EPIGRAPHE
Kirk Myers
II
DEDICACE
A mes parents ;
A mes frères et soeurs ;
A ma très chère future épouse ; A tous ceux
qui me sont chers.
KALONJI MBIYA Samy
A nos aimables neveux et nièces dont leur nombre
élevé ne nous permet pas de les citer nommément ici mais
qu'ils se sentent chacun concerné par l'ouverture de notre coeur.
III
REMERCIEMENTS
Au terme de nos études de deuxième cycle en
Sciences et Techniques de Développement, nous tenons de tout coeur
à remercier notre Dieu Tout-Puissant qui, de par sa miséricorde,
son amour et sa bonté, a permis que nous arrivions à ce niveau.
Nous tenons à présenter notre sincère et profonde
gratitude aux autorités académiques, en l'occurrence le Directeur
Général Académique, l'Abbé Docteur Richard KAZADI
KAMBA, au Secrétaire Général Académique,
l'Abbé Jules MUTWITE WA NGOY.
Nos remerciements s'adressent également au Professeur
Bruno KADIAT MANGAND, au Docteur MUKALAY MWAMBA Hosanna-Joseph respectivement
Chef et Secrétaire de la Section.
A notre Directeur, le Professeur Docteur Didier TSHIKUNG qui,
en dépit de ses multiples occupations, a néanmoins accepté
d'assurer la direction de ce travail.
A tout le corps professoral de l'Institut Supérieur
Interdiocésain Monseigneur Mulolwa.
A nos chers parents Ferdinand MBIYA-KABAMBA BAKISHI et
Alphonsine BINENE KAZADI au regard de leurs efforts consentis pour que nous
arrivions au bout de nos études universitaires ainsi que de leurs
inlassables conseils et prières pour notre succès dans notre
formation.
A vous nos frères et soeurs Tonton KAZADI, Claude
MONETA, Felly ILUNGA, Bonheur MALALA, Joëlle MBIYA, Sandra TSHILANDA,
Keren BINENE, Ketsia KAPINGA et Jemima TSHIBUNDA, que leurs souhaits de tous
les jours soient satisfaits.
A notre oncle maternel Georges KABWE KAZADI, que son
assistance et ses conseils lui valent aujourd'hui toute notre
reconnaissance.
A notre beau-frère Paul-Péguy KANTENGA aussi
pour ses conseils tout au long de notre parcours universitaire.
A nos belles soeurs Esther KUNA et Merveille KAPINGA.
IV
A nos amis Cedrick MALANGU, Huguette MONGA, Jeannine BULUNGO,
pour vos encouragements.
A nos vaillants compagnons de lutte ci-après : Samuel
KAMCHAPE KASASE, Jacques KABULO KIKOYO, Henri NGOLO, Lolita KALENDA, Evariste
KAPUTA, Rodrigue KONGOLO, Chanel KILOLO, Scholas MUMBA, Bertin UMBOMBO,
Trésor N'KASHAMA, notre lutte est commune et l'union est notre mot
d'ordre.
L'oubli étant un facteur humain, que tous les autres
qui auraient pu être cités et dont les noms n'apparaissent pas
dans cette partie, ne vous sentez pas lésés. Nous sommes de coeur
avec vous.
KALONJI MBIYA Samy
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
- EP : Ecole Primaire
- Fig.: Figure
- IDH: Indicateur de Développement
Humain
- km : Kilomètre
- mm : Millimètre
- N° : Numéro
- ONU : Organisation des Nations Unies
- PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
- RDC : République Démocratique
du Congo
- RSE : Responsabilité Sociale des
Entreprises
- SIDA : Syndrome de
l'Immunodéficience Acquise
- STD : Sciences et Techniques de
Développement
- UGP : Unité de Gestion du
Programme
- VIH : Virus de l'Immunodéficience
Humaine
- $ : Dollar
- °c : Degré Celsius
1
INTRODUCTION
La responsabilité sociale des entreprises est un
concept dans lequel, les entreprises intègrent les préoccupations
sociales, environnementales et économiques dans leurs activités
et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire
(XAVIER, 2011)
La notion de la responsabilité sociale des entreprises
(RSE) est une question qui se rapporte à toute forme d'organisation
qu'elle soit publique ou privée. Autrement dit, elle revêt d'une
importance dans tous les types d'entreprises et tous les secteurs
d'activités, de la petite, moyenne entreprise et à la
multinationale. C'est dans cette optique que nous analysons la
responsabilité sociale de la ferme Futuka sur le développement
des communautés locales. La ferme Futuka est une entreprise
privée implantée dans le village Futuka dont elle tire son
nom.
? Choix et intérêt du sujet
A ce jour, plusieurs entreprises, et surtout celles à
vocation agricole, sont implantées dans les milieux ruraux et oublient
que les communautés locales ont le droit de jouir de leur investissement
pour leur propre développement. Par moment, elles-mêmes ignorent
ledit droit en la matière. Le souci du bien-être social et
économique justifie le choix de ce sujet.
? intérêt du sujet
Ce travail présente un triple intérêt :
? Intérêt personnel: le
développement est multidimensionnel. C'est ainsi qu'un agent de
développement à l'obligation de disposer d'un bagage approfondi
dans plusieurs domaines. Dans cette perspective, nous désirons enrichir
nos connaissances en matière de responsabilités sociales des
entreprises.
? Intérêt scientifique: ce
travail sera un cadre de référence pour la
génération postérieure des chercheurs qui
désirerait faire des recherches dans le domaine de la
responsabilité sociale des entreprises.
2
? Intérêt social : ce travail
veut rappeler aux entreprises de manière générale et
particulièrement celles implantées dans les milieux ruraux, sur
leurs responsabilités sociales. Il veut par ailleurs, montrer à
la population katangaise en général et celle de villages
environnants la ferme Futuka en particulier son droit en cette
matière.
? Problématique
L'implantation d'une entreprise doit avoir des effets
d'entrainement sur les communautés locales. La Ferme Futuka a
été implantée depuis les années 2006 dans le
village Futuka. Depuis lors, cette entreprise agricole est devenue le fer de
lance des activités touristiques à Lubumbashi. En effet, la Ferme
Futuka a enregistré beaucoup des visiteurs au cours de l'année
2015. Cet essor de la ferme a-t-il des conséquences positives sur le
développement des populations locales ? Nous voudrions savoir si cette
implantation a favorisé le développement des communautés
locales vivant dans les villages environnants. A côté de cette
question centrale de la recherche, certaines préoccupations secondaires
sont les suivantes :
- Combien des travailleurs viennent des communautés
locales ?
- Quelles sont les activités sociales, culturelles et
économiques que la Ferme Futuka
réalise pour le développement ?
- La population participe-t-elle massivement aux actions
menées par la Ferme Futuka ?
? Hypothèses
L'implantation de la Ferme Futuka dans cet environnement
aurait des implications positives dans le développement des populations
riveraines. Ainsi :
- elle aurait en son sein des employés vivant dans les
villages environnants ;
- plusieurs actions de développement seraient
posées par la Ferme Futuka ;
- la population locale participerait massivement aux actions de
développement menées
par cette entité.
3
+ Objectifs du travail > Objectif
général
Le développement étant indispensable à
l'homme, ce travail visait à évaluer la responsabilité
sociétale de la ferme Futuka sur le développement des populations
des villages environnants.
> Objectifs spécifiques
- quantifier le nombre des travailleurs des villages environnants
;
- identifier les actions socioéconomiques et culturelles
réalisées par la ferme Futuka ;
- montrer la participation de la population aux actions
menées par la ferme Futuka ;
- démontrer l'impact positif et négatif de la Ferme
Futuka sur le milieu.
+ Méthodologie du travail
> Méthodes
Dans le cadre de cette étude, la méthode Field
Research, a été utilisée. Elle consiste à
étudier les situations concrètes dans leur contexte réel.
Le Field Research met en oeuvre une pluralité des méthodes. En
effet, elle combine le plus souvent l'observation participante, les entretiens
et l'analyse secondaire. Elle se penche, alors, sur les groupes particuliers
dont elle tente de saisir les comportements et les interactions (QUIVY,
1995).
Cette méthode nous a permis de réaliser une
critique analytique de la réalité sur terrain par des
enquêtes et s'imprégner de la responsabilité sociale de la
Ferme Futuka vis-à-vis des communautés locales.
> Définition de l'enquête
L'enquête est une méthode de recueil de
données primaires à partir d'un questionnaire administré
à un échantillon issu d'une population cible : les techniques et
l'objet de l'enquête sont multiples. Elle peut être
réalisée par consultation des documents existants ou par
interrogation (KABWANGA, 2012).
4
? Objet de l'enquête
L'objet de l'enquête est de se rendre compte des
réalités sur l'objet étudié. Ainsi, le but de
l'enquête était de se rendre compte de la participation de la
Ferme Futuka dans le processus de développement des communautés
locales.
? Constitution de l'échantillon
L'échantillon est un groupe de sujets,
d'éléments qui participent réellement à la
recherche (KABWANGA, 2012). La Ferme Futuka est entouré des villages.
Nous avons sélectionné les villages situés dans un rayon
de 10 km pour un déplacement facile. Huit villages ont été
concernés (Tableau n° 1) et constituent les sites d'investigations.
Ces villages comptent un total de 12.727 habitants. (RAPPORT, 2012)
Pour trouver la population à enquêter avons-nous
appliqué la formule selon KABWANGA (2012) qui stipule:
taux de sondage
taux de sondage
population mère
échantillon ×100 = 30X 10057
échantillon ×100= 301710
301710
échantillon =
échantillon = 3017.1 soit 3017 personnes (hommes et femmes
adultes).
Ceci est un échantillon collectif c'est-à-dire,
il a été tiré de la fusion des statistiques de la
population de tous les huit villages, précisément ceux des hommes
et des femmes. Chaque village a un échantillon propre à lui mais
qui découle de l'échantillon collectif. Le tableau n° 1
ci-dessous montre au clair comment la répartition est faite.
5
Noms de villages
|
Effectif de la population (population
mère)
|
Pourcentage à enquêter
|
Echantillon par village
|
Village FUTUKA
|
3928
|
30
|
1178.4
|
Village MASOSWA
|
1642
|
30
|
492.6
|
Village 41
|
1184
|
30
|
355.2
|
Village KASOMBO
|
1170
|
30
|
351
|
Village BULAYA
|
218
|
30
|
65.4
|
Village KYALUBAMBA
|
686
|
30
|
205.8
|
Village PETRO
|
1005
|
30
|
301.5
|
Village KATUBA
|
224
|
30
|
67.2
|
TOTAL
|
10057
|
-
|
3017.1 3017
|
Tableau n° 1: Composition de l'échantillon
par village
? Elaboration du questionnaire
Les questions ont été élaborées de
manière traditionnelle et, essentiellement du type ouvert et
fermé.
? Administration du questionnaire
Le questionnaire a été administré
à chaque sujet qui a constitué notre échantillon. Pour
clarifier en plus les idées inachevées lors du questionnement et
les approfondir, nous avons utilisé la technique d'interview pour donner
l'occasion au sujet de s'exprimer librement.
6
? Déroulement de l'enquête
Le choix des enquêtés ne s'est pas fait de
manière aléatoire mais nous nous sommes décidé de
commencer à entrer à chaque troisième maison, et
interroger les responsables de la maison premièrement. S'ils sont en
déplacement, nous parlions avec ceux qui y restaient mais qui sont en
âge adulte. Pendant la période où nous faisions des
enquêtes, plusieurs de nos enquêtés ne partaient pas au
champ car, ils n'attendaient que la récolte et surtout que les champs
sont à plus ou moins 50 km des villages. Nous avions organisé
à quelques reprises, des entretiens en groupe (focus groupe) avec la
population.
Chaque entretien s'est déroulé à des
jours et des heures différents dans les sites d'investigation.
L'enquête s'est étendue pendant un mois et demie. La conversation
se passait en langue swahili et les réponses étaient
enregistrées en français. Chaque conversation était
précédée d'une causerie introductive pour s'assurer de la
confiance de l'interlocuteur.
Il sied de signaler que nous avions été
assisté par quatre personnes (agents de développement) qui ont
été formées pour enquêter sur terrain car seul, le
travail serait vraiment colossal. L'accès dans chaque village
était conditionné par l'autorisation du Chef du Village. Et nous
avions eu l'accès facile à la Ferme Futuka grâce aux
tractations qu'avait faites le Directeur du présent travail.
? Difficultés rencontrées
Lors de la descente sur terrain, nous avons rencontré
plusieurs difficultés, à savoir :
- les moyens alloués à la recherche
étaient quasiment insuffisants car, il fallait plus de
descentes que
prévu;
- les populations enquêtées ne s'ouvraient pas
tellement car, elles nous croyaient être
des agents de l'Etat.
7
? Techniques
Les techniques ci-après ont été utiles dans
la récolte des données:
- La technique d'entretien : Nous avons
effectué huit descentes sur terrain compte
tenu de la distance et des moyens de transport, depuis le mois
de février jusqu'au mois de mars 2016. Lors de nos descentes, nous
entrions en contact avec les populations sélectionnées dans notre
échantillonnage et les responsables de la Ferme Futuka. A ce propos un
questionnaire était établi pour accompagner nos entretiens
(Annexe 1).
- La technique documentaire : nous avons
fouillé dans les archives et les livres qui
parlaient sur ce qui corrobore avec notre sujet de recherche.
- La technique d'observation directe : celle-ci
porte ses regards directement sur les
phénomènes étudiés. Etant une
technique de base, l'observation directe nous a permis de voir et de nous
rendre compte de la réalité par la participation et la
constatation des faits dans notre site d'investigations.
? Etat de la question
L'état de la question permet de situer le niveau actuel
de la recherche en ce qui concerne la responsabilité sociale des
entreprises. Plusieurs auteurs ci-dessous, ont fait des recherches dans ce
domaine :
- PIERRE (2007), dans son ouvrage intitulé : «
Entreprises et développement durable », pense que beaucoup
d'entreprises à ce jour, viennent pour maximiser leur profit tout en
offrant de mauvais cadres de travail aux employés. Elles surexploitent
les travailleurs, et pour enfin leur donner un salaire de misère. Ceci
le pousse à dire qu'avec ce comportement, les pays en
développement ne seront jamais développés sur le plan
économique et même social. Il faudrait même que les
autorités compétentes arrivent à interdire ou au mieux
à fermer toutes les entreprises qui oeuvrent sans tenir compte de leurs
ressources humaines. En dépit de cette responsabilité, elles ont
encore celle de contribuer à l'essor des communautés
environnantes.
8
- ASSOGBA (2008), « Développement communautaire en
Afrique : comprendre la dynamique des populations ». Il estime que le
développement est un processus de changement social et politique au sein
d'une société déterminée. C'est pourquoi, il
suscite des oppositions, des contre-processus, etc. Dans son assertion moderne,
le développement vise l'amélioration des conditions d'existence
de tous les membres de la société. Il renchérit en disant
que l'Etat, ou une instance publique et centrale de régulation de la vie
sociétale doit jouer normalement un rôle dans le
développement de la société. Ce rôle peut être
joué de manière à favoriser le bien-être du plus
grand nombre des personnes.
- GARRIC et coll. (2008), l'objectif de son rapport
intitulé « Le rapport Responsabilités Sociales des
Entreprises, outil de légitimation ? Le cas total à la
lumière d'une analyse de discours ». L'auteur a analysé
comment le groupe Total répondait aux nouvelles obligations liées
à la loi de nouvelles responsabilités des entreprises à
travers une étude environnementale et sociétale approfondie en
2003.
Ce travail a exploité des catégories d'analyse
linguistique relevant de l'analyse du discours pour étudier un texte
abordant la thématique « Responsabilité Sociale des
Entreprises ». La multiplication des crises écologiques, sociales
et sanitaires, voire les décisions de restructuration, tout comme le
lancement du Livre vert sur la Responsabilité Sociale des Entreprises
par la Commission Européenne, ont favorisé un
élargissement des attentes sociales et environnementales
vis-à-vis des entreprises. Les entreprises sont ainsi soumises à
des pressions, à la fois internes et externes, qui les incitent à
mettre en exergue leur responsabilité et publier des documents sur leur
performance sociale.
- XAVIER (2011) dans son ouvrage, « la
responsabilité sociétale des
entreprises », stipule que la notion de
responsabilité ne doit pas être une contrainte notamment
légale mais une exigence morale, seule capable d'entretenir la
confiance, la prise en compte globale des relations humaines dans l'entreprise,
avec son environnement. Au-delà de l'entreprise, elle concerne toutes
les organisations privées, publiques, associatives quelle que soient
leur forme juridique et économique et leur finalité. Elle replace
l'intérêt général entre les mains de chacun, parce
qu'elle est une attitude et un état d'esprit. Il fallait dépasser
le principe du rapport classique et tenter d'y adjoindre de l'enthousiasme et
du désir d'agir.
9
- GARNIER et coll. (2009) dans « La mise en place d'une
démarche
Responsabilité Sociale des entreprises: quels impacts
sur la fonction Ressources Humaines». L'auteur pense que son voyage vers
la RSE a été initié par l'envie de comprendre les tenants
et les aboutissants de cette démarche sur la fonction Ressources
Humaines. Sa revue de littérature l'a conduit à réaliser
une première escale au coeur de la RSE avec pour objectif de mieux
comprendre les contours de sa dimension sociale. Nous avons constaté que
l'existence de la RSE n'est pas si récente. La prise en compte du
salarié au-delà de la simple exécution de ses tâches
est au coeur de nombreux questionnements qui ont évolué au fil
des contraintes économiques. A présent, l'entreprise, en tant que
principal acteur de la vie économique, doit prendre en compte les
besoins de l'environnement et plus largement de ses parties prenantes.
- L'Union Européenne (2012) dans « L'impact de
l'exploitation
forestière sur les communautés locales, et
particulièrement sur les peuples autochtones en RD Congo ». Cette
étude a été réalisée dans le but de
connaître les impacts de l'exploitation forestière sur les
communautés locales notamment autochtones. Pour ce faire, les
enquêtes par focus groupes et entretiens individuels ont
été menées auprès des communautés locales et
autochtones, des représentants des exploitants forestiers, des
associations et des autorités locales. L'observation était que
malgré l'existence des textes réglementant l'exploitation
forestière, la gestion des concessions forestières a des
défis à relever. En effet, il ressort de cette étude que
l'exploitation forestière a des impacts mitigés dans certaines
concessions, sur divers aspects de la vie socio-économique et culturelle
des communautés locales et autochtones.
Dans les quatre concessions enquêtées (SANGHA,
LIKOUALA, LEKOUMOU et NIARI), il ressort que l'aménagement des
concessions permet de réduire les impacts négatifs et de
renforcer les impacts positifs. Néanmoins, les acteurs impliqués
doivent démontrer une forte volonté d'application de ces plans
pour assurer leur efficacité. A ce jour, l'implication des
communautés et des associations dans la gestion des concessions
forestières est encore faible. En dépit de l'existence de
plates-formes de concertation, la faible participation des communautés
et de la société civile dans la gestion des concessions
forestières a pour socle la loi 5-2011 du 25 février 2011 portant
promotion et protection des droits des populations autochtones, actuellement en
vigueur, et les modalités de leur participation restent à
définir. Toutefois, certaines sociétés s'emploient,
à travers le volet social, à la sensibilisation des
communautés et à l'élaboration de la cartographie
participative.
10
En raison de cette faible implication des communautés,
leurs relations avec les exploitants sont parfois conflictuelles.
? Délimitation du travail
Ce travail jette ses regards sur l'impact de la Ferme Futuka sur
le développement des villages environnants. Et nos investigations
couvrent la période allant depuis la création jusqu'à nos
jours.
? Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons
subdivisé le travail en quatre chapitres qui sont:
- Le premier chapitre s'articule sur les considérations
générales ;
- Le deuxième concerne les notions sur la
responsabilité sociale des entreprises et le
développement ;
- Le troisième s'oriente à la présentation
et l'interprétation des résultats ;
- Le quatrième se repose sur la discussion ;
- Le cinquième se base sur le programme d'appui à
l'approvisionnement en eau potable
et l'amélioration des conditions hygiéniques
dans les villages bénéficiant des actions sociales de la Ferme
Futuka.
11
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES
Il est question, dans ce chapitre, de définir ou
d'analyser les concepts de base dans le but de rendre compréhensif ce
travail. Il revient au chercheur, au début de sa recherche, de
définir son vocabulaire de base et de faire une explication
générale ou synthétique de certains points. A cet effet,
nous définissons les concepts utilisés et donnons une
portée exacte en vue d'une meilleure compréhension.
1.1.Définition de concepts de base
? Responsabilité sociale: c'est
l'impact subjectif d'une décision dans la société. Elle
se
rapporte généralement aux conséquences
potentielles résultant des actions ou de l'inaction des individus,
groupes ou entreprises (
http://fr.m.zikipedia.org/wiki/responsabilité-sociale).
? Responsabilité sociale des entreprises :
elle désigne la prise en compte, par les
entreprises, des préoccupations liées au
développement durable dans leurs activités. Elle consiste, pour
une entreprise, à intégrer les préoccupations sociales et
environnementales dans ses activités opérationnelles et dans les
stratégies qu'elle met en place (
http://www.journaldunet.com).
? Ferme : est une exploitation agricole
exploitée sous le régime d'une location de
longue durée avec un loyer annuel fixe, ou fermage. Il
s'agit d'un « contrat de louage » entre le propriétaire et le
fermier qui porte sur un domaine comportant, selon les cas des terres, des
forets, des étendues d'eau, des bâtiments d'exploitation et
d'habitation (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/ferme).
C'est aussi une exploitation agricole qui est une unité
de production remplissant les trois critères suivants (DOLET, 2001).
:
- Produire des produits agricoles ;
- Avoir une gestion courante indépendante ;
- Atteindre un certain seuil en superficie, en production ou en
nombre d'animaux
12
> Communauté : dans le sens
courant, une communauté est un ensemble des personnes
vivant ensemble pour le bien commun et le bien de chacun. Plus
largement, en biologie, il s'agit d'un système au sein duquel des
organismes vivants partagent un environnement commun et interagissent pour le
bien de tous (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/communauté).
Elle est définie comme un groupe des personnes qui interagissent entre
elles, partagent et utilisent des informations en relation avec leurs centres
d'intérêts, caractéristiques démographiques, ou
activités professionnelles communes. Une communauté se
caractérise par un sentiment d'appartenance ressenti par ses membres
(DOLET, 2009).
> Local : vocable particulier à un
lieu, à une région, à un endroit, à un pays. c'est
aussi
un lieu fermé destiné à une activité
précise (LE ROBERT, 2008).
1.2.
|
Définition des concepts connexes
|
> Contribution : elle se défini comme
ce que chacun donne pour sa part dans une
charge commune (EMILE LITTRE, 1997). C'est aussi, une part que
chacun apporte à une dépense commune et en particulier aux
dépenses de l'Etat ou des collectivités politiques (LAROUSSE EN
LIGNE).
> Développement humain: est le
reflet de la qualité de vie des hommes au sein de la
société dans laquelle ils évoluent. Il inclut la notion de
bien-être en s'appuyant sur certains articles de la déclaration
des Droits de l'Homme de 1948 (
http://www.vedura.fr).
> Développement local: est un
processus participatif utilisant les initiatives locales
comme moteur de développement économique et
social. C'est aussi une démarche volontaire d'acteurs se
réunissant sur un territoire pour envisager l'avenir de leur territoire (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/developpement-local).
> Parc: un parc est une zone
délimitée d'un territoire, maintenu dans son état
naturel
(dans le but de la conservation de la nature) (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/parc).
13
? Collectivité: la collectivité
est définie comme étant l'ensemble d'individus
rassemblés
ou par une ressemblance naturelle ou une communauté
d'intérêts (DICTIONNAIRE ELECTRONIQUE LIVIO). Elle peut se
définir aussi comme étant un groupe d'individus habitant le
même pays, la même agglomération, jouissant d'une autonomie
de gestion au moins partielle (ROBERT, 2012).
? Champ: le champ est un espace défini
et ouvert, parcelle de terre cultivée ou terrain
réservé à une activité bien
spécifique (LENGE, 2012).
? Exploitation agricole: L'exploitation agricole
est une unité économique qui participe
à la production agricole et qui répond aux
critères suivants (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/exploitation).
:
? elle a une activité agricole soit de production, soit de
maintien des terres dans de
bonnes conditions agricoles et environnementales ;
? elle atteint une certaine dimension, soit 1 hectare de surface
agricole utilisée, soit 20
ares de cultures spécialisées, soit une production
supérieure à un seuil (1 vache ou 6 brebis-mères...) ;
? sa gestion courante est indépendante de toute autre
unité. L'existence d'une
immatriculation au répertoire des entreprises et des
établissements sous un identifiant de demande d'aide de la politique
agricole commune présume de l'indépendance de gestion.
? Communauté locale: est définie
comme une population traditionnelle (Entités
Administratives Décentralisées) organisée
sur une base coutumière et par des liens de solidarité clanique
ou parentale qui fondent et ratissent sa cohésion interne. Elle est
caractérisée, entre autres, par son attachement et son estime
à un territoire donné (NOUVEAU CODE MINIER, 2011).
? Populations riveraines : c'est un ensemble
d'individus partageant une ou plusieurs
caractéristiques vivant le long d'une rivière,
d'une rue.
(
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/population-riveraine)
14
? Population autochtone : ce sont des
descendants de ceux qui habitaient dans un
pays ou une région géographique à
l'époque où des groupes des populations, des cultures ou
d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus
par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la
colonisation ou d'autres moyens. (
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/peuple-autochtone
)
1.3.Présentation du milieu d'investigation
1.3.1. Aperçu historique de la Ferme Futuka
Sur le plan historique, la Ferme Futuka existe depuis des
longues années avant même l'indépendance de notre pays.
Elle avait comme initiateur Monsieur DURTU, qui l'avait à son tour
confiée à Monsieur BOSTON. Sa superficie pendant tout ce temps
n'était que d'une douzaine d'hectares (RAPPORT DE LA FERME, 2016).
Apres l'indépendance de la République
Démocratique du Congo, la gestion de la Ferme fut
transférée entre les mains de Monsieur ARONSON. Avec la politique
de la zaïrianisation de novembre 1973, la gestion de ladite ferme est
passée des Blancs aux Noirs et le premier Noir qui avait assuré
sa gestion c'était Monsieur AHUKE, puis Monsieur MUERE qui, à son
tour, donna le bâton de commandement à Monsieur MAGOMA, en son
temps commandant de la gendarmerie. Monsieur MAGOMA fut aussi remplacé
par Monsieur Henri VERBOIS qui, finalement, vendra la ferme à Monsieur
KATEBE KATOTO. Ce dernier ne l'a pas immédiatement exploité, mais
il l'a laissé sous la garde de Monsieur LONGOLONGO (RAPPORT DE LA FERME,
2016).
Quelques années plus tard, Monsieur Moise KATUMBI
viendra reprendre cette propriété pour la mettre en valeur. C'est
lui qui a augmenté la superficie en payant d'autres terres auprès
de ses voisins. La ferme compte environs 5400 hectares à ce jour
(RAPPORT DE LA FERME, 2015).
|
1.3.2.
|
Situation géographique
|
15
|
La Ferme Futuka est située à 30 km de la Ville
de Lubumbashi, sur la route KASENGA dans le territoire de KIPUSHI. Ses voisins
sont le village 41, les villages BULAYA, KYALUBAMBA, MUSOSWA, PETRO, KASOMBO,
KATUBA et FUTUKA.
Elle est délimitée par :
-
|
La ferme MIKEMBO à l'est ;
|
- Le village BULAYA au nord-est ;
- Le village FUTUKA au nord-ouest ;
- Le village MIBA au sud ;
- La concession SEMPYA au sud-ouest.
La figure ci-dessous dessous montre la vue aérienne de
la ferme Futuka et du village Futuka.
Figure n° 1 : Vue aérienne de la Ferme Futuka
et du village Futuka
16
|
a. Climat
|
Selon la classification de KOPPEN, la Ferme Futuka et les
villages environnant ont le même climat. Il est du type tropical sec,
caractérisé par l'alternance de deux saisons dont la saison
sèche et celle de pluies. La température moyenne est de
20°C, avec la précipitation annuelle de 1200 à 1500 mm.
L'altitude moyenne est de 1200 m. (RAPPORT DE LA FERME, 2015).
|
|
a. Hydrographie
|
Elle regorge quatre rivières qui sont :
- La rivière MATETE ;
- La rivière KISWISHI ;
- La rivière KATUBA ;
- La rivière KIKANDA qui alimente les étangs de la
Ferme (RAPPORT DE LA
FERME, 2015).
1.3.3. Organisation administrative
Le fonctionnement de la Ferme, comme dans toute organisation,
repose sur l'activité des différentes structures qui la
composent, à savoir :
|
|
a.
|
Bureau administratif :
|
Le fonctionnement dépend directement de l'entreprise
VIRGINIKA. Celle-ci est le centre d'impulsion de toutes les décisions
qui s'exécutent à la Ferme. Elle n'a pas de personnalité
juridique distincte de celle de la VIRGINIKA. Pour atteindre les objectifs
qu'elle s'est fixés pour la ferme, l'entreprise VIRGINIKA est
représentée au niveau de la Ferme par un bureau administratif qui
a la charge de coordonner toutes ses activités, c'est-à-dire, la
gestion des effectifs de la Ferme, le maintien de la discipline, le dressage
des listes de paie du personnel de la Ferme à chaque fin du mois, le
contrôle de la régularité des agents au travail et
reçoit les rapports mensuels des activités de chaque service de
la Ferme et les transmet à la direction de la Ferme à VIRGINIKA
(RAPPORT DE LA FERME, 2015).
|
17
|
b. L'élevage
|
|
|
Ce service est constitué de plusieurs
départements parmi lesquels nous pouvons citer : la porcherie,
l'écurie, le clapier, la bergerie, l'élevage des volailles, etc.
Les activités de ce service sont coordonnées par une
équipe des médecins vétérinaires et les ouvriers
qui s'occupent au quotidien de :
|
- la vérification de l'état de santé et de
l'hygiène des volailles ;
- donner l'aliment et abreuver les animaux ;
- recenser les animaux chaque jour (RAPPORT DE LA FERME 2015).
c. L'agriculture
- la culture de maïs occupe 3200 hectares, celle du soja
occupe 10 hectares seulement ;
- la culture de banane occupe plus ou moins 7 hectares ;
|
-
d.
|
un verger de 5 hectares (RAPPORT DE LA FERME. 2015).
L'écotourisme
|
Ce service s'occupe de l'entretien du parc animalier,
d'organiser des visites à l'intérieur du parc avec les charrois
automobiles adaptés aux conditions du parc (RAPPORT. DE LA FERME
2015).
e. La pisciculture
Ce service s'occupe de la production de deux espèces
de poissons qui sont le clarias et le tilapia (RAPPORT. DE LA FERME 2015).
f. Le garage
Il est composé d'une équipe des mécaniciens
qui s'occupent :
- de l'entretien des engins agricoles et des charrois automobiles
affectés au transport
des agents et cadres de la Ferme ;
- de la maintenance des groupes électrogènes qui
alimentent la Ferme en énergie
électrique ;
|
|
18
- de la gestion de la station de carburant
(RAPPORT. DE LA FERME 2015).
g.
Le magasin
Il sert de dépôt des aliments pour
bétails, les semences de maïs et soja, les sacs d'engrais, les
stocks des produits phytosanitaires, les matériels de construction etc.
(RAPPORT. DE LA FERME 2015).
Ci-dessous, l'organigramme de la Ferme Futuka est
présenté avec tous les
détails.
CONSEIL DE GESTION
DIRECTION
COMITE DIRECETEUR DE LA
FERME
L'élevage
Garage
Service des gardes
Production végétale
Pisciculture
Champ de maïs
Porcherie
Champ de soja
Bergerie Matete
Bananeraie et verger
Volaille
Figure n° 2 : organigramme de la Ferme
Futuka
19
1.4. Présentation sommaire des huit villages
environnant la Ferme Futuka
Les villages Bulaya, 41, Kyalubamba, Musoswa, Petro, Kasombo,
Katuba et Futuka sont les huit villages qui environnent la Ferme Futuka. Ils
ont été créés vers les années 1940. Ils sont
composés de Bena Batemba, Lamba, Tshokwe et Kimbundu en provenance de
Dilolo. Ces villages se situent entre 2 à 8 kilomètres de ladite
Ferme, à l'exception du village Futuka car, c'est dans sa
circonscription qu'il y a la Ferme Futuka. Ces villages ont comme chefs
respectifs :
- village FUTUKA : Monsieur MUTOMBO Benoit
- village MASOSWA : Monsieur KAPONA MASOSWA
- village 41 : Monsieur MWEPU
- village KASOMBO : Monsieur KASOMBA KANANDA
- village BULAYA : Monsieur BULAYA Jean-Paul
- village KYALUBAMBA : Monsieur KALONDA KYALUBAMBA
- village PETRO : Monsieur MUPOLOKOSO Edouard
- village KATUBA : Monsieur KAKUNGU
? Structure sanitaire
Les villages comptent 5 (cinq) centres de santé où
l'on s'occupe des activités
prévisionnelles, curatives et promotionnelles. . Les
cas les plus graves sont transférés dans les structures
hospitalières de référence. Le centre traite des cas
bénins.
?
|
Environnement économique
|
L'agriculture demeure l'activité économique
principale de la population desdits villages, bien que non
mécanisée. Celle-ci est pratiquée principalement pour
l'auto-consommation. L'élevage des chèvres, des poules et celui
des porcs est pratiqué car il constitue une caisse d'épargne pour
les villageois. Ainsi, pour palier à certains problèmes d'ordre
financier, les populations s'adonnent aux activités connexes, notamment
la vente ambulante des légumes et de la braise.
Les villages comptent 5 (cinq) buvettes à l'exception
de points de vente de la boisson indigène appelée LUTUKU. Ils
comptent également 14 kiosques pour la vente des articles divers. Les
villages n'ont aucun marché. Le tableau n°2 ci-dessous nous montre
les effectifs de la population des villages environnants.
20
Noms des villages
|
Hommes
|
Femmes
|
Enfants (0-17 ans)
|
Total
|
Village FUTUKA
|
1.815
|
2.113
|
959
|
4.887
|
Village MASOSWA
|
720
|
922
|
512
|
2.154
|
Village 41
|
501
|
683
|
314
|
1.498
|
Village KASOMBO
|
559
|
611
|
214
|
1.384
|
Village BULAYA
|
97
|
121
|
89
|
307
|
Village KYALUBAMBA
|
321
|
365
|
189
|
875
|
Village PETRO
|
468
|
537
|
295
|
1.300
|
Village KATUBA
|
81
|
143
|
98
|
322
|
TOTAL
|
4.562
|
5.495
|
2.670
|
12.727
|
Source : Rapports des villages
(2012)
Tableau n° 2 : Les effectifs des habitants des
villages environnant
? Alimentation
Les populations de villages environnants ont comme aliment de
base, le BUKARI préparé à base de maïs.
21
? végétation
Les villages environnants le Ferme Futuka ont une
végétation herbano-arbuste, il y a des arbres fruitiers
(manguiers, avocatiers et goyaviers). Il sied de signaler qu'il y a aussi des
arbres de brousse (RAPPORT DU VILLAGE FUTUKA, 2012).
22
CHAPITRE DEUXIEME : NOTIONS SUR LA RESPONSABILITE
SOCIALE DES
ENTREPRISES ET DE DEVELOPPEMENT
2.1. Introduction
L'entreprise est un acteur privilégié du
développement économique, de la croissance et de la consommation.
Elle contribue au développement des individus et à la
préservation de l'environnement. Au delà de la création de
valeur, on demande aux entreprises d'intervenir sur des thèmes plus
larges et d'agir de façon responsable (GARNIER, 2009).
L'entreprise est au coeur d'un monde qui fait face à
des crises multiples (économiques, sociales, environnementales), et
à de profondes mutations de nos modes de vie. Dans ce contexte, il est
urgent de retrouver une dimension sociale, humaine et solidaire dans
l'entreprise qui s'intéresse à comprendre en profondeur les
besoins ainsi que les attentes des communautés locales (GARNIER et
al., 2009).
La notion de la responsabilité sociale des entreprises
est une question qui se rapporte à toute forme d'organisation, qu'elle
soit publique ou privée. Autrement dit, elle revêt une importance
dans tous les types d'entreprises et tous les secteurs d'activités, de
la petite ou moyenne entreprise à la multinationale. La mission de la
responsabilité sociale des entreprises n'est autre que celle de
promouvoir le développement durable (SOPHIE, 2011).
23
2.2. DEFINITION DE LA RESPONSABILITE SOCIALE DES
ENTREPRISES
(RSE) ET LE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE
2.2.1. RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES
? Définition
La Responsabilité Sociale des Entreprises dans sa
définition moderne est un concept qui existe depuis les années
1950. Elle apparaît comme une nouvelle forme d'optimisme
nécessaire pour faire évoluer les mentalités et trouver un
nouveau modèle d'entreprise. On la définit comme la
responsabilité d'une organisation vis-à-vis des impacts de ses
décisions et activités sur la société et sur
l'environnement, se traduisant par un comportement éthique et
transparent (GARNIER et al., 2009) qui:
- contribue au développement durable y compris la
santé et au bien-être de la société ;
- prend en compte les attentes des parties prenantes ;
- respecte les lois en vigueur tout en étant en
cohérence avec les normes internationales.
2.2.2. Dimensions de la responsabilité sociale des
entreprises
Au cours de ces dix dernières années, bon nombre
d'entreprises se sont dotées de directions de développement
durable. Elles ont engagé des politiques, souvent ambitieuses pour faire
évoluer les comportements internes et incarner de manière
tangible leurs responsabilités sociales et environnementales. (IVANA,
2007).
Comme le développement durable, la RSE a aussi trois
dimensions : économique, sociale et environnementale.
Le revenu de l'entreprise doit bénéficier non
seulement aux propriétaires du capital, mais aussi aux employés
et aux populations environnantes (donner aux travailleurs un emploi stable et
bien rémunéré, soutenir les efforts de
développement local, appuyer et financer les initiatives locales de
développement par exemple l'émergence de petites et moyennes
entreprises). Il est clair que le concept de RSE ne nie pas la
nécessité du profit mais, il introduit le long terme et le
conditionne au respect des hommes et de l'environnement (IVANA, 2007).
24
? Dimension environnementale
Là où la loi lui donne un choix libre,
l'entreprise doit opter pour le comportement le moins préjudiciable
possible à l'environnement. Ainsi, la RSE fait penser à un
investissement socialement responsable, c'est-à-dire un investissement
qui, au delà des préoccupations des rentabilités, n'ignore
pas totalement l'impact social et l'empreinte écologique de ses
activités (IVANA 2007).
La RSE prône un modèle de production
économe et efficace en termes énergétiques et
d'émissions polluantes et prévoit les mécanismes
incitatifs et répressifs pour diminuer les émissions de
CO2 ou encore valoriser les déchets (IVANA, 2007).
? Dimension sociale
Les entreprises doivent contribuer à
l'amélioration des conditions de vie des populations et soutenir les
efforts de développement des Etats dans lesquels elles opèrent.
Cette amélioration est principalement basée sur la relance des
secteurs sociaux à l'instar de l'éducation et la santé
pour permettre aux pays et aux endroits où s'effectuent les
activités des entreprises de disposer des personnes bien formées
et en bonne santé, capables de participer efficacement au
développement de la nation. En analysant les besoins prioritaires,
fondamentaux, ressentis par les hommes, nous découvrons qu'ils se
révoltent contre la maladie, la misère, l'oppression et
l'ignorance. Ils ont besoin de santé (de vivre plus) ; du
bien-être matériel (avoir plus) ; de culture (de savoir plus) ; de
liberté et de la promotion sociale (de valoir plus). A travers ces
besoins exprimés, les hommes aspirent fondamentalement à
l'épanouissement de leurs personnalités au sein de la
communauté humaine (à être plus) (IVANA 2007).
L'idéal que doit donc viser l'entreprise est celui d'un
progrès intégral harmonisé de tous les hommes dans tous
les domaines ; à commencer par les biens de départ que
François Perroux résume en quatre commandements de
l'humanité, à savoir : « nourrir les hommes, soigner les
hommes, instruire les hommes et libérer les esclaves ». Ces biens,
tous élémentaires de départ ouvrent aux hommes
l'accès au rang des personnes et des sociétés pleines
d'essence au delà de l'efficacité. Ils leurs permettent de tendre
vers l'épanouissement et, moyennant la création de soi pour
devenir pleinement des hommes (IVANA, 2007).
25
La responsabilité sociale des entreprises sera un
progrès authentique dans la mesure où elle permet à leurs
communautés locales environnantes de mieux soigner leur santé, de
mieux se nourrir, de mieux s'instruire et de se libérer de toute
domination (IVANA, 2007).
2.2.3. les normes de la responsabilité sociale des
entreprises
La redevabilité de l'organisation à l'égard
de la société consiste à :
- répondre de ses impacts sur la société
(l'économie et l'environnement) ;
- accepter un examen approprie et le devoir de réponse
correspondant ;
- pouvoir répondre aux intérêts des mandants
de l'organisation ;
- pouvoir répondre au respect de la législation et
de la réglementation vis-à-vis des
autorités ;
La redevabilité englobe également le fait
d'assumer une pratique fautive, de prendre les mesures appropriées pour
y remédier et de mener les actions permettant d'éviter qu'elle ne
se reproduise (GARRIC et al., 2008).
Et pour réaliser tout ceci, les responsabilités
sociales des entreprises constituent sept normes volontaires de comportements
responsables des entreprises dans le respect de la loi applicable.
D'après GARRIC et coll. (2008), ces normes sont :
- les droits de l'homme ;
- la publication d'informations ou la transparence ;
- l'environnement ;
- le droit du travail ;
- la santé ;
- les taxes ;
- le développement durable.
26
2.2.4.
|
Contribution des sociétés au
développement local
|
Avant la mise en exploitation d'une concession par une
société, celle-ci prend des engagements conventionnels afin
d'assurer le développement local et socio-économique des
populations environnantes. De manière générale, parmi les
obligations contractuelles liées au développement local et
à l'amélioration des conditions socio-économiques figurent
la construction et/ou l'entretien des infrastructures (routes, écoles,
centres de santé, bureaux), l'amélioration de l'accès
à l'eau potable, l'amélioration de l'habitat des employés,
l'électrification, l'approvisionnement en produits divers, le
recrutement des jeunes par la société : le bien-être social
(UNION EUROPEENNE, 2012).
2.2.5.
|
Approche Global Compact
|
Dans un discours prononcé au Forum Economique Mondial
de Davos, Annan (1999), Secrétaire Général honoraire de
l'ONU, a avancé le projet de la mise en oeuvre du Pacte Mondial, depuis
2004, celui-ci compte 10 principes :
-
-
Droit de l'homme
> Les entreprises sont invitées à promouvoir
et à respecter la protection du droit international relatif aux «
droits de l'homme » dans leur sphère d'influence;
> A veiller à ce que leurs propres compagnies ne se
rendent pas complices de violations des « droits de l'homme »
(PIERRE, 2007) ;
Droit du travail
> Les entreprises sont invitées à respecter
la liberté d'association et à reconnaître le droit de
négociations collectives ;
> L'élimination de toutes les formes de travail
forcé ou obligatoire ;
> L'abolition effective du travail des enfants ;
> L'élimination de la discrimination en
matière d'emploi et de profession (PIERRE, 2007) ;
27
-
-
Environnement
? Les entreprises sont invitées à appliquer
l'approche de précaution face aux problèmes touchant
l'environnement ;
? A entreprendre des initiatives tendant à promouvoir
une plus grande responsabilité en matière d'environnement ;
? A favoriser la mise au point et la diffusion de technologies
respectueuses de l'environnement (PIERRE, 2007) ;
Lutte contre la corruption
? Les entreprises sont invitées à agir contre la
corruption sous toutes ses formes, y compris l'extorsion de fonds et les
pots-de-vin. Par la signature du « Pacte Mondial », les entreprises
s'engagent à aligner leurs actions et leurs stratégies à
ces principes. Il s'agit d'une démarche facultative visant à
promouvoir le développement durable et le civisme social. Les
entreprises se regroupent autour de valeurs communes et échangent de
bonnes pratiques, des expériences, des informations. L'objectif est de
former une communauté exemplaire pour créer une
méthodologie de création de valeurs propres et profitables
à tous (PIERRE, 2007).
LE DEVELOPPEMENT
Définition
2.3.
2.3.1.
Le mot développement est une des notions les plus
importantes, complexes et les plus difficiles à saisir, car cette notion
renferme une liste non exhaustive des critères indicatifs pour sa
compréhension. Il n'est pas à assimiler au progrès
économique ou croissance économique en considérant que
l'augmentation du revenu par habitant est un bon indicateur des autres aspects
du développement (DOLET, 2009).
Il existe plusieurs formes de développement en
l'occurrence, le développement communautaire, rural, endogène,
exogène, durable, communautaire, etc. (DOLET, 2009).
28
Le développement est un terme polysémique, ainsi,
il peut être défini comme :
- un processus de promotion de l'homme par l'homme et pour
l'homme, il est ainsi un
phénomène total qui intègre à la fois
le technologique, l'économique, le social, le politique et le culturel,
c'est-à-dire tous les aspects de la vie (DOLET, 2009).
- un processus d'amélioration des conditions de vie de la
population (ROBERT, 2012).
2.3.2.
|
Les dimensions de développement
|
- L'économique : c'est le développement
des forces productrices que constituent le
travail des hommes et leur instrument de production.
- Le social : il est un processus
d'élévation du niveau de vie de la population. Ce niveau
de
vie comprend divers éléments du secteur santé,
alimentation, logement, éducation, famille, sécurité
sociale, loisir, emploi,...
- Le culturel : la culture est la dimension la plus
négligée du développement. Pourtant,
tout
développement ne prend de sens que s'il est lié à un
projet de société, c'est-à-dire, la civilisation. C'est
dans le sens où un peuple est lui-même doté d'une culture
authentique et non importée.
- Le politique : le développement politique
aborde l'aspect de l'égalité de choix, des
chances et,
l'aménagement des mécanismes de prise des décisions
(NYEMBO, 2011).
Développement communautaire
Définition
2.4.
2.4.1.
Le développement communautaire est défini de
manière différente et selon les différents auteurs. Il est
défini comme :
- un système social structuré de personnes vivant
à l'intérieur d'un espace géographique
précis notamment : ville, village, quartier et
arrondissement (NOELLANDRE, 2012).
- un développement dans lequel les gens constatent
leurs problèmes et leurs besoins
communs et qui entreprennent des
démarches nécessaires afin de les résoudre et de
répondre à leurs besoins. Le but ultime, c'est la prise en charge
communautaire (ROBERT, 2012).
29
2.4.2.
|
La participation des individus et des communautés
locales aux projets
|
La favorisation de la participation des individus, des
organisations et des communautés locales aux décisions et aux
actions qui les concernent signifie prendre part à l'action sous toutes
ses dimensions : parler, se faire entendre, agir et prendre part aux
décisions et aux actions initiées « avec
» et « par » les individus, les groupes ou les
communautés concernées. La participation active de personnes
à des activités qui contribuent à leur
développement personnel ou encore, à celui de leur milieu est
également considérée comme une expression de la
participation sociale (NOELLANDRE, 2012).
2.4.3.
|
L'empowerment des personnes, des groupes et des
communautés
|
L'empowerment est un processus d'action sociale par lequel les
individus et les groupes agissent pour acquérir le contrôle sur
leur vie dans un contexte de changement de leur environnement social et
politique (WALLENSTEIN et al., 1994).
On définit trois types d'empowerment :
- L'empowerment individuel, qui correspond au processus
d'appropriation d'un pouvoir
par une personne ou un groupe (WALLENSTEIN et al.,
1994).
- l'empowerment organisationnel, qui représente
à la fois le processus d'appropriation
d'un pouvoir par une
organisation et la communauté à l'intérieur de laquelle
une personne ou une autre organisation devient « empowered »
(WALLENSTEIN et al., 1994).
- l'empowerment communautaire, c'est-à-dire, la prise
en charge du milieu par et/pour
l'ensemble du milieu. Encourager
l'empowerment, c'est reconnaître et développer le potentiel de
leadership des personnes, des groupes et des communautés afin qu'ils
deviennent des acteurs qui participent activement à l'élaboration
ou au déploiement d'un projet. L'empowerment individuel, organisationnel
et communautaire repose sur la reconnaissance de la compétence et des
capacités des acteurs impliqués de choisir, de décider et
d'agir
(WALLENSTEIN et al., 1994).
2012).
30
2.4.4.
|
Les caractéristiques du développement
communautaire
|
Les caractéristiques du développement communautaire
peuvent être définies comme suit :
- L'existence d'un problème collectif, c'est-à-dire
d'un problème
commun à un ensemble de personnes, une population, une
collectivité, ou une communauté. C'est un problème commun
parce qu'il trouve ses racines et s'explique par un problème structurel
ou d'organisation sociale (NOELLANDRE, 2012).
- La réponse à ce problème collectif devra
être collective elle aussi. Ce
qui suppose que toutes les personnes concernées par les
problèmes doivent agir ensemble, à toutes les étapes du
processus. La population d'abord en tant que première concernée
par les problèmes, mais aussi les travailleurs sociaux et leurs
partenaires de tous ordres (associatifs, institutionnels, politiques,
économiques...) vont penser et agir ensemble. La population est
considérée ici non pas comme consommatrice de services mis
à sa disposition, mais comme un ensemble de citoyens, d'acteurs, de
producteurs de leurs propres réponses collectives. On ne fait donc pas
pour la population mais avec elle (NOELLANDRE, 2012).
- La réponse est bien souvent territorialisée,
localisée ; elle s'inscrit en
tout cas à un niveau d'intervention micro-social qui
permet les échanges directs et concrets entre les gens, et qui permet
une expression réelle, de fait et non seulement théorique ou de
droit, un niveau qui permet l'établissement de liens sociaux
réels, non virtuels ou distants (NOELLANDRE, 2012).
- L'action communautaire se déroule par
définition sur la place publique.
La notion du secret professionnel,
si chère aux travailleurs sociaux, se travaille de manière un peu
différente en travail communautaire : tout ne doit pas se dire, bien au
contraire, mais l'action doit par définition se faire connaître si
elle veut avoir une chance d'aboutir en touchant le plus grand nombre
(NOELLANDRE, 2012).
- Enfin, il faut du temps pour obtenir certainement des
résultats mais
surtout pour analyser le problème, penser l'action, se
rencontrer, échanger, partager, négocier, organiser, agir,
évaluer... On ne peut travailler que sur le long terme, conception
encore parfois difficile à faire reconnaître auprès de nos
décideurs politiques, contraints à des temps électoraux
par définition plus courts que ceux des changements sociaux
(NOELLANDRE,
31
Développement durable
2.5.
Définition
2.5.1.
Le développement durable est celui qui permet à
la génération actuelle de satisfaire à ses besoins sans
compromettre la capacité des générations futures à
en faire autant (KADIAT, 2015).
Le développement durable est un mode de
développement économique cherchant à concilier le
progrès économique, social et la préservation de
l'environnement, tout en considérant ces derniers comme patrimoines
à transmettre aux générations futures. Le principe du
développement durable consiste à développer ses
activités en tenant compte de leurs impacts à court, moyen et
long termes sur l'environnement, les conditions sociales et l'éthique et
ce, au niveau mondial. Ce concept repose sur la nécessité de
préserver les ressources pour les générations futures tout
en maintenant un objectif de croissance. Il est aussi appelé
développement soutenable, en ce sens que c'est un processus qui
correspond aux trois piliers à savoir : l'économique,
l'écologique ainsi que le social (DOLET, 2009). En voici le
schéma (Fig. 3) :
Figure n° 3 : schéma de développement
durable
En ce qui concerne la figure n° 3, nous ne pouvons parler
d'un développement durable que lorsque toutes ces trois conditions sont
remplies (social, économique et écologique). Nous faisons
allusion à l'équitable au cas où il y a seulement le
social et l'économique, au viable dans le sens qui concerne
l'économique mais aussi l'écologique, au vivable pour ce qui est
du social ainsi que l'écologique.
32
3.5.2.
|
Les critères de développement d'un
milieu
|
Selon Dolet (2009), le développement est donc
matérialisé par les critères suivants :
- Le niveau d'instruction : nulle nation ne peut se
développer sans une instruction
adéquate lui permettant de s'ouvrir au monde
extérieur. L'instruction est le sous-bassement préalable au
développement ;
- Le revenu et le niveau de vie : il y a une nette
relation entre, d'une part, les moyens
utilisés pour obtenir le
revenu et le niveau de vie et, d'autre part, le transfert des ressources
générées ;
- L'hygiène et la santé : la santé
est l'un des préalables sur la voie de développement ;
- L'habitat : détermine aussi le niveau de
développement. Dans tous les pays modernes,
l'Etat conçoit ou met en place une politique de
logement, c'est pourquoi dans d'autres pays, il existe des logements sociaux.
Pendant la colonisation au Congo, c'était le « Fonds d'avances
».
L'organe subsidiaire de l'Organisation des Nations Unies, le
Programme de Nations Unies pour le Développement (PNUD) a retenu un
indicateur composite permettant aussi d'appréhender le niveau de vie et
de développement, appelé : « Indicateur de
Développement Humain (IDH) ». Trois sous-indicateurs ont
été retenus pour illustrer ce concept (KADIAT, 2014). Il s'agit
de :
- l'espérance de vie ;
- le niveau d'instruction ;
- le revenu par habitant.
33
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES
RESULTATS
Dans ce chapitre, il sera question de présenter les
résultats trouvés sur terrain et
les interpréter de manière à les
clarifier. 3.1. Présentation des résultats
3.1.1. Question d'identification
1000
18-25 26-35 36-45 46-55 56-65
339
227
715
Total 3017
913
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
823
Figure n° 4 : répartition des sujets par
âge
La figure n° 4 indique que la population qui se retrouve
dans la tranche d'âge allant de 26-35 ans est nombreuse car, elle a 913
personnes soit 30,26%. Cette couche de la population est celle qui produit du
fait qu'elle est plus forte physiquement. Elle indique encore que la couche
consommatrice c'est-à-dire les vieux dont la tranche d'âge est de
56 à 65 ans est beaucoup moins nombreuse parce qu'elle n'a que 227
personnes soit 7,52 %. Les vieux ne sont plus nombreux à cause justement
du fait que les jeunes se marient trop tôt, ils mettent au monde
plusieurs enfants et, en conséquence, les jeunes deviennent de plus en
plus nombreux par rapport aux vieux.
34
1551
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2 9
241
313
901
Total 3017
1800
1600
Figure n° 5 : Niveau d'instruction
Figure n° 5 montre que dans les huit villages qui ont
constitué notre site de recherche, il y a un nombre très
élevé des analphabètes (1551 personnes soit 51.40%). Le
nombre élevé se justifie par le fait que les études sont
chères par rapport aux revenus de la population et la plupart des
écoles du milieu organisent les études primaires et le cycle
d'orientation. Seul l'Institut Bulaya organise la section agricole et
pédagogique.
35
1187
114
93
1623
Total 3017
MARIE CELIBATAIRE DIVORCE VEUF
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Figure n° 6: Etat civil
La figure n° 6 illustre que la majorité de la
population est mariée c'est-à-dire, elle s'élève
à 1623 personnes soit 53,79 %. Cet effectif élevé des
mariés s'explique comme ceci :
La dot est versée de manière symbolique. Mais le
mariage est acquis déjà lorsque le mari dispose d'un champ, d'un
vélo ainsi d'une maison. Avec ces biens, tout le monde estime que vous
vivrez correctement.
La population n'a pas assez d'occupations, ainsi, elle se
précipite pour entrer dans le mariage et avoir le plus tôt des
enfants.
36
3.1.1. Question d'opinion
Nous présenterons les résultats suivant les
objectifs que nous nous somme fixés.
1. Quantification des travailleurs vivant dans les
villages environnement
La ferme a 199 employés dont 175 autochtones, soit
87,9 % et, 24 employés, soit 12 % qui viennent de Lubumbashi ;
2. Les actions socio-économiques et
culturelles réalisées par la Ferme Futuka pour le
développement
a. Selon les responsables de la Ferme Futuka, ces
actions sont les suivantes :
- Construction d'un centre de santé : dans ce centre
de santé, les employés de la Ferme Futuka y sont soignés
gratuitement mais les non-employés s'y font soigner à des vils
prix. Il faudra retenir que la gestion de ce centre est confiée aux
soeurs de l'église catholique.
Figure n° 7 : centre de santé Futuka (photo
prise le samedi 30 janvier 2016)
- La réhabilitation de l'EP Bulaya par la Ferme ;
- La Ferme assure le transport scolaire de tous les
élèves et pour toute la communauté ; - La Ferme supporte
les frais scolaires pour les élèves qui en manquent ;
- La Ferme permet à tout le monde d'entrer dans le
champ chaque année après la récolte pour ramasser les
maïs qui échappent à la moissonneuse. Quand quelqu'un
ramasse 10 sacs de maïs par exemple, il garde 6 et remet 4 à la
Ferme. En dehors de cette formule, le reste est à l'appréciation
des dirigeants de la Ferme.
37
- Tous les chefs de villages reçoivent chacun à
chaque fin du mois la libéralité émanant de la Ferme;
- En cas d'accident sur l'axe des village Petro et village
41, la Ferme prend en charge toutes les victimes et une ambulance y est
disponible;
- La ferme a 199 employés dont 175 autochtones, soit
87,9 % et, 24 employés, soit 12 % qui viennent de Lubumbashi ;
- La ferme a aidé la un grand nombre de la population
à avoir des maisons en tôles.
? Selon la population
- La ferme a construit un centre de santé qui est
géré par les soeurs catholiques ;
- La ferme a réhabilité l'Institut Bulaya
- La ferme donne la chance à tout le monde, après
chaque récolte, d'entrer dans le champ
et d'y ramasser les maïs qui échappent à la
moissonneuse ;
- Tous les chefs de villages reçoivent à la fin de
chaque mois quelque chose en termes
d'argent ;
- En cas d'accident sur l'axe des village Petro et village 41,
la ferme prend en charge toutes
les victimes;
- La ferme a engagé quelques autochtones ;
- Elle nous a aidés à avoir des maisons en
tôles ;
- Elle nous apprend comment faire un bon élevage.
En comparant les réponses données par la Ferme
Futuka et celles données par la population à la question de
savoir les actions de développement posées par la Ferme Futuka,
nous constatons que plusieurs réponses sont identiques. La population
dit que depuis octobre 2015 la Ferme ne disponibilise plus son bus pour le
transport des élèves et elle ne paye plus le minerval pour les
nécessiteux.
La population a ajouté un élément que le
responsable n'a pas épinglé. Il s'agit des formations que la
Ferme organise sur l'élevage rationnel.
38
3. La participation de la population aux actions
menées par la ferme Futuka
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
3017
0
CEUX QUI CONNAISSENT CEUX QUI NE CONNAISSENT PAS
Figure n° 8 : Connaissance de l'existence de la
Ferme Futuka
La figure n° 8 montre que tout le monde connaît la
Ferme Futuka. Cette connaissance se justifie par le simple fait que sur le
site, il n'y a aucune ferme de cette envergure c'est-à-dire la
visibilité ses activités, ses actions sociales et même sa
superficie. A part cela, elle est plus connue puisqu'elle s'est baptisée
du nom d'un ancien village de notre site d'investigations, qui n'est autre que
le village Futuka.
39
2500
2000
1500
1000
500
0
2111
906
DEPUIS 2007 (9 ANS) PAS DE PRECISION SUR LA
DATE
Total 3017
Figure n° 9: Connaissance de la date d'implantation
de la Ferme Futuka dans le village Futuka
La figure n° 9 montre que 2111 sur 3017 personnes soit
69,97% disent que la Ferme a été implantée dans ledit
village depuis l'année 2007.
40
912
830
457
213
605
1000 900 800 700 600 500 400 300 200 100
0
Total 3017
Nous sommes
contents car,
après
chaque
récolte, la
ferme nous
permet de
ramasser
les
maïs qui
échappent à la
moissonneuse,
Nous ne
sommes pas
contents car, la
ferme
ne
creuse pas
pour nous des
puits d'eau
potable
Nous ne
sommes pas
contents car, la
ferme
ne
construit
aucune bonne
école pour
l'éducation
de
nos enfants,
Nous ne
sommes pas
fachés, mais,
que la
ferme
engage
d'autres
personnes
parmi nous.
Nous ne
trouvons pas
correctes les
actions de
la
ferme car,
nous n'avons
aucun marché.
Figure n° 10 : perception des activités de la
ferme de la population
La figure n° 10 montre que la grande masse de la
population c'est-à-dire 2412, soit 79,94 % n'est pas contente du fait
que la ferme n'a pas construit un marché public pour elle, la ferme n'a
pas creusé des puits d'eaux potables, la ferme n'a construit aucune
école viable, elle n'a pas non plus engagé d'autres personnes
d'entr'elles.
41
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Nous ne saurons pas pérénniser
les actions
car, nous manquons la
technicité et les moyens
3006
Nous saurons si on nous initie
11
Total 3017
Figure n° 11 : Avis de la population par rapport
à la pérennisation des actions implantées par la Ferme
Futuka
La figure n° 11 montre en clair 3006 personnes, soit
99,63 %. qui ont déclaré qu'elles ne sauront pas, sans l'appui de
la Ferme Futuka, pérenniser lesdites actions. Cette déclaration
de la part de la population est due au fait que celle-ci est peu instruite et
elle manque des moyens pour la pérennisation des actions.
42
4. Les impacts négatifs et positifs de la Ferme
Futuka sur le milieu.
LA FERME N'A PAS D'IMPORTANCE
LA FERME NOUS
DONNE DE L'EMPLOI
LA FERME NOUS LA FERME NOUS A APPREND A ELEVER AIDE A AVOIR
DES
MAISONS EN TOLES
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Total 3017
1212
175
517
1113
Figure n° 12 : importance de la ferme dans le
milieu
La figure n° 12 montre que plusieurs personnes disent
que la ferme est tellement importante car, elles trouvent un
intérêt dans la ferme mais 1113 personnes, soit 36,89%, ne
reconnaissent pas l'importance de la ferme. Elles disent que la ferme n'a pas
une politique de remaniement car, ceux-là qui y travaillaient depuis
2007 sont les mêmes qui y travaillent jusqu'à présent.
Pour notre part, avons-nous compris que ceux qui sont
gardés comme employés jusqu'à ce jour, n'y sont pas
gardés par favoritisme mais c'est puisqu'ils ont déjà
acquis une grande expérience. Un non-expérimenté offre non
seulement le risque de ralentir la marche du travail mais aussi amener la ferme
à baisser la production, à chuter, etc. raison pour laquelle on
garde la même équipe.
43
Elle devrait
aussi nous
engager mais
elle ne l'a pas
fait
Elle devrait
nous creuser
plusieurs puits
d'eau
Elle devrait
nous construire
une bonne
école mais elle
ne l'a pas fait
Elle devrait
nous construire
un marché
mais
elle ne l'a pas
fait
1246
698
656
417
Total 3017
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
Figure n° 13 : besoins exprimés par la
population
La figure n° 13 illustre qu'un nombre
élevé de la population, donc 1246, soit 41,29% insinue que la
ferme devrait en principe leur creuser des puits d'eau car, l'eau de la
rivière n'est pas très potable et elle est trouvable à des
longues distances et, parfois, en passant par des terrains dangereux. Le
problème du manque d'eau potable préoccupe plus cette population
car, sans eau, les maladies inhérentes à la consommation de l'eau
non appropriée sont inévitables.
44
2031
929
57
2500
2000
1500
1000
500
0
Total 3017
Plainte foncière Aucune Futuka ne nous donne
pas son courant
Figure n° 14 : Plainte contre la Ferme
Futuka
La figure n° 14 explique que 2031 personnes, soit 67,31
%, ont un regret de constater que depuis quelques années, elles ne
savent plus où aller cultiver car, la Ferme Futuka leur a ravi les
espaces dans lesquels elles exerçaient les activités
champêtres. Ceci est un problème car cette population vit de
l'agriculture principalement et avec l'implantation de la Ferme, la population
commence à aller cultiver à une distance de 10 à 50.
? Selon le responsable de la Ferme
La communauté est très contente car, elle
bénéficie de beaucoup d'avantages de la part de la Ferme, a dit
le Docteur John de la Ferme Futuka.
La Ferme ne reconnaît pas avoir ravi à la
population leurs champs mais elle a acheté auprès de qui de droit
et tous les documents y afférant existent.
?
a.
Identification et hiérarchisation de
problèmes Identification de problèmes
Les problèmes identifiés dans notre milieu de
recherche sont :
V' Le manque d'un marché public
V' Le manque d'eau potable
V' Le manque d'écoles viables
45
b.
|
Hiérarchisation de problèmes
|
|
La matrice de comparaison par paire ci-dessous, nous
permettra de bien hiérarchiser les problèmes qui se posent dans
le milieu. Comme le nom de la matrice l'indique, nous allons comparer les
problèmes afin de trouver ceux prioritaires selon les voix obtenues.
Quelques cases sont hachurées pour éviter la comparaison de deux
problèmes similaires. Exemple: comparer un problème de manque
d'école à un problème de manque d'école (YOLOLA,
2014).
MARCHE
ECOLE Ecole Eau
EAU Eau
MARCHE EAU ECOLE
Eau Ecole
Eau
Tableau n° 3 : matrice de comparaison par
paire
- Eau : 4 voix
- Ecole : 2 voix
- Marché : O voix
La matrice nous montre que le manque d'eau est la
première préoccupation suivie du manque d'écoles
viables.
46
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
La discussion des résultats consiste à
confronter nos résultats selon nos objectifs aux résultats
trouvés par les autres chercheurs.
4.1. Quantification des travailleurs des villages
environnants
Apres nos investigations, nous avons trouvé que la
Ferme Futuka compte 175 soit 87,9 % travailleurs de villages environnants sur
199 travailleurs. Nos résultats sont contraires à ceux
trouvés par GARNIER et ses collaborateurs (2009) qui ont constaté
que, les lois ne sont pas très claires au sujet de la RSE. Les
entreprises ne se sentent pas vraiment responsables du développement des
communautés où elles sont implantées. Ils ont
déclaré que la Ferme Lacasa du Madagascar fonctionne dans un
village et elle n'a aucun autochtone comme travailleur. Et cette ferme se dit
que le développement des communautés locales est un apanage de
l'Etat malgache. Les résultats de GARNIER ressemblent aussi à
ceux de l'Union Européenne sur l'exploitation forestière en
République Démocratique du Congo.
Elle dit que l'exploitation forestière doit être
écologiquement durable, économiquement viable et socialement
équitable dans les pays d'exportation. L'Union Européenne, dans
son étude faite en RDC, est arrivée à des résultats
tels que les exploitants forestiers ne viennent pas en aide aux
communautés locales afin de contribuer à leur
développement. Les populations, bien que l'exploitation se passe dans
leur milieu, elles n'en bénéficient de rien. Elles vivent de
leurs maigres moyens en voyant les ressources forestières de leurs
villages traitées et exportées par les tierces personnes.
Dans le même ordre d'idées, le travail de GARRIC
et ses collaborateurs avait comme objectif, d'analyser comment le Groupe Total
répondait aux nouvelles obligations liées à la loi de
Nouvelles Responsabilités des Entreprises. Le même groupe,
à premier coup, a refusé d'admettre que les entreprises doivent
avoir des responsabilités vis-à-vis de la population
environnante. C'était une forme de résistance. Mais avec le
temps, le groupe est arrivé à comprendre que la vie est un
enchevêtrement et l'aide est importante pour que les autres puissent
vivre.
47
PIERRE est arrivé aussi à comprendre que les
entreprises, avec le système capitaliste, ne jettent pas un oeil
particulier du côté de la responsabilité sociale. Elles
s'engagent de plein pied à maximiser leur profit, à surexploiter
les travailleurs pour une rémunération dérisoire. Il a
stigmatisé qu'avec ce comportement, les pays en développement ne
seront jamais développés sur le plan économique et
même social. Enfin, il suggère que l'Etat commence à fermer
les entreprises qui ne se souviennent pas des communautés locales.
4.2. Actions socio-économiques menées
par la Ferme Futuka
Dans nos recherches, après avoir questionné la
population, le responsable de la Ferme et, même d'après notre
observation, nous avons constaté que la Ferme a posé comme
actions sociales pour la population : la construction d'un centre de
santé; la réhabilitation de l'Institut Bulaya ; la prise en
charge des victimes en cas d'accident sur l'axe du village Petro et village 41
; la motivation financière de tous les chefs de villages bien
qu'étant non-employés de la Ferme ; La Ferme a engagé les
populations environnantes ; elle autorise à tout le monde, après
chaque récolte, d'entrer dans le champ et d'y ramasser les maïs qui
ne tombent pas sous l'action de la moissonneuse.
Nos résultats à ce niveau corroborent avec ceux
de XAVIER (2011) qui a insinué que dans tous les pays, les entreprises
doivent être des véritables mécènes. Dans le village
BOUKUNA au Burkina-Faso, une grande ferme à vocation agricole
était en train d'accompagner les populations environnantes dans des
champs-écoles tout en les dotant des intrants agricoles
nécessaires (facteurs de production) afin qu'elles ne meurent pas de
faim. La Ferme arrive à creuser des puits dans leur milieu pour
justement les approvisionner en eau potable afin de lutter contre les maladies
hydriques. Donc, selon cet auteur, même si la Ferme ne fait pas in
extenso tout ce que la population demande, néanmoins, elle arrive
à contribuer dans la mesure du possible au développement de
ladite communauté.
4.3. Participation de la population
Dans nos recherches sur terrain, nous sommes arrivés
à découvrir que la population participe en grand nombre aux
actions que pose la Ferme Futuka. Toutes les actions sociales de la Ferme sont
les bienvenues chez la population. Les quelques indices de développement
que montre la population sont apparus lors de la venue de la Ferme Futuka
(2007).
48
Les résultats auxquels ASSOGBA a abouti, ont des
traits avec les notre. Il montre que le changement doit-être
endogène donc qui commence à l'intérieur. Quand chacun des
ménages se développe, à ce moment-là, on parlera du
développement communautaire. A l'intérieur par où le
développement doit commencer, il peut y avoir des entreprises qui
contribueront d'une manière ou d'une autre audit développement.
Et c'est comme ça que la population se sentira aidé et
participera massivement aux actions posée par les entreprises.
4.4. L'impact négatif et positif de la ferme
Futuka sur le milieu
Apres nos investigations, nous avons trouvé que
l'impact négatif de la ferme est que la population est maintenant
sensée aller cultiver à partir de 10 kilomètre dans la
brousse. Et les impacts positifs de la ferme, c'est entre autres : les
différentes actions sociales, la gestion de l'environnement pour le
développement des contrées locales. XAVIER quant à lui,
est arrivé à montrer seulement les impacts positifs qui sont les
actions qui propulsent les communautés vers le développement.
4.5. Normes que prévoit la RSE et ce que fait
la ferme Futuka
Selon GARRIC et coll. (2008), certaines normes sont
recommandées dans la RSE. Nous comparons ces normes par rapport aux
actions de la Ferme Futuka.
? Par rapport au droit de l'homme
La ferme ne nuit à la liberté de personne car
selon la loi, elle n'en a pas le droit. Elle se concentre dans la production et
la commercialisation de ses productions seulement.
? Par rapport à la publication d'information ou
la transparence
La ferme publie chaque fois des informations sur toutes ses
activités dans le site suivant :
www.petitfute.com
? Par rapport à l'environnement
La ferme Futuka protège l'environnement car elle ne
coupe pas les arbres, elle ne pollue pas l'environnent, elle ne fait pas
d'activité chimique. Elle a fait un parc animalier avec comme objectif,
de repeupler les autres parcs nationaux.
49
? Par rapport au droit du travail
La ferme a plusieurs employés qui viennent des
villages environnants. La ferme a assuré le travail à la
population. Elle n'admet pas le travail des enfants et elle n'a aucune forme de
discrimination en matière d'emploi.
? Par rapport à la santé
La ferme Futuka a assuré la santé de la
population en construisant un centre de santé bien équipé
pour tout le monde. Pour des cas complexes, elle transfère le patient
dans un grand centre de la ville de Lubumbashi.
? Par rapport au développement
durable
La ferme Futuka contribue au Développement Durable et
gère rationnellement sa forêt claire de Miombo. Elle donne du
travail et elle assiste socialement la population.
Apres cette analyse, nous arrivons à une conclusion
telle que la ferme marche dans les normes de la RSE proposés par GARRIC
et ses collaborateurs (2008).
50
CHAPITRE CINQUIEME : PROGRAMME D'APPUI A
L'APPROVISIONNEMENT
EN EAU POTABLE ET D'AMELIORATION DES CONDITIONS
HYGIENIQUES
DANS LES VILLAGES BENEFICIANT DES ACTIONS SOCIALES DE LA
FERME
FUTUKA
Introduction
Sur base des résultats recueillis sur le terrain, la
majorité de la population des villages qui ont constitué notre
site d'investigations est en pénurie d'eau potable et vit dans des
conditions non hygiéniques. L'eau qui coule dans les rivières
susmentionnées ne remplit pas toutes les conditions de potabilité
car, elle a un arrière-goût. Elle est utilisée à des
fins diverses et ce pour, entre autres choses la lessive, la vaisselle, le
bain, etc. Cependant, il est à noter que certaines personnes, lors de la
nage, tirent du plaisir à uriner et à déféquer dans
les cours d'eau de rivières.
Dans cette optique, nous proposons le programme d'appui
à l'approvisionnement en eau potable et d'amélioration des
conditions hygiéniques dans les huit villages bénéficiant
des actions sociales de la Ferme Futuka. Ce programme se veut une
nécessité pour ces populations.
1. Diagnostic contextuel
1.1. Analyse sectorielle des principaux problèmes
de développement
L'eau constitue une ressource importante dans les vies
humaines. Cependant, nous avons remarqué que le secteur social,
spécifiquement les aspects d'approvisionnement en eau potable et
d'amélioration des conditions hygiéniques dans les villages
concernés, sont négatifs. Ainsi, les problèmes de
développement qui se posent dans lesdits villages sont :
? l'accès difficile aux services de l'eau potable et
d'hygiène ;
? le manque des réseaux adéquats de distribution
de l'eau (extension de bornes fontaines, forage de puits d'eau) ;
? le parcours de longues distances pour avoir l'eau de la
rivière.
Ceci nous pousse à mettre sur pieds un arbre dit
à problèmes pour savoir exactement les causes et les effets
pervers desdits problèmes qui se posent à l'homme avec
acuité dans la société.
51
1.2. Analyse des objectifs
Les différentes maladies
(cholera,
fièvre
typhoïde,...)
La mort
Le risque des accidents
La détérioration
des
conditions
hygiéniques
Le parcours de
longues distances
La présence des
maladies hydriques
L'accès pénibles aux services de
l'eau
potable et d'hygiène
Le manque des
moyens
financiers
Le manque
d'entretien de
sources d'eau
Le manque des puits
d'eau
Le manque du travail
générateur
des
revenus
Le manque des
connaissances sur
l'entretien
de
sources d'eau
Figure n° 15 : Arbre à
problèmes
L'arbre à problèmes ci-haut donne naissance
à l'arbre à solutions ci-dessous
52
L'espérance de vie
élevée
La disparition des
maladies hydriques
Le risque des accidents
réduit
La distance à
parcourir réduite
La disparition des
maladies (cholera,
fièvre
typhoïde,...)
L'amélioration
des
conditions
hygiéniques
La présence des
puits d'eau
La disponibilité
des moyens
financiers
L'accès facile aux services de l'eau potable
et
d'hygiène
Le travail générateur
des revenus
Les entretiens de sources d'eau assurés
Les connaissances
sur les manières
d'entretenir
des
sources d'eau
Figure n° 16 : Arbre à solutions
53
1.3. Choix des alternatives
? Mise en place des réseaux adéquats de
distribution de l'eau potable à proximité; ? Amélioration
des conditions hygiéniques.
3. Présentation du programme
2.1. Contexte socio-économique
Tous les êtres vivants, humains comme les animaux, ont
besoin de boire pour vivre. L'eau est indispensable à la vie. Elle
constitue 60% du poids du corps de l'homme adulte et 80% du poids du corps du
bébé (ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTE, 2008). L'eau qui est
sensé être consommée doit remplir une gamme de contions de
potabilité et, elle poserait problème si pour la trouver, il faut
parcourir dans longues distances.
La situation de manque d'approvisionnement en eau potable
touche prioritairement la vie sociale des populations concernées (de
villages environnants). La vie de l'homme est fonction de l'eau car, sans eau,
la vie est impossible. Ainsi, elle est dans notre site d'investigations, une
denrée utilisée pour la cuisine, pour le besoin en
désidratation, pour différents travaux ménagers ainsi que
pour l'amélioration des conditions hygiéniques. Par ceci, il est
nécessaire d'affirmer que l'eau est absolument indispensable à la
vie de tout être.
Du point de vue économique, l'eau aide à la
préparation des aliments à vendre (patate douce, maïs,
arachide, voandzou,..). L'eau est donc l'un des facteurs de production qui
génère les revenus. Ainsi, ce programme accorde une attention
particulière aux mécanismes pouvant approvisionner ces villages
en eau potable.
2.2. Présentation de la problématique
? Les huit villages environnant la Ferme sont
approvisionnés en eau par les rivières suivantes : la
rivière Kiswishi, la rivière Kikanda, la rivière Kankata,
la rivière Matete et la rivière Katuba. Cependant, les
infrastructures pour l'approvisionnement de proximité en eau potable ne
sont pas mises en place. L'eau qui coule dans ces rivières ne remplit
pas les conditions d'une eau potable.
? Les huit villages environnant la Ferme ont une croissance
démographique plus rapide et sont exposés à des maladies
hydriques plus régulières et croissantes. Le manque d'eau potable
et le non-accès aux services d'hygiène provoquent ces
dernières.
54
2.3. Généralités sur le programme
2.3.1. Localisation
Le programme d'appui relatif à l'approvisionnement en
eau potable et celui d'amélioration des conditions hygiéniques a
choisi l'axe Kasenga, principalement les huit villages environnant la Ferme
Futuka et qui bénéficient des responsabilités sociales de
la part de cette dernière. Ils ne sont autres que: les villages Bulaya,
41, Kyalubamba, Musoswa, Petro, Kasombo, Katuba et Futuka.
Ils ont été créés vers les
années 1940. Ils sont composés des Bena Batemba, Lamba, Tshokwe,
Kimbundu ce dernier en provenance de Dilolo. Chacun d'eux se situe entre 2
à 8 km de la Ferme Futuka, excepté le village Futuka
lui-même.
2.3.2. Durée
La durée du Programme est de 9 mois. 2.3.3.
Bénéficiaires
Le groupe cible du programme est constitué des
habitants de huit villages précités (Bulaya, 41, Kyalubamba,
Musoswa, Petro, Kasombo, Katuba et Futuka).
2.3.4. Stratégies de la mise en oeuvre
Le programme disposera d'un comité pour sa gestion. Il
travaillera en partenariat avec le Gouvernement Provincial et avec la Ferme
Futuka.
En ce qui concerne la supervision, le suivi et
l'évaluation de la mise en oeuvre des activités, une Unité
de Gestion du Programme (UGP) sera mise en place et va travailler en cette
matière avec les services publics concernés par le programme.
55
2.4. Description du programme
2.4.1. Principaux objectifs - Objectif global
L'objectif global du programme est de contribuer à
l'approvisionnement en eau et à l'amélioration des conditions
hygiéniques dans les huit villages environnant la Ferme Futuka.
- Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques du programme sont les suivants
:
? construire des réseaux adéquats de distribution
de l'eau potable à proximité; ? améliorer les conditions
hygiéniques.
2.4.2. Composantes du programme
- Mise en place des réseaux adéquats de
distribution de l'eau potable à proximité.
Cette mise en place des réseaux de distributions d'eau
potable revêt une importance capitale. C'est en les construisant qu'on
pourra arriver à résoudre certains problèmes qui se
posent, notamment : l'apparition des maladies hydriques, les risques des
accidents quand on se rend à la rivière, la
détérioration des conditions hygiéniques, etc.
Cette activité va se dérouler de manière
rationnelle, c'est-à-dire que les experts dans les technologies
d'addiction d'eau se verront être consultés afin d'arriver
à notre objectif. Ladite activité consistera au creusage des
puits par des machines appropriées et l'installation des pompes
hydrophores, ainsi que de tous les dispositifs contribuant à cette
activité. Quant aux bénéficiaires, il leur sera
demandé de contribuer en numéraire soit en nature afin que
l'appropriation du programme soit effective car, dit-on : « ce qui est
fait pour moi mais sans moi, est fait contre moi ».
- Amélioration des conditions hygiéniques.
La mauvaise santé est un indicateur de la
pauvreté humaine selon le Programme des Nations Unies pour le
Développement car, elle contribue au sous-développement. La bonne
santé est une potentialité indissociable à la vie humaine.
Ainsi, dans
56
cette activité, il en sera question d'améliorer
les conditions hygiéniques par le creusage des puits de proximité
afin d'éviter que les gens ne se soulagent plus dans l'eau.
N° COMPOSANTES RESULTATS
Mise en place des réseaux adéquats de distribution
de > Avoir une eau à proximité
l'eau potable à proximité > Les puits
forés
> Les bornes fontaines
construites
Amélioration des conditions hygiéniques > Le
cadre de vie assaini
> La réduction de maladies hydriques obtenue
1.
3.
Tableau n° 4: Résultats attendus par
composante
N° COMPOSANTES ACITVITES
Mise en place des réseaux adéquats
de distribution de l'eau potable à proximité
|
> Le creusage des puits
> L'installation des pompes hydrophores
> L'installation des réseaux de
distribution de l'eau potable.
|
Amélioration des conditions hygiéniques. > La
désinfectation de l'eau
> L'entretien des sources
1.
3.
Tableau n° 5 : Activités envisagées
par composante
57
ACTIVITES
|
INDICATEURS
|
|
MOYEN DE VERIFICATION
|
Activité 1
|
>
>
|
16 puits creusés (deux puits par village)
90 % de la population approvisionnés en eau potable.
|
>
>
>
|
Suivi
Facture
Descente sur terrain
|
Creusage des puits
|
Activité 2
|
>
|
Nombre de pompes installées
|
>
|
Suivi
|
|
Installation des
|
|
|
>
|
Facture
|
|
pompes
hydrophores
|
|
|
>
|
Descente
|
sur terrain
|
Activité 3
|
>
|
Proportions des réseaux de
|
>
|
Suivi
|
|
Installation des
|
|
distribution d'eau installés
|
>
|
Facture
|
|
réseaux de distribution de l'eau potable.
|
|
|
>
|
Descente
|
sur terrain
|
Tableau n° 6 : Indicateurs de réalisation des
activités
Coût unitaire
Manque de bonne gouvernance et faible capacité de gestion
du programme
Instabilité politique
> Faible qualité du matériel et du personnel
> Faible impact sur la
sécurité de la population > Faible
viabilité du
mécanisme sécuritaire
58
Mesures d'atténuation intégrées au
programme
Faible efficacité et durabilité de la mise en
oeuvre des activités
Risques Hypothèses
Elevé Efficacité de l'équipe de mise
en oeuvre des activités du programme
|
Elevé > Transparence dans la
mise en oeuvre des activités
|
Elevé > Accent mis sur la
structuration de l'Unité
de Gestion du Programme
> Audits financiers et organisationnels réguliers
> Appui-conseil de proximité
|
Elevé
|
Elevé-modéré > Renforcement des
capacités et évaluation de la performance des
prestataires publics impliqués
|
Tableau n° 7 : Hypothèses et
risques
59
N° Partenaires Statut
1.
2.
3.
le Gouvernement Provincial du Haut-Katanga Public
la Ferme Futuka Privée
la population locale Privée
Tableau n° 8 : Principaux partenaires
(exécution et appui)
2.5. Cadre institutionnel
Les principales institutions concernées sont:
? le Gouvernement Provincial du Haut-Katanga ? la Ferme Futuka
? la population locale
60
Coordonnateur
Général
Secrétaire Général
Chargé de Suivi et
Evaluation
Comptable
Chargé des
Opérations
Caissier
Figure n° 17 : Organigramme
) Coordonnateur Général :
(Licencié en Sciences et Techniques de Développement) il a comme
responsabilité, la gestion totale du programme;
) Secrétaire Général :
(Licencié en Sciences Politiques et Administratives) il a comme
responsabilités : garder et classer tous les documents relatifs au
programme, envoyer et recevoir tous les courriers ;
) Chargé de Suivi et Evaluation :
(Licencié en STD) : son rôle est de suivre l'évolution du
programme pour voir s'il va aboutir ou pas ;
) Le Comptable : (Licencié en
comptabilité) : il a pour rôle de vérifier les
activités de la caisse ;
) Chargé des Opérations :
(Ingénieur en eau) : il va assurer le contrôle de toutes les
activités techniques ;
) Le Caissier (Gradué en comptabilité)
: il aura la charge de garder la caisse.
61
Activités
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aout
|
Septembre
|
Creusage des puits
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Installation des pompes hydrophores
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Installation des réseaux de distribution
de l'eau potable.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Suivi et évaluation
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau n° 9 : Plan opérationnel
1.
2.
N° Composante Activités Partenaires
Coût global
100.000 $
Mise en place
des réseaux
adéquats de
distribution de l'eau potable à proximité
> Creusage des puits
> Installation des pompes
hydrophores
> Installation des
réseaux de
distribution de l'eau potable.
> Gouvernement Provincial du Haut-Katanga
> Population
locale
> Désinfectation de l'eau
> Entretien des sources
> Ferme Futuka 60.000 $
Amélioration des conditions hygiéniques.
Coût global 160.000 $
Tableau n° 10 : Coût
62
2.6. Implication de l'approche genre et du VIH/SIDA dans le
cadre du programme
Compte tenu des objectifs et de la démarche du
programme, la stratégie genre assurera la participation des hommes et
des femmes et tout le monde bénéficiera équitablement des
activités et services du programme
En dehors de l'approche genre, le programme disposera de
certains mécanismes et stratégies de lutte contre le VIH/SIDA.
Lorsqu'il faut aller chercher de l'eau à de longues
distances, les jeunes filles courent les dangers de viol et, pour les
épargner de ces dangers où elles peuvent facilement contracter le
sida, une eau de proximité est installée dans leur milieu.
2.7. Viabilité du programme
La viabilité du programme est acceptable étant
donné que les éléments suivants ont été
intégrés dans le montage du programme :
> le travail se fera concomitamment avec la Ferme Futuka et
le Gouvernement Provincial ;
> le travail sera géré par une unité
efficace de gestion du programme.
2.8. Mécanisme de suivi et évaluation du
programme
Le suivi et l'évaluation du programme seront
assurés par les mécanismes
suivants :
> préparation des outils et supervisation de la
collecte des informations sur le terrain > assurer la gestion de
différentes bases de données
> participation à la formation des acteurs à la
base en suivi-évaluation ;
> mise en place d'un système de suivi participatif
axé sur les résultats du programme ; > participation à
la coordination des activités de suivi-évaluation
réalisées par les prestataires.
63
CONCLUSION GENERALE
La mise en oeuvre de tout développement aboutit
à un changement social ayant comme conséquence directe
l'amélioration des conditions de vie et d'existence des populations.
Nous voici arrivé à la fin de notre travail
scientifique qui avait comme objectif principal de ressortir en évaluant
la responsabilité sociétale de la Ferme Futuka sur le
développement des populations des villages environnants. Nous nous
sommes fixé des objectifs tels que : quantifier le nombre de
travailleurs qui viennent de villages environnants, ressortir la participation
de la population au processus de développent à travers les
actions sociales posées par la Ferme Futuka, identifier les actions
socio-économiques et culturelles réalisées par la Ferme
Futuka et, enfin, démontrer l'impact positif et négatif de la
Ferme Futuka sur le milieu.
En République Démocratique du Congo, les lois
sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises ne sont pas
clairement définies et, surtout, pour des entreprises à vocation
agricole. C'est pourquoi, avons-nous fait appel aux normes de la RSE
proposées par GARRIC et ses collaborateurs (2008).
La Ferme Futuka a eu un grand essor et est devenue le fer de
lance de plusieurs activités dans son rayon d'actions. A la question de
savoir si cet essor aurait déclenché le développement des
communautés locales était notre préoccupation, l'ensemble
des questions ci-dessous s'est avéré nécessaire:
- Combien des travailleurs viennent des communautés
locales ;
- Quelles sont les activités sociales, culturelles et
économiques que la Ferme Futuka réalise pour le
développement ;
- La population participe-t-elle massivement aux actions
menées par la Ferme Futuka.
C'est à travers ce questionnaire que les hypothèses
ont été formulées.
64
Après notre enquête, nos réponses ont
confirmé que la Ferme Futuka contribue au développement des
communautés locales et les indicateurs sont visibles (elle a beaucoup de
travailleurs autochtones, elle les a aidés à avoir des maisons en
tôles, elle a construit pour leur compte un centre de santé, elle
a réhabilité une école pour leurs enfants, elle leur
permet de passer dans le champ de maïs après que la moissonneuse
soit passée pour ramasser les maïs qui s'échappent à
celle-ci, etc.)
Nous avons aussi analysé les actions de la Ferme Futuka
à la lumière des normes de la RSE et la Ferme répond
correctement auxdites normes. Mais, est-il que quelques plaintes contre la
Ferme ont été enregistrées.
Ainsi, les suggestions suivantes nous aiderons à
améliorer la qualité de la RSE
- L'Etat congolais doit définir, noir sur blanc, ce que
les entreprises (agricoles, minières, bancaires,...) doivent faire pour
le développement de la population locale.
- Il faudrait une mesure d'application forte afin que toutes
les entreprises puissent respecter les règles de la RSE.
Nous sommes convaincu et persuadé que tout n'a pas
été dit dans notre travail, nous exhortons les autres chercheurs
qui souhaiteraient traiter ce domaine de l'approfondir d'avantage pour le
progrès de notre société.
65
Bibliographie
1. Ouvrages
- ASSOGBA Y., développement communautaire en Afrique
: comprendre la dynamique des populations, presses de l'université
Laval, Québec, 2008.
- GARNIER M., JOVANI E., AXEL G.: la mise en place d'une
démarche Responsabilité Sociale des Entreprises: quels impacts
sur la fonction Ressources Humaines, Québec, 2009.
- IVANA R., Responsabilité Sociale des Entreprises-le
développement d'un cadre européen, Genève, 2007.
- GARRIC N., LEGLISE I., POINET S., Le rapport
Responsabilités Sociales des Entreprises, outil de légitimation ?
Le cas total à la lumière d'une analyse de discours, Paris :
Hachette, 2008.
- NOELLANDRE A., le développement communautaire,
Burkina-Faso, 2012.
- Nouveau code minier de la RDC, 2011.
- PIERRE T., Entreprises et développement durable,
Angers, 2007.
- Union Européenne, l'impact de l'exploitation
forestière sur les communautés locales, et
particulièrement sur les peuples autochtones en RD Congo, Ed. Guri,
2012.
- XAVIER B., la responsabilité sociétale des
entreprises, PUF, paris, 2011.
- WALLENSTEIN, DUPON T., le développement de groupes
: approche africaine, Dalloz, paris, 1994.
2. Cours
- DOLET NYEMBO, cours de développement rural,
ISIM, 2009, inédit.
- KADIAT MANGAND, cours d'économie de
développement, ISIM, 2014, inédit.
- KABWANGA MATHIEU, cours de démographie et planning
familial, ISIM, 2012,
inédit.
- ROBERT KASONGO, cours de développement
organisationnel, ISIM, 2012, inédit.
66
3. Dictionnaire
- DICTIONNAIRE ELECTRONIQUE LIVIO
- EMILE LITTRE, Belgique, 1997.
- LE ROBET 2008.
- LE LAROUSSE EN LIGNE
- VIMAL 2002.
4. Webographie
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/exploitation,
le 15 décembre 2015, à 9h 21
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/population-riveraine,
le 15 décembre 2015 à 9h 28
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/peuple-autochtone
, le 24 janvier 2016 à 21h 03
-
http://fr.m.zikipedia.org/wiki/responsabilité-sociale,
le 15 juin 2016 à 11h 57
-
http://www.journaldunet.com,
le 29 janvier 2016, à 12h 07
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/ferme,
le 02 février 2016 à 08h 15
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/communauté,
le 05 février 2016 à 13h 01
-
http://www.vedura.fr, le 05 mars
2016, à 15h 09
-
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/parc,
le 02 février 2016 à 19h 47.
- Prenez-vous des autochtones comme ouvriers? Si oui, sont-ils au
nombre de combien? Si non, pourquoi ?
67
Annexe I
Questionnaire d'enquête Identification
- Sexe
- Age
- Niveau d'études
- Etat civil
? Pour la communauté
- Connaissez-vous la Ferme Futuka ? (et, si possible, pourquoi
?)
- Depuis combien de temps cette Ferme est installée dans
votre village ?
- La Ferme Futuka engage-t-elle aussi les autochtones ?
- Quelles sont les structures socio-économiques qui
étaient dans le village avant
l'implantation de la Ferme
- Quelles sont les actions implantées par la Ferme dans le
cadre du développement socio-
économique et culturel ?
- Quelle est l'importance de cette Ferme dans votre milieu
(personnel et
communautaire) ?
- Il y a combien des fermes dans la région et lesquelles
interviennent dans le domaine de
développement ?
- Comment évaluez-vous les activités
implantées par la Ferme dans votre milieu ? ou
êtes-vous contents des activités ou des actions
réalisées par la Ferme? Si oui ou non
pourquoi ?
- Que pensez-vous que la Ferme devait réaliser et qu'elle
n'a pas encore fait pour
développer votre milieu ?
- Est-ce que les actions réalisées dans votre
village peuvent-elles continuer sans
l'implication de la Ferme ?
- Avez-vous des plaintes contre la Ferme Futuka ? Si oui
lesquelles ?
Pour la Ferme Futuka
- Que faites-vous pour le développement des
communautés locales ?
Dimension économique 23
68
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS V
INTRODUCTION 1
Choix et intérêt du sujet 1
intérêt du sujet 1
Problématique 2
Objectifs du travail 3
Objectif général 3
Méthodologie du travail 3
Méthodes 3
Définition de l'enquête 3
Constitution de l'échantillon 4
Tableau n° 1: Composition de l'échantillon par
village 5
Techniques 7
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES 11
1.2. Définition des concepts connexes 12
1.3.1. Aperçu historique de la Ferme Futuka 14
1.3.2.
|
Situation géographique 15
|
a. Hydrographie 16
1.3.3.
Organisation administrative 16
Structure sanitaire 19
Environnement économique 19
Noms des villages 20
Alimentation 20
végétation 21
CHAPITRE DEUXIEME : NOTIONS SUR LA RESPONSABILITE
SOCIALE DES
ENTREPRISES ET DE DEVELOPPEMENT 22
2.1. Introduction 22
Définition 23
69
Dimension environnementale 24
Dimension sociale 24
2.2.3. les normes de la responsabilité sociale des
entreprises 25
2.2.4.
2.2.5.
-
-
2.3.
-
-
Contribution des sociétés au développement
local 26
Approche Global Compact 26
2.3.2.
2.3.1.
2.4.3.
2.4.1.
2.4.2.
2.4.4.
2.5.
2.5.1.
2.4.
Droit de l'homme 26
Droit du travail 26
Environnement 27
Lutte contre la corruption 27
LE DEVELOPPEMENT 27
Définition 27
Les dimensions de développement 28
Développement communautaire 28
Définition 28
La participation des individus et des communautés locales
aux projets 29
L'empowerment des personnes, des groupes et des
communautés 29
Les caractéristiques du développement communautaire
30
Développement durable 31
Définition 31
Figure n° 3 : schéma de développement durable
31
3.5.2.
|
Les critères de développement d'un milieu 32
|
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
33
3.1. Présentation des résultats 33
3.1.1. Question d'identification 33
Figure n° 4 : répartition des sujets par âge
33
Figure n° 5 : Niveau d'instruction 34
Figure n° 6: Etat civil 35
3.1.1. Question d'opinion 36
a. Selon les responsables de la Ferme Futuka, ces actions sont
les suivantes : 36
Selon la population 37
Figure n° 8 : Connaissance de l'existence de la Ferme Futuka
38
70
Figure n° 9: Connaissance de la date d'implantation de la
Ferme Futuka dans le village
Futuka 39
Figure n° 10 : perception des activités de la ferme
de la population 40
Figure n° 11 : Avis de la population par rapport à la
pérennisation des actions implantées
par la Ferme Futuka 41
Figure n° 12 : importance de la ferme dans le milieu 42
Figure n° 13 : besoins exprimés par la population
43
Figure n° 14 : Plainte contre la Ferme Futuka 44
Selon le responsable de la Ferme 44
Identification et hiérarchisation de problèmes
44
a. Identification de problèmes 44
b.
|
Hiérarchisation de problèmes 45
|
Tableau n° 3 : matrice de comparaison par paire 45
CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS 46
4.1. Quantification des travailleurs des villages environnants
46
4.2. Actions socio-économiques menées par la Ferme
Futuka 47
4.3. Participation de la population 47
4.4. L'impact négatif et positif de la ferme Futuka sur le
milieu 48
4.5. Normes que prévoit la RSE et ce que fait la ferme
Futuka 48
Par rapport au droit de l'homme 48
Par rapport à la publication d'information ou la
transparence 48
Par rapport à l'environnement 48
Par rapport au droit du travail 49
Par rapport à la santé 49
Par rapport au développement durable 49
CHAPITRE CINQUIEME : PROGRAMME D'APPUI A
L'APPROVISIONNEMENT EN
EAU POTABLE ET D'AMELIORATION DES CONDITIONS HYGIENIQUES DANS
LES VILLAGES BENEFICIANT DES ACTIONS SOCIALES DE LA FERME FUTUKA
50
Introduction 50
1. Diagnostic contextuel 50
1.1. Analyse sectorielle des principaux problèmes de
développement 50
1.2. Analyse des objectifs 51
Figure n° 15 : Arbre à problèmes 51
1.3. Choix des alternatives 53
71
2. Présentation du programme 53
2.1. Contexte socio-économique 53
2.2. Présentation de la problématique 53
2.3. Généralités sur le programme 54
2.3.1. Localisation 54
2.3.2. Durée 54
2.3.3. Bénéficiaires 54
2.3.4. Stratégies de la mise en oeuvre 54
2.4. Description du programme 55
2.4.1. Principaux objectifs 55
-
Objectif global 55
- Objectifs spécifiques
55
2.4.2. Composantes du programme 55
Tableau n° 4: Résultats attendus par composante
56
Tableau n° 6 : Indicateurs de réalisation des
activités 57
Tableau n° 7 : Hypothèses et risques 58
Tableau n° 8 : Principaux partenaires (exécution
et appui) 59
2.5. Cadre institutionnel 59
Figure n° 17 : Organigramme 60
2.6. Implication de l'approche genre et du VIH/SIDA dans le
cadre du programme 62
2.7. Viabilité du programme 62
2.8. Mécanisme de suivi et évaluation du
programme 62
CONCLUSION GENERALE 63
Bibliographie 65
Annexe I 67