REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES APPLIQUEES
I.S.T.A / KINSHASA
SECTION : METEOROLOGIE
ORIENTATION : ENVIRONNEMENT
B.P 6593 KIN 31
«IMPACTS DES ACTIVITES ANTHROPIQUES SUR L'HABITAT
BIOCENOTIQUE DU DOMAINE DE CHASSE ET RESERVE NATURELLE DE BOMBO
-LUMENE »
Don King LUBUTA MPIA
Ingénieur Technicien en Environnement
Mémoire de fin d'études
présenté et défendu en vue de
l'obtention du Grade d'ingénieur
en Génie Météorologie
Orientation
: Environnement.
Directeur : Honoré MATEZO
BAKUNDA
Professeur Ordinaire
Co-directeur : Léonard IPOBA
MENAKUNTIMA
Chef de Travaux
Année académique
2014-2015
I
EPIGRAPHIE
Les espèces qui survivent ne sont pas les
espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui
s'adaptent mieux aux changements climatiques.
Charles DARWIN
II
DEDICACE
A toi ma précieuse Mère, Henriette Lusambulu
Lubondo, qui avait tant rêvée vivre ce moment combien crucial de
notre existence, mais dont le destin a jugé autrement, paix à ton
âme !
A toi mon précieux Père, Nestor Lubuta Mbokoso, qui
s'est dépassé pour faire de moi un de ces fruits rares et utiles
à la société.
A vous mes frères et soeurs Lubuta Beyou, Christelle,
Ontharine, Djodjo, Beni Konga et Jeananie, pour votre amour ;
III
REMERCIEMENTS
Au seuil de ce travail couronnant la fin de notre cycle de
Génie Météorologie, Orientation Environnement, il est de
notre devoir aussi bien moral que scientifique, d'exprimer notre
reconnaissance envers tous ceux qui ont bien voulu nous aider pour sa
réalisation, qu'ils trouvent ici l'expression de notre gratitude.
Nos remerciements s'adressent d'abord au corps
académique et scientifique de notre Institution, à savoir
l'Institut Supérieur de Techniques Appliquées, ISTA en sigle,
qui se sont dévoués pour notre encadrement et formation, en nous
dotant des connaissances rigides pour l'exercice de notre métier
d'environnementaliste.
Nos remerciements vont singulièrement au Professeur
Ordinaire Honoré MATEZO BAKUNDA, pour avoir accepté d'assurer
la direction de ce travail en dépit de ses multiples occupation et
tâches .Sa rigueur scientifique et ses pertinentes remarques et conseils
nous ont orienté dans l'élaboration de ce travail.
Nous tenons également à remercier notre
co-directeur, le Chef de Travaux Léonard IPOBA MENAKUNTIMA, sans lequel,
la réalisation de ce travail ne serait qu'utopique.
Nos remerciements s'orientent également aux enseignants
de la section météorologie en l'occurrence le Chef de Travaux
CIZUNGU MUSOLE, MAKUBIKWA MASONGE, Michel DUKU EDJI - AYE, Patrice
TSHITALA, Boniface LUMPUNGU; les Assistants, DJENGO ainsi que la Soeur Marie
Madeleine AKONGA.
A vous mes neveux et nièces, couple MUNTUWANE LAC,
Stéphanie Bekwa, Sylvain OKONGO, La joie TALANI, Nadine OKONGO, pour vos
encouragements et amour que vous ne cessez de nous témoigner.
A vous, cadres et agents de la Direction
Générale de l'ICCN, ainsi que du Domaine de Chasse de
Bombo-Lumene, pour vos appuis, données et encadrements ;
A vous tous, amis, connaissances et membres de la famille,
nous vous remercions pour vos encouragements et conseils.
Que le Dr Phd, Jo THOMPSON, Directeur Exécutif de
Lukuru Foundation trouve ici l'expression de notre gratitude et reconnaissance
pour tout son soutien.
Nous remercions également tous les membres de
l'église locale « la Mission Arche » ainsi que le
Révérend Docteur Dieudonné JEKAMIA, pour leur multiples
conseils combien encourageants.
Nous tenons aussi à remercier nos amis et camarades
étudiants en l'occurrence Alexis NZANZU, FALANKA MUKONUNA, Glody
LEMBESA, Gracia Nimy, Gomer KAMBUNDI, Joseph MABILA, Didier WEMBONDO, Emmanuel
BAKUMBANE, Joseph kongo, LEA Kafulu, Jonathan BISENGO, pour qui, nous garderons
un souvenir inoubliable pour les beaux moments passés ensemble à
l'Institut Supérieur de Techniques Appliquées.
Que tous ceux qui, de loin ou de près ont
contribué à la réalisation matérielle de ce travail
trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
Don King LUBUTA MPIA
SIGLES ET ABREVIATIONS
AP : Aire Protégée
ICCN : Institut Congolais pour la Conservation
de la nature
BM : Banque Mondiale
GIZ : Coopération Internationale
Allemande
DCRBL : Domaine de Chasse et Réserve de
Bombo Lumene
PP : Poste de Patrouille
MECNT : Ministère de l'Environnement,
Conservation de la
Nature et Tourisme
RDC : République Démocratique du
Congo
DG : Direction Générale
PN : Parc National
LAB : Lutte Anti Braconnage
COCOCONGO : Coalition pour la Conservation au Congo
COCOSI : Comité de Coordination de Site
UICN : Union Internationale pour la Conservation de
la Nature
WWF : Fond Mondial pour la
Nature
PDR : Plan Directeur de la Recherche
PNUE : Programme de Nations Unies pour
l'Environnement
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
FAO : Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et
L'Agriculture
O. INTRODUCTION GENERALE
La République
Démocratique du Congo ,située de part et d'autres de
l'équateur et s'étageant au niveau moyen de la mer à
l'ouest, constitue le coeur biologique de l'Afrique humide et abritant une
magistrale ressource biocénotique variée, laquelle pullule en
permanence la croute terrestre .Il s'avère important à
l'ère contemporain où les pressions anthropiques pèsent de
plus en plus et érodant quantitativement l'environnement, de promouvoir
la promotion optimale des énergies nouvelles. Mais également
faciliter la pullulation des couvertures forestières artificielles
nécessaires à la régulation climatique. Cet antidote
environnemental constitue l'une des solutions alternatives de lutte contre les
facteurs perturbateurs lesquels érodent davantage la santé de
l'environnement planétaire. Outre ce qui précède, ces
pressions anthropiques convertissent des centaines d'étendues
forestières en aires savanicoles et cela tout en jouant une fonction
phare dans l'inhibition de la croissance des écosystèmes
forestiers.
Le Domaine de Chasse et Réserve naturelle de Bombo
Lumene contribue efficacement à l'équilibre climatique de la
ville province de Kinshasa ; malheureusement, il connait des fortes
pressions anthropiques, lesquelles influent négativement sur sa
biodiversité.
O.1. ETAT DE LA QUESTION
Bon nombre d'auteurs ont parlé sur la gestion
du Domaine et Réserve naturelle de Bombo-Lumene dans leurs
études, travaux de recherches et cela d'une façon non exhaustive
cadrant ainsi leurs pensées. Nous citons en passant LUCIE MULUMBA, qui
dans son travail de mémoire intitulé « la
problématique de la conservation de la biodiversité animale dans
la Réserve naturelle de Bombo Lumene » avait pour principal
attrait, l'évaluation sociale des incidences des facteurs perturbateurs
sur l'intégrité du site. Elle souhaitait une augmentation
d'effectifs en Eco-gardes, en vue de renforcer et consolider les
opérations de lutte anti- braconnage.
MATHIEU KAYUMBA, dans son travail de Diplôme d'Etudes
Approfondies portant sur « l'étude écologique et
phytosociologique du Domaine de Chasse et Réserve naturelle de
Bombo-Lumene » met un accent particulier sur l'inventaire floristique
tout en définissant les différentes associations
végétales, s'y trouvant dans cette aire protégée et
participent fortement à la stabilité du climat local. Pour lui,
les couvertures forestières du Domaine de Chasse et Réserve
naturelle de Bombo Lumene occupe une place de choix de part la fonction
qu'elle assure dans l'épuration de l'air atmosphérique.
A l'ère actuelle, la protection de la
biodiversité repose impérativement dans l'instauration des aires
protégées lesquelles méritent une attention soutenue de la
population locale.
Ainsi, notre étude portant sur les impacts des
activités anthropiques sur l'habitat biocénotique du Domaine de
Chasse et Réserve naturelle de Bombo-Lumene, prône sur
l'éveil de la conscience des parties prenantes, notamment l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN en sigle, ainsi que la
population riveraine face à l'allure inquiétante de
l'évolution de l'aire protégée. Mais également
situer les incidences des activités humaines sur l'avenir du site ainsi
que la santé de l'environnement naturel de cette aire
protégée.
O.2. PROBLEMATIQUE
Le Domaine de Chasse et Réserve naturelle de
Bombo-Lumene constitue l'une des aires protégées les plus vastes
d'Afrique en général et, de la République
Démocratique du Congo en particulier, évoluant sous
l'égide de l'institut ayant en charge la gestion de la
biodiversité et des aires protégées dans ses attributions,
notamment l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature. Bien que
localisée dans la partie du plateau des Batéké, cette aire
protégée jadis regorgeait une importante ressource
biocénotique, en l'occurrence floristique, faunique ainsi qu'une
variété d'espèces halieutiques, lesquelles regorgent
plusieurs écosystèmes aquatiques qu'abrite ce macro
écosystème. Bombo-Lumene a été classée
autrefois comme l'une des aires protégées les plus giboyeuses de
la République Démocratique du Congo.
Cependant, suite à des fortes pressions anthropiques
incessantes, en l'occurrence, les activités de carbonisation, du
braconnage, de la vente des terres domaniales, qui influent et pèsent
sur cette aire protégée, des vastes étendues
forestières se convertissent en aire savanicole, conséquence de
la carbonisation accrue des espèces floristiques, laquelle entraine la
dégradation de cet écosystème forestier. Outre ce qui
précède, cette perturbation éco-systémique
fonctionnelle, se solde par le chambardement de la chaine alimentaire due
à une migration importante des espèces fauniques vers des
régions commodes du plateau pour des raisons Selon M. HASSA, toutes les
forêts tant des régions tempérées, boréales
ou tropicales, souffrent d'un grand nombre de problèmes, dont le plus
grave est leur déclin en terme qualitatif. A présent, on dispose
rarement d'informations appropriées pour expliquer l'ampleur relative
à ce problème. Il y a lieu de savoir que, la population des pays
en développement qui subissent le plus grand impact de ce
problème et que chaque problème à une dimension
environnementale globale ainsi qu'à une pertinence locale et
nationale.
Notre problématique repose sur cette question
principale à savoir quelles sont les activités humaines qui ont
dégradés cet écosystème et leurs incidences ainsi
que les mesures environnementales proposées pour une bonne gestion du
domaine de chasse et réserve naturelle de BOMBO LUMENE ?
O.3. HYPOTHESE DU
TRAVAIL
Afin de répondre à toutes ces
préoccupations fondamentales, nous
formulerons certaines hypothèses lesquels peuvent
constituer une source de réflexion pour la sauvegarde de
l'écosphère en perdition. Dans le cadre de notre étude,
nous pensons que la gestion durable de cette aire protégée repose
ou exige :
- l'instauration d'un système de bio-monitoring
intense, notamment la technologie spatiale indispensable pour la surveillance
de ces trois cent cinquante milles hectares, ainsi que pour le renforcement de
la conservation de la nature ;
- l'augmentation de l'effectif des éco-gardes et cela
dans le but de consolider les opérations de luttes
anti-braconnages ;
- La Promotion, la vulgarisation et l'organisation des
séances des formations intenses en faveur de tous les acteurs
impliqués dans la gestion de cette aire protégée en terme
d'incidences positives de cet écosystème forestier aussi bien que
sur l'environnement humaine que physique.
- L'implication de la population riveraine dans la gestion de
ce Domaine de chasse en vue de les inciter dans la conservation
communautaire ;
- La Proposition des solutions alternatives lesquelles
entravent l'épanouissement des activités anthropiques locales
qui dérèglent la quiétude tant forestière que
climatique ;
Nous osons croire qu'avec l'apport de notre contribution
à travers cette étude, les autorités de l'Institut
Congolais pour la Conservation de la Nature auront de la matière pouvant
leur permettre de manager durablement cette aire protégée.
O.4. OBJECTIFS
O.4.1. Objectif global
Cette étude se propose de poser un
pronostic sur les effets des activités anthropiques sur
l'écosystème de Bombo-Lumene et envisage certains antidotes
stratégiques environnementaux lesquels participent à la gestion
harmonieuse de la biodiversité de ce site.
O.4.2. Objectifs spécifiques
Ces objectifs consiste à :
- identifier les activités exercées par la
population riveraine sur l'aire protégée ;
- évaluer les incidences des activités
anthropiques sur le domaine de chasse et réserve naturelle de BOMBO
LUMENE ;
- en fin, proposer des mesures environnementales
destinées à endiguer les facteurs causant la dégradation
de ce site ;
O.5. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Le choix de cette étude se justifie de par
l'allure inquiétante que prend l'évolution de l'aire
conservatrice et l'amplification d'intensité des pressions anthropiques,
lesquelles infligent des forte incidences sur ce Domaine protégé
et risquent de faire disparaitre cette aire protégée de la carte
géographique des sites protégés.
Outre ce qui précède, l'intérêt de
cette étude repose sur trois approches magistrales, en
l'occurrence :
- Scientifique :Cet approche repose aussi bien
sur le plan quantification des pressions lesquelles handicapent
l'évolution judicieuse de l'aire protégée ainsi que
l'évaluation des impacts qu'entrainent ses pressions ou activités
sur la biocénose ainsi qu'à sur l'avenir de cet
écosystème forestier.
- Economique : Faciliter la gestion
participative de l'aire protégée et cela, tout en luttant contre
toutes ces pressions anthropiques qui érodent la santé
environnementale de cet écosystème forestier dans le but de
faciliter aussi bien la régénération biocénotique,
pour enfin, promouvoir la hausse des recettes du Domaine de Chasse et
Réserve de Bombo-Lumene par l'écotourisme.
En outre, il faudra renforcer les opérations de
lutte anti braconnage
ainsi que la conservation de la biodiversité.
- Didactique, Promouvoir le renforcement en
équipement d'ordonnancement, dans le but de faciliter, non pas seulement
la conservation de la nature par des patrouilles réguliers, mais
également le bio-monitoring afin de jauger la dynamique
d'évolution de l'aire protégée de Bombo-Lumene.
Préconiser des solutions adéquates pour une sauvegarde efficace
de l'étendue de l'aire conservatrice.
0.6. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES
Nous avons utilisé dans notre
étude, les méthodes et techniques ci - après :
O.6.1. Méthodes
a) La Méthode historique
Cette méthode nous a permis de situer tout d'abord avec
précision, le site de Bombo Lumene dans le temps et cela depuis son
origine, afin de circonscrire le contexte de sa création par le
législateur et de mieux analyser l'objectif lui assigné.
Elle nous a permis également de mieux retracer tous les
maux relatifs à sa conservation et protection durable depuis son
origine, afin de tenter de proposer certains antidotes nécessaires pour
pallier à ces pressions lesquelles érodent la quiétude de
l'aire protégée.
b) La méthode
structuro-fonctionnelle
Nous avons utilisé cette méthode, afin de
connaitre les statuts et organes qui concernent le site et de savoir comment
fonctionnent ses structures pour un bon management efficace et efficiente.
c) La méthode documentaire
Cette méthode nous a été aussi bien
cruciale qu'indispensable du fait qu'elle nous a permis de consulter beaucoup
d'ouvrages tels que les Mémoires, les Revues, les Travaux de fin
d'études ainsi que d'autres Ouvrages ayant trait directement ou
indirectement à notre sujet d'étude.
O.6.2. Techniques
En dehors des méthodes utilisées,
un travail scientifique se concrétise aussi par l'utilisation de
certaines techniques. Pour notre étude, nous avons recouru aux
techniques suivantes :
a) L'Interview
Cette technique nous a permis de recueillir, par le
dialogue et l'entretien libre, certaines données et témoignages
inexistants dans les documents écrits. Grâce à elle, nous
avons récolté des données utiles, indispensables et
nécessaires au travers le personnel de terrain de notre site
d'étude ainsi qu'à l'Institut Congolais pour la Conservation de
la Nature.
b) Technique d'observation
Cette technique nous a aidé à orienter
notre étude en rapport avec les réalités observées
et vécues par nous-mêmes car ayant effectué un stage de
plusieurs semaines sur terrain.
c) La photographie
Cette technique nous était utile dans l'illustration
des différents aspects physiques et impacts réels
constatés dans l'aire protégée.
O.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE
L'ETUDE
Tout travail scientifique est limité dans le
temps et dans l'espace. Concernant notre secteur, nous avons opté de
mener nos démarches sur le Domaine de Chasse et Réserve de Bombo
Lumene, site situé à plus de 130 kilomètres de la ville
province de Kinshasa.
Sur le plan temporel, vu l'importance, le danger permanent sur
la destruction des écosystèmes, la pérennité de
l'objet ainsi que ses conséquences, nous avons jugé
d'étendre notre étude depuis la création de l'aire
protégée jusqu'à nos jours, afin de nous imprégner
de la réalité du terrain à partir de la documentation nous
fournit et des témoignages recueillis sur terrain à travers nos
enquêtes. Par ailleurs, en vue d'analyser les phénomènes
pourtant présents, additifs et préoccupants, et d'apporter notre
modeste contribution en proposant certaines remèdes pour leurs
éradications, nous avons jugé utile de limiter notre étude
dans le temps et dans l'espace comme évoqué ci-dessus.
O.8. DIFFICULTES RENCONTREES
Comme dans tout travail de recherche, la
présente étude est le fruit d'un sacrifice. En effet, nous avons
été aussi buté à des contraintes, telles
que :
- L'inaccessibilité de certaines régions suite
à des conflits opposants le personnel du Domaine de chasse et
Réserve de Bombo-Lumene en l'occurrence les éco-gardes avec la
population locale ;
- La carence des moyens aussi bien financiers que
matériels pouvant nous faciliter des fréquentes navettes entre le
site d'étude et la ville de Kinshasa distant de 135
kilomètres.
- L'insuffisance des outils documentaires et ouvrages lesquels
abordent adéquatement la question et ayant trait à l'incidence
des activités anthropiques sur l'habitat biocénotique.
O.9. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion
générale, cette étude est subdivisée en quatre
chapitres :
Le premier Chapitre est une approche théorique
focalisée sur la présentation de notre Site d'étude
à savoir, sa définition, son historique, sa mission et son
organisation structurale d'une part, sa situation géographique
topographique et géologique, climatique, pédologique,
hydrographique, faunique et floristique, sa végétation ainsi que
sa population d'autre part.
Le deuxième chapitre, subdivisé en deux
sections, traite sur les activités qu'exerce la population riveraine sur
le Site où nous avons cité les pressions anthropiques à la
première section tandis que la deuxième traite sur les causes de
ces activités anthropiques.
Le troisième chapitre porte sur les impacts des
activités anthropiques sur le Domaine tout en passant par
l'identification des impacts environnementaux de l'habitat
biocénotique, les ressources fauniques, floristiques,
pédosphériques et hydro sphériques tout en
épinglant les éléments environnementaux qui sont
touchés par ces activités anthropiques.
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU DOMAINE DE CHASSE
ET RESERVE DE
BOMBO-LUMENE
Ce chapitre décrit notre site
d'étude, qu'est le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene .Il parle
des aspects biophysiques ainsi que des aspects humains qui le
caractérisent. Le site est parmi les plus spoliés de la
planète.
I.1. Historique, Mission et Organisation structurale
I.1.1. Définition, Historique et
Mission
Le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene est un
sanctuaire naturel voué à la conservation de la
biodiversité ainsi qu'à la chasse réglementée
de la faune par l'Administrateur national de la chasse. Cette aire
protégée comprend deux grandes parties à savoir, le
Domaine de Chasse qui fut créée par l'Arrêté
n° 0021 du 10 Avril 1958 du Département de l'Agriculture et
l'idée première était de créer un Parc touristique
dans l'hinter land de la Ville de Kinshasa .Ainsi, la partie Reserve fut
concrétisée par la signature de l'arrêté n°021
du 16 Avril 1976.
Depuis sa création, le Domaine fut géré
par la Direction des Eaux et Forêts du Département d'Agriculture.
C'est en 1978, par l'Arrêté Ministériel n° 036 du 16
Juillet 1978 que sa gestion fut confiée à l'Institut Congolais
pour la Conservation de la Nature, I.C.C.N. en sigle.
L'objectif fut la protection de la biodiversité tant
animale que végétale, la conservation du biotope et la recherche
scientifique.
La mission du DCRBL peut se résumer en trois axes,
à savoir :
· assurer la préservation de la
biodiversité tant animale que végétale ;
· surveiller l'étendue de l'aire
protégée (350.000ha) ;
· favoriser la recherche scientifique ainsi que
l'écotourisme dans le respect de principes fondamentaux et
écologiques des vies des êtres vivants.
Outre le Domaine de Chasse et Reserve de Bombo-Lumene, la
République Démocratique du Congo recèle une cinquantaine
d'autres Domaines de Chasse et Réserve repris dans le tableau
ci-après :
Tableau 1 : Principaux Domaines et Réserves
en RDC
Dénomination
|
Secteurs/Stations
|
Création
|
Superficie
|
Localisation
|
Bili Uere
|
Digba
|
1974
|
6.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Mondo Missa
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Azande
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Gangala na Bodio
|
Gangala na Bodio
|
1974
|
1.000.000ha
|
Prov. Orientale
|
Maika Penge
|
Penge
|
1951
|
250.000.ha
|
Prov. Orientale
|
Rubi Télé
|
Rubi Télé
|
1930
|
100.000 ha
|
Prov. Orientale
|
Swa- Kibula
|
Ngundu Mayala
|
1952
|
140.000 ha
|
Bandundu
|
Mangai
|
Mangai
|
1952
|
360.000 ha
|
Bandundu
|
Bombo Lumene
|
Bombo Lumene
|
1968
|
350.000 ha
|
Kinshasa
|
Rutshuru
|
Rutshuru
|
1974
|
100.000 ha
|
Nord-Kivu
|
Luama-Kivu
|
Kimano
|
1935
|
340.000 ha
|
Maniema
|
Bushimaie
|
Shetshi
|
1958
|
60.000. ha
|
Kasaï Occidentale
|
Luama Katanga
|
Luama Katanga
|
1954
|
50.000. Km2
|
Katanga
|
Basse Kando
|
Basse Kando
|
1957
|
175.000 Km2
|
Katanga
|
Lomako
|
Lomako
|
2006
|
3.625 Km2
|
Bandundu
|
Tshangalele
|
Tshangalele
|
1955
|
395,25 Km2
|
Katanga
|
Tswapa Lomami -Lualaba
|
Tswapa- Lomami -Lualaba
|
En création
|
20.000 Km2
|
Prov. Orientale
|
Lac Tumba
|
Ledima
|
2006
|
7.500 Km2
|
Bandundu /Equateur
|
Parc Présidentiel de la N'sele
|
N'sele
|
1969
|
3.550 ha
|
Kinshasa
|
Massif d'Itombwe
|
Massif d'Itombwe
|
2006
|
700.000 ha
|
Sud Kivu
|
Parc Marin des Mangroves
|
Muanda
|
1992
|
76.000 ha
|
Bas Congo
|
Source : Rapport annuel IZCN, 1988, p.10
Ce tableau reprend les principaux Domaines et Réserves
Naturelles que regorge la République Démocratique du Congo.
I.1.2. Organisation structurale
Classé parmi les aires
protégées les moins peuplées en effectif
de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, le
Domaine de
Chasse et Réserve de Bombo-Lumene regorge vingt quatre
agents,
réparties en deux catégories appelées
« cadres », à savoir : Technique et de
Surveillance ainsi qu'Administratif et Scientifique:
*Le cadre technique et de surveillance :
Il est composé des Conservateurs et des
éco-gardes, dont la mission principal est la sauvegarde, la protection
et la conservation de la biodiversité de la Réserve. Ils sont
dotés d'armes à feu et font des patrouilles au sein de la
Réserve conformément à l'Article 4 du Décret
n°10/15 du 10 Avril 2010 fixant les statuts d'un établissement
public dénommé « I.C.C.N. ».
Les Conservateurs et éco-gardes sont revêtus
d'uniformes avec insignes distinctifs et grades déterminés par le
statut du personnel. Ils sont pourvus d'armes à feu conformément
à l'Article 10 de l'Ordonnance-Loi n°85-035 du 03 Septembre 1985
portant régime des armes et munitions.
Considéré comme étant le plus
inondé du Domaine en raison de son effectif (19) et dont le rôle
est d'assurer la surveillance de l'étendue de cette aire
protégée tout en sauvegardant la vie aussi bien animale que
végétale, des convoitises des prédateurs tels que les
braconniers ainsi que les populations riveraines, ce cadre comprend :
- un Conservateur en Chef, Régisseur et Chef de
site :
Il est chargé de la coordination de toutes les
activités se déroulant dans l'aire protégée et rend
compte à la Direction Générale (Directeur-Chef du
Département Technique et Scientifique) de tous les problèmes
managériaux ;
- un Conservateur Assistant :
Il assiste le chef de site dans ses fonctions tout en
assumant son intérim en cas d'absence ou
d'indisponibilité ;
- l'Officier Principal de Garde :
Il gère le personnel technique et, est
chargé des activités touristiques (accueil, logement, visite....)
ainsi que des activités sociales ;
- l'Opérateur-radio :
Il est placé sous les ordres du Chef de Site
et, est chargé de la transmission et de la réception des messages
à partir de la radio phonique ;
- l'officier de Garde et Sous-officier :
L'officier de Garde et Sous-officier sont
chargés de tenir la discipline au camp des Eco-gardes, tout en dirigeant
les opérations paramilitaires.
- le Brigadier en Chef et Sous-brigadier :
Le brigadier en chef et le sous-brigadier sont
chargés du maintien de la paix ainsi que l'ordre au niveau du camp.
- les Eco-gardes
Ceux-ci sont chargés
d'assurer les opérations des patrouilles d'anti- braconnage et de la
prospection touristique sous l'égide du Chef de site ou du Sous-officier
de garde.
*Le cadre administratif et scientifique :
Ce cadre est composé essentiellement des agents de
l'administration et des Chercheurs, où l'on rencontre le
Secrétaire comptable qui s'occupe de la tenue du secrétariat et
de la caisse de la Station, c'est-à-dire, la perception des recettes et
les sorties de fonds, du social, de la conservation communautaire, du
tourisme......
Le cadre scientifique, est un cadre phare pour dire cardinal,
dans l'étude de l'évolution de la biocénose.
Composé ainsi par un personnel appelé chercheur, lequel est
chargé de la conservation communautaire et de la bio-monitoring au
niveau du Domaine.
Commandant Eco-gardes
Chargé Tourisme
Chargé Recherche Scientifique
Chef de Site Adjoint
Gardes Patrouilleurs
Chefs des PP/Position
Inspecteur Eco-gardes
Percepteur
Caissier
Comptable
Chargé COCO
Chargé Social et PSE
Chef de Site
Chargé d'Administration
ORGANIGRAMME DU SITE DE
BOMBO-LUMENE
I.2. Les aspects physiques
I.2. 1. Situation géographique
Le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene est
compris entre les coordonnées 4°20'et 5°80' latitude Sud et
15°50'et 16°20' longitude Est, avec une altitude moyenne de 600m. La
distance par rapport au centre ville de Kinshasa est de 120 Kilomètres
sur le plateau des Batéké dans la Ville Province de Kinshasa. On
y accède par la Nationale n°2 ou la Route Kinshasa-Bandundu.
L'entrée au Domaine se fait à mi-chemin entre les Villages Dumi
et Mbankana. Le Domaine est situé à l'extrême-Nord de la
Commune de Maluku, Ville de Kinshasa et occupe une superficie d'environ 350.000
hectares.
Ainsi, l'Arrêté Ministériel n° 07 du
10 Février 1968 portant création du Domaine fixe ses limites
d'après les Coordonnées suivantes :
- au Nord : la Route Kinshasa-Kenge, à partir de
l'endroit où elle est traversée par la Rivière Bombo
jusqu'à celui où elle est de nouveau traversée par la
Rivière Lufimi ;
- à l'Est : de la Rivière Lufimi
jusqu'à l'endroit où elle traverse la Route Kinshasa-Kenge en
amont jusqu'à son affluent avec la Rivière Idiondo, limite Sud
du Territoire de Kasangulu ;
- à l'Ouest : la Rivière Bombo, de la Route
Kinshasa-Kenge jusqu'à son confluent avec la Rivière
Muti-Mutiene et Mpili jusqu'à sa source méri-dionale ;
- au Sud : la limite sud du Territoire de Kasangulu .
Carte Descriptive de la ville de KINSHASA
Carte du domaine de chasse de BOMBO
LUMENE
I.2.2. Topographie et Géologie
Le Domaine de Bombo-Lumene se situe dans la partie
plateau des Batéké avec une altitude équivalente en
moyenne à 637 m, dont ses formations géologiques du type
Kalaharien ont été soumises aux différents
dépôts entre autres illuvions, colluvions, éluvions dans le
bas fond des vallées. Ainsi, la succession collinaire a contribué
à la formation de la chaîne du sol, appelée
« catena des sols », sols des sommets collinaires des
pentes et des vallées où l'on y retrouve les sols des pentes ou
complexe colluvial ainsi que ceux de fonds ou complexes illuviaux.
I.2.3. Situation climatique
Le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de
Bombo-Lumene étant situé dans la Ville de Kinshasa , il
appartient de ce fait, au climat tropical chaud et humide AW4 selon la
classification de KÖPPEN avec 8 mois de saison de pluies de
mi-Septembre à mi-Mai et 4 mois de saison sèche, de mi-Mai
à mi-Septembre.
La température et les précipitations lui sont
donc particulières.
I.2.3.1. Température
La température moyenne oscille autour de 25 et
26°C et peut descendre à 22 voire 19°C .La température
du mois le plus froid est supérieure à 18°C alors que, la
température nocturne du mois le plus chaud se situe
généralement autour de 23°C (voit Tableau 3)
La moyenne des températures les plus
élevées a été observée au mois d'Octobre
2009 avec 30,2°C tandis que la moyenne des températures les plus
basses a été enregistrée au mois de Juillet 2009 avec
22,8°.
Tableau 2. Données des Températures
moyennes mensuelles de 2003 à
2011 à Mbankana .
Année
Mois
|
Janv.
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Aout
|
Sept.
|
Octob.
|
Novem.
|
Déce.
|
Moy./an
|
2003
|
25,1
|
25,9
|
25,5
|
26,0
|
25,5
|
23,9
|
23,5
|
23,9
|
25 ,0
|
24,5
|
24,7
|
25,0
|
24,9
|
2004
|
25,1
|
25,7
|
25,8
|
25,8
|
25,7
|
24,0
|
23,8
|
24,0
|
24,8
|
24,9
|
25,2
|
25,0
|
25,0
|
2005
|
24,9
|
24,1
|
24,0
|
24,8
|
26,1
|
24,6
|
22,7
|
23,9
|
24,7
|
25,1
|
25,1
|
24,9
|
24,6
|
2006
|
25,1
|
23,4
|
25,1
|
24,2
|
24,7
|
23,5
|
23,2
|
24,2
|
24,8
|
24,3
|
24,7
|
25,5
|
24,4
|
2007
|
24,2
|
25,0
|
25,0
|
25,2
|
24,9
|
24,4
|
23,3
|
22,6
|
21,9
|
22,5
|
24,0
|
22,6
|
23,8
|
2008
|
23,1
|
22,9
|
23,4
|
24,8
|
24,6
|
23,9
|
24,0
|
24,9
|
25,9
|
26,1
|
27,2
|
26,6
|
24,8
|
2009
|
24,6
|
25,3
|
25,5
|
26,7
|
25,7
|
23,6
|
22,8
|
22,9
|
24,6
|
30,2
|
24,9
|
24,7
|
25,1
|
2010
|
24,9
|
26,1
|
25,9
|
26,6
|
26,1
|
24,6
|
24,0
|
24,0
|
25,1
|
25,8
|
25,3
|
25,6
|
25,3
|
2011
|
25,0
|
25,3
|
25,8
|
26,0
|
26,2
|
24,2
|
22,9
|
23,3
|
24,8
|
24,8
|
24,5
|
24,5
|
24,8
|
TOTAL
|
222,0
|
223,7
|
226,0
|
230,1
|
229,5
|
216,7
|
210,2
|
213,7
|
221,6
|
228,2
|
225,6
|
224,4
|
222,6
|
Moy.Mens
|
24,7
|
24,9
|
25,1
|
25,6
|
25,5
|
24,1
|
23,4
|
23,7
|
24,6
|
25,4
|
25,1
|
24,9
|
24,7
|
Source : Station Agro-Météorologique de
Mbankana, 2014
Il se dégage du Tableau 1, que la
température la plus basse a été enregistrée au mois
de Septembre 2OO7 avec 21,9°C tandis, que celle la plus
élevée a été observée au mois d'Octobre 2009
avec 30,2°C. La moyenne la plus élevée a été
enregistrée en 2010 avec 25,3°C et la moyenne la plus basse a
été enregistrée en 2007 avec 23,8°C. Ces chiffres
nous permettent d'affirmer que le Domaine de Chasse et Réserve
Naturelle de Bombo-Lumene jouit d'un climat favorable pour l'évolution
de ces ressources biologiques, autrement dit, les espèces
végétales et animales y trouvent de bonnes conditions
d'existence.
I.2.3.2. Pluviométrie
Le calendrier de la pluviométrie est bimodal
car la première s'étend de Septembre à Décembre
avec une inflexion de pluviosité entre le mois de Décembre et de
Mai, alors que la seconde s'étend de Mars à mi-mai, suivie d'une
grande saison sèche entre Juin et Septembre.
La pluviométrie moyenne annuelle a été de
1.577 mm. (PNUD, 1998).
Tableau 3. Le relevé pluviométrique (2003
à 2011) à Mbankana
Année
/Mois
|
Janv.
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juil.
|
Aou
|
Sept.
|
Octob
|
Nove.
|
Déce.
|
M/an
|
2003
|
171.5
|
146.1
|
206.0
|
346.8
|
150.3
|
56.0
|
0.5
|
13.5
|
988.0
|
271.8
|
349.3
|
305.5
|
176.3
|
2004
|
190.0
|
163.8
|
176.4
|
97.0
|
135.7
|
9.4
|
5.2
|
0.1
|
44.5
|
128.8
|
220.7
|
199.3
|
114.2
|
2005
|
15.6
|
169.8
|
109.5
|
141.0
|
24.5
|
11.8
|
28.8
|
6.0
|
6.3
|
431.5
|
304.5
|
266.6
|
126.3
|
2006
|
206.0
|
93.6
|
226.3
|
152.3
|
65.7
|
0.8
|
7.1
|
6.3
|
182.6
|
72.4
|
275.1
|
231.5
|
126.6
|
2007
|
170.6
|
139.0
|
175.0
|
268.1
|
76.5
|
24.7
|
293.1
|
11.5
|
150.5
|
303.7
|
286.5
|
272.0
|
180.9
|
2008
|
78.0
|
85.0
|
180.0
|
79.5
|
45.7
|
4.0
|
-
|
17.7
|
70.3
|
235.5
|
262.5
|
205.5
|
-
|
2009
|
264.9
|
164.2
|
105.6
|
203.1
|
165.6
|
31.7
|
-
|
-
|
26.1
|
44.5
|
125.1
|
144.0
|
-
|
2010
|
232.4
|
82.5
|
194.8
|
268.2
|
80.6
|
8.7
|
-
|
-
|
45.4
|
84.1
|
170.5
|
193.7
|
-
|
2011
|
371.4
|
175.8
|
147.1
|
153.6
|
174.8
|
12.2
|
-
|
-
|
81.3
|
165.4
|
298.4
|
134.4
|
-
|
TOTAL
|
1,700.4
|
1,219.8
|
1,520.7
|
1,709.6
|
919.4
|
159.3
|
-
|
-
|
1,595.0
|
1,737.7
|
2,292.6
|
1,952.5
|
936.0
|
Moy.Men
|
188.9
|
135.5
|
169.0
|
190.0
|
102.2
|
17.7
|
-
|
-
|
177.2
|
193.1
|
254.7
|
216.9
|
140.07
|
Source : Station Agro-Météorologique de
Mbankana, 2014
Le Tableau n° 3 nous renseigne qu'il a plu abondamment au
mois de Novembre pour la période étudiée avec une moyenne
mensuelle de 254,7 mm.
Il y a lieu de noter que, la hauteur des précipitations
la plus élevée a été enregistrée en Octobre
2005 avec 431,50 mm d'eau. Les pluviométries basses ont
été observées pendant les mois de Juin, Juillet et
Août ; ce qui caractérise la saison sèche.
La pluviosité moyenne annuelle varie entre 1.302 et
1.858mm et la température moyenne annuelle a oscillée autour de
24,6°C avec un minimum de 22,3°C (Mettelstat ; 2010).
I.2.3.4. L'Humidité
L'humidité au Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle de Bombo-Lumene est semblable à celle
observée au village MBANKANA. Les études faites ont
montrées que cette humidité est favorable à
l'épanouissement judicieux des ressources biocénotiques. Le
tableau ci-dessous en démontre la périodicité.
Tableau 4. Données d' humidité
moyenne mensuelle 2004-2011
Année/
Mois
|
Janv.
|
Févri.
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juill.
|
Aout
|
Sept.
|
Octob
|
Nove.
|
Déce
|
Moy./an
|
2004
|
97
|
97
|
97
|
97
|
97
|
93
|
90
|
91
|
95
|
97
|
96.6
|
97
|
95
|
2005
|
98
|
97
|
100
|
|
97
|
95
|
95
|
86
|
89
|
96
|
96
|
127
|
98
|
2006
|
97
|
96
|
94
|
96
|
96
|
94
|
98
|
91
|
90
|
96
|
95
|
95
|
95
|
2007
|
95
|
94
|
94
|
94
|
96
|
95
|
83
|
89
|
94
|
95
|
92
|
94
|
93
|
2008
|
70.8
|
85.0
|
180.0
|
79.5
|
45.7
|
4.0
|
-
|
17.7
|
70.3
|
235.5
|
262.5
|
205.5
|
105.3
|
2009
|
84
|
83
|
87
|
85
|
86
|
88
|
83
|
79
|
81
|
85
|
87
|
92
|
85
|
2010
|
91
|
90
|
85
|
85
|
81
|
83
|
81
|
80
|
80
|
83
|
85
|
85
|
84
|
2011
|
88
|
87
|
81
|
83
|
84
|
84
|
83
|
78
|
79
|
84
|
87
|
89
|
84
|
TOTAL
|
650
|
644
|
638
|
540
|
637
|
632
|
696
|
678
|
608
|
723
|
725.6
|
770
|
662
|
Moy.Mens
|
81.25
|
80.5
|
79.75
|
67.5
|
79.63
|
79
|
87
|
84.75
|
76
|
90.38
|
90.7
|
96.25
|
82.725
|
Source : Mettelstat Mbankana, 2011
L'humidité relative annuelle moyenne de l'aire atteint
ou se situe dans le 82 à 83 %, laquelle facilite l'évolution
judicieuse des couvertures forestières qui parsèment la surface
conservatrice du Domaine de Chasse et Reserve de Bombo-Lumene.
I.2.4. Situation pédologique
Le sol du plateau des Batéké est
principalement sablonneux, de couleur ocre et issu du sable de type Kalahari
(VERMEULEN et LANATA, 2006).Le sol du Domaine et Réserve de Bombo Lumene
est acidiphile. Selon la classification du sol du Congo, il s'agit des sols
à profil de type AC constitués par des sables fins avec une
teneur en argile généralement inférieure à 20 %. De
plus, ces sols sont mélangés de part et d'autre et sont à
tendance kaolinitique et ferralitique.
I.2.5. Végétation
Dans le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene, en
dehors d'autres types de formations végétales rares, telles que
celles forestières, à caractère savanicole et steppique,
on y rencontre deux types de végétation phare, à
savoir : les forêts galeries et les formations herbeuses.
a)Les forêts de galeries :
Ces forêts de galeries sont très
discontinues et s'étendent sur quelques dizaines de mètres de
largeur. Elles sont constituées des arbustes, telles que le naprounea
membranacea, ulpa heudeloti,l 'Harungana madagascarien... qui sont
mêlés à certains arbres et longent les rivières
Bombo et Lumene ainsi que leurs affluents.
Photo 1 : La forêt des galeries au plateau
des Batéké à Bombo
b) les formations herbeuses :
Les forêts du type guinéo-congolais
sont dominées par des nombreuses espèces de graminées.
Elles constituent la formation herbeuse la plus répandue du Domaine et
s'étend jusqu'aux sommets des collines environnantes, tandis que la
végétation rupicole se retrouve dans les zones
marécageuses.
Parmi les rares espèces de graminées, figurent
l'Hyparrhenia, laudetia simplex et l'Anisophyllia quangensis diplandros
etc...
Il y a lieu de signaler aussi qu'il se développe
près des cours d'eau d'autres espèces hydrophiles comme le
Pandamus et le Cardellobum ainsi que les grandes herbes, telles que le
Chrotosperum, le Spet ainsi que le Ptemsurvolés.
I.2.6. Hydrographie
Le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene tire son
nom de deux
rivières majeurs qui le baignent en l'occurrence
Bombo et Lumene lesquelles participent considérablement non pas
seulement à l'harmonisation de l'équilibre climatique du plateau
des Batéké, mais également à
l'épanouissement judicieux des organismes vivants qui
parsèment en permanence cette aire giboyeuse.
Le Domaine et Réserve de Bombo Lumene possède
ainsi, plusieurs potentialités aquatiques (poissons, pierres, escargots
etc.), environnées de part et d'autres par une forêt de galerie
qui offre à ces deux écosystèmes aquatiques une
impressionnante beauté. Il est parcouru respectivement par les
rivières LUFIMI et MUTI MUTIENE.
Photo 2 : Le confluent des Rivières
Bombo et Lumene
Considérées comme étant des
rivières-mères de la grande rivière Mai-ndombe qui est
caractérisée par des profondeurs exagérées et un
fond garnie de grosses pierres, notons ici que la rivière Bombo prend sa
source dans le territoire de KIMVULA dans la province de Bas-Congo. Dans le
cadre de la faune Ichtyologique, on y trouve les espèces repris
dans le tableau ci-après :
Tableau 5 : Faune Ichtyologique de
Bombo-Lumene
Nom scientifique
|
Nom vernaculaire
|
Clarias sp
|
Ngolo
|
Marmyrus macrodon
|
Mbongo
|
Hepsetus odae
|
Mbenga
|
Sphyraena cogrammus sp
|
Mpaka
|
Phenacogrammus sp
|
Mungusu
|
Tilapia sp
|
Mabundu
|
Compylomormyrus sp
|
Linyongu liboso
|
Babuo fouireaui
|
Eyala
|
Ce tableau détermine les noms des poissons les plus
connus et rencontrés en 2011, lesquels émaillent
l'écosystème aquatique du Domaine et Réserve de
Bombo-Lumene.
Concernant la faune reptilienne observée et
rencontrée dans cet écosystème forestier, qui
émaille ce Domaine et Réserve Naturelle, elle se compose
notamment de varanus niloticus, bites anetos ainsi que des tortues marine.
I.2.7. Faune
En matière de faune, le Domaine et
Réserve de Bombo-Lumene possède une faune variée qui est
propre aux savanes, telles que les Buffles, les hippopotames, les cobbes
Défassa, les Guibs harnachés, les Sitatungas, les
Céphalophes de Grim......
On y rencontre aussi une avifaune très
alléchante composée des Outardes, Francolins communs, Pintades
communes, Touracos géants, milans noirs dont le tableau synoptique des
principaux mammifères ci-dessous y donne de plus amples
détails :
Tableau 6 : Les Principaux
mammifères
Nom français
|
Nom scientifique
|
Nom vernaculaire
|
Potamochères à pinceau
|
Potamochoerus parcus
|
Ngulu
|
Hippotame
|
Hipopotamus amphobuis
|
Ngubu
|
Céphalophe à dos jaune
|
Cephalophus sylviculter
|
Mukundi
|
Guib harnaché
|
Tragélaphus scriptus
|
Nkoy
|
Sitatunga
|
Tragélaphus spokei
|
Mbuli
|
Buffles de savane
|
Syncerus caffer
|
Mpakasa
|
Rat de Gambie
|
Cricetomys eminie
|
Nkumi
|
Ecureuil fouisseur pale
|
Xerus rutruis
|
Nsini
|
Chacal à flancs rayés
|
Canis adustus
|
Mbulu
|
Aula code
|
Trionomys sp
|
Nsimbiliki
|
Genette tigrine
|
Genelta trigina
|
Limboue
|
Civette d'Afrique
|
Viverre civette
|
Libobi
|
Mangouste rayées
|
Mungos mungo
|
Nkana
|
Galogo du Sénégal
|
Galago senegalensis
|
Linfuru
|
Cercopithèque ascogne
|
Cercopithècus ascegnus
|
|
Céphalophe de frimm
|
Cephalophus grimmia
|
|
Céphalophe bleu
|
Cephalophus montilaticola
|
Mboloko
|
Ce tableau reprend les noms des espèces
mammifères enregistrées en 2011 à Bombo
Source : Rapport Annuel Bombo-Lumene 2013
I.3. Les aspects humains
I.3.1. Population
La situation économique défavorable et
une certaine insécurité de la Ville Province de Kinshasa ont
drainé la catégorie des populations désoeuvrées et
sans ressources financières dans ses quartiers
périphériques aux conditions de vie précaire.
Doté d'une biodiversité considérable
auréolant sa couverture forestière, le Domaine et Réserve
Naturelle de Bombo-Lumene, est entouré de nombreux villages majeurs
riverains dont la survie des populations y dépende directement et, est
intimement liée à son écosystème forestier.
Le Domaine et Réserve de Bombo-Lumene est habité
essentiellement par le peuple Teke, répartie dans les villages
suivants : Balimo, Bu, Bakumi I et II ;Buantaba, Kie, Kikimi,
Kingunu, Kinta, Kinta Kikintshui, Kiseki, Kisia, KimwaKa, Kivunda, Mbankana,
Mbere,Mbiene, Mbui, Muti-Mutiene, Ngam, Ngabimi, Nsuni, Yosso et Yuo.
Le tableau statistique de la population riveraine du Domaine de
Bombo-Lumene se présente comme suit : ù
Tableau 7 : Population des villages
environnants le Site
QUARTIER Ou VILLAGE
|
LA POPULATION DES VILLAGES RIVERAINS
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOTAL
|
BU
|
5.186
|
5.425
|
6.207
|
6.195
|
23.013
|
YUO
|
4.947
|
5.247
|
5.316
|
5.035
|
20.545
|
YOSSO
|
4.233
|
4.398
|
4.508
|
4.744
|
17.883
|
KINGUNU
|
4.115
|
4.135
|
4.296
|
4.351
|
16.897
|
KIKIMI
|
4.710
|
4.627
|
5.201
|
4.854
|
1.9392
|
KINTA I et II
|
204
|
117
|
99
|
138
|
558
|
MUTI-MUTIENE
|
150
|
160
|
120
|
130
|
560
|
BUANTABA
|
97
|
70
|
69
|
109
|
345
|
NGAN
|
23
|
24
|
45
|
75
|
167
|
Source : Service Population (Commune de Maluku/Kinshasa
2014)
Ce tableau décrivant les statistiques de la population
villageoise, non exhaustive selon notre source, quantifie la population
riveraine qui ne cesse de perturber les différents stades de la
stratégie de conservation et protection de l'écosystème du
Domaine de Chasse de Bombo-Lumene.
En conclusion de ce premier chapitre, disons que notre
étude s'est penchée tout d'abord, sur la présentation du
Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene en
présentant son historique, sa mission ainsi que son organisation
structurale .Outre cela, nous avons été amené à
décrire sa situation géographique, climatologique, topographique,
géologique, pédologique et hydrographique.
Il y a lieu de souligner aussi que, la situation sur la faune
et flore ont été évoquée tandis que celle sur sa
population riveraine, source essentielle des pressions, a été
décrite à travers les statistiques récoltées
auprès des services officiels des populations de la Commune de Maluku
ainsi que sur sa composition.
Il va sans dire que, le Domaine de Chasse et Réserve
Naturelle de Bombo-Lumene regorge une biodiversité riche en
espèce, tant animale que végétale.
Il regorge aussi bien dans ses environs, des
potentialités humaines non négligeables qui, malheureusement,
avec ses pressions, dégradent et détruisent cet
écosystème.
CHAPITRE DEUXIEME : LES ACTIVITES EXERCEES PAR LA
POPULATION
RIVERAINE
Dans ce deuxième chapitre,
notre étude sera focalisée sur les activités permanentes
qu'exercent aussi bien la population aborigène qu'autochtone et ayant
une certaine incidence sur l'écosystème forestier du Domaine de
Chasse et Réserve de Bombo Lumene.
De tout ce qui précède, il consistera à
l'identification des pressions anthropiques qui handicapent l'évolution
judicieuse de Bombo-Lumene et cela, dans le but de mieux situer les
causalités de la dégradation de l'aire protégée
afin d'émettre des propositions relatives aux mesures
d'atténuation destinées à la sauvegarde de la
biodiversité et au bio-monitoring du site.
Section 1 : Les activités anthropiques
II. 1.1. Historique des activités anthropiques
Depuis plus de cinq ans, le Domaine de Chasse et
Réserve de Bombo-Lumene est buté à plusieurs types de
pressions notamment, celle de la prolifération des fermes agricoles qui
augmentent aussi bien dans la partie DWALE que dans le village où ces
activités s'opèrent, des fermes engendrant des bruits qui
perturbent la niche écologique des espèces savanicoles en
l'occurrence, les antilopes, les phacochères etc. , dans la zone
de MUTI MUTIENE. . C'est ainsi que, cette aire protégée est
souvent victime du braconnage et d'autres abus tel que la carbonisation qui
découle de ces pressions.
La prolifération des terres agricoles dans l'aire
protégée de Bombo-Lumene ravage des étendues savanicoles
que recèle l'aire protégée voir l'intersection du village
MUTI MUTIENE et DWALE dont laquelle pression, expose le sol du Domaine aux
facteurs climatiques. Cette activité constitue une pression importante
qui gangrène la santé environnementale de ce Domaine de chasse,
se soldant souvent au dérèglement des conditions d'existence des
espèces fauniques et floristiques qui parsèment la superficie
totale du site à savoir, trois cent cinquante mille hectares .
De tout ce qui précède, il s'avère
crucial d'épingler que, ces pressions se constatent dans plus ou moins
trente mille hectares de cette aire protégée et occupent
près de 9 % de l'étendue de l'aire conservatrice. Il y a lieu de
signaler aussi que ces pressions sont consommatrices des vastes étendues
de terres à savoir, trente mille hectares, non pas seulement savanicoles
mais également forestières, allant du village MUTI MUTIENE
jusqu'à MBANKANA.
Afin de satisfaire ses besoins, la population riveraine
pratique une agriculture sur brûlis ainsi qu'un élevage dans et en
dehors de cette aire.
Ces activités anthropiques qui s'exercent dans cette
aire protégée sont entre autre, l'agriculture sur brulis, travaux
agropastoraux,le braconnage, la carbonisation, ventes des terres domaniales et
l' occupation illicites des terres domaniales.
II.1.1.1. L'Agriculture sur brulis
L'agriculture est très importante pour le
développement d'un pays, à l'exemple des pays riches et
émergeants aujourd'hui, car elle est considérée comme
priorité des priorités parce qu'elle est la mère des
richesses. Cependant, elle exige des vastes étendues des terres
cultivables, riches en protéines et requiert certaines conditions pour
la pratiquer.
En ce qui concerne le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene, la
popula-tion environnante s'adonne à l'agriculture non durable,
c'est-à- dire, celle qui consiste à brûler des grandes
étendues aussi bien savanicoles que forestières au
bénéfice des cultures vivrières en l'occurrence, la
culture de manioc ainsi que des amarantes. Cette sorte d'agriculture se
cristalli-se aussi bien au coeur de notre Site qui d'ailleurs fait l'objet de
l'atténua-tion par des éco-gardes, qui élaguent des
couvertures savanicole, près de leur camp, que dans certains villages
environnants comme NGAN, MUTIENE, DWALE où la population s'adonne encore
à cette activité.
Photo 3 :Pratique de feux de
brousse
Cette philosophie agriculturale pratiquée par certains
éco-gardes et des villageois de BUANTABA ,NGAN,MUTIENE etc. ,
entraine fortement des conséquences graves sur la productivité de
l'écosystème de BOMBO LUMENE , en l'occurrence, la destruction de
la microfaune édaphique à savoirs des décomposeurs
destinés à fournir aux sols des éléments
fertilisants et contribuer à la micro-structure de sol, la disparition
des espèces végétales médicinales et
endémiques comme les hymenocardia ulmoides, milettia laurentii, pycnatus
angolensis ; bref, la destruction de l'habitat biocénotique .
Ainsi, il sied de signaler que, près de 45 % de
l'étendue de cette aire protégée est occupée par
une agriculture non durable. Cette agriculture non soutenable prédomine
dans la partie du quartier MBANKANA à savoir, dans les villages, NGAN,
BUANTABA etc . Cette activité progresse dans le village MUTI MUTIENE et
occasionne d'énormes perturbations écologiques au niveau du
Domaine de Chasse notamment, l'altération des réseaux trophiques
qui pourrait entrainer un dérèglement dans le bio-fonctionnement
de l'aire protégée ainsi que dans la péripétie du
méso-climat du plateau des Batéké.
II.1.1.2. travaux agropastoraux
La prolifération des fermes dans l'aire
protégée de Bombo-Lumene, fait partie des problèmes
majeurs qui préoccupent l'autorité de cette aire
protégée. Cette prolifération prédomine dans le
quartier MBANKANA où certains privés à savoir, SAM
BILANGA, s'adonnent non pas seulement à l'élevage des animaux
mais également à l'agriculture. Cette activité constitue
une pression permanente importante qui au fil du temps, détériore
la biodiversité de ce Site.
Ainsi, près de 20 fermiers provenant de SAM BILANGA ou
du Centre de Maintenance des Engins Agricoles avec plus de 500 travailleurs,
utilisent des tracteurs destinés à labourer des grandes
étendues de sols du Domaine appelées à la sauvegarde de
la diversité biologique .ces tracteurs compactes le sol ce qui
réduit son pouvoir tampon capable de résister à une
modification brusques de ces derniers et occasionne parfois,
l'altération de la qualité de l'eau de la nappe
phréatique, la modification de la niche écologique des
espèces savanicoles suite à cette nuisance sonore et enfin, la
disparition des espèces fauniques savanicole à savoir les
hippopotames, antilopes de suite de leur non adaptabilité dans les
habitats de refuges.
De tout ce qui précède, les superficies
savanicoles du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene
souffre des grandes dégradations édaphiques ainsi que
biocénotiques qui pèsent régulièrement sur son
avenir, provoqué par la pullulation des fermes, en l'occurrence celle
dénommée SAM BILANGA, d'une Société(SARL)
Coréenne, ainsi que d'autres concessions savanicoles de certains
particuliers tant autochtones que provenant de la Ville-province de
Kinshasa.
Ces concessions savanicoles ainsi que ces fermes
installées dans le Domaine de Bombo-Lumene à savoir, dans les
quartiers MUTIENE et MBANKANA, utilisent parfois des engins à forte
détonation, qui constituent une source de nuisance importante influant
négativement sur la reproduction ainsi que sur l'alimentation des
espèces fauniques avec une pollution très sensible sur les
espèces telles que les antilopes, les hippopotames. Ces pressions qui
émanent des fermes engendrent des bruits qui poussent les animaux
à migrer vers les villages lointains à savoir, YUO et YOSSO ainsi
que dans la partie du Domaine de chasse de KASANGULU, ce qui altère la
reproduction éco-systémique et ramène cette aire
protégée à la phase de rhexistasie.
II.1.2. Le Braconnage
Le braconnage constitue une pression cruciale qui
convertisse le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene en
aire appauvrie en faune. Cette activité de chasse illicite se
cristallise considérablement dans le quartier MBANKANA où les
braconniers s'organisent individuellement et utilisent des armes à feu
ainsi que des pièges généralement non durables qui leur
permet de capturer même des animaux à l'âge mineur pour
abattre les espèces fauniques.
Le problème le plus sérieux qui affecte les
ressources en faune sauvage du Congo est surtout la chasse illégale
souvent, pour des fins commerciales autrement dit, le braconnage. Le
phénomène est géographiquement si étendue et si
profondément ancré dans la culture que l'on ne peut guère
être optimiste quant à son contrôle dans un futur proche.
Ainsi, le Domaine de Chasse et la Réserve naturelle de
BOMBO -LUMENE, qui possédait jadis un potentiel faunique important
à travers lequel, l'observation de certaines espèces, telles que
le lion, le léopard, l'éléphant, déclara en 2013
l'éco-garde BAYO du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de
Bombo-Lumene, était aisée. Malheureusement, suite aux pressions
anthropiques intenses auxquelles elle a été soumise, la
diversité biologique s'est amenuisée et causant ainsi leur
rareté.
Le braconnage perpétré dans cette aire
protégée se situe à près de 30 % de
l'étendue du Domaine, se cristallise sur la chasse des
espèces, telles que les céphalophes à dos jaune, les
guib harnachés, la sitatunga, le céphalophe bleu, le clarias, le
marmyrus ainsi que le macrodon et peut être classé en trois
catégories fondamentales à savoir, celui ayant différentes
formes de motivations, visant des cibles spécifiques et des mesures de
contrôle distinctes. Il s'agit notamment de :
II.1.2.1. La chasse de
subsistance
La chasse de subsistance est une forme de chasse
perpétrée par la population autochtone de l'aire
protégée. Cette chasse se cristallise plus dans la partie MUTIENE
tout en s'orientant sur les espèces sauvages notamment, les antilopes,
les phacochères etc. L'utilisation des gibiers comme source de
protéine de base est une tradition bien établie parmi de
nombreux groupes culturels au Congo.
Il sied de noter que, cette sorte de chasse, vise surtout une
survivance de la population, victime de la carence de besoins de
première nécessité et cela pouvant atteindre plus de 25%
de l'étendue de l'aire.
Cette chasse de subsistance est perpétrée par
la population locale de BOMBO LUMENE ainsi que par les autorités
coutumières pour leur alimentation.
Pour cette forme d'activité cynégétique,
la population locale s'organise individuellement dans les villages et emploie
souvent des outils rudimentaires pour la capture de la faune sauvage à
partir des pièges durables dans le but de capturer les gibiers ainsi
faciliter leur pullulation.
Ainsi, pour cette forme de chasse de subsistance,
pratiquée plus dans le quartier MUTI MUTIENE depuis plus de trente ans,
la population utilise des outils purement rudimentaires tels que les
pièges, les colliers...et semblables à la période
biocénotique, c'est-à-dire que, le matériel utilisé
ne présente pas d'incidences substantielles sur la faune et facilite la
pullulation des espèces animales.
II.1.2.2. La chasse pour le commerce de la
viande
La chasse commerciale est une catégorie de
chasses
lucratives, qui prédomine plus dans le quartier
MBANKANA à proximité
du Bureau de quartier où les individus descendent au
marché pour s'adonner au commerce de la viande. Cette chasse
perpétrée dans le quartier MBANKANA est la cause majeure de
la disparition de la faune sauvage de cette aire protégée
dans le sens qu'une importante partie de cette viande est vendue dans les
grandes villes comme Kinshasa, Kikwit.. et que les chasseurs et
commerçants bien organisés, jouissent parfois du soutien et de la
protection des autorités tant politiques, administratives que
coutumières en l'occurrence, le chef coutumier MUTIENE. Ce genre de
chasse est pratiqué souvent par des hommes organisés et parfois
pourvus d'armes de guerre dont le but est de revendre le produit du butin.
La chasse pour le commerce de la viande pratiquée
dans le Domaine de Chasse de Bombo-Lumene est une de formes de chasses non
durable qui consiste à la capture régulière de la faune
sauvage et cela au moyen des outils perfectionnés, notamment des armes
à feu, qui réduit sensiblement la quantité de la faune
sauvage se trouvant dans cette aire protégée.
Il y a lieu de noter aussi que, le produit ou butin de ce
braconnage est vendu essentiellement dans différents marchés de
la Ville de Kinshasa.
Photo 4 :L'abattage illicite de la faune à
Bombo
II.1.2.3. La chasse
spécialisée
Cette manière de chasser est
orientée vers les espèces des buffles des savanes ainsi que les
hippopotames du Domaine de chasse Bombo-Lumene surtout dans la partie
MBANKANA où les troupeaux des hippopotames migrent. Il s'agit pour
ce genre de chasse, la recherche de produits rares de l'abattage des
animaux sauvages en vue de la recherche, la vente ou la fabrication des
bijoux ainsi que d'autres produits et objets rares. Pour ce type de
chasse, les braconniers qui entrent dans le quartier MBANKANA utilisent
des armes à feu dans le but d'abattre les espèces fauniques
détenteurs des trophées que recèle le Domaine de Chasse,
telles que les buffles de savane, l'hippopotame, la guib harnaché, les
potamochères. Par ailleurs, il est utile de signaler que, toutes ces
catégories d'activités cynégétiques se pratiquent
généralement pendant la nuit.
II.1.3. La Carbonisation
Cette pression envahissante se cristallise plus dans
le village
NGAN ainsi que BUANTABA où des grandes quantités
des essences végétales notamment le Milettia laurentii, le
Pycnatus angolensis, l'Xylopia aethiopica sont réduits en charbon de
bois dans des fours naturellement en terre garnie des ouvertures pour la
pénétration de l'air ainsi que la sortie des fumées. Ces
unités de productions de charbon de bois sont en grande quantité,
enfouies et occultées par la population des villages DWALE, IMPINI et
MUTI MUTIENE dans la Réserve, lesquels les unités de production
de charbon poussent illicitement.
Ainsi, les charbons de bois pyrolysé dans la
Réserve Naturelle de Bombo-Lumene sont produit à partir du
bois, de la paille et de la noix de coco.
Le processus de la production de charbon de bois, commence bien
évidemment par la collecte du bois qui est alors haché en
pièces après la
construction d'un four de carbonisation en terre dans lequel,
on remplit 1 à 5 tonnes de bois coupés qui est allumée
pour commencer le processus de carbonisation tout en prévoyant des
ouvertures pour l'évacuation de la vapeur et fumée produites. Si
ces émissions changent des couleurs, de plus en plus, les ouvertures
sont fermées pour assurer une pyrolyse de bonne qualité. A la
fin, quand le four est éteint, on l'ouvre et ramasse les charbons de
bois pour les mettre dans des sacs. Notons que ce processus peut durer deux
à trois semaines.
Pour réaliser ces opérations, deux types de
matériels peuvent intervenir à savoir, le manuel et la
mécanique, dont le premier est très lent, mais couteux car
consistant à utiliser la machette pour découper les branches, la
houe pour arranger la surface de la carbonisation, la bèche pour
dégager la terre ainsi que la hache pour abattre les arbustes tandis
que pour le deuxième type, l'homme utilise la mécanisation pour
arriver au produit fini économisant ainsi toutes les
péripéties. Ainsi, la carbonisation qui se
produit dans la partie de la réserve naturelle de BOMBO LUMENE entraine
des pertes floristiques importantes sur le plan éco systémique
en l'occurrence, la destruction de la galerie forestière, qui pourrait
influer considérablement aussi bien sur les régimes
pluviométriques du plateau de Batéké mais
également, sur les débits moyens de la rivière Bombo,
Lumene ainsi que Mai-Ndombe, susceptibles d'impacter négativement et
directement les ressources halieutiques pollue-sensibles. Cette pression
modifie la configuration biologique de l'aire protégée tout en
convertissant la surface forestière en aire savanicole, ce qui
réduirait sensiblement le pouvoir photosynthétique de cette aire
protégée.
Photo 5 : La Carbonisation à outrance
à Bombo-Lumene
II.1.4. vente des terres domaniales
La vente des terres domaniales est une
activité qui se vit dans le
Domaine de Chasse de Bombo-Lumene, particulièrement
dans le village
DWALE en 2013, situé à 10km du site où
les chefs coutumiers de MUTIENE et d'autres autorités locales vendent
des terres domaniales aux privés. Ce qui favorise la dégradation
progressive de l'aire protégée.
Cette opération des ventes illicites des terres
domaniales de Bombo-
Lumene, vouée à la préservation de la
diversité biologique, s'oriente en
2013, également dans la partie BUANTABA dans laquelle,
les autorités
octroient des superficies importantes des terres de l'aire
protégée aux privés moyennant une somme d'argent et
autres libéralités en nature bien que la quasi totalité de
l'aire protégée est sous le management des autorités du
Domaine. Malgré cela, des parties importantes aussi bien du Domaine que
de la Réserve sont vendues sans l'aval de l'autorité,
gestionnaire du Domaine ni le consentement des villageois par leurs Chefs,
créant parfois un mécontentement des autochtones (Cas du
Village DWALE).
D'après la population locale (Conférence CADIM
MBANKANA, 2012), les Chefs coutumiers vendent des terres sans le consentement
du gestionnaire de l'aire protégée de suite de la
légèreté parfois des autorités du Domaine, du
manque de matériel d'ordonnancement et autres équipement de
surveillance ainsi que la non maitrise d'une surveillance
régulière de l'aire protégée.
II.1.5.l'occupation illicite des terres domaniales
La violation de limites du Domaine de chasse et de
la Réserve Naturelle de Bombo-Lumene se cristallise
diamétralement dans la tranche de la Réserve où une partie
de la population du village KINTA KINTSUI s'est installée illicitement
depuis plus de six ans, dans le but d'instituer un nouveau village KINTA
KISANKURU.
Cette occupation illégale de la superficie de l'aire
protégée qui, très souvent, est opérée par
la population locale suite à l'ignorance ou non des limites de l'aire
protégée ainsi qu'à la mauvaise foi, laquelle conduit
à la destruction de l'habitat faunique. A cet effet, de suite de
l'augmentation démographique, la population aborigène
revendique son droit foncier perdu lors de la création de cette aire
protégée tout en s'installant illicitement dans la
Réserve Naturelle.
Selon nos enquêtes, les éco-gardes de
Bombo-Lumene n'ont pas encore le contrôle de ce nouveau village et son
chef coutumier ne reconnait
nullement l'existence du Domaine de Chasse et Réserve
Naturelle pourtant officiel.
Outre ce qui précède, la violation des limites
est l'une des causes
dangereuses pour l'avenir de la biodiversité de ce
site entrainant ainsi, la dégradation de la flore, la carbonisation
ainsi que le braconnage accru.
Section 2 : Les causes des pressions
anthropiques
Les causes des pressions anthropiques qui
dégradent le Domaine de Chasse et Réserve naturelle de
Bombo-Lumene sont nombreuses parmi lesquelles nous avons citées la
recherche des terres fertiles, la carence d'emploi ainsi que la
pauvreté. Ces causalités renforcent la dégradation de
cette aire protégée qui la convertie en aire appauvrie en
biodiversité.
Il y a lieu de noter aussi que, l'augmentation
inquiétante de la
population occupant la partie du plateau des
Batéké par rapport à la quantité et la
qualité des subsidences qu'elle dispose, constitue un acteur
prépondérant à sa paupérisation, laquelle est due
à la fois, par la recherche des terres fertiles ainsi qu'à
l'absence d'emploi. Bien que les Nations Unies incèrent la
pauvreté comme un objectif du millénaire à atteindre pour
le développement, les conditions dans lesquelles vit la population
autochtone intriguent aussi bien les environnementalistes que des
passionnés de la nature.
Outre ce qui précède, suite aux mauvaises
conditions de vie de la
Population, la population autochtone viole les limites et
spolie les terres dans le but de résoudre les besoins les plus
basiques de la vie à savoir l'alimentation, le logement, la
santé, la sécurité ainsi qu'améliorer leurs
conditions de vie.
Cette expansion démographique exerce une pression sur
les terres forestières qui sont converties à
l'agriculture itinérante ou autre. Selon le témoignage d'un
éco-garde, le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de
Bombo-Lumene souffre des grands problèmes de surveillance due à
la carence en nombre suffisant des éco-gardes sur les 350.000 hectares,
insuffisance des terres fertiles, ce qui entraine la destruction des
espèces fauniques et floristiques, ainsi que les habitats d'animaux.
Selon un autre éco-garde du Domaine, près de 90%
de la superficie de cette aire protégée est exposée
à la destruction méchante nécessitant ainsi, une
urgente protection de l'autorité de l'ICCN, Organe officiel pour sa
sauvegarde.
II.2.1. La recherche des terres fertiles
La recherche des terres fertiles du Domaine pour
l'agriculture ainsi que pour l'élevage du bétail constitue, une
causalité majeure, qui handicape la capacité de gestion du
Domaine et Réserve de Bombo-Lumene de par la conversion des centaines
d'hectares des forêts en cultures mécanisées, braises etc.
de suite de la mauvaise gestion des terres accordées lors de la
création de cet écosystème forestier. Ainsi, la population
locale exerce illicitement certaines activités agricoles aussi bien
dans le Domaine que dans la partie Réserve notamment, l'agriculture de
business (à grande étendue), réalisée à
l'aide des tracteurs, lesquels occasionnent la dégradation du sol et
la perte importante de la macrofaune (voir 0,1mm à 4mm) opérant
dans l'aire protégée.
Par suite notamment de la pression démographique, les
forêts sont de plus en plus convoitées, tant pour leurs
matières premières que pour des multiples produits ainsi que
l'énergie qu'elles procurent, parce qu'elles sont des réserves de
terres fertiles.
Les causes immédiates de la dégradation de ce
Domaine de chasse et Réserve Naturelle résident dans la
transformation des terres forestières en terres agricoles à
travers le prélèvement des matières ligneuses comme
sources d'énergie (Dendro-énergie), d'exploitation industrielle
insuffisamment planifiée.
II.2.2. L'Absence d'emploi
Outre la recherche des terres fertiles dans le Domaine,
l'absence
d'emploi fait également partie des agents
causaux de la dégradation et
de la pollution édaphique de l'environnement
du Domaine et de la
Réserve de Bombo-Lumene. Ainsi, l'absence
d'emploi caractérise
quasiment la vie des habitants du plateau des BATEKE
de par la carence
d'emploi décent.
A cet effet, de suite du manque d'emploi, les
habitants de la partie rurale
de la Ville de Kinshasa se livrent aux
activités de braconnage, de
carbonisation, d'agropastorale ainsi que de
l'agriculture de business
dans le but de se déployer.
II.2.3. La Pauvreté
Ici ,il y a lieu d'épingler
la précarité des conditions de vie de la population tant
autochtone que Kinoise qui, faute d'avoir les moyens de se procurer les
denrées pour se nourrir, sont obligées de se ruer vers les
périphéries de la Ville Province de Kinshasa, afin de trouver de
quoi se nourrir et s'adonner à quelques métiers pour leur
survivance .
Ainsi, cette pauvreté de la population constitue aussi
une menace pour la sauvegarde de l'écosystème du Domaine de
BOMBO-LUMENE.
En guise de conclusion partielle pour ce
deuxième chapitre, les pressions
Anthropiques sont si intenses, occasionnant ainsi la
dégradation de ce
patrimoine et la disparition de certaines
espèces. C'est pourquoi, les
solutions urgentes doivent être trouvées,
afin de conserver ce Domaine
en intervenant efficacement en vue d'élaguer
les phénomènes tels que la
pauvreté, l'absence, le manque d'emploi, vente
des terres domaniales, le
braconnage, la carbonisation, l'occupation illicite
des terres.
EVOLUTION DU COUVERT FORESTIER DU DOMAINE DE CHASSE ET
RESERVE NATURELE DE BOMBO LUMENE DE 2000 ans - 2015
Ces croquis présentent la variation du couvert forestier
du domaine de chasse et réserve naturelle de BOMBO LUMENE partant de
l'année 2000 à 2015.
Source : service de la cartographie de la direction
d'inventaire et d'aménagement forestier (DIAF, 2015) .
CHAPITRE TROISIEME : LES IMPACTS DES ACTIVITES
ANTHRO
PIQUES SUR LE DOMAINE DE
BOMBO LUMENE
Ce troisième chapitre présente
d'abord les résultats des entretiens et en suite les impacts des
activités anthropiques sur les composantes de l'environnement du plateau
de Batekés en général et sur le Domaine de Chasse et la
Réserve naturelle de Bombo-Lumene en particulier tout en proposant des
mesures d'atténuation pour éradiquer ces pressions anthropiques,
qui du reste, érodent la quiétude environnementale de cette aire
protégée.
III.1. Résultats des nos entretiens avec la
population riveraine
III.1.1. Problèmes liés à la
surexploitation forestière
Effectivement, il y a des problèmes
forestiers allant même jusqu'au recul de la forêt , à
la baisse de la fertilité des sols exploités .Ceci
dénote d'une exploitation irrationnelle de la forêt par des
méthodes non écologiques.
L'absence d'une politique d'encadrement de la population
locale par apprentissage des techniques culturales et de leurs implications
dans la gestion durable de l'environnement , la
détérioration du milieu physique de certains sites ,l'ignorance
,le manque d'information sur la rotation des spéculations sur le
même sol et des maitrises des questions ayant trait à l'agro
système des sites, à l'amendement et à la fertilisation
,à la lutte contre les maladies et nuisances ,sont les principales
causes de baisse de rendement et constituent des véritables
problèmes des endroits surexploités.
Ainsi, il s'avère crucial de promouvoir aussi bien un
encadrement et une information conséquente à la population
environnante pour l'appréhension de manière claire, nette et
précise sur toutes les conditions liés à
l'environnement.
Le changement climatique actuel, induit les perturbations
saisonnières qui ont comme conséquences, la destruction des
forêts inhérentes aux activités anthropiques.
Aussi, les ressources biologiques (floristiques, fauniques et
halieutiques) subissent une baisse, ce qui porte atteinte à la
diversité biologique en causant la destruction de l'habitat faunique et
provoque la migration des animaux.
III.1.2. Problèmes liés à
l'importance de la forêt :
La population autochtone ne maîtrise pas
l'importance de la forêt sur le plan écologique. Pour elle, la
forêt sert et servirait pour l'agriculture de subsistance pour toujours.
La déforestation renforce le changement climatique et
conduit à la baisse de la production par des catastrophes
épidémiologiques ; les érosions, les glissements des
terrains ainsi que provoque les éboulements du sol. Il réduit de
même le capital forestier et hausse la fréquence des maladies
(hydriques, pulmonaires...).
III.1.3. Problèmes lié à
l'éducation mésologique :
L'éducation mésologique
appliquée à bon escient constitue une dimension phare dans la
préservation de l'écosystème forestier par la
population.
Elle fournit des connaissances nécessaires permettant
de se servir durablement de la forêt. L'éducation
mésologique est le socle du développement durable.
III.1.4. Problèmes
énergétiques :
L'hydroélectricité inexistante, la
population locale ne bénéficie d'aucun apport étatique de
l'électricité hormis le groupe électrogène qui
alimente momentanément le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle
de BOMBO - LUMENE.
Le recours à la dendro-énergie (bois de chauffe
et le charbon de bois) entraine des conséquences sur l'environnement
notamment, la déforestation, l'appauvrissement de la
biodiversité, les émissions des gaz à effets de serres
etc...
III.1.5. Problèmes liés à la
réglementation de l'exploitation
forestière :
La réglementation de l'exploitation
forestière semble être endormie dans le Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle de BOMBO LUMENE. Quasiment, aucune mesure n'est
d'application de la part de la population pour la conservation de
l'écosystème forestier qui, par ignorance, continue à
détruire la forêt au détriment du milieu biophysique car
aucun plan de reboisement n'est connu jusqu'à ce jour.
III.1.6 En rapport avec
l'évaluation :
Dans le cadre de ce point sur l'évaluation, il
y a lieu de signaler que :
- Les activités anthropiques en l'occurrence
l'agriculture sur brulis, le braconnage, la carbonisation, les travaux
agropastoraux ainsi que la vente des terres domaniales occasionnent la
destruction de l'habitat biocénotique, la disparition de la faune par
migration suite à la pollution sonore. Il en est de même de la
pollution de l'air ainsi que de l'eau qui engendrent des maladies pulmonaires
et hydriques ;
- Outre cela, la mise sur pied d'un certain nombre
d'indicateurs d'impacts pour un contrôle régulier et le respect
des mesures environnementales sont nécessaires ;
III.2 Identification des impacts environnementaux
L'identification de ces impacts ou effets sur le Domaine de
Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene, nous permet de
dénicher les activités qui présentent des incidences
néfastes environnementaux c'est-à-dire, faire un inventaire
d'activités qui génèrent les effets d'une part et les
impacts occasionnés par celles-ci d'autre part.
A cet effet, une connaissance exacte des composantes du milieu
permet d'identifier clairement les activités susceptibles d'atteintes
à l'environnement.
III.2.1. Les impacts des activités anthropiques
sur l'habitat
biocénotique, faunique et
floristique du DCRBL
Le Domaine de Chasse et la Réserve Naturelle de
Bombo-Lumene regorge une flore et faune abritant des espèces
menacées d'extinction telles que les hippopotames, les buffles de
savanes etc., qui peuvent être une perte pour la diversité
biologique et le développement durable.
III.2.1.1. Impacts des activités anthropiques sur
l'habitat
biocénotique
L'habitat biocénotique constitue
l'environnement dans lequel habitent les espèces aussi bien faunique
que floristique. Ces habitats sont très diversifiés et
répondent aux principaux besoins de la faune qui le fréquente,
caractérisé par des conditions écologiques requises en
l'occurrence le climat, l'eau, la nourriture en vue de favoriser
l'évolution judicieuse de la biocénose.
Les activités anthropiques des villages IMPINI en
l'occurrence la carbonisation, l'agriculture de substance et autres,
situé près du village DWALE, non loin de la voie amenant vers la
confluence BIBALE, affectent négativement l'habitat faunique que
floristique du Domaine de Chasse de BOMBO LUMENE dans ce sens qu'il construise
des maisons et exercent leurs activités. C'est ce qui constitue une
nuisance et entraine la migration importante des espèces fauniques
vers des régions commodes, la modification des conditions d'existence
des espèces qui peuvent se solder par la disparition des espèces
critiques pourtant protégées par la Loi.
Ainsi, la détérioration des habitats
biocénotiques du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de
Bombo-Lumene aussi bien celle d'IMPINI que celle de KINTA KISANKURU
représente un frein pour la régénération de cet
écosystème forestier. Cette fragmentation de l'habitat
biocénotique de BOMBO LUMENE entraine des incidences non
négligeables sur l'avenir de ce Domaine de Chasse et Réserve
notamment, la perte de la biodiversité, le dérèglement du
micro climat du plateau des Batéké, la péripétie de
la niche écologique de la faune ainsi que le déséquilibre
écologique de l'aire protégée due à la perturbation
du réseau trophique.
De plus, le couvert forestier du Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle de BOMBO LUMENE est menacé de
dégradation non seulement par la pullulation des fermes aussi bien
à MBANKANA qu'à MUTI MUTIENE, des sanctuaires illicites de
carbonisation situés dans la réserve non loin du Rond point
FRANCISCA, des coupes de bois non contrôlées ,mais surtout, par la
mise en culture itinérante pour la production vivrière, qui
convertirait des étendues importantes des forêts en champs
agricoles, entraînant ainsi, des pertes colossales en matière de
la biodiversité.
III.2.1.2. Impacts des activités
anthropiques sur les ressources
fauniques
La faune du Domaine de Chasse et Réserve
Naturelle de
Bombo-Lume contribue efficacement à l'alimentation des
nombreux villages du plateau de Batéké notamment, MBANKANA,
MUTIENE, YOSSO, YUO etc.
Bien que jouant un rôle nutritionnel crucial dans la
consommation ménagère du plateau des Batéké en
général et de village environnants en particulier en l'occurrence
MBANKANA, les espèces fauniques subissent des nombreuses pressions
anthropiques qui infligent sur leur survie ainsi que sur leur habitat
faunique.
La dégradation d'habitat faunique du village IMPINI
ainsi que de KINTA KISANKURU pouvant atteindre environ 13% de l'habitat,
provoque la diminution de la diversité spécifique et un
changement dans la composition des communautés en l'occurrence, le
déclin des antilopes, des phacochères. Ces espèces
sensibles notamment les clarias, les antilopes, les hippopotames, les buffles
sont les premiers qui sont affectées par cette perturbation.
Doté jadis d'une immense biodiversité qui
auréolait sa superficie, le
Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene
connait un déclin sans précédent en termes fauniques. Ces
pressions anthropiques altèrent année après année,
la qualité de cet écosystème forestier et cela, en
diminuant progressivement la quantité des ressources fauniques qu'il
regorge et entraine la disparition de certaines espèces à savoir
les lions et les éléphants.
Cette accélération des pressions anthropiques
convertisse cette aire protégée jadis, qualifié de
giboyeuse de la République Démocratique du Congo en aire
appauvrie en terme faunique.
Bien des spécialistes prévoient que, 30% des
espèces pourraient disparaitre en 2050, ce qui entrainerait
également une diminution diamétrale de la faune du Domaine de
Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene.
III.2.1.3. Impacts des activités
anthropiques sur les Ressources
floristiques
Le couvert forestier du Domaine de Chasse et
Réserve naturelle de Bombo-Lumene contribue considérablement au
maintien de l'équilibre écologique du plateau des
Batéké, à la stabilité de sol ainsi qu'à la
fertilisation de son sol. Ces forêts, situées en grande partie
dans la Réserve Naturelle, revêtent une importance
particulière comme puits de carbone nécessaire pour la
régulation climatique.
Bien que rendant de précieuses opportunités et
offrant des biens aux populations villageoises de MBANKANA, MUTIENE et YOSSO
par la conservation et la stabilité du sol, la lutte contre les
avalanches et les glissements de terrains, ces forêts sont à la
merci des activités humaines à travers la carbonisation qui ne
cesse d'amorcer le dégringolement en qualité des couverts
végétaux.
Ainsi, la carbonisation constitue l'une des pressions qui
dégradent la qualité de vie et ravage des étendues
forestières colossales pour la production de charbon de bois dans le
Domaine de Chasse et Réserve de Bombo-Lumene.
III.2.1.4. Impacts des activités
anthropiques sur la pédosphère
Le sol constitue
un support sûr de la vie et nécessaire pour la reproduction des
organismes vivants édaphiques qui, parsèment l'aire du Domaine de
Chasse et Réserve naturelle de Bombo-Lumene. Ce milieu destiné
à la croissance et au maintien de l'équilibre
éco-systémique est indispensable à la vie
phytocénotique ainsi que zoocénotique car il assure la survie de
nombreuses souches animales et végétales habitant dans le Domaine
de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene tout en participant
fortement à la régulation du système environnemental.
Les activités anthropiques, particulièrement, la
carbonisation et l'agriculture sur brulis, dégradent la santé
édaphique de la partie de BUANTABA et MUTI MUTIENE en favorisant ainsi,
la modification de la structure et la texture du sol du Domaine et
Réserve Naturelle de Bombo-Lumene et cela tout en causant la destruction
diamétrale de ce potentiel édaphique. Ces activités
exposent le potentiel édaphique aux incidences des paramètres
climatiques fâcheuses, susceptibles d'hausser le niveau de
l'érosion des sols domaniaux et de dérégler
l'équilibre écologique qui règne dans cette aire
protégée qui auréole la République
Démocratique du Congo.
La pollution du sol du village BUANTABA et de DWALE par des
pesticides, présente des incidences négatives et des
problèmes de santé publique majeurs notamment, de cancer et du
désordre du système nerveux. La plupart des pesticides sont
retenus par les particules des sols (colloïdes minéraux
organiques), ce qui ralentie leurs percolations vers les eaux souterraines.
La fertilité du sol de cette aire
protégée en souffre jusqu'à ce qu'il en résulte un
sol pratiquement stérile qui peut avoir des conséquences de
plusieurs façons :
- Effets directs : la destruction des proies d'un insecte
prédateur, vivant dans le sol ;
- Accumulation des substances phytosanitaires notamment, le
cuivre ;
Il s'avère utile si pas indispensable, de
sécuriser la santé édaphique du Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle de Bombo-Lumene en général, et du
village de BUANTABA en particulier, cela tout en l'encadrant par des techniques
agricoles durables notamment, le reboisement, la jachère, la rotation
des cultures etc. Outre ces techniques agricoles, il y a lieu de supprimer les
pressions anthropiques qui altèrent la qualité des ressources
biologiques que renferme l'aire protégée.
III.2.1.5. Impacts des activités
anthropiques sur l'hydrosphère
Les ressources hydriques que recèlent
le Domaine de Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene subviennent
aux besoins physiologiques de la population des villages évoluant dans
les quartiers MBANKANA ainsi que MUTI MUTIENE sur le plan alimentaire.
Cette ressource constitue une source des protéines
animale pour la population aborigène de KINTA KISANKURU qui s'alimente
de la rivière LUMENE et contribue considérablement à
l'équilibre climatique du plateau de BATEKE et cela, en enrichissant
l'air de l'atmosphère en vapeurs d'eau destinée à la
formation des nuages.
Outre ce qui précède, les ressources hydriques
de BOMBO et de LUMENE servent actuellement aussi bien, des dépotoirs
publics pour la population aborigène du village KINTA KISANKURU que des
points d'aboutissements des déchets organiques.
La qualité des eaux au Domaine de Chasse et
Réserve Naturelle de Bombo-Lumene, connait depuis plus de cinq ans, une
dégradation causée certainement par des pollutions d'origine
fécale ainsi qu'organique due à la putréfaction des
débris végétaux dans les lits des cours d'eau. Ce
dérèglement de l'équilibre chimique de l'eau, se traduit
par une hausse de la vitesse d'intoxication des ressources halieutiques
susceptibles de provoquer l'anoxie.
Il y a lieu de noter aussi que, ces activités
anthropiques, polluent l'eau aux alentours du Domaine et dégradent la
qualité et ne répondant plus aux normes de l'OMS qui
remplissaient jadis ces écosystèmes aquatiques de Bombo et de
Lumene sources de la grande rivière Mai-ndombe.
III.2.1.6. Impacts des activités
anthropiques sur l'atmosphère
Il y a lieu de signaler aussi que, les
pressions anthropiques occasionnées par le feux de brousse ainsi que la
carbonisation qui se cristallise dans le village MUTI MUTIENE et NGAN, influent
fortement sur la qualité de l'air atmosphérique en modifiant sa
composition chimique.
Il va sans dire que, ces activités humaines
émettent des grandes quantités des gaz à effets de serre
dans l'atmosphère qui hausse l'effet de serre.
Cette modification de la composition de l'air du Domaine de
Chasse et Réserve Naturelle de Bombo-Lumene contribue activement au
réchauffement climatique et engendre des conséquences cruciales
à la santé humaine en l'occurrence, des risques des affections
pulmonaires ainsi que des maladies cancérigènes suite à
l'inhalation accrue des gaz toxiques provoquée par les dioxines, furanes
émis pendant la pyrolyse de charbon de bois et le monoxyde de carbone
susceptible de se combiner avec l'hémoglobine susceptible de former la
carboxyhémoglobine, substance incapable de transporter l'oxygène
dans le sang .La non oxygénation des cellules amène à
l'asphyxie et finalement à la mort des individus .
Les gaz polluants qui sont présents dans
l'atmosphère, affectent l'homme et les animaux par le canal d'abord, de
l'appareil respiratoire (bronchite et poumon), qui a comme corolaire,
l'apparition de la bronchite chronique, d'asthme, de l'emphysème, etc.
Tableau 8: Activités et impacts
occasionnés
Activités
|
Effets
|
Impacts
|
*Agriculture sur brulis
|
-Fumée
-Dispersion de la faune édaphique
|
-Disparition de la micro faune édaphique
-Pollution de l'air ;
-Destruction de la flore(Secteur de Buantaba)
|
*Carbonisation
|
-Fumée ;
-Bruits ;
-Emission des gaz toxiques notamment Co, POP,etc.
|
-Pollution de l'air (Confluence) ;
-Nuisance olfactive ;
-Destruction de la végétation(aux villages
NGAN ,BUANTABA et MUTIENE) ;
-Maladies pulmonaires, risques des cancers à la
confluence
|
*Braconnage
|
-Bruits ;
-Vibration ;
-Fuite de la faune
-Modification de la niche écol.
|
-Disparition de la faune vers MBANKANA;
-Nuisance sonore (Centre d'entretien agricole de DWALE) ;
|
*Prolifération des fermes agricole
|
-Bruits ;
-Vibration ;
-Rareté des opérations de lutte
anti-braconnage ;
|
-Pollution (Sam Bilanga);
-Disparition du couvert forestier (Mbankana);
-Dérèglement de l'équilibre éco-
systémique(Secteur Est)
|
*Spoliation des terres
|
-Bruits ;
-Vibration ;
-Péripétie de la niche écologique
|
-Pollution sonore (Sect. Ouest) ;
-Disparitions des ressources
biocénotiquesr(DWALE) ;
-Destruction de l'habitat biocénotique(IMPINI) ;
|
III.1.2. Eléments environnementaux
touchés par les activités anthropiques
1. Sur le plan physique
- Le climat :
Les activités anthropiques influent directement sur le
climat du Domaine de Chasse et occasionne à cet effet, le renforcement
du réchauffement de la ville de Kinshasa.
- La pédologie :
L'infiltration de l'eau dans la partie de Buantaba entraine les
éléments minéraux (lessivage), la destruction de la
structure et texture du sol.
- L'Hydrologie :
La pollution fécales émanant des activités
humaines à partir de la Station de Bombo-Lumene a comme corolaire
l'augmentation des MES.
2. Sur le plan biologique
- La flore :
La destruction de l'habitat faunique et de la
biodiversité perpétrée dans le Village IMPINI ,sont les
causes premières de la disparition des espèces campagnards de
l'aire protégée.
- La faune :
Sur ce plan de la faune, l'on constate la destruction de la
diversité biologique par la chasse ainsi qu'une migration de la faune
constaté au Secteur Mbankana.
3. Sur le plan humain
- L'activité économique :
La pratique de la chasse occasionne la disparition des
espèces animales, ce qui influe défavorablement sur les
activités éco touristiques, susceptibles d'entraver
l'économie de l'Aire Protégée.
- La population villageoise :
Sur ce plan humain, il va sans dire que l'on constate
l'installation des villages dans l'aire protégée.
Tableau 9. Matrice d'interaction
potentielle
Activités
Composantes
|
Les activités Anthropiques
|
Agriculture sur brulis
|
Carboni-sation
|
braconnage
|
Travaux agropastoraux
|
vente des terres
|
Environnement physique
|
X
x
X
X
X
X
X
X
X
X
|
X
x
X
X
X
X
X
X
X
X
X
x
|
x
X
X
X
X
X
X
X
|
x
x
x
X
X
X
X
X
X
X
x
|
x
x
X
X
X
X
X
x
x
x
|
Air
|
Qualité de l'air
|
Sol
|
Erosion
|
Stabilité et Fertilité
édaphique
|
Eau
|
Altération de la qualité de
l'eau
|
|
Environnement biologique
|
|
Ressource Faunique
|
Ressource floristique
|
Habitat biocénotique
|
Equilibre éco systémique
|
Environnement socio-économique
|
|
Ecotourisme
|
Sécurité biocénotique
|
Développement du site
|
Revenus
|
III.1.3. Impacts potentiels et Indicateurs
d'impacts
Tableau 10. : Indicateurs
d'impacts
Eléments touchés
|
Impacts potentiels
|
Indicateurs
|
*Atmosphère
-Qualité de l'air
-Bruit /vibration
|
- Pollution de l'air ;
- Nuisance olfactive ;
|
- Variation du taux de Co2, Co ,No ;
- Degré de perception olfactive ;
- Variation de la fréquence sonore (en décibels)
|
*Pédologie
- Structure du sol ;
- Humus ;
|
- altération de sol ;
- Perte de la fertilité ;
- Erosion ;
- Ravinement du sol ;
|
- Variation de la compaction du sol ;
- Variation capacité d'échange cationique
(CEC) ;
|
*Biodiversité
- Fau
- ne ;
- Flore ;
- Habitat biocénotique
- Equilibre éco systémique
|
- Destruction de l'habitat biocénotique ;
- Migration de la faune ;
- Destruction de la végétation ;
- Disparitions des espèces caractéristiques
|
- Variation de la composition des populations animales ;
- Oscillation des peuplements végétaux ;
|
*Hydrosphère
- Eaux de surface ;
- Eaux souterraines ;
- Eaux de ruissellement
|
- Altération de la qualité d'eau ;
- Contamination de la nappe phréatique ;
- Erosion pluviale ;
|
- Variation de DBo, DCo, température, MES ;
- Variation de la qualité des alluvions dans les cours
d'eaux ;
- Variation de la concentration des éléments
nutritifs ;
|
*Paysage
- Panorama ;
- Qualité du paysage ;
|
- Destruction de la végétation (paysage) ;
- Dégradation des forêts ;
|
- Variation du paysage forestier ;
|
*Cadre socio économique
-Emploi /Revenu ;
-Développement ;
-Démographie
|
- Chômage
- Pauvreté
|
- Mode de vie ;
- Variation des ménages vivants dans les taudis ;
- Variations des foyers dont les personnes vivent avec moins d'1
dollars par jour ;
|
Ce tableau indique les impacts potentiels et leurs indicateurs.
En fait, ces indicateurs nous permettent d'avoir une idée sur les
impacts occasionnés.
III.1.4. Evaluation et Analyse d'Impacts
Fiche n°1
Activité : Agriculture sur brulis
Elément : sol
|
Description de l'impact
Destruction de la faune édaphique et la
fertilité édaphique du Site
Cette agriculture qui consiste à bruler des centaines
d'étendues savanicoles et forestières occasionne d'énorme
perturbation écologique notamment l'altération du réseau
trophique qui pourrait entrainer un dérèglement éco
systémique.
|
Evaluation de l'impact
X
X
X
Forte moyenne
faible
X
Importance de l'impact
Objectif :
Préserver la faune édaphique ainsi que la
fertilité édaphique
Mesures d'atténuation
- Promouvoir un sarclage durable dans cette aire
protégée capable de protéger le sol ainsi que la
biodiversité ;
- Privilégier une agriculture durable dans la production
des cultures vivrières ;
|
Fiche n°2
Activité : Carbonisation
Elément : flore
|
Description de l'impact
Destruction de la végétation
Celle - ci est traduite par la perte de la biodiversité
(espèces animales et végétales) sur l'aire
protégée. Certaines de ces espèces sont menacées
d'extinction en l'occurrence, le milettia laurentii et le pycnatus angolensis
.
Il y a également une perte d'habitat floristique.
|
Evaluation de l'impact
X
X
X
Forte moyenne
faible
X
Importance de l'impact
Objectif :
Préserver l'habitat floristique et le réseau
trophique
Mesures d'atténuation :
- Renforcer l'effectif des éco gardes pour la sauvegarde
de l'aire protégée ;
- Reboisement ;
|
Fiche n° 3
Activité : Braconnage
Elément : faune terrestre
|
Description de l'impact
Modification de la niche écologique
Elle se traduit par la migration des animaux vers des zones
non contrôlées de l'aire protégée. Il se produit
également la destruction de l'habitat naturel des animaux dans le
Secteur IMPINI et cela, est aggravé par la péripétie de la
chaine alimentaire.
|
Evaluation de l'impact
X
X
X
Forte moyenne
faible
X
importance e de l'impacte
Objectif :
Préserver les ressources fauniques
Mesures d'atténuation
- Inventorier les ressources fauniques de l'aire
protégée ;
- Dresser une stratégie ainsi qu'un plan de gestion de
la faune du Domaine de Chasse et Réserve de BOMBO LUMENE ;
- Renforcer la conservation communautaire ;
|
Fiche n°4
Activité : travaux agropastoraux
Elément : sol
|
Description de l'impact
Destruction de l'habitat biocénotique
La pullulation des fermes agricoles constitue une pression
importante qui dégrade la qualité de vie de cette aire
protégée, se soldant au dérèglement des conditions
d'existence des espèces biocénotiques.
|
Evaluation de l'impact
x
x
x
forte moyenne
faible
x
Objectif :
Préserver l'habitat biocénotique
Mesures d'atténuation :
- Renforcer les opérations de lutte anti-braconnage ainsi
que de bio-monitoring ;
- Sanctionner tous les acteurs oeuvrant à
l'altération diamétrale de cette aire
protégée ;
|
Fiche n°5
Activité : vente des terres
domaniales
Elément : sol
|
Description de l'impact
Altération de sol
Cette activité des ventes illicites des terres
domaniales aux privés surtout aux environs du village DWALE , occasionne
la dégradation de la texture du sol ainsi que la modification des
paysages caractérisant la région.
|
Evaluation de l'impact
x
x
x
forte moyenne
faible
x
Importance de l'impact
Objectif :
Préserver la structure et la texture du sol
Mesures d'atténuation :
- Déloger les villages qui se sont installés dans
cette aire protégée ;
- Application de la gestion policière dans le management
du Domaine et Réserve de BOMBO-LUMENE ;
|
III.1.5. Mesures environnementales à prendre
Il s'avère crucial de prendre des mesures
afin d'amenuiser les effets environnementaux et par conséquent les
impacts environnementaux qui en découlent.
Dans le cadre de cette étude, ces mesures sont
indispensables et reposent notamment sur les points suivants :
- La sensibilisation de la population villageoise relative
à l'importance de l'aire protégée ;
- L'utilisation des technologies spatiales très
avancées en l'occurrence les drones ;
- La création des micros projets relatifs à la
sylviculture ainsi qu'à la pisciculture ;
- La dotation de chacune des espèces animales
ciblées de l'aire protégée en méthodes modernes
soit des émetteurs ou bracelets électroniques afin de suivre leur
évolution ;
- La promotion de la conservation communautaire ;
- La promotion d'une agriculture durable de subsistance afin
de protégée la faune édaphique ;
- L'inventaire et l'élaboration d'une stratégie de
gestion des ressources biocénotiques de l'aire
protégée ;
- L'application de l'agrosylviculture en vue d'assurer la
sauvegarde de l'écosystème forestier ;
- L'observation d'une longue jachère, dont le minimum
serait de trente ans ;
- Prévoir des sanctions pour tous les acteurs oeuvrant
pour la dégradation de cette aire protégée ;
- La vulgarisation et la sensibilisation de la population locale
sur l'utilisation des foyers améliorés ;
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
En guise de conclusion, notre étude a
consisté à l'analyse des impacts des activités
anthropiques sur l'habitat biocénotique, la faune et flore du Domaine de
Chasse et Réserve de BOMBO LUMENE, l'un de différents Sites, sous
la gestion de l'Institut congolais pour la Conservation de la Nature.
Dans cette étude ,nous avons cherché à
connaitre la situation réelle des maux qui gangrènent une bonne
conservation et protection du Domaine de Chasse de BOMBO LUMENE par
l'étude des pressions qu'exercent la population riveraine sur ce
Domaine, cela en vue de dénicher les raisons profondes d'une part, et
d'en dégager les conséquences afin de proposer des
recommandations éventuelles pour sa survie durable d'autre part.
Par ailleurs, nous avons pu mettre en relief au cours de nos
enquêtes les différents problèmes et leurs aspects
relatives aux différentes modifications et importantes, en pleine
effectivité. Ces modifications anthropiques des dynamiques des
constituants, des structures, des propriétés de
l'écosystème forestier sont très rapides et
perceptibles.
De ce fait, les enjeux sont multiples et s'expliquent par une
inquiétude presque générale sur le devenir du Domaine de
Chasse et Réserve Naturelle de BOMBO LUMENE dont l'habitat est devenu
source d'alimentation pour la population autochtone.
Ainsi, d'autres enjeux peuvent être relevés,
notamment ceux écologiques dont la diversité constitue une
modalité indispensable à la survie de l'écosystème
de BOMBO LUMENE car la disparition d'une espèce peut entrainer la
modification dans l'ensemble de l'écosystème ; les enjeux
économiques dont la présence de la population autochtone dans la
forêt influent sur les ressources biocénotiques, causant la
destruction de la faune et flore du Domaine alors qu'ils constituent encore
une base de l'alimentation et de pharmacopée.
Enjeux culturel et éthique : la
biodiversité peut être considérée sous l'angle du
développement durable comme un patrimoine légué ; sa
conservation parai indispensable car fruit d'une évolution très
longue (dizaine des millions d'années).Le principe écologique en
l'occurrence celui de la précaution imposerait en toute logique de ne
pas porter atteinte à ce potentiel considérable et de
protéger une nature dotée d'un droit à l'existence
propre.
RECOMMANDATIONS
La survie du domaine de chasse et réserve naturelle de
BOMBO LUMENE repose sur l'application de ces suggestions dont la charge incombe
aux autorités à tous les niveaux notamment international,
régional, national, provincial ainsi que local.
Nous recommandons ce qui suit :
- Assurer l'utilisation durable des ressources biologiques par
combinaison des objectifs de conservation de la biodiversité et des
objectifs socio économique ;
- La production de l'énergie hydroélectrique
à partir des rivières Bombo et Lumene en vue d'amenuiser les
impacts des villages environnants sur l'aire protégée en termes
de l'énergie ;
- La promotion, la vulgarisation ainsi que la sensibilisation
de la population autochtone relative à l'importance de l'aire
protégée ;
- Le renforcement des capacités en différentes
formations du personnel de l'ICCN/Bombo-Lumene ;
- L'intervention efficace et corrective dans les zones
menacées ;
- La mise sur pied de l'agriculture durable ainsi que de
l'éducation mésologique intégrée ;
- La dotation du Domaine de Chasse et Réserve Naturelle
de Bombo- Lumene d'un plan de reboisement destiné à
l'instauration d'un écosystème forestier artificiel en vue de
pallier aux pertes de la biodiversité ou d'utilisation non durable de la
biodiversité ;
- L'installation dans cette aire protégée d'un
système de bio monitoring très avancée en l'occurrence,
les observations satellitaires, SIG.... ;
- La restauration dans le Domaine de la station
météorologique afin de connaitre en profondeur la situation
climatique de cette aire protégée et de situer aisément
l'incidence du dérèglement climatique sur les ressources
biologiques que regorge ce site.
- L'installation des limites réelles et officielles du
Domaine et Réserve de Bombo-Lumene avec l'implication des
autorités coutumières des villages environnants.
BIBLIOGRAPHIE
A. Ouvrages
1. ARNOOUD,P et SIMON,L : géographie de
l'environnement, France, éd. Berlin,2007,P.303
2. BOWN,L : Eco - économie : une autre
croissance est possible ,écologique et durable, France, éd. Du
seuil,2003,P437.
3. BEGUIN,M et PUMAIN,D : la représentation des
données géographique : statistique et cartographie,
Paris,éd.Armand colin,2ème éd.2009,P.192.
4. COUDRAY, J et BOUGUERRA,M.L : environnement en
milieu tropical :actualité scientifique ;Paris ,éd
.ESTEM,1994,P.195.
5. CORVOL,A et Al: la forêt :perception et
représentation, Paris, éd. L'Harmattan, 1997, P.401
6. DEMANGEOT,J : les milieux naturels du globe, Paris,
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7. DI CASTRI et AL : the ecosystem function of
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8. FIEDER,P ;JAIN :Conservation, biology, theory
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hall, New York,1992,P.320
9. GUILLAIN, J., Zootechnie Générale,
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10. HASSAN,M :sustainable forest management an utilization
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mondial, Paris -France,17-26 September 1991,vol 6,P.336.
11. LACOSTE,A et SACANON,R : Eléments de
biogéographie et d'écologie ,France, éd.
1995,P.336.
12. LANIER,L et AL : précis de sylviculture,
Nancy cedex ,ENGREFP,1994,P.300.
13. THIOMBO, T., Economie de l'environnement et des
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B. REVUES ET PUBLICATIONS
1. BINZANGI, K., La pauvreté et son impact sur la
population, 1998.
2. FAO, Déclaration sur le développement
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conférence, FAO, Pays-Bas sur l'agriculture et
l'environnement,
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3. ICCN. : Magazine d'information
générale sur l'Institut Congolais pour
la Conservation de la Nature, Léopard,
2008.
4. Ministère de l'Environnement, Conservation de la
Nature et
Tourisme : document du programme national
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biodiversité, « PNEFEB ».
C. COURS ET MEMOIRES
1. KAYUMBA, L, Etude écologique et phytosociologique de
BOMBO
LUMENE. DEA. Faculté des Sciences,
Département de Biologie.
UNIKIN, 2005.
2. MULUMBA, M., La Problématique de la conservation
de la Biodiversité
animale dans la Reserve Naturelle de BOMBO LUMENE.
Mémoire,
Faculté des Sciences ; UPN, 2003.
3. MUFWANKOLO, Projet de gestion durable des
écosystèmes
savanicoles Avec production agricole
intégrée dans le plateau des
BATEKE (Cas de MENKAO 4). Mémoire,
ISTA/KINSHASA, 2012.
4. MOTENGO, Z, impact des activités anthropiques sur
l'écosystème
forestier du territoire de LISALA/Equateur.
Mémoire, ISTA/KINSHASA,
2011.
5. NTAMBWE, K, Essai comparatif de la dynamique
végétale des
légumineuses Pérennes. (Cas de
l'ISTA/NDOLO), Mémoire,
ISTA/KINSHASA, 2003.
D. WEBBOGRAPHIE
1.
WWW.acfroc.cci.fr: 12-2-2015
12:40'.
2.
WWW.afroc.org: 18-5-2015
20:30'.
3.
WWW.Wikipedia.org: 3-7-2015
15:45.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE................................................................................................2
DEDICACE...................................................................................................3
REMERCIEMENTS........................................................................................4
SIGLES ET
ABREVIATIONS.........................................................................6
O. INTRODUCTION
GENERALE................................................................7
O.1. ETAT DE LA
QUESTION....................................................................7
O.2.
PROBLEMATIQUE..............................................................................8
O.3. HYPOTHESE DU
TRAVAIL................................................................9
O.4.
OBJECTIFS......................................................................................10
O.4.1. Objectif
global............................................................................10
O.4.2. Objectifs
spécifiques...................................................................11
O.5. INTERET ET CHOIX DU
SUJET.......................................................11
O.6. METHODES ET TECHNIQUES
UTILISEES.........................................12
O.6.1. Méthodes
.......................................................................................12
O.6.2.
Techniques...................................................................................13
O.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE
L'ETUDE......................13
O.8. DIFFICULTES
RENCONTREES.........................................................14
O.9. SUBDIVISION DU
TRAVAIL...............................................................14
CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU DOMAINE DE CHASSE ET
RESERVE DE
BOMBO-LUMENE..........................16
I.1. Historique, Missions et Organisation
structurale...............................16
I.1.1. Définition, Historique et
Mission.....................................................16
I.1.2. Organisation
structurale.................................................................18
I.2. Les aspects
physiques....................................................................22
I.2.1. Situation géographique
..................................................................22
I.2.2. Topographie et
Géologie.................................................................24
I.2.3. Situation
climatique........................................................................24
I.2.3.1.
Température................................................................................24
I.2.3.2.
Pluviométrie...............................................................................25
I.2.3.3.
L'Humidité..................................................................................26
I.2.4. Situation
pédologique...................................................................27
I.2.5.
Végétation.....................................................................................28
I.2.6.
Hydrographie.................................................................................29
I.2.7.
Faune............................................................................................30
I.3. Les aspects
humains.......................................................................31
1.3.1.
Population.....................................................................................
31
Conclusion
Partielle..................................................................................33
CHAPITRE DEUXIEME : LES ACTIVITES EXERCEES PAR LA
POPULA-
TION RIVERAINE
............................................34
Section 1 : Activités anthropiques
anthropiques..................................34
II.1.1. La prolifération des terres
agricoles..............................................34
II.1.1.1. L'agriculture sur
brulis...............................................................35
II.1.1.2. travaux
agropastoraux............................................................37
II.1.2. Le
Braconnage...............................................................................38
II.1.2.1. La chasse de
subsistance..........................................................39
II.1.2.2. La chasse pour le
commerce.....................................................39
II.1.2.3. La chasse
spécialisée................................................................41
II.1.3. La
Carbonisation..........................................................................41
II.1.4. La vente des
terres....................................................................43
II.1.5.l'occupation illicite des
terres.......................................................43
Section 2 : Causes des pressions
anthropiques.......................................44
II.2.1. La Recherche des terres
fertiles..................................................45
II.2.2. L'Absences
d'emploi.....................................................................46
II.2.3. La
Pauvreté....................................................................................46
Conclusion
Partielle................................................................................47
CHAPITRE TROISIEME : LES IMPACTS DES ACTIVITES
ANTHROPIQUES .
SUR LE
DOMAINE..................................................49
III.1.Resultats de nos entretiens avec la population
riveraine..............49
IV.1.1. Problèmes liés à la surexploitation
forestière...............................49
IV.1.2. Problèmes liés à l'importance de la
forêt ....................................50
IV.1.3. Problèmes lié à l'éducation
mésologique ....................................50
IV.1.4. Problèmes
énergétiques ..............................................................51
IV.1.5. Problèmes liés à la
réglementation de l'exploitation forestière ..51
IV.2. En rapport avec
l'évaluation .......................................................51
III.2 Identification des impacts
environnementaux...............................52
III.1.1. Les impacts des activités
anthropiques.....................................52
III.1.1.1. Sur l'habitat
biocénotique........................................................52
2. Sur les ressources
fauniques............................................................53
3. Sur les ressources
floristiques.............................................................54
4. Sur la
pédosphère..............................................................................55
5. Sur
l'hydrosphère..............................................................................56
6. Sur
l'atmosphère...............................................................................57
III.1.2. Eléments environnementaux touchés par
les activités anthrop.59
III.1.2.1. Sur le plan
physique.................................................................59
III.1.2.2. Sur le plan
biologique.............................................................60
III.1.2.3. Sur le plan
humain..................................................................60
III.1.3. Impacts potentiels et indicateurs
d'impacts................................62
III.1.4. Evaluation et analyses
d'impacts................................................63
III.1.5. Mesures environnementales à
prendre.....................................68
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS................................69
RECOMMANDATIONS............................................................................70
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................72
TABLE DES
MATIERES...........................................................................75
LES
ANNEXES........................................................................................78
ANNEXES
(Annexe 1)
Photo Le Merveilleux Pont des lianes
à Bombo-Lumene
Photo Le Plateau des Batéké
vers Bombo-Lumene
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