ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE
CATHOLIQUE DE BUKAVU
U.C.B
FACULTE DES SCIENCES ECONOMQIUES ET DE
GESTION
ETUDE DE L'EVOLUTION DE LA
PRODUCTIVITE DU MANIOC A
ITARA
Présenté par MUGHUSU BYAKOMBE
Pépin-Raoul
Travail de Fin de cycle en vue de l'obtention du
Diplôme de gradué en sciences économiques
Dirigé par Ass. BATANO
Godelive
Année Académique 2014-2015
2
MUGHUSU BYAKOMBE Pépin-Raoul
Cogeerime
«Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre
seigneur Jésus Christ d'un amour inaltérable !»
Ephésiens 6 :24
« Confie toi à l'Eternel de tout ton coeur et ne
t'appui pas sur ta sagesse ; reconnais le dans toute ta vie et il aplanira
tes sentiers. Ne soit pas sage a tes propres yeux, craint l'Eternel et
détourne toi du mal »
Proverbe 3 :5-7
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DEDICACE
A toi mon Dieu pour l'intelligence, la bonne santé et la
vie que je détiens de toi ;
A mes chers et adorables parents Jonathan BYAKOMBE
MAZAMBI, mon père et Aimée DUNIA
SHAULIYABO, ma mère, véritables géniteurs
dont la plume seule ne saurait exprimer la gratitude ;
A vous mes frères et soeurs : MAZAMBI K. Bienvenu,
BULELWA M. Richard, KASUNGI M. Donat, KIKA LUSU Junior, Esther BYAKOMBE
et Colette BYAKOMBE Isu, Edouard LUSUMBA, Benjamin LUSUMBA, Cathy PENDEKI
pour votre amour familial et vos encouragements ;
A la future mère de ma progéniture ;
Aux éducateurs qui ont modelé notre
personnalité ;
A tous mes amis et connaissances ; A toutes et à
tous,
MUGHUSU BYAKOMBE Pépin-Raoul
Je vous dédie ce travail
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MUGHUSU BYAKOMBE Pépin-Raoul
AVANT-PROPOS
Ce travail est l'oeuvre des efforts conjugués de
plusieurs personnes qui ont contribué d'une manière ou d'une
autre à sa réalisation. Il serait ingrat de notre part si nous ne
leur présentons pas nos gratitudes.
Nous pensons ici à tout le corps professoral de
l'Université Catholique de Bukavu, plus particulièrement celui de
la faculté des sciences économiques et de gestion pour
l'instruction scientifique dont nous avons été
bénéficiaires.
Que Madame l'assistante Godelive BATANO trouve dans ces lignes
nos sincères remerciements pour avoir accepté de nous diriger
dans la rédaction de ce travail nonobstant ses multiples occupations.
Merci à tous nos cousins, cousines, neveux, nièces,
oncle et tantes paternels et maternels que nous n'avons pas citées pour
vos encouragements et prières en notre égard.
A tous nos amis. camarades étudiants et compagnons de
lutte pour tous les moments passés ensembles et qu'on a surmonté
avec beaucoup de solidarité, en l'occurrence MUNGA Ephrem, MUNYOLOLO
Josué Swing, Edouard LUSUMBA, Pascal KABEYABEYA, Edwige CUBAKA, Didier
MPARA, Scolastique RUSOSHA, Olivier KALALA, Morgan BAKENGA, Heureuse BAHIZIRE,
Jordan ALIMASI, Pheraon KYEMBWA, Laurent MBIRIBINDI, Benjamin HAGUMA, Suzanne
MIBINDA, Jean-Luc CIRUME, Nathalie KONDA, Patrick BITUNDU, Patrick CIZUNGU,
Jules BABINGWA, Christophe MBILIZI, Yves BAGANDA, Bienvenu BULELWA, Nelson
CUBAKA, Ir Vejo, Fabrice BUJIRIRI, Eric BIATOTO, Emmanuel ZIHALIRWA, Olivier
MUGISHO, Julien MUKE et Oeudi MIZUMBI.
A tous ceux dont les noms n'ont pas été
cités, qu'ils sachent que nous leur restons reconnaissants.
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SIGLES ET ABREVIATIONS
BIT : Bureau international du travail
FC : Francs Congolais
FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et
l'agriculture
INERA : Institut National d'Etudes et de Recherches
Agronomiques
IITA : International Institut of Tropical Agriculture
MINAGRI : Ministère de l'Agriculture, Pêche et
Elevage
MOMAGRI : Mouvement pour une Organisation Mondiale en
Agriculture
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economiques
OMD : Objectif du Millénaire pour le
Développement
PNUD : Programme des Nation Unies pour le
Développement
RDC : République Démocratique du Congo
SENASEM : Service National des Semences
USD : Dollars Américain
U.C.B. : Université Catholique de Bukavu
d'habitants dont plus de 70 % vivent en zone rurale et
dépendent de l'agriculture. .Elle possède un potentiel
énorme (MINAGRI, 2014).
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INTRODUCTION
Pour atteindre l'objectif du millénaire pour le
développement (OMD) visant à réduire de moitié la
pauvreté d'ici à 2030, il faut trouver les moyens d'augmenter les
revenus de ces populations. A nos jours, pour espérer à ce que
cette réalité soit concrétisée, l'agriculture
constitue un atout non négligeable et est l'un des secteurs
incontournables dans le processus de modernisation, de développement, de
croissance pour les pays en retard du développement (PNUD, 2010).
La production alimentaire mondiale par habitant s'est accrue
ces dix dernières années, mais en dépit de cette
performance, la sous-alimentation et la malnutrition constituent
malheureusement les causes essentielles de la faible espérance de vie
dans les pays en voie de développement (FAO, 2004). Pourtant les
conditions climatiques permettent la production alimentaire suffisante pour une
autosuffisance alimentaire pour chaque pays.
L'amélioration de la productivité des
exploitations agricoles pourrait donc contribuer : à l'autonomie
alimentaire et financière de la famille rurale, à nourrir le pays
et à augmenter la richesse nationale ; mais aussi à la gestion
durable, la reproduction des ressources naturelles et à la
sécurité alimentaire des populations.
Pour renforcer la sécurité alimentaire et
augmenter les revenus et l'emploi, la plupart des experts et des
décideurs politiques appellent à accroître, de
manière durable, la production et la productivité de
l'agriculture. La nécessité d'augmenter la production fait
quasiment consensus (Douillet et Girard, 2013).
L'agriculture emploi plus de 1,3 milliard de personnes dans le
monde, soit près de 30 % de la population mondiale. Dans une
cinquantaine de pays, l'agriculture emploie la moitié de la population,
voire jusqu'à 75% pour les plus pauvres. Il est le premier pourvoyeur
d'emplois de la planète (MOMAGRI, 2012).
La situation de l'agriculture africaine est paradoxale.
L'agriculture africaine possède des atouts, elle connaît des
réussites et pourtant, elle reste peu intensifiée. L'Afrique
demeure massivement rurale. Ses ressources dépendent en grande partie de
l'agriculture. Ses paysans sont nombreux. Seuls 20 % du milliard d'hectares de
terres cultivables sont mis en valeur (FAO, 2007).
La RD Congo a une superficie de 2.345.000 Km2 et une population
estimée à environ 70 Millions
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La plante manioc nourrit plus de 500 millions de personnes
dans le monde. Ce tubercule est produit par les agriculteurs pauvres, des
femmes pour la plupart, souvent dans des zones marginales. Pour ces personnes,
cette plante est vitale à la fois pour la sécurité
alimentaire et comme source de revenus (FAO, 2004). Il fait partie des dix
cultures les plus pratiquées au Monde. D'ici 2020, le manioc contribuera
pour près de 44% à la croissance des revenus et des changements
technologiques (Gregory et al., 2000). Il sied de rappeler que le manioc
constitue la principale culture utilisée pour l'autoconsommation et
occupe une grande partie des terres cultivées en RDC (MINAGRI, 2014).
Selon plusieurs études, les paysans dans les pays en
voie de développement n'arrivent pas toujours à exploiter
pleinement leurs potentialités techniques et/ou attribuent de
manière efficace leurs ressources productives (Bravo-Ureta et Thiam,
2001). Ce qui implique un faible niveau de productivité dans
différentes régions.
Dans la littérature économique, l'étude
de la productivité agricole revient à déterminer si la
technologie a varié dans le temps. Autrement dit, si les mêmes
ressources peuvent produire plus maintenant que par le passé.
Le manioc rencontre les meilleures conditions
d'épanouissement dans la plaine de la Ruzizi. Mais on constate que dans
certains groupements en dépit des différentes opportunités
qu'offrent la filière, la culture du manioc connait un déclin du
point de vue de la production.
On a enregistré ces dernières années une
baisse de production annuelle du manioc dans les pays
sous-développés (19,4 millions de tonne en 1995 à 15,8
millions en 2001) et plusieurs cas des famines et de pénuries
alimentaires ont eu lieu dans certaines régions du pays. Des rapports
effectués en 1999 et en l'an 2001 indiquent une situation phytosanitaire
médiocre de manioc dans l'ouest et l'Est du pays et des signes
préoccupantes de la présence d'un nouveau virus extrêmement
virulent (mosaïque de manioc) qui a détruit la production de l'Est
et s'est propagé en RDC (Byakombe, 2009).
En effet, le groupement d'Itara, dans la plaine de la Ruzizi
n'échappe pas à ce constat. Les années antérieures,
la plupart des agriculteurs cultivaient le manioc dans leurs champs et les
transformateurs en disposaient en quantité suffisante et en tout temps.
De même, les cossettes de manioc étaient disponibles sur les
marchés et dans les ménages acquis à leur consommation.
Rares étaient les autochtones qui
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achetaient du manioc dans ce groupement. Ce sont donc des
personnes extérieures au groupement qui venaient acheter une partie de
la production à un prix relativement bas pour le revendre.
Cependant aujourd'hui, ce produit tend à se
raréfier dans le groupement du fait qu'il y a baisse de la production et
du ralentissement des activités après récoltes
(transformation, commercialisation...). Ainsi, en vue d'assurer leur
alimentation, les ménages dans leur grande majorité sont
amenés à modifier leurs habitudes alimentaires en
remplaçant le manioc par d'autres produits de base.
L'objectif global de ce travail est d'étudier la
productivité du manioc dans le groupement d'Itara pour une
période allant de l'année janvier 2013 à décembre
2014, afin de proposer aux différents acteurs les moyens qui pourront
leur permettre d'améliorer la productivité de cette denrée
de base ; mais également nous étudierons l'impact lié
à l'apport des intrants au cours de notre période d'étude
dans la plaine de la Ruzizi (le groupement d'Itara) où le manioc est
produit et commercialisé.
D'où notre préoccupation est d'identifier les
facteurs qui pourraient influencer significativement la productivité du
manioc dans le groupement d'Itara, mais aussi les stratégies à
mettre oeuvre pour la production et la promotion du manioc.
De ce qui précède, nous sommes conduits à
répondre à la question principale qui constitue la charpente de
notre travail, laquelle question est accompagnée d'une sous-question
complémentaire : Quelle est l'évolution de la productivité
du manioc à Itara de l'année de 2013 à l'année 2014
?
- Quels sont les facteurs qui jouent significativement à
cette évolution ?
Nous postulons que cette évolution serait à la
baisse vue que cette tend à se raréfier à Itara, et nous
pensons que plusieurs variables pourraient expliquer cela, entre autre le
crédit agricole, l'accès à la vulgarisation; faible
fertilité du sol; la maladie des plantes ; la manque de formation...
Il sera donc question d'analyser les contraintes auxquelles se
heurte la production du manioc dans le groupement Itara.
Le choix de notre sujet a été motivé par
l'importance qu'occupe l'agriculture dans la plaine de la Ruzizi, et plus
particulièrement dans notre milieu d'étude, où la
quasi-totalité de la population vit de l'autoconsommation et de la
commercialisation des produits agri culturaux ; milieu où l'alimentation
et l'économie ; le panier de la ménagère et sa bourse ne
dépendent que de l'agriculture.
9
D'où le rôle primordial de l'agriculture dans la
croissance économique, ainsi que dans la réduction de la
pauvreté et de l'insécurité alimentaire. C'est pourquoi,
une révolution au niveau de la productivité des exploitations
agricoles est une condition sine qua none pour que l'agriculture puisse jouer
en RDC et dans la plaine de la Ruzizi en particulier, son rôle dans
l'essor socioéconomique.
La culture du manioc constitue une filière d'espoir
afin de garantir la sécurité alimentaire et augmenter les revenus
des ménages en réduisant leur cout de coût de production et
par ce biais de lutter contre la pauvreté.
Cette analyse a été non seulement limitée
dans le temps mais aussi dans l'espace. En ce qui concerne le temps nous nous
sommes limités dans l'intervalle allant de l'année 2013 à
2014. Sur le plan spatial, notre étude a porté sur le groupement
d'Itara dans la plaine de la Ruzizi.
Comme démarche, nous avons recouru à quelques
méthodes et techniques à savoir :
La méthode analytique qui va nous permettre
d'analyser et d'expliquer les différentes données qui ont
été récoltées lors des enquêtes ; la
méthode statistique, va nous permettre d'exploiter les
données quantifiées et quantifiables et à les
interpréter après présentation synthétique de ces
données sous forme des tableaux ; la technique de documentation
nous a permis d'exploiter un nombre important d'ouvrages (revues,
rapports, cours) ayant trait au présent sujet ainsi que les travaux
réalisés dans un domaine apparenté ; la Technique de
questionnaire ; nous aidera à nous entretenir directement avec
certains agriculteurs du groupement d'Itara à travers un questionnaire
d'enquête ;
Coiffé d'une introduction en amont et une conclusion en
aval, ce présent travail sera articulé sur trois chapitres : le
premier chapitre portera sur la Revue de la littérature, le
deuxième chapitre sur l'approche méthodologique et le
troisième chapitre sur la présentation et interprétation
des résultats issus des données récoltées.
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CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre sera subdivisé en deux grandes parties
à savoir l'approche théorique et l'approche empirique.
1. Approche théorique
Dans cette section, nous tenterons de passer en revue de
quelques concepts et quelques aspects théoriques en rapport avec notre
thème.
1. 1. Bref historique sur le manioc ? Définition et
origine
Le manioc est une plante vivrière tropicale dont la
racine tuberculée comestible fournit des produits alimentaires divers
(Larousse, 2009) ;
Le manioc cultivé connu sous la dénomination de
« manihot esculenta » est une plante originaire de l'Amérique
du sud, il est cultivé dans toutes les régions du monde (FAO,
2008).
Le manioc a été introduit en RD du Congo par les
Portugais près de l'embouchure du fleuve Congo vers les années
1620. A l'est du pays, particulièrement dans le Kivu montagneux, cette
culture est arrivée un peu tard vers la fin du 19ème
et surtout le début du 20ème siècles à
cause de son éloignement des voies navigables du fleuve et ses affluents
qui étaient les voies de propagation les plus efficaces de
l'époque. Malgré son introduction tardive à l'est du pays,
le manioc a fini par s'imposes sur les anciennes cultures du milieu notamment
la banane et le sorgho (Phemba, 2000).
1. 2. Généralité sur la
productivité
1.2.1. La productivité
En général, la productivité est
définie comme le rapport entre la production d'un bien ou d'un service
et l'ensemble des intrants nécessaires pour le produire. Elle constitue
en fait, une mesure de l'efficacité avec laquelle une économie
met à profit les ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens
ou offrir des services (Gamache, 2005). Autrement dit, la productivité
est le rapport entre la production et l'ensemble ou partie des ressources mises
en oeuvre pour la réaliser.
11
Ainsi, améliorer la productivité ce n'est pas
travailler dur, mais travailler intelligemment. La productivité permet
de mesurer l'efficacité du système productif, c'est donc une
comparaison entre la production réalisée et les quantités
de facteurs de production utilisés.
De toutes ces définitions, nous retenons dans le cadre
de cette étude que la productivité se définit comme le
rapport entre ce qui est produit et les unités d'input qui ont
été consommées pour y parvenir. La productivité
globale des facteurs se définit donc comme le rapport des outputs
à l'ensemble des inputs effectifs (Blancard et Boussemart, 2006).
1.2.2. La production
La production se définit comme la transformation de
ressources ayant pour objectif la création des biens et services
(Gratacap, 2002). D'une manière générale, on peut admettre
que la production d'une entreprise, d'une branche, d'une nation... est
exprimée par la fonction de production qui donne la quantité
maximale de l'output qui peut être obtenue par une combinaison des
facteurs (travail, capital et terre). Autrement dit, la fonction de production
caractérise l'ensemble des contraintes (contraintes imposées par
les ressources limitées en facteurs de production et par les
possibilités techniques de production) qui relient les quantités
produites aux quantités de facteurs utilisés avec les techniques
possibles (Brossier, 2007). Ainsi, la forme générale d'une
fonction de production pour une firme quelconque est : y = f ( x
1 , x 2 ,... x j )
Avec y = quantité produite ou l'output par la
firme considérée ; f désigne la fonction de
production et ( x1 , x2 ,... x j ) les
facteurs (inputs) utilisés par cette firme.
? Facteurs de production
Pour réaliser une quelconque production (agricoles,
industriels ou des services), il est évident de rassembler un certain
nombre des facteurs au sein d'une unité de production
dénommé entreprise (peut-être une usine de fabrication, une
exploitation agricole...).
Généralement on distingue 3 facteurs de
production : la terre, le travail et le capital. Par conséquent toute
production dépend de la manière dont sont utilisées ces
facteurs. Ils sont inséparables dans le processus de production
économique du fait que : l'homme applique son travail à
l'exploitation de la terre en utilisant les instruments de production qui sont
les biens en capital.
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A ces derniers peuvent s'ajouter : le facteur «
entrepreneuriat » du fait qu'on peut avoir le capital sans avoir les
capacités d'être entrepreneur, mais aussi et le facteur «
temps », on doit nécessairement veiller sur le calendrier agricole
pour semer, sinon la production sera ratée (Busime, 2010).
De manière simple, les quatre principaux facteurs de
production de nos jours sont les suivant : le travail matériel ; le
capital naturel (terre) ; le capital physique ; le capital immatériel
(l'esprit d'entreprise, le savoir, le savoir-faire, l'organisation, le travail
immatériel)
? Fonction de production
Cette dernière met en relation la quantité
produite et les facteurs utilisés avec un niveau de technologie
donné. La fonction de production classique fait
généralement appel à 3 facteurs de production à
savoir : le travail (L), le capital (K), auxquels habituellement on ajoute la
terre (T).
Y = f(K,L,T) : (1) (Mounier, 2001)
Fonction de production à un seul variable
: Retenons ici qu'il existe 2 facteurs de production : le
capital(K) et le travail (L) ; et travaillerons dans l'hypothèse de
court terme ou seul le travail varie et le capital reste fixe. Dans ce cas, la
fonction de production est Q= f(L) : (2)
Q représentant la quantité de production et L le
travail ; de cette fonction découle trois concepts de la
productivité : La productivité totale ; celle-ci
s'identifie à la production totale et ainsi à la fonction de
production ; La productivité moyenne ; la production par
travailleur, production par unité de facteur ; La
productivité marginale ; rapport de la variation de la
productivité totale à la variation de la quantité d'une
unité de facteur variable (Mounier, 2001).
Figure 1.1 : Fonction de production,
productivité moyenne et productivité marginale
13
- Fonction de production à deux substituables :
pour cette fois les deux facteurs varient : la fonction de production
s'écrit de la manière suivante : Q= f(K,L) (3)
Q est la quantité produite, K la
quantité de facteur capital et L est le facteur travail. Etant
donné qu'il s'agit d'une fonction à deux substituables, la pente
de l'isoquant est négative. Sa concavité permet de définir
le taux marginal de substitution technique. On le comprend comme le nombre
d'unités d'un facteur que l'on doit enlever si on ajoute une
unité d'un autre facteur, la production restant la même (Bernier,
2005).
? Progrès techniques
Le progrès technique peut-être défini
comme une nouvelle manière de produire qui permet d'obtenir plus des
produits avec la même quantité des facteurs.
Pierre R. et D. Guellec (2007) expliquent de façon plus
détaillée que le progrès technique est défini comme
un accroissement de la connaissance que les hommes ont des lois de la nature
appliquées à la production. Il consiste donc en l'invention de
produits et procédés nouveaux, qui augmentent le bien-être
des individus soit par un accroissement, soit par une transformation de la
consommation. Cependant, il y a lieu de distinguer le progrès technique
incorporé, le progrès technique induit ainsi que le
progrès technique neutre.
? Le progrès technique est dit autonome lorsqu'il est
indépendant de l'évolution des autres
facteurs de production. Exemple ; la production augmente
à quantités de facteurs inchangés ; ? Il est dit
incorporé lorsqu'il exerce ses effets par l'intermédiaire des
facteurs de production ; ? Il est dit induit lorsqu'il apparait comme une
conséquence de la croissance de la production ; ? Enfin, il est
qualifié de neutre lorsqu'il laisse inchangés certains rapports
de la combinaison
productive.
Dans une exploitation agricole, le progrès technique
est utilisé en deux sens : dans le premier, on associe le progrès
technologique et l'utilisation des quantités constantes des facteurs de
production (capital, travail, terre, semences améliorées...) ;
dans le second, c'est la substitution à une autre plus performante.
(Nyakabasa cité par Akilimali, 2010).
14
1.2.3. Pertinence du concept de productivité en
agriculture
Cette section parcourt la pertinence du concept de
productivité agricole. La discussion s'articule dans un premier temps
autour de l'importance de la productivité, ensuite les facteurs qui
limitent celle-ci dans le domaine agricole seront exposés, enfin les
déterminants de la productivité.
a) L'importance de la productivité
La productivité peut être définie au
niveau d'une personne qui exécute une tâche donnée, d'une
entreprise présente dans toute une gamme d'activités
économiques, d'une exploitation agricole qui produit un bien
donné, d'une industrie ou d'un pays tout entier. La productivité
augmente lorsqu'on obtient une plus grande quantité de produits avec les
mêmes intrants. Pour autant, elle présente des enjeux et des
contraintes.
b) Les enjeux de la productivité
En agriculture, deux considérations
ont donné naissance à la productivité : le rendement et
l'efficience. Au sens strict, le rendement est la production par unité
de terre. Le rendement mesure donc le rapport entre la quantité de
produit agricole récoltée et la superficie de terre qui a produit
cette récolte (Beitone et al., 2008). En ce sens, le rendement concerne
la terre, la productivité concerne le travail et le capital. On
distingue généralement les rendements d'échelle, des
rendements factoriels.
- Les rendements d'échelle affectent
l'évolution de la productivité globale des facteurs. Elle
augmente lorsque les rendements d'échelle sont croissants, diminue
lorsqu'ils sont décroissants et ne change pas lorsqu'ils sont
constants.
- Les rendements factoriels désignent une
relation entre la quantité produite d'un bien et la quantité d'un
facteur de production supposé variable, toutes choses égales par
ailleurs. Ils permettent de mesurer l'efficience productive d'un des facteurs
et constituent un des éléments caractérisant une fonction
de production.
Tous les systèmes économiques, toutes les
entreprises, toutes les exploitations agricoles, mais aussi tous les individus
rationnels, cherchent à être les plus efficaces possibles,
c'est-à-dire à produire le plus possible compte tenu des facteurs
de production (capital, travail, terre...) dont ils disposent (Bagunda, 2001).
Non seulement il faut chercher à avoir une productivité
élevée, mais aussi vouloir continuellement l'augmenter ; c'est la
recherche de "gains de productivité".
15
La hausse de la productivité est due à plusieurs
facteurs : l'organisation du travail, la motivation, la performance du
matériel, l'environnement de l'Exploitation Agricole, le climat social,
l'expérience et la qualification, la responsabilité et la
confiance (Bergeret, 2002).
En effet, la productivité d'un secteur profite à
plusieurs couches de la société. Nous illustrons à travers
ce schéma ; les acteurs qui bénéficieront des gains de
productivité
Figure 1.2. Bénéficiaires des gains de
productivité :
Amélioration de pouvoir d'achat
Baisse de prix
Consommateurs
Hausse des salaires réels
Salariés
Hausse de la productivité
Hausse de profit donc investissement accru
Baisse des couts unitaires
Entreprises
Ce qui peut favoriser les dépenses publiques et donc
l'aide à
Gouvernements
Hausse de salaires fiscales
Source : Kaci, 2006
investissem
Cette productivité agricole est reconnue comme un des
déterminants à la fois du bien-être des populations rurales
et la croissance des économies des pays de l'Afrique subsaharienne
(Block, 1994). Selon Blancard (2006), le secteur agricole ne peut assurer son
rôle primordial de stimulant de la croissance économique, de
générateur d'emploi et de fournisseur de devises à cause
du faible niveau de productivité dans ce secteur. Ceci explique la
grande importance de l'analyse de la productivité des exploitations
agricoles, non seulement pour la prospérité des populations
rurales mais également pour la sécurité alimentaire.
L'amélioration de la productivité des
exploitations agricoles aura une grande incidence sur la croissance
économique de la majorité des pays Africains.
16
Par ailleurs comme le note le BIT (2005) le
développement économique passe généralement par le
déclin de l'emploi agricole résultant de l'augmentation de la
productivité. En effet, dans le secteur agricole, les principales
caractéristiques de la relation productivité/emploi tiennent
à la nature même de la production agricole. Lorsque le niveau de
vie augmente, la part de leur budget que les individus consacrent à
l'alimentation diminue. Il s'ensuit que l'accroissement de la production obtenu
grâce à l'amélioration de la productivité agricole
n'entraîne pas une augmentation équivalente de la demande et par
conséquent, une déclinaison de l'emploi.
c) Les déterminants de la productivité
agricole
Plusieurs auteurs ont tenté de décrire
quelques-uns de ces facteurs pouvant influencer la productivité sous
différentes natures. La plupart des travaux que nous avons lus portant
sur les sujets proches de celui de cette étude essayent d'étudier
ces facteurs sous trois approches :
? Déterminants climatiques
Ces facteurs échappent au contrôle de
l'être humain car ils se produisent indépendamment de sa
volonté ; mais joue un rôle important dans la croissance de
culture et exige un certain respect du calendrier agricole (Aganze, 2010)
- La température , elle est un facteur
important dans la croissance d'une plante. Une fois que l'on a une
température adaptée à une plante, elle permet à
cette dernière d'avoir une germination normale ;
- Les chocs naturels , l'impact de la
viabilité climatique sur la productivité des ressources pose de
graves problèmes de prise de décision pour le ménage.
Certains études mesures ce déterminant par une variable binaire,
cyclone et sécheresse ;
- La pluviométrie , ou les pluies ou les
précipitations sont considérés comme un facteur important
pour la production. Dans une année où il y a carence ou absence
des pluies, il est difficile d'espérer une grande production même
si on laboure chaque fois sa parcelle (Audibert cité par Busime,
2011).
? Déterminants agronomiques
Les déterminants agronomiques correspondent à
l'ensemble de connaissance ayant trait à l'agriculture. Ils font appel
dans une large mesure à la rigueur scientifique en termes de la
sélection des intrants, de l'étude du sol et de la lutte contre
les maladies. Nous pouvons distinguer :
17
Théoriquement, il y a autant de mesures unifactorielles
qu'il y a de facteurs de production dans l'économie. Ainsi, les concepts
de productivité diffèrent selon le facteur retenu au
dénominateur.
- Qualité de sol : dicte l'utilisation des
engrais et des semences améliorées ou non (Owuor, 2001)
- Variété de semence : les
différents services du secteur public et privé doivent assurer la
qualité, la
disponibilité des semences adaptées
- Les produits phytosanitaires : sont des produits qui ont
pour but de préserver, de contribuer à la bonne santé
des végétaux comme les insecticides, les pesticides
- Qualité d'engrais : les engrais apportent aux plantes
cultivées des éléments qu'elles ne trouvent pas dans le
sol et qui améliorent les conditions de leur nutrition et de leur
croissance.
? Déterminants techniques
Ce type de déterminant concerne plus
l'amélioration du processus de production en mettant en jeu un ensemble
complexe de procédés ou des techniques. Il s'agit entre autre
:
- Système de culture : qui est l'ensemble de pratiques
mises en oeuvre par les agriculteurs pour la
culture d'une plante (Randrianarisoa, 2003))
- Variables institutionnelles : la plupart d'études
mentionnent ici la compétence (éducation, formation), la
vulgarisation, la stabilité politique...
- Main d'oeuvre ou travail agricole : est mesuré
à travers la taille du ménage des équivalents
adultes, le genre, l'âge du chef de ménage, l'activité
principale du chef de ménage et le travail familial et loué
(Owuor, 2001).
1.2.4. Les mesures de la productivité
Plusieurs indicateurs peuvent être
développés afin de rendre compte de l'évolution de la
productivité. Les mesures unifactorielles et les mesures
multifactorielles constituent les deux principales catégories
habituelles utilisées pour tenir compte des différents
indicateurs (Gamache, 2005).
Les mesures uni factorielles mettent en relation la production
avec un seul intrant (travail, capital, terre), alors que les secondes
combinent simultanément les effets de plusieurs intrants. En d'autres
termes, l'augmentation de la production peut être comparée
à celle de tous les intrants ou juste à celle d'un seul facteur
de production à la fois (Kaci, 2006).
18
La productivité unifactorielle se mesure donc comme suit
:
Productivité unifactorielle = Quantité
produite/ Quantité d'input utilisée
La productivité du travail reflète le volume de
production généré par heure de travail. Toutefois, il ne
faut pas conclure qu'elle dépend uniquement de la performance de la main
d'oeuvre, car elle est largement influencée par tous les autres facteurs
de production et l'environnement dans lequel fonctionnent les entreprises
(Gamache, 2005).
Elle peut se calculer comme suit :
Productivité du travail = Quantité
produite/ quantité du travail utilisée (nombre d'actif agricole)
La productivité de la terre qui mesure la contribution de ce
facteur à la production, peut se calculer ainsi:
Productivité de la terre = Quantité produite/ Superficie
de production
La productivité du capital mesure la contribution ou la
part du capital dans la production. Autrement dit, elle compare la production
réalisée à la quantité de capital utilisée
et peut se calculer comme suit :
Productivité du capital = Quantité
produite/ Quantité du capital utilisée
Afin de prendre en compte l'efficacité de l'ensemble
des facteurs entrant dans le processus de production, la productivité
multifactorielle est prise en compte. Celle-ci associe la production d'un bien
ou d'un service à plusieurs intrants. Ceux le plus souvent retenus sont
le capital et le travail, mais d'autres facteurs intermédiaires tels
l'énergie, les matières premières et les fournitures de
production peuvent également s'ajouter.
En fait, l'intensité de l'effort fournit par les
travailleurs a effectivement des répercutions sur la productivité
du travail, mais cet élément est généralement
beaucoup moins important que le volume de capital (comme les outils ou la
machinerie) dont dispose un individu pour accomplir sa tâche.
19
2. Approche empirique
Plusieurs recherches ont été faites partout dans
le monde dans le cadre de rechercher les différentes variables qui
exerceraient une influence soit positive ou négative sur la
productivité agricole.
Localement, comme sur le plan international, certains
études ont été menées également dans
l'optique de trouver les facteurs pouvant agir sur la productivité. Nous
allons prendre en considération ici
certaines études. Nous exposerons les écrits
pertinents de certains auteurs sur la productivité.
Piette (2006), étudia les déterminants de la
productivité agricole dans le Nord-est du Brésil en faisant une
investigation sur la relation négative entre la productivité et
la taille des fermes. Celui-ci essaya de tester cette relation par moindre
carré ordinaire dans le nord-est du brésil en utilisant les
données provenant de l'enquête agricole du Brésil de
1995-1996. Selon lui, la persistance d'une relation négative contredit
l'argument que la révolution verte l'aurait inversée grâce
aux avancements technologiques. En contrôlant pour les
hétérogénéités telles une la quantité
du sol ainsi que pour les imperfections sur les marchés du
crédit, du capital et des biens d'utilité publique, l'essai
démontre que la relation inverse ne peut être que le
résultat des imperfections sur le marché de travail. De plus, cet
essai confirme que les grandes fermes emploient moins des travailleurs par
unité de terre et qu'elle substitue le capital à la
main-d'oeuvre. Ses conclusions impliquent qu'une distribution égalitaire
de la terre augmenterait la valeur totale de la production agricole de
l'économie. Cette réforme doit être menée par l'Etat
puisque les imperfections sur le marché de la terre empêchent sa
distribution optimale. De plus, les politiques économiques doivent
favoriser l'accessibilité aux biens d'utilité publique des petits
fermiers.
Randrianarisoa (1993), avait mené une étude dans
le but de mesurer le lien entre la production agricole et la pauvreté
rurale et de ressortir les déterminants de la productivité
agricole à Madagascar. Cette étude fut basée sur
l'enquête nationale auprès de 2953 ménages composés
exclusivement des personnes ayant des terres cultivées. Ses principaux
résultats sont les suivants : l'usage d'intrant moderne affiche une
grande rentabilité pour les pauvres ; l'absence des infrastructures
routières rurales constitue une difficulté majeure pour
l'amélioration de la productivité agricole ; en moyenne, les
ménages pauvres avaient montré une faible productivité de
main d'oeuvre lorsque les bénéfices d'une unité de terre
supplémentaire sont plus importants pour eux ; l'accès aux
crédits aux pauvres leur permettra d'accroitre leur production.
20
Parmi les variables importantes pouvant affecter la production
agricole, il y a les variables institutionnelles relatives à
l'accès à l'éducation, l'accès aux crédits
et l'accès au service de santé. Les résultats de ces
recherches montrent que la production promet d'aller en avant par l'utilisation
de fertilisants mais à l'exigence de l'intervention de l'Etat pour
accompagner cette promotion et mener une réussite totale.
Bidubula (2006) met en exergue la relation entre
l'éducation et le niveau de performance dans la filière rizicole,
pour sa part, les connaissances scolaires n'ont pas d'impact significatif sur
les rendements rizicoles. Il part du contexte selon lequel les techniques
agricoles sont essentiellement routinières. Ce travail montre que les
paysans de Kavumu réalisent le double des rendements de ceux de Fizi, du
fait que les avantages dont les premiers jouissent en termes d'accès aux
structures de vulgarisation et de crédit. D'une part, la diffusion de la
nouvelle technologie accroit l'efficacité de travail, l'accès au
crédit permet de mobiliser une importante main d'oeuvre des intrants
modernes, et ainsi respecter le calendrier agricole.
Robert Everson et al. (2001) étudièrent
l'incidence du système de vulgarisation, formation et suivi sur la
productivité agricole au Kenya, en tenant compte d'autres
déterminants de la production agricole tels que le niveau
d'études des agriculteurs et les caractéristiques
agro-écologiques. Le système F&S a été
intégré au programme national Kenyan de vulgarisation agricole en
1982, en tant que stratégie pour accroitre les rendements des
exploitations agricoles. Pour évaluer les résultats du
système F&S, ils se sont basés sur les données
collectées par le gouvernement Kenyan en 1982. Leur analyse s'est
fondée sur un échantillon contenant, entre autre des informations
sur la production agricole, les agents de vulgarisation agricole personnel
exogène mis à la disposition des exploitations agricoles, le
niveau d'études des agriculteurs et l'utilisation d'intrants agricoles.
Ils avaient utilisés la technique de régression par la
méthode des quantités pour étudier l'incidence sur la
productivité de la vulgarisation agricole et d'autres intrants agricoles
sur l'ensemble de la distribution conditionnelle des résidus à
rendement faible.
Ces derniers considèrent que l'incidence de la
vulgarisation agricole sur la productivité est la plus
élevée sur les agriculteurs situés aux points
extrêmes de la distribution des résidus de rendement. Cette
constatation leur porta à croire que un niveau donné des facteurs
non pris en compte, tels que la capacité de gestion des exploitations
agricoles de manière différente, l'incidence de la scolarisation
sur les rendements des exploitations agricoles est certes mais statistiquement
négligeable.
21
Pour sa part, Tusi (2006) aborde les questions liées
aux déterminants de la productivité agricole des ménages
à travers les zones agro-écologiques du Sud-Kivu. En mettant son
étude spécifiquement sur deux produits (le riz et le haricot), il
aboutit à la conclusion selon laquelle l'accès à la terre
est une contrainte majeure pour les paysans. En outre, il montre que le
développement des compétences à travers l'accès
à la vulgarisation (pour le riz) et l'utilisation des ressources (pour
le haricot) est une source de gain de productivité pour le paysan.
22
CHAPITRE II. : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET
APPROCHE METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter la
méthodologie qui va nous permettre d'aboutir à nos
résultats.
2. 1. Présentation du milieu d'étude
Le groupement d'ITARA/LUVUNGI est géographiquement
situé au Nord-est du territoire d'Uvira. Il est formé par trente
localités traditionnelles que nous considérons comme village les
plus connus et dont nous présentons de la suite :
- Dans les plateaux : nous avons vingt localité qui
sont, Kisigo, Mugogo, Ndolera, Igaze, Rurambo, Kashama, Kahungwe, Matale,
Munamira, Bideka, Bwirigale, Muhungu, Mbugu, Kishale, Kanege, Kalembo, Musenyi,
Kasaba, etc.
- Dans la vallée de Ruzizi : nous avons d'autres
localités qui :
? Itara, Luvungi, Iyombe, Rugabagoba, l'ensemble de ces
villages forment Luvungi I et II.
? Lubarika, Gambarino, Kinyinya, Kashota, Katogota et Nyamirembe
dans ceci découle le village de Lubarika.
Ce qui fait même que le calendrier agricole n'est plus
maitrisé et l'époque de semis apparait compliquer suite au manque
de pluie régulière, on sème mais le rendement demeure
toujours médiocre et les rongeurs attaquent la plante, ce qui fait qu'il
y ait instabilité du point de vue semis et récolte.
Cependant, ce milieu permet aux nombreuses familles n'ayant
pas d'autres activités que l'agriculture à cultiver leurs champs
et planter pendant la saison pluvieuse pour continuer à sarcler la
saison sèche. Cette variation permet à ces familles d'entourer un
nouveau champ avant la récolte du premier et de ce fait se procure de
l'argent.
? Démographie
La population du groupement d'Itara/Luvungi est
constituée par un peuple homogène en majorité. La
majorité est issue d'une tribu autochtone Fuliri, en particulier la
chefferie de Bafuliru. Néanmoins, il y a d'autres tribus qui sont venues
d'ailleurs dans les pays voisins tels que le Rwanda, le
23
Burundi depuis 1960.
L'ensemble des originaires et des étrangers
nationalisés constituent la population du groupement d'Itara au total
6423 habitants qui vivent en harmonie les uns les autres.
Tableau N°1 : Effectif de la population de
LUVUNGI
Quartier
|
Hommes
|
POPULATION Femmes
|
DE LUVUNGI Garçon
|
Filles
|
Effectif
|
|
1. ITARA
|
4238
|
5028
|
4751
|
4928
|
18950
|
2. RUGOBAGOBA
|
3377
|
4994
|
2740
|
2289
|
13400
|
3. LUVUNGI Centre
|
4896
|
4415
|
4722
|
3627
|
17660
|
|
Total
|
12511
|
14437
|
12213
|
10844
|
50000
|
2.2. Détermination de l'échantillon
L'échantillon est constitué d'exploitations
agricoles de la plaine de la Ruzizi et précisément dans le
groupement d'Itara. Lors de notre descente sur terrain, nous nous sommes
entretenus avec quelques autorités locales et différents
agriculteurs, qui nous ont fourni certaines informations concernant
l'organisation de la culture manioc dans le groupement d'Itara. Cette culture
porte sur un des aliments de base de la population de ce groupement et 80% de
l'ensemble d'agriculteurs cultiverait cette culture.
Les données recueillies concerneront les exploitations
agricoles pratiquant le système de culture à base de manioc,
à cause notamment de son importance pour les populations de cette
région. En effet, c'est l'un des systèmes de culture les plus
pratiqué dans cette zone.
C'est ainsi que nous allons extraire un échantillon
représentatif sur cette population cible. La formule à utiliser
pour déterminer la taille de l'échantillon est la suivante :
(Bugandwa, 2013)
n =
Où - n : la taille de
l'échantillon ;
- P : pourcentage de la variable quantitative
étudié dans la population c'est-à-dire de
producteurs de manioc par rapport à la population
totale
- Za : Niveau de confiance à lire dans le
tableau
- i : degré de précision désiré
- n : la taille de l'échantillon (Basimise, 2009)
24
Avec la précision de 10% et un risque d'erreur de 5%, la
taille de l'échantillon est :
n = = 96,181 = 96
A l'issue de notre enquête, c'est sur base des 96
exploitants que nous allons porter nos enquêtes en vue de bien mener
notre étude.
En effet, le choix de la taille a été
dicté par l'atteinte d'un seuil statistiquement intéressant pour
l'interprétation des résultats et les limites matérielles,
financières et logistiques.
2.3. Méthodes et techniques utilisées
- La méthode analytique qui va nous permettre
d'analyser et d'expliquer les différentes données qui ont
été récoltées lors des enquêtes ;
- La méthode statistique va nous permettre d'exploiter
les données quantifiées et quantifiables et à les
interpréter après présentation synthétique de ces
données sous forme des tableaux ;
Sur terrain, nous avons utilisé entre autre :
- Des entretiens exploratoires : elles seront faites de
façon structurée avec des personnes impliquées dans la
filière manioc. Ce qui nous permettra d'identifier les informations
à rechercher ou à approfondir sur terrain et de définir
les stratégies de collecte de données ;
- Des interviews structurées : elles seront conduites
de façon systématique, à l'aide d'un questionnaire
adressé respectivement aux producteurs
- Observations directes et entretiens : elles seront faites
tout au long de notre séjour.
Afin de bien visualiser les relations qui existeraient entre
la production du manioc et les variables indépendantes retenues pour
notre étude, il est important de présenter quelques calculs
statistiques descriptives, des tableaux de contingences et le test
chi-carré entre la variable production du manioc et ses variables
indépendantes nous permettant d'analyser les données recueillis
sur terrain à l'aide du questionnaire d'enquête.
25
Statistique descriptive
? Le mode : c'est ma mesure de tendance centrale
la plus simple à évaluer. Il est représenté par la
valeur ou la mobilité la plus fréquente. C'est en fait la valeur
ou la mobilité à la mode et est symbolisé par Mo.
? La moyenne : c'est la mesure de tendance
centrale la plus utilisée et la plus connue. Elle est la somme des
valeurs d'un groupe des données par leur fréquence et
divisé par les nombre des données.
Elle se calcule à partir de la formule ci-après
:
? La médiane : c'est la mesure de
tendance centrale qui divise une série statistique en deux groupes
comportant chacun environ 50% de données. C'est le centre de position.
C'est la
valeur de la donnée du rang si n est impair et si n est
pair, avec n= le nombre
d'observation.
? L'écart type : c'est une mesure de
dispersion des observations autour de la moyenne arithmétique. Plus la
dispersion est importante, plus l'écart-type est grand.
L'écart-type s'obtient par la formule suivante :
? =
? Test de Khi-carré
Dans notre introduction nous avions énoncé le
problème faisant objet de notre étude, ce qui nous amène
à expliquer de manière approfondie dans ce chapitre les parties
suivantes :
? Formulation des hypothèses
Lors de l'étape consistant à formuler le test
d'hypothèse on privilégie selon le principe de Neyman et Pearson
l'une de deux hypothèses suivantes : l'hypothèse nulle
notée par H0 et l'hypothèse alternative H1. L'hypothèse
est nulle est celle qu'on considère comme la plus vraisemblable, elle
sera celle dont le rejet à tort est le plus préjudiciable. Elle
est inintéressante car nous informe peu et a peu
26
d'importance. L'hypothèse alternative est
l'hypothèse d'intérêt lors de la recherche, c'est le
problème que l'on cherche à résoudre. Il n'y a donc pas de
symétrie entre ces deux hypothèses.
Pour plusieurs test de Chi-deux, la formulation des
hypothèses se fait en se référant aux deux types de
fréquences; à savoir les fréquences observées et
les fréquences théoriques. De ce qui précède nos
hypothèses peuvent être posées comme suit :
H0 : Il y a indépendance entre l'évolution de la
production du manioc et les facteurs de production ;
H1 : Il y a dépendance entre l'évolution de la
production du manioc et les facteurs de production.
En considérant ces variables (qualitatives) de notre
étude, nous cherchions à savoir si la connaissance de la
modalité prise par la variable dépendante, ici l'évolution
de la production, pour les ménages producteurs du manioc n'apporte
aucune information concernant le comportement d'une variable
indépendante.
? Le niveau de signification
Lors de la confrontation, disons qu'il y a des erreurs qu'on
peut commettre lors de la prise des décisions. Ces erreurs sont les
suivantes : rejeter à tort l'H0 (erreur de première espèce
ou de type I) ou accepter à tort H0 (erreur de deuxième
espèce ou de type II).
Dans cette logique, nous avons intérêt à
nous prémunir contre la première forme d'erreur; c'est ainsi que
nous allons essayer de construire un seuil de confiance attaché à
H0.
? La distribution du test
Le test de chi-deux est construit sur la loi de chi-deux.
Comme toute loi, elle a une valeur aléatoire qui est la somme de carres
de k variables aléatoires normales centrées-réduites
indépendantes.
k x i i
? u
i ? 1 i
Avec k le degré de liberté de la variable
X2
Cette variable fait ressortir certaines
propriétés telle que : elle prend ses valeurs dans l'intervalle
[0, á [ ; elle a pour moyenne espérée k et pour variance
deux fois sa moyenne espérée 2k et enfin étant
donné que la variance décrit le comportement d'une variable, sa
distribution dépend de son degré de liberté. Ainsi pour de
degré de liberté différent, sa courbe de distribution tend
à s'aplatir vers la
27
gauche tout en maintenant l'aplatissement de droite. A k=30,
sa courbe prend la forme de la loi normale et ainsi elle converge en loi vers
elle; permettant ainsi des approximations.
? Règle de décision
En général la règle de décision
consiste à préciser de combien la moyenne d'échantillon
peut s'écarter de u0 pour un seuil de signification á et une
taille d'échantillon n, pour que H0 et H1 soient respectivement
dépourvues de soutien expérimental. Si H0 est rejeté, on
dit que l'écart entre la moyenne de l'échantillon et u0 est
statistiquement significatif au seuil á, ce qui ne permet pas de
supporter H0. Si H0 est acceptée, l'écart observe n'est pas
significatif et l'on conclut qu'il est impute aux fluctuations
d'échantillonnage; la différence entre la moyenne de
l'échantillon et u0 est non significative (Zihindula, 2012).
Pour notre étude, deux situations peuvent se
présenter :
? Si la X2 calculée >
X2tabulée : on sera conduit à
rejeter l'hypothèse nulle avec une probabilité
d'erreur á. Pour notre travail cela conduira à
dire tout simplement que les données de notre échantillon
plaident pour une dépendance entre l'évolution de la production
et les variables prises en compte.
? Par contre si la X2
calculée < X2tabulée : on sera
alors dans une situation d'admettre que nos
données plaident pour une indépendance entre
l'évolution de la production et les variables prises en compte dabs les
groupements d'Itara.
2.4. Présentation du modèle
théorique
Nous nous servons de l'approche par la fonction de type
Cobb-Douglass en raison de son importance et son influence en sciences
économiques.
Y = AKB1 LB2
Où Y est la quantité produite ; A le progrès
technique ; K le capital utilisé ; L la quantité de travail
employé ; ß1 et ß2 sont respectivement les
élasticités de production par rapport aux facteurs travail et
capital.
Cette mesure nous parait le mieux adapté dans le cadre de
notre étude dans la mesure où nous chercherons à mettre
l'évolution du rapport entre le volume de la production du manioc et
celui de
28
facteurs. Cette mesure nous parait le mieux adapté dans le
cadre de notre étude dans la mesure où nous chercherons à
mettre l'évolution du rapport entre le volume de la production du manioc
et celui de facteurs.
Parmi les variables, nous distinguons la variable
expliquée et la variable explicative du modèle.
Dans le cadre de notre travail, nous pensons que les variables
expliqueraient la production sous étude. En outre, postulons que
d'autres variables exerceraient une quelconque influence sur cette production,
surtout l'accès à la vulgarisation.
Dans les lignes qui suivent, nous présentons les variables
exogènes qui feront partie de notre modèle. Parmi ces variables,
nous distinguons la variable expliquée et la variable explicative du
modèle.
a) Variable expliquée
Elle correspond à l'évolution de la production
du manioc par les ménages au cours de la dernière saison
culturale. Dans notre travail, le taux de production a été
mesuré d'une manière relative par Pt-Pt-1/Pt-1. Eprouvant des
problèmes de mesure, avec le taux de production entre deux années
différentes, nous avons vu utiles de mesurer cette variable à
partir des 3 modalités : soit la production est stable, soit en baisse
et/ou en hausse.
b) Variables explicatives
La théorie de la production agricole stipule que la
production dépend de trois facteurs notamment le capital, le travail et
la terre auxquels s'ajoutent d'autres facteurs naturels pour la plupart non
métrisables.
Dans le cadre de notre étude, nous allons identifier
d'autres facteurs supplémentaires qui s'ajouteraient à ces trois
classiques et qui pourraient avoir un impact sur l'évolution de la
productivité du manioc dans le groupement d'Itara.
? La superficie de l'exploitation ;
la théorie néoclassique nous enseigne que plus la surface
exploitée est grande, plus la production agricole augmente. On suppose
que la taille influence la productivité agricole étant
donné la place du foncier dans la production agricole. Cette variable
est mesurée en nombres d'hectares exploités par les
ménages.
? L'accès à la vulgarisation
; permet de savoir si l'exploitant bénéficie d'un
appui conseil quelconque (formation/méthodes et techniques de production
améliorées et adaptées dans ce milieu). Elle concerne
l'utilisation des intrants agricoles comme semences, les engrais... Plus un
ménage accède à la vulgarisation et à la formation,
plus sa productivité s'améliore. Nous
29
mesurons celles-ci par deux modalités : « Oui
» si le ménage accède à la vulgarisation, « Non
» si elle n'accède pas.
? L'accès au crédit agricole
; il s'agit de la possibilité de l'exploitant à
accéder au crédit agricole. Ce sont des crédits
octroyés par certaines organisations non gouvernementales et certaines
associations dans le but d'améliorer les rendements des paysans
producteurs. Plus un ménage accède à un crédit
agricole, plus il sera stimulé à produire davantage. Nous
mesurons cette variable par deux modalités : « Oui » si le
ménage accède au crédit, « Non » si elle
n'accède pas.
? La lutte contre les maladies ;
cette variable concerne les moyens que l'exploitant utilise pour faire face
à certaines maladies qui attaquent la culture de manioc. Plus un
exploitant lutte contre les maladies, plus son rendement est
élevé. Elle sera mesurée par deux modalités «
Oui »: si l'exploitant lutte contre les maladies, « Non » si'il
ne lutte pas.
? Capital utilisé ; cette
variable concerne les matériels utilisés par l'exploitant pour
effectuer les activités champêtres. Entre autre, la nouvelle
technologie (tracteur) et les outils traditionnels. Plusieurs chercheurs ont
démontré que la nouvelle technologie a un effet positif sur la
productivité agricole, en ce sens qu'elle limite la fatigue et une
accélération du travail. Elle facilité l'apprentissage et
l'adaptation aux nouvelles techniques de production. Par hypothèse, plus
les matériels est moderne, plus la productivité agricole est
susceptible d'augmenter. Cette variable est qualitative.
30
Tableau N°2. Caractéristiques des
variables
Variables
|
Nature de variable
|
Modalités
|
production du manioc
|
Qualitative
|
(0) Baisse, Stable, (1) Hausse
|
Grandex : grandeur de l'exploitation
|
Quantitative
|
En nombres d'ha exploitées
|
Accrédit : accès au
crédit agricole
|
Qualitative
|
1 si Oui et 0 Non
|
Lutmal : lutte contre les maladies
|
qualitative
|
1 si Oui et 0 Non
|
Accrulgen : accès à la
vulgarisation et encadrement
|
Qualitative
|
1 si Oui et 0 Non
|
Capitalutilise : outils
utilisés pour effectuer les
|
Qualitative
|
(0) Nouvelle technologie (1) Outils traditionnels
|
Contraintesprod : contraintes production
|
Qualitative
|
(0) Fertilité du sol (1)Manque d'outils (2)Maladies des
plantes
|
31
CHAPITRE III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
Pour répondre à notre problématique, notre
analyse est faite au moyen d'un tableau de contingence, le test du Khi-deux et
un diagramme en bâtons juxtaposés. Les autres variables non
pertinentes ne sont pas prises en comptes par les analyses et
interprétations entre autre la variable Sexe, Etat civil.
III.1. Caractéristiques socio-économiques
des enquêtés
Dans cette partie nous allons présenter les statistiques
descriptives décrivant les différentes caractéristiques
des producteurs du manioc dans notre étude.
Tableau 3 : Sexe et âge des ménages
producteurs
Sexe
|
Effectif
|
Variables
|
Moyenne
|
Ecart-type
|
Minimum
|
Maximum
|
Femme
|
50
|
Age
|
37,8
|
11,96
|
20
|
75
|
Homme
|
46
|
Source : nos enquêtes
Nos investigations montrent que l'âge moyen des
producteurs de manioc est de 37 ans dans le groupement d'Itara, âge
favorisant la croissance, car se situant entre 25 et 45 ans, âge
entrepreneurial (Balemba et al., 2013). A cet âge les dirigeants ont de
la motivation, de l'énergie nécessaire, de l'engagement au
travail et sont plus enclins à la prise de risque. L'âge minimum
est de 20 ans et l'âge maximum est de 75
Tableau 4 : Education des ménages
producteurs
|
Frequency
|
Percent
|
Valid Percent
|
Cumulative Percent
|
PasInstruction
|
62
|
64,6
|
64,6
|
64,6
|
Primaire
|
16
|
16,7
|
16,7
|
81,3
|
Valid secondaire
|
12
|
12,5
|
12,5
|
93,8
|
superieur
|
6
|
6,3
|
6,3
|
100,0
|
Total
|
96
|
100,0
|
100,0
|
|
Pour cette variable, nous observons que 64,6 %
d'enquêtes n'ont aucune pièce scolaire. Pour la suite, nous
observons que seuls 6,3 % ont un niveau universitaire. Cet aspect serait l'une
des raisons de la mauvaise qualité des productions car ces agriculteurs
n'ont pas assez de connaissances pouvant leur permettre d'améliorer la
production et la productivité. Il se manifeste une pauvreté
extrême. Il se remarque dans ce milieu un taux d'analphabète
élevé (Lusenge, 2009). La plus part des familles n'ont pas de
moyens pour subvenir à leurs besoins primaires, faire étudier les
enfants demeurent compliquer et difficile, vu le cout de scolarisation
élevé.
32
III.2. Les résultats de l'analyse
II.2.1. Le tableau de contingence
Tableau N°5. Expérience dans
l'Agriculture * évolution de la production
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
|
1 an
|
Effectif
|
9
|
0
|
0
|
9
|
|
|
% du total
|
9,4%
|
,0%
|
,0%
|
9,4%
|
|
2 ans
|
Effectif
|
16
|
0
|
1
|
17
|
|
|
% du total
|
16,7%
|
,0%
|
1,0%
|
17,7%
|
|
3 ans
|
Effectif
|
5
|
0
|
0
|
5
|
|
|
% du total
|
5,2%
|
,0%
|
,0%
|
5,2%
|
|
4 ans
|
Effectif
|
9
|
0
|
0
|
9
|
|
|
% du total
|
9,4%
|
,0%
|
,0%
|
9,4%
|
|
Plus de 4 ans
|
Effectif
|
54
|
1
|
1
|
56
|
|
|
% du total
|
56,3%
|
1,0%
|
1,0%
|
58,3%
|
Total
|
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig. 2. Expérience dans l'Agriculture *
évolution de la production
Source : générer par le logiciel SPSS
33
Ce tableau et/ou graphique montrent que
- 9 personnes qui ont déjà une année
d'expérience dans l'agriculture sont pessimistes, et ont répondus
que l'évolution de la production en baisse soit 9,4% des individus,
aucune personne n'a répondu qu'il y a hausse soit 0% ; aucune personne
n'a répondu que l'évolution de la production est stable soit
0%.
- 16 personnes qui ont déjà 2ans
d'expérience dans l'agriculture ont répondus que
l'évolution de la production est en baisse soit 16,7%, aucune personne
n'a répondu qu'il y a hausse de la production soit 0%. Une personne a
répondu que l'évolution de la production est stable soit 1%.
- 5 personnes qui ont déjà 3ans
d'expérience dans l'agriculture ont répondus que
l'évolution de la production est à la baisse soit 5,2% des
individus, aucune personne n'a répondu qu'il y a hausse de la production
soit 0% ; aucune personne n'a répondu que l'évolution de la
production est stable dans Itara soit 0%.
- 54 personnes qui ont déjà plus de 4ans
d'expérience dans l'agriculture ont répondus que
l'évolution de la production est à la baisse soit 96,9% des
individus, une personne a répondu qu'il y a hausse de la production dans
Itara soit 1% ; deux personnes ont répondu que l'évolution de la
production est stable dans notre milieu d'étude soit 2,1%.
Il est à noter que, pour les 96 enquêtés,
93 individus ont répondus que la production de manioc dans le groupement
d'Itara est à la baisse soit 96,9% des effectifs total. L'individu a
répondus que la production est à la hausse soit 1%, et 2
individus ont répondus que la production est stables soit 2,1%.
Tableau 6 : Tableau de Tests du Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
2,433a
|
8
|
,965
|
Rapport de vraisemblance
|
2,883
|
8
|
,941
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Dans ce tableau nous observons les valeurs suivantes : la
probabilité critique (,965) est supérieure au seuil de
signification de 0,05 mais aussi au seuil de 0,1. Pour cette raison
l'hypothèse nulle est fausse. En analysant sous un autre angle qui est
celui de comparer la valeur de la probabilité associée à
la statistique de Pearson avec la probabilité tabulée de la
distribution de Khi-deux respectivement au
34
seuil de 0,05 et 0,1 ; nous observons encore ici que la valeur
calculée (2,433) est de loin inférieur à la valeur
tabulée (15,5 et 13,3). De ce qui précède nous pouvons
soutenir l'hypothèse selon laquelle il existe une certaine
indépendance entre la variable expérience en agriculture et
l'évolution de la production dans le groupement d'Itara.
Tableau N75. Grandeur d'exploitation *
évolution de la production
|
Evolution de la production
|
Total
|
Baisse
|
hausse
|
stable
|
grandeurExpl
|
1 an
|
Effectif
|
64
|
1
|
1
|
66
|
|
|
% du total
|
66,7%
|
1,0%
|
1,0%
|
68,8%
|
|
2 ans
|
Effectif
|
20
|
0
|
1
|
21
|
|
|
% du total
|
20,8%
|
,0%
|
1,0%
|
21,9%
|
|
3 ans
|
Effectif
|
9
|
0
|
0
|
9
|
|
|
% du total
|
9,4%
|
,0%
|
,0%
|
9,4%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.3. grandeur d'exploitation * évolution de la
production
Source : générer par le logiciel SPSS
35
Le tableau ci-dessus donne la superficie totale de terres
détenues par les paysans du groupement. Cette superficie peut être
un domaine familial ou une propriété privée ou encore un
héritage. Nous observons que 68,8% soit 66 producteurs possèdent
des exploitations dont la grandeur varie entre 1-5ha ; 66,7% soit 64 personnes
d'entre eux ont répondu que l'évolution de la production est en
baisse, une personne a manifestement jugé que la production est stable,
et une autre en hausse soit 1,0%. Nous observons ensuite que 21,9 % soit 21
producteurs possèdent des exploitations dont la grandeur est de 10ha et
plus, 20 d'entre eux soit 20,8% ont répondu que l'évolution de la
production est en baisse, aucune personne n'a répondu qu'elle est en
hausse, et une seule personne soit 1,0% dans cette catégorie a
répondu que cette évolution est stable.
Enfin, la dernière catégorie, 9,4% soit 9
producteurs possèdent des exploitations dont la grandeur varie entre
5-10ha, et tous ont répondus que l'évolution de la production est
en baisse.
L'on remarque que, pour les 96 enquêtes, 93 individus
ont répondus que la production de manioc dans le groupement d'Itara est
en baisse soit 96,9% des effectifs total. Un individu a répondu que la
production de manioc est à la hausse soit 1% et 2 individus ont
répondus que la production est stable à Itara soit 2,1%.
Tableau N°8. Tableau de Tests du
Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
1,482a
|
4
|
,830
|
Rapport de vraisemblance
|
1,781
|
4
|
,776
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
De ce tableau, il ressort que 2 cellules possèdent des
valeurs inferieures à 5. Cette remarque est beaucoup plus importante
pour des variables quantitatives rendues qualitative par regroupement en
classe. Pour notre cas elle nous intéresse moins étant donne la
propriété qualitative de nos variables. Cependant, si nous nous
en tenons à la probabilité critique (.830) obtenue dans ce
tableau, nous remarquons que cette probabilité est supérieure
à 0,10 mais aussi supérieur à 0,05. Pour ce qui est de la
valeur prise par le Khi-deux calculé, nous observons qu'il est de 1,482.
En observant dans la table des valeurs des centiles pour la distribution de
Khi-deux à 4 degré de liberté, nous trouvons la valeur
9,49 au seuil de 0,05 et 7,78 au seuil de 0,10. Ici le khi-deux calculé
est largement inférieur au Khi-deux tabulé.
36
De ce qui précède, l'évidence
échantillonnage d'Itara pour les différentes grandeurs
d'exploitation nous permet de rejeter H1. Pour notre cas cela conduit à
dire qu'il existerait une certaine indépendance entre la variable
grandeur de l'exploitation et l'évolution de la production du manioc
à Itara.
Tableau N°9. Accès aux fertilisants
* évolution de la production
L'utilisation de l'engrais dans l'agriculture est d'une grande
importance car elle permet d'accroitre la production mais également elle
permet aussi l'économie de la surface agraire. Le tableau suivant montre
clairement la distribution de l'échantillon par rapport à cette
variable.
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
Acces fertilis
|
Non
|
Effectif
|
72
|
0
|
1
|
73
|
|
|
% du total
|
75,0%
|
,0%
|
1,0%
|
76,0%
|
|
Oui
|
Effectif
|
21
|
1
|
1
|
23
|
|
|
% du total
|
21,9%
|
1,0%
|
1,0%
|
24,0%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.4. Accès aux fertilisants * évolution
de la production
Source : générer par le logiciel SPSS
37
Dans ce tableau, nous remarquons que 75,0% soit 72 producteurs
ne font pas usage d'engrais, n'ont pas accès aux fertilisants ; contre
21,9% soit 21 font usage d'engrais. Pourtant dans la théorie agricole le
non utilisation des engrais a un effet sur le rendement (Mufungizi, 2104), cela
veut dire qu'il se dessine un manque à gagner dans la production que
réalisent ces paysans. Ces derniers produiraient encore plus s'ils
faisaient usage des engrais dans la pratique de leur méthode
culturale.
Ainsi, pour les 96 enquêtes, 93 individus ont
répondus que la production de manioc dans le groupement d'Itara est
à la baisse soit 96,9% des effectifs total. Un individu a répondu
que la production de manioc est à la hausse soit 1% et 2 individus ont
répondus que la production est stables soit 2,1%.
Tableau N°10. Tableau de Tests du
Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
4,015a
|
2
|
,134
|
Rapport de vraisemblance
|
3,589
|
2
|
,166
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Dans l'objectif de vérifier si la relation
observée dans l'échantillon n'est pas due au hasard, le test du
Khi-deux a été calculé:
Dans ce tableau nous observons les valeurs suivantes : la
probabilité critique (,134) est supérieure au seuil de
signification de 0,05 mais aussi au seuil de 0,1. Pour cette raison
l'hypothèse nulle est fausse. En analysant sous un autre angle qui est
celui de comparer la valeur de la probabilité associée à
la statistique de Pearson avec la probabilité tabulée de la
distribution de Khi-deux respectivement au seuil de 0,05 et 0,1 ; nous
observons encore ici que la valeur calculée (4,015) est inférieur
à la valeur tabulée (4,60 et 5,91). De ce qui
précède nous pouvons soutenir l'hypothèse selon laquelle
il existe une indépendance entre la variable accès aux
fertilisants et l'évolution de la production.
38
Tableau N°11. Formation et Vulgarisation *
évolution de la production
Cet accès permet dans la plupart de suppléer aux
insuffisances créées par le non scolarisation. La formation et la
vulgarisation permet de donner aux cultivateurs n'ayant pas la maitrise soit
des techniques agraires ou autres méthodes facilitant une bonne
productivité. Dans ce tableau qui suit, nous allons présenter la
manière dont cette variable se comporte pour notre étude.
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
formationVulga
|
Non
|
Effectif
|
58
|
1
|
1
|
60
|
|
|
% du total
|
60,4%
|
1,0%
|
1,0%
|
62,5%
|
|
Oui
|
Effectif
|
35
|
0
|
1
|
36
|
|
|
% du total
|
36,5%
|
,0%
|
1,0%
|
37,5%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.5. Formation Vulgarisation * évolution de la
production
Source : générer par le logiciel SPSS
39
Plus un ménage accède à la vulgarisation
et à la formation, plus sa productivité ne s'améliore.
Nous observons par contre que 60 producteurs soit 62,5 % n'ont pas accès
à l'encadrement et la vulgarisation. Plusieurs raisons sont à
l'origine du non appartenance de la population paysanne à des
associations. Le manque de motivation et l'absence des associations sont les
raisons avancées par la plupart de ménages. Ce non accès
à la vulgarisation et à la formation a pour effet de laisser les
exploitants dans l'ignorance et la baisse de production est
inévitable.
35 individus ont répondus que malgré cette
formation il y a baisse de la production, aucune personne n'a répondu
qu'il y a hausse et une autre personne a soutenu que la production est stable
quand l'on a accédé à la formation. Ainsi, pour le 96
enquêtes, 93 individus ont répondus que la production de manioc
dans la pleine de la Ruzizi est à la baisse soit 96,9% des effectifs
total. L'individu a répondus que la production de manioc dans la pleine
de la Ruzizi est à la hausse soit 1% et 2 individus ont répondus
que la production est stables dans la pleine de la Ruzizi soit 2,1%.
Tableau N°12. Tableau de Tests du
Khi-deux
L'accès à l'encadrement et la vulgarisation est un
atout pour accroitre la productivité de la main d'oeuvre mais aussi le
rendement des terres par la mise en application des méthodes plus
approfondies et plus améliorées. Dans le groupement d'Itara,
certains paysans ont répondu positivement à cette question. Il
s'agit ici de chercher le lien de dépendance ou d'indépendance
entre ces deux variables. Le tableau nous en dit plus.
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
,734a
|
2
|
,693
|
Rapport de vraisemblance
|
1,070
|
2
|
,586
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
Source : générer par le logiciel SPSS
Dans ce tableau nous observons les valeurs suivantes : la
probabilité critique (,693) est supérieure au seuil de
signification de 0,05 mais aussi au seuil de 0,1. Pour cette raison
l'hypothèse alternative est rejetée. En analysant sous un autre
angle qui est celui de comparer la valeur de la probabilité
associée à la statistique de Pearson avec la probabilité
tabulée de la distribution de Khi-deux respectivement au seuil de 0,05
et 0,1 ; nous observons encore ici que la valeur calculée (,734) est de
loin inférieur à la valeur tabulée (4,60 et 5,91). De ce
qui précède nous pouvons soutenir l'hypothèse
40
selon laquelle il existe une certaine indépendance
entre la variable formation et vulgarisation et l'évolution de la
production du manioc dans le groupement d'Itara.
Tableau N°13. Tableau croisé
crédit agricole * évolution de la production
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
créditagr
|
Non
|
Effectif
|
75
|
1
|
1
|
77
|
|
|
% du total
|
78,1%
|
1,0%
|
1,0%
|
80,2%
|
|
Oui
|
Effectif
|
18
|
0
|
1
|
19
|
|
|
% du total
|
18,8%
|
,0%
|
1,0%
|
19,8%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.6. crédit agricole * évolution de la
production
Source : générer par le logiciel SPSS
Ce tableau et graphique montrent que 75 producteurs ont
conclus que la manque de crédit agricole et/ou de l'appui financier
conduit à la baisse de la production dans le groupement d'Itara, une
personne a répondu que la manque de l'appui financier conduit à
la hausse de la production et une autre personne montre que avec le manque de
moyen quand même la production est stable.
41
Tableau N°14. Tableau de Tests du
Khi-deux
Les résultats du test sont présentés dans le
tableau suivant,
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
1,408a
|
2
|
,495
|
Rapport de vraisemblance
|
1,361
|
2
|
,506
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
a. 4 cellules (66,7%) ont un effectif théorique
inférieur à 5. L'effectif théorique minimum est de ,20.
Source : analyse par le logiciel SPSS
La probabilité obtenue est de (,495) c'est-a-dire
supérieur à 0,1 et 0,05. Lorsque la probabilité
associée à la statistique de Pearson est supérieur au
seuil de signification de 0,05 ; cela veut dire que le résultat tombe
dans la zone de rejet de H1 et réciproquement la zone
d'acceptabilité de H0. Au seuil de 0,05 nous pouvons rejeter
l'hypothèse nulle selon laquelle il y aurait indépendance entre
la variable crédit agricole et l'évolution de la production.
Cette décision d'admettre l'hypothèse nulle selon laquelle il y
aurait indépendance entre la production du manioc et l'accès au
crédit agricole est aussi valable au seuil de 10%. Par la
démarche de l'analyse de la probabilité associée à
la statistique de Pearson nous trouvons le Khi-deux calculé de 1,408.
Cette valeur est inférieur à la valeur de khi-deux tabulé
au seuil de 0,05 et 0,10 respectivement les valeurs 5,991 et 4,605 ;
d'où le rejet de l'hypothèse alternative pour ce cas.
42
Tableau N°15. Lutte contre la maladie *
évolution de la production
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
luttMaladies
|
Non
|
Effectif
|
67
|
0
|
0
|
67
|
|
|
% du total
|
69,8%
|
,0%
|
,0%
|
69,8%
|
|
Oui
|
Effectif
|
26
|
1
|
2
|
29
|
|
|
% du total
|
27,1%
|
1,0%
|
2,1%
|
30,2%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.7. Lutte contre la maladie * évolution de la
production
Source : générer par le logiciel SPSS
Dans ce tableau, nous observons que 68,9 % soit 67 producteurs
ne luttent pas contre différentes maladies ravageuses parce qu'ils n'y
peuvent rien. Tous ont répondu que la production est en baisse. 29
producteurs soit 30,2% luttent contre les maladies ; malgré ce courage
manifesté, 26 d'entre eux ont répondus que la production est en
baisse, une personne a répondu que la lutte contre la mosaïque
influence la hausse de la production et 2 autres ont répondus que la
lutte contre la mosaïque influence la stabilité de la
production.
Le manioc fait déjà face à des attaques
virales et bactériennes ainsi qu'à des insectes qui occasionnent
des dégâts directs dans les champs. Les maladies virales sont
propagées par des mouches blanches.
43
Deux virus en particulier sont à l'origine d'importants
dégâts dans la récolte : celui sui cause la mosaïque
et celui qui cause la striure brune (SENASEM, 2014). A elles deux, ces
pathologies entrainent des pertes très importantes de tubercules et
influencent énormément sur la production. Ces maladies
(Mosaïque, striure brune...) qui attaquent le manioc ont d'ailleurs
reçu des surnoms dans ce groupement, les uns les qualifient d'Ebola, de
Sida...
D'où les acteurs de celle filière n'attendent que
la réaction de la part des institutions de recherche agricoles, et
espère utiliser les variétés recommandées par la
recherche pour réaliser de très bonnes récoltes et ainsi
promouvoir le manioc.
Tableau N°16. Tableau de Tests du
Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
7,155a
|
2
|
,028
|
Rapport de vraisemblance
|
7,409
|
2
|
,025
|
Nombre d'observations
valides
|
96
|
|
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Dans ce tableau nous observons les valeurs suivantes : la
probabilité critique (,028) est inférieure au seuil de
signification de 0,05 mais aussi au seuil de 0,1. Pour cette raison
l'hypothèse nulle est aussi rejetée ici. En analysant sous un
autre angle qui est celui de comparer la valeur de la probabilité
associée à la statistique de Pearson avec la probabilité
tabulée de la distribution de Khi-deux respectivement au seuil de 0,05
et 0,1 ; nous observons encore ici que la valeur calculée (7,155) est de
loin supérieure à la valeur tabulée (5,991 et 4,605 ). De
ce qui précède nous pouvons soutenir l'hypothèse selon
laquelle il existe une certaine dépendance entre la variable lutte
contre les maladies et l'évolution de la production.
44
Tableau N°17. Capitalutilise * Evolution de
la production
Dans notre milieu d'étude, la plupart de producteurs
utilisent les outils traditionnels (la machette, houe et le trident) pour faire
certaines activités champêtres comme le labour et autres, et cela
s'explique d'une part par le fait que le cout de payement du tracteur est
élevé par rapport à leur niveau de revenu, et d'autre
part, par le fait que le milieu géographiques ne permettent pas aux
exploitations possédant des exploitations se situant dans les
hauts-plateaux de faire usage du tracteur. Nous constatons que c'est effet du
non modernisme qui caractérise le secteur agricole et influence par
conséquent la production agricole.
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
Capitalutilise
|
Non
|
Effectif
|
23
|
1
|
1
|
25
|
|
|
% du total
|
23,9%
|
1,0%
|
1,0%
|
69,8%
|
|
Oui
|
Effectif
|
70
|
0
|
1
|
71
|
|
|
% du total
|
72,9%
|
0%
|
1,0%
|
73,9%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,0%
|
100,0 %
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.8. Capital utilisé* Evolution de la
production
De ce tableau et son graphique, nous remarquons que sur
l'ensemble des producteurs utilisant la nouvelle technologie interrogée
sur l'évolution de la production du manioc, 23 sont pessimistes quant
à
Source : analyse par le logiciel SPSS
45
la baisse de la production. Rappelons encore ici que cela
serait dû aux différentes maladies ravageurs et la non
fertilité du sol.
Pour les ménages qui font usages des outils traditionnels,
sur les 71 producteurs, seule une personne reste indifférente quant
à la stabilité de la production.
Tableau N°18. Contraintes de production *
Evolution de la production
|
Evolution de la production
|
Total
|
baisse
|
hausse
|
stable
|
ContreinteProd
|
faible fertilité du sol
|
Effectif
|
19
|
1
|
1
|
21
|
|
|
% du total
|
19,8%
|
1,0%
|
1,0%
|
21,9%
|
|
Main d'oeuvre insuff
|
Effectif
|
19
|
0
|
1
|
20
|
|
|
% du total
|
19,8%
|
,0%
|
1,0%
|
20,8%
|
|
Maladies des outils
|
Effectif
|
37
|
0
|
0
|
37
|
|
|
% du total
|
38,5%
|
,0%
|
,0%
|
38,5%
|
|
Travail Pénible
|
Effectif
|
18
|
0
|
0
|
18
|
|
|
% du total
|
18,8%
|
,0%
|
,0%
|
18,8%
|
Total
|
Effectif
|
93
|
1
|
2
|
96
|
|
% du total
|
96,9%
|
1,0%
|
2,1%
|
100,0%
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Fig.8. Contraintes de production * Evolution de la
production
Source : générer par le logiciel SPSS
46
Ce tableau et son graphique montre que 19 individus soit 19,8%
ont répondus que la faible fertilité du sol conduit à la
baisse de la production de manioc dans le groupement d'Itara, et 1 personne a
répondu qu'il y a hausse de la production, et une autre a répondu
qu'il y a stabilité de la production de manioc due au manque de
fertilité du sol.
19 individus ont montrer que l'absence de main d'oeuvre peut
influencer la baisse du niveau de production de manioc dans Itara, aucune
personne n'a répondue sur la hausse de production quand il y a manque de
main d'oeuvre,1 personne a répondu qu'il y a stabilité de la
production même en absence de main d'oeuvre.37 individu soit 38,5% ont
montrer que la manque d'outils influencent la baisse du niveau de production de
manioc dans Itara, aucune personne n'a répondu sur la hausse de
production lorsqu'il s'agit de la manque d'outils ni sur la stabilité de
la production.18 individus ont répondus que la pénibilité
du travail fait qu'il y ait baisse de la production et aucun d'entre eux n'ait
pour la hausse et/ou la stabilité quand il s'agit de cette
contrainte.
Tableau N°19. Tableau de Tests du
Khi-deux
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
6,409a
|
6
|
,379
|
Rapport de vraisemblance
|
6,597
|
6
|
,360
|
Nombre d'observations valides
|
96
|
|
|
Source : analyse par le logiciel SPSS
Dans ce tableau nous observons les valeurs suivantes : la
probabilité critique (,379) est supérieure au seuil de
signification de 0,05 mais aussi au seuil de 0,1. Pour cette raison
l'hypothèse alternative est rejetée. En analysant sous un autre
angle qui est celui de comparer la valeur de la probabilité
associée à la statistique de Pearson avec la probabilité
tabulée de la distribution de Khi-deux respectivement au seuil de 0,05
et 0,1 ; nous observons encore ici que la valeur calculée (7,155) est de
loin inférieur à la valeur tabulée (12,59 et 10,64 ). De
ce qui précède nous pouvons soutenir l'hypothèse selon
laquelle il existe une certaine indépendance entre les contraintes de
production et l'évolution de la production.
47
III.2.2. Les Contraintes limitant l'amélioration de
la productivité agricole.
- Les discussions avec les cadres et les producteurs ont permis
de retenir les principales
contraintes suivantes au niveau de la maitrise totale :
> Les maladies du manioc (la mosaïque, etc)
> Les insectes (foreurs de tiges etc) et les mauvaises
herbes.
> Le besoin de formation en gestion des exploitants ;
> L'absence de vulgarisateur pour accompagner les
producteurs.
> La baisse de la fertilité des sols,
> Sous équipement des producteurs.
- Dans la plupart des bas-fonds, les techniques culturales ne
sont pas appliquées par les exploitants qui ne connaissent que peu
les variétés améliorées. Les producteurs continuent
à cultiver des variétés anciennes souvent
dégénérées, et n'ont pas accès aux intrants
qui sont très chers.
48
RECOMMANDATIONS
- Afin d'améliorer la productivité agricole, les
propositions suivantes doivent être prises en compte:
> L'appui des politiques gouvernementales.
> L'identification et l'analyse des pertes de rendement pour
chaque situation
> La diffusion de nouvelles techniques validées.
> Une offre adéquate et régulière de
crédit et d'intrants.
> Réduction des pertes en post récolte.
> Produire la prochaine génération des
variétés du manioc en s'appuyant sur des
variétés
résistantes aux principaux stress biotiques.
> Des relations efficaces entre la recherche, la vulgarisation
et les Producteurs
- Les universités en collaboration avec différentes
organisations oeuvrant dans le secteur agricole et se situant dans le milieu
rural, devront organiser des séances d'encadrement et /ou formation
constante sans exclusive aucune et au suivi permanent des producteurs ;
- Les institutions des recherches agronomiques, devront
introduire des boutures des bonnes variétés, d'identifier
rapidement les principaux ravageurs et maladies et d'en préciser les
cause ;
- L'Etat devra accorder la priorité au renforcement des
connaissances des agents de vulgarisation et des producteurs du manioc, en vue
de promouvoir l'intégration des pratiques adéquates de production
et de protection du manioc;
49
CONCLUSION
Le présent travail avait pour objectif de ressortir les
facteurs qui influencent l'évolution de la productivité du manioc
dans la plaine de la Ruzizi, plus précisément dans le groupement
d'Itara, afin de proposer aux différents acteurs une meilleure
organisation de la filière en vue de réduire la pauvreté
des acteurs et une industrialisation de la filière dans le groupement
d'Itara.
Dans un premier temps, un état des lieux a
été fait sur le concept de productivité en
économie. Ainsi, une revue de la littérature sur le concept de
productivité à travers ses approches théoriques, son
importance et les facteurs qui limitent celle-ci dans le domaine agricole a
été faite.
Pour le deuxième point portant sur la
méthodologie, l'argumentation s'est poursuivie par l'analyse empirique
de la productivité des exploitations familiales agricoles. A la suite de
la présentation de la méthode de collecte des données, des
analyses descriptives des variables seront développées. Pour
effectuer nos différents calculs, notre analyse est faite au moyen d'un
tableau de contingence, le test du Khi-deux et un diagramme en bâtons
juxtaposés.
Au vu de ceci nous avions mise en marge les interrogations
suivantes pour mettre en place notre étude : quel est l'évolution
de la productivité du manioc à Itara ? Mais aussi les facteurs
qui jouent significativement à cette évolution. En partant de ces
interrogations, les hypothèses suivantes ont été
émussent : nous avons postulé que plusieurs variables pourraient
expliquer cela, entre autre le crédit agricole, l'accès à
la vulgarisation; faible fertilité du sol; la maladie des plantes ; la
manque de formation...
Après présentation et analyse de nos
données issues des enquêtes effectuées auprès de 96
ménages producteurs du manioc, nous sommes parvenus à tirer
certaines conclusions des résultats observés. Pour la variable
production, nous avions trouvé que la modalité la plus en vogue
était le pessimisme quant à l'évolution de la
production.
Par la suite, nous sommes passé au test de Khi-deux sur
l'ensemble de nos données pour découvrir le lien qui existerait
entre l'évolution de la production et chacune des variables explicative.
Pour ce test, nous avions deux hypothèses, une nulle et une alternative.
Nous avons fixé une règle de décision, si le
Fcalculé > Ftable, on rejette l'hypothèse nulle, pour dire
qu'il existe au moins une dépendance entre l'évolution de la
productivité et celui des facteurs.
50
Après le test nous sommes arrivés au
résultat selon lequel, au seuil de 5%, le lien qui existe entre
l'évolution de la production et de nos variables est celui
d'indépendance. Il ressort que quatre de ces variables n'influencent pas
significativement l'évolution de la productivité du manioc dans
le groupement d'Itara, entre autre : la grandeur de l'exploitation,
l'accès au crédit, l'accès à la vulgarisation et le
capital utilisé. La seule variable qui est significativement liée
à l'évolution de la productivité est la lutte contre les
maladies.
En fin, le présent travail comme tout oeuvre humaine,
n'est pas dispensée des imperfections dans son élaboration. Nous
ne pouvons en aucun cas prétendre avoir étudié tous les
aspects relatifs à l'évolution de la productivité du
manioc, raison pour laquelle nous laissons aux autres chercheurs
intéressés par cette question de pouvoir l'approfondir en y
apportant leurs remarques et suggestions pour parfaire cette étude.
51
REFERENCES
1. Akilimali M. (2010), Déterminants de la production
du manioc dans la plaine de la Ruzizi . cas de la cité de Sange,
TFC, UCB, Bukavu, Inédit
2. Beitone, A., Cazorla, A.,
Dollo, C. et Drai, A.M. (2008), Dictionnaire des
Sciences économiques, Armand Colin, Paris.
3. Bergeret, P. et Dufumier, M. (2002), Analyse de la
diversité des exploitations agricoles, in Mémento de
l'agronome, CIRAD-GRET, Ministère des Affaires étrangères,
paris.
4. BIT (2005), Commission
de l'emploi et de la politique sociale . vue d'ensemble sur le rapport dans le
monde 2004-05, Conseil d'administration, 292e session, Genève.
5. Blancard, S. et Boussemart, J.P. (2006),
«Productivité agricole et rattrapage technologique . le cas des
exploitations de grandes cultures du Nord-Pas-de-Calais», Cahiers
d'économie et sociologie rurales, 80, 6-28.
6. Bigirimana JC, (2011), la culture du manioc, Guide pour
améliorer les méthodes culturales et identification des maladies
et ravageurs du manioc, ISABU
7. Byakombe M. (2009),
8. Cervantes-Godoy, D. et J. Dewbre (2010), «
Importance économique de l'agriculture dans la lutte contre la
pauvreté », Éditions OCDE
9. Douillet M. Girard P., Productivité agricole : des
motifs d'inquiétude ? , FARM 2009
10. Gamache R. (2005), la productivité .
définition et enjeux, Research Paper series, 117, Statistique
Canada, 36p
11. Laurent da silva, Marc santugini (2009), Qu'est-ce que
la productivité?, Centre sur la productivité et la
prospérité, Montréal, 34p
12. Lusenge T. (2006), Déterminants de la
productivité agricole au Sud-Kivu, Mémoire Inédit,
UCB
13. Kane J. (2010), Analyse des performances productives des
exploitations familiales agricoles de la localité de zoetele au sud du
Cameroun, sur mémoire online
14. Kaci M. (2006), Comprendre la productivité . in
précis », La Revue canadienne de productivité,
n°15-206-XIF au catalogue, Statistique Canada, Ottawa.
15. Mounier (2005), Les théories économiques
de la croissance agricole, Coédition INRA-Economica
16. Mufungizi N. (2015), Economie rurale
générale, Cours inédit, UCB
17. Muhinduka D. (2009), Economie politique 1, cours
Inédit, UCB
18. Mulongoy K. (2011), Déterminant de la
productivité agricole au Sud-Kivu . Cas des fermiers des subsistances de
Walungu, Mémoire Inédit, UCB
19. Nkamleu, G.B. (2004), L'échec de la croissance de
la productivité agricole en Afrique francophone, Economie Rurale,
270, 55-67
20. Piette, F. (2006), Les déterminants de la
productivité agricole dans le nord-est du Brésil . une
investigation sur la relation négative entre la productivité et
la taille des fermes, Université de Montréal,
département d'économie.
21. Via Campesina (2010), L'!agriculture familiale, paysanne
et durable peut nourrir le monde, Djakarta, 20p
22. World Bank, (2008), World Development
Report 2008, Agriculture for Development, Washington, D.C.
23. Zihindula L. (2014), Statistique descriptive, Cours
Inédit, UCB
52
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Figure 1.1 : Fonction de production, productivité
moyenne et productivité marginale 13
Figure 1.2. Bénéficiaires des gains de
productivité : 16
Tableau N°1 : Effectif de la population de LUVUNGI 24
Tableau N°2. Caractéristiques des variables 32
Tableau 3 : l'âge des ménages producteurs 33
Tableau 4 : Education des ménages producteurs 33
Tableau N°5. Expérience dans l'Agriculture *
évolution de la production 34
Fig. 2. Expérience dans l'Agriculture *
évolution de la production 35
Tableau 6 : Tableau de Tests du Khi-deux expérience
36
Tableau N75. Grandeur d'exploitation * évolution de la
production 37
Fig.3. grandeur d'exploitation * évolution de la
production 37
Tableau N°8. Tableau de Tests du Khi-deux grandeur 38
Tableau N°9. Accès aux fertilisants *
évolution de la production 39
Fig.4. Accès aux fertilisants * évolution de la
production 40
Tableau N°10. Tableau de Tests du Khi-deux accès
fertilisants 40
Tableau N°11. Formation Vulgarisation * évolution
de la production 41
Fig.5. Formation Vulgarisation * évolution de la
production 42
Tableau N°12. Tableau de Tests du Khi-deux 43
Tableau N°13. Crédit agricole * évolution
de la production 44
Fig.6. crédit agricole * évolution de la
production 44
Tableau N°14. Tableau de Tests du Khi-deux 45
Tableau N°15. Lutte contre la maladie * évolution
de la production 46
Fig.7. Lutte contre la maladie * évolution de la
production 46
Tableau N°16. Tableau de Tests du Khi-deux 47
Tableau N°17. Capitalutilise * Evolution de la production
48
Fig.8. Capital utilisé* Evolution de la production
48
Tableau N°18. Contraintes de production * Evolution de la
production 49
Fig.8. Contraintes de production * Evolution de la production
50
Tableau N°19. Tableau de Tests du Khi-deux 51
TABLE DES MATIERES
|
53
|
EPIGRAPHE
|
2
|
DEDICACE
|
3
|
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
5
|
INTRODUCTION
|
6
|
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
|
10
|
1. Approche théorique
|
10
|
1. 1. Bref historique sur le manioc
|
10
|
1. 2. Généralité sur la
productivité
|
10
|
2. Approche empirique
|
19
|
|
CHAPITRE II. : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE ET APPROCHE
METHODOLOGIQUE
|
22
|
2. 1. Présentation du milieu d'étude
|
22
|
2.2. Détermination de l'échantillon
|
23
|
2.3. Méthodes et techniques utilisées
|
24
|
statistique descriptive
|
.25
|
CHAPITRE III. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
|
31
|
III.1. Caractéristiques socio-économiques des
enquêtés
|
31
|
III.2. Les résultats de l'analyse
|
32
|
II.2.1. Le tableau de contingence
|
32
|
III.2.2. Les Contraintes limitant l'amélioration de la
productivité agricole
|
..47
|
RECOMMANDATIONS
|
48
|
CONCLUSION
|
49
|
REFERENCES
|
51
|
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES .
|
53
|
54
ANN
EXES
55
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX MENAGES PRODUTEURS
DU MANIOC DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI/ GROUPEMENT D'ITARA
I. Identification de l'enquêté
Age :
Sexe : a) M b) F Quel est votre Etat civil :
a) Célibataire b) Marié (e) c) Divorcé (e)
d) Veuf (ve)
1. Combien d'année avez-vous passez sur le banc de
l'école ? R/
2. De combien des personnes votre ménage est-il
constitué ?
R/ .
3. Expérience d'agriculture en année ?
a) 1 an b) 2 an c) 3 ans
d) 4 ans e) Plus : à préciser
4. Quelle est la grandeur de votre exploitation ? (en ha ou en
m2)
a) Moins de 1ha b) 1-5ha
b) 5-10 ha d) 6-10ha e) Plus de 10
5. Combien d'heures consacrez-vous dans votre exploitation ?
R/ ;
6. A quelle distance est située votre exploitation ?
a) De 1 à 5 km
b) De 5 à 10 km
c) Plus de 10 km
7. Quel moyen de transport utilisez-vous pour y arriver ?
a) Le pied
b) Le vélo
c) La moto
d) Le véhicule
8. Quelle quantité de manioc avez-vous produit la saison
passée en kilogrammes ?
R/
9. Quelle quantité avez-vous vendue ?
10. Accédez-vous aux fertilisants ?
a) Oui
b) Non
11. Bénéficier vous d'encadrement ?
a) oui
b) Non
Si oui de quelle structure Etat, ONG, Autres
Et quel genre d'encadrement ?
a) Formation d'un compost
b) Utilisation d'engrais
56
c) Autres
12. Avez-vous bénéficié d'appui financier
durant la dernière campagne agricole?
a) Oui
b) Non
Si oui quelles sont les sources ?
a) Etat,
b) Microfinance,
c) ONG,
d) Famille,
e) Association,
f) Autres, R/ .
Quel est le montant de cet appui? (en FC)
R/
13. Quel genre d'outils utilisez-vous pour cultiver votre
exploitation ?
a) Houe
b) Trident
c) Tracteur
d) Houe + machette
e) Trident + machette
14. Selon vous, quelles sont les contraintes majeures auxquelles
se heurte la production du manioc ? a) Manque de main d'oeuvre; b)
Pénibilité du travail; c) Manque de semences ; d) faible
fertilité du
sol; maladies des plantes ; e) Coût des intrants trop
élevés; f) manque de formation; g) Autres (à
préciser)
15. Pendant les cinq dernières années, comment
évaluez-vous l'évolution de votre production ?
a) A la hausse,
b) A la baisse,
c) Stable
57
grandeurExpl
|
accesfertilis
|
formationVulga
|
CréditAgricole
|
SourceAppui
|
ContreinteProd
|
EvolutionProd
|
luttMaladies
|
capitalutilise
|
age
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
44
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
50
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
34
|
5-10ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
44
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
65
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
44
|
5-10ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
38
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
28
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
stable
|
Oui
|
outilstrad
|
22
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Association
|
Travail Penible
|
baisse
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
25
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
55
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
45
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
34
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
hausse
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
43
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
47
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
61
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
23
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
du sol
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
28
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
31
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
39
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
47
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
35
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
29
|
sexe Etatcivil Niveau d'étude
ExperienceAgri
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié secondaire 3 ans
Masculin Veuve Inferieur plus de 4 ans
Féminin Célibataire Inferieur 4 ans
Féminin Veuve secondaire plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur 2 ans
Féminin Célibataire superieur 2 ans
Masculin Célibataire Inferieur 3 ans
Masculin Marié secondaire plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur 1 an
Masculin Célibataire secondaire plus de 4 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur 1 an
Masculin Veuf Inferieur plus de 4 ans
Féminin Veuf Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur 1 an
Féminin Marié superieur plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire 1 an
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Célibataire superieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
58
|
|
|
|
|
faible fertilité
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
42
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
46
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
37
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
44
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
33
|
5-10ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
22
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
23
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
24
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
64
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
52
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
insuff
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
45
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
du sol
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
53
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
du sol
faible fertilité
|
stable
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
42
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
24
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
43
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
22
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
22
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible faible fertilité
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
27
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
faible fertilité
|
baisse
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
29
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
28
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
nouvelle tech
|
31
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
32
|
Féminin Marié superieur plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur 1 an
Masculin Marié superieur 4 ans
Féminin Marié superieur 1 an
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Célibataire Primaire plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire 2 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur 4 ans
Féminin Célibataire Primaire 2 ans
Féminin Célibataire Inferieur 2 ans
Masculin Célibataire secondaire 2 ans
Masculin Veuve superieur plus de 4 ans
Masculin Marié secondaire 3 ans
Masculin Marié superieur 2 ans
Féminin Célibataire superieur plus de 4 ans
59
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
31
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
34
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
20
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
27
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
27
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
23
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
26
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
28
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
29
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
29
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
46
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
38
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
49
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
nouvelle tech
|
50
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
44
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Association
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
46
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
37
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
38
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
23
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
22
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
27
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
27
|
Féminin Marié secondaire plus de 4 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire 2 ans
Féminin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié superieur 4 ans
Féminin Célibataire superieur plus de 4 ans
Masculin Célibataire secondaire 4 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié secondaire plus de 4 ans
Féminin Marié superieur plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Féminin Célibataire secondaire plus de 4 ans
Féminin Célibataire Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire 2 ans
Masculin Célibataire Inferieur 2 ans
Masculin Marié Inferieur 4 ans
Féminin Marié secondaire plus de 4 ans
60
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
23
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
24
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
24
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Association
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
27
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
33
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
36
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
36
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
38
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
35
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
46
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
54
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
56
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
48
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
59
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
faible fertilité
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
55
|
10ha et plus
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
44
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
47
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
47
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
45
|
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
faible fertilité
|
baisse
|
Oui
|
outilstrad
|
34
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
du sol
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
46
|
1-5ha
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Propre effort
|
Travail Penible
|
baisse
|
Non
|
nouvelle tech
|
75
|
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Masculin Marié superieur 2 ans
Masculin Marié superieur 2 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié superieur 3 ans
Féminin Marié Primaire 3 ans
Masculin Marié secondaire 4 ans
Masculin Marié superieur 1 an
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire plus de 4 ans
Féminin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire plus de 4 ans
Masculin Marié Primaire 2 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié Primaire 2 ans
Masculin Marié secondaire 2 ans
Féminin Marié Inferieur 2 ans
Masculin Marié secondaire 2 ans
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
61
|
|
|
|
|
Main d'oeuvre
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
insuff
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
46
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
65
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
45
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
1-5ha
|
Non
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
Nouvelle tech
|
34
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Non
|
Non
|
Non
|
Association
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
34
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
10ha et plus
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Non
|
outilstrad
|
24
|
|
|
|
|
|
Manque des
|
|
|
|
|
5-10ha
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Propre effort
|
outils
|
baisse
|
Oui
|
Nouvelle tech
|
34
|
Féminin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié superieur 4 ans
Masculin Marié Inferieur plus de 4 ans
Féminin Marié superieur 1 an
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
Féminin Marié secondaire 1 an
Masculin Marié superieur plus de 4 ans
|