I.7.4. Trame Ethernet
La taille minimum d'une trame Ethernet est de 512 bits, soit
64 octets. Cette taille est fixée pour une gestion correcte des
collisions. En effet, il faut que le temps d'émission de la trame soit
supérieur ou égal au round trip delay (détection
avant la fin de l'émission).
La trame est décrite dans le figure I.21 :
Figure I.21. Trame Ethernet
La valeur minimum de 64 octets de la trame est calculée
sur les champs 3, 4, 5, 6 et 7.
Le champ préambule est constitué
de 7 octets 10101010, octets qui donnent implicitement un
top d'horloge. Le champ suivant, début
permet de marquer le commencement effectif de la trame. Il contient
l'octet 10101011. Les deux champs suivant donnent les adresses de
destination et d'émission. Il s'agit des
adresses physiques des cartes adaptateurs. Ces adresses sont codées sur
16 ou 48 bits (seul le système à 48 bits est retenu par les
constructeurs), les adresses sur 48 bits sont uniques. Le premier bit permet de
spécifier s'il s'agit d'une adresse individuelle ou de groupe; le
deuxième bit précise si l'adresse de groupe est multicast
(à destination d'un groupe de stations) ou broadcast (à diffusion
générale). Le champ Longueur donne la taille des
informations reçues de la couche LLC. Le calcul de cette longueur
entraîne, si elle est inférieure au minimum requis, l'ajout des
octets de bourrage.
Le champ Information contient les
données du message initial et des informations rajoutées par les
couches hautes. Il peut contenir la totalité du message initial ou
seulement une partie. La taille de ce champ varie de 46 octets à 1500
octets. Si l'information à transmettre est inférieure à 46
octets, la couche MAC rajoute des octets de bourrage. Enfin, le champ
FCS (Frame Check Sequence) permet un contrôle
à la réception de la trame. L'émetteur effectue un calcul,
appelé CRC (Cyclic Redundancy Check), sur les champs 3, 4, et
6. Le destinataire effectue le même calcul et vérifie la
concordance des résultats. S'il n'y a pas concordance, la trame est
bloquée par la couche MAC du destinataire, qui signale
éventuellement l'erreur à un gestionnaire.
I.7.5. TRANSMISSION DU
SIGNAL
Les réseaux Ethernet 802.3 utilisent essentiellement la
signalisation en bande de base, avec un codage Manchester (avec
LSB-first, bit de poids faible en premier). Il existe néanmoins
des réseaux Ethernet avec codage large bande, pour des applications
industrielles.
I.7.5.1. Bande de base
Les signaux bande de base (baseband en anglais) sont
utilisés dans les applications de transmission de données sur
courtes distances (quelques centaines de mètres à quelques
kilomètres), Comme représenter dans la figure I.22.
Figure I.22. Représentation graphique
des différents signaux
Les codes Manchester prévoient une transition
ou changement d'état au milieu de chaque bit. Ces transitions
systématiques permettent au récepteur d'extraire du signal
reçu une information d'horloge et de synchronisation. Il n'y a pas de
problème d'interprétation pour le récepteur. Un front
montant signifie "0"; un front descendant "1". Le récepteur peut
reconstituer les données et l'horloge à partir du signal
reçu.
Dans le codage Manchester différentiel, les
transitions ne donnent que l'horloge. Les bits sont codés par la
présence ou l'absence de transition en début de cellule
(signifiant respectivement 0et 1). L'avantage est que ce signal est sans
polarité, c'est-à-dire peut être interprété
correctement même en intervertissant les deux fils d'une paire.
Les signaux en bande de base ne peuvent pas être
superposés (un seul signal à la fois sur le média). Pour
combiner plusieurs signaux, on a recourt au multiplexage temporel.
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