II.1.2. Prise en compte des mesures d'efficience des
finances publiques
Les mesures d'efficience des finances publiques sont des
indicateurs qui permettent de porter un jugement sur la nature dépenses
faites par l'Etat dans le cadre de la mondialisation et du partenariat
économique et financier (Dolar et Meh, 2002). Ces meures font
référence à trois éléments à savoir
la politique des dépenses publique, la politique fiscale et le contexte
fiscal institutionnel. Ils sont présentés dans les lignes qui
suivent.
II.1.2.1. La politique des dépenses
publiques
L'analyse de l'efficience de l'investissement sera
très intéressante si l'on prend en compte la politique des
dépenses publiques de l'Etat. Selon Barro (1974), il n'est pas possible
de déterminer un niveau optimal de la dépense publique car
celui-ci dépend des préférences existant dans chaque pays
pour la fourniture de biens publics. De plus, le niveau des dépenses
n'est pas déterminé par leur mode de financement qui, en vertu du
théorème d'équivalence ricardienne, peut être
assuré par des recettes immédiates (impôt) ou futures
(endettement) ; il dépend de la légitimité de celles-ci
aux yeux des agents économiques et de l'absence d'effets de distorsion
pour l'économie. Les risques pour la croissance viennent, d'abord, de
l'augmentation incontrôlée de dépenses improductives
plutôt que d'un niveau élevé stable en valeur absolue de
ces mêmes dépenses.
II.1.2.2. La politique fiscale
La politique fiscale d'un Etat est également
très importante pour juger de l'efficacité de ses politiques
d'investissement. Elle renvoie à l'ensemble des systèmes de
taxation douanière, à l'imposition des activités, à
l'imposition des sociétés et à l'imposition des personnes
physiques. Il est bien vrai que la dernière catégorie de taxation
ne nous intéresse pas totalement puisqu'il ne s'agit pas d'un
impôt lié à l'investissement. Pour Hemming et al.
(2002), considérer la politique fiscale de l'Etat dans laquelle on
cherche à investir est parfaitement garant de l'adoption d'une
stratégie d'investissement rentable sur tous les plans du fait d'une
anticipation rationnelle des différents évolution de cette
politique fiscale. Elle permet de rassurer sur les possibilités
d'investissement dans des secteurs à faibles risques et à
rendements élevés. Comme on le sait bien, c'est le souhait de
tout investisseur. Cependant, afin de ne pas douter de ses stratégies
d'investissement, considérer la politique fiscale de l'Etat d'accueil
est une condition nécessaire mais pas suffisante. Elle doit être
complétée par la considération du contexte
institutionnel.
II.1.2.3. Le contexte institutionnel
Le potentiel d'investissement des entreprises et personnes
physiques est déterminé par la nature et le degré de
considération de la politique fiscale de l'Etat d'accueil, mais aussi
par le contexte institutionnel dans lequel évolue cet Etat. Le contexte
institutionnel fait ici allusion à l'environnement géographique,
politique et économique dans lequel va s'intégrer les projets
d'investissement. Selon Joumard et al. (2004), les facteurs
d'incitation des investissements internationaux sont assez ambigus si
l'investisseur ne tient pas compte du contexte dans lequel ces investissements
vont interagir et surtout le contexte institutionnel puisque c'est la condition
essentielle et primordiale de l'implantation. A s'en tenir à ces
auteurs, l'efficience d'un investissement sera jugée par la
capacité de l'environnement institutionnel à favoriser son
implantation et à pouvoir suivre son évolution dans le temps
compte tenu des modifications géographiques.
Toutes les analyses précédentes nous ont permis
de mieux comprendre ce que l'on entend par investissement efficient, les
caractéristiques d'un investissement efficient et la prise en compte des
mesures d'efficience des finances publiques. La section qui va suivre va nous
enseigner sur la contribution de la mondialisation financière, par
l'assurance des investissements efficients, à la croissance
économique.
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