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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
B.P : 266 BUKAVU
FACULTE DE MEDECINE ET SANTE COMMUNAUTAIRE
CONNAISSANCE DES JEUNES CHETIENS DE BUKAVU SUR LE
VIH/SIDA
Présenté par : AMURI L.E. KISOSE
Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention du
diplôme de graduat en Sciences Biomédicales
Directeur : Dr Nicolas MIHUHI
Année Académique : 2008-2009
«...Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a
aimé et qui s'est donné lui- même pour moi»
GALATE 2:20
I
PRELUDE
Nous sommes nombreux sur la terre comme le sable de la mer ;
mais nous nous différons tous. Créés à l'image de
Dieu, nous présentons chacun des traits qui lui sont propres et
particuliers : c'est ce qui différencie l'oeuvre divine de l'oeuvre de
l'homme. Si nous pouvons nous amuser à élaborer la liste des
vrais savants, sans doute, Dieu prendrait la toute première place car il
est le plus grand des savants et
ses oeuvres sont les plus parfaites
d'oeuvres. ALEK
* *
Grand père, c'étais toi qu'on appelait AMURI
n'est-ce pas et moi j'ai eu ton nom pour te rendre hommage. Je t'avais vu avec
mes yeux d'enfance mais le destin a décidé que mes yeux d'adultes
ne puissent pas te connaître. J'aurais voulu que tu serres mes enfants
dans tes bras un jour, que le plus turbulent touche ta barbe blanche et que mon
aîné(e) te regarde dans les yeux en t'appelant «mon
Arrière Grand-père ». Mais, hélas, cela n'arrivera
pas, tu es parti sans même me dire «A dieu petit fils» ; parti
encore dans les conditions et circonstances les plus vilaines qui puissent
exister au monde, les conditions créées par une guerre nous
imposée par je ne sais qui? Que ce soit toi ou ta femme SUZANA ou
même ta femme SIFA, aucun d'entre vous n'a eu le temps de nous embrasser,
nous vos petits fils, avant de partir comme les font la plupart de grands
parents sous d'autres cieux. Mes grands parents, je ne vous oublierai
jamais.
* *
Je ne sais pas ce que j'aurais fait au destin pour qu'il
s'acharne contre moi en m'arrachant les personnes qui me sont chaires. Oncle
Daniel Malenga Bin Amuri, tu es aussi parti sans m'avoir fait tes adieux. Toi
que tout le monde appelait KAPALATA à cause de ton grand sens de
l'humour, je garde en souvenir ton sourire et ta manière de rendre la
joie aux autres et surtout ta célèbre formule « wafulaya?
» autrement dit `es-tu content?'. Je me rappelle bien que tu fus celui qui
m'a fait prendre conscience de mes capacités intellectuelles, l'homme
qui a contribué beaucoup à mon éducation aux cotés
de mon père pour qui tu étais plus qu'un petit frère, tu
étais prêt à m'administrer des chicottes pour me remettre
dans le droit chemin. Voila `Bamudogo' où tes efforts m'ont conduit.
« Pourquoi toi aussi les griffes du destin t'ont brutalement
arraché de mes yeux sans préavis!»
* *
Le comble est que je n'ai pas encore eu l'opportunité
de déposer de gerbes des fleurs là où on a enterré
chacun d'entre vous-même pas pour mon défunt petit frère
Yunusi Mtabi Kisose qui m'avait quitté à quelques jours de sa
naissance me laissant passer toute mon enfance seule avec Da Suzy ; alors que
les autre sont venus au monde quand nous étions déjà
grands.
* *
Dans toutes mes lamentations je me réjouis car vous
étiez tous partis étant des enfants de Dieu car j'ai foi que nous
nous reverrons un jour et le Tout Puissant me console quand il dit à son
serviteurs Jean : « ... écris : heureux des à présent
les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se
reposent de leurs travaux,...» APOCALYPSE 14 :13
A vous tous qui m'êtes chers de part le monde, je
dédie ce tout premier travail, fruit de mes recherches.
II
DÉDICACE
A l'ÉTERNEL DIEU des armées, le Dieu en qui
je place toute ma confiance.
A toi mon père bien aimé, Missionnaire
Révérend Pasteur Kitunda Kisose I Lumanya Lwa Mwene Mwaby Lwa
Amuri na Elelwa, qui ne ménage aucun effort pour une meilleure et
excellente éducation de tes cinq enfants que Dieu t'a donné, et
surtout la mienne; reconnais en ceci le commencement des fruits de tes
efforts;
A toi ma mère chérie, Missionnaire Vumilia
Wabikwa Kisose, la femme que j'aime beaucoup pour ton implication active dans
l'éducation de tes enfants, surtout l'éducation chrétienne
que tu nous donnes et pour la fougue que vous avez papa et toi de vouloir nous
voir devenir des personnalités dans notre vie à venir;
A toi ma grande soeur, Suzana Binti Kisose que j'aime appeler
Da Suzy, ma meilleure amie avec laquelle nous avons passé toute notre
petite enfance que ce soit à Kalundja, Baraka ou sur la colline
inspirée de Panzi UEA (jadis ISTEKi );
A toi ma petite soeur, Lisis Norman Nalùmanya Kisose,
que j'aime beaucoup, saches que je prie beaucoup pour que ton rêve de
devenir la plus grande économiste de ton temps se réalise un
jour;
A vous mes petits frères, Mimbole Mlongecha Esambo
Kisose et Baraka Matabishi Kisose, que j'aime énormément ; je
vous demande de suivre les pas que je viens d'amorcer pour la joie de papa et
maman qui croient en nous ; ne les décevons pas;
A celle qui est destinée à devenir « Madame
ALEK» et mère d'ALEK SON à la tête d'une très
grande famille du genre africain traditionnel; je sais que tu es quelque part
sur cette planète et au moment opportun Dieu t'amènera vers moi
ou moi vers toi, j'attends ce temps là, le temps de Dieu et non celui
des hommes;
A vous mes chers oncles paternels ou Bamuloko, Michel Amuri
Kisose et M'munga Amuri Kisose que j'aime beaucoup et considère comme
mes propres frères, sachez que nous devons tout faire pour
réussir afin de devenir de véritables responsables demain;
A vous mes grands parents maternels, Révérend
Pasteur Yunusi Mtabi Asani et ta femme Mwenge Matenda `mama Kaseke', que je
préfère les plus au monde et dont les prières me
fortifient;
A vous mon oncle, Maître Kibingila Mtabi Gauthier et ton
épouse Yuyu Kibingila, que j'apprécie trop et dont le soutien
tant moral, financier que matériel me donne la conviction d'être
né dans une grande famille et d'avoir la certitude que j'ai des gens qui
m'aiment et qui se soucient de moi.
A tous mes oncles paternels ou `Bamudogo et Bamukubwa', tantes
paternelles ou `Shangazi', oncles maternels ou `Bajomba', tantes maternelles ou
`Mamudogo et Mamukubwa' de Magunda aux extrémités de la terre;
III
AVANT-PROPOS
Nous voici au terme de notre formation du premier cycle, en
sciences Biomédicales, qui nous a pris trois ans d'intenses recherches
et dures labeurs sur la colline inspirée de la 8e CEPAC de Panzi
à L'Université Evangélique en Afrique.
Nous louons Dieu qui nous a soutenu sur tous les plans,
Jéhovah Jiré s'est montré à notre faveur comme un
bouclier et le refuge auquel nous trouvions le secours; il a été
notre ami fidèle et plus qu'un père pour nous, il est digne de
toute notre reconnaissance. En plus il a aidé nos parents en leur
donnant les moyens nécessaires pour nous prendre en charge durant toutes
ces trois années sans fatigue ni relâche.
Qu'il nous soit permis de remercier de tout coeur le Dr
Nicolas MIHUHI (avec toute sa famille) qui, en dépit de ses multiples
occupations, a accepté à nous honorer de ses compétences
en acceptant de diriger ce TFC.
Nos remerciements s'adressent également à toutes
les autorités académiques de l'UEA en commençant par le
recteur Prof Gustave Mushagalusa, le secrétaire académique Prof
Kaishusha Mbonyi, le secrétaire administratif Mr Albert Likange sans
oublier l'ancien recteur, le Révérend Pasteur Daniel Hadolff et
l'ancien secrétaire administratif que nous aimons tant à
l'occurrence le CT Yali Misenga. Nous n'oublions pas tout le corps professoral
de l'UEA, toutes les facultés confondues.
Nous pensons également aux amis avec lesquels nous
avons partagé la galère du campus de l'UEA, ceux avec qui nous
avons souffert ensemble depuis la G 1 de grand problème de manque de
salles d'étude à l'université; ceux avec lesquels d'un
même coeur, nous louions les merveilles de l'Eternel à l'Aumopro
et dans la chorale `Permanente' et sans oublier mes frères et soeurs de
la FEM entre autre; Ibucwa Lukendobonga Jean-Luc, Bahizire Pierre-Ainee, Ake
Sabuni, Wakika, Onya, Demunga, Tito, Sheria, Amani, Atembo, Espoir Mukome,
Lucie, Princesse, Mulume, Imani, Dezy, Espérance, Wenga Bienfait,
Shomary, Famille Mbama, Famille Byaombe, Byaombe Esuu Jay, Swedy, Dorcas,
Bahati, Salome, Fifi Bi'aba, Martin, Freddy, Obedi, Mwene, Bushambale, Frank,
François, Da Djodjo, Da Vema, Yvon Furaha, Merci, Lukogo, Luc, Kubota,
Samson, Atibu, Mishumi, Kasuku, Namugungu, Chesko, Pablo, Kwaja, Mupendwa,
Mang'yemo, Carlos, Kalonda, Placide, Idy, Césaire, Masango, Kirindo,
Eve, Akwa, Julien, Pichen, Bunana, Didier, Walu, Consolant, Morgan, Wanyema,
Uni, Malega, Pako, Fariji, Faraja, Solange, Olga, Sylvie, Famille
Théophile, Famille Alimasi, Alimasi Wita, Malipo, Bobby, Atukuzwe,
Okenja, Kapita...
Nos pensées s'adressent aussi aux anciens
collègues de la maternelle, du primaire et du secondaire de la RDC au
Niger en passant par la Tanzanie; les jeunes de l'église 8e CEPAC Mungu
ni pendo Nguba et avec tous ceux dont nous avons passé l'enfance,
l'adolescence ou la jeunesse ensemble, parmi lesquels nous citons: Bakunzi
Nyangake MEMY, Kitoga Muke Fiston, Mare, Bwelongo, Shaba deux, Penzi, Mamicho,
Bulonze, Naïké, Ismaël Bolé Banoin, Rebecca, Denis,
Milka Diigula, Daniel Thimote, Samuel, Helena Luvanga, Gédéon
Tchibasu, Okito Stephen, Awali, Aïchatou Hamissou, Bezo, Carine, Blandine,
Katoto Mwiga, David Kaishusha, Bwinja, Bonjo Bushenyula, Mutia, Kamara, Henry,
Evangile, Gilles, Pamela, Lévis, Naomi, Queens, Alain, Ruth, Chikuru,
Bwise, Akila, Kado, Philémon, José, Johnny, Lydie, Gisèle,
Lyly, Linda, Christian, Jojo, Sophie, Archulles, Matthieu, Mohamed Wade, Kataba
Kodjo, Attiso Adjo, Roland, Hadjara, Tidjani, Sostene, Daphné, Nancy,
Stéphanie,
IV
Stephan, Gaston, Kéné, Mustapha, Hugo, Nasser,
Karim, Wabi, Allahamdou, Ousmane, Attikou, Amouzovi Cédric, Michael
Thomerson, Rose, Anita, Amina, Balkisa, Zeynabou, ILYA et CHARLES, Myriam
Smaine Younous, Pia Koivula, tous les missionnaires et enfants des
missionnaires de part le monde, aux pasteurs, évangélistes,
diacres et sans oublier tous les choristes du monde entier...
Nous serions ingrats si nous n'avons pas pensée
à la famille de maman Furaha et aux familles de: l'oncle John, l'oncle
Gauthier, l'oncle Mibinda, l'oncle Byakombe, L'oncle Modé, l'oncle
Fidèle, l'oncle Kiba, l'oncle Fulumashi, l'oncle Théodore,
l'oncle Innocent, l'oncle Kilozo, , l'oncle Kaseke, l'oncle Kapele, l'oncle
Djodjo, l'oncle Théophile, l'oncle Mlondani, l'oncle Shabani, du Pasteur
'Oba et la tante Mwavita, la famille Masakala et la tante Butunga, la famille
Pablo et la tante Tabile, la famille Akyombo et la tante Loyi, la famille de la
tante Baelomona, la famille de la tante Naendo, la famille de la tante
Ngyalabato, la tante Masoka, la famille Mugabane, grand père Malanda,
grand père Pierre, grand père Dunia, grand père Mubaya,
grand père Ramazani, défunt grand père Ndahakana,
défunt grand père Asungile, grand père Abangwa, grand
père Lusumba, la grande mère Mombi et son époux Zakaria,
la famille Musato, Dr Mukwege, Dr Mwanza, Dr Selemani, Dr Machumbi,
missionnaire Fred Nyman, missionnaire Svante, missionnaire Prosen, missionnaire
Kibanja, missionnaire Ove, missionnaire Muyabwa, missionnaire Mangalyt,
missionnaire Hande, missionnaire Tigue, pasteur Kanega, Pasteur Rukeba, Pasteur
Kaza, feu Pasteur Kitoga, Pasteur Massime, Pasteur Chikorombo, Pasteur Regina,
feu Pasteur Kashira, Pasteur Machumbi, Pasteur Mukwege, Pasteur Diigula,
Pasteur Muke, Pasteur Boopolo, feu pasteur Bigarura, Pasteur Chabo, feu Pasteur
Ruhigita, Pasteur Miruho, Pasteur Banyene, Pasteur Muteba, Pasteur Magadju,
Pasteur Dr Kuye, pasteur Batenzi, Pasteur Marandu, Pasteur William, sans
oublier tous les chrétiens de la 8e CEPAC sur toute
l'étendue du territoire de la république et même sur les
champs missionnaires.
Je ne peux pas me taire tout en laissant de coté mes
frères et soeurs, et mes cousins et cousines parmi lesquels je cite:
Emmanuel Kakozi, Alfani, Samy, Manu, Assani, Lamech, Lukendo, JO, Bienvenue,
tous les Furaha, toutes les Nyota, Toutes les José, Mitterrand,
Clémence, Lucie, Rosette, Bina, Louise,Manyumba, Winnie, Hazina,
Muzaliwa, Jowa, Da Marie, Da Sifa, Seth, Henry, Luwis, Mutombe, SOPHIE, Jeff,
Jean Jean, Mape, Itambwe Kitulo Itoskit, Fidèle, Bisuz, Denise, Sifa,
Tino, Etabu, Mtabi, Mbilizi, Osea, Mili, Papa, Etoo, Dieu merci, Dembi,Tabile,
Bijoux, Claude, Janvier, Rehema et son époux, Riziki et Kassin, Zawa et
Kaskile, Nyaba et Shaba, Da Bibila et Bilay, Da Mwenge et Basaluchi, Da EA et
Wells, Da Mireille et son époux, Da Vumi et son époux; je
n'oublie pas aussi mes neuves et mes nièces chéries: Lévis
et ses petites Soeurs, Eliane, Eliade, Olive, Jimmy, Moise et les autres et
sans oublier tous les bashimwaby de lobomba jusqu'aux bouts de la terre...
Que tous ceux qui me connaissent aux quatre coins
cardinaux trouvent en ceci l'expression de ma plus haute gratitude.
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0
INTRODUCTION
Le premier cas du sida a été
révélé en 1981 aux Etats-Unis d'Amérique.
Dès lors, on dénombre plus de 25 millions de décès
dus à des maladies associés au
VIH/Sida et plus de 65 million de personnes ont
été infectées par le VIH. Dans l'Union
européennes 11% de toutes les nouvelles infections concernant des jeunes
âgés de moins de 25 ans sont dues au VIH. En outre une grande
partie (grand nombre) des infections par ce virus n'est toujours pas
diagnostiquée. Nombreuses personnes, et particulièrement des
jeunes ne savent pas leur état sérologique. Cette situation est
beaucoup plus accentuée dans le tiers-monde. On estimait en 2007 deux
millions cinq cents mille (1.8 - 4.1) dans le monde dont deux millions deux
cents mille (2.2 million) en Afrique, et cent soicente huit mille cinq cents et
vingt (168.520) en RDC nouvelles infections.
L'étude de la connaissance, attitude et pratique des
jeunes chrétiens sur le VIH/Sida à Bukavu nous permettra de
connaître exactement ce que les jeunes connaissent à ce qui
concerne cette pandémie, leur attitude face à cette
dernière et surtout comment réagissent-ils face à ce
danger qui les guette c'est-à-dire des comportements qu'ils adoptent
pour ce faire. Nous pourrons donc savoir le niveau des connaissances des jeunes
sur le VIH et sa menace à la génération.
De ce qui vient d'être dit ressortent clairement trois
objectifs :
- savoir si les jeunes chrétiens de Bukavu ont une
connaissance suffisante de la maladie du Sida.
- Savoir deuxièmement l'attitude qu'ils adoptent
à l'égard de cette pandémie, est-elle positive ou
négative.
- Savoir enfin, comment les jeunes chrétiens de la
ville de Bukavu réagissent pour se mettre à l'abri du sida et
contribuer à la lutte contre la propagation du VIH/Sida.
1
Des ces trois objectifs ressortent les hypothèses
suivantes :
- Les jeunes chrétiens de la ville de Bukavu ont une
bonne connaissance sur le VIH Sida et ses conséquences socio
économiques
- Les jeunes chrétiens de la ville de Bukavu se sentent
aussi concernés par le VIH/Sida, adoptent une attitude et un
comportement positif pour s'en mettre à l'abri et lutter à sa
propagation
Comme énoncé, notre étude s'effectue dans
la ville de Bukavu et plus particulièrement aux églises la
8ème CEPAC Mungu ni Pendo Nguba et à la Paroisse Saint Pierre
Claver du diocèse catholique de la ville de Bukavu. Notre étude
s'est effectuée la période allant du 1er janvier au 30 septembre
2009.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en deux grandes parties :
- La première traite des
généralités sur le VIH/ Sida. Elle intègre la
physiopathologie, le traitement et la prévention du VIH/sida, et
- La deuxième est celle de l'étude proprement
dite.
2
Ière PARTIE : GENERALITES SUR LE VIH /SIDA
I.ETUDES DU VIH/SIDA
Le VIH/SIDA est un mal qui affecte le monde entier. Personne n'en
est épargné.
I.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS
- le VIH : VIH désigne le « Virus
d'Immunodéficience Humaine » c'est un
rétrovirus.
Ce virus, lorsqu'il pénètre l'organisme humain,
il détruit les lymphocytes T4 qui coordonnent l'immunité
(défenses de l'organisme contre les microbes).
- le SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise.
Lorsque les lymphocytes T4 sont en nombre insuffisant, l'immunité n'est
plus efficace. Même des microbes autre fois saprophytes et symbiotiques
deviennent par ce fait pathogènes et induisent des maladies infectieuses
parfois graves. On appelle ces maladies « maladies opportunistes »,
parce qu'elles profitent de la disparition de l'immunité pour se
développer. Lorsqu'une personne a une ou plusieurs maladies de ce type,
on dit alors qu'elle a le Syndrome d'Immunodéficience Acquise.
- La différence entre l'infection par le VIH et le sida
:
Lorsqu' une personne est contaminée par le VIH, son
organisme n'est pas capable de l'éliminer. Elle est alors
infectée par le VIH. Mais elle ne va pas se sentir malade tout de suite.
Le VIH met en général plusieurs années avant de
détruire un nombre important des lymphocytes T4 qui s'exprime par la
déficience immunitaires. On ne parle de sida que lorsqu'une personne
souffre d'une ou de plusieurs maladies opportunistes.
Donc, un malade du sida a forcément une infection par
le VIH, alors que toutes les personnes infectées par le VIH n'ont pas
développé le sida.
Les traitements actuels ont pour but de soigner le sida chez
ceux qui l'ont déjà, mais aussi d'empêcher que l'infection
par le VIH évolue vers le sida.
Ces chiffres font du sida l'une des principales causes de
décès dans le monde et reste la première cause de
mortalité en Afrique subsaharienne.
3
- le séropositif: On sait qu'on est séropositif
lorsqu'on a fait un test de dépistage. Ce test permet de rechercher des
anticorps (Anti-VIH) que l'organisme fabrique pour essayer de se
protéger contre le VIH. Ils ne sont fabriqués qu'en
présence du VIH. Donc, être séropositif veut dire qu'on est
infecté par le VIH. Cela ne signifie pas forcément qu'on a
déjà développé le sida.
Plusieurs personnes cependant ne savent pas leur état
sérologique car elles ne se sont jamais fait dépister. Elles sont
souvent appelées en langage médiatique «
séro-ignorantes ».
I.2. EPIDEMIOLOGIE DU VIH/SIDA
Un rapport du Programme commun des nations unies sur le
VIH/SIDA en août 2008, intitulé « Le rapport sur
l'épidémie mondiale de SIDA 2008», indique les chiffres
suivants :
33 millions [30,3 - 36,1 millions] de personnes vivaient avec
le VIH/SIDA en 2007 dont la moitié sont des femmes et 2 millions [1,9 -
2,3 millions] des enfants de moins de 15 ans.
2,7 millions [2,2 - 3,2 millions] de personnes ont
été nouvellement infectées en 2007, parmi lesquelles 370
000 enfants [330 000 - 410 000]. Ceci représente une moyenne de plus de
7300 nouvelles infections par jour.
2 millions [1,8 - 2,3 millions] de décès sont
dus au sida en 2007, dont 270 000 [250 000 - 290 000] enfants de moins de 15
ans. Soit une moyenne de plus de 5400 décès par jour à
cause du sida.
1 439 089 de personnes vivent avec le VIH en RDC (2007)
A Bukavu, la prévalence est de 3,1%
Lorsque l'antigène est identifié, le système
immunitaire va développer des
4
En effet, les données de prévalence du VIH
recueillies dans des enquêtes démographiques nationales ont permis
d'améliorer la fiabilité des estimations nationales du VIH. Dans
presque toutes les enquêtes, les nouvelles estimations de
prévalence du VIH étaient moins élevées que celles
publiées précédemment.
L'Afrique subsaharienne reste la région la plus
sévèrement touchée. Selon les estimations, il y a eu 1,9
millions [1,6 - 2,1 millions] de nouvelles infections en Afrique subsaharienne
en 2007, ce qui porte à 22 millions [20,5 - 23,6 millions] le nombre de
personnes vivant avec le VIH, soit deux tiers (67%) du total mondial. Trois
quarts (75%) des décès dus au sida s'y sont produits en 2007.
Plus de 60% des personnes infectées par le VIH sont des femmes et 90%
des enfants de moins de 15 ans infectés par le VIH et morts d'une
maladie liée au sida vivent en Afrique subsaharienne.
I. 3. PHYSIO PATHOGÉNIE Le VIH se
transmet :
Lors des relations sexuelles non protégées
(vaginales, anales, orales); par le partage de seringues ou de matériel
d'injection de drogue; par l'utilisation des rasoirs non
stérilisées pour le tatouage, le perçage corporel ou
l'acupuncture; la grossesse, l'accouchement et l'allaitement maternel (d'une
mère infectée par le VIH à son bébé); et
l'exposition professionnelle dans une formation de santé.
Le système immunitaire est capable de repérer
des éléments étrangers à notre organisme, comme les
microbes (virus, bactérie, parasite) ou certaines cellules toxiques :
ils sont désignés sous le nom d' « antigène ».
Il est également capable de les reconnaître lorsqu'il les a
déjà rencontrés ; c'est la mémoire immunitaire.
C'est pourquoi il y a des maladies qu'on ne fait qu'une fois dans sa vie. C'est
de cette façon que les vaccins permettent de créer une
mémoire immunitaire contre des maladies graves que l'on n'a jamais
attrapées.
5
mécanismes de défense capables de le
détruire. Cette défense est assurée par les globules
blancs.
Le système immunitaire est très
perfectionné, et permet de lutter contre ces antigènes par
différents mécanismes. Soit :
en fabriquant des anticorps, des protéines capables de
se coller sur l'antigène et le détruire, c'est le rôle des
lymphocytes B ;
en détruisant directement des bactéries par des
cellules polynucléaires; en détruisant des cellules
infectées par un virus cas des lymphocytes CD8
Pour que la réaction puisse avoir lieu, il faut qu'une
autre cellule déclenche la réponse immunitaire la mieux
adaptée à l'antigène. C'est le rôle des lymphocytes
T4CD4. Si les lymphocytes CD4 ne font pas leur travail, la réponse
immunitaire n'a pas lieu. Or, ce sont eux qui sont la cible du VIH. Ce qui
explique que, quand ils viennent à manquer, le système
immunitaire n'est plus capable de protéger l'organisme contre des
microbes même les inoffensifs
Destruction des lymphocytes CD4 par le VIH
Le VIH rentre à l'intérieur d'un lymphocyte CD4
et y inclue son propre programme. En effet, chaque cellule, qu'il s'agisse d'un
virus ou d'une cellule humaine, possède son propre programme, le code
génétique: constitué d'ADN pour les cellules humaines, et
d'ARN pour le VIH, qui régule son fonctionnement. Lorsque le VIH a
introduit son programme dans celui du lymphocyte CD4, celui-ci va se mettre
à travailler pour le virus. Il ne remplit plus ses missions au sein du
système immunitaire, et consacre son activité à fabriquer
des quantités importantes de VIH avant de mourir d'épuisement.
Les nouveaux virus produits vont à leur tour
infecter d'autres lymphocytes CD4 et les détruire.
Pendant plusieurs années, l'organisme est capable de lutter contre
l'infection par le VIH :
6
en détruisant une partie des virus produits avec des
anticorps (les mêmes anticorps que l'on recherche lorsqu'on fait un
test)
en fabriquant des quantités importantes de nouveaux
lymphocytes CD4, pour remplacer ceux que le VIH a détruits.
I. 4. LE TRAITEMENT
Il n'existe aucun traitement pour guérir l'infection au
VIH. Une personne séropositive l'est pour toute sa vie. Les
différents traitements ont pour rôle de bloquer l'évolution
du virus dans l'organisme et de maintenir l'équilibre entre la
présence du virus dans le corps et le système de défense
de l'organisme. Ces traitements ne sont pas anodins ; ils peuvent provoquer des
effets secondaires lourds tels que nausée, diarrhée, grande
fatigue...
Le commencement d'un traitement est lié à
l'état du système immunitaire infecté et est donc
adapté à chaque personne. Les traitements doivent être
réajustés régulièrement par un médecin en
fonction de l'évolution de l'état du patient.
Il existe un certain nombre d'examens de laboratoire auxquels
on doit soumettre un patient avant de le mettre sous traitement :
· Hématologie: GB, GR, FL, Hb, Hct, Plaquettes.
· Chimie sanguine: Urée, Créatinine, SGOT,
SGPT, Phosphatases alcalines, Cholestérol, Triglycérides,
Amylase, Glycémie, Bilirubine total.
· Test de grossesse.
· Taux des CD4 circulant et Charge virale (si
possible)
1-Les antirétroviraux.
Il existe aujourd'hui deux familles de médicaments
utilisés dans le traitement de l'infection à VIH. Les inhibiteurs
de la transcriptase inverse (ITI) et les Anti protéases (AP). Leur
différence réside principalement dans le fait qu'ils agissent
à des
7
stades différents de la reproduction du virus dans la
cellule.
Les inhibiteurs de la transcriptase inverse
(ITI).
Ces molécules interviennent dans la cellule pour
entraver l'action de la transcriptase inverse, une enzyme virale et
empêcher ainsi la transcription de l'ARN du virus en ADN viral qui
parasite l'ADN de la cellule hôte. Ces produits ont été les
premiers utilisés dans la lutte contre la multiplication du virus dans
l'organisme dès les années 80 (AZT) et le début des
années 90 (ddI, ddC). La famille s'est agrandie, et l'on compte
aujourd'hui près d'une dizaine d'inhibiteurs de la transcriptase inverse
: AZT (Rétrovir®), ddI (Videx®), ddC (Hivid®), 3TC
(Epivir®), d4T (Zérit®),
AZT+3TC (Combivir®), névirapine (Viramune®),
delavirdine (Rescriptor®), efavirenz (Sustiva®).
Les Anti protéases (AP).
Ils sont apparus, sur le marché en 1996. Ce sont des
molécules agissant à un autre stade de la multiplication du VIH
en inhibant l'action de la protéase, enzyme virale qui permet la
maturation des nouveaux virus créés par la cellule
infectée. La cellule produit des virions immatures incapables d'infecter
de nouvelles cellules. On en retrouve sur le marché : ritonavir
(Norvir®), indinavir (Crixivan®),saquinavir
(Invirase® et Fortovase®), nelfinavir
(Viracept®).
2- Les multithérapies.
Les premiers médicaments n'ayant pas été
suffisamment puissants en monothérapie, dès que cela fut
possible, les médecins ont commencé à prescrire des
bithérapies, c'est à dire 2 inhibiteurs de la transcriptase
inverse, permettant une action plus efficace sur l'activité du virus. A
partir de 1996 est prescrite une trithérapie faite d'une association
d'une anti-protéase à deux ITI. On parle maintenant de multi
thérapie, car le nombre de molécules utilisées peut varier
de 2 à
8
5. L'utilisation de plusieurs médicaments de plus en
plus puissants est motivée par la capacité du virus à
muter et créer des résistances face aux diverses molécules
qui perdent leur efficacité. En effet lors de la transcription de l'ARN
viral en ADN, la transcriptase commet des erreurs créant ainsi des virus
mutants. Certaines mutations entraînant une baisse de la
sensibilité du virus aux médicaments. Le virus se multipliant
jusqu'à plusieurs milliards de fois dans l'organisme chaque jour, le
rôle des multi thérapies est notamment de réduire
considérablement et si possible rapidement cette multiplication,
limitant ainsi les possibilités de mutation virale et les
phénomènes de résistance.
3- Le traitement d'urgence
Il existe un traitement qui permet de diminuer les risques
d'infection après une exposition au VIH (rupture de préservatif,
rapport non protégé, partage de seringues, exposition au
sang...). Si le traitement "marche", la personne ne sera pas contaminée
et ne deviendra donc pas séropositive. Ce traitement doit être
commencé le plus rapidement possible après la prise de risque,
idéalement dans les 4 heures qui suivent, afin d'augmenter les chances
de succès. Cependant, il peut être efficace même s'il est
commencé plus tardivement, jusqu'à 72 heures au plus tard
après le contact potentiellement contaminant. Mais plus on tarde, plus
son efficacité diminue.
En quoi consiste ce traitement
En cas de risque de contamination par le VIH, on propose une
trithérapie d'antirétroviraux. La durée de traitement
actuellement recommandée est de 4 semaines. Ce traitement, lourd et
contraignant est très important. Après la fin du traitement, une
période de suivi de 3 mois sera nécessaire pour s'assurer que le
traitement a été efficace.
- Combien de médicaments utiliser?
- Prophylaxie Post Exposition (PEP)
9
Elle associe une cure de 28 jours de médicaments contre
le VIH et des mesures contre le HBV (virus de l'Hep.B). Son objectif est
d'empêcher l'établissement de l'infection par ces
pathogènes après l'exposition.
La sélection d'un régime PEP est basée
sur l'évaluation du risque pour l'infection HIV. Il consiste au choix de
2 ou 3 molécules en raison de la toxicité potentielle des
médicaments PEP et évidemment sur l'efficacité
(spécialement en cas de virus résistant).
Le régime PEP en Trithérapie ou plus fournit une
activité antivirale potentiellement plus grande. Il est
recommandé plus de médicaments pour les expositions à haut
risque
- La PEP est communément associé à des
effets secondaires :
nausée, diarrhée...Symptômes souvent
gérés sans modifier de régime par la prescription des
antiémétiques ou des ralentisseurs de transit
I. 5. LA PRÉVENTION
Le sida est une maladie mortelle. La
prévention est la seule issue tant qu'un traitement curatif ou qu'un
vaccin n'aura pas vu le jour. A ce point nous signalons deux formes de
prévention.
1.5.1. La prévention individuelle
Le VIH/sida peut se transmettre par le sang, le sperme, le
liquide pré-éjaculatoire, les sécrétions vaginales
et le lait maternel. Il y a plusieurs moyens qui permettent de réduire
le risque d'infection à VIH :
- Pratiquez l'abstinence.
- Retarder les activités sexuelles,
- réduire le nombre de partenaires ou
- Utiliser des condoms en latex pour diminuer les risques
liés aux activités
sexuelles.
10
- Parler du VIH à son partenaire et n'avoir de
relations sexuelles qu'avec un partenaire qui accepte d'utiliser un
préservatif.
- Ne jamais partager de seringues ni autre matériel
tranchant.
- Une femme qui a des inquiétudes pendant la grossesse,
devra consulter son médecin en vue de lui faire subir un test.
- Un traitement médical précoce (PTME) peut
prévenir la transmission du VIH
de la mère au bébé avant la
naissance Ces méthodes de préventions contre le VIH SIDA sont
aujourd'hui appelées par les animateurs de la lutte « les A B C D
contre le sida» pour dire tout simplement abstinence pour A,
fidélité pour B, préservatif pour C et dépistage
pour D. Rappelons que ne pas avoir de relations sexuelles ou d'autres
activités où il y a échange de liquides organiques reste
la protection complètement efficace.
1.5.2. La prévention des masses
A part ces méthodes de préventions individuelles
du VIH/sida, chaque état au monde organise des stratégies de
lutte qui lui sont particulières dépendant de ses moyens et ses
capacités à récolter les fonds pour ce faits en
collaboration avec plusieurs partenaires qui sont les ONG et les institutions
internationales surtout celles de l'ONU. Comme par exemple, selon le rapport de
l'ONUSIDA 2008, plusieurs pays ont déjà atteint leurs cibles
nationales pour l'accès universel à la prévention de la
transmission mère-enfant et au traitement antirétroviral.
Pour la RDC, notre pays, l'état a mis un cadre
idéal pour prévenir le VIH/sida dans tous les domaines et au
niveau de toutes les couches sociales par des campagnes de sensibilisations,
projections des films, des témoignages des séropositifs, des
conférence-débats, de créations de centre de
dépistage volontaire, des centres de conseil sur les VIH sida, des
prises en charge des personnes vivant avec le VIH; Ce cadre est le programme
national multisectoriel de lutte contre le sida, PNMLS en sigle.
11
II. LES JEUNES ET LE VIH SIDA DANS LE MONDE
Les jeunes d'aujourd'hui sont la génération du
SIDA. Ils n'ont jamais connu un monde dépourvu de VIH. Des millions
d'entre eux sont déjà morts. Or, l'épidémie de
VIH/SIDA parmi les jeunes reste pour une large part invisible aux yeux des
adultes et des jeunes eux-mêmes. Si on veut mettre un terme au VIH/SIDA,
on a besoin de
vastes stratégies centrées sur la jeunesse. Au
cours des 20 dernières années, la moitié des 60
millions d'infectés par le VIH à un âge qui varie entre 15
à 24 ans. Aujourd'hui, près de 12 millions de jeunes vivent avec
le VIH/SIDA. Les jeunes femmes sont beaucoup plus susceptibles que les jeunes
hommes d'être infectées par le VIH. Dans près de 20 pays
d'Afrique, au moins 5 % des femmes âgées de 15 à 24 ans
sont atteintes.
12
III. L'ACTION CHRETIENNE
Dans l'introduction de « Le sida et vous », le Dr
Dixon fait remarquer que les chrétiens mènent désormais la
lutte contre le Sida dans les nombreuses nations. En Afrique du sud,
l'Archevêque Desmond Tutu estime que les églises et les
organisations chrétiennes fournissent plus de 60% des programmes
communautaires de lutte contre le Sida en Afrique. En Inde, la réponse
chrétienne au sida a déjà mobilisé plus de 25 000
agents, travaillant à plein ou mi temps, dont tous sont impliqués
dans les soins ou dans la prévention. C'est un accomplissement
remarquable, un mouvement populaire à travers les nations, selon
l'alliance de la lutte nationale chrétienne de lutte contre le Sida (de
l'Inde). D'autres organisations prouvant que les chrétiens ont pris
conscience de la lutte contre le sida sont l'alliance d'agences
indépendants, opération mobilisation samairtn's Purse et
Tearfund.
L'Ouganda est un merveilleux exemple de ce qui peut arriver
quand les gouvernements et les organisations basées sur la foi (OBF)
travaillent en partenariat. Le programme de contrôle du Sida a vu une
chute spectaculaire des taux d'infection, surtout parmi les jeunes- passant de
22% à moins de 8%. Cela n'aurait pas pu être accompli sans le
soutien de l'Eglise. Les chrétiens de chaque tradition peuvent
facilement se joindre sur deux objectifs simples :
Des soins inconditionnels, pleins de compassion, sur tous ceux
qui sont affectés par le VIH/Sida.
Une prévention efficace respectant et soutenant les
enseignants historiques de l'église. (Dr Patrick Dixon)
Les chrétiens de la RDC ne sont pas à
l'écart dans cette lutte car ils se forcent aussi d'une manière
comme d'une autre à mener une lutte appropriée contre le
VIH/Sida, protestants comme catholiques.
13
IIe PARTIE : CONNAISSANCES ATTITUDES ET PRATIQUES DES
JEUNES CHRETIENS SUR LE VIH/SIDA
A BUKAVU
CHAP. I. : PRESENTATION DU MILIEU DU TRAVAIL.
I.A. L'EGLISE 8ème CEPAC MUNGU NI PENDO
I.A.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
L'Eglise de la 8ème CEPAC « Mungu
ni Pendo » se situe au nord-est de la ville de Bukavu, Commune d'Ibanda,
cellule Nguba, quartier Nyalukemba, sur l'Avenue Emery Patrice LUMUMBA, non
loin de la douane Ruzizi I, en face de l'ONG laissez l'Afrique vivre et le
bureau de l'UNHCR, entre l'Institut Mushere d'une part et la Clinique Biosadec
d'autre part.
I.A.2. HISTORIQUE
L'origine de cette Eglise de la 8ème
CEPAC/Nguba remonte en 1961, lors que madame Rodia initia de cette
oeuvre. Entant donné que cette dame était étrangère
(du Rwanda) et que la population de Nguba était hostile au genre
féminin, l'église naissante fut confiée à trois
évangélistes qui en assurèrent successivement la direction
pendant un temps.
Madame Rodia avait réussit à faire baptiser
trois personnes. Ces premiers baptisés sont :André Ruvugo,
Thèrese Mama Butimbushi et Maria Kayobo
Ils avaient été baptisés au temple de la
5ème CELZA (CELPA) de Bagira qui avait un bassin de
baptême.
Après les trois évangélistes,
l'Evangéliste Nyaburere prit la direction, après lui ce fut le
tour de l'Evangéliste André Maroy NDANSHINGA. Tous furent face
à des difficultés qui les découragèrent. Notamment
l'hostilité de la population de Nguba. L'Eglise connaîtra
l'émergence avec l'arrivé de l'évangéliste Kanega
Mujambere
14
Zabuloni considéré à juste titre
responsable de l'existence de la présente église. Au
départ sous la responsabilité de l'église de chai
considérée comme Eglise mère, elle acquiert son autonomie
et la reconnaissance d'Eglise locale autonome le 22 mai 1988. L'ex
évangéliste Kanega fut nommé Révérend
pasteur et responsable de la dite Eglise : Mungu ni Pendo
Succession pastorale à l'Eglise Mungu ni
Pendo
Depuis sa création à nos jours, l'église
Mungu ni Pendo n'a connu comme responsables que André Maroy Ndanshinga
à son temps Evangéliste Pasteur Kanega Mujambere (1970 -2008) et
Pasteur Honorable Maitre Kaza Lubala (2008 -)
I.A.3. ORGANISATION
A la tête de l'église se trouve le collège
des anciens qui est composé de plusieurs pasteurs. Le collège des
anciens est conduit par un Révérend Pasteur.
Après le collège des anciens, suivent le
comité des évangélistes, celui des diacres, le
comité des jeunes, celui des intercesseurs, celui des mamans et le
comité d'école de dimanche. On note aussi les comités de
papas, des veuves, le bureau de Développement, le comité des
chorales, etc.
Pour ce qui est du présent travail, nous allons parler
brièvement du comité des jeunes car c'est avec ce comité
que nous avons travaillé. « La jeunesse est la partie vivante d'une
église car elle est à la fois, l'église d'aujourd'hui et
celle de demain » à l'habitude de dire un encadreur des jeunes. En
effet, cette réalité doit inciter aux différentes
églises d'accorder une place particulièrement importante pour
cette tranche d'âge.
Les jeunes de la 8ème CEPAC Mungu ni Pendo Nguba
s'organise en un comité dirigé par un président et deux
vices présidents. Ce comité est constitué de plusieurs
commissions à savoir : diaconie, développement, culturelle et
sociale, animation et
15
chorale, intercession, évangélisation et
trésorerie. Ce comité se soumet à la sagesse du
collège des anciens à travers le pasteur des jeunes.
Chaque commission a une structure et une organisation interne
qui lui permet d'organiser les activités qui cadrent avec son
domaine.
En plus de tout ce qui peut être comme organisation de
la part du comité des jeunes un culte des jeunes est organisé
chaque dimanche dans les après-midi, Et c'est au cours d'un de ces
cultes que nous avions effectué notre récolte des
données.
I.B. PRESENTATION DE LA PAROISSE SAINT PIRRE CLAVER
La paroisse Saint Pierre Claver fut, lors de la
création en 1981, la 28ème paroisse de l'Archidiocèse de
Bukavu fondée depuis l'arrivée des Missionnaires d'Afrique
(Pères blancs) à Nyangezi en 1906.
I.B.1. Situation géographique
La paroisse Saint Pierre Claver se situe au Nord-est de la
ville de Bukavu, au quartier Nyalukemba, à l'intersection entre Nguba et
Muhumba dans la commune d'Ibanda. Elle est entourée par trois grandes
écoles à savoir le Collège Alfajiri à l'Est, le
Lycée cirezi au Sud et l'Institut Nyalukemba à l'Ouest. De toute
façon, ces écoles ne sont pas seulement voisines à
l'église mais aussi, elles partagent beaucoup de choses ensembles que ce
soit l'enclos ou même l'histoire.
I.B.2. Origine historique
La création de la paroisse Saint Pierre Claver est
liée au désir des autochtones d'avoir près d'eux un lieu
où ils peuvent suivre les instructions, prier et éduquer leurs
enfants chrétiennement ou lieu de se rendre pour cela plus loin comme
à la mission Sainte Thérèse à Bugabo ou à la
mission saint François Xavier à Kadutu ou encore à la
Paroisse Notre Dame de la Paix largement réservée aux blancs
à l'époque. Ce fut aussi le souci des Pères
jésuites qui, venus pour l'éducation et l'instruction de
16
la jeunesse coloniale, tenaient à fournir le
bien-être tant spirituel que matériel à leurs travailleurs
d'abord, et à toute la population environnantes.
C'est ce souci qui les poussa, dès 1944, à
s'associer le concours du Père Rossel, missionnaire d'Afrique, pour la
célébration de la messe en faveur des travailleur congolais dans
la chapelle de la communauté des pères Jésuites par ce
qu'ils ne connaissaient pas encore le Swahili et les travailleurs congolais
n'avaient pas encore appris le français.
Vers 1947 à cause de l'augmentation de nombre des
ouvriers, un local fut transformé en chapelle et fut béni par le
Père Victor Voylstère car le besoin se faisait ressentir, ce
chapelle avait alors pour appellation « Chapelle des boys » a partir
de ce moment, l'évolution de la paroisse dans le temps et dans l'espace
fut le fruit d'une ouverture lente mais progressive et généreuse
de la communauté Jésuite à la population.
C'est aussi qu'en 1948 des élèves
collégiens construisirent la grotte Notre Dame de Lourdes ; en 1950 les
instructions de catéchèse commencèrent et en 1952, la
chapelle de boys eu célébrer la première communion de
quelques enfants. La même année commença l'école
primaire Nyalukemba.
L'accroissement de la population conduisit à la
démolition d'une nouvelle chapelle pouvant contenir tout le monde. En
1958, la nouvelle chapelle construite fut bénie par Mgr Louis Van Steene
(1er Archevêque de Bukavu) et eut pour nom Chapelle Saint François
Xavier.
A la même époque l'E.P. Nyalukemeba l'agrandit,
et commença le présidium de la légion de Marie des mamans
congolaises de Nguba , le plus ancien mouvement de la paroisse. La
responsabilité de la chapelle était confiée au Père
Ernest Van Den Broeck. L'invasion de la ville de Bukavu suspendit les
activités pendant 4 mois en 1967. en 1968, la structure administrative
de la chapelle fut déterminée et rendue
17
indépendante du collège. Le 29 Avril 1969, un
tabernacle fut envoyé depuis Louvain fut installé et
utilisée pour la première fois le bureau du Père
curé fut aménagé vers fin 1968 et le Père Ernest
fut nommé chapelain en 1970 et la chapelle prit le statut d'une
chapellerie avec comme Saint patron Saint Pierre Claver.
En 1976, le Père Eugène Jansens devient vicaire
et aumônier des écoles primaires de Nyalukemba et du
collège Alfajiri. A partir de janvier 1980, la communauté
chrétienne de Nguba, devenue de plus en plus nombreuse, exprima son
désir d'avoir sa propre paroisse car jusque là, administrer
strictement la chapellerie dépendait de la Paroisse d'Ibanda. La demande
fut officiellement reformulée par Mr Jean marie Mabruki, le 21 janvier
1981 au père Christophe MUNZIHIRWA qui venait d'être nommé
provincial de la province l'Afrique centrale de jésuite. Mgr MULINDWA
répondit positivement par sa lettre du 8 août 1981, il nomma le
Père Etienne DE Van Der STRACTEUR aîné de la nouvelle
paroisse à ériger et le Père Ernest Van Der Broeck son
vicaire. Pour concrétiser cet accord, une convention fut établie
entre l'Archidiocèse de Bukavu et le Jésuites, ce fut la
naissance de la Paroisse Saint Pierre Claver. Ainsi donc depuis
l'érection de la chapellerie en paroisse, elle a connu
l'évolution pastorale comme suit :
- Le père Etienne Van Der Straeten (1984 - 1987)
- Le Père Emile Somers (1987 - 1995)
- Le Père Ricado Amunio s.j. (1995 - 2005)
- Le Père Joseph kabamba s.j. (2005 - 2009) (premier
noir à diriger la paroisse)
I.B.3. Organisation administrative et territoriale
a. Les communautés de base
La Paroisse comprend 11 communautés de base parmi
lesquelles 7 disposent des CEV pour les jeunes. Ce sont : Anuarite, Ave maria,
Karolo Lwanga, Kizito, Mulindwa, Muzihirwa et sainte Thérèse.
b. Les équipes paroissiales :
18
- l'équipe sacerdotale : elle est composée de
trois prêtres dont un curé et deux vicaires.
- L'équipe apostolique. Elle est composée de
toute l'équipe sacerdotale et un(e) délégué(e) de
chaque congrégation religieuse masculine ou féminine
présente dans la paroisse.
- Le conseil paroissial : il est formé des
représentants apostoliques et de l'équipe sacerdotale.
- Le conseil pédagogique paroissial : la paroisse
gère 4 écoles : E.P. Nyalukemba et Son Institut ? E.P. Lestonnac
et le Lycée Cirezi.
- Le Secrétariat de la paroisse : il aide le curé
dans l'administration de la Paroisse.
c. ces commissions :
La paroisse compte les commissions suivantes
:
- la commission de la catéchèse
- la commission au développement
- la commission Justice et paix
- la commission Famille
- La commission Caritas
d. la coordination des jeunes
Elle se charge de coordonner les activités des jeunes
au sein de la Paroisse. Les jeunes se rencontrent régulièrement
chaque dimanche dans les CEVB. Ils sont également repartis dans
différents groupes et mouvements d'encadrement apostolique et
d'approfondissement spirituel. En outre, ce sont les jeunes qui se chargent de
l'encadrement des enfants.
(Nous tenons à signaler que c'est avec cette
coordination que c'et avec cette coordination que nous avons travaillé
pour notre étude au sein cette paroisse).
Elle est présidée par la pastorale des jeunes
composée d'un coordonnateur et d'une coordinatrice et de quelques
membres qui est chargée de gérer les différents CEVB. En
effet ou niveau des différentes communautés de base, les jeunes
ont une organisation, c'est-à-dire un comité local qui se soumet
à l'autorité de la pastorale des jeunes.
19
e. Les associations
Elles sont nombreuses et regroupent toutes les associations
différentes fidèles qui oeuvrent pour la paroisse.
I.C. MATERIELS
Nous avons effectué nos recherches grâce à
un questionnaire d'enquête auto administré produit en format dure
avec tous ses composantes et impératifs.
Nous nous sommes aussi servis de l'outil informatique et de
l'internet pour la documentation.
20
CHAPITRE II : ETUDE PRATIQUE
II.1. METHODEDOLOGIE & POPULATION D'ETUDE
a. Méthodologie
Nous avons eu recours à la documentation, à
l'internet et l'entretien clinique puis nous avons confectionné un
questionnaire d'enquête qui nous a permis d'effectuer une descente en vue
de récolter les données voir annexe. En plus de cela, l'interview
nous a été utile pour compléter notre recherche.
Pour des raisons matérielles et d'inexpérience
dans le domaine de la recherche, Nous avons décidé de travailler
avec un échantillon de 100 personnes tirées au hasard dans deux
églises locales de la place. Ces églises sont issues des deux
confessions religieuses judéo-chrétiennes préalablement
définies. Les protestants et les catholiques. Au sein des multiples
églises protestantes, la CEPAC nous a le plus intéressé du
fait du concervationisme lui reconnu. A la CEPAC comme au diocèse, le
choix des paroisses (église locale) était hasardeux par tirage au
sort.
Nous nous sommes servi d'un questionnaire auto
administré, couplé des focus group pour la récolte des
informations auprès des jeunes actifs des deux églises
respectives. Le hasard a aussi concerné le genre dans la distribution du
questionnaire.
b. Population d'étude
Notre étude a été effectuée
à deux églises de Bukavu comme nous l'avons déjà
signalé dans le chapitre précèdent. Au niveau de ces
églises notre échantillon était constitué de 100
jeunes pris au hasard. Parmi ceux-ci 50 jeunes de l'église Mungu ni
Pendo : 31 garçons et 19 filles et 50 autres de la paroisse Saint Pierre
Claver ; 25 garçons et 25 filles. Ainsi notre échantillon est
composé de 56 garçons soit 56% et 44 filles soit 44%
21
II. 2. PRESENTATION DES RESULTATS
Tableau 1. Population d'étude par
tranches d'âge et par sexe dans leurs églises respectives
Tranches d'âge
|
|
Masculin Féminin
|
Total
|
MNP SP S/tot MNP SPC S/tot
|
14 - 18 8
|
1
|
9
|
11
|
12
|
23
|
32
|
19 - 23 6
|
10
|
26
|
7
|
6
|
13
|
39
|
24 - 28 7
|
7
|
24
|
1
|
6
|
7
|
21
|
29 - 33 -
|
6
|
6
|
-
|
1
|
1
|
7
|
34 - 38 -
|
1
|
1
|
-
|
-
|
|
1
|
Total
|
31
|
25
|
56
|
19
|
25
|
44
|
100
|
De notre population d'enquête il y avait
prédominances des garçons, sexe ratio de 56/44 dans la fourchette
d'âge 14 à 38 ans.
Le statut de cohabitation les six derniers
mois
Statut de cohabitation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Pas de partenaire
|
55
|
55%
|
Partenaire stable
|
14
|
14%
|
Partenaire occasionnels
|
16
|
16%
|
Partenaire multiple
|
7
|
7%
|
Non répondant
|
8
|
8%
|
Total
|
100
|
100%
|
55% des jeunes contre 37 % n'ont pas eu des partenaires les
six derniers mois de notre étude. Cependant 23 % d'entre eux adoptent un
comportement à très haut risque : partenaires occasionnels et ou
multiples.
22
2.1. Connaissance des jeunes chrétiens sur le
VIH
Tableau 3 : Risque de contamination
|
|
Effectif
|
%
|
|
Bukavu
|
20
|
21,1
|
Risque faible
|
Milieu chrétien
|
52
|
53,6
|
|
Bukavu
|
75
|
78,9
|
Risque élevé
|
Milieu chrétien
|
45
|
46,4
|
La grande majorité des répondants, 80 % estiment
que le risque de contamination du VIH est élevé dans la ville de
Bukavu, même dans le milieu chrétien par 46,4 % des jeunes.
Tableau 4 : Réponse sur les modes de
transmission et les méthodes préventives
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bonne
|
19
|
19%
|
Connaissance moyenne
|
48
|
48%
|
Connaissance médiocre
|
33
|
33%
|
Total
|
100
|
100%
|
Une très faible proportion des jeunes des églises,
19 % ont une bonne connaissance sur le VIH.
Par ailleurs 33% de la jeunesse à l'église n'a
presque pas de connaissance sur le virus, la maladie et les précautions
à prendre.
Tableau 5 : Les conséquences
|
Effectif
|
Pourcentage
|
sur le ménage
|
11
|
16,3%
|
Sur l'éducation
|
10
|
10,9%
|
Sur les études
|
4
|
5,4%
|
Sur la vie quotidienne
|
63
|
67,4%
|
Total
|
92
|
100%
|
23
La grande majorité des jeunes 67,4% redoutent l'impact
du VIH/SIDA sur la vie au quotidien.
Tableau 6 : Usage du préservatif
à toute première relation sexuelle avec nouveau partenaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Usage des préservatifs nécessaires
|
74
|
87%
|
Usage des préservatifs pas
nécessaires
|
11
|
13%
|
Total
|
85
|
100%
|
87% de la population d'étude admettent que l'on doit
nécessairement utiliser les préservatifs aux premières
relations sexuelles avec un nouveau partenaire
Jugement porté sur le VIH/Sida
Tableau 7 : Ce que les jeunes pensent du Sida
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Malédiction divine
|
20
|
22,7%
|
Maladie comme les autres
|
29
|
32,9%
|
Maladies des débouchés
|
24
|
27,2%
|
Tout est vrai
|
15
|
17,2%
|
Total
|
88
|
100%
|
De l'analyse de ce tableau, il ressort que seul 32,9% de la
population d'étude s'étant exprimée sur la question savent
que le sida est une maladie comme les autres. Par contre, 49,9% estiment que le
sida est soit une malédiction divine soit une maladie des
débouchés.
24
2.2. Attitude des jeunes chrétiens face au
VIH/Sida
a. Le jeune chrétien se sent concerné par le
danger que représente le sida
Le tableau8 représente la portion des jeunes
chrétiens constituant notre population d'étude qui se sentent
concernés par le sida et la portion de ceux qui ne se sentent pas
concernés
Tableau 8 : Préoccupation de jeunes en
matière du VIH
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Concernés par le sida
|
64
|
73,6%
|
Non concernés par le sida
|
23
|
26,4%
|
Total
|
87
|
100%
|
|
A très large majorité, 73,6%, les jeunes se
sentent concernés par la pandémie du sida.
Par ailleurs, le taux de non réponse à cette
question était élevé : 13%
b. suspension personnelle d'avoir contacte le VIH
Tableau 9 : Répartition de la
population d'étude selon qu'elle s'est ou pas déjà
suspectée de cette infection
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Suspicion déjà faite
|
26
|
29%
|
Suspicion non encore faite
|
64
|
71%
|
Total
|
90
|
100%
|
29% de la population des jeunes ici concernés se sont au
moins une fois suspectés de contracté le VIH/Sida d'une
manière ou d'une autre voie de contamination.
89% de la population d'étude qui s'est exprimée
pour la question pensent que le dépistage doit être
encouragé au sein de la jeunesse alors qu'un nombre qui n'est pas
25
c. Contraction d'une IST, les six derniers
mois
Le tableau10 montre le pourcentage qui a reconnu avoir
contracté une IST dans les six mois qui ont précédé
l'enquête et le pourcentage qui a nué ou qui ne s'est pas
dévoilé.
Tableau 10 : Antécédent d'IST
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Déjà IST
|
6
|
6 ,4%
|
Jamais IST
|
88
|
93,6%
|
Total
|
94
|
100%
|
|
La grande majorité des jeunes n'ont pas
contracté une IST (93%) les six mois ayant précédé
notre recherche
d. la position de jeunes chrétiens sur le
dépistage
Le tableau11 donne la portion de la population d'étude
qui pense que le dépistage doit être encouragé.
C'est-à-dire inciter à la jeunesse de se mobiliser massivement
pour le dépistage et la portion de cette population qui a elle
pensé que le dépistage doit être découragé au
milieu de la jeunesse
Tableau 11 : Statistique sur
l'encouragement ou le découragement du dépistage
|
|
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Le dépistage
encouragé
|
doit
|
être
|
81
|
89%
|
Le dépistage
découragé
|
doit
|
être
|
10
|
11%
|
Total
|
|
|
91
|
100%
|
26
à négliger (10%) pensent le contraire,
ajouté à ce nombre le 9% de la population totale d'étude
qui ne s'est pas exprimée pour la question.
2.3. Pratique des jeunes chrétiens à
l'égard du VIH/Sida
Tableau 12 : Répartition d la population
d'étude selon l'âge du 1er rapport sexuel
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ne jamais fait l'acte sexuel
|
2
|
4,8%
|
Age inférieur à 5 ans
|
2
|
4,8%
|
Age inférieur à 18 ans
|
19
|
45,2%
|
Age supérieur à 18 ans
|
19
|
45,2%
|
Total
|
42
|
100%
|
Il ressort de ce tableau que 45,2% ont eu leurs premiers rapports
sexuels très précocement c'est-à-dire avant dix huit
ans
- le nombre des partenaires au cours de six mois ayant
précédé l'étude
Tableau 13 : Le nombre de partenaire au cours de
6 derniers mois.
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Aucun partenaire
|
16
|
42,1%
|
Un seul partenaire
|
13
|
34,2%
|
Au moins deux partenaires
|
9
|
23,7%
|
Total
|
38
|
100%
|
De l'effectif ayant une certaine expérience sexuelle 58
% sont sexuellement très actifs les six derniers mois. Et près
d'un quart d'entre eux ont eu plus d'un partenaires très probablement
occasionnels
27
Le tableau14 représente la population d'étude
qui s'est exprimée sur la question selon qu'elle ait ou pas
renoncé une relation sexuelle à cause du sida au cours de 12 mois
qui ont précédé l'enquête.
Tableau 14 : Abstinence temporaire
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Abstinence faite
|
20
|
26%
|
Pas d'abstinence
|
57
|
74%
|
Total
|
77
|
100%
|
De l'analyse du présent tableau, il ressort que 74% de la
population d'étude qui s'est exprimée pour cette question ont
avoué n'avoir pas renoncé à une occasion des rapports
sexuels à cause du sida au cours de 12 derniers mois.
L'objectif pour lequel les jeunes utilisent les
préservatifs
Tableau 15 : L'objectif de l'usage de
préservatif
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Contraception
|
3
|
3,8%
|
Protection IST/VIH
|
44
|
56,4%
|
Contraception et protection
|
31
|
39,8%
|
Total
|
78
|
100%
|
Les jeunes recourent au préservatif pour la
prévention contre les IST dans une proportion de 96,2%.
L'engouement qu'a la jeunesse au dépistage
Le tableau16, représente la portion de la population
d'étude qui n'a jamais effectué son test de dépistage, une
portion qui n'a déjà fait que ce test une seule fois et la
portion qui a l'habitude de faire ce test régulièrement
c'est-à-dire au moins chaque 6 mois.
28
Tableau 16 : L'engouement au dépistage
|
Effectif
|
Pourcentage
|
dépistage jamais fait
|
61
|
62,9%
|
Test de dépistage 1 fois
|
22
|
22,7%
|
tests de dépistage réguliers
|
14
|
14,4%
|
Total
|
97
|
100%
|
L'analyse de ce tableau montre que 14,4% de la population
d'étude qui s'est exprimée pour la question font le test de
dépistage régulièrement alors qu'un grand nombre (62,9%)
ne sont jamais fait dépister.
Au tableau 12, il s'avère que la majorité des
jeunes n'ont pas voulu se prononcer sur la question de leur intimité en
parlant de l'âge de leurs premières expériences sexuelles.
Des cent personnes attendues pour répondre à la question, seules
quarante deux ont eu le courage d'y répondre. Cinquante huit on
préféré se taire quand bien même l'anonymat du
répondant était garanti.
Cependant ils s'expriment sur le nombre des partenaires les
six derniers mois.
29
II. 3. COMMENTAIRES ET DISCUSSION DES RESULTATS
Un bon nombre des jeunes se sont de temps en temps abstenus de
répondre à certaines de nos questions. Surtout celles ayant train
à l'intimité.
Il y a eu 19,5% les cas refus de s'exprimer pour les jeunes
protestants qui ne veulent pas dévoiler leur « secret » contre
seulement 9,2% pour les jeunes catholiques. Ceci nous a fait remarquer que les
jeunes catholiques sont plus ouverts que les jeunes protestants.
Les jeunes chrétiens ont avoué avoir des
partenaires à 40%, ceci prouve combien de fois le Sida doit les
concerner car même des 60% qui n'ont pas des partenaires, la plupart a
commencé la vie sexuelle depuis son bas âge, 45% à moins de
dix huit ans. Ce qui corrobore les résultats obtenus par le PNMLS
à son enquête BBS de 2007 qui a trouvé 50% qui ont eu leur
première expérience sexuelle à quinze ans à
Bukavu.
Pour que la lutte soit efficace il faut que celui qui doit la
faire sache correctement les méthodes préventives, les jeunes
chrétiens de Bukavu maîtrisent à 19% seulement tous les
modes de transmission et toutes les méthodes de prévention. Alors
que le PNMLS dans la même enquête précité avait
trouvé 32% des jeunes de la villes avaient une très bonne
connaissances sur les méthodes de prévention
La plupart des jeunes chrétiens (92%) savent que le
sida à des conséquences grave sur la vie sociale et cela c'est un
signe positif et surtout qu'un grand nombre sait que le sida est incurable
(90,6%) mais l'attention doit être dirigée vers les 9,4% qui se
font l'illusion concernant une éventuelle guérison du Sida, cela
peut peut-être s'expliquer suite à certaines rumeurs
mensongères ayant circulées dans la ville de Bukavu lors qu'un
groupe des charlatans se sont dits mettre à la disponibilité du
public un produit dénommée « Ndikuza » qui
éradiquerait selon eux la maladie ou bien même à ce que
certains imposteurs trompent les masses en parlant de « guérison
miraculeuse ». Heureusement que la plupart des jeunes ne se font pas
emporter par ce mensonge et que le nombre de ce qui y pense est vraiment
limité et peut être facilement remis sur le bon chemin.
30
Il est constaté les préjugés
négatifs sur cette maladie; en effet 60,1% l'attribuant à une
malédiction divine pour certain et d'autres qui l'appellent maladie des
débauchés. Il nous convient de nous demander si dès le
départ que ces jeunes qui ont des tels préjugés peuvent
approcher ceux qui en souffre, ceci ne prouve-t-il pas que ces jeunes soient
capables d'isoler toute personne reconnue malade et agir ainsi comme les
personnels de santé de la grande Bretagne qui dans un hôpital
universitaire de Londres, en 1987, abandonnaient tout patient à son
propre sort lorsqu'ils savaient que celui-ci souffrait du sida1.
Tout le monde peut contracter le VIH/sida sans distinction
comme nous l'annonce une plaque publicitaire qui dit je cite : « le sida,
tout le peut l'avoir et tout le monde peut l'éviter ». Ainsi donc
toute personne vivant ne peut dire qu'elle n'est pas concernée par le
sida car c'est une affaire de tous, il convient donc de remettre à la
raison les 26,4% des jeunes chrétiens qui se disent ne pas être
concernés par le VIH/Sida.
Dans son livre, le Dr Dixon a souligné que si tous les
mariés pratiquaient la bonne fidélité et que tous les
célibataires se forçaient dans l'abstinence, cela permettrait
d'éradiquer si pas mettre fin à la pandémie du VIH/Sida
dans une durée d'au moins 30 ans, à cela l'usage des
préservatifs ne serait réservé qu'aux mariées
déjà contaminés pour éviter la surinfection et les
jeunes qui ne pouvaient supporter l'abstinence, ils devaient se marier
après s'être rassurés de leur état
sérologique en passant un test. Cependant, les jeunes chrétiens
dans leur majorité, soit à 74%, recourent aux
préservatifs, ce pourcentage dépasse celui que le PNMLS a
enregistré en 2007 qui était de 35%.
Une auto-analyse permet dans plusieurs situation de prendre un
nouveau départ dans sa vie quotidienne alors que la grande
majorité (71,1%) n'a jamais pris le temps de se demander si dans tel ou
tel cas, elle n'a pas encore ou elle ne s'était exposée à
l'infection du VIH, 6,4% reconnaissent avoir contracté une IST au cours
de six mis qui ont précédé notre enquête.
1 Selon le Dr Patrick Dixon, dans son ouvrage le Sida
et vous. P.11et 12.
31
La jeunesse chrétienne nous a révélé
les avis différents concernant l'usage des
préservatifs que ce ça soit du coté
protestant ou du coté catholique. Alors que certains jeunes
protestants s'opposent à l'usage des préservatifs car c'est une
manière selon eux de maquiller la prostitution et la fornication en
faisant souligner qu'il n'est pas permis d'avoir les rapports sexuels avant le
mariage, certains jeunes catholiques quant à eux affirment s'opposer
à cet usage par simple raison que le Vatican est contre cela. D'autre
part ailleurs se disent favorables à cet usage pour lutter efficacement
contre le sida car soutiennent-ils : « nous sommes jeunes chrétiens
bien sûr, mais nous avons un corps à satisfaire ». Ainsi donc
la plupart affirme avoir recours au préservatif dans le but de se
protéger contre les IST/VIH (96,2%).
La jeunesse chrétienne de Bukavu semble être
favorable au dépistage à 89% alors que ce qui se font
dépister régulièrement sont moins nombreux (14,4%) si nous
ajoutons à ce pourcentage, celui de ceux qui se sont dépister une
seule fois dans une vie, nous n'aurons pas un grand nombre car ce pourcentage
est inférieur à 40% soit 37,1%. Cela peut peut-être
s'expliquer par la peur que ressent la majorité de cette jeunesse de
voir la réalité en face. Mais comment on peut mener une lutte
efficace alors que l'on n'est pas sûr de sa propre situation !
Une tendance à l'abstinence s'exprime chez les jeunes
chrétiens de Bukavu échantillonnées car 20% d'entre eux
affirment avoir renoncé au cours des 12 derniers mois à un
rapport sexuel à cause du VIH/Sida. De toute façon, cette
abstinence est une abstinence temporaire car si au cours de cette
période ces 20% se sont abstenu, il ressort de notre étude que la
plupart mènent une activité sexuelle comme nous l'avons
déjà souligné.
32
CONCLUSION
Ne dit on pas que mieux vaut prévenir que
guérir.
En effet, alors que la prévention nous met à
l'abri de tout danger que représente une maladie, le traitement de cette
maladie peut ne pas aboutir à la guérison et même si elle y
aboutissait celle-ci peut ne pas être complète. Par ailleurs,
même si la guérison y serait et complète, le guéri
aurait subi une souffrance psychosomatique liée à des
perturbations physiologiques connues. Ainsi donc la prévention doit
être à la base de tout traitement en médecine. Et surtout
en matière des maladies que nous savons incurables tel que le VIH/Sida
et les cancers, les personnels des soins doivent mettre la prévention
comme priorité car c'est l'unique arme dont nous disposons.
Cependant, Muzalia K. a souligné : « une meilleur
prévention et efficace doit avoir pour fondement une connaissance
suffisante de la maladie en question, ses modes de transmission et toutes ses
méthodes préventives. Cela pourra permettre à une personne
de savoir comment se tenir face à ce mal qui la guette »
A l'issue de l'étude de connaissance et le comportement
des jeunes chrétiens de Bukavu sur le VIH/SIDA, il ressort ce qui suit
:
- Bien que les jeunes chrétiens de la ville de Bukavu
soient conscients que le sida est incurable, nous constatons cependant qu'ils
ne savent pas (à grande majorité) tous les modes de transmission
de cette maladie et ils ne métrisent pas non plus tous les moyens de
prévention efficaces qui concourent dans la lutte contre ce mal du
siècle. Ceci nous envoie à infirmer l'hypothèse selon
laquelle les jeunes chrétiens de ville de Bukavu auraient eu une
connaissance suffisante de ce qui relève du Sida.
- Les jeunes chrétiens de notre ville se sentent
concernés par le VIH et sont favorable au test du dépistage et
adoptent une attitude responsable à l'égard de la
pandémie. Cependant ils ont des préjugés sur la
maladie.
- Par ailleurs, cette étude nous a
démontré peu de jeunes chrétiens passent
régulièrement leur test de dépistage . Quoi qu'un nombre
important fasse recours aux préservatifs comme bouclier, ce nombre n'a
pas recours à d'autres méthodes universellement reconnues comme
moyens de prévention, se rendant ainsi limité dans la lutte
contre le VIHSIDA. Aussi, vaut-il la peine de dire que le préservatif
n'est pas une prévention maximum pour autant que des
33
complications ne manquent pas. Notamment la perforation qui
peu être liée à une mauvaise utilisation du condom.
En somme, les connaissances sur le VIH et SIDA restent basses
chez des jeunes dans les églises chrétiennes. Il va de soi que
l'attitude et la pratique suivent car les connaissances en sont la
motivation.
Recommandations et suggestions
Nous nous faisons un devoir de pas terminer ce modeste travail
sans faire quelques recommandations et suggestions, à l'issu de nos
observations:
- Aux gouvernants de monter des stratégies de lutte
contre le VIH/SIDA appropriées à chaque couche sociale selon son
appartenance socioculturelle et religieuse dans la politique du pays afin de
sauver les masses en péril.
- Aux jeunes chrétiens d'avoir un esprit de
curiosité en matière du VIH/SIDA pour pouvoir sortir de leur
ignorance qui peut le conduire à la perdition et tout toujours chercher
à savoir l'état de leur santé en vue de prendre des
précautions sures au moment opportun.
- Aux autorités ecclésiastiques et encadreurs
des jeunes de prendre la menace du VIH/SIDA comme un frein au
développement de la communauté en général et de
l'église en particulier et pour ce faire qu'ils insèrent des
enseignements solides et autres activités de sensibilisations au sujet
du VIH/SIDA dans leurs programmes quotidiens.
- En plus de tout cela, étant conscient que le sujet
que nous avons abordé est vaste et que nous ne l'avons pas
épuisé, nous demandons à d'autres chercheurs de
l'approfondir et de l'étendre dans toutes les branches de
l'église et pourquoi pas dans toutes les entreprises et organisations
qui existent en vue de faciliter la tâches aux animateurs et
sensibilisateurs dans leurs plans de sensibilisation contre le VIH/SIDA car il
a toujours été dit que « Le combat est dur quand on ne
connait pas son adversaire».
34
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
- LAROUSSE MÉDICAL, 2000. LAROUSSE BORDAS/HER.
France
- Michel LEPORRIER, 2001. La Petite Encyclopédie
médicale Hamburger, medecine-science, Flammarion, 19e Ed.
- Professeur Yeni P, 2008. Dépistage et nouvelles
méthodes de prévention de l'infection par le VIH, Recommandations
du groupe d'experts. Editions Flammarion: p 18-31
- Epidémiologie de l'infection par le VIH, dans : Prise
en charge médicale des personnes infectées par le VIH. Rapport
2008 : Recommandations du groupe d'experts de l'OMS
- E BRAUNWALD et al., 2002. Principes de Médecine
Interne, medecine-science Flammarion, HARRISON France. 15e Ed.
- C. Katlama et J. Chosn, 2004. VIH et SIDA prise en charge et
suivi du patient, Masson, Paris
- Serge Kernbaum, 1996. Le praticien face au sida, Flammarion.
2ème Ed
- CT Yali MISENGA. 2006. Cours d'Initiation à la
recherche scientifique, UEA, Inédit.
- Kitunda L. M. KISOSE. 1996. Impact de
l'évangélisation à travers les mass medias sur la
population de Bukavu, Mem.lic.Theol., ISTEKi, Inédit
- Bible d'étude Louis Secong édition 2005.
- DR PATRICK DIXON, 2004.Le sida et vous, ACET International
et opération mobilisation, Edition Française, Londres
- MUHUBIRI Kabuyaya, 2005. Prévalence du VIH/Sida et
prise en charge de personnes vivant avec le VIH/Sida. Cas de l'hôpital
provincial de Bukavu, U.E.A., TFC, Inédit
- Muzalia K., 1994. Pratique de la prévention du sida
dans le milieu estudiantin de Bukavu, Enquête sur la connaissance
étude et pratiques, U.E.A, TFC, Inédit
35
- LUTANDA MBILIZI Fidèle, 2009. Rapport de stage
effectué à l'Eglise 8ème CEPAC Mungu ni Pendo/Nguba du 27
Juillet au 26 Août 2009, U.E.A. Faculté théologique,
Inédit
- Brochure : la présentation de la paroisse Saint
Pierre Claver de Nguba à l'occasion de son Jubilé d'argent (25
ans) 1881-2007. Sainte par la paroisse. Inédit
- DR JUVET KATAGONDWA, Prise en charge par les antiretroviraux
, exposee, Dpt. Médical/Bralima Bukavu, Inedit
- Personne Ressource : Pasteur MASIME
WEBOGRAPHIE :
- INVS,
www.invs.sante.fr:
- ONUSIDA,
www.unaids.org
- OMS, www.who.int
-
www.hc-sc.ca
-
www.planning13.org
-
www.sida-info-service.org
36
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE CAP VIH POUR LES JEUNES
CHRETIENS A BUKAVU
1 Age ans.
2 Sexe /.../ M /.../ F
3 Statut de cohabitation (vie sexuelle) : cocher
la ou les bonnes réponses Pas de partenaire /.../ , Partenaire stable
/.../
Partenaires occasionnels /.../ ;Partenaires multiples /.../
4 Selon vous, à Bukavu, le risque d'être
infecté par le Sida est faible. Oui/.../non /.../
5 Selon vous, à Bukavu dans le milieu
chrétien, le risque d'être infecté par le Sida est
faible. oui /.../ non /.../
6 Le VIH/SIDA se transmet par :
Rapport sexuel /.../, Injection de drogue
Transfusion de sang /..., Don de sang /.../
Baiser/.../ WC/..../
Boire dans un même verre/.../
7. Les méthodes préventives contre le
VIH/SIDA sont : Cocher la(les)
bonne(s) réponse(s)
L'abstinence /.../
Douche /.../
Fidélité à son partenaire /.../
Pilule /.../
Utilisation du préservatif lors des rapports occasionnels
/.../
Coït interrompu /.../
Choix de partenaire en bonne santé /.../
8. Quel est le meilleur moyen de prévention contre
le VIH, selon vous?
a) l'abstinence
b) fidélité
37
c) préservatifs
Justifiez en quelques mots votre position SVP:
. 9.Faut il utiliser le préservatif aux premières
relations sexuelles avec un nouveau Partenaire ? oui /.../ non
/.../
10. Existe-t-il un traitement curatif (qui
guérit) contre le Sida? oui /.../ non /.../
11. Le SIDA a des conséquences sur :
Le ménage; /.../
L'éducation des enfants ; /.../
Les études; /.../ Autres (à préciser)
12 Quel âge aviez vous lors de votre 1er rapport
sexuel ans ?
13 Combien des partenaires sexuels avez-vous eu les 6
derniers mois ?
14. Au cours des 12
derniers mois, vous est-il arrivé de renoncer à avoir une
relation sexuelle avec quelqu'un à cause du Sida? Oui /.../ Non
/.../
15. Vous êtes vous demandé si dans le
passé vous n'avez pas été contaminé par
le
VIH? Oui /.../ non /.../
16 . Avez-vous eu une IST (Infection Sexuellement
Transmissible) ces six derniers
mois ? oui /.../ non /.../
17. Avez-vous effectué un test de dépistage
VIH/SIDA les 6 derniers mois ? oui /.../ non /.../
18. Est-ce que vous vous êtes déjà
fait dépister?
a) Jamais
b) Une seule fois
c) Régulièrement
19. Que pensez-vous du dépistage?
a) C'est à encourager
b) C'est à décourager
20. A quelle occasion utilisez-vous un préservatif
?
Toujours lors d'un rapport avec un nouveau partenaire oui /.../
non /.../
Toujours avec un partenaire occasionnel oui /.../ non /.../
Jamais dans mes rapports stables oui /.../ non /.../
? Pour quel objectif utilisez-vous le
préservatif?
- Contraception /.../
- Protection IST/VIH /.../
-Autres à préciser 21. Quel jugement
portez-vous sur le VIH/SIDA
a) C'est une malédiction divine
b) C'est une maladie comme les autres
c) C'est une maladie réservée aux
débauchés
d) C'est tout ce qui est cité ci haut.
22) Jeunes chrétiens, vous sentez-vous
concernés par le VIH SIDA Oui /.../ Non /.../
Justifiez en quelques mots votre position SVP!
Par ALEK.
38
TABLE DE MATIERE
PROLUGUE
DEDICACE
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION
|
I
II
III
. O
|
Ière PARTIE : GENERALITES SUR LE
VIH /SIDA
|
. 2
|
I.ETUDES DU VIH/SIDA
|
. 2
|
I.1. DÉFINITIONS DES CONCEPTS
|
2
|
I.2. EPIDEMIOLOGIE DU VIH/SIDA
|
3
|
I. 3. PHYSIO PATHOGÉNIE
|
4
|
I. 4. LE TRAITEMEN
|
. 6
|
I. 5. LA PRÉVENTION
|
.9
|
|
I.5.1 La prévention individuelle
|
....10
|
I.5.2. La prévention des masses
|
10
|
II. LES JEUNES ET LE VIH SIDA DANS LE MONDE
|
11
|
III. L'ACTION CHRETIENNE
|
11
|
IIe PARTIE : CAP DES JEUNES CHRETIENS SUR LE VIH
|
.12
|
CHAP. I. : PRESENTATION DU MILIEU DU TRAVAIL
|
12
|
I.A. L'EGLISE 8ème CEPAC MUNGU NI PENDO
|
.12
|
I.B. PRESENTATION DE LA PAROISSE SAINT PIRRE CLAVER
|
14
|
I.C. Matériels
|
18
|
CHAPITRE II. ETUDE PRATIQUE
|
19
|
II.1. METHODEDOLOGIE & POPULATION D'ETUDE
|
19
|
a. Méthodologie
|
19
|
b. Population d'étude
|
19
|
|
II .2. ESENTATION DES RESULTATS
|
20
|
2.1. Connaissance des jeunes chrétiens sur le VIH
|
21
|
2.2. Attitude des jeunes chrétiens face au VIH/Sida
|
23
|
2.3. Pratique des jeunes chrétiens à l'égard
du VIH/Sida
|
25
|
II. 3. COMMENTAIRES ET DISCUSSION DES RESULTATS
|
28
|
CONCLUSION
|
...31
|
39
Recommandations et suggestions
|
32
|
BIBLIOGRAPHIE
|
33
|
WEBOGRAPHIE
|
34
|
ANNEXE
|
35
|
TABLE DE MATIERE
|
.38
|
|