INSTITUT UNIVERSITAIRE DE FORMATION DIRECTION DES CAMPUS
DECENTRALISES
INTIALE ET CONTINUE
Estimation du coût de la prise en charge de
l'enfant
de moins de cinq ans par l'utilisation du
registre
électronique de consultation dans un
CSPS
du district de Tougan
Présenté par
AHADJI Peace Vera
Pour l'obtention du Master en Développement de
l'Université Senghor Campus Burkina Faso
Spécialité Santé Internationale
Mardi, 24 Novembre 2015
Devant le jury composé de :
Dr François Marie LAHAYE Président
Directeur du département santé de
l'Université Senghor
Dr Patrick ILBOUDO Directeur de Mémoire PhD, Economiste de
la santé, Centre Muraz
Dr Théodore Kabore Examinateur Enseignant chercheur
à l'Université de Ouaga 2
i
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Remerciements
La réalisation de ce mémoire a été
possible grâce au concours de plusieurs personnes à qui nous
voudrions témoigner toute notre gratitude. Nos pensées vont
particulièrement à l'endroit de :
Notre directeur de mémoire, le Docteur Patrick Ilboudo,
chercheur au centre Muraz de Bobo Dioulasso qui en dépit de ses
multiples occupations a bien voulu nous encadrer dans l'élaboration de
ce mémoire.
Docteur Pierre Yaméogo de la Direction de la
santé de la famille du Ministère de la santé pour son
expertise, conseils, documents et surtout pour l'attention particulière
qu'il a porté à notre travail.
Docteur Ibrahim Tall, Directeur Adjoint de l'IUFIC et
responsable de la filière santé internationale d'avoir toujours
été disponible pour nous tout le long de l'année
académique.
Docteur Arsène, coordonateur de la recherche sur le REC
au centre Muraz de Bobo Dioulasso. Madame la Secrétaire
Générale du Ministère de la santé pour nous avoir
donné de son temps
Professeur Pétronille Acray-Zengbe, notre professeure
d'économie de la santé pour ses conseils et lecture.
Monsieur Thierry Agagliate, Monsieur Guillaume Deflaux et
Madame Karine Buisset de Terre des hommes pour leur disponibilité et
pour nous avoir permis l'accès aux données.
Docteur Seydou Coulibaly de l'OMS, pour nous avoir
facilité l'accès à la littérature sur le sujet.
Docteur Damien Koussoubé, Directeur Vente et Marketing
de la Cameg pour les prix des médicaments. Monsieur Patrick
Nackolemdoussé pour ses relectures et corrections.
Monsieur Josué Zabsonré pour son aide lors du
traitement des données.
Aux personnels de santé et responsables du district
sanitaire de Tougan pour nous avoir facilités la collecte sur le
terrain.
A toutes les personnes rencontrées dans le cadre de la
rédaction de ce mémoire, veuillez trouver en ce modeste travail,
l'expression de notre profonde reconnaissance.
Peace Vera Ahadji
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Dédicace
ii
A Dieu le père tout puissant Et à tous ceux
qui de près ou de loin ont contribué à
l'accomplissement de ce travail
iii
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Résumé
Dans le but de permettre une meilleure application de la prise
en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME), le registre
électronique de consultation (REC) de l'ONG Terre des hommes a vu le
jour. Nous nous sommes permis de déterminer le coût de son
utilisation dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans dans le
district de Tougan plus précisément dans le CSPS de Kassan.
Objectifs :
L'objectif était d'étudier le coût de la
prise en charge des enfants de moins de cinq par le REC et de façon
spécifique, cela consistait à déterminer le coût de
fonctionnement du CSPS, l'incidence salariale, le coût du
médicament et le coût de la prise en charge d'un enfant de moins
de cinq ans.
Méthode :
L'étude s'est déroulée dans le district
de Tougan, plus précisément dans le village de Kassan à 7
km de la ville de Tougan. Nous avons collecté nos données de
façon rétrospective et nous avons utilisé la
méthode ascendante. Nous avons ainsi déterminé les
différents coûts nécessaires pour déterminer le
coût de la prise en charge d'un enfant de moins de cinq ans.
Résultats :
Nos résultats nous montrent que la variation du
coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans dépend
d'autres facteurs extérieurs au REC tel que le coût du
médicament, la durée de la consultation et de la qualification
des agents de santé. Toutefois, nous avons trouvé
également que le coût du REC constituait la plus grande partie du
coût total de la prise en charge, et donc une réduction des
coûts de fonctionnement pourrait permettre de réduire le
coût de la prise en charge.
Mots-clefs : Registre électronique de
consultation, enfants de moins de cinq ans, PCIME, coût
iv
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Abstract
In order to enable a better implementation of the Integrated
Management of Childhood Illness (IMCI), the Registre Electronique de
Consultation (REC) of the Terre des hommes NGO was brought to life. We
determined the cost of its use in the treatment of children under five in the
district of Tougan more precisely in the CSPS of Kassan.
Objectives:
Our objective was to study the cost of care for children under
five by the REC and specifically, it was to determine the operating cost of the
CSPS, the consultation cost, the treatment cost and the cost of care for a
child under five.
Method:
The study took place in the district of Tougan, specifically
in the village of Kassan 7 km from the city of Tougan. We collected our data
and retrospectively we used the bottom-up method. We then determined the
necessary costs in order to calculate the cost of the care of a child under
five.
Results:
Our results show that the variation in the cost of care for
children under five years depends on other factors outside of the REC such as
the cost of treatment, duration of consultation and qualification of health
workers. However, we also found that the cost of REC constituted the largest
part of the total cost of ownership, and thus a reduction in operating costs
could reduce the cost of care.
Key-words : Registre électronique de
consultation, children under five, IMCI, cost.
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Liste des acronymes et abréviations
utilisés
AA : Accoucheuse Auxiliaire
AIS : Agent Itinérant de Santé
BCG : Bilié de Calmette et Guérin
CHR : Centre Hospitalier Régional
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CoGes : Comité de Gestion
CMA : Centre Médical avec Antenne Chirurgical
CSPS : Centre de Santé et de Promotion Social
DGATLR :
|
Direction Générale de l'Aménagement
Territorial
|
DMEG : Dépôt des Médicaments Essentiels
Génériques
DRH : Direction des Ressources Humaines
DRS : Direction Régionale de la Santé
HNBC : Hôpital National Blaise Compaoré
IB : Infirmier Breveté
ICP : Infirmier Chef de Poste
IDE : Infirmier Diplômé d'Etat
ODD : Objectif de Développement Durable
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG
: Organisation Non Gouvernementale
PCIME PDA
|
:
|
Prise en Charge Intégrée des Maladies de l'Enfant
Personal Digital Assistant
|
v
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique du Congo
REC : Registre Electronique de Consultation
RGPH : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
SERSAP :
|
Société d'Etude et de Recherche en Santé
Publique
|
Tdh : Terre des hommes
TICs : Technologies de l'Information et de la Communication
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
vi
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Table des matières
Remerciements i
Dédicace ii
Résumé iii
Abstract iv
Liste des acronymes et abréviations
utilisés v
Introduction 1
I. Contexte général de l'étude.
3
I.1. Présentation du Burkina Faso 3
I.1.1Description géographique 3
I.1.2. Description administrative et démographie
4
I.1.3. Description économique 4
I.1.4. Système de santé et profil
sanitaire 4
I.2. Présentation de la Boucle du Mouhoun et du
district de Tougan 6
I.2.1. Description géographique de la Boucle du
Mouhoun 6
I.2.2. Description administrative et démographie
de la Boucle du Mouhoun 7
I.2.3. Description économique de la Boucle du
Mouhoun 7
I.2.5. Le district sanitaire de Tougan 7
I.3. Prise en charge des enfants de moins de cinq ans
avec le Registre électronique de
consultation 8
1.3.1. Prise en charge intégrée des
maladies de l'enfant 8
I.3.2. Registre électronique de consultation
10
I.4. Problématique 12
I.4.1. Contexte et justification : 12
I.4.2. Objectifs de l'étude : 13
I.4.2.1. Objectif général de l'étude
13
I.4.2.2. Objectifs spécifiques : 13
I.4.3. Perspective de l'étude : 14
II. Revue de la littérature : Analyse des
coûts, santé infantile et registre électronique
médical 15
II.1. Prise en charge des enfants de moins de cinq ans,
efficacité et coûts 15
II.1.1. Coût de la prise en charge des enfants de
moins de cinq ans 15
II.1.2. Qualité de la prise en charge des enfants
de moins de cinq ans 18
vii
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
II.2. Le registre électronique médical
20
III. Méthodes 24
III.1. Site d'étude 24
III.2. Echantillon 24
III.3.1. Typologie des coûts en santé.
25
III.3.2. Mesure des coûts: 26
III.3.3. Perspectives de l'étude 27
III.3.4. Analyses de données 27
III.3.4.1. Description 27
III.3.4.2. Limites de notre analyse 27
III.4. Aspects éthiques et autorisation
28
IV. Résultats 29
IV.1. Incidence salariale par agent de santé
29
IV.2. Coût des médicaments 30
IV.3. Frais généraux 31
IV.4. Coût de la prise en charge 32
Conclusion 36
Références bibliographiques 38
Annexes 43
viii
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Table des figures :
Figure 1 : Carte régionale du Burkina Faso 3
Figure 2 : Carte sanitaire du district de Tougan 8
Figure 3 : PCIME dans l'établissement de premier
niveau, niveau de transfert et à domicile 10
Figure 4 : Un agent de santé en consultation 11
Table des tableaux :
Tableau 1 : Incidence salariale de chaque agent 30
Tableau 2 : Dépenses 2014 du CSPS de Kassan 31
1
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Introduction
Le Burkina Faso, en l'an 2000 comme beaucoup de pays
africains, s'est donné pour objectif d'atteindre les objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) des Nations Unies. Il a,
à l'instar de beaucoup de pays, calqué ses objectifs nationaux
sur ces derniers, ce qui nous a d'abord conduit à l'adoption d'un cadre
stratégique de lutte contre la pauvreté et ensuite la
Stratégie de croissance accélérée et de
développement durable. L'un des objectifs majeurs pour le secteur de la
santé dans les OMD était la réduction de 2/3 du taux de
mortalité infantile avant 2015.
Cet objectif, malgré des progrès assez
remarquables dans le domaine, n'a pas été atteint avant
l'échéance. Ainsi, dans le monde, en dépit de ces
incroyables progrès, plus de 6 millions d'enfants décèdent
encore avant leur 5ème anniversaire chaque année. Les pays en
développement et leurs partenaires des pays développés ont
réitéré leur engagement à la santé en
septembre 2015, à travers l'objectif 3 des Objectifs de
développement durable qui vise à permettre à tous de vivre
en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout
âge.
Afin d'atteindre des résultats satisfaisants dans le
domaine de la santé, plusieurs initiatives ont été
entreprises jusqu'à l'adoption de technologie de l'information et de la
communication adaptée à la santé. C'est le cas de
plusieurs projets, qui ont vu le jour dans les pays en développement,
surtout dans le domaine du traitement du VIH.
Dans le domaine de la santé infantile, la PCIME est la
pratique en cours dans la majorité des pays en développement.
Elle a été mise en place dans les années 1990 par l'OMS et
l'UNICEF afin de pallier les problèmes de morbidité et de
mortalité infantile dans les pays en développement.
Depuis février 1999, le Burkina Faso s'est
engagé dans le processus de mise en oeuvre de cette stratégie.
(Ministère de la Santé, 2006) L'approche est axée sur les
grandes causes du décès chez les enfants et vise à
améliorer les compétences de prise en charge chez les agents de
santé, à renforcer le système de santé et à
renforcer les pratiques familiales ainsi que communautaires.
La PCIME englobe essentiellement les maladies les plus
fréquentes chez les enfants de moins de cinq ans et se concentre sur les
principales causes de décès. De plus elle est adaptable aux
caractéristiques de chaque pays et associe une meilleure prise en charge
des maladies courantes de l'enfant (pneumonie, diarrhée, paludisme,
rougeole, malnutrition) à une alimentation et à une vaccination
appropriées. Cependant, l'application de cette approche se heurte
à de nombreuses difficultés qui conduisent à sa non
2
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
utilisation par les agents de santé. Entre autres, on
peut retenir le coût élevé des formations, la durée
des consultations etc.
Au Burkina Faso, d'après un rapport sur la PCIME, il a
été recensé que le manque de formation des agents de
santé, l'insuffisance du personnel en qualité et en
quantité, la faible qualité du processus de supervisions, le fait
que les agents de santé trouvent l'application de la PCIME trop
exigeante, d'où leur faible motivation, les ruptures de stock dues
à une insuffisance de gestion des intrants, etc. (SERSAP, 2013)
étaient un frein à l'application de cette pratique.
Il faut noter qu'en 2012, dans la région de la boucle
du Mouhoun, seulement 8,5% des enfants de moins de 5 ans ont été
pris en charge par la PCIME (La Société d'Etudes et de Recherche
en Santé Publique (SERSAP), 2013). C'est ainsi que pour pallier ce
problème, l'ONG Terres des hommes en partenariat avec le
ministère de la santé ont mis au point le registre
électrique de consultation (REC) en 2010, afin de permettre une
meilleure applicabilité de la PCIME. Le REC est un logiciel open
source installé sur une tablette/ netbook permettant de constituer
un dossier médical pour chaque enfant et qui guide l'agent
pas-à-pas dans l'identification du diagnostic et du traitement (Deflaux,
Agagliate, Durand, & Yameogo, 2014).
La préoccupation majeure qui se pose souvent avec la
mise en place d'outils informatiques dans le domaine de la santé dans
les pays à faible revenu reste le coût élevé de leur
utilisation ; ce qui fait qu'il est important de déterminer le
coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans avec le REC.
Nous avons choisi de réaliser cette étude dans le district de
Tougan qui est l'un des districts pilotes où le REC a été
testé.
Afin de mener à bien notre étude, nous
présenterons sommairement le cadre de l'étude et la
problématique (chapitre 1). Nous exposerons par la suite la revue de
littérature disponible sur le sujet (chapitre 2) et la
méthodologie (chapitre 3) qui nous permettra de présenter nos
résultats (chapitre 4) et de les discuter (chapitre 5).
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2- 2015
I. Contexte général de l'étude. I.1.
Présentation du Burkina Faso I.1.1Description
géographique
Le Burkina Faso, pays situé au coeur de l'Afrique de
l'Ouest, s'étend sur une superficie de 274 200 km2. Il est
limité au Nord et à l'Ouest par le Mali, à l'Est et au
Nord par le Niger, au Sud par Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana et
le Togo. De par sa situation géographique dans la zone soudanienne, il
jouit d'un climat tropical à deux saisons inégales : une grande
saison sèche de novembre à juin et une petite saison pluvieuse de
juillet à octobre. Toutefois, il dispose d'une saison
intermédiaire qui permet la transition entre les deux principales.
Les précipitations sont, en général,
faibles et mal réparties sur l'ensemble du territoire. Elles varient, en
moyenne, entre 300 mm au nord et 1200 mm au sud. Cette faiblesse et cette
variabilité de la pluviométrie influencent
énormément la disponibilité alimentaire et, par
conséquent, l'état nutritionnel des populations.
(Ministère de la santé, Enquête Démographique de la
santé, 2010).
Figure 1 : Carte régionale du Burkina Faso
Source :
http://portailhandicap-burkina.org/index.php?option=com_content&view=article&id=25&Itemid=132
3
4
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
I.1.2. Description administrative et démographie
Le Burkina Faso est subdivisé en 13 régions
à savoir le Sahel, le Nord, la Boucle du Mouhoun (région dans
laquelle notre étude est réalisée), les Cascades, le Haut
Bassin, le Centre, le Centre-ouest, le Centre-est, le Centre-sud, le
Centre-nord, le Sud-Ouest, le Plateau central et l'Est. Il comptait une
population de 17 322 796 habitants en 2013 (Ministère de la
Santé, Annuaire Statistique, 2013). Avec un taux de croissance de la
population en cette même année de 2,8% (Banque mondiale, 2013),
cela constitue un obstacle au développement du pays dans la mesure
où 45,4%1 de la population a moins de 15 ans et pour la
plupart vivent en dessous du seuil de pauvreté.
I.1.3. Description économique
Du point de vue économique, avec un indice de
développement humain de 0,388, le pays était classé
181ème sur 187 par le PNUD juste devant le Niger, la République
Démocratique du Congo, la Centrafrique, la Sierra Léone,
l'Erythrée et le Tchad (PNUD, 2014). Le PIB par tête au Burkina
est de $685,95 (Banque mondiale, 2013) et le taux de croissance du pays
était de 6,5% en 2013. Il faut noter également que 46,4% de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté2.
Les activités agricoles constituent un maillon
essentiel de l'économie rurale et concernerait près de 80% de la
population active. La principale culture de rente du pays est le coton,
cependant les gisements miniers et aurifères découverts ces
dernières années ont pris beaucoup d'importance dans
l'économie. Malgré les multiples crises économiques dues
à la baisse du cours de l'or ou du pétrole, le pays a
réussi à garder une croissance annuelle moyenne de 5,5%
d'après la Banque Mondiale3.
I.1.4. Système de santé et profil
sanitaire
L'état de la santé du pays est
caractérisé par plusieurs maladies et infections qui apparaissent
en fonction de la succession des saisons. Nous pouvons citer entre autres, le
paludisme dû à la prolifération des
1
http://www.statistiques-mondiales.com/burkinafaso.htm
consulté le 04/11/2015
2
http://www.ruralpovertyportal.org/country/home/tags/burkina
faso consulté le 04/11/2015
3
http://www.banquemondiale.org/fr/country/burkinafaso/overview
consulté le 22/08/2015
5
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
anophèles femelles, et les maladies ou infections
liés au mauvais assainissement qui apparaissent principalement durant la
saison pluvieuse. Il est à noter que le paludisme est l'une des
principales causes de décès chez les enfants et un grand nombre
de décès chez les enfants de moins de cinq ans apparait sur un
terrain de malnutrition (Ministère de la santé, 2010). En 2014,
il y avait 5 386 décès dus au paludisme et 5 091
décès chez les enfants de moins de cinq ans.
Pendant la saison sèche qui est la plus longue, la
population est à risque des épidémies de méningite,
de rougeole et des affections respiratoires. Précisons que le Burkina
Faso se situe dans la zone de ceinture méningitique, qui traverse
l'Afrique d'ouest en est, allant du Sénégal à
l'Ethiopie.
Cependant, le taux de mortalité des moins de cinq ans
était de 102%o (PNUD, 2014) au cours de la même année
contre 202%o en 1990, qui marque une baisse sensible de cet indicateur.
Toutefois, beaucoup reste à être fait afin de permettre une baisse
de la morbidité et de la mortalité des enfants de moins de cinq
ans.
Le système de santé du Burkina Faso comprend une
structuration administrative et une structuration organisationnelle de l'offre
de soins.
Figure 3 : Pyramide sanitaire du Burkina Faso
Source : Organisation Mondiale de la santé
(OMS)
6
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Au plan administratif le système national de santé
comprend trois niveaux:
? le niveau central : composé des structures centrales
et celles rattachées cabinet du Ministre de la santé ;
? le niveau intermédiaire : comprend les 13 directions
régionales de la santé (DRS) ;
? le niveau périphérique : constitué des
districts sanitaires qui sont les entités opérationnelles les
plus décentralisées du système national de santé.
En 2012, on dénombrait 70 districts sanitaires dont 63
opérationnels.
L'organisation de l'offre de soins est également
structurée autour des trois niveaux prodiguant des soins de santé
que sont :
? Le premier niveau : constitué de districts sanitaires
est chargé de prodigué des soins de santé
primaires. C'est le premier point de contact de la population
avec le système de santé. Il comprend deux échelons.
? Le premier échelon de soins est constitué de
formation sanitaire de base que sont les Centres de santé et de
promotion sociale (CSPS), les Centres médicaux (CM), les dispensaires et
les maternités isolés. En 2012, on dénombrait 1 495 CSPS
et 51 CM fonctionnels.
? Le deuxième échelon de soins est constitué
des Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA)/hôpitaux de
district. En 2012, on comptait 44 CMA fonctionnels.
? Le deuxième niveau est représenté par le
Centre hospitalier régional (CHR) dont l'effectif en 2012 était
de 9. Il sert de référence aux CMA.
Le troisième niveau est constitué des Centres
hospitaliers universitaires (CHU) et l'hôpital national Blaise
Compaoré (HNBC). Au nombre de quatre en 2012, ils servent de
référence pour les CHR. Ce niveau a également pour mission
d'assurer la formation des professionnels de santé et de recherche.
I.2. Présentation de la Boucle du Mouhoun et
du district de Tougan
I.2.1. Description géographique de la Boucle du
Mouhoun
La région de la Boucle du Mouhoun se situe dans le
Nord-Ouest du Burkina Faso. Cette région est appelée le grenier
du Burkina Faso parce que de par sa situation climato géographique
bénéficie de
7
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
conditions favorables à la diversification de la
production agricole. En outre, le climat de la région est de type
soudano-sahélienne avec une pluviométrie allant de 500 mm
à 1000 mm du Nord au Sud.
I.2.2. Description administrative et démographie de
la Boucle du Mouhoun
La Boucle du Mouhoun compte une population de 1 434 847
habitants d'après le recensement général de la population
et de l'habitation (RGPH) de 2006 avec une superficie de 34 333 km2,
soit 12,6% de la superficie du territoire national (DGATLR, 2010). Le taux
d'alphabétisation de la population régionale est de 21,8%.
I.2.3. Description économique de la Boucle du
Mouhoun
Les principaux secteurs de l'économie dans la
région sont l'agriculture et l'élevage qui représente
environ 90% de la population active. Les secteurs des mines, de l'artisanat et
de l'industrie s'y développent également.
I.2.4. Système de santé et profil sanitaire
de la Boucle du Mouhoun
La Boucle du Mouhoun rassemble 6 districts sanitaires dont le
district de Tougan, site de notre étude. Les principaux problèmes
de santé dans la région rejoignent ceux du Burkina Faso. Nous
pouvons citer, le paludisme, la malnutrition, la diarrhée, les
infections respiratoires et comme partout, les femmes et les enfants sont les
plus touchés par ces problèmes de santé.
I.2.5. Le district sanitaire de Tougan
Le District de Tougan qui s'étend sur une superficie de
5977 km2 compte un total de huit communes dont sept rurales (Di,
Gomboro, Kiembara, Kassoum, Lanfiera, Lankoue, Toeni et une urbaine (Tougan).
Il sert une population de 259710 habitants dont 50700 enfants de moins de 5 ans
(Ministère de la santé, Annuaire Statistique, 2013)
Au total, le district administre 35 formations sanitaires dont
un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) situé dans la
commune de Tougan, deux centres médicaux (CM) à Lanfiera et
Kiembara, 29
8
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et 3
dispensaires isolés. Des projets d'implémentation de formations
sanitaires supplémentaires sont prévus pour le district. Il faut
noter que dans le district, 58,2% de la population est située de 0
à 4 Km des formations sanitaires et 18,4% en est située à
plus de 10 Km. Le CSPS urbain de Tougan est le CSPS de la ville de Tougan et
c'est là que notre étude va se dérouler.
Figure 2 : Carte sanitaire du district de Tougan
Source : carte sanitaire du Burkina Faso 2010
I.3. Prise en charge des enfants de moins de cinq ans
avec le Registre électronique de consultation
1.3.1. Prise en charge intégrée des maladies
de l'enfant
La prise en charge intégrée des maladies de
l'enfant (PCIME) est une stratégie développée par l'OMS et
l'UNICEF dans les années 1990 afin de lutter contre la morbidité
et la mortalité des enfants de moins de 5 ans dans les pays en
développement. C'est un principe fondamental de la Convention des Droits
de l'Enfant. La stratégie repose sur les droits humains qui garantissent
des soins de santé à tous les enfants, quel que soit l'endroit
où ils vivent (Ministère de la santé, 2006). Cette
stratégie est une approche qui aborde l'aspect, curatif,
préventif et promotionnel et permet la rationalisation des coûts
en santé (Ministère de la Santé, 2006). Elle a
été débutée au Burkina Faso en 2004.
La PCIME englobe essentiellement les maladies les plus
fréquentes chez les enfants de moins de cinq ans et se concentre sur les
principales causes de décès. De plus, elle peut être
adaptée aux
9
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
caractéristiques de chaque pays. Elle associe une
meilleure prise en charge des maladies courantes de l'enfant (pneumonie,
diarrhée, paludisme, rougeole, malnutrition) à une alimentation
et à une vaccination appropriées.
Il s'agit donc en pratique,
- D'évaluer l'enfant à travers des gestes assez
simple, en recherchant d'abord les signes de danger (ou la possibilité
d'infection bactérienne chez le nourrisson), en posant des questions sur
ses maladies précédentes, en examinant l'enfant, en
vérifiant son état nutritionnel et son état vaccinal, et
en contrôlant si l'enfant a d'autres problèmes de santé.
- De classer les maladies de l'enfant en employant un
système de tri selon un code de couleurs. De nombreux enfants souffrant
de plus d'une maladie, il faut classer chacune d'elles, selon qu'elle exige:
? un traitement pré-transfert et une hospitalisation
d'urgence (rose) ou
? un traitement médical spécifique et des
conseils (jaune) ou
? des conseils simples sur les soins à donner à
domicile (vert)
- de déterminer le traitement, après avoir
classé toutes les affections. Si un enfant doit être
hospitalisé d'urgence, il faut lui prodiguer le traitement indispensable
avant le transfert. Si un enfant a besoin d'un traitement à domicile, il
faut établir un plan général de soins et lui donner la
première dose de médicament au dispensaire; vacciner l'enfant, si
nécessaire
- et enfin de donner des instructions concernant le
traitement, c'est-à-dire, notamment, apprendre à la personne qui
s'occupe de l'enfant à administrer un médicament par voie orale,
à alimenter et à faire boire l'enfant malade et à soigner
les infections locales à
domicile; demander à cette personne de revenir pour une
consultation de suivi à une certaine date et lui enseigner à
déceler les signes qui montrent qu'il faut ramener l'enfant d'urgence au
centre de santé
10
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Figure 3 : PCIME dans l'établissement de premier
niveau, niveau de transfert et à domicile
Source : Organisation mondiale de la
santé
I.3.2. Registre électronique de consultation
Le Registre électronique de consultation (REC) quant
à lui est un outil d'application de la PCIME. Des études sur la
PCIME ont montré que les principales barrières à son
application étaient le manque de formation des agents de santé,
le manque de motivation, la durée de la PCIME etc. Afin d'y
remédier, l'ONG Terre des hommes mis au point le logiciel REC en
partenariat avec le Ministère de la Santé.
Il est installé sur un PC/tablette et est
alimenté en courant grâce à des plaques
photovoltaïques lorsque c'est une zone non alimentée par la
société nationale d'électricité. En pratique il
permet de suivre les différentes étapes de la PCIME tel que
défini par l'OMS en utilisant les technologies de l'informatique. Il
permet ainsi aux prestataires de soins de créer un dossier
électronique pour chaque patient et facilite la collecte de
données sanitaires au niveau des districts.
En pratique lorsque les prestataires lancent le REC à
travers un menu principal unique, il doit
- rechercher si l'enfant a déjà un dossier dans le
logiciel, sinon il entre les informations
nécessaires par rapport à l'identité du
patient et crée le dossier électronique du patient
- Ensuite, il doit réaliser l'évaluation de
l'enfant en répondant étape par étape à chaque
question
du protocole PCIME élaborée dans le logiciel.
11
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Et enfin le logiciel donne les détails du traitement
à suivre et les médicaments appropriés. L'agent de
santé n'a donc qu'à suivre les instructions.
Figure 4 : Le REC en utilisation
Source : l'auteur
12
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
I.4. Problématique
I.4.1. Contexte et justification :
Chaque année dans le monde, presque 11 millions
d'enfants meurent avant leur cinquième anniversaire. Au Burkina Faso,
d'après la Banque Mondiale en 2010, 1 enfant sur 6 est
décédé de causes qui auraient pu être
évitées et le taux de mortalité infantile était de
82%o en 2014 et figure parmi les plus élevés d'Afrique de
l'Ouest. Le taux de mortalité des moins de cinq ans au Burkina Faso
était de 102 %o en 2012. Bien que les taux de mortalité et de
morbidité chez les enfants de moins de cinq ans aient diminué
sensiblement depuis 1990, en grande partie du fait du millénaire pour le
développement 4 (OMD), des efforts supplémentaires demeurent
nécessaires pour inverser de façon significative la tendance de
la mortalité chez les moins de 5 ans
Pour ce faire, l'OMS et l'UNICEF mettaient au point au
début des années 90 le concept de la prise en charge
intégrée des maladies de l'enfant (PCIME). Il s'agit d'une
stratégie conçue pour réduire le fardeau de la
morbidité et la mortalité infantile principalement dans les pays
en développement. Le Burkina Faso s'est engagé dans le processus
de mise en oeuvre de la PCIME depuis Février 1999 (Ministère de
la Santé, 2006). L'approche est axée sur les grandes causes de
décès des enfants et vise à améliorer les
compétences de prise en charge chez les agents de santé, à
renforcer le système de santé et à renforcer les pratiques
familiales ainsi que communautaires dans le but de réduire la
mortalité infantile
Elle répond donc à des directives
systématiques bien précises: rechercher des signes
généraux de danger chez l'enfant malade, évaluer ses
principaux symptômes et son état général, ainsi que
donner des médicaments et des conseils à la personne en charge de
l'enfant. La PCIME clinique est une stratégie qui concerne
principalement les établissements de santé de premier recours
c'est-à-dire les centres de santé et de promotion sociale
(CSPS).
Cette stratégie, si elle est correctement mise en
application, permet d'offrir des soins de qualité aux enfants de moins
de cinq ans à travers une meilleure prise en charge des maladies
courantes de l'enfant (pneumonie, diarrhée, paludisme, rougeole,
malnutrition) tant au niveau curatif qu'au niveau de la promotion et de la
prévention (alimentation, vaccination appropriées).
La mise à l'échelle nationale suivant le plan de
couverture PCIME du Burkina Faso 2005-2010, a fait face à de nombreuses
difficultés. Nous pouvons citer : le manque de formation des agents de
santé, l'insuffisance du personnel en qualité et en
quantité, la faible qualité du processus de supervision, le fait
que les agents de santé trouvent l'application de la PCIME trop exigent
d'où leur faible motivation, les ruptures de stock due à une
insuffisance de gestion des intrants, etc. (SERSAP, 2013). Il faut noter
qu'en
13
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
2012, dans la région de la boucle du Mouhoun, seulement
8,5% des enfants de moins de 5 ans ont été pris en charge par la
PCIME (La Société d'Etudes et de Recherche en Santé
Publique (SERSAP), 2013).
Afin d`améliorer l'application de la PCIME,
l'organisation non gouvernementale (ONG) Terre des hommes (Tdh) a mis au point
en partenariat avec le Ministère de la Santé, un logiciel
dénommé Registre Electronique de Consultation. Ce logiciel permet
d'appliquer étape par étape le protocole de la PCIME tel que
recommandé par l'OMS. Une enquête antérieure
réalisée auprès des agents de santé mettait en
exergue la précision du diagnostic et du traitement par l'utilisation du
REC, le tout à un coût réfléchi et rationnel.
(Ministère de la Santé, 2006)
Selon Deflaux et al (2014), il est simple d'utilisation et
permet de constituer un dossier médical pour chaque enfant et guide
l'agent pas-à-pas dans l'identification du diagnostic et du traitement
(Deflaux, Agagliate, Durand, & Yameogo, 2014). Retenu par le Compendium des
technologies novatrices en santé de l'OMS en 2012 (World health
organization, 2014), le REC est estimé comme faisant partie de nouvelles
technologies adaptées et appropriées à des milieux
médicaux à faibles ressources, et permettant aux agents de
santé d'appliquer la PCIME.
Une étude antérieure sur la Tanzanie a
démontré que le coût de la prise en charge des enfants de
moins de cinq ans par l'utilisation du PDA était moins coûteuse
que la méthode de routine (Adam, T; et al, 2005). Cependant depuis
l'introduction du REC dans les districts sanitaire du Nord et de la Boucle du
Mouhoun en 2010 par Tdh, aucune étude n'a été menée
afin de déterminer le coût de la prise en charge d'un enfant de
moins de 5 ans. Cette étude vise donc à combler ce gap de
connaissance. L'étude du coût de la prise en charge des enfants de
moins de cinq permettra de déterminer le coût d'une telle approche
de prise en charge et de déterminer les composantes majeures du
coût. Toutes choses qui pourraient renseigner sur la mise à
l'échelle de la stratégie.
I.4.2. Objectifs de l'étude :
I.4.2.1. Objectif général de
l'étude
Evaluer le coût de la prise en charge d'un enfant de moins
de cinq ans par l'utilisation de REC dans deux CSPS du district sanitaire de
Tougan
I.4.2.2. Objectifs spécifiques :
- Déterminer le coût moyen de la prise en charge
d'un enfant de moins de cinq ans par l'utilisation de REC dans deux CSPS du
district sanitaire de Tougan
14
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
- Analyser les composantes du coût
I.4.3. Perspective de l'étude :
Cette étude est réalisée du point de vue de
la formation sanitaire c'est-à-dire le CSPS. Autrement dit seuls les
coûts supportés par le CSPS ont été
collectés.
15
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
II. Revue de la littérature : Analyse des
coûts, santé infantile et registre électronique
médical
II.1. Prise en charge des enfants de moins de cinq
ans, efficacité et coûts
II.1.1. Coût de la prise en charge des enfants de
moins de cinq ans
Plusieurs études sur la qualité de la prise en
charge intégrée des maladies de l'enfant par l'utilisation du
REC. Cependant, peu d'études ont documenté le coût de cette
nouvelle prise en charge par l'utilisation du REC. La majeure partie des
études qui ont porté sur le coût de la prise en charge des
enfants de moins de cinq avec la PCIME proviennent de l'évaluation multi
pays de la PCIME conduite par l'OMS en Tanzanie, en Ouganda, au Bangladesh, au
Pérou et au Brésil. (Adam, T; et al, 2005) (Bishai, 2007)
(João Amaral, et al., 2004)
L'une des premières étude de Bryce J et al,
(2005) a comparé le coût des soins de santé des enfants de
moins de cinq ans dans quatre districts dont deux où la PCIME
était pratiquée et deux districts de comparaison en Tanzanie. Ils
ont estimé que le coût des soins par enfant de moins de cinq ans
dans les districts PCIME s'élevait à $11,19 contre $16,09 dans
les districts de comparaison montrant ainsi que la prise en charge des enfants
de moins de cinq ans coutait 44% moins cher selon le protocole PCIME.
Toutefois, le relative baisse des enfants pris en charge entre Juillet et Aout
1999 dans les districts PCIME aurait bien pu expliquer le coût moins
élevé dans les districts PCIME comparativement aux districts
contrôle (Bryce J, 2005).
Nsimba et al. (2002) ont aussi estimé le coût des
soins de santé pour les enfants de moins de cinq ans en Tanzanie. Ils
ont réalisé des entrevues et exploité les dossiers
médicaux des patients au niveau national, district, formation sanitaire
de base, et au niveau ménage en comparant des districts ou la PCIME
était mise en oeuvre à des districts de comparaison ou la PCIME
n'était pas introduite. Au début de l'introduction de la PCIME,
les taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans était
sensiblement identique dans les districts PCIME et dans les districts de
comparaison. Au cours des deux années qui ont suivi l'introduction de la
PCIME, le taux de mortalité était de 13% inférieur dans
les districts PCIME que dans les districts de comparaison. Toutefois, il faut
noter que les facteurs contextuels tels que l'utilisation de moustiquaires ont
favorisés les districts PCIME Les coûts de la prise en charge des
enfants de moins de cinq ans avec la PCIME étaient similaires ou
sensiblement inférieurs à ceux des enfants pris en charge sans
PCIME. Comme résultats, ils ont trouvé que la PCIME dans les
centres de santé de premier niveau est une bonne valeur pour l'argent
dans la mesure où la PCIME même en augmentant quelques aspects des
coûts, sa valeur reste similaire à celle des soins de routine et
soutiennent sa mise
16
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
en oeuvre généralisée dans le contexte de
la réforme du secteur de santé, le financement de panier, un bon
accès et une utilisation élevée des établissements
de santé. (Nsimba, Massele, & Eriksen, 2002)
Drummond MF et al quant à eux, en étudiant
également le coût de la PCIME en Tanzanie, ont trouvé que
le coût moyen par enfant de moins de cinq ans traité dans les
centres de santé de premier niveau était moins
élevés dans les districts PCIME et les districts où ils
utilisaient la méthode traditionnelle. L'évaluation a
montré que le coût moyen de la PCIME était de $1,39 par
enfant malade dans les districts PCIME et de $1,61 dans les districts ou la
méthode traditionnelle était appliqué (Drummond MF, 2005).
Ce qui nous montre que le traitement d'un enfant de moins de cinq ans avec la
PCIME coûte moins chère que la méthode qui
préexistait.
D'autres auteurs comme Briggs et al. En évaluant la
gestion des médicaments pour les maladies de l'enfant au
Sénégal ont trouvé une pratique irrationnelle de
prescription qui se reflète dans le coût élevé du
traitement rencontré durant l'enquête pour la méthode
traditionnelle. Les enfants ont reçu un traitement coûtant trois
fois plus cher que le traitement standard de la PCIME. (Briggs, 2002) La PCIME
réduit non seulement le coût du traitement médicamenteux
grâce à la rationalisation de la prescription mais
également le pourcentage de référence inappropriée
à l'hôpital. (Font et al, 2001)
Boulanger et al (1999), pour évaluer l'impact du
protocole PCIME sur les coûts du traitement, ont comparé le
coût des médicaments effectivement prescrit, à 747 enfants
malades âgé de 2-59 mois dans les centres de santé ruraux
de l'ouest du Kenya avec les coûts des médicaments tel que
recommandé par le guide PCIME. Ils ont trouvé que le coût
moyen des médicaments prescrits par enfant était de $0,44 (valeur
de 1996). Les antibiotiques étaient les plus chers, avec le sirop
phenoxymethylpenicillin, et comptaient pour 59% du coût de tous les
médicaments prescrits. Le coût des médicaments pour ces
mêmes enfants s'ils étaient traités conformément au
guide PCIME varierait entre $0,16 et $0,39 par enfants. Les auteurs ont donc
conclu que le coût des médicaments dans la pratique de la PCIME
est moindre que le coût de médicaments qui ont été
prescrit mais cela varie en fonction de la dose prescrite et s'il s'agit d'un
médicament de spécialité ou pas. (L.L.Boulanger, 1999)
Pour Kolstad et al, la qualité a un coût. Il
explique cela par le fait qu'une grande partie de l'augmentation des
dépenses de santé dans n'importe quel pays est due à
l'adoption d'innovation plus chère dans le processus de soins.
Même si certains aspects des soins de faible qualité, que la PCIME
est sensée améliorer, sont coûteux et gaspilleurs, comme la
prescription irrationnelle de médicaments, les consultations PCIME
pourraient durer plus longtemps et nécessiter le stockage de
médicaments qui étaient souvent non disponible et sous
utilisés avant l'adoption de cette dernière. Ce qui aura tendance
à faire augmenter le coût de celle-ci. (Kolstad & al., 1998).
Bryce et al, rejoignent Kolstad et al, en affirmant
17
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
que la PCIME augmente le temps que les agents de santé
passent avec les enfants de moins de cinq ans, ce qui pourrait renchérir
le coût de la prise en charge (Bryce J, 2005).
Adam T et al (2005) dans leur étude ont cherché
à déterminer la durée nécessaire pour assurer aux
enfants de moins de cinq ans des soins PCIME en comparaison avec les soins de
routine dans le Nord-est du Brésil. Ils ont trouvé que les agents
de santé formés à la PCIME ont fait 1 minute 26 secondes
de
plus par consultation d'un enfant de moins de cinq ans que
ceux qui n'ont pas été formés. Ils ont remarqué
que la différence était plus grande lorsque le
nombre de patients était petit. Ils ont aussi trouvé que le
coût du traitement d'un enfant de moins de cinq ans
dépendait du niveau d'utilisation des capacités de l'agent de
santé (au moins en termes de temps). Ils se sont donc
inquiétés de savoir si la qualité nécessaire
à la PCIME pouvait être maintenue lorsque les patients sont
nombreux (Adam, Amorim, Edwards, Amaral, & Evans, 2005)
Adam T. et al. dans une autre étude sur le coût
de l'amélioration de la qualité induite par l'utilisation de
la
PCIME au Nord-est du Brésil, ont estimé les
coûts additionnels du traitement des enfants de moins de cinq ans par la
PCIME. Pour ce faire, ils ont comparé le coût total des soins des
moins de cinq ans dans 22 formations sanitaires PCIME avec 22 formations
sanitaires ayant les mêmes caractéristiques prodiguant des soins
de routine. Pour l'année 2001 il n'y avait pas de différence
significative entre les
coûts des soins des enfants dans les formations
sanitaires PCIME ($95) et les municipalités de comparaison ($98).
Toutefois, la formation PCIME n'a pas eu d'effets sur les coûts unitaires
dans les centres de santé de base. Le grand nombre de cas était
le déterminant le plus important. (Taghreed, et al., 2008)
En Ouganda, Bishai et al, ont aussi cherché à
déterminer le coût de l'amélioration de la qualité
dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans induit par la PCIME
clinique. D'après leur model, la qualité comme mesurée par
l'index d'évaluation de l'intégration de l'enfant de l'OMS
était 44% supérieur dans les établissements où il y
a au moins une personne formée à la PCIME. Ainsi, investir dans
la formation dans les centres de santé de base peut permettre une
amélioration de 44% de la qualité des services pour une
augmentation de 13,5% des coûts du centre de santé. (Bishai,
2007)
Khan et al (2003), ont cherché à
déterminer le besoin additionnel en agent de santé pour
l'implémentation
de la PCIME au Bangladesh. La durée moyenne dont a
besoin un agent de santé pour réaliser la PCIME était de
13,3 minutes. Ce temps était plus ou moins similaire pour toutes les
catégories de maladies
PCIME considérées. Si l'agent ne suit pas le
protocole PCIME (ne prends pas les informations importantes pour la PCIME), la
prise en charge de l'enfant malade dure environ 8 minutes. La PCIME
représente donc une augmentation significative dans la durée de
prise en charge. Ils ont trouvé que le
18
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Bangladesh a donc besoin d'employer entre 2700 et 4100 agents
de santé dans les zones rurales. Le coût total du recrutement de
ces agents de santé sera autour de 2,6 et 4 millions de dollars qui
représentent 1,5% du budget total alloué au secteur de la
santé au Bangladesh. (Khan, Ahmed, & Saha, 2003)
II.1.2. Qualité de la prise en charge des enfants de
moins de cinq ans
Arifeen et al (2005) ont étudié la
qualité des soins prodiguée aux enfants de moins de cinq ans au
Bangladesh. Ils ont trouvé que peu d'enfants venus chercher des soins
dans les centres de santé ont été traité
correctement et presque aucune des personnes s'occupant des enfants n'a
reçu de conseils sur comment prodiguer les soins à domicile. Il
fait noter également qu'un tiers des enfants ont été pris
en charge par des agents de santé ayant un niveau peu
élevé. La probabilité pour ces agents de santé de
classer convenablement et de conseiller la mère de l'enfant était
nettement plus élevée que pour les agents de santé ayant
un niveau supérieur. (Arifeen & al, 2005)
Chopra et al, (2005) dans le but d'analyser les effets de la
PCIME sur la qualité des soins ont observé 21 infirmiers dans 21
centres de santé avant et après l'introduction de la PCIME de
quatre districts sanitaire de Cape Town en Afrique du Sud. Des 90 et 70
observations d'enfants réalisées avant et après la PCIME
respectivement, ils ont trouvé qu'il y a eu une amélioration dans
l'évaluation des signes de danger des enfants malades (7% contre 72%
après l'introduction de la PCIME). Ils ont trouvé une
amélioration également dans l'évaluation de la
comorbidité, dans la prescription rationnelle (62% contre 84%) et le
commencement d'un traitement dans le centre de santé (40% contre 70%).
Ils n'ont pas remarqué de changements dans le traitement de
l'anémie, dans la prescription des vitamines A et dans les conseils
donnés aux personnes s'occupant des enfants. Il n'y avait
également pas de changements dans la connaissance des agents de
santé sur la médication ou sur la programmation du prochain
rendez-vous au centre de santé. Les auteurs concluent donc que lorsque
l'on se situe sous les conditions normales et dans un contexte d'infrastructure
de qualité et d'un support en management, la PCIME est associée
à des améliorations des aspects importants des soins. (M Chopra,
2005)
Dans une étude sur la PCIME au Brésil, il a
été trouvé par Joao Amaral et al, que les agents de
santé ayant eu une formation à la PCIME appliquaient mieux la
PCIME que ceux qui n'ont pas reçu de formation. Toutefois sur 48
formations sanitaires où au moins une personne a été
formée à la PCIME, 65% des 48 formations ont rapporté que
60% des personnes s'occupant de la prise en charge des enfants ont eu une
formation PCIME. (João Amaral, et al., 2004)
19
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Harerimana et al (2014) ont étudié les effets
d'une formation d'une durée de 6 jours au lieu de 11 sur la
qualité des prestations des agents de santé au Rwanda. Ils ont
trouvé qu'il n'y avait pas de différences entre la classification
et le traitement des agents de santé ayant reçu la formation
courte et les agents de santé ayant reçu la formation standard de
11 jours. Ils terminent en disant que les formations courtes seraient une
option plus coût - efficaces pour les formations sanitaires sans
compromettre la qualité. (Harerimana, et al., 2014)
Dans une étude similaire en Afghanistan, Mayhew et al,
ont trouvé qu'en supposant que les agents de santé formé
dans les deux cas (11 jours et 7 jours), ont la même performance et la
même connaissance. Réduire la durée des formations PCIME de
11 à 7 jours surtout dans un contexte de rareté de ressource
permettrait une réduction des coûts liés à la PCIME
tout en réduisant également le taux de mortalité infantile
sur le long terme. (Mayhew, Ickx, Newbrander, Stankzai, & Alawi, 2015)
Rowe et al, (2012) quant à eux ont cherché
à déterminer si le fait de réduire la formation standard
de 11 jours recommandée par l'OMS en raison de son coût
élevé réduisait son efficacité. Ils ont
trouvé que la formation standard de 11 jours était plus efficace
même si la différence n'est pas très sensible. (Rowe, Rowe,
Holloway, Ivanovska, & T. Muhe, 2012)
Soltani et al. (2014) dans leur étude sur
l'évaluation de la prise en charge des enfants et de leur mère en
Tunisie ont conclu que l'apport de la PCIME était indéniable. On
peut citer entre autre le développement des ressources humaines,
l'amélioration du système de santé et des pratiques
familiales et communautaires.
Dans une étude de Rowe et al (2012) sur la performance
des agents de santé après l'implémentation de la PCIME au
Benin, ils ont trouvé que trois ans après la formation PCIME, il
n'y a pas eu de baisse dans
la qualité de la performance des agents de
santé. Toutefois, ils ont trouvé des failles importantes dans
leur performance juste après la formation. (Rowe, et al., 2012).
Cependant, dans une étude sur
l'évaluation de la PCIME au Sénégal trois
ans après sa mise en oeuvre, Camara et al, (2008) ont trouvé que
bien que tous les agents de santé aient été formés
à l'approche PCIME, seule 16% appliquaient
effectivement cette dernière. Sur 1465 enfants
consultés seul 53 patients soit 3,6% ont reçu une prise en charge
correcte. Les auteurs expliquent cela par le fait que les agents de
santé ont du mal à appliquer le protocole thérapeutique,
à planifier les rendez-vous ou à identifier les cas à
référencier en urgence. (Camara B, 2008)
20
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
II.2. Le registre électronique
médical
Depuis plusieurs années, la technologie occupe une
place de plus en plus grande dans tous les secteurs d'activité. Son
application au domaine de la santé commence à être
remarquée et quelques auteurs se sont penchés sur ce sujet. Nous
nous sommes basé sur les études portant sur les registres
électroniques médicaux qui constituent une partie importante de
l'informatique sanitaire.
L'une des principales raisons qui revient lorsque le
problème de la non utilisation des TICs dans le secteur de la
santé dans les pays en développement est posé, est le
coût élevé de ces technologies. Il est vrai que
l'utilisation de nouvelles technologies en santé favorise l'apparition
de coûts supplémentaires, mais depuis quelques décennies,
nous avons remarqué que les prix des technologies telles que le
téléphone portable, ou l'ordinateur ont baissé (Sood,
Sanjay et al, 2008) (Schweitzer & Synowiec, 2010). Cela qui pourrait
laisser entrevoir la possibilité de l'utilisation à long terme de
ces technologies dans les pays à faible revenus. Aussi, depuis quelques
temps la mise en place de logiciel Open Source ont contribué à la
réduction considérable des coûts de l'utilisation sur le
long terme.
Dans une étude sur le coût bénéfice
de l'implémentation du registre électronique médical dans
l'offre de soins primaires, Wang et al (2003) ont comparé les
coûts et les bénéfices du registre papier et du registre
électronique. Ils ont trouvé que le bénéfice net de
l'utilisation du registre électronique sur une période de 5 ans
était de $86 400 par agent. Ces bénéfices proviennent
principalement de l'épargne faite sur les dépenses en
médicament, de l'utilisation améliorée des tests de
radiologie, d'une meilleure capture des charges, et d'une baisse des erreurs de
facturation. (Wang, et al., 2003)
Les registres électroniques médicaux sont assez
connus dans les pays développés et sont en voie d'expansion dans
les pays industrialisés d'Amérique latine et d'Asie, qui ont
enregistré des progrès notables dans le processus
d'informatisation de l'offre des soins à travers l'utilisation de
logiciel Open Source (Tolentino, Marcelo, Marcelo, & Maramba, 2005).
Cependant, dans les pays de l'Afrique subsaharienne, son développement
est encore balbutiant. Son utilisation est surtout en expansion dans les pays
de l'Afrique de l'Est et du Sud comme en Afrique du Sud, au Malawi, au Kenya,
en Tanzanie, en Ouganda et au Rwanda ; qui sont tous des pays anglophones.
Bagayoko et al (2010) affirmaient qu'aucun pays francophone ne disposait d'un
système d'information informatisé qui soit adapté aux
défis de l'offre de soins (Bakayoko et al, 2010).
Ainsi, Akanbi et al, (2012) dans leur étude sur
l'utilisation du dossier médical électronique en Afrique
subsaharienne ont trouvé que seulement 15 pays utilisaient et avaient
documenté son utilisation. Dans les publications sur ces pays, environ
91% ont rapporté l'utilisation d'un logiciel Open source. Les
21
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
barrières à l'adoption du registre
électronique médical sont souvent le coût
élevé d'acquisition du logiciel ; A ce coût s'ajoute celui
de la maintenance. La pauvreté des infrastructures de réseau et
le fait que les agents de santé ne sont pas à l'aise avec son
utilisation alors que le dossier médical électronique est une
composante de l'informatique médicale constitut également des
barrières à son adoption (Akanbi, et al., 2012). Elle donne
l'opportunité aux formations sanitaires d'améliorer la
qualité des soins et de permettre la sécurité du patient.
Elle a le potentiel de réduire le coût et d'améliorer
l'efficience du lieu de travail (Font et al, 2001).
Ainsi, l'utilisation des dossiers électroniques a des
avantages distincts par rapport aux documents papier. Ceux-ci comprennent:
l'accès aux dossiers médicaux à distance, la
rapidité et la facilité d'extraction des données, et
l'élimination des ordonnances écrites à la main, ce qui
réduit l'apparition d'erreurs de prescription (Gaylin, Moiduddin,
Mohamoud, Lundeen, & Kelly, 2011). Les autres avantages sont l'accès
simultané aux dossiers des patients par plusieurs utilisateurs et la
capacité d'effectuer des requêtes de données pour informer
la prise de décision. Ces avantages potentiels du dossier
électronique ont permis sa large acceptabilité dans les pays
industrialisés (Bryce J, 2005)
Fleur Fritz et al (2015) dans le but d'étudier les
critères de succès de l'implémentation des registres
électroniques médicaux ont fait une revue des évaluations
et leçons apprises dans les pays africains publiées entre 1999 et
2013. Ils ont trouvé que plus de la moitié des registres
médicaux était axée sur une maladie spécifique
comme par exemple le VIH. Ils ont cité la ressource humaine
qualifiée comme un des facteurs de succès de
l'implémentation des registres électroniques (Fleur Fritz,
2015).
Dans une étude réalisée par (Sood S. P.,
2004), ils ont trouvé que plusieurs initiatives d'implémentation
de registres électroniques médicaux dans les pays en
développement n'aboutissent pas après une
période pilote à succès à cause du
manque de personnel qualifié. Misra U et al (2005) affirment dans leur
étude que la sous-utilisation des TIC dans les pays en
développement augmenterait avec le manque de personnel qualifié
(Misra U. et al, 2005).
Au Kenya, il a été développé en
2001 Le « Mosoriot Medical Record System » (MMRS) un
système de registre électronique médical installé
dans un centre de santé de premier niveau en zone rurale. Il a
été
adapté et associé plus tard au projet de lutte
contre le VIH SIDA et a été renommé AMRS. C'est ainsi que
Fraser et al (2004) ont dans une comparé avant et après
l'adoption du MMRS par le centre de santé. Ils ont trouvé que les
consultations des patients avec l'AMRS duraient 22% moins de temps qu'avant son
implémentation ; le temps que l'agent de santé consacre à
chaque patient a été réduit de 58% ; les patients ont
passé 38% moins de temps à attendre au centre de santé. La
MMRS a aussi facilité le processus de rapport obligatoire au
Ministère de la santé. (Fraser, Jazayeri, & Nevil, 2004)
22
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Nous pouvons également citer l'Open MRS en 2008 en
Tanzanie et en 2007 en Ouganda toujours pour l'administration du traitement ARV
pour le VIH SIDA. Cela a permis de suivre 11000 et 21 169 patients
respectivement en Tanzanie et en Ouganda. (Tierney et al, 2010)
Un autre logiciel dénommé DREAM est
utilisé dans plus de 10 pays africains dans la lutte contre le VIH/sida
et permet la gestion de plus de 73 000 patients atteints du sida. Ce logiciel
s'avère également très important dans le recueil de
données pour la recherche épidémiologique. Cependant,
l'une des principales difficultés que rencontre ce projet est le manque
de personnel qualifié (Nucita, et al., 2009) Il faut intégrer ce
système aux systèmes de santé des pays à faibles
ressources et il faut tenir compte des autres conditions de ces pays telles que
la malnutrition etc. (Nucita, et al., 2009).
Le système de santé publique brésilien
également dans la lutte contre le VIH SIDA, utilise un système
informatisé de registre électronique médical pour le
control de la logistique des médicaments appelé SICLOM afin de
délivrer le traitement ARV à plus de 100 000 patients à
travers le pays (Galvao, 2002).
En outre, l'utilisation du REC réduit les frais de
photocopie des fiches de consultation dans les zones rurales où l'on
assiste déjà souvent à un manque d'infrastructure propice.
Ce qui fait que le prix des photocopies est assez cher. (Joaquin A. Blaya,
2010)
Hagopian et al (2004) quant à eux, attirent notre
attention sur le fait que le manque de personnel médical qualifié
se fait au profit des pays développés. D'après la
commission des Nations Unies pour le commerce et le développement,
chaque professionnel de santé qui quitte l'Afrique coûte $184 000
ou 4 milliards de dollar au continent. (Hagopian. A., 2004)
Pour venir à l'utilisation de registre
électronique médicale dans la PCIME, à notre connaissance,
les seules études ayant été faites sur le sujet concerne
la Tanzanie et l'Inde.
Ainsi, Adam T et al, ont évalué l'utilisation de
la prise de décision informatisée dans une zone rurale du Tamil
Nadu, en Inde. L'étude a porté sur un système d'aide
à la décision pour alléger le fardeau des agents de
santé peu nombreux. L'application a offert son aide pour les
non-médecins à recueillir des informations sur les patients,
à offrir des conseils de prévention, et le traitement
identifié pour les cas simples, entre autres tâches. L'un des
algorithmes utilisés est le protocole PCIME. Cette étude a
montré que l'aide apportée par l'application a eu un impact
positif sur le nombre de patients vus ainsi que sur la qualité des soins
offerts. (Adam, T; et al, 2005)
Mitchell et al (2013) en étudiant l'utilisation de la
PCIME électronique en Tanzanie, ont trouvé que le livret de
tableau PCIME est rarement utilisé pendant les consultations des
patients. De 24 consultations sur papier qu'ils ont observé, seules 10
se sont référées au livret de tableau sur papier. Leur
compréhension
23
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
de la non référence au livret de tableaux durant
les consultations, était que cela est vrai dans la plupart des
dispensaires parce que le livret de tableau prend trop de temps à
utiliser et les agents de santé se familiarisent rapidement avec le
processus de la PCIME. (Mitchell, 2013).
L'utilisation à long terme de la PCIME
électronique dépend donc probablement de la durée qu'il
ajoute à une visite du patient. Lors de l'entrevue de sortie, un
clinicien a expliqué que le livret de tableaux de la PCIME n'est pas
suivi, car il est lent. Il affirme également que l'utilisation de la
PCIME électronique était beaucoup plus rapide parce qu'il n'y
avait pas de pages à tourner et il n'y avait pas de longue
réflexion était nécessaire pour déterminer la
question suivante. Ila admis que l'expérience permettait de
réaliser rapidement la PCIME, mais a cité l'oubli des questions
comme un inconvénient majeur. (Mitchell, 2013)
Mitchell et al (2013) ont trouvé également que
s'ils pouvaient améliorer le traitement avec la PCIME
électronique, ou réduire les coûts de supervision, ils
s'attendent à ce que cela compense le coût d'acquisition des PDA.
Cependant, une analyse plus détaillée est nécessaire pour
faire des réclamations substantielles sur le
coût-bénéfice. (Mitchell, 2013)
Dans le rapport de suivi d'implémentation du REC au
Burkina Faso, il a été trouvé que dans les districts
où le REC est utilisé, l'application de la PCIME était de
100%, tandis qu'une étude antérieure avait montré que
seulement 8,2% des enfants de moins de cinq ans était pris en charge
selon le protocole de la PCIME (Yaméogo et al, 2011). Ce qui pourrait
laisser dire que le REC est un bon outil d'application de la PCIME.
24
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
III. Méthodes III.1. Site
d'étude
L'étude s'est déroulée dans la
région de la Boucle du Mouhoun, dans le district de Tougan. Nous avons
choisi de mener notre étude dans le CSPS du village de Kassan
situé à 7 km de la ville de Tougan.
Dans la commune urbaine de Tougan, se trouve également
le CMA et le district sanitaire. Et comme dans toutes les villes, elle dispose
de services tels que les banques, les hôtels, les représentations
de certaines ONG, les stations-services etc. Il existe également dans la
ville un centre de santé confessionnel. Toutefois, la majeure partie de
la population vit en dessous du seuil de pauvreté et la principale
activité
des ménages est l'agriculture et l'élevage.
Notons que Tougan se situe dans la Boucle du Mouhoun qui
est reconnue comme étant le grenier du Burkina pour les
conditions favorables à la diversification de la production agricole
dont elle bénéficie de par sa situation climato
géographique.
Kassan quant à lui est un petit village situé
également dans le district sanitaire de Tougan et à 7km de la
ville comme mentionné plus haut. La population est rurale et vit
essentiellement de l'élevage et de l'agriculture. Les principales causes
de consultation des enfants de moins de cinq ans tout comme dans la ville de
Tougan sont le paludisme, les IRA, la malnutrition, la diarrhée. Le CSPS
de Kassan est un petit CSPS qui comptait en 2014, 3 agents de santé un
infirmier breveté qui est le major, une accoucheuse auxiliaire et un
agent itinérant de santé. Le CSPS de Kassan s'alimente en
énergie grâce aux plaques photovoltaïques fournies par Tdh
avec le REC. Le CSPS disposent de forage leur permettant d'avoir de l'eau.
Le CSPS de Kassan dispose d'un bâtiment pour le
dépôt MEG, un bâtiment pour le PEV et le dispensaire et un
bâtiment pour la maternité. Notons que l'accès à ce
district est très difficile surtout en saison pluvieuse.
III.2. Echantillon
La population de notre étude est constituée par
les enfants de moins de cinq qui ont reçu des soins de santé en
2014. Au total un échantillon de 150 enfants de moins de 5 ans a
été retenu pour les besoins de cette étude. Pour ce faire,
nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage
systématique. Cette méthode d'échantillonnage consiste
à déterminer le pas de sondage n = (Population totale/Taille de
l'échantillon) et à dresser la liste de tous les
éléments de la population visée. Nous avons donc choisi
25
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
dans cette liste, un chiffre entre 1 et n, et à partir
de ce chiffre, nous avons ajouté n jusqu'à ce qu'on ait
comptabilisé les 150 enfants de l'échantillon.
III.3. Collecte de données
III.3.1. Typologie des coûts en santé.
En santé comme dans tous les domaines nous faisons face
à différents types de coûts allant du statut de leur
relation avec le sujet étudié à leur variation. Nous
pouvons citer entre autres, les coûts directs et les coûts
indirects.
Définition des concepts :
Les coûts directs : ce sont les coûts directement
imputables à une intervention. On distingue les coûts directs
médicaux, qui englobe les coûts ayant un rapport avec le
traitement ou la prévention et les coûts directs non
médicaux qui découlent directement du traitement à
évaluer mais concernent les ressources non sanitaires. Les coûts
directs médicaux sont définis comme les dépenses des soins
de santé pour le diagnostic, le traitement, la réhabilitation
etc., alors que les coûts directs non médicaux sont reliés
à la consommation des ressources non médicales comme le
transport, les soignants informels (aide à domicile) etc. (Jo, 2014).
Les coûts indirects : Ce sont des coûts non
médicaux qui n'ont pas de rapport direct avec le traitement ou programme
mis en place. Ils représentent les pertes de production
consécutives à une maladie ou à un traitement ou à
la mise en oeuvre d'un programme. A titre d'exemple, nous pouvons citer la
perte de revenu du fait de l'absence au travail, les indemnités
journalières ou encore les pertes pour l'employeur. (Jo, 2014)
Les coûts fixes : Ce sont les coûts qui ne varient
pas lorsque le volume d'activités varie. Un coût fixe n'est donc
pas un coût d'opportunité (Ruth)
Les coûts variables : Ce sont des coûts qui varient
en fonction du volume d'activités. (Audibert, 2014)
Les coûts joints : Ils correspondent au coût des
facteurs de production qui servent à la production conjointe de divers
biens ou qui sont partagés entre plusieurs services. (Audibert, 2014)
Les coûts financiers : Ils représentent
l'ensemble des dépenses nécessaires à la prise en charge,
à l'adoption d'une nouvelle technologie ou pratique etc. (Audibert,
2014).
26
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Le coût d'opportunité : Il désigne la
perte des biens auxquels on renonce lorsqu'on procède à un choix
autrement dit lorsqu'on affecte les ressources disponibles à un usage
donné au détriment d'autres choix.4
III.3.2. Mesure des coûts:
+ Nous avons choisi de ne tenir compte que des coûts
directs à la prise en charge des enfants de moins de cinq ans. Les
coûts indirects et les coûts intangibles n'ont pas
été pris en compte dans cette étude. C'est ainsi que nous
n'avons pris en compte que les équipements et matériels du
dispensaire, vu que c'est là que se fait la prise en charge des enfants
de moins de cinq ans.
+ La majeure partie des coûts sera calculée en
multipliant le prix par la quantité. Le bâtiment, l'entretien du
CSPS, les dépenses d'électricité et d'eau ont
été considérées comme des coûts joints et
donc ont été réparti sur l'ensemble des coûts.
+ Pour déterminer le coût des équipements
qui constituent également des coûts joints, nous allons multiplier
les prix de chaque équipement par sa quantité et ce coût
sera réparti sur le nombre total d'enfant traité dans le CSPS en
le divisant par ce nombre.
+ Le coût du matériel médicotechnique sera
mesuré en multipliant le prix de chaque matériel par sa
quantité. Nous ferons de même pour le traitement curatif.
+ Les coûts des médicaments ont été
calculés en faisant la somme des prix de tous les médicaments
prescrits par patient. Nous sommes partie sur la base que tous les traitements
se font avec 30 comprimés.
+ Afin de mesurer la composante salaire, les minutes de
travails des agents de santé ont été estimées en
considérant que chaque agent de santé effectue deux gardes par
semaine et travail tous les jours de la semaine. S'il travaille 5 heures par
jour et 14h pour les gardes, cela fait 53h par semaine et 212h par mois. Au
total cela fait 12722 min de travail par mois. Ensuite nous avons
multiplié le salaire par minute de ce dernier par la durée
moyenne d'une consultation avec le REC pour déterminer le composant
salaire qui est l'incidence salariale d'un agent de santé.
+ Au final nous avons fait la somme de tous les coûts
calculés pour trouver le coût total de la prise en charge d'un
enfants de moins de cinq ans puis nous avons divisé ce coût par le
nombre total d'enfants venu à la recherche de soins pour trouver le
coût de la prise en charge d'un enfant de moins de cinq ans.
4
https://fr.wikipedia.org/wiki/Co%C3%BBt
d'opportunit%C3%A9
27
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
III.3.3. Perspectives de l'étude
Il est important de déterminer la perspective des
études d'analyse de coût dans la mesure où elle permet
d'avoir une idée sur l'angle auquel ces coûts sont vus. La plupart
du temps il est conseillé de choisir l'angle de la société
parce qu'il permet d'avoir un aspect global (il englobe tous les points de vu).
Il existe toutefois, la possibilité que ces coûts soient
perçus du point de vu de l'établissement de santé ou
encore du point de vu de l'Etat et des partenaires financiers ou encore du
point de vu des consommateurs des soins de santé.
Nous allons dans notre étude prendre la perspective de
l'établissement de santé qui est le CSPS. Tous les coûts
que nous allons déterminer seront déterminé du point de vu
de l'établissement. Les coûts supportés par les patients ne
sont pas pris en compte ici.
III.3.4. Analyses de données
III.3.4.1. Description
Dans notre étude, nous avons créé un
masque d'entrée de données sur Excel avec les formules pré
insérées et nous y avons entré toutes les données
de notre échantillon.
Pour les équipements et matériels
médicotechniques du CSPS, nous avons fait leur inventaire et ensuite
nous avons cherché leur prix sur le marché afin d'estimer leur
coût total. Nous avons ajouté leur coût aux dépenses
du CSPS puis nous avons divisé par le nombre total d'enfants de moins de
cinq ans venu en consultation. Nous avons enfin intégré cette
donnée-là, au masque d'entrée de données.
Le coût des médicaments a été
calculé en faisant la somme des prix des médicaments prescrits
par patient multiplié par la quantité.
Enfin, pour déterminer le coût de la prise en
charge, nous avons fait la somme de tous les coûts ci-dessus, à
savoir les coûts de l'incidence salariale de l'agent, le coût des
médicaments et les coûts joints
III.3.4.2. Limites de notre analyse
? limites liées à la
méthode utilisée
28
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Notre étude a porté sur un CSPS d'un district et
il n'est pas représentatif sur Burkina ce qui fait que nos
résultats ne peuvent pas être extrapolé à tout le
pays.
? limites liées à
l'exhaustivité des données et à leur complétude
L'insuffisance d'informations relatives à toutes les
ressources utilisées dans la prise en charge constitue une contrainte
à notre analyse des coûts.
? limites liées au type de données
collectées
La nature rétrospective de la collecte a fait que nous
n'avons pas eu de contrôle sur les données existantes. Une
collecte prospective nous aurait donné des données de meilleure
qualité et une meilleure maitrise des données.
III.4. Aspects éthiques et autorisation
Etant conscient des enjeux éthiques autour des
questions de recherche en santé publique, nous comprenons
aisément qu'il est impératif dans ce contexte d'assurer la
confidentialité des données recueillies. De ce fait, nous avons
reçu l'autorisation du ministère de la santé afin de
réaliser notre étude et les autorités sanitaires du
district de Tougan étaient informées de l'étude avant son
démarrage. Nous avons également pris les dispositions pour que
les identités des sujets de l'étude ne soient pas
révélées.
29
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
IV. Résultats
Dans ce chapitre, nous présentons les résultats
de notre étude. Premièrement, nous allons présenter les
résultats concernant l'incidence salariale, puis le coût du
médicament, les coûts de fonctionnements et enfin le coût de
la prise en charge proprement dit.
IV.1. Incidence salariale par agent de santé
Le CSPS de Kassan, au cours de l'année 2014, avait 3
agents de santé dont 1 IB (Infirmier breveté) qui est en
même temps l'ICP (infirmier chef de poste du CSPS), 1 AIS (agent
itinérant de santé) et 1 AA (accoucheuse auxiliaire).
Nous avons sur la base de la grille salariale
récoltée auprès de la DRH du ministère de la
santé, estimé leur salaire brut. L'ICP du CSPS avec 6
années d'expérience gagnait un salaire brut de 87 144 F CFA, et
l'AA avec 7 années d'expériences gagnait un salaire brut de 67
937 F CFA et enfin l'AIS avec 6 années d'expérience gagnait 73
167 F CFA. Il faut noter que ces salaires sont les salaires bruts et donc avec
les taxes inclues.
La durée de la prise en charge a été
approximée en se référant aux estimations du
Ministère de la Santé qui l'a estimé à une moyenne
de 25 minutes par prise en charge avec des extrêmes de 20 et de 35
minutes. Nos résultats montrent que pour une durée de 35 minutes
le coût de la consultation augmente de près de 100 F CFA pour
l'AIS et l'AA et de plus de 100 F CFA pour l'IB.
Ainsi, les résultats nous montrent que le salaire par
minute de l'AIS est de 5,75 F CFA et l'incidence salariale est de 143,80 F CFA.
Dans le cas de l'IB, son salaire par minute est de 6,95 F CFA et l'incidence
salariale est de 171,27 F CFA. Pour l'AA, le salaire par minute est de 5,34 F
CFA et l'incidence salariale est de 133,52 F CFA.
L'incidence salariale totale du fonctionnement de l `AIS est
de 12079,45 F CFA, celle de l'AA est de 2804,003 F CFA et enfin celle de l'ICP
est de 7536,03 F CFA.
L'incidence salariale de la consultation ne varie pas en fonction
du sexe de l'agent de santé, toutefois il varie en fonction de la
qualification de l'agent de santé. Ainsi la consultation faite par l'ICP
qui est un IB coûtait plus chère que celle faite par les autres
agents. Cela pourrait être dû à ses années
d'expérience, à sa qualification et du fait qu'il soit l'ICP.
L'incidence salariale de la consultation est moins élevée pour
l'AA.
30
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Tableau 1 : Incidence salariale de chaque agent
Qualification
|
Exp
|
Sexe
|
Salaire brut
|
Minutes de travail/ mois
|
Salaire par minute
|
Durée PEC
|
Salaire par consultation
|
|
|
|
|
|
|
20
|
115,0424528
|
AIS
|
6
|
M
|
73167
|
12720
|
5,752122642
|
25
|
143,803066
|
|
|
|
|
|
|
35
|
201,3242925
|
|
|
|
|
|
|
20
|
106,8191824
|
AA
|
7
|
F
|
67937
|
12720
|
5,340959119
|
25
|
133,523978
|
|
|
|
|
|
|
35
|
186,9335692
|
|
|
|
|
|
|
20
|
137,0188679
|
IB
|
NA
|
M
|
87144
|
12720
|
6,850943396
|
25
|
171,2735849
|
|
|
|
|
|
|
35
|
239,7830189
|
IV.2. Coût des médicaments
Nous sommes partie sur la base que le traitement de chaque
maladie constitue un ensemble de 30 comprimés parce que nous n'avons pas
de détails sur la posologie des médicaments prescrits.
Sur notre échantillon, la plupart des enfants souffrait
de paludisme, d'anémie, de diarrhée et de pneumonie. Les
médicaments les plus prescrits sont les antipaludéens
(artemether+luméfantrine et artésunate+amodiaquine), les
antibiotiques (cotrimoxazole et amoxicilline orale), le paracétamol
oral, les vitamines A et le sulfate de zinc.
Nos résultats nous montrent que le coût des
médicaments total est de 107 565 F CFA. Le coût du
médicament total donné par l'AIS est de 63 040 F CFA. Pour l'ICP
s'élève à 30 500 F CFA et celui de l'AA est de 14 025 F
CFA. Il faut noter que l'AIS a réalisé un total de 85 prises en
charge tandis que l'ICP et l'AA en ont fait respectivement 44 et 21. L'AIS et
l'ICP sont de sexe masculin tandis que l'AA est de sexe féminin.
Nous avons trouvé dans notre échantillon un
total de 77 filles dont 42 pris en charge par l'AIS, 18 par l'IB et 17 par l'AA
et le coût total de leur médicament était de 46 430 F CFA.
Nous avons un total de 73 garçons qui ont été pris en
charge en majorité par l'AIS (43), 26 pour l'IB et 4 pour l'AA dont le
coût total de leur médicament était de 60 035 F CFA. Le
coût des médicaments varie donc en fonction du sexe des
enfants.
Pour la prescription des antibiotiques, nous avons un total de
26 prescriptions faites par l'AIS, de 19 faites par l'IB et de 9 faites par
l'AA. Au total les antibiotiques ont été prescrits 54 fois dans
notre échantillon de
31
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
150 enfants. Il faut noter que le coût moyen des
médicaments pour un enfant pris en charge est de 717,1 F CFA.
Aussi Les médicaments ayant coûté le plus
cher avec le coût le plus élevé est celui du paludisme
grave, de l'anémie grave avec malnutrition et celui du paludisme grave,
de la pneumonie, de l'anémie et de la malnutrition. Tous deux
diagnostiques ont coûté 1650 F CFA chacun et la prise en charge a
été réalisée par l'AIS. Le traitement ayant
coûté le moins cher est par contre celui de la malnutrition qui a
couté 100 F CFA et la prise en charge a été
réalisé par l'IB.
IV.3. Frais généraux
Les frais généraux que nous avons pris en compte
sont essentiellement les dépenses du CSPS au cours de la période
2014, le coût des équipements et matériels
médicotechniques du CSPS. Ce sont les coûts de fonctionnement du
CSPS. Nous avons donc fait la somme de ces deux éléments pour
déterminer les coûts joints.
Les dépenses totales du CSPS de Kassan en 2014
étaient de 10 576 570 F CFA. Les dépenses en médicaments
étaient les plus coûteuses avec 7 427 870 F CFA suivie des
perdîmes qui ont coûté 1 569 133 F CFA. La
sécurité et les matériels de nettoyages ont
coûté le moins cher avec respectivement 60 000 F CFA et 37 800 F
CFA.
Tableau 2 : Dépenses 2014 du CSPS de Kassan
Dépenses
|
TOTAL
|
Gaz
|
171 000
|
Carburant
|
161 600
|
Fourniture de bureau
|
283 315
|
Nettoyage
|
120 000
|
Gérant DMEG
|
240 000
|
Sécurité
|
60 000
|
Batîment
|
81 410
|
Reparation
|
120 350
|
Matériel de nettoyage
|
37 800
|
Fonctionnement DMEG
|
208 092
|
Perdiem
|
1 569 133
|
Ammortissement moto
|
96 000
|
Achat de médicaments
|
7 427 870
|
TOTAL
|
10 576
570
|
32
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Ainsi, le logiciel REC a coûté 30000 euro
(Deflaux, Agagliate, Durand, & Yameogo, 2014) ce qui fait 19 655 000 F CFA
et constitue l'élément le plus chère. Toutefois, il faut
noter qu'il s'agit d'un logiciel en open source et donc n'est pas un coût
récurent, il est payé une seule fois. Au total, les coûts
des équipements et matériels médicotechniques font 27 005
550 F CFA et sa grande majorité est constituée par le coût
du REC.
Afin de déterminer les coûts joints par enfants
de moins de cinq ans, nous avons fait la somme des dépenses du CSPS et
des coûts des équipements que nous avons divisé par le
nombre total de prise en charge qu'ils ont eu au cours de l'année 2014.
Ce nombre était de 4400 personnes.
Nous avons donc trouvé que les frais
généraux par enfants de moins de cinq ans étaient de
8541,39 F CFA.
IV.4. Coût de la prise en charge
Le coût moyen de la prise en charge d'un enfant de moins
de cinq ans dans le CSPS de Kassan quel que soit la catégorie d'agents
de santé est de 9515,66 F CFA. Il est composé du salaire par
durée de prise en charge, du coût des médicaments et des
frais généraux. Le salaire moyen par durée de prise en
charge est de : 149,46 F CFA. Le coût moyen des médicaments par
enfant est de 717,1 F CFA et les frais généraux par enfant sont
de : 8541,39 F CFA.
La prise en charge la plus chère a couté 10
335,19 F CFA et a été réalisé par l'AIS tandis que
la moins chère a coûté 8812,66 F CFA et a été
réalisé par l'IB.
33
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
V. Discussion
Les résultats obtenus nous montrent que le coût
de la prise en charge dépend du niveau de qualification de l'agent de
santé et du diagnostic établit. D'autres critères, tels
que le prix des médicaments dépendant du fait qu'ils soient des
spécialités ou des génériques découlent du
diagnostic établit et donc pourraient influencer le coût de la
prise en charge. Le fait que nous ayons supposé que tous les traitements
sont faits avec 30 comprimés pourrait avoir un impact sur les
coûts, du fait que la posologie est déterminée en fonction
de l'âge et de la taille. De même que l'estimation des coûts
de la prise en charge pourrait être sous-estimée du fait que nous
n'ayons pas pris en compte le coût du traitement préventif
(vaccination).
Les coûts joints étant le même pour tous
les enfants, cela n'a pas pu beaucoup influencer le coût de la prise en
charge quoi qu'il faut noter que plus de la moitié des coûts des
équipements de tout le CSPS est constitué par les coûts
engendrés par le REC. Toutefois, il est à noter également
que les dépenses liées au logiciel REC sont effectuées une
seule fois, du fait que ce soit un logiciel open source.
Nous avons observé également à travers
nos résultats que l'AIS avait réalisé le plus de prise en
charge en comparaison à l'IB et à l'AA. Sur notre
échantillon de 150 enfants, 85 ont été pris en charge par
l'AIS et sa prise en charge la plus chère a coûté 10335,19
F CFA et la moins chère a couté 8685,19 F CFA. Les prises en
charge réalisées par l'IB sont plus chères que celles
réalisées par l'AIS ce qui pourrait laisser supposer que la prise
en charge des enfants de moins de cinq ans par l'AIS permettrait la
réduction des coûts de prise en charge au CSPS. La prise en charge
par l'AA coûte moins chère que les deux autres mais sa
qualification première étant la prise en charge des femmes
enceintes cela expliquerait le fait qu'il n'ait pris en charge que 21 enfants
dans notre échantillon.
Ces résultats nous permettent de confirmer notre
hypothèse qui stipule que la variation du coût de la prise en
charge des enfants de moins de cinq ans est dépendante principalement
d'autres facteurs extérieurs au REC. Ainsi, le coût du REC a une
incidence sur le coût global de la prise en charge mais pas sur le
coût par enfant. Ce que nous voulons dire par là, c'est que le
coût du REC a contribué au fait que la prise en charge coûte
1 411 438,856 F CFA mais sa variation d'un enfant à un autre
dépend principalement d'autres facteurs tels que la qualification de
l'agent de santé et le traitement prescrit au patient.
D'après Drummond et al (2005) le coût moyen par
enfant traité dans le centre de santé de premier niveau de la
Tanzanie est de $1,39. Dans notre étude, le coût moyen de la prise
en charge d'un enfant de moins de cinq ans est de 9515,66 F CFA qui est plus de
10 fois supérieur au résultat de Drummond et al. Ceci pourrait
s'expliquer par l'utilisation du REC ou par les différences de
caractéristiques entre les deux pays.
34
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
La PCIME d'après Font et al, 2001 réduit non
seulement le coût du traitement médicamenteux grâce à
la rationalisation mais également le pourcentage de
référence inappropriée. Nos résultats sont en
accord avec cette affirmation dans la mesure où sur notre
échantillon de 150 enfants, seule 2 ont été
référenciés.
En moyenne, la prescription dans le CSPS de Kassan est de 5
médicaments. D'après Boulanger et al (1999), les coûts des
médicaments pour des enfants traités avec la PCIME varient entre
$0,16 et $0,39 par enfant. Dans notre étude par contre nous avons
trouvé que le coût des médicaments varie entre 100 F CFA et
1650 F CFA.
La variation du coût de la prise en charge des enfants
de moins de cinq ans est fonction du niveau de qualification de l'agent de
santé ayant réalisé la prise en charge, du traitement
prescrit et de la durée de la prise en charge. Il ne faut pas non plus
oublier que le coût de l'acquisition du REC en plus de toutes les
dépenses que cela engendre a un impact sur le coût total de la
prise en charge. Ainsi, plus de la moitié du coût de la prise en
charge est constituée par les coûts joints qui sont en majeur
partie constitué des coûts liés à l'utilisation du
REC. Cela implique que si on maitrise les couts joints qui sont le poste le
plus couteux on peut faire de l'économie et être plus efficient.
Et pour le faire, il faut un système managérial performant.
Boulanger et al 1999, ont trouvé également que
l'utilisation du guide PCIME réduit les coûts mais cela varie
dépendant de la dose prescrite et s'il s'agit d'un médicament
commercial et cela est en accordance avec nos résultats qui stipule que
le coût du traitement médicamenteux dépend de la dose
prescrite.
Kolstad et al en 1998 ont fait ressortir la question de la
durée des consultations PCIME comme source de l'augmentation du
coût de la prise en charge. Nous avons par contre, dans notre
étude par manque de données disponibles sur la durée de
chaque consultation, utilisé la durée moyenne des consultations
PCIME. Toutefois sans oublier les extrêmes de la durée. Il faut
noter qu'une augmentation de la durée pourrait augmenter le coût
de la prise en charge.
Adam T et al 2005 ont également trouvé que la
durée nécessaire pour la prise en charge des enfants de moins de
5 ans au Brésil est de 1 minute 26 secondes de plus pour les agents de
santé formé à la PCIME. Cette différence est plus
grande lorsque le nombre de patient était petit. Ceci dit que d'autres
critères tels que le nombre de patient par jours pourraient
également influencer la durée de la prise en charge et donc le
coût de celle-ci mais des études supplémentaires sur le
sujet sont nécessaires avant d'affirmer cela. Ce qui fait qu'Adam et al
se demandent si la qualité de la prise en charge est maintenue lorsque
le nombre de patient est grand.
35
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Selon Khan et al en 2003 la durée moyenne pour la prise
en charge PCIME est de 13,3 minutes au Bengladesh. La PCIME représente
une augmentation significative dans la durée de la prise en charge.
Nos résultats sont en accord avec l'analyse d'Akan bi
et al en confirmant l'utilisation de logiciel open source au Burkina Faso afin
de réduire les coûts engendré par l'utilisation de
logiciels coûtant très chère. Ils avaient trouvé que
les barrières à l'adoption du registre électronique
médical sont souvent le coût élevé pour
l'acquérir de même que le coût de la maintenance, la
pauvreté des infrastructures de réseau et le fait que les agents
de santé ne sont pas à l'aise avec son utilisation alors que le
dossier médical électronique est une composante de l'informatique
médicale. Des rapports de l'utilisation du REC avaient montré que
le problème de la maintenance est un problème assez pertinent
pour son utilisation parce que sur le long terme et après le
départ de Tdh cela pourrait coûter cher à
l'établissement de santé.
Mitchell et al (2013) ont trouvé également que
s'ils pouvaient améliorer le traitement avec la PCIME
électronique, ou réduire les coûts de supervision, ils
s'attendent à ce que cela compense le coût d'acquisition des
PDA.
En général, nous pouvons dire que le coût
de la prise en charges des enfants de moins de cinq ans est dépendant de
plusieurs facteurs et à travers la littérature, nous avons
remarqué que la durée de la prise en charge, le coût du
traitement et le coût du logiciel informatique sont les principales
variables qui influence le coût de la prise en charge.
36
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Conclusion
Plusieurs auteurs ont écrit sur les coûts
engendrés par la PCIME, d'autres ont écrit sur son
efficacité, d'autres encore ont écrit sur l'utilisation d'outils
informatique appliqué au domaine de la santé. Tous les
écrits que nous avons trouvé concerne des pays anglophones avec
des réalités quelques peu différentes de la nôtre.
Cependant, l'intérêt que portent les chercheurs à ce
domaine démontre l'importance et la pertinence de cette
thématique.
Le secteur sanitaire est l'un des domaines où circulent
le plus de données et l'on a tendance à dire que ces
données dans le domaine de la santé peuvent sauver des vies. Tout
ceci pour témoigner d'avantage de l'importance que peuvent avoir les
outils de technologie de l'informatique et de la communication dans le
développement du secteur de la santé dans les pays à
faible revenus. Les registres électroniques médicaux permettent
de répondre à plusieurs préoccupations des
établissements de santé mais son coût élevé a
longtemps fait hésiter par rapport à son utilisation à
long terme dans les pays en développement. C'est pour cela que depuis
quelques temps l'on utilise des logiciels open source qui sont
adaptés aux pays à faible revenus.
Ainsi, notre étude a porté sur le coût de
la prise en charge des enfants de moins de cinq ans par le REC dans le district
de Tougan : cas du CSPS de Kassan. L'objectif général de notre
étude était de déterminer le coût total de la prise
en charge des enfants de moins de cinq ans par le REC et de façon
spécifique, de déterminer le coût de fonctionnement du
CSPS, le coût de la consultation, le coût du traitement et le
coût de la prise en charge.
Notre hypothèse stipulant que la variation du
coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans dépend
d'autres facteurs extérieurs au REC a été testée
par la méthode descendante et au terme de notre étude, nous
acceptons cette hypothèse, quoi qu'il faille noter que les coûts
engendrés par le REC y occupent une grande partie.
L'importance de ce logiciel réside dans le fait que non
seulement il permet d'appliquer étape par étape la PCIME mais
également, permet de recueillir des données fiables pour les
bases de données sanitaires.
Dans notre étude, nous avons remarqué à
travers les résultats que le coût moyen de la prise en charge d'un
enfant de moins de cinq coûtait 9515,66 F CFA à
l'établissement de santé et la variation de ce coût d'un
enfant à un autre dépend de facteurs tels que la qualification de
l'agent de santé, la durée de la consultation et du traitement
médicamenteux.
37
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Il est donc important, dans le but de réduire le
coût de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans dans le CSPS
de Kassan, d'agir sur ces trois déterminants. Notons que ces
résultats peuvent s'appliquer à d'autres petits CSPS ayant les
mêmes caractéristiques de celui de Kassan.
En définitif, nous recommandons une amélioration
du système managérial du CSPS à travers une formation du
CoGes sur les règles du management cela pourrait permettre la baisse du
coût. Nous recommandons également le recrutement de plus d'AIS
dans la prise en charge des enfants de moins de cinq ans parce qu'ils sont plus
efficient que les autres.
38
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Références bibliographiques
1. Acray-Zengbe, P. (2015). Calcul
Médico-économique. Cours du Master Santé
Internationale Campus Burkina Faso Université Senghor.
2. Adam, T., Amorim, D. G., Edwards, S. J., Amaral, J., &
Evans, D. B. (2005). Capacity constraints to the adoption o new interventions:
consultation time and the Integrated Management of Childhood Illness in Brazil.
i49-i57. Oxford University Press in association with The London School of
Hygiene and Tropical Medicine. doi:doi:10.1093/heapol/czi057
3. Adam, T; et al. (2005). Does the Integrated Management of
Childhood Illness cost more than routine care? Results from the United Republic
of Tanzania. Bulletin of the World Health Organization, 83(5), pp.
639-377.
4. Akanbi, M. O., Ocheke, A. N., Agaba, P. A., Daniyam, C.
A., Agaba, E. I., Okeke, E. N., & Ukoli, C. O. (2012). Use of Electronic
Health Records in sub-Saharan Africa: Progress and challenges. 14(1),
1-6. J Med Trop.
5. Arifeen, S., & al. (2005). Quality of care for under
fives in first level health facilities in one district of Bangladesh.
Bulletin of the World health Organization, pp. 206-267.
6. Audibert, . (2014). Analyse des coûts: Applications
à l'hôpital et aux soins de santé primaires. Cours
Martine Audibert Master Santé Internationale Université de
Ouagadougou II.
7. Bakayogo, C.-O., Jean-Charles, D., Saad, C., Omar, B.,
& Marius, F. (2010). Open source challenges for hospital information system
(HIS) in developing countries: a pilot project in Mali. 10(22). BMC
Med Inform Decis Mak.
8. Bishai, D. e. (2007). The cost of quality improvements due
to Integrated Management of Childhood Illness (IMCI) in Uganda. Health
Econ. doi:10.1002/hec
9. Briggs, J. M. (2002, Juin). Evaluation de la Gestion des
Médicaments pour les Maladies de l'Enfant au Sénégal.
10. Bryce J, G. E. (2005). Improving quality and efficiency
of facility-based child health care through Integrated Management of Childhood
Illness in Tanzania. Health Policy and Planning, 20(Suppl. 1), pp.
i69-i76. doi:10.1093
11. Camara B, F. P.-G.-S. (2008). Evaluation de la prise en
charge intégrée des maladies de l'enfant dans un district du
Senegal après 3 ans de mise en place. 68(2), 162-166. Medecine
tropicale.
12. Christiane Horwood, K. V. (2009). An evaluation of the
quality of IMCI assessments among IMCI trained Health Workers in South Africa.
4(6). PLoS ONE . doi:doi:10.1371/journal.pone.0005937
13. Deflaux, G., Agagliate, T., Durand, J.-E., & Yameogo,
P. (2014). Computerization of Medical Consultation for Children Under Five
Years of Age in Rural Areas of Burkina Faso. Springer International
Publishing. doi:10.1007/978-3-319-00639-0_4
39
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
14. DGATLR. (2010). Profil des régions du Burkina
Faso. Ministère de l'Economie et des Finances.
15. Drummond MF, S. M. (2005). Methods for the Economic
Evaluation of Health Care Programmes. Oxford University Press.
16. Fleur Fritz, B. T. (2015, March 13). Success criteria for
electronic medical record implementations in low-resource settings: a
systematic review . doi:DOI:
http://dx.doi.org/10.1093/jamia/ocu038
17. Font et al. (2001). Diagnostic accuracy and case
management of cinical malaria in the primary health services of a ruural area
in south-eastern Tanzania. Tropical Medicine and International
Health(6).
18. Fraser, H., Jazayeri, D., & Nevil, P. e. (2004). An
Information system and medical record to support HIV treatment in rural Haiti.
329, 1142-1146. British Medical Journal.
19. Galvao. (2002). Access to antiretroviral drugs in Brazil.
360, 1862-1865. The Lancet.
20. Gaylin, D., Moiduddin, A., Mohamoud, S., Lundeen, K.,
& Kelly, J. (2011). Public Attitudes about Health Information Technology,
and Its Relationship to Health Care Quality, Costs, and Privacy. 920-938.
Health Services Research.
21. Hagopian. A., T. M. (2004). The migration of physicians
from sub-Saharan Africa to the United States of America: measures of the
African brain drain,. Hum Resource Health, 2(17).
22. Harerimana, J.-M., Nyirazinyoye, L., Ahoranayezu, J.-B.,
Bikorimana, F., Hedt-Gauthier, B. L., Muldoon, K. A., . . . Ntaganira, a. J.
(2014). Effect of shortened Integrated Management of Childhood Illness training
on classification and treatment of under-five children seeking care in Rwanda.
7, 99-104. Risk Manag Healthc Policy. doi:doi: 10.2147/RMHP.S56520
23. Jo, C. (2014). Cost-of-illness studies: concepts, scopes,
and methods. Clinical and Molecular Hepathology, 20, pp. 327-337.
24. João Amaral, Eleanor Gouws, Jennifer Bryce,
Álvaro Jorge Madeiro Leite, Antonio Ledo Alves da Cunha, & Cesar G.
Victora. (2004). Effect of Integrated Management of Childhood Illness on health
worker performance in Northeast-Brazil. Cad. Saúde Pública,
2(20), 209-219. Rio de Janeiro.
25. Joaquin A. Blaya, H. S. (2010, February). E-Health
Technologies Show Promise In Developing Countries. Health Affaire,
29(2), 244-251. doi:doi: 10.1377/hlthaff.2009.0894
26. Khan, M. M., Ahmed, S., & Saha, K. K. (2003).
Implementing IMCI in a developing country. 1-10. Récupéré
sur
http://www.who.int/hrh/en/HRDJ_4_2_03.pdf
27. Kolstad, P., & al. (1998). Potential Implications of
Integrated Management of Childhood Illness (IMCI) for hospital referral and
pharmaceutical usage in western Uganda. Tropical Medicine and International
Health, 3(9), pp. 691-699.
40
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
28. L.L.Boulanger, L. L. (1999). Treatment in Kenyan rural
health facilities: projected drug costs using the WHO-UNICEF Integrated
Management of Childhood Illness guidlines. Policy and Practice.
Bulletin of the World Health Organization.
29. La Société d'Etudes et de Recherche en
Santé Publique (SERSAP). (2013). EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE DU
PLAN DE COUVERTURE PCIME 2005-2010, Rapport Final. Ministère de la
santé, Direction de la Santé de la Famille.
30. Luyendijk, M. (2013). Cost-Effectiveness of an
E-Health Intervention to Improve Unhealthy Lifestyle Behaviors in Subfertile
Women.
31. M Chopra, S. P. (2005). Effect of an IMCI intervention on
quality of care across four districts in Cape Town, South Arica.
90(4), 397-401. Archives of Disease in Childhood.
doi:doi:10.1136/adc.2004.059147
32. Mayhew, Ickx, P., Newbrander, W., Stankzai, H., &
Alawi, S. (2015). Long and short Integrated Management of Childhood
Illness(IMCI) Training course in Afghanistan: a cross-sectional cohort
comparison of post-course knowledge and performance. 4(3), 143-152.
Int J Health Policy Management. doi:doi: 10.15171/ijhpm.2015.17
33. Ministère de la Santé. (2006). Prise en
Charge Intégrée des Maladies de l'Enfant Plan de couverture
2005-2010.
34. Ministère de la Santé. (2006). Recensement
Générale de la Population et de l'Habitat. Dans THEME 7 :
Mortalité. Ouagadougou, Burkina Faso.
35. Ministère de la santé. (2010). Analyse
de la situation sanitaire.
36. Ministère de la santé. (2010).
Enquête Démographique de la santé.
37. Ministère de la santé. (2013). Annuaire
Statistique.
38. Misra U. et al. (2005). Telemedicine neurology:
underutilized potential, Neurology India. 53, 27-
31.
39. Mitchell, e. (2013). Using electronic technology to
improve clinical care - results from a before-after cluster trial to evaluate
assessment and classification of sick children according to Integrated
Management of Childhood Illness (IMCI) protocol in Tanzania. BMC Medical
Informatics and Decision Making, 13(95). doi:10.1186/1472-6947-13-95
40. Nsimba, S., Massele, A., & Eriksen, J. e. (2002).
Case management in under-fives at primary care facilities in Tanzanian
district. Tropical Medecine and International Health, 7, pp.
201-209.
41. PNUD. (2014). Rapport sur le développement
humain.
42. Rapport de l'observatoire de la téléphonie
mobile en Afrique Subsaharienne. (2012).
43. Rowe, A., Osterholt, D., Kouamé, J., Piercefield,
E., Herman, K., Onikpo, F., . . . Deming, M. (2012). Trends in health worker
performance after implementing the Integrated Management of
41
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Childhood Illness strategy in Benin. 17(4), 438-446.
Trop Med Int Health. doi:doi: 10.1111/j.1365-3156.2012.02976.x.
44. Rowe, A., Rowe, S., Holloway, K., Ivanovska, V., & T.
Muhe, L. L. (2012). Does shortening the training on Integrated Management of
Childhood Illness guidelines reduce its effectiveness? A systematic review.
179-193. Health Polici Plan. doi: doi: 10.1093/heapol/czr033. Epub 2011 Apr
23.
45. Ruth, J. (s.d.). Overview of cost definitions and
Methods. Consulté le Aout 25, 2015, sur
http://siteresources.worldbank.org/INTPRS1/Resources/383606-1201883571938/Cost_Definitions_and_Methods.pdf
46. Schweitzer, J., & Synowiec, C. (2010). The
Economics of eHealth. Results for development Institute.
47. Soltani, M., Mhamdi, S. E., Sriha, A., Bouanene, I.,
Bouchahda, I., & Bouchahda, M. (2014). Prise en charge
intégrée de la santé de la mère et de l'enfant dans
la région de Monastir. Eastern Mediterranean Health Journal,
20(8). Tunisie.
48. Sood S. P. (2004). Implementing Telemedicine. World
Hospitals and Health Services (International Hospital Federation),
29-31.
49. Sood, Sanjay et al. (2008). Electronic medical records: A
review comparing the challenge in deloped and developing countries.
Proceedings of the 41st Hawaii International Conference on
System Sciences, 41, pp. 1-10.
Récupéré sur
http://www.researchgate.net/publication/224303962_Electronic_Medical_Records_A_Review_C
omparing_the_Challenges_in_Developed_and_Developing_Countries
50. Taghreed, A., Edwards, S. J., Amorim, D. G., Amaral, J.,
Victoria, C. G., & David, B. E. (2008). Cost implications of improving the
quality of child care using integrated clinical algorithms:
Evidence from Northeast Brazil. health policy. doi:DOI:
http://dx.doi.org/10.1016/j.healthpol.2008.04.014
51. Tierney et al. (2010). Implementing Electronic Health
Records in Three East African Countries. 371-375. Medinfo.
doi:doi:10.3233/978-1-60750-588-4-371
52. Tolentino, H., Marcelo, A., Marcelo, P., & Maramba,
I. (2005). Linking primary care systems and public health vertical programmes
in the Philippines: An open-source Experience. 311-315. AMIA.
53. UNICEF. (2004). La situation des enfants dans le
monde - Réduire la mortalité infantile.
Récupéré sur
http://www.unicef.org/french/sowc04/sowc04_child_mortality.html
54. World health organization. (2014). Compendium of
innovative health technologies for low-resource settings. WHO, Geneva.
Consulté le july 5, 2015, sur WHO web site:
http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/108781/1/9789241564731_eng.pdf
42
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
55. Xu et al. (2014). Micro-costing studies in the health and
medical literature: protocol for a
systematic review. Systematic Reviews.
Récupéré sur
http://www.systematicreviewsjournal.com/content/3/1/47
56. Yaméogo, Pierre et al. (2011). REGISTRE
ELECTRONIQUE DE CONSULTATION, Résultats d'utilisation d'un logiciel
informatique pendant la consultation des enfants de moins de 5 ans selon la
stratégie PCIME.
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
4- De quoi souffrait l'enfant ? Cocher les cases
concernées : Paludisme Diarrhée
IRA
Rougeole
43
Annexes
Annexe1
Fiche de collecte N°
Ce questionnaire a pour but de renseigner les items de
coûts de la prise en charge des enfants de moins de cinq ans par le REC.
Il est divisé en 7 rubriques, réparties en 2 parties dont la
1ère est à remplir pour chaque prise en charge, et renseigne sur
l'enfant et l'agent de santé ayant fait la prise en charge et la
2ème renseigne sur les coûts joints c'est-à-dire
les coûts de fonctionnement et d'équipement du CSPS. Son
remplissage nécessite l'exploitation des informations du REC, des
dossiers médicaux, des entretiens avec le personnel du centre de
santé ainsi que des cahiers de dépenses du CSPS.
1- Nom du district :
2- Nom du CSPS :
3- Date de la prise en charge : |__|__|/|__|__|/|__|__|
(JJ/MM/AAAA) Rubrique 1 : Informations
générales sur le patient
1- Numéro d'enregistrement de l'enfant dans le REC :
|___|___|___|___|
2- Age de l'enfant pris en charge : |___|___| mois
3- Sexe de l'enfant pris en charge : |___|
Masculin=1 Féminin=0
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Malnutrition
44
5- Distance parcourue par l'enfant pour arriver à
l'hôpital : |___|___|___| km
Rubrique 2 : Information sur l'agent de
santé et la prise en charge
Cette partie rassemble des données sur l'agent de
santé ayant pris en charge l'enfant et sur la prise en charge à
proprement dit.
1- Nom et prénom de l'agent de santé ayant
assuré la prise en charge :
2- Qualification de l'agent de santé : |___|
Infirmier breveté=1
Infirmier diplômé d'Etat=2 Agent
itinérant de santé=3 Sage-femme/maïeuticien=4 Accoucheuse
auxiliaire=5
Autre=6 (Précisez )
3- Années d'expérience : |___|___|ans
4- Statut de l'agent de santé : |___| Fonctionnaire
=1
Contractuel de l'Etat=2
Contractuel de l'établissement de santé=3
Contractuel de la commune =4
Bénévole=5
Autre=6 (précisez )
5- Sexe de l'agent de santé : |___|
Masculin=1 Féminin=0
6- Classe de l'agent de santé : |___|
45
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
1ère classe : 0 2ème classe : 1 3ème
classe : 2
7- Échelon de l'agent de santé : |___|___|
8- Catégorie de l'agent de santé : |___|
(Catégorie de A à E)
9- Echelle de l'agent de santé : |___| (Echelle 1
à 3)
10- L'agent de santé qui a assuré la consultation
a t'il été formé pour
la PCIME ? |___|
Oui=1 Non=0
11- L'agent de santé qui a assuré la consultation
a-t-il été formé
pour la prise en charge de l'enfant avec le REC ? |___|
Oui=1 Non=0
12- Où est-ce que la consultation a eu lieu ? |___|
Maternité=1 Dispensaire=0
13- A quelle heure est ce que la consultation a eu lieu ?
|___|___|heures|___|___|minutes
14- Quelle a été la durée de la
consultation ? |___|___|min
15- L'agent de santé perçoit-il une prime de
performance ? |___|
Oui=1 Non=0
16- Quelle est la source de cette prime ?
46
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
17- Si oui, Combien ? | | | | | | | | |
Rubrique 3 : Information sur les
médicaments et vaccins utilisés dans la prise en charge
Cette partie rassemble les données des
médicaments, consommables et vaccins utilisés dans la prise en
charge de l'enfant
Médicament
|
Unité
|
Quantité utilisée
|
Coût unitaire
|
Acétylsalicylate de lysine Equ 500mg base
|
Poudre injectable
|
|
|
Acide acétyl salicylique
|
B/20
|
|
|
Acide ascorbique (vitamine C) 500mg
|
comprimé
|
|
|
Acide benzoïque + acide salicylique (Pommade)
|
Tube
|
|
|
Acide folique 1mg
|
Comprimé
|
|
|
Acide folique 5mg
|
Comprimé
|
|
|
Albendazole 400 mg sirop
|
Flacon
|
|
|
Albendazole 400mg/10ml
|
Susp. buv
|
|
|
Amodiaquine + artésunate
|
Plaq/ 6
|
|
|
Amodiaquine + artésunate
|
Plaq/ 3
|
|
|
Amodiaquine + artésunate
|
Flacon
|
|
|
Amoxicilline 125 mg sirop
|
Flacon
|
|
|
Amoxicilline 500mg
|
Comprimé
|
|
|
Ampicilline 1g pour injection
|
Flacon
|
|
|
Ampicilline 500 mg pour injection
|
Flacon
|
|
|
Artésunate (60 mg injectable)
|
Ampoule
|
|
|
Atropine Injectable 1mg/ml - 1ml
|
Flacon
|
|
|
Benzylpénicilline 5 UI pour injection
|
Flacon
|
|
|
Butylscopolamine 10 mg
|
B/20
|
|
|
Butylscopolamine 20 mg
|
Ampoule
|
|
|
Carbocystéine 2% sirop
|
Flacon
|
|
|
Ceftriaxone 250 mg pour injection
|
Flacon
|
|
|
47
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Ceftriaxone 500 mg pour injection
|
Flacon
|
|
|
Charbon activé poudre 50g et 200g
|
Flacon
|
|
|
Chlorphénamine (4mg) B/20
|
Comprimé
|
|
|
Chlorphéniramine sirop 2mg/5ml
|
Flacon
|
|
|
Cloxacilline Gelule/comp 250mg et 500mg
|
comprimé
|
|
|
Chlorure de sodium injectable 0,90%
|
Flacon
|
|
|
Ciprofloxacine 250mg (comprimé)
|
Comprimé
|
|
|
Cotrimoxazole 240 mg
|
Flacon
|
|
|
Cotrimoxazole 480 mg
|
B/20
|
|
|
Dakin cooper flacon ml
|
Flacon
|
|
|
Diazépam 10 mg pour injection
|
Ampoule
|
|
|
Diazépam 5 mg/ml ; 2ml
|
Ampoule
|
|
|
Diazépam 5 mg
|
Comprimé
|
|
|
Diclofénac 1% pommade T/50
|
Tube
|
|
|
Diclofénac 50mg
|
Comprimé
|
|
|
Eau pour préparations injectables 2ml, 5ml et 10ml
|
Flacon
|
|
|
EPPI 5 cc
|
Flacon
|
|
|
Erythromycine 125 mg
|
Flacon
|
|
|
Erythromycine 250 mg (solution buvable)
|
Flacon
|
|
|
Erythromycine 250mg (comprimé)
|
Comprimé
|
|
|
Ethosuximide 250mg
|
Comp. ou gélule
|
|
|
Fer fumarate 100mg
|
Flacon
|
|
|
Furosémide 10 mg/ml pour injection
|
Ampoule
|
|
|
Gentamycine 10mg/ 40mg/ml
|
Flacon
|
|
|
Griséofulvine 250mg
|
Comprimé
|
|
|
Glucose injectable 10%
|
Injection
|
|
|
Glucose injectable 5%
|
Injection
|
|
|
HPV pour injection
|
Ampoule
|
|
|
48
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Hydrocortisone 100 mg
|
Ampoule
|
|
|
Ibuprofène 100 mg sirop
|
Flacon
|
|
|
Ibuprofène 200 mg comprime
|
B/20
|
|
|
Lidocaïne 2%, 20ml pour injection
|
Flacon
|
|
|
Mebendazole 100mg (comprimé)
|
Comprimé
|
|
|
Mébendazole 100mg/5ml
|
Sus. buv.
|
|
|
Métoclopamide 10 mg pour injection
|
Ampoule
|
|
|
Métronidazole 125 mg
|
Flacon
|
|
|
Miconazole 2% pommade T/30
|
Tube
|
|
|
Multivitamine sirop
|
Flacon
|
|
|
Néomycine + bacitracine
|
Tube
|
|
|
Niclosamide 500mg
|
Comprimé
|
|
|
Nitrate d'argent 1% goutte
|
Flacon
|
|
|
Nystatine 100.000 UI/ml (solution buvable)
|
Flacon
|
|
|
Nystatine 100.000 UI
|
Comprimé
|
|
|
Paracétamol 120 mg sirop
|
Flacon
|
|
|
Paracétamol 500mg
|
Comprimé
|
|
|
Parégorique 2g comprimé
|
B/20
|
|
|
Péni V 250 mg
|
B/20
|
|
|
Perfalgan 500 mg pour injection
|
Flacon
|
|
|
Phénobarbital 200 mg pour injection
|
Ampoule
|
|
|
Phénobarbital Comp. 50mg et 100mg
|
Comprimé
|
|
|
Phénobarbital solution buvable 15mg/ml
|
Flacon
|
|
|
Phytoménadione injectable 10mg/ml - 5ml
|
injectable
|
|
|
Polyvidone iodée 10% solution
|
Flacon
|
|
|
Pommade ophtalmique à la tétracyline (1%)
|
Flacon
|
|
|
Praziquantel 150-600mg
|
Comprimé
|
|
|
Quinine 200 mg pour injection
|
Ampoule
|
|
|
49
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Quinine Comp. 300mg (sulfate ou bisulfate)
|
comprimé
|
|
|
Quinine Injectable 100mg/ml/2ml (dichlorhydrate)
|
injectable
|
|
|
Quinine Injectable 100mh/ml/4ml (dichlohydrate)
|
Injection
|
|
|
Ringer lactate 500ml pour injetion
|
Flacon
|
|
|
Soluté salé 0,9%, 500ml injection
|
Unité
|
|
|
Sel de réhydration orale (SRO)
|
Sachet
|
|
|
Sulfate de zinc 10mg
|
Comprimé
|
|
|
Vitamine A (200000UI) comprimé
|
Comprimé
|
|
|
Vaccins
|
|
|
|
BCG
|
|
|
|
Vaccin antiamaril
|
|
|
|
Vaccin anticoquelucheux
|
|
|
|
Vaccin antidiphtérique
|
|
|
|
Vaccin anti-Haemophilus influenzae type b
|
|
|
|
Vaccin anti-hépatite B
|
|
|
|
Vaccin antipneumococcique
|
|
|
|
Vaccin antipoliomyélitique
|
|
|
|
Vaccin antirougeoleux
|
|
|
|
Vaccin antirubéoleux
|
|
|
|
Vaccin antitétanique
|
|
|
|
Autre 1
|
|
|
|
Autre 2
|
|
|
|
Autre 3
|
|
|
|
Autre 4
|
|
|
|
Autre 5
|
|
|
|
Autre 6
|
|
|
|
Autre 7
|
|
|
|
Autre 8
|
|
|
|
50
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Autre 9
Autre 10
Rubrique 4 : Information sur les
consommables et matériels utilisés dans la prise en charge
Article
|
Unité
|
Quantité utilisée
|
Coût unitaire
|
Carnet de soin
|
Unité
|
|
|
Carte de vaccination
|
Unité
|
|
|
Clamp de bar
|
Unité
|
|
|
Clamp ombilical
|
Unité
|
|
|
Compresse 40cm*40cm/10cm*10cm
|
Unité
|
|
|
Compresse 40cm*40cm stérile
|
Unité
|
|
|
Ethicrin serti n° 2/0
|
Unité
|
|
|
Ethicrin serti n° 3/0
|
Unité
|
|
|
Fiche PCIME
|
Unité
|
|
|
Gant d'examen latex non stérile "M" et " L"
|
Paire
|
|
|
Intranulle G24
|
Unité
|
|
|
Mètre ruban
|
Unité
|
|
|
Perfuseur + aiguille
|
Unité
|
|
|
Pot de prélèvement stérile
|
Flacon
|
|
|
Seringue 10 cc + aiguille
|
Unité
|
|
|
Seringue 5cc+AIG
|
Unité
|
|
|
Sonde nasogastrique n°18
|
Unité
|
|
|
Sparadrap perforé 18cm*5m
|
Unité
|
|
|
TDR paludisme
|
Unité
|
|
|
Vicryl N°3/0
|
Unité
|
|
|
Autre 1
|
|
|
|
Autre 2
|
|
|
|
Autre 3
|
|
|
|
51
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Autre 4
|
|
|
|
Autre 5
|
|
|
|
Autre 6
|
|
|
|
Autre 7
|
|
|
|
Autre 8
|
|
|
|
Autre 9
|
|
|
|
Observation :
52
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
FICHE DE COLLECTE CSPS
A partir d'ici, les données recueillies sont les
mêmes pour tous les enfants. Il s'agit ici des coûts
joints.
Rubrique 5 : Les équipements et
les locaux
Cette partie renseigne sur le prix et la quantité de
chaque équipement permettant la prise en charge. Elle renseigne
également sur la date de construction du bâtiment CSPS.
Equipements
|
Quantité
|
Prix
|
Equipement REC
|
|
|
Logiciel REC
|
|
|
Tablette/Laptop
|
|
|
Régulateur
|
|
|
Batteries de stockage
|
|
|
Fils de raccordement
|
|
|
Plaques solaires
|
|
|
Autre 1 .
|
|
|
Autre 2 .
|
|
|
Salle de mise en observation
|
|
|
Chariot de soins
|
|
|
Lit à une place
|
|
|
Matelas à une place
|
|
|
Potence
|
|
|
Tabouret ordinaire
|
|
|
Bassin de lit
|
|
|
Urinal femme
|
|
|
Urinal homme
|
|
|
Table de chevet
|
|
|
Salle de pansement
|
|
|
Armoire à placard
|
|
|
Tonnelet avec robinet 50 litres
|
|
|
Table de pansement
|
|
|
Tabouret praticien
|
|
|
53
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Lampe d'examen
|
|
|
Bac de décontamination
|
|
|
Poubelle à pédale
|
|
|
Escabeau à 2 marches
|
|
|
Bassin de soins
|
|
|
Boîte à coton
|
|
|
Boîte à pansement
|
|
|
Ciseaux tailleur
|
|
|
Haricot 30 cm
|
|
|
Pince à servir 16 cm
|
|
|
Plateau rectangulaire grand
|
|
|
Plateau rectangulaire petit
|
|
|
Tambour à compresses
|
|
|
Salle de consultation
|
|
|
Bureau à 1 caisson
|
|
|
Chaise de bureau
|
|
|
Chaise visiteur
|
|
|
Armoire à dossiers suspendus
|
|
|
Armoire à 2 battants
|
|
|
Horloge murale
|
|
|
Tonnelet avec robinet 50 litres
|
|
|
Toise verticale
|
|
|
Toise horizontale
|
|
|
Escabeau à 2 marches
|
|
|
Table d'examen
|
|
|
Otoscope à piles
|
|
|
Pèse bébé
|
|
|
Pèse personne avec toise
|
|
|
Stéthoscope médical
|
|
|
Tensiomètre enfant
|
|
|
Tensiomètre adulte
|
|
|
Thermomètre
|
|
|
Poubelle à pédale
|
|
|
54
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Bocal porte instruments
|
|
|
Boîte à coton
|
|
|
Haricot 26 cm
|
|
|
Pince de Péan droite 14 cm
|
|
|
Plateau rectangulaire moyen
|
|
|
Frigo
|
|
|
Autre 1
|
|
|
Autre 2
|
|
|
Autre 3
|
|
|
Autre 4
|
|
|
Autre 5
|
|
|
Autre 6
|
|
|
Autre 7
|
|
|
Autre 8
|
|
|
Autre 9
|
|
|
Inventaire du CSPS :
Quand a été construit ce CSPS ?
INDIQUEZ POUR CHAQUE BATIMENT DU CSPS LE NOMBRE DE METRES CARRES
(m2).
m2 de la maternité du CSPS
m2 du dispensaire du CSPS
m2 de la pharmacie du CSPS
m2 du PEV du CSPS
m2 du bâtiment du COGES du CSPS
Pièce jointe : coût de la construction
d'un CSPS
55
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Rubrique 6 : Les frais
généraux de fonctionnement
Nous nous informons ici sur les dépenses de
fonctionnement par mois du CSPS. Nous allons d'abord déterminer les
dépenses de janvier à juin puis de juillet à
décembre.
Dépenses
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Eau
|
|
|
|
|
|
|
Electricité
|
|
|
|
|
|
|
Cuisine
|
|
|
|
|
|
|
Entretien
|
|
|
|
|
|
|
DMEG
|
|
|
|
|
|
|
Sécurité
|
|
|
|
|
|
|
Dépannage
|
|
|
|
|
|
|
Alcool 96°
|
|
|
|
|
|
|
Bande de crêpe
4m*10cm
|
|
|
|
|
|
|
Bande de gaz 4,5m*10cm
|
|
|
|
|
|
|
Bande nylex
|
|
|
|
|
|
|
Betadine rouge ml
|
|
|
|
|
|
|
Collutoire au bleu
Flacon
|
|
|
|
|
|
|
Coton
hydrophile 100g
|
|
|
|
|
|
|
Coton
hydrophile 500g
|
|
|
|
|
|
|
Coton
hydrophile 50g
|
|
|
|
|
|
|
Maintenance des locaux
|
|
|
|
|
|
|
Gaz
|
|
|
|
|
|
|
56
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Photocopie/ impression
|
|
|
|
|
|
|
Maintenance des motos
|
|
|
|
|
|
|
achat de motos, vélo
|
|
|
|
|
|
|
Fournitures de bureau
|
|
|
|
|
|
|
Frais de communicati on
|
|
|
|
|
|
|
maintenance des
équipements
|
|
|
|
|
|
|
Carburant
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
57
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Dépenses de juillet à décembre
Dépenses
|
Juillet
|
Aout
|
Sept.
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
Eau
|
|
|
|
|
|
|
Electricité
|
|
|
|
|
|
|
Cuisine
|
|
|
|
|
|
|
Entretien
|
|
|
|
|
|
|
DMEG
|
|
|
|
|
|
|
Sécurité
|
|
|
|
|
|
|
Dépannage
|
|
|
|
|
|
|
Alcool 96°
|
|
|
|
|
|
|
Bande de crêpe 4m*10cm
|
|
|
|
|
|
|
Bande de gaz 4,5m*10cm
|
|
|
|
|
|
|
Bande nylex
|
|
|
|
|
|
|
Betadine rouge ml
|
|
|
|
|
|
|
Collutoire au bleu
|
|
|
|
|
|
|
Flacon
|
|
|
|
|
|
|
Coton
hydrophile 100g
|
|
|
|
|
|
|
Coton
hydrophile 500g
|
|
|
|
|
|
|
Maintenance des locaux
|
|
|
|
|
|
|
Gaz
|
|
|
|
|
|
|
Photocopie/ impression
|
|
|
|
|
|
|
Maintenance des motos
|
|
|
|
|
|
|
achat de motos, vélo
|
|
|
|
|
|
|
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
58
Fournitures de bureau
Frais de
communication
maintenance des équipements Carburant
59
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
Rubrique 7 : Autres informations
Cette partie nous renseigne sur les questions subsidiaires
telles que le nombre d'enfants pris en charge etc.
1- Nombre de personnes prise en charge dans le CSPS en 2014
2- Nombre d'enfants de moins de 5 ans pris en charge dans le
CSPS en 2014
3- Nombre de personnes hospitalisées dans le CSPS en
2014
4- Nombre de personnes traités en ambulatoire dans
le CSPS en 2014
5- Nombre d'enfants de moins de 5 ans hospitalisés dans
le CSPS en 2014
6- Nombre d'enfants de moins de 5 ans traité en
ambulatoire dans le CSPS en 2014
7- Durée moyenne de l'hospitalisation pour les enfants
de moins de 5 ans dans le CSPS en 2014
8- Durée moyenne de l'hospitalisation d'un patient
dans le CSPS en 2014 Observations générales :
Peace Vera AHADJI - Université Senghor _IUFIC/UO2-
2015
60
|