EPIGRAPHE
« Les investissements d'aujourd'hui sont les profits
de demain et les emplois d'après demain ».
Helmut Schmidt (Economiste et homme politique
allemand)
DEDICACE
Nous dédions ce travail à notre Dieu tout
puissant, le Dieu de nos ancêtres car, c'est à lui la grâce
et la bénédiction.
A mon très cher père Malonga Talamaku Simon
pour le sens de responsabilité et d'amour qu'il a envers moi. Papa, au
lieu de t'approvisionner des vestes et chaussures, tu as
préféré investir en moi en me disant
toujours : « mon fils, sois éloquent dans ton
domaine ; retiens bien le peu que tu comprends, car le progrès est
le fruit de la formation ». Dis-toi heureux papa, car tu as
semé dans une bonne terre.
A ma très chère maman Lusukamu Nlandu Mado
pour l'affection et l'amour à mon égard. Après avoir
gouverné mes premiers pas, tu ne cesses de m'encadrer en me disant
toujours : «malgré la peine qui nous empêche,
n'abandonne pas tes études, car demain tu t'en rendras
compte ». Dis-toi heureuse maman, car tu auras ta
récompense.
Bodrick MASAMBA
NDOLUMINGU
AVANT PROPOS
« Quel que soit la durée de la nuit, le
soleil finit toujours par apparaitre », dit-on. Ainsi au bout de
multiples sacrifices que nous avons endurés sur le chemin long et
périlleux du savoir, c'est avec une profonde reconnaissance à
notre Dieu que nous constatons qu'aujourd'hui une page vient d'être
tournée et ce travail en est une illustration éloquente.
Ce travail que nous présentons aujourd'hui est,
certes, le fruit de nos efforts personnels, mais sans la
bénédiction de Dieu de nos ancêtres et sans la
collaboration précieuse de tous nos Professeurs, Chefs de travaux,
Assistants et Collègues, nous ne serions pas en mesure d'aboutir aux
résultats qui font notre fierté.
Avant toute chose, il est agréable de manifester nos
sentiments de gratitude et de remerciement à l'endroit de toute personne
qui d'une manière ou d'une autre a pu contribuer, tant soit peu à
la réalisation de ce travail qui couronne la fin de notre cycle de
licence en Sciences Economiques et de Gestion.
Nous exprimons notre gratitude à Monsieur le
professeur Daniel NGOMA-YA-NZUZI qui, malgré ses occupations, a
accepté d'assurer la direction de ce travail.
Nos remerciements vont également à Monsieur
l'Assistant Jacques NGUBU KIBULA pour son encadrement durant
l'élaboration dudit travail. Sans pour autant oublier Monsieur
l'Assistant Olivier NKANGI MBADIKA pour ses conseils et aides durant
l'élaboration dudit travail.
Nous pensons également à nos oncles et
tante: Donglish NDONGALA, André SAMBA, Etienne NSUMBU, Georges NKANZA,
Didier SIBU et Lina KIFUDI pour leurs concourt morales, matériels et
financiers dans le chemin plein d'embuches.
Bodrick MASAMBA
NDOLUMINGU
REMERCIEMENTS
A nos frères et soeurs : Bénédicte
KUANGU, Lydia KIFUDI, Doddo BANZUNGA et Trésor MUNDENDE pour leurs
encouragement de quelle nature que ça soit. Qu'ils trouvent ici une
profonde gratitude.
Il serait pour nous reconnaissant de remercier nos amis et
amies, cousins et cousines, neveux et nièces et connaissances :
Bellange LUSIVIKADIO, Guelda MUTEBA, Valery LUFIMPADIO, Papin KALUMBA, Chris
KINVUIDI, Reagan NSEKA, Clerry NTUNU, Junior KINKELA, Tampo KINUANI, Harpie
MVUTU, Denis LUZOLO, Fada FINDA, Narcisse LUFUILU, Dieu MBALA, Guelord DIANZO,
Enack NKANZA, Gilby SITUTALA, Charly NSANGU, Koffi MATUTA, Tonton KADINAWOKO,
Junior KODILA, Blavier LUKOMBO, Leda KALUMBA, Guystave MBUENO, L'or LUKEBADIO,
Higelin ITENGA, Audy LUZOLO, Jipsie MASSAMBA, Charly MENGAWAKU, Rose MASIALA,
Malco TSHIMPAMBA, Trésor BONDO, sans pour autant oublier nos
frères et soeurs, camarades et compagnons de lutte : Godrick DIBA,
Dolive LUKULA, Bibiche BANDA, Generose MOKE, Vernon MOKUBA, Jeannie NDUNDA,
Winny KABUEMI, Flairine LUBOKO, Noria BILE, Serge MUINI, Joelle KABONGO,
Elvire NGOMA, Junior EKULA, Yavelde NLANDU, Anderson BOOTO, Jolie REHEMA,
Mardochée NTAMBALA, Aurelie AGOLI, Lydie BODELE, Taylor PUATY, Minette
MUANDA, Junior MUNKIBA, Christian APANIANGA, Chimene WANTITA, Olivier KANIKI,
Edmond KUBELWA, Nixon MATESO, Marleine LUBIKA, Esperance MAMBULU, Herve
MUNZELE, Patou EBENGO, Trésor BILE, Bellange MATONDO, Delande KIAWETE,
Tabitha KIALA, Blanche MBANZILA, Bertille KINGULU, Maguy KANGAKUTU, Gloria
HANGI, Hermine KABENGA, Fabiola MASIKA, Herve MULUTU, Nadia KOMBE, Edith
KIBUNU, Uzelle MASINA, Grâce LUSANGA.
Bodrick MASAMBA NDOLUMINGU
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Organigramme de la MECREKIN
Tableau 2 : Répartition des
enquêtés selon le sexe
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés selon la tranche d'âge
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés statuts matrimoniaux
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon niveau d'instruction.
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon les professions des
bénéficiaires
Tableau 7 : Répartition des
enquêtés selon le statut résidentiel
Tableau 8 : Répartition des enquetés
selon le nombre de crédits reçu
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon le capital avant affiliation à l'Institution
de microfinance
Tableau 10 : Répartition des
enquetés selon le capital après avoir eu accès au
crédit
Tableau 11: Répartition des
enquêtés selon l'appréciation de l'évolution de
l'activité
Tableau 12 : Croisement de la contribution du
crédit du financement des activités des membres et la
profession.
Tableau 13 : Test de khi-deux
Tableau 14 : Croisement de la contribution du
crédit au financement des activités des membres et la tranche
d'âge
Tableau 15 : Croisement de la contribution du crédit
au financement des activités des membres et la tranche d'âge
INTRODUCTION
I.
Problématique
La République Démocratique du Congo, vaste
marché au coeur de l'Afrique est classée parmi les nations les
plus pauvres de la planète.1(*)
Malgré ses immenses potentialités naturelles,
et sa main d'oeuvre abondante qualifiée, les conditions de vie des
populations restent marquées par une extrême pauvreté
persistante où l'espoir d'un lendemain favorable dans le chef du
ménage congolais semble aujourd'hui s'éloigner.
Pendant plus de trente ans, le pays a été
dirigé dans un environnement où la corruption et la mauvaise
gouvernance caractérisaient les décideurs politiques. Les
conflits interethniques et les guerres à répétition qui
s'en sont suivis, l'instabilité institutionnelle, les pillages ont
plongé la République Démocratique du Congo dans une crise
multiforme dont l'un des effets est l'aggravation de la pauvreté.
Le rapport PNUD 2008 sur le développement humain,
nous renseigne qu'en RDC, 80% de la population urbaine sont pauvres. Ils vivent
en deçà de la dignité humaine, soit vivent avec moins de 1
$ USD par jour2(*).
En 2012 la RDC a occupé, selon le rapport du
Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD), la
République Démocratique du Congo est classée à
l'avant dernière position sur la liste des pays du monde
considérés d'après leurs capacités à offrir
de réelles facilités de faire des affaires3(*).
De ce point de vue, les populations développent des
activités en vue d'acquérir des revenus leur permettant de
survivre ou de subsister.
Comme les banques classiques ne répondent pas aux
attentes de ces petites unités commerciales ; ces activités
nécessitent un financement de la part des institutions
financières.
Il est à souligner que le système financier
classique ne cherche qu'une clientèle crédible
c'est-à-dire celle qui possède des garanties suffisantes ;
la microfinance quand à elle, permet en même temps
d'étendre et d'approfondir le marché financier. Comme
stratégie de développement, la microfinance semble presque
parfaite pour être viable4(*).
Dans cet ordre d'idées, la microfinance est une
stratégie de développement qui se distingue d'autres
stratégies de développement par l'ambition de s'autofinancer.
Elle est une intermédiaire financière qui vient juste
répondre aux besoins de financement des exclus aux services financiers
classiques en leur proposant des méthodes et des conditions
d'accès au capital beaucoup plus souples et faciles, adaptées
à leur contexte.
En effet, nous pouvons constater que les clients des
institutions de microfinance bénéficient d'un accès aux
financements, ce qui est une condition nécessaire mais non suffisante
puisqu'il faut tenir compte des autres variables : le coût du
crédit que supportent les clients en payant des intérêts
mensuels ou hebdomadaires qui sont généralement fixés
à des taux élevés par rapport à ceux du secteur
classique.
Pour ce faire, il sera important de savoir si les
coûts financiers supportés par les micro-entrepreneurs leur
permettent d'être rentables et de relancer leurs activités, car le
coût des ressources doit toujours être inferieur à ce que
rapporte l'opération financée.5(*)
Dans le cadre de cette étude, nous avons ainsi choisi
la Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa (MECREKIN) qui est une
institution de microfinance évoluant en République
Démocratique du Congo plus précisément dans la ville
province de Kinshasa.
Eu égard à ce qui précède,
quelques questions méritent d'être posées à ce
niveau d'étude :
Ø Est-ce que la politique de crédit
appliquée par les institutions de microfinances en l'occurrence la
Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa permet-elle aux
micro-entreprises enquêtées d'émerger ?
Ø Est-ce que les autres services microfinanciés
accompagnent-ils les micro-entreprises enquêtées à relever
le niveau de leurs activités ?
Telles sont les questions auxquelles nous allons
répondre tout au long de notre étude.
II. Objectifs
Les objectifs du travail ne sont rien d'autres que le choix
des aspects que l'on voudrait examiner dans sa recherche.6(*)
Pour la réalisation de cette étude, nous nous
sommes fixés un objectif général soutenu par les objectifs
spécifiques ci-après :
II.1. Objectif
général
L'objectif général poursuivi en abordant ce
sujet est de vérifier si réellement les institutions de
microfinances contribuent positivement dans le financement des activités
des micro-entreprises enquêtées et qui sont membres de la Mutuelle
d'Epargne et de Crédit de Kinshasa (MECREKIN).
II.2. Objectifs
spécifiques
Cet objectif est atteint à travers certains objectifs
spécifiques qui consistent à :
Ø réaliser une descente sur terrain afin de
réunir les informations sur le phénomène
étudié ;
Ø comparer la situation des bénéficiaires
avant et après affiliation à l'institution de
microfinance ;
Ø tirer la conclusion sur base des entretiens faits
lors de nos investigations.
III. Hypothèse du travail
Au regard de ce qui précède, nous pouvons
émettre les hypothèses selon les quelles :
H1 : la politique de crédit
qu'appliquent les institutions de microfinances à Kinshasa en
l'occurrence la MECREKIN, ne permet pas aux micro-entreprises de se
développer et de relever tant soit peu, le niveau de leurs
activités.
H2 : le délai de remboursement, le taux
d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt
débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, ne
permettent pas aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.
IV. Choix et intérêt du sujet
Pour comprendre la motivation de ce sujet, il serait
indiqué de partir d'un constat réel dans notre
pays où la majorité des micro-entrepreneurs (clients des
institutions de microfinances) se font financés auprès de
celui-ci sans pour autant analyser les paramètres tels que, le
délai de remboursement, le coût du crédit...
Notre étude est d'intérêt capital
dans le chef:
Ø des ménages congolais en général
et les ménages kinois en particulier, du fait que le revenu des
micro-entreprises permettra à leurs propriétaires à
survivre en leurs offrants :
v l'accès au logement ;
v la scolarisation des enfants ;
v la nourriture pour la famille ;
v accès aux soins médicaux...
Ø des entreprises, du fait qu'elle donne à cet
agent économique, les informations nécessaires pour la
continuité et/ou la bonne marche de leurs activités.
Ø de l'Etat, car l'épanouissement des
micros-entreprises peuvent contribuer au développement de la
République Démocratique du Congo notamment dans la lutte contre
la pauvreté en influençant les indicateurs tels que :
le taux de chômage, le taux de mortalité, le taux de
scolarité,...
V.
Méthodologie du travail
§.1. Méthodes
Dans cette étude, nous utiliserons les
méthodes ci-après :
ü La méthode descriptive qui consistera à
présenter le cadre conceptuel de l'étude ;
ü La méthode analytique qui consistera à
procéder en analyse fonctionnelle de notre étude ;
ü La méthode quantitative qui consistera à
faire les statistiques des données.
§.2. Techniques
Dans notre travail, nous utiliserons les techniques
suivantes :
ü Technique documentaire qui nous permettra d'enrichir la
partie théorique du présent travail ;
ü Technique d'observation directe qui nous permettra
d'avoir les informations auprès de la population enquêtées
grâce à l'interview.
La méthodologie sera développée en
détail dans la partie empirique.
VI. Délimitation du sujet
Le champ de notre étude sur la contribution d'une
institution de microfinance dans le financement des activités des
micros-entreprises est la République Démocratique du Congo,
précisément la ville de Kinshasa en prenant le cas type de la
Mutuelle du Crédit du Congo (MECREKIN) et couvre la période
allant de 2007 à 2013.
VII. Canevas
Le présent travail est subdivisé en deux
parties et chaque partie comporte deux chapitres ; la première
porte sur l''approche théorique et comprend deux chapitres : le
chapitre premier contour théorique et le deuxième microfinance en
République Démocratique du Congo ; la deuxième partie
est consacrée à l'approche empirique et comprend également
deux chapitres dont le troisième qui présente l'approche
méthodologique de la recherche et le quatrième qui
présente le champ d'investigation, discussion et interprétation
des résultats.
Première partie : APPROCHE THEORIQUE
Chapitre I : CONTOUR THEORIQUE.
Ce chapitre comprend trois grandes sections :
Microfinance, Financement et Micro-entreprises.
SECTION 1 : NOTION SUR LA MICROFINANCE
§.1. Historique de la microfinance7(*)
C'est au docteur Muhammad Yunus que nous devons
l'acceptation actuelle de la microfinance qui tient d'outil de
développement économique et social des couches
défavorisées. A l'aide des travaux pratiques
réalisés avec ses étudiants sur les théories de
l'investissement, ce brillant économiste bangladais découvre
l'extrême indigence financière de ses concitoyens fabricants de
tabourets en bambou qui n'ont aucun moyen de constituer des stocks de
matières premières.
Leur besoin en crédit est pourtant infirme : 27
dollars en tout pour 42 payants qui ne peuvent avoir accès aux banques.
Leur ayant prêté cette somme de sa poche, il
peut découvrir combien leur activité augment, lorsqu'ils peuvent
acheter d'avance la matière première, échappant ainsi aux
fluctuations importantes des prix. Il va formaliser cette expérience en
créant en 1976 la Grameen Bank qui propose des prêts aux
populations pauvres du Bangladesh et dont le succès va inspirer de
nombreuses autres expériences à travers le monde.
Depuis la création de sa banque, la microfinance est
devenue un instrument essentiel de la lutte contre la pauvreté.
D'ailleurs, lors du sommet mondial du microcrédit qui a
été tenu du 12 au 15 novembre 2006 à Halifax au Canada, le
prix Nobel de la paix 2006 Muhamed Yunus avait lancé la
cérémonie d'ouverture par « Faisons de ce sommet une
occasion historique pour créer un monde sans pauvreté.
J'espère que ceux qui doutaient de nous seront désormais de notre
coté ». L'idée est de faire bénéficier de
petits prêts à plus de personnes afin qu'ils créent leur
propre activité. Avec un objectif chiffré de 175 millions de
bénéficiaires d'ici 2015.
Aujourd'hui, près de 80 millions de personnes
à travers le monde, dont 60% de femmes bénéficient de la
microfinance.
§.2. Définition de la microfinance
La microfinance est définit comme étant
l'offre des services financiers (microcrédits, micro assurances, etc.)
aux populations pauvres exclues du système bancaire classique, sans
ressources ni droit de propriété.8(*)
Cette définition se penche essentiellement sur la
fonction de la microfinance qui est venu combler le vide en matière de
financement des populations pauvres.
En effet, les services offerts par les banques classiques,
ne sont pas toujours accessibles aux plus démunis. Les frais à
payer, les conditions à remplir pour avoir accès aux
crédits, dépassent dans la plus part des cas leurs avoirs
minimums. D'autres parts, il faudrait signaler que pour les institutions
classiques les petits prêts s'avèrent trop couteux dans la mesure
où sont plus risqués que les prêts de grandes valeurs qui
sont plus rentables et sont accordés à des agents
économiques plus crédibles ;
Selon la communauté économique et
monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), la microfinance est une
activité exercée par de petite entités agrées
n'ayant pas le statut de banque ou d'établissement financiés
pratiquant à titre habituel, des opérations de crédit ou
de collecte d'épargnes offrent des services financiers
spécifiques au profit des populations évoluant pour l'essentiel,
en marge des crédits bancaires traditionnels.9(*) La microfinance est
constituée d'un ensemble de services financiers (crédits,
épargnes, assurances,...) qui visent à améliorer le revenu
et l'emploi au sein des populations exclues du système bancaire
classique.10(*)
Pour la Banque Centrale du Congo (BCC), la microfinance est
une prestation de services de crédit et de l'épargne aux agents
économiques vulnérables, exclus du système bancaire
classique en vue de leur permettre de réaliser des activités
génératrices de revenus, de créer des emplois et ainsi de
lutter contre la pauvreté.11(*)
Marc Labie, définit la microfinance comme l'octroi
des services financiers (généralement du crédit ou de
l'épargne), à des personnes développant une
activité économique productive, le plus souvent de l'artisan ou
du commerce, et n'ayant pas accès aux institutions bancaires
commerciales.12(*)
§.3. Eléments caractéristiques de la
microfinance13(*)
La définition de la microfinance sus
évoquée a fait l'objet de nombreux débats et d'approches
multiples. Tollenaere pense qu'il est possible de s'accorder sur certains
nombre de dénominateurs communs à ces
définitions :
ü La microfinace est un outil de développement
parmi tant d'autres de lutte contre la pauvreté et de l'exclusion de la
population défavorisées.
ü La microfinance est constituée d'un ensemble des
services financiers (crédits, épargne, assurance...), qui visent
à permettre aux populations exclues du système bancaire classique
d'améliorer leurs revenus par l'augmentation des ressources des
ménages et l'accès au capital financier ;
ü La microfinance favorise la création et le
développement de petites activités économiques rentables
par l'accès externe à la mobilisation de l'épargne. Ces
entités économiques appartiennent généralement, au
secteur informel et sont appelées micro-entreprises. La microfinance se
définit donc par :
Ø Sa cible : les populations
défavorisées (pauvres) exclus de l'accès aux
systèmes financiers classiques ;
Ø Son objet : un instrument de lutte contre la
pauvreté ;
Ø Ses fonctions financières d'épargne, de
crédit, d'assurance, etc. ;
Ø Sa visée : le développement et/ou
la création d'activités économiques rentables et
pérennes ainsi que l'accroissement des ressources des ménages.
§.4. Services financiers de la microfinance14(*)
Les services de microfinance fournissent un ensemble de
produit financiers aux personnes exclues du système financier classique
ou formel. Ils concernent en général les habitants pauvres des
pays en développement.
De façon plus générale, la microfinance
réfère à une vision du monde où le maximum de
foyers pauvres ou assimilés peuvent avoir un accès permanent
à une gamme de services financiers de grande qualité et
adapté à leurs besoins, incluant non seulement le crédit
mais l'épargne, l'assurance et les transfert de fonds.
D'une façon plus restrictive, la microfinance se
réfère à un certain nombre d'institutions privées
ou publiques qui se réclament de la microfinance.
§.5. Microcrédit et microfinance
Le concept crédit du point de vue étymologique
désigne les ressources prêtées par une banque ou un
établissement financier à un agent économique qui s'engage
à payer des intérêts et à rembourser le capital du
prêt.15(*)
Par cette définition, nous comprenons que l'octroi de
crédit n'est pas une philanthropie mais plutôt un marché
où chaque partie tire sa contrepartie.
Le terme microcrédit qui tire son origine du mot
crédit, veut s'entendre tout simplement comme l'offre de petits
prêts à des familles en difficultés pour les aider à
conduire les activités génératrices des revenus en vue
d'améliorer leurs conditions de vie.
A cet effet, le microcrédit n'apparait donc que comme
un aspect de la microfinance, mais le plus connu. Il se limite à
l'octroi des petits prêts aux populations défavorisées
alors que la microfinance intègre un ensemble de services financiers
à savoir : crédit, épargne, assurance, transfert,
etc.
L'objectif poursuivi par le microcrédit est de
favoriser l'expansion du développement et l'éradication de la
pauvreté grâce à une forme d'aide qui ne s'apparente plus
à l'assistance pure et simple.
Prêter des petites sommes à des personnes
considérées comme non solvables, selon les critères
marchands permet de développer les nouvelles activités et des
nouveaux emplois dans le pays où l'épargne et les crédits
sont peu pratiqués. A l'origine, le microcrédit était
d'environ d'un dollar, aujourd'hui avec une moyenne de 100 dollar, on estime
que le nombre des bénéficiaires de ces prêts atteindra le
chiffre de 100 millions. L'objectifs que se sont fixés les acteurs de
microcrédit et d'atteindre le chiffre de 500 millions de
bénéficiaire pour pouvoir bien éradiquer la
pauvreté dans le monde.
§.6. Clientèle de service de
microfinance
Le client type des services de microfinance est une personne
dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions
financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions
exigées par ces institutions (documents d'identité, garanties,
dépôt minimum etc.). Il mène généralement une
petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une
petite entreprise familiale.
v Dans les zones rurales, ce sont souvent de petits paysans ou
des personnes possédant une petite activité de transformation
alimentaire ou un petit commerce.
v Dans les zones urbaines, la clientèle est plus
diversifiée : petit commerçants, prestataires de services,
artisans, vendeurs de rue, etc.
On les désigne généralement par le
terme de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs
travaillent dans le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux
individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les
institutions financières classiques (banques, assurances) que s'adresse
la microfinance
§.7. Institution de microfinance16(*)
En terme simple, une institution de microfinance est une
organisation qui offre des services financiers à des personnes à
faibles revenus qui n'ont pas accès ou difficilement accès au
secteur financiers formel (banques classiques).
Au sein de secteur, le terme institution de microfinance
renvoie aujourd'hui à une grande variété d'organisations,
diverses par leur taille, leur degré de structuration et leur statut
juridique (ONG, association, mutuelle/coopération d'épargne et de
crédit, société anonyme, banque, établissement
financier etc.).
Selon les pays, ces institutions sont
réglementées ou non, supervisées ou non par les
autorités monétaires ou d'autres entités, peuvent ou ne
peuvent pas collecter l'épargne de leur clientèle et celle du
grand public.
L'image que l'on se fait le plus souvent d'une institution
de microfinance est celle d'une organisation non gouvernementale
« financière », une organisation totalement et
presque exclusivement dédiée à l'offre de services
financiers de proximité qui vise à assurer l'autopromotion
économique et sociale des populations à faible revenus.
§.8. Acteurs de la microfinance
Le secteur de microfinance fait intervenir un nombre
important d'auteurs mais nous pouvoir retenir principalement quatre
catégories d'acteurs : les agents à faibles revenus, exclus
du système financier classique, les institutions de microfinance, les
structures d'encadrement et les bailleurs de fonds qui viennent en appui
financier aux institutions de microfinance, surtout celles qui se sont
spécialisées dans les activités à caractère
humanitaire ou philanthropique.
§.9. Banques commerciales et microfinance17(*)
Une banque commerciale, autrement appelée banque de
dépôt est une institution financière ou
établissement de crédit, généralement reconnue
à partit de ses fonctions classiques, celles de recevoir les
dépôts à vue ou à terme des agents à
capacité de financement et d'accorder des crédits aux autres
agents économiques à besoin de financement.
Dans ce sens la banque commerciale est un
intermédiaire financier le plus important qui permet la rencontre entre
les agents économiques à capacité de financement avec ceux
à besoin de financement.
Outre cette fonction d'intermédiaire, la banque
commerciale se distingue des autres institutions financières de son
rôle dans la création monétaire. L'intermédiation
bancaire aboutie à la création monétaire.
En effet, les services financiers proposés par la
banque sont subordonnés à certaines conditions préalables
que tout client potentiel doit remplir avant d'accéder à ces
services. Par exemple la banque limite l'accès pour tout agent
économique requérant d'ouvrir un compte en banque à un
montant planché qui généralement n'est pas accessible aux
agents à faible revenu.
Dans ce contexte, la microfinance intervient justement pour
remédier à cette situation, relever le défi de manque
d'accès des pauvres aux services financiers classiques.
A cet effet, elle offre presque les mêmes services
financiers comme une banque commerciale mais seulement elle démarque du
système classique par le simple fait qu'elle est orientée vers
une cible nouvelles, les pauvres et les exclus.
Elle reconnait leurs talents, leurs besoins et leur
capacité à rembourser les prêts. Au lieu de les
éliminer, par avance de la clientèle du crédit parce que
les méthodes des critères et les garanties ne sont pas
adaptées à leur situation, elle invente des méthodes et
des garanties qui leur conviennent.
§.10. Epargne18(*)
Qui dit crédit dit également épargne.
Nous ne pouvons pas donc parler du crédit sans pour autant parler de
l'épargne.
A l'exception notable des systèmes coopératifs
ou mutualistes d'épargne et de crédit, l'épargne a
longtemps été négligée par de nombreuses
institutions de microfinance.
Intuitivement, le besoin d'épargne et son impact sur
le niveau de pauvreté du bénéficiaire sont moins
évidents : « comment et pourquoi les pauvres
épargneraient-ils ? En somme, c'est un problème de
riche » ;
Dans les institutions de microfinance, mettre en place un
service d'épargne exige un lourd investissement (guichets
sécurisés, caissiers système informatique...).
Et pourtant, l'épargne est au même titre que
l'accès au crédit, un service financier essentiel. Elle
répond à un besoin réel des clients et peut
également être utile aux institutions de microfinance par son
rôle de source de financement interne.
SECTION 2 : FINANCEMENT
§.1. Présentation du problème
Une économie se caractérise par deux types
d'agents : ceux qui ont un besoin de financement
(généralement les entreprises pour réaliser les
investissements), ceux qui ont une capacité de financement (bien souvent
des ménages qui disposent leur argent sur un compte bancaire).
La banque sert fréquemment d'intermédiaire
entre les deux, mais depuis les années 1980, les entreprises ont
largement fait recours aux marchés de capitaux, notamment la bourse).
Ainsi, la finance est tout ce dispositif qui permet la
rencontre entre les agents à besoin du financement et ceux en
capacité de financement formant ainsi un système financier sert
à financer l'économie.
§.2. Système financier
Le système financier est complexe ; il inclut
différents types d'institutions du secteur privé en particulier
les banques, les compagnies d'assurances, les fonds communs de
déplacement, les sociétés financières et les
banques d'affaires, tous strictement réglementés par les pouvoirs
publics.
Le système financier permet de transférer des
fonds depuis les agents économiques (ménages, entreprises) qui
épargnent, car leurs dépenses sont inférieures à
leurs revenus, vers les agents économiques qui souhaitent emprunter,
c'est-à-dire dépensé plus que leur revenu. On dit qu'il
sert d'intermédiaire entre les agents à capacité de
financement et les agents à besoins de financement.
A. Définition du système
financier
Le système financier est l'ensemble cohérent
des établissements financiers d'un pays19(*). Il assure ainsi le financement de l'économie
où les agents ne financent pas la totalité de leurs
dépenses avec leurs propres ressources, s'adressent à d'autres
agents pour se procurer les fonds dont ils ont besoins.
Pour Dathine et Donalson, par système financier, il
faut entendre l'ensemble des institutions des marchés et des agents
économiques d'une entité ayant pour but de mettre ensemble les
agents économiques en déficit de financement et ceux en surplus
de financement.20(*)
Bref, le système financier se présente comme
l'ensemble de tous les intermédiaires financiers, toutes
catégories confondues dans un pays qui canalisent des fonds depuis les
agents économiques en capacité de financement vers ceux à
besoin de financement.
B. Système financier congolais21(*)
Le système financier congolais peut être
subdivisé en trois catégories, à savoir :
ü Les institutions bancaires créatrices de
monnaies ;
ü Les institutions financières accessoirement
monétaires ;
ü Les autres institutions financières non
bancaires.
1. Institutions bancaires créatrices de
monnaie
Celles-ci comprennent d'une part la Banque Centrale du Congo
et d'autre part, les banques de dépôts ou banques commerciales et
l'office des chèques postaux.
2. Institutions financières accessoirement
monétaires
ü La caisse d'épargne du Congo (CADECO)
ü La banque de crédit agricole (B.C.A)
3. Institutions financières non
bancaires
Ces institutions revêtent chacune son caractère
spécifique :
ü La société de financement du
développement : quoi qu'elle soit autorisée à
recevoir des dépôts à terme, depuis sa création,
elle n'a pas recourue à cette nature de ressources. Elle a plutôt
privilégié la mobilisation de ressources provenant des emprunts
en devise à l'extérieur.
ü Le fonds de promotion industrielle : cet organisme
crée pour financer le développement industriel du pays est
alimenté en ressources à partir de la parafiscalité. Il
s'agit d'une taxe privilégiée sur la vente au détail des
biens produit ou commercialisés sur toute l'étendue du pays d'une
part et prélevé à l'importation d'autre part.
ü Les organismes recevant de l'épargne
contractuelle tels que l'Institut Nationale de Sécurité Sociale
et la Société Nationale d'Assurances disposent des ressources
relativement importantes mais sont handicapés dans leurs actions par
l'instabilité du cadre macroéconomique connue par le pays,
notamment l'hyperinflation, durant nombreuses années ainsi que par
l'inexistence d'un marché financier.
ü Les autres organismes financiers : la MOBIMO, la
COFIKI fonctionnent sur la base de leur capital, des dotations provenant des
actionnaires majoritaires, des emprunts et de leurs réserves.
ü les coopératives d'épargne et de
crédit ont connu une intense activité dans la mobilisation de
l'épargne durant la période allant de 1984 à 1990 suite
à la crise de pénurie de liquidité en banque, elles sont
aujourd'hui virtuellement en faillite, car, la grande partie de leurs emplois
étaient faits sous forme de dépôts à terme dans les
banques.
C. Finance directe et finance indirecte22(*)
La première manière de relier les
préteurs et les emprunteurs est appelée finance directe. Dans la
finance directe, les emprunteurs obtiennent des capitaux de la part des
préteurs en leur vendant des titres (ou instrument financiers) sur le
marché financier.
La seconde manière de relier les préteurs et
les emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance
intermédiaire. Dans ce cas, les emprunteurs obtiennent des fonds en
s'adressant aux intermédiaires financiers (en particulier les banques)
qui leur consentent des prêts. Les préteurs quand à eux
prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de
financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous
forme de dépôts. Comme leur nom l'indique, les
intermédiaires financiers servent d'intermédiaire entre agents
à capacité de financement et agents à besoin de
financement.
SECTION 3 : MICRO-ENTREPRISES
§.1. Définition d'une entreprise
Il n'existe pas une définition conventionnelle de
l'entreprise. Chaque auteur a des objectifs précis qu'il cherche
à atteindre en définissant la réalité
entreprise.23(*)
Selon Albert CORGAY et MAPAPA MBANGALA l'entreprise peut
être définie comme une activité économique
organisée qui, par la combinaison des facteurs de production, produit
des biens et des services pour un marché déterminé en
poursuivant des objectifs multiples.
Il ressort de cette définition que l'entreprise est
aussi bien un hôpital qu'un ministère, une association publique ou
privée, une grande entreprise qu'une petite entreprise, etc. Elle exerce
ses activités aussi bien dans le secteur marchand et non
marchand.24(*)
§.2. Typologie d'entreprises
Du point de vue typologique les entreprises sont
classées selon leur dimension, la nature de leur activité, le
secteur dans lequel elles évoluent ou leur propriété.
A. Quant à leur dimension : on distingue les
grandes entreprises, les moyennes entreprises, les très petites
entreprises (micro-entreprises et les activités individuelles). Il
n'existe pas une définition uniforme de la taille des entreprises,
chaque environnement utilise des critères qui lui sont propres. C'est
ainsi qu'une moyenne entreprise dans un pays donné peut être
considérée comme une grande entreprise dans un autre pays.
Souvent on fait référence aux critères effectifs (nombre
des salariés), chiffre d'affaires et le total du bilan annuel.
Dans l'Union Européenne par exemple, si on
considère le critère effectif, est considéré
comme :
Ø Micro-entreprise : entreprise qui a entre 0 et 9
personnes ;
Ø Petite entreprise : entreprise qui a entre 10 et
49 personnes ;
Ø Moyenne entreprise : entreprise qui a entre 50
et 249 personnes ;
Ø Grande entreprise : entreprise de plus de 249
personnes employées.
B. Quant à leur secteur : on distingue les
entreprises publiques et les entreprises privées.
C. Quant à la nature de leurs activités :
on distingue les entreprises commerciales, les entreprises industrielles, les
entreprises financières, les entreprises de prestations de services
(exemple : OCC),...
D. Quant à leur propriétaire, nous avons:
Ø Entreprise
individuelle : si elle est exploitée par un individu
agissant sous sa responsabilité.
Ø Entreprise
sociétaire : si elle est constituée par un
groupe de personnes, appelées « associés ».
cette constitution se fait par mise en commun d'un capital social.
§.3. Historique de la Micro-entreprise
congolaise
Come toute entreprise, la création des
micro-entreprises en République Démocratique du Congo est
subordonnée à l'existence préalable d'un besoin au sein de
la société. Ce besoin ressenti devant le vide créé
par le secteur formel et la démission de l'Etat.
Dans ce cas d'espèce, la création des
micros-entreprises en République Démocratique du Congo
résulte de la nécessité de donner une solution à la
crise généralisée, consécutive à plusieurs
décennies de gestion calamiteuse de la République
Démocratique du Congo.
En effet, la succession des guerres dites de la
libération (1995-1997) et d'agression (1998-2003) a aggravé une
situation déjà précaire des populations de la
République Démocratique du Congo, situation héritée
de la deuxième République. Depuis 1990, les conditions de vie des
populations congolaises se sont profondément
détériorées notamment du fait de la
désindustrialisation, conséquence de la Zaïrianisation des
unités de production, de l'effondrement de l'emploi structuré, du
chômage, du sous-emploi résultant des pillages de 1991 et 1993, de
la dégradation des infrastructures et des services sociaux, la
déroute de secteur économique formel, la rupture dans les
réseaux d'approvisionnement, la baisse de la circulation, ont
poussé les congolais à développer des mécanismes de
substance et de génération des revenus à travers la
micro-entreprise.
Toutes ces situations de crise, ont par contre
éveillé chez les jeunes et les femmes en particulier un esprit
d'entrepreneuriat dont ils n'avaient jamais fait preuve avant pour y faire
face.
Mais notons aussi qu'avant l'indépendance, l'on
pouvait établir un équilibre entre les structures
socio-économique et les populations urbaines. La pression
démographique des années post-coloniales est considérable
en ville. Les agglomérations urbaines constituent des points
d'attraction des populations de l'arrière pays. La vie y est
relativement agréable. Les infrastructures sont modernes :
adduction d'eau, électrification, transport, école ;
hôpitaux. Ces avantages provoquent l'exode rural.25(*)
§.4. Caractéristiques des
micros-entreprises
Les micros-entreprises congolaises présentent entre
autres des caractéristiques suivantes :
§ elles sont l'affaire et le fait d'une seule
personne ;
§ la non maitrise des normes de gestion et l'absence
d'une comptabilité formelle ;
§ centralisation et personnalisation de la gestion autour
du propriétaire dirigeant ;
§ l'ignorance des textes légaux et
réglementaires ;
§ l'inadaptation aux nouvelles technologies et l'absence
de l'innovation, on essaie d'utiliser la capacité de production de
seconde main ;
l'insuffisante du capital propre pouvant couvrir le besoin de
financement et l'accès difficile aux sources de financement la
vétusté ou la précarité de l'outil du
travail ;
§ le bénéfice net réalisé est
affecté essentiellement aux besoins du propriétaire ;
§ la capacité d'innover rapidement pour s'adapter
au marché26(*)
§ système d'information externe simple basé
sur les contacts directs ;
§ le recours à l'écrit n'est pas
primordial, du fait de l'importance de l'ajustement mutuel.
§.5. Rôles économiques des
micro-entreprises
Les micros-entreprises sont source des innovations et de
technologies car elles permettent d'élargir les perspectives d'emploi
pour certaines catégories de techniciens. Par exemple, le
pâtissier crée sa propre pâtisserie.
En effet, les micro-entreprises jouent un rôle
primordial dans la création d'emploi dans nombreux pays de l'Europe, de
l'Amérique, de l'Asie et d'Afrique. 99% d'entreprises françaises
sont des PME : 92% des très petites entreprises (TPE) et 7% pour
les petites entreprises (PE). Elles vont représenter plus des deux tiers
de l'emploi en France. Dans la zone de l'OCDE, les petites entreprises jouent
un rôle majeur dans la croissance économique et ce sont elles qui
créent la plupart des emplois nouveaux. Plus de 95% des entreprises de
cette zone sont des micros-entreprises qui représentent 60 à 70%
d'emplois dans la plupart des pays. Pendant que les grandes entreprises
réduisent leurs effectifs et externalisent de plus en plus des
fonctions, le poids de micros-entreprises s'accroit.27(*)
Grace au dynamisme des villes, à l'esprit de
créativité qui s'y développe, de nouvelles unités
économiques naissent en vue de secourir les populations. Ainsi, la
micro-entreprise vient à la rescousse des entreprises
essoufflées.
Le secteur de la micro-entreprise procure des revenus
nécessaires à la satisfaction de besoin d'une grande partie de la
population ; il produit des biens et offre des services répondant
aux désirs des consommateurs ; il permet aux personnes dont l
pouvoir d'achat est faible d'avoir accès à ces biens et services
à des couts réduits et à des modalités de paiement
souples et négociables ; il génère de nouveaux
emplois et participe ainsi à la résorption du
chômage ; il offre à des jeunes peu ou non scolarisés
l'occasion d'acquérir une formation professionnelle par le biais de
l'apprentissage. Il tend enfin de diminuer la dépendance.28(*)
Un bon développement est celui dont l'essence est
intérieure et de ce fait, il serait important d'accroitre la
consommation des produits et des ressources locales. A cet effet, la
micro-entreprise se prête mieux à ce rôle car elle exerce
des effets d'entrainement, c'est-à-dire qu'elle contribue à la
valorisation des ressources internes par la création d'autres
activités de base telle que le développement de l'agriculture,
l'intégration du secteur artisanal, pour une entreprise
manufacturée, le développement du secteur tertiaire.
Les micro-entreprises sont un facteur de transformation
économique et social par le fait qu'elles créent des emplois et
par conséquent elles donnent un pouvoir d'achat aux salariés au
travers de leurs revenus.
Elles sont des vecteurs essentiels de la croissance et relais
indispensables dans le processus de l'industrialisation verticale.
Les activités de micro-entreprises sont
orientées vers la satisfaction des besoins de base tels que :
alimentation, l'habillement, la construction et autres services de base comme
les ateliers de réparation, les moulins, etc.
Chapitre II : MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
Ce chapitre présente la situation de microfinance en
République Démocratique du Congo ; il insiste
particulièrement sur son origine, son évolution, son état
actuel, l'analyse des forces et faiblesses, opportunités et ses
menaces.
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE29(*)
Il est généralement reconnu que l'histoire de
la microfinance en République Démocratique du Congo se subdivise
en trois périodes qui sont :
Ø De la période coloniale à
1970 ;
Ø De 1970 à 1990 ;
Ø De 1990 à nos jours.
§.1. De la période coloniale à
1970
Par le décret du 24 Mars 1956, le législateur
a organisé la création et le fonctionnement des
« sociétés coopératives
indigènes » dont l'objet social était de promouvoir,
par la mise en oeuvre des principes de la coopération, les
intérêts économiques et sociaux de leurs membres
exclusivement.
Toutes les sociétés de type
coopérative, y compris les coopératives d'épargne et de
crédit ou COOPEC, étaient assujetties à cette loi et
placées sous la tutelle du gouverneur de province. De cette
période, aucune structure financière de proximité formelle
d'initiative privée n'a été agréée.
Par contre, le pouvoir colonial a crée la caisse
d'épargne du Congo (CADECO), l'institution de droit public afin de
collecter les petites épargnes.
Après l'Independence, en 1969
précisément, la première COOPEC congolaise, « la
caisse populaire coopérative » fut créée
à Mbuji-Mayi (province du Kasaï Oriental) mais son
expérience ne fut pas concluante faute de cadres compétents.
§.2. De 1970 à 1990
Cette période est caractérisée par
l'émergence des coopératives d'épargne et de crédit
(COOPEC), en raison notamment de l'accessibilité des services offert aux
membres et de leur implantation dans les milieux les plus reculés du
pays dépourvus de banques. Toute fois, faute d'un cadre légal
spécifique, ces dernières continueront à se conformer aux
dispositions du crédit de 1956 et de ce fait seront désormais
placées sous la tutelle du ministère du Développement
Rural.
La structure des COOPEC congolaises est
caractérisée par une organisation à trois niveaux, le
niveau primaire (COOPEC), le niveau secondaire (Centrale), et le niveau
tertiaire (Union ou fédération).
Les COOPEC se chargent de la mobilisation et de l'octroi des
crédits aux membres. Les centrales regroupent plusieurs COOPEC dont
elles assurent entre autres la cohésion. L'Union a plusieurs missions
dont celle de représentation et de coordination des activités du
réseau.
En 1987, les coopératives détenaient
l'équivalent de 7% de l'épargne du secteur bancaire. Elles
étaient pour la plupart affiliées à des Centrales
provinciales regroupées à leur tour au niveau national en une
union des coopératives centrales d'épargne et de crédit
« UCCEC ». En totalisant 145 coopératives primaires,
274.389 membres et 4,9 millions de dollars américains
d'épargnes.
§.3. De 1990 à nos
jours
Depuis 1991, le contexte socio-économique et
politique difficile à caractérisé notamment par les
pillages, l'hyperinflation, la prise des mesure monétaires
incohérentes et l'instabilité politique, a contribué
à fragiliser le système financier en République
Démocratique du Congo et particulièrement les Coopératives
d'épargne et de crédit.
Ainsi, les coopératives ont perdu, entre 1991 et
1993, près de 80% de leur clientèle et 66% des fonds
placés dans les banques de dépôts, justifiant ainsi le
climat de méfiance des membres envers ce mouvement.30(*)
Aujourd'hui, la plupart des les coopérative
d'épargne et de crédit se sont regroupées en 15 centrales
et ont adhéré à des structures de 3ème
niveau, à savoir l'Union des Coopératives d'Epargne et de
Crédit (CONADEC).
Les institutions de microfinance autre que les
coopératives d'épargne et de crédit, se sont
développées en République Démocratique du Congo
dans les années 1990, dans le secteur informel. Elles sont l'oeuvre,
dans la quasi majorité des cas, des organisations non gouvernementales
« ONG » et des initiatives locales de
développement.
SECTION 2. MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO31(*)
§.1. Généralité
Comme déjà annoncé
précédemment, la crise économique qui sévit en
République Démocratique du Congo depuis plus d'une
décennie, a laissé des séquelles sur le système
financier. Nous citerons entre autres :
Ø la faillite des banques commerciales
contrôlées par l'Etat et l'essoufflement de celles à
capitaux privés ;
Ø la réduction significative des
activités des institutions financières non bancaires ;
Ø le ralentissement sensible de l'activité des
les coopératives d'épargne et de crédit en matière
de collecte de l'épargne et de distribution de crédit.
En outre, un bref aperçu de l'organisation du
système bancaire congolais a permis de dégager deux constats
majeurs à savoir, la couverture bancaire insuffisante du pays et les
distorsions existant dans l'implantation provinciale des guichets des banques
commerciales.
Ce constat a rendu plus pressant la nécessité
de promouvoir des structures alternatives de financement capables s'assurer la
mobilisation de la petite épargne, d'octroyer du crédit en milieu
rural et milieux urbains défavorisés, et de créer des
conditions d'une insertion progressive du secteur informel de l'économie
moderne.
Par ailleurs, de nombreux ménages, confrontés
au problème de pauvreté, ont entrepris des activités
nouvelles capables de générer des revenus. Cette situation les a
amenés à concevoir des microprojets en quête de micro
financements. En réponse à ces attentes, on a assisté
à l'éclosion d'une catégorie d'institutions
chargées de mobiliser des ressources tant internes qu'externes et
capable d'octroyer des microcrédits. Elles ont donc commencé
à offrir des services financiers, de crédit et/ou
d'épargne, aux personnes les plus démunies ne pouvant
accéder aux avantages du système bancaire classique.
De manière générale, les acteurs
impliqués dans ce secteur en République Démocratique du
Congo sont :
Ø des individus ou des groupes de base
bénéficiaires des services de microfinance ;
Ø les ONG de diverses natures, qui ont en leur sein des
volets services de microcrédits ;
Ø des systèmes financiers
décentralisés (SFD) formels et semi-formels ;
Ø des bailleurs de fonds qui interviennent, soit dans
la promotion de ces SFD au niveau du renforcement des capacités, soit
dans leurs actions sur le terrain par l'octroi de financement ;
Ø le gouvernement et la Banque Centrale du Congo.
Les institutions du système financier
décentralisé opérant en RDC se reconnaissent par
l'exercice de l'ne ou plusieurs activités ci-après :
1. L'octroi de microcrédit en espèce ou en
nature ;
2. La mobilisation de l'épargne ;
3. L'utilisation d'un système de garantie des
crédits très simplifié. En plus, ces institutions se
caractérisent par :
Ø des conditions d'adhésion ou d'ouverture des
comptes très simple ;
Ø des taux d'intérêts
généralement subsidiés sur ressources affectées et
relativement élevés sur ressources propres ;
Ø des faibles ressources par rapport aux besoins ;
du point de vue de leur fonctionnement sur le terrain, on peut les regrouper en
plusieurs catégories :
· celles de type mutualiste et coopératif
travaillant avec des critères bien définis d'adhésion et
de fonctionnement et s'appuyant sur la collaboration des membres ;
· celles octroyant des microcrédits sur leurs
ressources propres et/ou sur des lignes de crédit externes ;
· celles collectant uniquement l'épargne de la
clientèle ;
· celles dispensant des microcrédits d'abord et
mobilisant l'épargne ensuite.
§.2. Structure d'encadrement
En vue d'encadrer et de promouvoir ce nouveau secteur, deux
structures d'encadrement ont vu le jour, l'une au niveau professionnel et
l'autre au niveau institutionnel.
A. Au niveau professionnel
A ce niveau, le regroupement des institutions du
système de financement décentralisé au Congo (RIFIDEC),
créé en 2000, poursuit principalement trois objectifs, à
savoir :
Ø Assainir et promouvoir le secteur de la microfinance
en RDC ;
Ø Assurer la défense des intérêts
des operateurs du système de financement
décentralisé ;
Ø Renforcer les capacités institutionnelles de
ses membres à travers des formations, des échanges
d'informations, des appuis techniques et des conseils.
Suivant la situation arrêtée au 31
Décembre 2002, il existe à ce jour, pour la région de
Kinshasa et du Bas-Congo, 45 institutions membres effectives du RIFIDEC et 96
autres en attente d'être acceptées. Aujourd'hui, le RIFIDEC
comprend 289 IMF réparties dans quelques provinces de la RDC.32(*)
B. Au niveau institutionnel
L'encadrement institutionnel est assuré par la Banque
Centrale du Congo (BCC). En effet, le secteur de la microfinance étant
devenu outil d'émancipation économique et sociale, une
sous-direction chargée de la microfinance a été mise en
place au mois de Septembre 2000 au sein de la BCC. Ainsi les missions
ci-après ont été assignées à cette
sous-direction :
Ø Dresser le diagnostic du secteur et constituer une
base de données fiables et actualisées ;
Ø Vérifier et contrôler la
conformité des opérations aux instructions réglementaires
y relatives ;
Ø S'assurer de la régularité de la
gestion interne et de la conformité des activités des organismes
de microfinance aux dispositions légales en la matière.
§.3. Demande et offre des services financiers
A. Concept de Demande
La demande en service financiers est difficile voire
impossible à chiffrer à cause de manque de données
statistiques fiables du fait de l'absence d'un recensement national des
opérations de microfinance en RDC, le problème de confiance entre
la population et certaines institutions de crédit qui ont par le
passé fait perdre des sommes importantes aux épargnants.
Toute fois du fait de la situation socio-économique
dans laquelle se trouve la République Démocratique du Congo, la
demande de services financiers est extrêmement importante selon le
rapport FENU/PNUD.33(*)
Plusieurs facteurs appuient ce constat :
ü La place du secteur informel comme source d'emplois et
de revenus, estimée entre 80% et 90% ;
ü La pauvreté, chiffrée en terme
économiques (PNB annuel par habitant autour de 80$) et en termes sociaux
(accès limité à l'éducation, à des services
de santé), qui touche au moins 80% de la population ; etc.
B. Concepts de l'offre
Pour les raisons évoquées ci-dessus au sujet
de la demande en services financiers, il est également difficile de
présenter une analyse exhaustive de l'offre. Selon le rapport USM/FENU
et PNUD (2003) sur l'analyse de la microfinance en RDC, certaines études
évoquent le chiffre de 60 à 70 operateurs.
Le même rapport précise que ce chiffre n'inclut
pas les très nombreuses organisations informelles (tontines, groupes
d'entraides, coopératives non reconnues par l'Etat, etc.)
La Banque Centrale n'avait octroyé d'agrément
qu'à 15 institutions (coopératives et autres), 80 autres
étaient en instance d'agrément mais avec des dossiers souvent
incomplets (ce qui, dans certains cas, permet de douter de leur existence en
tant qu'institution viable).
Le même rapport estime que le taux de
pénétration de ces initiatives est extrêmement faible.
Cependant, la forte demande se traduit, pour les operateurs ayant les
capacités nécessaires, par des taux de croissance
élevés.
L'enquête menée par la Banque Centrale du Congo
auprès des institutions financière de proximité de la
province de Kinshasa et de la province du Bas-Congo, pour l'exercice 2001, nous
présente la situation suivante : en ce qui concerne la
répartition géographique du crédit, il convient de retenir
que les zones urbaines sont desservies à concurrence de 86% contre 14%
pour les zones rurales. Quant à la distribution par secteur
d'activité, l'enquête révèle que 63% des
crédits sont alloués au secteur commercial, 19% à
l'agriculture et 18% aux autres secteurs.
Ces quelques chiffres nous poussent à croire que
l'offre des services financiers est encore insuffisante en RDC. En plus de
l'insuffisance il se pose un problème de la répartition du
crédit. Les efforts à faire dans ce secteur sont encore
considérables pour arriver à satisfaire le besoin de plus en plus
grand en microcrédit.
§.4. Absence de services financiers en
République Démocratique du Congo34(*)
La RDC, deuxième pays par la surface en Afrique
subsahariennes, émerge de plus de 15 années de guerres et de
crises économiques.
L'offre bancaire y est extrêmement limité en en
proportion du dynamique et du potentiel économique du pays (depuis 2004,
le taux d'expansion de l'économie est supérieur à 6%).
Les douze banques commerciales actives dans le pays
n'offrent pas de service de banque de détail à la population.
Leurs prêts ne sont accessibles qu'au secteur étatique et quelques
grandes entreprises, principalement en dollars US, et à court terme
(moins de six mois). Le système bancaire est dans son ensemble
sous-capitalisé et financièrement très fragile.
On estimait en 2007 à 60.000 le nombre de coptes
bancaires dans le pays ((incluant les comptes entreprises), pour une population
évaluée à 62 millions : le pourcentage de congolais
ayant ouvert un compte bancaire n'est donc, au plus, que de 0,01%. A titre de
comparaison, ce pourcentage dépasse les 90% en France ou en Allemagne,
pour les seuls particuliers.
Dans un tel contexte, la microfinance tout juste
émergente connait une croissance fulgurante : à fin 2007, la
Banque Centrale estimait que la microfinance desservait 157.000 clients, contre
57.000 seulement à fin 2008 ; Procredit Bank, leader du secteur
créé en 2005, représente déjà un tiers des
comtes bancaires du pays.
§.5. Typologie des systèmes financiers
décentralisés en RDC35(*)
Les institutions du système de financement
décentralisé en RDC peuvent être structurées en deux
catégories, à savoir les coopératives d'épargne et
de crédit et les institutions de microfinance au sens strict.
Quantitativement, les COOPEC représentent le premier
secteur de financement de proximité en RDC. Celles-ci procèdent
à la collecte de l'épargne de ses membres avant de leur consentir
du crédit.
Ainsi qu'il a été relevé
précédemment, le secteur coopératif congolais est
organisé en trois niveaux. Par ailleurs, deux structures
faîtières de 3ème niveau, UCCEC et la CONACEC,
encadrent au total 15 centrales.
Cependant, il y a lieu de retenir qu'à coté de
ces regroupement se sont développées également des
coopératives indépendantes qui fonctionnent à Kinshasa
qu'à l'intérieur du pays.
Trois types d'institutions de microfinance sont retenus dans
l'instruction réglementaire édictée par la Banque Centrale
du Congo. Il s'agit de la caisse de microfinance, de la société
de microfinance et de l'entreprise de microfinance :
Ø Les règles relatives à la liquidation
des institutions de microfinance ;
Ø Les modalités d'émission des
chèques par les institutions de microfinance ;
Ø L'institution d'un fond public pour le soutien du
secteur microfinance en République Démocratique du Congo.
SECTION 3. ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
L'analyse permet de mettre en évidence les atouts et
les faiblesses du secteur étudié et d'identifier les
opportunités et les menaces présentes à
l'extérieur, dans le contexte où l'on opère. Il est
important d'avoir la conscience que les atouts et les faiblesses sont des
éléments foncièrement placés sous le contrôle
de l'organisme (à quelques limites près), tandis que ceux qui
sont relatifs à l'extérieur sont des phénomènes
dont on peut éventuellement profiter ou vis-à-vis desquels il
faut prendre des précautions.
§.1. Analyse de la microfinance en RDC36(*)
A. Atouts de la microfinance
ü Une dynamique locale importante, qui s'appuie sur une
longue tradition coopérative malgré les crises
récentes ; une volonté politique affirmée de soutenir
le secteur de la microfinance et de mettre fin aux pratiques qui entravent sa
croissance ;
ü La mise en place d'une sous-direction de la
microfinance au sein de la Banque Centrale, traduisant la priorité
accordée au secteur par les autorités publiques ;
ü Une ébauche de cadre légal et
réglementaire propice à l'éclosion d'institutions
diverses. Les dispositions incluses dans l'instruction relative aux
institutions de microfinance constituent un cadre assez flexible et non
restrictif.
B. Faiblesses de la microfinance
ü L'absence de données chiffrées et de
statistiques fiables sur les conditions de vie de la population congolaise et
sut l'offre de services financiers à travers le pays : cette
absence de renseignements limite la capacité des intervenant à
identifier les besoins, repérer les zones d'expansion, et
développer des produits adaptés ;
ü Le manque de confiance dans le secteur financier de la
part des populations : ce manque de confiance rend difficile les
tentatives d'établir de nouvelles structures et de mobiliser
l'épargne auprès des populations ;
ü Les difficultés du secteur bancaire classique,
la couverture territoriale des banques commerciales étant
extrêmement réduite. La conséquence en est une
réduction de l'offre ;
ü La faiblesse des capacités, cette faiblesse, qui
se situe à tous les niveaux (institutions de microfinance,
autorités publiques, bailleurs), empêche la professionnalisation
du secteur et ainsi la pérennisation de l'offre de services
financiers ;
ü Les séquelles de la guerre, la destruction des
infrastructures a un impact négatif sur les capacités se
recensement et d'identification des besoins, la transmission de l'information,
et la diffusion des soutient techniques et/ou financiers.
C. Les menace
ü Le manque de ressources financières pour
répondre à l'immensité de la demande. La demande de
produit financiers de la part des populations, et de dons et crédits de
la part des operateurs, excède largement l'offre actuelle de la part des
bailleurs et autorités publiques de fonds, en contradiction avec
certains principes fondamentaux. Ces pratiques (fixation d'un taux
d'intérêt subventionné sélection des clients
à la place des operateurs) renforcent également les
problèmes de non remboursement et la culture de dépendance des
populations visées ;
ü L'affaiblissement des concertations dus à
l'ambition excessive du projet de l'observatoire étant donné
l'état embryonnaire du secteur, les capacités limitées de
chacun, et les rivalités naissantes entre certains acteurs. Les termes
de référence de l'observatoire sont trop ambitieux et ainsi
risquent de ne pas être réalisés, entrainant alors un
découragement de la part des participants et une désaffection
pour les efforts de coordination ;
ü Le cadre légal et réglementaire, qui peut
constituer, selon la direction qu'il prend soit une opportunité soit un
risque. En effet, une fiscalisation trop lourde, qui provoque des distorsions
où décourage l'innovation, freinera le développement du
secteur. De même, la persistance d'incohérence entre divers textes
légaux et réglementaires ;
ü Les soubresauts politique et le risque de reprise des
hostilités sont susceptibles de retarder, sinon interrompre, les efforts
de renforcement des capacités et de pérennisation de l'offre de
services financiers ;
ü La rivalité et la tension entre
différents acteurs, dues en partie à une volonté de
préserver des avantages acquis ou de gagner la faveur des
autorités ou des bailleurs. Les conflits d'intérêt
nés d'une concentration excessive des rôles dans différents
structures dont les fonction et responsabilités ne sont pas suffisamment
distingués.37(*)
Cette analyse permet ainsi de dégager les grands
chantiers d'intervention, sur lesquels les divers intervenants devraient agir
afin de promouvoir un développement équilibré du secteur,
adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à
terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier
du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement
du pays.
Il parait ainsi impérieux de définir une
politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de
politique national constitue une première étape dans la mise en
place d'un care global de soutient au développement des institutions de
microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction.
L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire
sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de
microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la banque Centrale
et les bailleurs de fonds.
Comme l'indique le constat précédent, les
institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et
souffrent d'un très faible niveau de capacité pour
répondre de façon adéquate à la demande de la
population congolaise.
D. Opportunités
ü La reconnaissance de la microfinance comme un secteur
prioritaire. Les autorités publiques semblent vouloir promouvoir la
microfinance comme secteur prioritaire en l'inscrivant dans le cadre du
DSRP ;
ü Une demande inépuisable. Dès par la
taille de sa population et son potentiel économique, la
République Démocratique du Congo présente un marché
potentiel énorme pour les structures intermédiaires qui voudront
s'implanter et démarrer leur activités ;
ü Le cadre légal et réglementaire, qui dans
sa forme actuelle, et étant donné l'état du secteur du
secteur, constitue une force, devra être complété dans un
souci de favoriser le développement du secteur ;
ü Une ébauche de concertation entre les
différents acteurs autour de l'idée de l'observatoire et du DSRP.
Ces discussions marquent un effort de coordination et de développement
d'une vision commune pour le développement du secteur et pèsent
ainsi les bases, si elles sont soutenues, d'initiatives plus ambitieuses
à terme.
Cette analyse permet ainsi de dégager les grands
chantiers d'interventions, sur lesquels les dives intervenants devraient agir
afin de promouvoir un développement équilibré du secteur,
adapté aux besoins et au contexte locaux, et orienté, à
terme, vers l'intégration de la microfinance dans le paysage financier
du pays, permettant ainsi au secteur de pleinement contribuer au redressement
du pays.
Il parait ainsi impérieux de définir une
politique nationale pour la microfinance. L'élaboration d'un document de
politique national constitue une première étape dans la mise en
place d'un cadre global de soutien au développement des institutions de
microfinance. L'élaboration du DSRP ainsi que le projet de loi sur la
microfinance sont des initiatives qui vont dans la bonne direction.
L'élaboration de cette politique, un peu comme la DSRP, devra se faire
sur la base d'une approche participative, incluant donc les institutions de
microfinance et associations d'encadrement, le gouvernement, la Banque
Centrale, et les bailleurs de fonds.
Comme l'indique le constat précédent, les
institutions de microfinance manquent de moyens humains et financiers et
souffrent d'un très faible niveau de capacités pour
répondre de façon adéquate à la demande de la
population congolaise.
Ainsi le besoin en formation est important ç tous les
niveaux. Un apport important de ressources financières n'aura qu'un
impact minimal si les différents acteurs du secteur ne possèdent
pas les capacités nécessaires correspondantes à leurs
rôles.
Cette formation devra être de manière à
faire profiter les expériences des IMF performantes (comme FINCA RDC)
aux autres par des démonstrations. Ces séances de formation
doivent aussi viser les clients potentiels. Cette approche permettra
au-delà de l'impact auprès des clients concernés,
l'émergence d'institutions crédibles et pérennes. Ce qui
permettra à terme de restaurer la confiance de la population congolaise
dans le secteur financier et d'accélérer l'entrée dans le
secteur de nouveaux bailleurs, favorisant ainsi une compétition dont
bénéficiera la population congolaise.
En outre, vu le rôle qu'elle est appelée
à jouer, la Banque Centrale a besoin d'un soutien pour que sa
contribution (encadrement, supervision et réglementation) soit effective
à l'essor de la microfinance en RDC. L'existence au sein de la Banque
Centrale d'une sous-direction pour la mcrofinance, de la part des
autorités publiques, de l'importance du secteur.
Ce rôle d'autorité de tutelle ne peut toute
fois se faire sans une connaissance au préalable des
réalités du terrain, d'où la nécessité d'un
recensement des institutions de microfinance. Cette connaissance permettra
ensuite d'élaborer un cadre légal et réglementaire
entièrement adapté aux conditions de la microfinance en RDC et
reflétant les réalités sur le terrain.
Comme l'indique l'état des lieux, les besoins du
secteur sont nombreux et divers et les priorités doivent être
définies. Il s'agit donc ici de procéder par étape, poser
certaines fondations qui permettront ensuite de lancer d'autres initiatives.
Deuxième Partie : APPROCHE EMPIRIQUE
Chapitre III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
Toute étude scientifique exige de la part du
chercheur une démarche à suivre. C'est par celle-ci, qu'on peut
aboutir à des résultats concrets. D'où ce chapitre, nous
montre les méthodes et techniques que nous avons utilisées pour
atteindre les objectifs fixés.
Section 1. Les Méthodes
§.1. Définition des méthodes
La méthode se définie comme un ensemble
concerté d'opérations mises en oeuvre pour atteindre un ou
plusieurs objectifs ; un corps de principes présidant à
toute recherche organisée ; un ensemble de normes permettant de
sélectionner et de coordonner les techniques.38(*)
La méthode est constituée de l'ensemble des
opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre et les vérifie. Cette conception de la méthode
dans le sens général de procédure logique,
inhérente à toute démarche scientifique, permet de la
considérer comme un ensemble de règle indépendante de
toute recherche et contenu particulier, visant surtout des processus et formes
de raisonnement et de perception, rendant accessible la réalité
à saisir.39(*)
Ainsi pour l'élaboration de ce travail nous nous sommes
servi des méthodes : descriptive, analytique et la méthode
quantitative.
§.2. Méthode
descriptive
La méthode descriptive consiste à
décrire, nommer ou caractériser un phénomène, une
situation ou un événement de sorte qu'il apparaisse
familier.40(*)
Nous avons opté pour cette méthode puisqu'elle
nous a aidé à présenter la MECREKIN et son
organigramme.
Cette méthode nous a permis de décrire le
phénomène étudié afin de proposer des solutions
éventuelles.
§.3. Méthode
analytique
La méthode analytique consiste en une
décomposition en vue de discerner les différentes
opérations d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports
quelles entretiennent les unes des autres.41(*)
Nous avons choisi cette méthode parce qu'elle nous a
permis d'analyser le secteur de la microfinance.
Nous avons choisi cette méthode par ce qu'elle nous
a permis d'examiner les éléments constitutifs de la microfinance
et d'analyser l'impact des financements des IMF sur les activités des
micro-entreprises.
§.4. Méthode
quantitative.
La méthode quantitative qualitative regroupe un
ensemble de méthodes de recherche utilisées dans les
études qualitatives.42(*)
Nous porté notre choix sur cette méthode parce
qu'elle nous a permis de faire la statique des dos données.
La méthode quantitative à travers l'outil
statistique, nous a permis de présenter les données
collectées sur le terrain sous forme des tableaux de fréquences
statistiques et de mesurer le degré de relation entre les
différentes variables choisies dans la présente étude.
SECTION 2 : LES TECHNIQUES
§.1. Définition
D'après WAZIA GAMBALI, les techniques sont des
procédés opératoires rigoureux, bien définis,
transmissibles et susceptibles d'être appliqués à nouveau
dans les mêmes conditions, adaptés au genre des problèmes
et des phénomènes en cause.43(*)
Dans le cadre de notre travail nous avons opté pour
les techniques d'observation et documentaire.
§.2. Technique d'observation directe
Technique d'observation directe est une composante
clé de toute recherche qualitative. Par cette technique, nous avons
recouru à l'interview et le questionnaire. Utilisant l'interview, qui
est une stratégie verbale en vue d'obtenir les informations dont on a
besoin.44(*)
Le choix de cette méthode parce qu'elle nous a permis
d'avoir les informations auprès de la population enquêtée
grâce à l'interview.
Nous avons utilisé cette méthode pour faire une
conversation verbale avec notre population cible à travers un
questionnaire.
§.3. Technique documentaire
C'est une technique qui met en présence le chercheur
d'une part et de l'autre des documents supposés contenir les
informations recherchées.45(*)
Cette technique nous a permis de consulter les documents en
rapport avec le sujet traité.
La technique documentaire nous a permis de réunir les
informations grâce aux ouvrages et autres documents en rapport avec le
sujet traité et utilises pour la réalisation de la
présente étude.
Chapitre IV : PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION,
DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Ce quatrième et dernier chapitre traite
successivement trois sections à savoir, la présentation du champ
d'investigation, la méthodologie de l'enquête et l'analyse
univariée et enfin, l'analyse bivariée.
Section 1. PRESENTATION DE LA
MUTUELLE D'EPARGNE ET DE CREDIT DE KINSHASA
La Mutuelle d'Epargne et de Crédit de Kinshasa
(MECREKIN) est une institution de microfinance fille de la Mutuelle
d'épargne et de crédit du Congo (MECRECO). L'histoire de la
MECREKIN et sa présentation dérive de celle de la MECRECO.
§.1. Historique
A. Mutuelle d'épargne et de crédit
du Congo
La Mutuelle d'épargne et de crédit du Congo
regroupe les mutuelles d'épargne et de crédit du Congo
constituées dans un réseau dénommé centre des
mutuelles d'épargne et de crédit du Congo en abrégé
MECRECO. Les tractions de création de la première mutuelle
d'épargne et de crédit se passèrent en 2000 rassemblent
des ressources humaines, (matérielles et financières,
élaboration des statuts et règlement d'ordre intérieur,
équipement de la mission, l'engagement du personnel).
B. Mutuelle d'épargne et de crédit
de Kinshasa
Septembre 2004 : création de la MECREKIN
Mai 2005 : agrément de la Banque Centrale du Congo
(BCC). Réf : GOUV 143D/N01070.
Janvier 2008 : Organisation de la 1ère
assemblée générale
Avril 2008 : déménagement
Avril 2008 : Financement FPM/PASMIF
Mai 2008 : premier Rating.
§.2. Mission, objectifs et
activités
A. Mission
Contribuer à améliorer les conditions sociales
et économiques des populations à faibles revenus en leur
fournissant de manière pérenne les services financiers de base
sur l'étendue de la ville de Kinshasa.
B. Objectifs :
§ mobiliser l'épargne des membres ;
§ accorder des crédits aux membres qui en ont
besoin ;
§ atteindre l'autonomie financière et
opérationnelle de la MECREKIN ;
§ accroitre le nombre des membres et des
bénéficiaires ;
§ participer au développement et à la
réduction de la pauvreté dans la ville de Kinshasa.
C.
Activités
Ces activités consiste à :
ü fournir des services financiers (épargne et
crédit) abordables aux membres afin de les aider à
améliorer leurs conditions de vie ;
ü fournir de services financiers de manière
à permettre à la MECREKIN de se pérenniser et de devenir
auto suffisante ;
ü mobiliser l'épargne publique.
§.3. Organisation et fonctionnement de la MECREKIN
A. Structure organique
La coopérative MECREKIN est composée de six
organes dont :
1. l'Assemblée générale : c'est
l'organe suprême de la MECREKIN ;
2. le Conseil d'Administration : il émane de
l'Assemblée générale qui lui confère
l'autorité pour assurer l'administration courante de coopérative.
Il a la charge de conduire la politique générale de la
coopérative. Ses membres sont élus au suffrage direct dans
l'Assemblée générale. Les conditions
d'éligibilité, les mandats, les responsabilités, ainsi que
le mode de fonctionnement du conseil d'Administration sont
spécifiés dans les statuts et les lois de la MECREKIN;
Le nombre de membres du Conseil d'Administration est impair
et compris entre 5 et 9. Le Conseil d'Administration est investi des pouvoirs
les plus étendus pour agir au nom de la MECREKIN et autoriser les actes
relatifs à son objet.
3. le Comité de gestion : Il est
présidé par le Directeur de la MECREKIN qui assure la gestion
quotidienne de la mutuelle. Ce comité est constitué par les
membres qui sont : le chargé de comptabilité et de finance,
le chargé des opérations, la secrétaire de direction ainsi
que tous les chefs d'agence de la MECREKIN ;
4. le conseil de surveillance : C'est l'organe
chargé de surveiller la gestion quotidienne du gérant, s'assurer
que les opérations sont en conformité avec les statuts,
règlement d'ordre intérieur et les décisions de
l'Assemblée générale au niveau des différents
organes ;
5. la Commission de crédit : c'est l'organe
chargé de toute question en matière de crédits ;
6. la Gérance : elle s'occupe de la gestion
courante de la Coopérative et du personnel.
Tableau
n°1. ORGANIGRAMME DE LA MECREKIN46(*)
COSEIL D'ADMINISTRATION
COMITE DE GESTION
CAISSE TRANSFERT
CAISSE DEPOT
CREDIT
COMPTABILITE
GERANCE
Cet organigramme nous
enseigne que la MECREKIN est composé d'un Conseil d'Administration suivi
d'un Comité de Gestion, puis la Gérance qui est suivi de quatre
services notamment la comptabilité, le crédit, la caisse de
dépôt et la caisse transfert.
B.
Produits offerts
Plusieurs types de crédits sont offerts par la
MECREKIN à savoir : les crédits individuels
ordinaires et les Crédits individuels à la
consommation :
L'octroi de fonds de crédit n'a pas un
caractère urgent. Le demandeur doit disposer d'un compte
régulièrement mouvementé, présenter les moyens de
paiement et garanties suffisantes. Il s'agit de :
§ crédits aux enseignants
§ crédits aux salariés
Crédits individuels à la production :
L'octroi de fonds de crédit n'a pas un
caractère urgent. Le demandeur doit disposer un compte
régulièrement mouvementé, présenter les moyens de
paiement et garanties suffisantes.
Il s'agit de :
§ crédits aux Petites et Moyennes Entreprises
§ crédits avec SYSCOFOP. (système de
collecte de fonds sur place).
Crédit express :
Ici l'octroi de fonds a un caractère urgent.
Les crédits aux groupes
Il s'agit de :
§ crédits solidaires aux mamans ;
§ crédits aux caisses villageoises.
Autres types de crédit :
§ crédits habitat ;
§ crédits à Moyen et Long terme.
a. L'Epargnes
Les organes sont des natures, à savoir :
ü épargne à vue : le membre a
accès à son épargne quand il veut ;
ü épargne à terme : le membre signe un
protocole de conduction de dépôt à terme. La MECREKIN
rémunère le montant placé par un intérêt
mensuel.
ü épargne avec SYSCOFOP : système de
collecte de fonds sur place.
ü épargne cotions : il s'agit d'une garantie
financière constituée par membre de la MECREKIN qui a
bénéficié d'un crédit.
SECTION 2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET ANALYSE UNIVARIEE
§.1. But de l'enquête
L'appréciation de la contribution de la microfinance
au financement des micro-entreprises ne peut se vérifier de façon
empirique qu'au travers d'une enquête menée auprès des
clients (membres), bénéficiaires de prêts accordés
par les institutions de microfinance en l'occurrence la MECREKIN.
Le but de notre enquête était de
vérifier si la politique de crédit qu'appliquent les institutions
de microfinance en occurrence la MECREKIN, permet aux micro-entreprises de se
développer et de relever le niveau de leurs activités.
§.2. Questionnaire d'enquête
Le questionnaire d'enquête que nous avons conçu
(questionnaire en annexe) comporte vingt trois (23) questions dont douze sont
fermées et onze autres ouvertes. Elles ont été
formulée pour nous permettre d'avoir les informations pertinentes
auprès pour nous permettre d'avoir les informations pertinentes
auprès de notre populations cible.
SECTION 2. PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
§.1. Déroulement de l'enquête
Compte tenu du temps imparti et d'autres difficultés
d'ordre financier, l'enquête s'est déroulée au sein de la
concession de la MECREKIN, l'antenne de MASINA du 03 au 28 Décembre
2013. Elle a été conditionnée par la présence des
clients (membres) de la Mutuelle qui pouvaient y venir effectuer des
opérations financières avec la Mutuelle sous étude.
§.2. Echantillonnage
Pour bien mener notre étude, la méthode
d'échantillonnage qui nous a servi à sélectionner nos
unités statistiques est celle de choix raisonné. Donc il s'agit
rien que les entrepreneurs de micro-entreprises qui sollicitent du
crédit à la MECREKIN dans son antenne de Masina.
L'enquête que nous avons menées a
concerné 80 clients (membres) de la MECREKIN ayant
bénéficié d'au moins une fois le crédit.
Nous avions procédé au traitement des
données grâce au logiciel SPSS 10.0 (Statistical Package for
Social Sciences) à l'aide duquel nous avions élaboré les
différents tableaux de fréquences statistiques selon les
questions posées. Cette présentation des résultats est
basée sur l'analyse univariée des variables retenues dans le
présent travail.
A. Genre des
bénéficiaires
Tableau 2 :
Répartition des enquêtés selon le sexe
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Du tableau ci-dessus, il est à constater que plus de
la moitié, des clients (membres) de la MECREKIN interrogés sont
des hommes. C'est-à-dire 44 soit 56% des personnes
enquêtées sont du sexe masculin contre 36 soit 45% qui sont du
sexe féminin.
Sexe
Féminin
Masculin
B. Age des
bénéficiaires
Tableau 3 : Répartition des
enquêtés selon la tranche d'âge
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Le tableau ci-dessus nous montre la majorité des
bénéficiaires des crédits chez MECREKIN est
constituée dans une tranche d'âge comprise entre 33 et 38 ans,
suivi des personnes de plus de 39 ans qui représentent 27,5% de la
population enquêtée. Le reste des tranches d'âge sont
minoritaire soit représentent 21,3% et 6,3%.
C. Statut matrimonial (Etat civil) des
bénéficiaires
Tableau 4 : Répartition des
enquêtés statuts matrimoniaux
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Pour la situation matrimoniale, 56,3% de la population
enquêtée est mariée, suivi de célibataire (soit
environ 21%), les divorcés occupent la troisième position sur la
liste (soit 10%), suivi des veuf (ve) qui compte environ 9% et l'union libre
occupe la dernière position sur la liste (soit environ 4%).
Ce chiffre élevé des mariés est sans
doute lié à l'idée généralement
répandue selon laquelle, les mariés sont plus responsables et
plus sérieux que les personnes seules.
D. Niveau d'instruction des
bénéficiaires
Tableau 5 : Répartition des
enquêtés selon niveau d'instruction.
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0.
La plus part des bénéficiaires de
crédits, soit 41,3% sont des personnes ayant un niveau d'étude
secondaire, suivi de gradués soit 31,3 % qui pour la plus part n'ont pas
terminé leurs études secondaires d'après leur propos.
E. Profession principale des
bénéficiaires
Tableau 6 : Répartition des
enquêtés selon les professions des
bénéficiaires
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Le tableau ci-dessus nous fait comprendre que la
majorité des bénéficiaires des crédits chez
MECREKIN, soit 66,3% des bénéficiaires sont des
commerçants.
Cela reflète la situation normale de notre pays
où le commerce prédomine dans le secteur des initiatives
privées.
F. Statut résidentiel des
bénéficiaires
Tableau 7 : Répartition des
enquêtés selon le statut résidentiel
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Il ressort de ce tableau que plus de la moitié de la
population interrogée soit 41,3% sont des locataires tandis que 30% de
cette population est logée dans une parcelle familiale et 28,8%
seulement comme propriétaire.
Tableau 8 : Répartition des
enquêtés selon l'expérience de temps mis comme membre de la
mutuelle
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Il ressort du tableau ci dessus que 47,5% de personnes
interrogées sont membre de la Mutuelle mais n'ont pas encore
totalisé un an; 18,8% d'entres-eux sont membre de la Mutuelle depuis un
an déjà, 16,3% sont membres il y a cela deux ans ; enfin
17,5% ont déjà totalisées trois ans ou plus comme membres
de la Mutuelle.
G. Nombre de crédits reçu par le
bénéficiaire
Tableau 9 : Répartition des
enquêtés selon le nombre de crédits reçu
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Ce tableau nous montre que 57,5% des clients (membres)
interrogés n'ont bénéficiés que d'une fois le
crédit auprès de la mutuelle ; 23,8% ont
bénéficiés déjà deux fois le
crédit ; 10% ont bénéficiés les crédits
quatre fois ou plus et 8,8% ont bénéficiés trois fois le
crédit auprès de la mutuelle.
Cette situation prouve à suffisance que l'octroi de
crédit aux membres par la mutuelle n'est pas du tout facile car la
majorité des membres affirment n'avoir reçu qu'une fois le
crédit auprès de la mutuelle.
Nombre de fois que vous avez bénéficié du
credit chez MECREKIN
Quatre fois ou plus
Trois fois
Deux fois
Une fois
H. Capitale de l'emprunteur avant affiliation
à l'IMF
Tableau 10 : Répartition des
enquêtés selon le capital avant affiliation à l'Institution
de microfinance
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
21,3% des clients (membres) interrogés affirment
avoir disposé d'un capital avant accès au crédit ;
17,5% affirment qu'ils avaient un capital qui se levait à 200$.
Ce qui indique que l'importance du capital par l'emprunteur
conditionne son accès au crédit. Par conséquent, nous
pouvons dire que l'octroi de crédit est lié au niveau
d'activité de l'emprunteur.
I. Capital de l'emprunteur après avoir eu
accès au crédit
Tableau 11 : Répartition des
enquêtés selon le capital après avoir eu accès au
crédit
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Le tableau ci-dessus nous affirme après accès
au financement, 15% de la population enquêtée ont un capital
300$ ; 13,8% ont un capital de 900$ ; 12,5% ont un capital de
570$.
Tableau 12: Répartition des
enquêtés selon l'appréciation de l'évolution de
l'activité
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Au vu des résultats du tableau ci-haut, 65% de cas
les bénéficiaires ont déclaré avoir constaté
l'amélioration de leurs activités après leur accès
au crédit.
Alors que 35% de cas seulement, les
bénéficiaires n'approuvent pas une amélioration dans leurs
activités après avoir bénéficié de
crédits de la mutuelle.
Pensez-vous que ce crédit a vraiment contribué
au financement de vos activités ?
Oui
Non
SECTION 3 : ANALYSE BIVARIEE
Cette section tente d'analyser le comportement des
différentes variables choisies dans la présente étude.
Pour mieux les analyser, nous avons fait recours au test de
khi-deux de Pearson calculé à partir du croisement des
différentes variables prises deux à deux (degré
d'association entre les variables) afin de nous prononcer sur la
dépendance ou pas entre ces variables.
Tableau 13 : Croisement de la contribution du
crédit du financement des activités des membres et la
profession.
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Il ressort du tableau 12, les statistiques
ci-après :
§ H0 : le fait que le crédit
puisse contribuer au financement des activités des membres ne
dépend pas de la profession.
§ H1 : le fait que le crédit
puisse contribuer au financement des activités des membres dépend
de la profession.
§.1. Probabilité du khi-deux de
Pearson
Tableau 14 : Test de khi-deux
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
La probabilité de khi-deux étant
inférieur au seuil de signification soit 0,014<0,05 le fait que le
crédit puisse contribuer au financement des activités des membres
dépend aussi de leurs profession. En concluant, nous disons que ces deux
variables sont statistiquement significatives.
§.2. Contribution du crédit au
financement des activités des membres et tranches
d'âge
Tableau 15 : Croisement de la contribution du
crédit au financement des activités des membres et la tranche
d'âge
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
Du tableau ci-dessus, il ressort les statistiques
ci-après :
H0 : le fait que le crédit puisse
contribuer au financement des activités des membres ne dépend pas
de la tranche
H1 : le fait que le crédit puisse
contribuer au financement des activités des membres dépend de la
tranche d'âge.
§.3. Probabilité du
shi-deux
Tableau 16 : Croisement de la contribution du
crédit au financement des activités des membres et la tranche
d'âge
Sources : Calculés par l'auteur sur base des
données d'enquête et du logiciel SPSS 10.0
La probabilité de khi-deux de Pearson est de 1,047 et
est inférieur au seuil de signification (á=0,05). Ainsi, nous
acceptons l'hypothèse nulle et confirmons qu'il y a 95% de chance pour
que ces deux variables puissent être en relation.
CONCLUSION
Cette recherche, axée sur la contribution d'une
institution de microfinance dans le financement des micro-entreprises en RDC.
Nous avons porté notre choix sur la MECREKIN.
Notre objectif général était de
vérifier si réellement les institutions de microfinances
contribuent positivement dans le financement des micro-entreprises en
République Démocratique du Congo. Pour atteindre cet objectif,
nous avons utilisé les méthodes descriptive, analytique et
quantitative ainsi que les techniques d'observation directe et documentaire.
Nous avons subdivisé notre travail en deux parties et
chaque partie comporte deux chapitres. La première porte sur l''approche
théorique et comprend deux chapitres : le chapitre premier contour
théorique et le deuxième Microfinance en République
Démocratique du Congo ; la deuxième partie est
consacrée à l'approche empirique et comprend également
deux chapitres dont le troisième qui présente l'approche
méthodologique de la recherche et le quatrième qui
présente le champ d'investigation, discussion et interprétation
des résultats
Nous avons retenus deux hypothèses. La
première est : la politique de crédit qu'appliquent les
institutions de microfinances à Kinshasa en l'occurrence la MECREKIN, ne
permet pas aux micro-entreprises de se développer et de relever tant
soit peu, le niveau de leurs activités. Et, la deuxième
hypothèse retenu est : le délai de remboursement, le taux
d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt
débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, ne
permettent pas aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.
Il ressort de cette étude que 65% des personnes
enquêtées affirment que le crédit a contribué
positivement dans leurs activités et 54 personnes sur 80 personnes
enquêtées approuvent que le crédit a vraiment
contribué au financement de leurs activités.
Au vu de ces résultats, nos hypothèses ont
été infirmées pour ainsi dire : la politique de
crédit qu'utilisent les institutions de microfinances en l'occurrence la
MECREKIN permettent aux micro-entreprises enquêtées de se
développer et de relever tant soit peu, le niveau de leurs
activités. Et, le délai de remboursement, le taux
d'intérêt créditeur, le taux d'intérêt
débiteur, toutes choses restantes égales par ailleurs, permettent
aux micro-entreprises de se financer et d'émerger.
Nous avons constaté que les clients (membres) des
institutions de microfinances en l'occurrence ceux de la MECREKIN se
réjouissent tant soit peu au prêt que leurs accordent ces
institutions.
Ainsi, pour les micro-entreprises enquêtées, la
microfinance reste un moyen de financement souple et adapté à
leurs conteste.
De ce qui précède, il est important de
préciser que nous n'avons pas la prétention de dire que nous
avions épuisé toutes les questions liées à ce sujet
et qu'aucun travail humain n'étant exempt d'erreurs ; nous en
appelons à l'indulgence de nos lecteurs et comptons sur toute
amélioration pouvant être apportée.
SUGGESTIONS
Pour la réussite des activités des
micro-entreprises congolaise, nous suggérons ce qui suit :
1. A L'endroit de l'Etat congolais :
Ø doter le secteur de la microfinance d'un code
d'éthique et de bonne conduite ;
Ø déterminer et accompagner les institutions de
microfinances qui développent des produits innovants, susceptibles
d'accélerer la réduction de la pauvreté ;
Ø favoriser et améliorer le dialogue entre
l'Etat et les institutions de microfinances au profit des clients ;
Ø d'intervenir directement au profit des plus
vulnérables avec un programme d'appui financé à moyen
terme, au lieu de laisser ce domaine aux seul institutions de
microfinances ;
2. A l'endroit des Institutions de
microfinances
Ø former, informer et sensibiliser la population cible
de l'importance des services financiers de petites tailles ;
Ø d'intervenir dans le financement de projet
d'investissement à moyen terme avec des montants de prêts beaucoup
consistants ;
Ø accompagner la population vulnérable afin de
les qualifier à l'accès des services financiers :
alphabétisation, formation technique et gestion, recherche de
débouchés, appui conseil pour les changements
d'échelle ;
Ø approfondir l'étude technique des dossiers de
façon à bien déterminer le réel du projet, l'apport
personnel du client et financiers.
BIBLIOGRAPHIE
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1. Balkenhol B : Efficience et pérennité en
microfinance, Presses Universitaires de France, Paris 2009, p.3 ;
2. Boye S., Hajdenberg J., et Christine P., Le guide de la
microfinance, 2ème éd. d'Organisation, 2009,
pp.44-45 ;
3. GREPME, Les PME : bilan et perspectives, Economica et
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4. Grawitz M., Méthodes en Sciences Sociales, Dallos,
3ème édition, Paris, 1969, p.333 ;
5. Labie, M, la microfinance en question, limite et choix
d'organisation, Luc Pure, Bruxelles, 1999, p.116 ;
6. Lebugne N., Ndoba E. et Gere K., Système financiers
décentralisés en Afrique de l'Est cas de la RDC,
1ère édition, Bruxelles, 2003, p.35 ;
7. Mapapa, M et Corhay, A., Fondement de gestion
financière, 3ème éd. Université de
Liège, Bruxelles 2007, p.236 ;
8. Michel B., Dispositifs d'appui et financement de la petite
entreprise, Revue Tiers-Monde (145), 1996, p.135 ;
9. Mulumba M., Les guides du chercheur en Sciences Sociales et
Humaines, les éditions SOGEDES, Kinshasa, 2003, p.89.
2. Notes de cours
1. Ilashi, U., Analyse financière, notes de cours
inédit, troisième graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007,
p.54 ;
2. Lututala L., Méthode de recherches scientifiques,
notes de cours inédit deuxième graduat, FASEG, UNIKIN,
2006-2007 ;
3. Musenga T., Notes de cours de Politique d'entreprise,
L2G.F, UNIKIN, 2008, p.8 ;
4. Tshimpe, D., Notes de cours d'économie
financière, première licence, G.F, FASEG, UNIKIN, 2007.
5. Wazia G., Cours des Techniques des recherches et d'analyse en
sciences sociales, G2 sociologie, UNAZA/Lubumbashi, 1976-1977.
3. Mémoires et TFC
1. NSEKA L.R., « Investissement et croissance
économique en République Démocratique du Congo de 1970
à 2008 », mémoire L2 Economie
Mathématique, 2009-2010, FASEG, UNIKIN ;
2. Mpanzu, P, « microfinance en
RDC », Mémoire de DEA, Facultés Catholiques de Louvain,
Bruxelles, 2005, p.38 ;
3. Mulutu L., « L'impact des micros
crédit dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas de la
commune de N'djili, » Travail de fin d'étude, 2009-2010,
FASEG, UNIKIN ;
4. Articles et autres publications
1. Aquadev, « microfinance en Afrique de
l'Ouest », Juillet 1999, p.10 ;
2. BCC, « instruction n°1 aux institutions de
microfinance » in journal officiel numéro 05 Juillet 2006,
Kinshasa ;
3. CEMAC ; règlement n°01/00/cemac/cebac
relative aux conditions de l'exercice et de contrôle de l'activité
de microfinance dans le CEMAC ;
4. EKWA B., évaluation de la formation de gestionnaires
des PME. Informelles, Cadicec-information n°65/66, 1er et
2ème trimestre, 1992, p.10 ;
5. FENU/PNUD, Analyse des opportunités d'investissement
pour le développement du secteur de la microfinance en R.D.Congo,
Rapport principal, 2003 ;
6. Graham A. N.Wright et Leonard K. Mutesaira, «Relative
système risk to the savings of poor people, development», Bulletin
n°57, Février 2002;
7. PNUD, Rapport national sur le développement humain,
Kinshasa, RDC, 2008, p.29 ;
5. Dictionnaires
1. Bialles, C, Bielles, M. et Leurion, R.
« Dictionnaire d'économie et des faits sociaux contemporaines,
Fourchet, Paris, 1996, p.570 ;
2. Yves, J et Garnier, Dictionnaire d'économie et des
Sciences Sociales, 3ème édition, Paris, p.536.
6. Sites
1. http://www.google.cd,
consulté le 22 Aout 2013 ;
2.
http://www.lamicrofinace.org, consulté le 05/08/2012 ;
3.
http://www.oecd.org/publications/syntheses, consulté le
16/08/2013
4.
http://www.planetfinace.asso.fr, consulté le
08/06/2011 ;
5.
http://www.portailmicrofinace.org, consulté le
18/08/2012 ;
6. http://www.rifidec.org,
consulté le 16 Aout 2013 ;
7. Http//www.wikipedia.com/Rapport sur le
développement humain : l'essor du sud : le progrès
humain dans un monde diversifié, consulté le 07 Mai 2012 à
14 :30.
ANNEXE
Annexe : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Mlle, Mme, Mr membres et bénéficiaires de
crédit de la Mutuelle d'épargne et de crédit de Kinshasa
(MECREKIN en sigle), dans le cadre de notre travail de fin d'études qui
porte sur la contribution d'une institution de microfinance dans le financement
des Micros-entreprises en République Démocratique du Congo, nous
sommes poussés vous soumettre ce questionnaire afin d'avoir des
informations nécessaires à la réalisation de notre
étude. Nous vous prions de bien vouloir y répondre et vous
rassurons que les renseignements fournis ne seront utilisés qu'à
des fins purement académiques.
I. IDENTIFICATION DES ENQUETES
N° questions
|
Variables
|
Modalités
|
Codes
|
Q1
|
Quel est votre sexe ?
|
1= Féminin
2= Masculin
|
|
Q2
|
Dans quelle de ces tranches d'âge situez-vous ?
|
1= 15 à 20 ans
2= 21 à 26 ans
3= 27 à 32 ans
4= 33 à 38 ans
5= 39 ans ou plus
|
|
Q3
|
Quel est votre état civil ?
|
1= Célibataire
2= Marié (e)
3= Divorcé (e)
4= Veuf (ve)
5= Union libre
|
|
Q4
|
Quel est votre niveau d'instruction ?
|
1= Primaire(Certificat)
2= Diplômé d'Etat
3= Gradué
4= Licencié
5= Autres (à préciser)
|
|
Q5
|
Quelle est votre profession ?
|
1=Fonctionnaire de l'Etat
2= Employé dans le secteur privé
3= Commerçant
4= Chômeur
6= Autres (à préciser)
|
|
Q6
|
Quel est votre statut résidentiel ?
|
1= Propriétaire
2= Locataire
3= Logé dans la maison familiale
4= Autres (à préciser)
|
|
II. ENQUETE PROPREMENT DITE
N° questions
|
Variables
|
Modalités
|
Codes
|
Q7
|
Quel type d'activité exercez-vous ?
|
|
|
Q8
|
Quelle a été votre source de
financement ?
|
1=Microfinance
2=Amis et connaissances
3= Membres de famille
4= Eglise
5= Autres (à préciser)
|
|
Q9
|
Etes-vous actuellement membre d'une IMF ?
|
1= Oui
0= Non
|
|
Q10
|
Si oui, combien de temps avez-vous déjà
passé en tant que membre de l'IMF ?
|
|
|
Q11
|
Quels sont les produits que vous offre cette IMF ?
|
1= Crédit
2= épargne
3= Assurance
4= Autres (à préciser)
|
|
Q12
|
Quel est le taux d'intérêt débiteur qui a
été appliqué par l'IMF pour vous octroyer le
crédit ?
|
|
|
Q13
|
Comment appréciez-vous le délai de remboursement
du crédit octroyé ?
|
|
|
Q14
|
Il vous arrive d'épargner au sein de cette IMF ?
|
1= Oui
0= Non
|
|
Q15
|
Si oui, quel est le taux d'intérêt
créditeur qui vous est appliqué ?
|
|
|
Q16
|
Quelles sont les conditions à remplir pour
accéder au crédit chez MECREKIN ?
|
|
|
Q17
|
Comment appréciez-vous ces conditions ?
|
|
|
Q18
|
Quel est le montant du crédit sollicité ?
|
|
|
Q19
|
Ce montant vous a-t-il permis d'émerger dans votre
activité ?
|
1= Oui
0= Non
|
|
Q20
|
Combien de fois avez-vous sollicité le crédit
chez MECREKIN ?
|
|
|
Q21
|
Pensez-vous que le crédit a vraiment contribué au
financement de votre activité ?
|
1= Oui
0= Non
|
|
Q22
|
Quel a été votre capital avant l'affiliation
à l'IMF ?
|
|
|
Q23
|
Quel est alors votre capital actuel après l'affiliation
à l'IMF (MECREKIN) ?
|
|
|
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
AVANT PROPOS
iii
REMERCIEMENTS
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
INTRODUCTION
1
I. Problématique
1
II. Objectifs
3
III. Hypothèse du travail
4
IV. Choix et intérêt du
sujet
4
V. Méthodologie du travail
5
VI. Délimitation du sujet
6
VII. Canevas
6
Première partie : APPROCHE THEORIQUE
7
Chapitre I : CONTOUR THEORIQUE.
8
SECTION 1 : NOTION SUR LA
MICROFINANCE
8
§.1. Historique de la microfinance
8
§.2. Définition de la
microfinance
9
§.3. Eléments
caractéristiques de la microfinance
10
§.4. Services financiers de la
microfinance
11
§.5. Microcrédit et
microfinance
11
§.6. Clientèle de service de
microfinance
12
§.7. Institution de microfinance
13
§.8. Acteurs de la microfinance
13
§.9. Banques commerciales et
microfinance
14
§.10. Epargne
15
SECTION 2 : FINANCEMENT
16
§.1. Présentation du
problème
16
§.2. Système financier
16
SECTION 3 : MICRO-ENTREPRISES
19
§.1. Définition d'une
entreprise
19
§.2. Typologie d'entreprises
20
§.3. Historique de la Micro-entreprise
congolaise
21
§.4. Caractéristiques des
micros-entreprises
22
§.5. Rôles économiques des
micro-entreprises
22
Chapitre II : MICROFINANCE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
25
SECTION 1. HISTORIQUE DE LA MICROFINANCE
25
SECTION 2. MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE
DU CONGO
27
§.1.
Généralité
27
§.2. Structure d'encadrement
29
§.3. Demande et offre des services
financiers
30
§.4. Absence de services financiers en
République Démocratique du Congo
32
§.5. Typologie des systèmes
financiers décentralisés en RDC
33
SECTION 3. ANALYSE DU SECTEUR DE LA MICROFINANCE EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
33
Deuxième Partie : APPROCHE EMPIRIQUE
39
Chapitre III : APPROCHE METHODOLOGIQUE
40
Section 1. Les Méthodes
40
SECTION 2 : LES TECHNIQUES
42
§.1. Définition
42
§.2. Technique d'observation directe
42
Chapitre IV : PRESENTATION DU CHAMP
D'INVESTIGATION, DISCUSSION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
44
Section 1. PRESENTATION DE LA MUTUELLE D'EPARGNE
ET DE CREDIT DE KINSHASA
44
SECTION 2. METHODOLOGIE DE L'ENQUETE ET ANALYSE
UNIVARIEE
49
§.1. But de l'enquête
49
§.2. Questionnaire d'enquête
49
SECTION 2. PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
50
§.1. Déroulement de
l'enquête
50
§.2. Echantillonnage
50
BIBLIOGRAPHIE
69
ANNEXE
72
Annexe : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
73
TABLE DES MATIERES
76
* 1 NSEKA L., Investissement et
croissance économique en République Démocratique du Congo,
mémoire L2 Economie Mathématique, FASEG, UNIKIN,
2009-2010, p.3.
* 2 PNUD, Rapport
national sur le développement humain, Kinshasa, RDC, 2008,
p.29.
* 3 Http//wikipedia.com/Rapport
sur le développement humain : l'essor du sud : le
progrès humain dans un monde diversifié, consulté le 07
Mai 2012 à 14 :30'.
* 4 BALKENHOL,
B., Efficience et pérennité en microfinance, Presses
Universitaires de France, Paris ? 2009, p.3.
* 5 ILASHI, U., Analyse
financière, notes de cours inédit, troisième graduat,
FASEG, UNIKIN, 2006-2007, p.54.
* 6 LUTUTALA, M., Méthode
de recherches scientifiques, notes de cours inédit, deuxième
graduat, FASEG, UNIKIN, 2006-2007.
* 7
www.google.cd, consulté le 22
Aout 2013.
* 8
http://www.planetfinace.asso.fr,
consulté le 08/06/2013 à 22heure 30'.
* 9 CEMAC, règlement
n°01/00/cemac/cebac relative aux conditions de l'exercice et de
contrôle de l'activité de microfinance dans le CEMAC.
* 10 AQUADEV, microfinance en
Afrique de l'Ouest, Juillet 1999, p.10.
* 11 BCC,
instruction n°1 aux institutions de
microfinance in journal officiel n° 05, Kinshasa, .Juillet
2006.
* 12 LABIE, M, la
microfinance en question, limite et choix d'organisation, Luc Pure, Bruxelles,
1999, p.116.
* 13 MULUTU L., l'impact des
micros crédit dans le budget des ménages à Kinshasa. Cas
de la commune de N'djili, de 2004-2009, travail de fin de cycle, FASEG, UNIKIN,
2009-2010.
* 14
www.portailmicrofinance.org.
Consulté le 20/02/2014.
* 15 YVES, J et GARNIER,
Dictionnaire d'économie et des Sciences Sociales, 3ème
édition, Paris, p.536.
* 16 MPANZU, P. microfinance en
RDC, mémoire de DEA, Facultés Catholique de Louvain, Bruxelles,
2005, p.56.
* 17 MPANZU, P. op.cit.
p.66.
* 18 GRAHAM A., WRIGHT N.,
Relative syqtème risk to the saving of people, development, Bulletin
n°57, Février 2012.
* 19 BIALES, C, BIELLES, M. et
LEURION, R. Dictionnaire d'économie et des faits sociaux contemporains,
Fourchet, Paris, 1996, p.570.
* 20 TSHIMPE, D.Notes de cours
d'économie financière, première licence, G.F, FASEG,
UNIKIN, 2007.
* 21
www.lamicrofinance.org,
consulté le 24 Janvier 2014.
* 22 MULUMBA
LUMEYA, L'impact des micros crédit dans le budget des
ménages à Kinshasa. Cas de la commune de N'djili, Travail de fin
d'étude, 2009-2010, FASEG, UNIKIN.
* 23 MUSENGA TSHIPANGILA, Notes
de cours de Politique d'entreprise, L2G.F, UNIKIN, 2008, p.8
* 24 ALBERT C. et MAPAPA M,
op.cit.p.2.
* 25 EKWA Bis ISAL.,
évaluation de la formation de gestionnaires des PME. Informelles,
Cadicec-information n°65/66, 1er et 2ème
trimestre, 1992, p.10.
* 26 GREPME, Les PME: bilan et
perspectives, Economica et PUF, Paris, 1994, p.34
* 27
http://www.oecd.org/publications/syntheses.
* 28
http://www.oecd.org/publications/syntheses.
* 29 LEBUGNE N., NDOBA E. et
GERE K., Système financiers décentralisés en Afrique de
l'Est cas de la RDC, 1ère édition, Bruxelles, 2003,
p.35.
* 30 LEBUGNE N., NDOBA E. et
GERE K., idem, p.24.
* 31 LEBUNE N., NDOBA E. et
GERE K., idem, p.68.
* 32
http://www.rifidec.org,
consulté le 16 Aout 2013.
* 33 FENU/PNUD, Analyse des
opportunités d'investissement pour le développement du secteur de
la microfinance en R.D.Congo, Rapport principal, 2003.
* 34 BOYE S., HAJDENBERG J., ET
CHRISTINE P., Le guide de la microfinance, 2ème
éd. d'Organisation, 2009, pp.44-45.
* 35 MULUTU L., op.cit.
* 36 PANZU P., op.cit.
* 37 FENU/PNUS, op.cit.,
p.35.
* 38 GRAWITZ, M.,
Méthodes en Sciences Sociales, DALLOS, 3ème
édition, Paris, 1969, p.333.
* 39 MULUMBA M., Les guides du
chercheur en Sciences Sociales et Humaines, les éditions SOGEDES,
Kinshasa, 2003, p.89.
* 40
www.google.cd, approche
méthodologique, consulté le 17 Février 2014 à 16h
00
* 41 LUTUTALA, M., op.cit.,
inédit
* 42
www.google.cd, consulté le 17
Février 2014 à 23 heure 50'
* 43 WAZIA G., Cours des
Techniques des recherches et d'analyse en sciences sociales, G2 sociologie,
UNAZA/Lubumbashi, 1976-1977.
* 44 WAZIA G., op.cit.
p.18.
* 45 MULUMBA M., le guide du
chercheur en sciences sociales et humaines, éd. SOGEDES, Kinshasa, 2003,
p.105.
* 46 Source : Division de
clientèle Mecre Masina
|