Chapitre Trois : METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Section I : Méthodologie du
travail
I.1. Méthodes et techniques
La recherche scientifique est un processus dynamique ou une
démarche rationnelle qui permet d'examiner des phénomènes,
des problèmes à résoudre, et d'obtenir des réponses
précises à partir d'investigations79. Ce processus se
caractérise par le fait qu'il est systématique et rigoureux et
conduit à l'acquisition de nouvelles connaissances. Les fonctions de la
recherche sont de décrire, d'expliquer, de comprendre, de
contrôler, de prédire des faits, des phénomènes et
des conduites.
La rigueur scientifique est guidée par la notion
d'objectivité, c'est-à-dire que le chercheur ne traite que des
faits, à l'intérieur d'un canevas défini par la
communauté scientifique.
Ainsi, les méthodes ne sont pas isolables des voies
ouvertes par les intérêts du chercheur (les questions, les
valeurs, les idéologies, ou les théories orientant ses
objectifs)80 ni des caractéristiques des informations
accessibles. Une méthode est pertinente lorsqu'elle s'ajuste aux
questions posées et aux informations recherchées.
Dans le but d'atteindre les objectifs de cette étude,
les méthodes analytiques, comparatives et historiques seront d'un grand
apport.
I.1.1. La méthode analytique
Elle procède par décomposition du sujet. On
décompose un ensemble en ses éléments constitutifs, ses
éléments essentiels, afin d'en saisir les rapports et de donner
un schéma général de l'ensemble.
79 DOUCOURE Fodiyé Bakary (2008),
Méthodes économétriques + programme cours applications
de logiciels : EVIEWS, STATA et SPSS
80 Idem.
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Exemples : Analyse qualitative / quantitative :
décomposer l'ensemble pour déterminer la nature et les
proportions des constituants ; Analyse iconographique : décomposer
l'image en éléments séparés (pour en comprendre la
structure sémiotique, par exemple)81.
Dans le cadre de cette étude, cette méthode nous
a permis de décomposer tout d'abord les montants de l'aide obtenue en
ses composantes afin de procéder à une analyse
systématique afin de tirer des conclusions probantes.
I.1.2. La méthode comparative
La méthode comparative est très ancienne dans
l'histoire des sciences du vivant. En effet, certains considèrent
qu'Aristote (-384 à -322 avant J.C), qui ébaucha une
classification de 540 espèces animales, est le fondateur de cette
méthode.
En fait, la méthode comparative s'est essentiellement
développée depuis Darwin et sa « Théorie de
l'Evolution »82. Cette méthode a été
utilisée dans des domaines aussi variés que la sociologie, la
linguistique, l'ethnologie, le droit et la biologie. Avant les années
quatre-vingts, les biologistes s'en servaient principalement pour examiner
l'interdépendance de deux caractères anatomiques, morphologiques,
physiologiques, comportementaux et même écologiques.
Pendant les années soixante-dix et le début des
années quatre-vingts, les articles utilisant la méthode
comparative traitent principalement de physiologie, d'évolution et
d'écologie comportementale.
Comme nous l'avons déjà vu, les études
utilisant une approche comparative reposent sur des analyses statistiques de
type variable : régressions, calculs de coefficient de
corrélation, tests appariés, analyse de variance ou de
covariance. Tous ces tests statistiques font l'hypothèse de
l'indépendance des données. Cependant, les analyses
paramétriques nécessitent en plus l'hypothèse
81 ASSIE GUY ROGER et allii, Initiation à
la méthode de recherche, Ecole pratique de la chambre du commerce
d'Abidjan, Abidjan, 2010, p.40
82 Idem.
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d'une distribution normale et de l'égalité des
variances par opposition aux tests non paramétriques à
hypothèses simplifiées.
Ainsi, cette méthode nous a permis de comparer, entre
les périodes, l'évolution de l'APD en RD Congo afin de
dégager les périodes de la hausse et/ou de la baisse du montant
de l'aide transférée en faveur de la RDC.
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