REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, UNIVERSITAIRE ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE TECHNOLOGIQUE BEL CAMPUS
« U.T.B.C. »
FACULTE DE SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
8ème Rue Limete industrielle/Kinshasa
B.P. :94 Kin I
LA CARICATURE DE LA PRESSE ECRITE ET LA LIBERTE
D'EXPRESSION A KINSHASA
Sephorah EKANGA OMOKAMBA
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du grade de graduée en Science de l'information et de la
communication.
Option : Communication sociale
Directeur : Joël IPARA MOTEMA, Ph.D.
Professeur
Année Académique :
2015-2016
A ma mère et tendre amour ADIYO NDJOLO Julie
Je dédie ce travail
Remerciements
Terminer une étude de premier cycle permet non
seulement d'acquérir des connaissances intellectuelles adéquates,
mais constitue une très grande satisfaction sur le plan personnel.
Cependant, j'aimerai profiter de ce moment pour remercier mes amis et
chercheurs qui m'ont aidé dans l'accomplissement de ce travail.
L'auteur de mon existence, la raison de mon parcourt sur la
terre, un seul parmi tous, m'a impacté et m'a aidé de
réaliser ce travail, je lui dois plus que tout ce qu'on doit à un
homme bienfaisant, au travers ces phrases grammaticales, ma reconnaissance ne
serait contenue, je lui dis simplement merci, lui qui est mon tout.
Je tiens aussi à remercier le corps des enseignants de
l'Université technologique Bel Campus, ceux de la Faculté des
sciences Sociales, Politiques et Administratives, mais plus
particulièrement Monsieur Joël IPARA MOTEMA, mon directeur de
recherche dont les critiques et corrections nous ont grandement aidés.
Je me voudrais de ne pas avoir un mot spécial pour mon
infatigable Cyril OLUNG dont les remarques ont eu raison de nos
hésitations et dont l'engouement toujours stimulant nous a
encouragés à achever le travail, l'on comprendra aisément
que nous tenons à le remercier.
Malgré sa discrétion, Golden NKANDABE NZAMBE,
sait qu'il mérite ma gratitude et il acceptera sans que je n'aie besoin
de préciser de l'importance de l'assistance qu'il m'a apportée.
A mes parents Pascal OMOKAMBA, Pauline AMBOSHI, Felly OTSHUDI,
Bebe NDJOLO, Leddy NDJOLO, Kabibi NDJOLO, NDJEKA NDJOLO, Mireille NDJOLO, Papy
NDJOLO.
A mes tendres frères et soeurs Julie, Déborah,
Adel, Miradi, Rocky, Emmanuel, Felly OTSHUDI et Felly NDJOLO.
A ma grande famille, le worship, les compagnons de lutte.
A toute la famille A9 Becky, Alyne, Souzi, Mardochée,
Lyda, Nach, Jenny, Prisca.
Liste d'abréviations
CADHP : Charte africaine des droits de l'homme et des
peuples
DUDH : Déclaration universelle des droits de
l'homme
Www: World Wide Web
TV: Television
RDC : République Démocratique du Congo
Introduction
Le présent travail porte sur la caricature de la
presse écrite et ses implications dans le champ de la liberté d
expressions à Kinshasa.
1. Problématique
La caricature en son sens grammatical s'entend d'une
représentation exagérant les traits, les capacités, les
caractéristiques physiques, l'habillement ou les manières
propres à un individu donc le dessein de produire le portrait-charge. La
presse écrite désigne à son tour, une manière
générale, l'ensemble de moyens de diffusion de l'information
écrite, ce qui englobe notamment les journaux quotidiens, les
publications périodiques et les organismes professionnels liés
à la diffusion de l'information. La presse à cet effet a besoin
d'une certaine liberté pour bien exercer son domaine, une seule
manière de le réaliser se trouve dans la liberté
d'expression qui est entendu comme un droit fondamental accordé aux
individus d'exprimer leurs opinions, de recevoir et de communiquer des
informations et des pensées librement, sous quelques formes que ce soit.
Cependant, la manière de communiquer les informations
devra se faire dans le respect de la loi et de l'ordre public et de bonnes
moeurs, tout en jouissant des prérogatives issues des instruments
juridiques internationaux et nationaux.
2. Questions de recherche
Cette étude porte une question principale et deux
questions secondaires :
2.1. Question principale
Notre préoccupation principale dans cette étude
consiste à savoir si en vertu de la liberté d'expression, les
journalistes de la presse écrite peuvent-ils présenter dans leurs
journaux des caricatures qui profèrent des insultes, endiguent les
principes de la morale et déontologie professionnelle ou portent
atteinte aux droits fondamentaux des individus, à l'occurrence des
hommes politiques ou des vedettes ?
2.2. Question secondaire
Existe-t-il en RDC, un organe régulateur dans le
secteur de la communication particulièrement pour les agences de la
presse écrite ?
Qu'advient-il lorsqu'une agence de la presse écrite
vient à caricaturer une personne tout en violant ses droits
substantiels ?
La compréhension des différents concepts
constituant notre thématique nous amène à poser les
questions suivantes:
Ces différentes questions sont des
préoccupations aux quelles nous allons nous efforcer de répondre
dans le corps de notre travail. Mais avant tout, délimitons notre
travail.
3. Hypothèse du travail
Toute question de recherche, nécessite une formulation
d'au moins une hypothèse de la part du chercheur. Elle est en effet, une
réponse provisoire à la problématique posée qui
amènera le chercheur à en vérifier la validité.
Pour cette monographie nous avons développe deux types
d'hypothèses.
3.1. Hypothèse principale
Notre principale hypothèse sous-tend
« la caricature de la presse écrite est une forme
de la liberté d'expression », dans le domaine de
la communication. La liberté d'expression en outre ne doit pas
être une nouvelle formule pour les journalistes de la presse
écrite, de se faire :extra virex ou hors la loi, donc, ils sont
tenus de respecter les lois du pays, l'ordre public. En mettant des
caricatures, ils doivent respecter les droits fondamentaux des gens,
éviter de proférer des critiques qui atteignent la
personnalité des autorités et même des individus.
3.2. Hypothèses secondaires
il est institué en République
Démocratique du Congo, une institution d'appui à la
démocratie à côté de la Commission électorale
nationale indépendante, le Conseil supérieur de l'audio-visuel,
qui a dans ses attributions, garantir et assurer la liberté et la
protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse
dans le respect de la loi, de veiller au respect de la déontologie en
matière d'information et à l'accès équitable des
partis politiques... aux moyens de officiels de l'information et de
communication.
4. Méthodologie du travail
4.1. Collecte de données
Ici, nous allons pouvoir lire différents auteurs,
articles et revues pour rassembler les éléments utiles à
la rédaction de ce travail.
Nous pouvons de ce fait procéder à des
entretiens avec différentes bibliothèques physiques pour la
même cause.
Cependant, la technique documentaire nous permettra de
recourir aux différents documents et aux instruments juridiques
internationaux et nationaux, afin de bien expliquer et prendre position de la
problématique de la presse écrite et la liberté
d'expression à Kinshasa.
La technique d'entretien nous permet de recueillir des
éléments dans nos entretiens avec certaines personnes du domaine
de la presse écrite ainsi que les hommes politiques.
4.2. Analyse des données
Apres avoir rassemblé les données de
manière échantillonnée, nous allons nous mettre à
l'étude des différentes réflexions proposées par
les auteurs pour arriver au résultat final.
Ici, les techniques d'observation nous seront utiles dans la
mesure où elle consiste à observer les différentes
caricatures de la presse écrite à Kinshasa.
Comme nous venons de déterminer les méthodes
choisies pour la réalisation de notre travail, il est logique de passer
maintenant à la justification du choix du sujet.
Pour rendre intelligible notre recherche, nous allons analyser
les données à partir de l'approche sémiologique. En vue de
ressortir le sens, la signification, le signifiant et le signifié, qui
déterminent que la caricature est une des formes de la liberté
d'expression, exploitée par les journalistes de presse écrite.
5. Justification du choix du sujet
Depuis un temps, nous avons observé une déviance
du côte des professionnels de la presse écrite qui s'appuient
certes sur la liberté d'expression pour se justifier.
Le choix de ce sujet est de montrer comment la
presse écrite peut se prévaloir de la liberté
d'expression et comment les caricatures doivent elles être
présentées.
6. Les limites
Il est très utile que le chercheur détermine
avec précision les limites des différents cadres au sein desquels
il effectue sa recherche.
Dans le cadre de notre travail, la sphère
géographique est, sans doute, la ville de Kinshasa, siège des
institutions de la République.
En ce qui concerne le cadre temporel, notre recherche prend en
compte les faits d'actualités que nous avons réalisé les
recherches.
7. Organisation du travail
Le présent travail comporte quatre chapitres :
Le premier chapitre porte sur le cadre conceptuel ;
Le deuxième chapitre, présente l'objet de
l'étude ;
Le troisième chapitre est consacré a l'analyse
de quelques organes de la presse écrite qui recourent à la
caricature ;
Le chapitre quatrième décrypte la caricature de
la presse écrite.
Chapitre 1. Cadre conceptuel
Dans ce chapitre, nous avons expliqué les
différents concepts qui fondent notre sujet, il s'agit à
l'occurrence, de l'information, la communication, caricature, la presse
dans ses différents types, le média ainsi que la liberté
d'expression.
1. Information
La vie d'un humain en société est buté
à une condition à laquelle, il n'y a pas moyen d'échapper.
L'homme doit communiquer avec les contemporains, faire connaitre ses
idées, son opinion, son savoir, ainsi que savoir ce que pensent et
disent les autres. Il veut informer et s'informer les autres.
A cet effet, l'information serait donc perçue comme un
terme qui dérive du latin « informatio » et
« informare » qui se traduit par façonner, former
pour le premier alors que le second fait penser à une mise en
forme ou carrément mise au courant autrement « donner
à » ou « se former une idée
de ».
Nous pouvons de ce fait, dire comme Claude-Honore Lejeune
cité par le professeur Nicaise dans son cours de l'histoire
générale de l'information que l'information est le «fait de
renseigner le prochain sur un sujet qui l'intéresse »,
autrement dit l'information désigne le message à communiquer
ainsi que les symboles utilisés pour l'écrire, il peut s'agir
d'un code de signes porteurs de sens tels qu'un alphabet de lettres, une base
de chiffres, des idéogrammes ou pictogrammes. C'est donc le
véhicule des données comme la théorie de l'information et,
hors support, elle représente un facteur d'organisation.
L'information est un concept qui a plusieurs sens. Il est
étroitement lié aux notions de contrainte, de communication,
contrôle, donnée, formulaire, instruction, connaissance,
signification, perception et représentation.
Lorsqu'il se passe quelque chose d'important, le journaliste
est chargé d'instruire son public sur ce qui s'est produit. Il a
transmis l'information. Une information, en journalisme, c'est la mise en forme
écrite, audio ou audio-visuelle d'un fait, d'un événement
qui prend place dans le temps et dans l'espace. Le journaliste peut transmettre
une information à propos d'un événement qui a
déjà eu lieu, qui a lieu en direct ou qui n'a pas encore eu lieu
au moment où il transmet l'information.1(*)
Nous pouvons la représentation de l'information de la
manière suivante :
Schéma :le parcours de l'information2(*)
La survenance de l'événement
La saisine du journaliste et la couverture de
l'événement
Les renseignements sur l'événement et la
rencontre du journaliste avec les témoins oculaires ainsi la collecte
des explications
La trie et la vérification des renseignements obtenus
La mise en forme des renseignements et la transmission au
public
L'histoire de l'information est affirmé sous
l'impulsion d'acteurs comme Pierre Larousse (1817-1875), Melvil Deweys
(1851-1931), Paul Otlet (1868-1944), Jean Meyriat (1921-2010). Le point de
départ en a été de dissocier l'information, construction
sociale et intellectuelle, de l'ensemble des objets matériels qui, en
circulant, la conditionnement sans la définir.
2. Communication3(*)
La communication est entendue comme
l' « ensemble des interactions avec autrui qui transmettent
quelque information. C'est donc l'ensemble de moyens et techniques permettant
la diffusion d'un message auprès d'une certaine audience.
Il y a ce qu'on appelle « communication
interpersonnelle, groupale...), c'est lors qu'elle concerne l'être
humain ; la « communication intra-ou
inter-espèces », lors qu'elle concerne l'animal, la
plante ; il y a « télécommunication, nouvelles
technologiques...), lors qu'elle concerne la machine...
La communication humaine consiste donc à atteindre
l'autre, le rejoindre jusque dans la profondeur de son être. Le langage
parait dans ce cas un élément indispensable par lequel l'homme
peut communiquer, autrement dit l'homme se déshumaniserait dès
l'instant où il ne pourrait plus explorer l'extériorisation de ce
qu'il pense.
La communication est à l'heure actuelle comme exigence
vitale pour les individus, pour les groupes ainsi que la société.
Il sied de dire que le fait que nous continuons à communiquer justifie
notre état perçant d'être humain.
3. Caricature
Le terme « caricature » est tiré du
mot italien qui signifie « charge » ayant comme synonyme
« caractère ».
La caricature est un portrait peint ou dessiné qui
charge certains traits de caractères souvent drôles, ridicules ou
déplaisant dans la représentation d'un sujet. Derrière ce
caractère humoriste, la caricature est souvent un type de satire
La caricature portrait perçue comme l'image d'une
personne dont le trait serait exagérément déformé
en tenant compte du caractère des lignes du sujet étudié.
En sus, la caricature n'embellit pas dans la mesure où
lorsqu'on caricaturiste une personne, le but poursuivi ne serait pas
l'uniquement de l'enlaidir mais au contraire d'affirmer l'expression dominante
de sa physionomie.
Pour ce faire, il faut donc avec un sens très critique,
en observer l'ensemble, étudier la forme du crane, le port habituel de
la tête et de quelle façon, cette dernière est tenue au
coup, ensuite se livrer à un examen très détaillé
de différents éléments du visage notamment le front,
arcades sourcilières et yeux, ; étudier le nez, la bouche,
le menton, les cheveux, les moustaches et la barbe s'il y a lieu.
4. Presse4(*)
La presse désigne l'ensemble des moyens de diffusion de
l'information écrite, et par extension l'ensemble des médias
d'information, un autre sens est qu'il s'agit d'un ensemble de journaux.
De ce fait, la presse se subdivise en différentes
catégories, selon qu'il s'agit du rythme de parution notamment les
quotidiens, hebdomadaires, mensuels, bimestriels etc. ; soit du contenu
donc la presse généraliste ainsi que celle
spécialisée, et enfin, la nature à l'occurrence
l'information, divertissement, scientifique, etc., et support papier et en
ligne.
L'invention du procédé typographique
d'impression de Gutenberg marque le moment fort de l'histoire de la
presse.
C'est au XIIIe siècle avec l'apparition des nouvelles
feuilles manuscrites appelées « avis » en italien
que commence l'histoire de la presse. Ces feuilles étaient
rédigées et diffusées pour le compte des riches marchands,
des banquiers et des princes, par des gens qui en faisaient leur métier
selon Mangoma Bulata.
Déjà en 1256 l'essor de l'information sera
donné à l'Europe occidentale (Italie).
Nous n'ignorons pas l'invention du procédé de la
typographie d'impression qui nous permet de parler concrètement de la
presse en 1450 et grâce à laquelle s'est réalisé les
incurables et est avenue la civilisation du livre (1501).
A la fin du XVe siècle apparaitront les
« occasionnels » qui sont les feuilles de nouvelles
imprimées et illustrées qui relatent tous les
événements en détail.
Les canards viennent au XVIe siècle traitant des faits
surnaturels ou extraordinaires. A ce même siècle, vinrent les
libelles qui entretenant des polémiques religieuses ou politiques,
cibles privilégiés des censures et de répressions
(Mazarinades).
Le premier journal fut celui créé le 17 mai 1605
par l'imprimeur Abraham Vrhoeven.
En France, c'est les Nouveaux Ordinaires de divers endroits de
la librairie Louis Vendôme de janvier 1631. Ce qui marque le début
de la presse, c'est la Gazette.
Entre 1815 et 1914 la presse connaitra un développement
extraordinaire, en ce qui concerne les techniques de fabrication du journal,
les découvertes nouvelles pour la confection et la sortie des journaux,
le développement du secteur de transport et organisation su
système postal, l'élévation des capacités
économiques et culturelles des masses populaires et la
démocratisation de la vie politique...
Outre la presse écrite, il y a la presse
audio-visuelle, il s'agit de la radio, la télévision, le
cinéma.
En République Démocratique du Congo, pendant la
période précoloniale, nous palpons l'existence de certaines
techniques qui permirent la circulation des informations, il s'agit de feu,
griots, tam-tam. Les informations circulaient de bouche à l'oreille.
Pendant la colonisation, la RDC avait deux moyens, notamment
la presse écrite et la radiodiffusion.
A nos jours, il y a apparition croissante des journaux qui
sont autorisés à fonctionner bien que certaines restrictions
existent.
5. Médias5(*)
Le concept « media » du latin
« medium » dérivé de l'adjectif
« medius » signifiant « milieu », ce
qui désigne tout moyen de diffusion : ou direct (comme le langage,
l'écriture, l'affiche) ; ou par un dispositif.6(*)
Les médias au plusieurs désignent l'ensemble des
moyens de diffusion des informations au public.
Cependant chaque groupe de média se distingue de
l'autre par le support qui est utilisé pour la transmission des
informations :
A. Les informations écrites et imprimées sur
papier forment le groupe des médias Presse
écrite. Le public qui consulte les journaux imprimés
forme le groupe des lecteurs. Les informations écrites
et diffusées sur Internet forment le groupe des médias
Presse en ligne. Le public qui consulte la presse en ligne
forme le groupe des internautes.
B. Les informations diffusées à la radio forment
le groupe des médias Audio. Le public qui
écoute la radio forme le groupe des auditeurs.
C. Les informations diffusées à la
télévision forment le groupe des médias
Audio-visuels. Le public qui regarde la
télévision forme le groupe des
téléspectateurs.
Chacun de ces différents médias susdits utilise
un jargon spécifique. Ainsi, une information en télévision
n'aura pas la même forme qu'une information en radio. Chaque média
a donc sa façon propre de traiter et de représenter
l'information. Ce qui n'est pas sans influence sur la manière dont le
public recevra l'information.
Il s'agit d'une institution ou un moyen impersonnel permettant
une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions, quel qu'en soit
le support (la radio, télévision, presse, livre,
publicité, etc.).
Le media permet la communication avec un grand nombre des
personnes sans qu'il soit possible de personnaliser le message. Nous pouvons
parler également de masse-media.
Outre les programmes cinématographiques, on trouve dans
le media des informations où les journalistes raconte de manière
plus ou moins détaillée l'actualité ou les
événements prochains; des opinions où le journaliste ou
non donne le point sur un sujet précis ; des publicités
où une firme extérieure diffuse un contenu dans le but de
convaincre le public, de les attirer à se procurer de ses produits ou
services.
Les journalistes alimentent les contenus médiatiques.
Ils sont secondés par certaines personnes qui s'occupent de la mise en
page, des photographies, du montage vidéo,... Tout ce qu'il faut pour
accompagner et donner forme au travail du journaliste.
Le travail du journaliste se limite à la collecte,
vérification et commentaire des informations qu'il doit afin proposer au
public. Le journaliste est fortement lié à son public : il ne
sert à rien sans public et le public n'est pas informé s'il n'y a
pas de journaliste.
6. Liberté d'expression7(*)
Par « liberté d'expression », il
faut entendre le droit pour chacun de dire ou d'écrire ce qu'il pense.
C'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen issue de la
révolution française de 1789 qui énonce dans son article
11 que « la libre communication des pensées et des opinions
est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut
donc parler, écrire, imprimer librement... Depuis, ce droit a toujours
été réaffirmé en France, notamment dans la loi de
1881 sur la liberté de la presse, il s'agit donc d'une
« valeur de la démocratie » dans la mesure où
la liberté d'expression il n'y a pas de liberté de
pensée.
Cette liberté du point de vue universel affirmée
par le pacte international du 19 décembre 1966 sur les droits civils et
politiques.
En République Démocratique du Congo, c'est la
loi fondamentale ou la constitution du 18 février 2006 telle que
modifiée par loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant
révisions de certains articles dans son article 23 qui affirme donc que
« toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce
droit implique la liberté d'exprimer ses opinions ou ses convictions,
notamment par la parole, l'écrit et l'image, sous réserve du
respect de la loi, de l'ordre public et des bonnes moeurs. »
Chapitre II. La caricature de la presse
écrite
Cette partie est consacrée à l'étude de
la caricature de la presse écrite.
1. La Caricature
1.1. Définition et historique du dessin de presse
Sous ce point, nous avons minutieusement analysé la
caricature, et avons pu dénicher ses éléments explicatifs
en tant que dessin caricatural.
1.1.1. Définition
L'origine du mot caricature vient du latin8(*)
« caricare », charger. Nous pourrons mieux
cerner ce que veut dire le concept par les définitions suivantes :
Larousse définit la caricature ainsi (karikatyr), un
nom féminin, caricatura de « caricare » charger, la
caricature.
Il s'agit donc portrait peint ou dessiné de quelqu'un,
exagérant certains traits du visage, certaines proportions de
l'ensemble, dans une intention satirique. La caricature d'un homme politique :
une caricature cruelle spirituelle (synonyme: charge)9(*)
« Une caricature est un genre que l'on trouve dans
les arts visuels, la peinture subjective de l'élément
abordé (organisation, pensée ...) qui charge certains traits de
caractère souvent ridicules ou déplaisants. Les caricatures
notamment dans la presse écrite ont une vision sociale, politique,
toujours, critique. Pour un portrait, un caricaturiste rendra plus importants
certains traits du visage selon ce qu'il cherche à montrer. Une
caricature d'une organisation cherche par exemple à simplifier les
propos pour mettre en évidence des incohérences (réelles,
ou ventées). Mais la caricature ne déprécie ce pendant
pas de manière obligatoire son sujet car cela met malgré tout
l'être ou l'organisation en avant ce qui peut se révéler
être un avantage si la charge est évidente ».10(*)
« la caricature est une représentation
graphique d'un événement de l'actualité, d'une situation
controversée telle qu'elle est perçue par un membre de
l'équipe éditoriale, elle comporte habituellement un message
verbal reflétant une pensée, une opinion bien articulée ,
elle peut être considérée comme un éditorial, un
commentaire, une opinion et même une analyse en raccourci, elle se veut
généralement dérangeante, combative, provocatrice
puisqu'elle se fait juge et interprète
l'actualité ».
1.1.2. Dessin caricatural dans le journal
Il sied de signaler à titre d'information, qu'un
caricaturiste doit avoir une bonne connaissance des faits, des informations
dont il traite, être habile. En plus, il doit avoir un très bon
sens de l'humour. « La caricature est un genre d'information
commentée qu'on retrouve surtout dans la presse
écrite »11(*).
Le dessin caricatural remonte à la plus haute
antiquité, la période ou l'art était en permanente
recherche de tous les critères de beauté. La caricature
était présentée sous forme de graffitis retrouvée
sur les murs de Pompéi ou peinte sur des vases grecs et sur les
murailles d'Herculanum ou même découverte dans les ruines de
l'ancienne Egypte.12(*)
La caricature telle qu'elle est connue de nos jours, ressemble
à celle qui existait à la fin du XVI siècle, à
Bologne, dans une école d'art fondée par une famille de peintres:
les frères Carrache.13(*)
Vers le milieu du XVIII siècle, le dessin caricatural
illustrait plusieurs publications en Angleterre ( Two and country,
political registre...) ainsi XIX l'hebdomadaire humanitariste
(Punch" occupe une place considérable grâce aux dessins
satiriques dont il véhicule.14(*)
En France, la caricature est désormais un grand
portail, à travers lui, toutes les critiques politiques et sociales
étaient dévoilées. A titre d'exemples, on peut citer
le charivari (1831) et le journal pour rire (1848). Plus tard
la caricature française s'enrichit par plusieurs thèmes qui
marquent les grands moments de son histoire (le fonctionnement de la justice,
le patriotisme français, poulbot dans la première guerre
mondiale) mais aujourd'hui, la caricature française est limitée
dans quelque rare hebdomadaire tel que le canard enchaîné
ou Charlie hebdo.15(*)
Les Etats-Unis ne sont pas exclus du terrain de dessin de
presse puisque au XIX siècle thomas NAST est peut être le plus
important des caricaturistes américains, il a essayé à
travers ses dessins de défendre la cause nordiste pendant la guerre de
sécession (1861-1865) mais du 19e siècle jusqu'au nos jours,
plusieurs noms.
1.1.3. Les procédés de la caricature
1.1.3.1. Exagération à partir du
physique.
La caricature ne s'intéresse pas aux critères de
la beauté ou de la bonne représentation. Néanmoins, son
but n'est pas aussi d'enlaidir ou de déformer l'aspect d'une personne il
s'agit d'accentuer les traits et les caractéristiques du visage et de
certaines proportions physionomiques de l'ensemble, agrandir la tête d'un
personnage pour y intensifier les particularités en ajoutant quelques
attributs pour mettre en avant ses opinions et ses principes. Mais
généralement, dans la caricature, une partie du corps peut servir
d'identifiant à une personne car le visage n'a pas besoin d'être
dessiné pour que l'individu soit reconnu. Exemple de Napoléon III
qui avait pour symbole physique son nez, sa moustache et sa barbe.16(*)
1.1.3.2. La personnification
La personnification est un procédé très
courant dans la caricature il s'agit de représenter une notion abstraite
ou une chose sous les traits d'une personne, exemple: la république
représentée en femme révolutionnaire puis victorieuse ou
assassinée mais aussi en femme bourgeoise engraissé.
Métamorphoser les humaines en objets inanimés
est une autre technique utilisée dans la caricature, pour pouvoir la
réaliser , le caricaturiste se base sur les ressemblances physiques
(Louis Philippe en poire réalisée par Philippon (1806-1862) ou
sur les actions ou caractères de la personne dessinée.17(*)
1.1.3.3. Animalisation et
végétalisation
Le zoomorphisme et la végétalisation sont deux
techniques largement utilisées dans le dessin caricatural.
L'animalisation consiste à donner à l'homme des
caractéristiques animales à partir d'une comparaison des profils
humaines et animaux. Cette technique se base sur les physionomies de Jean
Gaspard Lavater (1741-1801) diffusée en France de 1806 à 1809 par
les livres physionomische Fragmente.
Il y a plusieurs degrés de zoomorphisme, des membres
animalisés : le tronc jusqu'au corps entier, exemple Alphonse Daudet
dessiné en poule. Par ailleurs, il y a l'anthromorphisme qui vise de
donner à des animaux des caractéristiques humaines.
La végétalisation signifie la transformation de
l'homme en végétal, cette technique est considérée
comme agressive car les végétaux sont en bas du règne du
vivant. Exemple Victor Hugo devient églantine.18(*)
1.1.3.4. Pour faire rire
Faire rire est une des fonctions principales du dessin de
presse. Pour pouvoir l'accomplir, il y a plusieurs façons:
Premièrement, les déformations et l'accentuation des traits
même si cette façon n'est pas la seule pour provoquer le rire car
il suffit de présenter une situation réelle du quotidien en
créant un certain décalage intellectuel ou physique pour pouvoir
s'identifier au personnage et se moquer de lui en sachant que le rire est
provoqué de l'idée de rendre inférieur le personnage
« supérieur ». Deuxièmement, le recours
à des créations de situation quasiment imaginaire ou en
présente un monde déformé dépourvu de toute
règles de bon sens par exemple l'imagination d'une situation ou un
politicien reçoit un coup de pied au derrière.
Troisièmement: les thèmes de la maladie, la
scatologie (propos ou écrits grossiers ou il est question
d'excréments) sont deux moyens utilisés pour ridiculiser les
gouvernements et les hommes du pouvoir pour briser leur image et leur statut
politique.19(*)
1.1.4. Les fonctions de la caricature
La caricature a différentes fonctions qui
déterminent son message, il s'agit notamment des fonctions,
humoristiques, de porteuse de message, de révélation et de
contestation.
1.1.4.1. Fonction humoristique
Il n'est aussi drôle la réalité telle
qu'elle est pour pouvoir faire passer toutes les informations et les
intentions, le caricaturiste utilise plusieurs procédés dont le
but est de procurer à l'information traitée, l'humour, la
gaîté et la distraction.20(*)
1.1.4.2. La caricature est porteuse de
message
En effet, la caricature à une
fonction humoristiques qui suscite la moquerie et le divertissement cependant
elle à une autre fonction celle de l'explication et du commentaire. Il
s'agit de critiquer un événement ou une personnalité pour
pouvoir dénoncer les défauts de la société et
dévoiler et interpréter les opinions et les prises de
parti.21(*)
1.1.4.3. La caricature est une
révélation
La caricature est un moyen de révélation et de
prise de conscience surtout lorsqu'elle témoigne d'une conception des
choses en vigueur dans une société en connotant le non dit et en
rendant compte de l'imagination collectif ainsi l'exagération ne sert
pas uniquement à faire rire, mais aussi de rendre visible ce qui est
invisible et d'avoir le sens dissimulé.
1.1.3.4. La caricature représente une contestation
La caricature est un mode de représentation d'une
dénonciation. Autrement dit, elle est un discours d'opposition qui
conteste et qui critique afin de donner un point de vue normatif en
démasquant les modèles politique et leurs défaillances
tout en proposant un model correct qui s'élève aux
espérances du peuple.
Ainsi la caricature est révolutionnaire, militante
contre toutes les tares et les manies qui se relèvent d'ordre moral ou
politique. 20
1.2. Quelques exemples de caricatures22(*)
Sous ce point, nous présentons quelques images
caricature.
Caricature n°1 : LE PAPE S'EST EXPRIME
SUR L'ISLAM
La présente caricature est composée d'un seul
personnage, un religieux qui représente le pape.
Le pape est habillé d'une sorte de toge, il est
coiffé d'une calotte, il tient une croix dans sa main gauche et une
sorte de chapelet autour du cou.
Vu de face et dessiné au trois quart, il tient dans sa
main droite un crayon d'écolier aussi épais que son pouce et dans
sa main gauche, tient une autre croix sur laquelle le christ est
crucifié ses paroles sont dans une seule bulle à droite de son
visage.
L'expression de son visage exprime la colère. Cette
deuxième caricature montrant le pape qui a été
conçu pendant que la communauté musulmane attendait des excuses,
mais son repentir n'a pas convaincu et le pape persiste, les paroles de la
bulle écrite en lettre d'imprimerie et en gras « PAS LA
PEINE DE VOUS FAIRE UN DESSIN !» car ses excuses n'était
que des bouts des lèvres et n'étaient guère
convaincante.
Caricature n°2 : COUP DUR POUR AL QAIDA : BEN
LADEN SERAIT MORT
Dans cette caricature, on voit un groupe de terroristes, arme
sur l'épaule, barbe bien fournie, devant un avis de recherche à
la western avec une prime comprenant deux chiffres suivis de plusieurs
zéro et terminé par le symbole du dollar (25000000 $) ; cet avis
de recherche montre BENLADEN coiffé d'un turban et un kamis avec une
barbe pendante.
Au premier plan un chef terroriste, coiffé d'une sorte
de béret afghan, devancé par son gros nez, sa bouche
béante son index pointé sur l'image de son guide spirituel sur
son épaule une arme dont le canon est bien mis en évidence, ses
paroles sont contenues dans la seule bulle de la caricature.
Derrière lui, ses acolytes au deuxième plan,
coiffés de bérets afghans et barbus. Le chef de groupe semble
déçu par la mort de BENLADEN et que la nébuleuse
terroriste, si l'information de la mort de BENLADEN s'avérait exact,
perdrait 25000000 $. Le chef terroriste comptabilise la prime dans le
crédit de la nébuleuse.
Caricature n°3 : LE SALAIRE MINIMUN A 12000
USD
Cette dernière caricature représente un
personnage principal au premier plan et un groupe d'individus.
Le personnage au premier plan est assis derrière un
bureau semble gai, derrière lui est accroché au mur le portrait
du chef du syndicat U G T A comme son nom l'indique sur la photo. Ses mains
sont ouvertes et sa bouche bien béante au dessus de sa tête une
bulle traduisant ses paroles.
En face de lui un groupe de personnage, dans l'un d'eux est
bien mis en évidence, debout et posant des questions.
Le syndicaliste assis sur le bureau, l'air joyeux annonce aux
travailleurs une augmentation de salaire « VOTRE SALAIRE VA ETRE DE
12000DA » le travailleur lui demande « ET SI ON TRAVAILLE ON TOUCHERA
COMBIEN ?! »
La question est très embarrassante pour le syndicaliste
puisque lui-même ne faisant rien, on touche plus.
2. La Liberté d'expression
La liberté d'expression dans de nos jours n'est pas
toujours une chose aisée. La grande difficulté se cache dans le
fait que le concept « liberté »
couvre diverses acceptions. D'où, l'exigence de l'explication du mot
« liberté », de préciser la
sphère de l'application de la liberté d'expression ainsi nous
saisirons quels en sont les bases juridiques.
2.1. Notions sur la liberté
Le présent point nous a permis de cerner l'idée
maitresse que le législateur accorde au concept
« liberté » lorsqu'il pose le
principe de la liberté
d'expression.
En sus de cela, nous avons analysé les moyens
employé par le législateur pour mettre en oeuvre le texte
pouvant garantir la liberté d'expression, à en limiter les abus
et à en identifier les titulaires.
1.1.5. La liberté
Lors de nos recherches, nous avons constaté que le
législateur n'a pas prévu la définition du concept
liberté, ainsi nous avions décidé de
faire recours à la doctrine.
A cet effet, WACHSMANN dit que ce concept donne parfois
lieu à des emplois abusifs qu'un retour aux classiques s'avère
important23(*). La
conception classique pense que le vocable liberté s'entend comme
l' « état de celui qui fait ce qu'il veut et non ce que
veut un autre de lui »24(*).
Le dictionnaire Robert prend le même contexte que la
précédente définition et définit la liberté
comme la « situation de la personne qui n'est pas sous la
dépendance absolue de quelqu'un ».
Cette conception parait être dangereuse quant à
la démarche de notre étude dans la mesure où certains
médias se prévaudraient d'être libres au sens classique du
terme en violant même les droits de tiers.
Il va de soi, si nous voulons tirer de l'explication de ce
concept « liberté » tel qu'employé par le
législateur, de recourir au dictionnaire de Lalande.25(*)
A cet effet, selon le premier sens de ce dictionnaire, la
liberté marque l' « absence d'une contrainte sociale
s'imposant à l'individu ». Cette définition, nous
pouvons remarquer à une simple vue est d'inspiration classique ; et
que par conséquent, nous restons dans le statu quo
ante ; c'est-à-dire elle nous ramène à la case
de départ.
Le second sens par contre présente la liberté
comme désignant non seulement le degré plus ou moins haut
d'indépendance que possède l'individu à l'égard du
groupe social dont il fait partie, mais aussi et surtout le degré
d'indépendance que l'on considère comme normal et une valeur
morale.
Il est donc aisé pour nous d'adopter cette
dernière conception qui est propice et objective dans la mesure
où elle souligne l'aspect de la normalisation de la liberté au
sens subjectif (classique) qu'a tout individu au sein d'une
société.
DERIEUX souligne que c'est dans le but de donner à la
notion de la liberté un sens plus réaliste que l'Etat providence
intervient pour en garantir l'exercice.26(*)
L'Etat en tant que tel est le seul à déterminer
le degré de liberté dont jouissent ses sujets. Le Patrick
WACHSMANN cite le passage de Jean Jacques ROUSSEAU en disant
qu' « on convient que tout ce que chacun aliène, par
le pacte social, de la puissance, de ses biens, de sa liberté, c'est
uniquement la partie de tout cela dont l'usage importe à la
communauté ; mais il faut convenir aussi que le souverain seul juge
de cette importance... ». Ceci démontre alors que la notion de
la liberté est liée à la conception de l'Etat27(*).
1.1.6. Définition de la liberté
d'expression
Par liberté d'expression, il faut entendre le droit
qu'a chaque individu sans distinction de sexe, de race d'exprimer son opinion
tant en public qu'en privé28(*). Le principe de la liberté peut il être
appliqué à la presse écrite ?
1.1.6.1. Champ d'application du principe
La conception libérale classique de la liberté
d'expression nous fera affirmer que l'application de ce principe ne pourra pas
s'étendre à certains organes.
Le doctrinaire François JONGEN, soutient que la
liberté d'expression implique « le droit d'installer et
d'utiliser un appareil émetteur dans le même but ; sous
réserve d'un certain nombre de ce conditions »29(*) ; dont le droit de
l'obtention d'une autorisation en est un.
1.1.6.2. Le régime d'autorisation
Nous ne sommes pas sans savoir que le régime
d'autorisation auquel sont soumis à la presse écrite divise les
tenants du « droit de la presse». La question qui est
soulevée généralement est celle de savoir le régime
d'autorisation ne constitue-il pas une atteinte à la liberté
d'expression ?
Dorénavant le régime d'autorisation
préalable auquel est soumis tout particulier, personne physique ou
morale, n'est pas du tout opposé au principe de la liberté
d'expression.
Pour François JONGEN, deux raisons fondamentales
peuvent justifier ce régime d'autorisation : La première
raison est d'ordre technique ; c'est-à-dire, l'exercice de ce
droit, contrairement à la communication écrite, se fait par les
ondes. Ce qui fait que toutes les demandes ne peuvent pas être
satisfaites vu le nombre fini de fréquences30(*).
En ce qui concerne la première, Emmanuel DERIEUX
soutient que « dans le secteur de la télévision par
voie hertzienne, et pour celui-là tout au moins en raison du
caractère limité des fréquences
disponibles. »31(*)
La deuxième raison est le fait que l'audiovisuel
constitue un outil de nature sociologique pouvant influencer positivement ou
négativement les citoyens ; il doit être soumis à des
règles strictes contrairement à la communication qui très
souvent n'atteint pas toutes les couches de la communauté32(*).
A quel moment précis les titulaires du droit à
la liberté d'expression peuvent l'exercer par voie des ondes ?
Dès lors qu'ils ont obtenu les autorisations
nécessaires, les titulaires du droit d'émission par exemple,
peuvent commencer à diffuser les programmes de
télévision ; mais l'exercice de ce droit est soumis au
respect de diverses conditions d'émission dont la violation peut
entrainer des sanctions33(*)
Sur ce point de vue, Emmanuel DERIEUX opine dans le même
sens que François JONGEN en soutenant que le principe en vigueur
étant celui de la liberté des medias (écrits), les
restrictions et exceptions doivent être réduites à ce qui
est strictement nécessaire à la conciliation de cette
liberté avec d'autres droits et libertés tout aussi
essentiels34(*).
2.2. Le fondement juridique du principe
Sur ce point, nous analysons le fondement juridique du
principe de la liberté d'expression.
1.1.7. Les textes juridiques internationaux35(*)
Nous limitons notre étude à l'examen de la
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, du Pacte International
sur les Droits Civils et Politiques ainsi que la Charte Africaine des Droits
de l'Homme et des Peuples.
1.1.7.1. Déclaration universelle des Droits de
l'Homme
Elle a été adoptée par l'assemblée
générale des Nations-Unis dans sa résolution 217 A (III)
du 10 Décembre 1948, cette Déclaration constitue un instrument
efficace qui a marqué la rupture avec la vieille conception classique de
la liberté qui a, quelques décennies passées, conduit
à des actes de barbarie qui jusqu'alors révoltent la conscience
humaine dans son aspiration d'arriver un jour à vivre dans un monde
où les êtres humains seront libre de parler36(*).
La liberté d'expression est l'un des principes
posés par les trente articles de la DUDH. Il est question d'analyser
quelques dispositions de cette Déclaration qui touchent à
l'aspect lie à la liberté en générale pour aboutir
à l'analyse de la liberté d'expression telle que posée par
l'article 19 ci-dessous.
Sur pied de l'article 1er de la déclaration
susvisée, « Tous les humains naissent libres et égaux
en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de
conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de
fraternité ».
Il est à constater que la notion de la liberté
tire son fondement de cet article. Ce dernier pose le principe du
libéralisme moderne accordant une grande importance à
l'être humain.
L'alinéa 1 de l'article 2 de la D.U.D.H stipule
que « chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes
les libertés proclamés dans la présente
déclaration ; sans distinction aucune ; notamment de race, de
couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou toute autre
opinion, ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation ».
De ce fait, l'alinéa 2 stipulant
qu' « il ne sera fait aucune distinction fondée sur
le statut politique, juridique ou international du pays ou territoire
dont une personne est ressortissante, que ce pays soit sous tutelle, non
autonome ou soumis à une limitation quelconque de
souveraineté ».
En vertu des dispositions que nous venons d'analyser, chacun
peut se prévaloir des droits et libertés. C'est sur de ces
articles que nous allons analyser la liberté d'expression qui fait
partie des libertés proclamées par la déclaration sous
examen.
Au regard de l'article 19 de la même déclaration,
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et
d'expression ; ce qui implique le droit de ne pas être
inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir les
informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce
soit ».
La présente Déclaration par cet article, a
posé une règle générale (objective) et abstraite.
L'analyse de cet article nous pousse à croire que la Déclaration
n'a pas prévu des limitations à la liberté d'expression.
Dans le même ordre d'idées, nous pouvons nous poser la question de
savoir si la presse écrite peut-elle se prévaloir de ce
droit. ?
La réponse est affirmative dans la mesure où
l'article 19 in fine est large lorsqu'il emploie l'expression
« Quelque moyen que ce soit » pour que le titulaire
exerce son droit.
François JONGEN, pense que la liberté
d'expression vise tout d'abord le droit qu'a chaque individu dans une
société démocratique, d'exprimer en public ses opinions,
tant à l'oral qu'à l'écrit ; par effet de ricochet,
en installant et en utilisant des appareils émetteurs dans le même
but sous réserve d'un certain nombre de conditions37(*).
1.1.7.2. Pacte International relatif aux Droits civils
et politiques
Adopté par la résolution 220 A (XXI) de
l'assemblée générale des Nations-Unies en sa session du 16
Décembre 1966, le P.I.D.C.P est entré en vigueur le 23 Mars 1976.
Il a posé, comme la Déclaration Universelle des Droits de
l'Homme, en son article 19, le principe de la liberté. Cet article
dispose que « Tout individu a droit à la
liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas
être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de
recevoir et de répandre, sans considérations de
frontières, les informations et les idées par quelques moyens que
ce soit ».
1.1.7.3. Charte africaine des Droits de l'Homme et des
Peuples
La C.A.D.H.P a pose le principe de la liberté
d'expression en ces termes : « Toute personne a le droit
d'exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et
règlements »38(*).
A la lumière de cet article, il ressort que la
jouissance du droit à la liberté d'expression n'est soumise
à aucune condition ; et que par conséquent, le titulaire qui
s'en prévaut doit cependant s'exprimer dans le cadre trace par les
lois et règlements. Dans le même ordre d'idées, nous
pouvons retenir que la C.A.D.H.P, en posant ce principe, a ouvert la
brèche à chaque Etat pour en déterminer les
modalités d'exercice.
1.1.8. Les textes juridiques de portée
nationale
Notre étude sur ce point porte sur la Constitution du
18 février 2006 telle que modifiée par la loi n*11/002 du 20
janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution du
18 février 2006 ainsi que de la loi n° 96 - 002 du 22 juin 1996
fixant les modalités de l'exercice de la liberté d'expression.
1.1.8.1. Constitution du 18 février 2006
La constitution obéit, selon le professeur
Jacques N'DJOLI, à un rythme binaire : en ce qu'elle fixe, d'une
part le mode de désignation des gouvernants, et détermine,
d'autre part, les droits ou libertés des gouvernés39(*). Abondant dans le même
sens, le professeur Félix VUNDUAWE soutient que la constitution est
essentiellement divisée en deux parties : l'organisation du
pouvoir ainsi que les droits fondamentaux de l'homme et du citoyen.40(*)
Il convient logiquement de partir de l'article 20
alinéa1er de la constitution qui dispose : «
Toute personne à droit à la liberté de pensée,
de conscience et de religion ».
Ce qui nous préoccupe dans l'alinéa premier de
l'article 20 de la constitution, c'est la « liberté de
pensée».
En effet, la liberté de pensée
est l'une des libertés fondamentales qui est reconnue et
protégée par la plupart des Etats démocratiques .Elle est,
à notre avis, le point de départ de la liberté
d'expression ; en ce sens que l'expression est tributaire de la
pensée.
Cela étant, nous pouvons analyser l'article 23
alinéa 1 de la même constitution qui dispose que
« Toute personne a droit à la liberté
d'expression ».
Par cette disposition de la constitution, le constituant a
posé expressément le principe de la liberté
d'expression. Il faut également souligner que celui-ci en a fait un
droit objectif, lorsqu'il poursuit dans le dernier
alinéa du même article en disposant que ce
« droit » implique la liberté
d'exprimer ses opinions ou ses convictions notamment par la parole,
l'écrit et l'image ; sous réserve du respect de la
loi, de l'ordre public et de bonnes
moeurs.
Parlant de la notion de bonnes moeurs, le professeur Roger
ANDENDE soutient que ce sont de règles de moralité admises par
l'homme honnête dans la société et au moment où
elles ont été prises41(*). C'est autant dire que la notion de
« bonnes moeurs » varie selon le temps et selon l'espace.
C'est ainsi que ce qui était considéré comme bonnes moeurs
en 1980 ne l'est pas nécessairement en 2013.
Dans une société où les médias se
développement avec le concours de nouvelles technologies de
l'information et de la communication (N.T.I.C), l'internet fait
désormais partie de l'espace médiatique congolais.
L'internet ainsi que les autres médias audiovisuels,
de par leurs missions et rôle dans la société, apportent
beaucoup de bienfaits .En effet, grâce à eux, nous parvenons
à découvrir ce qui se passe au delà de la limite de nos
yeux. Au moyen de la technique des ondes, on peut rester chez - soi et suivre
les faits sociaux ou informations à travers la télévision
ou l'ordinateur.
Force est de constater que cette liberté ne s'exerce
pas toujours conformément à la législation en la
matière. Certaines personnes physiques ou morales via la
télévision ou par internet aux travers des réseaux
sociaux, exercent leur droit à l'expression à encontre de
certaines règles édictées à cet effet.
Est - ce à cause de l'absence ou de l'inexistence des
sanctions ? Est - ce à cause de l'inefficacité de celles -
ci ? D'où la nécessité d'étudier la loi qui
fixe les modalités de l'exercice de la liberté de presse.
1.1.8.2. La loi n° 96 - 022 du 22 Juin 1996 fixant
les
modalités d'exercice de la liberté de
presse
Le législateur, en élaborant la règle de
droit, se réfère à certaines conditions. Il s'agit des
conditions sociales, économiques, politiques, etc. Ces
différentes forces qui concourent à l'élaboration de la
règle de droit en sont des facteurs.42(*)
La présente loi a le mérite d'être
analysée avec une grande considération parce qu'elle a
marqué une rupture avec le monopole de l'Etat dans le secteur de la
presse ; elle a ainsi ouvert une voie aux privés de diffuser les
images, de publier des hebdomadaires, etc.
L'histoire nous enseigne que jusqu' à la fin des
années 1970, année qui a marqué le changement de certains
paradigmes ; notamment au sein de l'Organisation des Nations Unies, il y
eut émergence des revendications portant l'instauration d'un
« nouvel ordre économique mondial » et
« nouvel ordre mondial de l'information et de la
communication ».43(*)
Le constat de ces revendications fût amer dans la mesure
où les médias ne cessaient pas d'être au service de la
classe dirigeante. C'est vers les années 1980 que des mouvements de
contestations émergèrent dans la plupart des pays ;
revendications de l'octroi ou multipartisme et de la liberté
d'expression44(*).
C'est finalement au début des années 1990 que
l'ensemble des pays du continent fut inauguré par l'apparition des
paysages médiatiques plus tard, ce sont les stations de radio et
même, dans certains pays, de télévision privée qui
se sont multipliées, radiant le monopole étatique, tare
congénitale de secteur de l'audiovisuel africain45(*).
Il va de soi que par un effet de contagion, le
législateur congolais ait posé cette notion de la
libéralisation du secteur de la presse
1.1.8.2.1. Champs d'application de la loi
La présente loi s'applique aux professionnels de la
presse, aux entreprisses de la presse et à toutes autres personnes
physiques ou morales concernées de l'une de l'autres manière, par
de écrits aux messages audiovisuels46(*)
Notre analyse est restreinte en ce que nous nous limiterons
tout simplement au secteur des médias audiovisuels.47(*)
Ayant tiré sa substance de la constitution, la loi sous
examen a posé le principe de la liberté d'expression en ces
termes « Toute personne a droit à la liberté
d'opinion et d'expression. Par liberté d'opinion et d'expression, il
faut entendre le droit d'informer, d'être informé, d'avoir ses
opinions, ses sentiments et de les communiquer sans entrave, quel que soit le
support utilisé, sous réserve du respect de la loi, de l'ordre
public, des droits d'autrui et des bonnes moeurs »47(*).
« Interpretatio cessat in
claris », dit-on. Autrement dit, une disposition claire ne peut
fait l'objet d'interprétation. A notre avis, le libellé de
l'article 8 de la loi sous examen est plus complet et explicite en ce qu'il
ajoute parmi les restrictions à la liberté d'expression, le
respect des droits d'autrui.
Il appert qu'aujourd'hui les médias audiovisuels
exercent la liberté d'expression en violant les lois et droits d'autrui.
Ce qui nous amène à étudier les medias audiovisuels.
Chapitre 3. Analyse de quelques organes de
la presse écrite qui recourent à
la caricature
Après avoir expliqué différents concepts
à la base de notre étude, nous avions de manière
détaillée abordé les notions des caricatures ainsi que
celles de libertés d'expression.
Cette partie quant à elle se basera à l'analyse
de quelques organes de presse, il s'agit de ceux qui recourent à la
caricature.
A notre niveau, nous avons compris que la plupart d'organe de
presse à Kinshasa, utilisent la caricature pour faire passer plus
rapidement leur message, attirer les contemporains à s'intéresser
de leurs titres. Aussi pour juger le comportement d'un politique ou non.
A voir le concept, on a l'idée d'une institution dont
l'objectif est le traitement d'informations, et la communication de ces
dernières, au grand public.
A Kinshasa, il y a plusieurs organes de presse écrite,
cependant, parmi ceux-ci, nous retenons, les journaux, le Phare, la
tempête des tropiques, le Palmarès, l'Avenir, la
Prospérité et le potentiel dont nous avons
détaillé.
Faute d'une bonne documentation, nous n'avons pas pu trouver
beaucoup d'éléments sur ces points.
Une décennie passée, une campagne avait
été organisée par les professionnels de la presse contre
le «coupage », considéré comme la corruption des
journalistes. Cette pratique consiste à « euphoriser »
l'information moyennant quelques billets de banque autrement dit «
transport ou sauvetage ».
Cette pratique est celle qui a commencé à
gêner certaines rédactions à cause du retard noté
pour l'envoi des papiers des reporters. En effet, le reporter envoyé
pour couvrir un événement pourrait revenir à la
rédaction parfois 5 heures après la manifestation à cause
de l'attente de ce fameux « transport ».
Certaines rédactions ont dû demander à
leurs reporters d'envoyer des éléments par SMS en attendant le
papier intégral pour une première mise en ligne.
Pour d'autres, la cause de la corruption est
générale voire « sociétale », et la pratique est
presque systématique et donc jouit d'une impunité totale,
même jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat.
Cependant, les luttes étaient irrésistibles, en
ce sens qu'il fallait des voies et moyens pour pallier à ces
situations.
Disons-le pour anticiper, Il existe à Kinshasa, des
organes de presse où les journalistes ne sont pas du tout
rémunérés. La situation est pire dans la mesure où,
certains se retrouvent actuellement avec 25 voire 27 mois
d'arriérés de salaire.
Le salaire en principe des journalistes, nage entre 150 et 540
US$ par mois, ce qui n'est pas le cas le cas en réalité.
La précarité trouve son fondement dans
conditions de recrutement. Généralement, les organes de presse
recrutent des reporters et journalistes sans contrat de travail. Et pourtant,
au moment de l'embauche, l'employeur doit faire signer un contrat qui au bout
de 6 mois est réputé à durée
indéterminée.
Les agents de l'État congolais, y compris ceux
employées à la RTNC, étaient sous payés à
tel point que certains employeurs ne se sentaient pas obligés
d'améliorer les conditions de travail des journalistes attendant l'issue
des discussions avec l'Etat pour apporter des améliorations.
Par exemple le dernier salaire à la RTNC était
de 50 000 FC, actuellement, il est de l'ordre de 235 000 francs congolais, ce
qui représente environ 250 US$. Cette révision de la grille des
salaires de la RTNC a donné un coup de pouce aux salaires dans le
secteur des médias.
Citons cependant, les quelques organes de la presse
écrite, à ne pas ignorer que l'Agence congolaise de presse est
le seul organe public de presse écrite.
1. Le journal le Phare
Le Phare est un quotidien généraliste
congolais
en
français
édité à
Kinshasa.
Créée en 1983 et proche de l'opposition, sa parution est
irrégulière pendant plusieurs années par manque de
réseaux de distribution
2. Le journal la tempête des tropiques
Au même que le précédent, La
Tempête des Tropiques est un quotidien généraliste
congolais
en
français
édité à
Kinshasa.
Il développe ses informations, et les publie en ligne
par le biais de son site.
3. Le journal Palmarès
Le Palmarès est un
quotidien
généraliste publié à
Kinshasa.
4. Le journal l'Avenir
L'Avenir est un quotidien
généraliste
congolais
en
français
édité par le
groupe
l'Avenir à
Kinshasa. Le
journal contient aussi des dépêches en
lingala ou
swahili.
En 1996, le journal était un hebdomadaire. Dix ans plus
tard, actuellement, le journal a une édition publiée
quotidiennement et emploie une trentaine de journalistes.
5. Le journal l'observateur
L'observateur est un quotidien en langue française,
édité à Kinshasa.
6. Le journal le Potentiel48(*)
Le potentiel est un quotidien d'information
générale, édité à Kinshasa.
Quant à sa ligne éditoriale, il est sans
tendance politique c'est-à-dire il est neutre.
Le propriétaire du journal a un titre du
président directeur général, il est secondé par un
vice président.
Le potentiel a une équipe de rédaction ainsi
qu'une administration. Il a de ce fait, une imprimerie propre.
Le directeur des publications est le responsable de
l'équipe de rédaction, il a le devoir de faire respecter la ligne
éditoriale, il est secondé par un directeur de rédaction
suivi du rédacteur en chef, il y a ensuite, le rédacteur en chef
adjoint qui a sous sa responsabilité, les chefs de rubriques, et les
reporters.
L'administration du journal est chapeautée par un chef
de département et chargé de Marketing, pour la recherche des
publicités ou des communications. Celui est suivi d'un chef de service
chargé des ressources humaines. Il y a également un chef de
service chargé des finances, et puis un comptable.
Pour la vente du journal, il y a des distributeurs et des
personnes chargées de déposer les journaux, chez les
abonnés.
Le potentiel a aussi un site internet alimenté par un
coordonnateur et ses collaborateurs.
Le potentiel tient une réunion dénommée
« conseil de rédaction » pour choisir les titres ou
les informations qui seront traitées, c'est pendant cette réunion
que chaque journaliste va produire les informations qu'il a
récoltées lors des enquêtes ou des reportages.
Exemples du quotidien le potentiel
Caricature n°4 : GENOCIDE CONGOLAIS : LES
GRANDES
PERSONNALITES SE PRONONCENT
La caricature fait la représentation de l'attente du
monde vis-à-vis des exactions perpétrées à l'Est de
la RDC ; ainsi le gouvernement congolais, à cet effet, le
président KAMAGE d'avoir commandité ces activités
criminelles soit la rébellion qui est allée jusqu'à
éliminer certaines ethnies à l'Est. Ainsi, la communauté
qui est désignée pour faire les bons offices entre la RDC et le
RWANDA devrait, selon le gouvernement congolais sanctionner le présider
KAGAME, c'est comme voit affichée sur le panneau publicitaire de la voie
publique, que KAGAM 23, is wanted, vif ou mort.
Caricature n°4 : LES REBELLIONS ET SE
RESSEMBLENT
Commentaire : voir chapitre 4.
Chapitre 4. Interprétation de la caricature de
la presse écrite
Nous ne sommes sans savoir que la caricature ne doit pas
être confondue avec le dessin de presse, a souligné le
caricaturiste Kash du journal potentiel. Il renchérit sa pensée
en disant que le caricaturiste de bande dessiné n'est pas limité
lors qu'il présente ses dessins, tandis que celui de la presse
écrite, est limité, il n'a qu'un petit espace pour passer son
message.
Caricature n°5 : LES REBELLIONS ET SE
RESSEMBLENT
Nous ne sommes pas sans savoir que le message que donne cette
caricature est bien clair et précis en ce sens que le char de combat
symbolise le moment d'une crise, ainsi le M23 n'est qu'une analogie de
rébellion, le M24 ne pourrait dire rien d'autre que le mal établi
au pays de payer en prime de roi, les hommes dont les places se trouvent dans
des prisons, d'où, un sens d'irresponsabilité
élevée et une lâcheté incommensurable qui fait que
les rebellions ne terminent pas à l'Est du pays.
Caricature n°4 :
TOUT LE MONDE SAI SAI
Le caricaturiste veut ici, passer le message sur l'état
actuel de la gestion des ressources. Trois personnes dont deux se disputent,
l'un saisit l'autre pour qu'il lâche le minerai qu'il a volé,
alors qu'un membre du groupe dissident lui expose le contenu de l'accord du 23
mars. L'homme demande à ce que l'on cède Kivu avant que lui ne
lâche le minerai, aussi longtemps que cela ne serait fait, ils
continueront à emmerder la RDC.
Caricature n°5 : LE PROFILE DU CANDIDAT PRESIDENT
AUXELECTIONS DE 2016
Ce caricaturiste montre la position de certains congolais et
fustige le comportement de la plupart pays qui viennent pour piller les
congolais alors que les autres, les expatriés qui viennent en RDC,
travaillent, volent quelque fois et ramènent de l'argent dans leurs pays
d'origine. Alors une personne voulant savoir quel doit être le profile du
candidat président à l'élection de 2016, il pose la
question : « pour qui je voterai en 2016 ? On
répond c'est Fastoche : pour un voleur ! Il se justifie alors
en disant, nous avons besoin d'un leader qui, au lieu de voler le Congo, est
capable pour le Congo.
Caricature n°6 : LA MEGESTION DE LA CHOSE
PUBLIQUE
Dans cette caricature, on se trouve devant deux
réalités, Léopold ville, représentée par une
belle infrastructure, un monsieur élégant et bien habillé,
et à coté, il y a véhicule tout beau et propre. Alors que
Kinshasa, dans son état actuel est représentée par un
délabrement infrastructurel, un dégât environnemental, un
véhicule de transport en commun dans état diabolique, des trous
partout sur les artères principales.
Le message à passer est la megestion des biens de
l'Etat, l'immaturité et mauvaise foi des gouvernants, l'inconscience des
gouvernés, comme pour dire, les congolais étaient pressés
de chasser l'homme blanc, alors qu'ils n'avaient aucune maitrise de la gestion
de la chose publique.
Caricature n°7 : LE PROFILE D'UN BON OPPOSANT
L'image de l'homme assis sur un siège d'honneur,
représente le président KAGAME, dictateur de son état
devant la presse représentée par le micro. La presse demande au
président de lui donner le profile d'un bon opposant rwandais, KAGAME
réplique que c'est celui qui se trouve au cimetière.
Il veut dire simplement que le vrai opposant ne doit pas
être en vie parce qu'il l'éliminera. C'est celui qui n'acceptera
pas d'être manipulé.
Caricature n°8 :LE GLISSEMENT CONTRACARRE PAR
TOUTES LES
TENDANCES DE POLITIQUE DE LA RDC
La caricature représente la RDC comme un match de
football, deux équipes se confrontent, alors la stratégie de
l'équipe « la majorité
présidentielle » est centrée sur la loi
électorale qui est le ballon sur le terrain ; le constat est que le
ballon ne pouvait passer parce que non seulement les membres de l'opposition se
sont opposés contre la stratégie de la majorité
présidentielle, même certains membres de MP avaient refusé
de soutenir le glissement.
Caricature n°9 : MATATA LA MUSICA
Dans cette caricature, le PM MATATA est
représenté comme le chef d'orchestre représentant un
gouvernement. C'est le chef qui maitrise les notions de la musique et oriente
l'équipe. C'est l'illustration de la réunion du premier ministre
avec les membres pour débattre les questions de la gestion de la chose
publique, ainsi MATATA qui dit cette fois-ci, je ne tolérerai aucune
fausse note, ce qui revient à dire tout en ayant la maitrise de son
gouvernement, il met en garde tous les ministres de la manière de
gérer le gouvernement.
Caricature n°10: WANTED GEDEON KYUNGU
Il s'agit dans l'image d'un personnage qui fait rage dans la
province du haut Katanga, cela est représenté par une photo
affichée du parquet. De l'autre coté, les ouvriers des pompes
funèbres pour qui les affaires avancent que lors que les gens meurent.
Le caricaturiste déniche l'atrocité des activités
criminelles soit l'animus necandi qui anime l'auteur présumé des
actions réputées criminelles dans la partie du pays. C'est ainsi
qu'il le dit au travers l'image de la pompe qui ne reçoit plus de
clients parce que KYUNGU tue et mange les cadavres donc il est un cannibale.
Conclusion
Dans ce travail, nous avons analysé « la
caricature de la presse écrite et la liberté d'expression
à Kinshasa. Certaines expressions devraient être
déballées pour nous permettre de comprendre la substance de la
thématique, ainsi le premier chapitre avait les soins de définir
le cadre conceptuel et théorique liés à l'étude.
Le deuxième chapitre était centré
à l'analyse de deux piliers de la thématique, la caricature ainsi
que la liberté d'expression, les deux points ont été
développés nous ont fait savoir ce que représente
réellement la caricature, qui tout en utilisant certaines expressions
pour faire rire passe un message à la communauté, nous avons
aussi compris que la caricature ne devrait pas se confondre au dessin de
presse ; quant à liberté d'expression conventionnellement
reconnue à chaque individu donc c'est un droit inhérent à
la nature humaine, dans un Etat de droit, on ne peut limiter la liberté
d'une personne d'émettre son opinion par rapport à des questions
de l'heure, cependant chaque personne devra savoir la liberté n'est pas
libertinage ainsi là où sa liberté se limite commence
celle de l'autre.
Le troisième chapitre a fait l'analyse des organes de
la presse écrite à Kinshasa qui recourent à la
caricature ; la douleur est que la recherche scientifique est
négligée à Kinshasa, les mêmes professionnels qui se
plaignent partout aux médias, qu'ils n'ont pas accès aux
informations, ce sont eux qui nous bloquent la route et refusent de nous
fournir les informations qui nous sont utiles pour réaliser nos
études ; cela étant, nous n'avons pas pu accéder aux
banques des données de certains organes, mais le potentiel est le seul
qui nous a fait comprendre, ce que c'est que le journal, comment il est
structuré.
Le dernier chapitre est une synthèse explicative des
différentes caricature exploitées par la presse écrite
à Kinshasa, le caricaturiste ne peut être regardé comme
ennemi de certaines personnes, il n'a pas de bouche, il a sa main, son crayon
et son art, il parle à travers de ceux-là, il doit dire et passer
le message, il ne fait pas exprès de faire rire les gens, mais c'est
l'art caricaturesque qui le d'amande. Ainsi les caricatures
interprétées ne sont pas toutes en train de fustiger, mais elles
dénoncent, encouragent et renseignent.
C'est donc à ce mot que nous avons clos notre
étude, ainsi un travail perfectible, ce que nous n'étions pas en
mesure de présenter dans ce travail, nous aurons à le faire dans
la proche étude au deuxième sigle.
* 1 www.levif.be le 22 avril
2008, consulté en février 2016.
* 2 UNESCO,
L'éducation aux médias, un kit à l'intention des
enseignants, des élèves, des parents et des professionnels,
Mâcon, 2006, page 23.
* 3 ALDO FALCONI, Histoire de la
communication, des origines à la naissance du livre
* 4 Mangoma Bulata (N), Cours
d'histoire générale de l'information, G2 COMMUNICATION,
BELCAMPUS, inédit, 2014-2015, pp. 18-33.
* 5 www.espace-citoyen.net
* 6
http://www.wikipédia.ord/média
* 7 Jean COMBACCAU, Droit
international public, Montchrestien, 5ème édition,
paris, 1984, pp.463-464.
* 8
http://www.stavrotoons.com/caricatures/ introduction3.asp
* 9 Larousse Bordas, Paris 1997
p 252.
* 10 http:// caricature -
wikipédi.htm
* 11
www.actualitenclasse.com/fiches/102.html#haut.
* 12
http://caricature-wikipédia.htm
* 13 ibid.
* 14 ibid.
* 15 ibid.
* 16
http://www.enssibal.enssib.fr/Bibliothèque/Documents/dessid/rrbrivière.pdf
* 17 Ibid.
* 18
http://www.enssibal.enssib.fr/Bibliothèque/Documents/dessid/rrbrivière.pdf
* 19 Ibid.
* 20
http://www.enssibal.enssib.fr/Bibliothèque/Documents/dessid/rrbrivière.pdf
* 21 Ibid.
* 22 GERVEREAU(L),
Voir, Comprendre, Analyser les images, Paris, La
découverte, 2000, pp.50-60.
* 23 WACHSMANN (P),
liberté publiques, Paris, Dalloz, 2000, p.1.
* 24
Ibidem
* 25 Ibidem
* 26 DERIEUX (E), Droit
des medias, Paris, Dalloz, 2001, p. 6.
* 27 WACHSMANN (P),
Op.Cit (n°1), p. 11.
* 28 JONGEN (F), Droit
de la radio et de la télévision, Bruxelles, Ed. Deboeck,
1989, p. 18
* 29 Ibidem
* 30 Ibid., p.19
* 31 DERIEUX (E),
Op.Cit (n° 2), p.15
* 32 JONGEN (F),
Op.Cit, p.19
* 33 Idem, p.140
* 34 DERIEUX (E),
Op.Cit (n3), p9
* 35 Au regard de l'article 215
de la constitution de la République Démocratique du Congo du 18
février 2006 telle que modifiée par la loi n*11/002 du 20 janvier
2011 portant révision de certains articles dispose que les
traités et accords internationaux régulièrement conclus
ont, dès leur publication ,une autorité supérieure a celle
des lois, sous réserve pour chaque traité ou accord, de son
application par l'autre partie.
* 36 Voire le préambule
de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
* 37 JONGEN (F),
Op.Cit (n°3), p.18
* 38 Voire l'article 9
alinéas 2 de la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des
Peuples.
* 39 N'DJOLI ESENG' EKELI
(J), Droit constitutionnel, Tome 1, Kinshasa, Ed.
Universitaires Africaines, 2010, p.165
* 40 F.VUNDUAWE te PEMAKO,
Traité de droit administratif, Bruxelles, Ed. Larcier,
2007, p.183
* 41 R.ANDENDE APINDIA (R),
Cours d'Introduction Générale à l'Etude de
Droit, notes de cours, G1, Faculté de Droit, U. P. C., 2012-
2013, p.46
* 42 Idem, p.9
* 43 SOLEIL-FRERE (M),
« Medias, journalistes et espace public », Paris,
Ed. Karthala, 2005, p.8
* 44 Idem, p.9
* 45 Ibid., pp.5-6
* 46 Voir l'article la loi n
96-022 du 22 juin 1996 fixant les modalités d'exercice de la
liberté de la presse, publiée au journal officiel de la
République Démocratique du Congo, n*spécial aout 2001,
article 1.
* 47 Voir l'article 8 de la
même loi.
* 48 Entretien avec monsieur
NGANDU MUPOMPA Donancien, journaliste au sein du journal Potentiel
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