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Investissements directs étrangers et compétitivité des entreprises ivoiriennes.

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par Brahim KERE
Univeristé Felix Houphouët Boigny - Master des Hautes Etudes en Gestion de la Politique Economique (GPE) 2015
  

Disponible en mode multipage

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Remerciements

Au terme de cette étude, il nous échoit d'expression notre gratitude et notre satisfaction à toutes les personnes physiques et morales dont les contributions ont permis la réalisation de cette étude. Nous tenons particulièrement à remercier :

? Professeur KOUAKOU Clément, Enseignant Chercheur à l'UFR des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université Félix Houphouët BOIGNY, pour l'encadrement et le partage de riches expériences pendant la rédaction de ce Dossier de Politique Economique ;

? Professeur Mama OUATTARA, Directeur du Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique (GPE) et à travers lui, toute la direction du programme GPE ainsi que le personnel d'encadrement qui n'ont ménagé aucun effort pour assurer le bon déroulement des enseignements ;

? La Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), la Banque Mondiale et le Gouvernement japonais pour le soutien financier et la constante attention à mon égard.

Je remercie enfin toute la 15ième Promotion (GPE 15) pour la symbiose, l'esprit de partage et la fraternité vécue. Cela a créé un environnement propice pour notre marche commune vers l'expertise en Gestion de la Politique Economique.

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Avant propos

L'un des obstacles majeurs à l'amélioration durable de la situation économique des pays africains est l'insuffisance de cadres africains formés aux techniques modernes d'élaboration, d'analyse et de gestion des politiques économiques.

C'est dans l'optique de relever ce défi que la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), l'Institut de la Banque Mondiale à travers le fonds japonais JJ/WBGSP et le Projet PPRC apportent leur appui technique et financier pour la formation de spécialistes en Gestion de la Politique Economique à travers le Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique (GPE).

Le présent Dossier de Politique Economique (DPE) est élaboré dans ce cadre et consiste à choisir un problème de politique économique, à l'analyser et à proposer des solutions idoines. Le thème que nous avons choisi est « Relation entre les Investissements publics et les Investissements Directs Etrangers : cas de la Côte d'Ivoire». A travers une analyse descriptive et économétrique, ce Dossier de Politique Economique vise à attirer l'attention des Autorités Ivoiriennes sur l'impact des Investissements publics sur les IDE afin de les conforter dans le renforcement des programmes d'investissement publics facteurs d'attractivité des IDE.

Toutefois, cette étude comme toute oeuvre humaine n'est parfaite et les insuffisances qu'elle contient, n'incombent qu'à son auteur.

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : REVUE ANALYTIQUE DU LIEN ENTRE INVESTISSEMENTS PUBLICS ET

IDE 5

CHAPITRE 1 : ANALYSE THEORIQUE DE L'EFFET DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LE SECTEUR PRIVE 5

CHAPITRE 2 : POLITIQUES DE PROMOTION DES IDE EN COTE D'IVOIRE ET LEURS RESULTATS 10

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE INVESTISSEMENTS

PUBLICS ET IDE 15

CHAPITRE 1 : ANALYSE DESCRIPTIVE 15

CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA CAUSALITE ENTRE INVESTISSEMENT PUBLIC ET IDE 19

CONCLUSION GENERALE 24

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES I

ANNEXES II

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Sigles et abréviations

ACBF

African Capacity Building Foundation

APEX-CI

Association pour la Promotion des Exportations de Côte d'Ivoire

BCEAO

Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest

BM

Banque Mondiale

BP

Balance des Paiements

BRVM

Bourse Régionale des Valeurs Mobilières

BTP

Bâtiments Travaux Publics

CEPICI

Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire

CFA

franc des Communautés Financières d'Afrique

CNUCED

La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

CODINORM

Côte d'Ivoire Normalisation

DSRP

Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté

GPE

Gestion de la Politique Economique

IDE

Investissements Directs Etrangers

IHPC

Indice Harmonisé des Prix à la Consommation

INVP

Investissements Publics

INVPV

Investissements Privés Domestiques

IPIE

Indice de Performance des IDE

LANEMA

Laboratoire National d'Essai de Qualité de Métrologie et d'Analyse

MCO

Moindres Carrés Ordinaires

Mds

Milliards

OUV

Ouverture Economique

PIB

Produit Intérieur Brut

PMI/PME

Petites et Moyennes Industries/Petites et Moyennes Entreprises

PNB

Produit National Brut

PPP

Partenariat Public Privé

PPRC-CI

Programme Pays pour le Renforcement des Capacités en Côte d'Ivoire

R&D

Recherche et Développement

RF

Recette Fiscale

TBS

Taux Brut de Scolarisation

UEMOA

Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

UNACOOPEC-CI

Union Nationale des Coopératives d'Epargne et de Crédit de Côte d'Ivoire

USD

Dollar des Etats-Unis

ZBTIC

Zone franche de la Biotechnologie et des Technologies de l'Information et de la Communication

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Note de synthèse

Depuis plus de trois décennies, l'Investissement Direct Etranger est devenu le principal moteur de développement économique des Pays en Voie de Développement. La Côte d'Ivoire n'est pas en reste à cette dynamique, elle s'oriente de plus en plus vers le financement bancaire des investissements publics. Cette perspective pourrait entrainer un effet d'éviction sur les investissements privés domestiques. Face à ceci, l'enjeu pour les autorités ivoiriennes est de promouvoir les IDE (facteur de développement économique) par la mise en oeuvre de politiques d'amélioration du climat des affaires, le développement des infrastructures économiques ainsi que le développement du capital humain dans l'optique de garantir une croissance économique soutenue pour l'émergence souhaitée à l'horizon 2020.

Pour percevoir l'opportunité et l'efficacité des politiques volontaristes menées par les autorités en matière d'investissement publics, cette étude a été menée afin d'analyser l'impact des investissements publics sur les IDE en Côte d'Ivoire. Elle est structurée en deux (02) parties. La première aborde les aspects théoriques sur les effets d'entrainement et d'éviction des dépenses publiques ainsi que les déterminants des IDE d'une part, et d'autre part les politiques de promotion du secteur privé menées et leurs résultats positifs. Quant à la deuxième partie, elle est relative à la vérification empirique (statistique et économétrique) de la causalité entres les investissements publics et les IDE. Les résultats confirment l'existence d'un effet d'entrainement des investissements publics sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire avec une élasticité de 0,48. Il ressort également que le taux d'inflation ne décourage pas les investissements étrangers et que le TBS qui ne capte que la scolarisation au primaire n'est pas un bon indicateur pour l'appréciation de l'effet positif du capital humain sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire. Au regard de ces résultats, les recommandations suivantes peuvent être formulées :

? l'accroissement des investissements publics notamment les infrastructures socio-économiques, vu leur effets d'entrainement sur les IDE ;

? l'amélioration du climat des affaires et du partenariat public-privé ;

? la mise en oeuvre effective des mesures d'incitation à l'investissement prévues dans les différents référentiels (code des investissements, minier, ect). .

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Résumé exécutif

Depuis plus de trois décennies, l'Investissement Direct Etranger est devenu le principal moteur de développement économique. Désormais les gouvernements des Pays en Voie de Développement inscrivent les IDE au coeur de leurs stratégies de développement, et ce, pour plusieurs raisons : l'impact positif sur la croissance économique, l'apport des ressources pour financer le secteur privé, la création d'emplois et le transfert de technologies. La Côte d'Ivoire, locomotive de l'économie sous régionale (espace UEMOA) n'est pas en reste dans cette dynamique d'attractivité des IDE. Le respect de la stabilité macroéconomique, le conduit à s'orienter vers les banques de la place pour financer ses investissements publics. Cette perspective pourrait entrainer un effet d'éviction sur les investissements privés domestiques. Face à ceci, l'enjeu pour les autorités ivoiriennes dans l'optique de garantir une croissance économique soutenue pour l'émergence souhaitée à l'horizon 2020, est de promouvoir les IDE par la mise en oeuvre des politiques d'amélioration du climat des affaires, le développement des infrastructures économiques ainsi que le développement du capital humain.

La présente étude vise à analyser l'impact des investissements publics sur les IDE afin de percevoir l'opportunité et l'efficacité des politiques volontaristes menées par les autorités en matière d'investissements publics et de proposer des pistes de politiques économiques. Elle est structurée en deux (02) parties. La première portant sur la revue analytique du lien entre les investissements publics et les IDE, et la deuxième sur la vérification empirique d'un éventuel effet d'entrainement des investissements publics sur les IDE.

Dans la première partie, il ressort que, l'opportunité des dépenses publiques pour l'accroissement des activités économiques a toujours fait l'objet de discussion entre les courants de pensée. La tendance actuelle est l'analyse des investissements publics comme les réseaux routiers, l'électricité, l'eau, le transport et les télécommunications, qui sont capables de générer des externalités positives sur la productivité du secteur privé. Le modèle Barro en est la référence dans cette nouvelle approche d'analyse des investissements publics. Ce modèle préconise des dépenses publiques peu importantes qui minimisent les effets d'éviction des investissements privés tout en favorisant à long terme les effets positifs sur la rentabilité du capital privé (investissements privés domestiques et les IDE) ainsi que

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son accumulation. Les effets d'éviction des investissements publics peuvent être de deux ordres : éviction de court terme et éviction de long terme. Le premier concerne d'une part l'éviction par le taux de change et d'autre part les effets financiers d'éviction et qui se manifestent soit par les transactions et/ou par les effets de richesse. L'éviction de long terme, lui renvoi à l'éviction par anticipation.

Concernant les déterminants des IDE, trois types de facteurs explicatifs avaient été proposés initialement par Dunning pour expliquer les IDE. On peut citer les facteurs liés aux marchés, aux coûts et au climat des affaires. Par la suite, deux théories distinctes ont été utilisées pour expliquer l'émergence des flux de capitaux. Ce sont les théories push et pull. En outre, des travaux empiriques sur les pays membres de l'UEMOA ont permis d'identifier les principaux déterminants des IDE, dits traditionnels, notamment l'ouverture économique, le taux d'investissement, et plus particulièrement le taux d'investissement public et le capital humain. Quant aux travaux sur la Côte d'Ivoire, il ressort que les déterminants des IDE sont les exportations, le PIB et les investissements privés domestiques, l'inflation et l'investissement public (seulement à long terme).

S'agissant des politiques et mesures de promotion des IDE menées en Côte d'Ivoire, nombreuses et diverses, elles ont permis à la Côte d'Ivoire d'avoir un bon classement « Doing Business » 2014 soit 158ème / 189 économies. Le niveau de l'investissement s'est accru (taux d'investissement respectif de 13,6% ; 16,5% et 20% en 2012, 2013 et 2014) avec une diversification de l'origine des investisseurs.

Concernant la deuxième partie, la vérification empirique a conduit à une analyse statistique et économétrique de la relation entre les IDE et les investissements publics. L'analyse statistique a permis de mettre en exergue une corrélation linéaire positive et une tendance d'évolution similaire entre les investissements publics et les IDE.

L'analyse économétrique a permis l'estimation de trois (3) modèles économétriques de MCO. Le dernier modèle s'est avéré plus robuste et indique une corrélation positive entre les IDE et les investissements publics d'une part et entre les IDE et l'IHPC. Toutefois, la corrélation entre les IDE et le TBS est négative.

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Ces résultats confirment l'existence d'un effet d'entrainement des investissements publics sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire avec une élasticité de 0,48. Il ressort également que le taux d'inflation ne décourage pas les investissements étrangers en Côte d'Ivoire mais au contraire elle les favorise comme l'énonce la théorie du producteur. Concernant le TBS, il ressort que cette variable qui ne capte que la scolarisation au primaire n'est pas un bon indicateur pour l'appréciation de l'effet positif du capital humain sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire.

Au regard de ces résultats, les recommandations suivantes peuvent être formulées :

> l'accroissement des investissements publics, notamment les infrastructures socio-économiques ;

> le renforcement du secteur privé par l'amélioration du climat des affaires et le renforcement du partenariat public-privé

> la mise en oeuvre effective des mesures d'incitation à l'investissement prévues par le code des investissements, le code minier, le code des télécommunications, le code de l'environnement et le code du travail ainsi que les allègements fiscaux qui ont été consentis dans ces différents référentiels pour créer les conditions d'une relance durable du secteur privé.

> la mise en oeuvre effective des reformes douanières, fiscales et sectorielles qui ont été initiées en faveur des entreprises dans le cadre de l'intégration économique sous régionale,

> la Promotion de l'entreprenariat et la réduction des coûts élevés des facteurs de production ainsi que Améliorer le financement des PME/PMI ;

> l'adéquation entre l'offre de formation et les besoins de l'économie ; > la Lutte contre la fraude et de la contrebande.

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Introduction générale

1- Contexte et justification

Les trois dernières décennies ont été marquées par une forte progression des flux d'investissements directs étrangers (IDE) dans les pays membres de l'UEMOA, qui sont passés de 55 milliards de dollars US en 1980 à 1 697 milliards de dollars US en 2011, soit une hausse de 11,7% en moyenne par an sur la période 2000-20111. Même si les flux d'IDE ont significativement augmenté aux cours des années récentes, force est de constater que l'analyse de l'Indice de Performance des IDE (IPIE) de la CNUCED, qui mesure la capacité d'un Pays à attirer et à retenir les investisseurs étrangers, indique toutefois que les montants des IDE reçus par les pays membres de l'UEMOA demeurent encore faibles comparativement aux autres régions d'Afrique et aux besoins des pays.

Du point de vue des pays d'accueil, les IDE constituent un catalyseur du développement économique, à travers notamment leur contribution à l'augmentation des investissements privés, la création d'emplois, la croissance de l'offre intérieure, l'approfondissement des transferts technologiques, la formation et l'amélioration du capital humain et l'accroissement de la productivité des facteurs de production des entreprises. Le développement des IDE entraîne également une intégration plus poussée des pays aux échanges internationaux et devrait avoir pour effet de faciliter l'accès des pays en développement aux marchés internationaux (Mucchielli, 2002).

Ces avantages potentiels expliquent la concurrence que se livrent les pays en développement, en multipliant les politiques incitatives, pour attirer les investissements directs étrangers, afin de bénéficier des retombées positives. Toutefois, les études réalisées dans le domaine montrent que les IDE n'ont d'effets bénéfiques sur les économies d'accueil que si celles-ci réunissent un certain nombre de conditions, notamment en termes de capital humain et de développement économique.

La côte d'ivoire, première puissance économique de la zone UEMOA, n'est pas en reste dans ce processus de séduction des IDE. Elle poursuit son redressement économique depuis la crise post-électorale de 2011. Elle a enregistré une croissance

1Rapport de la BCEAO sur l'évolution des investissements directs étrangers dans les pays de l'uemoa au cours de la période 2000-2011, janvier 2013

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économique assez élevée sur la période 2012-2013 soit 10,7% en 2012 et de 9,2% en 20132. Cette croissance a été portée principalement par l'intensification des programmes d'investissement public et le retour de la confiance des entreprises et des ménages. Les autorités ivoiriennes ont placé le secteur privé au coeur du processus d'émergence du pays à l'horizon 2020 et pour cela des opérations visant à susciter l'intérêt des partenaires économiques de l'étranger se multiplient, des journées de promotion économique et commerciale de la Côte d'Ivoire à l'étranger sont régulièrement organisées. Mieux, des réformes ont été réalisées par le gouvernement ivoirien notamment, la création du guichet unique d'investissement, l'assainissement du cadre juridique et de l'appareil judiciaire avec la création du tribunal de commerce, la création de zone franche de la biotechnologie et des technologies de l'information et de la communication(ZBTIC). Les investissements publics sont en croissance également dans les domaines des infrastructures routières et de communication. Le pont Bédié d'un coût global de 190 millions d'euros, soit 124,6 milliards de francs CFA en est une illustration.

2-Problématique

Dans le contexte du respect de la stabilité macro-économique pour un pays comme la Côte d'Ivoire, membre de l'UEMOA, le financement des investissements publics de l'Etat est maintenant beaucoup plus orienté vers le financement par emprunt auprès des banques (Bamba,2007)3, ce qui n'est pas sans effet sur le secteur privé en l'occurrence l'effet d'éviction sur les investissements privés domestiques. Etant donné que le secteur privé est placé au coeur de la croissance économique, cette situation d'éviction des investissements privés domestiques, devrait être contrebalancée par l'afflux des capitaux étrangers notamment les IDE afin de garantir une croissance économique. Les questions qui se posent alors sont de savoir : Quelle est l'impact des investissements publics sur le secteur privé Ivoirien et particulièrement sur les Investissements Directs Etrangers ? Plus spécifiquement, quelle est la structure et l'évolution des Investissements publics et des IDE ? Quels sont les principaux déterminants des IDE en Côte d'Ivoire ? Quel est le lien de causalité entre les investissements publics et les IDE ?

2 Tiré du fichier de programmation financière 2014, Direction de la conjoncture et de la prévision économique

3 Lambert N'galadjo BAMBA, le financement public en Côte d'Ivoire : crowding in ou crowding out, (PED) N° 115, CAPEC-CIRES)

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Ce sont autant d'interrogations dont des réponses sont nécessaires pour juger de l'opportunité des dépenses d'investissements publics pour la promotion du secteur privé en général et des IDE en particulier qui est l'objet de cette étude.

3- Intérêt du sujet

Des études ont été réalisées sur les déterminants des IDE en Côte d'Ivoire avec souvent des résultats contradictoires, quant à l'influence des investissements publics sur les IDE. En effet, si Kacou (2004)4 montre que les valeurs passées des investissements publics ne permettent pas de prédire la valeur observée des montants des IDE, Lawan (2010)5, quant à lui montre que les investissements publics n'impactent positivement les IDE qu'à long terme. Ainsi donc, cette étude permettra :

? de conforter la littérature sur ce thème mais aussi d'établir la relation qui prévaut entre ces deux (02) agrégats macroéconomiques dans le cas spécifique de la Côte d'Ivoire.

? de percevoir l'efficacité des politiques volontaristes menées par la Côte d'Ivoire pour accroitre l'attractivité vis-à-vis des investisseurs internationaux.

? de disposer de pistes de politiques économiques pour promouvoir les IDE et favoriser la croissance économique.

Nous examinerons donc dans notre étude le lien entre ces deux (2) agrégats macroéconomiques avant de déterminer les mesures de politiques économiques susceptibles de favoriser la croissance économique par la promotion des IDE.

4- Objectifs de l'étude

L'objectif global de cette étude est d'analyser l'impact des investissements publics sur les IDE en Côte d'Ivoire. De façon spécifique il s'agira de :

? analyser la structure et l'évolution des investissements publics ainsi que des IDE ;

? identifier les principaux déterminants des IDE en Côte d'Ivoire ;

4KACOU Kouamela, Bulletin de Politique Economique et Développement (BUPED) N°41 avril 2004 du CAPEC, CIRES

5LAWAN Assan,Mémoire professionnel GPE 11 sur les déterminants des Investissements Directs Etrangers en Côte d'Ivoire, 2010

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? vérifier l'existence de lien de causalité entre les Investissements publics et les IDE.

5- Hypothèses de l'étude

Nous testerons dans cette étude l'hypothèse selon laquelle les investissements publics impactent positivement les IDE en Côte d'Ivoire. Plus spécifiquement, il s'agira de montrer que :

? H1 : Les IDE et les investissements publics évoluent dans le même sens ;

? H2 : D'autres variables comme l'ouverture économique, le taux d'investissement public et le capital humain affectent positivement les IDE en Côte d'Ivoire ;

? H3 : les investissements publics ont des effets d'entrainement sur les IDE en Côte d'Ivoire.

6- Plan motivé

Ce travail est structuré en deux (02) parties. La première partie présente la revue analytique du lien entre les investissements publics et les IDE. La deuxième porte sur la vérification empirique d'un éventuel effet d'entrainement des investissements publics sur les IDE.

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Première partie : Revue Analytique du lien entre investissements publics

et IDE

Chapitre 1 : Analyse Théorique de l'effet des dépenses publiques sur le secteur

privé

Ce chapitre se compose de deux sections : la première met l'accent sur les fondements théoriques des effets d'entrainement et d'éviction des dépenses publiques sur les activités économiques. La deuxième porte sur les déterminants des IDE

Section 1 : Dépenses publiques et ses effets

1.1- Les effets d'entrainements des dépenses publiques

Le rôle des investissements publics s'inscrit dans le champ d'une discussion ancienne bien connue, portant sur l'efficacité conjoncturelle de la politique budgétaire (Rieber, 1999). Les principaux courants de pensées qui s'affrontaient sont : D'un côté, les libéraux (les néoclassiques et les nouveaux classiques) qui voyaient une perte d'efficacité dans l'intervention publique, de l'autre côté, les keynésiens, eux, considéraient l'interventionnisme étatique comme une occasion de financer des projets non rentables économiquement mais socialement utiles, et de relancer une croissance molle.

Avec la notion de capital public, le débat sur l'efficacité de la politique budgétaire se recentre sur le rôle productif des dépenses publiques dans une temporalité de long terme. Elle consiste à penser que certains investissements publics, comme les réseaux routiers, l'électricité, l'eau, le transport et les télécommunications, génèrent des externalités qui améliorent la productivité des facteurs privés et peuvent de ce fait soutenir la croissance économique. Néanmoins il a fallu attendre le développement des nouvelles théories de la croissance pour réaffirmer le rôle du capital public dans la dynamique économique. Aujourd'hui le modèle de Barro (1990) fait office de référence dans la formalisation des effets productifs des dépenses publiques assimilées au capital public d'infrastructures dans le processus de croissance endogène. Selon ce modèle théorique, l'augmentation des dépenses publiques conduit d'une part à une augmentation de la rentabilité du capital privé et favorise ainsi l'accumulation de ce capital, mais d'autre part elle induit une hausse des ponctions sur la richesse nationale et donc une éviction des investissements

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Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

privés. La croissance de long terme sera ainsi le résultat de l'interaction de ces deux effets opposés. En particulier, pour un niveau faible des dépenses publiques, toute augmentation de dépense a un impact positif sur le taux de croissance de long terme.

1.2- Les effets d'éviction des dépenses publiques

La littérature économique retient deux types d'effets d'éviction des investissements publics, à court terme d'une part et à long terme de l'autre (cf. Carlson et Spencer, 1975). A court terme, deux sortes d'effets d'éviction sont susceptibles de se manifester : les effets financiers d'éviction et l'éviction par le taux de change. Les effets financiers d'éviction peuvent se manifester selon deux modalités: par les transactions et par les effets de richesse. Cette dernière modalité, difficilement quantifiable est soutenue par les monétaristes (cf. B. Friedman, 1978 ou encore M. Friedman 1972) et est censée se manifester de façon indirecte en tant qu'effets secondaires des politiques budgétaires et fiscales de type néo-keynésien. Les effets financiers d'éviction par les transactions sont facilement quantifiables à partir d'un modèle IS-LM.

L'éviction par le change exprime le fait que, lorsque la dépense publique augmente dans une économie ouverte où la masse monétaire reste constante et où le taux de change équilibre la Balance de Paiements (B.P.) à chaque période, la hausse du taux d'intérêt provoquée par l'accroissement de l'activité économique est à l'origine d'une appréciation de la monnaie nationale. Cette dernière décourage alors une partie des exportations. Finalement, l'accroissement de la dépense publique "évince" une partie de l'investissement privé et des exportations.

L'effet d'éviction de long terme renvoie à l'éviction par l'anticipation. Ce cas a été évoqué par R. Barro (1974) en l'argumentant à partir des travaux de D. Ricardo. Cette question a, par la suite, fait l'objet de débats et controverses entre économistes sous la terminologie de "théorème ricardien d'équivalence". Selon ce théorème, le financement public par la dette serait équivalent à un financement par l'impôt parce que le public va anticiper les hausses d'impôts qui seront nécessaires ultérieurement pour payer les intérêts de la dette accrue et pour rembourser le principal. Cette thèse est rejetée par les post-keynésiens (J. Tobin, 1978 par exemple) et bien d'autres économistes comme M. Feldstein (1988) qui prend en compte l'incertitude dans le comportement des individus, ou encore H. G. Brennan et J. M. Buchanan (1987) qui

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eux, intègrent dans le modèle l'arbitrage intertemporel dans les décisions d'offre de travail.

Section 2 : Les déterminants des IDE

2.1- Les fondements théoriques

Concernant les IDE, Dunning (1973) est l'un des premiers a proposé une explication économique des IDE. Il s'intéresse tout particulièrement au choix de la localisation des firmes multinationales, et par conséquent à la question des déterminants de la distribution géographique des IDE. Sur la base de résultats d'enquêtes menées auprès d'entrepreneurs engagés dans la production internationale, il propose trois types de facteurs explicatifs : les facteurs de marché (taille et croissance mesurées par le PNB du pays récepteur); les facteurs de coûts (abondance de main d'oeuvre, faiblesse des coûts de production, inflation) et les facteurs liés au climat des affaires (degré d'endettement du pays d'accueil, stabilité politique, etc.). Par la suite, deux théories distinctes seront utilisées pour expliquer l'émergence des flux de capitaux, les théories push et pull.

L'approche « pull-factor » examine la relation entre les conditions spécifiques des pays hôtes et les flux d'IDE qu'ils reçoivent. Cette approche indique ainsi que ce sont les conditions intrinsèques du pays qui en font ou non une destination privilégiée des IDE. Ces conditions doivent inclure un certain nombre de facteurs socio-économiques et politiques : les infrastructures socio-économiques, la taille du marché, le niveau de développement du capital humain, la distance entre le pays et les principaux marchés internationaux, le coût du travail, l'ouverture au commerce international, le taux de change, les incitations fiscales et non fiscales, la stabilité politique, la politique monétaire et le degré de libéralisation du système financier. En complément de ces variables socio-économiques, il faudrait également ajouter la présence de ressources naturelles minérales (telles que le pétrole, le gaz naturel, le charbon) ou d'autres matières premières (Akinkugbe, 2003).

La seconde approche, ou « push-factor », examine les facteurs-clés, extérieurs aux pays hôtes des IDE, qui influencent ou motivent la décision des entreprises multinationales de s'implanter dans un pays autre que leur pays d'origine. Dans le cas de la théorie « push », les auteurs se sont principalement attachés aux facteurs spécifiques à l'entreprise et aux marchés, en utilisant deux hypothèses inter-reliées :

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l'hypothèse de l'internalisation et l'hypothèse de l'avantage monopolistique, toutes deux résumées dans la théorie éclectique de Dunning. Selon cette approche, les IDE peuvent être perçus comme horizontaux (à la recherche de marché), verticaux ou conglomères (Caves 1971, 1974, Moosa 2002).

2.2- Les travaux empiriques

Peu d'études empiriques se sont attachées à la recherche des déterminants des investissements directs dans les pays de l'UEMOA. L'étude de Koupko (2005) est l'une des premières à considérer les pays de l'UEMOA dans leur ensemble et à leur rechercher des déterminants communs. L'auteur montre que le capital humain, mesuré par le taux brut de scolarisation primaire et l'ouverture économique (importations + exportations / PIB) constituent les principaux déterminants des IDE pour les pays de l'UEMOA sur la période 1996-2003. Le niveau de vie, exprimé par le PIB par tête, a un impact relativement faible, de même que la variabilité de l'inflation. Ainsi, les efforts accomplis pour stabiliser l'environnement macroéconomique ont mis en confiance les investisseurs et leur ont permis d'exploiter de façon optimale les opportunités offertes par l'unification des marchés nationaux de la zone. Cependant, cette étude ne prend pas en compte l'impact des facteurs d'instabilité politique, notamment en raison du manque de données fiables.

Par ailleurs, une autre étude sur les pays de l'UEMOA réalisée en 2007 par la BCEAO a permis de mettre en exergue à partir d'un modèle économétrique estimé sur données de panel couvrant les années 1980 à 2002, les déterminants des investissements directs étrangers dans les pays de l'UEMOA. Ceux-ci sont principalement constitués des facteurs dits traditionnels, notamment l'ouverture économique, le taux d'investissement, et plus particulièrement le taux d'investissement public et le capital humain. Ces résultats suggèrent que les Etats pourraient mener des politiques visant à accroitre le taux d'investissement public et poursuivre les efforts fournis en matière d'éducation et d'intégration économique et monétaire. Cependant ce modèle en données de panel ne tient pas compte des spécificités de chaque Etat alors que chaque pays possède des spécificités propres à son attractivité. De nombreux facteurs peuvent en effet expliquer les différences observées entre les pays de l'Union : les coûts de production, la gouvernance, les dotations en ressources naturelles.

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Kouamela (2004) dans ses travaux de recherche sur les déterminants de l'IDE en Côte d'Ivoire a tout d'abord procédé à l'analyse des coefficients de corrélation linéaire des variables explicatives suivantes : le PIB, le taux de croissance du PIB par tête, la part de l'épargne, la dette publique, le taux d'inflation, les exportations, les investissements privés et publics. Ensuite il a poursuivi avec le test de granger sur les variables qui étaient fortement corrélées aux IDE. A l'issue des tests, il stipule que les valeurs passées des exportations, leur part dans le PIB et l'investissement privé domestique, permettent de mieux prédire les valeurs observées des montants des IDE, ce que ne permettent pas les valeurs passées des investissements publics. De même, les valeurs passées de l'IDE permettent de mieux prédire le taux de croissance économique et la consommation privée en Côte d'Ivoire.

Quant au modèle à correction d'erreurs de LAWAN Assan (2010), il montre que les variables degré d'ouverture, le PIB réel par habitant et l'inflation ont un impact significatif sur l'entrée des IDE en Côte d'Ivoire, à court et long terme, tandis que l'investissement public l'est seulement qu'à long terme.

Après le cadre théorique, il convient maintenant de passer en revue les politiques misent en oeuvre en Côte d'Ivoire pour la promotion du secteur privé et des IDE

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Chapitre 2 : Politiques de promotion des IDE en Côte d'Ivoire et leurs résultats Dans ce chapitre, il sera question dans une première section de présenter les politiques et mesures de promotion des IDE et de soutien au secteur privé en Côte d'Ivoire. Ensuite, on s'intéressera dans une deuxième section aux résultats de la mise en oeuvre de ces politiques et mesures.

Section 1 : Politiques de promotion des IDE et de soutien au secteur privé

ivoirien

Pour réussir le pari de l'émergence économique, la Côte d'Ivoire a adopté une Stratégie de Réduction de la Pauvreté à l'horizon 2013-2015 (DSPR) qui est basée entre autres sur la redynamisation du secteur privé, moteur de la croissance économique. L'objectif visé est de développer un secteur privé plus compétitif, pourvoyeur d'emplois et de richesses, capable de transformer les productions nationales de matières premières en vue d'augmenter les valeurs ajoutées à l'exportation.

Pour ce faire, le gouvernement ivoirien a entamé la mise en oeuvre d'un certain nombre de politiques et de mesures portant sur (i) la création d'un cadre juridique et institutionnel incitatif pour l'émergence d'un secteur privé dynamique et d'un véritable tissu de PME, (ii) la prise de mesures anti-corruption, notamment la lutte contre le racket et les diverses tracasseries, et la répression de la fraude et de la contrefaçon, (iii) l'apurement de la dette intérieure surtout vis-à-vis du secteur privé, (iv) le renforcement des capacités des organisations professionnelles des PME, et (v) la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles. Spécifiquement, les performances et la rentabilité des entreprises seront améliorées grâce à des mesures spécifiques en faveur de la révision à la baisse de certains coûts de facteurs de production et leur disponibilité suffisante. De même, la productivité des entreprises sera accrue à travers l'amélioration des niveaux de technologie et des investissements. La compétitivité des entreprises s'appuiera sur la recherche et le développement (R&D) en faveur de l'innovation. En effet, le renforcement de la R&D contribuera à la transformation au niveau local des matières premières générant une valeur ajoutée et l'amélioration de la qualité des produits industriels en vue de les rendre plus compétitifs. La compétitivité des productions nationales permettra au-delà de l'exploitation du marché national, la conquête de nouveaux marchés sous-régionaux et internationaux.

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Par ailleurs, le Gouvernement soutiendra le financement des activités des PME/PMI par la mise en place effective du fonds de garantie, d'investissement et de refinancement. Les systèmes de financement des entreprises seront améliorés avec la réduction des coûts du crédit, l'augmentation du crédit à moyen et long terme aux PME, l'accessibilité au marché boursier régional d'un plus grand nombre de PME notamment par la création d'un compartiment PME à la BRVM et l'appui à l'émergence des sociétés à capital risque. Aussi, l'environnement légal réglementaire et institutionnel de la Micro finance sera amélioré afin de favoriser un développement plus sécurisé du secteur. Des actions spécifiques seront menées afin d'arriver à une implantation des systèmes financiers décentralisés dans les zones non couvertes et, notamment en zone rurale. Les liens entre le système financier décentralisé et les banques, les établissements financiers et les assurances seront renforcés. Des mesures appropriées seront prises afin d'accroître les performances de l'UNACOOPEC-CI et de résorber son déficit financier.

Une réorganisation des dispositifs d'appui du secteur privé sera entamée et devra permettre la vulgarisation des expertises locales de soutien et l'encouragement des entreprises à solliciter les services d'assistance nationale. Pour ce faire, les capacités des structures existantes telles que le CEPICI, l'APEXCI, le LANEMA et la CODINORM seront renforcées. Dans le cadre de la recherche permanente de mécanisme favorable à l'émergence d'un secteur privé compétitif et créateur de richesse, le Gouvernement mettra en place un cadre de concertation secteur privé-Etat sera pour évaluer les résultats des mesures incitatives.

Par ailleurs, les autorités ivoiriennes ont mis en place un Tribunal de commerce chargé de gérer les litiges commerciaux et ont également créé un guichet unique permettant de créer une entreprise en deux jours ouvrables. Ce guichet est géré par le Centre de Promotion d'Investissements de Côte d'Ivoire (CEPECI). Créé par le décret n°93-774 du 29 septembre 1993, ce centre a pour mission de faciliter l'accomplissement, pour l'investisseur, des formalités auxquelles les entreprises sont tenues en vertu des dispositions législatives et réglementaires en vigueur dans les domaines juridique, administratif, fiscal, social et statistique.

En outre, le gouvernement a adopté un nouveau code des investissements pour offrir de bonnes incitations au développement du secteur privé et élabore actuellement une nouvelle politique industrielle destinée à accompagner la croissance dans les

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secteurs stratégiques. Les services recommandent à cet égard aux autorités de s'appuyer sur les conclusions des études récentes de la Banque mondiale sur les « Sources de croissance » et d'appliquer le cadre d'identification et de facilitation de croissance, en vue de donner la priorité aux secteurs dans lesquels le pays dispose d'un avantage comparatif susceptible de créer une plus grande valeur ajoutée et des emplois, notamment pour les jeunes.

Le gouvernement a également pris des mesures pour rendre le secteur financier plus solide et a amélioré l'accès des PME au crédit. Par ailleurs, un cadre national pour les partenariats public-privé (PPP) a été adopté avec une liste de projets prioritaires. Les services invitent les autorités à être vigilantes dans le suivi des passifs conditionnels pouvant découler de ces PPP.

Une Zone franche de la Biotechnologie et des Technologies de l'Information et de la Communication(ZBTIC) a été créée pour l'incitation des IDE. Les investissements publics sont en croissance également dans les domaines des infrastructures routières et de communication. Le pont Bédié d'un coût global de 190 millions d'euros, soit 124,6 milliards de francs CFA en est une illustration. Divers évènements de promotion de l'image du pays ont été organisés dont les plus marquants à ce jour restent : le groupe consultatif des bailleurs tenu en fin 2012 et le forum investir en début 2013.

Section 2 : Résultats et appréciation des différentes politiques

Selon le classement « Doing Business » 2014, soit 158ème / 189 économies, l'environnement des affaires en Côte d'Ivoire s'est beaucoup amélioré sur ces deux dernières années, grâce notamment à la mise en place d'un nouveau code d'investissement et de nouveaux instruments d'encadrement du secteur privé, notamment un cadre de dialogue secteur public - secteur privé, un guichet unique pour les formalités de création d'entreprises, un tribunal de commerce ainsi qu'une plateforme d'échanges pour centraliser les appuis des partenaires au développement à l'environnement des affaires.

En effet, les actions d'attraction des investisseurs étrangers ont commencé à porter des fruits, comme l'atteste la mobilisation de nouveaux investisseurs comme l'Ile Maurice et le Maroc. Le pays a ainsi intégré le club des 10 pays africains les plus dynamiques en matière de réforme. Les IDE ont été essentiellement concentrés dans

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cinq secteurs que sont : les télécommunications (29%), l'industrie hors BTP (25%), le transport (18%) et l'hôtellerie (10%). Cette nouvelle situation a contribué à la fois à booster le niveau de l'investissement (taux d'investissement respective de 13,6% ; 16,5% et 20% en 2012, 2013 et 2014) et à renforcer la diversité de l'origine de ces investisseurs. Ainsi, en termes de flux, en 2013, l'Ile Maurice et la Grande-Bretagne sont les deux premiers pays pourvoyeurs d'IDE, avec respectivement 24% et 22% de part de marché. Les britanniques ont essentiellement investi dans les mines et l'électricité alors que les mauriciens ont engagé des projets dans les services. Ces deux pays sont suivis du Togo (11%) et de la France (10%) qui perd son rang historique de premier partenaire en flux et en stock. Toutefois, elle gagne une place par rapport à son rang de 2012. Avec 8% de part, le Singapour devient le 5ième investisseur du pays, grâce notamment au renforcement de la position du Groupe Olam dans l'agro-industrie. Le Liban vient en 6ième place avec 6% de part de marché tandis que la Chine n'est que 10ième avec seulement 2% de part.

Au plan régional, la Côte d'Ivoire est à nouveau positionné comme la destination la plus attrayante pour les investisseurs en zone franc, selon les données de 2012 publiées par la CNUCED. Toutefois, le pays reste encore loin du niveau d'IDE mobilisé par des pays de taille inférieure comme le Libéria et la Sierra Léone qui sont impulsés par le secteur minier. Dans la région, le Nigéria et le Ghana reste les deux principales destinations des investissements avec respectivement 7 Mds USD et 3 Mds USD pour la seule année 2012. Ces montants sont comparables au stock ivoirien des 15 dernières années.

Selon la Banque de France, en 2012, la Côte d'Ivoire a accueilli 37 Mds d'€ d'investissements d'origine française, soit un stock de 735 Mds € sur la période 2005-2012. Cette performance, fait de la Côte d'Ivoire la 10ième destination des investissements français en Afrique sub-saharienne, et la 4ième en Afrique de l'Ouest derrière le Sénégal, le Ghana et le Nigéria. Plus de 90% du stock français est concentré sur 7 branches d'activité : Banque (233 Mds €, à travers les groupes BNP et Société générale) ; Electricité et gaz (112 Mds €, lié au Groupe Bouygues), BTP (99 Mds €, via notamment Bouygues, Razel, Colas) ; Agro-industrie (97 Mds €, notamment le groupe Castel) ; Transport et entreposage (70 Mds €, groupes Bolloré et Delmas entre autre) ; Commerce d'automobile (50 Mds €) et ; télécommunications (29 Mds €, groupe Orange). Les positions françaises ont faiblement évolué sur ces

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différents secteurs en 2012. Si les investissements français demeurent diversement repartis sur l'ensemble des secteurs d'activité à l'instar de la présence française dans le pays, ils sont toutefois fortement concentrés sur le secteur tertiaire - plus de 50% du total - repartis pour 61% dans les activités financières et d'assurance ; 18% dans le transport ; 13% dans le commerce et; 8% dans les télécommunications. Cette situation se justifie notamment par la prépondérance des services dans l'économie ivoirienne (44% du PIB nominal en 2012).

Conclusion partielle 1ère partie : il ressort que, l'opportunité des dépenses publiques pour l'accroissement des activités économiques a toujours fait l'objet de discussion entre les courants de pensée. La tendance actuelle est l'analyse des investissements publics comme les réseaux routiers, l'électricité, l'eau, le transport et les télécommunications, qui sont capables de générer des externalités positives sur la productivité du secteur privé. Le modèle Barro en est la référence dans cette nouvelle approche d'analyse des investissements publics qui pourrait aussi être source d'éviction des investissements privés. Ces effets d'éviction des investissements publics peuvent être de deux ordres : éviction de court terme et éviction de long terme. Concernant les déterminants des IDE, trois types de facteurs explicatifs avaient été proposés initialement par Dunning pour expliquer les IDE, ce sont les facteurs liés aux marchés, aux coûts et au climat des affaires. Par la suite, deux théories distinctes seront utilisées pour expliquer l'émergence des flux de capitaux. Ce sont les théories push et pull. En outre, des travaux empiriques sur les pays membres de l'UEMOA ont permis d'identifier les principaux déterminants des IDE, dits traditionnels, notamment l'ouverture économique, le taux d'investissement, et plus particulièrement le taux d'investissement public et le capital humain. Quant aux travaux sur la Côte d'Ivoire, il ressort que les déterminants des IDE sont les exportations, le PIB et les investissements privés domestiques, l'inflation et l'investissement public (seulement à long terme). A propos des politiques et mesures de promotion des IDE en Côte d'Ivoire, nombreuses et diverses, elles ont permit à la Côte d'Ivoire d'avoir un bon classement « Doing Business » 2014. Le niveau de l'investissement s'est accru (taux d'investissement respective de 13,6% ; 16,5% et 20% en 2012, 2013 et 2014) avec une diversification de l'origine des investisseurs.

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Deuxième partie : Analyse empirique de la relation entre investissements

publics et IDE

Chapitre 1 : Analyse descriptive

Ce chapitre passe en revue la méthodologie d'analyse qui a été adoptée dans cette étude avant de présenter quelques résultats statistiques et interprétation.

Section 1 : Méthodologie

Deux méthodes d'analyse ont été utilisées : l'analyse statistique a permis de comprendre l'évolution des indicateurs macro-économiques en rapport avec les investissements publics et les investissements privés. L'approche économétrique a mis en relief les principaux déterminants des IDE en Côte d'Ivoire et a permis de vérifier le lien de causalité entre ces deux (02) agrégats, auxquels on associe d'autres indicateurs économiques. Le modèle utilisé est inspiré de celui de Patricia DJE(2007)6.Il incorpore de façon pragmatique les différentes variables explicatives, en l'absence d'un cadre théorique unifie sur les IDE et permettra le calcul des élasticités en exprimant les variables en logarithme. Algébriquement, le modèle se présente comme suit :

IDEt = 130 + 131INVPVt+ 132 IHPCt + 133OUVt+ 134RFt+ 135INVP+ 136 TBSt+ Ct

Avec :

? IDE : montant des flux d'entrée nette des IDE, variable expliquée ;

Les variables explicatives :

? INVPV (l'investissement privé domestique) témoigne du dynamisme du tissu économique d'un pays et de l'existence de niches d'investissement. En outre, une forte intégration verticale, à savoir l'existence d'entreprises qui peuvent servir de sous-traitants ou de débouchés locaux, stimule l'investissement, d'où la hausse du taux d'investissement. L'impact attendu de cette variable est positif.

? IHPC (indice harmonisé des prix à la consommation) : indicateur de la stabilité macroéconomique. Un accroissement de cet indice dénote d'une élévation du taux d'inflation, ce qui pourrait indiquer un cadre macroéconomique instable et devrait décourager l'investissement étranger. Il est attendu pour cette variable un signe négatif.

6Patricia DJE de la BCEAO, document d'étude et de recherche N° DER/07/03 - Septembre 2007 sur les déterminants des Investissements Directs Etrangers dans les pays en Développement : leçons pour l'UEMOA

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? OUV (exportations + importations): représente l'ouverture au commerce international d'une économie. Pour une entreprise multinationale, l'intérêt d'une économie ouverte est double. D'une part, elle garantit une plus grande flexibilité dans l'importation de biens de consommation intermédiaire nécessaires à la production, et d'autre part, elle accroit les facilités d'exportation. Cependant, une entreprise multinationale peut avoir intérêt à s'installer dans une économie peu ouverte si cette dernière dispose d'un important marché auquel l'entreprise ne pourrait avoir accès autrement que par son implantation dans le pays. Le signe de cette variable est par conséquent ambigu.

? INVP(les investissements publics) : ils peuvent contribuer positivement à l'augmentation des flux d'IDE, notamment lorsqu'ils correspondent à des dépenses en infrastructures et un accroissement de la qualité des services publics. Aussi, sur le plan théorique, le financement bancaire des

investissements publics entraine la hausse du taux d'intérêt par la
compression du volume du crédit disponible, qui influence, à son tour, les prix des actifs financiers (Aglietta, 2001). Cette augmentation des prix des actifs financiers notamment les actions, entraine une augmentation de la valeur boursière des entreprises et partant de cela l'incitation à investir car le Q de Tobin (1969)7est supérieur à 1. Autrement dit, la valeur boursière sera supérieure au montant investi et les actionnaires ont confiance aux entreprises puisqu'ils ont des chances de voir leurs dividendes augmenter. Le signe attendu est positif

? RF (Recette fiscale):utilisé comme un proxy du taux d'imposition des entreprises du secteur formel. En raison notamment de la faible imposition du secteur informel dans les économies de l'UEMOA, le taux d'imposition permet de capter l'effet de la politique fiscale sur l'investissement. En effet, un taux d'imposition élevé pourrait décourager l'investissement en général, et les IDE en particulier. Un signe négatif est attendu pour cette variable.

7Le Q de Tobin est une théorie des choix d'investissement élaborée en 1969 par l'économiste James Tobin. Cette
théorie définit un ratio Q tel que : Q= Valeur boursière de l'Entreprise / Valeur de remplacement du capital fixe.

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? TBS (taux brut de scolarisation primaire) : la qualité de la main-d'oeuvre rassure les investisseurs étrangers sur la capacité d'assimilation des nouvelles technologies qui accompagnent les IDE. Plus la main d'oeuvre-locale est qualifiée, moins les coûts salariaux seront élevés, l'expertise étrangère étant réduite, ce qui accroit la rentabilité des investissements. Le signe attendu est positif.

Les données (Sources et période d'étude) : La collecte des données portera sur les différentes variables mentionnées plus haut, elles seront collectées sur le site de la Banque Mondiale, de la BCEAO et auprès de la Direction en charge de la conjoncture et de prévisions économiques. L'étude portera sur la période allant de 1975 à 2013.

Section 2 : Résultats statistiques

L'analyse de la corrélation linéaire entre les IDE et les investissements publics laisse apparaître un coefficient de corrélation linéaire positif et moyennement élevé entre ces deux agrégats en Côte d'Ivoire. Il est de l'ordre de 0.54 soit 54%. Les flux nets d'investissements directs étrangers en direction de la Côte d'Ivoire ont connu une hausse globale sur la période 1975-2013, soit une hausse moyenne annuelle de 7,5%. Toutefois, ces flux ont connu une baisse depuis le début des années 1975 jusqu'en 1991 avant de remonter avec une accélération de leur rythme au cours des vingt dernières années. En effet, ces flux ont baissé à un rythme moyen annuel de 3% sur la période 1975-1991, contre une progression moyenne annuelle de 4,2% entre 1991 et 2013.

L'évolution récente des IDE dans le pays est en rapport essentiellement avec le regain de dynamisme des activités extractives, du secteur des télécommunications et des banques. Les investissements dans le secteur minier sont favorisés par la dynamique haussière des cours internationaux des matières premières qui s'est traduite par une augmentation de la rentabilité des exploitations des gisements de minerais découverts. Quant à l'évolution des flux en direction du secteur des télécommunications, elle reflète la dynamique de libéralisation du secteur, qui s'est notamment traduite par l'arrivée de nouveaux opérateurs et la multiplication des investissements de développement. S'agissant du secteur bancaire, son poids s'explique par l'expansion de certains groupes bancaires (Ecobank, Bank of Africa,

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Banque Atlantique, etc.) et l'installation de banques d'origine nigériane (UBA), marocaine (ATTIJARIWAFA BANK), libyenne (BSIC), etc.

1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991

100

y = 29,885e-0,033x

50

0

400

200

0

1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

y = 87,723e0,0427x

Figure 1 : évolution des IDE

300

250

200

150

100

50

0

1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011

y = 14,095e0,0754x

Source : données de la BM

Concernant les investissements publics, ils se sont moins accrus par rapport aux IDE, soit 2% de progression moyenne annuelle contre 7,5% pour les IDE. Ils ont également connu une phase de baisse entre 1975 et 1993 avant de remonter. En effet, les investissements ont connu une baisse moyenne annuelle de 2% entre 1975 et 1993 et une progression moyenne annuelle de 2,7% à partir de 1994 à 2013. On constate également qu'à partir de 2012, ces investissements sont en progression spectaculaire (exponentielle) et cela s'explique par le fait que, depuis la crise post-électorale de 2011 les autorités ivoiriennes se sont fortement engagées dans la poursuite du redressement de l'économie avec l'intensification des programmes d'investissements publics.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1000 y = 235,79e0,0278x

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

400

200

0

1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993

y = 198,72e-0,027x

Figure 2 : évolution des INVP

1500

1000

500

0

1975 1979 1983 1987 1991 1995 1999 2003 2007 2011

y = 123,74e0,0289x

Source : données de la BM

A l'issue de l'analyse statistique, nous passons maintenant à l'analyse économétrique à travers les tests de spécification économétrique.

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Chapitre 2 : Analyse de la causalité entre Investissement public et IDE

Ce chapitre présente dans une première section les résultats des estimations économétriques puis dans une deuxième section, les interprétations des résultats et recommandations

Section 1 : Résultats des estimations économétriques

Conformément aux résultats des tests de spécification (voir annexe), les régressions ont été effectuées par la méthode des MCO, sur des variables exprimées en logarithme (hormis les variables de stabilité macroéconomique et de développement du capital humain : IHPC et TBS).

Trois modèles ont été estimés (Tableau 3). Le premier modèle inclut toutes les variables explicatives (annexe 2). Celles qui ressortent significatives dans cette première régression (Reg 1) sont l'indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) et l'investissement public (LOG(INVP)) respectivement avec des seuils de significativité de 5% et 10% et plus. Ces résultats ne sont pas conformes à ceux des études antérieures consacrées aux déterminants des IDE dans les pays de l'UEMOA qui présentent le taux d'investissement, l'ouverture économique et le taux brut de scolarisation primaire comme des déterminants « traditionnels » des IDE.

Le modèle 2 intègre toutes les variables explicatives significatives ou non mais retardées d'une période. En effet, les investisseurs prennent souvent leurs décisions en tenant compte des données économiques des années antérieures à leur investissement. L'objectif de cette nouvelle régression est d'améliorer le pouvoir explicatif du modèle. Les résultats de la première régression sont confirmés, et la significativité globale du modèle s'améliore. Le coefficient de détermination ajusté passe de 66,58% à 70,61%. Par ailleurs, les tests économétriques (annexe 3) sont plus significatifs avec cette nouvelle spécification du modèle.

Dans une dernière régression, modèle 3 (annexe 4), nous avons extrait du modèle 2, toutes les variables non significatives pour ne garder que les investissements publics (LINVP), l'indice harmonisé des prix à la consommation (LIHPC) et le Taux Brut de scolarisation (TBS) pour mieux capter l'impact des dépenses d'investissements publics (proxy des infrastructures socio-economiques) sur l'attractivité de la Côte d'Ivoire par rapport aux IDE. Les résultats restent inchangés par rapport aux régressions précédentes. En effet, les coefficients des variables IHPC (semi

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

élasticité), des investissements publics (élasticité) et du TBS ressortent respectivement positif, positif et négatif et toutes significatives au seuil de 5%. Par ailleurs, ce modèle est plus robuste en termes de significativité globale et de significativité individuelle des variables pour expliquer l'évolution des IDE en Côte d'Ivoire par rapport aux régressions précédentes.

Tableau N1 : Résultats des régressions

Modèle 1

Modèle 2

Modèle 3

Variables explicatives

Coefficients et Proba (student)

Variables explicatives

Coefficients et Proba (student)

Variables explicatives

Coefficients et Proba (student)

LOG(INVP)

0.352884
(Pro(t)=0.1967)

LOG(INVP(-1))

0.487961
(Pro(t)=0.0969)

IHPC(-1)

0.030587
(Pro(t)=0.0000)

LOG(INVPV)

0.318022
(Pro(t)=0.4624)

LOG(INVPV(-1))

0.370684
(Pro(t)=0.3669)

LOG(INVP(-1))

0.486903
(Pro(t)=0.0520)

LOG(OUV)

-0.193365
(Pro(t)=0.8727)

LOG(OUV(-1))

0.354315
(Pro(t)=0.7576)

TBS(-1)

-0.040435
(Pro(t)=0.0420)

LOG(RF)

-0.606182
(Pro(t)=0.5425)

LOG(RF(-1))

-0.906384
(Pro(t)=0.3384)

C

2.780339
(Pro(t)=0.0584)

TBS

-0.014775
(Pro(t)=0.4433)

TBS(-1)

-0.042126
(Pro(t)=0.0420)

 
 

IHPC

0.037769
(Pro(t)=0.0477)

IHPC(-1)

0.031645
(Pro(t)=0.0820)

 
 

C

4.856225
(Pro(t)=0.2366)

C

3.821350
(Pro(t)=0.3279)

 
 

Nbre

d'observations

39

 

38

 

38

R-squared

0.718634

 

0.753825

 

0.736541

Adjusted R- squared

0.665877

 

0.706178

 

0.713295

F-statistic

13.62178

 

15.82109

 

31.68410

Prob(F-statistic)

0.000000

 

0.000000

 

0.000000

Akaike info criterion

2.042943

 

1.937321

 

1.847280

Schwarz criterion

2.341531

 

2.238981

 

2.019658

Hannan-Quinn criter.

2.150073

 

2.044649

 

1.908611

Source : travaux d'estimation sur Eview, auditeur.

Section 2 : Interprétations des résultats et recommandations

Il ressort des résultats des différentes régressions, qu'en Côte d'Ivoire les IDE sont positivement et significativement influencés par le taux d'investissement public ce qui est conforme à la théorie économique relative au Q de Tobbin. L'élasticité investissements publics par rapport aux IDE est positive et de l'ordre de 0,48 (modèle 3), c'est-à-dire qu'un effort d'accroissement des investissements publics en

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 20

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 21

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire de 1% devrait entrainer une entrée significative d'IDE l'année suivante de 0,48%.

Pour la variable stabilité des prix, elle influence significativement le volume des IDE mais de façon positive ce qui est contraire à l'hypothèse de départ sur cette variable. Ainsi, une élévation du taux d'inflation ne décourage pas les investissements étrangers en Côte d'Ivoire mais au contraire elle les favorise. Cela pourrait traduire l'importance de la taille du marché intérieur ivoirien qui permet des profits plus élevés avec des niveaux de prix élevés pour les investisseurs d'après la théorie du producteur.

Le TBS, bien que significatif présente un signe contraire par rapport notre hypothèse et contredit la thèse de Koupko(2005) sur les principaux déterminants des IDE pour les pays de l'UEMOA que sont le capital humain, mesure par le taux brut de scolarisation primaire et l'ouverture économique (importations + exportations / PIB). Ainsi, le capital humain exprimé par le niveau de scolarisation au primaire ne favorise pas les IDE en Côte d'Ivoire. En d'autres termes la qualité de la main d'oeuvre exprimé par le TBS ne rassure pas les investisseurs étrangers sur la capacité d'assimilation des nouvelles technologies qui accompagnent les IDE. Alors le TBS au primaire n'est pas un bon indicateur de la qualité de la main d'oeuvre, il faudrait chercher plutôt vers la formation professionnelle qui donne une qualification spécifique aux individus.

Malgré leur non-significativité au seuil de 10%, les variables comme les investissements privés domestiques, les recettes fiscales présentent les signes attendus sur la corrélation avec les IDE. En effet, un taux d'investissements privés domestiques élevés (ou en progression) témoigne d'un dynamisme économique, condition qui peut attirer un investisseur étranger à la recherche de marchés ou de débouchés économiques. Aussi, une fiscalité sur les entreprises trop lourde découragerait ainsi les investisseurs étrangers. L'ouverture économique influe négativement les IDE ce qui traduit l'importance du marché intérieur ivoirien, bénéfique pour une firme multinationale qui s'installerait en Côte d'Ivoire.

Au total, les déterminants les plus significatifs des IDE en Côte d'Ivoire sont principalement les indicateurs économiques que sont les investissements publics et l'Indice harmonisé des prix à la consommation qui influent positivement les IDE.

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 22

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Au regard de ces résultats, la Côte d'Ivoire pourrait, par la mise en oeuvre de différentes politiques économiques, inverser cette tendance à la marginalisation de l'Afrique en général et de la sous-région en particulier dans les flux internationaux de capitaux. Les politiques d'attractivité devraient s'appuyer sur les principaux facteurs suivants :

> les investissements publics, qui sont à la lecture des résultats de l'étude, le premier déterminant majeur des IDE en Côte d'Ivoire. Ainsi, pour voir augmenter les flux d'IDE en direction du pays, il est nécessaire de procéder à l'accroissement des investissements publics, notamment dans les infrastructures socio-économiques;

> le renforcement du secteur privé, qui doit demeurer une priorité. Un tissu économique local dynamique est un atout pour l'attraction d'IDE verticaux. Ainsi les efforts d'amélioration du climat des affaires doivent se poursuivre ainsi que le renforcement du partenariat public-privé ;

> la mise en oeuvre effective des mesures d'incitation à l'investissement prévues par le code des investissements, le code minier, le code des télécommunications, le code de l'environnement et le code du travail ainsi que les allègements fiscaux qui ont été consentis dans ces différents référentiels pour créer les conditions d'une relance durable du secteur privé ;

> la mise en oeuvre effective des reformes douanières, fiscales et sectorielles qui ont été initiées en faveur des entreprises dans le cadre de l'intégration économique sous régionale,

> promotion de l'entreprenariat et la réduction des coûts élevés des facteurs de production ainsi que l'amélioration du financement des PME/PMI ;

> l'adéquation entre l'offre de formation et les besoins de l'économie ; > la Lutte contre la fraude et de la contrebande.

Conclusion partielle 2ème partie : la vérification empirique a conduit à une analyse statistique et économétrique de la relation entre les IDE et les investissements publics. L'analyse statistique a permis dans un premier temps de mettre en exergue une corrélation linéaire positive et une tendance d'évolution similaire entre les investissements publics et les IDE.

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 23

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

L'analyse économétrique a permis l'estimation de 3 modèles économétriques de MCO. Le dernier modèle s'est avéré plus robuste et indique une corrélation positive entre les IDE et les investissements publics d'une part et entre les IDE et l'IHPC d'autre part. Toutefois, la corrélation entre les IDE et le TBS est négative.

Ces résultats confirment l'existence d'un effet positif d'entrainement des investissements publics sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire avec une élasticité de 0,48. Il ressort également que le taux d'inflation ne décourage pas les investissements étrangers en Côte d'Ivoire mais au contraire elle les favorise comme l'énonce la théorie du producteur. Concernant le TBS, qui ne capte que la scolarisation au primaire, il ressort que cette variable n'est pas un bon indicateur pour l'appréciation de l'effet positif du capital humain sur le flux des IDE en Côte d'Ivoire. Au regard de ces résultats, des recommandations relatives à l'accroissement des investissements publics, au renforcement du secteur privé ont été formulées.

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page 24

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Conclusion générale

A partir d'une revue analytique du lien entre les investissements publics et les IDE, d'une analyse statistique et économétrique, la présente étude a permis de mettre en exergue l'effet d'entrainement des investissements publics sur les IDE en Côte d'Ivoire. Elle a permis également d'identifier les principaux déterminants des investissements directs étrangers en Côte d'Ivoire. Ceux-ci sont principalement constitués des facteurs économiques que sont l'IHPC et les investissements publics. Si l'influence des investissements publics a donné le signe attendu, l'IHPC a présenté un signe contraire. Ainsi, l'Etat ivoirien devrait poursuivre la mise en oeuvre de programmes d'investissements publics et les réformes nécessaires pour l'amélioration du climat des affaires. Concernant tout particulièrement la causalité entre les Investissements publics et les IDE, cette étude confirme la thèse ancienne de Keynes selon laquelle les dépenses publiques donc l'investissement public a un effet multiplicateur sur l'économie. S'il est évident que l'investissement public a un rôle prépondérant dans l'accumulation du capital privé surtout des IDE en Côte d'Ivoire, ne serait-il pas nécessaire d'analyser l'impact des IDE sur la réduction du chômage et de la pauvreté en Côte d'Ivoire ?

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page i

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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· Direction de la Recherche et de la Statistique de la BCEAO (janvier 2013), L'évolution des investissements directs étrangers dans les pays de l'UEMOA au cours de la période 2000-2011, Rapport d'étude ;

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· NUBUKPO Kako Kossivi (décembre 2003), Dépenses publiques et croissance des économies de l'UEMOA, Document de recherche CIRAD, Montpellier (France) ;

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· République de Côte d'Ivoire (janvier 2009), Stratégie de Développement et de Réduction de la Pauvreté, Document de stratégie nationale ;

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

ANNEXES

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page ii

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Annexe 1 : les données

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annee

INVPV(mds)

INVP(mds)

IMPORT(mds)

EXPORT(mds)

IHPC(%)

RF(mds)

TBS(%)

IDE(mds)

1975

106,999988

76,9000079

283,5999949

306,50001

11,6862091

168,3

63,98072

36,3236296

1976

141,900005

105,300001

305,3000131

465,0000056

13,0975106

236,7

63,92833

23,5532955

1977

231,799996

165,800002

403,7999985

656,1000325

16,6890918

317,8

66,17372

7,7074211

1978

290,799976

238,000013

559,2000102

651,1000289

18,899226

370,6

69,20052

43,8214828

1979

268,399985

258,700001

667,4000118

672,9999974

21,9878049

406,1

72,21738

39,3152715

1980

278,620013

244,979991

732,5000008

752,5000151

25,220228

459,7

73,90045

49,7907144

1981

317,619995

240,780018

885,3000028

806,000001

27,439409

525,4

75,75255

17,2276457

1982

235,830002

302,869987

968,9000182

905,6999834

29,520174

546,3

76,24252

24,970349

1983

184,570003

277,23001

977,9000115

963,1000166

31,1852382

548,2

75,921

19,7383857

1984

256,599998

130,999992

930,8000092

1354,600022

32,5214512

587

74,02993

11,4356557

1985

251,599995

117,399994

950,3999918

1466,299974

33,1275871

621

72,01654

15,3372153

1986

251,500003

123,299987

1015,599989

1252,641997

36,3353163

660,2

71,16824

37,2119154

1987

202,899997

153,923011

957,227008

1013,500019

38,8581886

670,4

70,14475

46,0292894

1988

206,799995

144,003006

898,0000276

931,2550257

41,5513277

624

70,3896

27,1957819

1989

185,000002

136,153006

851,8999736

997,1000279

41,9874165

563,2

70,94916

9,72805161

1990

144,555999

105,350005

904,4000113

931,4699837

41,6490484

516,1

70,82624

25,3078735

1991

151,800005

102,000001

796,8999997

888,3600097

42,3501471

499,9

69,34025

8,5766946

1992

138,200007

112,79999

798,8000195

941,9999805

44,1421443

499,8

68,82053

121,416178

1993

201,502389

90,8

830,0000051

920,8851333

45,0976958

435,3

67,67386

46,2343624

1994

338,080015

195

810,2760284

1870,633894

56,8598837

678,5

70,03051

41,0214117

1995

471,364743

280,1

1352,835006

2292,880245

64,9880434

897,4

70,97795

111,237092

1996

303,99601

615,56097

1891,166192

2552,312103

66,6002711

1040,7

71,87934

141,585776

1997

608,6

372,3

2013,128163

2833,9

69,278157

1112,8

73,26475

218,444718

1998

350

455,9

2264

2972,2

72,5276953

1142,1

74,6395

199,882863

1999

786,5

327,6

2492,2

3119,5

73,0993476

1149,1

77,38169

170,249664

2000

620,4

209,6

2488,2

2998,4

74,8975549

1077,5

77,34837

123,450247

2001

621,5

143,3

2471,5

3234,5

78,105468

1168,4

80,26128

143,426451

2002

613,8

257,1

2586,8

4005,3

80,5308278

1259,3

81,27893

111,840374

2003

562

213,702

2674

3659,7

83,2281388

1189,9

76,95225

86,9707837

2004

577

228,2

2787,4

3971,1

84,4269437

1241,4

66,410049

148,844049

2005

605

235,3

3218,6

4406,4

87,7125571

1251,2

66,410049

183,528134

2006

568,2

279,4

3762,1

4781,3

89,8770659

1364

74,41135

184,439194

2007

574,7

249,3

3846,5

4536,5

91,5753728

1468,1

75,24804

233,126052

2008

743,7

319,6

3979,1

4876,8

97,3529463

1626,4

79,88928

 

2009

853,053

329,6

4068,5

5543,719515

98,3519504

1888,7

79,57397

 

2010

1097,68136

349,86

4247,562791

6155,625365

100

1928,5

66,410049

 

245,36793

208,307435

188,366249

158,625735

2012

921,267

624,76

4305,008354

6905,562544

106,282595

1907,38

94,21821

169,416461

2013

1100,49579

1118,55

6316,006531

6224,695594

109,012386

2210,9

66,410049

195,137102

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page iii

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Annexe 2 : Régression 1

Dependent Variable: LOG(IDE)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 01/03/15 Time: 12:20

 
 

Sample: 1975 2013

 
 

Included observations: 39

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

 
 
 
 
 

LOG(INVP)

0.352884

0.267666

1.318376

0.1967

LOG(INVPV)

0.318022

0.427537

0.743846

0.4624

LOG(OUV)

-0.193365

1.197437

-0.161482

0.8727

LOG(RF)

-0.606182

0.984558

-0.615689

0.5425

TBS

-0.014775

0.019033

-0.776301

0.4433

IHPC

0.037769

0.018343

2.059017

0.0477

C

4.856225

4.026574

1.206044

0.2366

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.718634

Mean dependent var

4.153995

Adjusted R-squared

0.665877

S.D. dependent var

1.072596

S.E. of regression

0.619996

Akaike info criterion

2.042943

Sum squared resid

12.30066

Schwarz criterion

2.341531

Log likelihood

-32.83738

Hannan-Quinn criter.

2.150073

F-statistic

13.62178

Durbin-Watson stat

1.703441

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 

? Test de diagnostic sur résidus :

Test de normalité :

Series: Residuals

Sample 1975 2013

Observations 39

Mean Median Maximum Minimum

Skewness

Kurtosis

Jarque-Bera

Probability

 

10 8 6 4 2 0

 

-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Test d'hétérocédasticité

Heteroskedasticity Test: White

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

1.143051

Prob. F(6,32)

0.3606

Obs*R-squared

6.883316

Prob. Chi-Square(6)

0.3318

Scaled explained SS

4.752211

Prob. Chi-Square(6)

 

0.5760

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.58e-15 0.112243 1.267453 -1.307845 0.568948 -0.477941 3.050960

1.488999

0.474972

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page iv

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page v

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Test d'autocorrelation

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.192545

Prob. F(2,30)

0.8259

Obs*R-squared

0.494271

Prob. Chi-Square(2)

0.7810

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

? test de restrictions linéaires sur les coefficients

Test de significativité globale des coefficients (test de Fisher+coefficient de détermination ajusté)

Adjusted R-squared= 0.665877 Prob(F-statistic)= 0.000000

Test de significativité individuelle des coefficients (test de student)

Variables significatives : IHPC (à 5%) ? Test de stabilité de cusum

20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20

 

82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

CUSUM 5% Significance

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Annexe 3 : Régression 2

Dependent Variable: LOG(IDE)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 01/03/15 Time: 12:23

 
 

Sample (adjusted): 1976 2013

 
 

Included observations: 38 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

 
 
 
 
 

IHPC(-1)

0.031645

0.017603

1.797711

0.0820

LOG(INVP(-1))

0.487961

0.285019

1.712032

0.0969

LOG(INVPV(-1))

0.370684

0.404815

0.915689

0.3669

LOG(OUV(-1))

0.354315

1.137683

0.311435

0.7576

LOG(RF(-1))

-0.906384

0.932232

-0.972273

0.3384

TBS(-1)

-0.042126

0.019857

-2.121519

0.0420

C

3.821350

3.844064

0.994091

0.3279

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.753825

Mean dependent var

4.168772

Adjusted R-squared

0.706178

S.D. dependent var

1.082963

S.E. of regression

0.587024

Akaike info criterion

1.937321

Sum squared resid

10.68252

Schwarz criterion

2.238981

Log likelihood

-29.80909

Hannan-Quinn criter.

2.044649

F-statistic

15.82109

Durbin-Watson stat

1.894274

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

? Test de diagnostic sur résidus :

Test de normalité :

Series: Residuals

Sample 1976 2013

Observations 38

Mean Median Maximum Minimum

Skewness

Kurtosis

Jarque-Bera

Probability

 

12 10 8 6 4 2 0

 
 

-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Test d'hétérocédasticité

Heteroskedasticity Test:

White

 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

1.754187

Prob. F(6,31)

0.1416

Obs*R-squared

9.631630

Prob. Chi-Square(6)

0.1410

Scaled explained SS

8.161024

Prob. Chi-Square(6)

0.2265

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.23e-15 0.014912 1.440316 -1.125367 0.537324 -0.270936 3.546353

0.937535

0.625773

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page vi

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page vii

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Test d'autocorrelation

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic 0.057354 Prob. F(2,29) 0.9444

Obs*R-squared 0.149714 Prob. Chi-Square(2) 0.9279

? test de restrictions linéaires sur les coefficients

Test de significativité globale des coefficients (test de Fisher+coefficient de détermination ajusté)

Adjusted R-squared= 0.706178 Prob(F-statistic)= 0.000000

Test de significativité individuelle des coefficients (test de student)

Variables significatives : TBS (à 5%) IHPC et INVP au seuil de 10% ? Test de stabilité de cusum

20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20

 
 

84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12

 
 
 
 

CUSUM 5% Significance

 
 
 
 
 
 

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Annexe 4 : Régression 3

Dependent Variable: LOG(IDE)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 01/03/15 Time: 12:39

 
 

Sample (adjusted): 1976 2013

 
 

Included observations: 38 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

 
 
 
 
 

IHPC(-1)

0.030587

0.004314

7.090197

0.0000

LOG(INVP(-1))

0.486903

0.241811

2.013568

0.0520

TBS(-1)

-0.040435

0.019133

-2.113405

0.0420

C

2.780339

1.419337

1.958900

0.0584

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.736541

Mean dependent var

4.168772

Adjusted R-squared

0.713295

S.D. dependent var

1.082963

S.E. of regression

0.579871

Akaike info criterion

1.847280

Sum squared resid

11.43253

Schwarz criterion

2.019658

Log likelihood

-31.09832

Hannan-Quinn criter.

1.908611

F-statistic

31.68410

Durbin-Watson stat

1.831801

Prob(F-statistic)

0.000000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

? Test de diagnostic sur résidus :

12

10

8

6

4

2

0

Series: Residuals

Sample 1976 2013

Observations 38

Mean Median Maximum Minimum

Skewness

Kurtosis

Jarque-Bera

Probability

 

Test de normalité :

-1.5 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 1.5

Test d'hétérocédasticité

Heteroskedasticity Test: White

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

1.832438

Prob. F(3,34)

0.1598

Obs*R-squared

5.288915

Prob. Chi-Square(3)

0.1518

Scaled explained SS

5.199968

Prob. Chi-Square(3)

 

0.1577

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test d'autocorrelation

2.24e-15 0.101962 1.275366 -1.349895 0.555866 -0.599645 3.456255

2.606903

0.271593

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page viii

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page ix

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic 0.253627 Prob. F(2,32) 0.7775

Obs*R-squared 0.592965 Prob. Chi-Square(2) 0.7434

? test de restrictions linéaires sur les coefficients

Test de significativité globale des coefficients (test de Fisher+coefficient de détermination ajusté)

Adjusted R-squared= 0.713295 Prob(F-statistic)= 0.000000

Test de significativité individuelle des coefficients (test de student) Variables significatives : TBS, IHPC et INVP au seuil de 5%

? Test de stabilité de cusum

20 15 10 5 0 -5 -10 -15 -20

 

1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

CUSUM 5% Significance

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page x

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

Annexe 5 : stationnarité du résidu des modèles

Modèle

En niveau

Conclusion

ADF

PP

 

-5.173951

-5.200892

 

Résidu Modèle 1

(-

(-

Relation de long terme

 

3.533083)

3.533083)

 
 

-5.554204

-5.531598

 

Résidu Modèle 2

(-

(-

Relation de long terme

 

3.536601)

3.536601)

 
 

-5.482410

-5.466170

 

Résidu Modèle 3

(-

(-

Relation de long terme

 

3.536601)

3.536601)

 

KERE Brahim, Auditeur GPE 15 Page xi

Relation entre les Investissements Publics et les IDE : cas de la Côte d'Ivoire

TABLE DE MATIERES

REMERCIEMENTS II

AVANT PROPOS III

SIGLES ET ABREVIATIONS V

NOTE DE SYNTHESE VI

RESUME EXECUTIF VII

INTRODUCTION GENERALE 1

1- CONTEXTE ET JUSTIFICATION 1

2-PROBLEMATIQUE 2

3- INTERET DU SUJET 3

4- OBJECTIFS DE L'ETUDE 3

5- HYPOTHESES DE L'ETUDE 4

6- PLAN MOTIVE 4

PREMIERE PARTIE : REVUE ANALYTIQUE DU LIEN ENTRE INVESTISSEMENTS PUBLICS ET

IDE 5

CHAPITRE 1 : ANALYSE THEORIQUE DE L'EFFET DES DEPENSES PUBLIQUES SUR LE SECTEUR PRIVE 5

Section 1 : Dépenses publiques et ses effets 5

1.1- Les effets d'entrainements des dépenses publiques 5

1.2- Les effets d'éviction des dépenses publiques 6

Section 2 : Les déterminants des IDE 7

2.1- Les fondements théoriques 7

2.2- Les travaux empiriques 8

CHAPITRE 2 : POLITIQUES DE PROMOTION DES IDE EN COTE D'IVOIRE ET LEURS RESULTATS 10

Section 1 : Politiques de promotion des IDE et de soutien au secteur privé ivoirien 10

Section 2 : Résultats et appréciation des différentes politiques 12

DEUXIEME PARTIE : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE INVESTISSEMENTS

PUBLICS ET IDE 15

CHAPITRE 1 : ANALYSE DESCRIPTIVE 15

Section 1 : Méthodologie 15

Section 2 : Résultats statistiques 17

CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA CAUSALITE ENTRE INVESTISSEMENT PUBLIC ET IDE 19

Section 1 : Résultats des estimations économétriques 19

Section 2 : Interprétations des résultats et recommandations 20

CONCLUSION GENERALE 24

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES I

ANNEXES II

ANNEXE 1 : LES DONNEES III

ANNEXE 2 : REGRESSION 1 IV

ANNEXE 3 : REGRESSION 2 VI

ANNEXE 4 : REGRESSION 3 VIII

ANNEXE 5 : STATIONNARITE DU RESIDU DES MODELES X






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery