mm), car un grattage
superficiel rapide, voir un semi direct sont nécessaires pour
réaliser des semis rapides, condition d'un rendement minimal. Les
multiculteurs sont, selon les zones utilisées pour le sarclo-binage ou
pour le sarclage et le buttage. Les autres outils de culture attelée
sont relativement moins répandus. Havard (et al, 1996)
révèle que l'essor de la culture attelée est certainement
la réussite la plus notable des politiques de mécanisation
africaine depuis une cinquantaine d'année. Bien que cet essor soit
difficile à quantifier, Harvard (et al, 1996) estime que les effectifs
d'animaux de trait dans 11 pays d'Afrique francophones (zone euro et
Guinée) sont passés de 339 000 en 1960 à plus de 1,8
millions en 1995. Dans les mêmes pays et aux mêmes dates, les
effectifs de matériels de traction animale sont passés de 345 000
à de 2,3 millions.
8
o En culture motorisée, qui concerne
les grandes exploitations et les entreprises de travaux agricoles, on trouve
les matériels classiques propres à ce type de culture :
tracteurs, remorques, charrues et pulvériseurs à disques
susceptibles de travailler en toutes conditions de terrain sans trop de casse.
Il est cependant intéressant de signaler des tentatives de motorisation
des petites exploitations par le processus de location du matériel
motorisé.
I.4.5. Les facteurs déterminants le
développement de la mécanisation
Le développement de la mécanisation est sans
doute lié aux facteurs microéconomiques et sociaux ainsi qu'aux
facteurs macroéconomiques et politiques. Il ressort ainsi dans le
rapport d'étude du CTA (1997) que le manque de ressources
financières de la majorité des exploitations africaines est
évident, mais est dû à des causes qui sont liées aux
politiques macroéconomiques et d'infrastructures : l'accès
limité aux marchés, l'instabilité des prix qui
découragent ceux qui souhaiteraient produire pour vendre des surplus et
les prix des produits agricoles trop bas pour autoriser l'épargne.
Ainsi la politique économique et la dynamique globale
des systèmes de production agricole à l'échelle d'une
province ou d'un pays sont des facteurs qui peuvent permettre de justifier le
faible niveau de mécanisation. En effet, les agriculteurs mais aussi les
autres acteurs du développement de la mécanisation n'investiront
dans leur propre formation comme dans les équipements coûteux que
s'ils trouvent dans leur environnement direct une bonne raison de le faire. Ces
raisons peuvent être entre autre la sécurité de leurs
investissements, des marchés organisés de produits agricoles
facilitant les échanges commerciaux, des prix de vente de leurs produits
attrayant ainsi que des prix d'achat des équipements relativement bas.
Toujours est-il que ces paramètres dépendent de la politique
douanière sur les produits agricoles mais aussi sur les intrants, et
partant, de la politique économique.
Toutefois, les facteurs micro sont les plus facilement
invoqués pour expliquer le faible niveau de la mécanisation en
Afrique. Il s'agit entre autre :
> du manque de ressources financières ;
> de l'absence de crédit,
> du manque de technicité et d'éducation des
producteurs,
> de la petite taille et de la dispersion des
exploitations,
> de l'excès de main d'oeuvre ou de son faible
coût.
9
I.4.6. Les facteurs et les conditions de choix
d'équipements motorisés
Havard (2002) dans ses recherches a trouvé que les
économies d'échelle favorisaient autrefois le choix de gros
matériel. Seules les grandes exploitations pouvaient en acquérir.
Actuellement, en raison d'innovations techniques et des possibilités de
location, la motorisation peut s'appliquer aussi aux petites exploitations,
partiellement ou quasi totalement. Les choix adaptés techniquement
doivent être rentables. Trois éléments économiques
sont fondamentaux : La valeur marchande des produits, le coût des
opérations motorisées et celui de la main d'oeuvre. En
général, la motorisation se développe avec les hausses du
coût de la main d'oeuvre. Mais il est nécessaire que le
marché soit favorable et que le prix de vente de la production soit
suffisamment élevé pour permettre l'investissement et couvrir les
différentes charges d'exploitation à surface cultivée
égale. La diffusion de la motorisation, freinée
généralement dans les pays en développement par la
faiblesse des revenus des exploitants, doit viser la réduction des
coûts de production, l'amélioration de la productivité du
travail et bien d'autres aspects.
I.4.7.Mécanisation agricole et foncier
Le foncier influence le niveau de mécanisation agricole
et vice versa. En effet, selon Gifford (1985), en l'absence de contraintes
agro-écologiques, la taille de l'exploitation et la forme des parcelles
influencent peu le modèle de mécanisation quand celui-ci est
manuel ou animal. Les outils manuels et la traction animale permettant de
mettre en valeur des superficies assez réduites avec un rendement
acceptable. Par contre, le type de motorisation pouvant être
employé de façon rentable dépend de la forme et de la
taille de l'exploitation.
Paradoxalement, l'économiste Faure (2007)
démontre à l'issu des enquêtes qu'il a
réalisé à l'ouest du Burkina que le passage à la
mécanisation permet une augmentation forte des surfaces
cultivées. Mais cela correspond à une progression plus modeste de
la superficie par personne et des rendements des cultures.
I.4.8. Impacts de la mécanisation
Faure dans ses recherches révèle en 2007 que la
mécanisation, dans les situations où le foncier n'est pas
limitant, induit une augmentation du travail. Selon le même auteur, le
revenu monétaire agricole s'accroît fortement avec le niveau de
mécanisation, justifiant l'engouement pour la traction animale ou la
motorisation. Dans ce même sens, Ouédraogo (2012) a
révélé à l'issue de
10
ses études que les rendements des cultures
motorisées sont en général plus élevés que
les rendements en cultures attelée et manuelle. Cependant, selon Faure
(2007) et CIRAD (1998), force est de constater, d'une part, que si le revenu
monétaire par personne s'accroît à partir du moment
où le paysan dispose d'une paire de boeufs, il n'évolue
guère quand l'exploitation possède plusieurs attelages en ce sens
qu'il y a une absence d'économie d'échelle. C'est
également le cas quand celle-ci est motorisée : difficulté
à rentabiliser les équipements lourds. La documentation fait
ressortir aussi que le phénomène de mécanisation confronte
les producteurs à des difficultés tant techniques que
financières. Toutefois, les difficultés rencontrées par
les producteurs sont plus techniques que financières (Ouédraogo,
2002).
11
CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE
ET INSTITUTIONNELLE
II.1. Méthodologie de recherche
II.1.1. La revue documentaire
Plusieurs auteurs nous ont précédés dans
l'intérêt que nous portons au secteur cotonnier. Ils ont en effet
menés plusieurs études concernant le coton et l'évolution
de sa culture au fil des ans. Soucieux de récolter le maximum
d'informations afin de mener à bien notre étude, nous avons au
cours de cette phase consulté des documents, des sites internet de
même que des articles susceptibles d'enrichir notre niveau de
connaissance sur le coton et la problématique abordée.
II.1.2. Elaboration des questionnaires et
échantillonnage
Afin d'atteindre notre objectif global de recherche, nous
avons élaboré une fiche de collecte de données. Cette
fiche renferme aussi bien des questions fermées que des questions
ouvertes. Celles-ci ont été choisies sur la base des objectifs
que nous nous sommes fixés au début de l'étude.
Pour ce qui est de l'échantillonnage, nous l'avons
effectué de manière aléatoire. Cette méthode a
été choisie dans le but d'avoir des informations en temps
réel sur l'état de la mécanisation dans la zone
d'étude. Nous avons ainsi travaillé sur un échantillon de
trente (30) producteurs, effectif minimum recommandé dans le cas des
études à grande échelle.
II.1.3. La collecte des données
Cette phase s'est réalisée par l'administration
des questionnaires préétablis aux producteurs. Tous les
producteurs ont été soumis à la même fiche
d'enquête. En réalité, les producteurs utilisant la
traction motorisée sur leur exploitation l'associe
généralement à celle attelée de même
qu'à l'énergie humaine. Donc, le fait de leur avoir administrer
la même fiche de collecte de données nous a permis de faire un
état des lieux en temps réel sur la dynamique de la
mécanisation agricole dans notre zone d'étude. Il serait
toutefois important de noter que pour l'administration des questionnaires, nous
avons procédé par des entretiens individuels. . Dans le souci
d'avoir des informations plus fiables sur la population mère, nous avons
fait en sorte de
12
prendre au maximum deux producteurs par GPC. De plus, les
producteurs que nous avons enquêtés résident dans des
départements différents de la province.
La phase terrain s'est étalée sur 4 jours,
notamment pendant la période du 22 au 25 Septembre 2014 dans les
localités suivantes : Koumbia, Houndé, Béréba,
Dimikuy, Founzan et Lollio. Pour ce qui est de la rapidité de cette
collecte de données, il faut saluer la disponibilité des
producteurs. En effet, ceux-ci n'ont ménagés aucun effort pour
nous recevoir, même à des heures que nous avons jugé un peu
tardives.
II.1.4. L'analyse des données
Les données collectées lors de notre «
phase terrain » ont été introduites dans le logiciel «
Microsoft Excel » afin de les simplifier et de procéder par la
suite à l'analyse proprement dite. Notre analyse s'est
déroulée suivant deux axes :
+ Dans un premier temps, nous avons déterminé
les marges brutes moyennes pour chaque type d'exploitation : celle-ci a
été calculée sur la base des dépenses
effectuées ainsi que des recettes enregistrées sur les chaque
exploitation. La marge brute représente dans le cadre de notre
étude le revenu agricole relatif à la culture du coton. Dans le
souci de donner plus de clarté à cette marge brute, nous l'avons
ramené à l'hectare pour chaque exploitation: C'est donc dire que
les dépenses et les recettes ont toutes été
évaluées sur la base d'un hectare.
+ La seconde partie de notre analyse a consisté
à mettre à nu les performances techniques liées à
chaque niveau d'équipement. Ainsi, nous avons tenté de faire
ressortir le plus fidèlement possible ce que le niveau
d'équipement engendre comme facilités mais aussi comme
difficultés au niveau des producteurs. Cette partie a beaucoup plus
porté sur les questions ouvertes que renfermait notre questionnaire.
Cela a en effet permis aux producteurs de s'exprimer plus amplement et plus
librement sur l'état de leurs exploitations.
13
II.2. Cadre institutionnelle
II.2.1. Présentation de la structure d'accueil
Créée le 15 avril 1998, l'Union Nationale des
Producteurs de Coton du Burkina est l'organe suprême des Groupements des
Producteurs de coton (GPC). Ceux-ci se sont créés en 1996 dans le
but de faciliter l'approvisionnement en intrants et en matériels
agricoles, la bonne gestion des crédits et l'augmentation de la
production. Ces GPC, pour avoir un interlocuteur auprès des partenaires,
se sont regroupés dans les villages pour créer les unions
villageoises et avoir des unions départementales et provinciales. Cette
union nationale est régie par la loi n°014/99/AN du 15 Avril 1999.
Ses règlements d'application ainsi que les statuts sont adoptés
par l'Assemblée Générale de la faîtière.
Structure à la fois syndicale, économique et
d'appui conseil, l'UNPCB est organisée de la base au sommet comme suit
:
~ les Groupements de Producteurs de Coton
(GPC) qui sont des regroupements en petit nombre et par affinité des
producteurs d'un même village ;
~ l'Union Départementale des
Producteurs de Coton (UDPC) qui regroupe l'ensemble des GPC d'un
département ;
~ l'Union Provinciale des Producteurs de
Coton (UPPC) qui regroupe l'ensemble des UDPC d'une province ; et enfin
~ l'Union Nationale des producteurs de Coton
du Burkina (UNPCB) qui regroupe l'ensemble des UPPC.
Ces différents organes sont composés chacun de:
X une assemblée générale
qui se réunit deux fois par an ;
X un bureau exécutif ;
X une commission de contrôle ;
X une commission aux relations
extérieures ; et
X une commission de litiges.
Les organes statutaires reconnus par l'UNPCB sont au nombre de
quatre (4) :
~ l'Assemblée Générale (AG)
;
~ le Conseil de Gestion (CG) ;
~ le Comité de Contrôle (CC) ;
et
~ les Commissions spécialisées
(CS).
14
Toutefois, Les structures de fonctionnement aux niveaux
central et décentralisé sont le Conseil de Gestion (CG), la
Cellule Technique de Coordination (CTC) et les Antennes de Coordination
(AC).
« Consolider les acquis et réaliser les espoirs
des paysans, défendre leurs intérêt et les responsabiliser,
assurer la professionnalisation et l'autonomie progressive des organisations
villageoises » ; tel est le projet défini pour une production
cotonnière rentable et durable ; et c'est en ces termes que se
résume la vision de l'UNPCB.
Pour se faire elle s'est fixée comme missions :
· d'être le porte-parole des producteurs de coton
auprès des autres acteurs de la filière ;
· de normaliser les relations techniques,
économiques et financières avec les partenaires de la
filière ;
· de participer aux prises de décisions dans la
filière ;
· de promouvoir la culture du coton et améliorer
la production ;
· de s'impliquer dans les décisions d'octroi de
crédit à la base et dans la gestion de l'endettement ;
· de promouvoir l'information et la formation, la
recherche et la diffusion d'innovations techniques, économiques et
sociales au service des producteurs de coton.
Aujourd'hui, l'UNPCB, c'est 9 000 GPC répartis dans
plus de 4 162 villages, 240 départements et 36 provinces. A cela
s'ajoute les 242 GPCB qu'on dénombre de nos jours; soit un total de plus
de 210 150 producteurs. La concertation et l'échange font de cette
structure une organisation faitière démocratique et
performante.
Porteuse d'un projet professionnel, l'UNPCB cherche à
oeuvrer avec d'autres organisations paysannes pour consolider la place des
agriculteurs et de l'agriculture au sein de l'économie et de la
société, au Burkina et sur le continent africain.
II.2.2. Présentation de la zone d'étude
Située dans la région des Hauts
bassins, avec pour coordonnées 11° 25 ' 00?
Nord et 3° 25' 00? Ouest, l a province du Tuy a
été créée par la loi N°09/96/ADP du 24 avril
1996. S'étalant sur une
superficie de 5 639 km2, cette province
abritait 40 habitants/km2 (RGPH- 2006).
224 159 habitants en 2006 avec une densité
de
15
Elle compte 7 départements
|
ou communes rurales que sont Békuy,
Béréba, Boni, Founzan,
|
Houndé, Koti et Koumbia . Cette province
comprend 93 villages et compte une commune urbaine
qui est Houndé. Cette dernière est d'ailleurs le
chef lieu de ladite province (RGPH-2006).
(Source :
www.wikipedia.com)
Graphique 1 : Carte
administrative de la province du Tuy
16
II.2.3. Déroulement du stage
Notre stage s'est déroulé pendant la
période du 11 août au 10 octobre 2014, soit deux mois. C'est bien
le service « formation et appui aux organisations de producteurs de
coton» de l'UNPCB qui nous a encadré. Afin de parvenir à de
meilleurs résultats et de rehausser ainsi notre niveau de connaissance,
nous avons bénéficié spécifiquement de
l'encadrement de M. Issouf SONDE, chef dudit service. Le tableau 1
résume le calendrier de déroulement de notre stage :
Tableau 1: Calendrier de
déroulement du stage
Périodes
|
Activités
|
11/08/14 au 20/09/14
|
Revue bibliographique et rédaction du protocole de
recherche
|
22/09/14 au 25/09/14
|
Collecte des données
|
26/09/14 au 10/10/14
|
Analyse des données et rédaction du rapport de
stage
|
17
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
Dans ce chapitre seront tout d'abord présentés les
résultats obtenus suite à la collecte et à l'analyse des
données. Par la suite, tout en nous appuyant sur la littérature
consultée, nous tenterons d'expliquer au mieux ces résultats.
III.1. Résultats
III.1.1. Caractérisation générale des
exploitations
Tableau 2: Caractéristiques
générales des exploitations en fonction du niveau
d'équipement
Variables
|
Motorisé
|
Attelé
|
Manuelle
|
Nombre moyen de membres/exploitation
|
35
|
19
|
0
|
Nombre moyen d'actifs/exploitation
|
17
|
12
|
0
|
Superficie moyenne/exploitation
|
46,2
|
16,9
|
0
|
Superficie moyenne /actif (ha)
|
2,72
|
1,41
|
0
|
Superficie moyenne en coton / exploitation (ha)
|
19,65
|
6,84
|
0
|
Rendement moyen du coton (Kg/ha)
|
1 404
|
1 128
|
0
|
Superficie moyenne du mais / exploitation (ha)
|
17,4
|
4,54
|
0
|
Superficie moyenne du mil / exploitation (ha)
|
8,5
|
2,46
|
0
|
Superficie moyenne du sésame / exploitation (ha)
|
5
|
1,82
|
0
|
(Source : Enquête de terrain)
Le tableau 2 présente les caractéristiques
générales des exploitations en fonction du niveau
d'équipement. Comme le montre ce tableau, les exploitations
motorisées possèdent en moyenne les plus grandes superficies et
les plus grands nombres d'actifs ; soit respectivement 46,2 ha et 17 actifs.
Pour ce qui est des exploitations possédant des équipements
attelés, ces valeurs sont
18
relativement plus faibles : 16,9 ha comme superficie moyenne
par exploitation pour 12 actifs en moyenne. Logiquement, la superficie moyenne
par actif demeure plus grande dans les exploitations motorisées que dans
celles attelées ; respectivement 2,72 ha/ actif et 1,41 ha/actif. En ce
qui concerne spécifiquement les superficies emblavées au profit
du coton, les exploitations motorisées ont en moyenne 19,65 ha soit
42,53% de leur superficie totale tandis que celles attelées
présentent 6,84 ha soit 40,47% de leurs superficies emblavées.
Egalement, les exploitations motorisées enregistrent en moyenne des
rendements plus importants par rapport à ceux des exploitations
utilisant la traction animale. Ces rendements moyens sont respectivement de
1404 Kg/ha contre 1128 Kg/ha. Il est important de signaler que les valeurs
nulles que le tableau fait ressortir en ce qui concerne la culture manuelle se
justifient par le fait que lors de notre collecte de données qui s'est
faite de manière aléatoire, aucune exploitation utilisant ce mode
de culture n'a été enregistrée.
Toutefois, les exploitations ne produisent pas seulement du
coton. D'un point de vue global, les principales spéculations en plus du
coton sont le maïs, le mil et le sésame. Celles-ci occupent
respectivement 37,66% ; 18,39% et 10,82% des superficies des exploitations
motorisées tandis que dans les exploitations attelées, elles sont
dans le même ordre de 26,87%, 15,58% et 10,75%.
III.1.2. Principaux résultats économiques
Tableau 3 : Synthèse des
résultats économiques
|
|
|
|
|
Variables
|
Motorisé
|
Attelé
|
Manuelle
|
Chiffre d'affaire moyen (FCFA)
|
6 711 625
|
1 839 661
|
0
|
Chiffre d'affaire moyen / hectare (FCFA)
|
341 558
|
268 956
|
|
Charges moyennes en intrants / exploitation (FCFA)
|
2 301 584
|
798 193
|
0
|
Dépenses moyennes de fonctionnement (FCFA)
|
717 405
|
140 590
|
0
|
Charges moyennes de main d'oeuvre (FCFA)
|
1 010 875
|
316 713
|
0
|
Charges totales (FCFA)
|
4 029 864
|
1 255 496
|
0
|
Charge moyenne/hectare (FCFA)
|
205 082
|
183 552
|
0
|
Marges brutes moyennes sans revenus extérieurs (FCFA)
|
2 681 761
|
584 165
|
0
|
Marge brute à l'hectare sans revenu des prestations
(FCFA)
|
136 476
|
85 404
|
0
|
Revenus des prestations de service (FCFA)
|
1 185 000
|
0
|
0
|
Revenu net moyen II (FCFA)
|
7 896 625
|
1 839 661
|
0
|
Marges brutes avec revenus des prestations de services (FCFA)
|
3 866 761
|
584 165
|
0
|
Marge brute moyenne/hectare avec Revenu des prestations (FCFA)
|
196 781
|
85 404
|
0
|
19
(Source : Enquête de terrain)
Le tableau 3 présente les principaux résultats
économiques obtenus. Il s'agit en effet de la synthèse des
charges et des revenus de chaque type d'exploitation suivant le niveau
d'équipement en cours. A ce niveau aussi, les chiffres d'affaire moyens
de même que les charges totales et les marges brutes moyennes sont plus
importantes en culture motorisée qu'en celle
20
attelée. Ces valeurs sont respectivement
7 896 625 FCFA, 4 029 864 FCFA et 3 866 761 FCFA
dans les exploitations motorisées contre 1 839 661
FCFA, 1 255 496 FCFA et 584 165 FCFA dans les
exploitations à traction animale. Nous pouvons constater
également que les exploitations utilisant le mode de
culture à traction animale n'enregistrent rien co mme
revenus de prestations de services. Ces résultats sont mieux
matérialisés par le graphique 2 qui nous donnent une
comparaison de ces valeurs à l'échelle de
l'hectare.
350000 300000 250000 200000 150000 100000
50000
0
|
|
Motorisées Attelées Manuelles
|
Chiffre d'affaire moyen/ha
|
Charges moyenne/ha
|
Marge brute moyenne/ha sans revenus exterieurs
|
Marge brute moyenne/ha avec revenus exterieurs
|
(Source : enquête de
terrain)
Graphique 2 : Comparaison des résultats
économiques des exploitations par hectare
III.2. Discussion
III.2.1. Caractéristiques générales
des exploitations
Qu'elles utilisent la culture motorisée ou
celle attelée, les exploitations enquêtées possèdent
toutes de grandes superficies emblavées. Cela s'explique par le fait que
leur niveau d'équipement leur offre plus de facilité dans le
travail et abrège fortement leur temps de travaux. Dans ce sens, seule
la limite foncière constitue le véritable frein à une plus
grande expansion des exploitations. Toutefois, les
exploitations détentrices de tracteurs enregistrent les plus grandes
superficies. C'est ce qui explique que les superficies
moyennes/actif y sont plus élevées que dans
21
les exploitations utilisant la culture attelée. Les
différences de rendement observées pourraient quant elles
être justifiées en grande partie par les superficies
emblavées au profit du coton. En effet, dans les mêmes conditions
de production, la superficie mise en culture est l'élément
déterminant de la productivité des exploitations. Dans ce
même sens, Ouédraogo (2012) a révélé à
l'issue de ses études que les rendements des cultures motorisées
sont en général plus élevés que les rendements en
cultures attelée et manuelle.
Les grandes superficies réservées à la
culture du coton se justifient par le fait que celle-ci demeure jusqu'à
l'heure actuelle la principale culture de rente du monde rural. Ainsi, les
producteurs espèrent en tirer le maximum de revenus afin de soutenir les
autres charges agricoles et familiales.
Enfin, il serait important de signaler que
l'échantillon enquêté a révélé les
proportions suivantes :
~ Exploitations à culture motorisée : 16.67% ~
Exploitations à culture attelée : 83,33%
~ Exploitations à culture manuelle : 00,00%
C'est donc dire que la majorité des exploitations
utilisent la traction animale comme principal mode de culture tandis que la
culture manuelle y est pratiquement inexistante. En effet, dans le souci
d'accroître les rendements et de réduire la
pénibilité des travaux champêtres ainsi que les temps de
travaux, toutes les exploitations possèdent au moins une paire de
boeufs, une charrue, un sarcleur, un butteur et deux appareils de traitements
phytosanitaires. En d'autres termes, le mode de culture manuel n'est plus
performant et ce, tant au plan technique qu'économique. De ce fait elle
tend à disparaître dans les systèmes de productions
actuels.
En ce qui concerne la faible proportion des exploitations
motorisées, l'explication principale, c'est l'insuffisance de moyens
financiers pour s'équiper en tracteurs et en outils à traction
motorisée. Ce problème pourrait être atténué
si toutefois les partenaires du développement rural accompagnaient les
producteurs dans ce contexte de mécanisation. Mais à ce que
disent les producteurs, cela n'est pas le cas. Ainsi, la majorité des
exploitations se contentent des équipements attelés et tentent au
mieux d'améliorer leurs rendements. Nous pouvons toutefois affirmer que
bien qu'évoluant à un rythme lent, la motorisation est belle et
bien en marche dans cette localité. Pour preuve, 40% des exploitations
attelées font recourt à des locations de tracteurs pour certaines
opérations culturales sur leurs champs. Celles-ci concernent les
opérations de labour surtout.
22
III.2.2. Analyse des résultats économiques
III.2.2.1. Analyse des charges totales
Les exploitations motorisées présentent les
valeurs les plus élevées tant au niveau des charges que de celui
des marges brutes. Pour ce qui des charges totales, l'explication est la
suivante : Les superficies étant relativement plus grandes, les
dépenses en intrants et les charges de main d'oeuvre deviennent
logiquement plus élevées. Cela est conformité avec les
résultats de Havard (2002) qui disait que la motorisation se
développe avec les hausses du coût de la main d'oeuvre. Aussi,
serait-il important de signaler que les tracteurs ne peuvent pas couvrir toutes
les opérations culturales. De ce fait, elles sont associées aux
équipements attelés qui engendrent en eux même certaines
charges liées à leur fonctionnement. Ces charges sont entre autre
l'alimentation des animaux de trait, les soins vétérinaires et
l'entretien et la réparation des outils tractés. A ces charges
s'ajoutent celles liées aux tracteurs et à leurs outils. Il
s'agit entre autre des frais de carburant, de réparation et des
opérations de maintenance courante et périodique qui sont
à la base de charges assez élevés. L'ensemble de ces
paramètres permettent d'expliquer l'importance des charges
supportées par les exploitations motorisées.
En ce qui concerne les exploitations utilisant le mode de
culture attelé, proportionnellement aux superficies emblavées,
les charges en intrants et en main d'oeuvre sont relativement plus faibles. De
plus, ces exploitations ne supportent que les charges liées au
fonctionnement de leurs attelages et dans certains cas, celles liées
à la location des tracteurs pour les opérations de labour. C'est
ainsi que les charges totales des exploitations à culture attelée
se révèlent être moindre par rapport à celles des
exploitations motorisées.
III.2.2.2. Analyse des marges brutes moyennes
Les exploitations motorisées présentent sans
aucun doute une rentabilité nettement élevée par rapport
aux exploitations à culture attelée. Cela peut s'expliquer
suivant deux axes principaux:
~ Les exploitations possédant des tracteurs peuvent
emblavées des superficies nettement plus grandes que celles utilisant la
culture attelée. En ce sens, si tous les autres facteurs sont maintenus
constants, il apparait logique que des différences nettes soient
constatées dans les productions, et donc dans les revenus bruts
moyens.
~ De plus, force est de constater que les exploitations
motorisées offrent leurs services en dehors de leurs exploitations,
moyennant donc des rémunérations et des vivres qui
23
peuvent être évalués en termes
économiques. Ces prestations concernent dans la plupart des cas les
labours, les transports de récolte et les opérations
d'égrenage. Toutes ces opérations constituent une source
importante de revenus, leur permettant ainsi de couvrir les charges
liées au fonctionnement de leurs tracteurs. A l'opposé, les
exploitations attelées, limitées par leur niveau
d'équipement, ne disposent donc pas de cet atout non
négligeable.
Ces deux aspects nous permettent ainsi de justifier les
différences de marges brutes constatées entre ces deux types
d'exploitation.
III.3. Les difficultés liées au niveau
d'équipement
Toutes les exploitations, quel que soit le mode de culture en
cours, rencontrent des difficultés liées à l'utilisation
de leurs équipements agricoles.
Pour les exploitations à culture attelée, il
s'agit entre autre des frais de réparation et d'entretien de l'attelage
que les producteurs ont jugés trop élevés. En effet ces
équipements rencontrent des pannes régulières en cours de
campagne. Celles-ci retardent très souvent certaines opérations
culturales. En réalité, vu le faible niveau financier des
exploitations et compte tenu de leurs mauvaises organisations du point de vue
de la planification des activités, ceux-ci doivent fournir de gros
efforts pour faire réparer leur matériel à temps afin de
sauver la campagne agricole.
Compte tenu du fait que les exploitations motorisées
associent l'équipement attelé à leur tracteur, elles ne
sont donc pas exemptes aux difficultés ci-dessus évoquées.
A cela s'ajoute les frais de maintenance courante et de réparation des
tracteurs qui sont assez lourds. A ce niveau également, le producteur a
obligation de puiser dans ses réserves afin de remettre en marche assez
rapidement ses tracteurs. Outre la contrainte financière,
l'indisponibilité de pièces de rechanges et même de
réparateurs au niveau local posent beaucoup de peines à ces
exploitations. En effet, dans les situations de panne, au meilleur des cas, les
réparateurs viennent généralement de Bobo-Dioulasso pour
le dépannage. Au pire des cas, ceux-ci demandent même que les
tracteurs en panne soient conduits à leur niveau pour leurs
réparations. Pourtant, l'absence de véhicules tracteurs est
à déplorer dans cette zone. Toutes ces difficultés ne sont
pas à l'avantage de ces exploitations puisqu'elles les mettent dans une
contrainte énorme de temps et réduisent fortement leurs
possibilités de prestations extérieures.
24
A tout cela s'ajoute le manque d'appui de la part des
partenaires du développement rural. De ce fait, les producteurs
rencontrent d'énormes difficultés financières pour
l'amélioration de leurs matériels agricoles et par là de
leurs productions.
III.4. Les avantages liés au niveau
d'équipement
Chacun des deux types d'exploitations présentent les
avantages suivants :
+ augmentation des superficies emblavées ;
+ réduction des temps de travaux ;
+ réduction de la pénibilité des travaux ;
et
+ amélioration des rendements de coton ainsi que des
autres spéculations et donc de la
rentabilité.
Les exploitations motorisées ont cependant l'avantage
d'acquérir des revenus extérieurs. Cela est relatif aux
possibilités de prestations de services extérieurs.
Quant aux exploitations utilisant la traction animale, elles
conservent l'avantage de pouvoir réparer leurs équipements au
niveau local. Cela est possible grâce à la présence de
réparateurs locaux que sont les forgerons.
III.5. Les limites de l'étude
La principale limite de cette étude réside dans
le fait que les producteurs enquêtés n'ont pas établi de
compte d'exploitation. De ce fait, il leur est difficile de donner des
informations exactes quant à leur dépenses et même à
leurs revenus extérieurs pour le cas spécifique des exploitations
motorisées. Ainsi, les charges de main d'oeuvre, de réparation et
d'entretien des équipements ont juste fait l'objet d'estimation de la
part des producteurs. Il en est de même pour les charges relatives aux
animaux de traits et des revenus liés aux prestations de services.
Aussi, il n'a pas été tenu compte dans le
présent travail des revenus liés aux autres spéculations
des exploitations. Il en est de même pour les différents
amortissements.
Enfin, compte tenu de la limite de temps, nous n'avons pas pu
prendre un plus grand échantillon. Compte tenu de la forte proportion de
producteurs dans cette zone, l'étude aurait été beaucoup
plus fiable si toutefois, l'échantillon était plus important en
nombre.
25
CONCLUSION GENERALE
Culture pratiquée sur plus de 250 000 exploitations
agricoles et regroupant plus de 350 000 producteurs (MAHRH, 2007) sur plus de
400 000 hectares, le coton fait vivre directement près de 3 millions de
personnes et s'est révélé dans le temps comme un
véritable outil de lutte contre la pauvreté et
d'amélioration des conditions d'existence des populations en milieu
rural. Cette culture est en phase avec la nouvelle orientation du monde
agricole qu'est la mécanisation. Cependant, toute mécanisation
d'une exploitation ne doit pas être faite brusquement, mais devrait se
faire de façon progressive. La zone étudiée est
composé en majorité d'exploitations utilisant le mode de culture
attelé. En effet, La culture attelée a fait et continue de faire
ses preuves partout où elle est pratiquée. Elle demande de
faibles investissements pour son acquisition et ensuite ne coûte pas
chère à l'utilisation. La culture attelée permet
d'augmenter les surfaces cultivées et de se familiariser avec les
différents outils utilisés. En termes de proportions, les
exploitations motorisées supplantent celles à traction animale.
Il faut toutefois garder à l'esprit que la mécanisation avec
tracteurs ne remplace pas automatiquement et entièrement l'utilisation
des boeufs. Ces deux types de mécanisations offrent d'immenses avantages
aux producteurs mais engendrent comme toute autre technologie quelques
difficultés. Le mode culture manuelle quant à elle est
pratiquement inexistant dans cette zone, preuve que les exploitations essaient
tant bien que mal de s'approprier des outils et techniques plus performants.
Par rapport à celles utilisant la traction animale, les exploitations
motorisées demeurent en fin de compte plus performantes tant sur le plan
technique que sur celui économique. En témoigne le fait que 20 %
des exploitations attelées affichent des marges brutes négatives.
A l'opposé, toutes les exploitations motorisées ont toutes des
marges brutes supérieures à 2 900 000 FCFA. Compte tenu de
l'importance capitale que revêt ce secteur dans notre tissu
économique, des mesures concrètes doivent être prises par
les décideurs politiques ainsi que les différents partenaires
afin d'aider les producteurs à améliorer leurs
équipements, et par là leurs productions.
26
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
X AICB, 2013. Association Interprofessionnelle du Coton du
Burkina Faso, conférence de presse, avril 2013.
http://burkinafaso.dezmonde.com/economie/voir/campagnecotonniere-2013-2014-baisse-de-10-fcfa-sur-le-kg-de-coton-graine/
X ASA, 2010. Annuaire des statistiques agricoles du Burkina Faso
2010, direction de la prospective et des statistiques agricoles et alimentaires
(DPSAA)
X CIRAD, 1998: la motorisation dans les cultures tropicales,
Montpellier ,351 pages
X CPSA, 2007, Rapport diagnostic de la filière coton et
identification d'axes stratégiques.
Secrétariat permanent de la coordination des politiques
sectorielles agricoles du ministère
de l'agriculture de l'hydraulique et des ressources
halieutiques
X Centre technique de coopération agricole et rurale,
1997. Mécanisation des travaux agricoles en Afrique Subsaharienne,
Wageningen, Pays Bas. 73 p.
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X ESTUR G., 2006. Le marché mondial du coton, cahiers
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X FAURE G, 2007. Synthèse des travaux sur le
thème.« L'exploitation agricole dans un environnement changeant :
Innovation, aide à la décision et processus d'accompagnement
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X Gifford R. C, 1985. Mécanisation agricole et
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X Havard M., 1996. Situation et évolution de la
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Généralités. CIRAD, Montpellier.
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Agronomiques, Gembloux, Belgique, 72
X Havard, M., La motorisation : choix technique du
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X Matthès A., Van Den Akker E., Chougourou D., midingoyi
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X Ouédraogo R., 2012. Analyse de la
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développement, option macroéconomie et gestion du
développement (MGD).Université Catholique de l'Afrique l'Ouest
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X Recensement général de la population et de
l'habitation de 2006 (RGPH-2006), monographie de la région des hauts
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X SBA-ECOSYS-CEDRES, 2011, rapport final de l'évaluation
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X Side C. S., 2013.Stratégie de mécanisation de
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spécialisé en innovations et politiques pour une alimentation
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X Ton Peter, 2006.Rapport final de l'étude «
Promouvoir la production plus durable de coton : Possibilités au Burkina
Faso et au Mali », 2006
28
Pages WEB visitées
X
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(consulté le 14/08/14)
X
http://www.abcburkina.net/ancien/coton
9.htm (consulté le 14/08/14)
X
http://www.abcburkina.net/content/view/451/71/
(consulté le 14/08/14)
X
http://news.aouaga.com/h/27905.html
(consulté le 14/08/14)
X
https://books.google.bf/books?id=PQOXhkoVC60C&pg=PA171&lpg=PA171&dq=L%2
7impact+%C3%A9conomique+et+social+de+la+modernisation+agricole&source=bl&ot
s=JsZfWXLSD3&sig=tn4auJZCj1G2MCgFK4egLxUHEKc&hl=fr&sa=X&ei=BgeeVJe
FIoP5O7L6gYgB&ved=0CCIQ6AEwAQ#v=onepage&q=L%27impact%20%C3%A9co
nomique%20et%20social%20de%20la%20modernisation%20agricole&f=false
(consulté le 14/08/14)
X
http://www.lefaso.net/spip.php?article58453
(consulté le 15/08/14)
X
http://www.memoireonline.com/10/09/2804/m_Analyse-de-la-rentabilite-economique-de-la-production-du-coton-dans-quelques-systemes-dexploitat0.html
(consulté le 15/08/14)
X
http://www.unpcb.org/en/spip.php?article139
(consulté le 27/08/14)
X
http://www.memoireonline.com/02/09/1986/m_Impact-de-la-quotpropriete-foncierequot-des-migrants-sur-la-gestions-des-ressources-naturelles-6.html
(consulté le 30/09/14) X
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tuy
%28Burkina Faso%29 (consulté le 30/09/14)
ANNEXE
II
Fiche de collecte des données
Thème : « Analyse des performances
techniques et économiques des exploitations de coton en fonction du
niveau d'équipement : Cas de l'union provinciale duTuy.
»
Date de l'enquête : Enquêteur : /
Numéro de l'exploitation : UDPC : village ./
I. Identification générale de
l'enquêté
1. Nom et prénoms du chef d'exploitation : /
2. Statut matrimoniale : /
3. Age
4. Niveau d'instruction
/ / 1.Alphabétisé 2.Analphabète
3.Scolarisé
5. Code et Nom de votre GPC : /
II. Caractérisation de l'exploitation
6. Quelle est la taille de votre ménage?
/ /
7. Quel est le nombre de membres actifs dans l'exploitation?
/ /
8. Produisez-vous seul?
/ / 1.Oui 2.Non
9. Quelle est la superficie totale de votre exploitation ?
/ /
10. Quelle est la superficie allouée au coton ?
/ /
11. III
En quelle année avez-vous commencé la culture du
coton ?
/ /
12. Evolution de la superficie de coton au fil des ans
Campagne
|
2011/2012
|
2012/2013
|
2013/2014
|
2014/2015
|
Superficie coton
|
|
|
|
|
Rendement
|
|
|
|
|
|
13. Qu'est ce qui, selon vous, expliquerait la variation de vos
récoltes ?
14. Pratiquez-vous d'autres spéculations en plus du coton
?
/ / 1.Oui 2.Non
15. Principales spéculations de l'exploitationet leurs
superficies
Spéculations Années
|
Coton
|
|
|
|
|
2011/2012
|
|
|
|
|
|
2012/2013
|
|
|
|
|
|
2013/2014
|
|
|
|
|
|
2014/2015
|
|
|
|
|
|
|
16. La culture du coton influence-t-elle la superficie des
autres spéculations ?
/ / 1.Oui 2.Non
IV
17. Si oui, comment ?
18. Quelle est le nombre d'actifs dont vous disposez pour votre
champ de coton ?
/ /
19. Ce nombre vous semble-t-il suffisant ?
/ / 1.Oui 2.Non
III. Evaluation du niveau d'équipement et son
apport
N°
|
Questions
|
Codes
|
|
Réponses
|
|
|
|
1.
|
Manuelle
|
|
|
20.
|
Mode de culture de l'exploitation
|
2.
|
Traction animale
|
/
|
./
|
|
|
3.
|
Traction motorisée
|
|
|
|
|
1.
|
Propriété privée du matériel
|
|
|
|
|
2.
|
Propriété collective
|
|
|
21.
|
Modalité de mécanisation adoptée
|
|
du matériel
|
/
|
./
|
|
|
3.
|
Recourt à des prestations extérieures
|
|
|
22. Résumé de l'état d'équipement de
l'exploitation
Codes :
|
1. Privé
1. Revenu de l'exploitation
|
Mode d'acquisition
|
Type de propriété
|
2. Micro crédit
|
2. Collectif
|
|
Etat du matériel
|
1. Bon
2. Moyen
3. Mauvais
|
V
|
Distinction
|
Nombre
|
Année
d'acquisition
|
Mode
d'acquisition
|
Type de propriété
|
Etat du matériel
|
Force de traction
|
Boeufs de traits
|
|
|
|
|
|
Anes
|
|
|
|
|
|
Tracteur
|
|
|
|
|
|
Matériel agricole
|
Charrue
|
|
|
|
|
|
Décompacteur
|
|
|
|
|
|
Semoir
|
|
|
|
|
|
Butteur
|
|
|
|
|
|
Houe manga
|
|
|
|
|
|
Herse
|
|
|
|
|
|
Epandeur du Burkina phosphate
|
|
|
|
|
|
Pulvériseur
|
|
|
|
|
|
Pompe
|
|
|
|
|
|
Sarcleur
|
|
|
|
|
|
Charrette
|
|
|
|
|
|
Remorque
|
|
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
|
|
En quelle année avez-vous introduit la mécanisation
sur votre exploitation de coton ?
/ /
23. Quels sont les outils de travail que vous utilisiez avant
ceux actuels ?
24. Evaluation des frais liés aux intrants/hectare
Désignation
|
Nombre de Kg/ha
|
Prix du Kg (FCFA)
|
Prix Total (FCFA)
|
Semences
|
|
|
|
Urée
|
|
|
|
NPK
|
|
|
|
Fumure organique
|
|
|
|
Pesticides
|
|
|
|
Total (FCFA)
|
|
25. Evaluation de la charge liée à la
quantité de main d'oeuvre requise par hectare
VI
Opérations
|
Nombre D'actifs
|
Nombre de jours de travail
|
Salaire d'un actif (FCFA)
|
Salaire total (FCFA)
|
Nettoyage
|
|
|
|
|
labour
|
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
|
Traitement herbicide
|
|
|
|
|
Sarclage
|
|
|
|
|
Traitement insecticide
|
|
|
|
|
Fertilisation
|
|
|
|
|
Arrachage des grandes herbes
|
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
|
Transport
|
|
|
|
|
Charge totale (FCFA)
|
|
26. Evaluation de la charge liée aux outils
motorisés par hectare
Opérations
|
Fais de location (FCFA)
|
Frais de carburant (FCFA)
|
Frais total (FCFA)
|
Nettoyage
|
|
|
|
labour
|
|
|
|
Semis
|
|
|
|
Traitement herbicide
|
|
|
|
sarclage
|
|
|
|
Traitement insecticide
|
|
|
|
Fertilisation
|
|
|
|
Arrachage des grandes herbes
|
|
|
|
Récolte
|
|
|
|
Transport
|
|
|
|
Charge totale (FCFA)
|
|
27. Evaluation de la charge liée aux animaux de trait pour
l'ensemble de l'exploitation
VII
Charges
|
Charge unitaire
|
Nombre d'animaux
|
Charge totale
|
Alimentation
|
|
|
|
Soins vétérinaires
|
|
|
|
Gardiennage
|
|
|
|
Total général
|
|
28. Le tracteur tombe-t-il souvent en panne en cours de campagne
?
/ / 1.Oui 2.Non
Campagnes
|
2010/2011
|
2011/2012
|
2012/2013
|
2013/2014
|
Frais de réparation
|
|
|
|
|
|
29. Estimation des frais d'entretien par campagne
Campagnes
|
2010/2011
|
2011/2012
|
2012/2013
|
2013/2014
|
Frais d'entretien
|
|
|
|
|
|
30. Généralement, quelles sont les principales
causes de cespannes ?
31. Utilisez-vous votre équipement en dehors de
l'exploitation ?
/ / 1.Oui 2.Non
32. Tableau des revenus extérieurs dus aux
équipements
Campagnes
|
2010/2011
|
2011/2012
|
2012/2013
|
2013/2014
|
Revenus
|
|
|
|
|
33. VIII
Avec votre niveau d'équipement, avez-vous augmenté
les superficies emblavées ?
/ / 1.Oui 2.Non
34. Evolution de la superficie totale de l'exploitation
Campagnes
|
2011/2012
|
2012/2013
|
2013/2014
|
2014/2015
|
Superficies
|
|
|
|
|
|
35. Quelles utilisations faites-vous de vos revenus?
36. La mécanisation a-t-elle influencée les autres
rendements agricoles ?
/ / 1.Oui 2.Non
37. Si oui, comment ?
IV. Atouts et contraintes liés à la
mécanisation
38. Avec la mécanisation, les temps de travaux au champ
ont-ils diminués ?
/ / 1.Oui 2.Non
39. Utilisez-vous ces outils pour les autres spéculations
?
/ / 1.Oui 2.Non
40. La mécanisation vous engendre-t-elle des charges
supplémentaires ?
/ / 1.Oui 2.Non
41. Si oui lesquels ?
· Frais liés au travail du sol : / / 1.Oui 2.Non
· Frais liés à la mise en culture : / / 1.Oui
2.Non
· Frais liés aux intrants : / / 1.Oui 2.Non
~ Frais liés à l'entretien des cultures : / / 1.Oui
2.Non
~ Frais liés à une main d'oeuvre
supplémentaire : / / 1.Oui 2.Non
42. Comment gérer vous l'entretien de vos
équipements ?
43. Avez-vous accès à des micros crédits
destinés à l'amélioration de vos équipements ?
/ / 1.Oui 2.Non
44. Si oui, de la part de quels partenaires ?
45.
IX
Bénéficiez-vous d'une subvention de l'Etat pour
faciliter l'accès à ces équipements ?
/ / 1.Oui 2.Non
46. L'UNPCB vous accompagne-t-elle dans ce processus de
mécanisation ?
/ / 1.Oui 2.Non
47. Si oui, de quelle manière se fait cet
accompagnement ?
48. Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors
de l'adoption de ces outils dans votre exploitation ?
49. X
Pour ce qui est de l'utilisation et de la maintenance,
rencontrez-vous des difficultés ?
/ / 1.Oui 2.Non
50. Si oui, lesquelles ?
51. Ces difficultés jouent elles sur le temps
d'utilisation de votre matériel ?
52. La mécanisation de votre exploitation vous a-t-elle
cependant offert certains avantages ?
/ / 1.Oui 2.Non
53. Pouvez-vous nous en parler ?
54. Si toutefois, il devait avoir un appui dans ce domaine, sur
quels aspects voulez-vous que celui-ci soit axé ?
55. Avez-vous d'autres suggestions qui pourront contribuer
à améliorer votre rentabilité dans ce contexte de
mécanisation croissante ?
/ / 1.Oui 2.Non
56. Si oui, faites en cas ?
XI
Merci de nous avoir accordé un peu de votre temps
!!!!!!!
|