Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de Ca Direction Nationa& de Ca <B!AC du
Cameroun
« L'Université de Yaoundé II
n'entend donner
aucune approbation, ni improbation aux
opinions
émises dans ce rapport :
e(Ces doivent être
considérées comme ce(Ces de ['auteur
».
Rapport de stage rédigé par !SSONO Micke(
Cyrille 1
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 2
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
SOMMAIRE
DEDICACES
REMERCIEMENTS
AVANT PROPOS
ABREVIATIONS ET SIGLES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : GENERALITES DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L'ORGANISME
FINANCIER
SECTION I : EVOLUTION HISTORIQUE ET MISSIONS DE LA BEAC
PARAGRAPHE I : HISTORIQUE ET MISSIONS
A- Historique
B- Missions
PARAGRAPHE II : CADRES JURIDIQUE, FISCAL ET PHYSIQUE
A- Cadres Juridique et fiscal
B- Cadre physique et réseau des
intermédiaires financiers........................
SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
PARAGRAPHE I : ORGANISATION
A- Organisation sommaire
B- Direction Nationale Yaoundé PARAGRAPHE II :
FONCTIONNEMENT
A- Bloc Exploitation
B- Bloc Etudes
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU STAGE : SERVICES
D'ACCUEIL
SECTION I : LES SERVICES DES SYSTEMES DE PAIEMENT ET DE
LA COMPTABILITE. PARAGRAPHE I : SERVICE DES SYSTEMES ET MOYENS DE
PAIEMENT...........................
A- Attributions du chef de service .
B- Divisions du service de système et moyens de
paiement ..
PARAGRAPHE II : SERVICE DE LA COMPTABILITE ET DES
OPERATIONS FINANCIERES
A- Attributions des différents
pôles
B- Tâches effectuées durant le
stage
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 3
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
SECTION II : SERVICES DU MARCHE MONETAIRE ET D'ANALYSE
MONETAIRE PARAGRAPHE I : SERVICE DU MARCHE MONETAIRE
A- Organisation et attributions
B- Fonctionnement et tâches
effectuées
PARAGRAPHE II : SERVICE ANALYSES MONETAIRES,
REGLEMENTATION ET CONTROLE DES BANQUES, CHARGE DU CONSEIL NATIONAL DE CREDIT
(AM/RCB/CNC)
A -Organisation du Service
B- Fonctionnement du service : Analyses
monétaires et de la Balance des
paiements .
DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES ET
MOYENS DE PAIEMENTS : CAS DE LA DIRECTION NATIONALE DE LA BEAC DU
CAMEROUN
CHAPITRE III : SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENTS
SECTION I : SYSTEME NET DE PAIEMENT DE MASSE PARAGRAPHE I
: CARACTERISTIQUES DE SYSTAC
A- Principes généraux
B- Spécificités opérationnelles de
SYSTAC PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
A- Fonction des agents en charge de l'administration
et de la supervision du centre de compensation
B- Traitements des opérations
SECTION 2 : LE SYSTEME DE REGLEMENT BRUT EN TEMPS REEL
(RBTR)
PARAGRAPHE I : CARACTERISTIQUES LIEES AU SYSTEME DE
REGLEMENT BRUT EN TEMPS REEL
A- Principes généraux
B- Spécificités du RBTR
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
A- Gestion des opérations
B- Gestion des ordres de virement
CHAPITRE IV : EFFETS LIES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENTS REMARQUES ET SUGGESTIONS
SECTION I : AVANTAGES ET LIMITES DES SYSTEMES ET MOYENS
DE PAIEMENT
Rapport de stage rédigé par ESS N Mic!e( Cyrille
4
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en zone
CEMAC : cas de fa Direction Nationa& de fa <B!EAC du Cameroun
PARAGRAPHE I : AVANTAGES
A- Avantages des procédures de paiement et de
règlement ..
B- Avantage au double plan économique et
financier PARAGRAPHE II : LIMITES LIEES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES
A- Les limites des deux systèmes
B- Limites d'ordre fonctionnel et humain SECTION II :
REMARQUES ET SUGGESTIONS PARAGRAPHE I : REMARQUES
PARAGRAPHE II : SUGGESTIONS
C NC#%S( N /rEstE #E 0000000000000000
A1 S 00000000000000000000000..
B(B#( /~~23(E 000000000000000000000 #(s4E EKEs
F(/% S ~4EKEs 4,f1B#F,a%1
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en zone
CEMAC : cas de Ca Direction Nationa& de Ca <B!EAC du Cameroun
A mon5~u père EBE9V'CG 4!éop!iCe
6
A ma mère W7E/ Agnès 6
A ma grand- mère MB ~ Dorot!ée
6
A mes5rères et s9urs6
A mon onc& A2ANE ESS N Emmanuel6
A mes tantes
NAN/A Myriam 7irginie*
9V'AWID:E ESS ~ Aâe&*
Rapport de stage rédigé par FSS N Mic!e( Cyrille
5
EBA 2auline* ;%9VA :ac<ueline*
9V'AW(NESS JV Nat!alie 6
A ma c!ère amie #E~E' W1 SEN/%E 2auline 6
A tous ceu+ <ui me sont c!ers
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 6
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
REMERCIEMENZS
Ce rapport n'aurait pas été ou serait moins que ce
qu'il est aujourd'hui sans le concours fort moral, intellectuel ou
matériel d'un grand nombre de personnes.
Je reconnais d'emblée l'immensité de ma dette
envers Mme NGO NGWAT Chef de service, qui m'a donné
beaucoup de conseils dès le premier jour du stage.
Je ne saurais arriver à la fin de ce stage sans pouvoir
remercier de près ou de loin tous ceux qui m'ont consacrés leur
temps pour la réalisation de ce rapport.
Qu'il me soit ainsi permis de remercier sincèrement :
A tous les enseignants de l'Université de Yaoundé
II Soa
A M. MANI Jean Marie Directeur National de
m'avoir permis d'effectuer le stage académique dans l'institution dont
il a la charge.
A M. NKOUMOU TSALA Pierre Directeur National
Adjoint n°2 de la BEAC, qui de bout en bout m'a
assuré l'obtention du stage académique dans le cadre de ma
formation doctorale. Qu'il trouve ici l'expression de ma plus profonde
gratitude.
A M. KEMMAZE, A M. MALEO BATOUMOUENI, A Mme MALIKO
DESSANDE pour m'avoir accueilli dans leurs services.
A M. MMIRA, M. MBESSA, M. MONKAM, M. BAHEL pour
leur encadrement dans la réalisation de ce travail.
A Mlle MENDOUA Lilly et à Mlle PEGGY qui
ont joué un rôle primordial pour la mise en page de ce rapport.
A messieurs TSALA, ELIMBI, FAHA, GARBA, PANGETNA, YONG,
OYONO, ABOUBAKAR, MESSI et à mesdames OWONA, ELLA, NGOMOU, MONEYANG,
NIEKAM et HADIDJATOU, qui m'ont aidé à comprendre les
fonctionnalités des services choisis pendant mon stage.
A mes frères et soeurs : Daniel,
Stevy, Roussel, Georges, Boris, Pierre, Pascal, Martin, Christian,
Léopold, Cédric, Hortense, Caroline, Gladis, Michelle,
Florence, Pélagie, Yvonne, Dorlène, Dominique,
Laurentine, Marguerite, Raïssa,
A Mlle MPESSA Claudine étudiante en
Tunisie
A Mlle BOUFAING Véronique stagiaire au
SCOF pour son soutien moral et sa sympathie A Mlle
EMVOUTOU EVINA Myriam Majolie et à Mlle NGONE Mireille
A M. ABANG MOUSSA, MOHAMED MOULIOM, SADATE OUMAR, NJIKE
Eno, ATSAMA AKOUA. Aux Auditeurs du DESS-GBEF et à tout le personnel de
la BEAC - Direction Nationale pour sa gentillesse et sa sympathie.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 7
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
AVANT- PROPOS
Comme l'exige la déontologie universitaire, tout
étudiant du troisième cycle (DESS-GBEF)
doit présenter à la fin de la formation, un rapport de
stage effectué dans une institution financière, sur un sujet qui
aura retenu son attention.
C'est dans cette optique que nous avons choisie à notre
tour de nous pencher sur les systèmes et moyens de paiement en Afrique
Centrale.
De nombreuses personnes comme nous se sont toujours
posées beaucoup de questions à propos du fonctionnement et de
l'organisation des systèmes de règlements dans la
CEMAC. Ces systèmes de paiement constituent un
facteur d'internationalisation des virements et de transferts. Dans ce rapport,
notre travail consiste à présenter l'organisation, le
fonctionnement de la BEAC et les différents
services d'accueil pour notre stage. Il est donc important pour nous de relever
les forces et les faiblesses de la structure d'accueil. Notre
préoccupation est de est de savoir : comment les systèmes et
moyens de paiements mis en place par la BEAC
fonctionnent-ils ?
Ce travail tente d'apporter certains éléments de
réponse de nos inquiétudes. Malgré, l'importance de ce
sujet, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans la
recherche des informations et de la documentation. C'est ainsi que certaines
analyses, nous n'en doutons pas, ne ferons pas l'unanimité. A cet effet,
nous demandons la clémence du lecteur devant ce travail de
néophyte, qui n'est qu'une première expérience dans le
vaste champ de la recherche. Toutefois, le lecteur va trouver ici le fruit de
plusieurs nuits d'insomnies.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 8
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
ABREVIAcrIONs EcrsIgLE~
ADT : Automatic Data Treatement- permet le traitement
automatique des fichiers images
et des fichiers ENV à destination de la
compensation
ACCG : Agent des Clauses et Conditions
Générales
AEM : Agent d'Encadrement Moyen
AES : Agent d'Encadrement Supérieur
AFD : Agence Française de
Développement
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique
Centrale
BFI : Banque Financière
Internationale
BGM : Billet Global de Mobilisation
BRI : Banque de Règlements
Internationaux
BVMAC : Bourse des Valeurs Mobilières de
l'Afrique Centrale
BAL : Boîte à lettre
CAA : Caisse Autonome d'Amortissement
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire de l'Afrique Centrale
CCN : Centre de Compensation Nationale
CCR : Centre de Compensation
Régionale
CIP : Centrale des Incidents des Paiements
COBAC : Commission Bancaire de l'Afrique
Centrale
CORENOFI : Comité Régional de la
Normalisation Financière
DESS : Diplôme d'Etudes Supérieures
Spécialisées
DN : Directeur National - Direction
Nationale
DSX : Douala Stock Exchange
GBEF : Gestion Bancaire et Etablissements
Financiers
MIS : Messages d'Information du
Système
RBTR : Règlement Brut en Temps
Réel
SCOF : Service de la Comptabilité et des
Opérations Financières
SNPM : système net de paiement de
masse
SSL : Secure Socket Layer - Protocole
sécurisé d'échange point à point
SYGMA : Système de Gros Montants
Automatisés
SYSTAC : Système de
Télécompensation en Afrique Centrale
TIC : Technologie de l'Information et de la
Communication
TVA : Taxes sur Valeur Ajoutée
UMAC : Union Monétaire en Afrique
Centrale
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 9
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
(FSEG) de l'Université de Yaoundé II-Soa, dans
le but d'assurer une formation professionnelle de haute qualité aux
étudiants, a prévu des stages académiques obligatoires
dans les établissements de crédit pour développer les
aspects pratiques liés aux enseignements théoriques acquis de la
formation. C'est dans cette optique que les auditeurs du DESS-GBEF
ont le privilège d'effectuer un stage d'imprégnation et
d'adaptation d'une durée de trois mois afin de compléter les
lacunes rencontrées dans la phase théorique de la formation.
Dans ce cadre, nous avons sollicité le stage de
formation à la Banque des Etats de l'Afrique Centrale
(BEAC). En effet, l'opportunité nous a
été donnée d'effectuer notre stage au sein de cet Institut
d'émission monétaire de la Direction Nationale
à Yaoundé (Cameroun). Suite à notre multitude de
choix dans les différents services, nous avons été retenus
et affectés dans les services ci-après :
- Système et moyens de paiement ;
- Comptabilité et Opérations
Financières ; - Marché monétaire ;
- Analyses Monétaires.
Parmi tous ces services, nous nous sommes beaucoup
penchés sur le service de systèmes et moyens de paiement pour
mieux appréhender les différentes tâches de ce dernier.
Ainsi, nous nous sommes intéressés sur « le fonctionnement
des systèmes et moyens de paiement en zone CEMAC : cas
de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun » car une entreprise
bancaire doit mettre à la disposition de l'économie des moyens de
paiement en qualité et en quantité nécessaire afin de
favoriser la croissance.
PROBLEMATIQUE
Les nouvelles reformes de la BEAC sont de
nature à influencer le mode de fonctionnement des institutions
financières de la CEMAC. En effet, les nouveaux
systèmes de paiement et de règlement renforcent la confiance dans
les banques et limitent les risques liés à l'activité
bancaire. De ce fait, nous nous proposons d'examiner les avantages et les
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 10
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
insuffisances qui en découlent. La question qui se pose
est celle de savoir : comment les systèmes et moyens de paiement mis en
place par la BEAC fonctionnent-ils au Cameroun ? Favorisent-ils les
transactions des agents économiques ?
OBJECTIFS
L'examen que nous menons, consiste à montrer les
mutations opérées par la BEAC pour s'arrimer aux normes
internationales des moyens de paiement et de règlement dans les
échanges nationaux et internationaux. Il va falloir démontrer
comment le système fonctionne avec les différents
participants.
INTERET DE L'ETUDE
Dans le cadre de nos études, la fin d'une formation
professionnelle doit être couronnée par un diplôme. C'est la
raison pour laquelle l'étudiant du DESS-GBEF est
placé devant l'exigence d'effectuer un passage dans une institution
monétaire et de rédiger un rapport de fin de stage afin de le
soutenir devant un jury. Ce stage en entreprise nous permet non seulement
d'asseoir les enseignements théoriques acquis, mais également de
nous familiariser avec le monde socioprofessionnel dans lequel nous sommes
amenés à exercer le métier choisi.
METHODOLOGIE
Avec l'avènement des nouvelles technologies, l'Economie
numérique est répandue dans le monde tant en Occident qu'en
Afrique. En effet, la CEMAC est le cadre global de notre
étude. Toutefois, cette étude porte spécifiquement sur le
cas du Cameroun où se traitent de nombreuses opérations
financières dans la zone. En outre, l'investigation dans cette
étude repose sur une recherche exploratoire (Einsenhardt et Graebner,
2007). Il s'agit de l'analyse des documents internes de la BEAC disponibles
portant sur la littérature ayant trait au présent thème.
Cette recherche est aussi issue des entretiens avec certains cadres de la
banque afin de recueillir certaines informations.
PLAN D'ETUDE
En clair, nous allons nous contenter d'employer les outils
disponibles pour la réussite de notre rapport. Pour l'atteinte de notre
objectif, une bonne méthode commande que nous ressortions dans la
première partie les généralités de la structure
d'accueil et dans la deuxième partie le fonctionnement des
systèmes de paiement et de règlement au Cameroun.
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
PREMIERE :
GENERALITES DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 11
La structure d'accueil pour notre stage professionnel est la
Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC). C'est un établissement
qui a le privilège d'émettre la monnaie fiduciaire ayant cours
légal dans les six Etats membres et actionnaires. La BEAC est née
des accords dits de Brazzaville signés le 22 décembre 1972. Dans
cette partie qui comporte deux chapitres, notre travail consiste à la
présentation générale de l'entreprise d'une part et
d'autre part le déroulement du stage dans les services d'accueil.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 12
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CHAPITRE I :
PRESENTATION GENERALE DE L'ORGANISME
FINANCIER
Ce chapitre retrace l'évolution historique et missions
de la BEAC ainsi que l'organisation et fonctionnement.
SECTION I : EVOLUTION HISTORIQUE ET MISSIONS DE LA
BEAC
(voir annexe n°1)
PARAGRAPHE I : HISTORIQUE ET MISSIONS
A- Historique
A la veille des indépendances en Afrique Noire, la
monnaie émise était assurée en Afrique Centrale par
l'Institut d'Emission de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun entre 1955 et
1960. C'est un établissement public français de la caisse
centrale de la France libre (19421945). Toutefois, il a été
créé en Afrique Centrale par cinq Etats (Cameroun,
République Centrafricaine, Congo, Gabon et Tchad), en 1959 la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun (BCEAEC). La
volonté des partenaires de la France a incité à modifier
la distribution des pouvoirs monétaires au sein de la zone franc. Cette
volonté a favorisé l'extension du domaine d'intervention de la
Banque Centrale et a conduit à l'adoption des réformes
caractérisées par la signature des accords de coopération
monétaire en 1972 et 1973.
C'est ainsi que la présence française a
été conduite au sein du conseil d'administration de la BEAC qui a
succédé à la BCEAEC. Cette banque avait pour mission de
gérer l'émission du Franc de la Coopération
Financière de l'Afrique Centrale (FCFA) créé le 22
Novembre 1972 dont la parité par rapport au Franc Français est
fixe. En outre, le transfert effectif du siège de la Banque Centrale eut
lieu en 1972 pour la BEAC (Yaoundé). Suite à cette
évolution, de nombreux postes de responsabilité dans les Services
Centraux et les Directions Nationales ont été confiés aux
cadres africains. Dès le 1er Avril 1978, il a
été nommé à la BEAC un gouverneur et un vice
gouverneur africains. Ainsi, la Direction Nationale de Yaoundé a
été inaugurée le 29 Janvier 1982. L'entrée de la
Guinée Equatoriale comme sixième Etat au sein
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 13
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
de la BEAC s'est faite le 1er Janvier 1985. En
général, voilà quelques faits qui ont marqué
l'évolution de la BEAC.
B- Missions
Conformément à ses statuts, la BEAC a
généralement pour missions :
- d'émettre de la monnaie et en garantir la
stabilité ;
- de définir et de conduire la politique
monétaire applicable dans les pays membres de l'UMAC ;
- de conduire les opérations de change ;
- de détenir et de gérer les réserves de
change des pays membres ;
- de promouvoir le bon fonctionnement des systèmes et
moyens de paiement dans l'union ;
- de s'impliquer dans la lutte contre l'anti-blanchiment des
capitaux dans la CEMAC.
En particulier, les missions légales de la BEAC
conformément à l'article 20 du titre II de la convention
régissant l'Union Monétaire de l'Afrique Centrale (UMAC), les
Etats ont confié à la Banque Centrale le privilège
exclusif de l'émission monétaire sur le territoire de chaque Etat
membre de l'union. Ce privilège d'émettre les billets de banque
et les monnaies métalliques qui ont cours légal et pouvoir
libératoire dans les Etats membres de l'union, est consigné
également dans les statuts de la BEAC (article 7), assorti d'un certain
nombre d'obligations qui constituent les missions fondamentales de la Banque
Centrale de :
- mettre à la disposition des agents
économiques les quantités de signes monétaires
nécessaires pour effectuer les opérations de toute nature ;
- garantir les utilisateurs de ces moyens de paiement contre
les risques de falsification et de contrefaçon ;
- assurer une bonne circulation des signes
monétaires.
En somme, cette mission de surveillance de la qualité
s'applique aussi bien à la qualité physique qu'à
l'authenticité de la monnaie fiduciaire.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 14
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
PARAGRAPHE II - CADRES JURIDIQUE, FISCAL ET PHYSIQUE
A - Cadres Juridique et fiscal
v Cadre juridique
La Banque des Etats de l'Afrique Centrale est un
établissement public international africain (article 1er des
statuts, 2007). Elle jouit d'une personnalité juridique. Elle a une
autonomie financière et un conseil d'administration. Conformément
à l'article 2 de ses statuts, le capital de la Banque Centrale est de 88
.000.000.000 Francs CFA (quatre-vingt huit milliards), réparti à
parts égales entre les Etats membres. Sur proposition du conseil
d'administration de la BEAC, le capital de cette dernière peut par
dérogation à l'article 72 des statuts, être augmenté
ou diminué conformément aux dispositions pertinentes de la
convention régissant de l'UMAC.
v Régime fiscal
La Banque des Etats de l'Afrique Centrale est une
société qui est exonérée de tous les impôts
et taxes, ainsi que des droits de douanes. Par ailleurs elle est
exemptée de
toutes obligations relatives au paiement ou perception de tous
les impôts et droits.
B- Cadre physique et réseau des
intermédiaires financiers
v Situation géographique
La Direction Nationale de la BEAC pour le Cameroun, est une
institution bancaire située au quartier ministériel en plein
centre ville de Yaoundé, capitale politique du Cameroun. L'immeuble qui
abrite la Direction Nationale BEAC Yaoundé, est
précisément situé entre les bâtiments des services
du premier ministère et ceux de l'hôtel Hilton. Cet immeuble est
constitué de trois étages dans lesquels sont logés les
bureaux des agents de la banque.
v Réseau des intermédiaires
financiers
Au Cameroun, Le réseau des
intermédiaires financiers regroupe treize banques commerciales (voir la
liste des participants directs à SYSTAC et SYGMA depuis juillet 2008) et
neuf Etablissements financiers (BEAC, 2004). On peut également citer une
multitude des Sociétés d'assurance et tous les Etablissements de
Microfinance agréés à la COBAC.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 15
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
SECTION 2 : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT PARAGRAPHE I
: ORGANISATION
A - Organisation sommaire
Les services centraux de la BEAC sont installés
à Yaoundé en République du Cameroun depuis le 03 Janvier
1977. En dehors des services centraux, la BEAC comprend des Directions
Nationales, des Agences, des Bureaux (voir organigramme de la BEAC annexe
n° 02) et une délégation extérieure. Les
Directions Nationales sont installées dans la capitale politique de
chacun des Etats de la CEMAC et ont des attributs de siège social.
La Banque est ainsi administrée par un conseil
d'administration et un Gouverneur. Le contrôle de la Banque est
assuré par un collège des Censeurs. De plus, dans chaque Etat
membre, un Comité National de crédit participe au fonctionnement
de la Banque selon les conditions définies par les présents
statuts.
Le Gouverneur assure la direction de la Banque sous
l'autorité du conseil d'administration. A cet effet, il a le devoir de
veiller au respect strict des statuts de la Banque et applique les
décisions du conseil d'administration et des comités nationaux de
crédit en tenant compte de la politique monétaire. Il
représente la Banque vis-à-vis des tiers, exerce toute action en
justice, organise et dirige les services de la Banque. Il est assisté
par un vice-gouverneur et un secrétaire général dans
l'exercice de ses fonctions. Dans chaque Etat membre, il est
représenté par le Directeur National.
B - Direction Nationale Yaoundé
La Direction Nationale est constituée des agences et
des bureaux. Ces agences et bureaux sont les suivants :
- l'agence de Yaoundé (agence centrale
dirigée par le Directeur National) qui est le siège des
services centraux qui concerne l'Etat camerounais ;
- les agences Douala, Bafoussam, Limbé et Garoua qui
ont à leur tête les directeurs d'agence ;
- et le bureau de Nkongsamba qui est assuré par le
chef de bureau.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 16
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT
La Direction Nationale de la BEAC Yaoundé pour son
fonctionnement, l'on relève deux blocs suivants :
- le bloc Exploitation ;
- le bloc Etudes.
A - Bloc Exploitation
Le bloc Exploitation est sous l'autorité de l'adjoint au
Directeur National n°1. Ce
bloc regroupe en son sein deux départements. Le
chargé de département est le responsable des différents
services qui sont rattachés à sa compétence. A la
tête de chaque service se trouve un chef de service qui est chargé
de suivre à la lettre les activités qui relèvent de sa
compétence. Le chargé de département n°1 est
responsable du bon fonctionnement des services suivants :
- Gestion, contrôle de gestion, sécurité et
protocole ;
- Informatique et Télécom ;
- Ressources humaines et formation ;
- Systèmes et moyens de paiement.
En outre, le chargé de département n°2 est le
responsable des services ci-après :
- Comptabilité et opérations financières
;
- Emission monétaire ;
- Mouvement de fonds ;
- Budget investissement et patrimoine.
B - Bloc Etudes
Ce bloc est dirigé par le Directeur National Adjoint
n°2 et comprend un département et des services rattachés.
Le chargé de département a pour mission de
coordonner les activités des différents services qui
résultent de ses rênes. Les services qui sont rattachés
à ce département se présentent comme ainsi :
- Etudes et recherches ;
- Crédit et Marché des capitaux ;
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
- Analyse et statistique Monétaire ;
- Conseil National du Crédit et contrôle des
Banques.
En somme la Direction Nationale de la BEAC fonctionne en
suivant la hiérarchisation des postes de responsabilités.
Rapport de stage rédigé par ESSONO
Mickel Cyrille 17
CONCLUSION DU CHAPITRE
Il était question de présenter
l'évolution historique de la BEAC d'une part. Nous retenons que la BEAC
a été créée le 22 Novembre 1972 et a
commencé son activité en Avril 1973 en remplacement de la BCEAEC.
Sa mission principale est d'émettre la monnaie fiduciaire dans les Etats
membres à la disposition des agents économiques, les
quantités de signes nécessaires pour effectuer les transactions
de toute nature. C'est en 1977 que le siège des services centraux de la
BEAC a été transféré de Paris à
Yaoundé et le 1er Avril 1978, il a été
nommé à la tête de la BEAC un gouverneur et un
vice-gouverneur d'origine africaine. En date du 29 Janvier 1982, la Direction
Nationale a été inaugurée et elle regroupe en son sein
cinq agences et un bureau.
La BEAC est un établissement public multinational ayant
une personnalité juridique et son capital social est de 88.000.000.000
FCFA (quatre-vingt-huit milliards). Le FCFA est l'unité monétaire
utilisée en zone CEMAC.
D'autre part, la Direction Nationale fonctionne avec les
différentes agences et bureaux. A la tête l'on retrouve le
Directeur National avec deux adjoints. Le Directeur National supervise les
activités de la banque conformément aux textes de cette
dernière. Chaque adjoint s'occupe des activités rattachées
aux différents départements ainsi qu'aux activités des
services.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 18
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CHAPITRE II :
LE DEROULEMENT DU STAGE : SERVICES D'ACCUEIL
Dans ce chapitre, il est nécessaire de nous consacrer
à la présentation des services dans lesquels nous avons
effectué trois mois de stage.
SECTION I : LES SERVICES DES SYSTEMES ET MOYENS DE
PAIEMENT ET DE LA COMPTABILITE.
PARAGRAPHE I : SERVICE DES SYSTEMES ET MOYENS DE
PAIEMENT.
Le service des systèmes et moyens de paiement de la
BEAC Direction Nationale pour le Cameroun est placé sous le
contrôle du chef de service. Le service a un effectif de huit agents dont
un (01) AES, et sept (07) parmi lesquels une secrétaire. Il se structure
en trois divisions qui représentent les différents volets des
systèmes et moyens de paiement tels que : SYGMA, SYSTAC, CIP.
Avant de présenter les différentes divisions,
nous allons relever quelques attributions du chef de service.
A - Attributions du chef de service.
(Confère organigramme du service systèmes et
moyens de paiement) Elles peuvent se résumer en deux grandes
missions.
A1- Missions opérationnelles d'exploitation, de
support et d'assistance aux utilisateurs et participants.
Ces missions reposent sur les tâches suivantes :
· la surveillance de la participation au niveau national
(respect des procédures et horaires des systèmes, etc.) ;
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 19
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
· le pilotage des opérations de SYSTAC au plan
bancaire et financier, le suivi et traitement des incidents;
· la surveillance et la gestion bancaire et
financière des systèmes (fluidité des échanges,
besoins de liquidité des participants, déversement et
règlement des systèmes nets, interventions des fonds de garantie,
etc.) ;
· la surveillance du fonctionnement des interfaces avec le
système d'information de la BEAC (Interfaces SYGMA - SYSTAC, application
du marché monétaire) et avec les autres infrastructures de
marché (SMAC, BVMAC, DSX etc.);
· l'élaboration de tableaux de bord quotidiens
d'activité des systèmes;
· l'assistance opérationnelle et technique aux
utilisateurs nationaux ;
· la mise en oeuvre des procédures de support et de
maintenance, l'accueil des demandes d'assistance et de support des
participants;
· la collecte des données, le diagnostic et la
résolution des incidents;
· la transmission aux Services Centraux des incidents non
résolus au niveau de la Direction Nationale et la mise en oeuvre des
instructions de résolution reçues.
La coordination des opérations de maintenance des
équipements des Systèmes de paiement est faite en collaboration
avec les Services Centraux, le service informatique de la Direction Nationale
et les prestataires externes.
A2- Missions d'administration et de surveillance:
Elles sont basées sur les diligences ci-après :
· la convocation et l'animation du Comité National
de Suivi des Systèmes de Paiement;
· la gestion de la participation et du statut des
participants, en collaboration avec les Services Centraux;
· la diffusion des calendriers et horaires de
fonctionnement des systèmes de paiement;
· la diffusion aux participants et utilisateurs des mises
à jour des instructions et procédures métier;
· la diffusion des mises à jour logicielles et
surveillance de leur déploiement au niveau des participants;
· l'élaboration des statistiques et des rapports
d'activité des systèmes de paiement au niveau national;
· la gestion des réclamations des participants en
relation avec les Services Centraux;
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 20
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
· la surveillance de l'application des manuels de
procédures, des spécifications techniques et fonctionnelles et
des procédures de sécurité par les participants ;
· la supervision du fonctionnement de SYGMA, SYSTAC et
CIP ;
· le contrôle et validation des opérations
de SYGMA ;
· la gestion des relations avec le Centre de
Compensation Régional ;
· la gestion des demandes de création de nouveaux
participants ;
· les autorisations de déblocage des
participants.
Après avoir présenté les
différentes missions du chef de service, nous allons maintenant
ressortir les différentes divisions de ce service.
B- Divisions du service de systèmes et moyens de
paiement.
Ce service regroupe en son sein trois divisions dans
lesquelles sont greffées les sections :
B1- Division I : Administration fonctionnelle
SYGMA.
1- Section Audit et supervision des
opérations.
Le responsable de cette section s'occupe du suivi des
applications de la plate-forme SYGMA participant Direction Nationale ainsi que
du suivi des interfaces SYGMA, marché monétaire et SYSTAC.
En outre, il est chargé de la surveillance et de
l'assistance des utilisateurs des systèmes. L'agent responsable de cette
section assure le suivi de cette plate-forme d'administration de l'application
fiduciaire des agences du Cameroun.
2- Section Analyse des opérations et suivi
gestionnaire des soldes de comptes.
Le responsable est chargé du suivi de la plate forme
d'administration ABM et celui des échanges (réglés, en
attente, rejetés). Il s'occupe aussi du suivi des soldes de comptes et
de réserves des participants.
3- Section Analyse des opérations du participant
BEAC.
L'agent qui a la responsabilité de ce poste se consacre
à l'édition des états sur les opérations des autres
services. Il est chargé de l'analyse des opérations
reçues, de l'assistance
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 21
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
aux participants et du suivi de l'interface entre SYGMA et les
opérations du marché monétaire d'une part et d'autre part
avec SYSTAC.
B2- Division II : Administration fonctionnelle
SYSTAC.
1- Section Administration fonctionnelle du Centre de
Compensation Nationale (CCN).
Le chargé de la section étant le chef de
division, il est responsable du suivi et de la mise au jour des
paramétrages des applications du CCN ; de la gestion des droits
d'accès aux archives du CCN ; du suivi opérationnel de la
collecte des remises aller des participants ainsi que du suivi de l'envoi des
remises retour et des résultats de compensation vers les participants.
De plus, il s'occupe de la génération des clés publiques
et privées du CCN ; du suivi de la validité des clés et
des traitements effectués au niveau de la plateforme centrale nationale,
des limites débitrices des participants et de la
génération des factures.
2- Section administration fonctionnelle du participant
BEAC.
Cette section est sous la responsabilité de l'assistant
de Direction. Il se charge de la gestion quotidienne des applications Auto
collecte, Générateur des clés et poste Adhérent ;
du suivi et de la mise à jour des paramétrages des applications
SYSTAC ; des remises aller des agences et du suivi de l'envoi des remises
retour vers les agences ainsi que des fichiers envoyés.
Toutefois, il est aussi responsable de l'édition des
Messages d'Information Système (MIS) et les messages libres ; de la
consultation des messages d'erreurs (rejets réglementaires) et du suivi
des messages SSL relatifs à la transmission des clés aux agences
et au centre de compensation.
3- Section Analyse et Statistique des opérations
SYSTAC du participant BEAC.
L'agent chargé de ce poste est responsable des
statistiques des échanges entre le siège et les agences et du
rapprochement entre les soldes de compensation calculés par l'ADT et
ceux transmis par le CCN et le CCR. Egalement ce responsable s'occupe du suivi
des
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 22
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
traitements effectués au niveau de l'ADT, des soldes
intermédiaires de compensation calculés par l'ADT et de la
génération des fichiers interbancaires national et
régional.
La responsabilité est confiée au chef de la
section en ce qui est des éditions des rapports des situations nettes de
compensations et des rapports journaliers des remises
déposées.
B3- Division III : Administration fonctionnelle
CIP.
Cette division ne fonctionne pas encore car elle est en
projet. La réflexion qui sera menée permettra :
- d'examiner les axes de redimensionnement afin de
déterminer de manière précise le coût et l'impact
sur les performances du futur système ;
- d'évaluer les performances du dispositif qui sera
retenu.
B4- Secrétariat.
L'agent responsable du secrétariat est une
secrétaire de direction. Elle est chargée du traitement du
courrier arrivé et départ ; du classement et de la tenue des
dossiers divers ainsi que de la correspondance. Elle s'occupe bien
évidemment de l'organisation des réunions, des rapports et de la
communication avec les correspondants des systèmes de paiement.
En général, les tâches liées au
fonctionnement du service des systèmes et moyens de
paiement se résument prioritairement en six groupes.
Dans l'Administration SYGMA, il ressort les fonctions suivantes
:
- Audit et supervision des opérations ;
- Analyse des opérations du participant BEAC.
En ce qui est de l'administration fonctionnelle SYSTAC, l'on
relève les attributions
suivantes :
- Administration fonctionnelle du centre de compensation
Nationale ;
- Administration fonctionnelle SYSTAC du participant BEAC ;
- Analyses et statistiques des opérations SYSTAC du
participant BEAC.
Rapport de stage rédigé par !SSONO Mickel
Cyrille 23
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de la Direction Nationale de la <B!AC du Cameroun
PARAGRAPHE II : SERVICE DE LA COMPTABILITE ET DES
OPERATIONS FINANCIERES (SCOF).
L'effectif du SCOF est de 12 personnes comprenant 01 AES et 11
agents des clauses et conditions générales dont une
secrétaire.
Ce service est constitué de trois pôles à
savoir : Front office, Back office et Secrétariat.
Tout ce service repose sous la responsabilité du chef
de service qui s'occupe des travaux liés à la coordination et de
l'organisation des opérations du service. En d'autres termes, il est le
responsable des attributions des tâches aux agents ; de
l'élaboration du projet d'organigramme du service ainsi que de la
diffusion et de la vulgarisation des procédures comptables.
A- Attributions des différents pôles.
A1- Front office.
Le Front office se compose de deux cellules : « clients
et transferts ». Le responsable veille de manière
générale à la bonne exécution des tâches
courantes des cellules.
1- La cellule « Clients » est
composée de trois (3) postes :
- clients ordinaires (sous-participants) ; - clients
spéciaux-ordres reçus ; - clients spéciaux-ordres
donnés.
2- La cellule « Transferts »
comprend deux (2) postes : - transferts émis hors zone et position ;
- transferts reçus hors zone et travaux connexes.
A2- Back office.
Le Back office est constitué de deux cellules : «
Compte d'Apurements et de Suspens ; Opérations de clôture et
Archivage ».
Le responsable de ce pôle veille à la bonne
marche des tâches courantes des cellules sous le contrôle du chef
de service. Ce responsable exécute les tâches qui se rattachent au
privilège des journées comptables, du contrôle et de la
première signature des approuvés de compte et des biens
trouvés. Il s'occupe également du suivi des écritures de
régularisation, du
Rapport de stage rédigé par !SSONO Mickel
Cyrille 24
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de la Direction Nationale de la <B!AC du Cameroun
rapport mensuel d'activité du SCOF ainsi que de la
collecte des états comptables ( reçus des autres cellules)
à acheminer.
La répartition des différentes cellules se
présente de la manière suivante :
1- La cellule « comptes d'apurement et suspens
» est composée de
trois (3) postes :
- suivi des comptes d'apurement et contrôle interne ;
- suivi des comptes de suspens ;
- clients spéciaux-ordres donnés.
2- La cellule « opérations de
clôture et archivage » comprend un poste
`'Arrêté des journées comptables de clôture et
d'archivage».
A3- Le secrétariat.
Le secrétariat est chargé essentiellement des
tâches administratives. Les tâches en question reposent sur les
correspondances du SCOF ; de la tenue des recueils de signatures ; des
commandes des fournitures pour le service ainsi que de la réception et
du dépouillement du courrier « arrivée ».
Le responsable du secrétariat s'occupe aussi de la
préparation de distribution et de tenue du registre des carnets de
chèques ; de l'achèvement des états mensuels et annuels ;
de l'organisation du fonctionnement de la salle des archives et des travaux de
secrétariat.
A4 - L'huissier.
L'huissier est responsable de la transmission et de la
distribution du courrier pour le compte du service et des travaux
spécifiques.
B- Tâches effectuées durant le stage.
Dans ce service, il est pour nous important de mentionner les
différents tâches effectuées pendant notre stage
(21/08-15/09/2008).
- Dès le premier jour, la tâche effectuée
était de faire un état de rapprochement tout en mettant en relief
les relevés bancaires et les comptes bancaires. Ce travail consistait
à vérifier les différents montants des soldes liés
aux références de l'entreprise afin de les utiliser pour
mettre
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 25
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
à jour les états du 31 Mars 2008. Toutefois, il
fallait mentionner une observation en cas d'anomalie sur les documents
comptables.
- Le 27/08, et du 03/09/ au 04/09/2008, il était
question pour nous de repérer les informations sur les clients qui ont
exécuté les opérations pendant le mois de juillet 2008
afin de faire des états financiers dans le service comptable. Il fallait
aussi repérer les matricules des agents de la banque qui avaient
effectué des opérations financières.
Entre temps, nous nous occupons de la saisie et des
impressions des relevés bancaires des agents de la banque, de la
photocopie des documents ayant trait à la banque, ainsi que de la
transmission des parapheurs auprès du chef de service de la
comptabilité et des autres services (Direction Nationale, système
de paiement, gestion, personnel).
De plus, le 19/09/2008, le chef de division du SCOF,
responsable du Front office a vu son collègue du Marché
Monétaire pour que nous puissions donner un coup de main ce jour. Il
était question de mettre à jour les états financiers
effectués par la BEAC pendant le mois de mai de l'année en cours.
Ce travail consistait aussi de repérer les différents
émetteurs et destinataires ainsi que leurs intitulés.
De manière générale, les tâches
dévolues au SCOF peuvent être essentiellement
résumé
en neuf groupes :
- virement (virements de sous-participants, virements
reçus de SYGMA, virements reçus de
SYSTAC, virements de la Commission Européenne, virements
de CAA/AFD/TVA, Fonds
Routiers) ;
- opérations avec la prairie de France ; opérations
portant sur la dette titrisée ;
- saisies-Attributions ;
- transferts et mise à disposition (Hors Zone BEAC et Zone
BEAC) ;
- analyse des comptes d'apurement et de suspens ;
- arrêtés des journées comptables et
clôtures des mois ;
- travaux administratifs sans oublier les opérations
concernant le contrôle interne.
SECTION II : SERVICES DU MARCHE MONETAIRE ET D'ANALYSES
MONETAIRES ET DE LA BALANCE DES PAIEMENTS
PARAGRAPHE I : SERVICE DU MARCHE MONETAIRE
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 26
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
A- Organisation et attributions
Le Service du Marche Monétaire de la Direction
Nationale regroupe en son sein cinq agents dont un AES, trois AEM et une
Secrétaire. Les attributions peuvent être résumées
ainsi :
A1- Chef de Service
(Sous-Directeur)
Le chef de service est chargé de la réception
et de la ventilation du courrier, de la supervision, de l'organisation et du
contrôle de toutes les activités du service ainsi que de la
gestion et de la validation avec l'Application Marché Monétaire
de tous les travaux relatifs aux activités du service. Le Sous Directeur
est responsable de l'élaboration des notes à soumettre aux
instances de décision (Gouverneur, Directeurs centraux, Directeur
National, Comité Monétaire et Conseil d'Administration) et des
relations avec les Services Centraux, les Centres, les banques et le
Trésor.
A2- Section Statistiques du Marché
Monétaire et Opérations Hors Marché (Chef de
Division)
Le Chef de Division s'occupe du contrôle de tous les
travaux exécutés par les autres agents du service avant leur
soumission au chef de service et du traitement avec l'Application Marché
Monétaire. Il prend à sa charge l'élaboration du rapport
d'activités, la confection des états de fin de mois, le
contrôle périodique de vraisemblance du portefeuille dans les
banques et l'établissement de diverses analyses et statistiques
relatives aux activités du service.
A3- Section Marché Monétaire
(Assistante de Direction)
L'Assistante de Direction est chargée de la tenue des
fiches extra-comptables MM (Guichet A) et CC (Guichet B), de
l'échéancier des commissions d'attente et d'engagement, du
Registre Général des crédits notifiés aux banques.
Elle s'occupe aussi de la surveillance et de la relance des banques pour la
mise en place des crédits ou de la prononciation de leur
caducité. En outre, elle s'occupe de la Gestion du Refinancement des
banques avec l'Application Marché Monétaire (calcul des
intérêts, intervention sur les guichets A et B), de
l'élaboration du rapport hebdomadaire des opérations du
Marché Monétaire et du contrôle périodique de
vraisemblance du portefeuille dans les banques. Il est à noter qu'elle
assure l'intérim Section Statistiques du Marché Monétaire
et Opérations Hors Marché et Section Gestion du Portefeuille.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 27
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
A4- Section Gestion du Portefeuille (Chef de Section
Principal)
Le rôle du Chef de Section repose sur la
réception et le contrôle de toutes les remises d'effets primaires
servant de garantie de base pour les Guichets A et B (condition de fond et
forme) ; la réception et le contrôle des billets globaux de
mobilisation souscrits en contrepartie des avances, des pensions et
interventions ponctuelles et de la préparation des bordereaux
d'entrée et de sortie des effets ainsi que la numérotation des
effets dans le registre. Le Chef de Section Principal est aussi le responsable
de la gestion du portefeuille avec l'Application Marché Monétaire
; de la tenue et de la mise à jour de l'échéancier
d'entrée et de sortie des effets et des BGM ; du classement et de la
conservation des effets et des BGM dans le coffre du Service.
A5- Section Secrétariat (Secrétaire de
Direction)
La Secrétaire assure les tâches quotidiennes qui
se résument à:
- la transmission par Fax et Télex des messages de
lancement des appels d'offres et autres messages du service ;
- la réception des offres des banques et
l'enregistrement des messages du Marché Monétaire ;
- la tenue des registres Télex et Fax (départ et
arrivée) ;
- la saisie de lancements et de résultats des appels
d'offres avec l'Application Marché Monétaire ;
- la saisie demande de certificats et avances sur appels
d'offres avec l'Application Marché Monétaire ;
- la confection et de la saisie du manuel des appels
d'offres.
Après la présentation du service, le
marché monétaire en zone BEAC est organisé à deux
niveaux.
Le niveau 1 correspond au compartiment
interbancaire sur lequel les établissements de crédit, les
institutions financières publiques et éventuellement la BEAC,
échangent des liquidités aux conditions du marché ou
librement débattues.
Par ailleurs, le niveau 2 correspond au
compartiment au marché proprement dit, l'indicateur important est le
TIMP 1 qui détermine le loyer de l'argent sur le
marché. Il se rapporte aux interventions de la BEAC, soit pour injecter
des liquidités (Guichet A et B), soit
1 TIMP : taux d'intérêt moyen
pondéré
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 28
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
pour ponctionner (à travers des dépôts
spéciaux), et ceci en faveur des établissements de crédit
éligibles conformément à la décision du Gouverneur
n° 001/MM/94.
B- Fonctionnement du Marché Monétaire et
tâches effectuées
Les interventions de la BEAC en faveur des
établissements de crédit se font à partir de deux canaux
:
- le canal principal ou Guichet A ;
- le canal spécial ou Guichet B institué pour
refinancer les crédits d'investissement qui sont des crédits
irrévocables à moyen terme et ne peuvent pas être
refinancés selon les conditions variables du marché
monétaire, mais à des conditions spéciales.
B1- Interventions au titre du Guichet A
Ces interventions de la BEAC se font sous forme d'Appels
d'offres, de prises de pension et de concours ponctuels. Pour la
réalisation des opérations, la garantie se fait par des effets
primaires dont les mouvements d'entrée et sortie en portefeuille ne sont
pas nécessairement concomitants aux tirages (BEAC, 1996). Toutefois, il
est recommandé aux participants de constituer suffisamment à
l'avance leur «matelas» d'effets en vue des éventuels tirages
sur le marché de la monnaie.
1- Dispositions générales sur les
mécanismes d'Appels d'offres
La BEAC détermine, selon une périodicité
variable en fonction de l'évolution de la liquidité des
établissements de crédit, le volume de la monnaie centrale
qu'elle est disposée à fournir sur le Marché
Monétaire au titre des appels d'offres. La détermination du
volume de la masse monétaire se fait en cohérence avec les
objectifs monétaires et des crédits trimestriels
arrêtés dans le cadre de la programmation monétaire. Selon
une périodicité hebdomadaire, la BEAC lance tous les lundis
l'appel d'offres. Ainsi, elle informe les établissements de
crédit de son intention d'injecter des liquidités sur le
marché et donne les caractéristiques de l'appel d'offres, en
précisant notamment l'échéance du billet global de
mobilisation qui va servir de support à la transaction, le type d'effets
primaires servant de garantie de base, la date de valeur de l'achat, la date et
l'heure limites de soumission des banques. Après le dépouillement
des soumissions de l'appel d'offres (positif ou négatif), la BEAC sert,
dans la limite du volume de
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 29
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
monnaie centrale à injecter, tout ou partie des
demandes exprimées par les établissements de crédit. La
répartition entre les soumissionnaires se fait par la BEAC en appliquant
«la méthode française », c'est-à-dire qu'elle
sert à un taux unique tout ou partie des demandes. Ce taux
d'intérêt unique ou taux des appels d'offres « TIAO
» (confère annexe n° 03) est arrêté par
le Gouverneur qui tient compte entre autres de l'évolution du
marché. La BEAC peut aussi retirer de la circulation des
liquidités en offrant aux banques la possibilité d'ouvrir dans
les livres des comptes rémunérés selon les conditions du
marché. C'est le mécanisme de ponction de liquidité qui se
résume sous la forme des appels d'offres négatifs.
2- Déroulement des opérations de l'appel
d'offres
Le lancement par Télex de l'appel d'offre
intervient le lundi (jour J) avant 9 Heures. Ainsi au jour J, le
service du marché monétaire de la DN initie un Télex
à la signature du DN destiné à tous les
établissements de crédit éligibles, leur annonçant
l'intention de l'Institut d'Emission d'injecter ou de ponctionner les
liquidités. Le modèle de Télex M1 donne les renseignements
dans ce message aux établissements de crédit. Toujours le jour J
à 12 Heures au plus tard, les établissements de crédit
désireux de soumissionner transmettent à la DN leurs offres selon
le modèle de Télex M2. En cas de panne du
Télex, les offres peuvent être faites par message porté
comportant les signatures habilitées. Tous les messages
échangés (voir modèles M1, M2, M3 ; annexe n°
04) avec les établissements de crédit au titre des
opérations d'appel d'offres doivent comporter un code d'authentification
dont les éléments de calcul sont remis par la Banque Centrale.
Dès réception des réponses, le Service du Marché
Monétaire de la DN prépare le message de demande d'accord du
Gouverneur qu'il transmet aux Services Centraux avant la fermeture des
bureaux.
Le mardi (jour J+1), dès
réception de la réponse du Gouverneur (transmise avant 10
Heures), la Direction Nationale procède au dépouillement des
offres et, après traitement, arrête le montant alloué
à chaque établissement de crédit soumissionnaire.
Le jour J+2 (mercredi), c'est un jour pendant
lequel, un Télex individualisé notifiant le résultat de
l'appel d'offre selon le modèle M3. Dans ce Télex, elle invite
l'établissement de crédit concerné à déposer
le même jour, avant la fermeture des bureaux de la BEAC, un Billet Global
de Mobilisation (BGM) dont les caractéristiques sont
précisées.
Le jour J+3 (jeudi) est celui par lequel le
produit de l'appel d'offre est porté au crédit du compte courant
du bénéficiaire ainsi que l'exécution des ordres de
transferts reçus à la veille.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 30
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Le jour J+4 (vendredi), c'est le jour qui est
consacré à faire le rapport des différentes
opérations déroulées dans la semaine et de la
préparation de la lettre des appels d'offres.
B2- Interventions au titre du Guichet B
En raison du caractère irrévocable de certains
crédits à moyen terme, leur refinancement se fait au sein d'un
guichet spécial ou Guichet B, dans le cadre de la procédure de
mobilisation en compte courant. Le Guichet B est alors hors marché
puisqu'il a été maintenu pour le refinancement des anciens
crédits à moyen terme irrévocables et des nouveaux
crédits à moyen terme productifs qui seront aussi
irrévocables. Ainsi, les investisseurs sont à l'abri de la
variabilité des taux d'intérêt propres au marché
monétaire.
B3- Tâches effectuées au marché
monétaire
Dès le premier jour, nous étions soumis à
la lecture du manuel de procédure lié aux principes et
modalités du fonctionnement du marché monétaire. Il nous a
été montré ce jour comment l'envoi du Télex se
fait.
Chaque lundi, nous sommes appelés par la
secrétaire qui nous confie la responsabilité de passer le
lancement des appels d'offres tant positifs (7 jours) que négatifs (7
jours ; 28 jours ; 84 jours). Nous envoyons tous les messages des appels
d'offres à tous les établissements de crédit
éligibles avant 9 Heures. Nous recevons les soumissions avant 12 Heures
et nous passons à l'écrémage qui consiste au codage des
messages pour s'assurer de l'authenticité des soumissionnaires ainsi que
de leurs montants à partir de la clé d'authentification.
Le mercredi, nous calculons les tests de chaque
établissement soumissionnaire à partir de la clé
d'authentification. Le calcul des tests consiste au décodage des
messages.
Entre temps, nous nous occupons du classement des
pièces comptables en attente d'approbation dans les parapheurs.
PARAGRAPHE II : SERVICE ANALYSES MONETAIRE S,
REGLEMENTATION ET CONTROLE DES BANQUES, CHARGE DU CONSEIL NATIONAL DE CREDIT
(AM/RCB/CNC)
A- Organisation du Service
Rapport de stage rédigé par !SSONO Micfel
Cyrille 31
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de la Direction Nationale de la <B!AC du Cameroun
Le service s'organise autour de quatre « sections »,
à savoir : une section des Analyses monétaires, une section de la
balance des paiements, une section de la Réglementation et du
contrôle bancaire et une section du Conseil National de Crédit.
A1_ Structure
La Section des Analyses monétaires est chargée
de l'ensemble des tâches liées à l'élaboration et
à l'analyse des statistiques monétaires tandis que la section de
la Balance des paiements s'occupe de toutes les activités concourant
à la confection de la balance des paiements. La section de la
Réglementation et du contrôle bancaire assure l'interface entre la
COBAC et les établissements de crédit ; enfin la section du
Conseil National du Crédit assure les tâches dévolues au
Secrétariat Général du Conseil National du Crédit
par les textes en vigueur. Dans sa configuration, le service est placé
sous l'autorité d'un sous directeur (chef de service). Il regroupe en
son sein un AES, huit cadres moyens et agents. Tous les agents sont
affectés à des sections spécifiques. Toutefois compte tenu
du sous-effectif et de la qualification du personnel, certains agents peuvent
s'occuper des activités quotidiennes relevant de plusieurs sections.
A2_ Missions du service
Les missions du Service couvrent les principaux domaines
d'activités2 ci-après : les statistiques
monétaires, la balance des paiements, la programmation monétaire,
les relations financières extérieures du Cameroun ainsi que le
contrôle des banques. En outre, ce Service assure le secrétariat
du Conseil National du Crédit.
Dans le domaine des statistiques monétaires,
le Service s'occupe de l'élaboration de la situation
monétaire et de l'analyse de l'évolution des principaux
agrégats de monnaie et de crédit. En ce qui concerne la
balance des paiements, le Service appuie l'Administration dans
l'élaboration de la balance des échanges extérieurs du
Cameroun, en collectant les informations de base auprès des banques et
des entreprises publiques et privées. Dans la conduite de l'exercice de
programmation monétaire, le Service des analyses
monétaires intervient dans les secteurs de la balance des paiements et
de la monnaie. Pour ce qui est des Relations financières
extérieures, le Service s'occupe des questions concernant les
relations du Cameroun avec les partenaires extérieurs au
développement, notamment dans le cadre des programmes économiques
et
2La gestion de la section relative aux Finances
Publiques et la Surveillance Multilatérale, antérieurement
conférée au service des AM/RCB/CNC, a été
confiée au Service des Etudes.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 32
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
financiers appuyés par les institutions de Bretton
Woods. Dans le domaine de la Réglementation et du contrôle
bancaire, le Service est chargé des questions liées
à l'activité et au fonctionnement des établissements de
crédit ; ainsi, il assure le secrétariat du Conseil
National du Crédit.
Enfin, le Service des Analyses Monétaires, de la
Réglementation et Contrôle des Banques, chargé du Conseil
National du Crédit suit certains dossiers spécifiques (BEAC,
2008) tels que la lutte contre le blanchiment des capitaux et
le contrôle de la réglementation des
changes.
B- Fonctionnement du service
B1- Section des Analyses monétaires
La Section des Analyses monétaires est chargée
du Suivi de la réception des situations comptables mensuelles de la BEAC
et des institutions de dépôt ; du Contrôle et saisie des
situations mensuelles ainsi que de la Confection des séries
monétaires (situation monétaire intégrée BEAC et
situation FMI) et de la Transmission des données monétaires aux
différents correspondants (Services Centraux, Administrations, FMI,
Banque mondiale. Cette section intervient dans la Rédaction des notes
d'analyses périodiques sur la monnaie et le crédit (note
mensuelle sur la situation monétaire destinée aux Services
Centraux, note sur la situation monétaire et note sur la situation
comptable de la BEAC pour le Comité Monétaire et Financier
National). Elle s'occupe également de la transmission périodique
au FMI des statistiques destinées à être publiées
dans les statistiques financières internationales (SFI).
B2 - Section de la Balance des paiements
La BDP3 est un état statistique qui regroupe
toutes les transactions économiques et monétaires d'un pays avec
le reste du monde. Le pays qui établit la BDP est le pays
résident tandis que les autres pays sont les non-résidents.
La section de la balance des paiements a pour rôle de
mettre à jour l'échantillon des entreprises et des banques
soumises à la production d'un questionnaire individuel et de formulaires
bancaires. Elle est chargée de collecter des formulaires bancaires ainsi
que des questionnaires d'entreprises auprès des banques et des
entreprises.
3 Balance des Paiements
Rapport de stage rédigé par E S SONO Mickel
Cyrille 33
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
L'élaboration de la BDP (BEAC, 2001) fait ressortir
deux catégories d'agents économiques et deux types de dossiers de
collecte d'information.
1- Questionnaire d'entreprise
Le questionnaire concerne les entreprises listées, les
ambassades, les organisations internationales et les institutions publiques. Ce
questionnaire d'entreprise comporte quatre parties essentielles :
- la partie A enregistre les soldes des états comptables
et financiers, vis-à-vis de l'extérieur, en début de
période.
- la partie B enregistre les transactions réalisées
avec les non-résidents au cours de la période sous revue.
- la partie C enregistre les transferts reçus de
l'étranger ou émis vers l'étranger au cours de la
période sous revue.
- la partie D enregistre les soldes des états
comptables et financiers, vis-à-vis de l'extérieur, en fin de
période.
Ces soldes correspondent donc à la position à
l'égard de l'extérieur en début de période pour la
période suivante. A cela s'ajoute une partie annexe appelée
« détails complémentaires » qui se détermine en
faisant la différence entre les soldes de fin de période et les
soldes de début de période.
La périodicité du questionnaire remis aux
entreprises est trimestrielle et ces entreprises ont quarante cinq jours
après ce trimestre pour transmettre à la BEAC ces
informations.
2- Formulaires bancaires
Les formulaires bancaires concernent les entreprises non
listées ou les petits commerçants et les particuliers. Le
formulaire soumis aux banques est composé en quatre exemplaires suivants
: - le formulaire F1 (débit) est utilisé quand nous voulons faire
un transfert de l'intérieur d'un pays vers l'extérieur.
- le formulaire F2 (crédit), c'est lorsque nous recevons
un transfert de l'étranger que nous le remplissons.
- le formulaire F3 (débit) correspond la vente des
devises étrangères à la clientèle.
- le formulaire F4 (crédit) concerne à l'achat
des devises étrangères à la clientèle. Le
formulaire est remis aux banques pour avoir les informations qui ont trait
à l'activité bancaire. La périodicité de
remplissage avant de transmettre à la BEAC est hebdomadaire. Nous
pouvons
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 34
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
dire que F1et F3 traduisent des dépenses alors que F2
et F4 renvoient aux recettes. De même F1 et F2 passent par le canal
bancaire et F3 ainsi que F4 concernent les opérations de change
manuel.
La section de la balance des paiements s'occupe de la
participation aux travaux du Comité technique de la balance des
paiements et du suivi des opérations financières de l'Etat avec
le FMI (tirages, obligations financières, suivi de la comptabilisation
des opérations en relation avec le Service de la Comptabilité et
du Contrôle Budgétaire). En somme, la BEAC établit la BDP
des pays de la CEMAC suite aux informations collectées.
La particularité au Cameroun est que le Gouvernement a
donné à la BEAC le rôle de collecter les données
auprès des entreprises listées (liste transmise par le
Ministère des Finances) à partir du questionnaire ; des
entreprises non listées et des particuliers à travers les
formulaires bancaires soumis aux banques. Après la collecte et le
dépouillement, la BEAC vérifie la conformité des
questionnaires et des formulaires bancaires. S'il y a une anomalie, elle
retourne au concerné. Sinon, ils sont transmis au Ministère des
Finances qui a la charge d'élaborer la BDP. Lors du comité
technique, l'autorité monétaire convoque la BEAC pour assister
à l'établissement de la balance des paiements.
Rapport de stage rédigé par E S SONO Mickel
Cyrille 35
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
CONCLUSION DU CHAPITRE
Pendant le déroulement de notre stage, il faut noter
que nous avons beaucoup appris sur la réalisation des tâches dans
les différents services dans lesquels nous sommes passés. C'est
ainsi qu'il importe de relever les différentes opérations
effectuées durant notre stage dans les services.
· Au service des systèmes et moyens de paiement,
nous avons appris comment SYGMA et SYSTAC fonctionnent lors des traitements des
opérations journalières.
· Au service de la comptabilité et des
opérations financières, nous avons participé à la
vérification des données comptables, à
l'établissement du rapprochement bancaire et des journées
comptables ainsi qu'à l'édition des relevés bancaires.
· Au service du marché monétaire, nous
avons participé au lancement des appels d'offre et au
dépouillement des soumissions. Nous avons aussi participé au
codage et au décodage des appels d'offres des établissements de
crédits et au classement des pièces comptables.
· Au service d'analyses monétaires et de la
balance des paiements : dans la section d'analyses monétaires, nous
avons appris comment les situations monétaires de la Banque Centrale
sont produites à partir des situations comptables des banques et autres
institutions financières ; dans la section de la balance des paiements,
nous avons également appris comment remplir et coder les questionnaires
d'entreprise et les formulaires bancaires.
Rapport de stage rédigé par E S SONO Mickel
Cyrille 36
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Dans cette partie, nous avons essentiellement
présenté l'historique de la BEAC dans le premier chapitre, la
volonté d'avoir une Union Monétaire pour favoriser les
échanges entre les pays de la CEMAC et même entre les pays du
monde. La volonté des Etats de la CEMAC est d'avoir un Institut
d'Emission qui puisse assurer l'émission de la monnaie et en garantir la
stabilité, aussi mettre à la disposition des agents
économiques les quantités de signes monétaires
nécessaires pour effectuer leurs transactions de toute nature. Ainsi, la
BEAC s'est mise en place, suite aux accords passés entre les Etats de la
CEMAC et entre la France garante de la libre convertibilité du FCFA en
EURO. Pendant le déroulement du stage, nous avons fait des tours dans
les différents services choisis. Nous avons appris comment se font les
éditions qui portent sur les relevés bancaires des
établissements de crédit et des agents de la banque. En outre,
nous assistons au lancement et au dépouillement des appels d'offres et
faisons le contrôle et le classement des pièces comptables de la
comptabilité et du marché monétaire.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 37
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES ET
MOYENS DE PAIEMENTS
D'après la Banque des Règlements Internationaux
(BRI), un système de paiement se définit comme étant un
ensemble de règles, de procédures, instruments et infrastructures
servant à assurer les transferts de fonds entre parties qui s'acquittent
d'une obligation contractuelle4. En outre les moyens de paiement ont
existé dans les transactions ainsi par complément à la
monnaie fiduciaire, virement, prélèvement. Ces moyens de paiement
sont des dispositifs permettant le transfert des fonds tenus par les
établissements de crédit ou des institutions assimilées
suite à la remise d'un ordre de paiement. Suite à la
définition des normes et standard de paiement, la BEAC a adopté
depuis 2007 une réforme des systèmes de paiement et de
règlements dans la CEMAC.
La refonte de la BEAC dans les nouveaux systèmes et
moyens de paiements a permis l'accélération des mouvements
capitaux. Ainsi, la réforme des systèmes de paiement de la BEAC
en zone CEMAC répond au besoin d'adaptation à
l'internationalisation des normes régissant les paiements et les
règlements. En d'autres termes, cette réforme tient compte de
l'arrimage aux exigences nouvelles d'une Economie moderne. De même, cette
réforme est l'une des missions fondamentales assignées à
la BEAC par les textes organiques de la CEMAC à savoir : la promotion,
la supervision, et le contrôle du bon fonctionnement des systèmes
et moyens de paiement dans l'union (Articles 1er, 9 et 20 des
statuts de la BEAC).
En outre, cette partie comprend deux chapitres. Dans le
premier chapitre, nous allons analyser les systèmes et moyens de
paiement tout en ressortant les principales caractéristiques et le
fonctionnement de la BEAC Direction Nationale de Yaoundé. Dans le
deuxième chapitre, il est question de relever les effets des
systèmes de paiement, remarques et suggestions tout en mettant en relief
les avantages et insuffisances.
4 Source :
www.banque-france.fr
Rapport de stage rédigé par E S SONO Mickel
Cyrille 38
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CHAPITRE III:
SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENTS
Dans la BEAC Direction Nationale Yaoundé, il existe
deux systèmes qui sont en pleine exécution. Toutefois, la
réforme a débouché sur la mise en exergue de trois
systèmes portant l'un sur le traitement des grosses transactions,
l'autre sur la télécompensation et un dernier sur la
monétique. De plus, notre travail consiste à présenter
d'une part le système net de paiement de masse et le système de
règlement brut en temps réel d'autre part.
SECTION I : SYSTEME NET DE PAIEMENT DE MASSE
Le système net de paiement de masse au Cameroun a
démarré ses activités le 26 Novembre 2007
conformément au calendrier de mise en oeuvre de la réforme de
systèmes de paiement et de règlement de la CEMAC établi
par le gouvernement de la BEAC. Le système de paiement est
dénommé « système de télécompensation
en Afrique Centrale » (SYSTAC).
PARAGRAPHE I : CARACTERISTIQUES DE SYSTAC
Le BFI définit la télécompensation comme
étant un système interbancaire qui se charge d'assurer
l'échange électronique des valeurs à compenser. Ce
système traite également la compensation (nets compensations) et
prépare la situation nette par institution adhérente. En effet,
« ces nets compensations » sont imputées dans les comptes des
institutions adhérentes à
5
la banque centrale. Le SYSTAC repose sur plusieurs
caractéristiques dont il est nécessaire de les ranger en
principes.
5 BEAC - contacts N° 53, mars 2008
Rapport de stage rédigé par E S SONO Mickel
Cyrille 39
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
A- Principes généraux
La compensation se fait et repose uniquement sur les
échanges électroniques entre les participants du même
système et le centre de compensation. Pour cela, les déplacements
physiques des employés des banques à la chambre de compensation
ne se passent plus comme cela s'effectuait avant la nouvelle réforme.
SYSTAC est un système où chaque transaction client est
dématérialisée par la banque émettrice. Elle fait
l'objet d'un enregistrement normalisé contenant toutes les informations
qui permettent le contrôle et la comptabilisation de cette
opération. En effet, le participant remettant a la responsabilité
de procéder à une rémunération des vignettes
chèques et effet de commerce (photo numérisée,
recto-verso). Il a le devoir de transmettre cette numérotation de
compensation. Il a davantage la charge de conserver les vignettes des autres
banques.
Pour être affilié au centre de compensation, les
différents participants sont équipés d'une plateforme
technique dotée d'une couche logicielle permettant d'effectuer des
échanges avec le système d'information de la banque d'une part et
d'autre part , avec le centre de compensation suivant les normes
d'échanges préalablement définies.
B- Spécificités Opérationnelles de
SYSTAC
Le SYSTAC est un système net auto protégé
et sécurisé qui traite des opérations de débit et
de crédit de volume important qui ne présentent aucun
caractère d'urgence et dont le montant unitaire est inférieure
à 100 millions de francs CFA.
- Le système est automatique et
dématérialisé. La BEAC en assure la tutelle et
l'administration.
- Il est prévu un unique centre de compensation par
Etat membre pour la compensation des flux nationaux, installé dans les
directions nationales et un système dédié aux flux
régionaux installé aux services centraux.
- La participation à SYSTAC est ouverte aux
établissements de crédit, aux Trésors publics, aux
services financiers de la Campost et à la BEAC.
- Les participants au système de compensation peuvent
intervenir selon des statuts différents suivants : participant direct,
participant indirect et sous- participant.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 40
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
- Les moyens de paiement éligibles dans le cadre du
SYSTAC sont ceux normalisés par le Comité Régional de la
Normalisation Financière (CORENOFI) et qui respectent les règles
syntaxiques définies dans les spécifications fonctionnelles du
système.
- Les prestations fournies par SYSTAC ont un coût,
alors elles sont facturées à tous les participants.
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
A- Fonction des agents en charge de l'administration
et de la supervision du centre de compensation
- L'administration de la plate forme nationale est
assurée par un administrateur et un superviseur fonctionnel. Les
tâches d'administration et de supervision technique sont assurées
par le service informatique en charge des systèmes de paiement à
la Direction Nationale.
- La fonction de l'administration fonctionnelle du CCN est
assurée à partir du poste « Télécomp Admin.
» avec prise en main à distance sur les serveurs de compensation
pour le suivi des traitements. La fonction du superviseur fonctionnel du SYSTAC
est assurée par le chef de service des systèmes et moyens de
paiements. Ce chef de service est placé sous l'autorité du
Directeur National (voir organigramme) et sous le contrôle
technique de l'entité en charge des systèmes de paiements aux
Services Centraux (BFI, 2005).
- Contraintes techniques du siège participant
La direction de l'informatique doit quotidiennement s'assurer
que le lancement des serveurs est effectif et conformément au profil de
la journée et s'assurer que les BALs du centre de compensation et les
réseaux qui les portent sont actifs. Il faut aussi s'assurer de la
qualité de la connexion réseau spécialisée entre le
centre de compensation et tous les sièges des participants. La BEAC
assure l'administration et la supervision du SYSTAC (voir la figure
ci-après), elle participe aussi aux opérations de
compensation pour son propre compte ou pour le compte de tiers.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 41
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Figure n° 01 : Architecture fonctionnelle
de SYSTAC
Source : TROCED ORG S7S7AC_2_.doc, mai 2007
B- Traitements des opérations
La journée des opérations de SYSTAC est
callée sur deux jours c'est-à-dire de 14h à 13h du
lendemain. Tous les 13h, les différents soldes des participants
traités à SYSTAC se déversent à SYGMA afin de les
approcher avec leurs positions en compte de règlement. - Gestion
administrative de la facturation
A la fin de chaque mois, l'administrateur fonctionnel du Centre
de Compensation National génère et valide les factures des
différents participants qui sont transmises automatiquement à ces
derniers.
En effet, ces factures respectives des participants
éditées à partir du web national sont aussi
envoyées aux participants par courrier de la Direction Nationale
après avis conforme du chef de service des systèmes de
paiement.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 42
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Aussi, les tarifs à SYSTAC dépendent du volume
des transactions et de la nature des valeurs définies par les
spécifications fonctionnelles du système (voir la
tarification de SYSTAC).
Un état récapitulatif de la facturation est
édité en trois exemplaires et transmis au chef de service qui y
appose son visa. Un premier exemplaire est transmis au service de la
comptabilité pour traitement dans ORACLE GL.
Un second exemplaire est envoyé à l'administrateur
SYGMA pour règlement.
Toutefois, le chef de service du système et moyens de
paiement prend le soin de marquer la mention « ne pas débiter
» sur la ligne correspondant à la facturation du participant BEAC.
Un troisième exemplaire est achevé au CCN.
En outre, les comptes de règlement des participants
seront débités d'office du montant de la facturation
correspondant au profit du compte de règlement de la BEAC. Pour une
bonne harmonie, chaque service de la comptabilité doit tenir pour le
compte du ou des sous-participants de la BEAC.
Au regard de cette investigation, il ressort que SYSTAC est
un système de paiement qui admet uniquement des montants
inférieurs à 100 millions. Dans le système, il est admis
des opérations liées au scanner avec la facturation qui
dépend du volume des transactions et des différentes valeurs.
Bien que SYSTAC prépare les états des soldes des participants,
qu'en est-il des systèmes de règlements ?
SECTION 2 : LE SYSTEME DE REGLEMENT BRUT EN TEMPS REEL
(RBTR)
Le système de Règlement Brut en Temps
Réel lance ses activités dans la CEMAC à la date du
démarrage opérationnel qui a été fixée le 19
Novembre 2007 par le gouvernement de la BEAC.
PARAGRAPHE I : CARACTERISTIQUES LIEES AU SYSTEME DE
REGLEMENT BRUT EN TEMPS REEL
Les caractéristiques de ce système peuvent
être relevées sous deux ordres :
- Les principes généraux ;
- Les spécificités opérationnelles.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 43
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
A- Principes généraux
Le Système de Règlement Brut en Temps
Réel (RBTR) en zone CEMAC est un Système de Gros Montant
Automatisé (SYGMA). C'est un système où les transferts de
fonds sont exécutés en monnaie banque centrale à
l'unité, de manière irrévocable et finalisée au
compte de règlement du donneur d'ordre. Il faut que le compte soit
disponible et suffisamment approvisionné.
D'après le comité régional de suivi
(2007), ce système traite exclusivement les opérations de
virements à débiter aux comptes de règlement de donneurs
d'ordre, et les soldes multilatéraux des systèmes nets et les
règlements des systèmes de règlements livraison des
marchés financiers.
SYGMA est un système conçu pour le traitement
des opérations de politique monétaire, les opérations de
la Banque Centrale et les opérations fiduciaires. Il permet
également d'exécuter le règlement de la contrepartie en
FCFA des transferts hors zone, les opérations de la clientèle de
plus de 100 millions de FCFA. Il tient aussi en compte des opérations
urgentes quelque soit leur montant et le règlement des soldes
multilatéraux des systèmes de paiement de masse ainsi que des
bourses de valeurs. SYGMA est un système sous-régional, dont la
gestion et la supervision sont animées par la BEAC.
Ce système, sous la compétence de la BEAC est
ouvert en permanence (Tableau n° 01) sauf les week-end et trois
jours fériés communs dans l'ensemble des Etats membres.
Tableau n° 01 : Procédure de gestion du
calendrier SYSTAC et SYGMA
Régions/ pays
|
Janv.
|
Févr.
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct.
|
Nov.
|
Déc.
|
CEMAC
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
25
|
CAMEROUN
|
1
|
11
|
|
14*
|
1
|
; 20
|
10*
|
|
15
|
|
|
|
|
|
25
|
GABON
|
1
|
|
|
17*
|
1
|
|
|
|
15
17
|
;
|
|
|
|
|
25
|
CONGO
|
1
|
|
|
17*
|
1
|
; 20
|
|
|
15
|
|
|
|
1
|
|
25
|
TCHAD
|
1
|
|
|
17*
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
; 28
|
25
|
GUINEE
|
1
|
|
|
17*
|
1
|
|
10*
|
25
|
15
|
|
|
|
|
|
25
|
RCA
|
1
|
|
|
17*
|
1
|
; 20
|
|
|
15
|
|
|
|
1
|
|
25
|
Source : BEAC, Service des Systèmes et Moyens de
paiements
*vendredi saint, lundi de pâques et ascension variant
en fonction des années.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 44
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
B- Spécificités du RBTR.
Ces spécificités reposent sur certains principes
de fonctionnement opérationnel.
v La participation à SYGMA est ouverte aux
trésors publics, aux Etablissements de crédit agrées par
la COBAC, aux institutions financières et de développement et aux
services de la Campost ainsi qu'à la BEAC.
v La participation est retenue suivant la catégorie
des intervenants (voir annexe n° 05) dans le système.
- Participation directe : Le participant dispose d'un compte de
règlement et d'une plate-forme technique.
- Participation indirecte : Le participant dispose d'un compte
de règlement mais pas de plateforme technique.
- Sous participation : le sous-participant est un
établissement de crédit ou une institution ou encore un «
client » qui n'a ni compte de règlement, ni plateforme
technique.
Ses opérations sont échangées et
réglées dans le système par un participant direct qui
assume la responsabilité technique et financière du sous
participant.
v L'adhésion à SYGMA repose sur l'acceptation
et le respect des dispositions légales et conventionnelles.
v Chaque participant ne dispose que d'un seul compte de
règlement qui conduit ainsi à la suppression des comptes tenus
dans les agences de la BEAC et la centralisation de la gestion de
trésorerie et de la liquidité.
v Les opérations sont traitées en temps
réel car elles ne peuvent être réglées que si le
compte de règlement a une provision suffisante et disponible.
v L'assurance de la fluidité du système passe
par l'intervention de la BEAC. Ainsi, la BEAC met en place un mécanisme
de prêts intra journaliers, sans intérêts, sur garanties
éligibles.
v Les prestations que fournit le système (SYGMA) sont
facturées à tous les participants externes. (voir
tarification SYGMA).
Après avoir passé en revue les
différentes caractéristiques, nous allons tout au moins voir
comment le système fonctionne.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 45
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
A- Gestion des opérations
A1- Gestion des participants
La fonction de gestion des participants est
réalisée par le « Poste de travail Back Office » de
RTS/X.
Il permet à chaque participant, de saisir les informations
:
- les informations d'identification et les informations
administratives ;
- le mode de participation en indiquant, pour
les participants indirects, le participant direct qui les représente et
pour les sous-participants, le participant direct ou indirect qui les
représente ;
- Pour les participants directs et chacun de leurs
« utilisateurs », les informations permettant de les
authentifier lors de chaque tentative d'accès au système, leurs
droits d'accès aux comptes, les types d'actions qu'ils sont
autorisés à entreprendre sur ces comptes et dans le
système en général, les données auxquelles ils
peuvent accéder. Ainsi, l'on peut rencontrer communément trois
types de messages : message libre MT999 ; message MT103, et message MT202.
- Les limites financières du
participant
Il est important de noter que seul le Siège est
habilité à créer ou modifier le référentiel
des participants, sur instructions des Directions Nationales.
Les fonctions de gestion des participants permettent
également de gérer leur statut (actif, bloqué, suspendu ou
défaillant) et sont à la disposition des utilisateurs
habilités de la BEAC au Siège et dans les Directions
Nationales
- Initialisation de la journée
d'échange
La fonction d'initialisation de la journée
d'échange est activée par l'administrateur du système
à partir du poste de travail « Administration de la journée
d'échanges ».
Elle permet d'initialiser la position des comptes de
règlement des participants à partir des soldes de la veille puis
de prendre en compte les opérations qui auraient éventuellement
été imputées en comptabilité centrale hors
SYGMA.
Elle permet également de mettre à jour les
paramètres opérationnels de la journée tels que les dates
de valeur.
Le système vérifie automatiquement que le
traitement de fin de la journée d'échanges
précédent s'est correctement déroulé.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 46
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
L'administrateur du système choisit le profil de
journée qui sera appliqué à la journée en cours
parmi les modèles définis et enregistrés dans le
système.
La fonction de « Gestion des positions de comptes »
permet de mettre à jour, en ce moment-là, les statuts des
participants, leurs limites de découvert, les soldes minima de leurs
comptes.
A2- Gestion des échanges
SYGMA gère les types d'instructions de paiement
suivants:
- Les transferts de crédit entre deux participants
(incluant les opérations de la BEAC) correspondant aux instructions de
paiement de montant élevé ou urgentes ou aux paiements
secondaires liés à ces opérations ;
- Les opérations de Banque Centrale qui sont des
instructions de paiement saisies par le personnel de la Banque Centrale et
impliquant les comptes de règlement d'autres participants, y compris un
autre participant BEAC, afin de régler les paiements de la Banque
Centrale elle-même ou ses échanges avec les participants.
Cette catégorie comprend la provision de
liquidités intra-journalières, l'exécution d'un ordre pour
le compte de tiers (décision judiciaire par exemple), les
opérations de politique monétaire et de remboursement de la dette
publique, le remboursement de trop perçu sur une opération de
couverture de transfert international, le règlement de
différences sur une opération fiduciaire, le
prélèvement d'intérêts.
A3- Opérations de la BEAC
Pour réaliser les transactions de paiement avec SYGMA,
le siège de la BEAC et ses Directions Nationales accèdent aux
fonctions du système de paiement par l'envoi des mêmes messages
que les autres participants. Ainsi, la Banque Centrale opère exactement
comme n'importe quel autre participant avec toutes les contraintes relatives
aux procédures, aux formats de messages acceptables et aux standards
d'accès. Cependant, en tant que participant spécifique, la Banque
Centrale bénéficie d'un ensemble de droit étendu et de ce
fait, elle peut réaliser des transactions non autorisées aux
autres participants.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 47
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
A4- Transferts internationaux
Les ordres de transferts internationaux sortant sont
initiés par les participants par l'envoi d'un message approprié
à la BEAC par le système en même temps qu'ils
déposent leurs dossiers de demande de transfert habituel.
Lorsque le participant reçoit l'acceptation du
transfert par la BEAC, comprenant le numéro d'autorisation et le montant
de la couverture à régler, il doit émettre un ordre de
paiement pour la contrepartie en FCFA du montant du transfert en devises au
bénéfice de la Direction Nationale de son pays, comprenant la
référence de l'autorisation.
Cet ordre de paiement est réglé par le
système selon la procédure de règlement normal. Le
système émet alors les messages suivants :
- notification de mise en file d'attente au participant (si
l'ordre de paiement est mis en file d'attente) ;
- confirmation de débit au participant, après
exécution du règlement ;
- copie de l'ordre de débit au participant BEAC de la
Direction Nationale.
Les ordres de transfert entrant se traduisent par l'envoi au
système d'information de la BEAC ou, à défaut par saisie
d'un ordre de crédit du compte de règlement du participant
bénéficiaire. Le participant bénéficiaire
reçoit une confirmation de crédit et une copie du message ordre
de crédit (après exécution du règlement).
B- Gestion des ordres de virement
B1- Ordre de Virement d'un participant direct vers un
autre participant direct ( Con5ère annexe n°
06)
1. Le Participant Direct A envoi un ordre de paiement à
RTS/X (MT202 ou MT103)
2. RTS/X valide le message et envoie une notification (MT296
ou MT196) au participant A. En cas d'anomalie, le message est rejeté.
3. RTS/X tente de régler l'ordre et envoie une
notification au participant si l'ordre est suspendu ou mis en file d'attente.
L'ordre de paiement est mis en file d'attente si sa priorité ne
correspond pas au mode de traitement "règlement
immédiat-ou-rejet". Dans le cas contraire, l'ordre est
immédiatement rejeté s'il n'est pas possible de le régler.
(Pour les virements entre participants, il n'y aura pas de priorité
avec le "règlement-immédiat-ou-rejet" ; ces ordres seront mis en
file d'attente s'ils ne peuvent être réglés). La
notification de mise en file d'attente n'est envoyée
Rapport de stage rédigé par !SSONO Mickel
Cyrille 48
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de la Direction Nationale de la <B!AC du Cameroun
qu'aux participants ayant le paramètre "Notification de
file d'attente" positionné à la valeur "on" dans la base de
données.
4. A la suite du règlement de l'ordre, le participant A
reçoit un message de Confirmation de débit. Ce message n'est
envoyé qu'aux participants ayant positionné la valeur dans la
base de données.
5. Le Participant Direct B reçoit une copie de l'ordre de
paiement; ce message est envoyé dans tous les cas : que le paiement ait
été immédiatement réglé ou après un
passage en file d'attente.
6. Le Participant Direct B reçoit un message de
Confirmation de crédit. Ce message n'est envoyé qu'aux
participants ayant positionné la valeur dans la base de
données.
7. A la clôture de la journée d'échange, si
l'ordre est toujours dans la file d'attente, il est automatiquement
rejeté par RTS/X ; le participant A reçoit alors une notification
d'Annulation.
B2- Ordre de Virement d'un Participant Direct pour le
compte d'un Participant
Indirect vers un autre Participant Direct
Le Participant Indirect transmet un ordre de paiement à
son Participant Direct A. Le
Participant Direct prépare et envoie le message de
Virement à partir de sa plateforme vers
SYGMA.
Cet ordre de paiement contient l'identifiant du participant
Indirect dans le champ :
RTS/X vérifie que le Participant Indirect
spécifié dans le champ est bien participant indirect du
Participant Direct.
Dans ce cas, le Participant Direct A recevra les
notifications concernant :
- les erreurs de validation ;
- les règlements différés ;
- les rejets ;
- les règlements.
Le participant B dont le compte est
crédité reçoit :
- la notification de crédit (optionnel)
- et l'ordre de paiement lui-même
L'ordre de paiement est transmis par le participant Indirect
(PIA) au Participant Direct (PDA).
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 49
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
B3- Ordre de paiement : illustration du fonctionnement du
système
En bref, l'administrateur de SYGMA a deux tâches
essentielles : la supervision technique consiste à s'assurer que le
système est connecté tandis que la supervision financière
consiste à voir si le système fonctionne bien, et s'il n'y a pas
de blocage systémique à cause des opérations en attente.
Nous pouvons donc illustrer cet aspect par un cas spécifique.
Considérons trois participants, A, B et C dans le
système :
- Participant A a dans ses comptes 500 millions ;
- Participant B a dans ses comptes 700 millions ;
- Participant C a dans ses comptes 800 millions.
Il est à noter que A doit 1000 millions à B ; B
doit 800 millions à C et C doit 500 millions à A.
Schématiquement on a :
Figure n° 02: illustration
du fonctionnement du système
500
(500)
(800)
Participant C
2
3
800
1
Participant A (1000)
Participant B
700
Source : Entretien avec un cadre. Sckéma conçu
par nos soins.
D'après cette figure, le système est
bloqué puisque A n'a pas les 1000 millions, l'opération ne peut
pas se réaliser. Il faut que SYGMA fasse un message au participant C
afin qu'il verse d'abord des fonds au participant A pour que le système
soit débloqué.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 50
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
L'adhésion aux systèmes et moyens de paiements
est subordonnée à des conditions légales et
conventionnelles des différents participants. Il faut donc remplir un
cahier de charge qui comporte de nombreuses contraintes. Les services de SYSTAC
et de SYGMA fournis aux participants sont à titre onéreux
(voir les tarifications annexes n° 07).
SYSTAC admet les montants inférieurs à 100
millions. En fait, ce système fonctionne dans l'étendue nationale
et tous les jours ouvrables. Par ailleurs, SYGMA traite les opérations
supérieures à 100 millions prioritairement et prend aussi des
montants inférieurs à 100 millions qui ont un caractère
d'urgence. C'est un système à caractère régional,
il fonctionne tous les jours ouvrables, excepté les jours
fériés communs à la sous-région. Ce système
permet à la BEAC de superviser les différentes opérations
de la CEMAC et des opérations hors zone.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 51
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CHAPITRE IV : EFFETS LIES AU FONCTIONNEMENT
DES SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENTS, REMARQUES ET SUGGESTIONS
La BEAC a modernisé la finance dans la CEMAC depuis
novembre 2007 en introduisant des nouveaux systèmes de paiements et de
règlement. C'est ainsi que la CEMAC tourne la page à
l'archaïsme financier. Cet événement nous met en phase avec
l'évolution du monde.
Dans ce chapitre, notre étude porte sur les avantages
et les limites des systèmes et moyens de paiements d'une part, et
d'autre part nous allons soulever certaines remarques et donner quelques
suggestions pour le bon fonctionnement de la BEAC.
SECTION 1 : AVANTAGES ET LIMITES DES SYSTEMES ET MOYENS
DE PAIEMENT.
PARAGRAPHE I : AVANTAGES.
A- Avantages des procédures de paiements et de
règlement.
* Dans les systèmes de moyens de paiements
à règlements nets, seules les positions nettes des
banques donnent lieu à des règlements des participants en fin de
journée par l'intermédiaire d'une chambre de
télécompensation gérée par la BEAC. SYSTAC a le
mérite de réduire le besoin journalier de liquidités.
* Dans le système de règlement
brut, toute transaction oblige la contre partie débitrice
à un règlement instantané. C'est ainsi qu'il est
nécessaire que cette opération dispose de liquidités
préalablement.
Le risque de contre partie est réduit ou
minimisé dans le système de gros montant automatisé
(paiement en continu), car la qualité des opérateurs est
immédiatement vérifiée en raison de la synchronisation
entre l'émission et les règlements des ordres de paiement. SYGMA
a un avantage extraordinaire qui est la rapidité dans les
opérations.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 52
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
En effet, il permet l'enregistrement des opérations en
temps réel. C'est ce qui explique un facteur d'efficacité
particulier et nécessaire sur les milieux financiers où se
déroulent les opérations avec une périodicité intra
journalière.
Ce système présente également un avantage
d'accroissement de la sécurité des opérations dans la
mesure où il permet l'introduction des clauses
d'irrévocabilité de paiement.
B- Avantage au double plan économique et
financier. * Le plan économique.
Les systèmes et moyens de paiements vont permettre de
renforcer le secteur financier, ses ressources, sa stabilité et son
rôle dans l'économie en général.
Ces systèmes rendent plus efficace la politique
monétaire de la CEMAC et au Cameroun (B. Tchuenkam et Armand Sosso,
2007) en particulier et minimise la criminalité, la fraude ainsi que les
risques liés au « cash » et au secteur informel.
En outre, ces systèmes favorisent la
célérité, la sécurité des échanges et
la réduction des coûts d'intermédiation financière
pour les participants et les sous-participants ou les clients. Ils facilitent
ainsi le développement des secteurs économiques commerciaux et
industriels ainsi que la gestion du budget de l'Etat.
* Secteur financier.
Les nouveaux systèmes et moyens de paiement vont
permettre la réduction des risques systémiques de paiement et de
règlement grâce à l'arrimage aux normes internationales. De
plus, ils vont réduire les risques financiers liés à la
liquidité, la fraude, au crédit et au blanchiment ainsi que les
pertes y afférentes. De même, ils permettent de sécuriser
le transport de traitement des opérations tout en modernisant les
infrastructures de traitement des échanges. Ainsi, les systèmes
de paiements électroniques qu'ils soient de détail ou de gros
peuvent être contrôlés et
sécurisés6 par la Banque Centrale. A cet effet, un
double niveau de hiérarchisation permet d'assurer la
sécurité des règlements et de séparer les risques
posés par les systèmes et moyens de paiements (SYSTAC et SYGMA).
La refonte des systèmes de paiements et de règlement et leur
connexion permettent à la BEAC d'instaurer une réglementation et
une supervision sécurisant les paiements de gros et permettant
d'endiquer le risque systémique.
6 Michel Aglietta et Laurence Scialom « les
défis de la monnaie électronique pour les banques centrales
»
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 53
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Bien que ces systèmes initiés par la BEAC
présentent des avantages, qu'en est-il des limites liées à
ces derniers ?
PARAGRAPHE II : LIMITES LIEES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES.
A- Limites des deux systèmes.
A1- Limites liées à SYSTAC.
SYSTAC est un système à très haut risque
dont un mauvais fonctionnement au cours de la journée d'échanges
peut engendrer les conséquences incalculables pour la place
financière nationale. Le risque de contre partie est important dans
SYSTAC avec la clause de révocation de paiement. S'il n'y a pas de
provision, l'ordre ou le chèque est rejeté. Ainsi, le
défaut d'un participant peut résulter une perte partielle ou
totale selon les règlements de fonctionnement pour les comptes de tiers
ou participant. De cette perte peut entraîner un processus de
programmation de défaut de paiement qui va engendrer un effet
déstabilisateur des participants concernés.
A2- Limites liées à SYGMA.
Le système à Règlement Brut en Temps
Réel impose un certain niveau de liquidités intra journaliers
plus important par rapport à SYSTAC. De ce fait, les participants sont
exposés à un risque permanent d'illiquidités qui peut
entraîner le blocage du système de fonctionnement. C'est pour
cette raison que la Banque Centrale est amenée à surveiller
l'évolution de la liquidité et à imposer dans certains cas
aux adhérents du système de maintenir toujours des
réserves sur leurs comptes. Ainsi, un tel système est plus
sûr. Toutefois, il présente des coûts d'opportunités
élevés parce qu'il oblige les participants à
détenir plus de liquidités. Ce qui cause un manque à
gagner à ces derniers.
B- Limites d'ordre fonctionnel et humain. B1- Limites
d'ordre fonctionnel.
Les éditions de certains messages du système ne
peuvent pas être effectuées tant que le poste contrôleur
à SYGMA n'est pas activé. C'est le cas qu'avait subi le service
de la comptabilité.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 54
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Le système pose le problème de cohésion
avec les banques puisqu'elles ne sont pas assez avisées et
formées dans le domaine. Etant donné que les systèmes sont
nouveaux, il y a une lenteur au niveau de l'exécution ou des
procédures de fonctionnement. Il y a aussi le problème
d'infrastructures de qualité pour le bon fonctionnement des
systèmes de paiements.
Sur le plan financier, certains Etablissements de
crédit ou institutions financières n'ont pas de privilège
d'adhérer au nouveau système à cause de la lourdeur des
fonds pour la participation effective dans ces systèmes.
B2- Limites d'ordre humain.
Les ressources humaines qui ont la charge de l'Administration
et du fonctionnement dans les systèmes de paiements ne sont pas
suffisamment formées. En d'autres termes, elles n'ont pas de
connaissances totalement requises dans ce domaine. C'est pour cela que le
secours du service d'informatique est nécessaire. Il arrive parfois que
ceux qui sont chargés de l'exécution des opérations
fassent des fausses manipulations qui causent les problèmes
d'arrêt ou du rejet d'une opération mal exécutée. Il
peut également arriver qu'on utilise un caractère ou une
procédure qui n'a pas été respectée. D'où le
problème d'adaptation et de compréhension facile.
Le personnel tant dans la Banque Centrale que dans les banques
commerciales, le problème de vue va se poser car le personnel reste
devant l'écran toute la journée pour la surveillance et
l'exécution des opérations.
En somme, SYSTAC et SYGMA sont les systèmes et moyens
de paiements mis en place par la BEAC pour la CEMAC. Ces systèmes
dégagent des avantages qui ont trait à la rapidité et
à la sécurité des opérations entre les
différents participants. Ils ont aussi trait au renforcement du secteur
financier et à l'efficacité de la politique monétaire.
Toutefois, nous avons relevé les limites de ces systèmes. SYGMA
impose un certain niveau de liquidités intra journalier par rapport
à SYSTAC. Le système est exposé à un risque
permanent d'illiquidités qui peut constituer un facteur de blocage.
Quant à SYSTAC, le risque est fortement élevé si un
mauvais fonctionnement survient au cours de la journée
d'échanges. Ce mauvais fonctionnement va engendrer d'énormes
conséquences.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 55
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
SECTION 2 : REMARQUES ET SUGGESTIONS.
PARAGRAPHE I : REMARQUES.
Après avoir présenté brièvement la
structure des services d'accueil ainsi que les avantages et les limites des
systèmes et moyens de paiement, nous allons ainsi ressortir certaines
remarques sur le fonctionnement de la BEAC Direction Nationale en termes de
forces et de faiblesses.
En ce qui concerne les forces, nous pouvons citer :
- l'accueil chaleureux du personnel vis-à-vis des usagers
et des stagiaires ;
- la BEAC dispose d'un personnel intègre et
qualifié ;
- l'organisation des formations continues pour les agents face
aux nouvelles technologies ;
- la banque utilise « S'SCOBEAC -- ORACLE
», une application qui est un système
d'information efficace dans le traitement des
opérations. Ce système permet de réduire ou
d'éviter les fraudes car les opérations sont autorisées et
centralisées, ce qui permet une communication cohérente plus
rapide entre les différents centres de la BEAC.
Chaque service de la BEAC Nationale met à la
disposition des stagiaires le manuel de procédures pour
s'imprégner des différentes activités du service afin de
poser des questions sur les zones sombres ou obscures dans notre esprit.
Les nouveaux systèmes et moyens de paiement sont
rapides et sécurisés à travers SYSTAC et SYGMA.
La polyvalence des agents aux différents services se
remarque lors de la mise en retraite ou des congés de certains
agents.
Pour ce qui est des faiblesses, nous pouvons relever les
lenteurs administratives observées dès notre arrivée dans
cette structure.
Dans certains des services où nous avons
effectué notre stage, il est constaté le cumul des postes. Cela
démontre le sous-effectif suite au départ en congé ou en
retraite. Il est tout à fait impossible ou difficile qu'un agent
parvienne d'assurer les différentes tâches quotidiennes. Nous
avons vu des agents qui arrivent au service, à peine quelques instants :
soit ils mettent la musique pour se bercer pendant des heures de sommeil ; soit
ils consomment tous les deux heures ; soit encore, ils se baladent dans les
autres services et viennent prendre leur sac à la fin de la
journée.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 56
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Fort est de constater l'absence d'une cantine adéquate
pour la restauration. Le réfectoire qui fait office de cantine, n'est
autre que le magasin où sont stockés le matériel et le
mobilier de bureau mis en rebus. Cette situation doit certainement
décourager plus d'un agent, en particulier les cadres qui
résistent d'y aller se restaurer.
Les nuisances sonores ne sont pas en reste car les agents ou
les stagiaires qui veulent suivre les informations à partir d'un poste
transistor (ou d'un récepteur) ou écouter de la musique
jouée par l'ordinateur, empêchent ceux qui veulent travailler dans
la sérénité sur un dossier important.
Les stagiaires ne sont pas suffisamment pris au sérieux
par les encadreurs durant le déroulement du stage.
Lors du traitement d'un dossier qui nous a été
côté, nous avons remarqué qu'il y avait un même
matricule pour deux agents de la BEAC Direction Nationale.
PARAGRAPHE II : SUGGESTIONS.
Elles vont découler évidemment des faiblesses
recensées. Toutefois, pour la meilleure efficacité du
fonctionnement de l'Institut d'Emission de l'Afrique Centrale, nous proposons
les suggestions suivantes :
- Le rajeunissement des effectifs, pour
bénéficier d'un dynamisme du personnel parce qu'il a
été constaté que le personnel de la banque travaille en
sous nombre. C'est ce qui explique l'emploi du cumul des postes.
- Pour éviter ou réduire les lenteurs
administratives, il faut l'élaboration des tableaux de bord ou de plans
de travail pour chaque service afin d'améliorer la
célérité dans le travail.
- Suite aux balades des agents dans les autres services, il
faut une équipe chargée de faire des visites inopinées
pour contrôler l'assiduité et de fournir du bon travail et
éviter la saturation des documents à même le sol. Il
faudrait que la Banque pense à motiver ses ressources humaines tout en
les offrant le matériel adéquat pour la réalisation des
tâches.
- En ce qui concerne l'espace convivial lors des pauses, de
gros efforts doivent être menés pour l'aménagement d'un
espace adéquat pour la restauration puisque les agents ne peuvent pas
sortir de l'enceinte de la banque.
Pour l'aménagement de cet espace, il faut vendre aux
enchères ces matériels et mobiliers de bureaux mis en rebus tout
en tenant compte de la valeur résiduelle. Le suivi des
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfel
Cyrille 57
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
stagiaires doit être pris au sérieux tout en les
entretenant, tout au moins par jour pour une durée d'une heure. Cela
permettra à ces derniers d'assimiler mieux les connaissances du monde
professionnel. De plus, il faut élaborer de nouveau le registre des
agents où sont présentés les matricules car lors d'un
travail, nous avons vu un même matricule attribué à deux
agents.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce chapitre nous a permis de relever les avantages et les
insuffisances liés aux moyens de paiement mis sur pied par la BEAC ainsi
que les remarques et les suggestions liées au fonctionnement de la
banque. En premier lieu, les systèmes et moyens de paiements favorisent
la rapidité et la sécurité des opérations entre les
différents participants. Ils renforcent le secteur financier et
l'efficacité de la politique monétaire. Ces systèmes ont
permis la normalisation des chèques appliqués à tous les
agents économiques. Cependant, les limites à ces systèmes
se résument autour de l'imposition d'un certain niveau de
liquidité intra journalier entre SYGMA et SYSTAC. Les systèmes
sont exposés à un risque d'illiquidité permanant qui peut
paralyser leur fonctionnement. Ainsi, le mauvais fonctionnement de SYSTAC peut
entraîner d'énormes conséquences. En deuxième lieu
l'analyse portait sur les forces et les faiblesses du fonctionnement de la
banque. Pour ce faire, les forces sont vues à travers l'accueil
chaleureux réservé aux usagers par le personnel et à
l'organisation des formations continues pour les agents de l'institution.
Chaque service met à la disposition des stagiaires un manuel de
procédures pour qu'ils puissent s'imprégner des
différentes activités du service et mieux comprendre le
fonctionnement. Toutefois, les faiblesses se posent sur la lenteur
administrative du traitement des informations suite au cumul des postes de
responsabilité. Il a été relevé le problème
d'une cantine adéquate pour la restauration des cadres de la banque lors
des pauses. Ainsi, nous avons jugé utile de proposer quelques solutions
en ce qui concerne le bon fonctionnement de cette structure bancaire.
Rapport de stage rédigé par E S SONO Micfel
Cyrille 58
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
CONCLUSION GENERALE
Parvenu au terme de notre rapport de stage, il convient de
rappeler que le stage en entreprise effectué par les étudiants du
DESS- GBEF de l'Université de Yaoundé II avait
pour but de développer les aspects pratiques liés à leur
formation. Ainsi, la Direction Nationale de la BEAC est le
cadre qui nous a accueilli pour cet apprentissage.
Notre travail qui était orienté autour du
thème « fonctionnement des systèmes et moyens de
paiement en zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
» a été développé dans les deux
principales parties suivantes :
- en première partie, nous avons présenté
les généralités sur la BEAC, le déroulement du
stage dans les services d'accueil
- en deuxième partie, nous avons
présenté, les principes liés au fonctionnement de SYSTAC
et SYGMA tout en ressortant les avantages et les limites de ces
systèmes, ainsi que les analyses critiques et remarques sur le
fonctionnement de l'Institut d'Emission.
La présentation de la BEAC s'est rapportée sur
l'historique qui retraçait les différentes phases de sa
création et le changement du siège ainsi que la nomination des
premiers gouverneurs africains à la tête de la Banque Centrale.
C'est en 1977 que le siège des services centraux de la BEAC a
été transféré de Paris à Yaoundé et
le 1er Avril 1978, il a été nommé à la
tête de la BEAC un gouverneur et un vice-gouverneur d'origine africaine.
A la date du 29 Janvier 1982, la Direction Nationale a été
inaugurée et elle regroupe en son sein cinq agences et un bureau. En
outre, nous avons présenté les services d'accueil durant notre
stage académique tout en ressortant les différents postes et
leurs missions.
Les systèmes et moyens de paiements traités dans
ce rapport sont SYSTAC et SYGMA. Il était question de présenter
le fonctionnement de ces derniers tout en relevant leur importance et quelques
limites qui en découlent. SYSTAC et SYGMA sont les systèmes et
moyens de paiements mis en place par la BEAC pour la CEMAC. Ces systèmes
dégagent des avantages qui ont trait à la rapidité et
à la sécurité des opérations entre les
différents participants. Ils ont aussi trait au renforcement du secteur
financier et à l'efficacité de la politique monétaire.
Toutefois, nous avons relevé les limites de ces systèmes. SYGMA
impose un certain niveau de
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 59
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
liquidités intra journalier par rapport à
SYSTAC. Le système est exposé à un risque permanent
d'illiquidités qui peut constituer un facteur de blocage. Quant à
SYSTAC, le risque est fortement élevé si un mauvais
fonctionnement survient au cours de la journée d'échanges. Ce
mauvais fonctionnement va engendrer d'énormes conséquences.
Notre passage au service des systèmes de paiement et de
règlement nous a permis de constater qu'il est un maillon essentiel dans
le fonctionnement des opérations (transferts, virements, erreurs de
messages) de la Banque. Nous avons participé aux travaux de lancement
des appels d'offres, de dépouillement et de classement des pièces
comptables dans le parapheur et dans les chemises. Il faut noter que nous avons
beaucoup appris sur la réalisation des tâches dans les
différents services dans lesquels nous sommes passés. Nous avons
découvert le fonctionnement et les activités d'une Banque
Centrale, notamment les interventions de la BEAC dans le marché
monétaire, la coordination des opérations de
télécompensation, la gestion des comptes des
établissements de crédits
Les trois mois passés dans cette entreprise
étaient des moments enrichissants, agréables et surtout d'un
grand apport tant sur le plan professionnel que sur le plan académique.
Nous avons découvert les réalités de la vie en entreprise,
notamment le respect du supérieur hiérarchique, la
ponctualité au travail qui commençait à sept (07) heures
du matin, les humeurs des collègues, le secret professionnel. Il
n'existe pas de grand fossé entre la théorie et la pratique en ce
qui concerne le Marché Monétaire et les systèmes et moyens
de paiement. En réalité, la pratique est plus facile à
comprendre que les cours théoriques. Nous avons eu affaire à un
personnel accueillant et chaleureux, ce qui nous a permis de vite dissiper
toutes les appréhensions qu'on avait au début du stage.
Au terme de cet apprentissage aux services des systèmes
et moyens de paiement, de la SCOF, du Marché Monétaire et
d'Analyses Monétaires, je voudrai remercier une fois de plus la
BEAC-Direction Nationale du Cameroun et l'Université de Yaoundé
II-Soa de m'avoir donné l'opportunité de vivre cette belle
expérience.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 60
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
ANNEXES
Annexe n° 1 : Evolution de l'Institut
d'Emission en Afrique Centrale
Annexe n° 1a: L'INSTITUT D'EMISSION DE L'AFRIQUE
CENTRALE A TRAVERS LE XXème
SIECLE
29 juin 1901 : Création de la Banque
d'Afrique Occidentale "B.A.O" autorisée à émettre le franc
en A.O.F pour continuer les activités de la Banque du
Sénégal (21 décembre 1853).
1920 : Extension du privilège
d'émission de la BAO en Afrique Equatoriale Française (AEF).
02 décembre 1941 : Création de
la Caisse Centrale de la France Libre (CCFL), chargée de
l'émission monétaire en Afrique Centrale ralliée à
la France libre.
24 juillet 1942 : Ordonnance autorisant la
CCFL à émettre de la monnaie à partir du 1er août
1942.
02 février 1944 : Création de
la Caisse Centrale de la France d'Outre-Mer (CCFOM) en remplacement de la
CCFL.
25 décembre 1945 : Création du
Franc des colonies
françaises d'Afrique (FCFA) avec la parité de 1
franc CFA = 1,70 FF. 17 décembre 1948 : Changement de
parité du F CFA vis-à-vis du FF: 1 F CFA = 2FF.
20 janvier 1955 : Création de l'Institut
d'Emission de l'A.E.F. et du Cameroun.
26 décembre 1958 : Changement de
parité du FCFA vis à vis du FF :
1 FCFA = 0,02 FF.
14 avril 1959 : Création de la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du Cameroun (B.C.E.A.C.).
22 novembre 1972 : Création de la
Banque des Etats de l'Afrique Centrale (B.E.A.C.) et du Franc de la
Coopération Financière en Afrique Centrale "F CFA".
02 avril 1973 : Début des
activités de la BEAC.
1er janvier 1977 : Transfert du Siège des
Services Centraux de la BEAC de
Paris à Yaoundé.
1er avril 1978 : Nomination à la BEAC
d'un Gouverneur et d'un Vice-
Gouverneur africains.
1er janvier 1985 : Entrée de la
Guinée Equatoriale au sein de la BEAC.
16 octobre 1990 : Importantes réformes
des règles d'intervention de la Banque
Centrale et création de la Commission Bancaire de
l'Afrique Centrale
"COBAC".
12 janvier 1994 : Nouvelle parité 1 FCFA
= 0,01FF
1er janvier 1999 : Arrimage du FCFA à
l'Euro au taux de 1 Euro = 655,957 FC
|
Rapport de stage rédigé par !SSONO Micfel
Cyrille 61
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone C!MAC : cas de la Direction Nationale de la <B!AC du Cameroun
Annexe n° 1b : DIRIGEANTS DE LA BANQUE
CENTRALE
Georges Gautier :
Claude Panouillot
|
Président de la Banque Directeur
Général Directeur Général
|
De 1955 à 1972
|
Christian Joudiou Jean-Edouard Sathoud
|
Directeur Général
Directeur Général Adjoint
|
De 1973 à 1978
|
Casimir OYE MBA Jean-Edouard Sathoud
|
Gouverneur Vice-Gouverneur
|
De 1978 à 1990
De 1978 à 1998
|
Jean-Félix MAMALEPOT
|
Gouverneur
|
De 1990 à avril 2007
|
Rigobert Roger
ANDELY
|
Vice-Gouverneur
|
De 1998 à août 2002
|
Pacifique ISSOIBEKA
|
Vice-Gouverneur
|
De 2003 à 2005
|
GATA NGOULOU
|
Secrétaire Général
|
De 1998 au 25 juin 2008
|
Philibert ANDZEMBE
|
Gouverneur
|
Depuis le 6 juillet 2007
|
Rigobert Roger
ANDELY
|
Vice-Gouverneur
|
Depuis le 11 février 2005
|
Abbas Mahamat TOLLI
|
Secrétaire Général
|
Depuis le 25 juin 2008
|
Théodore DABANGA
René MBAPPOU
EDJENGUELE
Lucas ABAGA
NCHAMA
|
Directeur Général*
|
Depuis le 25 juin 2008
|
· La nomination des Directeurs Généraux
est consécutive à la décision de la Conférence des
Chefs d'Etat de la CEMAC du 25 avril 2007, à N'Djaména
d'élargir le Gouvernement de la Banque aux trois autres Etats qui n'en
faisaient pas partie. Il s'agit du Cameroun, de la République
Centrafricaine et de la Guinée Equatoriale.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 62
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Annexe n° 2a : Organigramme de la BEAC
* Etude et recherche
* Balance de paiement et relations Financières
Extérieur *Crédit et marchés de Capitaux *C.N.C et
contrôle des banques
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
Annexe n° 2b : ORGANIGRAMME DE LA BEAC DIRECTION
NATIONALE
SECRETAIRE
DIRECTEUR ADJOINT D'EXPLOITATION N° 1
DIRECTEUR ADJOINT D'EXPLOITATION N° 2
DIRECTEUR NATIONAL
CONSEILLER
SECRETAIRE
* Comptabilité et opérations Financières
*Emission monétaire
* Gestion, Contrôle de gestion sécurité et
protocole
*Informatique et Télécom
Rapport de stage rédigé par ESSONO Mickel
Cyrille 63
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfie(
Cyrille 64
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de fa Direction Nationa& de fa BEAC du Cameroun
Annexe n° 03
Les taux d'intervention de la Banque des Etats de
l'Afrique Centrale sont les suivants : Tableau : Taux
débiteurs
Taux d'intérêt des Appels d'Offres (TIAO)
|
|
5,50% (au lieu de 5,25 %).
|
Taux d'intérêt des Prises en Pension (TIPP)
|
|
7,25% (au lieu de 7,00 %).
|
Taux de Pénalité aux Banques (TPB)
|
|
12,00% (inchangé).
|
Taux des avances aux Trésors à
l'intérieur statutaires
|
des plafonds
|
5,50% (au lieu de 5,25%).
|
Taux des avances aux Trésors au-delà des plafonds
statutaires
|
10,00% (inchangé).
|
Source : BEAC, « Décision du
comité de To11tique Monétaire : NW 06 / CTM /
2008
Tableau : Taux créditeurs (TISP)
Placements à 7 jours
|
2,20 % (au lieu de 1,95 %)
|
Placements à 28 jours
|
2,20 % majoré de 1/16ème
|
Placements à 84 jours
|
2,20 % majoré de 2/16ème
|
Source : BEAC, « Décision du
comité de To11tique Monétaire : NW 06/CTM /2008
Rapport de stage rédigé par ESS N Mic!eL Cyrille
65
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en zone
CEMAC : cas de fa Direction Nationale de fa BEAC du Cameroun
Annexe n° 04 : Modèle des messages
Annexe n° 04a : Modèle M1
Modèle M1 : Télex d'annonce de l'appel
d'offres
Yaoundé, le lundi
Destinataire : Tous les établissements
de crédit éligibles au Marché Monétaire
Objet : Appel d'offres pour la période
du ---- au ---- 2008-- inclus
Référence : Appels d'offres
n° PO1/E7/ ---du --- 2008 ---
n° NO1/E7/ ---du --- 2008 ---
n° NO1/E28/ ---du --- 2008 ---
LA BEAC SE PROPOSE
1- De fournir des liquidités au marché
monétaire
* Valeur : ---/---/ 2008.
* Effets primaire servant de garantie et donc de supports aux
billets globaux de mobilisation
concernés doivent être les suivants :
- effets privés à court terme
représentatifs des crédits aux PME et à la
clientèle ordinaire ;
- effets privés à court terme
représentatifs des crédits indexés ;
- effets publics portés par le système bancaire et
nantis au profit de la BEAC ;
- effets privés représentatifs des crédits
à moyen terme révocable ;
* Echéance du Billet Global de mobilisation : ---/--/
2008.
2- De ponctionner les excédents de
ressources
* Valeur : ---/--/ 2008.
* Echéance des certificats de placement ;
3- Date et heure limites auxquelles les réponses
doivent parvenir au service du Marché Monétaire de la Direction
Nationale, ce jour avant 12 Heures.
Salutations distinguées
#e Directeur ~~~~~~~~
3 de transmission : L 3eures au plus tard
Source : BEAC* Direction Nationale*
Ser&ice du Marc!é Monétaire
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfiel
Cyrille 66
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Annexe n° 04b : Modèle M2
Modèle M2 : Télex de réponse des
établissements soumissionnaires
Yaoundé, le lundi
- Destinataire : Direction Nationale de la
BEAC-Service du Marché Monétaire -
Référence : Appels d'offres n° PO1/E7/
---du --- 2008 ---
Suite à votre appel d'offres n° PO1/E7/ ---du
--- 2008 --- nous vous communiquons ci-après nos besoins de
liquidités ventilés par :
o 100 millions 10%
o 500 millions 11%
o 1000 millions 12,5%
Salutations distinguées
Etablissement
Meure de transmission : 12 Meures au plus
tard.
Source : <BEAC, Direction Nationale, Service du
Marcfié Monétaire
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfiel
Cyrille 67
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Annexe n° 04c : Modèle M3
Modèle M3 : Télex annonçant aux
établissements de crédit le résultat de l'appel d'offre
positif.
Yaoundé, le mercredi
Destinataire : Etablissements de
crédit
Référence : Convention du
Marché Monétaire
Objet : Appel d'Offres n°
PO1/E7/ ---du --- 2008 ---
En réponse à votre demande de liquidités
;
Nous vous informons qu'elle a été satisfaite
à hauteur de au taux de 10,50% (TIAO) ;
Votre compte sera crédité le jeudi de la somme
de , sous réserve de la remise ce
jour avant la fermeture des bureaux d'un Billet Global de
Mobilisation d'un montant de
- à l'échéance du .
Salutations distinguées
Le Directeur National
|
Meure de transmission 9: Meures au plus
tard.
Source : <BEAC, Direction Nationale, Service du
Marcfié Monétaire
Rapport de stage rédigé par ESSONO MicheL
Cyrille 68
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de Ca (Direction Nationa& de Ca BEAC du Cameroun
Annexe n° 05 : LA LISTE DES PARTICIPANTS ET
SOUS-PARTICIPANTS
|
PARTICIPANTS
|
|
SOUS-PARTICIPANTS OU CLIENTS BEAC CAMEROUN
(SYSTAC, SYGMA)
|
1
|
AFRILAND FIRST BANK
|
|
SOCIETE NATIONALE D'INVESTISSEMENT
|
2
|
AMITY BANK
|
|
CAISSE AUTONOME D'AMORTISSEMENT
|
3
|
BEAC
|
|
COMPTE SPECIAL PAS BAD
|
4
|
BICEC
|
|
COMPTE DE STABILISATION CAFE/CACAO
|
5
|
CBC
|
|
CAA/AFD PAS 1993/1994
|
6
|
CITBANK
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE YAOUNDE
|
7
|
CREDIT FONCIER
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE BERTOUA
|
8
|
CREDIT LYONNAIS
|
|
RECETTE MUNICIPALE D'EBOLOWA
|
9
|
CAMPOST
|
|
CAA : PAS /AFD 1999/2000
|
10
|
ECOBANK
|
|
CAA CREDIT D'APPUI A L'AJUSTEMENT STRUCTUREL
|
11
|
NFC
|
|
COMPTE SPECIAL ETAT-DETTE TITRISEE
|
12
|
SGBC
|
|
DCE/CAA-AAS
|
13
|
STANDARD CHARTERED BANK
|
|
AGENCE COMPTABLE DU FEICOM
|
14
|
TRESOR
|
|
CAA/CAS III
|
15
|
UNION BANK
|
|
FONDS D'ENTRETIEN ROUTIER
|
16
|
UBA
|
|
COMPTE SPECIAL TVA
|
17
|
|
|
CC CEBEVIRHAUDEAC DOUALA
|
18
|
|
|
COMPTE SPECIAL DE PAIEMENT DES OBSEVATEURS
INDEPENDANTS
|
19
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE DOUALA
|
20
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE GAROUA
|
21
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE MAROUA
|
22
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE NGAOUNDERE
|
23
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE NKONGSAMBA
|
24
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE LIMBE
|
25
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE BUEA
|
26
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE BAFOUSAM
|
27
|
|
|
RECETTE MUNICIPALE DE BAMENDA
|
28
|
|
|
COMPTE SPECIAL HIPC /PPTE (TRESOR)
|
29
|
|
|
CONTRIBUTION COMMUNAUTAIRE D'INTEGRATION
CCI/CEEAC
|
30
|
|
|
D PPTE BILATERAL FRANÇAIS
|
31
|
|
|
PROGRAMME SECTORIEL FORETS ENVIRONNEMENT
(PSFE)
|
32
|
|
|
INITIATIVE D'ALLEGEMENT DES DETTES MULTILATERALE -
IADM
|
Source : BEAC, (Direction NationaCe 'Yaoundé ;
systèmes et moyens de paiement.
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de fa (Direction Nationa& de fa BEAC du Cameroun
Annexe n° 06 : Ordre de paiement
Annexe n° 06a : Ordre de paiement d'un
participant vers un autre participant Résultat : Erreur de
Validation
PB
Ordre de paiement
Notification de l'erreur de validation
RTS/X
Validation
KO
KO
PA
Source : BEAC, (Direction NationaCe 'Yaoundé ;
systèmes et moyens de paiement.
Annexe n° 06b : Ordre de paiement d'un participant
vers un autre
participant
Résultat : Règlement
immédiat
PA
Transfert
OK
Confirmation de débit
Ordre de paiement
Confirmation de crédit
RTS/X
Validation
OK
Possible de régler maintenant ?
PB
OK
OK
Rapport de stage rédigé par ESSONO Miche(
Cyrille 69
Source : BEAC, (Direction NationaCe 'Yaoundé
; systèmes et moyens de paiement.
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de fa (Direction Nationafe de fa BEAC du Cameroun
Annexe n° 06c : Ordre de paiement d'un
participant vers un autre participant
Résultat : Mise en file d'attente et
Règlement ultérieur
RTS/X
Validat ion
OK
KO
Possible de régler maintenant ?
KO
Attente de règlement
OK
Ordre de paiement
Confirmation de crédit
PB
OK
OK
Ordre de paiement
Notification de remise en file d'attente
Confirmation de débit
PA
KO
OK
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfief
Cyriffe 70
Source : BEAC, (Direction Nationafe 'Yaoundé ;
systèmes et moyens de paiement.
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de fa Direction Nationafe de fa BEAC du Cameroun
Annexe n° 06d : Ordre de paiement d'un
participant vers un autre participant
Résultat : Annulation en fin de
journée
Annulation de fin de journée
KO
RTS/X
Possible de régler
maintenant ?
Attente de règlement
Validation
OK
KO
PA
Ordre de paiement
Notification de mise en file
d'attente
Notification d'annulation
KO
PB
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfief
Cyriffe 71
Source : BEAC, Direction Nationafe 'Yaoundé ;
systèmes et moyens de paiement.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 72
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Annexe n° 07 : Tarifications dans SYSTAC et
SYGMA Annexe n° 07a : Tarification SYSTAC
1 LE DROIT D'ADHESION
L'adhésion au SYSTAC est conditionnée par un
ticket d'entrée forfaitaire de 1.000.000 Fcfa. Cette cotisation est
réglée une seule fois.
2 LA REDEVANCE DE VOLUME DE TRANSACTIONS
C'est une redevance versée mensuellement. Elle est
fonction de la volumétrie des opérations présentées
par le participant. Le coût unitaire des opérations est
dégressif par pallier en fonction du volume des opérations
traitées durant le mois de facturation, sauf lorsqu'il s'agit
d'annulation ou de rejets d'opérations.
2-1- TARIFICATION DES VALEURS SANS IMAGE
Il s'agit des opérations basées uniquement sur
l'échange des fichiers électroniques. Ces
fichiers ne sont pas accompagnés d'images :
- le virement
- le prélèvement
- les opérations cartes
2-1-1 COUT UNITAIRE DES PRESENTATIONS DES VALEURS SANS
IMAGE
CODE VALEUR
|
CODE
ENREGISTREMENT
|
PERIODICITE
|
PALIERS
|
BORNE
|
MONTANT
|
10/13/20/23/50/53
|
21
|
MOIS
|
] 0 ; 100]
|
125
|
] 100 ; 1000]
|
100
|
] 1000 ; 5000]
|
75
|
] 5000 ; 10000]
|
50
|
> 10000
|
25
|
Source : Comité Régional de Suivi,
Projet de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la
CEMAC, 05 novembre
2007.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 73
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
2-1-2 COUT UNITAIRE DES REJETS ET ANNULATIONS DES VALEURS
SANS IMAGES
CODE VALEUR
|
CODE
ENREGISTREMENT
|
PERIODICITE
|
PALIERS
|
|
BORNE
|
MONTANT
|
10/13/20/23/50/53
|
22/23/24
|
MOIS
|
] 0 ; 100]
|
125
|
] 100 ; 1000]
|
150
|
] 1000 ; 5000]
|
175
|
] 5000 ; 10000]
|
200
|
> 10000
|
225
|
Source : Comité Régional de Suivi,
Projet de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la
CEMAC, 05 novem6re
2007.
2-2- TARIFICTION DES VALEURS AVEC IMAGE
Il s'agit des opérations dont les échanges des
fichiers électroniques sont accompagnés des images :
- le chèque
- l'effet de commerce
2-2-1 COUT UNITAIRE DES PRESENTATIONS DES VALEURS AVEC
IMAGE
CODE VALEUR
|
CODE
ENREGISTREMENT
|
PERIODICITE
|
PALIERS
|
BORNE
|
MONTANT
|
30/33/40/43
|
21
|
MOIS
|
] 0 ; 100]
|
175
|
] 100 ; 1000]
|
150
|
] 1000 ; 5000]
|
125
|
] 5000 ; 10000]
|
100
|
> 10000
|
75
|
Source : ComitéRégional de Suivi, Projet
de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la CEMAC,
05 novem6re
2007.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 74
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
2-2-2 COUT UNITAIRE DES ANNULATIONS ET REJETS DES
VALEURS
CODE VALEUR
|
CODE
ENREGISTREMENT
|
PERIODICITE
|
PALIERS
|
|
BORNE
|
MONTANT
|
|
|
|
] 0 ; 100]
|
175
|
|
|
|
] 100 ; 1000]
|
200
|
30/33/40/43
|
22/23/24
|
MOIS
|
] 1000 ; 5000]
|
225
|
|
|
|
] 5000 ; 10000]
|
250
|
|
|
|
> 10000
|
275
|
Source : Comité Régional de Suivi,
Projet de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la
CEMAC, 05 novem6re
2007.
3- REDEVANCE DE CHARGE DE STRUCTURE
C'est une redevance fixe versée annuellement. Elle n'est
pas fonction de la volumétrie des opérations
présentées par le participant, mais des coûts de structure
du fonctionnement du système (maintenance du système,
amortissement du matériel, vieille technologie...)
Les paramètres de facturation de redevance de structure
sont récapitulés dans le tableau ci-après :
Source : ComitéRégional de Suivi, Projet
de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la CEMAC,
05 novem6re 2007.
Paramètre
|
Description
|
Paramètre National
|
Centre Régional
|
Périodicité de facturation
de la redevance de charge de la structure
|
Période de facturation
|
Année
|
Année
|
Montant en XAF de la redevance de charge de structure
|
Montant de la charge de structure à facturer
|
3.000.000
|
2.000.000
|
4- REGLEMENT DES REDEVANCES
La dernière facture de l'année intègre
aussi bien la redevance mensuelle de volume de transaction du mois de
Décembre que la redevance annuelle de charge de structure du CCN ou du
CCR.
Les factures sont réglées directement dans SYGMA
par le débit des comptes de règlement des participants, le jour
suivant la génération de ces factures.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 75
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
Annexe n° 07b : Tarifs SYGMA 2008
Cotisation d'adhésion
|
10 000 000 XAF
|
|
Participant Direct
|
Participant indirect
|
Cotisation annuelle d'utilisation de l'infrastructure de
Communication et de redevance logicielle
|
5 500 000XAF
|
5 500 000XAF
|
Source : Comité Régional de Suivi,
Projet de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la
CEMAC, 05 novem6re
2007.
|
Par opération de paiement réglée ou
rejetée*
|
|
Avant 13h00
|
100%
|
620 XAF
|
|
Après 13h00
|
110%
|
682 XAF
|
Commission versée en fonction du volume et du Nombre
d'opérations
|
Service bureau avant 13h00
|
150%
|
930 XAF
|
|
Service bureau après 13h00
|
165,0%
|
1 023 XAF
|
*Quelque soit le motif de rejet bancaire ou
technique.
Source : ComitéRégional de Suivi,
Projet de re5orme des systèmes de paiement et de règlement de la
CEMAC, 05 novem6re 2007.
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 76
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
BIBLIOGRAPHIE
AGLIETTA Michel et SCIALOM Laurence
« les défis de la monnaie électronique pour les
banques centrales »
BEAC (1996), « Codification des
Opérations du Marché Monétaire ». Version 4,
janvier 1996. BEAC (2008), « Codification des
Systèmes et Moyens de Paiements », 2008
BEAC (2008), « Organigramme -
Service de la Comptabilité et des Opérations
Financières», Direction Nationale -Yaoundé Août
2008.
BEAC (2008), « Organisation et
Procédures administrative dans le cadre de la
télécompensation en Afrique Centrale ». Version 1.0.2 ;
PROCED SYSTAC, Mai 2008. doc
BEAC (2007), « Statuts de la Banque
des Etats de l'Afrique Centrale ». 23 Septembre 2007 BEAC
(2008), « Contact N° 53 ». Mars 2008
BEAC (2004), « Spécifications
fonctionnelles de SYGMA ». Version: 2.00 Copyright (c) 2004 CMA Small
Systems AB
BEAC (2007), « SYGMA : Formats des
Messages ». Guide Utilisateur,
Version: 1.00 CMA France 2007.
BEAC (2007), « SYGMA Flux de
Messages». Guide utilisateur, Version: 2.00, CMA
Small Systems AB, 2007
BFI (2005), « Guide des Participants
pour la mise en place de SYSTAC ». Groupe tunisien, 14 juillet
2005
Site Web : www. beac.int
Site Web : www banque - france.fr
TCHUENKAM B. et SOSSO
Armand, (2007), « Réforme des Systèmes de
paiement et de règlement ». Le Financier d'Afrique n° 39
du 13 Novembre 2007
Rapport de stage rédigé par ESSONO Michel
Cyrille 77
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la <BEAC du Cameroun
TABLE DES MATIERES
SOMMAIIRE ii
DEDICACES iii
REMERCIEMENTS vi
AVANT PROPOS vii
ABREVIATIONS ET SIGLES viii
INTRODUCTION GENERALE 09
PREMIERE PARTIE : GENERALITES DE LA STRUCTURE
D'ACCUEIL 11
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L'ORGANISME
FINANCIER 12
SECTION I : EVOLUTION HISTORIQUE ET MISSIONS DE LA BEAC
12
PARAGRAPHE I : HISTORIQUE ET MISSIONS 12
A- Historique 12
B- Missions 13
PARAGRAPHE II : CADRES JURIDIQUE, FISCAL ET PHYSIQUE
14
A- Cadres Juridique et fiscal 14
B- Cadre physique et réseau des
intermédiaires financiers . 14
SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
15
PARAGRAPHE I : ORGANISATION 15
A- Organisation sommaire 15
B- Direction Nationale Yaoundé 15
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT 16
A- Bloc Exploitation 16
B- Bloc Etudes 16
CHAPITRE II : LE DEROULEMENT DU STAGE : SERVICES
D'ACCUEIL 18
SECTION I : LES SERVICES DES SYSTEMES DE PAIEMENT ET DE
LA COMPTABILITE. ..... 18
PARAGRAPHE I : SERVICE DES SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENT
18
Rapport de stage rédigé par ESSONO Micfiel
Cyrille 78
!Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en
zone CEMAC : cas de la Direction Nationale de la BEAC du Cameroun
A- Attributions du chef de service 18
B- Divisions du service de système et moyens
de paiement .. 20 PARAGRAPHE II : SERVICE DE LA COMPTABILITE ET DES
OPERATIONS
FINANCIERES 23
A- Attributions des différents pôles ...
23
B- Tâches effectuées durant le stage
24
SECTION II : SERVICES DU MARCHE MONETAIRE ET D'ANALYSE
MONETAIRE 25
PARAGRAPHE I : SERVICE DU MARCHE MONETAIRE 25
A- Organisation et attributions 26
B- Fonctionnement et tâches effectuées
28
PARAGRAPHE II : SERVICE ANALYSES MONETAIRES,
REGLEMENTATION ET CONTROLE DES BANQUES, CHARGE DU CONSEIL NATIONAL
DE CREDIT (AM/RCB/CNC) 30
A -Organisation du Service 30
B- Fonctionnement du service : Analyses
monétaires et de la Balance des
paiements 32
DEUXIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DES SYSTEMES ET
MOYENS DE PAIEMENTS : CAS DE LA DIRECTION NATIONALE DE LA BEAC DU
CAMEROUN 37
CHAPITRE III : SYSTEMES ET MOYENS DE PAIEMENTS
38
SECTION I : SYSTEME NET DE PAIEMENT DE MASSE
38
PARAGRAPHE I : CARACTERISTIQUES DE SYSTAC 38
A- Principes généraux 39
B- Spécificités opérationnelles de
SYSTAC 39
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME 40
A- Fonction des agents en charge de l'administration et
de la supervision du
centre de compensation 40
B- Traitements des opérations 41
SECTION 2 : LE SYSTEME DE REGLEMENT BRUT EN TEMPS REEL
(RBTR) 42
Rapport de stage rédigé par ESS N Mic!e( Cyrille
79
Fonctionnement des systèmes et moyens de paiement en zone
CEMAC : cas de fa Direction Nationa& de fa <BEAC du Cameroun
PARAGRAPHE I : CARACTERISTIQUES LIEES AU SYSTEME DE
REGLEMENT BRUT EN
TEMPS REEL 42
A- Principes généraux 43
B- Spécificités du RBTR 44
PARAGRAPHE II : FONCTIONNEMENT DU SYSTEME 45
A- Gestion des opérations . 45
B- Gestion des ordres de virement 47
CHAPITRE IV : EFFETS LIES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES ET MOYENS DE
PAIEMENTS REMARQUES ET SUGGESTIONS 51
SECTION I : AVANTAGES ET LIMITES DES SYSTEMES ET MOYENS
DE PAIEMENT 51
PARAGRAPHE I : AVANTAGES 51
A- Avantages des procédures de paiements et de
règlement .. 51
B- Avantage au double plan économique et
financier . 52
PARAGRAPHE II : LIMITES LIEES AU FONCTIONNEMENT DES
SYSTEMES 53
A- Les limites des deux systèmes 53
B- Limites d'ordre fonctionnel et humain .
53
SECTION II : REMARQUES ET SUGGESTIONS 55
PARAGRAPHE I : REMARQUES 55
NK
PARAGRAPHE II : SUGGESTIONS 56
C NC#%S( 9V'/EMME
ANYVE1ES 0000000000000000000000 GA
Annexe n° 01 : Evolution de l'Institut d'Emission
en Afrique Centrale 60
Annexe n° 02 : Organigramme de la BEAC .
61
Annexe n° 03 : Les taux d'intervention de la
Banque des Etats de l'Afrique Centrale...62
Annexe n° 04 : Modèle des messages
64
Annexe n° 05 : La liste des participants et
sous-participants 65
Annexe n° 06 : Ordre de paiement 68
Annexe n° 07 : Tarifications dans SYSTAC et SYGMA
72
DG
B(B#( /~~23(E
4AB#E VES WA4(EXES 77
|