ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
B.P : 266 BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE ET SANTE COMMUNAUTAIRE
CONNAISSANCE DES JEUNES CHETIENS DE BUKAVU SUR LE
VIH/SIDA
Présenté par : AMURI L.E. KISOSE
Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention du
diplôme de graduat en Sciences Biomédicales
Directeur : Dr Nicolas MIHUHI
Année Académique : 2008-2009
«...Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a
aimé et qui s'est donné lui- même pour moi»
GALATE 2:20
I
PRELUDE
Nous sommes nombreux sur la terre comme le sable de la mer ;
mais nous nous différons tous. Créés à l'image de
Dieu, nous présentons chacun des traits qui lui sont propres et
particuliers : c'est ce qui différencie l'oeuvre divine de l'oeuvre de
l'homme. Si nous pouvons nous amuser à élaborer la liste des
vrais savants, sans doute, Dieu prendrait la toute première place car il
est le plus grand des savants et
ses oeuvres sont les plus parfaites
d'oeuvres. ALEK
* *
Grand père, c'étais toi qu'on appelait AMURI
n'est-ce pas et moi j'ai eu ton nom pour te rendre hommage. Je t'avais vu avec
mes yeux d'enfance mais le destin a décidé que mes yeux d'adultes
ne puissent pas te connaître. J'aurais voulu que tu serres mes enfants
dans tes bras un jour, que le plus turbulent touche ta barbe blanche et que mon
aîné(e) te regarde dans les yeux en t'appelant «mon
Arrière Grand-père ». Mais, hélas, cela n'arrivera
pas, tu es parti sans même me dire «A dieu petit fils» ; parti
encore dans les conditions et circonstances les plus vilaines qui puissent
exister au monde, les conditions créées par une guerre nous
imposée par je ne sais qui? Que ce soit toi ou ta femme SUZANA ou
même ta femme SIFA, aucun d'entre vous n'a eu le temps de nous embrasser,
nous vos petits fils, avant de partir comme les font la plupart de grands
parents sous d'autres cieux. Mes grands parents, je ne vous oublierai
jamais.
* *
Je ne sais pas ce que j'aurais fait au destin pour qu'il
s'acharne contre moi en m'arrachant les personnes qui me sont chaires. Oncle
Daniel Malenga Bin Amuri, tu es aussi parti sans m'avoir fait tes adieux. Toi
que tout le monde appelait KAPALATA à cause de ton grand sens de
l'humour, je garde en souvenir ton sourire et ta manière de rendre la
joie aux autres et surtout ta célèbre formule « wafulaya?
» autrement dit `es-tu content?'. Je me rappelle bien que tu fus celui qui
m'a fait prendre conscience de mes capacités intellectuelles, l'homme
qui a contribué beaucoup à mon éducation aux cotés
de mon père pour qui tu étais plus qu'un petit frère, tu
étais prêt à m'administrer des chicottes pour me remettre
dans le droit chemin. Voila `Bamudogo' où tes efforts m'ont conduit.
« Pourquoi toi aussi les griffes du destin t'ont brutalement
arraché de mes yeux sans préavis!»
* *
Le comble est que je n'ai pas encore eu l'opportunité
de déposer de gerbes des fleurs là où on a enterré
chacun d'entre vous-même pas pour mon défunt petit frère
Yunusi Mtabi Kisose qui m'avait quitté à quelques jours de sa
naissance me laissant passer toute mon enfance seule avec Da Suzy ; alors que
les autre sont venus au monde quand nous étions déjà
grands.
* *
Dans toutes mes lamentations je me réjouis car vous
étiez tous partis étant des enfants de Dieu car j'ai foi que nous
nous reverrons un jour et le Tout Puissant me console quand il dit à son
serviteurs Jean : « ... écris : heureux des à présent
les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se
reposent de leurs travaux,...» APOCALYPSE 14 :13
A vous tous qui m'êtes chers de part le monde, je
dédie ce tout premier travail, fruit de mes recherches.
II
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