RAPPORT DE STAGE
CENTRE DE TRAITEMENT NATIONAL
Elaboré par : Encadrant pédagogique
:
- BENABBOU Haitam - M.EL HARRAK
Encadrant professionnel :
Période: - M.Med larbi MOUDAFFAR
- Du 18/05/2015 au 18/06/2015 - M. Younes AMMYDRISS
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
INTODUCTION
PARTIE I : Le groupe banque populaire et Le commerce
international
Chapitre 1 : Le groupe banque populaire
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3
4
5
5
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I. Structure
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5
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II. Positionnement du CPM
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7
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Chapitre 2 : Le commerce international
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10
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I. Évolution du Commerce International :
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10
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II. Théorie du Commerce International :
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10
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III-Explications actuelles du commerce international
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17
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PARTIE II : La gestion des risques
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20
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Chapitre 1 : Les instruments et techniques de paiement a
l'international
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20
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Les techniques de paiement à l'international
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23
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Chapitre 2 : Les risques spécifique au commerce
international
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30
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1. Les risques spécifiques à l'Export
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30
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2. Les risques spécifiques à l'import
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31
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Chapitre 3 : La gestion des risques
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33
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La prévention du risque
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33
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Le transfert de risque
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33
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La gestion du risque de change à l'export par les
techniques bancaires
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34
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CONCLUSION
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39
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Bibliographie
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40
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Sites web :
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40
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Annexes
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41
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BP - SHORE
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3 | Page
REMERCIEMENT
Mon stage étant mené à terme, je tiens
à remercier M. El HARRAK pour la qualité de son encadrement
fondé sur un haut niveau de compétence, d'expérience et
sur une pédagogie moderne.
J'adresse ma gratitude et estime à tout le corps
professoral et administratif de l'Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de
Casablanca. Mes vives et respectueuses reconnaissances s'adressent
particulièrement à M. Med Larbi MOUDDAFAR, mon encadrant de
stage, pour son altruisme, son dévouement et sa pédagogie
à enseigner les méthodes du travail malgré ses multiples
préoccupations.
Je tiens aussi à exprimer ma gratitude à M. Younes
AMMYDRISS pour son accueil et ses efforts pour m'intégrer rapidement et
facilement au sein de l'équipe, et pour toutes les missions dont il m'a
chargé. Sans oublier M. MOUHALHAL Abdel Hakim, Mlle OMARI Imane et Mlle.
Fatima Zehra TABET pour leur sympathie et leur disponibilité et pour
tous les conseils qu'elles m'ont apportés et qui m'ont permis d'aboutir
à la production de ce rapport, je tiens aussi à remercier
l'ensemble de l'équipe créative.
Enfin, je tiens à remercier tous ceux qui de près
ou de loin ont contribué à l'élaboration de ce travail.
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INTODUCTION
Le stage de la troisième année de l'école
nationale de commerce et de gestion - ENCG - a pour objectif de permettre
à l'étudiant stagiaire d'intégrer pour la première
fois le monde de l'entreprise et de mettre en pratique les différents
savoir-faire, attitudes et connaissances acquises. Il s'agit notamment de vivre
l'entreprise de très près, de comprendre l'organisation et voir
les efforts fournis par l'ensemble des départements et services afin de
mieux apprécier la qualité du travail et la réalisation du
produit/service. Il s'agit aussi d'observer de façon pratique la gestion
des ressources humaines ainsi que la structure organisationnelle
déterminant les responsabilités des différents acteurs de
l'entreprise et la répartition des pouvoirs décisionnels. Enfin,
l'environnement de l'entreprise et son positionnement au niveau de son
marché sont des éléments intéressants, qui sont
mieux saisis quand ils sont approchés de l'intérieur de
l'entreprise.
Le but derrière le choix d'effectuer mon stage au sein du
groupe banque populaire, et plus exactement BP SHORE , est d'acquérir
des connaissances en matière de traitement des opération
international, qui me permettrons d'avoir une idée des
différentes étapes par lesquelles passe une opération
avant le transfert des fonds a l'étranger, et cela du premier contacte
du client avec l'agence ou la banque d'affaire jusqu'à ce que le compte
fournisseur soit crédité par divers instruments qu'on aura
l'occasion de découvrir dans la partie développement. Ce stage me
permettra notamment de découvrir les moyens par lesquelles l'office des
changes et la BAM préserve la valeur du DHM par rapport au autres devise
ainsi que les moyens employées par ces derniers pour se protéger
du risque de change.
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PARTIE I : LE GROUPE BANQUE POPULAIRE ET LE COMMERCE
INTERNATIONAL
CHAPITRE 1 : LE GROUPE BANQUE POPULAIRE
I. STRUCTURE
1. LE CRÉDIT POPULAIRE DU MAROC
Le Crédit Populaire du Maroc (CPM) est un groupement de
banques constitué par la Banque Centrale Populaires Régionales
(dénommées Organismes du CPM). Il est placé sous la
tutelle du Comité Directeur du CPM. Ses différentes missions sont
:
-Favoriser l'activité et le développement de toute
entreprise moyenne ou petite, artisanale, industrielle ou de service, par la
distribution de crédit à court, moyen et long termes.
- Contribuer à la mobilisation de l'épargne et
à son utilisation au niveau des régions ou elle est
collectée.
-Promouvoir les activités bancaires au niveau local et
régional.
2. LE COMITÉ DIRECTEUR DU CPM
La loi N°12/96 a érigé le Comité
Directeur en instance suprême exerçant exclusivement la tutelle
sur les différents organismes du CPM, y compris la BCP.
Le Comité Directeur comprend : cinq Présidents des
Conseils de Surveillance des Banques Populaire Régionales élus
par leur pairs, et cinq représentants su Conseil d'Administration de la
BCP, nommés par ledit Conseil.
Le Président du Comité Directeur est élu
parmi les membres dudit Comité, et sa nomination est ratifiée par
le Ministre Chargé des Finances.
La durée du mandat de ses membres est de 4 années
renouvelables. Les prérogatives du Comité Directeur se
déclinent comme suit : -Définir les orientations
générales du Crédit Populaire du Maroc.
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-Représenter collectivement les organismes du
Crédit Populaire du Maroc.
-Prendre toutes les mesures nécessaires au bon
fonctionnement des organismes du CPM, à la sauvegarde de leur
équilibre financier et au redressement éventuel des banques
concernées.
-Exercer un contrôle administratif, technique et financier
sur l'organisation et la gestion des organismes du CPM, tout en veillant au
respect par ces organismes de la loi N°12/96, de celle du 6 juillet 1993
relative à l'activité bancaire, et des textes pris pour leur
application.
-Définir et contrôler la règle de
fonctionnement commun au Crédit Populaire du Maroc.
3. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DE LA RÉFORME DU
CPM
Conformément aux Hautes instructions Royales, la loi
N°12/96, promulguée par le Dahir du 17 octobre 2000 et portant
réforme du CPM, traduit la volonté des pouvoirs publics
d'élargir la mission du CPM à la mobilisation accrue de
l'épargne et à son affectation par priorité au financement
de l'activité économique dans la région ou elle est
collectée. Cette réforme s'inscrit dans le cadre d'un mouvement
de progrès continu. Elle consacre les acquis fondamentaux du CPM qui
constituent sa spécificité et sa force, tout en introduisant de
changements structurels importants dans l'organisation et le mode de
fonctionnement du Groupe.
-La réaffirmation de la mission d'intérêt
national du Crédit Populaire du Maroc et son extension à la
mobilisation de l'épargne et à la promotion de l'investissement
sur le plan régional ;
-L'attribution de la tutelle exclusive au Comité Directeur
sur l'ensemble des organismes du CPM avec élargissement de ses
prérogatives,
Le maintien de la cohésion du Groupe ;
La confirmation du caractère coopératif des banques
Populaire Régionales ;
L'élargissement du champ d'activité des BPR, qui
sont devenues des banques universelles, avec renforcement de leur autonomie et
modernisation de leurs organes de gestion à travers la mise en place de
Directoires et de Conseils de Surveillance ;
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La transformation juridique de la Banque Centrale Populaire en
société anonyme à capital fixe et à Conseil
d'Administration, puis l'ouverture de son capital aux Banques Populaire
Régionales et au secteur privé.
II. POSITIONNEMENT DU CPM
1. LES MISSIONS VALEURS FONDATRICES DE LA BANQUE
POPULAIRE
Le Crédit Populaire du Maroc se distingue par les valeurs
spécifiques qui le différencient des autres banques dans son
action et les projets dont il est porteur. Ces valeurs qui constituent
indiscutablement ses points forts sont : la coopérative, la
proximité et la solidarité.
Coopérative : L'idée de base du
Crédit Populaire du Maroc est la forme coopérative de gestion de
ses banques régionales. Ce mode d'organisation, unique au sein du
système bancaire marocain, permet au Crédit Populaire du Maroc
d'approcher différemment ses clients, puisqu'à travers les
Banques régionales, ces derniers se trouvent également être
les détenteurs du capital de leur banque, formant ainsi ce qu'on appelle
le sociétariat.
Proximité : La force du Crédit
Populaire du Maroc réside dans sa démarche de proximité
qui lui permet de s'impliquer en tenant compte des besoins et des
sensibilités locales, et de contribuer activement au
développement régional.
Cette proximité s'étend également à
nos concitoyens résidant à l'Etranger grâce à notre
forte présence dans les pays d'accueil de cette communauté.
Solidarité : La spécificité
du Crédit Populaire du Maroc réside aussi dans l'engagement
solidaire dont il fait preuve de façon déterminée. Cette
solidarité est une autre expression de sa mission d'intérêt
général en faveur de la bancarisation de l'économie et du
soutien décisif au développement durable à travers des
actions au bénéfice de l'économie sociale. Cette
solidarité s'illustre en outre au sein du Groupe Banques Populaires dans
la mesure où son fonctionnement se caractérise par un
système permettant de garantir et de renforcer la solvabilité et
la pérennité de chaque organisme du CPM à travers un Fonds
de Soutien.
Partant de la mise en oeuvre de ses valeurs identitaires, mais
aussi de la volonté de pratiquer un management moderne, ouvert et
motivant, le Crédit Populaire du Maroc a, depuis le départ, mis
à la disposition de l'ensemble de ses agents et, dans de nombreux cas,
au bénéfice de sa famille, un ensemble de prestations
variées, à forte teneur sociale, dont certaines sont uniques en
leur genre.
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Qu'il s'agisse d'infrastructures physiques, d'accès aux
crédits et aux soins, ou d'aides matérielles, le souci premier de
l'Institution vise le bien-être des collaborateurs et le renforcement de
leur esprit d'appartenance au Crédit Populaire du Maroc.
De la sorte, notre Institution met concrètement en oeuvre
ses valeurs de proximité et de solidarité et montre qu'elle porte
à sa première richesse : ses ressources humaines.
2. LA BANQUE CENTRALE POPULAIRE :
Raison Sociale : Banque Centrale Populaire.
Sa forme juridique : Société
Anonyme à capital fixe et à conseil d'Administration,
régie par la loi N° 12/96, la loi bancaire du 6 juillet 1993, la
loi 17/95 relative aux sociétés anonymes et par ses statuts.
Le capital est détenu à hauteur d'au moins 51% par
l'Etat et les BPR. Toute autre personne morale ou physique ne peut
détenir plus que 5% de son capital.
Ses missions :
La BCP est investi de deux missions principales :
1- Etablissement de crédit habilité à
réaliser toutes les opérations bancaires.
2- Organisme Central bancaire des BPR chargé de :
· La compensation des créances et des dettes
réciproques des organismes du CPM.
· Le refinancement des BPR dans les conditions
fixées par le Comité directeur ;
· La centralisation des souscriptions de valeurs
mobilière.
· L'établissement du bilan consolidé du
Groupe ;
· La gestion selon les modalités par le
Comité Directeur : -Des excédents de trésorerie des BPR
;
-Des services d'intérêt commun aux organismes du
CPM ; -Du fonds de soutien du CPM.
· La centralisation des déclarations de toute nature
vis-à-vis de Bank Al Maghrib, des organismes professionnels.
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3. LES BANQUES POPULAIRE RÉGIONALES :
Casablanca
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Meknès
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Centre Sud
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Nador-Al Hoceima
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El Jadida-Safi
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Oujda
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Fès-Taza
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Rabat-Kenitra
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Laayoune
|
Tanger-Tétouan
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Marrakech-Béni Mellal
|
|
Forme juridique : Les BPR sont organisées
sous la forme de coopératives à capital variable, à
Directoire et à conseil de surveillance, et régies par la loi
N°12/96, par le dahir portant loi bancaire du 6 juillet 1993, par les
dispositions relatives aux sociétés anonymes à capital
variable (Dahir du 11 aout 1922), et par leurs statuts. Leur capital est
détenu par quelque 420000 sociétaires.
Missions : Les banques Populaire sont des
établissements de crédit (banque universelle) habilités
à effectuer toutes les opérations de banque dans leurs
circonscriptions territoriales respectives, de manière à leur
permettre de l'épargne et à son utilisation au service du
développement régional.
Mode de gestion : Les BPR sont dotées
d'un mode de gestion dualiste et collégial emprunté à
la société anonyme à Directoire et à conseil de
Surveillance, qui distingue entre la gestion effective assurée par le
Directoire, composé de représentants élus par
l'Assemblée Générale Ordinaire des sociétaires.
Ce mode de gestion introduit un nouveau systéme de management et une
nouvelle culture de gestion basée sur le concept de la
collégialité en vue d'insuffler une nouvelle dynamique et une
meilleure performance.
10 | P a g e
CHAPITRE 2 : LE COMMERCE INTERNATIONAL
Le commerce international correspond au libéralisme
économique, soit, l'importation et l'exportation de biens et des
services, le partage de licences dans d'autres pays et les investissements
étrangers. Il sert à un pays de consommer à travers ses
ressources propres, et d'ouvrir ses débouchés afin
d'écouler sa production.
Ce type de commerce existe depuis des siècles (cf. route
de la soie), mais il connaît un essor récent du fait de la
mondialisation La théorie du commerce international est fondé par
les théories classiques de la branche de l'économie qui essaye de
définir le commerce international.
Par ailleurs il existe un droit des opérations de commerce
international, formalisé notamment par les incoterms de la Chambre de
commerce internationale.
I. ÉVOLUTION DU COMMERCE INTERNATIONAL :
Ces deux dernières décennies, les échanges
commerciaux internationaux ont évolué, plus
particulièrement pour les pays développés, et pour les
nouveaux pays industrialisés, favorisant la croissance de ces derniers.
Les pays les moins avancés n'ont pas connu une telle hausse des
échanges commerciaux internationaux. Le volume du commerce mondial est
14 fois supérieur à ce qu'il était en 1950.
II. THÉORIE DU COMMERCE INTERNATIONAL :
La théorie du commerce international est la branche de la
science économique qui s'intéresse à la
modélisation des échanges de biens et de services entre
États. Elle se penche également sur les questions
d'investissement international et de taux de change.
La théorie du commerce international comprend deux
branches essentielles. La première est fondée sur la
pensée classique inspirée de David Ricardo, et la seconde
s'inspire des outils de l'organisation industrielle et de l'économie
géographique.
11 | P a g e
LES THÉORIES CLASSIQUES :
1.1 Théorie des avantages absolus :
Cherchant à défendre l'idée du libre
échange, Adam Smith montre, à la fin du XVIIIème
siècle, qu'un pays ne doit pas hésiter à acheter à
l'extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire
à meilleur compte que les producteurs nationaux. Le pays qui vend un
certain produit moins cher que tous les autres pays possède ainsi un
avantage absolu pour ce produit. Smith indique alors qu'un pays doit se
spécialiser dans la production de biens pour lesquels il possède
cet avantage absolu et acheter tous les autres biens.
La théorie des avantages absolus exclut l'échange
réciproque entre pays ayant des niveaux très différents de
développement. En effet, le plus développé des pays est
susceptible de bénéficier de la productivité la plus
élevée dans tous les secteurs.
1.2 Théorie ricardienne des avantages
comparatifs :
David Ricardo, en 1817, développe la théorie de
l'avantage comparatif : un pays peut bénéficier de la
spécialisation en produisant les biens pour lesquels il possède
un avantage comparatif et ce, même s'il possède un
désavantage absolu pour tous les biens qu'il produit. David Ricardo
suppose que le travail est le seul facteur de production et que ce facteur est
mobile à l'intérieur du pays mais immobile internationalement.
Pour montrer que l'échange est toujours préférable, il
imagine que le Portugal possède un avantage absolu sur l'Angleterre pour
deux biens, c'est-à-dire un cas où, dans la théorie d'Adam
Smith, l'échange ne pourrait avoir lieu. En raisonnant sur les
coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu'il est avantageux
pour chacun de se spécialiser dans la production pour laquelle il
possède l'avantage le plus fort (vin portugais), ou le
désavantage le plus faible (drap anglais).
La théorie ricardienne des avantages comparatifs lie le
commerce international à des différences de technologie de
production entre les pays. Le modèle de Ricardo a deux conclusions
fondamentales : les pays sont toujours gagnants à l'échange qui
permet de produire de manière plus efficace et, en situation
d'échange, les pays vont se spécialiser dans la production du
bien où ils possèdent un avantage comparatif.
12 | P a g e
1.3 Modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson :
Dans ce modèle, les échanges internationaux
reposent sur des différences de dotation dans les facteurs de
production.
Ce modèle est connu sous plusieurs noms. Il fut d'abord
publié sous une forme plus littéraire par Bertil Ohlin, qui
attribua la co-paternité du modèle à son directeur de
thèse, Eli Heckscher en 1933. En 1941, Paul Samuelson et Wolfgang
Stolper en déduisirent un théorème important sur la
rémunération des facteurs, qui fut systématiquement
incorporé dans la présentation du modèle, désormais
connu sous l'acronyme HOS.
Les conclusions du modèle sont :
1. On a spécialisation partielle de chaque pays dans le
bien relativement le plus intensif dans le facteur dont ce pays est
relativement le mieux doté.
2. On a égalisation des prix relatifs des biens entre les
pays.
3. En raison de la relation entre prix relatifs et
rémunérations relatives, la rémunération relative
du facteur relativement le plus rare dans chaque pays diminue tandis que celle
du facteur relativement le plus abondant augmente.
1.3.1 Limites :
Si ce modèle occupe une place centrale dans la
littérature, c'est avant tout à cause des intuitions qu'il
souligne, et de la richesse des résultats qu'il propose. Cependant, il
est contestable sur plusieurs points :
· La plupart de ses prédictions sont
infirmées par les flux du commerce international :
o Alors que les États-Unis ont un taux de capital par
tête parmi les plus élevés, ils exportent des produits
relativement intensifs en travail (paradoxe de Leontief);
o L'égalisation des prix relatifs n'est que rarement
observée, même au sein d'une union monétaire comme la zone
euro. Cette observation amène à étudier les
conséquences de différences de demande entre les pays.
· Dans ce modèle, la mobilité du capital
conduit à une situation dégénérée :
après un équilibrage des dotations relatives, les pays se
retrouvent en autarcie.
13 | P a g e
1.4 Modèle Cairnes-Haberler :
Dans le modèle Cairnes-Haberler, tous les facteurs de
production sont fixes (ils ne peuvent même pas passer d'une industrie
à l'autre).
1.5 Modèle Ricardo-Viner :
Dans le modèle Ricardo-Viner, certains facteurs de
production sont fixes, mais pas tous. Deux biens sont produits et l'offre de
travail est répartie entre deux secteurs. Le modèle Ricardo-Viner
explique le sens de l'échange international en développant un
modèle à facteurs spécifiques (ou analyse
néofactorielle). Ce modèle énonce ses principes en
introduisant d'autres facteurs de production que le travail qui sont le capital
et la terre. Le travail est le facteur le plus mobile (peut se déplacer
d'une industrie à l'autre), le capital et la terre sont
spécifiques à une industrie et des ajustements vont se faire au
niveau de ces facteurs : Ricardo et Viner ont démontré que la
dotation en facteurs spécifiques va maintenant déterminer le sens
de l'échange et remettent en cause l'approche HOS (Heckscher-Ohlin et
Samuelson). Le sens de l'échange est maintenant déterminé
à travers la qualification de travail (plus le travail est
qualifié, plus il devient un facteur spécifique). Les
propositions apportées par Ricardo et Viner montrent que le revenu du
travail diminue en termes du bien dont le prix augmente : l'augmentation de la
valeur d'échange d'un bien (prix relatif) conduit à une
augmentation de la rémunération réelle du facteur
spécifique utilisé dans la fabrication de ce bien et diminue la
rémunération réelle du facteur spécifique
utilisé dans la fabrication de l'autre bien dans l'hypothèse ou
deux biens sont produits.
2. LES THÉORIES PROTECTIONNISTES :
2.1 Protectionnisme ou libre-échange ?
Si la dynamique du commerce international tend à
favoriser la constitution des monopoles, alors il semble que le protectionnisme
soit justifié pour contrôler les abus de position dominante des
monopoles étrangers ou bien empêcher leur constitution. Selon Paul
Krugman, l'imperfection de la concurrence constituait l'argument
théorique suffisant pour réfuter les thèses du
libre-échange.
La première réponse à cette objection vint
de la théorie des marchés contestables selon laquelle la
concurrence peut être inexistante au plan matériel, mais toutefois
jouer son rôle. En effet selon cette théorie, une entreprise en
situation de monopole est contrainte de se
14 | P a g e
soumettre aux exigences de la concurrence si elle ne veut pas
voir surgir de nouveaux concurrents.
La seconde réponse est que l'intervention protectionniste
suscite des représailles et provoque au final une dégradation
économique de tous les protagonistes.
Face à ces nouveaux arguments et aux études
économétriques sur le sujet, on a finalement vu les nouveaux
théoriciens du commerce international adopter une position favorable au
libre-échange. Paul Krugman devenu depuis l'un des plus fervent partisan
du libre-échange est un exemple frappant de ce
phénomène.
2.2 Mercantilisme :
Les mercantilistes sont apparus via le bullionisme, le
colbertisme et le nationalisme. Le bullionisme correspond au mercantilisme
méditerranéen de l'Espagne, du Portugal et de l'Italie. Il est
axé sur l'accumulation de l'or. L'Etat veut s'enrichir pour financer les
Etats-nations et cela le conduit à l'inflation et à la
dépréciation de l'or. On assiste alors à une
économie d'oisifs avec obligation d'importer des produits donc l'Espagne
ne s'enrichira pas mais les pays voisins vendront à l'Espagne et
s'enrichiront.
Le colbertisme correspond au mercantilisme français et de
l'Europe de l'Est. Les ministres cherchent à recentrer l'État
dans les pays. L'Etat décide de tout : c'est la centralisation. Colbert
va mettre en place des structures dans le but de produire pour revendre par la
suite et exporter.
Le nationalisme concerne les pays anglo-saxons et la Hollande.
Les anglais sont de bons navigateurs et ils achètent à un endroit
pour revendre à un autre. Ils développent le secteur des banques
et assurances. La Hollande se financera grâce aux bourses de valeurs
qu'elle créée. Les banques vont vouloir convertir les monnaies et
il y aura création de la monnaie papier ainsi que des accords entre les
banques des différents pays. Les monnaies seront convertibles selon
l'étalon or.
2.3 Échange inégal avec le tiers-monde
:
Les différentes théories du commerce international
définissent dans leur globalité un état optimal pour
l'économie mondiale. Cependant ces théories sont le
résultat d'études, d'analyses qui sont exprimées sans
tenir compte des variables liées aux situations des pays du tiers monde.
Il ne faudra plus dorénavant se mettre dans une bulle parfaite,
où la libre-échange ne provoque que des résultats
positives mais par exemple laisser place aux
15 | P a g e
situations d'oligopole[1]. Il y a une sorte de pessimisme vis
à vis des théories précédentes mais cela
n'empêche la recherche de l'amélioration des conditions de
libre-échange.
Les États disposent d'instruments d'actions directs sur
les flux commerciaux : administration douanières, ou indirects : les
taux de change. Les multinationales ont un rôle important dans la
régulation des flux commerciaux, les fixations de prix et les
échanges de marchandises.
2.4 Avantages comparatifs autoconsolidants :
Avec le développement d'une industrie apparaissent des
externalités positives : accroissement des qualifications,
développement des industries sous-traitantes et des fournisseurs
à proximité. Dès lors on peut conclure que la taille du
marché consolide l'avantage comparatif. En d'autres termes, plus un
marché est grand, plus les entreprises sont compétitives en
comparaison de celles des autres marchés. D'autres facteurs sont alors
susceptibles de créer l'avantage comparatif : subventions publiques,
volume de la consommation nationale ...De plus il en découle que
l'ouverture au commerce international ne fait qu'accroître les
écarts de compétitivité en renforçant les
entreprises dominantes et en concentrant les industries là où se
présentent les avantages comparatifs initiaux. Cette dynamique du
commerce international provoque une tendance à l'émergence de
forme de monopoles. Avantages comparatifs souvent étudiés en
termes de rendements croissants.
3. LES NOUVELLES THÉORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
:
3.1 Théorie stratégique du commerce
:
La théorie traditionnelle de l'échange
international s'intéresse aux effets du commerce international sur les
nations en retenant comme hypothèse de base que la concurrence est pure
et parfaite. Il est déduit que le libre-échange améliore
la position des nations qui échangent, incitant donc au
démantèlement des barrières protectionnistes.
Toutefois les situations de concurrence pure et parfaite sont
rares: "l'essentiel du commerce industriel est réalisé pour des
produits de secteurs que nous considérons comme des oligopoles lorsque
nous les étudions sous leur aspect domestique" (Krugman, 1989). Dans la
majorité des cas les marchés sont en situation de concurrence
imparfaite où le nombre de firmes produisant un bien et agissant sur le
marché est faible.
16 | P a g e
L'environnement oligopolistique ainsi obtenu est appelé un
environnement stratégique. Cet environnement stratégique se
caractérise par l'émergence et la résistance du profit.
Dans ces conditions, il peut être rationnel d'imposer une
règlementation protectionniste.
Ces idées constituent la base théorique de la
politique commerciale stratégique et ont donné naissance à
une nouvelle approche économique de l'échange international,
dénommée "nouvelle économie internationale".
Initiée par Brander et Spencer, Paul Krugman a participé à
cette nouvelle approche. L'apparition de cette théorie remonte à
la fin des années 70, mais elle s'est surtout développée
dans les années 80.
3.2 Concurrence monopolistique :
Selon la théorie de la concurrence monopolistique des
années 1930, la concurrence entre les entreprises ne se fait pas
seulement sur les prix, mais aussi sur les produits. Chaque entreprise dispose
d'un monopole sur un produit qui n'est pas strictement identique à ceux
des entreprises concurrentes. Si on s'intéresse à l'application
de cette théorie sur le commerce international on découvre que
:
· vu que la création d'un nouveau produit n'est
limitée que par la taille du marché, alors l'ouverture au
commerce mondial permet d'accroître la variété des biens,
ce qui permet une meilleure adaptation de l'offre aux demandes
spécifiques des consommateurs.
· le commerce international se fait de manière
intra-branche : un pays peut à la fois importer et exporter une
même catégorie de produit.
3.3 Rendements d'échelle croissants et effets
de réseau :
Les économies d'échelle peuvent justifier la
spécialisation internationale. Si l'on prend deux pays semblables en
tous points : même niveau technique, même dotation en facteurs,
même taille et les consommateurs y ont les mêmes goûts
variés... et si l'on prend deux biens fabriqués dans les
mêmes conditions mais avec des rendements croissants dans les deux pays,
on montre que malgré la similitude des coûts comparatifs qui ne
justifierait aucun échange entre les deux pays, chaque pays peut trouver
avantage à la spécialisation et au commerce international pour
obtenir plus de biens qu'en autarcie : le commerce international permet
à chaque pays de produire plus efficacement un registre limité de
biens sans sacrifier la variété des biens consommés. En
effet, l'augmentation de la production dans l'un des biens génère
des gains de productivité, grâce aux économies
d'échelle, et donc un avantage comparatif. Mais celui-ci ne
résulte pas de différences initiales entre les deux pays puisque
par hypothèse ils étaient parfaitement semblables ; en revanche,
cet avantage comparatif trouve son origine dans la spécialisation
elle-même, recherchée pour bénéficier
17 | P a g e
de rendements croissants. C'est pourquoi on qualifie cette
explication de « théorie endogène » de l'échange
international, car c'est la spécialisation et l'échange
international qui créent l'avantage comparatif issu du
phénomène d'économies d'échelle.
III-EXPLICATIONS ACTUELLES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
1. CARACTÉRISTIQUES :
Les accords régionaux sont de différents types,
reflétant chacun des degrés d'intégration
économiques distincts. On distingue donc six grands types
d'organisations économiques régionales :
-La zone d'échange préférentielle qui
lève les obstacles au commerce interrégional pour certains
produits. et la CEE depuis les
années 1960 (pour les hormones par exemple, source de conflit au sein de
l'OMC).
-La zone de libre-échange qui est marquée par une
suppression des obstacles tarifaires. à travers l'ALENA depuis 1994
-L'union douanière qui combine une libre circulation des
marchandises et l'adoption d'un tarif extérieur commun,
c'est-à-dire des taxes douanières identiques à chaque pays
membre vis-à-vis des pays tiers.
Cette classification est celle proposée en 1961 par Bela
Balassa dans The theory of economic integration. On peut y ajouter l'union
politique. L'Allemagne du XIXe siècle a atteint ce stade en 1870, soit
46 ans après la création d'une union douanière entre
différents États allemands, le Zollverein.
2. INDICATEURS :
-Exportations de biens et services en pourcentage du PIB ;
· Variation annuelle de la production mondiale par rapport
à la variation annuelle du volume des exportations ;
· Volume total des importations et exportations
(échanges internationaux) mondiales.
· Taux d'ouverture des économies (exports + imports
divisés par deux fois le PIB)
3. IMPACTS :
Depuis les années 1990 le commerce intrarégional a
progressé eu sein de l'ALENA, passant de 42 à 54% des
exportations totales des pays membres, au sein du Mercosur ce chiffre est
passé de 9 à 20% sur la même période, tandis qu'en
Europe la part des échanges
18 | P a g e
intracommunautaires n'a guère progressé en
dépit d'une intégration croissante, restant toutefois au niveau
élevé de 74% en 2006.
3.1 Des impacts difficiles à cerner :
Avant l'entrée en vigueur de l'ALENA en 1994, Paul
Krugman (La mondialisation n'est pas coupable) s'interrogeait sur les
conséquences de cet accord alors que certains hommes politiques
américains prévoyaient la disparition de centaines de millions
d'emplois. Selon lui, la portée de tels accords est limitée. En
effet les droits de douanes internationaux sont aujourd'hui de l'ordre de 3 ou
4%, ce qui signifie un faible impact de leur disparition. Dans le cas
précis de l'ALENA, l'intégration du Mexique dans une zone de
libre-échange avec les États-Unis et le Canada aura surtout comme
effet de redonner confiance aux investisseurs financiers en ce pays en proie
à des difficultés économiques : une conséquence des
comportements irrationnels des acteurs financiers n'ayant que peu à voir
avec le commerce international.
En 1950, Jacob Viner (The Custom Union Issue) a tenté de
prévoir les conséquences de la constitution d'unions
économiques régionales. Elles ont selon lui un double impact sur
le commerce international :
· Elles sont d'abord destructrices de certains flux
commerciaux, vu que les partenaires d'une même union économique
tendent à réduire leurs importations en provenance des pays
tiers. Ce fut par exemple le cas de la Grande-Bretagne vis-à-vis du
Commonwealth suite à son entrée dans l'Union européenne.
La préférence communautaire (une des clauses de la PAC par
exemple) supplantant dès lors la « préférence
impériale ». Plus récemment l'entrée des pays
d'Europe de l'Est dans l'Union européenne risque de nuire aux
importations textiles en provenance du Maghreb.
· Elles sont d'un autre coté créatrices de
flux. Elles permettent une collaboration, et donc une spécialisation
accrue des différents pays membres qui accroît le commerce
international. Elles permettent une meilleure entente et une connaissance
accrue des partenaires commerciaux qui apporte confiance et facilité
dans les échanges (il est par exemple plus aisé d'organiser un
échange avec les Allemands qu'avec les Chinois). Enfin le
développement de certains secteurs protégés peut
finalement se révéler profitable pour certaines économies
étrangères. La politique agricole commune, bien qu'ayant
freiné les importations agricoles américaines, a toutefois accru
les commandes à ces derniers de matériel agricole.
Finalement il est difficile de conclure quant au
côté profitable ou non de la constitution d'espaces
économiques régionaux pour la croissance des volumes
d'échanges internationaux.
3.2 Dangers vis-à-vis du
multilatéralisme :
Il est enfin à noter que la constitution d'espaces
économiques régionaux réduit le nombre de
négociateurs lors des réunions de l'OMC (l'Union
européenne est par exemple représentée en tant que membre
de l'organisation), ce qui peut faciliter les accords. En permettant le
développement des économies dans un cadre protégé,
le régionalisme peut être une étape préalable au
multilatéralisme, permettant à certains pays de prendre de
l'assurance. C'est ainsi que Mike Moore, ancien président de l'OMC,
déclarait que le régionalisme pouvait servir à
compléter et à promouvoir le multilatéralisme, mais qu'il
ne devait en aucun cas le remplacer. Mais le risque est grand selon lui de voir
les économies se refermer sur des zones restreintes de commerce
privilégié, encourageant en retour les autres économies
à faire de même, spirale négative qui pourrait mener
à une contraction des échanges mondiaux et du PIB mondial.
L'autre danger est une focalisation des ensembles
économiques régionaux sur leur compétitivité face
aux autres grandes économies. Le vocable de « guerre
économique » ou la recherche systématique de la «
compétitivité » sont les symptômes d'un retour des
dogmes mercantilistes, de ce que Paul Krugman appelle la « théorie
pop du commerce international ». Cette mentalité qui associe le
commerce international à une compétition où il y aurait
des gagnants et des perdants se manifeste régulièrement dans les
discours politiques liés à la constitution de zone de
coopération économique : « il faut faire l'Europe pour faire
le poids ! » disent certains. Sur le long terme, la diffusion de ce genre
d'idées pourrait nuire au libre-échange et donc au commerce
international.
19 | P a g e
20 | P a g e
PARTIE II : LA GESTION DES RISQUES
Cette deuxième partie traite la gestion des risques en
suivant un cheminement bien précis, mais avant de répondre
à la problématique qui n'est autre que : Dans les
opérations de commerce international quels sont les différents
types de risques qui peuvent persister ? Et quels sont les moyens de protection
élaborés vis-à-vis de ces risques ? Il était
important voir nécessaire de faire une présentation des
instruments et techniques de paiement utilisés a l'international.
CHAPITRE 1 : LES INSTRUMENTS ET TECHNIQUES DE
PAIEMENT
A L'INTERNATIONAL
Dans le cadre des opérations import et export, les
transactions commerciales nécessitent l'utilisation de techniques de
paiement et d'instruments de paiement. On distingue l'encaissement simple de
l'encaissement documentaire. Dans le premier cas, le paiement se fait contre
marchandise à l'expédition ou après l'expédition
par l'acheteur. Il s'agit de l'open account. Dans le second cas, le paiement
à vue ou à échéance se fait contre des documents
préalablement définis qui transitent par les banquiers. Ces
derniers peuvent donner un engagement irrévocable de paiement comme dans
le crédit documentaire.
LA VARIÉTÉ DES INSTRUMENTS DE PAIEMENT
Si les modalités de paiement des importations et des
exportations sont très variables, elles induisent obligatoirement un
paiement par l'utilisation d'un support. À l'international, on distingue
le paiement par chèque, par virement bancaire (SWIFT), par effet de
commerce. Dans ce dernier cas, on distingue le billet à ordre -
promissory note - émis par l'acheteur à l'ordre du vendeur de la
lettre de change - bill of exchange - émis par le vendeur et
accepté par l'acheteur. Dans les deux cas, l'effet peut être
avalisé par une banque qui s'engage à payer en cas de
défaillance du débiteur.
21 | P a g e
LE CHÈQUE
Le chèque est un ordre écrit et inconditionnel de
paiement à vue, en faveur d'un bénéficiaire. Actuellement,
en France, ce moyen de paiement peut être utilisé tant à
l'importation qu'à l'exportation, libellé en euros ou en devises
étrangères. Peu coûteux et très répandu dans
le monde, le chèque se caractérise par de nombreux
inconvénients.
Avantages
|
Inconvénients
|
Facilité d'utilisation Commissions
faibles
|
Émission à l'initiative de l'acheteur
Temps
|
sur les chèques de montant
élevé.
|
d'encaissement parfois très long Frais
d'encaissement variables selon le circuit bancaire Coût
élevé pour les chèques de faibles montants Risque de
change si le chèque est établi en devises Opposition sur le
chèque possible dans certains pays tels qu'EU, Allemagne. Risque de
non-paiement si chèque impayé Recours juridique parfois long et
difficile.
|
|
LE VIREMENT SWIFT
C'est l'instrument de règlement le plus utilisé.
Le débiteur (l'acheteur importateur) donne l'ordre à son banquier
de payer son créancier (l'exportateur) par virement. Il
s'agit d'un moyen peu coûteux, très rapide grâce au
télex ou au système SWIFT (Society for Worldwide lnterbank
Financial Telecommunications), sûr et rendant l'impayé impossible
si le virement est effectué avant toute expédition. Dans le cas
contraire, le virement SWIFT ne constitue pas une garantie de paiement pour le
vendeur. Le bénéficiaire du virement disposera toujours d'un
acquit SWIFT qui prouve la réalisation du transfert. Les conditions de
vente de l'exportateur pourraient indiquer : payable par virement SWIFT
à 30 jours date de facture ou date de document de transport. Le virement
sans le recours à une assurance-crédit ou une garantie bancaire
ne garantit pas le paiement à échéance.
Avantages
|
Inconvénients
|
Très rapide et sûr sur le plan technique
Peu onéreux Pas de risque d'impayé si le virement est fait avant
expédition
|
Émission à l'initiative de l'acheteur
Temps plus ou moins long selon le circuit bancaire utilisé Risque de
change si le virement est libellé en devises
|
|
22 | P a g e
LA LETTRE DE CHANGE
Il s'agit d'un écrit par lequel l'exportateur (le tireur)
donne l'ordre à son client étranger (le tiré) de payer un
certain montant (le nominal) à vue ou à échéance.
Un certain nombre de mentions doivent obligatoirement apparaître la
dénomination de lettre de change, le mandat de payer une somme
déterminée, le nom du tiré, l'échéance, le
lieu de paiement, la date et le lieu de création de l'effet, le nom du
bénéficiaire et la signature du tireur. Par ce moyen de paiement,
le vendeur accorde à son client un délai de paiement plus ou
moins long. Cependant, ce mode de paiement n'est pas toujours répandu.
En exigeant de son client l'aval bancaire 3 sur la lettre de change, il est
possible d'écarter le risque d'impayé.
Avantages
|
Inconvénients
|
L'effet est émis à l'initiative du
vendeur (le
|
La lettre de change ne supprime pas les
|
créancier) Il matérialise une
créance qui
|
risques d'impayé, de perte et de vol Elle
est
|
peut, dans certains cas, être
mobilisée
|
soumise à l'initiative de l'acheteur
Temps
|
(escomptée) auprès d'une banque
Il
|
plus ou moins long selon le circuit bancaire
|
détermine précisément la date
d'échéance
|
utilisé Risque de change pendant le
délai
|
Cadre juridique fort : la convention de
|
technique d'encaissement si le montant est
|
Genève 1930
|
libellé en devises
|
|
LE BILLET À ORDRE
L'acheteur est à l'initiative de l'émission du
billet à ordre (le souscripteur) en faveur de son fournisseur (le
bénéficiaire). Le billet à ordre est soumis au même
formalisme que la lettre de change. L'aval de la banque de l'acheteur apporte
plus de sécurité au bénéficiaire. Cependant, la
banque qui donne son aval peut être tentée d'exiger du
souscripteur (ou du tiré pour la lettre de change) le versement d'une
provision ou l'apport d'une garantie financière, ce qui est contraignant
pour ce dernier. Lorsque le paiement à une échéance
fixée se fait par un des instruments de paiement ci-dessus
décrits, on parle d'encaissement simple ou d'open account. Cette
technique apporte peu de sécurité au vendeur (sauf traite
avalisée). La protection du vendeur pourrait passer par la souscription
d'un contrat d'assurance-crédit, d'affacturage ou l'obtention d'un
cautionnement bancaire ou d'une garantie à première demande de
paiement. L'alternative est l'utilisation des techniques documentaires.
23 | P a g e
LES TECHNIQUES DE PAIEMENT À L'INTERNATIONAL
Il existe deux familles de techniques de paiement :
· l'encaissement simple : marchandises
contre paiement
· l'encaissement documentaire : documents
représentatifs de la marchandise contre paiement. Les documents
transitent par les banques qui les contrôlent uniquement dans le cas du
crédit documentaire.
L'encaissement simple est à réserver avec des
clients réguliers présentant une bonne solvabilité dans
des pays à faible risque politique. Pour se sécuriser,
l'exportateur peut recourir en parallèle à
l'assurance-crédit et l'affacturage international.
Dès que l'exportateur identifie un risque réel de
non-paiement sur l'acheteur ou sur le pays de l'acheteur (risque pays). Les
techniques documentaires prennent le pas sur les techniques d'encaissement
simple. Trois techniques documentaires sont envisageables :
o la remise documentaire ;
o le crédit documentaire ;
o la lettre de crédit stand-by.
LA REMISE DOCUMENTAIRE
? Définition
La remise documentaire est une procédure de recouvrement
dans laquelle une banque a reçu mandat d'un exportateur (le vendeur)
d'encaisser une somme due par un acheteur contre remise des documents. Le
vendeur fait généralement établir les documents de
transport à l'ordre de la banque de l'acheteur ou une banque dans le
pays de l'acheteur. Celles-ci doivent remettre les documents commerciaux et de
transport à l'acheteur, contre paiement ou acceptation d'effets de
commerce. La remise documentaire est soumise à des règles et
usances uniformes.
24 | P a g e
?Les intervenants
Cette technique fait intervenir généralement quatre
parties
Les intervenants
|
Rôle
|
Donneur d'ordre
|
le vendeur exportateur qui donne mandat à sa banque
|
Banque remettante
|
la banque du vendeur à qui l'opération a
été confiée par le vendeur
|
Banque présentatrice
|
C'est la banque à l'étranger chargée de
l'encaissement, il peut s'agir de la banque correspondante de la banque
remettante. Cette banque effectue la présentation des documents à
l'acheteur et reçoit son règlement. On distingue deux types de
remise documentaire : D/P et D/A
|
Bénéficiaire
|
Destinataire des documents qui devra s'acquitter du montant du
contrat pour lever les documents
|
SCHÉMA DE FONCTIONNEMENT DE LA REMISE
DOCUMENTAIRE
25 | P a g e
? Mode de réalisation de la remise
documentaire
La remise D/P signifie documents contre paiement (la banque
présentatrice ne remet les documents que contre le paiement de la somme
due). La remise D/A signifie documents contre acceptation. Dans ce cas, la
banque présentatrice ne donne les documents à l'acheteur que
contre l'acceptation par ce dernier d'une ou plusieurs traites payables
à une échéance ultérieure. L'exportateur aura pu
exiger un aval bancaire sur les traites afin d'éviter le risque
d'insolvabilité de l'acheteur.
? Les motifs de non-paiement et de non-levée
des documents
· Les conditions de délivrance des documents ne sont
pas conformes aux stipulations du contrat commercial.
· Le montant facturé est supérieur à
celui de la commande.
· La marchandise n'est pas conforme à la commande ou
elle a été expédiée tardivement ou avant la date
prévue ou n'est pas encore arrivée à destination.
· Les documents sont parvenus à l'acheteur
étranger, après l'arrivée de la marchandise, lui
occasionnant ainsi des frais de stationnement qu'il ne veut pas supporter.
· L'acheteur souhaite inspecter la marchandise avant de
donner son accord éventuel au paiement.
· Il manque des documents indispensables au
dédouanement (certificat phytosanitaire...).
· La licence d'importation n'a pas été encore
obtenue.
· Le jeu de connaissements est incomplet.
? Avantages et inconvénients de la remise
documentaire.
Avantages
|
Inconvénients
|
L'acheteur ne peut pas retirer la
|
Si le client ne se manifeste pas, la
|
marchandise en douane sans avoir
|
marchandise est immobilisée, il faudra
la
|
préalablement réglé à sa
banque le
|
vendre sur place à bas prix ou la
rapatrier
|
montant de la facture due au fournisseur
|
et donc payer à nouveau des frais de
|
étranger. La procédure est plus souple
que
|
transport. L'acheteur peut invoquer de
|
le crédit documentaire, moins formaliste, moins
rigoureuse sur le plan des documents
|
nombreux motifs pour ne pas payer. Cette pratique
favorise la renégociation à la
|
et des dates. Le coût bancaire est
minime.
|
baisse des prix par l'acheteur (risque de
marchandage).
|
BP - SHORE
|
|
26 | P a g e
LE CRÉDIT DOCUMENTAIRE
? Définition
Le crédit documentaire est la convention par laquelle un
donneur d'ordre ( acheteur) prie sa banque de mettre à la disposition
d'une personne qu'elle nomme ( fournisseur), par l'intermédiaire d'une
banque, une somme d'un montant déterminé dont l'exportateur (
fournisseur) pourra bénéficier s'il apporte la preuve qu'il a
bien procédé à l'expédition de la marchandise (
remise d'un titre de transport, ex : connaissement) et qu'il a satisfait
à un certain nombre de conditions ( remise de divers autres documents
tels que certificat d'origine, d'assurance). Cette opération est
matérialisée par une lettre rédigée par la banque
émettrice (celle de l'acheteur) qui énumère toutes les
particularités du crédit documentaire (montant, validité,
conditions diverses, etc...) et qui est transmise à l'exportateur par
l'intermédiaire, le plus souvent, d'une banque notificatrice
établie dans le pays de l'exportateur. Afin de garantir une utilisation
correcte et uniforme du crédit documentaire, la Chambre de commerce
internationale a créé les Règles et Usances uniformes
(RUU).
?Les types de crédits
documentaires
Les crédits documentaires offrent la possibilité
d'utiliser différentes combinaisons :
- le crédit documentaire irrévocable
: il ne peut être annulé ou amendé sans l'accord
du bénéficiaire et il présente pour ce vendeur
bénéficiaire l'avantage conséquent qu'il est assorti de
l'engagement irrévocable de la banque émettrice de payer (si bien
entendu les documents présentés sont conformes aux stipulations
du crédit documentaire). Mais il ne le protège pas du risque de
non paiement dû au risque pays (événement catastrophique,
politique ou économique) qui empêcherait la banque
émettrice de respecter son engagement.
- le crédit documentaire irrévocable et
confirmé : il offre une double garantie à l'exportateur,
celle de la banque émettrice et celle d'une banque de son propre pays ou
d'une grande banque internationale (la banque confirmante), qui ajoute sa
confirmation, son engagement irrévocable de payer. Soit le donneur
d'ordre, quand il demande l'ouverture du crédit documentaire, demande
également sa confirmation à la banque notificatrice qui devient
dans ce cas, si elle accepte, la banque confirmante. Soit le vendeur, s'il le
juge nécessaire, demande la confirmation du crédit à une
banque de son choix (généralement sa propre banque) et paie les
frais de confirmation. De ce fait, tous les
27 | P a g e
risques d'impayé sont couverts et l'exportateur
bénéficie d'une garantie totale, sous réserve qu'il
remplisse ses obligations.
A noter que le crédit documentaire révocable, qui
pouvait être amendé ou annulé par la banque
émettrice à tout moment et sans que le bénéficiaire
en soit averti au préalable, a été supprimé dans
les RUU 600.
? Modes de réalisation
- réalisable par paiement à vue :
c'est le paiement cash contre les documents conformes par la « banque
désignée » dans le crédoc : dans certains cas, c'est
la banque émettrice (bien que cela peut s'avérer dangereux pour
le vendeur en cas d'éloignement de la banque) ou cela peut être
toute autre banque désignée ; le plus souvent, c'est la banque
notificatrice surtout si elle est confirmante. Si le crédit n'est pas
confirmé, la banque notificatrice n'est pas tenue de régler tant
que la banque émettrice ne l'a pas elle-même payée.
- réalisable par paiement différé
: la « banque désignée » paie le vendeur
à la date ou aux dates d'échéance prévues dans le
crédit documentaire, par exemple à 90 jours de la date de
connaissement ou 60 jours de la date de facture...
- réalisable par acceptation : il s'agit
d'un paiement différé avec émission et acceptation d'une
traite tirée par le vendeur soit sur la banque émettrice soit sur
la banque confirmante soit, le cas échéant, sur toute autre
banque. S'il le souhaite, le vendeur peut demander l'escompte de cette traite
acceptée par exemple auprès de sa propre banque.
- réalisable par négociation : ce
mode de réalisation permet le paiement d'avance par la banque
négociatrice des documents. La banque émettrice, à
réception des documents, paiera la banque négociatrice.
28 | P a g e
?Déroulement du crédit
documentaire
Différents types de crédit documentaires peuvent
être mis en place. Le schéma ci-dessus représente le
déroulement d'un des crédits documentaires les plus
utilisés : un crédit documentaire irrévocable et
confirmé réalisable par paiement à vue aux caisses de la
banque notificatrice et confirmante avec transport maritime.
1) CONTRAT COMMERCIAL : l'acheteur et le
vendeur se mettent d'accord sur le contrat de vente/achat d'une marchandise ou
d'une prestation de service.
2) DEMANDE D'OUVERTURE DE CREDIT DOCUMENTAIRE :
l'acheteur donne ses instructions d'ouverture à sa banque
« la banque émettrice », par courrier ou
télécopie, le plus souvent : il lui indique qu'il est prêt
à payer, par son intermédiaire, telle somme contre la fourniture
de telle marchandise moyennant la présentation de tels documents, telle
date comme date d'expédition des marchandises au plus tard,
validité du crédit documentaire expirant à telle date.
3) OUVERTURE DE CREDIT DOCUMENTAIRE : la banque
émettrice ouvre le crédit documentaire par l'intermédiaire
de sa banque correspondante dans le pays du vendeur « la banque
notificatrice ». L'acheteur demande d'ouvrir un crédit documentaire
irrévocable et confirmé, la banque notificatrice ajoute sa
confirmation et devient la banque confirmante.
4)
29 | P a g e
NOTIFICATION DU CREDIT DOCUMENTAIRE : la banque
notificatrice et confirmante notifie au vendeur bénéficiaire
l'ouverture du crédit documentaire.
5) EXPEDITION DES MARCHANDISES : en prenant
soin de respecter la date limite d'expédition fixée dans le
crédit, le vendeur expédie les marchandises selon le mode de
transport et l'incoterm prévu dans l'offre. Le transporteur lui remet le
titre de transport (connaissement dans notre exemple) en contrepartie de la
prise en charge des marchandises.
6) REMISE DES DOCUMENTS : le
bénéficiaire remet ce document de transport et tous les autres
documents requis par le crédit documentaire aux guichets de la banque
notificatrice et confirmante (en faisant attention à respecter la date
limite de validité du crédit documentaire). Si tous les documents
sont conformes, les dates respectées, la banque confirmante paie les
documents à vue.
7) ENVOI DES DOCUMENTS : la banque
notificatrice et confirmante transmet les documents à la banque
émettrice qui la rembourse selon les modalités prévues au
crédit documentaire.
8) REMISE DES DOCUMENTS : la banque
émettrice remet les documents à son client, l'acheteur et le
débite dans ses comptes. L'acheteur peut ensuite aller chercher les
marchandises : elles lui seront en effet remises contre présentation du
connaissement original notamment qui lui a été donné par
la banque émettrice avec les autres documents (ceux-ci permettant de
prendre possession de la marchandise et de la dédouaner).
? Forces et faiblesses du crédit
documentaire
Avantages
|
Inconvénients
|
Corps de règles universelles RUU 600 de
la
|
Formalisme dans la vérification des
|
CCI Garanties et moyens de paiement
|
documents (plus de 75 % des remises de
|
Contrôle de la conformité apparente
des
|
documents en banque présentent des
|
prestations documentaires Seule la fraude
|
irrégularités fussentelles minimes)
Durée
|
permet l'opposabilité au paiement
|
trop longue dans la circulation des documents originaux
pour les expéditions en aérien ou les trajets maritimes
courts
|
|
Coût assez élevé surtout pour les
crédits de faible montant Mauvaise couverture du risque d'interruption
de marché (risque de fabrication)
|
BP - SHORE
|
|
30 | P a g e
Chapitre 2 : LES RISQUES SPÉCIFIQUE AU
COMMERCE INTERNATIONAL
1. LES RISQUES SPÉCIFIQUES À L'EXPORT
Toute vente internationale de marchandises expose le vendeur
à trois grandes catégories de risque: le risque commercial, le
risque politique et le risque de change.
1.1 Le risque commercial
Ce risque provient de l'insolvabilité de l'acheteur et
résulte soit de sa détérioration financière soit
tout simplement de son refus d'honorer son engagement.
La gestion du risque client revêt donc une importance
vitale pour l'entreprise. Plus l'entreprise est petite et plus cette
nécessité devient impérieuse. Les causes de
défaillances d'entreprise sont multiples.
Elles sont liées à l'état de la conjoncture
économique mais aussi à la mauvaise gestion et l'absence d'une
politique préventive des risques. Il ressort, cependant, que la crise de
trésorerie par défaut de paiement de ses clients, en application
de "l'effet de cascade" et compte tenu du poids du poste clients dans l'actif
du bilan de l'entreprise (en moyenne 30%), le risque de non-paiement n'a jamais
été aussi menaçant, d'où la nécessité
de s'en prémunir.
1.2 Le risque politique
Il s'agit là d'un risque lié au pays de l'acheteur
et qui résulte soit: D'une décision unilatérale d'un
gouvernement de suspendre tout transfert à destination d'un pays tiers,
pour diverses raisons: rupture des relations diplomatiques, guerre,
révolution, émeutes, catastrophe naturelle .... De la
détérioration des réserves de change du pays
débiteur compromettant ainsi sa capacité de transfert,
d'où le risque de "non-transfert".
1.3 Le risque de change
31 | P a g e
Le risque de change est inhérent à toute
transaction internationale, du moins, pour la partie qui ne traité pas
dans sa propre monnaie. Si elle doit recevoir des fonds libellés en
monnaies étrangères (c'est le cas de la majorité des
exportateurs marocains), elle va se trouver soumise à un risque de
change -à la hausse ou à la baisse- lorsqu'il faudra
procéder à leur conversion en monnaie locale. D'où le
désir naturel, voir la nécessité de se protéger.
Différentes techniques de protection contre le risque de change ont
été mises en place, au fil des ans, grâce à
l'imagination fertile des banquiers: marché à terme, options en
devises,
currency swaps, futur
2. LES RISQUES SPÉCIFIQUES À L'IMPORT
La prévention n'est pas à sens unique. L'acheteur
doit également se couvrir. Les risques auxquels il s'expose ne sont pas
moins importants que ceux que l'on rencontre habituellement à l'Export.
Comme on l'a déjà signalé, si le vendeur court le risque
de non-paiement, l'acheteur peut aussi courir le risque de payer une
marchandise non conforme à celle commandée. Il peut recevoir une
marchandise défectueuse ou invendable. En outre, l'acheteur peut trouver
des difficultés à récupérer un acompte qu'il aura
déjà versé à son fournisseur, soit parce que
celui-ci devient subitement défaillant, soit parce que son pays
l'empêche de le faire pour des considérations de non-transfert. On
remarquera que le risque commercial et le risque politique ne sont pas propres
au pays de l'acheteur, on peut les retrouver, à un degré moindre,
dans le pays du vendeur. Enfin, comme le vendeur, l'acheteur s'expose à
un risque de change; à un risque contre lequel il lui est actuellement
possible de se couvrir.
2.1 Le risque de fabrication
Ce risque provient de l'incapacité technique du vendeur de
s'acquitter de ses obligations contractuelles. En cas d'interruption du cycle
de fabrication ou de production, le contrat commercial risque d'être
annulé, ce qui est de nature à perturber les prévisions de
l'importateur qui doit prendre ses dispositions pour trouver une autre source
d'approvisionnement. Si l'importation concerne des matières
industrielles, cela pourrait paralyser l'usine de l'acheteur avec toutes les
conséquences préjudiciables qui en résultent: perte de
temps, commandes non satisfaites, rupture de stocks, non-utilisation des
machines ... Pour se prémunir contre ce risque l'acheteur peut recourir
aux cautions bancaires ou à la garantie à première
demande.
32 | P a g e
2.2 Le risque commercial
Le contrat commercial peut prévoir le versement d'acompte
à la commande. Cette pratique est fréquente, voire
systématique en matière d'importation de biens
d'équipement ayant fait l'objet d'un financement sous forme de
crédit fournisseur ou de crédit acheteur. Ainsi, l'importateur
est-il amené à verser au fournisseur une somme d'argent qui peut
parfois atteindre jusqu'à 15% de la valeur de la marchandise, et ce
avant de ne recevoir aucune contrepartie.
Entre temps, la situation financière du vendeur risque de
se détériorer. Il peut tomber en faillite et ne pas être n
mesure de satisfaire ses obligations contractuelles; il peut s'avérer
insolvable et ne pas pouvoir rembourser l'acompte dont il a
bénéficié.
Pour se prémunir contre ce risque, l'acheteur peut
conditionner le versement d'acompte à la délivrance d'une
garantie de restitution d'acompte lui permettant de récupérer ses
fonds en cas de problèmes.
2.3 Le risque politique
Le vendeur ayant bénéficié d'un acompte
à la commande peut s'avérer solvable en monnaie locale alors que
son pays peut ne pas l'être en devises, pour des raisons que nous avons
déjà évoquées. Par ailleurs, pour des raisons
strictement politiques, le pays du vendeur risque de suspendre brutalement
l'exportation vers le pays de l'acheteur (une rupture des relations
diplomatiques). Il peut ainsi interdire tout transfert de devises à
destination de ce pays. Au cas où l'acheteur aurait déjà
versé un acompte à son fournisseur, il risque tout simplement de
ne pas être remboursé.
Pour se prémunir contre ce risque, il doit réclamer
la délivrance d'une garamie de restitution d'acompte par une banque se
trouvant dans son propre pays. Il doit éviter, autant que possible,
d'accepter une garantie directe, c'est à dire ne comptant pas
l'engagement d'une banque locale. Même si la banque
étrangère est solvable, le risque pays risque de compromettre le
transfert des fonds en faveur de l'acheteur.
2.4 Le risque de change
Grâce à l'introduction des salles de marchés
au sein de l'organisation des banques marocaines, les importateurs peuvent
aujourd'hui se couvrir à terme. Certes toute la gamme d'instruments
financiers (options-futurs) n'est pas encore opérationnelle. Quelques
perfectionnements au système actuel sont attendus. Le marché est
jeune. Une période d'adaptation est encore nécessaire, aussi bien
pour les banquiers que les entreprises.
33 | P a g e
CHAPITRE 3 : LA GESTION DES RISQUES
Apres avoir vus les différents risque auxquels sont
confronter le vendeur ainsi que l'acheteur nous allons découvrir les
méthodes utilisées afin de gérer ces risques et les
diminuer.
LA PRÉVENTION DU RISQUE
L'entreprise peut se renseigner sur les risques commerciaux,
d'après les sociétés professionnelles de renseignements
commerciaux ainsi que des sociétés d'assurances crédit. La
qualité de la rédaction de l'offre et du contrat contribue
à prévenir ou limiter le risque, il faut faire attention à
la durée de validité de l'offre, la date d'entrée en
vigueur du contrat et la réserve de propriété (le vendeur
est propriétaire de la marchandise jusqu'au paiement complet) il faut
également bien suivre l'exécution du contrat.
LE TRANSFERT DE RISQUE
Le risque est transféré vers un prestataire
extérieur à la relation commerciale, soit à une banque
pour le crédit documentaire et la lettre de crédit stand-by soit
à une société d'affacturage par exemple mais il ya
d'autres techniques de transfert de risques. Parmi ces techniques:
L'AFFACTURAGE
L'affacturage est un transfert de créances commerciales
à une société d'affacturage qui se charge du recouvrement
(elle le garantit). Le factoring ou l'affacturage est une procédure
grâce à laquelle l'exportateur est déchargé de la
gestion du risque commercial. Seul le Factor assume cette responsabilité
et se substitue au débiter principal en réglant à
l'adhérant le montant intégral de la facture restée
impayée.
LES CAUTIONS BANCAIRES
Il s'agit des cas où la banque peut se porter garante
solidaire de son client et ce, en prenant à sa charge, à
défaut de paiement par ce dernier, les créances
contractées par celui-ci avec une tierce personne. La caution bancaire
ou caution solidaire peut être renouvelable par tacite reconduction.
34 | P a g e
L'AVAL
L'aval est une forme d'engagement par signature par lequel la
banque (Avaliseur) se porte garante du paiement de l'effet à son
échéance. L'opération d'aval d'effets s'effectue pour le
compte des importateurs résidents dans le cadre d'un paiement direct
(aval simple) ou d'une remise documentaire à l'importation.
LA LETTRE DE GARANTIE
La lettre de garantie est une forme d'engagement par signature
par lequel la banque se porte garante du paiement de biens ou services
expédiés par l'exportateur. La lettre de garantie autorise
à la banque garante de délivrer en faveur de l'importateur une
marchandise expédiée à son nom et dont le connaissement
original n'est pas encore parvenu. La lettre de garantie remplace le
connaissement original et permet à son porteur le retrait de la
marchandise.
LE LEASING
L'importateur acquiert à l'entreprise de Leasing la
marchandise achetée à l'exportateur, généralement
des biens d'équipement. L'importateur n'est propriétaire de la
marchandise qu'à partir du moment où il a réglé
tous ses paiements avec l'entreprise de Leasing.
LE CAUTIONNEMENT
Le cautionnement est un contrat par lequel une personne, la
caution, s'engage à l'égard d'un créancier à payer
la dette d'un débiteur, appelé débiteur principal, aux
mêmes conditions, au cas où celui-ci serait défaillant.
LA GARANTIE À PREMIÈRE DEMANDE
La garantie à première demande est un engagement de
paiement que prend un banquier (le garant) sur instructions
irrécouvrable de son client exportateur (le donneur d'ordre) en faveur
de l'importateur (bénéficiaire). Elle constitue une arme efficace
entre les mains de l'importateur lui permettant de rétablir un
équilibre dans ses rapports contractuels avec son partenaire
étranger. Bien que remplissant les mêmes fonctions que le
cautionnement, la garantie, la garantie à première demande
procure plus de sécurité à l'acheteur.
LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE À L'EXPORT PAR LES
TECHNIQUES BANCAIRES
Les entreprises sont confrontées au risque de change
dès qu'elles effectuent soit des opérations commerciales avec
l'étranger, importations et exportations, soit des opérations
financières, transferts de fonds, Dans certains pays, les
opérateurs importateurs ou exportateurs sont soumis à des
réglementations des changes plus ou moins contraignantes
35 | P a g e
qui peuvent limiter les possibilités de choix de devises
dans les contrats commerciaux. Les entreprises peuvent gérer en interne
le risque de change. Cependant, elles sont de plus en plus nombreuses à
utiliser les produits proposés par les banques ou moins
fréquemment les techniques d'assurance proposées par les
assureurs crédit. Le risque de change peut être incertain
(période d'offre) ou certain (contrat
commercial accepté et entrée en vigueur du contrat). Certaines
techniques sont adaptées à toutes les situations d'autres ne sont
utilisables que si le risque de change est certain.
? Les couvertures à terme
La couverture sur le marché à terme est une des
techniques les plus utilisée par les entreprises étant
donnée sa simplicité d'emploi. La couverture à terme se
fonde sur un échange d'une devise contre une autre, sur la base d'un
cours comptant fixé avec livraison réciproque à une date
convenue.
· Principes
Le change à terme permet de fixer aujourd'hui un cours de
vente de devises pour une échéance future. L'exportateur, pour se
couvrir contre le risque de change lié à la
dépréciation éventuelle d'une devise, vend à terme
à sa banque le montant des devises de sa créance. Il «
bloque » ainsi de façon précise le montant en monnaie
nationale qu'il recevra à l'échéance.
Avantages
|
Inconvénients
|
Le cours est garanti et connu dès la
|
Cette technique est peu adaptée aux
|
couverture. Cette technique ne
nécessite
|
risques potentiels en raison du
caractère
|
aucun suivi administratif. Elle est souple
|
irrévocable de l'engagement, même
si
|
d'utilisation (échéance sur mesure,
couverture pour de nombreuses monnaies).
|
l'exportateur peut proroger sa position. Le client
étranger doit être ponctuel dans son règlement afin que ce
dernier puisse permettre de rembourser la banque prêteuse Il est prudent
d'anticiper un délai supplémentaire. Le cours garanti n'est pas
négociable. Il est impossible de profiter d'une évolution
favorable des cours de la devise sauf à utiliser le change à
terme avec intéressement.
|
|
36 | P a g e
? Les avances en devises
· Principes
Il s'agit d'un prêt en devises accordé par une
banque à un client exportateur pour couvrir une créance dont
l'échéance est plus ou moins proche. En empruntant, l'exportateur
obtient une source de financement et s'il convertit les devises obtenues en
euros, il annule le risque de change. Généralement le prêt
en devises est destiné à obtenir des euros et améliorer la
trésorerie de l'entreprise. À l'échéance du
prêt, l'exportateur rembourse la banque du nominal de l'emprunt
majoré des intérêts calculés sur la base du taux
d'intérêt sur la devise (par exemple Libor, USD, 3 mois). L'avance
en devises sera d'autant plus intéressante que le taux
d'intérêt de la devise concernée est proche voire
inférieur au taux du crédit dans sa monnaie nationale.
· Deux possibilités
L'entreprise emprunte le montant exact de la créance
export, elle devra à échéance rembourser le capital
majoré des intérêts. Ces derniers pourraient être
couverts par un achat à terme pour couvrir le risque de change sur les
intérêts. Le capital emprunté est par ailleurs
remboursé par le règlement du nominal de la facture par le client
étranger.
L'autre solution consiste à emprunter un montant
légèrement inférieur à la facture afin que le
montant emprunté majoré des intérêts corresponde au
règlement futur du client étranger. Cette solution a l'avantage
de supprimer le risque de change sur les intérêts. La
décision de recourir aux avances en devises dépend de
l'état de la trésorerie de l'entreprise et du différentiel
de taux d'intérêt entre les financements en monnaie et ceux dans
la devise étrangère.
Avantages
|
Inconvénients
|
Technique très simple qui ne
nécessite
|
L'échéance de la créance doit
être connue, car celle
|
aucun suivi par l'entreprise
Possibilité
|
du prêt sera souvent alignée sur cette
dernière.
|
d'obtenir une ADE pour des montants
|
Cependant en fonction de la solvabilité
de
|
faibles ou importants en fonction des
|
l'entreprise, les lignes d'ADE peuvent être
très
|
lignes de crédit négociées avec
la
|
réduites ou au contraire prorogée en
fonction des
|
Banque. Si le taux de l'euro-devise est
|
besoins de l'exportateur Cette technique n'est
pas
|
inférieur au taux de l'euribor,
l'ADE
|
adaptée à la couverture du risque de
change
|
devient encore plus favorable La
|
potentiel en période d'offre mais concerne
les
|
gestion du risque de change peut se
|
opérations certaines L'exportateur ne pourra
pas
|
faire opération après
opération
|
bénéficier d'une évolution
favorable du cours de la devise entre l'ADE et le règlement du client
étranger
|
|
37 | P a g e
? Les options de change
Les techniques précédentes sont bien
adaptées à la couverture d'un risque de change certain,
c'est-à-dire lorsque la réalisation de l'opération
commerciale est sûre. Cette situation n'est pas toujours le cas. Ainsi
l'opération est incertaine dans le cas des appels d'offres ou des ventes
en devises « sur prix catalogue avec une validité de plusieurs mois
». D'autre part, les techniques précédemment
évoquées offrent peu de possibilité de
bénéficier d'une évolution favorable de la devise entre le
moment de la facturation et le paiement. Les options de change répondent
à deux objectifs : - profiter d'une évolution favorable du
marché des changes ; - couvrir un risque de change certain ou
incertain.
· Définition
L'option de change est un instrument de couverture du risque de
change qui donne droit à son acquéreur de prendre livraison ou de
livrer une devise à un cours et à (ou jusqu'à) une
échéance convenue, en lui laissant le choix de réaliser ou
non la transaction précédemment définie. Ainsi l'acheteur
d'une option de vente de devises acquiert le droit - et non l'obligation - de
vendre un certain montant de devises. Par ailleurs, l'acheteur d'une option
d'achat de devises acquiert le droit - et non l'obligation - d'acheter un
certain montant de devises à un prix fixé dès l'origine
(appelé prix d'exercice), jusqu'à, ou à, une certaine
échéance (appelée date d'exercice). Comme dans le cas
d'une option de vente, cours et échéance sont fixés
préalablement. Le détenteur d'une option peut donc décider
librement de l'exercer, c'est-à-dire d'acheter ou de vendre la devise au
prix d'exercice. Mais il peut également renoncer à utiliser ce
droit si le cours qu'il peut obtenir sur le marché des changes est plus
avantageux pour lui.
· Déroulement de l'option
L'option de change permet donc à son détenteur de
couvrir son risque de change tout en préservant la possibilité de
réaliser un gain de change dans le cas d'une évolution favorable
du cours de la devise. En contrepartie du service et des risques encourus par
le vendeur de l'option (généralement un banquier), une prime,
plus ou moins importante suivant les situations (devises, durées de
couverture, cours garantis), est demandée à l'acheteur de
l'option. Le risque de l'acheteur d'options est ainsi limité au montant
de cette prime. Le dénouement d'une option peut se faire selon trois
voies :
- il y a abandon de l'option si l'acheteur d'option trouve
avantage à acheter (ou à vendre) ses devises sur le marché
des changes ;
- il y aura exercice de l'option dans le cas contraire ;
- enfin, il y a revente de l'option lorsque celle-ci a encore
une valeur positive et que l'entreprise n'a pas réalisé son
opération commerciale et n'a plus besoin de l'option.
Avantages
|
Inconvénients
|
Adaptée à la couverture des
risques
|
Le coût de la prime parfois élevé.
Assez
|
certains mais également et surtout
aux
|
technique. Nécessite un suivi du
trésorier.
|
risques incertains. En cas d'acceptation de
|
Montant minimal de l'opération (au
moins
|
l'offre, cette technique permet de profiter
|
100 000 USD). Ne constitue pas une source
|
d'une évolution favorable de la devise
étrangère. Possibilité de revente de l'option dans le cas
où le contrat n'est pas signé. Pas d'impact bilanciel pour
l'exportateur.
|
de financement.
|
|
38 | P a g e
39 | P a g e
CONCLUSION
Ce mois de stage effectué au sein de BP - SHORE m'a
été très instructif, j'ai eu l'occasion d'observer de plus
près les démarches lors du traitement d'une opération a
l'international, ces opérations demeurent délicate et
nécessite beaucoup de concentration et peuvent engendrer des
pénalités allant jusqu'à cinq fois le montant de la
facture en cas de non-conformité par rapport au lois
édictée par l'office des changes et la BAM.
Au cours de mon stage j'ai pu aller au-delà de la
réalisation de mes objectifs initiaux cités auparavant, parce ce
qu'il m'a permis non seulement d'acquérir des connaissances mais de
visionner le milieu de travail dans sa globalité et comprendre le
fonctionnement de l'entreprise en terme de relation interpersonnelle et
hiérarchique, et de passer d'un niveau plus abstrait qui est la
théorie a un autre plus palpable et concret qui se focalise sur la
pratique.
40 | P a g e
BIBLIOGRAPHIE
· La Communauté du Commerce International Par
Jacques Guiffo Temgo
· Aubin Christian et Norel Philippe, Economie
internationale -- Faits, théories et politiques, Editions du Seuil,
2000.
· Commerce international par Ghislaine Legrand et Hubert
Martini
· CCI Côte-d'Or - Formalités et
réglementations internationales
· Opérations bancaires avec l'étranger
-Pierre Prissert, PHILIPPEGarsuault.
SITES WEB :
·
www.grp.ma
·
www.douane.gov.ma
·
Www.Transport-export.net
41 | P a g e
ANNEXES
LIBELLES
|
Départ usine
|
Transport principal non acquitté par le
vendeur
|
Transport principal acquitté par le vendeur
|
Frais d'acheminement supportés par le vendeur
jusqu'à destination
|
Incoterm / Coût
|
EXW
|
FCA
|
FAS
|
FOB
|
CFR
|
CIF
|
CPT
|
CIP
|
DAT
|
DAP
|
DDP
|
Emballage
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Chargement à l'usine
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Pré
acheminement
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Douane export
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Manutention au départ
|
A
|
A
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Transport principal
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Assurance transport
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
A
|
V
|
V*
|
V
|
V
|
Manutention à l'arrivée
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
V
|
V
|
Douane import
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
Post
acheminement
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
Déchargement usine
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
V : Coût à la charge du vendeur
A : Coût à la charge de l'acheteur * non
obligatoire
|