La caricature de la presse écrite et la liberté d'expression a Kinshasa.( Télécharger le fichier original )par SEPHORAH EKANGA OMOKAMBA UNIVVERSITE TECHNOLOGIQUE BEL CAMPUS - Graduat 2016 |
Chapitre 3. Analyse de quelques organes dela presse écrite qui recourent àla caricatureAprès avoir expliqué différents concepts à la base de notre étude, nous avions de manière détaillée abordé les notions des caricatures ainsi que celles de libertés d'expression. Cette partie quant à elle se basera à l'analyse de quelques organes de presse, il s'agit de ceux qui recourent à la caricature. A notre niveau, nous avons compris que la plupart d'organe de presse à Kinshasa, utilisent la caricature pour faire passer plus rapidement leur message, attirer les contemporains à s'intéresser de leurs titres. Aussi pour juger le comportement d'un politique ou non. A voir le concept, on a l'idée d'une institution dont l'objectif est le traitement d'informations, et la communication de ces dernières, au grand public. A Kinshasa, il y a plusieurs organes de presse écrite, cependant, parmi ceux-ci, nous retenons, les journaux, le Phare, la tempête des tropiques, le Palmarès, l'Avenir, la Prospérité et le potentiel dont nous avons détaillé. Faute d'une bonne documentation, nous n'avons pas pu trouver beaucoup d'éléments sur ces points. Une décennie passée, une campagne avait été organisée par les professionnels de la presse contre le «coupage », considéré comme la corruption des journalistes. Cette pratique consiste à « euphoriser » l'information moyennant quelques billets de banque autrement dit « transport ou sauvetage ». Cette pratique est celle qui a commencé à gêner certaines rédactions à cause du retard noté pour l'envoi des papiers des reporters. En effet, le reporter envoyé pour couvrir un événement pourrait revenir à la rédaction parfois 5 heures après la manifestation à cause de l'attente de ce fameux « transport ». Certaines rédactions ont dû demander à leurs reporters d'envoyer des éléments par SMS en attendant le papier intégral pour une première mise en ligne. Pour d'autres, la cause de la corruption est générale voire « sociétale », et la pratique est presque systématique et donc jouit d'une impunité totale, même jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat. Cependant, les luttes étaient irrésistibles, en ce sens qu'il fallait des voies et moyens pour pallier à ces situations. Disons-le pour anticiper, Il existe à Kinshasa, des organes de presse où les journalistes ne sont pas du tout rémunérés. La situation est pire dans la mesure où, certains se retrouvent actuellement avec 25 voire 27 mois d'arriérés de salaire. Le salaire en principe des journalistes, nage entre 150 et 540 US$ par mois, ce qui n'est pas le cas le cas en réalité. La précarité trouve son fondement dans conditions de recrutement. Généralement, les organes de presse recrutent des reporters et journalistes sans contrat de travail. Et pourtant, au moment de l'embauche, l'employeur doit faire signer un contrat qui au bout de 6 mois est réputé à durée indéterminée. Les agents de l'État congolais, y compris ceux employées à la RTNC, étaient sous payés à tel point que certains employeurs ne se sentaient pas obligés d'améliorer les conditions de travail des journalistes attendant l'issue des discussions avec l'Etat pour apporter des améliorations. Par exemple le dernier salaire à la RTNC était de 50 000 FC, actuellement, il est de l'ordre de 235 000 francs congolais, ce qui représente environ 250 US$. Cette révision de la grille des salaires de la RTNC a donné un coup de pouce aux salaires dans le secteur des médias. Citons cependant, les quelques organes de la presse écrite, à ne pas ignorer que l'Agence congolaise de presse est le seul organe public de presse écrite. 1. Le journal le PhareLe Phare est un quotidien généraliste congolais en français édité à Kinshasa. Créée en 1983 et proche de l'opposition, sa parution est irrégulière pendant plusieurs années par manque de réseaux de distribution |
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