WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution d'une institution de micro finance dans le financement des micro-entreprises en république démocratique du Congo.

( Télécharger le fichier original )
par BODRICK MASAMBA NDOLUMINGU
Université de Kinshasa - Licence 2013
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

EPIGRAPHE

« Les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain et les emplois d'après demain ».

Helmut Schmidt (Economiste et homme politique allemand)

DEDICACE

Nous dédions ce travail à notre Dieu tout puissant, le Dieu de nos ancêtres car, c'est à lui la grâce et la bénédiction.

A mon très cher père Malonga Talamaku Simon pour le sens de responsabilité et d'amour qu'il a envers moi. Papa, au lieu de t'approvisionner des vestes et chaussures, tu as préféré investir en moi en me disant toujours : « mon fils, sois éloquent dans ton domaine ; retiens bien le peu que tu comprends, car le progrès est le fruit de la formation ». Dis-toi heureux papa, car tu as semé dans une bonne terre.

A ma très chère maman Lusukamu Nlandu Mado pour l'affection et l'amour à mon égard. Après avoir gouverné mes premiers pas, tu ne cesses de m'encadrer en me disant toujours : «malgré la peine qui nous empêche, n'abandonne pas tes études, car demain tu t'en rendras compte ». Dis-toi heureuse maman, car tu auras ta récompense.

Bodrick MASAMBA NDOLUMINGU

AVANT PROPOS

« Quel que soit la durée de la nuit, le soleil finit toujours par apparaitre », dit-on. Ainsi au bout de multiples sacrifices que nous avons endurés sur le chemin long et périlleux du savoir, c'est avec une profonde reconnaissance à notre Dieu que nous constatons qu'aujourd'hui une page vient d'être tournée et ce travail en est une illustration éloquente.

Ce travail que nous présentons aujourd'hui est, certes, le fruit de nos efforts personnels, mais sans la bénédiction de Dieu de nos ancêtres et sans la collaboration précieuse de tous nos Professeurs, Chefs de travaux, Assistants et Collègues, nous ne serions pas en mesure d'aboutir aux résultats qui font notre fierté.

Avant toute chose, il est agréable de manifester nos sentiments de gratitude et de remerciement à l'endroit de toute personne qui d'une manière ou d'une autre a pu contribuer, tant soit peu à la réalisation de ce travail qui couronne la fin de notre cycle de licence en Sciences Economiques et de Gestion.

Nous exprimons notre gratitude à Monsieur le professeur Daniel NGOMA-YA-NZUZI qui, malgré ses occupations, a accepté d'assurer la direction de ce travail.

Nos remerciements vont également à Monsieur l'Assistant Jacques NGUBU KIBULA pour son encadrement durant l'élaboration dudit travail. Sans pour autant oublier Monsieur l'Assistant Olivier NKANGI MBADIKA pour ses conseils et aides durant l'élaboration dudit travail.

Nous pensons également à nos oncles et tante: Donglish NDONGALA, André SAMBA, Etienne NSUMBU, Georges NKANZA, Didier SIBU et Lina KIFUDI pour leurs concourt morales, matériels et financiers dans le chemin plein d'embuches.

Bodrick MASAMBA NDOLUMINGU

REMERCIEMENTS

A nos frères et soeurs : Bénédicte KUANGU, Lydia KIFUDI, Doddo BANZUNGA et Trésor MUNDENDE pour leurs encouragement de quelle nature que ça soit. Qu'ils trouvent ici une profonde gratitude.

Il serait pour nous reconnaissant de remercier nos amis et amies, cousins et cousines, neveux et nièces et connaissances : Bellange LUSIVIKADIO, Guelda MUTEBA, Valery LUFIMPADIO, Papin KALUMBA, Chris KINVUIDI, Reagan NSEKA, Clerry NTUNU, Junior KINKELA, Tampo KINUANI, Harpie MVUTU, Denis LUZOLO, Fada FINDA, Narcisse LUFUILU, Dieu MBALA, Guelord DIANZO, Enack NKANZA, Gilby SITUTALA, Charly NSANGU, Koffi MATUTA, Tonton KADINAWOKO, Junior KODILA, Blavier LUKOMBO, Leda KALUMBA, Guystave MBUENO, L'or LUKEBADIO, Higelin ITENGA, Audy LUZOLO, Jipsie MASSAMBA, Charly MENGAWAKU, Rose MASIALA, Malco TSHIMPAMBA, Trésor BONDO, sans pour autant oublier nos frères et soeurs, camarades et compagnons de lutte : Godrick DIBA, Dolive LUKULA, Bibiche BANDA, Generose MOKE, Vernon MOKUBA, Jeannie NDUNDA, Winny KABUEMI, Flairine LUBOKO, Noria BILE, Serge MUINI, Joelle KABONGO, Elvire NGOMA, Junior EKULA, Yavelde NLANDU, Anderson BOOTO, Jolie REHEMA, Mardochée NTAMBALA, Aurelie AGOLI, Lydie BODELE, Taylor PUATY, Minette MUANDA, Junior MUNKIBA, Christian APANIANGA, Chimene WANTITA, Olivier KANIKI, Edmond KUBELWA, Nixon MATESO, Marleine LUBIKA, Esperance MAMBULU, Herve MUNZELE, Patou EBENGO, Trésor BILE, Bellange MATONDO, Delande KIAWETE, Tabitha KIALA, Blanche MBANZILA, Bertille KINGULU, Maguy KANGAKUTU, Gloria HANGI, Hermine KABENGA, Fabiola MASIKA, Herve MULUTU, Nadia KOMBE, Edith KIBUNU, Uzelle MASINA, Grâce LUSANGA.

Bodrick MASAMBA NDOLUMINGU

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Organigramme de la MECREKIN

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon la tranche d'âge

Tableau 4 : Répartition des enquêtés statuts matrimoniaux

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon niveau d'instruction.

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon les professions des bénéficiaires

Tableau 7 : Répartition des enquêtés selon le statut résidentiel

Tableau 8 : Répartition des enquetés selon le nombre de crédits reçu

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon le capital avant affiliation à l'Institution de microfinance

Tableau 10 : Répartition des enquetés selon le capital après avoir eu accès au crédit

Tableau 11: Répartition des enquêtés selon l'appréciation de l'évolution de l'activité

Tableau 12 : Croisement de la contribution du crédit du financement des activités des membres et la profession.

Tableau 13 : Test de khi-deux

Tableau 14 : Croisement de la contribution du crédit au financement des activités des membres et la tranche d'âge

Tableau 15 : Croisement de la contribution du crédit au financement des activités des membres et la tranche d'âge

INTRODUCTION

I. Problématique

La République Démocratique du Congo, vaste marché au coeur de l'Afrique est classée parmi les nations les plus pauvres de la planète.1(*)

Malgré ses immenses potentialités naturelles, et sa main d'oeuvre abondante qualifiée, les conditions de vie des populations restent marquées par une extrême pauvreté persistante où l'espoir d'un lendemain favorable dans le chef du ménage congolais semble aujourd'hui s'éloigner.

Pendant plus de trente ans, le pays a été dirigé dans un environnement où la corruption et la mauvaise gouvernance caractérisaient les décideurs politiques. Les conflits interethniques et les guerres à répétition qui s'en sont suivis, l'instabilité institutionnelle, les pillages ont plongé la République Démocratique du Congo dans une crise multiforme dont l'un des effets est l'aggravation de la pauvreté.

Le rapport PNUD 2008 sur le développement humain, nous renseigne qu'en RDC, 80% de la population urbaine sont pauvres. Ils vivent en deçà de la dignité humaine, soit vivent avec moins de 1 $ USD par jour2(*).

En 2012 la RDC a occupé, selon le rapport du Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD), la République Démocratique du Congo est classée à l'avant dernière position sur la liste des pays du monde considérés d'après leurs capacités à offrir de réelles facilités de faire des affaires3(*).

De ce point de vue, les populations développent des activités en vue d'acquérir des revenus leur permettant de survivre ou de subsister.

Comme les banques classiques ne répondent pas aux attentes de ces petites unités commerciales ; ces activités nécessitent un financement de la part des institutions financières.

Il est à souligner que le système financier classique ne cherche qu'une clientèle crédible c'est-à-dire celle qui possède des garanties suffisantes ; la microfinance quand à elle, permet en même temps d'étendre et d'approfondir le marché financier. Comme stratégie de développement, la microfinance semble presque parfaite pour être viable4(*).

Dans cet ordre d'idées, la microfinance est une stratégie de développement qui se distingue d'autres stratégies de développement par l'ambition de s'autofinancer. Elle est une intermédiaire financière qui vient juste répondre aux besoins de financement des exclus aux services financiers classiques en leur proposant des méthodes et des conditions d'accès au capital beaucoup plus souples et faciles, adaptées à leur contexte.

En effet, nous pouvons constater que les clients des institutions de microfinance bénéficient d'un accès aux financements, ce qui est une condition nécessaire mais non suffisante puisqu'il faut tenir compte des autres variables : le coût du crédit que supportent les clients en payant des intérêts mensuels ou hebdomadaires qui sont généralement fixés à des taux élevés par rapport à ceux du secteur classique.

Pour ce faire, il sera important de savoir si les coûts financiers supportés par les micro-entrepreneurs leur permettent d'être rentables et de relancer leurs activités, car le coût des ressources doit toujours être inferieur à ce que rapporte l'opération financée.5(*)

Dans le cadre de cette étude, nous avons ainsi choisi la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa (MECREKIN) qui est une institution de microfinance évoluant en République Démocratique du Congo plus précisément dans la ville province de Kinshasa.

Eu égard à ce qui précède, quelques questions méritent d'être posées à ce niveau d'étude :

Ø Est-ce que la politique de crédit appliquée par les institutions de microfinances en l'occurrence la Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa permet-elle aux micro-entreprises enquêtées d'émerger ?

Ø Est-ce que les autres services microfinanciés accompagnent-ils les micro-entreprises enquêtées à relever le niveau de leurs activités ?

Telles sont les questions auxquelles nous allons répondre tout au long de notre étude.

II. Objectifs

Les objectifs du travail ne sont rien d'autres que le choix des aspects que l'on voudrait examiner dans sa recherche.6(*)

Pour la réalisation de cette étude, nous nous sommes fixés un objectif général soutenu par les objectifs spécifiques ci-après :

II.1. Objectif général

L'objectif général poursuivi en abordant ce sujet est de vérifier si réellement les institutions de microfinances contribuent positivement dans le financement des activités des micro-entreprises enquêtées et qui sont membres de la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa (MECREKIN).

II.2. Objectifs spécifiques

Cet objectif est atteint à travers certains objectifs spécifiques qui consistent à :

Ø réaliser une descente sur terrain afin de réunir les informations sur le phénomène étudié ;

Ø comparer la situation des bénéficiaires avant et après affiliation à l'institution de microfinance ;

Ø tirer la conclusion sur base des entretiens faits lors de nos investigations.

III. Hypothèse du travail

Au regard de ce qui précède, nous pouvons émettre les hypothèses selon les quelles :

H: la politique de crédit qu'appliquent les institutions de microfinances à Kinshasa en l'occurrence la MECREKIN, ne permet pas aux micro-entreprises de se développer et de relever tant soit peu, le niveau de leurs activités.

H: le délai de remboursement, le taux d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, ne permettent pas aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.

IV. Choix et intérêt du sujet

Pour comprendre la motivation de ce sujet, il serait indiqué de partir d'un constat réel dans notre pays où la majorité des micro-entrepreneurs (clients des institutions de microfinances) se font financés auprès de celui-ci sans pour autant analyser les paramètres tels que, le délai de remboursement, le coût du crédit...

Notre étude est d'intérêt capital dans le chef:

Ø des ménages congolais en général et les ménages kinois en particulier, du fait que le revenu des micro-entreprises permettra à leurs propriétaires à survivre en leurs offrants :

v l'accès au logement ;

v la scolarisation des enfants ;

v la nourriture pour la famille ;

v accès aux soins médicaux...

Ø des entreprises, du fait qu'elle donne à cet agent économique, les informations nécessaires pour la continuité et/ou la bonne marche de leurs activités.

Ø de l'Etat, car l'épanouissement des micros-entreprises peuvent contribuer au développement de la République Démocratique du Congo notamment dans la lutte contre la pauvreté en influençant les indicateurs tels que : le taux de chômage, le taux de mortalité, le taux de scolarité,...

V. Méthodologie du travail

§.1. Méthodes

Dans cette étude, nous utiliserons les méthodes ci-après :

ü La méthode descriptive qui consistera à présenter le cadre conceptuel de l'étude ;

ü La méthode analytique qui consistera à procéder en analyse fonctionnelle de notre étude ;

ü La méthode quantitative qui consistera à faire les statistiques des données.

§.2. Techniques

Dans notre travail, nous utiliserons les techniques suivantes :

ü Technique documentaire qui nous permettra d'enrichir la partie théorique du présent travail ;

ü Technique d'observation directe qui nous permettra d'avoir les informations auprès de la population enquêtées grâce à l'interview.

La méthodologie sera développée en détail dans la partie empirique.

VI. Délimitation du sujet

Le champ de notre étude sur la contribution d'une institution de microfinance dans le financement des activités des micros-entreprises est la République Démocratique du Congo, précisément la ville de Kinshasa en prenant le cas type de la Mutuelle du Crédit du Congo (MECREKIN) et couvre la période allant de 2007 à 2013.

VII. Canevas

Le présent travail est subdivisé en deux parties et chaque partie comporte deux chapitres ; la première porte sur l''approche théorique et comprend deux chapitres : le chapitre premier contour théorique et le deuxième microfinance en République Démocratique du Congo ; la deuxième partie est consacrée à l'approche empirique et comprend également deux chapitres dont le troisième qui présente l'approche méthodologique de la recherche et le quatrième qui présente le champ d'investigation, discussion et interprétation des résultats.

Première partie : APPROCHE THEORIQUE

Chapitre I : CONTOUR THEORIQUE.

Ce chapitre comprend trois grandes sections : Microfinance, Financement et Micro-entreprises.

SECTION 1 : NOTION SUR LA MICROFINANCE

§.1. Historique de la microfinance7(*)

C'est au docteur Muhammad Yunus que nous devons l'acceptation actuelle de la microfinance qui tient d'outil de développement économique et social des couches défavorisées. A l'aide des travaux pratiques réalisés avec ses étudiants sur les théories de l'investissement, ce brillant économiste bangladais découvre l'extrême indigence financière de ses concitoyens fabricants de tabourets en bambou qui n'ont aucun moyen de constituer des stocks de matières premières.

Leur besoin en crédit est pourtant infirme : 27 dollars en tout pour 42 payants qui ne peuvent avoir accès aux banques.

Leur ayant prêté cette somme de sa poche, il peut découvrir combien leur activité augment, lorsqu'ils peuvent acheter d'avance la matière première, échappant ainsi aux fluctuations importantes des prix. Il va formaliser cette expérience en créant en 1976 la Grameen Bank qui propose des prêts aux populations pauvres du Bangladesh et dont le succès va inspirer de nombreuses autres expériences à travers le monde.

Depuis la création de sa banque, la microfinance est devenue un instrument essentiel de la lutte contre la pauvreté. D'ailleurs, lors du sommet mondial du microcrédit qui a été tenu du 12 au 15 novembre 2006 à Halifax au Canada, le prix Nobel de la paix 2006 Muhamed Yunus avait lancé la cérémonie d'ouverture par « Faisons de ce sommet une occasion historique pour créer un monde sans pauvreté. J'espère que ceux qui doutaient de nous seront désormais de notre coté ». L'idée est de faire bénéficier de petits prêts à plus de personnes afin qu'ils créent leur propre activité. Avec un objectif chiffré de 175 millions de bénéficiaires d'ici 2015.

Aujourd'hui, près de 80 millions de personnes à travers le monde, dont 60% de femmes bénéficient de la microfinance.

§.2. Définition de la microfinance

La microfinance est définit comme étant l'offre des services financiers (microcrédits, micro assurances, etc.) aux populations pauvres exclues du système bancaire classique, sans ressources ni droit de propriété.8(*)

Cette définition se penche essentiellement sur la fonction de la microfinance qui est venu combler le vide en matière de financement des populations pauvres.

En effet, les services offerts par les banques classiques, ne sont pas toujours accessibles aux plus démunis. Les frais à payer, les conditions à remplir pour avoir accès aux crédits, dépassent dans la plus part des cas leurs avoirs minimums. D'autres parts, il faudrait signaler que pour les institutions classiques les petits prêts s'avèrent trop couteux dans la mesure où sont plus risqués que les prêts de grandes valeurs qui sont plus rentables et sont accordés à des agents économiques plus crédibles ;

Selon la communauté économique et monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), la microfinance est une activité exercée par de petite entités agrées n'ayant pas le statut de banque ou d'établissement financiés pratiquant à titre habituel, des opérations de crédit ou de collecte d'épargnes offrent des services financiers spécifiques au profit des populations évoluant pour l'essentiel, en marge des crédits bancaires traditionnels.9(*) La microfinance est constituée d'un ensemble de services financiers (crédits, épargnes, assurances,...) qui visent à améliorer le revenu et l'emploi au sein des populations exclues du système bancaire classique.10(*)

Pour la Banque Centrale du Congo (BCC), la microfinance est une prestation de services de crédit et de l'épargne aux agents économiques vulnérables, exclus du système bancaire classique en vue de leur permettre de réaliser des activités génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la pauvreté.11(*)

Marc Labie, définit la microfinance comme l'octroi des services financiers (généralement du crédit ou de l'épargne), à des personnes développant une activité économique productive, le plus souvent de l'artisan ou du commerce, et n'ayant pas accès aux institutions bancaires commerciales.12(*)

§.3. Eléments caractéristiques de la microfinance13(*)

La définition de la microfinance sus évoquée a fait l'objet de nombreux débats et d'approches multiples. Tollenaere pense qu'il est possible de s'accorder sur certains nombre de dénominateurs communs à ces définitions :

ü La microfinace est un outil de développement parmi tant d'autres de lutte contre la pauvreté et de l'exclusion de la population défavorisées.

ü La microfinance est constituée d'un ensemble des services financiers (crédits, épargne, assurance...), qui visent à permettre aux populations exclues du système bancaire classique d'améliorer leurs revenus par l'augmentation des ressources des ménages et l'accès au capital financier ;

ü La microfinance favorise la création et le développement de petites activités économiques rentables par l'accès externe à la mobilisation de l'épargne. Ces entités économiques appartiennent généralement, au secteur informel et sont appelées micro-entreprises. La microfinance se définit donc par :

Ø Sa cible : les populations défavorisées (pauvres) exclus de l'accès aux systèmes financiers classiques ;

Ø Son objet : un instrument de lutte contre la pauvreté ;

Ø Ses fonctions financières d'épargne, de crédit, d'assurance, etc. ;

Ø Sa visée : le développement et/ou la création d'activités économiques rentables et pérennes ainsi que l'accroissement des ressources des ménages.

§.4. Services financiers de la microfinance14(*)

Les services de microfinance fournissent un ensemble de produit financiers aux personnes exclues du système financier classique ou formel. Ils concernent en général les habitants pauvres des pays en développement.

De façon plus générale, la microfinance réfère à une vision du monde où le maximum de foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent à une gamme de services financiers de grande qualité et adapté à leurs besoins, incluant non seulement le crédit mais l'épargne, l'assurance et les transfert de fonds.

D'une façon plus restrictive, la microfinance se réfère à un certain nombre d'institutions privées ou publiques qui se réclament de la microfinance.

§.5. Microcrédit et microfinance

Le concept crédit du point de vue étymologique désigne les ressources prêtées par une banque ou un établissement financier à un agent économique qui s'engage à payer des intérêts et à rembourser le capital du prêt.15(*)

Par cette définition, nous comprenons que l'octroi de crédit n'est pas une philanthropie mais plutôt un marché où chaque partie tire sa contrepartie.

Le terme microcrédit qui tire son origine du mot crédit, veut s'entendre tout simplement comme l'offre de petits prêts à des familles en difficultés pour les aider à conduire les activités génératrices des revenus en vue d'améliorer leurs conditions de vie.

A cet effet, le microcrédit n'apparait donc que comme un aspect de la microfinance, mais le plus connu. Il se limite à l'octroi des petits prêts aux populations défavorisées alors que la microfinance intègre un ensemble de services financiers à savoir : crédit, épargne, assurance, transfert, etc.

L'objectif poursuivi par le microcrédit est de favoriser l'expansion du développement et l'éradication de la pauvreté grâce à une forme d'aide qui ne s'apparente plus à l'assistance pure et simple.

Prêter des petites sommes à des personnes considérées comme non solvables, selon les critères marchands permet de développer les nouvelles activités et des nouveaux emplois dans le pays où l'épargne et les crédits sont peu pratiqués. A l'origine, le microcrédit était d'environ d'un dollar, aujourd'hui avec une moyenne de 100 dollar, on estime que le nombre des bénéficiaires de ces prêts atteindra le chiffre de 100 millions. L'objectifs que se sont fixés les acteurs de microcrédit et d'atteindre le chiffre de 500 millions de bénéficiaire pour pouvoir bien éradiquer la pauvreté dans le monde.

§.6. Clientèle de service de microfinance

Le client type des services de microfinance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions (documents d'identité, garanties, dépôt minimum etc.). Il mène généralement une petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.

v Dans les zones rurales, ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.

v Dans les zones urbaines, la clientèle est plus diversifiée : petit commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.

On les désigne généralement par le terme de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la microfinance

§.7. Institution de microfinance16(*)

En terme simple, une institution de microfinance est une organisation qui offre des services financiers à des personnes à faibles revenus qui n'ont pas accès ou difficilement accès au secteur financiers formel (banques classiques).

Au sein de secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisations, diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut juridique (ONG, association, mutuelle/coopération d'épargne et de crédit, société anonyme, banque, établissement financier etc.).

Selon les pays, ces institutions sont réglementées ou non, supervisées ou non par les autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du grand public.

L'image que l'on se fait le plus souvent d'une institution de microfinance est celle d'une organisation non gouvernementale « financière », une organisation totalement et presque exclusivement dédiée à l'offre de services financiers de proximité qui vise à assurer l'autopromotion économique et sociale des populations à faible revenus.

§.8. Acteurs de la microfinance

Le secteur de microfinance fait intervenir un nombre important d'auteurs mais nous pouvoir retenir principalement quatre catégories d'acteurs : les agents à faibles revenus, exclus du système financier classique, les institutions de microfinance, les structures d'encadrement et les bailleurs de fonds qui viennent en appui financier aux institutions de microfinance, surtout celles qui se sont spécialisées dans les activités à caractère humanitaire ou philanthropique.

§.9. Banques commerciales et microfinance17(*)

Une banque commerciale, autrement appelée banque de dépôt est une institution financière ou établissement de crédit, généralement reconnue à partit de ses fonctions classiques, celles de recevoir les dépôts à vue ou à terme des agents à capacité de financement et d'accorder des crédits aux autres agents économiques à besoin de financement.

Dans ce sens la banque commerciale est un intermédiaire financier le plus important qui permet la rencontre entre les agents économiques à capacité de financement avec ceux à besoin de financement.

Outre cette fonction d'intermédiaire, la banque commerciale se distingue des autres institutions financières de son rôle dans la création monétaire. L'intermédiation bancaire aboutie à la création monétaire.

En effet, les services financiers proposés par la banque sont subordonnés à certaines conditions préalables que tout client potentiel doit remplir avant d'accéder à ces services. Par exemple la banque limite l'accès pour tout agent économique requérant d'ouvrir un compte en banque à un montant planché qui généralement n'est pas accessible aux agents à faible revenu.

Dans ce contexte, la microfinance intervient justement pour remédier à cette situation, relever le défi de manque d'accès des pauvres aux services financiers classiques.

A cet effet, elle offre presque les mêmes services financiers comme une banque commerciale mais seulement elle démarque du système classique par le simple fait qu'elle est orientée vers une cible nouvelles, les pauvres et les exclus.

Elle reconnait leurs talents, leurs besoins et leur capacité à rembourser les prêts. Au lieu de les éliminer, par avance de la clientèle du crédit parce que les méthodes des critères et les garanties ne sont pas adaptées à leur situation, elle invente des méthodes et des garanties qui leur conviennent.

§.10. Epargne18(*)

Qui dit crédit dit également épargne. Nous ne pouvons pas donc parler du crédit sans pour autant parler de l'épargne.

A l'exception notable des systèmes coopératifs ou mutualistes d'épargne et de crédit, l'épargne a longtemps été négligée par de nombreuses institutions de microfinance.

Intuitivement, le besoin d'épargne et son impact sur le niveau de pauvreté du bénéficiaire sont moins évidents : « comment et pourquoi les pauvres épargneraient-ils ? En somme, c'est un problème de riche » ;

Dans les institutions de microfinance, mettre en place un service d'épargne exige un lourd investissement (guichets sécurisés, caissiers système informatique...).

Et pourtant, l'épargne est au même titre que l'accès au crédit, un service financier essentiel. Elle répond à un besoin réel des clients et peut également être utile aux institutions de microfinance par son rôle de source de financement interne.

SECTION 2 : FINANCEMENT

§.1. Présentation du problème

Une économie se caractérise par deux types d'agents : ceux qui ont un besoin de financement (généralement les entreprises pour réaliser les investissements), ceux qui ont une capacité de financement (bien souvent des ménages qui disposent leur argent sur un compte bancaire).

La banque sert fréquemment d'intermédiaire entre les deux, mais depuis les années 1980, les entreprises ont largement fait recours aux marchés de capitaux, notamment la bourse).

Ainsi, la finance est tout ce dispositif qui permet la rencontre entre les agents à besoin du financement et ceux en capacité de financement formant ainsi un système financier sert à financer l'économie.

§.2. Système financier

Le système financier est complexe ; il inclut différents types d'institutions du secteur privé en particulier les banques, les compagnies d'assurances, les fonds communs de déplacement, les sociétés financières et les banques d'affaires, tous strictement réglementés par les pouvoirs publics.

Le système financier permet de transférer des fonds depuis les agents économiques (ménages, entreprises) qui épargnent, car leurs dépenses sont inférieures à leurs revenus, vers les agents économiques qui souhaitent emprunter, c'est-à-dire dépensé plus que leur revenu. On dit qu'il sert d'intermédiaire entre les agents à capacité de financement et les agents à besoins de financement.

A. Définition du système financier

Le système financier est l'ensemble cohérent des établissements financiers d'un pays19(*). Il assure ainsi le financement de l'économie où les agents ne financent pas la totalité de leurs dépenses avec leurs propres ressources, s'adressent à d'autres agents pour se procurer les fonds dont ils ont besoins.

Pour Dathine et Donalson, par système financier, il faut entendre l'ensemble des institutions des marchés et des agents économiques d'une entité ayant pour but de mettre ensemble les agents économiques en déficit de financement et ceux en surplus de financement.20(*)

Bref, le système financier se présente comme l'ensemble de tous les intermédiaires financiers, toutes catégories confondues dans un pays qui canalisent des fonds depuis les agents économiques en capacité de financement vers ceux à besoin de financement.

B. Système financier congolais21(*)

Le système financier congolais peut être subdivisé en trois catégories, à savoir :

ü Les institutions bancaires créatrices de monnaies ;

ü Les institutions financières accessoirement monétaires ;

ü Les autres institutions financières non bancaires.

1. Institutions bancaires créatrices de monnaie

Celles-ci comprennent d'une part la Banque Centrale du Congo et d'autre part, les banques de dépôts ou banques commerciales et l'office des chèques postaux.

2. Institutions financières accessoirement monétaires

ü La caisse d'épargne du Congo (CADECO)

ü La banque de crédit agricole (B.C.A)

3. Institutions financières non bancaires

Ces institutions revêtent chacune son caractère spécifique :

ü La société de financement du développement : quoi qu'elle soit autorisée à recevoir des dépôts à terme, depuis sa création, elle n'a pas recourue à cette nature de ressources. Elle a plutôt privilégié la mobilisation de ressources provenant des emprunts en devise à l'extérieur.

ü Le fonds de promotion industrielle : cet organisme crée pour financer le développement industriel du pays est alimenté en ressources à partir de la parafiscalité. Il s'agit d'une taxe privilégiée sur la vente au détail des biens produit ou commercialisés sur toute l'étendue du pays d'une part et prélevé à l'importation d'autre part.

ü Les organismes recevant de l'épargne contractuelle tels que l'Institut Nationale de Sécurité Sociale et la Société Nationale d'Assurances disposent des ressources relativement importantes mais sont handicapés dans leurs actions par l'instabilité du cadre macroéconomique connue par le pays, notamment l'hyperinflation, durant nombreuses années ainsi que par l'inexistence d'un marché financier.

ü Les autres organismes financiers : la MOBIMO, la COFIKI fonctionnent sur la base de leur capital, des dotations provenant des actionnaires majoritaires, des emprunts et de leurs réserves.

ü les coopératives d'épargne et de crédit ont connu une intense activité dans la mobilisation de l'épargne durant la période allant de 1984 à 1990 suite à la crise de pénurie de liquidité en banque, elles sont aujourd'hui virtuellement en faillite, car, la grande partie de leurs emplois étaient faits sous forme de dépôts à terme dans les banques.

C. Finance directe et finance indirecte22(*)

La première manière de relier les préteurs et les emprunteurs est appelée finance directe. Dans la finance directe, les emprunteurs obtiennent des capitaux de la part des préteurs en leur vendant des titres (ou instrument financiers) sur le marché financier.

La seconde manière de relier les préteurs et les emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance intermédiaire. Dans ce cas, les emprunteurs obtiennent des fonds en s'adressant aux intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui leur consentent des prêts. Les préteurs quand à eux prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous forme de dépôts. Comme leur nom l'indique, les intermédiaires financiers servent d'intermédiaire entre agents à capacité de financement et agents à besoin de financement.

SECTION 3 : MICRO-ENTREPRISES

§.1. Définition d'une entreprise

Il n'existe pas une définition conventionnelle de l'entreprise. Chaque auteur a des objectifs précis qu'il cherche à atteindre en définissant la réalité entreprise.23(*)

Selon Albert CORGAY et MAPAPA MBANGALA l'entreprise peut être définie comme une activité économique organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit des biens et des services pour un marché déterminé en poursuivant des objectifs multiples.

Il ressort de cette définition que l'entreprise est aussi bien un hôpital qu'un ministère, une association publique ou privée, une grande entreprise qu'une petite entreprise, etc. Elle exerce ses activités aussi bien dans le secteur marchand et non marchand.24(*)

§.2. Typologie d'entreprises

Du point de vue typologique les entreprises sont classées selon leur dimension, la nature de leur activité, le secteur dans lequel elles évoluent ou leur propriété.

A. Quant à leur dimension : on distingue les grandes entreprises, les moyennes entreprises, les très petites entreprises (micro-entreprises et les activités individuelles). Il n'existe pas une définition uniforme de la taille des entreprises, chaque environnement utilise des critères qui lui sont propres. C'est ainsi qu'une moyenne entreprise dans un pays donné peut être considérée comme une grande entreprise dans un autre pays. Souvent on fait référence aux critères effectifs (nombre des salariés), chiffre d'affaires et le total du bilan annuel.

Dans l'Union Européenne par exemple, si on considère le critère effectif, est considéré comme :

Ø Micro-entreprise : entreprise qui a entre 0 et 9 personnes ;

Ø Petite entreprise : entreprise qui a entre 10 et 49 personnes ;

Ø Moyenne entreprise : entreprise qui a entre 50 et 249 personnes ;

Ø Grande entreprise : entreprise de plus de 249 personnes employées.

B. Quant à leur secteur : on distingue les entreprises publiques et les entreprises privées.

C. Quant à la nature de leurs activités : on distingue les entreprises commerciales, les entreprises industrielles, les entreprises financières, les entreprises de prestations de services (exemple : OCC),...

D. Quant à leur propriétaire, nous avons:

Ø Entreprise individuelle : si elle est exploitée par un individu agissant sous sa responsabilité.

Ø Entreprise sociétaire : si elle est constituée par un groupe de personnes, appelées « associés ». cette constitution se fait par mise en commun d'un capital social.

§.3. Historique de la Micro-entreprise congolaise

Come toute entreprise, la création des micro-entreprises en République Démocratique du Congo est subordonnée à l'existence préalable d'un besoin au sein de la société. Ce besoin ressenti devant le vide créé par le secteur formel et la démission de l'Etat.

Dans ce cas d'espèce, la création des micros-entreprises en République Démocratique du Congo résulte de la nécessité de donner une solution à la crise généralisée, consécutive à plusieurs décennies de gestion calamiteuse de la République Démocratique du Congo.

En effet, la succession des guerres dites de la libération (1995-1997) et d'agression (1998-2003) a aggravé une situation déjà précaire des populations de la République Démocratique du Congo, situation héritée de la deuxième République. Depuis 1990, les conditions de vie des populations congolaises se sont profondément détériorées notamment du fait de la désindustrialisation, conséquence de la Zaïrianisation des unités de production, de l'effondrement de l'emploi structuré, du chômage, du sous-emploi résultant des pillages de 1991 et 1993, de la dégradation des infrastructures et des services sociaux, la déroute de secteur économique formel, la rupture dans les réseaux d'approvisionnement, la baisse de la circulation, ont poussé les congolais à développer des mécanismes de substance et de génération des revenus à travers la micro-entreprise.

Toutes ces situations de crise, ont par contre éveillé chez les jeunes et les femmes en particulier un esprit d'entrepreneuriat dont ils n'avaient jamais fait preuve avant pour y faire face.

Mais notons aussi qu'avant l'indépendance, l'on pouvait établir un équilibre entre les structures socio-économique et les populations urbaines. La pression démographique des années post-coloniales est considérable en ville. Les agglomérations urbaines constituent des points d'attraction des populations de l'arrière pays. La vie y est relativement agréable. Les infrastructures sont modernes : adduction d'eau, électrification, transport, école ; hôpitaux. Ces avantages provoquent l'exode rural.25(*)

§.4. Caractéristiques des micros-entreprises

Les micros-entreprises congolaises présentent entre autres des caractéristiques suivantes :

§ elles sont l'affaire et le fait d'une seule personne ;

§ la non maitrise des normes de gestion et l'absence d'une comptabilité formelle ;

§ centralisation et personnalisation de la gestion autour du propriétaire dirigeant ;

§ l'ignorance des textes légaux et réglementaires ;

§ l'inadaptation aux nouvelles technologies et l'absence de l'innovation, on essaie d'utiliser la capacité de production de seconde main ;

l'insuffisante du capital propre pouvant couvrir le besoin de financement et l'accès difficile aux sources de financement la vétusté ou la précarité de l'outil du travail ;

§ le bénéfice net réalisé est affecté essentiellement aux besoins du propriétaire ;

§ la capacité d'innover rapidement pour s'adapter au marché26(*)

§ système d'information externe simple basé sur les contacts directs ;

§ le recours à l'écrit n'est pas primordial, du fait de l'importance de l'ajustement mutuel.

§.5. Rôles économiques des micro-entreprises

Les micros-entreprises sont source des innovations et de technologies car elles permettent d'élargir les perspectives d'emploi pour certaines catégories de techniciens. Par exemple, le pâtissier crée sa propre pâtisserie.

En effet, les micro-entreprises jouent un rôle primordial dans la création d'emploi dans nombreux pays de l'Europe, de l'Amérique, de l'Asie et d'Afrique. 99% d'entreprises françaises sont des PME : 92% des très petites entreprises (TPE) et 7% pour les petites entreprises (PE). Elles vont représenter plus des deux tiers de l'emploi en France. Dans la zone de l'OCDE, les petites entreprises jouent un rôle majeur dans la croissance économique et ce sont elles qui créent la plupart des emplois nouveaux. Plus de 95% des entreprises de cette zone sont des micros-entreprises qui représentent 60 à 70% d'emplois dans la plupart des pays. Pendant que les grandes entreprises réduisent leurs effectifs et externalisent de plus en plus des fonctions, le poids de micros-entreprises s'accroit.27(*)

Grace au dynamisme des villes, à l'esprit de créativité qui s'y développe, de nouvelles unités économiques naissent en vue de secourir les populations. Ainsi, la micro-entreprise vient à la rescousse des entreprises essoufflées.

Le secteur de la micro-entreprise procure des revenus nécessaires à la satisfaction de besoin d'une grande partie de la population ; il produit des biens et offre des services répondant aux désirs des consommateurs ; il permet aux personnes dont l pouvoir d'achat est faible d'avoir accès à ces biens et services à des couts réduits et à des modalités de paiement souples et négociables ; il génère de nouveaux emplois et participe ainsi à la résorption du chômage ; il offre à des jeunes peu ou non scolarisés l'occasion d'acquérir une formation professionnelle par le biais de l'apprentissage. Il tend enfin de diminuer la dépendance.28(*)

Un bon développement est celui dont l'essence est intérieure et de ce fait, il serait important d'accroitre la consommation des produits et des ressources locales. A cet effet, la micro-entreprise se prête mieux à ce rôle car elle exerce des effets d'entrainement, c'est-à-dire qu'elle contribue à la valorisation des ressources internes par la création d'autres activités de base telle que le développement de l'agriculture, l'intégration du secteur artisanal, pour une entreprise manufacturée, le développement du secteur tertiaire.

Les micro-entreprises sont un facteur de transformation économique et social par le fait qu'elles créent des emplois et par conséquent elles donnent un pouvoir d'achat aux salariés au travers de leurs revenus.

Elles sont des vecteurs essentiels de la croissance et relais indispensables dans le processus de l'industrialisation verticale.

Les activités de micro-entreprises sont orientées vers la satisfaction des besoins de base tels que : alimentation, l'habillement, la construction et autres services de base comme les ateliers de réparation, les moulins, etc.

Chapitre II : MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Ce chapitre présente la situation de microfinance en République Démocratique du Congo ; il insiste particulièrement sur son origine, son évolution, son état actuel, l'analyse des forces et faiblesses, opportunités et ses menaces.

SECTION 1. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE29(*)

Il est généralement reconnu que l'histoire de la microfinance en République Démocratique du Congo se subdivise en trois périodes qui sont :

Ø De la période coloniale à 1970 ;

Ø De 1970 à 1990 ;

Ø De 1990 à nos jours.

§.1. De la période coloniale à 1970

Par le décret du 24 Mars 1956, le législateur a organisé la création et le fonctionnement des « sociétés coopératives indigènes » dont l'objet social était de promouvoir, par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les intérêts économiques et sociaux de leurs membres exclusivement.

Toutes les sociétés de type coopérative, y compris les coopératives d'épargne et de crédit ou COOPEC, étaient assujetties à cette loi et placées sous la tutelle du gouverneur de province. De cette période, aucune structure financière de proximité formelle d'initiative privée n'a été agréée.

Par contre, le pouvoir colonial a crée la caisse d'épargne du Congo (CADECO), l'institution de droit public afin de collecter les petites épargnes.

Après l'Independence, en 1969 précisément, la première COOPEC congolaise, « la caisse populaire coopérative » fut créée à Mbuji-Mayi (province du Kasaï Oriental) mais son expérience ne fut pas concluante faute de cadres compétents.

§.2. De 1970 à 1990

Cette période est caractérisée par l'émergence des coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC), en raison notamment de l'accessibilité des services offert aux membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du pays dépourvus de banques. Toute fois, faute d'un cadre légal spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux dispositions du crédit de 1956 et de ce fait seront désormais placées sous la tutelle du ministère du Développement Rural.

La structure des COOPEC congolaises est caractérisée par une organisation à trois niveaux, le niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale), et le niveau tertiaire (Union ou fédération).

Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l'octroi des crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont elles assurent entre autres la cohésion. L'Union a plusieurs missions dont celle de représentation et de coordination des activités du réseau.

En 1987, les coopératives détenaient l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire. Elles étaient pour la plupart affiliées à des Centrales provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une union des coopératives centrales d'épargne et de crédit « UCCEC ». En totalisant 145 coopératives primaires, 274.389 membres et 4,9 millions de dollars américains d'épargnes.

§.3. De 1990 à nos jours

Depuis 1991, le contexte socio-économique et politique difficile à caractérisé notamment par les pillages, l'hyperinflation, la prise des mesure monétaires incohérentes et l'instabilité politique, a contribué à fragiliser le système financier en République Démocratique du Congo et particulièrement les Coopératives d'épargne et de crédit.

Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et 1993, près de 80% de leur clientèle et 66% des fonds placés dans les banques de dépôts, justifiant ainsi le climat de méfiance des membres envers ce mouvement.30(*)

Aujourd'hui, la plupart des les coopérative d'épargne et de crédit se sont regroupées en 15 centrales et ont adhéré à des structures de 3ème niveau, à savoir l'Union des Coopératives d'Epargne et de Crédit (CONADEC).

Les institutions de microfinance autre que les coopératives d'épargne et de crédit, se sont développées en République Démocratique du Congo dans les années 1990, dans le secteur informel. Elles sont l'oeuvre, dans la quasi majorité des cas, des organisations non gouvernementales « ONG » et des initiatives locales de développement.

SECTION 2. MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO31(*)

§.1. Généralité

Comme déjà annoncé précédemment, la crise économique qui sévit en République Démocratique du Congo depuis plus d'une décennie, a laissé des séquelles sur le système financier. Nous citerons entre autres :

Ø la faillite des banques commerciales contrôlées par l'Etat et l'essoufflement de celles à capitaux privés ;

Ø la réduction significative des activités des institutions financières non bancaires ;

Ø le ralentissement sensible de l'activité des les coopératives d'épargne et de crédit en matière de collecte de l'épargne et de distribution de crédit.

En outre, un bref aperçu de l'organisation du système bancaire congolais a permis de dégager deux constats majeurs à savoir, la couverture bancaire insuffisante du pays et les distorsions existant dans l'implantation provinciale des guichets des banques commerciales.

Ce constat a rendu plus pressant la nécessité de promouvoir des structures alternatives de financement capables s'assurer la mobilisation de la petite épargne, d'octroyer du crédit en milieu rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des conditions d'une insertion progressive du secteur informel de l'économie moderne.

Par ailleurs, de nombreux ménages, confrontés au problème de pauvreté, ont entrepris des activités nouvelles capables de générer des revenus. Cette situation les a amenés à concevoir des microprojets en quête de micro financements. En réponse à ces attentes, on a assisté à l'éclosion d'une catégorie d'institutions chargées de mobiliser des ressources tant internes qu'externes et capable d'octroyer des microcrédits. Elles ont donc commencé à offrir des services financiers, de crédit et/ou d'épargne, aux personnes les plus démunies ne pouvant accéder aux avantages du système bancaire classique.

De manière générale, les acteurs impliqués dans ce secteur en République Démocratique du Congo sont :

Ø des individus ou des groupes de base bénéficiaires des services de microfinance ;

Ø les ONG de diverses natures, qui ont en leur sein des volets services de microcrédits ;

Ø des systèmes financiers décentralisés (SFD) formels et semi-formels ;

Ø des bailleurs de fonds qui interviennent, soit dans la promotion de ces SFD au niveau du renforcement des capacités, soit dans leurs actions sur le terrain par l'octroi de financement ;

Ø le gouvernement et la Banque Centrale du Congo.

Les institutions du système financier décentralisé opérant en RDC se reconnaissent par l'exercice de l'ne ou plusieurs activités ci-après :

1. L'octroi de microcrédit en espèce ou en nature ;

2. La mobilisation de l'épargne ;

3. L'utilisation d'un système de garantie des crédits très simplifié. En plus, ces institutions se caractérisent par :

Ø des conditions d'adhésion ou d'ouverture des comptes très simple ;

Ø des taux d'intérêts généralement subsidiés sur ressources affectées et relativement élevés sur ressources propres ;

Ø des faibles ressources par rapport aux besoins ; du point de vue de leur fonctionnement sur le terrain, on peut les regrouper en plusieurs catégories :

· celles de type mutualiste et coopératif travaillant avec des critères bien définis d'adhésion et de fonctionnement et s'appuyant sur la collaboration des membres ;

· celles octroyant des microcrédits sur leurs ressources propres et/ou sur des lignes de crédit externes ;

· celles collectant uniquement l'épargne de la clientèle ;

· celles dispensant des microcrédits d'abord et mobilisant l'épargne ensuite.

§.2. Structure d'encadrement

En vue d'encadrer et de promouvoir ce nouveau secteur, deux structures d'encadrement ont vu le jour, l'une au niveau professionnel et l'autre au niveau institutionnel.

A. Au niveau professionnel

A ce niveau, le regroupement des institutions du système de financement décentralisé au Congo (RIFIDEC), créé en 2000, poursuit principalement trois objectifs, à savoir :

Ø Assainir et promouvoir le secteur de la microfinance en RDC ;

Ø Assurer la défense des intérêts des operateurs du système de financement décentralisé ;

Ø Renforcer les capacités institutionnelles de ses membres à travers des formations, des échanges d'informations, des appuis techniques et des conseils.

Suivant la situation arrêtée au 31 Décembre 2002, il existe à ce jour, pour la région de Kinshasa et du Bas-Congo, 45 institutions membres effectives du RIFIDEC et 96 autres en attente d'être acceptées. Aujourd'hui, le RIFIDEC comprend 289 IMF réparties dans quelques provinces de la RDC.32(*)

B. Au niveau institutionnel

L'encadrement institutionnel est assuré par la Banque Centrale du Congo (BCC). En effet, le secteur de la microfinance étant devenu outil d'émancipation économique et sociale, une sous-direction chargée de la microfinance a été mise en place au mois de Septembre 2000 au sein de la BCC. Ainsi les missions ci-après ont été assignées à cette sous-direction :

Ø Dresser le diagnostic du secteur et constituer une base de données fiables et actualisées ;

Ø Vérifier et contrôler la conformité des opérations aux instructions réglementaires y relatives ;

Ø S'assurer de la régularité de la gestion interne et de la conformité des activités des organismes de microfinance aux dispositions légales en la matière.

§.3. Demande et offre des services financiers

A. Concept de Demande

La demande en service financiers est difficile voire impossible à chiffrer à cause de manque de données statistiques fiables du fait de l'absence d'un recensement national des opérations de microfinance en RDC, le problème de confiance entre la population et certaines institutions de crédit qui ont par le passé fait perdre des sommes importantes aux épargnants.

Toute fois du fait de la situation socio-économique dans laquelle se trouve la République Démocratique du Congo, la demande de services financiers est extrêmement importante selon le rapport FENU/PNUD.33(*)

Plusieurs facteurs appuient ce constat :

ü La place du secteur informel comme source d'emplois et de revenus, estimée entre 80% et 90% ;

ü La pauvreté, chiffrée en terme économiques (PNB annuel par habitant autour de 80$) et en termes sociaux (accès limité à l'éducation, à des services de santé), qui touche au moins 80% de la population ; etc.

B. Concepts de l'offre

Pour les raisons évoquées ci-dessus au sujet de la demande en services financiers, il est également difficile de présenter une analyse exhaustive de l'offre. Selon le rapport USM/FENU et PNUD (2003) sur l'analyse de la microfinance en RDC, certaines études évoquent le chiffre de 60 à 70 operateurs.

Le même rapport précise que ce chiffre n'inclut pas les très nombreuses organisations informelles (tontines, groupes d'entraides, coopératives non reconnues par l'Etat, etc.)

La Banque Centrale n'avait octroyé d'agrément qu'à 15 institutions (coopératives et autres), 80 autres étaient en instance d'agrément mais avec des dossiers souvent incomplets (ce qui, dans certains cas, permet de douter de leur existence en tant qu'institution viable).

Le même rapport estime que le taux de pénétration de ces initiatives est extrêmement faible. Cependant, la forte demande se traduit, pour les operateurs ayant les capacités nécessaires, par des taux de croissance élevés.

L'enquête menée par la Banque Centrale du Congo auprès des institutions financière de proximité de la province de Kinshasa et de la province du Bas-Congo, pour l'exercice 2001, nous présente la situation suivante : en ce qui concerne la répartition géographique du crédit, il convient de retenir que les zones urbaines sont desservies à concurrence de 86% contre 14% pour les zones rurales. Quant à la distribution par secteur d'activité, l'enquête révèle que 63% des crédits sont alloués au secteur commercial, 19% à l'agriculture et 18% aux autres secteurs.

Ces quelques chiffres nous poussent à croire que l'offre des services financiers est encore insuffisante en RDC. En plus de l'insuffisance il se pose un problème de la répartition du crédit. Les efforts à faire dans ce secteur sont encore considérables pour arriver à satisfaire le besoin de plus en plus grand en microcrédit.

§.4. Absence de services financiers en République Démocratique du Congo34(*)

La RDC, deuxième pays par la surface en Afrique subsahariennes, émerge de plus de 15 années de guerres et de crises économiques.

L'offre bancaire y est extrêmement limité en en proportion du dynamique et du potentiel économique du pays (depuis 2004, le taux d'expansion de l'économie est supérieur à 6%).

Les douze banques commerciales actives dans le pays n'offrent pas de service de banque de détail à la population. Leurs prêts ne sont accessibles qu'au secteur étatique et quelques grandes entreprises, principalement en dollars US, et à court terme (moins de six mois). Le système bancaire est dans son ensemble sous-capitalisé et financièrement très fragile.

On estimait en 2007 à 60.000 le nombre de coptes bancaires dans le pays ((incluant les comptes entreprises), pour une population évaluée à 62 millions : le pourcentage de congolais ayant ouvert un compte bancaire n'est donc, au plus, que de 0,01%. A titre de comparaison, ce pourcentage dépasse les 90% en France ou en Allemagne, pour les seuls particuliers.

Dans un tel contexte, la microfinance tout juste émergente connait une croissance fulgurante : à fin 2007, la Banque Centrale estimait que la microfinance desservait 157.000 clients, contre 57.000 seulement à fin 2008 ; Procredit Bank, leader du secteur créé en 2005, représente déjà un tiers des comtes bancaires du pays.

§.5. Typologie des systèmes financiers décentralisés en RDC35(*)

Les institutions du système de financement décentralisé en RDC peuvent être structurées en deux catégories, à savoir les coopératives d'épargne et de crédit et les institutions de microfinance au sens strict.

Quantitativement, les COOPEC représentent le premier secteur de financement de proximité en RDC. Celles-ci procèdent à la collecte de l'épargne de ses membres avant de leur consentir du crédit.

Ainsi qu'il a été relevé précédemment, le secteur coopératif congolais est organisé en trois niveaux. Par ailleurs, deux structures faîtières de 3ème niveau, UCCEC et la CONACEC, encadrent au total 15 centrales.

Cependant, il y a lieu de retenir qu'à coté de ces regroupement se sont développées également des coopératives indépendantes qui fonctionnent à Kinshasa qu'à l'intérieur du pays.

Trois types d'institutions de microfinance sont retenus dans l'instruction réglementaire édictée par la Banque Centrale du Congo. Il s'agit de la caisse de microfinance, de la société de microfinance et de l'entreprise de microfinance :

Ø Les règles relatives à la liquidation des institutions de microfinance ;

Ø Les modalités d'émission des chèques par les institutions de microfinance ;

Ø L'institution d'un fond public pour le soutien du secteur microfinance en République Démocratique du Congo.

SECTION 3. ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

L'analyse permet de mettre en évidence les atouts et les faiblesses du secteur étudié et d'identifier les opportunités et les menaces présentes à l'extérieur, dans le contexte où l'on opère. Il est important d'avoir la conscience que les atouts et les faiblesses sont des éléments foncièrement placés sous le contrôle de l'organisme (à quelques limites près), tandis que ceux qui sont relatifs à l'extérieur sont des phénomènes dont on peut éventuellement profiter ou vis-à-vis desquels il faut prendre des précautions.

§.1. Analyse de la microfinance en RDC36(*)

A. Atouts de la microfinance

ü Une dynamique locale importante, qui s'appuie sur une longue tradition coopérative malgré les crises récentes ; une volonté politique affirmée de soutenir le secteur de la microfinance et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa croissance ;

ü La mise en place d'une sous-direction de la microfinance au sein de la Banque Centrale, traduisant la priorité accordée au secteur par les autorités publiques ;

ü Une ébauche de cadre légal et réglementaire propice à l'éclosion d'institutions diverses. Les dispositions incluses dans l'instruction relative aux institutions de microfinance constituent un cadre assez flexible et non restrictif.

B. Faiblesses de la microfinance

ü L'absence de données chiffrées et de statistiques fiables sur les conditions de vie de la population congolaise et sut l'offre de services financiers à travers le pays : cette absence de renseignements limite la capacité des intervenant à identifier les besoins, repérer les zones d'expansion, et développer des produits adaptés ;

ü Le manque de confiance dans le secteur financier de la part des populations : ce manque de confiance rend difficile les tentatives d'établir de nouvelles structures et de mobiliser l'épargne auprès des populations ;

ü Les difficultés du secteur bancaire classique, la couverture territoriale des banques commerciales étant extrêmement réduite. La conséquence en est une réduction de l'offre ;

ü La faiblesse des capacités, cette faiblesse, qui se situe à tous les niveaux (institutions de microfinance, autorités publiques, bailleurs), empêche la professionnalisation du secteur et ainsi la pérennisation de l'offre de services financiers ;

ü Les séquelles de la guerre, la destruction des infrastructures a un impact négatif sur les capacités se recensement et d'identification des besoins, la transmission de l'information, et la diffusion des soutient techniques et/ou financiers.

C. Les menace

ü Le manque de ressources financières pour répondre à l'immensité de la demande. La demande de produit financiers de la part des populations, et de dons et crédits de la part des operateurs, excède largement l'offre actuelle de la part des bailleurs et autorités publiques de fonds, en contradiction avec certains principes fondamentaux. Ces pratiques (fixation d'un taux d'intérêt subventionné sélection des clients à la place des operateurs) renforcent également les problèmes de non remboursement et la culture de dépendance des populations visées ;

ü L'affaiblissement des concertations dus à l'ambition excessive du projet de l'observatoire étant donné l'état embryonnaire du secteur, les capacités limitées de chacun, et les rivalités naissantes entre certains acteurs. Les termes de référence de l'observatoire sont trop ambitieux et ainsi risquent de ne pas être réalisés, entrainant alors un découragement de la part des participants et une désaffection pour les efforts de coordination ;

ü Le cadre légal et réglementaire, qui peut constituer, selon la direction qu'il prend soit une opportunité soit un risque. En effet, une fiscalisation trop lourde, qui provoque des distorsions où décourage l'innovation, freinera le développement du secteur. De même, la persistance d'incohérence entre divers textes légaux et réglementaires ;

ü Les soubresauts politique et le risque de reprise des hostilités sont susceptibles de retarder, sinon interrompre, les efforts de renforcement des capacités et de pérennisation de l'offre de services financiers ;

ü La rivalité et la tension entre différents acteurs, dues en partie à une volonté de préserver des avantages acquis ou de gagner la faveur des autorités ou des bailleurs. Les conflits d'intérêt nés d'une concentration excessive des rôles dans différents structures dont les fonction et responsabilités ne sont pas suffisamment distingués.37(*)

Cette analyse permet ainsi de dégager les grands chantiers d'intervention, sur lesquels les divers intervenants devraient agir afin de promouvoir un développement équilibré du secteur, adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement du pays.

Il parait ainsi impérieux de définir une politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de politique national constitue une première étape dans la mise en place d'un care global de soutient au développement des institutions de microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction. L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la banque Centrale et les bailleurs de fonds.

Comme l'indique le constat précédent, les institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et souffrent d'un très faible niveau de capacité pour répondre de façon adéquate à la demande de la population congolaise.

D. Opportunités

ü La reconnaissance de la microfinance comme un secteur prioritaire. Les autorités publiques semblent vouloir promouvoir la microfinance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du DSRP ;

ü Une demande inépuisable. Dès par la taille de sa population et son potentiel économique, la République Démocratique du Congo présente un marché potentiel énorme pour les structures intermédiaires qui voudront s'implanter et démarrer leur activités ;

ü Le cadre légal et réglementaire, qui dans sa forme actuelle, et étant donné l'état du secteur du secteur, constitue une force, devra être complété dans un souci de favoriser le développement du secteur ;

ü Une ébauche de concertation entre les différents acteurs autour de l'idée de l'observatoire et du DSRP. Ces discussions marquent un effort de coordination et de développement d'une vision commune pour le développement du secteur et pèsent ainsi les bases, si elles sont soutenues, d'initiatives plus ambitieuses à terme.

Cette analyse permet ainsi de dégager les grands chantiers d'interventions, sur lesquels les dives intervenants devraient agir afin de promouvoir un développement équilibré du secteur, adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement du pays.

Il parait ainsi impérieux de définir une politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de politique national constitue une première étape dans la mise en place d'un cadre global de soutien au développement des institutions de microfinance. L'élaboration du DSRP ainsi que le projet de loi sur la microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction. L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la Banque Centrale, et les bailleurs de fonds.

Comme l'indique le constat précédent, les institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et souffrent d'un très faible niveau de capacités pour répondre de façon adéquate à la demande de la population congolaise.

Ainsi le besoin en formation est important ç tous les niveaux. Un apport important de ressources financières n'aura qu'un impact minimal si les différents acteurs du secteur ne possèdent pas les capacités nécessaires correspondantes à leurs rôles.

Cette formation devra être de manière à faire profiter les expériences des IMF performantes (comme FINCA RDC) aux autres par des démonstrations. Ces séances de formation doivent aussi viser les clients potentiels. Cette approche permettra au-delà de l'impact auprès des clients concernés, l'émergence d'institutions crédibles et pérennes. Ce qui permettra à terme de restaurer la confiance de la population congolaise dans le secteur financier et d'accélérer l'entrée dans le secteur de nouveaux bailleurs, favorisant ainsi une compétition dont bénéficiera la population congolaise.

En outre, vu le rôle qu'elle est appelée à jouer, la Banque Centrale a besoin d'un soutien pour que sa contribution (encadrement, supervision et réglementation) soit effective à l'essor de la microfinance en RDC. L'existence au sein de la Banque Centrale d'une sous-direction pour la mcrofinance, de la part des autorités publiques, de l'importance du secteur.

Ce rôle d'autorité de tutelle ne peut toute fois se faire sans une connaissance au préalable des réalités du terrain, d'où la nécessité d'un recensement des institutions de microfinance. Cette connaissance permettra ensuite d'élaborer un cadre légal et réglementaire entièrement adapté aux conditions de la microfinance en RDC et reflétant les réalités sur le terrain.

Comme l'indique l'état des lieux, les besoins du secteur sont nombreux et divers et les priorités doivent être définies. Il s'agit donc ici de procéder par étape, poser certaines fondations qui permettront ensuite de lancer d'autres initiatives.

Deuxième Partie : APPROCHE EMPIRIQUE

Chapitre III : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Toute étude scientifique exige de la part du chercheur une démarche à suivre. C'est par celle-ci, qu'on peut aboutir à des résultats concrets. D'où ce chapitre, nous montre les méthodes et techniques que nous avons utilisées pour atteindre les objectifs fixés.

Section 1. Les Méthodes

§.1. Définition des méthodes

La méthode se définie comme un ensemble concerté d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou plusieurs objectifs ; un corps de principes présidant à toute recherche organisée ; un ensemble de normes permettant de sélectionner et de coordonner les techniques.38(*)

La méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. Cette conception de la méthode dans le sens général de procédure logique, inhérente à toute démarche scientifique, permet de la considérer comme un ensemble de règle indépendante de toute recherche et contenu particulier, visant surtout des processus et formes de raisonnement et de perception, rendant accessible la réalité à saisir.39(*)

Ainsi pour l'élaboration de ce travail nous nous sommes servi des méthodes : descriptive, analytique et la méthode quantitative.

§.2. Méthode descriptive

La méthode descriptive consiste à décrire, nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un événement de sorte qu'il apparaisse familier.40(*)

Nous avons opté pour cette méthode puisqu'elle nous a aidé à présenter la MECREKIN et son organigramme.

Cette méthode nous a permis de décrire le phénomène étudié afin de proposer des solutions éventuelles.

§.3. Méthode analytique

La méthode analytique consiste en une décomposition en vue de discerner les différentes opérations d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports quelles entretiennent les unes des autres.41(*)

Nous avons choisi cette méthode parce qu'elle nous a permis d'analyser le secteur de la microfinance.

Nous avons choisi cette méthode par ce qu'elle nous a permis d'examiner les éléments constitutifs de la microfinance et d'analyser l'impact des financements des IMF sur les activités des micro-entreprises.

§.4. Méthode quantitative.

La méthode quantitative qualitative regroupe un ensemble de méthodes de recherche utilisées dans les études qualitatives.42(*)

Nous porté notre choix sur cette méthode parce qu'elle nous a permis de faire la statique des dos données.

La méthode quantitative à travers l'outil statistique, nous a permis de présenter les données collectées sur le terrain sous forme des tableaux de fréquences statistiques et de mesurer le degré de relation entre les différentes variables choisies dans la présente étude.

SECTION 2 : LES TECHNIQUES

§.1. Définition

D'après WAZIA GAMBALI, les techniques sont des procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles et susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre des problèmes et des phénomènes en cause.43(*)

Dans le cadre de notre travail nous avons opté pour les techniques d'observation et documentaire.

§.2. Technique d'observation directe

Technique d'observation directe est une composante clé de toute recherche qualitative. Par cette technique, nous avons recouru à l'interview et le questionnaire. Utilisant l'interview, qui est une stratégie verbale en vue d'obtenir les informations dont on a besoin.44(*)

Le choix de cette méthode parce qu'elle nous a permis d'avoir les informations auprès de la population enquêtée grâce à l'interview.

Nous avons utilisé cette méthode pour faire une conversation verbale avec notre population cible à travers un questionnaire.

§.3. Technique documentaire

C'est une technique qui met en présence le chercheur d'une part et de l'autre des documents supposés contenir les informations recherchées.45(*)

Cette technique nous a permis de consulter les documents en rapport avec le sujet traité.

La technique documentaire nous a permis de réunir les informations grâce aux ouvrages et autres documents en rapport avec le sujet traité et utilises pour la réalisation de la présente étude.

Chapitre IV : PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION, DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Ce quatrième et dernier chapitre traite successivement trois sections à savoir, la présentation du champ d'investigation, la méthodologie de l'enquête et l'analyse univariée et enfin, l'analyse bivariée.

Section 1. PRESENTATION DE LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE KINSHASA

La Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa (MECREKIN) est une institution de microfinance fille de la Mutuelle d'épargne et de crédit du Congo (MECRECO). L'histoire de la MECREKIN et sa présentation dérive de celle de la MECRECO.

§.1. Historique

A. Mutuelle d'épargne et de crédit du Congo

La Mutuelle d'épargne et de crédit du Congo regroupe les mutuelles d'épargne et de crédit du Congo constituées dans un réseau dénommé centre des mutuelles d'épargne et de crédit du Congo en abrégé MECRECO. Les tractions de création de la première mutuelle d'épargne et de crédit se passèrent en 2000 rassemblent des ressources humaines, (matérielles et financières, élaboration des statuts et règlement d'ordre intérieur, équipement de la mission, l'engagement du personnel).

B. Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa

Septembre 2004 : création de la MECREKIN

Mai 2005 : agrément de la Banque Centrale du Congo (BCC). Réf : GOUV 143D/N01070.

Janvier 2008 : Organisation de la 1ère assemblée générale

Avril 2008 : déménagement

Avril 2008 : Financement FPM/PASMIF

Mai 2008 : premier Rating.

§.2. Mission, objectifs et activités

A. Mission

Contribuer à améliorer les conditions sociales et économiques des populations à faibles revenus en leur fournissant de manière pérenne les services financiers de base sur l'étendue de la ville de Kinshasa.

B. Objectifs :

§ mobiliser l'épargne des membres ;

§ accorder des crédits aux membres qui en ont besoin ;

§ atteindre l'autonomie financière et opérationnelle de la MECREKIN ;

§ accroitre le nombre des membres et des bénéficiaires ;

§ participer au développement et à la réduction de la pauvreté dans la ville de Kinshasa.

C. Activités

Ces activités consiste à :

ü fournir des services financiers (épargne et crédit) abordables aux membres afin de les aider à améliorer leurs conditions de vie ;

ü fournir de services financiers de manière à permettre à la MECREKIN de se pérenniser et de devenir auto suffisante ;

ü mobiliser l'épargne publique.

§.3. Organisation et fonctionnement de la MECREKIN

A. Structure organique

La coopérative MECREKIN est composée de six organes dont :

1. l'Assemblée générale : c'est l'organe suprême de la MECREKIN ;

2. le Conseil d'Administration : il émane de l'Assemblée générale qui lui confère l'autorité pour assurer l'administration courante de coopérative. Il a la charge de conduire la politique générale de la coopérative. Ses membres sont élus au suffrage direct dans l'Assemblée générale. Les conditions d'éligibilité, les mandats, les responsabilités, ainsi que le mode de fonctionnement du conseil d'Administration sont spécifiés dans les statuts et les lois de la MECREKIN;

Le nombre de membres du Conseil d'Administration est impair et compris entre 5 et 9. Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de la MECREKIN et autoriser les actes relatifs à son objet.

3. le Comité de gestion : Il est présidé par le Directeur de la MECREKIN qui assure la gestion quotidienne de la mutuelle. Ce comité est constitué par les membres qui sont : le chargé de comptabilité et de finance, le chargé des opérations, la secrétaire de direction ainsi que tous les chefs d'agence de la MECREKIN ;

4. le conseil de surveillance : C'est l'organe chargé de surveiller la gestion quotidienne du gérant, s'assurer que les opérations sont en conformité avec les statuts, règlement d'ordre intérieur et les décisions de l'Assemblée générale au niveau des différents organes ;

5. la Commission de crédit : c'est l'organe chargé de toute question en matière de crédits ;

6. la Gérance : elle s'occupe de la gestion courante de la Coopérative et du personnel.

Tableau n°1. ORGANIGRAMME DE LA MECREKIN46(*)

COSEIL D'ADMINISTRATION

COMITE DE GESTION

CAISSE TRANSFERT

CAISSE DEPOT

CREDIT

COMPTABILITE

GERANCE

Cet organigramme nous enseigne que la MECREKIN est composé d'un Conseil d'Administration suivi d'un Comité de Gestion, puis la Gérance qui est suivi de quatre services notamment la comptabilité, le crédit, la caisse de dépôt et la caisse transfert.

B. Produits offerts

Plusieurs types de crédits sont offerts par la MECREKIN à savoir : les crédits individuels ordinaires et les Crédits individuels à la consommation :

L'octroi de fonds de crédit n'a pas un caractère urgent. Le demandeur doit disposer d'un compte régulièrement mouvementé, présenter les moyens de paiement et garanties suffisantes. Il s'agit de :

§ crédits aux enseignants

§ crédits aux salariés

Crédits individuels à la production :

L'octroi de fonds de crédit n'a pas un caractère urgent. Le demandeur doit disposer un compte régulièrement mouvementé, présenter les moyens de paiement et garanties suffisantes.

Il s'agit de :

§ crédits aux Petites et Moyennes Entreprises

§ crédits avec SYSCOFOP. (système de collecte de fonds sur place).

Crédit express :

Ici l'octroi de fonds a un caractère urgent.

Les crédits aux groupes

Il s'agit de :

§ crédits solidaires aux mamans ;

§ crédits aux caisses villageoises.

Autres types de crédit :

§ crédits habitat ;

§ crédits à Moyen et Long terme.

a. L'Epargnes

Les organes sont des natures, à savoir :

ü épargne à vue : le membre a accès à son épargne quand il veut ;

ü épargne à terme : le membre signe un protocole de conduction de dépôt à terme. La MECREKIN rémunère le montant placé par un intérêt mensuel.

ü épargne avec SYSCOFOP : système de collecte de fonds sur place.

ü épargne cotions : il s'agit d'une garantie financière constituée par membre de la MECREKIN qui a bénéficié d'un crédit.

SECTION 2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET ANALYSE UNIVARIEE

§.1. But de l'enquête

L'appréciation de la contribution de la microfinance au financement des micro-entreprises ne peut se vérifier de façon empirique qu'au travers d'une enquête menée auprès des clients (membres), bénéficiaires de prêts accordés par les institutions de microfinance en l'occurrence la MECREKIN.

Le but de notre enquête était de vérifier si la politique de crédit qu'appliquent les institutions de microfinance en occurrence la MECREKIN, permet aux micro-entreprises de se développer et de relever le niveau de leurs activités.

§.2. Questionnaire d'enquête

Le questionnaire d'enquête que nous avons conçu (questionnaire en annexe) comporte vingt trois (23) questions dont douze sont fermées et onze autres ouvertes. Elles ont été formulée pour nous permettre d'avoir les informations pertinentes auprès pour nous permettre d'avoir les informations pertinentes auprès de notre populations cible.

SECTION 2. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

§.1. Déroulement de l'enquête

Compte tenu du temps imparti et d'autres difficultés d'ordre financier, l'enquête s'est déroulée au sein de la concession de la MECREKIN, l'antenne de MASINA du 03 au 28 Décembre 2013. Elle a été conditionnée par la présence des clients (membres) de la Mutuelle qui pouvaient y venir effectuer des opérations financières avec la Mutuelle sous étude.

§.2. Echantillonnage

Pour bien mener notre étude, la méthode d'échantillonnage qui nous a servi à sélectionner nos unités statistiques est celle de choix raisonné. Donc il s'agit rien que les entrepreneurs de micro-entreprises qui sollicitent du crédit à la MECREKIN dans son antenne de Masina.

L'enquête que nous avons menées a concerné 80 clients (membres) de la MECREKIN ayant bénéficié d'au moins une fois le crédit.

Nous avions procédé au traitement des données grâce au logiciel SPSS 10.0 (Statistical Package for Social Sciences) à l'aide duquel nous avions élaboré les différents tableaux de fréquences statistiques selon les questions posées. Cette présentation des résultats est basée sur l'analyse univariée des variables retenues dans le présent travail.

A. Genre des bénéficiaires

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Du tableau ci-dessus, il est à constater que plus de la moitié, des clients (membres) de la MECREKIN interrogés sont des hommes. C'est-à-dire 44 soit 56% des personnes enquêtées sont du sexe masculin contre 36 soit 45% qui sont du sexe féminin.

Sexe

Féminin

Masculin

B. Age des bénéficiaires

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon la tranche d'âge

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Le tableau ci-dessus nous montre la majorité des bénéficiaires des crédits chez MECREKIN est constituée dans une tranche d'âge comprise entre 33 et 38 ans, suivi des personnes de plus de 39 ans qui représentent 27,5% de la population enquêtée. Le reste des tranches d'âge sont minoritaire soit représentent 21,3% et 6,3%.

C. Statut matrimonial (Etat civil) des bénéficiaires

Tableau 4 : Répartition des enquêtés statuts matrimoniaux

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Pour la situation matrimoniale, 56,3% de la population enquêtée est mariée, suivi de célibataire (soit environ 21%), les divorcés occupent la troisième position sur la liste (soit 10%), suivi des veuf (ve) qui compte environ 9% et l'union libre occupe la dernière position sur la liste (soit environ 4%).

Ce chiffre élevé des mariés est sans doute lié à l'idée généralement répandue selon laquelle, les mariés sont plus responsables et plus sérieux que les personnes seules.

D. Niveau d'instruction des bénéficiaires

Tableau 5 : Répartition des enquêtés selon niveau d'instruction.

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0.

La plus part des bénéficiaires de crédits, soit 41,3% sont des personnes ayant un niveau d'étude secondaire, suivi de gradués soit 31,3 % qui pour la plus part n'ont pas terminé leurs études secondaires d'après leur propos.

E. Profession principale des bénéficiaires

Tableau 6 : Répartition des enquêtés selon les professions des bénéficiaires

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Le tableau ci-dessus nous fait comprendre que la majorité des bénéficiaires des crédits chez MECREKIN, soit 66,3% des bénéficiaires sont des commerçants.

Cela reflète la situation normale de notre pays où le commerce prédomine dans le secteur des initiatives privées.

F. Statut résidentiel des bénéficiaires

Tableau 7 : Répartition des enquêtés selon le statut résidentiel

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Il ressort de ce tableau que plus de la moitié de la population interrogée soit 41,3% sont des locataires tandis que 30% de cette population est logée dans une parcelle familiale et 28,8% seulement comme propriétaire.

Tableau 8 : Répartition des enquêtés selon l'expérience de temps mis comme membre de la mutuelle

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Il ressort du tableau ci dessus que 47,5% de personnes interrogées sont membre de la Mutuelle mais n'ont pas encore totalisé un an; 18,8% d'entres-eux sont membre de la Mutuelle depuis un an déjà, 16,3% sont membres il y a cela deux ans ; enfin 17,5% ont déjà totalisées trois ans ou plus comme membres de la Mutuelle.

G. Nombre de crédits reçu par le bénéficiaire

Tableau 9 : Répartition des enquêtés selon le nombre de crédits reçu

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Ce tableau nous montre que 57,5% des clients (membres) interrogés n'ont bénéficiés que d'une fois le crédit auprès de la mutuelle ; 23,8% ont bénéficiés déjà deux fois le crédit ; 10% ont bénéficiés les crédits quatre fois ou plus et 8,8% ont bénéficiés trois fois le crédit auprès de la mutuelle.

Cette situation prouve à suffisance que l'octroi de crédit aux membres par la mutuelle n'est pas du tout facile car la majorité des membres affirment n'avoir reçu qu'une fois le crédit auprès de la mutuelle.

Nombre de fois que vous avez bénéficié du credit chez MECREKIN

Quatre fois ou plus

Trois fois

Deux fois

Une fois

H. Capitale de l'emprunteur avant affiliation à l'IMF

Tableau 10 : Répartition des enquêtés selon le capital avant affiliation à l'Institution de microfinance

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

21,3% des clients (membres) interrogés affirment avoir disposé d'un capital avant accès au crédit ; 17,5% affirment qu'ils avaient un capital qui se levait à 200$.

Ce qui indique que l'importance du capital par l'emprunteur conditionne son accès au crédit. Par conséquent, nous pouvons dire que l'octroi de crédit est lié au niveau d'activité de l'emprunteur.

I. Capital de l'emprunteur après avoir eu accès au crédit

Tableau 11 : Répartition des enquêtés selon le capital après avoir eu accès au crédit

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Le tableau ci-dessus nous affirme après accès au financement, 15% de la population enquêtée ont un capital 300$ ; 13,8% ont un capital de 900$ ; 12,5% ont un capital de 570$.

Tableau 12: Répartition des enquêtés selon l'appréciation de l'évolution de l'activité

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Au vu des résultats du tableau ci-haut, 65% de cas les bénéficiaires ont déclaré avoir constaté l'amélioration de leurs activités après leur accès au crédit.

Alors que 35% de cas seulement, les bénéficiaires n'approuvent pas une amélioration dans leurs activités après avoir bénéficié de crédits de la mutuelle.

Pensez-vous que ce crédit a vraiment contribué au financement de vos activités ?

Oui

Non

SECTION 3 : ANALYSE BIVARIEE

Cette section tente d'analyser le comportement des différentes variables choisies dans la présente étude.

Pour mieux les analyser, nous avons fait recours au test de khi-deux de Pearson calculé à partir du croisement des différentes variables prises deux à deux (degré d'association entre les variables) afin de nous prononcer sur la dépendance ou pas entre ces variables.

Tableau 13 : Croisement de la contribution du crédit du financement des activités des membres et la profession.

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Il ressort du tableau 12, les statistiques ci-après :

§ H: le fait que le crédit puisse contribuer au financement des activités des membres ne dépend pas de la profession.

§ H: le fait que le crédit puisse contribuer au financement des activités des membres dépend de la profession.

§.1. Probabilité du khi-deux de Pearson

Tableau 14 : Test de khi-deux

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

La probabilité de khi-deux étant inférieur au seuil de signification soit 0,014<0,05 le fait que le crédit puisse contribuer au financement des activités des membres dépend aussi de leurs profession. En concluant, nous disons que ces deux variables sont statistiquement significatives.

§.2. Contribution du crédit au financement des activités des membres et tranches d'âge

Tableau 15 : Croisement de la contribution du crédit au financement des activités des membres et la tranche d'âge

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

Du tableau ci-dessus, il ressort les statistiques ci-après :

H: le fait que le crédit puisse contribuer au financement des activités des membres ne dépend pas de la tranche

H: le fait que le crédit puisse contribuer au financement des activités des membres dépend de la tranche d'âge.

§.3. Probabilité du shi-deux

Tableau 16 : Croisement de la contribution du crédit au financement des activités des membres et la tranche d'âge

Sources : Calculés par l'auteur sur base des données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0

La probabilité de khi-deux de Pearson est de 1,047 et est inférieur au seuil de signification (á=0,05). Ainsi, nous acceptons l'hypothèse nulle et confirmons qu'il y a 95% de chance pour que ces deux variables puissent être en relation.

CONCLUSION

Cette recherche, axée sur la contribution d'une institution de microfinance dans le financement des micro-entreprises en RDC. Nous avons porté notre choix sur la MECREKIN.

Notre objectif général était de vérifier si réellement les institutions de microfinances contribuent positivement dans le financement des micro-entreprises en République Démocratique du Congo. Pour atteindre cet objectif, nous avons utilisé les méthodes descriptive, analytique et quantitative ainsi que les techniques d'observation directe et documentaire.

Nous avons subdivisé notre travail en deux parties et chaque partie comporte deux chapitres. La première porte sur l''approche théorique et comprend deux chapitres : le chapitre premier contour théorique et le deuxième Microfinance en République Démocratique du Congo ; la deuxième partie est consacrée à l'approche empirique et comprend également deux chapitres dont le troisième qui présente l'approche méthodologique de la recherche et le quatrième qui présente le champ d'investigation, discussion et interprétation des résultats

Nous avons retenus deux hypothèses. La première est : la politique de crédit qu'appliquent les institutions de microfinances à Kinshasa en l'occurrence la MECREKIN, ne permet pas aux micro-entreprises de se développer et de relever tant soit peu, le niveau de leurs activités. Et, la deuxième hypothèse retenu est : le délai de remboursement, le taux d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, ne permettent pas aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.

Il ressort de cette étude que 65% des personnes enquêtées affirment que le crédit a contribué positivement dans leurs activités et 54 personnes sur 80 personnes enquêtées approuvent que le crédit a vraiment contribué au financement de leurs activités.

Au vu de ces résultats, nos hypothèses ont été infirmées pour ainsi dire : la politique de crédit qu'utilisent les institutions de microfinances en l'occurrence la MECREKIN permettent aux micro-entreprises enquêtées de se développer et de relever tant soit peu, le niveau de leurs activités. Et, le délai de remboursement, le taux d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, permettent aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.

Nous avons constaté que les clients (membres) des institutions de microfinances en l'occurrence ceux de la MECREKIN se réjouissent tant soit peu au prêt que leurs accordent ces institutions.

Ainsi, pour les micro-entreprises enquêtées, la microfinance reste un moyen de financement souple et adapté à leurs conteste.

De ce qui précède, il est important de préciser que nous n'avons pas la prétention de dire que nous avions épuisé toutes les questions liées à ce sujet et qu'aucun travail humain n'étant exempt d'erreurs ; nous en appelons à l'indulgence de nos lecteurs et comptons sur toute amélioration pouvant être apportée.

SUGGESTIONS

Pour la réussite des activités des micro-entreprises congolaise, nous suggérons ce qui suit :

1. A L'endroit de l'Etat congolais :

Ø doter le secteur de la microfinance d'un code d'éthique et de bonne conduite ;

Ø déterminer et accompagner les institutions de microfinances qui développent des produits innovants, susceptibles d'accélerer la réduction de la pauvreté ;

Ø favoriser et améliorer le dialogue entre l'Etat et les institutions de microfinances au profit des clients ;

Ø d'intervenir directement au profit des plus vulnérables avec un programme d'appui financé à moyen terme, au lieu de laisser ce domaine aux seul institutions de microfinances ;

2. A l'endroit des Institutions de microfinances

Ø former, informer et sensibiliser la population cible de l'importance des services financiers de petites tailles ;

Ø d'intervenir dans le financement de projet d'investissement à moyen terme avec des montants de prêts beaucoup consistants ;

Ø accompagner la population vulnérable afin de les qualifier à l'accès des services financiers : alphabétisation, formation technique et gestion, recherche de débouchés, appui conseil pour les changements d'échelle ;

Ø approfondir l'étude technique des dossiers de façon à bien déterminer le réel du projet, l'apport personnel du client et financiers.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

1. Balkenhol B : Efficience et pérennité en microfinance, Presses Universitaires de France, Paris 2009, p.3 ;

2. Boye S., Hajdenberg J., et Christine P., Le guide de la microfinance, 2ème éd. d'Organisation, 2009, pp.44-45 ;

3. GREPME, Les PME : bilan et perspectives, Economica et PUF, Paris, 1994, p.34 ;

4. Grawitz M., Méthodes en Sciences Sociales, Dallos, 3ème édition, Paris, 1969, p.333 ;

5. Labie, M, la microfinance en question, limite et choix d'organisation, Luc Pure, Bruxelles, 1999, p.116 ;

6. Lebugne N., Ndoba E. et Gere K., Système financiers décentralisés en Afrique de l'Est cas de la RDC, 1ère édition, Bruxelles, 2003, p.35 ;

7. Mapapa, M et Corhay, A., Fondement de gestion financière, 3ème éd. Université de Liège, Bruxelles 2007, p.236 ;

8. Michel B., Dispositifs d'appui et financement de la petite entreprise, Revue Tiers-Monde (145), 1996, p.135 ;

9. Mulumba M., Les guides du chercheur en Sciences Sociales et Humaines, les éditions SOGEDES, Kinshasa, 2003, p.89.

2. Notes de cours

1. Ilashi, U., Analyse financière, notes de cours inédit, troisième graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007, p.54 ;

2. Lututala L., Méthode de recherches scientifiques, notes de cours inédit deuxième graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007 ;

3. Musenga T., Notes de cours de Politique d'entreprise, L2G.F, UNIKIN, 2008, p.8 ;

4. Tshimpe, D., Notes de cours d'économie financière, première licence, G.F, FASEG, UNIKIN, 2007.

5. Wazia G., Cours des Techniques des recherches et d'analyse en sciences sociales, G2 sociologie, UNAZA/Lubumbashi, 1976-1977.

3. Mémoires et TFC

1. NSEKA L.R., « Investissement et croissance économique en République Démocratique du Congo de 1970 à 2008 », mémoire L2 Economie Mathématique, 2009-2010, FASEG, UNIKIN ;

2. Mpanzu, P, « microfinance en RDC », Mémoire de DEA, Facultés Catholiques de Louvain, Bruxelles, 2005, p.38 ;

3. Mulutu L., « L'impact des micros crédit dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la commune de N'djili, » Travail de fin d'étude, 2009-2010, FASEG, UNIKIN ;

4. Articles et autres publications

1. Aquadev, « microfinance en Afrique de l'Ouest », Juillet 1999, p.10 ;

2. BCC, « instruction n°1 aux institutions de microfinance » in journal officiel numéro 05 Juillet 2006, Kinshasa ;

3. CEMAC ; règlement n°01/00/cemac/cebac relative aux conditions de l'exercice et de contrôle de l'activité de microfinance dans le CEMAC ;

4. EKWA B., évaluation de la formation de gestionnaires des PME. Informelles, Cadicec-information n°65/66, 1er et 2ème trimestre, 1992, p.10 ;

5. FENU/PNUD, Analyse des opportunités d'investissement pour le développement du secteur de la microfinance en R.D.Congo, Rapport principal, 2003 ;

6. Graham A. N.Wright et Leonard K. Mutesaira, «Relative système risk to the savings of poor people, development», Bulletin n°57, Février 2002;

7. PNUD, Rapport national sur le développement humain, Kinshasa, RDC, 2008, p.29 ;

5. Dictionnaires

1. Bialles, C, Bielles, M. et Leurion, R. « Dictionnaire d'économie et des faits sociaux contemporaines, Fourchet, Paris, 1996, p.570 ;

2. Yves, J et Garnier, Dictionnaire d'économie et des Sciences Sociales, 3ème édition, Paris, p.536.

6. Sites

1. http://www.google.cd, consulté le 22 Aout 2013 ;

2. http://www.lamicrofinace.org, consulté le 05/08/2012 ;

3. http://www.oecd.org/publications/syntheses, consulté le 16/08/2013

4. http://www.planetfinace.asso.fr, consulté le 08/06/2011 ;

5. http://www.portailmicrofinace.org, consulté le 18/08/2012 ;

6. http://www.rifidec.org, consulté le 16 Aout 2013 ;

7. Http//www.wikipedia.com/Rapport sur le développement humain : l'essor du sud : le progrès humain dans un monde diversifié, consulté le 07 Mai 2012 à 14 :30.

ANNEXE

Annexe : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Mlle, Mme, Mr membres et bénéficiaires de crédit de la Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa (MECREKIN en sigle), dans le cadre de notre travail de fin d'études qui porte sur la contribution d'une institution de microfinance dans le financement des Micros-entreprises en République Démocratique du Congo, nous sommes poussés vous soumettre ce questionnaire afin d'avoir des informations nécessaires à la réalisation de notre étude. Nous vous prions de bien vouloir y répondre et vous rassurons que les renseignements fournis ne seront utilisés qu'à des fins purement académiques.

I. IDENTIFICATION DES ENQUETES

N° questions

Variables

Modalités

Codes

Q1

Quel est votre sexe ?

1= Féminin

2= Masculin

 

Q2

Dans quelle de ces tranches d'âge situez-vous ?

1= 15 à 20 ans

2= 21 à 26 ans

3= 27 à 32 ans

4= 33 à 38 ans

5= 39 ans ou plus

 

Q3

Quel est votre état civil ?

1= Célibataire

2= Marié (e)

3= Divorcé (e)

4= Veuf (ve)

5= Union libre

 

Q4

Quel est votre niveau d'instruction ?

1= Primaire(Certificat)

2= Diplômé d'Etat

3= Gradué

4= Licencié

5= Autres (à préciser)

 

Q5

Quelle est votre profession ?

1=Fonctionnaire de l'Etat

2= Employé dans le secteur privé

3= Commerçant

4= Chômeur

6= Autres (à préciser)

 

Q6

Quel est votre statut résidentiel ?

1= Propriétaire

2= Locataire

3= Logé dans la maison familiale

4= Autres (à préciser)

 

II. ENQUETE PROPREMENT DITE

N° questions

Variables

Modalités

Codes

Q7

Quel type d'activité exercez-vous ?

 
 

Q8

Quelle a été votre source de financement ?

1=Microfinance

2=Amis et connaissances

3= Membres de famille

4= Eglise

5= Autres (à préciser)

 

Q9

Etes-vous actuellement membre d'une IMF ?

1= Oui

0= Non

 

Q10

Si oui, combien de temps avez-vous déjà passé en tant que membre de l'IMF ?

 
 

Q11

Quels sont les produits que vous offre cette IMF ?

1= Crédit

2= épargne

3= Assurance

4= Autres (à préciser)

 

Q12

Quel est le taux d'intérêt débiteur qui a été appliqué par l'IMF pour vous octroyer le crédit ?

 
 

Q13

Comment appréciez-vous le délai de remboursement du crédit octroyé ?

 
 

Q14

Il vous arrive d'épargner au sein de cette IMF ?

1= Oui

0= Non

 

Q15

Si oui, quel est le taux d'intérêt créditeur qui vous est appliqué ?

 
 

Q16

Quelles sont les conditions à remplir pour accéder au crédit chez MECREKIN ?

 
 

Q17

Comment appréciez-vous ces conditions ?

 
 

Q18

Quel est le montant du crédit sollicité ?

 
 

Q19

Ce montant vous a-t-il permis d'émerger dans votre activité ?

1= Oui

0= Non

 

Q20

Combien de fois avez-vous sollicité le crédit chez MECREKIN ?

 
 

Q21

Pensez-vous que le crédit a vraiment contribué au financement de votre activité ?

1= Oui

0= Non

 

Q22

Quel a été votre capital avant l'affiliation à l'IMF ?

 
 

Q23

Quel est alors votre capital actuel après l'affiliation à l'IMF (MECREKIN) ?

 
 

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

AVANT PROPOS iii

REMERCIEMENTS iv

LISTE DES TABLEAUX v

INTRODUCTION 1

I. Problématique 1

II. Objectifs 3

III. Hypothèse du travail 4

IV. Choix et intérêt du sujet 4

V. Méthodologie du travail 5

VI. Délimitation du sujet 6

VII. Canevas 6

Première partie : APPROCHE THEORIQUE 7

Chapitre I : CONTOUR THEORIQUE. 8

SECTION 1 : NOTION SUR LA MICROFINANCE 8

§.1. Historique de la microfinance 8

§.2. Définition de la microfinance 9

§.3. Eléments caractéristiques de la microfinance 10

§.4. Services financiers de la microfinance 11

§.5. Microcrédit et microfinance 11

§.6. Clientèle de service de microfinance 12

§.7. Institution de microfinance 13

§.8. Acteurs de la microfinance 13

§.9. Banques commerciales et microfinance 14

§.10. Epargne 15

SECTION 2 : FINANCEMENT 16

§.1. Présentation du problème 16

§.2. Système financier 16

SECTION 3 : MICRO-ENTREPRISES 19

§.1. Définition d'une entreprise 19

§.2. Typologie d'entreprises 20

§.3. Historique de la Micro-entreprise congolaise 21

§.4. Caractéristiques des micros-entreprises 22

§.5. Rôles économiques des micro-entreprises 22

Chapitre II : MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 25

SECTION 1. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE 25

SECTION 2. MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 27

§.1. Généralité 27

§.2. Structure d'encadrement 29

§.3. Demande et offre des services financiers 30

§.4. Absence de services financiers en République Démocratique du Congo 32

§.5. Typologie des systèmes financiers décentralisés en RDC 33

SECTION 3. ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 33

Deuxième Partie : APPROCHE EMPIRIQUE 39

Chapitre III : APPROCHE METHODOLOGIQUE 40

Section 1. Les Méthodes 40

SECTION 2 : LES TECHNIQUES 42

§.1. Définition 42

§.2. Technique d'observation directe 42

Chapitre IV : PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION, DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 44

Section 1. PRESENTATION DE LA MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE KINSHASA 44

SECTION 2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET ANALYSE UNIVARIEE 49

§.1. But de l'enquête 49

§.2. Questionnaire d'enquête 49

SECTION 2. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS 50

§.1. Déroulement de l'enquête 50

§.2. Echantillonnage 50

BIBLIOGRAPHIE 69

ANNEXE 72

Annexe : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 73

TABLE DES MATIERES 76

* 1 NSEKA L., Investissement et croissance économique en République Démocratique du Congo, mémoire L2 Economie Mathématique, FASEG, UNIKIN, 2009-2010, p.3.

* 2 PNUD, Rapport national sur le développement humain, Kinshasa, RDC, 2008, p.29.

* 3 Http//wikipedia.com/Rapport sur le développement humain : l'essor du sud : le progrès humain dans un monde diversifié, consulté le 07 Mai 2012 à 14 :30'.

* 4 BALKENHOL, B., Efficience et pérennité en microfinance, Presses Universitaires de France, Paris ? 2009, p.3.

* 5 ILASHI, U., Analyse financière, notes de cours inédit, troisième graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007, p.54.

* 6 LUTUTALA, M., Méthode de recherches scientifiques, notes de cours inédit, deuxième graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007.

* 7 www.google.cd, consulté le 22 Aout 2013.

* 8 http://www.planetfinace.asso.fr, consulté le 08/06/2013 à 22heure 30'.

* 9 CEMAC, règlement n°01/00/cemac/cebac relative aux conditions de l'exercice et de contrôle de l'activité de microfinance dans le CEMAC.

* 10 AQUADEV, microfinance en Afrique de l'Ouest, Juillet 1999, p.10.

* 11 BCC,  instruction n°1 aux institutions de microfinance in journal officiel n° 05, Kinshasa, .Juillet 2006.

* 12 LABIE, M, la microfinance en question, limite et choix d'organisation, Luc Pure, Bruxelles, 1999, p.116.

* 13 MULUTU L., l'impact des micros crédit dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la commune de N'djili, de 2004-2009, travail de fin de cycle, FASEG, UNIKIN, 2009-2010.

* 14 www.portailmicrofinance.org. Consulté le 20/02/2014.

* 15 YVES, J et GARNIER, Dictionnaire d'économie et des Sciences Sociales, 3ème édition, Paris, p.536.

* 16 MPANZU, P. microfinance en RDC, mémoire de DEA, Facultés Catholique de Louvain, Bruxelles, 2005, p.56.

* 17 MPANZU, P. op.cit. p.66.

* 18 GRAHAM A., WRIGHT N., Relative syqtème risk to the saving of people, development, Bulletin n°57, Février 2012.

* 19 BIALES, C, BIELLES, M. et LEURION, R. Dictionnaire d'économie et des faits sociaux contemporains, Fourchet, Paris, 1996, p.570.

* 20 TSHIMPE, D.Notes de cours d'économie financière, première licence, G.F, FASEG, UNIKIN, 2007.

* 21 www.lamicrofinance.org, consulté le 24 Janvier 2014.

* 22 MULUMBA LUMEYA, L'impact des micros crédit dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la commune de N'djili, Travail de fin d'étude, 2009-2010, FASEG, UNIKIN.

* 23 MUSENGA TSHIPANGILA, Notes de cours de Politique d'entreprise, L2G.F, UNIKIN, 2008, p.8

* 24 ALBERT C. et MAPAPA M, op.cit.p.2.

* 25 EKWA Bis ISAL., évaluation de la formation de gestionnaires des PME. Informelles, Cadicec-information n°65/66, 1er et 2ème trimestre, 1992, p.10.

* 26 GREPME, Les PME: bilan et perspectives, Economica et PUF, Paris, 1994, p.34

* 27 http://www.oecd.org/publications/syntheses.

* 28 http://www.oecd.org/publications/syntheses.

* 29 LEBUGNE N., NDOBA E. et GERE K., Système financiers décentralisés en Afrique de l'Est cas de la RDC, 1ère édition, Bruxelles, 2003, p.35.

* 30 LEBUGNE N., NDOBA E. et GERE K., idem, p.24.

* 31 LEBUNE N., NDOBA E. et GERE K., idem, p.68.

* 32 http://www.rifidec.org, consulté le 16 Aout 2013.

* 33 FENU/PNUD, Analyse des opportunités d'investissement pour le développement du secteur de la microfinance en R.D.Congo, Rapport principal, 2003.

* 34 BOYE S., HAJDENBERG J., ET CHRISTINE P., Le guide de la microfinance, 2ème éd. d'Organisation, 2009, pp.44-45.

* 35 MULUTU L., op.cit.

* 36 PANZU P., op.cit.

* 37 FENU/PNUS, op.cit., p.35.

* 38 GRAWITZ, M., Méthodes en Sciences Sociales, DALLOS, 3ème édition, Paris, 1969, p.333.

* 39 MULUMBA M., Les guides du chercheur en Sciences Sociales et Humaines, les éditions SOGEDES, Kinshasa, 2003, p.89.

* 40 www.google.cd, approche méthodologique, consulté le 17 Février 2014 à 16h 00

* 41 LUTUTALA, M., op.cit., inédit

* 42 www.google.cd, consulté le 17 Février 2014 à 23 heure 50'

* 43 WAZIA G., Cours des Techniques des recherches et d'analyse en sciences sociales, G2 sociologie, UNAZA/Lubumbashi, 1976-1977.

* 44 WAZIA G., op.cit. p.18.

* 45 MULUMBA M., le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003, p.105.

* 46 Source : Division de clientèle Mecre Masina






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"