La publicité des produits de beauté avec hydroquinone:une analyse sémiologique.( Télécharger le fichier original )par REBECCA NTUMBA MUKENDI Université technologique Bel Campus - Graduat 2016 |
4.2. Le commerce des produits de beautéLes produits de beauté sont premièrement, à considérer comme les produits commerçables tout comme les habits, les produits alimentaires. Etant donné que le commerçant ne vise qu'un but lucratif, chaque commerçant cherche là est avantageux, dans le cas en cause, profitant de l'ignorance de certains consommateurs des produits de beauté, il fait beaucoup des recettes. Il existe, certes des industriels, plus ou moins honnêtes, en Afrique, en Europe, en Asie, fabriquent des médicaments cortisonés qu'ils exportent vers des pays où on va les utiliser comme des crèmes de beauté éclaircissantes. D'autres produisent des cosmétiques dangereux que des trafiquants plus ou moins organisés se chargent de faire entrer en contrebande dans des pays où ils sont interdits. Des usines font des contrefaçons de produits autorisés, de petits ateliers transfèrent des ingrédients illégaux et dangereux dans des flacons de produits légaux qu'ils rebouchent ensuite. 4.3. Illustration des effets des produits de beautéIl n'est pas à ignorer les produits éclaircissant ont des voies qu'ils utilisent pour entrer dans les maisons des consommateurs, certaines utilisent des fraudes qualifiées, mais les autres font des publicités, à des fois, claires et vantant même leurs produits. Le plus souvent, c'est la publicité mensongère.
Tout en connaissant les dégâts réels qui surviennent de l'utilisation des produits de beauté avec hydroquinone, certains commerçants continuent des publicités à haute pour vanter leurs produits qui éclaircissent la peau, et la détruit au final. Ils précisément sans se poser des questions sur l'entendement des utilisateurs, au contraire, ils veulent les dissuader à ne pas écouter les organismes qui luttent contre ces produits.
Cette image est la seule qui circule dans presque toutes les structures qui combattent les assassins de la peau de l'être humain, ces derniers entrent actuellement dans toutes les voies empruntées par les opérateurs, crier haut, que qu'utiliser le produit avec hydroquinone, c'est assassiner son propre corps. Du fait d'une véritable immunodépression cutanée induite par les corticoïdes, les complications consistent avant tout en la survenue de novo ou en l'aggravation de dermatoses infectieuses préexistantes. Le risque infectieux est directement proportionnel à la puissance de l'activité et à la quantité cumulée de dermocorticoïdes appliqués, donc fonction de la durée d'utilisation et de la surface d'application. Ces affections sont souvent de sévérité inhabituelle22(*) : - les dermatophyties intéressent généralement la peau glabre ou les plis axillaires; - la gale est possible notamment en zone d'endémie élevée. Elle est volontiers profuse, disséminée à tout le corps, croûteuse et hyperpigmentée; - les pyodermites superficielles (folliculites, impétigo, ecthyma, furoncles) semblent également plus fréquentes ; - les dermohypodermites bactériennes (érysipèle) sont aussi plus fréquentes et plus graves. Elles représentent à Dakar, 10% des motifs d'hospitalisation en dermatologie. L'évolution vers une cellulite nécrosante est possible ; - le pityriasis versicolore se présente souvent sous forme profuse pouvant atteindre les membres inférieurs. D'autres conséquences sont cutanées classiques de la corticothérapie locale, liées notamment à des conséquences sur la structure et la vascularisation de la peau, peuvent également survenir dans le cadre de la dépigmentation volontaire: ü l'acné est particulièrement fréquente (12 à 53% des utilisatrices), induite ou aggravée, parfois sévère, souvent très cortico-dépendante. Elle génère fréquemment des taches pigmentées au niveau du visage ; ü l'apparition de vergetures irréversibles (7 à 44% des utilisatrices) est également fréquente. Très inesthétiques, elles sont particulières par : o leur nombre ; o leur localisation, non seulement sur les zones classiques de tension (grands plis, fesses, flancs...), mais aussi sur des sites inhabituels tels le décolleté, le cou, les plis des coudes et les creux poplités ; o leur aspect : elles sont larges, atrophiques, érythémateuses, hypochromes et/ou hyperpigmentée ; ü l'atrophie cutanée est fréquente et responsable d'une fragilité anormale de la peau qui s'exprime lors de traumatismes minimes, ou par un retard et/ou par des complications de cicatrisation ; ü des cas d'hyperpilosité ont également été observés. L'arrêt de tout produit dépigmentant est primordial. Il doit être associé au traitement spécifique de chaque dermatose.
Les effets systémiques consécutifs à l'application prolongée de quantités importantes de dermocorticoïdes peuvent correspondre à ceux d'une corticothérapie générale. Les quantités de propionate de clobétasol utilisées dépassent en effet souvent la dose de 30g par mois (34), dose qui par voie transcutanée, est susceptible d'avoir un retentissement sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Ainsi, dans le cadre de la dépigmentation volontaire, les dermocorticoïdes peuvent induire un hypercorticisme (syndrome de Cushing) et un freinage de la sécrétion endogène de cortisol au niveau de l'axe hypothalamo-hypophysaire avec risque d'insuffisance surrénalienne aiguë en cas d'arrêt brutal. Ils favorisent par ailleurs, l'hypertension artérielle et le diabète. En effet, à Dakar, une étude castémoin menée en milieu hospitalier a identifié la dépigmentation volontaire comme facteur de risque d'hypertension artérielle et de diabète. Enfin, une étude menée chez des femmes enceintes dakaroises a mis en exergue la fréquence de cette pratique durant la grossesse (rapportée chez 69% des femmes interrogées). Le retentissement possible sur la gestation en cas d'application prolongée de produits à base de propionate de clobétasol se traduisait par un petit poids des nouveau-nés à la naissance, significativement plus fréquent. Une dimension additive de la dépigmentation volontaire a été avancée. L'hypothèse retenue serait celle de la dépendance «psychologique». Cependant, compte-tenu du passage transcutané significatif des dermocorticoïdes dans certaines conditions, de leur utilisation prolongée et des complications systémiques s'y rattachant, un phénomène de dépendance physique ne peut pas être formellement écarté. Les différentes manifestations de dermatoses dyschromiantes ont été décrites24(*) : - l'hyperchromie périorbitaire « en lunette » est fréquente ; - des achromies vitiligoïdes « en confetti » sont possibles; - l'ochronose exogène est secondaire à l'application prolongée d'hydroquinone. Elle survient surtout sur les zones photo-exposées, notamment les régions faciales zygomatiques, temporales et les faces latéro-postérieures cervicales. Elle se manifeste par l'apparition de micropapules hyperpigmentée d'évolution confluente en nappes réticulées noirâtres. La peau est épaissie, rugueuse ou granitée. Lorsque le pavillon de l'oreille est atteint, il prend une teinte gris-bleutée. L'examen histologique d'une biopsie de peau atteinte met en évidence des dépôts pigmentaires jaune-brun non mélaniques, prenant une forme typique en « banane ». Ces pigments sont parfois phagocytés par des macrophages, au sein d'un derme où les fibres élastiques et collagènes sont altérées et une fuite de mélanine est observée. Cependant, la quantité absorbée par cette voie reste faible comparativement à la quantité absorbée par ingestion. Les dérivés mercuriels, une fois absorbés, s'accumulent en grande partie dans les reins. Les complications rénales (néphropathies glomérulaires) liées à leur utilisation dans le cadre de la dépigmentation volontaire sont connues depuis la fin des années 60. Elles sont encore rapportées occasionnellement dans la littérature scientifique. Des neuropathies périphériques ou centrales sont également possibles. Les sels minéraux du mercure ne franchissent pas la barrière hémato-encéphalique et la barrière placentaire aussi facilement que le mercure élémentaire ou ses composés organiques (méthylmercure, ...). Ils s'accumulent cependant dans les tissus placentaires. Un cas de cataracte bilatérale associée à une anémie et une insuffisance tubulaire rénale a été décrit chez un nourrisson de 3 mois. Le mercure a été retrouvé en concentration élevée dans le sang et les urines de la mère et de l'enfant. La mère utilisait un savon à base de sels de mercure depuis 15 ans, sans interruption pendant la grossesse et l'allaitement. Après avoir expliqué certains concepts, et fait des analyses nourries en ce qui concerne les produits de beauté éclaircissant dans l'attente du consommateur, ainsi les astuces d'un commerçant qui veut passer ses produits et augmenter son capital. Nous l'avions si bien souligné, que très souvent, les utilisateurs sont victimes, ils ignorent les produits qu'ils utilisent faute d'information. Les opérateurs économiques, eux, utilisent la publicité, pour n'est-ce pas attiser le feu, pousser les gens, à se procurer sans toutefois, leur informer, des effets dus à l'utilisation de ces produits ; soit s'ils mettent des informations, certains en mettent des fausses. Pour aider, chaque personne (les utilisateurs), l'institution compétente, les médecins, doivent se rendre du danger que guette, les citoyens, sensés être protégés, mais qui sont laissés à leur propre sort parce qu'ils ne sont pas informés, ou soit parce qu'ils ne remarquent pas des campagnes sérieuses et suivies, des mesures prises pour protéger leurs santés. Ainsi, les photos suivantes sont des réalités. Il s'agit des personnes victimes qui ont pris le courage de témoigner pour sauver l'ignorance de ceux qui sont restés dans la pratique, et ceux qui n'en font pas encore partis, de l'utilisation des produits éclaircissants. Nous pouvons constater qu'avant, nos victimes ont leurs beautés naturelles, juste après, quelques peu, ils voient qu'ils sont devenus plus beaux en devenant plus clairs, le mal est que plus tard que ça, ils sévissent.
La première victime présentée dans notre étude, manifeste sur des brulures sur les joues suite au mélange des produits éclaircissants.
La jolie dame avait une peau naturelle, et belle. Voulant être plus éclatante, elle se fait victime de l'hydroquinone, il se manifeste de ce fait, sur sa peau des taches, acnés sous forme des brulures.
La peau humaine devient comme celle d'une personne tirée du feu, lors que l'on s'éclaircit, l'hydroquinone et le corticoïde ne servent à rien d'autres qu'à combattre les propriétés protectrices de la peau, elle est exposé à la chaleur extérieure, microbe et autres.
La présente victime subit une multiplication des taches et acnés sur sa peau, du point de vue de beauté, elle a même de paraitre devant les gens.
L'hydroquinone entraine pour la plupart des cas un vieillissement précoce, on croirait que se rendre plus blanche, est synonyme de la beauté, au contraire on s'expose au vieillissement comme le cas de notre victime qui reste malheureuse, à cause des publicités vantant les produits de beauté avec hydroquinone.
Les yeux également peuvent être affectés par les dégâts de l'hydroquinone. La couleur n'est pas uniforme, les brulures...s'installent.
Il s'agit ici des vergetures sur la peau de la victime, cause même des fortes démangeaisons.
Cette femme était une bonne utilisatrice des produits de beauté avec hydroquinone, elle n'avait aucune information sur les informations * 22 Del Giudice P, Raynaud E, Mahé A. L'usage cosmétique des produits dépigmentants en Afrique. Bull Soc Path Exo 2003; 96:389-93. * 23 Mahé A, Ly F, Gounongbé A. L'utilisation cosmétique de produits dépigmentants à Dakar (Sénégal) : facteurs socio-économiques et motivations individuelles. Sci. Soc. Santé 2004; 22 : 5-33. * 24 Didillon H, Bounsana D. Modifier la couleur de la peau : mode ou complexe ? In: L'actualité de Frantz Fanon, actes du Colloque de Brazzaville, Paris: Karthala: 1986; 255-83. |
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