1
Introduction générale
L'aide internationale est l'ensemble des ressources, publiques
ou privées, transférées à l'échelle
internationale, dans le but de favoriser le progrès économique et
social des pays bénéficiaires1. Le concept «
Aide publique au développement » a été plusieurs
fois employé par plusieurs auteurs durant la moitié de ce
siècle.
Pour Mahomed KOEBA2, la Côte d'Ivoire a
bénéficié d'énormes appuis financiers de
l'extérieur sous forme d'aide publique au développement, en vue
d'amorcer une croissance économique et donc assurer le bien-être
de sa population. En utilisant le modèle économétrique (la
méthode VAR), il est parvenu à établir une relation entre
l'aide publique au développement et l'IDH. Ainsi, a-t-il affirmé
que l'Aide publique au développement affecte positivement et
significativement l'Indice de Développement Humain et contribue par
conséquent à l'amélioration de l'IDH de la Côte
d'ivoire. Dans ce contexte, l'aide publique au développement peut
être utilisée comme un moyen pour relever le niveau de
bien-être de la population ivoirienne.
Pour corroborer cette idée, Sanjeev GUPTA, Robert
POWELL et Yongzheng YANG3 affirment que l'expansion de l'aide
publique au développement peut orienter les efforts
déployés par un pays bénéficiaire pour
réaliser les OMD, notamment la
réduction de l'extrême pauvreté.
Pour sa part, Fatou GUEYE4 souligne qu'au
Sénégal, l'APD a eu un effet positif sur la croissance par le
biais de l'investissement, des importations et des dépenses publiques et
donc l'aide allouée est très efficace. Mais, cette chercheuse
souligne un fait important qui est celui de noter que l'effet positif et
1 JACKY Amprou et LISA Chauvet (2004), Efficacité
et allocation de l'aide : revue des débats, Agence
Française de Développement, Paris, p.312
2 Mahomed KOEBA (2011), Aide publique au
Développement et la lutte contre la pauvreté. Cas de la Cote
d'Ivoire, Master en Economie Publique, Université de Cocody -
Abidjan, Inédit.
3 Sanjeev GUPTA, Robert POWELL et Yongzheng YANG,
(2006), Les défis macroéconomiques de l'expansion de l'aide
en Afrique, Repères à l'intention des praticiens, Fonds
Monétaire International, Washington, p.1
4 Fatou GUEYE, (2007), Efficacité de
l'aide publique au développement. Cas du Sénégal,
Mémoire d'études approfondies, Université Cheikh Anta
Diop, inédit.
2
significatif de l'APD sur la croissance passe par les
investissements, les importations et les dépenses publiques. Ce sont ces
dernières (les dépenses publiques) qui posent problème car
l'impact de l'aide sur les dépenses publiques pose la question relative
à la corruption.
Au sujet de la corruption, BURNSIDE et DOLLAR5
pensent que l'aide publique au développement n'est utile et efficace que
dans le pays à faibles revenus qui pratiquent des bonnes politiques
économiques et disposent d'institutions de qualité.
Quant à André TOWOSHI LOKALO6, il met
l'accent sur le fait que les aides de la Belgique ne viennent pas par
philanthropie ou par amour pour les « beaux yeux» des congolaises et
congolais. Il faut que la classe dirigeante congolaise ait une vigoureuse
volonté de liberté, une morale publique qui la lie à son
peuple dans un pacte de défense de la nation, une diplomatie d'ouverture
à des soutiens extérieurs de poids et une capacité ferme
à briser les ressorts du formatage néocolonial et du dressage
ultralibéral de notre pays.
En outre, pour renchérir le propos de TOWOSHI LOKALO,
SVENSSON, BURNSIDE et DOLLAR, KAUFMANN7 et al, insistent sur les
problèmes d'appropriation, de sélectivité, de la bonne
gouvernance et de durabilité de l'aide, aussi bien à
l'échelle locale qu'au niveau des politiques nationales.
C'est pourquoi, MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE
JATO8 montrent que la République Démocratique du Congo
fait partie des Etats
5 BURNSIDE and DOLLAR (1996), Aid, Policies and Growth,
Policy Research Department, World Bank, P.p 41-52
6 TOWOSHI LOKALO, (2010), La
problématique de l'aide financière internationale dans le
développement des Etats du tiers-monde. Cas de l'aide de la Belgique en
RDC, Mémoire de fin d'études, Université de Kinshasa,
Inédit.
7 SVENSSON, BURNSIDE et DOLLAR, KAUFMANN (2002),
L'aide au développement : une politique publique au coeur du
développement durable et de la gouvernance de la mondialisation,
Revue d'Economie Financière, Paris, n°661.
8 MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE JATO, (2009),
L'Aide publique au développement en République
démocratique du Congo, la spécificité aux Etats
fragiles, Master 2 en Gestion des projets de développement en
Afrique, Université Paris VI, Paris, inédit.
3
fragiles9 ayant reçu des sommes colossales
de l'aide publique au Développement depuis les indépendances,
lesquelles aides n'ont pas réussi à résorber les
problèmes liés non seulement à la pauvreté mais
aussi à la situation économique en général du pays
et cela, du fait notamment et principalement de la mauvaise gouvernance et de
la corruption.
KOSACK10 de son coté souligne que l'aide n'a
d'effet sur l'indicateur de développement humain que dans les
régimes démocratiques.
Enfin, L'économiste Hongrois Peter Thomas
Bauer11 a également émis un critique ardent du
principe de l'aide publique au développement. Il estime qu'il
était abusif d'appeler aide au développement les flux de capitaux
transférés du Nord vers le Sud à ce titre, alors qu'il
s'agit selon lui d'une entrave au développement qui tend à
maintenir les pays sous-développés dans leur condition. Et
William EASTERLY12, professeur à l'Université de New
York et ancien collaborateur de la Banque Mondiale, estime que la plus grande
partie des aides apportées depuis cinquante ans ont été
inefficaces. L'une des raisons serait le manque de contrôle sur les
personnes chargées de gérer cette aide.
Au regard de toute cette littérature abondante sur la
problématique de l'aide publique au développement, fort est de
constater qu'en définitive, tous les auteurs s'accordent sur le fait que
l'objectif assigné à l'APD est d'accompagner les pays en voie de
développement dans le financement des investissements publics en
l'occurrence les infrastructures. De ce point de vu, l'APD complète une
épargne locale qui du reste est insuffisante pour soutenir l'effort
d'équipement, base de la promotion du développement.
9 On parle « d'Etats fragiles lorsque le gouvernement
et les instances étatiques n'ont pas les moyens ou la volonté
politique : d»assurer la sécurité des concitoyens, de
gérer efficacement les affaires publiques et de lutter contre la
pauvreté au sein de la population ».
10 KOSACK, S. (2003),
«Effective Aid: How Democracy Allows Development Aid to Improve the
Quality of Life», World Development 31(1).
11 BAUER P. (1987), «Creating the Third
World: Foreign Aid and its Offspring», Journal of Economic Growth,
Vol.2, N°4
12 EASTERLY W., R. LEVINE et D. ROODMAN (2003),
«New Data, New Doubts: Revisiting «Aid, Policies, and Growth
», Center for Global Development, Working Paper 26
4
Qu'en est-il alors de l'aide publique au développement
en République Démocratique du Congo eu égard à
toutes les lumières portées ci haut ?
En effet, les pays africains accédant aux
indépendances dans les années 1960, se voient confier la
destinée de leurs Etats. C'est parmi tant d'autres
responsabilités, l'appropriation des africains eux-mêmes de leur
politique économique. Ils sont désormais donc les responsables de
leur futur désiré13. Animés par l'esprit
nationaliste, les nouveaux dirigeants africains vont oeuvrer tous à
asseoir leur économie. Ils se lancent donc dans des grands projets
d'investissement, notamment la construction d'habitats et des routes, la
création des sociétés d'Etat. En somme, on assiste
à la réalisation d'un ensemble d'objectifs de croissance
accélérée qui nécessite la mise en place des
investissements en infrastructures.
En dépit de leur bonne volonté, force est de
reconnaître que tout ce chapelet de projets ne sera réalisable
qu'avec des ressources financières conséquentes. La question du
financement de ces projets se pose aux Etats africains avec acuité. Ils
vont dans leur grande majorité alors se tourner vers l'extérieur
pour le financement de leurs projets. Comme le plan Marshall14 en
Europe, les africains bénéficient des sommes importantes de
l'extérieur pour assurer la construction de leurs économies.
Cela a suscité de grands espoirs dans de nombreux pays
pendant la première décennie des indépendances. Un pays
comme la RDC a enregistré à cette période une croissance
économique à deux chiffres, avec un niveau infrastructurel
acceptable.
Les années 80 sont marquées par le début
des crises économiques récurrentes en Afrique. On assiste
à une croissance économique trop faible des pays d'Afrique
subsahariens, accompagnée de la faiblesse des revenus, qui ne leur
13 BERG ELLIOT et Al (1997), L'aide publique au
développement du secteur privé au Sénégal
considérations stratégiques, document préparé
par l'USAID, juin 1997, p.35
14 Plan annoncé par le général
Marshall le 5 juin 1947 après la deuxième guerre mondiale pour
permettre la reconstruction de l'Europe par l'obtention de dons
nécessaire pour le financement des économies
5
permet pas de dégager des capacités
financières suffisantes pour un développement. Le besoin de
financement devient criard. Le recours aux capitaux extérieurs
s'avère plus que nécessaire.
Les pays vont donc faire appel aux bailleurs de fonds. C'est
ainsi que dans la majorité des cas, les pays ont pu
bénéficier, au titre de l'aide publique au développement,
des appuis du Fonds Monétaire International, de la Banque Mondiale et
d'autres partenaires. Les aides étaient destinées essentiellement
soit à combler des déficits budgétaires devenus
chroniques, résoudre des problèmes alimentaires ou soit de
santé et bien d'autres. Ces aides sont le plus souvent
conditionnées par la mise en oeuvre de politique économique.
Elles sont souvent qualifiées d'« aides liées »
lorsqu'elles sont subordonnées à des achats aux pays qui les
accordent. Aussi faut-il noter que les aides proviennent de plus en plus des
Organisations Non Gouvernementales qui souvent interviennent directement au
profit des populations.
En progression dans les années 80, les montants
alloués à l'aide n'ont cessé de se réduire pendant
les années 90, même si ce mouvement s'est stabilisé au
début des années 200015. Cette tendance à la
baisse s'explique par certains facteurs : dans les pays donateurs, certaines
opinions demandent la suppression de l'aide parce qu'elle est jugée
inefficace. Dans les pays bénéficiaires, la baisse de l'aide
s'explique par le fait que son octroi est de plus en plus soumis à un
nombre impressionnant de contraintes et d'exigences des bailleurs qui poussent
les pays concernés à en réduire la demande16.
Il s'agit, notamment, des conditions de bonne gouvernance. Cette
dernière vision est partagée par de nombreux auteurs avertis de
l'économie du développement qui fait une rétrospection sur
l'évolution des économies et les appuis financiers reçus,
comparativement à d'autres économies, notamment les pays
asiatiques et l'Amérique du sud où l'amélioration de
niveau économique permet de faire un lien avec une bonne gestion de ces
fonds alloués à ces Etats.
15 KOMON, A., (2000), «Aid Fungibility in
Assessing Aid: Red Herring or True Concern? », Journal of
International Development, Washington, p. 12.
16 KOMON, A., Idem, p.30
6
En effet, en 1991, chaque africain recevait en moyenne 40
dollars pour 10 dollars au sud-américain et 5 dollars à
l'asiatique .De nos jours, 40% de l'aide publique au développement est
destiné à l'Afrique contre 10% pour l'Amérique latine et
12% pour l'Asie de l'Est. En Afrique, l'aide a connu une augmentation
continuelle à la mesure des échecs de la politique de
développement. Pendant que l'Asie enregistre des résultats
probants en termes de développement.
Il faut rappeler qu'en 1960, économiquement, le poids
du Ghana et de la Corée du Sud était identique (le Produit
National Brut de ces deux pays se situait à 230 dollars
américains. En 1992, celui du Ghana n'avait guère
évolué (345 dollars américains) alors que celui de la
Corée du Sud avait atteint 5200 dollars américains. Ce quasi
statuquo de la situation économique du Ghana est l'image de la plupart
des pays africains notamment la RDC.
Face à cela, on est en droit de penser que l'aide
internationale n'a donc pas profité à l'Afrique en quête de
son décollage économique. Cette situation des Etats africains,
est attribuée par de nombreux africains à la mauvaise utilisation
des ressources. A ce sujet, la sociologue camerounaise Axelle
Kabou17 dira « l'argent disponible dans les années 1970
a été dépensé n'importe comment ».
Dans la plupart des pays de l'Afrique au Sud du Sahara, force
est de constater que les fonds provenant de l'aide ont souvent
été gérés par des organisations bureaucratiques
hypertrophiées, et peu soucieuses des principes économiques
élémentaires. Dans un tel contexte, il est difficile
d'apprécier l'apport réel de l'aide qui reste influencé
par des pratiques inadéquates.
Rappelons que les principaux pays bénéficiaires
de l'aide publique au développement en Afrique sont notamment la
Mozambique, la République Démocratique du Congo (RDC), la
Tanzanie et l'Ethiopie avec respectivement
17 Axelle KABOU, cité par CAPO Amah Vinyo
(2004), TOGO : Aide extérieure, dette publique et
croissance économique au TOGO, Lomé, p.57
7
1286,9 ; 1773,8 ; 1396,8 et 1269 millions de Dollars en
moyenne18. En outre, ces pays, du fait des difficultés
d'absorption des ressources extérieures, enregistrent une aide par
habitant en moyenne très faible soit 17,6 Dollars par habitant pour
l'Ethiopie et 38,6 Dollars par habitant pour la Tanzanie.
La République Démocratique du Congo, à
l'instar des pays de la sous région a bénéficié de
ces appuis financiers que constitue l'aide publique au développement.
Cette aide accompagne la RDC dans la mise en oeuvre de ses politiques de
développement.
En effet, l'Etat Congolais devant les difficultés
financières et poussée par la volonté d'assurer le
développement, n'a cessé de solliciter les financements
extérieurs à travers l'aide publique au développement.
L'engagement le plus important a été pris en 2003, année
où l'APD versée a aussi atteint son niveau le plus
élevé.
Globalement, l'APD a connu une croissance progressive puis une
chute brutale à partir des années 90 en RDC. Elle a repris en
2003 avec un pic de 5000$ en monnaie courante19.
Par ailleurs, après les programmes d'ajustement
structurel, qui ont occasionné le recentrage du rôle de l'Etat
à travers des politiques telles que les privatisations des
sociétés d'Etat, il est désormais question de lutter
contre la pauvreté. Les institutions de Brettons Woods et les autres
partenaires techniques et financiers dans leur ensemble, s'étant rendu
compte des limites des politiques d'ajustement, ont désormais
orienté leurs aides pour des politiques ciblées sur le
relèvement du niveau de la croissance économique et la
réduction de la pauvreté.
Certes, les travaux de plusieurs chercheurs soulignent
l'inefficacité de l'aide publique au développement dans la
réduction de la pauvreté. Cependant, nombreux sont ceux qui ne
s'attardent pas à la question de savoir si du moins cette aide arrive
à booster la croissance économique des pays
bénéficiaires.
18 Statistiques UNCTAD, 2006.
19 MOI YOPAANG MANDELA et NAOUTEM DE JATO, Op cit.
8
Au regard de ces problèmes de l'efficacité et/ou
de l'inefficacité de l'aide publique au développement, cette
étude tentera de répondre aux préoccupations suivantes
:
1. Quelle est la nature de l'aide transférée en
République Démocratique du Congo ?
2. Quelles sont les destinations de l'aide
transférée en République Démocratique du Congo ?
3. Quelles sont les structures de financement de l'aide
publique au développement en République Démocratique du
Congo ?
4. Quel est l'impact de l'aide publique au
développement sur la croissance économique de la
République Démocratique du Congo ?
Eu égard aux préoccupations soulevées ci
haut, nous émettons les hypothèses suivantes :
1. Nous supposons que la nature de l'aide publique au
développement transférée vers la RDC serait notamment les
dons et les prêts ;
2. Nous pensons ensuite que cette aide serait destinée
à financer les infrastructures et services sociaux de base, à
financer la production et les infrastructures économiques ;
3. Nous estimons encore que les structures ou les canaux de
distribution des ressources financières en République
Démocratique du Congo seraient les partenaires multilatéraux et
bilatéraux ;
4. Enfin, nous croyons que l'effet de l'aide publique au
développement sur la croissance économique de la RDC devrait
être positif mais non significatif.
Pour mener ce travail à bon port, l'objectif principal
que nous poursuivons reste celui de dégager l'impact des
différentes aides publiques au développement sur la croissance
économique de la RDC. Ainsi donc, pour y arriver, les objectifs
opérationnels sont les suivants :
9
1. Déterminer la nature de l'aide publique au
développement transférée en République
Démocratique du Congo ;
2. Analyser la destination finale des APD en
République Démocratique du Congo ;
3. Dégager les canaux de distribution ou les
structures de financement des dites aides ;
4. Mesurer l'impact de l'APD sur le niveau des richesses
nationales de la République Démocratique du Congo ;
5. Proposer des pistes de solution éventuelle.
Cependant, le choix porté sur ce thème n'a pas
été un fait de hasard. Il a bien sûr été
motivé par plusieurs raisons notamment des raisons personnelles,
scientifiques et sociales. Du point de vue personnel, le choix de ce
thème a été motivé par notre aspiration ardente et
longue de pouvoir avoir une image nette de l'impact de l'aide sur le
développement de la RDC et ce, du fait de plusieurs slogans entendus
à ce sujet. Pour des raisons scientifiques, nous devons noter qu'en ce
siècle où la RDC demeure instable politiquement et
économiquement, tout Economiste averti devrait se pencher sur la
question des différentes
assistances reçues afin de vérifier leur
efficacité ou inefficacité. Enfin, socialement, la
pauvreté du congolais ne fait que s'empirer alors que des sommes
importantes sont versées à la longueur des journées pour
juguler ce fléau. D'aucuns se demanderaient si réellement ces
sommes ne sont que des simples chiffres sur papier.
Quant à l'intérêt de ce travail,
soulignons qu'au sujet de l'aide publique au développement (APD),
plusieurs études ont certes fait le tour de la question. Ces
études, pour ce qui concerne la RDC se sont le plus souvent appesanties
à établir le lien entre l'APD et la pauvreté. Il faut
noter que la croissance économique qui garantit la réduction de
la pauvreté est celle qui est accompagnée d'une politique de
redistribution de revenus. Au-delà cet aspect, une autre étude
n'est jamais de trop, pour plusieurs raisons. Tout d'abord le relèvement
de la croissance économique est actuellement au centre de toute
politique
10
économique, vue son ampleur. Ensuite, cette
étude par sa démarche quantitative (analyse
économétrique) vient contribuer à enrichir et actualiser
la littérature sur l'éventuel rôle que l'APD pourrait jouer
dans l'amélioration de la croissance économique.
Par ailleurs, pour vérifier nos hypothèses et
atteindre ainsi nos objectifs. Il est non seulement impérieux mais aussi
et surtout capital de suivre une démarche méthodologique.
Bien que faisant l'objet d'un chapitre dans ce travail, il
faut noter à ce stade que la présente étude se base
essentiellement sur une recherche documentaire. Pour ce faire, il a
été collecté des données secondaires émanant
d'institutions nationales et internationales sur l'aide publique au
développement et aussi sur la croissance économique en RDC.
Après le traitement des données, il sera
question de faire les analyses de résultats des modèles
économétriques qui permettront de tirer une conclusion et faire
des recommandations.
Pour être conçu et précis et se trouvant
dans l'impossibilité d'effectuer notre recherche depuis le début
de temps jusqu'à jours et dans tous les coins de la planète, nous
avons délimité notre étude sur le plan spatial en
République Démocratique du Congo et sur le plan temporel, entre
1960, année de l'indépendance du pays et 2010, année du
cinquantenaire de la RDC.
Enfin, hormis cette introduction générale et une
conclusion générale à la fin de ce travail, la
présente étude sera subdivisée en deux grandes parties. La
première portant sur les considérations générales
sera quant à elle subdivisée en 3 chapitres. Le premier chapitre
traitera des fondements théoriques sur l'APD, le deuxième
chapitre sera axé sur les fondements théoriques de la croissance
économique et le troisième chapitre abordera les questions
relatives à la méthodologie du travail et à la
présentation du milieu d'étude.
11
Quant à la deuxième partie portant sur l'aide
publique au développement et la croissance économique, elle sera
décomposée en deux chapitres. Le premier chapitre portera sur un
aperçu général de l'APD en RDC et le dernier mesurera
l'impact de l'APD sur la croissance économique de la République
Démocratique du Congo.
12
|