2.2 Défis actuel de la gouvernance dans les
ressources forestières
La contribution du secteur forestier au PIB est restée
très inférieure, soit en moyenne autour de 1 % ces
dernières années. Ceci constitue, estime-t-on, un paradoxe au
regard des potentialités en ressources forestières dont dispose
le pays. Selon le Centre Forestier Tropical, sur les 86 essences exploitables,
on en recense 78 dans les forêts congolaises. Cependant, 30 essences
seulement font actuellement l'objet d'une exploitation plus ou moins
régulière. Parmi elles, il y a des essences qui sont
surexploitées au risque d'un écrémage. Et pourtant,
L'exploitation forestière en Afrique suscite en particulier une grande
attention allant au-delà des enjeux purement locaux, à cause de
la question du réchauffement climatique. Près de 25 % des
émissions mondiales du fait que Les pressions grandissantes des ONG
internationales et la perspective d'un tarissement des ressources naturelles
incitent aujourd'hui les gouvernements et les bailleurs de fonds à
travers le monde à changer leurs comportements dans le sens d'une
utilisation plus efficace de la rente des ressources naturelles . Près
de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de
30 Voir BABI, K., DI MAPIANDA BAKULU, J., Le
Pétrole de Moanda au Bas-Congo : Qui en bénéficie ?,
Southern Africa Resource Watch (SARW), Rapport de recherche no 2
révisé, Johannesburg, novembre 2010.
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serre découlent de la disparition des forêts
tropicales. La RDC détient à elle seule 8 % du carbone terrestre
stocké dans les forêts vivantes au niveau mondial. D'ici 2050, la
déforestation en RDC pourrait libérer jusqu'à 34,4
milliards de CO2, soit l'équivalent des émissions du Royaume-Uni
au cours des soixante dernières années.
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