I.6.7.7 Groupage de réseaux
A l'heure actuelle, il n'existe plus d'adresses disponibles en
classe A et B. cela peut poser problème aux sociétés
disposant d'un important parc informatique.Supposons une société
équipée de 620 ordinateurs devant posséder des adresses
publiques. Les seules adresses encore disponibles étant de classe C,
notre société doit acquérir 3 classes C pour identifier
ses machines. Si les classes attribuées sont quelconques, la
société va disposer de trois réseaux distincts de 254
adresses. Cette répartition ne correspond pas forcément à
la structure de l'entreprise. Il y a moyen d'obtenir des adresses IP
contiguës en choisissant intelligemment les classes C. Notre
société devant disposer de 620 adresses IP, nous allons convertir
ce nombre en binaire pour connaître le nombre de bits
nécessaires.
62010 = 10111011002
Il faut donc 10 bits pour l'identification des machines
hôtes. Cela nous amène à devoir prendre le contrôle
sur les 2 derniers bits du troisième octet d'identification du
réseau. Pour avoir un contrôle complet sur ces deux derniers bits,
la société devra acquérir 4 plages d'adresse IP de classes
C contiguës. La société pourrait par exemple essayer
d'acquérir les quatre classes C suivantes :
198.53.212.0 11000110 00110101 11010100
00000000
198.53.213.0 11000110 00110101 11010101
00000000
198.53.214.0 11000110 00110101 11010110
00000000
198.53.215.0 11000110 00110101 11010111
00000000
Comme on peut le constater ces quatre classes d'adresses IP ne
diffèrent entre elles qu'au niveau des deux derniers bits du
troisième octet. Ces quatre classes C se comporteront en fait comme un
sous-réseau de classe B qui aurait comme adresse IP 198.53.212.0Le
masque de sous-réseau standard devra être adapté pour tenir
compte du fait que 6 bits du troisième octet sont consacrés
à l'identification du sous-réseau. Le masque de
sous-réseau devient donc :
11111111.11111111. 11111100. 00000000.
255 . 255 252 0
. . .I.6.7.8 Adresses
IP version 6 (IPv6)
L'espace d'adressage à 32 bits des adresses IP (Ipv4)
s'est révélé trop étroit au fur et à mesure
du développement d'Internet. Chaque connexion de réseau sur
Internet nécessite une adresse IP distincte. Certains
périphériques disposent de plusieurs connexions réseau, ce
qui a pour conséquence un épuisement rapide des adresses IP
pouvant encore être attribuées.On estime que les adresses IP
à 32 bits (les adresses IP version 4) peuvent satisfaire plus de
2.100.000 réseaux pour un total de plus de 3.720 millions d'hôtes.
Cependant, le plan d'allocation de l'espace d'adressage IP n'est pas
très efficace, car il est souvent nécessaire d'allouer de
nouveaux numéros de réseau pour la connexion de réseaux
par le biais de périphériques de relais de couche Réseau
tels que les routeurs. Nous avons également vu que le découpage
de réseaux en sous-réseaux entraînait un important
gaspillage d'adresses IP. Ces adresses gaspillées ne peuvent pas
être affectées ailleurs. Pour pallier à la pénurie
des adresses IP, l'IETF4 a étudié des méthodes permettant
de sortir du cadre d'adressage actuel et améliorer le protocole existant
pour qu'il s'exécute plus efficacement sur les dernières
technologies de réseau. L'IETF a porté son choix sur le protocole
"IP next generation" aussi appelé Ipng ou Ipv6. Ce protocole devrait
pouvoir prendre en charge un minimum d'un milliard de réseaux. A cet
effet, Ipv6 utilise des adresses à 128 bits, soit quatre fois la taille
des adresses IPv4. IPv6 conserve le principe des numéros de
réseau et des numéros d'hôte, l'étendant de
plusieurs façons.
L'adressage hiérarchique de IPv6 permet un routage plus
efficace. L'adresse IPv6 peut contenir une adresse IPv4 en plaçant cette
adresse (32 bits) dans les bits de poids faible de l'adresse IPv6, et en
ajoutant un préfixe de 96 bits. Ce préfixe est constitué
de 80 bits à 0 suivis de 16 bits à zéro ou à un.Pv6
est conçu pour intéropérer avec les systèmes IPv4.
Cela assure une transition douce entre les deux systèmes IP. L'objectifs
à terme est de remplacer tous les systèmes IPv4 par des
systèmes IPv6. Les routeurs prenant en charge à la fois IPv4 et
IPv6 peuvent être utilisés pour relayer des informations entre des
réseaux exécutant le protocole IPv4 et d'autres utilisant
déjà IPv6.IPv6 prend en charge le chiffrement au niveau de la
couche Internet et prend mieux en charge le trafic en temps réel qui
exige une garantie sur le délai maximal de transmission de datagrammes
sur le réseau.
|