Transformer les ressources naturelles de la R.D.C. en un levier de la croissance économique durable: quelle politique? quelle gestion?( Télécharger le fichier original )par Baudouin-ephraim KINENKINDA MALAMBWE Université protestante au Congo - ECONOMIE MONETAIRE 2015 |
1975 1976 1977 1978 1979 1980 Sources : Elaboré sur base des données des rapports annuels de la BCC et de la Banque Mondiale
Source : Elaboré sur base des données des rapports annuels de la BCC et de la BM. Il ressort de ce graphique, en général, une relation inverse entre le taux de croissance et l'inflation. On observe que le recul de l'inflation s'accompagne d'un relèvement de la croissance et l'accélération de l'inflation d'un ralentissement de la croissance. On observe aussi, en somme, un repli du taux d'investissement et de dépenses en capital de l'Etat. Par ailleurs, il faut noter que les guerres de Shaba [1977 et 1979] ont exacerbé le repli de Tableau 1.1. Taux de croissance en volume des différents secteurs : 1990-2001 20 | P a g e l'activité économique [en touchant particulièrement les secteurs mines et transports]. Elles ne sont donc pas restées sans conséquence sur l'appareil de production. Durant cette sous-période, l'économie avait réagi favorablement aux réformes des Programmes d'Ajustement Structurel [PAS] de 1983 et de 1987-1988, intégrant les mesures de libéralisation des prix et des taux de change. La discipline imposée par ces programmes, avec notamment la promotion des politiques budgétaire et monétaire restrictives, a permis l'économie zaïroise à l'époque, d'assainir le cadre macroéconomique et d'emprunter une voie - même fragile - de la croissance économique. En effet, le taux de croissance du PIB est passé de -0.3% en 1979 à 5.6% en 1984, les dépenses publiques en capital, en % du total, sont passées de 5.1% en 1979 à 11.2 % en 1982, l'investissement[en % du PIB], de 9.9% en 1980 ; 14.1 % en 1987 et le taux d'inflation est passé de 77 % à 24 % en 1985. ? La période de 1989 à 2001 La sous-période 1990-2001 est la période de la descente aux enfers de l'économie nationale. Cette sous-période fut en effet marquée par la rupture de la coopération avec les milieux financiers internationaux, la dégringolade de l'activité économique et par plusieurs autres événements : les remous sociaux [1990] et pillages [1991 et 1993], une forte récession, une hyperinflation sans précédent et l'éclatement des guerres de libération [1996] et d'agression [1998-1999]. La production nationale n'a pas pu continuer sur sa lancée dans presque tous les secteurs d'activité. Les grandes entreprises congolaises du secteur minier ont connu des difficultés d'exploitation [on note l'effondrement de la Gécamines]. Le volume de produc 21 | P a g e SECTEUR D'ACTIVITE 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 SECTEUR DES BIENS -7,2 -6,3 -8,2 -2,7 -0,8 0,7 -0,5 -7,4 -0,7 -1,9 -2,5 -3,3 4. Electricité et Eau 3,2 6,2 7,8 -17,1 -3,3 6,7 18,9 SECTEUR DES SERVICES -5,7 -10,1 -11
5. Bâtiments et Travaux publics -39,7 -16,5 -35 -11,3 12,8 26,2 24,7 PRODUIT INTERIEUR BRUT -6,6 -8,4 -10,5 29,4 10,3 -0,7 -2,3 -1 -5,3 -9,1 -14,4 -3,5 13,5 -3,9 0,7 -1,1 -5,4 -1,7 -4,3 -6,2 2,1 - - - 21,8 -7,3 -13,8 2,2 -162 30,6 4,5 -32,4 -32,4 -32,3 14,2 10,1 -18,7 -2,9 0,8 11,5 -5 5,3 -0,6 8,6 - - - - Source : Rapports annuels BCC, 1990 et 2001. L'analyse minutieuse de ce tableau révèle un recul important de la production dans les secteurs d'Extraction minière, Industries Manufacturières, Bâtiment et travaux publics [pendant les 4 premières années], Transports et communications [1990 et 1991], Services marchands [1991 et 1992], ainsi qu'une baisse des recettes des Droits et taxes à l'importation durant les 3 premières années. En 1993, le recul de la production s'est manifesté dans presque tous les secteurs. En effet, le taux de croissance s'est situé à 13.5%, suite à une forte baisse de la production enregistrée dans le secteur des biens qui a entraîné à son tour la baisse dans le secteur des services. Le secteur d'Agriculture est demeuré positif durant les quatre premières années. Mais, ce secteur reste caractérisé tel que signalé ci-haut - par des goulots d'étranglement qui ne le rendent pas optimal. 22 | P a g e Figure 1.2.Taux de croissance en volume de différents secteurs et de leurs composantes en 2001 droits et impots a l'importation 38% service non marchands 20% commerce % Agriculture -3% service marchand -9% Industie manifacturiere 14% transport et 8% Industie extractive electricité et eau 5% Batiments et travaux publics 1% 1% Source : Par l'auteur sur base des données des rapports annuels de la BCC. Comme on peut le remarquer à travers le graphique. En 2001, la structure des contributions dans la formation du PIB a été modifiée comparativement à 2000. En effet, la branche « Droits et taxes à l'importation » a contribué à hauteur de 44.4% à la croissance, suivie par celles d'« Electricité et eau », «Transports et communications », « Bâtiment et travaux publics », ainsi que d'« Extractions minières » pour respectivement 8.6%, 8.1%, 6.7% et 0.8%. Par contre, le reste des branches, notamment la branche d' « Agriculture, pêche et chasse », «Industries manufacturières », «Commerce de gros et de détail », « Services marchands » et « Services non marchands », ont plombé la croissance avec une contribution négative respectivement de -3.9%, -16.2%, -0.7%, -10.0%, -23.6% (voir tableau 1.1). La période de 1989 à 2001 est celle du déclin de l'économie et de la société congolaise. La dégringolade de l'économie congolaise pendant cette sous-période est expliquée par multiples chocs, entre autres les remous sociaux et les guerres. Il s'avère toutefois important de préciser que la relecture attentive de l'histoire semble indiquer que les facteurs les plus responsables de cette crise se trouvent dans la sphère politique. Parmi ces facteurs, nous pouvons citer l'instabilité politique résultant essentiellement de la mauvaise gouvernance, la dictature, l'impunité et la corruption ou l'injustice sociale. Il 23 | P a g e faut noter aussi que les pillages de 1991 et de 1993 ont contribué à l'affaiblissement de l'outil de production comme nous pouvons le voir à travers une simple comparaison entre le PIB per capita, l'investissement et le niveau d'inflation accusée (voir figure 2.2 ci-dessous tiré du mémoire de Tombola C., 2010). Tableau 1.2 PIB par habitant, et taux d'inflation: 1990-2000
Source : Par l'auteur sur base des données des rapports annuels de la BCC. De ce tableau, nous construisons le graphique ci-après : 12000 10000 -2000 4000 8000 6000 2000 0 1985 1990 1995 2000 2005 Taux d'inflation PIB par habitant en US En vue de rompre avec cette situation, l'exécution du Programme de Désinflation Rapide [PDR], avec le concours technique du FMI (Fond monétaire Internationale), a permis de casser l'hyperinflation. Le taux d'inflation est passé de 9796.9% à 370.3% de 1994 à 1995 et l'économie a renoué avec une croissance positive de 0.7% en 1995. Malheureusement, faute de la consolidation des acquis du PDR l'économie se plongea à nouveau dans un cycle infernal d'hyperinflation et de décroissance du PIB. Certes qu'il y a eu changement de régime politique après la prise du pouvoir par l'Alliance des Forces Démocratiques pour Libération du Congo [AFDL] le 17 mai 1997, mais le nouveau gouvernement n'a pas 24 | P a g e pu maîtriser le cadre macroéconomique. L'économie du pays était toujours exposée aux déséquilibres qui ne cessaient de s'entretenir. L'éclatement de la guerre d'agression en 1998 n'a fait que fragiliser davantage l'économie nationale. Cette situation se poursuivra jusqu'en 2001, année de renouement des relations avec les milieux financiers internationaux. A la fin de cette année les taux d'inflation et de croissance économique se sont situés respectivement à 135.2% et - 2.1%. Le tableau 2.2 ci-après résume la situation économique de 1997 à 2001. ? La période de 2002 à 2014 Après une décennie caractérisée par des performances économiques chaotiques et des déséquilibres de fondamentaux de l'économie, la RDC, avec un nouveau Gouvernement en 2001, a conclu avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international un programme de stabilisation macroéconomique. Ce programme a permis de rétablir, en 2002, les équilibres macroéconomiques fondamentaux. Au cours de cette période, coïncidant avec la reprise de la coopération multilatérale et bilatérale, les résultats économiques ont été surtout le fait de l'application des politiques économiques conjoncturelles restrictives et de certaines réformes structurelles de première génération (partenariat dans le secteur minier, guichet unique au Port de MATADI, mise en place de la chaîne la dépense, indépendance de la Banque Centrale, liquidation des banques en difficulté). a. Analyse du secteur réel L'assainissement du cadre macroéconomique et la fin de la guerre après la libéralisation de l'économie en 2001, ont permis à la RDC de relever son niveau d'activités économiques. En effet, les zèles caractérisant le Gouvernement en place après la reprise de la coopération avec les Institutions financières internationales [IFI] ont conduit au relèvement des investissements tant au niveau du secteur public que privé, induit par le regain de la confiance de certains investisseurs. 25 | P a g e Tableau 1.3 Evolution du taux de croissance du PIB réel et PIB réel per capita : 2002-2014
Source : Rapports annuels BCC, 2007 et FMI, 2005 et 2013. Il se dégage de la lecture du tableau ci-avant que la croissance économique positive est de retour en RDC depuis 2002. Les résultats assez encourageants enregistrés sur le plan de la croissance sont attribuables à l'exécution du PIR [Programme Intérimaire Renforcé], qui a consisté en un assainissement de l'environnement économique général du pays, le PIR fut relayé par le PEG [Programme Economique du Gouvernement] en 2002, lequel comportait un ensemble de réformes, notamment la révision du Code des investissements. La signature de l'accord global et inclusif avec les belligérants qui consacrait la fin de la guerre, a permis une consolidation de la croissance. Cette tendance s'est observée durant pratiquement toute la décennie, quand bien même, en 2006 et 2009 il y a eu une chute de la croissance. 26 | P a g e Figure 1.3. Taux de croissance réel et PIB réel per capita : 2002-2014 10 4 9 8 0 7 6 5 3 2 1 2000 2005 2010 2015 Taux de croissance du PIB réel (en %) Taux de croissance du PIB réel per capita(en %) Source : Par l'auteur sur base des données des rapports annuels de la BCC. Le retour à la croissance positive à partir de 2002 a permis à cet indicateur d'être égal à 96.8 USD en 2008. Mais le problème de développement en RDC se pose aujourd'hui en termes de réduction de la profondeur et de l'incidence de la pauvreté8; car la nouvelle performance du PIB réel par tête [0.66 USD/jour] ne se trouve toujours pas au-dessus du seuil de pauvreté équivalent à 1 USD/jour. Il faut noter que la croissance positive, observée depuis 2002, a été soutenue essentiellement par cinq branches de l'économie, à savoir : l'Industrie extractive, le Bâtiment et travaux publics, les Droits et taxes à l'importation, le Transport et communication et le Commerce de gros et de détail. Le tableau suivant l'exprime si bien. 8 C'est la proportion de personnes vivant avec moins d' 1$ par jour. 27 | P a g e b. Analyse du secteur monétaire Depuis fin mai 2001, l'ajustement économique, centré sur une politique budgétaire restrictive et une politique monétaire prudente, a permis de restaurer la stabilité des prix et d'amorcer la croissance telle que le renseigne le tableau ci-après : Graphique 1.4. Evolution de la croissance économique, du taux d'inflation et taux de croissance monétaire (en %) evolutions indicateurs en % 40 80 70 60 50 30 20 10 0 PIB Taux d'inflation taux de crois. Monet Source : Rapport BCC politique monétaire 2014, Rapports Annuels BCC 2008, 2010,2013. L'analyse de ce tableau révèle que depuis 2002, l'inflation, en rythme annuel en RDC, est inférieure à 20.0% - exception faite pour l'année 2005, 2008 et 2009 - et est corrélée positivement à la croissance. Ce constat confirme, d'une manière générale, les résultats présentés dans l'étude de M. Bruno et celle effectuée par Fisher, Sahay et Vegh1 moyennant l'interprétation suivante : dès qu'un pays restaure durablement la stabilisation, il renoue avec la croissance économique Cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire, à travers les activités extractives. Par ailleurs, la phase de réorganisation du système financier congolais n'est pas très propice à une utilisation efficace du capital en raison de son faible développement. En 28 | P a g e effet, le manque de profondeur des marchés explique la faiblesse des taux d'épargne et d'investissement. Cette situation exerce des effets contra cycliques sur la croissance économique. La situation monétaire en RDC est aussi dominée par les reformes du secteur financier qui se poursuivent sous la supervision de la Banque Centrale du Congo. Le système financier se redresse après des années de baisse de l'intermédiation financière dans les opérations commerciales. En effet, la RDC compte en 2013 environ 20 banques commerciales qui constituent son système bancaire parmi lesquelles 5 ont été restructurées profondément et ont été liquidées. c. Situation des Finances Publiques Très souvent, les déficits budgétaires observés dans la gestion des finances publiques en RDC sont une conjonction des plusieurs dérapages qui caractérisent les phases : de l'élaboration du budget de l'Etat et celle de son exécution, il y a lieu de citer à titre illustratif : l'étroitesse de l'assiette fiscale, la fraude et l'évasion fiscales, l'incapacité de l'administration pour améliorer l'effort fiscal, sans oublier la violation récurrente de la procédure classique d'exécution des dépenses publiques. Ces éléments combinés à l'explosion des dépenses de fonctionnement et à une multiplication des dépenses hors budget ont entraîné au fil des années une détérioration du solde budgétaire. Cependant, de 2002 à 2011, la gestion des finances publiques a été satisfaisante, résultat d'une discipline recommandée à la RDC par les institutions de Bretton Woods. La reprise des activités et le retour de la croissance, au cours de la période 2002-2011, ont permis d'élever le niveau des recettes publiques. Son ratio, qui se situait à 3.73 % en 2000, a atteint le niveau de 18.63 % en 2009, puis de 19.34 % en 2010. Le recours aux avances de la Banque Centrale pour le financement du déficit a été sensiblement réduit, allant jusqu'au remboursement [-0.54 % en 2002, -0.88 % en 2004]. La compression du crédit à l'Etat a été à la faveur du crédit aux secteurs privés. 29 | P a g e Graphique 1.5. Contribution sectorielle au PIB *(en pourcentage) PRIMAIRE SECONDAIRE TERTIARE 40% 16% 44% Source : Rapport annuel BCC 2014 politique monétaire. Du point de vue de l'offre, cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire, à travers les activités extractives dont la contribution à la croissance atteindrait 5,5 % contre 3,2 % en 2013. Les secteurs secondaire et tertiaire seraient marqués par un ralentissement de leurs activités comparativement à l'année précédente, 2,6 % contre 1,7 % et 3,2 %. La forte contribution du secteur primaire est en liaison avec le dynamisme l'économie congolaise. En effet, la valeur ajoutée de l'activité extractive cette croissance serait impulsée essentiellement par le dynamisme du secteur primaire, à travers les activités extractives. La Banque Centrale du Congo - Direction Générale de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires - Février 2015 devrait s'améliorer de 13,2 % en 2014, après une hausse de 7,6 % en volumes de production du cuivre et de l'or qui ont atteint des niveaux de production historiques de 1.030.129,0 tonnes et 23.539,0 kilos contre respectivement 919.588,0 tonnes et 4.900,0 kilos en 2013. Pour sa part, la valeur ajoutée de la production agricole se serait accrue de 4,7 % en 2014, après une amélioration de 4,2 %, à la faveur des campagnes agricoles menées par le gouvernement à travers le pays dans le cadre de la relance de ce secteur. 30 | P a g e d. Relations économiques extérieures La balance des paiements de la RDC accuse un déficit chronique. Les exportations qui, autrefois étaient assez diversifiées et équilibrées entre les produits miniers et les produits agricoles avec en 1958, 54.0 % et 41.0 % respectivement pour les produits miniers et les produits agricoles, dépendent actuellement à plus de 90.0 % des seuls produits miniers. Comparé à l'année 2001, le solde de la balance commerciale redevient positif en 2002, grâce notamment à l'appréciation des cours mondiaux du diamant, du cuivre, du cobalt, et pétrole brut. Depuis 2002, le solde de la balance courante a été également relativement modéré. Soit 0.7 millions d'USD et -59.6 millions d'USD, respectivement en 2002 et 2003. Cette situation relativement satisfaisante est le fait notamment de la discipline imposée, dans la gestion de finances publiques, par l'exécution du PIR ainsi que d'autres programmes qui ont permis à l'Etat congolais de restructurer les niveaux des soldes budgétaires qui sont restés inférieurs à -2.0 % durant la période 2002-2011. Le volume global des échanges commerciaux, a progressé de 12,0 %, passant de 22,3 milliards d'USD, soit 68,2 % du PIB, en 2013, à 25,0 milliards, soit 69,5 % en 2014. Par ailleurs, l'interaction entre les exportations et les importations révèle un excédent commercial de 1.001,8 millions d'USD en 2014 contre 943,1 millions en 2013. En effet, pour l'année 2014, les exportations se sont accrues de 11,8 %, s'établissant à 12.981,9 millions d'USD contre 11.613,0 millions en 2013. Cette évolution découle principalement de la hausse observée dans les exportations de l'or, suite essentiellement à l'augmentation de la quantité exportée, et des autres produits. 31 | P a g e Graphique 1.6 : Volume estimé des IDE réalisés en RDC de 2010 à 2014 (en USD) Source : Elaboré par l'ANAPI sur base des estimations faites à partir des données des rapports de la Direction des Services aux Investisseurs et de la Commission d'approbation des listes du Ministère des Mine. Le graphique ci-dessus renseigne que la RDC est dépendante de l'extérieur tant en biens de consommation finale qu'en biens de consommation intermédiaire et d'équipement. Les dépenses en devises pour cette catégorie des biens ont fluctué d'année en année. Entre 2010 et 2014, la part des investissements directs étranger du code minier est toujours supérieure à celui des investissements direct étranger dans le code des investissements. L'analyse comparative des importations de ces codes aux exportations durant la période de transition montre que la RDC dépend essentiellement du reste du monde. Figure 1.7. Evolution du taux de change: 2002-2014 1000 400 800 600 200 0 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 taux de change taux de change
32 | P a g e Source : Par l'auteur su base des données des rapports annuels de la BCC. Il se dégage à la lecture du graphique qu'entre 2002 et 2011, l'on a assisté à une stabilité relative du franc congolais. En se situant à 910.65 CDF le dollar en décembre 2014, le franc congolais se serait déprécié de 138.19% en 9 ans. En matière de dette publique, l'évolution des comptes extérieurs et budgétaires s'est traduite par une baisse du ratio du service de la dette par rapport aux recettes budgétaires à 23.5 % en 2006 contre 33.0 % un an plus tôt et par un recul du ratio du service de la dette par rapport aux exportations à 13.6 % contre 16.0 % en 2005. De même, le ratio du stock de la dette par rapport au PIB s'est élevé à 93.2 % en 2007 contre 111.5 % en 2006. Enfin, il convient de signaler qu'à la faveur du point d'achèvement de l'I-PPTE, le stock de la dette extérieure est passé de 12 467.7 milliards de USD en 2009 à 3 164.5 milliards de USD une année après. Cette situation a amélioré sensiblement les indicateurs de soutenabilité de la dette. En effet, ce stock a représenté 37.3 % des exportations et 24.0 % du PIB en 2010, contre 193.3 % et 111.5 % une année avant. Tableau 1.4 Position extérieure congolaise : 2004 - 2014. Dans ce tableau, En termes de niveau, les réserves internationales sont passées de 450 millions d'USD en 2004-2008 à 1,65 milliards de USD en 2014. En mois d'importation, l'autonomie est passée de 0,4 mois (1,6 semaines) à 1,98 mois (7,9 semaines) - valeurs respectivement en deçà de la moyenne Subsaharienne. 33 | P a g e Chapitre II. L'ETAT DE LA SITUATIONDES RESSOURCES NATURELLES DANSL'ECONOMIE CONGLAISE.Dans ce chapitre, il sera question de décrire les ressources naturelles de la RDC principalement le cuivre et le pétrole, les localiser pour en savoir leurs impacts dans l'économie congolaise, leurs exportations et leurs commercialisations en vue des retombées plus efficaces d'une société équitable. Ce chapitre aura deux sections donc la première sera consacré à une vue panoramique du sous-sol congolais et le second traite de la description du secteur minier et des hydrocarbures dans le commerce international. Section 1 : une vue panoramique du sous -sol congolais §1. Etat de lieu de ressources naturelles en généraleIl nous s'avère nécessaire, pour des raisons pédagogiques, de présenter la cartographie, d'illustrer en image les productions agricole et minière de la République Démocratique du Congo avant de présenter notamment la place de sa minéralogie dans la production mondiale et livrer quelques statistiques sur les cours de matières premières. ? Cartographie des ressources naturelles de la RDC (François KABUYA K., 2015) Provinces Minéraux Bandundu Diamants, Or
Equateur Fer, Cuivre, Or, diamants Province Orientale Diamants, Fer,Argent,Nickel,Cuivre,Etain Kasaï Oriental Diamants, Fer, Argent, Nickel, Cuivre, Etain Kasaï Occidental Diamants, Or, Manganese, Chrome, nickel
Sud-Kivu Or, niobium, oxyde d'étain, tantalite, platine, saphirs, 34 | P a g e
Maniema Diamants, Oxyde d'etain, coltan,or ,tungstène De ce tableau, en voici une idée des ressources naturelles de la R.D.Congo Source : Rapport annuel Banque Centrale du Congo 2010 35 | P a g e Un constat répandu fait de la R.D.Congo un véritable scandale géologique avec des ressources naturelles en abondance qui s'avère une bénédiction de nature mais mal exploiter peut devenir une vraie source de malédiction. Logiquement, comme nous le savons à présent sur base du chapitre précédent, les pays riches en ressources naturelles dispose d'un potentiel de développement élevé dans la mesure où elles sont bien mobilisées et peut affecter de bons revenus. L'image en ci-dessus nous montre clairement que l'ensemble des provinces de la R.D.Congo possède des sous-sols riches en minerais, métaux et hydrocarbures, mais les informations précises sur ce potentiel font défauts. Les provinces du Katanga, Les deux Kivu et le Maniema donc les sous-sols recèlent les ressources minérales les plus diverses et les plus importantes du pays. Et la majeure partie de ces ressources reste inexploitées et inexplorées. Et les réserves de diamants ne sont pas négligeables. S'agissant d'hydrocarbures, les réserves identifiées sont situées principalement dans trois bassins sédimentaires ; le bassin côtier d'une superficie de 6000 km2 ; le bassin Géant de la cuvette centrale, et d'une superficie de 8000 km2 ; et le bassin de la branche ouest du Rift Est African, composé de 6 grabens, pour une superficie totale de 50.000 km2. Le bassin côtier est le seul site d'exploitation actif depuis une trentaine d'année mais ayant une production moyenne limitée à 25.000 barils (10.000 on shore et 15.000 off-shore) de brut par jour. Parlant des ressources forestières , la R.D.C possède parmi les plus importantes ressources du monde, son territoire est constitué à 62% ou 145 millions d'hectares de forêts et il faudra noter à ce stade que le pays possède une diversité des espèces et plantes qui le situe au cinquième rang des pays ayant la biodiversité la plus riche au monde et de ce fait , les forêts de la R.D.Congo comprennent 37% de foret humide ,19% de foret claire,4% de foret marécageuse et 2% de foret de montagne9. Tableau n° 1 sur la répartition des secteurs a la contribution du budget de l'Etat SECTEURS MINES HYDROCARBURES FORETS TOTAL 9 Kabwe, F. (2014) op.cit; p. 80-83. 36 | P a g e Source : élaboré par l'auteur sur base des données (Rapport annuel BCC 2008, 2010,2013). §.2 Place de la minéralogie de la RDC dans la production mondiale10Le sous-sol de la RDC comme nous venons de le voir compte parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. La RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés, mais seulement une douzaine de ces derniers est exploitée : le cuivre, le cobalt, l'argent, l'uranium (par Areva), le plomb, le zinc, le cadmium, le diamant, l'or, l'étain, le tungstène, le manganèse et quelques métaux rares comme le coltan. La République démocratique du Congo extrait également de son sous-sol des diamants. Les réserves sont très importantes, ainsi le pays possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10 % du total recensé sur la planète et surtout les plus importantes réserves de cobalt (près de 50 %). Les recettes d'exportations atteignaient en 1990 environ un milliard de dollars américains. La RDC est le 4e producteur mondial de diamants (un quart des réserves mondiales) durant les années 1980 et cette activité constitue encore la première des exportations (717 millions d'USD, soit 52 % des exportations en 1997). Les principales exploitations de cuivre et de cobalt (un tiers des réserves mondiales) sont régies par une entreprise publique, la Gécamines (ancienne Union minière du Haut Katanga). Si la RDC possède aussi de l'or en quantité respectable, elle possède surtout les trois quarts des réserves mondiales de coltan, un composant essentiel pour les circuits des téléphones et des ordinateurs portables. La province minière du Katanga reste une des régions du pays les plus dynamiques, notamment grâce aux activités de l'industrie George Forrest. Les exploitants chinois des fonderies de cuivre du Katanga auraient quitté le pays à la baisse des prix du cuivre consécutive à la crise. L'uranium est exploité par Areva. En 1997, le secteur secondaire ne comptait que pour 16,9 % du PIB. La RDC est également un producteur de pétrole (24 000 barils par jour en 2003), les lieux d'extraction se localisant principalement sur la côte (terminal du Port de Banana). La 10 www.wikipedia:// ressources minéralogique de la RDC 2014. 37 | P a g e région du Lac Albert abrite également un important gisement que l'Ouganda envisage d'exploiter. Avec une concession minière de plus de 18 800 km2 pour le cuivre, la Gécamines était la principale entreprise minière du pays et fournissait en 1980 environ 66 % des recettes budgétaires de l'État et 70 % de ses recettes d'exportation. Pendant plus de 30 ans, cette entreprise a été un des moteurs principaux de l'économie congolaise, à côté de groupes de moindre importance : Zaïre-Etain (détenu à 50-50 par l'État et par Géomines belge) qui exploitait la cassitérite (aujourd'hui disparue) ; l'Office des mines de Kilo-Moto (société d'État) assurant l'extraction de l'or ; la société congolaise Miba (avec une contribution de l'ordre de 20 % à celle de la Gécamines dans les années 1980 ). Mais la production minière industrielle s'est effondrée avec la Gécamines, dont la production en cuivre est passée de 465 000 tonnes (à 2 855 USD la tonne, en 1990) à 19 000 tonnes (à 1 800 USD la tonne en 2002) entraînant des conséquences économiques et sociales importantes. Les mesures de restructuration et de libéralisation du secteur minier prises depuis 2004 sur l'ensemble du territoire national n'ont rien donné, d'autant plus qu'on a assisté à l'expropriation des terres des paysans au profit de nouvelles concessions minières, la fraude généralisée et aux contrats léonins. Une commission d'experts nationaux à l'initiative du gouvernement, avec l'appui des services internationaux spécialisés a été mise en place afin d'enquêter sur les différents contrats signés avec les multinationales, et aurait conclu que l'État avait été bradé et spolié avec la complicité de plus hautes autorités. Les contrats miniers ont été révisés, Kinshasa souhaitant en particulier augmenter la participation de l'État au capital de Tenke Fungurume, une firme américaine présente au Katanga. Elle dispose d'abondantes richesses naturelles comme le pétrole et le gaz sont également présents, mais sous-exploitées 38 | P a g e Tableau n°2 : Evolution du volume de production des principaux produits miniers de la R.D.Congo de 2006 à 2014. L'analyse directe de ce tableau nous donne l'éclairage sur l'évolution de la production des différents minerais dont regorge le pays dominer par le cuivre qui passe de 95.613 tonnes à 96.143 tonnes respectivement de 2004 à 2005 pour atteindre 919.588 tonnes ,et 1.031.859 tonnes respectivement de 2013 en 2014 ,ainsi une évolution du pétrole brute qui évolue en diminuant selon le cours du Baril du pétrole mondial qui depuis un temps connait une baisse dans l'activité du commerce des hydrocarbures soit une baisse de 9009 Brls, 8816 Brls entre 2006 et 2007 d'où une baisse de 8.92% et 8351 Brls ,8395 Brls respectivement entre 2013, 2014 ;soit une hausse de 8,31 %. Section 2. Description du secteur minier et des hydrocarbures dans le commerce international.§2.1 Le secteur minier11La réforme de ce secteur par l'ouverture aux partenaires privés a permis l'attrait en R.D.Congo de plusieurs filiales des grandes multinationales du monde. Le success story indique la présence au pays des entreprises telles que : TENKE FUNGURUME MINING (FREE PORT McROAN, KOLWEZI COPPER COMPANY (KINROSS-EGMF), KIBALI GOLD, MUTANDA MINING, ASHANTI GOLDFIELD KILO, TWANGIZA MINING, etc. 11 Makanunu L., 2013, Vérification empirique de l'existence du syndrome hollandais dans l'économie congolaise. V a-t-il un syndrome congolais plutôt qu'hollandais ? , UPC/Département des Sciences Economiques, Mémoire de Licence, Kinshasa, p.61 39 | P a g e Comme nous venons de le voir le secteur minier congolais a un ténor qui pilote tous les autres minerais en l`occurrence le cuivre. En voici son marché et la commercialisation. ? Le marché du cuivre : la folie du métal rouge Selon l'International Copper Study group de Londres, le prix du cuivre s'envole fortement de 2010 à 2012 et devrait atteindre 12 000 $ la tonne (3115 $ le 4 janvier 2005 ; 10 050 $ le 4 février 2011) car le marché du cuivre est déséquilibré. La forte demande et consommation de cuivre explique la hausse des cours : la Chine représente 40% de la demande soit 45 milliards de dollars par an (2011). Le cours du cuivre est négocié à Londres, à la bourse des métaux (LME, le London Metal exchange fondé il y a 400 ans sous Elizabeth I) et supervise le stockage des lots de cuivre qui sont chaque jour échangés en bourse. Le LME organise et supervise l'équivalent de quelques semaines de consommation de cuivre dans quelque 600 zones de stockage répartis dans le monde entier. ? La consommation de cuivre : la demande explose Plus de 60% du cuivre est utilisé pour l'électricité et, globalement, il manque sur le marché quelque 400 000 tonnes de cuivre. Au rythme de consommation actuelle, il reste 31 années de réserves de cuivre qui est une ressource non renouvelable. Il y a un stock de 490 milliards de kilos de cuivre sur Terre. Les réserves connues sont surtout au Chili (33%), en Indonésie et aux USA (7% chacun). Depuis plusieurs années, les fonds des investisseurs se sont plutôt tournés vers l'industrie des hautes technologies plutôt que vers l'industrie minière, contribuant ainsi au déséquilibre entre production et consommation de cuivre. La spéculation alimentée par de grandes banques anglaises ou américaines comme JP Morgan, accentue la volatilité et la hausse des cours du cuivre. 40 | P a g e 2.1.1 Prix et tendances sur le marché du cuivre et du cobalt Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, le prix du cuivre dépassait en moyenne12 USD/livre, mais par suite de la demande accrue de la Chine et d'autres pays asiatiques, ce prix est passé aujourd'hui à 1,40 USD/livre (environ 3 100 USD par tonne métrique). Les analystes prévoient qu'au cours des prochaines années, cette tendance haussière continuera. La production mondiale actuelle de cuivre est d'environ 15 millions de tonnes par an13. Bien que les minerais de cuivre du Chili n'aient qu'une teneur de 1 % en cuivre, contre 4-5 % pour ceux du Katanga, le Chili est désormais le premier producteur de cuivre et représente 40 % de la production annuelle mondiale dans ce domaine14. La demande mondiale de cobalt raffiné a fortement augmenté lors de la dernière décennie, ce qui tient principalement au boom économique de la Chine. Les prévisions suggèrent qu'en 2015, la demande en cobalt a dépassé 50 000 tonnes et qu'un accroissement supplémentaire devrait être attendu au cours des cinq prochaines années15. La part de cobalt entièrement raffiné au Katanga étant minime, la Gécamines n'est entrée dans la production mondiale de 2004 qu'à concurrence de 735 tonnes16. Comme les partenaires de la Gécamines exportent du cobalt avec une concentration de seulement 8-35 %, la plupart de la valeur ajoutée est réalisée en dehors de la RDC, ce qui prive le pays d'une importante source de revenus17. La majeure partie de la production de cobalt de la Chine, qui représentait 23 % de la production mondiale en 2005, et une grande partie de la production européenne proviennent de substances de base venues de la RDC. On estime par ailleurs qu'en 2005, 75% à 90 % des importations de minerais et de concentrés de cobalt de la Chine venait de la RDC. Le prix du cobalt raffiné est très volatile et a fluctué entre 8 et 26 USD/livre entre le début de 2000 et avril 20047. À la mi-janvier 2006, ce prix était d'environ 14 USD/livre (environ 31 000 USD/tonne métrique)18. 12 http://www.aurresources.com/copper.htm 13 http://www.safehaven.com/article-4280.htm 14 http://www.thecdi.com/cdi/images/news_pdf/Cobalt_News_January_2006.pdf 15 Idem 16 http://www.mineralsuk.com/britmin/cobalt_23Apr04.pdf 17 Idem 18 http://platts.com/Metals/News/7216342.xml?p=Metals/News&S=n 41 | P a g e Figure n°3 : Evolution du volume de production du cuivre et cobalt de la R.D.Congo de 2006 à 2014 Source : générée sur base des données du tableau n°2 Cette figure nous montre la dynamique du secteur des industries extractives propulsées beaucoup par le cuivre et suivi également par le cobalt. Ainsi comme nous l'avons dit peu avant le cuivre évolue rapidement que le cobalt comme par ailleurs les autres minerais. Cette présence massive a favorisé l'accroissement fulgurant au fil des années (2006 à 2014) de la production minière du pays, laquelle explique l'amélioration spectaculaire des indicateurs macro-économiques du pays. §2.2 le secteur des HydrocarburesLe potentiel du pétrole identifié est situé dans trois bassins sédimentaires comme expliquer beaucoup plus dans la section précédente. Ce secteur présente un potentiel de développement pour le pays. Sur la côte Atlantique et dans l'Est du pays, les nappes pétrolifères sont transfrontalières, et donc présentent de conflits avec les pays voisins et restent parmi les principaux blocages de l'essor du commerce international. 42 | P a g e L'activité pétrolière remonte véritablement à l'année 1967, tandis que la production proprement dite n'a débuté qu'en 1975 en « Off-shore » et en 1981 en « On shore ». L'accès au pétrole est généralement concrétisé par quatre types de contrats : le contrat de concession, le contrat de partage de production, le contrat d'assistance et le contrat d'association. La RDC est dans le régime de concession. Dans ce régime, la société pétrolière fait l'avance des frais d'exploration et, en cas de découverte, supporte l'intégralité des coûts de développement et d'exploitation. Elle peut récupérer sa mise de fonds grâce à un échéancier d'amortissement. D'après un observateur averti, ce système a donné aux sociétés une très grande autonomie pour exploiter le pétrole congolais pendant beaucoup d'années sans un véritable contrôle du gouvernement sur leur fonctionnement21. Les droits conférés aux firmes pétrolières sont cependant limités à la reconnaissance, à l'exploitation et au traitement des hydrocarbures, sans porter préjudice au droit de propriété de l'État sur le sol et le sous-sol congolais19. Figure n°4 : Evolution du volume de production du pétrole de la R.D.Congo de 2006 à 2014 (en 1.000 barils) Source : générée sur base des données du tableau n°2 La lecture de ce tableau dégage que L'indice de production du pétrole brut a révélé un recul, passant de 97,8 points à 86,4 points, d'une année à l'autre. En effet, les statistiques fournies par les entreprises pétrolières ont renseigné une légère contraction de l'activité 19 Kabuya, F. et Tshuinza, M (2009) .op.cit. p.152 43 | P a g e en 2013, au même titre que l'année d'avant. Il en ressort un niveau de production de 8.351,4 milliers de barils de pétrole brut à fin 2013 contre 8.545,5 milliers à fin 2012, dans un contexte de relèvement des cours. Et ainsi en 2014, une production de 8395,5 soit une hausse de 8,31%. Cette situation serait liée aux travaux de reconditionnement de certains puits et d'entretien des machines d'une grande société opérant dans ce secteur, en association avec des réserves en baisse des puits exploités, nécessitant des méthodes de production assistée. Notons en passant qu'à ce jour, on dénombre cinq principales firmes exploitant et produisant du pétrole à Moanda (Perenco-Rep et Lirex en mer ;Mioc,Teikoku, ODS en terme). 20 MBOMBO J., 2013, Obstacles au développement des pays du Tiers-monde, UPC/Département des Sciences Economiques, Mémoire de Licence, Kinshasa, p.66 44 | P a g e Chapitre III. LES PERFORMANCES DELA POLITIQUE ECONOMIQUEAPPLICABLES AUX RESSOURCESNATURELLES.L'exploitation minière, pétrolière comme nous venons de le voir à la première partie contribue au développement économique et à la réduction de la pauvreté. Dans de nombreux pays de tradition minière : Chili, Argentine, Botswana, Tanzanie, Afrique du Sud, Australie et Canada par exemple. Le secteur minier contribue énormément à l'économie nationale et régionale. De récentes études du Conseil international des mines et des métaux ont confirmé la capacité de ce secteur à relancer le développement économique. Or le développement reste encore à pouvoir du fait que malgré les chiffres assez brillants que l'économie congolaise présente durant toute la décennie depuis 2002 reste encore dans les statistiques et le social du peuple congolais se dégrade et nous devons en ressortir une efficacité encré par des performances des différentes mesures que les autorité économique comme politique peuvent prendre pour une finalité qui reste commune ,le bien-être social. En effet, La notion de politique économique apparaît au moment où les gouvernements réalisent la nécessité d'une intervention publique pendant la dépression des années 1930. Une politique économique peut être définie comme une action des pouvoirs publics dans le but d'atteindre des résultats concrets sur l'activité économique.la politique économique est également défini comme l'ensemble de décisions cohérentes, prises par les pouvoir publique et visant, à atteindre certains objectifs, afin d'orienter l'économie du pays dans le sens souhaité20. La politique économique est encore aussi considérée comme moteur de la croissance économique d'un pays. 21 Mabi Lukusa, Politique économique, université protestante au Congo, sciences économiques, notes de cours 2014-2015, p.32 45 | P a g e Dans ce présent chapitre, nous allons citer certains obstacles du développement de la R.D.Congo pour en découler la performance. La liste ne sera pas exhaustive car les problèmes en questions sont très nombreux. Cependant, nous allons faire l'essentiel de notre travail en citant mais surtout en répondant à la question : «Quelle politique pour transformer nos ressources en levier de la croissance économique ? )) Il s'agit des problèmes d'ordre : ? Economique et socioculturel ; ? Politique. Soucieux de travailler avec un esprit scientifique et un sens d'objectivité, et aussi pour ne pas désorienter nos lecteurs par des allégations fantaisistes et non sincères, nous nous sommes efforcés de rester dans le strict cadre scientifique. Ainsi, nous nous citerons de manière apolitique les problèmes majeurs qui handicapent le développement de notre pays, la R.D.Congo. Cela permettra aux lecteurs et aux autres chercheurs qui voudront se qui voudront se référer à notre modeste étude d'avoir des éléments plausibles pouvant contribuer aux solutions pour un avenir meilleur du pays. Section 1 : Du point de vue économique et socioculturelOn distingue généralement deux groupes d'objectifs: les objectifs économiques et les objectifs à caractère social qui sont plus amples et absorbent une bonne partie de ressources nationales(les ressources naturelles). Cette dernière raison explique leur prise en compte. Parmi ceux-ci figurent la sécurité, la santé, l'éducation, la protection de l'environnement ou l'aide aux autres pays Les objectifs économiques (objectifs « purs )) de politique économique) sont ceux liés au bien-être économique en général. Les 5 objectifs basiques qui figurent normalement dans n'importe quel programme de politique économique sont: le plein-emploi, la stabilité des prix, la croissance économique, la distribution équitable du revenu et l'équilibre de la balance des paiements. Ces objectifs apparaissent dans certains cas accompagnés d'autres objectifs prioritaires tel que le développement durable21. 46 | P a g e Il est évident que la question des ressources est un point cardinal pour l'avenir du Congo et de la région. La paix, la démocratisation et la mise en place d'un système de bonne gouvernance à tous les échelons ne peuvent s'instituer durablement sans que l'on casse le système du « Congo-concession » qui n'a que trop duré. L'amélioration durable dans les zones minières, pétrolières du Congo ne peut venir que si des individus directement concernés. Le test essentiel pour toute politique de gestion des ressources naturelles consiste à voir s'il améliore le quotidien des populations, et non les comptes en banque du gouvernement central ou l'image du pays. Quatre domaines d'action, tous liés, nous apparaissent essentiels pour dépasser la situation actuelle :
§ 1.1 Réformes structurelles et contexte social
1.1.1 Conséquences de la volatilité des prix (pétrole) pour les pays importateurs et les pays exportateurs sur la politique budgétaire et la politique monétaire
Section 2 : Du point de vue politique
Chapitre IV. L'APPLICATION DE LANORME ITIE POUR UNE CROISSANCEECONOMIQUE DURABLE
SECTION 1 : la présentation de la Norme ITIE
Et la seconde partie, « Gouvernance et gestion », commence par une courte introduction sur l'organisation de l'ITIE. Celle-ci est suivie des Statuts de l'Association ITIE, accompagnés des dispositions qui régissent l'Association des Membres de l'ITIE. En 2013, le Conseil d'administration de l'ITIE a adopté la Politique d'Ouverture de l'ITIE qui se trouve après les Statuts de l'Association. Le projet de Directives destinées aux Collèges de l'ITIE est également inclus. L'ITIE cherche à renforcer les systèmes des gouvernements et des entreprises, informer le débat public et améliorer la confiance. Dans chaque pays de mise en oeuvre, l'ITIE est 24 French_EITI_STANDARD 2015.pdf 56 | P a g e soutenue par une coalition composée de représentants du gouvernement, des entreprises et de la société civile oeuvrant ensemble. Les ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, les métaux et les minerais appartiennent aux citoyens d'un pays. L'extraction de ces ressources peut générer la croissance économique et encourager le développement social. Cependant lorsque les revenus de ces ressources sont mal gérés cela a bien trop souvent ouvert la voie à la corruption et même dans certains cas à des conflits armés. Pour assurer que ces ressources profitent bien à tous les citoyens, il est capital d'obtenir plus de transparence sur la gestion des richesses issues de l'extraction des ressources naturelles d'un pays.ci dessous en image nous trouvons les évolutions de chaque pays appliquant la norme ITIE Tableau n°1 sur la mise en oeuvre de l'ITIE par 48 pays. Source : Rapport annuel ITIE-RDC 2013 57 | P a g e Ca graphique nous montre qu'actuellement, les pays mettant en oeuvre le processus ITIE est de 48 pays dans l'ensemble avec 28 pays qui sont en conformité, c'est-à-dire le pays satisfaisant à toutes les Exigences de l'ITIE25 ,15 pays qui sont candidats au processus et 5 pays suspendu pour des raisons de non-respect des exigences fondamentales. En pourcentage nous avons 58% des pays conformes, 31% des pays candidats et 27% des pays suspendus, ces résultats restent à louer au niveau international de l'ITIE de voir un taux croissant des pays conformes. 1.1 Les retombées économiques de la mise en OEuvre de l'ITIE en R.D.CongoLa République Démocratique du Congo a été admise comme un pays candidat à l'ITIE en novembre 2007 et a été déclarée « pays conforme » en juillet 2014. L'actuelle structure est composée d'un comité exécutif qui constitue l'organe de pilotage et d'orientation présidé par le Ministre du Plan comprenant 18 représentants des groupes de parties prenantes. Son sixième rapport ITIE de la RDC depuis son adhésion et le deuxième rapport depuis sa déclaration en tant que pays conforme. Le secteur extractif couvert dans le présent rapport inclut le secteur des hydrocarbures et le secteur minier. L'ITIE exige la publication de rapports ITIE exhaustifs, incluant la divulgation complète des revenus de l'État issus des industries extractives, ainsi que la divulgation de tous les paiements significatifs versés au gouvernement par les entreprises pétrolières, gazières et minières26. 25 Exigence 4,5 de la Norme ITIE 2015, pp 16. 26 Exigence 4 de la Norme ITIE. 58 | P a g e Ainsi ci-dessous le tableau n°1 synthétise les déclarations des entreprises du secteur extractif et Recettes perçues par l'Etat (en USD, Dollars Américains).
Source : Rapports annuels ITIE-RDC 2007,2008-2009, 2010, 2011, 2012,2013 ainsi que Les différents rapports de conciliations ITIE-RDC 2010, 2012,2013. Il se dégage de la lecture minutieuse de ce tableau ci-avant que la mise en oeuvre du processus ITIE en RDC est traversée par des contraintes de l'harmonisation des données surtout en première année de sa mise en 2007, cinq ans après la reprise effective de l'activité économique du pays, soit un taux de croissance économique de 6,3%(PIB 2007). Les résultats assez encourageants enregistrés sur le plan de la croissance sont attribuables à l'exécution du PIR [Programme Intérimaire Renforcé], qui a consisté en un assainissement de l'environnement économique général du pays, le PIR fut relayé par le PEG [Programme Economique du Gouvernement] depuis 2002, lequel comportait un ensemble de réformes, notamment la révision du Code des investissements. La signature de l'accord global et inclusif avec les belligérants qui consacrait la fin de la guerre, a permis une consolidation de la croissance. Cette tendance s'est observée durant ? Le gouvernement a divulgué publiquement les informations sur le contrat chinois considéré jadis comme opaque. 59 | P a g e pratiquement toute la décennie, quand bien même, en 2006 et 2009 il y a eu une chute de la croissance respectivement de 5,6% et 2,8%. Ainsi, l'année 2010 fut l'année de l'enfer avec le processus ITIE-RDC du fait que la R.D.Congo fut suspendu de la norme et cela était dû à la non exhaustivité des données et les déclarations des entreprises dans le secteur étaient en mise en ensemble (Mines et Pétroles) et surtout de la non publication d'un rapport cohérent et comme le tableau nous le montre, c'était un rapport jumelé. Et dans l'ensemble, cette sous-période de 2007-2009 est marquée des fluctuations du taux du PIB à niveau. Il faudra entendre le rapport 2011, le
quatrième dans le processus L'application de la norme ITIE a impacter positivement l'économie congolaise depuis son adhésion jusqu'à ce jour par le biais de trois principales composantes pour une bonne gouvernance passant par la transparence, entre autres : ? Les divers groupements des organisations de la société, même ceux qui sont qui ne sont pas impliqués dans les ressources naturelles trimestriellement le processus de mise en oeuvre de l'ITIE en RDC et dressent des recommandations pour améliorer la mise en oeuvre. ? L'émission automatique des quittances par la Direction Générale des Impôts(DGI) à fournir à l'ITIE au titre de justification des paiements et des recettes. 27 FUKUYAMA, F., State building. Gouvernance et ordre du monde au XXIe siècle, Paris, La Table Ronde, 2004, p. 64. 60 | P a g e SECTION 2 : Le défis actuels de la gouvernance en R.D.CongoLa Constitution de la R.D.Congo dans son L'article 58 stipule : « Tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L'État a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement ». Ce précepte, transposé aux ressources naturelles, suppose d'abord que l'État instaure de la bonne gouvernance dans ce secteur, laquelle doit se matérialiser en premier lieu par la transparence dans les mécanismes d'attribution des concessions et titres d'exploitation et par une bonne traçabilité des revenus générés. La bonne gouvernance c'est aussi la culture de rendre compte à la nation de la gestion de ce patrimoine commun. La bonne gouvernance est une question d'institutions de qualité, qui ne peuvent cependant intervenir en l'absence d'une réelle demande pour elles. Ayant examiné globalement ce problème, Francis Fukuyama a constaté : « Lorsqu'il existe une demande domestique suffisante, l'offre suit généralement...Un conflit interne peut créer la demande de bonnes institutions. Dans d'autres cas, il suffit plutôt d'un choc exogène brutal ... En l'absence de forte demande intérieure d'institutions, celle-ci peut venir de l'extérieur 27 . Ci-après, la révisitation des contrats miniers et l'institution d'un moratoire sur les concessions forestières intervenues en RDC illustrent parfaitement le cas d'une demande extérieure émanant notamment de la Banque mondiale et des ONG internationales pour la transparence dans la gestion des ressources naturelles. 2.1. Défis actuel de la gouvernance dans les ressources minièresÀ la demande de la Banque mondiale, le gouvernement du Zaïre avait introduit, à la fin de 1995, des mesures pour privatiser le secteur minier attirent de nouveaux investissements privés par l'instauration de partenariats concernant plus de 20 mines appartenant à la Gécamines18. Depuis lors, de nombreux contrats miniers ont été signés dans un certain cafouillage aussi bien pendant la guerre de l'AFDL que durant les années du conflit armé 61 | P a g e ayant opposé les deux mouvements rebelles - le RCD et le MLC au gouvernement de Kinshasa. La plupart de ces derniers contrats ont été déclarés « léonins »28 Théoriquement, en matière des ressources naturelles, l'État dispose quatre mécanismes pour générer des recettes : les taxes sur les gisements, les droits d'exploitation ou royalties, les impôts sur les bénéfices et les participations publiques. En RDC, les taxes sur les gisements miniers, c'est-à-dire les taxes sur la concession, sont généralement faibles par rapport aux autres taxes. Les royalties sont prélevées en fonction de la quantité produite, indépendamment du bénéfice réalisé. L'inconvénient majeur de cette taxe, estime-t-on, est qu'elle accroît les dépenses de fonctionnement, l'exploitation d'une ressource risquant ainsi d'être repoussée à plus tard pour des raisons de rentabilité. En général, les opérateurs du secteur minier estiment, eux, que l'imposition des bénéfices est juste par rapport aux royalties. Par contre, l'État y est réticent craignant que les entreprises ne dissimulent une partie de leurs bénéfices dans le bilan. Qui plus est, au cours de premières années L'accès au pétrole est généralement concrétisé par quatre types de contrats : le contrat de concession, le contrat de partage de production, le contrat d'assistance et le contrat d'association. La RDC est dans le régime de concession. Dans ce régime, la société pétrolière fait l'avance des frais d'exploration et, en cas de découverte, supporte l'intégralité des coûts de développement et d'exploitation. Elle peut récupérer sa mise de fonds grâce à un échéancier d'amortissement. D'après un observateur averti, ce système a donné aux sociétés une très grande autonomie pour exploiter le pétrole congolais pendant beaucoup d'années sans un véritable contrôle du gouvernement sur leur fonctionnement29. Les droits conférés aux firmes pétrolières sont cependant limités à la reconnaissance, à l'exploitation et au traitement des hydrocarbures, sans porter préjudice au droit de propriété de l'État sur le sol et le sous-sol congolais. Inversant la tendance du contrat de concession qui a prévalu jusqu'ici en RDC, le gouvernement a opté pour la conclusion désormais des contrats de partage de production, en commençant par le pétrole du Graben Albertine dans l'Ituri avec la société 28 Voir LUTUNDULA, A. P., MUPIRA, M. I., «Rapport des travaux de la commission spéciale chargée de l'examen de la validité des conventions à caractère économique et financier conclues pendant les guerres de 1996-1997 et de 1998», Kinshasa, Assemblée Nationale, 2005. 29 BAFALA ITUMBELA, J., cité par KIALA, R., in Le Potentiel, 8 février 2008. 62 | P a g e TULLOW un partenariat avec HERITAGE OIL. Celle-ci opérait déjà aux confins de la frontière ougandaise. N'ayant pas réussi à matérialiser ce partenariat. Rarement la Banque mondiale s'est-elle intéressée à la gestion des ressources pétrolières en RDC qu'elle ne l'a fait aussi ouvertement pour les mines et les forêts. Les réserves pétrolières de ce pays seraient-elles si insignifiantes, quantitativement et qualitativement, pour ne pas présenter un quelconque intérêt stratégique ? En haute mer, l'opérateur PERENCO a installé un tank géant d'une capacité de 300.000 barils qui recueille toute la production journalière de la firme. Aussitôt que le récipient se remplit, l'opérateur charge tout le brut dans un tanker pour l'exportation. « La grosse difficulté réside dans la quantification du brut réellement extrait. Jusqu'à preuve du contraire, personne à Moanda n'en connaît à proprement parler la hauteur, pour la simple raison que personne justement n'assiste au chargement dans les terminaux ». Autrement dit, la quantité de brut réalisée est simplement déclarative. Les firmes MIOC et ODS font généralement leurs déclarations dans les 60 jours après l'exportation30. 2.2 Défis actuel de la gouvernance dans les ressources forestièresLa contribution du secteur forestier au PIB est restée très inférieure, soit en moyenne autour de 1 % ces dernières années. Ceci constitue, estime-t-on, un paradoxe au regard des potentialités en ressources forestières dont dispose le pays. Selon le Centre Forestier Tropical, sur les 86 essences exploitables, on en recense 78 dans les forêts congolaises. Cependant, 30 essences seulement font actuellement l'objet d'une exploitation plus ou moins régulière. Parmi elles, il y a des essences qui sont surexploitées au risque d'un écrémage. Et pourtant, L'exploitation forestière en Afrique suscite en particulier une grande attention allant au-delà des enjeux purement locaux, à cause de la question du réchauffement climatique. Près de 25 % des émissions mondiales du fait que Les pressions grandissantes des ONG internationales et la perspective d'un tarissement des ressources naturelles incitent aujourd'hui les gouvernements et les bailleurs de fonds à travers le monde à changer leurs comportements dans le sens d'une utilisation plus efficace de la rente des ressources naturelles . Près de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de 30 Voir BABI, K., DI MAPIANDA BAKULU, J., Le Pétrole de Moanda au Bas-Congo : Qui en bénéficie ?, Southern Africa Resource Watch (SARW), Rapport de recherche no 2 révisé, Johannesburg, novembre 2010. 63 | P a g e serre découlent de la disparition des forêts tropicales. La RDC détient à elle seule 8 % du carbone terrestre stocké dans les forêts vivantes au niveau mondial. D'ici 2050, la déforestation en RDC pourrait libérer jusqu'à 34,4 milliards de CO2, soit l'équivalent des émissions du Royaume-Uni au cours des soixante dernières années. SECTION 3 : La mesure de la bonne gouvernance par la transparence. (Indice de gouvernance des ressources naturelles ou Resource Governance Index « RGI »)31Cet indice mesure la qualité de la gouvernance des industries pétrolières, gazières et minières de 58 pays. Ces nations représentent 85 % de la production mondiale de pétrole, 90 % de celle de diamants et 80 % de celle de cuivre, générant des trillions de dollars de profits annuels. L'avenir de ces pays dépend de leur capacité à gérer leur pétrole, gaz et minerais. Le RGI note et classe les pays en se fondant sur un questionnaire détaillé rempli par des chercheurs spécialistes des industries extractives. L'indice évalue la qualité de quatre composantes principales de la gouvernance : le cadre institutionnel et juridique, les pratiques de divulgation, les garanties et mesures de contrôle de qualité, et les conditions générales de gouvernance. Il comprend également des informations sur trois mécanismes spécifiques souvent mis en oeuvre pour gérer le pétrole, le gaz et les minerais, à savoir : les entreprises publiques, les fonds souverains et les transferts de revenus aux collectivités locales. L'indice montre que seuls 11 des pays concernés - soit moins de 20 % - ont des normes Satisfaisantes de transparence et de rédévabilité. Dans les autres pays, le public manque d'informations fondamentales sur le secteur pétrolier, gazier et minier. Même les pays dotés de normes satisfaisantes présentent des faiblesses sur certains points. Le manque de bonne gouvernance est encore plus prononcé dans les pays les plus riches en ressources, où presque un demi-milliard de personnes vivent dans la pauvreté en dépit de cette richesse naturelle. Heureusement, certains pays, y compris plusieurs économies émergentes, démontrent qu'il est possible d'instaurer une gouvernance satisfaisante des ressources. 31 www.revenuewatch.org/rgi2013. 64 | P a g e 3.1 Les quatre composantes de l'Indice de gouvernance des ressources naturelles
Ici, la question primordiale est l'état de la gouvernance dans son ensemble, fondé sur plus de 30 mesures externes de la rédévabilité, de l'efficacité gouvernementale, de l'état de droit, de la corruption et de la démocratie et la composante comprend 5 indicateurs. Avec ses 58 pays, qu'il s'agisse de pays en tête du classement comme la Norvège, le Royaume-Uni et le Brésil ou de pays en queue de classement comme le Qatar, le Turkménistan et le Myanmar, l'indice identifie les points forts et les carences de la gouvernance des ressources naturelles. Ainsi pour 41 de ces pays, le secteur extractif représente en moyenne un tiers du produit intérieur brut et la moitié des exportations totales. Les revenus tirés des ressources naturelles sont sans comparaison par rapport au montant de l'aide internationale. 65 | Page Le tableau n°2 ci-dessus nous montre le classement selon le Revenue Watch Institute par pays l'indice de la bonne gouvernance. 4. Australie (Australie occidentale 85
5. Brésil 80 6. Mexique 11 1. Canada (Alberta) 16
1,Norvège 98
12. Inde 68 13. Timor-Leste 66 15. Ghana 62 pays RGI en % 39. Papouasie Nouvelle-Guiné 42 54. Qatar 13 Tanzanie 41 42. Koweït 39 51. Turkménistan 4
28. Azerbaïdjan 41 43. Vietnam 38 58. Myanmar 4 29. Irak 41 44. Congo (DRC) 31 30. Botswana 46 45. Algérie 34 16. Libéria 61 11. Zambie 58
pays RGI en % 31. Bahreïn 46 46. Mozambique 34 32. Gabon 46 41. Cameroun 33 33. Guinée 46 48. Arabie Saoudite 31 34. Malaisie 43 49. Afghanistan 31 36. Chine 43 51. Zimbabwe 28 31. Yémen 43 52. Cambodge 26 35. Sierra Leone 43 50. Sud-Soudan 29 38. Égypte 42 53. Iran 19 pays RGI en % pays RGI en % 14. Indonésie 63 Source : www.revenuewatch.org/rgi. 66 | P a g e Ainsi le graphique suivant nous indique encore mieux sur l'indice de gouvernance des ressources naturelles. 120 100 40 80 60 20 0 1,Norvège 4. Australie... 7. Canada (Alberta) 10. Trinité-et-Tobago 13. Timor-Leste 16. Libéria 19. Kazakhstan 22. Russie 25. Maroc 28. Azerbaïdjan 31. Bahreïn 34. Malaisie 37. Yémen 40. Nigéria 43. Vietnam 46. Mozambique 49. Afghanistan 52. Cambodge 55. Libye 58. Myanmar RGI en % Source : par l'auteur sur base du tableau n°1. Les notes attribuées aux pays sont une moyenne pondérée des quatre composantes qui contiennent au total 50 indicateurs. Les pays sont classés en fonction de leur note. La tête serrait sans doute la Norvège 98%, et le denier est le Myanmar 4% et la R.D.Congo se classe à la 44e position selon le RGI, donc un total de 37% avec une gouvernance défaillante et cela est dû que la RDC a renoué avec la croissance et cela reste encore un parcours du fait que le pays a adhéré à la norme ITIE en 2005, et qui devient conforme en 2012 après son rapport annuel 2013 portant son exercice 2011. 67 | P a g e CONCLUSION
Les résultats que nous avons obtenus sont en relief avec la problématique de notre étude, dévoilée à travers trois différentes préoccupations sous-jacentes : ? Quel est l'impact de l'expansion des ressources minières sur l'économie congolaise ? ? Sous quelle condition les ressources naturelles peuvent booster l'économie du pays ? ? Le boom dans un secteur économique constitue-t-il toujours un goulot d'étranglement pour la croissance des autres ? Il sied de rappeler que l'interprétation de ces résultats n'a de l'intérêt que lorsqu'elle est en mesure d'affirmer ou d'infirmer les hypothèses émises, ci-après, au début de notre étude: ? Hypothèse 1/ L'expansion de ressources minières, dans un pays en développement tel que la RDC, produirait des effets pervers dans l'économie du pays qui se traduirait par la contraction des secteurs produisant des biens échangeables en dehors du secteur en boom et le développement des secteurs produisant des biens non échangeables qui, pour l'essentiel, approvisionne les résidents intérieurs. L'expansion de ressources minières, dans un pays en développement tel que la RDC, ne produit pas nécessairement des effets pervers dans l'économie. L'antithèse de la malédiction de l'abondance de ressources naturelles justifie l'échec vérifiable de la thèse pessimiste à travers l'économie des pays en développement tels que l'Indonésie, le 68 | P a g e Botswana, le Ghana, la Timor-Leste, la Thaïlande, le Chili etc. Cela pour plusieurs raisons notamment le renforcement de la transparence et de la gouvernance à la fois dans les industries extractives minières et dans la gestion des entreprises publiques, le renforcement du cadre légal et règlementaire du secteur pétrolier, la diversification de leurs économies, etc. ? Hypothèse 2/ l'exploitation des ressources naturelles se base sur la théorie de l'échange international basé sur les avantages comparatifs, d'où la politique industrielle forte, une politique d'éducation basée sur le capital humain en vue d'une main d'oeuvre qualifiée pour une finalité de la bonne gouvernance par le biais de la transparence et de la démocratie. L'impact des ressources naturelles sur la croissance est soit négatif ou pas d'impact. En effet, les résultats, nous renvoie à la théorie de Mankiw et al. (1992).l'explication pour le cas de la R.D.Congo diffère, alors les résultats renseignent que : ? Le capital humain influence positivement le taux de croissance du PIB réel par habitant à travers l'espérance de vie, c'est-à-dire plus on vit longtemps, plus la croissance augmente. ? Le capital physique influence négativement le taux de croissance du PIB réel, l'investissement en R.D.Congo (les infrastructures de santé, routières, etc.) est financé par les ressources minières, faisant partie des facteurs contributifs de croissance d'où l'augmentation des investissements entrainent vers le bas la croissance du PIB réel. Les raisons possibles à cet effet sont entre autre : un enseignement médiocre, un système scolaire inadapté aux besoins économique du pays, inadéquation entre formation et emploi.de plus, la rémunération du facteur travail ne laisse à désirer. ? Le capital naturel (agriculture) et le service, l'industrie et commerce qui permettent la diversification de l'économie impactent positivement la croissance. Mais le niveau souhaité pour une croissance économique plus diversifiée en R.D.Congo n'est pas encore atteint. ? Hypothèse 3/ Une opportunité, une aubaine pour un développement harmonieux et durable pour les pays exportateurs de matières premières, finit par être un couteau à double tranchant, car les recettes dégagées de 69 | P a g e l'exploitation affectent négativement les structures de l'économie à travers certains secteurs de la production et de même que la distribution de revenus. Les exportations du pays reposent essentiellement sur les ressources naturelles à l'état brut à faible quantité. Les recettes tirées de ces exportations sont insuffisantes pour maintenir à un niveau satisfaisant la croissance économique. Il appert de l'expérience de certains pays que l'abondance en ressources naturelles s'est transformé en une bénédiction (antithèse de la thèse pessimiste). A titre exemplatif, nous pouvons énumérer les pays suivants : ? La Norvège : c'est l'exemple le plus pertinent car elle figure le 1er dans le classement des pays à IDH élevé [Rapport national sur le développement humain, PNUD, 2013] ; ? Le Botswana : jadis il était le 2ème pays plus pauvre au monde après le Bangladesh [DUNNING, Août 2005] ; ? L'Indonésie, le Brésil, la Malaisie, la Libye, le Chili et l'Oman sont autant d'exemples qui matérialisent qu'une aubaine pour un développement harmonieux et durable pour les pays exportateurs de matières premières (en particulier, les ressources naturelles) n'affectent pas toujours négativement les structures de l'économie. Surtout, si cette aubaine est alloué aux secteurs productifs ou traditionnels de l'économie afin d'amener le pays vers le sentier de croissance. 3. Suggestions 3.1 Suggestions spécifiques (par rapport aux résultats de l'étude) Dans le souci d'être plus pratique et réaliste au regard des résultats de notre étude, nous pouvons suggérer les recommandations suivantes au vue de la situation socio-économique de la RDC. Il importe cependant de préciser que des vifs débats sont organisés autour de la conception et de la mise en oeuvre des mesures de politique économique. Nombreux soutiennent que les responsables politiques doivent utiliser des politiques conjoncturelles : politiques budgétaire et monétaire pour stabiliser l'économie 70 | P a g e à court terme et l'engager sur le sentier de la croissance. D'autres par contre estiment qu'ils doivent opter prudemment pour les politiques structurelles. En se référant à la théorie de la décomposition des revenus de Bourguignon32, nous suggérons que l'effet de croissance soit accompagné d'un effet de distribution. Car le mix de ces deux effets devrait conduire à un plus grand effet sur le niveau de vie. Les programmes de développement à mettre en exécution doivent rechercher à la fois un accroissement du revenu individuel (revenu per capita) et une bonne répartition du produit de l'économie entre les différentes couches de la population [Nshue, 2012]. Le taux de chômage en 2012 bien qu'amélioré demeure élevé environ 54%. Ceci est dû notamment à la faible qualification de ceux qui sont à la recherche d'un travail face aux exigences professionnelles, techniques et intellectuelles élevées des demandeurs d'emploi. Il est certes difficile d'atteindre l'idéal d'employer toute la population active néanmoins les politiques de relance d'obédience keynésienne ou classique permettent de créer l'emploi et de se rapprocher du taux de chômage naturel(NRU33). Partant d'une bonne gouvernance de nature à favoriser l'épargne nationale par l'accroissement du revenu par tête, les investissements par l'assainissement du climat des affaires et renforcement des conditions sécuritaires ; relancer les secteurs productifs à même d'accroitre la demande de travail, réduire favorablement les charges sociales des firmes (privées particulièrement) ; allouer des ressources suffisantes à la recherche ( c'est-à-dire investir plus dans la formation du capital humain) en vue d'une main d'oeuvre, qualifiée et adaptée à l'évolution technologique, capable de répondre aux attentes des demandeurs d'emploi 3.2 Suggestions générales La rareté relative des facteurs de production contribue à un faible niveau de revenu par tête, empêchant ces pays de tirer parti des économies d'échelle dont bénéficient les pays riches (Grugman P., Maurice O. ,2009). Et souvent cette insuffisance des facteurs de production n'est qu'un symptôme et cache des maux plus profonds. L'instabilité politique, la faible protection des droits de propriété et les politiques économiques 32 Bourguignon, F., The growth elasticity of poverty Reduction in Eicher, Cambridge, the MIT Press, 2003 33 NRU : Naturel Rate Unemployment. C'est le taux de chômage naturel (en français) fixé à 5%. 71 | P a g e inadaptées découragent l'investissement en capital et en connaissances, ce qui réduit l'efficacité du système économique ; nous suggérons : ? La politique industrielle active : il s'agit d'une politique visant, au niveau national et provincial, l'investissement dans la recherche et développement (R&D) pour accroître la productivité du secteur de la plantation, promotion de nouvelles industries de l'agriculture, la fabrication de biens et les services, avec comme résultat la diversification économique [Zeufack A., 2013] ; ? La transparence : il s'agit de renforcer la transparence dans la gestion des ressources naturelles et dans la gestion des finances publiques. Cette recommandation a été formulée au Forum économique international de Kinshasa sur la croissance et la gouvernance. Les ressources naturelles présentent des opportunités pour un développement accéléré. ? La poursuite des reformes de gouvernance : il s'agit non seulement de renforcer la gouvernance dans les industries extractives minières, dans la gestion des entreprises publiques mais aussi dans le mécanisme de transparence et de redevabilité dans la gestion des ressources naturelles. Par conséquent, envisager la transition prudente vers un contenu local et une valeur ajoutée plus élevées dans l'industrie minière.
Enfin, en élaborant cette étude, nous n'avions ni ambition ni prétention d'offrir à la science une oeuvre parfaite ou complète. Notre modeste étude étant une oeuvre humaine, quelques omissions, erreurs involontaires de forme ou de fond seront certainement relevées pour lesquelles nous implorons votre indulgence tout en demeurant attentif à vos remarques et critiques constructives. 72 | P a g e BIBLIOGRAPHIEI. Ouvrages
73 | P a g e
74 | P a g e
75 | P a g e IV. Notes des cours, mémoires, thèses utilisés
76 | P a g e ANNEXES77 | P a g e 1. Notes composites et de chacune des composantes(RGI) indice de gouvernance des ressources naturelles. Note composite 98 100 97 98 98 Classement Pays Ressourc es évaluées 1 Norvège Hydrocar bures Cadre institutionnel et juridique Pratiques de divulgation Garanties et mesures de contrôle de qualité Conditions générales de gouver-nance 5 Brésil Hydrocar bures 6 Mexique Hydrocar bures Hydrocar 2 États-Unis (Golfe du Mexique) 3 Royaume- Uni 4 Australie (Australie occidentale ) 7 Canada 92 88 97 89 90 Hydrocar bures Hydrocar bures 88 79 91 83 93
80 81 78 96 66 77 84 82 81 53 76 67 72 74 96 (Alberta) bures 8 Chili Minerais 75 77 74 65 87
Tobago bures 11 Pérou Minerais 73 88 83 56 55
13 Timor-Leste Hydrocar. 68 77 82 70 28 78 | P a g e
79 | P a g e
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Définition du déficit de gouvernance Chaque composante est associée à des manquements spécifiques à la gouvernance. Les composantes du RGI déterminent dans quelle mesure les pays sont capables de faire face à quatre problèmes pratiques. Le cadre légal et institutionnel en place permet-il d'assurer la transparence et la redevabilité ? Quelles informations sont publiées au sujet du secteur complexe et lucratif des ressources naturelles ? Quelles garanties sont en place pour favoriser leur intégrité? Finalement, l'environnement institutionnel dans son ensemble favorise-t-il une gouvernance responsable des ressources ? Des changements dans l'une des composantes peuvent affecter la gouvernance dans son ensemble. En tant que sujets à l'analyse et à la réforme politique, ces changements seront à prendre en compte individuellement aussi bien que collectivement. Cadre institutionnel et juridique : Des lois et des systèmes qui encouragent l'intégrité et la transparence font défaut dans de nombreux pays. Trente-huit des pays de l'Indice n'ont pas de loi sur la liberté de l'information. Certains des pays les plus dépendants des ressources, comme l'Angola et l'Arabie Saoudite, n'ont aucune exigence de divulgation concernant les industries pétrolières, gazières et minières. Dans 20 pays, dont le Cameroun et le Venezuela, les revenus substantiels dérivés des ressources ne passent pas par la trésorerie nationale. Bien que l'expérience de pays comme le Mozambique donne à penser que l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives puisse être un moyen d'obtenir des données sur le revenu, 30 des 58 pays de l'Indice n'y ont pas encore souscrit. 81 | P a g e Pratiques de divulgation : La plupart des pays ne donnent pas accès à des informations complètes sur l'activité et les paiements du secteur extractif. Vingt et un pays ne publient pas d'informations sur les sources primaires de revenu, telles que les redevances, les impôts et la répartition des bénéfices. Trente pays ne publient que des informations restreintes ou aucune information sur les pratiques d'octroi de permis d'exploitation. Seuls 10 des 58 pays de l'Indice publient la plupart de leurs contrats et permis d'exploitation du pétrole, du gaz et des minerais bien que ce chiffre soit en augmentation avec les divulgations récentes de l'Afghanistan, du Ghana et de la Guinée. Garanties et mesures de contrôle de qualité : La plupart des pays manquent de mécanismes pour éviter les conflits d'intérêts, limiter les pouvoirs discrétionnaires et assurer la qualité des informations communiquées. Trente-huit pays, y compris le Pérou et l'Arabie Saoudite, ne publient pas d'audits des comptes de l'État ou les publient avec plus d'une année de retard. Dans 31 pays, tels que le Botswana et le Timor-Leste, la législature n'exerce qu'une supervision négligeable des processus de passation de contrats et d'octroi de permis ; dans 29 pays, y compris le Chili et le Sierra Leone, la législature n'exerce qu'une supervision très limitée sur les revenus des ressources naturelles. Conditions générales de gouvernance : Trente-quatre pays ont une note en-dessous de 40 pour cette composante. Ces pays souffrent de niveaux élevés de corruption, d'une efficacité restreinte de l'État ou de budgets opaques, ou d'une absence d'institutions démocratiques et d'un état de droit. Certains pays, dont l'Azerbaïdjan, la Russie et le Venezuela, reçoivent des notes relativement basses sur cette composante du fait de leurs mauvais résultats en matière de lutte contre la corruption, de libertés civiles et politiques et de responsabilité démocratique. Dans ces cas, la transparence des ressources naturelles est moins susceptible d'améliorer la capacité des citoyens à demander à leurs gouvernements de leur rendre des comptes. D'autre part, le Botswana, la Malaisie, le Qatar et l'Afrique du Sud sont bien notés en termes d'efficacité du gouvernement et de contrôle de la corruption, mais ne le sont pas sur les autres composantes de l'Indice. Dans ces cas, la gouvernance et la transparence des ressources sont des domaines problématiques qui sont à la traîne par rapport aux avancées globales de la gouvernance. 82 | P a g e 2. La production du secteur extractif en 2013
3. Evolution des revenus du secteur extractif ? Revenus du secteur des hydrocarbures
83 | P a g e ? Revenus du secteur minier
84 | P a g e TABLE DES MATIERESEPIGRAPHE.......................................................................................i DEDICACE ....ii AVANT-PROPOS ....iii LISTE DES TABLEAUX ...iv LISTE DES GRAPHIQUES........................................................................ v RESUME...........................................................................................viINTRODUCTION 11.Enoncé du problème 1 2.Constat et justification de l'étude 3 3.Hypothèses de recherche 3 4.Délimitation de l'étude 4 5.Méthodologie 4 6.Revue de la littérature 5 7.Canevas du travail 8 Chapitre I. LA CONTRIBUTION DES RESSOURCES NATURELLES A LA CROISSANCE DE LARDC 9 Section 1. Canaux de transmission des ressources naturelles et la croissance économique 9 §1. Les origines de la croissance économique 10 Section 2. Evolution de l'économie congolaise et contribution des ressources naturelles 17Chapitre II. L'ETAT DE LA SITUATION DES RESSOURCES NATURELLES DANSL'ECONOMIE CONGLAISE. 33 Section 1 : une vue panoramique du sous -sol congolais 33Chapitre III. LES PERFORMANCES DE LA POLITIQUE ECONOMIQUE APPLICABLES AUX RESSOURCES NATURELLES. 44 §1. Etat de lieu de ressources naturelles en générale 33 §.2 Place de la minéralogie de la RDC dans la production mondiale 36 Section 2. Description du secteur minier et des hydrocarbures dans le commerce international. 38 §2.1 Le secteur minier 38 §2.2 le secteur des Hydrocarbures 41 85 | P a g e Section 1 : Du point de vue économique et socioculturel 45§ 1.1 Réformes structurelles et contexte social 47 Section 2 : Du point de vue politique 50 Chapitre IV. L'APPLICATION DE LA NORME ITIE POUR UNE CROISSANCE ECONOMIQUEDURABLE 54 SECTION 1 : la présentation de la Norme ITIE 551.1Les retombées économiques de la mise en OEuvre de l'ITIE en R.D.Cong 57 SECTION 2 : Le défis actuels de la gouvernance en R.D.Congo 60 2.1. Défis actuel de la gouvernance dans les ressources minières 60 2.3 Défis actuel de la gouvernance dans les ressources forestières 62 SECTION 3 : La mesure de la bonne gouvernance par la transparence. (Indice de gouvernance des ressources naturelles ou Resource Governance Index ou « RGI ») 63 3.1 Les quatre composantes de l'Indice de gouvernance des ressources naturelles 64 CONCLUSION 67 BIBLIOGRAPHIE 72ANNEXES 76TABLE DES MATIERES 85
| "Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux" |