Partie 3 : Analyses, diagnostics des résultats
et approches de solution
I. Analyse des résultats d'enquête et
diagnostic
1. Analyse des résultats
Il ressort de l'analyse des résultats du tableau I, que
71% des personnes questionnées pensent qu'aujourd'hui, le Bénin
nage au fond de l'insécurité et 29% pensent contrairement que le
système de gestion de la sécurité par le gouvernement est
bon ou acceptable.
Le tableau II montre que 87% des forces de l'ordre affirment
qu'il y a insuffisance de matériel que se soit roulant ou
spécifique.
D'après le tableau III, la totalité des agents
enquêtés reconnait avoir pris part à une formation
qualifiante suivie d'une formation professionnelle. De ce fait, il ressort que
le département du ministère chargé de la
sécurité public possède un plan de formation. Sur ce, nous
tirons la conclusion suivante : le niveau de formation reçu par les
forces de l'ordre est bas, ce qui explique leur inefficacité en
situation de crise. Par ailleurs, le tableau VI dit, que cet état des
choses est dû en partie aux difficultés de mobilisation de
financement puis d'un autre côté aux contraintes
organisationnelles.
Du tableau V, la majorité des enquêtés
soit 73% reconnaissent l'absence d'un organisme chargé de la
rééducation et la réintégration des hors loi dans
la vie sociétale.
2. Etablissement du diagnostic
L'analyse des résultats d'enquête permet de
formuler les éléments de diagnostic.
Rappelons que l'hypothèse n°1 relative au taux
élevé d'insécurité au Bénin sera
validé si plus de 50% des enquêtés donnent comme cause
l'insuffisance dont fait preuve le système de gestion de la
sécurité.
Etant donné que 71% des enquêtés ont
jugé que le système de gestion de la sécurité est
défaillant, alors l'hypothèse du taux
élevé d'insécurité au Bénin dû
à un mauvais système de gestion de la sécurité, est
confirmée.
Rapport d'étude/BBA-Réalisé par Aristode
GANDJETO et Lazard TOKPANOU Page 18
Criminalité au Bénin de 2006 à 2016 :
défi sécuritaire et innovation technologique
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2016
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L'hypothèse relative au faible taux d'exécution
des formations si plus de 50% des agents affirmaient avoir reçus une
formation chaque trimestre ou semestre.
100% des agents ayant reconnus le faible taux
d'exécution de formation dont 35% votent pour cause la contrainte
organisationnelle et 65% pour les difficultés de mobilisation de
financement, alors l'hypothèse n°2 est
vérifiée.
Quant à l'hypothèse relative à l'absence
de mesure pour la réintégration des hors-lois dans la
société, elle sera vérifiée si plus de 50% des
enquêtés ignorent l'existence ne serait- ce que d'une structure de
rééducation et de réintégration.
Les enquêtés soient 100% ayant répondus
NON à la connaissance d'une quelconque mesure de
réintégration des divorcés sociaux dans la vie civile,
alors cet hypothèse est aussi
confirmée.
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